mardi, 11 février 2025
Un bouffon à l’Élysée
La chronique de Philippe Randa
C’était sous le quinquennat de François Hollande. Je m’entretenais du (mauvais) état de la France avec un ami qui se reconnaîtra dans ces lignes – étant (beaucoup) plus qu’un simple lecteur du Nouveau Présent – et auquel je déclarais en souriant (jaune) : « Mitterrand nous a fait regretter Giscard, Chirac nous a fait regretter Mitterrand, Sarkozy nous a fait regretter Chirac… Je n’ose pas imaginer si un Président nous fera, un jour, regretter Hollande ! »… Et mon ami de s’exclamer avec conviction : « Impossible ! avec Hollande, on a touché le fond ! »
La question méritait toutefois d’être posée et même si nous n’imaginions pas, à l’époque, qu’il soit possible de donner de la Fonction présidentielle pire image que celle de l’élu socialiste d’alors, nous n’aurions sans doute alors jamais imaginé… la Macronie !
Certes, sous le quinquennat de François Hollande (2012-2017), les réseaux sociaux existaient, mais n’étaient pas encore ce qu’ils sont aujourd’hui, soit l’alpha et l’oméga de la communication. Ni l’élu socialiste de Corrèze, ni aucun(e) autre politicien(ne), n’enchaînaient encore « tweet sur tweet » sur tout et n’importe quoi et à tout bout de champ…
On peut le déplorer, mais c’est l’époque et même si l’on peut juger qu’elle soit quelque peu triste, on est bien obligé de faire avec !
Mais tout de même ! quand le président de la République lui-même, n’hésite pas à relayer sur son propre compte Instagram des « deepfakes » où il est ridiculisé – dans une parodie du film Le dîner de cons, en influenceur coiffure ou chantant du Nekfeu – et ce, dans le but, se justifie-t-il d’« attirer l’attention sur les bénéfices que pourrait apporter l’IA dans de nombreux domaines », la veille du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, on peut tout de même s’interroger.
Oui, s’interroger. Sur son état mental. Sur sa simple intelligence avec laquelle on nous a tant et tant rabattu les oreilles depuis 2017. Sur les risques qu’un tel « bouffon » – comme dirait ses « potes » des banlieues désormais de non-droit – fait courir au Monde, étant tout de même dépositaire des codes nuléaires. Sur le simple respect du peuple de France dont il est, ou devrait-être en tout cas, le premier d’entre eux… aux yeux du reste du Monde.
Pour ma part, je ne me risquerais désormais plus, je le promets, à oser imaginer quel autre président puisse un jour nous faire regretter l’actuel locataire de l’Élysée. S’il m’arrive d’être inquiet, je ne suis pas non plus suicidaire.
09:55 Publié dans Philippe Randa | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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