Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 juillet 2017

Dans MINUTE de cette semaine : un grand entretien avec Alban d'Arguin, auteur du livre Eoliennes un scandale d'Etat

2829_page_01.jpgAuteur du récent Eoliennes, un scandale d’Etat (éd. Synthèse), Alban d’Arguin est vent debout contre la prolifération des éoliennes sur tout le territoire français. C’est, pour lui, une impérieuse nécessité de stopper ces implantations, qui nuisent gravement à la santé publique et procèdent, de plus, d’un système contraire aux intérêts économiques de la France.

« Minute » : Vous parlez de « scandale d’Etat », qui devrait valoir aux ministres responsables de l’implantation d’éoliennes d’être traduits devant la Cour de justice de la République. Vous n’exagérez pas un peu ?

Alban d’Arguin : Absolument pas. Et plutôt que d’un scandale d’Etat, j’aurais dû dire trois scandales d’Etat. Parce qu’en fait, outre le scandale principal, celui qui attente à la santé publique, il y en a deux autres, un économique et un énergétique. Mais je maintiens que le premier scandale devrait entraîner les ministres décisionnaires devant la Cour de justice.

Mais pourquoi ?

Parce que depuis la réforme constitutionnelle de 2005, avec l’intégration de la Charte de l’environnement dans le bloc de constitutionnalité, le principe de précaution (article 5 de cette charte) s’impose à tous. Au nom de celui-ci, on peut protéger les Français contre les risques, même « incertains en l’état des connaissances scientifiques », découlant de décisions publiques. Or avec les éoliennes, ce n’est pas le cas. J’en ap­pelle d’ailleurs aux plus éminents des constitutionnalistes pour voir comment pourrait s’engager une procédure.

Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, la France est le seul pays – du moins parmi les grands pays – où le périmètre de sauvegarde entre les éoliennes et les habitations n’est que de 500 mètres. Or c’est non seulement dommageable pour la population concernée mais contraire à une préconisation parfaitement claire de l’Académie de médecine. Dans celle-ci, qui date de 2006 – juste après donc que le principe de précaution ait été doté d’une valeur constitutionnelle –, elle réclame que, pour des raisons de santé publique, nulle éolienne ne soit construite à moins de 1 500 mètres de toute habitation.

Cette distance de 1,5 kilomètre est d’ailleurs la norme partout ailleurs ! En Allemagne, le périmètre défini par l’Etat fédéral est de 1 500 mètres et plusieurs länder réfléchissent d’ailleurs à la façon dont ils pourraient encore l’augmenter. En Espagne, pareil. En Italie, il ne peut être érigé d’éolienne à moins de 2 000 mètres d’une habitation. Le Royaume-Uni a opté pour 1 800 mètres environ et, dans certains comtés, la distance minimale a été portée à 2 200 voi­re 2 400 mètres ! Quant aux Etats-Unis, c’est 1 500 mètres au minimum mais ce­la peut aller jusqu’à 3 000 mètres selon les Etats !

Pourquoi la France ne s’est-elle pas alignée sur des normes ?

Pour la raison que nous avons cette particularité historique et géographique d’avoir un habitat extrêmement dispersé. Si nous passions à 1 500 mètres, il nous deviendrait impossible d’atteindre l’objectif qui n’est même pas le nôtre mais qui est celui qui nous a été assigné par la Commission européenne dans le cadre du développement des énergies renouvelables pour réduire l’émission de gaz à effet de serre.

Le paradoxe de ce diktat est que, com­me le vent ne souffle pas tout le temps, il faut compenser cette intermittence par des énergies de substitution qui peuvent être actionnées tout de suite. Et il n’y a pour cela que le thermi­que, et notamment le gaz, qui est le plus réactif de toutes les énergies existantes.

Dans un rapport adopté il y a deux mois, l’Académie de médecine écrit que « l’éolien ne semble pas induire directement des pathologies organiques » et même que les « facteurs psychologiques jouent un rôle probable dans [le] ressenti » des nuisances.

