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dimanche, 10 mai 2020

Cour de Karlsruhe : vers la banqueroute de l’Italie et l’éclatement de la zone euro

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Marc Rousset

Tout comme les juges européens ont réussi des coups d’État en affirmant la suprématie de leurs décisions sur les droits nationaux, alors que, selon les traités, l’Union européenne n’est pas un État fédéral, la BCE s’est lancée, avec Draghi et Lagarde, dans une fuite en avant – en fait un véritable coup d’État monétaire qui ne correspond pas aux traités et aux statuts de la BCE -, en émettant de la monnaie de singe tous azimuts, non garantie par un actif tangible. Cela équivaut à mutualiser la dette des États par les voies détournées de la BCE

La BCE a bafoué ouvertement les deux clés de répartition des émissions d’un État, puisqu’elle ne peut racheter plus de 33 % des titres d’une émission et se doit de plafonner son encours des titres rachetés à un État au pourcentage de la participation de l’État dans le capital de la BCE, comme le rappelle Le Point. Le rachat « non proportionné » des dettes italiennes (et d’autres États) n’est rien d’autre qu’un sauvetage de l’Italie par la BCE puisque les obligations italiennes totaliseraient, selon Goldman Sachs, 35 à 45 % du total racheté actuellement par la BCE.

Il y a donc clairement infraction à l’article 123 du traité de l’Union européenne qui interdit le financement des États par la BCE. Les énormes volumes d’achat ne peuvent plus être considérés comme relevant de la politique monétaire. Et malgré cela, l’écart de taux italien avec celui du Bund allemand n’est pas stabilisé. De plus, la boîte de Pandore des taux négatifs ouverte en 2014 a pour effet que la Deutsche Bank commence à pratiquer les taux négatifs pour les dépôts de ses clients au-dessus de 100.000 euros, avant de le pratiquer demain pour la plupart de ses clients. Acheteur et prêteur de la dernière chance, la BCE n’offre en fait qu’un répit, tout en prolongeant l’agonie des États hyper-endettés.

La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a estimé, le 5 mai, que certaines mesures prises par la Bundesbank dans le cadre du programme PSPP de la BCE, soit 2.700 milliards d’euros depuis 2015, étaient inconstitutionnelles. La Cour a fixé un ultimatum à la BCE, en affirmant que la Bundesbank devra cesser d’acheter, d’ici trois mois, des emprunts d’État de la zone euro pour le compte de la BCE, si cette dernière ne prouve pas que ces achats sont justifiés. Sinon, elle ordonnera à la « Buba » de se retirer et de vendre les 534 milliards d’euros d’obligations détenues au nom de la BCE (Le Figaro). Il y a risque pour les finances publiques allemandes, pour la rémunération de l’épargne, et de maintenir en activité des entreprises non viables. Le programme PEPP n’est pas concerné par ces menaces de restriction et l’infraction très claire à l’article 123 n’a pas été retenue pour l’instant par la Cour, afin de ne pas faire exploser immédiatement la marmite !

« Pour la première fois de l’Histoire, la Cour constitutionnelle a jugé que les actions et les décisions d’entités européennes ont été au-delà de leurs compétences légitimes et qu’elles n’ont donc pas de validité en Allemagne », a déclaré le président de la Cour, Andreas Voßkhule. Dans un passage virulent, la Cour rappelle aux juges européens qu’ils sont les garants des traités et non l’inverse. Les magistrats ont utilisé le terme latin ultra vires, qui signifie « hors de ses compétences ».

Giuseppe Conte, en bon politicien, est monté au créneau car l’illusion d’un accès illimité aux fonds de la BCE pour renflouer l’Italie disparaît, mais il aurait mieux fait de se taire, selon l’éthique des traités. Selon Challenges, un recul du PIB italien de 9,5 % est prévu pour 2020, avec une dette publique de 158,9 %.

La Cour européenne est aussi montée au créneau en prétendant que si sa suprématie est contestée, il n’y a plus d’Union, alors qu’il y aurait une autre Union qui serait une Confédération, ce qui correspond à l’aspiration des peuples. La France, trahie par ses dirigeants, en accordant la primauté aux juges européens, pour construire l’Europe fédérale, va se retrouver un de ces jours aussi le dindon de la farce. Il semble que c’est Jens Weidmann, le président de la « Buba », qui tire les ficelles : un coup de canon de semonce vient d’être tiré par l’Allemagne en guise d’avertissement ! Lagarde ne fait pas le poids !

Tout cela va se terminer par la banqueroute de l’Italie, puis de la France, avec retour à la monnaie commune et une première dévaluation du franc de 25 %, fin 2020 ou début 2021 au plus tard, à moins que les traités ne soient renégociés ? Thierry Breton remarque, en effet, que « sans le marché unique, les industries allemandes et néerlandaises sont condamnées ».

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Tribune libre : Oui, le 8 mai 1945 est une date à célébrer.

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Suite à la publication sur Synthèse nationale, il y a quelques jours, d'une tribune de notre Ami Bernard Plouvier sur la commémoration du 8 mai 1945 cliquez là, nous avons reçu un certain nombre de réactions, parfois contradictoires, sur ce sujet. Je dois dire que je ne pensais pas que, 75 ans plus tard, cette date susciterait autant de discussions. Quoiqu'il en soit, dans un souci de "Synthèse", nous mettons en ligne aujourd'hui cet article d'André Posokhow, bien connu pour ses chroniques sur divers sites non-conformistes. Chacun se fera ainsi son idée...

Il est vrai que la Seconde Guerre mondiale est trop souvent racontée d'une manière simplifiée. Les choses n'étaient certainement pas aussi manichéennes que l'on veut bien le dire et les lignes de fractures sans doute beaucoup plus complexes. Dans le très prochain Cahier d'Histoire du nationalisme (n°18), consacré à Honoré d'Estienne d'Orves et à la résistance monarchiste, initialement prévu pour mars dernier mais qui va bientôt sortir cliquez ici, Didier Lecerf revient d'ailleurs sur cette période pour le moins controversée de notre Histoire. 

R.H.

André Posokhow

Certes pour nous, Français, la date du 8 mai 1945 ne peut revêtir la même importance et soulever la même ferveur que le 11 novembre, même pollué par un macron, symbole de la victoire sur l’armée allemande et des sacrifices de nos combattants.

Le 8 mai marque cependant la fin d’un cauchemar : celui d’un désastre dont la responsabilité incombe aux dirigeants politiques de gauche du régime indigne  de la IIIe république de l’entre-deux guerres et aux chefs militaires qu’ils avaient désignés. C’est aussi celui d’une occupation au cours de laquelle les Allemands ont pillé la France et opprimé, affamé et réduit en esclavage les Français.

Cette date marque le relèvement inimaginable en 1940 de la France grâce à :

- l’armistice voulu par le maréchal Pétain qui a donné du temps et de l’espace à notre pays ;
- l’Armée régulière recréée par les généraux Weygand, Juin et Giraud ;
- la Résistance des réseaux : CND, Alliance, et des mouvements : Combat de Frénay, OCM, ORA, Brossolette ;
- l’épopée du général De Gaulle, général factieux en 1940 qui, par son génie politique et son intransigeance, amena, le 8 mai 1945, la France à la table des vainqueurs.

C’est légitimement que les Russes qui avaient pris une part primordiale à l’écrasement des Allemands et conquis Berlin exigèrent que la capitulation officielle ait lieu dans cette ville devant leur général en chef, le maréchal Joukov. Contrairement à Reims, les quatre puissances combattantes alliées étaient présentes, dont le général de Lattre de Tassigny.

La signature eut bien lieu le 8 mai à 23h16 (heure d’Europe centrale), soit le 9 mai à 1h16 à l’heure de Moscou

La défaite allemande était complète et la capitulation sans conditions. Ils ne pouvaient pas prétendre, comme ils le firent en 1919, qu’ils n’étaient pas réellement vaincus. A titre de comparaison des forts de la Ligne Maginot ont poursuivi le combat pour l’honneur après le 25 juin 1940 sans que cela remette en cause la défaite française. Quant aux centaines de milliers d’Allemands en Norvège, les Britanniques s’arrangèrent pour qu’ils ne puissent pas rejoindre l’Allemagne.

En Allemagne, les villes étaient aplaties, les villages s’ornaient de drapeaux blancs, les suicides se multipliaient, des colonnes de millions de prisonniers partaient pour reconstruire ce qu’ils avaient détruit, on découvrait l’horreur sadique de camps comme en Alsace-Lorraine, le Struthof, les femmes s’offraient aux vainqueurs de gré comme avec les Américains ou de force avec les Russes.

