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samedi, 12 décembre 2020

Le professeur Jean-Bernard Fourtillan, interpellé et placé en hôpital psychiatrique

Jean-Bernard Fourtillan, professeur émérite connu notamment pour son apparition récente dans le film Hold-up mais aussi pour ses travaux de recherche sur la maladie de Parkinson et d’Alzheimer, a été interné dans un hôpital psychiatrique.

La préfecture du Gard confirme une « mesure individuelle d’hospitalisation » visant Jean-Bernard Fourtillan. Et de préciser que cette décision relève « d’une prescription médicale ». Cette décision a été prise après que le médecin a été interpelé par les forces de l’ordre le 7 décembre « en vertu d’un mandat d’amener [émis par] un juge d’instruction parisien ».

L’arrestation du médecin a eu lieu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour « tromperie » par le parquet de Paris en septembre 2019, à la suite d’essais cliniques pratiqués sur 350 malades de Parkinson et Alzheimer. Ces faits avaient également valu à Jean-Bernard Fourtillan d’être poursuivi par l’Ordre des médecins pour «charlatanisme».

Il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Nîmes après son interpellation. Trois jours plus tard, un médecin a considéré que son état de santé nécessitait un placement dans un établissement psychiatrique et le préfet a suivi ces recommandations. Jean-Bernard Fourtillan est hospitalisé dans l’établissement du Mas Careiron, à Uzès.

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19:32 Publié dans Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La révolte des pays d’Europe centrale*

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Par Zdzisław Krasnodębski **

En 2007, au moment de la crise financière, le feu de la critique a été clairement porté sur les pays du Sud européen. A refait alors surface la conviction de l’existence de profondes divergences entre, d’un côté, l’Europe du Nord, post-protestante et ascétique, et de l’autre, l’Europe du Sud, sybarite, dépensière, laxiste sur l’équilibre budgétaire et les lois.

Pourtant, on n’entendait personne en appeler à une exclusion de l’UE de l’Italie ou de l’Espagne, à les « réduire à la faim », à les « omettre », à leur « serrer la vis » (sauf dans le cas de la Grèce évidemment). C’était plutôt de l’Europe du Sud que nous parvenaient des voix sceptiques à l’encontre de l’UE, comme celle par exemple de Giorgio Agamben. Pointant les différences notoires de styles de vie et de valeurs, ce philosophe italien a remarqué que l’UE, dans sa forme actuelle, n’avait aucun sens et qu’on devrait bâtir une Union à part, réservée exclusivement aux pays du Sud, en référence à l’idée de l’Empire latin promue autrefois par Alexandre Kojève. Mais que serait l’UE sans l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, destinations de vacances préférées des Européens du Nord, dont les vestiges du passé et les paysages n’arrêtent pas de nous émerveiller tous ?

L’Europe du Centre-Est ne peut pas compter sur autant d’empathie et de sympathie. Elle est différente, mais c’est traditionnellement perçue comme une tare, une imperfection dans l’implémentation du modèle en vigueur, établi jadis en « Europe de l’Ouest » et peaufiné depuis par Bruxelles. C’est une façon de pensée profondément ancrée dans les narrations de l’histoire européenne. L’européanité  des pays à l’est de l’Elbe était en effet présentée comme le résultat d’une transposition du parangon civilisationnel occidental, voire d’une colonisation. Tout ce qui poussait l’Europe centrale en avant ne pouvait être qu’importé d’Occident, et tout ce qui la ralentissait, c’étaient ses traditions endogènes. Les intellectuels des Lumières, les Kant, les Voltaire et les Diderot, étaient persuadés que seuls des despotes éclairés, d’une main de fer, pouvaient faire entrer ces nations sur le chemin du progrès.

