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lundi, 17 février 2025

Savoureuse humiliation des élites européennes : le vent tourne

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Thomas Joly, président du Parti de la France

On ne sait ce qui est le plus ridicule : l'humiliation ou l'aveuglement. Les dirigeants d'Europe de l'Ouest, ces fiers chevaliers du progressisme, ces croisés de la vertu démocratique, se retrouvent désormais relégués au rang de figurants sur la scène internationale. Eux qui, pendant plus de deux ans, se sont pavanés en donneurs de leçons, dictant au monde entier la conduite à tenir face à la Russie ; les voilà aujourd’hui absents des négociations de paix. Chassés des discussions sérieuses, exclus des véritables cercles d’influence, ils ne sont plus que des spectateurs amers d’un jeu dont ils ont eux-mêmes perdu les règles.

Quelle ironie que ceux qui ont passé des années à souffler sur les braises du conflit ukrainien se retrouvent aujourd’hui priés de rester dans leur coin. Ils ont tout fait pour envenimer la situation, pour se poser en rempart moral face au mal absolu, pour proclamer à grand renfort de communication que la seule solution passait par la guerre, les sanctions et la surenchère belliciste. Résultat : les États-Unis discutent, la Russie négocie, la Chine s’impose et l’Europe, elle, regarde. Macron, Scholz, Von der Leyen ? Absents. Un camouflet monumental, une humiliation d’autant plus cruelle qu’elle est logique.

Mais leur calvaire ne s’arrête pas là. Voilà que JD Vance, vice-président des États-Unis, leur administre une nouvelle leçon, et sur un terrain où ils pensaient encore dominer : la liberté d’expression. À Munich, devant un parterre de technocrates effarés, l’Américain a osé dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : l’Europe est devenue un laboratoire du contrôle idéologique. Entre lois liberticides, censure des réseaux sociaux, criminalisation du débat et répression des voix dissidentes, les démocraties occidentales ressemblent de plus en plus à ce qu’elles prétendent combattre. Et c’est un Américain, issu de l’administration Trumpiste, qui vient leur rappeler les principes de la liberté d’opinion. L’ironie est cinglante.

Le vent tourne, et c’est une excellente nouvelle. L’Europe bruxelloise, celle des élites déconnectées, des bureaucrates hors sol, des moralistes arrogants, se fissure sous le poids de ses contradictions. Les mondialistes paniquent, car leur emprise s’effrite. Et c’est tant mieux. Place à ceux qui veulent reconstruire une Europe identitaire, souveraine et débarrassée de ses chimères idéologiques. Le spectacle de la chute des fausses élites ne fait que commencer.

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Samedi 1er mars 2025, 15 h, à Paris :

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16:15 Publié dans Combat nationaliste et identitaire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L'Iliade publie un livre consacré à l'intelligence artificielle

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Que signifie réellement l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne, dans l’avenir immédiat et dans son principe ? Quels sont les termes sous-jacents et souvent implicites des débats idéologiques et des conflits d’intérêts qui entourent aujourd’hui cette technologie ? Quels sont les clivages qui prévalent à son sujet ? Malgré tous les obstacles, celle-ci occupe progressivement une place incontournable. Il devient donc clair que l’avenir nous réserve des changements radicaux qui nous obligeront à faire de nouveaux choix.

Dans ce livre concis et captivant, l’auteur examine les différentes questions que soulève l’intelligence artificielle au niveau international et social, et développe une réflexion approfondie sur les implications philosophiques et anthropologiques de cette nouvelle technologie. Une telle démarche est aujourd’hui indispensable pour que chacun puisse décider de ce qui peut être fait avec elle.

À propos de l’auteur

Stefano Vaj est un essayiste et journaliste milanais d’orientation posthumaniste et identitaire. Secrétaire national de l’Association transhumaniste italienne, membre de l’association culturelle Terra Insubre, il est l’auteur, entre autres, de Biopolitica. Il nuovo paradigma, Dove va la biopolitica ?La tecnica, l’uomo e il futuro ou encore Human Rights. Genealogy of a moral. Il a également traduit Le système à tuer les peuples de Guillaume Faye en italien.

