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lundi, 27 janvier 2025

L’explosion de la délinquance et la faillite totale de la justice, surtout celle des mineurs, l’État incapable de protéger ses citoyens.

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Michel Festivi 

Tous les chiffres, d’années en années, font état d’une augmentation vertigineuse de la délinquance, surtout celle des mineurs ou de soi-disant mineurs. Parallèlement, la justice est en faillite absolue. Darmanin peut bien se tortiller dans tous les sens et faire des circulaires que personne ne lira, les juges sont majoritairement à gauche et font de la carcérophobie. De toute façon, des milliers de peines ne sont pas exécutées chaque année, et faute d’avoir depuis 15 ou 20 ans construits des places de prison, le laxisme judiciaire ne peut que perdurer, les exemples sont quotidiens. C’est là, l’effroyable résultat d’une politique pénale générale de l’excuse qui perdure depuis les années 1970, avec la gauchisation constante de l’École de la magistrature, aggravé par des personnalités comme Robert Badinter, Pierre Arpaillange, Christiane Taubira, Nicole Belloubet, Éric Dupond-Moretti qui ont fait du ministère de la justice, une entreprise tenant à justifier le crime et le criminel, victime de la société, avec de surcroit cette mansuétude permanente visant en miroir, à déconsidérer les victimes qui osent réclamer justice.

On ne dira jamais assez le mal qu’a fait Robert Badinter, icône moderne des gauches germanopratines, -et aussi une grande partie de la droite-, alors qu’il porte une responsabilité abyssale dans cette entreprise de démolition de la justice, en supprimant par pure idéologie la peine de mort, sans l’avoir remplacé par rien, sinon une simple perpétuité, qui à l’époque, sans les peines de sureté d’aujourd’hui, équivalait à guère plus de 10 ans de prison. La prime au crime était ainsi donnée. J’ai souvent été le témoin, durant ma carrière d’avocats des victimes, de constater que ces grands bourgeois de gauche, avocats, magistrats, personnalités diverses, faisaient des complexes de Stockholm vis-à-vis de criminels endurcis, de véritables fascinations, et n’ayant aucune compassion pour les malheureuses victimes ou leurs familles, qui elles, étaient condamnées à perpétuité à souffrir en silence.  Bien sûr des exceptions existent et ont existé, mais elles devaient et doivent déployer des efforts considérables, pour briser les lois de la complaisance généralisée, en étant en permanence sous le projecteur de la bien-pensance.

Mais le pire des pires, dans l’excuse, l’aveuglement face au réel, reste incontestablement la justice pour mineur. Depuis les ordonnances de 1945, jusqu’à une dernière loi inutile de 2021, la justice des mineurs est un véritable fiasco. Il faut dire, que la plupart des jeunes femmes qui sortent de l’école de la magistrature, veulent être juges pour « enfants », alors qu’elles ont en très grande majorité, une vocation d’assistantes sociales dévoyées, venant la plupart du temps aussi, des beaux quartiers parisiens ou versaillais.

Un pédopsychiatre remarquable, Maurice Berger, tire, lui, la sonnette d’alarme depuis plus de 35 ans, mais comme beaucoup, il prêche dans le désert, car il n’y a pas pire sourd que le monde judiciaire. Il vient de publier aux excellentes et courageuses éditions L’Artilleur : Mineurs violents, état inconsistant, pour une révolution pénale. Le docteur Berger a cette sentence épouvantable à lire, mais ô combien justifiée « Face aux mineurs extrêmement violents, la partie est presque perdue ».

Comme nous le rapporte Judith Waintraub, dans Le Figaro des 1ers et 25 janvier 2025, ses 35 années d’expérience, lui font décrire comme « bientôt hors de contrôle » la justice des mineurs, « car le déni continue de régner ». On l’a vu encore tout récemment, avec le meurtre horrible du jeune Elias, 14 ans, poignardé à mort par un mineur de 16 ou 17 ans, déjà connu de la police et de la justice, et ce pour n’avoir pas voulu donner son portable. On a entendu, avec stupéfaction, la maire socialiste puis écologiste du 14e arrondissement de Paris, être dans le déni le plus complet, n’ayant même pas un mot pour les parents de ce pauvre garçon -Cf Cnews du 26 janvier 2025-. Les deux agresseurs de 16 et 17 ans avaient pourtant interdiction de rentrer en contact l’un l’autre, belle justice que voilà ! Laurent Nuñez, préfet de police, vient de déclarer, que ces deux agresseurs étaient pourtant très connus, Cf le Figaro du 27 janvier 2025 « Une montée en puissance insupportable de la violence des mineurs ».

Que propose le Docteur Berger, des choses très simples et de bon sens, qui devraient normalement recueillir l’accord d’une très grande majorité de députés, si nous étions dans un pays normal, gouvernés par des gens normaux. Supprimer le code pénal des mineurs de 2021, qui « favorise l’explosion de la violence juvénile ». Créer une procédure de comparution immédiate, à l’égal de celle qui existe pour les majeurs. Elle a deux avantages, la rapidité, et la condamnation à une peine ferme peut être exécutoire immédiatement, même en cas d’appel. Une proposition de loi a été déposée en ce sens, mais a été totalement détricotée en commission des lois par les gauches et le groupe Liot. Je rajouterai, en finir avec l’excuse de minorité contenue dans le code pénal, qui fait que les peines pour mineurs sont divisées par deux par rapport à celles des majeurs, sauf exceptions.

Car le Docteur Berger mise sur les contraintes et non pas l’évangélisme, pour tenter de renverser la vapeur, si cela est encore possible.  Il dénonce les laxismes généralisés des placements des mineurs en centre éducatif fermé (CEF), qui peuvent ne pas respecter leur contrôle judiciaire, sans conséquence aucune. Maurice Berger souligne le cas emblématique d’un mineur qui avait sauvagement frappé un jeune homme de 25 ans, gratuitement, lui laissant des séquelles irrémédiables. La peine encourue était de 10 ans d’emprisonnement, il a écopé, malgré son état de récidive, de dix mois de prison avec sursis et le parquet n’a pas fait appel. Les théories mortifères et nébuleuses de Michel Foucault sont donc appliquées dans toutes leurs splendeurs. Les parquets minimisent bien souvent les qualifications pénales, pour faire comparaître des mineurs pour coups et violences volontaires, alors qu’il s’agissait de véritables tentatives de meurtres, voire d’assassinats, avec comme excuses, l’encombrement de la justice et le manque de place en prison.

Comme pour le tableau de Magritte qui avait peint une pipe et qui avait intitulé son tableau, « ceci n’est pas une pipe », on pourrait qualifier le fameux code pénal rouge du terme « ceci n’est pas un code pénal », nous dit astucieusement Maurice Berger pour dépeindre le drame de notre politique pénale. Autre exemple fourni par le Docteur Berger, le cas d’un malheureux étudiant en vélo sur une piste cyclable, pulvérisé par un criminel routier conduisant sous cannabis, alors que quelques mois auparavant, il avait déjà été arrêté pour conduite sous cannabis et condamné à une simple amende, alors que le code prévoyait alors deux ans de prison.

Le Docteur Berger nous dit « qu’il n’y a aucun pilote dans l’avion », et les déclarations véhémentes des ministres après chaque drame, sont autant de preuves de l’impuissance de la justice, car les juges se refusent globalement à sanctionner, malgré des exceptions très courageuses mais ultra minoritaires. Le Docteur Berger stigmatise cette addiction des juges et des auxiliaires de justice à tout considérer sous l’angle de la précarité ou de l’exclusion sociale. Il met le doigt sur un fonctionnement clanique, de ghetto, typique des banlieues et des zones de non droit, qui subissent de surcroit une immigration massive et incontrôlée, la dimension endogamique du clan est considérable. De plus, non, la prison n’est pas l’école du crime, le crime a déjà été commis bien avant que les portes des prisons ne s’entrouvrent. Car les effets positifs des courtes peines de prison réellement exécutées ont prouvé leur efficacité comme le révèle la Juge Béatrice Brugère et aux Pays Bas, les courtes peines de prison plus fréquentes, ont démontré une chute des agressions. Pour qu’un mineur en France, aille en prison, il faudra avoir à faire à un multi-multi-multirécidiviste, comme le souligne Béatrice Brugère « l’école du crime, c’est ce qui s’est passé avant la prison ».

Maurice Berger nous donne l’exemple de nos voisins suisses, où les CEF sont réellement clos, les fugues sont durement punies, et le placement s’effectue sans date de fin, la sortie n’est envisagée que si tous les critères initiaux de formation, de bon comportement, de non dangerosité, sont acquis. De plus les responsabilités parentales sont énormes, les familles ont totalement démissionné, le couperet de la fin des aides sociales est en France un tabou, que quasiment aucun homme politique n'ose braver, sans compter, dans de nombreux cas, notamment pour les affaires de stupéfiants la caution des parents, frapper durement au porte-monnaie et au patrimoine est capital. Comme pour l’immigration massive et invasive, l’État et nos politiques manquent cruellement de courage, car les solutions existent.  

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Les deux racailles qui ont assassiné Elias

18:12 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

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