Je suis allé sur le terrain en maints endroits de France défigurés par les éoliennes. J’ai pris le temps de rencontrer les habitants et de les écouter. L’A­cadémie de médecine l’a-t-elle fait ? J’ai vu les gens et constaté leurs souffran­ces, leurs maux de tête, leurs nausées et leurs vertiges, leurs troubles du sommeil et j’en passe.

Allez dire aux habitants de Puceul, en Loire-Atlantique, que, s’ils dévelop­pent des pathologies, c’est psychosomatique ou dû au fait qu’ils sont peut-être « émotifs, anxieux, fragiles » voire « hypochondriaques », ainsi que l’Acadé­mie de médecine ose l’écrire, et vous verrez comment ils vont le prendre !

L’Académie de médecine est d’ail­leurs tellement peu sûre de ce qu’elle avance qu’elle réclame, dans le même rapport, « une étude épidémiologique prospective sur les nuisances sanitaires », ce qui est l’aveu qu’aucune sérieuse n’a encore été effectuée en France !

A l’étranger, en revanche, pour qui lit l’anglais ou l’allemand, les études scientifiques sont abondantes. Particulièrement aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne. Et elles font toutes état de ce qu’on appelle « le syndrome éo­lien », selon une expression forgée par la chercheuse américaine Nina Pierpont. Elle a fait une étude au cas par cas sur un échantillon de personnes souffrant de diverses pathologies sur plusieurs sites éoliens aux Etats-Unis distants parfois de plusieurs milliers de kilomètres. Elle a découvert que sur tous ces sites, il y avait des concentrations des mêmes pathologies. Elle a ainsi pu déterminer douze symptômes du syndrome éolien.

En Angleterre, le rapport Hanning, publié tous les ans, rapporte tous les troubles qui ont été constatés. En Allemagne, l’équivalent de l’Académie de médecine a publié des études qui vont dans le même sens – d’où, comme je vous le disais, la volonté de certains länder de mettre encore plus à distance de la population les champs d’éoliennes.

En fait, c’est comme le nuage de Tchernobyl : partout autour de nous, les éoliennes entraînent des nuisances sur la santé, mais dès lors qu’elles sont implantées à l’intérieur de nos frontières, ces mêmes éoliennes deviennent inoffensives ! On ne célèbrera jamais assez les bienfaits du Rhin ou de la Manche sur la santé des Français…

Voilà qui rappelle aussi l’affaire du sang contaminé : on sait mais on fait comme si on ne savait pas…

Le scandale des éoliennes est pire que l’affaire du sang contaminé, car, à l’époque, les politiques avaient certes fait preuve à tout le moins de légèreté mais ils n’avaient pas mesuré les risques qu’ils faisaient courir à la population.

Là, c’est très différent : ils disposent de tous les éléments mais ils refusent de les prendre en compte, parce qu’ils sont arc-boutés sur leurs a priori idéologiques et tenus par des intérêts économiques. Ils savent qu’il suffirait de placer le curseur à 1 500 mètres pour mettre à l’abri la population, conformément au principe de précaution, mais, délibérément, ils ne le font pas parce que cela empêcherait d’atteindre le nombre d’éoliennes fixé par le Grenelle de l’environnement et par la loi de transition énergétique et exigé par l’Union européenne.

Vous écrivez que le caractère intermittent du vent n’assure pas la rentabilité des éoliennes. Pourtant, le secteur de l’éolien est une affaire qui marche et qui prospère.

Ce business est en effet rentable pour ceux qui produisent l’électricité éolienne mais pourquoi ? Parce que, et c’est là qu’est le scandale économique, les producteurs d’énergie éolienne profitent d’une bulle financière, ainsi que l’a reconnu le magnat de l’éolien, Pâris Mouratoglou.

Il y a quelques années, Mouratoglou, qui a bâti un empire dans ce do­maine – il a revendu à EDF, pour plus de 800 millions d’euros, la société EDF Energies Nouvelles qu’il avait constitué avec elle –, a annoncé qu’il se retirait du marché des énergies renouvelables en France justement parce que ce n’était qu’une bulle financière et que ça ne l’intéressait plus.

Or c’est bien cette bulle qui attire les consortiums étrangers. Les fabricants d’éoliennes et ceux qui les installent le font parce qu’ils ont la garantie d’EDF, qui est leur seul client, de racheter – pendant quinze ans au moins ! – l’électricité qu’ils produisent entre trois et quatre fois le prix auquel EDF l’aurait produite elle-même ! Ils ne prennent donc aucun risque !

Ce modèle économique devrait être enseigné dans toutes les écoles de commerce du monde (et peut-être l’est-il) ! Imaginez : j’ai un client unique, il est obligé de m’acheter toute ma production, il n’a pas le droit d’aller voir d’éventuels concurrents qui la vendraient moins cher, et, mieux encore, il m’achète ma production même quand il n’en a pas besoin !

Moyennant quoi si le secteur de l’éolien se porte très bien, merci, ce n’est pas le cas d’EDF qui, il y a quatre ans, a dû lancer un « profit warning » (un « avertissement sur ses résultats ») et annoncer qu’elle était contrainte de provisionner quatre milliards de plus que prévu pour ses réseaux de transport d’électricité. Car l’électricité produite par les éoliennes doit être intégrée dans les réseaux existants et c’est un véritable casse-tête, tant cela crée des surtensions ou des sous-tensions, selon les périodes. Au fur et à mesure que l’éolien s’accroît, RTE, pour la haute tension, et Enedis (ex-ERDF), pour la basse tension – celle qui alimente toutes nos maisons –, qui sont toutes deux des filiales d’EDF, sont obligées de revoir toutes leurs cartes des réseaux de transport d’électricité.

Une large partie de la population est pourtant favorable aux éoliennes…

Bien sûr, puisqu’on nous répète sans cesse que c’est une « énergie propre », qu’elle est renouvelable à l’infini, qu’elle atteint l’« idéal » du « risque zéro », etc. Et puis elle rapporte, à quelques-uns…

Il faut savoir qu’une éolienne rapporte entre 7 000 et 8 000 euros au propriétaire sur le terrain duquel elle est implantée. Un propriétaire foncier peut gagner 80 000 euros s’il accepte d’avoir une dizaine d’éoliennes chez lui ! Qui refuserait un tel revenu ? Certainement pas les agriculteurs, qui sont dans la situation économique catastrophique que l’on sait. Certainement pas non plus, mais là dans un autre esprit, les propriétaires fonciers qui habitent en ville, loin de leur bien foncier, loin donc des futures éoliennes dont ils se moquent bien des effets sur la santé des habitants, dont ils ne sont pas, et qui trouvent ainsi un moyen de maximiser leurs profits… J’ai rencontré ce dernier cas dans de nombreux dossiers.

A cet égard, une autre activité s’est développée, celle de sociétés commerciales qui sillonnent le territoire pour éplucher les cadastres et démarcher les propriétaires – je sais de quoi je parle, je l’ai vécu moi-même ! Des commerciaux prospectent donc les propriétaires en leur proposant de conclure une convention privée, qui devra rester totalement secrète. Dans les clauses du contrat figure noir sur blanc l’interdiction d’en parler à qui que ce soit tant que les autorisations administratives ne sont pas données sous peine de voir le contrat de location des terres pour cinq ou dix éoliennes rompu.

Quand vous risquez de perdre plusieurs dizai­nes de milliers d’euros par an si vous parlez, vous respectez la loi du silence !

Ajoutez à cela la corruption et vous commencerez à comprendre l’omerta qui règne sur le sujet. Le nombre de cas de prises illégales d’intérêts qui ont été constatés sur des élus municipaux est phénoménal.

A ce point ?

A ce point. Et à tel point que, mi-2014, le SCPC, le Service central de prévention de la corruption, ayant soulevé ce problème dans un rapport qui a fait grand bruit, Frédéric Lanoë, en sa qualité de président (à l’époque) de la Fédération Energie Eolienne, qui n’est autre que le lobby des professionnels de l’éolien, a pris sa plus belle plume pour écrire à tous les députés.

