jeudi, 25 juin 2020
Présent vient de sortir un numéro hors-série consacré à Jean Raspail
Présent vient de publier un hors-série de 24 pages en hommage à Jean Raspail.
Avec des témoignages, des photos, les signatures de Francis Bergeron, Alain Sanders, Camille Galic, Thierry Bouclier, Pierre Saint-Servant, Pierre Dimech, Eric Fosse, Rémi Tremblay, Jean-Claude Gapin-Fréhel, Aristide Leucate, Christian Mouquet et un entretien avec Jacques Terpant.
Il est disponible dans la boutique en ligne : cliquez ici
Il sera dans les kiosques à partir de la semaine prochaine (5 euros).
17:23 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook | |
L'alliage bobo coco écolo
Jean-Gilles Malliarakis
Ce 28 juin, second tour tardif des élections municipales, on annonce une poussée des alliances, inconcevables au départ, entre l'aile gauche extrême de l'écologisme et les caciques de la gauche. Un tel attelage contre nature s'installe dans les grandes villes, où, contrairement à la tendance générale du pays réel, les vieux rogatons du parti socialiste en attendent d'être remis en selle.
D'abord, on cherche à nous faire oublier que, depuis toujours, l'influence du socialisme étatiste a toujours encouragé les pires atteintes à l'environnement. Cela s'est vérifié en Chine comme en Europe de l'est, mais aussi dans les campagnes françaises.
Mais plus généralement c'est bien l'impunité du communisme, malgré son écroulement des années 1990, associée à une ignorance systématique, abyssale et voulue de l'histoire, qui permettent cette imposture.
La première installation d'une statue de Lénine en Europe de l'ouest a ainsi pu être organisée ce 21 juin sur la place publique de Gelsenkirchen. Cette ville de Westphalie d'ancienne tradition sidérurgique se situe à la proximité des Pays-Bas. Elle est considérée comme la plus pauvre d'Allemagne.
Le monument, haut de 2m15 a été originellement coulé en Tchécoslovaquie en 1957, avant même que fut érigé à Berlin, en 1961, le fameux Mur de Protection antifasciste détruit un quart de siècle plus tard par la poussée protestataire du peuple.
En cette occasion, au contraire, les organisateurs de l'événement pouvaient souligner avec satisfaction, qu'il s'agissait du même mouvement que celui des déboulonnements dont la vague hystérique a pris naissance en cette année 2020 aux États-Unis.
Dérisoire symbole d'une tentative de revanche ? Non, malheureusement, il ne faut pas en sous-estimer la portée.
On saccage les monuments glorifiant les figures de l'Histoire, on érige les représentations des héros révolutionnaires tous classés positifs : le message simple et direct, même si son impact peut sembler minuscule, ne peut échapper à personne.
Cette lutte mémorielle internationale se révèle fort significative de la volonté négatrice et destructrice, venue de fort loin, au profit du système de référence imaginé par le principal disciple et successeur dudit Lénine, Joseph Vissarionovicth Djougachvili – Staline.
Nous voici donc embarqué dans une machine à remonter le temps.
Le XXe siècle aura été marqué, en effet, plus encore que par ce que nous appelons la révolution russe en général, par la dictature du Stalinisme.
Une question sémantique se pose à ce sujet ; elle divise certes les historiens. Faut-il parler en effet de "stalinisme" ou de "marxisme-léninisme", le nom qu'il se donnait lui-même ? Je suis porté à soutenir, quant à moi, qu'on se trompe en croyant que le seul Joseph Staline aurait créé le système abominable qui porte son nom : c'est au contraire ce système qui a sélectionné le terroriste géorgien "Kouba", pseudonyme de Djougachvili, et qui l'a fait "l'homme d'acier" Staline...
Quelle part convient-il donc, à cet égard, d'attribuer à Staline lui-même, et au stalinisme ? Le léninisme lui sert d'étiquette. Mais en tant que règne de Lénine, bref mais intense, celui-ci laisse un souvenir de lutte révolutionnaire, en exil jusqu'en 1917, puis d'insurrection et de guerre civile jusqu'en 1921. On pourrait donc, très légitimement aussi, parler du régime comme « léniniste » : on est pourtant convenu de parler de stalinisme, sans trop réaliser qu'il s'agit d'une seule et même dictature. Quand on fait remarquer que ses principes d'action conduisent à une discipline de fer, Vladimir Ilitch Oulianov souligne qu'il s'agit effectivement de l'essentiel de son programme.
Le pouvoir personnel du héros éponyme du stalinisme s'est instauré d'abord en 1923. À cette époque, son prédécesseur, fondateur lui-même de cette prison des peuples appelée Union soviétique était devenu incapable de gouverner. Les photos terrifiantes de l'avancement de sa maladie, à ce stade de la syphilis dit autrefois paralysie générale, n'ont été publiées qu'après la chute de l'URSS. De janvier 1924 où il porte le cercueil du fondateur du bolchevisme, à 1931 le secrétaire général élimine ses rivaux un par un et consolide sa dictature. Le parti communiste qui s'appellera jusqu'en 1934 le parti ouvrier social démocrate russe fraction bolchevik restera ainsi pendant les 70 ans de la durée du régime le parti unique et le centre d'un réseau mondial rebaptisé de manière trompeuse IIIe Internationale et connu sous le nom de Komintern. Staline lui-même dirigea son immense empire jusqu'à sa mort en 1953, terrorisant ses opposants et liquidant, au plan mondial, tous ses compagnons de route en fonction de chaque changement de ligne. En 1956 son successeur Khrouchtchev imagina de sauver le système en faisant mine de dénoncer rétrospectivement ce que l'on appela le culte de la personnalité.
Mais à partir de 1963, dans le contexte de la stagnation générale de la société soviétique, incurablement stalinienne dans les faits, Brejnev puis ses successeurs laissèrent même s'opérer la réhabilitation rampante et continue de Staline, toujours petit père des peuples, grand linguiste, coryphée des sciences et des arts et, depuis quelques années en Russie, surtout comme maréchal et chef de guerre.
Le petit crocodile apparaît impunément ainsi à l'ouest de l'Allemagne, et si nous suivions le proverbe africain nous pourrions penser « qu'il faut tuer le crocodile quand il est petit ». Comme nous ne voulons pas, en Europe, nous comporter comme des sauvages, contentons-nous de ne pas le laisser grandir et de suggérer amicalement aux autorités allemandes d'appliquer à ces adeptes du bolchevisme leur excellente loi constitutionnelle de 1949.
Elle permet à la cour de Karlsruhe de dissoudre et de mettre sous surveillance les organisations totalitaires dès lors qu'elles menacent les institutions, ce que nous gagnerions aussi à faire en France.
Source L'Insolent cliquez ici
17:13 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Le Journal de bord de Jean-Marie Le Pen de cette semaine
Pour l'acheter en ligne cliquez ici
09:57 Publié dans TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Le professeur Raoult devant l'Assemblée nationale
09:55 Publié dans Jean-François Touzé | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Convention climat : la démocratie est révolutionnaire
par Natacha Polony
Tout cela finira-t-il encore en eau de boudin ? Encore une bonne idée abîmée par les instrumentalisations politiciennes ? Une chose est sûre : les réactions outrées de certains économistes bon teint aux pro- positions de la convention citoyenne sur le climat laissent penser que, malgré tout, mettre des citoyens tirés au sort autour d’une table peut être révolutionnaire. Reste à savoir ce qu’Emmanuel Macron tirera d’un objet politique non identifié qu’il a lui même sorti du chapeau pour contrer les revendications démocratiques nées avec les « gilets jaunes ».
Prenons un pari : les propositions de cette convention niront pour leur très grande majorité dans un classeur, après quelques discours lyriques visant à remercier les 150 auteurs pour ce merveilleux travail qui honore la démocratie. Comme l’a déjà esquissé la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, on retiendra quelques éléments anecdotiques qui – heureux hasard – correspondent à des décisions déjà engagées par le gouvernement. On interdira la publicité pour les véhicules les plus polluants. On incitera à la rénovation thermique des bâtiments (sans la rendre obligatoire : beaucoup trop volontariste). Au mieux verra-t-on fleurir un référendum sur quelques éléments symboliques destinés à montrer que le pouvoir se soucie du climat et croit en la démocratie.
