lundi, 26 février 2024
Prémonition ukrainienne de l'ami Tesson
Je recherchais des bouquins de Philippe Tesson, l'homme qui courait après la panthère des neiges… Sa proximité de pensée avec Jean Raspail m'y conduisait tout naturellement, moi le sujet patagon fervent praticien du Jeu du Roi !
De plus, depuis la cabale des cultureux, plus minables que poètes, j'explorais les boîtes à livres, belle initiative pour donner plusieurs vies aux bouquins. C'est ainsi que j'ai pu découvrir le journal 2014-2017 de ce même Philippe Tesson, journal de ses escapades et pensées au titre énigmatique Une très légère oscillation.
Paru en 2017, au mois d'avril 2014, Philippe Tesson était parti voir "de visu" ce qui se passait au Donbass, à l'Est de l'Ukraine. Il était descendu dans une mine de charbon, avait écouté les habitants parler la langue russe interdite, vu flotter les drapeaux bleu et rouge de la fédération russe, senti la tension qui montait…
De retour en France, en mai 2014, il écrit dans son journal, sur le mode humour :
« Pas d'issue
Afin que les rédacteurs en chef des journaux occidentaux puissent honorer les ponts du mois de mai, les équipes de communication de l'Otan devraient préparer un florilège de titres préventifs. Pour le cas où Poutine décide de ne pas agir en Ukraine : Le pourrissement. Pour le cas où il agit : L'agression. Pour le cas où il appelle au calme : Le jeu du sous-marin. Pour le cas où il masse les chars à la frontière : Poutine bat les masques. Pour le cas où il les retire : Poutine manigance. Pour le cas où il intervient à la télévision : La provocation. Pour le cas où il n'intervient pas : La provocation. Pour le cas où il demande à rencontrer le président américain : Les arrière-pensées. Pour le cas où il ne le souhaite pas : Le mépris. »
Tesson avait senti que les prémisses du conflit se mettaient en place, mais que le pire pouvait encore être évité. Poutine déclenchera les hostilités en février 2022. 8 ans après ! Quel gâchis ! Mais, il est trop facile de mettre tous les torts sur l'ours russe et d'exonérer l'Oncle Sam de toutes responsabilités ! Tesson avait vu juste !
Une très légère oscillation, Philippe Tesson, Equateurs, 2017
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mardi, 20 février 2024
Affaire des fiches, saison 2024
Jean Leclerc
L'actualité ne fait pas preuve de nouveauté. Bizarre pour une "actualité" !
La volonté du Système de faire taire les voix de la liberté de penser a pris une nouvelle tournure. Tous les appareils étatiques républicains et associés subventionnés – Conseil d’État, Conseil constitutionnel, Arcom, RSF, BFMTV, Le Monde, Libération… – sont mis en action pour étouffer les rares voix médiatiques qui manifestent quelque liberté d'esprit. Ainsi, Cnews est dans le collimateur des censeurs d'aujourd'hui. Ils veulent faire taire toutes les voix dissidentes !
En 2021, une association d'anciens militaires, Place d'arme, avait osé dirent quelques vérités sur la situation "prérévolutionnaire" de notre société. Ils avaient été qualifiés de "putschistes", "factieux"… et on en passe !
Aujourd'hui, c'est la chaîne d'info en continu Cnews qui est attaquée et menacée d'être privée de sa fréquence télévisuelle. Et une vaste opération de fichage est mise en branle. Orwell, dans son prophétique 1984, l'avait prédit. Macron la met en œuvre !
Synthèse nationale a de la mémoire et de la suite dans les idées… Nous republions donc un article de mai 2021, de notre ami François Floc'h. Pas une virgule à changer ! Le fichage continue et prend de l’ampleur. Rien de nouveau sous le soleil ! Les lobbies anti-France reprennent l'offensive. A nous de résister avec intelligence et persévérance ! Haut les cœurs !
L'Affaire des Fiches, saison 2021, SN mai 2021, François Floc'h
Les jeunes Français d'aujourd'hui, pour la plupart, ne savent pas ce que fut l'Affaire des Fiches. Ils ont quelques excuses car il nous faut remonter au début du XXe Siècle !
En pleine IIIe République triomphante flottait comme un air de règlement de comptes entre les laïcards et les conservateurs tendance catho. La loi de séparation de l’Église et de l’État, les inventaires puis les spoliations des biens du clergé, l'expulsion des congrégations, …se préparaient en Loge !
Il fallait donc formater les esprits et verrouiller les éventuelles résistances. L'Affaire des Fiches commençait. Pour en connaître toutes les étapes, tous les acteurs de l'ombre, toutes leurs déclarations, il vous est conseillé de lire l'enquête en 4 parties réalisée par Patrice Mores et publiée dans l'excellente revue Lectures Françaises (n°760 à 763, juillet-novembre 2020, cliquez ici) fondée par le regretté Henry Coston.
Pour résumer, l'objectif de cette opération, savamment organisée et très conforme aux valeurs de la République, était de mettre en fiches tous les officiers de l'Armée française pour repérer ceux qui étaient catholiques. Et pouvoir ainsi bloquer et même briser leurs carrières ! Bref, pour empêcher toutes oppositions aux lois laïcardes en préparation. Bel esprit, non ?
Dans une moindre mesure, l'opération de flicage fut entreprise aussi dans le ministère de l'Instruction Publique. Mon grand-père maternel, jeune répétiteur – on dirait aujourd’hui maître d'internat – puis professeur d'anglais, fut ainsi repéré par les supplétifs du Grand Orient de France ! La chronique familiale rapporte même que sa fiche portait la mention accusatrice : " Va à la messe, avec un gros missel " !
Vous le voyez, dans un style un peu différent mais d'esprit similaire, l'histoire se répète aujourd'hui… En quelque sorte, une nouvelle saison d'un mauvais feuilleton républicain !
Pour avoir signé une tribune sous forme de lettre ouverte au Président de la République et autres responsables politiques, des militaires, généraux en tête, sont accusés de putsch, activement identifiés. Dénoncés par leurs chefs, ministre et chef d’État Major, qui leur promettent de graves sanctions. Le tout assaisonné de mensonges et tripatouillages historiques et surtout de grande bêtise !
Leur crime ? Avoir publiquement – bizarre pour des putschistes ! -- avalisé ce que nombre de nos concitoyens constatent eux-mêmes : " le délitement qui frappe notre patrie." Pas étonnant qu'une majorité de Français se disent en accord avec la tribune dite "des généraux".
Notre petit président et sa clique n'en sortiront pas grandis… mais justifiant ainsi le proverbe breton : C'est par la tête que pourrit le poisson !
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dimanche, 04 février 2024
Parabole du militant, le semeur politique...
Aujourd'hui dimanche, c'est la fête de la Sexagésime, l'approche du carême et de Pâques… Dans son Évangile, au chapitre 8, saint Luc nous conte la parabole du semeur. Je cite : « Ce jour-là, une foule énorme, accourue des villes voisines, s'était rassemblée autour de Jésus, qui leur proposa cette parabole : "Un cultivateur sort pour semer son grain. Tandis qu'il jette la semence, du grain tombe sur le chemin; les passants l'écrasent et les oiseaux du ciel viennent le manger. Il en tombe aussi en terrain pierreux, mais, à peine levé, il se dessèche faute d'humidité. Il en tombe encore au milieu des broussailles; mais les épines poussent en même temps et l'étouffent. Enfin, il en tombe dans la bonne terre ; là, il pousse bien et rapporte au centuple. Et Jésus de conclure : Si l'on a des oreilles, c'est pour entendre."»
Revenons à nos préoccupations plus terre à terre et, sans complexe, transposons cette belle parabole… « Les disciples de Jésus lui demandèrent alors quel était le sens de cette parabole... »
• La "semence", c'est la parole et l'expérience de nos Anciens. L'enseignement qui tombe sur le chemin de nos concitoyens, cela représente les gens qui se contentent d'écouter le discours du militant. Surviennent nos ennemis qui les effraient et les empêchent de leur résister et ainsi d'être sauvés.
• "Le terrain pierreux", ce sont les gens qui écoutent les militants et qui accueillent avec joie leur parole mais sans qu'elle ne prenne racine. La conviction ne tient pas longtemps et, au premier obstacle, ils abandonnent.
• "Le terrain broussailleux", ce sont ceux qui écoutent, se documentent, suivent l'actualité, … mais sont étouffés par leurs affaires, leurs intérêts personnels, les plaisirs de la vie… Et, ils quittent le bon combat, et ne donnent jamais de bons fruits.
• Enfin, il y a ceux qui écoutent la bonne parole et la mettent en pratique sur le terrain, dans leur famille, dans leurs entourages... Les combattants de la vérité, ceux qui restent droit devant les réalités du monde et de la vie. Les cœurs fiers et bien disposés. Leur persévérance portera un jour ses fruits !
Osons conclure par une citation de Jean Mabire, grand militant d'une autre paroisse : « Nous ne changerons pas le monde, il ne faut pas se faire d’illusions, ce n’est pas nous qui allons changer le monde, mais le monde ne nous changera pas. »
J L
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vendredi, 12 janvier 2024
Réflexion sur l'Afrique : un article Secours de France
Créé en 1961 par Clara Lanzi pour soutenir les "soldats perdus" de l'Algérie française détenus dans les geôles gaullistes et aider leurs familles privées de toutes ressources, le Secours de France continue sa mission :
• Secourir les détresses, et particulièrement accompagner les anciens Harkis
• Préparer l'avenir en aidant les écoles hors-contrat et en attribuant des bourses d'étude aux petits-enfants de Harkis
• Rétablir la vérité en soutenant l'armée française contre toutes les opérations de désinformation.
Vous l'avez compris, Secours de France une belle œuvre à soutenir !
J L
Le Secours de France vient de publier dans sa revue un article du général Henri Roure de réflexions sur l'Afrique cliquez là
Visitez le site de SdF : cliquez ici
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jeudi, 11 janvier 2024
Aux Sables d'Olonne, la statue de l'Archange saint Michel ne sera plus déboulonnée !
Vous vous souvenez du magnifique combat de résistance mené par la municipalité, la paroisse, les habitants des Sables d'Olonne pour que leur statue ne quitte son emplacement comme le voulait une petite clique de laïcards aigris. L'affaire avait été portée en justice et était montée jusqu'au Conseil d’État. Elle vient de connaître une juste conclusion grâce à une résistance de bon sens, ferme et intelligente. C'est ce que le curé-doyen de la paroisse relate dans Stella Maris, le bulletin de la paroisse Sainte-Marie.
Jean Leclerc
Éditorial : Saint-Michel, patron secondaire de notre ville. Par l'abbé Antoine Nouwavi, curé-doyen des Sables d'Olonne
La statue de l'archange saint Michel est désormais sur une parcelle acquise par la paroisse Sainte-Marie des Sables-d'Olonne pour y ériger une rampe d'accès pour handicapés ! Rien ne présageait de cette belle et heureuse solution qui a fait le bonheur de beaucoup de croyants de France et d'ailleurs.
