Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 20 février 2025

Aurait-on inventé l’islamo-Palestine ?

Des-militants-palestiniens-du-mouvement-Jihad-islamique-participent-a-un-defile-militaire-anti-israelien-marquant-le-36e-anniversaire-de-la-fondation-du-mouvement-dans-la-ville-de-Gaza-le-4-octobre-2023-1729270.jpg

Michel Festivi

Depuis quand existerait la Palestine ? Existe-t-il un peuple palestinien ? Pour appréhender la question israélo-palestinienne, ces questions sont primordiales et fondamentales. Y avait-il sur ce territoire du Proche-Orient, avant l’arrivée des juifs, un peuple dit « palestinien » avec une conscience nationale, des frontières fixes et reconnues ? Vouloir faire l’impasse sur ces considérations essentielles, reviendrait à fausser complètement les données du problème. Or c’est bien ce que font, ceux qui n’ont que les yeux de Chimène pour les Palestiniens, et qui ne perçoivent le différend palestino-israélien que sous le prisme de l’antisionisme.

C’est à toutes ces interrogations et à bien d’autres, que tente de répondre le politologue bien connu et auteur de dizaines d’ouvrages, Pierre-André Taguieff, dans son dernier livre, L’invention de l’islamo-palestinisme, aux éditions Odile Jacob. Il vient de donner un entretien passionnant à Judith Waintraub pour le Figaro Magazine.

Taguieff est catégorique, avant l’arrivée du sionisme moderne sur cette terre, il n’y avait que des Arabes majoritairement musulmans sous domination coloniale, celle des Ottomans en dernier lieu. L’historien nous explique que c’est en quelque sorte en réaction à l’apparition du nationalisme juif, que « le nationalisme palestinien » a pris la forme d’un « national-islamisme ». Cette construction idéologique s’est faite sur le fondement d’une instrumentalisation de la cause antijuive, avec comme théoricien essentiel, Haj Amin al-Husseini, Grand Mufti de Jérusalem. Il considérait les juifs comme de simples « dhimmis », sur une terre musulmane. On se souvient que ce Grand Mufti, fut un aficionado d’Adolf Hitler et qu’il parraina de nombreuses divisions SS musulmanes, notamment dans les pays Balkaniques entre 1943 et 1944. Il prononça de célèbres diatribes anti-juives qui n’avaient rien en envier aux discours de Goebbels ou d’Alfred Rosenberg.

Ce n’est donc qu’après la déclaration Balfour du 2 novembre 1917, sur la création « d’un foyer national juif », que va se forger cette idéologie islamique « à dominante djihadiste », selon les termes de Taguieff, dans les années 1920/1930, à base d’islamisme radical, antisioniste, car il était insupportable pour des musulmans, que des juifs, présents sur cette terre depuis des millénaires, s’y réinstallent pour tenter de créer une nation. C’est ainsi qu’est née la « cause palestinienne ». C’est donc bien une conséquence et non un fondement primaire. D’ailleurs, l’article 13 de la charte du Hamas stipule « il n’y aura de solution à la cause palestinienne que par le djihad. ». Pour les musulmans, la terre musulmane doit être exempt de tout non-musulman, les seuls acceptables sont les dhimmis, ceux que se sont soumis, des citoyens de seconde zone, qui ne sont que tolérés, et encore provisoirement, et qui n’ont pas les mêmes droits que les musulmans.

Pierre-André Taguieff en tire les conséquences logiques, tous les mouvements ou États qui soutiennent les islamo-terroristes du Hamas et les célèbrent comme « résistants » sont d’accord avec cette djihadisation, comme l’ont prouvé les fêtes jubilatoires qui ont accompagné les massacres génocidaires du 7 octobre 2023. LFI et ses suppôts, dont Rima Hassan, s’inscrivent en droite ligne dans cette mouvance et cette logique. Car comme le stipule pertinemment Pierre-André Taguieff « L’objectif final des djihadistes est l’islamisation du monde ».