Dans cette lettre du 8 décembre 2014, divulguée par « Le Figaro », il faisait part de sa « vive inquiétude » face à « la multiplication des attaques devant les juridictions pénales des élus » sur « le motif de prise illégale d’intérêts » et demandait aux députés – aux législateurs donc – de « remédier » à cette « judiciarisation » en changeant la loi ! « L’imprécision qui entoure actuellement la définition de la prise illégale d’intérêts est une faille qu’utilisent les détracteurs de l’éolien au détriment des maires », avait-il osé écrire !

Je note, mais ceci n’a sans doute rien à voir avec cela, que le SCPC a été supprimé fin 2016 dans l’indifférence générale, dans le cadre de la loi « relative à la transparence » dite « loi Sapin 2 », et remplacé par une Agence française anticorruption dotée de deux fois moins de pouvoirs que n’en avait le Service central de prévention de la corruption…

Vous croyez possible de stopper l’implantation d’éoliennes ?

Le sujet des éoliennes n’est pas énergétique, il n’est pas économique, il est politique. Selon la formule célèbre, si cé­lèbre qu’on ne sait plus qui en est l’auteur, « là où il y a une volonté, il y a un chemin ».

Pour résoudre définitivement ce pro­blème, il y a des mesures extrêmement simples à prendre. La principale, c’est de supprimer la surprime de l’Etat sur le rachat de l’électricité produite par les éoliennes. Aussitôt, les consortiums étrangers, ces vautours qui sont derrière la prolifération de l’éolien, se retireront pour aller chercher ailleurs une bulle financière de même nature et délaisseront la France. Cela aura pour autre effet bénéfique de redonner de l’air, si j’ose dire, à EDF sur le plan financier, tant notre fleuron industriel est plombé par cette électricité d’origine éolienne qu’on lui impose de racheter alors qu’elle n’en a aucun besoin.   

Propos recueillis par Marc Bertric

Site de MINUTE cliquez là

SN BQ EOLIENNES 2017 02 02.jpg

Le commander en ligne cliquez là

Bulletin de commande cliquez ici

22:35 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Rééditions des "Poèmes de Fresnes" de Robert Brasillach

image.html.jpg

ytre.jpg

En savoir plus, le commander en ligne cliquez là

 

17:34 Publié dans CD | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Lorrain de Saint Affrique invité samedi sur Public Sénat

19748524_10213811422627691_4721801175900447341_n.jpg

12:40 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine

11:03 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Au Forum, l'émission de Bernard Coll (Jeune Pieds Noirs) sur TV Libertés

Une pensée pour Roger Degueldre, combattant de l'Algérie française, assassiné par le pouvoir gaulliste le 6 juillet 1962.

19657034_2080339901984418_3800577985041141888_n.jpg

08:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

LA CONSTITUTION DE LA Ve REPUBLIQUE, UN INSTRUMENT DANGEREUX ENTRE LES MAINS DE TOUT APPRENTI DICTATEUR !

elysee.jpg

Le bloc note de Jean-Claude Rolinat

La mauvaise utilisation de la constitution de la IVe République, la pusillanimité des différentes majorités législatives et « l’affaire algérienne », ont eu raison de la démocratie parlementaire. Il n’en est pas moins vrai que l’actuelle constitution, entre les mains d’un Chef de l’Etat ayant à sa botte une majorité de « béni-oui-oui », est un danger pour la liberté d’expression et le fonctionnement normal d’une saine démocratie.

On a vu sous les deux mandatures de Charles De Gaulle où cela menait, une sorte de pouvoir absolu auquel seul un référendum perdu, imprudemment sollicité par le Président de la République lui-même, mit un terme. Il est vrai qu’il y a le Sénat qui peut contrebalancer une Assemblée nationale quasi monocolore mais, in fine, c’est elle qui a le dernier mot dans le débat parlementaire et la procédure des navettes. Quant aux régions et aux départements, leurs pouvoirs sont limités, parfois paralysés par de scandaleux doublons. Le Conseil constitutionnel peut sanctionner ou amputer un projet législatif, mais c’est rare, d’autant que les membres de « l’honorable » cénacle sont nommés par, justement, les Présidents des deux chambres et le Chef de l’Etat lui-même. S’ils sont membres du même parti, il n’y a aucun sas de liberté.

Aujourd’hui, le nouveau et fringant jeune Président, a à sa disposition un énorme groupe de députés plus ou moins aguerris, auquel on peut ajouter ceux du MODEM et un certain nombre de « renégats » issus des vieux partis hier dominants, venus « à la gamelle » ?

 Si Versailles nous était « COMPté »

Donc, Emmanuel   Ier a convoqué les Etats généraux le lundi 4 juillet, la veille du discours de politique générale de son Premier ministre devant la Chambre….Manière de lui brûler la politesse ou de lui indiquer, à nouveau, les grands axes de « sa » politique ? Sa Majesté est, en tout cas, très active et comme un petit colonel du KGB s’étant couronné Tsar de toutes les Russies, peut-être aime-t-elle à se mettre également en scène : ici en Afrique parmi « ses » soldats ou ses pairs du Sahel, là hélitreuillé à bord d’un sous-marin nucléaire , ou encore présidant la cérémonie funèbre à la mémoire de Simone Veil, la grande conscience du système qui va rejoindre au Panthéon, ainsi en a décidé notre souverain, les gloires de la République française….A ce sujet, à chacun de juger selon sa conscience, si cela est justifié…

Versailles disions-nous : qu’avons-nous appris, si ce n’est la fourchette du coût de cette sauterie qui se situerait, pardonnez notre imprécision, entre 200 et 300 millions d’Euros d’après, sans doute, de mauvaises langues….Pour le reste, nous restons sur notre faim car nous n’avons rien entendu de la bouche du Président sur le péril islamiste , rien sur le traitement des arrivages humains massifs en provenance d’Afrique, à part les généralités habituelles sur le devoir d’accueil dans la tradition humaniste de la France, rien qui pourrait faire penser à un baume à étaler sur les plaies vives de « la France d’en bas » et celle des « sans dents », comme disait parait-il , avec élégance et mépris son prédécesseur. Il a fustigé le « cynisme, le découragement et le scepticisme » de ceux qui spéculent d’avance sur son échec , tout en se scandalisant que l’on cherche des  poux dans la tête  de ses protégés : « j’appelle (…) à en finir avec cette recherche incessante du scandale, avec la chasse à l’homme où parfois des réputations sont détruites » a-t-il claironné, faisant sans doute allusion aux ex-ministres du MODEM priés de quitter le cabinet un mois à peine après leur nomination, tout comme son ami Ferrand, tous suspectés de ne pas être tout à fait dans les clous… Mais oublie-t-il que c’est justement grâce à ce harcèlement quotidien, à ces révélations constantes sur le comportement de François Fillon par une presse carnivore, qu’il a pu le devancer lors du premier tour de la présidentielle ? Il n’est pas assez imbu de sa personne pour ne pas savoir que si ce dernier avait été qualifié, le candidat des Républicains l’aurait coiffé au poteau ! Quelle fausse indignation, mais surtout quelle hypocrisie ! Par ailleurs, adepte des nouvelles technologies, ce n’est pas un mal, il semble vouloir gouverner la France comme on dirigerait une start-up. Or, une vieille nation si bousculée par l’Histoire, issue d’une mystérieuse alchimie, ne se manipule pas comme une entreprise, même s’il apparait louable de vouloir noter ses ministres et les juger en fonction de leurs résultats.

Des annonces, tout de même

Le Chef de l’Etat a évoqué la possibilité d’utiliser le référendum et de revoir le système des pétitions. Plus intéressant, il nous a fait part de son intention de réduire le nombre des membres des trois assemblées constitutionnelles, l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil économique et social, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Il a également évoqué l’introduction d’une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin des législatives sans que l’on sache toutefois le seuil de représentativité et, surtout, la dose exacte : 10 % - ce serait ridicule-, 20 ou plus ? Pendant 90 minutes, le jeune souverain a distillé sa bonne parole devant les parlementaires des deux chambres réunis en congrès en l’absence des « Montagnards », qui avaient boudé les ors de la monarchie versaillaise. Restaient les élus du marais, ceux d’En Marche étant béats d’admiration devant celui qui les a fait exister.

Présidentialisation ou parlementarisme ?

On loue la constitution gaullienne pour sa souplesse. Même si la majorité présidentielle ne coïncide pas avec la majorité parlementaire, l’Etat ne continue-t-il pas de fonctionner, chacun ayant la plénitude de ses compétences ? Pourtant, en toutes lettres, il est écrit que c’est le gouvernement qui conduit et détermine la politique de la nation. C’est d’autant plus vrai lorsque la majorité parlementaire, donc le gouvernement dont il est issu, n’est pas du même bord que le Président : on appelle ça cohabitation. Mitterrand l’a expérimentée deux fois. Mais, de nos jours, la durée des deux mandatures – présidentielle et législative – étant toutes de cinq ans, la volonté des électeurs, même si ceux-ci boudent massivement les urnes comme en juin dernier (38,43 % seulement de suffrages exprimés !), se déjuge rarement d’un scrutin à l’autre. C’est donc le Président qui a la totalité du pouvoir avec une majorité pléthorique, le Premier ministre dans ce cas n’étant, au mieux, qu’un super-ministre, au pire un simple « collaborateur » comme le disait si élégamment Nicolas Sarkozy de François Fillon….Dans cette version, le régime étant « présidentiel » , à quoi sert alors le poste de Premier ministre ? Fusible, gilet pare-balles ?

Si le Chef de l’Etat n’était que le garant du bon fonctionnement des institutions et de l’intégrité du territoire national, le représentant protocolaire de son pays, le chef réel de l’exécutif, comme dans presque toutes les démocraties d’Europe, serait le leader de la majorité, devenant le Président du conseil comme en Italie, ou le Premier ministre comme dans le Royaume Uni. La France a expérimenté ce système sous les III ème et IVème Républiques et elle n’en garde pas un bon souvenir. D’autre part, les Français semblent attachés au principe de l’élection du Chef de l’Etat au suffrage universel, sorte d’alternative à « l’onction » que les Rois de jadis, incarnations vivantes de la monarchie héréditaire, recevaient de Dieu par l’intermédiaire des ministres du culte.

Les risques d’un pouvoir personnel

Dans des pays européens voisins ou amis comme le Portugal, la Pologne ou la Roumanie,   les Présidents sont eux aussi élus au suffrage universel direct. Mais ils ne cumulent pas les pouvoirs de Chef de l’Etat avec celui de chef réel de l’exécutif. Il n’y a pas de risque de concentration des pouvoirs entre les mêmes mains.

Même aux Etats-Unis où, rappelons-le, le Président est élu au suffrage universel indirect, le Président est soumis à toute une kyrielle de contre-pouvoirs et, s’il est aussi le chef du gouvernement, il doit recevoir le blanc-seing du Sénat pour nommer ses ministres et nombre de hauts fonctionnaires, car nous sommes au pays du « spoil system », c’est-à-dire qu’un Président arrive avec son administration et repart avec. Si le locataire de la Maison blanche n’a pas de majorité au Sénat ou à la Chambre des représentants, sa mandature de quatre années sera un enfer pour lui.

En France, il est arrivé qu’un Président, François Hollande pour ne pas le citer, ait un temps une majorité parlementaire totale, que son part ait la majorité des exécutifs départementaux et régionaux ainsi que la majorité des municipalités des villes grandes et moyennes. Il n’a rien su en faire. Aujourd’hui le PS est laminé, exsangue, éclaté. Il l’a tué. Mais il fut un autre Président Charles De Gaulle encensé encore de nos jours, qui usa et abusa des ressources constitutionnelles pour asseoir son pouvoir personnel et brader l’Empire. Mais Il était âgé et aujourd’hui Macron est jeune.

Il y a un risque évident de dérive vers un pouvoir sinon personnel, tout au moins autoritaire, sans garde-fou, d’autant plus que la majorité des médias, pour l’instant, lui est acquise. Il y aurait peut-être intérêt, dans un futur proche, à revoir le fonctionnement de nos pouvoirs publics et de mieux les équilibrer afin que la puissance de Jupiter ne s’exerce pas aveuglément !

07:51 Publié dans Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Une économie mondiale fondée sur la dette conduira à une catastrophe pire que 1929 !

shutterstock_267969962-1000x660.jpg

Marc Rousset Boulevard Voltaire cliquez ici

Patrick Artus  (NDLR - économiste, directeur de la recherche de Natixis) vient de déclarer, sur une grande chaîne de télévision, qu’un jour, il y aura une crise de la dette ! Les banques centrales ne peuvent pas passer leur temps à imprimer de la monnaie sans que rien ne se passe. Les banques centrales sont obligées de racheter des titres de dettes afin d’assurer la liquidité des marchés afin d’éviter la hausse des taux d’intérêt pour des économies (États, banques, entreprises, consommateurs) surendettées qui les précipiteraient vers l’insolvabilité, d’où un krach financier gigantesque mondial qui remettrait sans doute le capitalisme financier en question.

Tous les pays occidentaux – la Chine et le Japon inclus – sont tombés dans le piège de l’endettement fou ! La Chine, par exemple, augmente les déséquilibres mondiaux car elle s’endette en pratiquant la politique de fuite en avant, se prend pour l’Allemagne, augmente sa consommation d’une façon folle et ne fait plus d’enfants. La France a une dette de 2.200 milliards d‘euros qui représente 100 % de son PIB, tout comme les États-Unis avec un endettement public d’environ 20.000 milliards de dollars, soit 100 % également de leur PIB. Si l’on tient compte des engagements non financés à provisionner tels que des garanties de prêt à la Grèce, les retraites des fonctionnaires, les dettes d’entreprises publiques, la dette réelle de la France (ce que le joueur de flûte Macron se garde bien de nous dire) est même de 3.300 milliards d’euros, soit 48.000 euros par Français au lieu de 36.000 euros.

Les émissions nettes d’obligations dans le monde ne font qu’augmenter et pourraient bientôt atteindre les 3.000 milliards de dollars. Suite aux difficultés de la Chine, de l’Asie du Sud-Est, de l’Arabie saoudite avec le prix du pétrole, de l’Amérique latine, il y a malencontreusement de moins en moins d’acheteurs potentiels d’obligations, ce qui devrait contribuer à la hausse des taux d’intérêt. La Fed, en vendant des titres obligataires et des bons du Trésor, suite à sa politique de réduction de l’assouplissement quantitatif, devrait aussi alimenter le marché en titres. Le Japon va aussi diminuer ses achats de titres en pratiquant une politique analogue. Quant à la BCE elle est sur le point d’atteindre le plafond maximal de 33 % des obligations émises par de nombreux pays de la zone euro. Ses statuts l’empêchent d’acheter davantage de dette souveraine car cela serait considéré (même si c’est pourtant déjà le cas) comme un financement de la dette publique des États par la Banque centrale.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a averti la semaine dernière de la nécessité d’une remontée des taux d’intérêt, tandis que la présidente de la Fed, Banque centrale des États-Unis, Janet Yellen affirmait avec un optimisme béat et un mensonge éhonté que nous ne connaîtrions jamais plus de crise financière « de notre vivant ». À ce moment même, toujours à Londres, l’Institute of International Finance nous informait que la dette globale mondiale atteignait maintenant 217.000 milliards de dollars, soit 327 % du PIB mondial, contre 276 % en 2007.
 
Le système ne peut plus continuer comme cela avec de la monnaie des banques centrales n’ayant plus comme contrepartie de l’or en garantie à l’actif mais – ce qui est ahurissant, illogique, anormal, inacceptable – des titres de dettes à long terme.

La vérité, c’est qu’on s’oriente pour toutes les raisons indiquées ci-dessus vers une hausse rapide, durable et importante des taux d’intérêt, dans un contexte d’inflation proche de zéro, suite à la mondialisation et à la numérisation, ce qui pourrait bien déclencher un krach financier et une gigantesque dépression économique pire qu’en 1929. La France, suite à son laxisme UMPS de quarante ans, serait particulièrement mal placée. Il n’est pas sûr que le banquier Macron, incapable également de maîtriser l’invasion migratoire, l’islam et le terrorisme, finisse son quinquennat à l’Élysée.

07:31 Publié dans Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |