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vendredi, 02 octobre 2020

« Binationalité : le cheval de Troie est dans nos murs ». Entretien avec Farid Smahi, auteur de La Fracture nationale (éditions Dualpha)

Smahi-Farid-quadri-681x1024.jpgEntretien avec Farid Smahi publié dans le quotidien Présent.

 

 

Votre livre s’attaque à la question de la binationalité qui vous préoccupait déjà lors de la parution de votre précédent ouvrage Parole d’un élu, il y a près de vingt ans. Rien n’a donc changé ?

C’est assez simple : qu’est-ce que la nationalité ? Pour le dictionnaire Robert : « Existence ou volonté d’existence en tant que nation d’un groupe d’hommes unis par une communauté de territoire, de langue, de traditions ou d’aspirations. »

Depuis la fin du XIXe siècle : « État d’une personne qui est membre d’une nation déterminée. »

La nationalité recouvre l’idée de patrie, jetée aux oubliettes en France par les politiciens de tout bord à l’exception des élus du Rassemblement National, de Nicolas Dupont-Aignan, de Florian Philippot et de quelques sociologues comme Éric Zemmour ou encore Michel Onfray.

Et c’est au nom du « principe des nationalités » que le traité de Versailles, au lendemain de la 1re Guerre mondiale, a dépecé l’empire austro-hongrois pour créer la Hongrie, la Tchécoslovaquie… et la Yougoslavie !

Mais en quoi le fait pour une personne de disposer de deux ou même plusieurs nationalités constitue-t-il un problème ?

Ce fut une hérésie juridique pratiquement jusqu’à l’entre-deux-guerres… Les professeurs de droit en citaient cependant un exemple qui faisait exception :

René de Chambrun, descendant de Lafayette, auquel, de ce fait, le congrès américain reconnaissait la nationalité américaine lui permettant ainsi d’être à la fois avocat au Barreau de New York et à la cour d’appel de Paris.

Mais l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933 eut pour conséquence un déferlement de populations fuyant les persécutions nazies en Suisse d’abord, puis en France, en Grande-Bretagne et enfin aux USA…

À la création de l’État d’Israël, ses fondateurs décidèrent que tout Juif s’y installant, d’où qu’il vienne, recevrait ipso facto la nationalité israélienne. Dans la foulée, l’hérésie juridique est devenue peu à peu le droit positif de certains États comme la France. Dans La Fracture nationale, le lecteur pourra se faire une idée des séquelles calamiteuses du concept de poly-nationalités pour la santé d’une société…

Un exemple entre 1 000 : l’ancien patron de Renault, Carlos Ghosn, dispose tout à la fois des nationalités brésilienne, libanaise et française !

Certains gouvernements refusent avec vigueur ce concept : parmi eux, le roi du Maroc qui, conformément à la Charte Olympique, a, en 2000, refusé d’autoriser trois de ses ressortissants à participer aux Jeux Olympiques de Sydney sous le maillot tricolore, faisant fi de leur naturalisation pourtant bien antérieure !

Mais la Binationalité a tout de même un avantage : les Français d’origine immigrée, multirécidivistes, notamment pour des affaires de drogues et disposant d’une autre nationalité pourraient être très légalement de ce fait renvoyés dans leur patrie d’origine. Encore faudrait-il que nos magistrats au grand cœur s’y prêtent !


Le titre de votre livre fait froid dans le dos. La fracture nationale : qu’entendez-vous par là ?

Lorsque je me suis élevé, il y a près de vingt ans, contre le péril qui commençait de saper les bases de l’unité nationale, mon livre Paroles d’un élu n’a pas bénéficié d’un écho exceptionnel. À l’époque, cela apparaissait comme une fêlure ; aujourd’hui, cette fracture béante s’aggrave d’une gangrène invasive faute de volonté d’y remédier.

En novembre 1995, à l’occasion des élections en Algérie, Georges Suffert écrivait dans Le Figaro : « Les foules qui ont attendu pendant des heures devant les consulats d’Algérie pour y voter ont livré aux Français une confidence : la France n’est pas leur pays, simplement un lieu de passage ».

Aujourd’hui, ce n’est peut-être plus aussi vrai pour les générations qui ont suivi et qui ont donné à notre pays des médecins, des militaires de haut rang, des avocats, etc., mais ça l’est hélas ! pour les centaines de milliers de migrants venus d’un peu partout et pour qui la France n’est pas seulement un lieu de passage. C’est un terrain de chasse privilégié de toutes les manières pour toutes les espèces de prédateurs congénitaux…

Dans La fracture nationale, le lecteur peut mesurer toutes les facettes du drame sociétal dans lequel les gouvernants de tous bords ont englué notre pauvre pays.

Au début du XXe siècle, on stigmatisait à juste titre une fracture sociale entre la classe des possédants et celle des prolétaires…

Le brassage des populations au cours de la guerre de 1914-1918, puis les évolutions législatives dans l’entre-deux-guerres ont largement réduit cette fracture par l’émergence d’une classe moyenne où se retrouvent la plupart des Français.

Aujourd’hui, la fracture nationale qui ne cesse de s’aggraver est la conséquence de l’invasion de migrants qui n’ont ni la volonté ni la capacité de s’intégrer à la société française…

J’ai dans mon livre largement développé combien l’islamisme violent et criminel par lequel certains tentent de pourrir la jeunesse maghrébine de nos banlieues s’avère un péril mortel pour la République Française, une et indivisible… C’est peu de dire que « le cheval de Troie est dans nos murs ».

Le rôle de Cassandre est particulièrement ingrat, aujourd’hui comme au temps de l’Iliade, mais j’ose espérer que l’opinion française est en train d’évoluer après l’avalanche d’attentats meurtriers, de désordres comme à Dijon et de l’arrogance croissante des politiciens thuriféraires de l’islamo-gauchisme.

Que faire pour remédier à la Fracture Nationale que vous dénoncez ?

Cesser de recevoir à bras ouverts ces soi-disant « réfugiés » qui déboulent de partout : combien de vos lecteurs ont-ils regardé sur une carte où se situe la Tchétchénie ? Pourquoi venir de si loin chez nous ? Et les spécialistes de la Russie vous diront mieux que moi ce qu’il faut penser de cette population qui suscitait déjà beaucoup de désordres criminels à l’époque des Tsars.

De la même manière, il faut en finir avec le regroupement familial : celui-ci se justifiait lorsque la France, en 1973, a mis fin à « l’importation » libre de travailleurs maghrébins ; ceux-ci cessaient donc de retourner au bled pour les vacances sachant qu’ils ne sauraient être autorisés à en revenir… Il était donc légitime de leur permettre de faire venir en France femme(s) et enfants. Aujourd’hui, le regroupement familial n’est pas autre chose qu’un système de « courte échelle » par lequel on « importe », sur la base de papiers plus ou moins trafiqués et moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, des hommes et des femmes qui ont de bonnes raisons de quitter leur pays… soit pour des raisons économiques, soit pour se soustraire, par exemple, au service militaire.

Enfin, il n’est pas admissible dans un pays laïque comme la France que, de plus en plus, le poids de la religion musulmane vienne de manière insupportable peser sur nos habitudes et nos traditions et même, dans certains quartiers, se superposer, sous l’égide de caïds, les « grands frères », à la loi française !

Ceux qui ne jurent que par la charia ont toute latitude de partir s’y soumettre dans l’un des nombreux États qui pratiquent le Coran y compris par la flagellation, la mutilation et la décapitation au sabre, notamment pour les trafiquants de drogues !

Ce dernier point est important parce qu’il est évident que le trafic de drogues en France est devenu la chasse gardée de gangs extérieurs à notre nation comme le trafic d’alcool aux États-Unis à l’époque de la Prohibition relevait presque exclusivement de la Maffia sicilienne..

Je voudrais souligner en terminant que, dans le monde occidental, certains et non des moindres encouragent les fractures nationales en Europe et se réjouissent de la chienlit qui en résulte !

On cite fréquemment George Soros, mais il n’est pas le seul…

Ces apprentis sorciers aspirent à la disparition des nations au profit d’un hypothétique gouvernement mondial, sur le modèle dessiné dans les années 30 par Aldous Huxley sous le titre « Brave New World » (en français  « Le meilleur des mondes »).

Fracture-nationale-quadri.jpg

 

La Fracture nationale de Farid Smahi, éditions Dualpha, collection « Patrimoine des Héritages », dirigée par Philippe Randa, 176 pages, 23 euros.

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11:44 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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