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samedi, 20 mai 2023

Vu par Ignace...

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Journal du chaos

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Quand le chocolat n’adoucit pas les mœurs…

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La chronique de Philippe Randa

Certes, c’est parce qu’il est le petit-neveu de Brigitte Macron, actuelle Première dame, que Jean-Baptiste Trogneux a été pris à partie, puis agressé physiquement, devant le magasin de chocolats fins de sa famille à Amiens, le 15 mai dernier.

Agression semble-t-il aussi stupide que minable et lâche qui a fait justement et unanimement réagir élus et responsables politiques, tous surenchérissant tant et plus sur leur effarement, leur indignation, leur révolte et réclamant avec toute la conviction dont ils sont capables que les agresseurs soient sanctionnés avec une extrême sévérité.

Et l’on peut imaginer bien évidemment que celles et ceux qui comparaîtront en Justice pour cet acte misérable récoltent effectivement des peines exemplaires, ne serait-ce que pour dissuader à l’avenir d’autres coléreux d’imiter leurs mauvaises manières.

Tout honnête homme (comme toute honnête femme, bien sûr) n’imaginerait pas que de simples « rappels à la loi » soient prononcés comme dans tant d’autres cas d’agressions physiques, non plus que de simples peines de travaux d’intérêt général ou de prison avec sursis, voire qu’il n’y ait pas de condamnations faute de preuves… ou encore que les futurs condamnés ne soient jamais enfermés car si leur peine était « inférieure ou égale à six mois (qu’ils doivent), sauf impossibilité résultant de la personnalité ou de la situation du condamné, faire l’objet d’une des mesures d’aménagement » (loi pénitentiaire du 24 novembre 2009, modifiée par loi du 23 mars 2019, selon l’article 132-19 du Code pénal).

Toutefois, à y regarder de plus près, 4 des 8 personnes interpellées dès le lendemain 16 mai grâce aux caméras de surveillance, ont été relâchées après avoir affirmé qu’elles étaient seulement intervenues pour « protéger » une personne « poussée » par Jean-Baptiste Trogneux qui devient ainsi, selon elles, le premier agresseur en titre.

Une adolescente de 16 ans, sera, elle, présentée à un Juge pour enfants. La fessée n’étant plus à la mode à l’époque actuelle, les craintes d’un châtiment exemplaire ne devraient pas plus gravement perturber ses nuits que ses journées.

Trois autres participants ont, eux, été placés en détention provisoire, mais l’un est un « travailleur handicapé » et un autre, une « personne sous curatelle » : on imagine difficilement, pour eux aussi, qu’un châtiment trop fâcheux leur soit asséné, au risque de déclencher alors l’ire des multiples associations de défense des minorités si présentes dans notre patrie autoproclamée des droits de l’homme (Blanc de plus de 50 ans souvent excepté).

Quant au troisième « justicier » anti-Trogneux incarcéré, pour peu qu’il soit lui aussi d’une minorité quelconque (ethnique, religieuse, sexuelle, médicale), qu’il n’ait pas sniffé exagérément de cocaïne (circonstance désormais aggravante, voir jurisprudence Palmade) ou encore qu’il n’ait jamais douté du réchauffement climatique, peut-être pourrait-il également espérer ne pas moisir trop longuement derrière des barreaux qu’on devine assez encombrés…

Comme on le sait (ou pas !), il est interdit de commenter une décision de justice si, par des critiques, on cherchait à la discréditer « publiquement […] dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance », selon le Code pénal… mais peut-on au moins envisager qu’en l’occurrence, les avocats des prévenus sachent suffisamment semer le trouble dans l’esprit des juges pour tirer au mieux leurs clients du pétrin dans lequel ils se sont fourrés en s’attaquant à un membre de la famille présidentielle.

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De la diversité des frontières

Frontières biz.jpgLa chronique flibustière

de Georges Feltin-Tracol

Quand l’histoire rencontre le droit, la géographie trinque ! En particulier si cela concerne les frontières, ces délimitations politiques conclues entre États voisins ou bien ces bornages administratifs opérés entre régions, provinces ou pays fédérés au sein d’un même État. En fonction de l’échelle pratiquée, on peut remarquer que le tracé frontalier peut ne pas être rationnel.

C’est le thème principal de l’Atlas des frontières insolites de Zoran Nikolić (Armand Colin, 2022, 210 p., 22,90 €) traduit de l’anglais par Philip Essertin. En lisant son sous-titre, on comprend que l’ouvrage aborde « Enclaves, territoires inexistants et curiosités géographiques ». Sous cette dernière appellation, l’auteur y intègre la principauté d’Andorre avec ses deux co-princes (l’évêque d’Urgell en Espagne et le chef d’État français) et la république monastique autonome du Mont-Athos dont l’accès est toujours interdit aux femmes en dépit des hurlements hystériques fréquents des prétendantes au matriarcat wokiste.

Zoran Nikolić explique qu’une enclave est un « territoire entièrement entouré par le territoire d’un autre pays ». Les cas ne manquent pas selon une démarche multiscalaire. Dans les Pyrénées françaises se trouve l’enclave espagnole de Llívia (12 km² et 1 500 habitants) qui relève de la Généralité de Catalogne. Au bord du lac de Lugano, Campione d’Italia est une ville italienne de 1,6 km² en Suisse. « Bien qu’elle soit localisée à moins d’un kilomètre du reste de l’Italie, de hautes montagnes empêchent un accès direct à son pays d’origine. Les habitants de Campione sont contraints de parcourir près de quinze kilomètres pour atteindre la ville italienne la plus proche. »

Büsingen am Hochrhein est la seule commune allemande à ne pas appartenir à l’Union dite européenne et à voir son club de football évoluer dans le championnat helvétique. En effet, c’« est une ville […] entourée de territoires suisses, c’est-à-dire les cantons de Schaffhouse, de Thurgovie et de Zürich. […] Elle est séparée du reste de l’Allemagne par une bande de terre qui n’a que 700 m de large dans sa partie la plus étroite ».

L’auteur aurait pu donner d’autres exemples d’enclaves à l’échelle infra-étatique. En dehors du cas assez connu de Valréas, parcelle du Vaucluse située en Drôme méridionale, il existe les deux enclaves bigourdanes des Hautes-Pyrénées dans les Pyrénées-Atlantiques ou trois communes du département du Nord enclavées dans le département du Pas-de-Calais. Il aurait pu évoquer l’enclave genevoise de Céligny dans le canton de Vaud, de trois enclaves du canton de Fribourg dans le canton de Vaud toujours et une dans le canton de Berne. Il mentionne bien le Land allemand de Brême et de ses deux portions territoriales (Bremerhaven et Fehrmoor) situées à une trentaine de kilomètres plus au nord de la ville à l’embouchure de la Weser. Il oublie l’enclave angolaise du Cabinda.

Zoran Nikolić tient à distinguer l’enclave de la « semi-enclave », ce « territoire physiquement séparé de son pays d’origine, mais qui n’est pas complètement encerclé par le territoire d’un autre pays ». On peut ainsi arriver en Alaska par la voie maritime en partant de l’État étatsunien de Washington sans jamais traverser le Canada. Dépendances des États-Unis enchâssées au Canada, Points Robert se trouve au Nord de la Baie de Boundary tandis que l’« Angle nord-ouest » situé dans le Manitoba est relié au Minnesota à travers le lac des Bois. À la différence de la République de Saint-Marin, Gibraltar et la principauté de Monaco sont aussi des semi-enclaves, car accessibles depuis les eaux internationales.

L’auteur se penche sur la « contre-enclave », à savoir une « enclave à l’intérieur d’une enclave ». Outre la présence militaire turque occupant le Nord de Chypre depuis 1974, l’île natale d’Aphrodite compte deux enclaves britanniques que sont les bases d’Akrotiri et de Dhekelia. Or, dans ce dernier territoire, existent quatre contre-enclaves chypriotes dont une centrale électrique. La situation est plus complexe encore avec la ville de Baerle. Il y a Baerle-Nassau aux Pays Bas et Baerle-Duc en Belgique. Mais « la partie néerlandaise accueille vingt enclaves belges à l’intérieur desquelles nous comptons environ dix contre-enclaves néerlandaises ». Par conséquent, « lorsque la frontière traverse une maison, sa “ citoyenneté “ est déterminée par la position géographique de sa porte d’entrée » qui peut parfois changer selon le goût fiscal du propriétaire…

L’atlas s’intéresse par ailleurs aux exclaves. Il s’agit d’une « partie d’un territoire d’un État dont l’accès à son territoire d’origine ne peut se faire qu’en passant par un autre territoire ou État ». Non loin de sa frontière, la Russie possède au Bélarus une exclave de 4,5 km² inhabitée depuis l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986 nommée Sankovo et Medvezhe. Moscou détient au moins trois exclaves en Estonie avec Dubki près du lac Peïpous, le triangle de Lutepää et la zone de Santse Boot. Les Occidentaux surveillent avec attention ces trois portions territoriales russes à l’heure de fortes tensions géopolitiques. L’oblast russe de Kaliningrad et la Crimée annexée ne sont que des « semi-exclaves » puisque le premier reste en contact avec la Russie via la mer Baltique alors qu’un pont routier et ferroviaire long d’une vingtaine de kilomètres franchit le détroit de Kertch et relie la seconde au reste de la Fédération de Russie. La France des communes connaît elle aussi des exclaves. Par exemple, en Haute-Loire, la commune d’Aiguilhe en comprend deux séparées par Le Puy-en-Velay, Polignac et Espaly-Saint-Marcel.

Jusqu’en 2015, le long de la frontière entre l’Inde et le Bangladesh se répartissaient au moins une centaine d’enclaves bangladaises et plus de cent trente enclaves indiennes dont plusieurs se caractérisaient par leur statut d’exclaves et de contre-enclaves. Ce phénomène frontalier singulier était appelé  « Miettes de terre ». Un traité a mis un terme à ces anomalies géopolitiques. Mais perdure encore l’enclave bangladaise de Dahagram-Angarpota...

Outil intéressant pour mieux connaître les incongruités géographiques, mais sans être exhaustif, cet Atlas des frontières insolites offre des cas pertinents dont l’étude confirme que les territoires se plient, s’il le faut aux contraintes, de l’histoire, de la politique et des traditions, n’en déplaise aux No Border détraqués...

Salutations flibustières !

« Vigie d’un monde en ébullition », n°74, mise en ligne le 16 mai 2023 sur Radio Méridien Zéro.

00:51 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |