vendredi, 24 janvier 2025
Les Démocrates américains ont souvent trahi leur pays : un livre passionnant et nécessaire : « Plaidoyer pour Joseph McCarthy » de Paul-Louis Beaujour
Michel Festivi
La dernière élection du Républicain Donald Trump, et ses premières décisions anti-immigration, anti-trans et anti-état profond, nous ravissent, nous nationaux français, mais ne doivent pas faire oublier, que souvent, les Présidents Démocrates américains, les élus Démocrates, ont soutenu et défendu ceux-là même qui voulaient abattre le monde libre, ceux-là même qui luttaient contre les communistes et les idéologies perverties et mortifères. De nos jours, les Démocrates sont et ont été les propagandistes du wokisme et de toutes les dérives totalitaires, nous en subissons en Europe les conséquences et singulièrement en France.
C’est Barak Obama qui avait fait disparaître Cuba de la liste des états terroristes, c’est de nouveau Joe Biden qui a agi de la même façon, quelques jours avant son départ du Bureau ovale. Trump vient de rayer d’un trait de plume cette décision scandaleuse. C’est sous la présidence de Carter, que les islamistes chiites avaient prospéré et les mollahs iraniens avaient humilié comme jamais les États-Unis, avant que Reagan ne redresse la barre. C’est aussi sous Joe Biden, que l’armée américaine a lâché piteusement l’Afghanistan, laissant les talibans maîtres du pays, avec à la clef, des milliers d’armements délaissés sur place par les américains. A contrario, c’est Ronald Reagan qui avait armé les milices anti-communistes, notamment au Nicaragua, et aussi lorsqu’il qu’il avait libéré l’ile de la Grenade, au début de son premier mandat grâce à une intervention rapide et efficace. Sa guerre des Etoiles a fini par pulvériser l’Empire du mal, l’Empire soviétique.
C’est pourquoi, le dernier livre de Paul-Louis Beaujour, Plaidoyer pour Joseph McCarthy, avec une préface d’Alain Sanders, qui vient d’être publié par les éditions Déterna, est particulièrement le bienvenu en ce momentum de la grandeur américaine retrouvée. Auteur de plusieurs biographies, Paul-Louis Beaujour, avec brio et documentations de première importance, nous retrace la vie de celui « qui fut l’homme le plus détesté de l’Amérique », pour avoir combattu l’idéologie et l’espionnage communiste qui se répandaient aux États-Unis comme une trainée de poudre, dans toutes les strates de la société.
Cinquième enfant d’une fratrie de sept, dans une famille modeste d’origine irlandaise, fermière dans le Wisconsin, McCarthy, qui toute sa vie sera considéré comme un « plouc », par l’intelligentsia de Washington, est l’archétype du self- made man américain. Il commence à travailler dès l’âge de 14 ans, multiplie les petits boulots, puis, tout en œuvrant durement, passe l’équivalent du baccalauréat, effectue ses études universitaires dont du droit, et devient avocat en 1935, à 27 ans. En 1939, il réussit, après une vigoureuse campagne électorale, à se faire élire Juge, il a à peine plus de 30 ans. En 1942, alors qu’il n’y était nullement contraint de par son âge et sa fonction, il s’engage dans le corps des Marines et ira se battre dans le Pacifique contre les Japonais. Après un premier échec en 1944, il est élu Sénateur du Wisconsin en 1946, il sera brillamment réélu en 1952.
Lorsque McCarthy est élu sénateur Républicain, tous les rouages politiques sont aux mains des Démocrates, Présidence, Sénat et Chambre des représentants. L’URSS a réussi, avec une facilité coupable et déconcertante, à investir l’ensemble des institutions. Le projet Manhattan n’a aucun secret pour Moscou, tant les complicités sont nombreuses parmi l’élite Démocrate. D’ailleurs, à Yalta, Roosevelt avait tout lâché face à Staline, « L’uncle Joe », comme il le dénommait. Tout l’entourage rooseveltien, Harry Hopkins, Henry Wallace, Dean Acheson sont des cryptocommunistes militants, parmi des centaines et des milliers d’autres. C’est ce dernier qui n’avait pas hésité à déclarer « Je ne crois pas que les dirigeants soviétiques soient de mauvais hommes. ». Roosevelt en 1940, n’avait-il pas proclamé «je ne considère pas les communistes comme étant une menace actuelle ou future pour notre pays ». Bien sûr, le fait qu’alors l’URSS fut l’alliée des nazis, n’avait donc strictement aucune importance, pour ce patricien aveugle et sourd. C’est dans ce contexte totalement acquis aux communistes, que McCarthy va entamer sa croisade, il y laissera sa vie.
L’espionnage du projet Manhattan va permettre aux soviétiques de gagner un temps précieux pour la conception de leur bombe H, et leur faire faire des économies substantielles. Les historiens sont aujourd’hui persuadés, que sans ces trahisons, les soviétiques n’auraient pas eu la Bombe atonique au moment de la guerre de Corée, ce qui aurait changé complètement la donne géopolitique.
Paul-Louis Beaujour, nous conte dans le détail, comment les Démocrates au Sénat, vont tout faire pour anéantir la volonté de McCarthy de pourfendre ceux qui espionnent et militent au profit de l’URSS et des pays satellites. Le livre se lit d’une traite, comme un roman policier, mais c’est hélas, la triste réalité. Les coupables s’en tireront quasiment sans suite, les dossiers Vénona, dévoilés à partir de 1995, prouveront que McCarthy avait raison sur toute la ligne.
Mais c’est l’affaire Rosenberg, qui éclate en 1950, en pleine guerre de Corée, avec le fait qu’en 1952, les Républicains prennent le contrôle du Sénat, sous la Présidence Eisenhower (cependant, ce dernier détestait McCarthy, trop anticommuniste à son goût), que les yeux des américains se dessillent, ces derniers prenant alors conscience de l’ampleur de l’espionnage soviétique. On sait aujourd’hui, que les Rosenberg et leurs acolytes étaient archi-coupables d’espionnage soviétiques, grâce aussi aux dossier Vénona, les décryptages par la NSA, des messages de Moscou adressés à ses espions. McCarthy va connaître alors, sa juste heure de gloire, il deviendra le personnage le plus populaire des États-Unis. Dans mon livre, « la désinformation autour du PC « F » », j’ai tout un chapitre sur cette affaire Rosenberg et ses implications politiques.
Le communisme, c’est comme le wokisme ou l’islamisme, il s’est propagé partout et a perverti des milliers de politiques, d’artistes ou d’intellectuels, par naïveté, par intérêt, prévarication, ou par croyance dévoyée. Paul-Louis Beaujour publie en annexe les noms des intellectuels ou artistes français qui ont soutenu les traitres Rosenberg, c’est impressionnant : Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre, François Mauriac, Fernand Léger, Pablo Picasso, Hervé Bazin, le couple Signoret/Montand, Aragon, plus curieux, Maurice Druon, et Jean-Pierre Bloch. Le tout chapoté par mille et une organisations communistes sous la houlette d’Albert Einstein, qui défendit toujours les communistes et qui joua un rôle très trouble dans le dossier Manhattan, et bien sûr l’éternel soutien des staliniens, Bertolt Brecht, qui voulait dissoudre le peuple, pour qu’il ne votât pas mal ; rien n’a changé sous le soleil, si l’on en croit les velléités de nos européistes.
Je laisse au lecteur, le soin de découvrir la suite et la fin des actions de McCarthy. Ce dernier fut de nouveau abandonné par les éternels tièdes, les mous, ceux qui ne prennent jamais de décision, et qui laissent les totalitarismes prospérer, comme le fera Eisenhower en 1956, en lâchant les Français, les Anglais et les Israéliens au moment de Suez, et la malheureuse Hongrie, tout cela au profit de la seule URSS et du communisme international ; comme l’avait fait Truman en renvoyant Douglas MacArthur en 1951, laissant les troupes Nord Coréennes s’emparer de la moitié de la Corée, alors qu’elles avaient été repoussées jusqu’à la frontière chinoise, par le contingent occidental.
Les Républicains américains ne furent pas exempts de fautes majeures (Cf GW Bush en Irak), mais les Démocrates, depuis Roosevelt, ont souvent agit contre l’intérêt des États-Unis et de l’Occident. En tout cas, ce livre nous en apprend beaucoup, et nous réinforme sur cette période et sur cet homme qui avait sûrement le tort de voir juste, malgré ses défauts inerrants à tout être humain.
Paul-Louis Beaujour, Plaidoyer pour Joseph McCarthy, préface d’Alain Sanders, Editions Déterna, 338 pages, 39,00 €. Pour le commander cliquez ici
Paul-Louis Beaujour est aussi l'auteur du Cahier d'Histoire du nationalisme n°28 consacré à l'anglais Colin Jordan cliquez ici
19:48 Publié dans Livres, Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
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