En vérité, nous devons à saint Michel de nous avoir conduits à ce dénouement heureux. Dans la rude bataille que la ville a engagée pour sauver la statue, la paroisse, tout en priant pour que les recours réussissent, a continué à œuvrer pour la rénovation de l'église Saint-Michel.
Au carrefour stratégique de la ville des Sables-d'Olonne, l'église dont saint Michel est le patron, vétuste certes, a toujours été le lieu de ralliement de tous ceux qui honorent l'archange. Des manifestations, des rassemblements, des chapelets et des messes y ont toujours eu lieu en l'honneur du saint patron des parachutistes. Tel un général d'armée, Saint-Michel, au cœur du projet de rénovation nous a conduits, petit à petit, à découvrir que la rampe d'accès aux handicapés est aussi celle qui conduit à ériger sa statue sur cette parcelle qui est devenue celle de tous les Sablais. Saint Michel a-t-il gagné tout seul le combat ? Non, il nous a conduits comme un meneur d'hommes et de femmes, dans le dialogue, la concertation, la recherche inlassable du bien supérieur des citoyens de la ville des Sables, à trouver l'heureuse issue souhaitée par le plus grand nombre. Saint Michel nous a amenés à penser et à croire que la prière est aussi le lieu d'un engagement total pour la cause pour laquelle on se met à genoux devant Dieu. Dans la prière, nous découvrons comme l'apôtre Paul l'a pensé que "Tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, doit être pris en compte." (Ph, 4,8) En regardant désormais cette statue sur ce parvis, je pense au triomphe de l'archange saint Michel sur le dragon, je pense aussi que ce parvis ouvert à tous est désormais celui des gentils. Il est le lieu où notre église a plus que jamais été à l'écoute de la voix des sans voix.
Nous ne sortons donc pas de cette séquence usés par la bataille juridique et médiatique mais confortés qu'il y a encore dans notre pays des symboles qui rassemblent. Ainsi, nous savons tenir aux choses et aux symboles qui nous tiennent ensemble dans le vivre-ensemble qui transcende nos divisions. Pour toutes ces raisons, Après La Vierge Marie à laquelle notre ville a été consacrée à maintes reprises, je propose que l'Archange saint Michel soit le patron secondaire de la ville des Sables-d'Olonne.
Je remercie d'avance toutes les âmes de bonne volonté qui feront triompher cette proposition pour que notre ville vive.
Source cliquez ici
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jeudi, 16 février 2023
La fabrique du crétin
Jean Leclerc
La fabrique du crétin, Vers l'apocalypse scolaire, c'est le titre du tome 2 de l'un des ouvrages de Jean-Paul Brighelli, ce Normalien atypique devenu professeur dans un lycée de Marseille. Normalien de Normale Sup, cette école élitiste, bien sûr, pas de l’École Normale basique qui "fabriquait" les instituteurs d'autrefois…
Après un parcours politique et idéologique en zigzags, il a été rattrapé par le "réel" du monde pédagogique, son chemin de Damas à lui. Si bien qu'aujourd'hui, il dit tout, il écrit tout sur ce qu'avaient prédit quelques dinosaures de la pensée réactionnaire, il y a déjà quelques décennies…
Sur Youtube, il y a quelques jours, le site Livre Noir l'a interrogé comme ils savent si bien le faire. Pas quelques phrases grommelées entre deux portes. Non, une longue interview de plus d'une heure et vingt minutes ! C'est passionnant, décapant, et terriblement angoissant !
La fabrique de crétins, Jean-Paul Brighelli, L'Archipel, 207 pages, cliquez ici
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dimanche, 18 décembre 2022
Production électrique, la transparence technique contre la propagande écologiste
Hier encore dans Le Télégramme, un media de la zone ouest de la Bretagne, journal peu avare de propagande pour toutes les causes à la mode : écologie et éoliennes, immigration, migrants, LGBTQ+, Poutine, Macron… nous assénait ses "vérités".
La chère Agnès Pannier-Rinacher, la ministre de la Transition énergétique clamait haut et fort, c'est dans le journal : « Le renouvelable doit devenir un réflexe ! »
L'autre soir, dans son émission L'heure des Pro, Pascal Praud s'était gentiment moqué des "écolos" qui veulent remplacer l'électricité nucléaire par leurs miraculeuses énergies renouvelables. Pensez énergie éolienne et solaire. Et là, notre Pascal a annoncé quelques chiffres de la production électriques, en pourcentages par types de centrales, nucléaire, gaz, fioul, éolienne...
Et ces données, il les trouvait sur un site internet tout ce qu'il a d'officiel sur lequel, en toute transparence, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité français, publie en temps réel les données techniques en valeurs absolues et en pourcentages.
Et, en bon pro, il précisait l'adresse de ce site RTE :
En toute transparence, RTE précise dans la rubrique "Suivre et comprendre la production d’électricité en France" : cliquez ici
Le mix énergétique de l’électricité française est publié en temps réel grâce aux données issues de télémesures et d’estimations. Il est également disponible sous forme d’historiques.
Ce graphique vous présente la production d’électricité par filière (nucléaire, gaz, charbon, fioul, hydraulique, éolien, solaire et bioénergies) complétée des rubriques « pompage hydraulique » et « solde des imports/exports avec l’étranger ».
Un peu curieux, je suis allé explorer ce site et je n'ai pas été déçu ! Ah, pour ces pauvres écolos quelle claque ! Si ces rêveurs appliquaient pour eux-mêmes ce qu'il préconisent pour tous nos concitoyens, nous les retrouverions grelottant de froid dans leurs grottes préhistoriques ! Peut-être en serions-nous débarrassés...
Voyez un peu… En pleine période actuelle de froid précoce, comme illustré par l'entête ci-dessus, nous constatons la répartition suivante de la production d’électricité.
Résultats du samedi 17 décembre 2022, à 15 h 45. :
Fioul 0%
Bioénergies 1 %
Charbon 3%
Éolien 3%
Solaire 3%
Hydraulique 10%
Gaz 13%
Nucléaire 66%
Holà ! Les anti-nucléaires ! Vous avez bien lu : le nucléaire représente donc les 2 tiers de toute la production d'électricité en France métropolitaine ! Et Nucléaire + Gaz + Hydraulique = 89 % Record battu !
Alors, les écolos, votre propagande, allez l'accrocher sur un crochet d'ardoise, dans la cabane au fond du jardin, comme au bon vieux temps ! C'est très écolo !
F F
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samedi, 29 octobre 2022
Sur C-news, dans son émission Midi News du 27 octobre, Sonia Mabrouk recevait Yves Jobic
François Floc'h
Yves Jobic, c'est l'ancien patron de la BRI, le service Anti-gang du 36 du Quai des Orfèvres. Un "grand flic" respecté par ses pairs et peu par les juges ! Il vient d'écrire un livre-souvenir, Les secrets de l’antigang, flics, indics et coups tordus (chez Plon).
Interrogé par Sonia Mabrouk sur la situation actuelle de notre France, il répond sans langue de bois ! Voici la transcription d'une partie de ce dialogue. Sans citer le nom de Callac, il ose dire son opposition à tous les projets "Horizon"de dispersion des migrants… A méditer !
L'émission de Sonia Mabrouk peut être visualisée dans son intégralité. Vous y découvrirez une belle collection de scandales ! Dont la future réforme de la PJ menée par Gérald Darmanin, le si néfaste ministre de l'Intérieur.
Voir l'émission cliquez ici
La séquence "Callac" commence par une banalité habituelle d'Emmanuel Macron, extraite de France 2 : "Nous avons une société qui est plus violente. Elle l'est sur les réseaux sociaux, elle l'est dans la rue, de plus en plus dans les manifestations et elle l'est au quoditien…" Constation très partielle car sans jamais évoquer l'immigration, bien sûr !
Puis Sonia Mabrouk reprend le débat, à la minute [1:23:30] On parle d'une violence gratuite… […] Mais, c'est finalement ce qu'on appelle une sorte d'ensauvagement. […] Il n'y a pas de village sanctuarisé. Il n'y a plus d'endroits tranquilles. Est-ce que l'on peut le dire ainsi ?
Yves Jobic : Oui, cet ensauvagement se développe. D'autant plus que ces individus savent qu'il n'y aura pas de réponse pénale à la clé. Oui, il y a le rappel à la loi… Mais, la peine sera symbolique… Ces gens-là ne sont pas dissuadés d'interrompre leurs activités…
[1:25:02] Yves Jobic. Ceux que nous arrêtions à Paris, 90 % étaient incarcérés. Donc, il y avait vraiment une réponse pénale immédiate. Et les étrangers que nous arrêtions pour des infractions étaient expulsés immédiatement. La machine fonctionnait vraiment très bien.
La société a évolué. De nouvelles populations sont arrivées aussi sur notre territoire avec des mœurs différentes…
Sonia Mabrouk : Vous faites un lien entre immigration et délinquance ?
Yves Jobic : Oui, je fais le lien. Oui !
Sonia Mabrouk : Et vous comprenez que …les politiques… certains politiques ne fassent pas ce lien.
Yves Jobic : Je suis surpris que … mais en même temps, j'ai compris que le président Macron disait qu'il y avait un certain lien… [Grand rire des intervenants sur le plateau de l'émission !]
Puis Sonia Mabrouk reprend le débat, à la minute [1:26:17] . […] Il y a un débat sur ces sujets. Finalement, il n'y a plus de villes, de villages sanctuarisés. Il n'y a plus d'endroits tranquilles. Est-ce que l'on peut le dire ainsi ?
Yves Jobic : [1:26:15] Oui, mais ce qui m'inquiète c'est que l'on veut déplacer dans les campagnes… Je connais beaucoup de gens dans les campagnes qui vivent très mal l'annonce que l'on va envoyer dans les campagnes des populations immigrées. C'est à dire que l'on a déjà en France des zones urbaines qui sont très touchées par ces phénomènes, qui sont à mon avis enpartie perdues, et l'on va disséminer sur des zones où il n'y a pas de difficultés, on va amener des problèmes. J'ai du mal à comprendre !
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vendredi, 30 septembre 2022
Notre Pays retrouvera-t-il ses chansons ?
François Floc'h
Le dimanche 16 octobre prochain se déroulera la 14e journée de Synthèse Nationale. N'en doutons pas, l'ambiance y sera joyeuse, appliquant la recommandation du bon maître François Rabelais : « Il vaut mieux évoquer le rire que les larmes parce que le rire est le propre de l'homme. Vivez joyeux !»
Espérons aussi que ce jour-là quelques gais lurons de Flandre ou d'ailleurs pousseront la chansonnette ! Pour les plus jeunes qui participeront à ces retrouvailles militantes, un rappel peut être bénéfique…
A tout précurseur il faut rendre honneur. Jean-Marie Le Pen est de ceux-là. En 1963, en créant la SERP – Société d'études et de relations publiques ! – il allait réaliser une œuvre salutaire : tirer de l'oubli et mettre en valeur le patrimoine sonore et surtout musical de nos soldats, des militants nationalistes, du petit peuple de nos provinces, mais aussi, sans sectarisme aucun, de nos adversaires comme la CGT ! Et combien d'autres archives sonores qui lui valurent, déjà, plusieurs procès… Par les disques microsillon puis par les mini-cassettes, il allait ainsi promouvoir le riche répertoire du Chœur Montjoie Saint-Denis (ci-dessus) qui anima tant de nos réunions et banquets. On ne peut oublier les fameuses collections Chants d'Europe, Chants de France et Chants de tradition ?
Mais l'écrit garde toujours son importance. En 2017 aux Éditions Synthèse nationale comme il se doit, Thierry Bouzard, grand spécialiste des musiques militaires, publiait un gros "carnet de chants" (318 pages !) que tous les militants doivent posséder et utiliser sans modération : Les chansons de notre identité, 220 chansons pour aujourd’hui et pour demain. cliquez là
Plus récemment, deux amis bretons, Rémi Creissels et Charles Dor, ont eu une idée originale : créer une application informatique répertoriant tous les chants traditionnels.
C'est devenu Canto, un carnet de chants en ligne cliquez ici
1 600 fiches de chants, podcasts, interviews, tutos… Quelle mine !
Interrogé sur Boulevard Voltaire, Charles Dor précise leurs objectifs : « Chez Canto, nous avons trois piliers auxquels nous tenons. Le premier, c’est de préserver le patrimoine. Le second pilier, c’est de faire vivre ce patrimoine, cela se fait par le biais de l’événementiel. Le troisième, c’est de transmettre, en priorité dans les écoles primaires et ensuite dans les établissements pour personnes âgées. Canto est devenu un projet culturel de sauvegarde du patrimoine local, traditionnel et populaire.»
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samedi, 27 août 2022
Pour recadrer un peu-beaucoup le "Président" Macron !
François Floc'h
La récente parution du livre de Jean-Pierre Brun, "L'Esprit public ou la dernière flibuste" (1) tombe vraiment à point ! Emmanuel Macron – que d'aucun pourrait légitimement appeler Mohamed Macron – est actuellement en Algérie pour cirer, à nouveau, les babouches des héritiers du FLN.
Et cela aux dépens des intérêts matériels et moraux des Français !
Ce président a décidément toutes les caractéristiques d'un enfant gâté. "Gâté" (2) dans tous les sens du terme. Et il prouve aussi par ses déclarations algériennes qu'un enfant gâté est souvent ignare, lui ne connaissant rien de la vraie vie et de l'histoire de ceux qui nous ont précédés en notre douce et grande France !
Grâce à la revue L'Esprit Public, où de grandes plumes de la littérature n'hésitaient pas à engager leur confort et leur réputation, nous pouvons aujourd’hui recadrer notre président. Parmi ces courageux intellectuels, Jacques Soustelle (1912-1990). Gaulliste de la première heure, membre de la France libre, homme de gauche, ancien Gouverneur général d'Algérie, ethnologue spécialiste des Aztèques, académicien… rappelait quelques vérités historiques que visiblement Macron ne connaît pas. Ce texte lumineux (3) d'un Jacques Soustelle lucide et les commentaires de Jean-Pierre Brun dans son bouquin méritent d'être repris in extenso.
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« Aussi et quelles que soient les péripéties du moment, est-il plus important que jamais de rappeler inlassablement quel est le fond du problème. Au-delà de toutes les campagnes de mensonges et de mystification les données de base du drame algérien demeurent inchangées, et c'est à elles qu'il faut sans cesse revenir.
La première de ces données, c'est que l'Algérie de 1954 n'était déjà plus une colonie. Une évolution politique et sociale commencée entre les deux guerres mondiales s'était accélérée à partir de 1944. Comment peut-on de bonne foi qualifier de « colonie » un territoire dont tous les habitants sont des citoyens d'un même État, qui possède ses propres assemblées élues et qui désigne ses
représentants au Parlement ?
Une discrimination subsistait sans doute sous la forme d'un double collège, avec la règle des 3/5e dans les conseils municipaux, et des 50 / 50 % à l'Assemblée algérienne et au Parlement. Mais c'est précisément ce qui fut supprimé quand, dans le mouvement unanime et enthousiaste du 13 mai 1958, le collège unique fut accepté par tous et notamment par ceux qu'on baptise aujourd'hui "Ultras" : Il est donc faux et de toute fausseté que l'Algérie étant une colonie il faille la "décoloniser" ; ce qui constitue la base de l'argumentation du Président de la République, dans son dernier discours. Comment d'ailleurs oublier que la Constitution ne prévoyait aucune mesure spéciale pour les départements algériens et sahariens, et qu'il n'existe (c'est ce que répondit par la voie du Journal officiel Michel Debré, premier ministre, aux députés Vinciguerra et Le Pen) aucune procédure constitutionnelle (4) qui permette de séparer l'Algérie de la métropole.
En deuxième lieu : si l'Algérie n'est pas une colonie ; qu'est-elle donc non du point de vue juridique (car sur ce point de vue il n'y a pas d'autre réponse que les deux mots : territoire national) mais sous l'angle des réalités historiques, ethniques et économiques ? On peut dire que c'est un pays méditerranéen qui, au cours de sa longue histoire, n'a jamais été un État. Il a été peuplé par des vagues successives d'envahisseurs venus se superposer à la couche ethnique la plus ancienne, la seule qu'on puisse dire "autochtone", celle des Berbères. Il a été arraché à une ruineuse anarchie par la France qui l'a éveillé à la vie moderne.
Au cours des siècles et plus spécialement depuis un siècle et demi, il s'y est formé deux catégories principales de population : d'une part les anciens indigènes berbères, les Arabes immigrés et le résultat du mélange de ces deux éléments, cette population ayant en commun surtout la religion musulmane ; d'autre part des indigènes israélites, les immigrés de cette religion et les immigrés européens, cette population ayant en commun un certain mode de vie à l'occidentale. Le résultat de ces phénomènes ethniques est qu'il existe deux peuples algériens : le peuple algérien de civilisation musulmane, et le peuple algérien de civilisation judéo-chrétienne.
Tels sont les faits, et il est d'évidente absurdité de prétendre que les Arabes ont tous les droits parce qu'ils sont entrés en Algérie au Xe siècle tandis que les Européens n'y sont arrivés qu'au XIXe.
Sur le plan économique, l'Algérie présente la juxtaposition de deux secteurs qui d'ailleurs ne correspondent pas aux secteurs ethniques : le secteur traditionnel auquel se rattachent essentiellement les fellahs du bled, et le secteur moderne, qui intéresse les agriculteurs européens, une partie des cultivateurs musulmans, et les habitants des villes quelle que soit leur communauté d'origine. »
« Il découle de ces observations — c'est la troisième donnée — que toute solution politique qui implique l'oppression d'un des deux peuples algériens par l'autre doit être condamnée comme contraire aux droits de l'humanité et comme source de conflits et de guerre. Remplacer l'ancien colonisateur déjà liquidé en 1958 par un néocolonialisme panarabe, c'est condamner l'Algérie à la division et à la haine à perpétuité ».
Jacque Soustelle développe ici la doctrine qu'il avait présentée à la suite de son gouvernorat en Algérie : Assimilation ou intégration ? Impact du contexte religieux imposant un droit civil spécifique (famille et propriété). Doctrine qui sera rejetée d'un revers de main par le nouveau maître de l'Élysée, Charles De Gaulle, la considérant comme une « foutaise ».
Quatrièmement, les réalités économiques algériennes montrent que le but à atteindre, à savoir l'extension du secteur moderne à l'ensemble du pays et des habitants, suppose l'incorporation de ce pays à un ensemble économique plus vaste et lui-même plus moderne, et c'est là un des aspects essentiels de l'intégration. Comme d'autre part les deux peuples qui coexistent en Algérie ne peuvent pas voir leurs légitimes intérêts garantis que par un arbitrage impartial, le maintien de l'Algérie dans la République française est de beaucoup la meilleure solution aux problèmes que pose inévitablement la cohabitation de deux populations distinctes inextricables.
Curieusement le plan de Constantine mis en œuvre au lendemain de l'instauration de la Ve République, concrétise parfaitement le plan soustellien. Et pourtant ! Ne serait-ce qu'un leurre pour camoufler les véritables intentions présidentielles ?
La rébellion commencée en 1954 — et c'est ma cinquième constatation — n'est pas le sursaut national d'un peuple opprimé, mais une entreprise systématique de subversion favorisée par le sous-développement économique d'une partie de la population et inspirée, guidée, financée et armée par l'impérialisme panarabe, puis et en même temps par le communisme mondial.
[...]
Jacques Soustelle peut alors conclure son analyse par l'orientation qui aurait dû être donnée à la politique de la France en Algérie : « Ces données étant ce qu'elles sont, il est clair que pour résoudre le problème algérien » il fallait d'une part accélérer le processus de liquidation des derniers vestiges du système colonial (et c'est ce qui a été fait au 13 mai), et d'autre part entreprendre et pousser avec énergie la transformation économique et sociale du pays de manière que l'égalité de citoyens fût complétée par l'égalité de chances. Il fallait en même temps combattre le FLN en utilisant les méthodes appropriées, c'est-à-dire celle de la guerre subversive, que les cadres actifs et intelligents de l'Armée avaient su comprendre et s'assimiler ».
[...]
« Aussi peut-on dire, et pour ma part je, le répète avec la plus inébranlable certitude, qu'au lendemain du 13 mai 1958 toutes les conditions étaient réunies pour aboutir rapidement à la paix dans l'égalité de tous les Algériens : il y avait enfin une doctrine et des cadres résolus à l'appliquer.
Au lieu de cela, en usant d'abord du mensonge et de l'équivoque puis en détournant contre l'intérêt national les pouvoirs de lÉtat, l'homme appelé à la direction des affaires pour sauver l'Algérie s'est employé à boucher la seule issue valable, à disperser et à frapper ceux qui la préconisaient, à liquider les moyens d'action adaptés à cette solution, et, quoiqu'il s'en défendit, à conférer aux rebelles panarabes et communisants la qualité d'interlocuteurs exclusifs de gouvernants de l'Algérie future. »
Personne ne peut contester l'absence dans les négociations entreprises [qui allaient aboutir aux Accords d'Évian du 19 mars 1962] d'une délégation d'européens d'Algérie ou de Français musulmans qui malgré les menaces terroristes viennent d'envoyer des dizaines d'entre eux siéger au Sénat ou à l'Assemblée nationale dont le vice-président est le Bachaga Boualem.
------ Fin de citation
En conclusion, comme aurait pu le dire De Gaulle lui-même dans son langage fleuri, "ce Macron est un foutriquet !"
(1) Pour les plus jeunes : L'Esprit public, parution de 1960 à 1966, fut un hebdomadaire puis mensuel qui s'était donné pour mission de "lutter par tous les moyens pour le maintien dans la République", "Algérie, terre pleinement française. C'est clair !
(2) Un proverbe breton nous enseigne que c'est par la tête que pourrit le poisson !
(3) Ce texte doit être daté de décembre 1960. Je n'ai pas retrouvé sa trace dans ma collection qui ne commence qu'en 1962 avec le N°32. L'Esprit public fut pour moi l'un des premiers vecteurs de ma formation politique. Je suis très reconnaissant à tous ses contributeurs…
(4) Ah ! Les adorateurs du fameux de l’État de Droit d'aujourd'hui !
"L'Esprit public ou la dernière flibuste", Jean-Pierre Brun, Dualpha, 2022, 256 pages, 29,00 €
Le livre de Jean-Pierre Brun peut être commandé chez Synthèse nationale. cliquez ici
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vendredi, 20 mai 2022
Actualité de la chevalerie
L'excellent site Le Salon Beige, sous le titre Notre situation est l’occasion de retrouver l’actualité intempestive de la chevalerie, relaye un article paru dans le bulletin de l'association Notre-Dame de Chrétienté qui organise le pèlerinage annuel Paris-Chartres.
Télécharger ici le bulletin : cliquez ici
A l'heure où "tout fout l'camp", il est bon et réconfortant de mettre à l'honneur ceux qui ont bâti notre civilisation...
F.F.
Actualité de la chevalerie
par Thibaud Collin dans l’Appel de Chartres
La lassitude est mauvaise conseillère. Et pourtant Dieu sait si elle a des occasions de nous saisir au regard de la situation de notre civilisation ! Situation religieuse, situation politique, pour ne pas parler de culture ni d’économie. La lassitude est mauvaise conseillère car elle ronge notre espérance qui est source de notre engagement envers le bien. C’est parce que l’on espère obtenir ou réaliser un bien à venir que l’on se détermine et que ce bien advient. La lassitude est le vice des âmes fatiguées et habituées. Cette fatigue sanctionne un engagement « à la force du poignet », sûr de lui-même et refusant de se recevoir d’une Source plus profonde et plus haute.
Dieu donne l’homme à lui-même pour qu’il se prenne en charge à travers l’épaisseur des médiations humaines (famille, métier, patrie, etc.). Mais cette liberté, don précieux et redoutable d’un Dieu magnanime, ne peut déployer toute sa mesure que si elle ne cesse de puiser la force de son élan dans la nature humaine et dans la grâce divine. L’homme qui se croit absolument autonome oscille entre exaltation et dégoût de soi. Cette grandeur qu’il cherche, souvent ardemment, il prétend la produire alors qu’il s’agit en réalité de coopérer à plus grand que lui. Notre situation religieuse et politique peut expliquer notre lassitude mais elle ne peut la justifier. La lassitude est à voir comme un signe à interpréter, un appel à changer notre regard sur notre engagement.
Car notre situation exige plus que jamais notre esprit de service et non pas un esprit de résignation et d’ennui. Notre situation est l’occasion de retrouver l’actualité intempestive de la chevalerie.
Dans un petit livre plein de saveur, Une autre chevalerie naîtra (NEL, 1949), Jean-Louis Lagor (Jean Madiran) vient recevoir ce trésor de notre civilisation chrétienne. La bonne nouvelle est que ce trésor est encore disponible. Il n’est pas réservé à l’histoire médiévale.
« Le Chevalier, écrit Lagor, était, tout simplement, un chrétien accomplissant en chrétien sa tâche quotidienne où Dieu l’avait placé. C’était une tâche militaire, parce que les tâches militaires avaient une primauté d’urgence, parce que la barbarie à vaincre était d’abord militaire. »
Aujourd’hui, la barbarie a pour nom le consumérisme, le nihilisme, sans parler bien sûr du djihadisme, bref elle est le fruit conjoint de nos renoncements intérieurs et d’ennemis forts de nos faiblesses. Le chevalier est le chrétien qui n’a pas fui le monde chaotique dans lequel la violence régnait mais qui l’a affrontée. « La Chevalerie médiévale fut une force mesurée par une vie intérieure », dit excellemment Lagor. La force est nécessaire pour lutter contre le mal. La force est en elle-même un bien en tant qu’elle est l’expression de l’activité d’un être mais elle a besoin d’être finalisée par le bien de cet être. Face à la force anarchique qu’est toujours la barbarie, le chrétien se doit d’engager sa force ; celle-ci est de nature physique, morale, intellectuelle et spirituelle. La mobilisation de ses différentes forces se nomme la vertu. Le chevalier est ce chrétien qui pratique les différentes vertus par lesquelles son humanité se bonifie. Il est fidèle et loyal au Christ serviteur. Il ne se regarde pas agir, il ne prend pas la pose. La chevalerie n’est pas une posture esthétique. C’est un esprit d’ascèse et de prière par lequel la puissance et l’humilité s’embrassent au service de la cité et de la civilisation chrétienne. Dans un monde déstructuré où les autorités temporelles étaient en crise, les chevaliers ont été une des modalités de cette suppléance que l’Église a exercée.
Dans la vie de saint Géraud d’Aurillac, écrite par l’abbé de Cluny saint Odon aux environs de l’an 930, est montrée en exemple la vie d’un laïc, de condition noble, qui consacre sa vie à protéger les pauvres et l’Église. Voilà le cœur de la chevalerie : mettre la force des armes au service de la protection des plus faibles, de ceux qui subissent le mal qu’est la pauvreté, d’abord matérielle bien sûr, mais aussi de la pauvreté morale, intellectuelle et spirituelle. Qui peut nier que cette mission est d’actualité ?
13:13 Publié dans 10 - La 10e Journée nationale et identitaire, François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 09 mai 2022
POUR NE PAS OUBLIER DIÊN BIÊN PHU
Il faut relire les textes de Jean Raspail… Avec lui remontent en nous des bouffées d'aventure, de fidélité, de combat, d'ailleurs, et même d'espoir !
F. F.
L'adieu aux armes
Le 7 mai 1954, voilà déjà trois mois que je campais avec mon équipe sur les bords du lac Titicaca, au Pérou, à 4 000 mètres d'altitude. J'avais vingt-huit ans. C'était avant Père du tourisme de masse. Le mot « ailleurs » conservait tout son sens. Nous vivions au milieu des Indiens Aymaras, pêcheurs du lac, pauvres hères en haillons qui toussaient à fendre l'âme et s'aventuraient sur l'eau glaciale avec leurs barques de roseaux. Leur village s'appelait Chimu, un hameau d'adobe et de chaume à une quarantaine de kilomètres de Puno, le chef-lieu crotté de la province, par une piste presque impraticable à l'époque. Nous y avions installé notre camp, trois tentes en carré, le camion sur le quatrième côté et au centre, flottant dans le vent du lac au sommet d'un mât tubulaire, le drapeau français, hissé chaque matin et rentré chaque soir : j'aimais mon pays et je tenais aux formes. Les autorités de Puno nous en savaient gré.
Là-haut, nous nous sentions isolés sur une île, loin de tout. C'est pour cela que nous étions venus. Jusqu'à ces nuits de la fin d'avril et du début de mai où par la puissante radio à ondes courtes du camion, enjambant la moitié de la terre, nous nous mîmes à ne plus penser qu'à cette litanie de prénoms de femmes qu'égrenaient les bulletins d'information : Éliane, Dominique, Huguette... les points fortifiés du camp retranché de Diên Biên Phu !
Et puis, le 7 mai 1954, le silence. Isabelle expira la dernière. Et moi, dans ce coin perdu des Andes, serré avec mes compagnons autour du récepteur glacé, les larmes aux yeux...
Alors que l'aube du 8 mai se levait, il se fit sur la piste qui venait de Puno un fracas grandissant de moteurs et de ferraille. Trois vieux camions militaires hors d'âge, peinant dans les fondrières sous un nuage de poussière et de grésil... En sautèrent, comme à l'exercice, douze fantassins péruviens gantés de cuir et douze marins vêtus de blanc, en armes, car Puno, sans navires de guerre, n'en est pas moins port militaire à 4 000 mètres d'altitude.
Une fois qu'ils se furent alignés, le fusil présenté à bout de bras, descendirent à leur tour des camions, des personnages d'allure grave, la tunique constellée de décorations, surmontés d'immenses casquettes chamarrées, sabre ou poignard leur battant le côté, le gouverneur de la province, le colonel commandant la place, le capitaine de vaisseau commandant la base, le colonel de la guardia civile, tous suivis d'aides de camp, et un petit homme à visage d'Indien, cravaté de noir et tenant à la main, comme un sceptre, une longue canne à pommeau d'argent : l'alcalde de Puno. Ce fut lui qui prononça le discours, quelques mots très tristes, très amicaux, très sincères : eux, les autorités de Puno, ils souffraient pour nous, Français, ils souffraient pour la France, ils étaient venus nous le dire. Le clairon de la marine sonna aux morts, à la péruvienne, tandis que tous saluaient le drapeau qu'un de mes camarades hissait au mât. Ils avaient enfilé leurs gants blancs. Ils nous serrèrent la main, émus. Après quoi tous s'en furent, et leurs camions, sur la piste, disparurent lentement, emportant leur amitié.
En dépit des circonstances dramatiques et de l'issue de cette bataille perdue, je ne me suis jamais senti aussi fier d'être français et solidaire charnellement de mon pays que ce matin-là, de façon presque sacrée. Je n'ai jamais oublié cette scène. Je doute qu'elle soit encore concevable aujourd'hui...
Jean Raspail, Le Figaro, 6 mai 2004
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Texte republié dans l'excellente compilation, réalisée par Philippe Hemsen.
21:33 Publié dans François Floc'h, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 06 mars 2022
Premier dimanche de Carême, en chemin vers Pâques
François Floc'h
Mercredi dernier, Mercredi des Cendres, jour de pénitence pour les catholiques qui manifestent ainsi leur humilité devant la vie sur la terre et l'Espérance en une vie surnaturelle, Eric Zemmour publiait un communiqué à l'intention de ces catholiques : "Aujourd'hui, les catholiques célèbrent les Cendres. C'est un jour d’humilité face aux épreuves. Que ce moment solennel nous inspire dans le regard que nous posons sur la guerre, ses dangers et toutes ses victimes."
Les catholiques de France sont touchés par ce geste de reconnaissance. Mais, tristes et sans étonnement, ils ont constaté que rien n'est venu du côté de l’Élysée…
Quelques jours plus tôt, Eric Zemmour n'avait-il pas déclaré : "Je tiens à dire aux lecteurs de Chrétiens Magazine, que je suis le seul candidat qui affirme que le catholicisme a fait la France." Vous ne trouvez pas qu'il s'agit là d'une bizarrerie dans le monde politicien dont il ne fait point partie ? Pareille sincérité sera sûrement suspecte aux Frères du Grand Orient !
A la messe de ce 1er dimanche de Carême, le Psaume 90 tenait lieu d’Épître.
A l'inverse des avertissements habituels des débuts de films policiers, "Toute ressemblance avec des personnages… etc.", nous pouvons dire que nous percevions une certaine ressemblance ! Dans un contexte politique truqué par un président sortant malhonnête, notre candidat doit supporter tous les traquenards, tous les coups bas, toutes les injures ! Mais, il continue son chemin, calmement, déterminé. Et, de plus en plus nombreux, les Français le suivent. Honneur à lui !
