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dimanche, 27 juillet 2025

Un nouveau scandale chez Moscovici : La cour des comptes vous épingle, vous êtes embauché !

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Michel Festivi 

La nomination scandaleuse de Najat Vallaud-Belkacem a provoqué légitimement un beau chahut, et Pierre Moscovici son président, a cru devoir s’expliquer et a multiplié les imprécations des plus douteuses, reprenant la thèse éculée du soi-disant racisme ou machisme des ses contradicteurs, alors que tous les commentateurs avisés, dont j’ai fait partie, ont mis en avant l’incompétence de la candidate en matière économique et financière et que le fait que la « commission », qui l’avait agréée était tout sauf indépendante, nonobstant les vaines explications du président Moscovici, qui comme tout argument spécieux, prétendait qu’il n’avait pas fait partie de la commission ad ’hoc qui l’avait recrutée, ou qu’il était sorti au moment des délibération, personne n’en a été dupe. Najat Vallaud-Belkacem n’a passé aucun concours, comme elle l’a claironnée, et elle a été cooptée par l’entre-soi pour de basses raisons politiciennes, tout le monde l’a bien compris.

Il semblerait que Najat Vallaud-Belkacem pourrait aussi cumuler son poste, avec celui de conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes et celle de présidente de France Terre d’asile, ce qui apparaît être une confusion des genres pouvant conduire à des dépendances coupables, pour un magistrat financier, qui est censé être d’une insoupçonnable probité. Comment peut-on l’être, si l’on est autorisé à occuper d’autres fonctions politiques ? Mais pour Moscovici, cela n’a strictement aucune importance.

Mais le scandale n’est pas fini. On vient d’apprendre que la même Cour a, par décret du 26 mars 2025, agréé un dénommé Philippe Gustin, nommé conseiller-maître, ex-directeur de cabinet de Sébastien Lecornu, macroniste ministre des Armées et qui avait dans son giron alors les Outre-mer. Or ce Philippe Gustin, selon Mediapart, a lui-même été épinglé en son temps par la Cour des comptes. Dans un rapport couvrant la période 2017-2020, elle a mis en évidence la dérive budgétaire au sein du ministère des Outre-mer. Moscovici aurait assuré à Mediapart, que Gustin n’aurait pas été associé « aux dossiers sur lesquels il pourrait être « conflicté » (sic et resic) et qu’il n’interviendrait pas sur ses anciens domaines d’activité, dans un souci de neutralité institutionnelle ». On le voit un président de la Cour des comptes, se permet d’écrire un français des plus laborieux et improbable. Et pour justifier l’injustifiable, Pierre Moscovici a émis un argument des plus imparables, mais qui sonne faux. Dès lors avoir des dossiers chauds, permet plus que jamais d’être recruté, surtout si l’on est de gauche ! De plus, les arguties de Moscovici sont totalement inopérantes, puisque justement, le directeur de cabinet semble être à l’origine de ces dérives financières et règlementaires, selon la même Cour des comptes. Le président déjugerait-il ses propres inspecteurs ?

Comme l’écrit l’excellent site Boulevard Voltaire « Encore un ! La Cour des comptes, éternel refuge des copains ». Effectivement, Pierre Moscovici, fait partie de ces éternels donneurs de leçons, alors qu’ils sont les plus mal placés pour cela. Car Pierre Moscovici, fut le ministre de l’Économie et des Finances de François Hollande, après avoir été son directeur de campagne. Recasé au parlement européen, comme commissaire aux Affaires économiques et financières et à la fiscalité, il a été nommé par Macron, le Mozart de la Finance, à la Présidence de la Cour des comptes en 2020.

Cette nouvelle illustration « de la république des copains », comme le précise Marianne, le 23 juillet dernier, est très problématique pour le macronisme, qui prétendait changer la manière de faire de la politique. Que disait la Cour des comptes s’agissant notamment de Philippe Gustin « plusieurs collaborateurs du ministre (directeur de cabinet, directeur adjoint, chef de cabinet, chef de bureau de cabinet et son adjoint) ont ainsi reçu délégation pour engager des dépenses sans limite du montant ni de nature. Cette latitude, cumulée à la distribution relativement large des cartes d’achat au sein du cabinet et du bureau du cabinet, a conduit à la confusion des responsabilités et à la dilution des contrôles sur l’opportunité et la régularité des dépenses ». La cour avait dénoncé l’attribution au directeur de cabinet d’un véhicule de catégorie supérieure à celle prescrite, ainsi que l’obtention d’un appartement de fonction pour nécessité de service. Ce sont sans doute ces « qualités » de bon gestionnaire, qui ont permis à Philippe Gustin d’atterrir à la Cour des comptes. Pendant ce temps, le gouvernement exige des français qu’ils fassent des sacrifices.

Les Français ont oublié que Moscovici avait été le responsable d’une hausse fiscale de 52 milliards d’euros en deux ans (2012-2013), saignant les classes moyennes comme jamais, et participant déjà, à la hausse vertigineuse du dérapage budgétaire. Ce sont effectivement les Français qui sont « conflictés ».

17:19 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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