Artificilités intelligentes, Stefano Vaj, La Nouvelle Librairie & L'Iliade, 136 pages, 14,00€ cliquez ici

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Un nouveau livre de Bernard Germain, publié par Riposte laïque : "L'islam, pire que le nazisme et le communisme"

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Nos amis de Riposte laïque viennent de publier un nouveau livre de Bernard Germain, (par ailleurs auteur de plusieurs titres chez Synthèse nationale cliquez ici), conforme à la ligne éditoriale de ce site courageux.

Voici l'article que consacre aujourd'hui Cyrano, l'éditorialiste RL, à cet événement :

Dans quelques heures, ce mardi 18 février, Jean-Yves Le Gallou et Robert Ménard, comme de vulgaires délinquants, vont passer devant les tribunaux. Le premier pour avoir contesté la décision d’une juge qui a suspendu l’expulsion de l’imam Iquioussen de France, parce qu’il avait des enfants, le second pour avoir refusé de marier un Algérien clandestin qui devait être expulsé.

Dans quelques jours, Pierre Cassen passera au tribunal pour cette vidéo où, en pleine période covidiste, il avait suggéré avec humour de remplacer l’application téléphonique « Stop Covid » par une application « Stop Islam », et cela le jour où un Afghan avait attaqué deux piétons à la machette, dans les rues de Paris, devant les nouveaux locaux de Charlie Hebdo. Il avait été condamné au total, avec notre président Guy Sebag, à 15.000 euros d’amende, et un procureur, nommé Camille Viennot, avait même demandé 4 mois de prison contre eux, certes assortis du sursis.

On se souvient également que lors d’une campagne militante, Riposte Laïque avait subi des plaintes du MRAP et de quelques autres officines dites antiracistes, pour avoir osé faire placarder des dizaines de milliers d’autocollants que nous portons de nouveau à votre connaissance.

Alors, dans ce contexte où les juges, qu’ils soient sous la houlette de Dupond-Moretti hier ou de Darmanin ce jour, se montrent de plus en plus chatouilleux, et où le parquet de Paris, sous les ordres du régime, durcit la répression contre les patriotes, pourquoi publier un tel livre, et surtout un tel titre, qui va, bien sûr, faire réagir la bien-pensance ?

Depuis plus de quinze ans, c’est le 26e livre que nous éditons, et beaucoup d’entre eux tournent autour de l’islam. Donc, nous nous posons toujours la question : que dire de plus que nous n’ayons déjà dit ? Eh bien justement, ce qu’à écrit Bernard Germain, nous ne l’avons jamais exprimé sous une forme aussi tranchée, dans une société où le nazisme est considéré comme le mal absolu. Eh bien, outre cet autocollant que nous avions fait, nous assumons cette évidence, pour nous : l’islam n’est pas seulement pire que le nazisme, mais également pire que le communisme et ses 100 millions de morts, et nous démontrons pourquoi.

Ce livre, nous l’avons édité en pensant à René Marchand qui nous a quittés il y a peu, et qui, nous en sommes certains, aurait partagé la démarche et le titre. Surtout, nous nous sommes dit que si Riposte Laïque ne proposait pas un tel ouvrage, personne ne le ferait. Nous sommes dans un contexte où la gauche et ses complices macronistes accentuent la propagande pour faire croire aux Français qu’il y aurait dans notre pays un péril fasciste, incarné par Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Zemmour, Sarah Knafo ou Marion Maréchal. C’est cette manipulation qui a justifié l’accord du soir du premier tour des législatives, où le Nouveau Front Populaire et LREM ont pactisé pour barrer la route au RN, qui avait gagné ces élections.

Pendant que les collabos essaient d’effrayer les Français, ils font rentrer chaque année en France 500.000 nouveaux venus, la plupart du temps musulmans, et nous interdisent, malgré la réalité quotidienne, de faire le lien entre islam, immigration et insécurité. Ils utilisent pour cela leurs médias, mais aussi leurs juges et leurs milices gauchistes.

Or, la réalité que nous décrit magistralement l’auteur de l’ouvrage, Bernard Germain – mais aussi Jean-Yves Le Gallou dans sa préface – nous démontre qu’il n’y a aucun péril fasciste en France, qu’il y a un vrai danger mondialo-communiste qu’incarne Jean-Luc Mélenchon (qui a droit à un chapitre complet) mais que la pire menace pour les Français, c’est l’islam et ses soldats qui, avec la complicité de nos dirigeants, mettent en place, grâce à l’invasion migratoire et leur démographie, une stratégie de conquête et de Grand remplacement.

Mais la situation, qui paraissait désespérée, est en train de changer avec la victoire et surtout les premières mesures prises par Donald Trump, qui vont totalement dans le sens de ce que défend Riposte Laïque depuis bientôt 18 ans. Le formidable discours du vice-président Vance, à Munich, il y a quelques jours, va également laisser des traces en France et dans toute l’Europe.

Nous aimerions ne plus être les seuls, avec Éric Zemmour, à cibler l’islam, sans nous réfugier derrière l’islamisme, pour alerter nos compatriotes sur la réalité de ce dogme totalitaire.

Nous aimerions ne plus être les seuls à dire que l’islam et la France ne sont pas compatibles, et à le démontrer.

Nous aimerions ne plus être les seuls à expliquer comment un grand pays comme la France peut se préserver de l’islam, et à donner des solutions claires pour sauver notre patrie du cancer islamique : remigration massive, visibilité de l’islam interdite – donc plus de voiles et plus de djellabas dans l’espace public – fermeture de toutes les mosquées et guerre impitoyable menée dans les zones islamisées pour reconquérir le pays.

Nous sommes conscients que ce livre, soigneusement relu par l’auteur et nos avocats, sera ressenti, par son titre, comme une provocation par les gauchistes, les soldats d’Allah et tous les collabos qui sévissent dans ce pays. Nous savons qu’il peut nous valoir quelques soucis judiciaires qui s’ajouteront aux seize procès qui nous attendent pour l’année 2025. Mais nous considérons que l’apport à la résistance patriotique qu’amène Riposte Laïque, depuis dix-huit ans, est dans cette dénonciation constante de l’islam, et que c’est notre devoir de continuer ce combat, quitte à en payer le prix fort.

Alors, nous vous encourageons à acheter ce livre, voire à en commander trois pour le prix de cinquante euros, à le faire connaître et à ouvrir les yeux à trop de Français qui, dupés par la propagande quotidienne des médias du régime, pensent que Marine Le Pen ou Éric Zemmour représentent un danger pour nos libertés, que la gauche défend le peuple, que l’islam est compatible avec la République, et que le nombre de musulmans présents en France n’est absolument pas un problème.

C’est juste tout le contraire, et c’est ce que démontre magistralement, tout au long de ces 240 pages, Bernard Germain.

L'islam, pire que le nazisme et le communisme, Bernard Germain, Riposte laïque, préface de Jean-Yves Le Gallou, 240 pages, 21,00€

Pour commander ce livre cliquez ici

12:55 Publié dans Bernard Germain, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un entretien avec Eric Zemmour sur le coup d’État judiciaire dans le JDD

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Le JDD. Plus que la proximité de Richard Ferrand avec Emmanuel Macron à la tête du Conseil constitutionnel, c’est la continuité idéologique de l’institution qui, selon vous, entrave le politique, notamment sur l’immigration. Pourquoi ?

Éric Zemmour. Richard Ferrand va succéder à Laurent Fabius. Un socialiste en remplace un autre. Comme toujours. Le Conseil d'État est aussi dirigé par un socialiste, M. Tabuteau. La Cour des comptes ? Un socialiste, M. Moscovici. Partout, les grandes institutions judiciaires sont entre leurs mains. La vraie question est ce qu’est devenu le Conseil constitutionnel. Il est aujourd’hui l’épicentre du gouvernement des juges. Il ne se contente plus d’interpréter le droit, il fait la loi. Il s’est arrogé un pouvoir qui n’était pas le sien, il a court-circuité l’exécutif et muselé le législateur. De Gaulle ne l’avait jamais voulu. Michel Debré l’avait dit sans ambiguïté : le Conseil constitutionnel n’a pas le droit de juger une loi sur le fond. Or, depuis plus de cinquante ans, il viole cette règle fondamentale. Le Conseil constitutionnel fonctionne sur un coup d’État.

Un coup d’État ? N’est-ce pas excessif ?

Un coup d’État de droit, oui. Au fil des décennies, le Conseil constitutionnel a accumulé une jurisprudence qu’il a sacralisée, au point de l’élever au rang de la Constitution. C’est le « bloc de constitutionnalité ». On entend souvent : « C’est contraire à la Constitution. » Faux. C’est contraire à ce que le Conseil constitutionnel a décidé un jour et imposé depuis. Et il n’agit pas seul. Il s’inscrit dans une immense toile d’araignée judiciaire : Conseil d’État, Cour de justice de l’UE, Cour européenne des droits de l’homme. Ces institutions se consultent, se couvrent et verrouillent toute réforme en s’appuyant sur leurs propres décisions. Ils appellent ça le dialogue des juges. Cette mécanique confisque le pouvoir et gouverne à la place du peuple.

Vous dites que l’immigration est le domaine où le Conseil constitutionnel bloque le plus les réformes, vous avez des exemples ?

C’est flagrant. Souvenez-vous comment la loi de décembre 2023 avait été sabrée par le Conseil constitutionnel. Rappelez-vous il y a quarante ans, en 1986, l’affrontement entre Robert Badinter, alors président du Conseil constitutionnel, et Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur. Plus récemment, le Conseil constitutionnel a carrément décrété que le principe de fraternité permettait d’absoudre ceux qui facilitent l’entrée ou le maintien de clandestins en France : il a légalisé l’aide à l’immigration illégale. Comment voulez-vous reprendre le contrôle ?

Un référendum serait-il la solution ?

On l’entend souvent. Mais pourquoi ? Parce qu’en 1962, lorsque de Gaulle a utilisé l’article 11 pour instaurer l’élection du président de la République au suffrage universel – une réforme très contestée à l’époque, et même juridiquement discutable –, le Conseil constitutionnel a refusé d’intervenir : un texte validé par le peuple échappait à son contrôle. Mais depuis les années 2000, le Conseil prétend désormais juger de la légitimité des questions soumises à référendum. Autrement dit, il s’arroge le droit de décider ce qui peut ou non être soumis au peuple. Là encore, c’est un coup d’État de droit. Il faut donc prévoir un mécanisme pour que le Parlement ait le dernier mot en cas de blocage par le Conseil constitutionnel. Peut-être en exigeant une majorité qualifiée – des trois cinquièmes, des deux-tiers ou par un autre dispositif –, mais il est impératif d’encadrer ce pouvoir.

La loi nationale devrait-elle primer sur les jurisprudences européennes ?

Il faut changer l’article 55 de la Constitution : les traités internationaux resteraient supérieurs aux lois, sauf si une loi est votée après la signature du traité. Autrement dit, une loi postérieure primerait sur un traité antérieur. C’était la tradition juridique française, ce qu’on appelait la loi écran, jusqu’en 1989. Et il faut aussi supprimer la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui déstabilise l’ordre législatif et donne un pouvoir exorbitant au Conseil constitutionnel. Il est urgent de réduire son influence et de redonner au législateur, et donc in fine au peuple, la maîtrise de la loi.

Lors de la présidentielle de 2022, vous vous étiez opposé à Laurent Fabius, alors président du Conseil constitutionnel, sur cet excès de pouvoir.

En pleine campagne, Laurent Fabius avait annoncé que le Conseil constitutionnel bloquerait tout référendum sur l’immigration. Au moins, les choses étaient claires. J’ai réagi immédiatement. Et si j’avais été au second tour, j’en aurais fait un enjeu majeur car c’est une question fondamentale : voulons-nous restaurer la démocratie ou rester soumis à une oligarchie juridico-médiatique qui impose ses valeurs à un peuple qui n’en veut pas ? Comme sous la Troisième et la Quatrième République, le peuple est redevenu ce « souverain captif » que dénonçait alors André Tardieu ; cependant, son geôlier n’est plus le Parlement, mais le juge. Il faut donc le libérer de nouveau.

À vous entendre, le problème vient des juges mais aussi des lois elles-mêmes ?

Regardez l’affaire de l’influenceur algérien Doualemn. Elle a exaspéré les Français et le ministre de l’Intérieur. Pourtant, le juge administratif de Melun n’a fait qu’appliquer la loi, notamment un article interdisant l’administration de délivrer une OQTF à un étranger dont elle a retiré la carte de résident de dix ans. Cette disposition a été ajoutée par la loi immigration adoptée fin 2023. Souvenez-vous de son adoption mouvementée. Les sénateurs LR, menés par Bruno Retailleau, en revendiquaient la paternité. Marine Le Pen, qui l’a votée, plastronnait en parlant de « grande victoire idéologique ». Seul, je clamais que cette loi serait pire que rien. Elle entérinait une nouvelle régularisation des clandestins pour les métiers en tension. Et je savais que le Conseil constitutionnel annulerait les rares dispositions visant à freiner l’immigration, ne laissant que celles qui l’aggravent. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Rien de surprenant : c’est la logique de toutes les lois immigration depuis cinquante ans.

De quelle logique parlez-vous ?

Elle est très simple : chercher à tout prix un texte équilibré, avec le sempiternel « ferme mais humain ». Une version du en-même-temps adoptée par la droite, la gauche, et désormais le RN. Résultat ? La fermeté passe à la trappe, ne restent que les mesures humanistes. Cette mécanique infernale a commencé en 1975 : Giscard d’Estaing, face à la crise, arrête l’immigration de travail… mais, pour compenser, il instaure le regroupement familial. Depuis, tous les présidents ont suivi cette logique délétère, multipliant droits et protections, empêchant l’expulsion des clandestins et interdisant toute réduction de l’immigration légale. C’est parce que je veux briser cet équilibre mortel que toute la classe politique, du RN à LFI, en passant par Macron, LR et le PS, me traite d’extrémiste.

Source JDD cliquez ici

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Trump et Poutine se rapprochent, et l’Europe est effacée des grandes affaires du monde

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Pierre Lellouche

Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine « en 24 heures ». Il l’aura fait en un mois, après une conversation téléphonique d’une heure et demie avec Poutine, le 12 février... aux conditions de ce dernier. La négociation se fera entre Américains et obtient ses deux principaux objectifs de guerre : l’Ukraine ne rentrera jamais dans l’Otan, tandis que la Russie conservera les territoires conquis militairement en Crimée et dans le Donbass. Les relations économiques reprendront entre Américains et Russes avec la levée des sanctions, également prévue.

Les Européens (avec les Ukrainiens, bien sûr) sont les grands perdants de ce tournant de l’Histoire. Entrés dans cette guerre sous le coup de l’émotion et de l’indignation, au demeurant légitimes, ils n’ont fait que suivre sans avoir défini la moindre stratégie, une Administration Biden hésitante et finissante, elle-même incapable de définir ses propres buts de guerre, hormis d’éviter « une troisième guerre mondiale » (dixit Biden), tout en répétant que « rien en Ukraine ne serait décidé sans l’Ukraine»... Les mantras n’ont pas suffi. Oubliant la sentence fondamentale de Clausewitz : « Le dessein politique est le but, la guerre le moyen; un moyen sans but ne se conçoit pas », à aucun moment, les alliés de l’Otan n’ont été capables de définir le moindre but à leur guerre par procuration contre la Russie, en dehors du fumeux «aussi longtemps que nécessaire ».

Tout au long de cette triste affaire, les Américains ont refusé l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, tout en maintenant publiquement l’illusion que cette perspective restait ouverte, ce qui leur permettait d’exclure en même temps de se mettre d’accord avec la Russie sur un statut de neutralité de Kiev. « Ni-ni », donc : ni Otan, ni neutralité. Au final, après trois ans de guerre aussi dévastatrice qu’inutile, l’Ukraine n’entrera toujours pas dans l’Otan et les Européens, s’ils décidaient de s’engager militairement en Ukraine dans le cadre de « garanties de sécurité » après un cessez-le-feu, le feraient « hors article 5 », vient de dire le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, c’est-à-dire à leurs risques et périls, sans couverture américaine... Autant dire que de telles garanties, quoi que l’on pré- tende ici ou là, ne verront pas le jour.

Les Américains ayant changé de président et renoué avec un national-isolationnisme brutal, voici donc les Européens en dindons de la farce. Après avoir englouti 150 milliards d’euros, perdus l’accès au gaz russe bon marché en même temps que des dizaines de milliards d’investissements en Russie, les voilà non seulement exclus des négociations de paix, mais appelés à prendre en charge des garanties de sécurité hors de leur portée, en plus de la reconstruction de l’Ukraine à hauteur de 700 milliards d’euros qu’ils n’ont pas. Ainsi les Européens se retrouvent-ils littéralement effacés des grandes affaires du monde, à commencer par les leurs ! Car ce à quoi nous assistons, impuissants, n’est rien d’autre qu’un authentique tournant de l’Histoire en ce premier quart du XXIe siècle. Cerise sur ce gâteau empoisonné, une élection présidentielle aura lieu en Ukraine qui verra probablement le départ de Zelensky, dont les Russes voulaient l’« élimination » depuis le début.

Cette guerre épouvantable, qui a dévasté l’Ukraine, fait plus de 1 million de victimes tuées et blessées des deux côtés, et 8 millions de réfugiés, aurait pu être évitée. Elle aurait même pu être interrompue dès mars-avril 2022, alors que les négociations russo-ukrainiennes, sous médiation turque, étaient sur le point d’aboutir. Elle s’est pourtant poursuivie, trois années durant, alors qu’il était clair que l’Ukraine, réduite à une trentaine de millions d’habitants face à 145 millions de Russes, ne pouvait tout simplement pas reconquérir les territoires perdus. Qu’elle ne pourrait continuer à se battre que tant que les Américains acceptaient de livrer les armements nécessaires, les arsenaux européens étant vides. Or même après l’échec de la « grande offensive » ukrainienne de juin 2023, qui rendait illusoire toute reconquête par la force du Donbass et de la Crimée, même après le signal d’alarme qu’avait constitué l’interruption six mois durant, à la demande de Trump, des livraisons américaines, les Européens, derrière Biden, ont continué à présenter la poursuite des combats « aussi longtemps que nécessaire » comme la seule option possible.

Quant à la France, elle confirme, hélas, sur le théâtre ukrainien, le triste affaissement de sa place dans le monde, déjà patent en Afrique comme au Moyen-Orient. Macron a commencé par des palabres à très longue distance avec Poutine (au téléphone des dizaines de fois puis sur une table du Kremlin qui restera dans l’Histoire) à la veille du conflit ; il a poursuivi en juin 2022 en appelant les alliés à « ne pas humilier la Russie», avant de passer l’année suivante à la position exactement inverse, au fil d’une escalade de plus en plus martiale, allant jusqu’à proposer il y a tout juste un an l’envoi de forces françaises en Ukraine...Une escalade d’autant plus incongrue que notre fameux « réarmement », claironné à l’Elysée, reste essentiellement incantatoire faute de moyens financiers... L’important, désormais, est, comme disent les militaires, de conduire un indispensable « retex » (« retour d’expérience »). Comprendre le pourquoi de toutes ces erreurs successives et surtout nous préparer à un avenir des plus difficiles en Europe.

Il est en effet douteux que l’accord à la va-vite americano-russe qui se dessine soit de nature à organiser une paix durable sur le continent. Le pire, comme le craignait Jacques Bainville en 1919, à propos du traité de Versailles, étant « de refermer la plaie en laissant l’infection à l’intérieur». Or c’est très précisément ce qui risque de se passer avec l’Ukraine amputée, dévastée économiquement, politiquement instable, mais militairement surarmée, que nous allons trouver à côté de nous, au lendemain du conflit. Une Ukraine à qui, de surcroît, nous avons promis une entrée rapide dans l’UE... C’est cela désormais qui nous attend, très loin du « Green Deal » d’Ursula von der Leyen. Très loin aussi de l’illusion d’une protection américaine garantie comme pendant la guerre froide. Tout repenser, à commencer par l’Europe, réarmer d’urgence, voici ce qui nous attend. Cela avec une situation politique bloquée au lendemain de la dissolution et 3000 milliards de dettes. Pourtant, il faudra bien que la France fasse front, une fois encore...

* Pierre Lellouche a notamment publié  Engrenages. La guerre d’Ukraine et le basculement du monde (Odile Jacob, 2024).

Source : Le Figaro 17/02/2025

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