Non-conformité. Cette mentalité, pas très raffinée, prospère aujourd’hui. Selon de nombreux politologues spécialisés dans l’UE, nous ne devrions pas notre démocratie et nos succès économiques à nous-mêmes, mais plutôt à la « socialisation » de la part de l’ Occident et aux fonds européens, chaque manifestation d’autonomie politique étant considérée, souvent avec dégoût, comme une indécence, une non-conformité à l’ « esprit du temps ». D’abord, le groupe de Viségrad a irrité l’UE par son refus d’accueillir des migrants. Désormais, la Pologne et la Hongrie l’irritent par son veto. Même la décision autonome de s’engager dans l’Initiative des Trois Mers soulève des inquiétudes à peine cachées : comment un tel projet, si précieux pour l’Europe, peut-il voir le jour et se développer sans contrôle ?

Les pays d’Europe du Centre-Est sont nés ou renés sur les décombres des empires ottoman, habsbourgeois, wilhelminien et russe. Rien d’étonnant donc qu’ils appréhendent l’idée de se retrouver à nouveau confrontés à un empire oppressif. La conscience y est toujours vivante qu’on ne peut pas être libre comme individu si la nation n’est pas libre et que la liberté politique est la condition de la liberté individuelle. L’idée de l’autodétermination, importée des États-Unis, quoiqu’implantée en Europe avec beaucoup d’erreurs et d’inconséquences, légitimait notre liberté. Même les Hongrois qui, à l’issue de la guerre 1914-1918, ont perdu d’importants territoires, ne la mettent pas en doute. Les empires, donc, c’était pour l’Europe de l’histoire ancienne. Or, après 1945, ces mêmes États ont été incorporés ou inféodés à l’empire soviétique connu pour sa brutalité. Et quand en 1989 ils sont revenus sur la scène internationale comme des nations libres, organisées dans des États souverains, cela semblait se passer contre la « logique de l’histoire » en vigueur en Europe – celle de la plus grande intégration. La réponse devait être l’idée d’une Union élargie, reposant sur le compromis, respectueuse de la diversité, rejetant les totalitarismes et les expériences sociétales à grande échelle, garantissant dans ses traités que face aux questions stratégiques, la volonté de chacun de ses membres sera respectée.

Rouleau compresseur. Or, aujourd’hui, cette vision semble de plus en plus s’éloigner. À l’inverse, se renforce la tendance de serrer la vis aux nations européennes les plus pauvres et les plus faibles. On nous convainc que nous avons besoin d’une Europe davantage unie, davantage consolidée, libérée du principe de l’unanimité, réalisant les mêmes « valeurs européennes » interprétées selon une logique bien propre et imposées à tous. Dans cette interprétation, le respect de la dignité humaine n’exclut ni l’avortement sans limites, ni l’euthanasie, ni la production d’enfants pour des couples de tous sexes, ni les réattributions de sexe sur demande ; la non-discrimination passe par la reconnaissance des mariages des personnes du même sexe et l’adoption d’enfants par de tels couples ; l’égalité homme-femme repose sur la négation de toute différence entre eux ; les droits de l’homme excluent de limiter efficacement les migrations de masse, etc. Et l’État de droit doit veiller au respect des « lois fondamentales » ainsi définies.

L’Union doit devenir un rouleau compresseur qui uniformisera les nations européennes selon un même modèle axiologique, considéré comme le seul valable. Nous, en Europe centrale, nous sommes pourtant allergiques aux doctrines qui seraient les seules valables. Nous avons déjà été victimes par le passé d’une expérience d’ingénierie sociale progressiste grandeur nature, qui devait mener à la création de l’homme nouveau, meilleur, libéré. Nous savons où ça mène...

Ce n’est pas un hasard si les deux pays qui s’opposent le plus vigoureusement à cette unification sont la Hongrie et la Pologne (tout comme ce n’est pas un hasard que le premier à quitter l’UE a été le Royaume-Uni – un pays conscient de ses traditions démocratiques). N’oublions pas que la résistance de ces deux nations très attachées à leur identité et à leur liberté a entraîné la chute du « bloc de l’Est ». C’est la révolte de ces périphéries de l’empire soviétique, vouées à l’échec, qui a largement contribué à son effondrement. Un avertissement ?

(*) le titre est de la rédaction

(**) Zdzisław Krasnodębski, sociologue polonais, philosophe social, professeur à l’université de Brême, député européen

Source : L'Opinion 11/12/2020

14:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

La fin de la liberté scolaire

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Par Anne Isabeth

Avec cette loi contre le séparatisme islamiste – rebaptisée depuis « loi confortant les principes républicains » – le gouvernement s’at- taque à l’une des dernières libertés qu’il nous reste, et non des moindres, la liberté éducative.

Au menu : restreindre au maxi- mum les conditions permettant l’instruction en famille – qui devient instruction à « do- micile ». A l’origine, elle devait être réservée aux seuls enfants dont l’état de santé le justifiait. Mais le tollé suscité par cette dispo- sition, a fait reculer, un peu, l’Etat qui a élargi les conditions. Il n’est cependant pas revenu sur le fait qu’il faudra désormais demander son autorisation pour pratiquer l’instruction en famille, là où une simple déclaration suffisait. Comme régime de liberté, on a vu mieux. Sur quelle base l’Etat accordera ou non cette autorisation ? Un certificat d’aptitude parentale ? Un brevet de bonne conduite républicaine ? Mystère. Quant aux écoles hors contrat, le projet de loi prévoit que l’Education nationale puisse fermer des établissements sans que l’affaire soit passée devant un juge. Très pratique pour éliminer son principal concurrent. Pour résumer : l’Etat tape sur le hors-contrat et l’école à la maison dont les élèves sont inscrits, signalés et inspectés en prétendant ainsi mieux contrôler les élèves inscrits nulle part.

L’ennemi, c’est la famille

Cette loi fournit un alibi au gouvernement pour arracher les enfants à leur famille, dont l’Etat veut voler les prérogatives. Il suffit d’écou- ter Gérald Darmanin, affirmant de façon péremptoire auprès du Midi libre : « L’éducation n’appartient pas qu’aux cultes et aux parents, l’éducation appartient aussi à l’Etat. L’école doit élever des citoyens et ouvrir les enfants au monde. » L’Etat peut se charger de l’instruction. Pas de l’éducation qui revient aux familles. Et que certaines soient incapables de la donner ne signifie pas que toutes les familles de France doivent se voir supprimer cette prérogative.

En outre, il est pour le moins paradoxal que notre gouvernement tire ainsi à boulet rouge sur les écoles hors contrat et l’instruction en famille – qui donnent majoritairement de très bons résultats – alors que l’école de la République démontre depuis des années ses lacunes. Présent a évoqué cette étude dévoilant la baisse dramatique du niveau des petits écoliers de l’hexagone en mathématiques. Et s’il ne s’agissait que des maths ! Ne parlons pas du français, de la grammaire, de l’histoire... Bref de tout le socle de connaissances.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la création d’écoles hors contrat explose et si le nombre d’enfant suivant l’instruction en famille ne cesse d’augmenter. Ils étaient entre 30 000 et 35 000 en 2017 et sont actuellement 50 000, soit 0,4 % des enfants en âge d’être scolarisés. Une goutte d’eau dans l’océan de l’Education nationale mais qui manifestement gêne. La logique est la même que pour l’instruction obligatoire à partir de trois ans : personne ne doit échapper à la surveillance et à la propagande étatique.

Comme le faisait remarquer Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école et fondatrice d’Educ France qui se bat contre cette loi, l’instruction en famille a été consacrée par Jules Ferry par la loi du 28 mars 1882. On ne peut pas le soupçonner de séparatisme. Et elle poursuit : « L’Histoire nous apprend aussi que c’est en revanche Hitler qui a retiré dès 1938 aux parents allemands ce droit fondamental. Peut-on imaginer pire parrainage ? »

 Source : Présent 12/12/2020

11:14 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Il y a 40 ans, le 12 décembre 1980, notre camarade Juan Ignacio Gonzalez, Chef du Front de la Jeunesse à Madrid, était assassiné

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Il y a 40 ans était assassiné à Madrid Juan Ignacio Gonzalez, responsable national espagnol du Front de la Jeunesse. Nous étions de la même génération, nous menions le même combat. Depuis, ce crime n'a jamais été élucidé. Les tueurs, s'ils sont encore de ce monde, sont toujours en liberté.

Depuis 40 ans, les camarades et amis espagnols de Juan Ignacio se battent sans relâche pour que la vérité finisse par éclater. Pour marquer ce triste anniversaire, ils ont demandé à tous les mouvements, associations et revues qui, à travers l'Europe, continuent le combat de publier aujourd'hui le communiqué ci-dessous. 

C'est donc bien volontiers que Synthèse nationale s'associe à cette initiative. Honneur à notre camarade.

Roland Hélie 

 

Communiqué des Amis de Juan Ignacio Gonzalez :

Dans la soirée du 12 décembre 1980, le jeune dirigeant politique madrilène, Juan Ignacio Gonzalez Ramírez, 28 ans, était assassiné, touché par trois coups de feu. Ceux-ci ont été tirés avec une précision de professionnels : le premier dans la poitrine, les deux suivants dans la tête.

Tous les journaux télévisés ont immédiatement tenté de minimiser cet acte criminel en le réduisant à un "un affrontement entre factions fascistes" ou à un sordide "règlement de compte". La police alla aussi dans ce sens en affirmant de manière sibylline qu'"aucune hypothèse n'est exclue".

De plus, le GRAPO (Grupo Revolucionario Antifascista Primero October), un groupe terroriste marxiste très actif en ces années-là, s'empressa de se disculper en publiant un communiqué affirmant qu'il n'était en rien responsable de ce crime. 

Alors, pourquoi un tel crime ? En effet, le « pourquoi ? » aurait dû être, dès le début, au centre de l'enquête mais il n'en fut rien. Force est de reconnaître que les bonnes questions pour identifier les tueurs n'ont jamais été posées. 

La vérité, c'est que Juan Ignacio González Ramírez a été assassiné parce qu'il était un phalangiste et l'un des dirigeants les plus actifs du Front de la Jeunesse, organisation nationaliste en pointe contre le nouveau régime.

S'il s'agissait d'un « litige entre fascistes », comme certains l'ont insinué, la police l'aurait découvert en 24 heures. Et on peut aisément imaginer les titres sarcastiques dans la presse du lendemain... Quant à l'extrême gauche, d'habitude si prompte à revendiquer ses crimes, elle fut vite mise hors de cause. 

Alors, qui aurait pu être si intéressé alors par la disparition physique du jeune leader ?

Remettons-nous dans le contexte trouble qui était celui de l'Espagne au moment de ce qui fut pompeusement appelé, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, "la transition démocratique". Le nouveau régime avait besoin d'asseoir son autorité et la classe politique, déjà éclaboussée par de nombreux scandales, voulait museler ceux qui cherchaient à perpétuer l'idée phalangiste d'une Espagne "Une, Grande et Libre". Juan Ignacio était de ceux-ci... Il fallait donc le faire, définitivement, taire.

Quelques semaines plus tard, en février 1981, un simulacre de putsch se déroula aux Cortes, le Parlement espagnol. Un détachement de la Guardia Civil, mené par le colonel Tejero, pris d'assaut la Chambre des députés au milieu de la séance d'investiture. Ce "coup d'État" improvisé, voué dès le début à l'échec, tomba fort opportunément pour légitimer, suite au discours du roi, le nouveau système politique.

Depuis 1977, des officines politico-policières étaient chargées du sale travail pour asseoir la monarchie parlementaire en Espagne. Après l'assassinat de Juan Ignacio et le putsch avorté de Madrid, celle-ci pouvait être tranquille pour un moment...

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