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dimanche, 07 mai 2023

Bercoff face à la meute

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Bernard Germain

Le fait est de plus en plus visible, notamment en France, la démocratie est réellement en danger. Il n’y a quasiment pas un jour sans que la réalité ne nous rappelle cette vérité. A condition de voir ce qui se passe. Ou plus exactement d’accepter de voir.

Charles Péguy disait : « Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ».

Toute la presse aux ordres, tous les politiciens pratiquant le politiquement correct, toutes les associations bien-pensantes, passent leur temps à travestir les choses et présentent à la population une « réalité » totalement transformée pour les besoins de leur cause. 

Depuis les violences réelles des antifas, les violences imaginaires de l’extrême-droite, l’immigration incontrôlée, la délinquance, l’insécurité démente qui règne partout en France, les mensonges sur le climat et notre prétendue obligation de tout remettre en cause de ce fait,… tout est mensonge et affabulation. Un véritable rouleau compresseur afin de s’assurer que le bourrage de crâne soit efficace.

Dès lors, et c’est invariablement le cas, ceux qui refusent de dire ce qu’ils voient et sont complices de ces incessantes opérations de désinformation, qualifient les autres de « complotistes ». Quant à ce que disent ou écrivent ceux qui acceptent de dire ce qu’ils voient ce sont des propagateurs de « fake news » en plus d’être complotistes.

Voilà ce qu’est devenue notre société en moins de deux décennies, sous la férule de l’extrême-gauche -cornaquée par Mélenchon -, des médias bien-pensants, des principaux partis politiques et de toutes les associations « progressistes ».

Un journaliste est particulièrement visé par la meute : André Bercoff.

André Bercoff est journaliste à Sud-Radio et célèbre pour ses émissions dans lesquelles la parole est libre. Pas de tabou, pas de langue de bois, pas de sujet interdit. Plus exactement ce sont plutôt les sujets interdits dans les autres médias qu’il souhaite traiter. Ce qui n’est pas sans risque.

Ainsi, depuis des semaines est-il durement attaqué par de nombreuses « personnalités » à commencer par son propre collègue de Sud-Radio, l’ineffable André Bourdin.

Le 11 avril 2023, sur Sud-Radio, s’est déroulée l’émission « Parlons vrai chez Bourdin ». Le thème était : la confiance des Français envers les médias et les journalistes. L’un des participants attaque Bercoff, expliquant que c’est à cause de journalistes comme lui que 44 % seulement des Français ont confiance dans la presse et les journalistes. Et Bourdin de répondre : « Ce n’est pas moi qui vais le défendre ... ». Passons sur le côté très confraternel de cette déclaration. Retenons surtout que lorsqu’on a des amis comme Bourdin, on n’a pas besoin d’avoir d’ennemis.

Mais le plus étonnant est ce que Bourdin reproche à Bercoff. Dans ses émissions : « il n'y a pas de contradiction et il n'apporte pas la contradiction. ». Donc s’il fait un temps magnifique et qu’un interviewé le souligne, il faudrait que Bercoff dise qu’il pleut des hallebardes. Sacrée conception. En fait, ce n’est nullement cela qu’on reproche réellement à Bercoff. Il lui est surtout reproché d’autoriser des débats qui devraient être interdits. Sud-Radio (l’émission de Bercoff) est « spécialiste du fait d'inviter des anti-vaccins ou des covido-sceptiques ».

Effectivement, en pleine crise du COVID et même maintenant, Bercoff a courageusement refusé de se taire et a permis que des débats aient lieu dans lesquels -Ô crime- les thèses officielles ont été critiquées et contestées. Aujourd’hui, ce sont ceux qui réclamaient son silence durant la crise qui à nouveau voudraient bien qu’ils se taise au lieu qu’il dénonce ses accusateurs d’hier qui sont discrédités par ce qu’on est en train de découvrir.

Au passage on notera deux faits sur lesquels ses détracteurs sont forts discrets :

  • Sud-Radio (Bercoff) est l’un des rares médias à s’intéresser aux démêlées de Van der Layen avec la justice sur le scandale en train d’apparaître concernant ses relations avec Pfizer et les plus que suspicions de corruption massive dans ce dossier. Notamment en relation avec le travail fait par la députée européenne Virginie Joron (RN) et plusieurs de ses collègues du parlement européen. Mais le sujet est l’objet d’une opacité remarquable de la part des autorités européennes. Et peu de médias en parlent.
  • Tout comme en France, peu de monde s’est alarmé du fait que le dossier COVID soit traité en Conseil de Défense. On vient maintenant de comprendre pourquoi. Cela a permis de classer « Secret Défense » tous les éléments du dossier. Donc vous saurez la vérité dans 50 ans ! Circulez, il n’y a rien à voir. En réalité, c’est parce qu’il y a beaucoup à voir, que cela a été classé « Secret Défense », afin de protéger des poursuites les principaux responsables.

Un autre reproche est fait, cette fois par la légende Edwy Plenel : Bercoff est vieux et raciste.

C’est sûr, à 82 ans, André Bercoff n’est pas un jeune premier. En revanche, il a un dynamisme que j’aimerais bien avoir si j’arrive à son âge, et surtout, il en a vu pas mal dans sa vie, ce qui lui permet de ne pas se faire raconter n’importe quoi sans réagir.

