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vendredi, 11 avril 2008

Revue de presse : Un nouveau parti naît des divisions au sein du Front national

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Jean-Yves Camus Rue 89

 

La crise interne au Front national commence à avoir les conséquences prévues : les mauvais résultats électoraux de 2007, la ligne politique "modernisatrice" de Marine Le Pen et le non-règlement de la question de la succession de son chef, génèrent des départs et des scissions. Un processus qui risque de remettre en cause, à terme, une des principales réussites du FN entre le milieu des années 80 et celui des années 2000, à savoir sa capacité à maintenir réunies les différentes tendances antagonistes du "camp national", toujours prompt à se déchirer sur des questions de personnes, de stratégie ou d’idéologie.

 

Un nouveau mouvement est donc né le 29 mars à Paris, selon l’hebdomadaire "Minute". A la réunion de lancement de cette nouvelle formation, qui n’est pas un parti mais qui a vocation à le devenir, une fois la base élargie, participaient le directeur de la revue Synthèse nationale, Roland Hélie, le président du mouvement régionaliste Alsace d’abord, Robert Spieler, et Bruno Mégret, toujours à la tête d’un Mouvement National Républicain (MNR) maintenu en survie artificielle.

 

La particularité de ce regroupement est de déjà pouvoir compter sur des élus dans les conseils régionaux : deux en Lorraine (le catholique traditionaliste François Ferrier et Jean-Philippe Wagner), un en Ile-de-France (Jean-François Touzé) et un dans le Nord-Pas-de-Calais (François Dubout, qui vient d’être suspendu du FN pour avoir retiré la liste qu’il présentait aux municipales de Calais, afin de favoriser la victoire de l’UMP sur le maire sortant communiste).

 

Deux sous-familles d'extrême-droite qui s'opposent

 

La nouvelle structure devrait adopter son nom le 27 avril, se doter d’une direction en juin et tenir son premier congrès en décembre. La démarche à peine lancée suscite déjà des remous: le Bloc identitaire a en effet démenti la participation de sa représentante dans le Nord (...) à la nouvelle formation, alors que son nom figurait parmi les initiateurs de la démarche.

 

Les grands axes idéologiques du mouvement sont le "refus de l'immigration-invasion et de l'islamisation", "la défense des valeurs fondamentales de notre civilisation" et "la construction d'une Europe de la puissance". Un triptyque qui confirme que l’extrême-droite, dans toute l’Europe, se divise désormais en deux sous-familles opposées : l’une, qui reste fidèle au nationalisme de l’Etat-nation et peut évoluer vers une conception multiethnique de celui-ci (c’est l’orientation de Marine Le Pen); et l’autre, qui se réclame d’un nationalisme européen, fondé sur l’Europe des régions et des ethnies, totalement anti-intégrationniste et islamophobe.

 

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