Son analyse est sans pitié vis-à-vis des islamogauchistes français « Tous les militants politiques d’extrême gauche qui, en reprenant à leur compte des thèmes anti-israéliens de la propagande islamiste (celle du Hamas comme celle de l’Iran et de ses alliés), se sont comportés comme des démagogues pour séduire l’électorat français de culture musulmane ». C’est exactement ce que font les Jean-Luc Mélenchon, les Manuel Bompart, les Manon Aubry, les Louis Boyard et toute la clique de ceux que se sont soumis aux dictats des islamistes, pour obtenir des voix et des sièges. Mais cela concerne aussi désormais les socialistes, les communistes, les écologistes qui tous, ont agrippé cette cause pour exister politiquement. Cela concerne aussi beaucoup de macronistes ou de centristes, comme Gabriel Attal, Elisabeth Borne, comme François Hollande, comme Edouard Philippe, comme Xavier Bertrand, qui ont appelé expressément à faire élire des Lfistes ou des communistes, pour faire battre des candidats RN. En faisant cela, ils ont implicitement mais nécessairement validé les pires extrêmes, qu’ils le veuillent ou non, qu’ils s’en défendent ou pas.

Les institutions juives de France, comme le CRIF ont également une grande part de responsabilité dans cette affaire de soutien aux djihadistes, en appelant à faire barrage au RN dans le cadre du slogan fallacieux « ni RN, ni LFI », ce qui était d’une hypocrisie sans nom, qui ne pouvait que favoriser les Lfistes antisionistes. Seule la famille Klarsfeld a eu le courage de dénoncer cette manipulation, ce qui leur a valu des injures et des invectives, en appelant expressément à voter « sans hésitation » pour un RN, s’il était opposé à un LFI au deuxième tour des élections législatives de juin et juillet 2024. Arnaud Klarsfeld a également soutenu son père Serge dans ce choix, indiquant qu’il ferait de même.

Car, ne nous y trompons pas, le combat est le même en Israël comme en France. Comme l’avait écrit Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans : « Israël s’élèvera et restera en place jusqu’à ce que l’islam l’élimine, comme il a éliminé ses prédécesseurs ». Une fois Israël éliminé, c’est la France et les nations européennes, qui le seraient, immanquablement, inexorablement.   

18:03 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Nomination de Ferrand et fermeture de C8

264621400_292891122851192_6182086905835534142_n.jpgLa réaction

de Sarah Knafo :

Le choix du RN de s’abstenir pour la nomination de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel est incompréhensible.

Il a manqué une voix contre ce socialiste, ami d’Emmanuel Macron. Des millions de Français avaient voté pour empêcher ça. Ils viennent d'en prendre pour 9 ans fermes.

• Un socialiste prend la tête du Conseil constitutionnel, avec l’accord du RN.
• Un socialiste dirige le Conseil d’État.
• Un socialiste préside la Cour des comptes.

Le Parti socialiste a fait 1,75 % à la présidentielle. Il dirige les trois institutions les plus importantes de France.

En parallèle, 15 juges au Conseil d’État viennent de priver des millions de Français d’une chaîne qu’ils regardaient chaque soir.

La justice administrative servait à protéger nos libertés contre l’arbitraire du pouvoir. Elle a fait le contraire. Je veux dire à tous ceux qui se réjouissent de la fermeture de C8, que s’ils ne défendent pas les libertés des autres, la leur sera en danger aussi.

Contrairement à la gauche, la droite ne veut pas interdire les médias de gauche : elle veut seulement arrêter de les financer !

17:57 Publié dans Communiqués de presse, Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Entretien avec Jean-Loup Izambert et Claude Janvier à propos de leur nouveau livre :« L'abandon français, quelque chose de pourri dans mon royaume de France »

Couv-labandonFrancais.jpg

Propos recueillis par Guirec Sèvres

Synthèse nationale : Que dénonce globalement votre livre ?

Jean-Loup Izambert et Claude Janvier : L'ouvrage dénonce la destruction progressive de la France et de ses valeurs, au profit d'une américanisation de la société. Nous analysons les causes de ce déclin et pointons du doigt les politiques menées par les différents gouvernements depuis des décennies. Nous dénonçons également l'affaiblissement de l'État, la perte de souveraineté, la crise sociale et le déclin de l'influence de la France dans le monde. Notre ouvrage met notamment en lumière l'omniprésence de l'anglais dans la plupart des actes de la vie quotidienne des Français : pour communiquer, dans l’économie, l’alimentation, la mode, la culture, la recherche ou encore l'enseignement. Nous dénonçons une véritable invasion de l'anglais, qui menace à terme la survie de la langue de Molière. La langue et la culture étant indissociables, cette adoption à marche forcée de l’anglais comme langue unique imposée par l’Union européenne entraîne automatiquement l’adhésion aux principes et aux valeurs sécrétés par la culture qu’elle sous-tend. Comme le rappelle l’universitaire Charles Xavier Durand dont nous rapportons des extraits de ses travaux, « elle sert de facto les intérêts des pays pour lesquels elle est aussi langue nationale ».