Il y a pourtant beaucoup plus dans ces propositions, qui dépassent, et c’est tant mieux, la question du climat, pour s’intéresser à la préservation des sols, à la souveraineté alimentaire, à la fin de la logique consumériste. Les boucliers qui se lèvent dessinent d’ailleurs le portrait de l’immobilisme drapé des atours de la raison. D’un côté, ceux qui crient à l’aberration économique. Limiter la production d’objets inutiles et réparer ceux qui servent ? Quelle horreur ! « Décroissantisme », lancent quelques parfaits spécimens de l’aristocratie administrative qui gouverne la France depuis le Conseil d’État. De l’autre, ceux qui s’insurgent contre le fait que ces vaillants citoyens aient évacué toute idée de taxe carbone. Ceux-là sont les représentants de cette social-démocratie qui accepte toutes les règles du marché mais tente de l’infléchir par la fiscalité. Taxer ce qui est néfaste pour orienter vers ce qui est vertueux. Ces 149 propositions ne sont pas exemptes de ce type de logique mais avec l’idée que l’État prévaut sur le marché. Écologie punitive ! entend-on. Les mêmes qui font preuve d’un mépris de classe effarant face à la demande de démocratie exprimée par nombre de citoyens jouent aux défenseurs des libertés outrés qu’on puisse interdire au peuple de manger ces aliments « ultratransformés » qui sont des concentrés de gras, de sucre, de sel et d’arômes artificiels. Il en est aussi, bien sûr, pour se frotter les mains : cette convention tirée au sort – quelle horreur (bis) – pour répondre à la révolte des « gilets jaunes » formule des propositions qui, nous assurent-ils, les feraient immédiatement redescendre dans la rue. Est-ce si sûr ? Si l’on veut bien regarder plus loin que ces 110 km/h sur autoroute qui servent d’étendard pour commentateur paresseux, ces propositions ne sont pas en contradiction flagrante avec celles publiées par les premiers « gilets jaunes », qui réclamaient plus de justice fiscale et de protection des filières françaises. La logique est une reprise en main par les citoyens, face à un système qui industrialise chaque processus et favorise des multinationales déterritorialisées et irresponsables.
C’est le sens de ce crime d’écocide, concept largement contestable mais qui se veut un symbole, comme tous ces mots en « cide » dont on abuse aujourd’hui. Pas sûr que le débat y gagne grand-chose. Les atteintes graves à l’environnement doivent être punies à leur juste mesure, mais il y faut un arsenal juridique précis plutôt qu’un slogan.
Enfin, certains se gaussent : le nucléaire est absent, c’est bien la preuve qu’on se moque du monde. On peut au contraire en conclure que cette convention n’est en rien radicale, et qu’elle a préféré le consensus plutôt que d’aborder un domaine où se mêlent écologie, industrie, recherche, filières d’excellence et indépendance stratégique. Peut-être certains de ses membres ont-ils considéré que le nucléaire nous permettait d’obtenir une énergie non carbonée à un prix abordable, malgré les problèmes incommensurables qu’il pose. De même, cette convention a préféré prôner l’agroécologie plutôt qu’un passage brutal au bio. Aucun maximalisme. On est loin de la figure du méchant décroissant qui veut ruiner notre belle économie.
Que conclure de cette expérience démocratique ? D’abord ceci : quiconque fait l’effort de s’intéresser à l’état des sols, détruits par l’agriculture intensive et le béton des zones commerciales, à la biodiversité, à la pollution des eaux... en conclut qu’il faut agir. De manière massive et globale. Pourquoi ne pas laisser les représentants élus en juger ? Parce que, visiblement, ils sont enfermés dans des préjugés et des idéologies qui leur interdisent toute action. Tout sera fait, bien sûr, pour vider ce travail de sa substance et n’en garder que l’écume inoffensive. La démocratie véritable est révolutionnaire.
Source : Marianne 25/6/2020
09:37 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
Facebook | |