Citons le beau texte du Psaume 90…
Celui qui s'abrite dans la maison du Tout-Puissant,
Qui repose sous la protection du Très-Haut,
Il pourra dire au Seigneur : « Mon refuge et ma forteresse,
C'est toi, mon Dieu, en qui je mets ma confiance.
Car il m'a délivré des pièges qu'on me tendait et de la calomnie perfide.
Comme un oiseau sous ses plumes, il t'abritera et,
Sous ses ailes, tu reprendras espoir.
Comme un bouclier, sa fidélité te couvrira ;
Et tu n'auras à craindre ni les frayeurs de la nuit,
Ni la flèche qui fend les airs pendant le jour,
Ni la peste qui se propage dans les ténèbres,
Ni le mal foudroyant qui attaque en plein midi.
Qu'il en tombe mille à ta gauche et dix mille à ta droite,
Toi pourtant tu ne seras pas touché.
Car Dieu t'a recommandé à ses Anges,
Pour qu'ils te protègent sur tous les chemins que tu suivras.
Ils te soutiendront de leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte le rocher.
Tu pourras marcher sur les vipères et les serpents,
Écraser lions et bêtes féroces.
Le Seigneur a dit : « Parce qu'il s'est attaché à moi,
Je le préserverai, je le protégerai,
Parce qu'il sait que je suis Dieu.
Qu'il m'appelle, et je lui répondrai;
Dans la détresse, je resterai avec lui.
Je le délivrerai et le couvrirai de gloire.
Pour le combler, je lui accorderai de longues années ;
Et je lui ferai voir que je suis son Sauveur.»
Et ce même dimanche, Eric Zemmour enflammait l'esprit et le cœur des Toulonnais...
23:49 Publié dans François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 06 février 2022
Elle a osé !
François Floc'h
Personnage "sulfureux" du FN canal historique
Marine Le Pen a donc accordé une interview au Figaro, le 3 février dernier… Dans la compétition où elle affronte Eric Zemmour, elle nous sort sa botte secrète en déclarant : "Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front national, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis. Tout cela ne fait pas une posture présidentielle".
Comme aurait dit Michel Audiard : Elle a osé !
Utiliser la rhétorique de "Reductio ad Hitlerum" pour discréditer le concurrent et mettre dans le même sac fourre-tout "cathos traditionnels, païens et même quelques nazis", cela montre la haute capacité de Marine Le Pen à rassembler les Français.
Et ce n';est pas un dérapage verbal dû à la chaleur communicative d'un meeting, ce qui serait peut-être excusable, mais il s'agit là d'un texte écrit donc réfléchi. C'est bien un positionnement politique, une nouvelle fois affirmé ! Nous le savions déjà, elle a horreur des "Catho tradis" ! Tant pis pour moi !
Mais, quand même, écrire cela deux jours avant le meeting de Reims, le haut lieu catholique du baptême de Clovis et donc de la naissance de la France, voilà qui est blasphématoire !
Clovis, saint Remi, sainte Clotilde ne seraient-ils plus fréquentables ? Faudrait-il les exclure, eux aussi, de notre histoire nationale ?
Il faut dire que lors de ce meeting de Reims, dans son introduction, l'allusion historique à ce haut lieu emblématique de l'histoire de France fut réduite au minimum laïque. Par exemple, rien ou pas grand-chose sur le caractère sacré de la cathédrale des sacres des rois de France ! Sans doute ne connaît-elle pas bien son histoire de France ?
Dans son interview, implicitement, Marine Le Pen met en cause notre ami Jean-Yves Le Gallou. Mais dans son discours, elle n'hésite pas à reprendre le titre d'un livre écrit par ce même Jean-Yves ! Un livre publié par le Front national, dans les années 90, et qui deviendra même une affiche en 1995 : "Être Français, cela s’hérite ou se mérite !"
Pour d'éventuels ralliements de second tour, c'est mal parti ! Décidément, la cohérence est ailleurs…
Alors, pourquoi une telle philippique ? Quelle stratégie derrière tout cela ?
J'hésite entre deux comparaisons :
• la politique de la terre brûlée façon "après moi le déluge" ?
• la Marine qui se saborde et coule façon Titanic ?
17:57 Publié dans François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 09 novembre 2021
La minute de vérité : Eric Zemmour rend hommage aux militants du Front national
François Floc'h
Le jeudi 4 novembre, sur C-News, Christine Kelly avait invité Eric Zemmour pour un entretien exceptionnel. Exceptionnel ? Cet entretien le fut par la teneur des propos de Zemmour, sa fougue, son courage, sa sincérité. Mais aussi par l'audience atteinte par la chaîne, ce soir-là. Plus d'un million pour le direct, sans compter les replays et autres réseaux dits sociaux. L'effet Zemmour ne s'érode pas...
L'émission complète est à revoir sur Youtube :
Revenons sur un passage qui nous va droit au cœur. C'est à la minute 34:23 En voici la transcription, en style parlé pour en conserver la spontanéité…
Minute 34:23, Christine Kelly, sans détour, pose une question épineuse concernant le RN : Votre stratégie de taper sur le Rassemblement national, alors que vous prônez l'union des droites… Certains disent que l'on ne comprend pas cette stratégie alors que le Rassemblement national était le premier à vous défendre pour la liberté d'expression.
Lorsque vous ne parliez pas, qu'on voulait vous faire taire. Et l'on ne comprend pas. Et l'on a l'impression d'une petite trahison. Vous allez réussir à faire l'union des Droites ?
Eric Zemmour : Certains du Front national m'ont défendu, pour défendre ma liberté d'expression. C'est vrai ! Ils n'étaient pas les seuls, d'ailleurs. Il y a beaucoup de gens qui m'ont défendu à ce propos. Il y a beaucoup de gens qui sont venus témoigner à mes procès et qui n'étaient pas du Front national.
Je voudrais dire deuxièmement que, moi, j'aime les gens du Front national, ses militants, les électeurs évidemment. Mais, les militants. Ce sont eux qui, en partie, regardaient mes émissions.
Ce sont eux qui achètent mes livres, qui viennent dans mes conférences, ce sont eux qui m'aiment. Et moi, je leur rends cet amour. Je pense qu'ils…, vous savez, ça n'a pas été facile pour eux depuis 20 ans, depuis 30 ans, depuis 40 ans… Ils ont été ostracisés, virés de leurs boulots parfois… Obligés de se cacher comme si c'était des pestiférés… Uniquement parce qu'ils voulaient défendre la France.
Christine Kelly : Maintenant, c'est l'extrême droite décomplexée ?
Eric Zemmour : Non, non. Je vous dis… Moi, ces gens-là je les aime et je les défends. C'est justement, justement pour ceux-là que je fais ce que je fais ! Si vous voulez bien comprendre la situation politique, le Front national est à la fois la victime et l'acteur d'un piège mortel tendu par Mitterrand, il y a 40 ans. Et qui a fait des idées nationales, patriotiques, l'exclusivité, le monopole de ce parti pour mieux l'enfermer dans un statut de paria.
Christine Kelly : Et vous voulez les libérer ?
Eric Zemmour : Exactement !
Christine Kelly : Vous allez y arriver ?
Eric Zemmour : Dieu vous entende ! Mais, c'est ça mon objectif : c'est les libérer pour leur donner enfin la possibilité de défendre leur pays efficacement. C'est tout le drame malheureusement du Front national. Alors, oui ! Il faut rassembler les gens de LR, les gens de la Droite qui ne se reconnaissent plus dans leurs candidats… Fin de citations
Les hésitations, les états d'âme ne sont plus de mise…
Retrouvons l'enthousiasme de notre jeunesse. Et repartons au combat politique, en chantant...
Les héros d’autrefois nous convient à leur foi. Camarades, groupons-nous en avant !
09:59 Publié dans François Floc'h, Présidentielle 2022 | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 11 octobre 2021
Trois mousquetaires avaient sonné le tocsin…
François Floc'h
… mais ils n'ont pas été entendus !
Les politiciens d'aujourd'hui, les chroniqueurs ont la mémoire courte. Cela leur permet de fuir leurs propres responsabilités. Les plus roublards nous disent : "Il y a 20 ans, nos dirigeants auraient dû faire ceci, auraient dû faire cela…" Les un peu moins malhonnêtes reconnaissent que "depuis 30 ans, on (?) a refusé les nécessaires décisions". Et bla et blabla…
Tous ces gens-là nous racontent des billevesées car il y a plus de 50 ans – un demi siècle ! Deux générations ! – que les plus lucides avaient commencé à sonner le tocsin. Trois d'entre eux, tels des mousquetaires courageux, méritent de ne pas être oubliés.
Le premier s'appelle Enoch Powell. En 1950, il est député du Parti conservateur anglais. Il sera même ministre de la Santé dans le gouvernement MacMillan. Le 20 avril 1968, Enoch Powell prononce un discours sous le titre "Rivières de sang", un discours qui fera date : "Si je regarde vers l’avenir, je suis empli de sombres présages ; tel le poète romain, il me semble voir le Tibre écumer d’un sang abondant." Et il rappelle que "La fonction suprême de l’homme d’État est de protéger la société de malheurs prévisibles. […] Seule une action résolue et immédiate peut encore l’empêcher. Je ne sais si la volonté populaire exigera ou obtiendra de telles mesures. Mais ce que je sais, c’est que se taire devant cette situation serait une trahison majeure."
Enoch Powell fut exclu de son parti, sa carrière politique brisée à jamais !
En 1973, Jean Raspail publie un roman d'anticipation, une fiction, Le Camp des Saints. Un roman qui devient réalité sous nos yeux : des populations faméliques débarquent sur les côtes de la Méditerranée et s'installent chez nous. Un État et son président qui retournent l'armée contre les résistants à l'invasion. Les Identitaires de ce temps-là !
Ce roman devenu reportage sera republié en France en 1978, 1985 et 2011, sans compter de nombreuses éditions à l'étranger. Dans sa dernière édition, Jean Raspail ajoutera une longue et percutante préface titrée Big Other – Le Grand Autre – en référence à son petit jumeau Big Brother.
Tout y est dit sur la lâcheté de nos dirigeants, sur le verrouillage des libertés, sur la détestation de soi, sur la puissance des faibles quand ils sont foule. Et Jean Raspail note : "Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez des amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l'européenne et française incurie et qu'il lui faudra affronterdans son âge d'homme…"
Et puis, en 1972, il y a Jean-Marie Le Pen qui, poussé par quelques militants nationalistes, reprend en main le Front national pour en faire la force de résistance que nous avons connue. Il sera rejoint par une pléiade de jeunes militants. N'en citons que deux : Jean-Pierre Stirbois et Bruno Gollnisch.