Et au sujet d’Edwy Plenel, André Bercoff sait à qui il a affaire. Edwy Plenel, celui qui se présente comme le "Monsieur propre" du journalisme, le preux chevalier du camp du bien, pourfendeur de racistes et de fascistes.

Moi, tout comme André, je me rappelle de sa déclaration de 1972. En 1972, alors que le groupe terroriste palestinien « Septembre noir » avait assassiné onze athlètes israéliens pendant les Jeux olympiques de Munich, il écrit dans « Rouge » le journal de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) de Krivine sous le pseudonyme de Krasny :  « Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre Noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation »

Il confirmera cette déclaration, dans Libération du 4 avril 2018  : « Je n'ai jamais fait mystère de mes contributions à Rouge, de 1970 à 1978, sous le pseudonyme de Joseph Krasny. Ce texte, écrit il y a plus de 45 ans, dans un contexte tout autre et alors que j'avais 20 ans, exprime une position que je récuse fermement aujourd'hui. Elle n'avait rien d'exceptionnel dans l'extrême gauche de l'époque. » On remarquera juste qu’il n’y a aucun regret, ni aucune excuse même 50 ans plus tard ! Pour compléter le tableau de cet homme de bien, on soulignera l’attachement indéfectible de ce Monsieur à l’action des « Frères musulmans » et tout particulièrement Tariq Ramadan. Vraiment un homme de bien cet Edwy Plenel. Tout à fait qualifié pour salir André Bercoff.

Quant à l’accusation de racisme, elle s’explique tout simplement par le fait qu’André Bercoff est opposé à cette immigration massive et incontrôlée qui a comme conséquence d’être en train de détruire notre pays.

Ayant été l’un des animateurs du combat de Callac, j’ai a deux reprises été interviewé par Sud-Radio dans le cadre de l’émission d’André Bercoff. Grâce à lui, de nombreux Français ont pris connaissance du combat que nous menions en Bretagne dans ce petit village, et que nous avons gagné. J’ai d’ailleurs écrit un livre pour raconter ce combat : « Callac, la mère des batailles » (synthèse-editions.com) cliquez ici.

En revanche Edwy Plenel, « l’anti-raciste » n’a pas souhaité m’interviewer, ni faire connaître notre combat pour défendre notre pays et notre civilisation. Lui, avec son journal Médiapart, il menait le combat aux côtés des antifas qui attaquaient violemment nos manifestations et nos militants. Mais, cette violence « révolutionnaire », hier à Munich comme aujourd’hui à Callac et dans tout le pays, elle a tout le soutien d’Edwy Plenel. Elle ne peut être critiquée et encore moins condamnée.

Heureusement qu’André Bercoff est là, tenant tête à la meute, en préservant un espace de liberté et de débat sans tabou. Lui et ceux qui mènent le même combat dans d’autres médias.

André Bercoff anime aussi l'émission "Le dernier verre" sur Omerta cliquez ici

19:56 Publié dans Bernard Germain | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le travail d'un roi

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Philippe Gélie

Quoi de plus anachronique qu’un couronnement retransmis en mondovision au XXIe siècle ? Garde en bonnet à poil, régiments à cheval, calèches dorées, hermine, sceptre et couronne incrustée de diamants... La monarchie britannique ne nous a pas offert ce spectacle depuis soixante-dix ans, tout juste quelques mariages princiers, des funérailles et les jubilés de feu Elizabeth II. Mais, cette fois, ce n’est pas une  famille qui célèbre en public des événements privés, c’est une nation qui renouvelle un acte politique et institutionnel : l’intronisation d’un chef d’État à vie, chargé de représenter son pays et d’en maintenir l’unité menacée. Long règne à Charles III, 62e roi d’Angleterre et 13e  souverain du Royaume-Uni !

C’est un travail autant qu’un statut qu’a commencé à assumer l’ancien prince de Galles dès la disparition de sa mère, en septembre dernier. Un métier à temps plein éminemment paradoxal, qui consiste à en dire le moins possible, à se montrer sans vraiment agir, à rester consensuel en taisant scrupuleusement ses opinions. Elizabeth en résumait l’enjeu d’une formule : «On ne peut régner qu’avec l’assentiment de son peuple.» Le prix de ce consensus est la neutralité en toutes choses. Mais quel autre leader montre la voie sans la choisir ? Ce n’est pas trop dans le tempérament de Charles, prince écologiste qui se disait «dissident». La couronne met fin à la relative liberté de son interminable attente, soixante-treize ans en stage de formation...

À l’aune de notre omniprésence, absolutisme salutairement provisoire en République, il pourrait nous échapper que l’empreinte légère de la monarchie parlementaire outre-Manche constitue la garantie de sa longévité. Aux gouvernements de « faire » et de tourner dans la farandole politique ; Sa Majesté n’a d’autre objet que «durer». Pour cela, Charles III voit bien que la « Firme » devra être modernisée. Moins de protocole, de dépenses, de scandales... Le défi est clair : changer juste assez pour rester un point fixe, un repère immuable dans une société multiculturelle en profonde mutation. Cela n’empêchera pas la Couronne britannique de demeurer une source inépuisable de potins et de séries TV. Que demande le peuple ?

 Source Le Figaro 6/5/2023

09:57 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |