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vendredi, 12 octobre 2007

Un entretien avec Roland Hélie publié dans Présent...

Le quotidien Présent mène actuellement, sous la conduite de Catherine Robinson, une vaste enquête au sein de la Droite nationale. Nous reproduisons ici l'entretien avec Roland Hélie publié dans la livraison du 3 octobre de Présent :

Quel est le trait dominant de la période dans laquelle nous vivons ? L’élection de Nicolas Sarkozy marque-t-elle la fin du cycle Chiraco-Mitterrandien, entrons-nous dans une nouvelle ère de la vie politique française ?

Beaucoup de gens de droite semblent avoir trouvé dans Nicolas Sarkozy le nouvel «homme providentiel» qu’ils recherchaient depuis des années. Il faut dire qu’il est probablement le seul à avoir véritablement compris la leçon du 21 avril 2002 et qu’il est un as en matière de communication.  Mais tout cela ne suffit pas, Sarkozy a été et il reste un homme du système. Il est formaté par le système et il ne fera rien pour le changer en profondeur. Ces électeurs qui ont été séduits par le langage «musclé» du candidat seront, à plus ou moins long terme, très déçus par la politique du Président. Prenez l’exemple de la composition du gouvernement, il s’est empressé de confier certains ministères, et non des moindres, à des personnalités issues de la gauche ou de l’immigration…

En réalité, la période que nous venons de vivre avec l’élection de Sarkozy à l’Elysée me rappelle étrangement une autre période. C’était en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing. Là aussi, la droite de conviction pensait avoir trouvé son héraut. Toute la presse nationale et les mouvements nationalistes de l’époque (à l’exception de Le Pen) avaient appelé à voter pour Giscard dès le premier tour. Quelle ne fut pas leur déception, quelques mois plus tard, lorsque celui-ci commença, avec Chirac comme Premier ministre, à montrer son vrai visage et à appliquer sa politique. La loi Veil, le regroupement familial, pour ne citer que ces exemples, ne faisaient certainement pas partie des motivations des électeurs droitistes qui lui avaient fait confiance.

Quelles sont les menaces auxquelles est confrontée la société actuelle et les enjeux les plus importants, autant intérieurs qu’extérieurs ?

La principale menace à laquelle est confrontée notre société est, à mes yeux, la perte programmée de notre identité. Est-ce que notre civilisation existera encore dans un siècle ? C’est la seule question qui mérite d’être posée. Tout le reste en découle. Accepter le brassage généralisé des civilisations, et je dis cela sans aucun mépris pour aucune d’entre elles, est criminel. J’ai la faiblesse de penser que la civilisation européenne a encore un rôle à jouer dans l’Histoire de l’Humanité.

En tant que nationaliste français et identitaire européen, je mets la défense de nos identités, qu’elles soient régionale (la patrie charnelle), nationale (la patrie historique) ou européenne (la civilisation commune), au premier rang de mes préoccupations.

Quel avenir voyez-vous au Mouvement National ? Quelles sont les formes que le Mouvement National devrait prendre pour faire face aux dangers et aux enjeux d’aujourd’hui ?

Je ne pense pas que le mouvement national soit définitivement condamné à disparaître de l’échiquier politique, comme certains observateurs patentés de la pensée unique semblent le souhaiter. Au contraire, celui-ci peut rebondir, à condition toutefois qu’il prenne conscience qu’une page s’est tournée dans son histoire.

Après le désastre du printemps dernier (le supposé Karcher de Sarkozy ayant finalement été plus payant que l’arbre et les branches de Le Pen à Argenteuil…), il est temps que le mouvement national, dans son ensemble, fasse son aggiornamento. La mainmise du Front sur l’ensemble de la droite nationale a fait son temps. 90 % du potentiel militant et de l’encadrement du mouvement national sont aujourd’hui en dehors du FN. Cela veut dire qu’il faut faire du nouveau en terme d’organisation tout en revenant sur les fondamentaux qui ont, au nom d’une hypothétique dédiabolisation, été abandonnés lors de la dernière Présidentielle. De plus, il est temps d’en finir une fois pour toutes avec les habitudes claniques et les coteries qui caractérisaient notre famille depuis des décennies.

Il faut introduire un nouveau rapport entre les différentes composantes de la droite nationale. C’est pour cela que nous avons créé, il y a un an, la revue Synthèse nationale. C’est aussi dans cet esprit  que nous organisons, le samedi 27 octobre prochain (de 14 h. 00 à 18 h. 30), à Paris (salle de l’Asiem, 6 rue Albert de Lapparent – Métro Ségur), à l’occasion du premier anniversaire de la revue, une réunion publique à laquelle participeront une trentaine de personnalités de la droite nationale, parmi lesquelles Bernard Antony, Bruno Larebière, Martial Bild, Robert Spieler, Olivier Pichon, Jean-François Touzé, Pierre Vial, Pierre Sidos, Filip Dewinter (du Vlaams belang), Nicolas Bay et bien d’autres qui me pardonneront de ne pas tous les citer ici. Le thème de cette journée sera justement : « Défendons notre identité ! ».

Vous-même, Catherine, vous serez je crois des nôtres ce jour-là. J’invite tous les lecteurs de Présent à venir assister à cette réunion amicale.

Vous pouvez demander le programme de cette réunion à Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris ou sur www.synthesenationale.com

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