Le 8 mai 1945 marque la victoire totale des Russes sur les Allemands qui, par leur brutalité, leur mépris racial et leurs crimes ont soulevé stupidement la fureur patriotique d’une population pourtant disposée au début à les rallier contre le bolchévisme. On ne peut que comprendre l’appétit de vengeance des Slaves à l’encontre des Germains, ennemis mortels déclarés.

Le 8 mai 1945 c’est la disparition d’un des deux totalitarismes criminels du XXe siècle. C’est pour de bon ce qui avait été manqué après la Première Guerre mondiale : la chute du militarisme prussien et la fin des ambitions pangermanistes et de la volonté de domination de l’Europe par la violence et la guerre.

Malheureusement ce conflit sanglant engagé par les Allemands et leur défaite eurent pour conséquence l’oppression de l’Europe de l’Est par les communistes pendant 45 ans.

Pour ce qui est de l’Europe, le 8 mai représente la fin du calvaire infligé par les Allemands à des pays comme la Pologne dont les élites furent assassinées bien avant les Juifs, la Grèce dont 8 à 9% de la population disparurent, la Yougoslavie dont tous les démons furent réveillés, les Pays-Bas gouvernés par un gauleiter. C’était la fin de la mise en esclavage d’une partie notable de la population européenne.

Non la date du 8 mai 1945 n’a rien de fantaisiste.

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Pour le commander cliquez ici

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La fête est finie

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

En ce 10 mai, dimanche pluvieux, tous les habitants de la France, un peu en retard sur le reste de l'Europe, se préparent à revivre. Peut-être fêtera-t-on dans les prochaines années le 11 mai. Exagérons un instant le trait. Éclipsant la charmante mémoire de sainte Estelle, patronne de la Provence, cette journée deviendrait ainsi la fête du merveilleux déconfinement. La légende des hommes de l'État n'hésiterait pas dès lors à chanter au bon peuple la grâce de nos bons maîtres, nous ayant si généreusement octroyé la liberté de sortir de chez nous.

Lequel des lecteurs de cette chronique accepterait pourtant de croire en cette fable ?

Les folies mémorielles de mai nous incitent en effet à revisiter, dans leur ensemble, tous ces jours fériés dont on a oublié l'origine. Plusieurs anniversaires, et autres fêtes, sont advenus en ces jours de printemps. On évoque dans l'Hexagone, chaque année le 8 mai, un événement survenu à Berlin en 1945. Et le 9 mai c'est à Bruxelles, dans les bureaux des institutions européennes, et dans un certain nombre de pays, sauf le nôtre, une honorable déclaration faite à Paris par le ministre du quai d'Orsay. Cherchez l'erreur : vous en trouverez plusieurs.

Toutes ces festivités sacrifient-elles au plus sombre des passéismes ou annoncent-elles un avenir radieux ? On peut et on doit se poser la question.

D'instinct nous voudrions que le passé ne meure jamais.

Or, l'une des plus fortes, des plus terribles, mais aussi des plus mystérieuses images de la Bible se trouve dans le livre de la Genèse. La femme de Loth quitte la ville maudite de Sodome. Il lui est ordonné de ne pas regarder derrière elle. Ayant enfreint l'interdit, elle fut transformée en statue de sel.

Car il faut savoir, dans certaines circonstances, affronter la rupture. On doit pouvoir prononcer le mot qui fâche dans notre société qui se veut consensuelle, bienveillante et sans férocité.

Ce mot ? C'est non.

Non d'abord aux erreurs, aux lâchetés et aux médiocrités qui nous ont fait tant de mal. Tournés vers un passé mensonger, négateur de la vérité historique, on commémore beaucoup trop de choses en France. Et il en résulte, accessoirement, cette addition dommageable de jours fériés que les bons esprits déplorent parfois, en omettant toujours d'y remédier.

On ne célèbre pas encore, au catalogue des lois mémorielles extravagantes qui s'amoncellent, le 7 mai 1954. Lorsque la chute de Dien Bien Phu fut annoncée à la chambre des députés, toute l'assemblée s'est levée pour rendre hommage au courage et à l'abnégation des soldats français, vaincus après 57 jours de résistance.

Seuls les communistes restèrent assis, précurseurs des racistes anti blancs qui font actuellement la loi.

Trois ans plus tôt, en 1951, l'offensive De Lattre avait été victorieuse, en octobre à Nghia Lo, en novembre à Cho Ben et à Hoa Binh. Mais en janvier 1952, celui qu'on appelait le Roi Jean meurt ; il est fait maréchal de France. Soutenus par l'URSS stalinienne et la Chine communiste, l'adversaire reprend sa lutte sanglante. Qu'imprime alors L’Humanitéce 6 mars 1952 ? "Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante". On se félicite que le PCF ne recueille plus que 2 % des suffrages, mais historiquement, culturellement, mémoriellement, les causes l'on encense demeurent toujours celles que ce parti a soutenu.

Du 8 mai, Giscard d'Estaing avait imaginé de faire la fête de l'Europe. Il ne comprit jamais que nos voisins et cousins germains n'aient pas applaudi au projet. Ils trouvaient eux-mêmes plus convenable que l'on s'en tînt à l'estimable souvenir de la Déclaration Schuman du 9 mai 1950. Le rappel de cet événement constructif demeure toujours cantonné, hélas, aux institutions de Bruxelles. Le même Giscard s'étonnait d'ailleurs, un soir où il dînait au 10 Downing street, qu'un tableau y représente la victoire de Wellington à Waterloo.

En fait, nos technocrates et nos maîtres ne connaissent pas grand-chose de l'histoire du pays qu'ils dirigent et qu'ils conduisent vers l'abîme. Ils ne comprennent rien à la puissance de l'espace symbolique.

Inutile jour férié, le 8 mai glorifie l'armistice signé par le maréchal Keitel et une partie des alliés occidentaux parmi les nombreuses nations ayant participé au débarquement de Normandie.

Le lendemain 9 mai à Berlin arrivaient les Soviétiques. C'est ce jour-là qu'on célèbre, aujourd'hui encore, à Moscou. Les troupes de Staline, parachevaient ainsi la conquête de l'Europe de l'est. La partie orientale de notre continent leur avait été livrée par la Déclaration sur l'Europe libérée publiée à Yalta le 11 février 1945, confirmée à Potsdam en août.

Churchill aurait dit plus tard, mais il ne l'a écrit nulle part, la citation reste célèbre mais fausse comme bien souvent, et cependant on l'a retenue : "we killed the wrong pig".[1]

Évitant autant que possible l'abus de la langue anglaise dans un texte français, je cite ici cet apophtegme apocryphe dans son jus mythique original, en suggérant même d'en faire un exercice de traduction analytiquement impossible : que veut dire ici "we" ? Que veut dire "killed" [En fait "slaughtered"] ? Que veut dire "the" ? "wrong" [on le traduit en français par "mauvais", or cet adjectif possède un double sens dans notre langue] ? "pig" [s'agit-il d'un porc véritable ou d'une marionnette dans un jeu d'enfant ?]

En tout cas, et en bref, les Occidentaux ne semblent pas avoir pris assez vite clairement conscience le 8 mai 1945 du projet de leur allié stalinien. Le pacte atlantique de 1949 toujours en vigueur n'a jamais prévu que des clauses défensives, en cas de nouvelle agression militaire caractérisée. Il fallut attendre la présidence Reagan pour que Washington se prononce, 40 ans plus tard, pour la victoire de la liberté – d'abord dans les pays baltes, dont les États-Unis n'avaient pas reconnu l'annexion en 1939 – puis sur tout le continent.

La république jacobine si fière d'inscrire le mot de liberté dans sa devise n'a pas fait mieux. Bien au contraire, en 1991 la ville de Paris refusait de rendre les beaux bâtiments de leurs légations respectives aux Lettons, aux Estoniens et aux Lithuaniens que les autorités d'occupation allemandes avait donnés à leurs alliés soviétiques pendant l'été 1940.

Dans la foulée sans doute, et selon la logique du confinement des cultes, l'État ne les a pas laissé organiser eux-mêmes leur délicat déconfinement.

Et c'est ainsi, pour remédier au foisonnement des jours de congés, la suppression de la seule fête légale de l'Ascension que de bons esprits au sein des représentants du Gros Argent viennent de suggérer.[2]

Il est vrai que, située un jeudi, celle-ci alourdit gravement le calendrier productif du pays. Bien pis, elle commémore un événement et un propos qui concluent l'évangile selon saint Mathieu "allez et de toutes les nations faites des disciples"(Mt 28,19). L'ultime verset suivant affirme "je serai avec vous jusqu'à la fin du monde".

La réforme du calendrier social, si maladroitement et grossièrement proposée, pourrait encourager, si elle était adoptée, la prédication hérétique de toutes sortes de sectes blâmables, apocalyptiques et conspirationnistes.

N'y succombons pas. Contentons-nous d'observer que dans un monde plus dur, ce sont toujours les plus faibles et les plus pauvres que l'on fait payer, pour les erreurs des autres.

Notes

[1] En réalité  ce jugement lui fut attribué plus tard sous la forme suivante: "It is clear to me now that we have slaughtered the wrong pig" cf. The New Statesman and Nation, volume 35, page 373, daté du 28 août1948."

[2] "Concernant le jour férié de l’Ascension, l’Institut Montaigne milite pour sa suppression pure et simple, à titre définitif". Cela vient des fameux décodeurs du Monde. Ce n'est donc pas un des nombreux bobards qui circulent et que Sibeth N prétend pourchasser.

14:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Prends ton masque et … tire toi !

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Le billet de Patrick Parment

Alors, ça y est, c’est le grand frisson du déconfinement. Enfin, c’est beaucoup dire. Ce serait plutôt le confinement du déconfinement. Tremble carcasse, le virus n’est pas mort. D’ailleurs, à son sujet, j’avoue qu’on se perd en conjonctures. Du Covid-19 lui-même à tous les conseils scientifiques qui se contredisent les uns les autres, au final que sait-on réellement de cette saloperie ? En fait pas grand-chose, si ce n’est qu’il est contagieux. Quant à la perspective d’un vaccin, voyez où l’on en est avec le sida. On cherche toujours.

Je ne suis pas un scientifique mais, au vu de tout ce que j’ai pu lire sur le sujet, la seule chose qui eût été efficace, c’eût été de faire porter un masque à tout le monde dès le début de la pandémie et d’isoler illico les personnes contaminées. C’est ce qu’on fait les Sud-Coréens. Pas ceux du Nord, ils ont déjà un virus à leur tête.

Mais voilà, cela n’a pas été fait par un gouvernement qui s’est aperçu, ô stupeur, qu’il n’avait pas assez de masques pour tout le monde – et à peine aussi pour les soignants dans les hôpitaux -, en raison d’une politique budgétaire totalement irréaliste en matière de santé. On avait même arrêté les entreprises qui fabriquaient des masques et du matériel de réanimation ! Tout comme, soudain, on s’est aperçu qu’on avait également délocalisé une grande partie de notre industrie pharmaceutique et qu’on était à la merci des Chinois et des Indiens.

Merci à tous ces énarques qui pullulent à Bercy et dans les ministères et qui font la pluie et le beau temps parce que nos politiques ont baissé leur froc depuis belle lurette. On ne peut tout mettre sur le dos de Macron, sauf qu’il n’a rien fait pour améliorer la situation. En bon néolibéral, et il nous l’a montré trop souvent, il a toujours privilégié l’actionnaire sur le travailleur ou le citoyen. Le Medef s’est frotté les mains et nos irresponsables syndicats, représentatifs de rien du tout, n’ont pas cessé de pratiquer le corporatisme de branches où il existe encore au nom des droits acquis… en 1945.

Comme si cela ne suffisait pas, on a eu droit à un grand nombre de couacs gouvernementaux comme celui de la Sénégalaise Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, qui déclarait que les masques ne servaient à rien. Ce gouvernement nage dans le potage et nous avec ! Quant aux mesures annoncées et leur application, on a franchement envie de rire… jaune. Le couple frénétique Macron-Philippe vient de dégraisser d’un coup la RATP, le RER, le transport aérien, les commerçants, les écoles, etc… de 50% de ses clients et passagers. Bordel assuré.

Ah, j’allais oublier. Pour vivre normalement, allez dans le 9-3 ou dans les ghettos des grandes villes, là où se tient une forte population d’immigrés. Ici, on a fait un bras d’honneur au gouvernement et plus encore à la police qui n’ose pénétrer en ces lieux ! Y a bien une France à deux vitesses comme le souhaite un certain Edouard Philippe.

 

11:26 Publié dans Le Billet de Patrick Parment | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |