Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 18 juillet 2022

Parmi les lectures conseillées par Scipion de Salm : Harald à la Dent Bleue...

41cZaHNBCPL._SX195_.jpg

Scipion de Salm

Harald à la Dent Bleue est un héros national danois, hélas mal documenté. L’effacement de sa mémoire officielle imposée par son fils Sven à la Barbe fourchue (986-1014), qui l’avait renversé, a été efficace.

Son surnom unique n’est plus compris. Il a régné sur le Danemark probablement de 958 à 987. Il a fait rentrer son pays dans le monde européen postcarolingien, avec l’adoption de structures administratives, religieuses - chrétiennes -, économiques - monnaie royale -, importées. Une politique identique a été menée exactement en même temps en Pologne et en Hongrie.

L’ouvrage propose donc une forme d’enquête historique autour de cette figure de transition fondamentale, « Viking, roi, chrétien ». Il a été un grand roi du Danemark, fortifiant sa frontière méridionale face à l’Allemagne ottonienne, à la fois modèle et danger redouté. Il a mené de grandes constructions utiles et de prestige dans son royaume, notamment dans sa capitale Jelling. Il a contrôlé en partie la Baltique et la Mer du Nord.

Une triste fin a occulté un règne impressionnant.

Harald à la Dent Bleue, Lucie Malbos, Passé Composé, 2022, 286 pages, 22,00 €

Présentation1.jpg

20:39 Publié dans Livres, Scipion de Salm | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Des nouveautés dans la collection "Qui suis-je ?" de chez Pardès

Béchir Gemayel 

I-Moyenne-44023-bechir-gemayel-qui-suis-je.net.jpgBéchir Gémayel est né le 10 novembre 1947 au sein d'une famille libanaise respectée et imprégnée de culture française, dans un pays que l'on surnomme alors "la Suisse du Moyen-Orient".

Depuis Saint Louis, la France a toujours protégé les chrétiens du Liban. Seules des politiques étrangères contemporaines ont terni cette tradition.

Majoritaires dans le pays, ils constituent l'une des plus anciennes chrétientés orientales. Au fil des siècles, ils ont su préserver leur liberté face à l'expansionnisme, sans cesse renaissant, de l'islam avec son lot de massacres et de dhimmitude.

À l'issue d'une scolarité laborieuse, suivie d'études de droit et de sciences politiques réussies, Béchir Gemayel devient avocat. Ce métier, il ne l'exercera guère. Très vite, son goût pour l'action et son charisme font de lui un meneur de premier plan dans la guerre qui s'engage, en 1975, pour la survie du Liban, face aux milices palestiniennes et à l'armée syrienne.

Chef militaire des Phalanges libanaises puis des Forces libanaises, Béchir Gemayel est animé d'une foi profonde et d'un discernement hors du commun.

Pour l'Occident, aujourd'hui confronté au phénomène islamiste, ses avertissements résonnent douloureusement.

Sa mort dans un attentat, le 14 septembre 1982, alors qu'il vient d'être élu président de la République, brise l'élan de la résistance chrétienne, mais son épopée continue d'alimenter l'espérance d'un Liban qui ne veut pas mourir.

Béchir Gemayel, Yann Baly et Emmanuel Pezé, Pardès, collection "Qui suis-je ?",  128 pages, 12,00 €

George Orwell

I-Moyenne-44148-george-orwell-qui-suis-je.net.jpgNé le 25 juin 1903 à Motihari (Inde), George Orwell, de son vrai nom Eric Arthur Blair, fut un infatigable militant. Socialiste authentique, il n'hésita pas à rompre avec la gauche officielle de son temps, aveuglée par sa fascination stalinienne. Son souci de la vie digne lui rendait tout aussi suspect un progressisme hors-sol, et il n'hésita pas à se définir lui-même comme un anarchiste tory.

Des tranchées de Catalogne jusqu'aux bombardements de la capitale anglaise, il ne renonça jamais à prendre parti dans un monde en décomposition.

Orwell fut surtout un contempteur acharné du totalitarisme. Ses deux plus grands succès, 1984 et La Ferme des animaux, sont là pour en témoigner. La tentation totalitaire était la grande question du siècle dernier, mais elle perdure dans le nôtre, considérablement amplifiée par le pouvoir immense qu'offre l'emprise numérique aux mains des tyrans de notre époque.

Toutefois, si ces deux romans antitotalitaires méritent, plus que jamais et de toute urgence, d'être relus, ils ne doivent pas occulter la richesse d'une oeuvre vaste, d'un journalisme de combat qui ne voulait rester 
étranger à rien de ce qui menaçait la dignité de l'homme.

Ce "Qui suis-je ?" George Orwell permet de découvrir la vie et l'oeuvre d'un infatigable défenseur de ce qu'il nomma la common decency (notre "bon sens") face à la bureaucratie, aux machines, aux puissants.

Maître de courage et de lucidité, resté fidèle, toute sa vie, à ce qu'il pensait être la vérité, Orwell meurt prématurément, à Londres, le 21 janvier 1950.

George Orwell, Thomas Renaud, Pardès, collection "Qui suis-je ?",  128 pages, 12,00 €

20:28 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Comment s'opposer à un projet éolien

téléchargement (1).jpeg

Guislain de Montalembert

Source Le Figaro cliquez ici

NOS CONSEILS - Des éoliennes risquent d'être installées près de chez vous ? Des moyens existent pour contrecarrer ce type de projet, voire l'empêcher, à condition de réagir vite et d'adopter la bonne démarche. Nos conseils pour résister.

1. Montez une association au plus vite

L'union fait la force : une association est essentielle pour mobiliser la population, lancer une pétition et, le cas échéant, agir en justice. Elle doit être créée sans attendre car lorsque vous entendez parler d'un projet éolien, celui-ci est en général déjà bien avancé. Les propriétaires fonciers ont donné leur accord, la mairie a accordé son feu vert pour que l'opération se fasse. Plus une minute à perdre, donc. « La législation, bien arrangée par les promoteurs éoliens, est telle qu'une association n'est reconnue légitime que si elle a été créée avant le dépôt par le promoteur d'une demande d'autorisation » prévient la Fédération Environnement Durable (FED), qui combat depuis de nombreuses années la prolifération des éoliennes en France, y voyant le risque d'une « industrialisation de nos campagnes réalisée au forceps, sans efficacité énergétique et à un coût financier extravagant pour la communauté nationale ».

La meilleure option consiste à monter une association Loi 1901, en tentant de rassembler un maximum de personnes déterminées à s'opposer au projet. Des modèles de statuts sont fournis par la Fédération Environnement durable ou encore par Vent de Colère !, un « réseau de plusieurs centaines d'associations et de sympathisants actifs pour protéger l'environnement et la qualité de vie dans les campagnes et le long des rivages français ». Vous trouverez sur leurs sites internet de précieux conseils et argumentaires, mais aussi des informations précises sur la réglementation en vigueur et des exemples de refus préfectoraux… « L'objet de l'association doit être, du fait d'une jurisprudence récente, suffisamment précis et limité pour que l'intérêt à agir soit reconnu, précise André Posokhow, membre du bureau de la Fédération Environnement Durable. En particulier, vous devez définir précisément le secteur géographique concerné par l'objet de votre association, c'est-à-dire citer une à une les communes que vous souhaitez protéger et ne plus simplement retenir un secteur plus large comme le département ou l'arrondissement. Il faut que l'association soit réellement impactée par le projet dans le cadre d'un recours contentieux ».

2. Informez-vous en détail sur le projet

Vous devez tout savoir sur le projet dont vous envisagez de contester la légitimité : emplacement, importance, nom et nationalité du promoteur éolien, conclusions de l'étude d'impact, décisions du conseil municipal, statut des terrains, protections environnementales ou culturelles (Zone Natura 2000, monuments historiques…). Renseignez-vous aussi précisément sur l'identité des propriétaires des parcelles concernées. « Si une parcelle appartient à un membre du conseil municipal ou à un proche parent, ce conseiller n'a pas le droit de participer aux délibérations concernant les éoliennes, sous peine de prise illégale d'intérêt: procurez-vous copie des délibérations, et vérifiez. Il s'agit de documents publics, et la municipalité ne peut s'opposer à leur communication » conseille la FED. Rappelons que la prise illégale d'intérêt est, selon l'article 432-12 du nouveau Code pénal, le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ou par une personne investie d'un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l'acte, en tout ou partie, la charge d'assurer la surveillance, l'administration, la liquidation ou le paiement. La prise illégale d'intérêt est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

3. Communiquez au maximum autour de vous

« Commencez par faire un tract d'une page, bien argumenté, en particulier sur les aspects locaux du projet » conseille Vent de Colère ! Ce tract comportera une formule d'inscription à votre association. Portez ce tract dans toutes les boîtes aux lettres du village ». Autre urgence : mobiliser la presse locale, en vue d'obtenir des articles reprenant vos arguments. Les batailles d'aujourd'hui se gagnent dans les médias ! N'hésitez pas non plus à écrire à votre député et à votre sénateur, de même qu'aux conseillers généraux et régionaux, en les sensibilisant à votre combat. Organisez au moins une réunion publique pour donner aux habitants toutes les informations qu'ils ignorent le plus souvent (localisation précise des machines, hauteur en bout de pale, longueur des pales…), le promoteur se faisant prier pour les leur donner au motif qu'ils les obtiendront lors de l'enquête publique. « L'opacité est courante et les plus concernés sont souvent les moins informés » constate Jean-Louis Butré, président de la Fédération Développement Durable. Enfin, il peut être utile de se rapprocher d'autres associations concernées, de près ou de loin, par votre action « Cherchez à connaître la position, à rencontrer, à associer à votre action les associations de protection de l'environnement, des paysages, du patrimoine, locales ou nationales » invite Vent de Colère !

4. Participez activement à l'enquête publique

C'est une phase cruciale durant laquelle le public peut s'informer sur le projet et formuler des observations auprès d'un tiers indépendant : le commissaire enquêteur. Ne vous privez pas de cette opportunité. Il convient d'être présent aux permanences organisées par le commissaire enquêteur et de discuter au maximum avec lui. « Insistez sur les inconvénients locaux du projet, conseille André PosokhowLes juges administratifs n'ont que faire des vrais arguments contre l'éolien en général (mensonges sur le CO2, discontinuité de la production, prix de revient très élevé du courant, etc.). Seuls les arguments locaux les intéressent : proximité des maisons, destruction de l'environnement, atteinte au patrimoine bâti et naturel, avec photomontages à l'appui »Autre conseil : « Incitez les maires des communes de la zone d'enquête publique dont vous savez qu'ils sont opposés à l'éolien à prendre une délibération motivée défavorable au projet. Si vous réunissez une majorité de communes contre le projet, cela peut être un atout décisif pour la suite des évènements ». Au terme de la procédure, le commissaire-enquêteur établit un rapport qu'il convient d'étudier à la loupe. Il a l'obligation de donner son « avis personnel motivé » sur le projet, ce qui est une source possible de contentieux. « Les juridictions administratives relèvent encore régulièrement l'absence de motivation ou son insuffisance lorsque le commissaire se contente de viser des observations des administrés pour y adhérer ou les écarter sans explication ; n'examine pas la pétition signée par les opposants au projet ; ou encore se montre favorable au projet sans aucune justification, alors que le public est très majoritairement hostile, note la Fédération Environnement Durable. Ces anomalies constituent de vices substantiels de procédure qui entachent l'enquête d'irrégularité »

5. Constestez, si nécessaire, l'autorisation préfectorale

À l’issue de l'enquête publique, le préfet a deux mois pour prendre sa décision et délivrer ou refuser l'« autorisation environnementale » permettant la réalisation du projet (3 mois s'il décide de saisir la commission départementale de la nature, des paysages et des sites), l'obtention de cette autorisation dispensant de l'octroi d'un permis de construire les parcs éoliens terrestres depuis le 1er mars 2017. En cas d'autorisation préfectorale, il est toutefois possible de contester cette décision dans le cadre d'un recours gracieux auprès du Préfet, en mettant en avant des arguments solidement étayés : les nuisances trop fortes imposées aux riverains (les éoliennes font du bruit et clignotent de jour comme de nuit), l'atteinte portée à la qualité des paysages ruraux, la présence d'un monument historique - qui même situé à plus de 500 mètres du futur parc éolien, souffrira d'un préjudice visuel irrémédiable ; le fait que le promoteur ait omis de faire une demande de dérogation officielle concernant la destruction d'espèces protégées ; ou encore qu'il n'offre pas toutes les garanties nécessaires en matière de capacité financière, ou que son projet n'est tout simplement pas rentable. « Si la force du vent dans votre secteur est bien inférieure à ce qu'affirme le promoteur, la rentabilité peut être corrigée et devenir nulle ou négative. Les services de l'État ne manqueront pas de le relever » assure André Posokhow.

Si nécessaire, un recours contentieux pourra être déposé, non plus auprès du tribunal administratif comme c'était le cas jusqu'en 2021, mais directement auprès de la Cour d'appel. « Cette procédure a été spécifiquement mise en place pour freiner les recours contre les projets éoliens, au mépris des lois de la République. Résultat : la procédure est bien plus lourde et coûteuse qu'auparavant, car il faut désormais prendre un avocat spécialiséce qui n'est pas nécessairement à la portée des associations qui se battent sur le terrain, regrette Jean-Louis Butré. Les procédures sont aussi plus longues, jusqu'à deux ans parfois, car les cours d'appel sont débordées. Mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre avec détermination notre combat contre les éoliennes, qui sont un véritable fléau, ajoute le président de la Fédération Environnement Durable. Nous recevons chaque jour une cinquantaine de mails de Français qui veulent résister et nous demandent comment faire. Des centaines de recours sont actuellement menés en France, et beaucoup sont couronnés de succès ».

NDLR SN :

2018 01 eol 2.jpg

OOII.jpg

01:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |