lundi, 17 novembre 2025
La droite de conviction devrait emporter la présidentielle au Chili
Michel Festivi
José Antonio Kast, qualifié par tous les médias qui se recopient les uns les autres, « d’extrême droite », se contentant de reprendre comme des perroquets les dépêches de l’AFP sans aucun commentaire critique, même dans un journal comme Le Figaro, sera présent au second tour de cette élection présidentielle, qui s’est déroulée ce dimanche au Chili. Il a obtenu 23,93% des suffrages. La communiste, candidate d’une coalition hétéroclite de la gauche et du centre actuellement au pouvoir, recueille 26,85 % et arrive en tête, mais devrait, sauf surprise, être battue le 14 décembre prochain, date du second tour. Elle était dans le gouvernement, ministre du Travail. Seulement 400.000 voix les séparent à l’issue de ce premier tour.
J’ai pris le temps de lire la presse subventionnée par nos impôts. Jeannette Jara, la communiste, y est systématiquement qualifiée du vocable de « modéré », comme si une représentante d’un parti, dont l’idéologie a provoqué plus de 100 millions de morts de par le monde, pouvait être « modérée ». On la voit parmi ses supporters, brandissant des drapeaux rouges avec la faucille et le marteau, symboles partout dans le monde, de misère et de désolation, mais pour nos journalistes du système, c’est « une modérée ». Pourtant, elle milite au PCC depuis son adolescence, preuve qu’elle n’a rien renié de cette idéologie mortifère, qui a toujours échouée.
Un analyste politique chilien indique que ces résultats « sont une très mauvaise nouvelle pour Jeannette Jara », car toutes les projections de ses équipes tablaient sur au moins plus de 30% des voix. En effet, les autres principaux candidats sont tous, a priori, de droite. Un député libertarien, proche des idées de Javier Milei, Johannes Kaiser a obtenu 13,94% ; la candidate d’une droite plus traditionnelle Evelyn Matthei, 12,46 %, et un candidat iconoclaste, assez inclassable, économiste de profession, Franco Parisi a créé la surprise en arrivant en 3e position avec 19,71%. Il sera dans les prochains jours grandement courtisé par les deux finalistes.
Quels ont été les enjeux de ce scrutin ? Tout d’abord le bilan calamiteux de l’actuel président de gauche, Gabriel Boric, élu en 2022, qui voulait modifier la constitution chilienne héritée du Président Pinochet, et qui avait subi un revers cuisant, le chiliens refusant cette possibilité. La criminalité a très sensiblement augmenté, le taux des homicides passant de 2,5 à 6 pour 100 000 habitants en dix ans, et 868 enlèvements ont été recensés en 2024, en hausse de 76% par rapport à 2021.
La criminalité organisée s’est développée, encouragée comme partout par le laxisme de la gauche. Même la communiste dite « modérée » a été contrainte de se ranger aux discours ultra sécuritaires des autres candidats, c’est tout dire. Autre point de crispation, les 337 000 étrangers en situation irrégulière, en majorité des Vénézuéliens, et ce face à l’arrivée des criminels étrangers. Le nombre de migrants a doublé en sept ans, pour atteindre 8,8% de la population. Des groupes criminels étrangers comme « Tren de Aragua », ont été impliqués dans plusieurs enlèvements et extorsions de fonds.
José Antonio Kast, fils d’un ancien soldat allemand, est bien sûr traité de « fils de nazi », par toute la presse bien-pensante. Il entend « reconstruire » le pays, cabossé par des années de gouvernance de gauche. Il promet des expulsions massives, le renforcement de l’armée et de la police et leurs déploiements dans les zones les plus critiques, la construction d’un mur à la frontière. Car le Chili a des atouts, son cuivre et son lithium. Sous Pinochet, il était devenu l’un des plus riches pays d’Amérique latine, alors qu’il avait sombré sous Allende, dont l’État avait été phagocyté par des milliers de cubains, qui entendaient faire de ce pays, avec la complicité de la gauche chilienne, un dominion de l’URSS. Les plus anciens d’entre-nous se rappellent que vers la fin du régime d’Allende, chaque semaine, les ménagères de Santiago envahissaient les rues, en tapant sur leurs casseroles pour dénoncer la pénurie que les nationalisations et collectivisations avaient générée.
Nous saurons, le 14 décembre prochain, qui l’aura emporté, et qui rejoindra le palais de la Moneda, siège de la présidence de la république. Des élections législatives se sont aussi déroulées ce dimanche, pour renouveler les 155 sièges de la chambre des députés, et 23 des 50 sièges du Sénat, à cette heure les résultats ne sont pas encore connus.
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Un nouveau titre dans la Bio Collection co-éditée par Déterna et Synthèse nationale : Francisco Franco, un caudillo pour l'Espagne
Entre récits haineux ou hagiographiques, et au vu des avancées récentes de l’historiographie, pour le cinquantième anniversaire de la mort de Franco, il importe de revenir sur cette personnalité qui a profondément marqué son pays, entre 1925 et 1975.
Comment ce militaire des plus courageux – le plus jeune capitaine, commandant, colonel et général d’Espagne – put-il devenir l’un des chefs les plus prestigieux, commander la Légion étrangère, prendre la direction de l’Académie militaire générale de Saragosse, diriger victorieusement la lutte contre la révolution armée d’octobre 1934, être nommé chef d’état-major des armées, et devenir le 1er octobre 1936, généralissime et chef de l’État.
Après la victoire nationale du 1er avril 1939, ce fut la lutte, sourde, complexe, pour que l’Espagne reste neutre, que Hitler n’atteigne jamais Gibraltar. Le rôle de Franco fut déterminant au bénéfice des Alliés, comme Churchill le reconnut. Après la Seconde Guerre mondiale, et une période d’ostracisme et d’autarcie, l’Espagne réintégra le concert des nations et connut l’une des plus fortes croissances économiques : neuvième puissance industrielle.
La présente biographie dissèque les faits et gestes de cet homme d’État, avec ses qualités et ses défauts, en nous replongeant en permanence dans le contexte éminemment délicat de cette époque.
L’auteur : Michel Festivi, avocat honoraire, ancien bâtonnier de l’Ordre (1995-1996), ancien membre du Conseil de l’Ordre, a été associé jusqu’au 31 décembre 2018. Il est le correspondant permanent en Espagne pour les sites EuroLibertés et du Nouveau Présent, ainsi que pour la revue Synthèse nationale. Il donne régulièrement des articles dans la lettre du Cercle Franco-hispanique.
Francisco Franco, un caudillo pour l'Espagne, Michel Festivi, Bio Collection, Déterna et Synthèse nationale, 146 pages, 20,00 €
Sortie le 20 octobre 2025.
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