Très tôt, Jean-Marie Le Pen met les Français en garde : l'expansion démographique du Tiers-Monde provoquera une immigration massive. Ses conséquences seront dramatiques dans'tous les domaines : l'Education, la Défense, l'Emploi, la Sécurité, nos modes de vie… Pour ce crime de clairvoyance, Jean-Marie Le Pen sera rejeté par la Bande des 4 et tous les médias, traité en paria, attaqué en justice, victime de montages dignes du KGB … Mais jamais il ne quittera le ring politique. Il faudra qu'il en soit chassé… par sa fille ! "Tu quoque mea filia" a-t-il dû penser. Le temps a passé…
Comme dans le roman d'Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, ces visionnaires sont quatre ! Ce petit dernier ne s'appelle pas D'Artagnan mais Éric avec un Z ! Il ne vient pas de Gascogne mais de Drancy, car ses parents étaient passés d'une rive à l'autre de la Méditerranée.
Cette jeune et courageuse recrue, non pas avec une rapière mais avec sa plume, nous met en garde contre les dangers qui grandissent autour de nous. Et ce depuis plus de deux décennies. Que ne l'avons nous écouté plus tôt !
Dans son tout dernier livre, La France n'a pas dit son dernier mot, il décrit des souvenirs, des émissions de télévision, des déjeuners, des rencontres, s'étalant sur une quinzaine d'années. Ceux qui savent lire entre les lignes perçoivent déjà l'ébauche d'un programme de salut public. Mais, c'est aussi une sorte de jeu de massacre chez les "puissants", les "sachants", qui sont mis à nu sans complaisance. Pas brillants ces messieurs-dames ! Mais, par là-même, Éric Zemmour se protège. Il ferme les portes derrière lui à tous ces intrigants qui retourneraient prestement leur veste comme ils en ont l'habitude !
Décidément, ce Éric a un côté mousquetaire affirmé. Et même un esprit à la Cyrano de Bergerac ! Dieu veuille qu'il garde toujours cette impertinence si rare en politique.
Nous le savons, Éric Zemmour raffole des citations. Et son répertoire est foisonnant. Proposons-lui donc une parodie d'une envolée bien connue : "Du panache, encore du panache, toujours du panache, et la France est sauvée !"
00:09 Publié dans François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
dimanche, 19 septembre 2021
D'une candidature l'autre…
François Floc'h - Billet d'humeur
Il est deux super carburants auxquels roulent nos politiciens et leurs alliés-complices les médias ! Ce sont le mensonge et l'oubli… La propagande mensongère qui truque les faits et l'amnésie qui permet les pires recyclages...
C'est bien pourquoi, il est nécessaire pour les dissidents que nous sommes devenus d'aller toujours aux sources, de relire les textes fondateurs. En cette période pré-électorale, c'est d'autant
plus vital !
Revenons donc en 1987, l'année où Jean-Marie Le Pen annonça sa candidature à l'élection présidentielle de 1988. Cette annonce, il la fit à la Trinité-sur-Mer, ce petit port du Morbihan où il vit le jour. Nous y étions, ce 26 avril 1987. Ce fut solennel, fraternel et festif ! Voici son appel dans son intégralité :
« Français, Françaises, j'ai pris la grave décision d'être, l'an prochain, candidat à la présidence de la République. J'ai voulu en faire l'annonce officielle ici, dans cette petite maison bretonne de La Trinité-sur-Mer où je suis né il y a cinquante-huit ans et que je tiens de mon père qui la tenait du sien, au milieu de ceux qui me connaissent mieux que d'autres ; sur cette terre de foi où la civilisation s'est affirmée depuis plus de cinq mille ans ; au bord de cette mer qui fut le domaine et le lieu de travail des miens, symbole, pour tous les hommes, de liberté, de découverte et d'évasion et pour la France de sa grande aventure conquérante et civilisatrice. Moyen, aujourd'hui encore, d'une grandeur retrouvée pour elle et pour l'Europe.
« Enfant du peuple, pupille de la nation, j'y ai été élevé, par une mère admirable, dans l'amour de Dieu et du pays. J'ai moi-même consacré ma vie à ma famille et à ma patrie que j'ai servie de mon mieux, depuis plus de quarante ans, tant sous ses drapeaux que dans ma vie militante et publique. C'est parce que j'ai la profonde conviction que la patrie est en grand danger et que les Français sont menacés d'être ruinés, submergés et asservis que j'ai décidé de m'engager dans cette bataille décisive pour l'avenir de la France.
« Les partis politiques traditionnels, les institutions elles-mêmes sont incapables ou impuissants à faire échec à ce destin sinistre. Les oligarchies, les factions, les lobbies, nationaux ou étrangers, se disputent le pouvoir et la démocratie n'est plus qu'une façade.
« La crise démographique, l'immigration, l'insécurité, le chômage, l'étatisme bureaucratique et fiscaliste, la dégradation des mœurs sont les signes cliniques d'une décadence mortelle.
« La démocratie, c'est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Il faut donc que le peuple parle, qu'il dise clairement sa volonté et son choix majoritaire et quel est le chef q'il se choisit pour conduire son sursaut et sa renaissance. Encore faut-il, ce qui n'est hélas pas le cas aujourd'hui, qu'il soit clairement et loyalement informé des questions auxquelles il doit répondre.
« C'est pour l'y aider que je serai candidat et ferai campagne tout au long de cette année.
« Après tant de désillusions et de revers, je sais que les Français dans leur majorité aspirent à l'ordre, au travail, à la concorde dont ils ont le goût et l'instinct, comme en témoignent les succès croissants du Mouvement national que j'anime. C'est cette majorité nationale et morale que je vais, avec votre aide, m'efforcer de rassembler. Je le ferai avec la volonté d'agir contre le chômage, contre la crise économique et contre les socialismes qui les ont engendrés ; avec celle aussi de remettre à l'honneur la foi patriotique à partir de la famille et de l'école : d'exalter les valeurs les plus sacrées, et enfin d’œuvrer au renforcement de notre sécurité par l'union des patries de l'Europe et leur défense commune.
« Ma déclaration de candidature est une déclaration d'intention et de volonté. C'est une déclaration de guerre à la décadence, au renoncement, à la désinformation, mais aussi à la misère et aux injustices sociales et nationales dont souffrent dans leur pays trop de nos compatriotes. Mais c'est aussi une déclaration d'amour à la France et aux Français et d'abord aux plus malheureux, aux plus déshérités d'entre eux.
« Homme de foi, je crois avec passion que le déclin n'est pas inéluctable et qu'il y a pour la France un avenir d'espoir, pour peu que chacune et chacun de vous, Français, en fasse son affaire, car c'est son affaire.
« Aidons-nous et, j'en suis sûr, Dieu nous aidera ! »
On sent là, un souffle, une foi, une espérance. Une grande vague va-t-elle se lever ? Au Mont Saint-Michel, le 3 novembre suivant, Jean-Marie Le Pen nous montre encore la voie :
« Je suis de ceux qui ont une haute opinion de la politique, non pas de celle qui est, de celle qui devrait être. Elle est un art, une science, un sacerdoce [...] J'ai confiance dans l'instinct de notre peuple pour, à l'instar de saint Michel, combattre les démons du renoncement, du déclin, de la décadence, de la servitude. »
En 2021, 34 ans après, le 12 septembre dernier c'est la candidate CDI qui a annoncé sa candidature. Elle l'a fait à Fréjus, chez l'un des mousquetaires de sa garde rapprochée. Pour parodier le regretté François Brigneau, osons dire que la "juteuse épicière pas chère" y a tenté une nouvelle opération commerciale. Après avoir repeint la devanture de son magasin, exclu quelques vendeurs méritants, elle a commencé à changer les étiquettes des boites de conserve, à modifier les dates de péremption et même à baisser quelques prix. Pour s'attirer quelques nouveaux clients ?
Hélas, toutes ces petites recettes ne permettront pas de mettre en péril le supermarché voisin tenu d'une main ferme par le grossiste Emmanuel !
Le chaland attend mieux que cela : un soleil qui réchauffe le cœur, un grand vent d'espoir qui chasse les miasmes accumulés depuis si longtemps par nos politiciens… Une espérance nouvelle ?
Alors, laissons notre cœur s’envoler avec le poète assassiné…
[...]
Mon pays m'a fait mal par ses fables d'esclave,
Par ses bourreaux d'hier et par ceux d'aujourd'hui,
Mon pays m'a fait mal par le sang qui le lave,
Mon pays me fait mal. Quand sera-t-il guéri ?
Note : Je connais celui qui avait imaginé le slogan et créé (sans PAO) l'affichette ci-dessus. Il me l'a dit, il en est très fier !
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mardi, 07 septembre 2021
Le souper de Béziers
François Floc'h
Une fois de plus, Robert Ménard a lancé une nouvelle idée qu'il pense être utile pour la future élection présidentielle. Mais, nous sommes de plus en plus nombreux à avoir du mal à slalomer entre les "bonnes" idées de Robert Ménard.
Robert Ménard a donc lancé une invitation à Marine Le Pen et à Eric Zemmour : venir tous deux à Béziers pour "discuter ensemble, autour d'une table". En public ? Cela n'était pas précisé dans le tweet de Monsieur le Maire.
Eric Zemmour, en bon débatteur, a tout de suite donné son accord pour cette invitation à débattre. Ce n'est pas étonnant. Eric Zemmour a montré maintes fois sur Cnews que les confrontations d'idées ne lui faisaient pas peur. Nous pouvons même dire qu'il aime ça !
On peut donc aisément supposer qu'il donnait sa préférence à un débat public. Car il sait que l'Audimat grimperait fortement pour cet événement politique ! Et ça, c'est bon pour l'avenir...
Marine Le Pen, elle, a fait savoir qu'elle était "d'accord pour un dîner avec Éric Zemmour à Béziers"… Et elle a chargé son entourage de propager quelques banalités...
L'affaire en est là pour l'instant. Mais, il nous revient en mémoire l'histoire d'un autre souper.
Celui élégamment mis en scène par Edouard Molinaro dans le film Le Souper, sorti en salle en décembre 1992. Un beau et terrible film !
Nous sommes le 6 juillet 1815. L'armée française vient d'être vaincue à Waterloo, Napoléon a abdiqué. Alors que le peuple français se pose de sombres questions sur son avenir, deux hommes soupent à huis clos, Talleyrand et Fouché. Cette nuit-là, ils vont se livrer a un duel verbal dont l'enjeu est l'avenir de leur pays. Ce n'est pas rien !
Le rôle de Fouché, ancien ministre de la Police, et actuel chef du Gouvernement provisoire, est tenu par Claude Brasseur. Celui de Talleyrand, ancien diplomate sous différents régimes, est tenu par Claude Rich. Tous deux, en ce huis clos haletant, sont brillantissimes de vérités.
Un excellent film, qui nous invite dans les arcanes de la politique pour un souper succulent de rhétorique, où l'on se retrouve au cœur du cynisme entre ces deux personnages ingrats et machiavéliques. Des acteurs très justes au service d'un scénario qui spécule sur une histoire passionnante au sein de la grande Histoire. A voir, entre autres, comme un festival de belles répliques dans une langue française alors impeccable et qui se perd aujourd'hui.
D'entrée, disons-le bien fort : entre les deux convives du souper de 1815 et ceux du souper incertain de Béziers, aucune similitude, aucune situation comparable ! Mais, on se prête à rêver d'un débat qui mérite d'être public, lui. Car, il est quand même une constatation que l'on peut faire et qui est qu'en 2022 comme en 1815, l'avenir de la France est bien sombre. Que les périls sont grands. Que l'élection présidentielle qui arrive est lourde d'enjeux. Qu'il serait bien coupable de se tromper de candidat !
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lundi, 23 août 2021
La stratégie de la capucine !
François Floc'h, jardinier militant
L'autre jour, quelques amis et moi étions en grande discussion, autour de la table du jardin, dégustant une bière bretonne comme nous les aimons. Les avis allaient bon train sur l'actualité politique, le nécessaire (ré)engagement militant, les petits-enfants qui grandissent dans un monde bouleversé, mais aussi le bon vivre en Bretagne…
Cette quiétude était propice à laisser vagabonder mes pensées...
Mon attention fut alors attirée par les belles capucines – de la famille des tropéolacées venues d'Amérique du Sud – qui grimpaient dans la haie devant moi. Je les avais sous le nez depuis plusieurs semaines et je ne les avais pas réellement vues !
L'année dernière, j'avais semé quelques graines données par un ami. Et cette fleur colorée, jaune, rouge et orange, avait bigrement prospéré, se glissant dans la haie, se tortillant pour grimper toujours plus haut, utilisant habillement les branches pour s'accrocher… Il faut le reconnaître, toutes ces corolles colorées sont du plus bel effet, adoucissant joyeusement l'austérité de la haie. On se croirait presque au marché de Sartrouville ou de Trappes, parmi les boubous et les turbans...
Et puis, je me disais, seulement en moi-même car je suis prudent : chaque fleur donnera une graine qui générera, l'année prochaine, un nouveau pied de capucine qui donnera à son tour une multitude de fleurs, qui donnera, etc. Mais, ce sera l'invasion de mon jardin !
Je me rapprochais alors pour admirer au plus près ces fleurs et les larges feuilles qui les encadrent. Et, là, horreur ! Cachées sous les feuilles, des chenilles en multitudes rampaient sur les tiges, grignotant goulûment les feuilles pour mieux se multiplier, migrant d'une feuille à l'autre pour tout envahir, tout dévorer ! Oui, une véritable invasion d'une sorte de racaille qui profite de l'accueil floral pour installer ses trafics.
Mes vieux réflexes de militants se réveillèrent alors ! Utiliser un insecticide chimique ? Non, Monsanto, capitaliste pollueur, n'aura pas ma voix ! Prenant une pince à épiler, m'armant de patience, retrouvant mes instincts d'observation du temps où j'étais louveteau, je commençais à éliminer, sans état d'âme, une à une, ces chenilles invasives et profiteuses. Plusieurs heures, à plusieurs reprises sur plusieurs jours, me furent nécessaires pour détruire ces affreuses chenilles. Et, aujourd'hui, je puis vous dire que je maîtrise la situation, mieux que ne le ferait un quelconque ministre de l'Intérieur !
Comme quoi, en agissant au bon moment, avec volonté et persévérance, en utilisant les bons moyens, on peut redresser les pires situations !
A l'intention des mauvais esprits, un avertissement s'impose, comme à la fin des bons polards : "Toute ressemblance à des personnes et/ou à des événements passés ou à venir ne serait que coïncidence malheureuse". Quoique !
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mardi, 20 juillet 2021
Le pape François déclare une nouvelle guerre liturgique !
L'auteur de cet article, François Floc'h, s'entretenant avec Mgr Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, en 2019 à Prat (22).
François Floc'h
Dans le motu proprio Traditionis custodes qui vient d'être publié par le Vatican, le pape François annule les dispositions prises par son prédécesseur, le pape émérite Benoît XVI. En 2007, par son motu proprio Summorum Pontificum, Benoît XVI voulait ramener la paix liturgique dans l’Église catholique en validant la messe dite "de saint Pie V", rebaptisée "rite extraordinaire", tout en conservant la messe dite "de Paul VI" de rite ordinaire.
L'affaire est un peu compliquée pour les non initiés mais, il faut le reconnaître, une paix liturgique un peu précaire mais bien réelle s'était ainsi installée. Preuve en est que le nombre de pratiquants réguliers du rite extraordinaire allait en augmentant régulièrement. Et surtout dans les jeunes générations qui forment notre relève.
Le pape François par son nouveau Traditionis custodes annule tout cet équilibre, déclare la guerre liturgique en des termes très jésuites où la charité est bien absente, et fait un pied de nez bien peu fraternel à Benoît XVI ! Tout cela écrit-il pour l'unité de l’Église. Il faut oser !
Même Michel Onfray, athée déclaré mais honnête, dans une tribune du Figaro, clame son écœurement et décrit les objectifs cachés : "Ce qui se joue dans cette affaire, c'est la suite de Vatican II, autrement dit l'abolition du sacré et de la transcendance". Patrick Buisson fait le même constat dans son livre La fin d'un monde.
Ce nouvel épisode de l'offensive que mène le clan progressiste contre la Tradition me fait repenser à ma grand-mère paternelle… Nous l'appelions Mamm Gozh, ce qui veut dire tout simplement grand-mère en breton. C'était une humble paysanne du Pays Pagan, au Nord Finistère. En retraite chez son fils Yves, à Dinan, à l'autre bout de la Bretagne, elle portait avec fidélité la coiffe du Léon.
Décédée en septembre 1963, elle avait constaté par elle-même les premières nouveautés liturgiques avant même la fin du concile Vatican II. Par petites touches, il y avait eu l'apparition de la langue vernaculaire dans les prières de la messe, la disparition du Dominus vobiscum, l'utilisation du tutoiement pour parler à Dieu, la communion dans la main… Je l'entends encore déclarer avec un grand chagrin dans la voix : "On nous change la religion !"
J'avais alors 17 ans et je me disais en moi-même : "La grand-mère radote !" J'ai compris quelques temps plus tard que ma grand-mère avait raison, que dans sa sagesse paysanne elle avait perçu avec justesse le chambardement qui commençait dans l’Église. Merci Mamm Gozh !
Bien plus tard, en juillet 2019, nous menions à sa dernière demeure l'abbé Antoine Le Bars, ancien recteur de Prat, dans le Trégor. Mgr Moutel, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, était venu présider la messe de funérailles, en l'église de Prat. Pendant la procession de bénédiction du défunt, je lui avait remis le texte d'une interview du cardinal Sarah dans laquelle il argumentait pour la célébration de la messe "ad orientem", prêtre et fidèles tournés vers l'Orient, donc vers le Christ de Jérusalem.
A la sortie de l'église, c'est Mgr Moutel qui était venu vers moi et un bref dialogue s'était engagé :
– Mgr : Le cardinal Sarah ne dit pas qu'il soit obligatoire de célébrer "ad orientem".
– Moi : Non bien sûr, il ne dit pas que c'est obligatoire mais que c'est bien préférable. C'est le sens du sacré qui est en jeu.
– Mgr : Mais, avant tout, il faut la charité !
– Moi : La charité ? Oui, bien sûr Monseigneur. Mais dans les deux sens !
Et nous nous étions quittés sans qu'il me donne un coup de sa crosse qu'il tenait d'une main ferme !
Aujourd'hui, après l'annulation du motu proprio de Benoît XVI, en un texte méchant dans la forme comme dans le fond, je sais que la charité ne viendra pas de la Rome moderniste. A nous de résister !
13:44 Publié dans François Floc'h | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
lundi, 12 juillet 2021
Ne plus payer pour subir ? Suivons l'exemple de Donald !
François Floc'h
Nous avons appris, il y a quelques jours, que Donald Trump, toujours aussi pugnace, allait porter plainte contre contre Facebook, Twitter, Google pour "censure illégale, inconstitutionnelle" !
De ce côté de l'Atlantique, en ce beau pays des Droits de l'Homme et de la liberté d'expression (humour !), nous apprenions que rien n'allait plus à Europe 1, que la colère grondait et qu'une grève n'était pas exclue. La cause de ce psycho-drame ? Le recrutement de quelques chroniqueurs moins marqués politiquement à gauche. Patrick Cohen en perd alors sa superbe et, en bon gourou, crie au scandale : « Comment moi, Patrick Cohen, "producteur de vérité" comme il se définit en toute modestie, on veut que je partage mes sucettes avec des petits camarades que je n'ai pas choisis moi-même… C'est un scandale ! » Et le scandale se termine par l'embauche, à la rentrée, du sieur Cohen sur France Culture du Service public ! Comme cela, il fera le pendant du politiquement correct de France Inter où règnent Léa Salamé et Nicolas Demorand ! Belle opération pour la pluralité à l'approche de la Présidentielle !
Ces événements croisés portent à la réflexion.
Depuis bien des années, le Service public de l'audiovisuel, jour après jour, heure par heure, œuvre à la propagation des idéologies gauchardes – on dirait aujourd'hui "islamo-gauchistes" – qui participent au délitement de notre nation. France Inter est en quelque sorte le vaisseau amiral de cette offensive. Mais, n'oublions pas tous les autres du Groupe France Télévisions, Antenne 2 et 3, France Info, France Culture, LCP.… qui s'apparente à une arme de désinformation massive ! Sans compter les sous-marins des radios exotiques qui naviguent ça et là cherchant à nous couler !
Gilles-William Goldnadel, en deux mots percutants, utilise l'expression "Sévice national" pour qualifier ces gens-là. Car, ils sévissent, tous frais payés, avec l'argent de nos impôts, collectés efficacement grâce à la "Contribution à l'audio-visuel public" déclenchée par la petite case non cochée de la taxe d'habitation !
Il faudrait donc suivre l'exemple de l'ami Donald et demander des comptes à tous ces militants gauchistes. Une bonne plainte collective lancée par les usagers du Service public pour non respect de la neutralité ébranlerait un peu le système. Dans nos rangs, il y a suffisamment de bons juristes, de bons fiscalistes, et de plaignants !, pour attaquer ces messieurs avec quelques chances de succès.
Peut-être n'arriverions-nous pas à les déloger de leurs prébendes mais, en gagnant une exonération de taxe, nous arrêterions de payer pour être maltraités ! Et quelle surprise pour ces potentats : être contestés au sein même de leur forteresse !
Rappelez-vous…
– Le "Tour infernal" et son impact sur la Présidentielle de 2002. L'entre deux tours pendant lequel le tam-tam médiatique avait battu le rappel contre Jean-Marie Le Pen !
– Les Bobards d'Or qui leur sont attribués avec humour, chaque année, en sont la plus belle et permanente illustration.
– Aujourd'hui, ce sont toujours les mêmes qui décident si l'on fait partie du camp du Bien ou celui du Mal. Alors, la dédiabolisation tant vantée, elle arrivera peut-être, un jour lointain, … quand les poules auront des dents !
Comme aime à répéter Alain Sanders : le temps est venu que les braves gens deviennent des gens braves ! Ne plus subir et contre attaquer. Privés de nos sous, privés d'auditeurs (voir l'exemple de Cnews !), leurs boutiques à propagande les liquideraient pour faillite et nous pourrions aller sur leurs tombes médiatiques en chantant !
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jeudi, 06 mai 2021
L'Affaire des Fiches (Saison 2021)
François Floc'h
Les jeunes Français d'aujourd'hui, pour la plupart, ne savent pas ce que fut l'Affaire des Fiches. Ils ont quelques excuses car il nous faut remonter au début du XXe Siècle !
En pleine IIIe République triomphante flottait comme un air de règlement de comptes entre les laïcards et les conservateurs tendance catho. La loi de séparation de l’Église et de l’État, les inventaires puis les spoliations des biens du clergé, l'expulsion des congrégations, …se préparaient en Loge !
Il fallait donc formater les esprits et verrouiller les éventuelles résistances. L'Affaire des Fiches commençait. Pour en connaître toutes les étapes, tous les acteurs de l'ombre, toutes leurs déclarations, il vous est conseillé de lire l'enquête en 4 parties réalisée par Patrice Mores et publiée dans l'excellente revue Lectures Françaises (n°760 à 763, juillet-novembre 2020, cliquez ici) fondée par le regretté Henry Coston.
Pour résumer, l'objectif de cette opération, savamment organisée et très conforme aux valeurs de la République, était de mettre en fiches tous les officiers de l'Armée française pour repérer ceux qui étaient catholiques. Et pouvoir ainsi bloquer et même briser leurs carrières ! Bref, pour empêcher toutes oppositions aux lois laïcardes en préparation. Bel esprit, non ?
Dans une moindre mesure, l'opération de flicage fut entreprise aussi dans le ministère de l'Instruction Publique. Mon grand-père maternel, jeune répétiteur – on dirait aujourd’hui maître d'internat – puis professeur d'anglais, fut ainsi repéré par les supplétifs du Grand Orient de France ! La chronique familiale rapporte même que sa fiche portait la mention accusatrice : " Va à la messe, avec un gros missel " !
Vous le voyez, dans un style un peu différent mais d'esprit similaire, l'histoire se répète aujourd'hui… En quelque sorte, une nouvelle saison d'un mauvais feuilleton républicain !
Pour avoir signé une tribune sous forme de lettre ouverte au Président de la République et autres responsables politiques, des militaires, généraux en tête, sont accusés de putsch, activement identifiés. Dénoncés par leurs chefs, ministre et chef d’État Major, qui leur promettent de graves sanctions. Le tout assaisonné de mensonges et tripatouillages historiques et surtout de grande bêtise !
Leur crime ? Avoir publiquement – bizarre pour des putschistes ! -- avalisé ce que nombre de nos concitoyens constatent eux-mêmes : " le délitement qui frappe notre patrie." Pas étonnant qu'une majorité de Français se disent en accord avec la tribune dite "des généraux".
Notre petit président et sa clique n'en sortiront pas grandis… mais justifiant ainsi le proverbe breton : C'est par la tête que pourrit le poisson !
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mardi, 23 mars 2021
Plaidoirie de Me Gilbert Collard en défense de Marine Le Pen…
François Floc'h (∗)
J'aime bien Gilbert Collard ! Il ne manque pas de culot.. Son langage est fleuri, inventif, percutant. En ces temps d’apathie politique et d'auto-censure, son côté "grande gueule" n'est pas pour nous déplaire. Avec lui, on ne s'ennuie pas ! Et c'est important pour capter l'attention de l'électeur… L'eau tiède n’intéresse personne !
Tout récemment, invité sur Sud Radio – avec TV Libertés, rare espace de liberté d'expression du PAF, le fameux Paysage Audiovisuel Français – il a répondu à Eric Morillot qui le questionnait sur la future Présidentielle. Le propos est intéressant et mérite d'être noté bien qu'il sente un peu trop le cirage… de pompes ! Étonnant de la part de Gilbert Collard...
Eric Morillot – On parle beaucoup d'une candidature d'Eric Zemmour. Est-ce que vous la craigniez ?
Gilbert Collard – Il faut se méfier des ruses de l'Histoire… Eric est un ami. S'il est candidat, il ferait battre Marine. Je crains une candidature qui pourrait appauvrir... nous retirer des voix que l'on pourrait avoir. C'est clair. Je pense qu'il faut un rapprochement entre Eric Zemmour et Marine.
Eric Morillot – Mais, vous ne pensez pas qu'il pourrait dépasser Marine Le Pen au 1er tour ?
Gilbert Collard – Non, je ne crois pas. Parce que l'on oublie quand même trop facilement que Marine, elle, offre aux Françaises et aux Français une expérience unique. Celle d'une femme qui a pris des coups, qui a reçu des tempêtes en pleine figure, des tempêtes politiques, affectives, humaines, et qui n'a jamais mis le genou à terre.
Et, ce dont la France a besoin c'est de quelqu'un qui ne s'agenouille pas, ni devant la repentance, ni devant l'Histoire, ni devant l'Union européenne, ni devant les banlieues, ni devant les zones de non-droit, ni devant la perte de souveraineté.
Et, elle a cet avantage, elle, à l'épreuve du feu, elle a eu ses brûlures et elle a tenu le coup. C'est assez unique.
[…] Et puis l'on passe à une questionnement sur l'Euro. Etc. Etc.
Cette réponse de Gilbert Collard m'a laissé fort perplexe…
Car, nous en connaissons tous des militants du "FN canal historique" qui ont pris des "tempêtes en pleine figure" en des temps politiques bien plus difficiles qu'aujourd'hui ! Et le premier d'entre nous, notre Jean-Marie Le Pen. L'argument de Gilbert Collard n'est donc pas recevable.
Gilbert Collard fait appel à notre mémoire. Et bien, prenons-le au mot !
A la question "Qui n'a jamais mis réellement le genou à terre ?", on peut lui rétorquer :
Qui s'est lancé dans une dédiabolisation stérile qui frise la compromission sinon le ridicule ?
Qui n'a jamais énoncé la moindre critique des lois mémorielles (Pléven, Gayssot, Perben) ? Lois qui bloquent les nécessaires débats, génèrent une auto-censure pernicieuse et empêchent ainsi les solutions salutaires.
Qui n'a manifesté aucun engagement contre les lois dites de "bioéthiques". A défaut de participation, aucun soutien à La Manif pour Tous. Et même aujourd'hui, annonce par Jordan Bardella que les lois Taubira faisaient maintenant partie des acquis de la République et que l'on n'y toucherait pas !
Pauvres Gilets Jaunes qui ne demandaient rien – à tort – aux Politiques mais qui auraient pu recevoir au moins quelques signes de sympathie. Rien, le néant !
Et puis, tout récemment, les cadres du RN auraient reçu des consignes pour ne pas participer à la manifestation de soutien à Génération Identitaire ! Des petits jeunes courageux qui veulent rester debout et utilisent seulement la technique d'Agitprop bien utile en politique !
Qui a dit à de multiples reprises que l'Islam était compatible avec la République ? Manifestant ainsi, en plus de ses lacunes historiques, son manque de volonté politique en ce domaine. Qui a dit que le Grand Remplacement n'existait pas ?
Décidément, cela fait beaucoup pour quelqu'un qui n'aurait jamais mis le genou à terre !
A la réflexion, c'est plutôt Eric Zemmour que j'ai reconnu dans le portrait dressé par Gilbert Collard. Il faudrait évoquer les oukases soviétoïdes du CSA qui semble craindre davantage l'éditorialiste de CNews que la présidente du RN. Et il est un critère qui ne trompe pas : au compteur des passages devant la 17e Chambre, pour propos de quelqu'un qui ne veut pas mettre le genou à terre, Eric Zemmour sort largement vainqueur !
(∗) Ancien secrétaire départemental FN des Côtes d'Armor.
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mercredi, 04 novembre 2020
La controverse fait rage... Quel texte fallait-il lire lors de l'hommage "national" à Samuel Paty et dans les classes, à la rentrée du lundi 2 novembre ?
La lettre de Jean Jaurès aux instituteurs (janvier 1888) ? La lettre de Jules Ferry (novembre 1883) ? Beaux textes en l’occurrence mais qui contredisent complètement les excentricités pédagogiques soixantehuitardes mises en œuvre par le ministère de l’Éducation nationale et ses agents syndiqués. Et ce, depuis maintenant plus de 50 ans ! Chez nos têtes de moins en moins blondes, les dégâts sont là pour le prouver !
Comme choix de texte, nous aurions plutôt proposé le texte de la conférence prononcée à la Sorbonne, le 11 mars 1882, par Ernest Renan, sur le thème si important et si actuel : Qu'est-ce qu'une nation ?
En particulier, sa conclusion qui commence ainsi :
« Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. »
Mais là, horresco referens, notre compatriote breton Ernest Renan aurait été traité de "fâchiste" !
En ces temps lointains de la fin du XIXe Siècle, les penseurs pensaient droit...
Depuis, on le voit, la décadence a fait son œuvre...
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lundi, 19 octobre 2020
Samuel Paty avait 47 ans... Il y a 47 ans le mouvement Ordre nouveau avait prévu les risques de l'immigration sauvage... Il a été interdit !
François Floc'h
Samuel Paty est mort décapité au nom d'Allah ! Prions pour le repos de son âme.
Samuel avait 47 ans et était professeur d'histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine.
Bien sûr, je ne connais pas Samuel. Certains disent qu'il était "engagé". Que cela veut-il dire ?
Qu'il était "Charlie" comme bon nombre de ses collègues professeurs ? Qu'il croyait à la liberté d'expression mais pas pour tous ? Que, jeune professeur, en 2002, il avait défilé, avec ou sans élèves, contre la présence de Jean-Marie Le Pen au 2ème tour de la Présidentielle ? Ce serait plausible, c'est si courant dans nos lycées et collèges.
Samuel avait 47 ans. C'est bien jeune pour mourir. Et cette mort atroce n'est pas la première. La liste s'allonge. Une mort presque prévisible en quelque sorte... Samuel avait 47 ans !
Et il y a 47 ans, l'année de sa naissance, le mouvement Ordre nouveau, composante du Front national créé l'année précédente, organisait un meeting à la Mutualité. Le 21 juin 1973 très exactement. Sur le thème Halte à l'immigration sauvage ! Il y a 47 ans, l'année de la naissance de Samuel !
Pour stopper l'invasion rampante, qu'ont fait tous nos responsables politiques en 47 ans ? RIEN !
Lâcheté ? Aveuglement ? Idéologie ? Acceptation ? Un mélange de tout cela comme vient de le montrer, ce même soir face à Eric Zemmour, Jean-Pierre Chevènement qui était pourtant loin d'être le pire !
Bien sûr, nos ministres iront faire du voyeurisme à Conflans-Sainte-Honorine au lieu de faire leur "job" qui est de protéger les Français. Nous aurons droit aux discours de "pas d'amalgame", et l'on ira déposer des bougies et participer à des marches blanches. Et l'on traînera devant les tribunaux ceux qui auraient des velléités de résistance. C'est à pleurer !
Une fois encore, la Marseillaise sonnera faux :
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !
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