SN : Vous pointez du doigt les politiques agricoles et industrielles. Pourquoi ?

J-L.I. et C.J : Comment ne pas le faire alors que les analystes de France Stratégie, institution autonome placée auprès du Premier ministre, constatent eux-mêmes, dans un rapport très peu médiatisé, que sur les quarante dernières années, de 1980 à 2020, « le recul de l’emploi industriel est saisissant », que « les entreprises françaises sont ainsi devenues les championnes de la délocalisation » au point que « la France est l’un des pays les plus désindustrialisés » d’Europe ? ! Et que cette « désindustrialisation est à la fois structurelle, artificielle et inquiétante. » Hormis quelques partis souverainistes qui en parle et qui fait le bilan de cette Union dite « européenne » ?! L’agriculture ? Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) observe « qu’en 30 ans, le Revenu Net de la Branche Agricole (RNBA) a baissé de près de 40 % en France en euros constants. Dans le même temps, le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 60 % avec des évolutions importantes des structures juridiques. » Encore une fois qui en parle ? Cette politique décidée à Bruxelles favorise les sociétés transnationales, dans l’industrie comme dans l’agriculture, la pêche et autres secteurs d’activité. En cause également l'influence des lobbies agroalimentaires qui privilégient leurs intérêts financiers au détriment de la santé des consommateurs. Ce que nous appelons la « chimbouffe », la "bouffe chimique" conçue dans des laboratoires, est omniprésente dans les supermarchés, des restaurants scolaires et de facto, nous assistons à une augmentation des maladies liées à l'alimentation telles que l'obésité, le diabète ou encore les cancers. Nous mettons en exergue également les conséquences environnementales de ce type d'agriculture, avec la pollution des sols et des eaux.

SN : Vous abordez dans votre ouvrage « l’art comptant pour rien ».

 J-L.I. et C.J : La dévalorisation de l’éducation artistique est flagrante. De la diminution de l’enseignement artistique de valeur dans les écoles en passant par la spéculation des « œuvres d’art », façon François Pinault et autres multimilliardaires, l’art est complètement dévoyé. La jeune génération est de plus en plus privée d’une culture de base essentielle. Le dernier classement Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves – de l’Organisation de coopération et de développement Économique (OCDE) en fait le constat : la France est en 26e position du classement en mathématiques et en culture scientifique et en 29e pour la compréhension de l’écrit ! …

Des pneus de tracteur dorés à l’or fin exposés il y a peu à l’Opéra Garnier à Paris en passant par les WC de Marylène ou un amas de rouleaux de papier toilette considéré comme une « sculpture », la fumisterie bat son plein. Les divertissements de masse, formatés et commerciaux, ont remplacés la création artistique authentique et originale. Les médias et les institutions sont complices et font la part belle – à coups de centaines de millions d’euros ! - à l’invasion de cette sous-culture « made in USA ». Une société qui ne soutient pas ses artistes et ses créateurs se prive d'une source de richesse et d'épanouissement. L'art, lorsqu'il est de qualité, stimule la réflexion et l'esprit critique. Sa relégation entraîne une perte des capacités de réflexion chez les individus au point que nous posons la question qui fâche devant le drame social qui en résulte et s’aggrave d’élection en élection : passé le stade des veaux, près de 50% des Français seraient-ils devenus des bœufs ?

SN : Vous évoquez une uniformisation des modes de consommation.

J-L.I et C.J : Nous critiquons l'uniformisation des modes de consommation, avec le développement de chaînes de très grandes surfaces commerciales et de produits standardisés, souvent d'origine étasunienne, qui nivellent les goûts et les modes de vie d’une grande majorité de gens. La tendance est aux vêtements à trous, aux tatouages, aux piercings, à l’homme qui se ressent femelle et au marché aux enfants. Il faut avoir l’air « branché » et « in the mood ». Tout le monde à l’air marginal, mais en réalité, la majorité n’est en rien non conformiste. Elle obéit à des codes dictés de manière insidieuse par les tendances d’outre-Atlantique portée par les sociétés transnationales étasuniennes. Hollywood, Netflix et autres uniformisent la culture et marginalisent les productions locales et européennes. Le déclin du cinéma Italien et Français est une réalité tangible. Nous sommes bien loin de chefs d’œuvre comme la « Grande Vadrouille », les « Tontons Flingueurs », des films de Federico Fellini ou de Pier Paolo Pasolini qui, la veille de son assassinat en novembre 1975, nous alertait via une interview ayant pour titre « nous sommes tous en danger », sur le « génocide culturel » du capitalisme progressiste par nature. Le vin, aussi, n’échappe pas à cette destruction culturelle. Les USA ont été les précurseurs à produire des vins de cépages uniformisés. Ni bon, ni mauvais. Sans caractère, sans typicité. Aucune éducation du palais. Un véritable nivellement du goût et des saveurs. Pour preuve, la fréquentation toujours en hausse du « Street Food », de Mac Do, de KFC etc, et la consommation en hausse de cocktails alcoolisés-sucrés chez les jeunes. Les Pompes funèbres ont de l’avenir.

SN : Votre ouvrage présente et s’inscrit dans un contexte historique. Pourquoi ?

J-L.I et C.J : La perte de la souveraineté de la France est mesurable. En 40 ans, la France est au bord de l’abîme. Les élites dirigeantes ont sabordé notre pays. La trahison est immense. Témoin, un sentiment de déclassement social de plus en plus évident chez les Français, doublés d’une paupérisation galopante. Corruption et affairisme gangrènent la classe politique. Les politiciens de tous bords ont un mépris viscéral envers le peuple. Jamais un président de la République n’a été aussi irrespectueux qu’Emmanuel Macron envers les Français. Peu importe son devenir, du moment que cette caste de criminels en cols blancs continue à jouir des ors de la République.

SN : Votre vision est pessimiste. Une note d’espoir ?

J-L.I et CJ : Notre constat est celui du délabrement continu de la France. Il y a effectivement de quoi être pessimiste mais nous décrivons la réalité en nous appuyant sur des sources officielles parfois peu connues. Cette situation est le résultat des politiques qui se succèdent depuis le début des années 1970 sous la direction de politiciens domestiques de l’oligarchie financière. Plus ou moins 25 millions de Françaises et de Français n’en finissent pas de voter un coup à droite, un coup à gauche sans voir que c’est la même politique anti-nationale qu’on leur sert sous des emballages marketing différents. Aujourd’hui le parlement n’a plus d’opposition. Tous les partis, du parti dit « communiste » qui n’a plus rien de communiste au Rassemblement national qui n’est en rien national en passant par les partis bleu layette, rose bonbon et vert de gris ont le même programme commun : l’Union européenne et l’Otan, c’est-à-dire la poursuite de crise capitaliste et la guerre qui l’accompagne toujours. Il suffit de faire le bilan noir de 75 années d’Europe supranationale pour le comprendre. L’avenir de la France est désormais entre les mains des citoyens et nous sommes à la croisée des chemins concernant le devenir de notre pays. Les enjeux sont importants. La France peut encore retrouver son rayonnement et sa place dans le monde. Rien n’est écrit, tout peut changer. Encore faut-il qu’un bon nombre de gens le décident. Il est encore temps de le faire pour se débarrasser du carcan de l’Union européenne et des guerres de l’Otan. A ce niveau de forfaiture, un peuple informé et conscient ne peut que légitimement cultiver un sentiment de colère et s’autoriser à réfléchir au recours politique ultime. Nous espérons qu’à la lecture de L’abandon français, les citoyens comprendront les tenants et les aboutissants. Et quand la compréhension est présente, nourrit le débat, l’action peut alors avoir lieu. Il est plus que temps de nettoyer les écuries d’Augias et de faire lever un printemps aux couleurs d’incendie.

Jean-Loup Izambert : journaliste professionnel exerce en indépendant depuis 1990 l’investigation à long terme sur des sujets d’actualité. Spécialisé sur les secteurs de la grande finance, de l’économie et de la politique, plusieurs de ses ouvrages mettant en cause des personnalités et des institutions ont défrayé la chronique.

Claude Janvier : écrivain essayiste, auteur d’ouvrages sur les relations entre la politique et la grande finance. Connu pour ses « coups de gueule », il intervient sur de nombreux médias libres, anime l’émission Libre parole sur TV ADP et est partenaire de nombreux blogs et sites d’information.

Découvrir l’ouvrage cliquez ici

L’abandon français, Jean-Loup Izambert et Claude Janvier, Parution, Editions Jean-Cyrille Godefroy , parution : 11 février 2025, 320 pages, 22,00 € 

15:32 Publié dans Livres, Rencontre avec... | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Après 10 ans de bonification

6a00d8341c715453ef02e860e31295200b-320wi.jpgJean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Il en est de certains écrits et dossiers comme des bons vins : ils gagnent à être lus, relus ou découverts après quelques années. Pour un saint-emilion, 10 ans peut se révéler un bon délai de vieillissement.

C’est en 2015 que Malika Sorel a écrit son terrible ouvrage sur la Décomposition française. À la même époque l’auteur paraissait associée à la droite traditionnelle. Elle faisait partie depuis 2009, du Haut Conseil de l'intégration. Le pays sortait tout juste de la présidence, combien décevante, de Nicolas Sarkozy ; et notre essayiste demeurera membre de cette instance, créée par le gouvernement Rocard, jusqu’à sa mise en sommeil en décembre 2012 et sa dissolution en septembre 2013, actée par Hollande et le gouvernement du calamiteux Jean-Marc Ayrault. Considéré par les socialistes comme trop attaché à la défense de la laïcité, le HCI se verra dès lors remplacé par un Observatoire de la Laïcité confié à la direction de Jean-Louis Bianco. Nuisible technocrate, ci-devant courtisan de la Mitterrandie, ce personnage allait poursuivre dans ce cadre sa carrière de reptation et de louvoiement. Il ira jusqu’à pactiser en 2016 avec les Frères musulmans sur la question du voile islamique à l’université.

Selon Malika Sorel, « avec le recul, il apparaît clairement que la création de l'Observatoire de la laïcité avait pour objectif de faire disparaître la mission laïcité du Haut Conseil à l'intégration, dont les rapports gênaient très fortement le pouvoir socialiste. Ce dernier avait d'ailleurs refusé de donner le feu vert à la publication à la Documentation française - ce qui est la coutume - de notre dernier rapport qui tirait la sonnette d'alarme sur les dysfonctionnements et problèmes observés dans l'enseignement supérieur, et décrivait ce qu'il fallait d'urgence mettre en œuvre pour tenter d'endiguer le phénomène. »

En 2017 le livre sort de presse, et c’est par reflexe militant, dans une vente associative de droite, que j’en fis alors l’acquisition sans pousser trop loin la lecture, les premières pages me rebutant assez vite par quelques lignes, que n’aurait sans doute pas écrites Chateaubriand, et qui parlaient de république et de laïcité, des références conformistes qui, généralement, ne me passionnent guère.

Cette année-là, les espoirs de la droite française s’investissaient dans la candidature de François Fillon et Malika Sorel joua honnêtement le jeu de la droite dite « Trocadéro ». Pas de quoi non plus reprendre, toutes affaires cessantes, ma lecture interrompue.

C’est donc seulement un peu au hasard, avec 10 ans de retard, cherchant vainement dans ma bibliothèque campagnarde le volume consacré par Georges Bensoussan sur les territoires perdus de la république, que je suis tombé sur les 300 pages du livre délaissé.

O surprise, il déroule tout le dossier de la folie migratoire et des trahisons congruentes de la classe politique, les dates, les citations. Un travail irremplaçable. Le livre est encore disponible : tout Français devrait le lire.

On ne résume pas sérieusement, en quelques lignes d’une chronique, cette affaire qui est devenue depuis, après quelques quarante années d’un pourrissement qui n’a jamais cessé de s’aggraver, le problème numéro d’un pays désormais envahi et exsangue. La grande qualité de l’auteur, qui prouve ainsi sa grande honnêteté intellectuelle, est de montrer la convergence dans ce dossier de la gauche dorée, de la fameuse stratégie de Terra Nova, dont dérive aussi le délire « créole » de Mélenchon, et de 90 % de la droite, de la pseudo-droite… Tout y est. Le tombeau de nos libertés, comme celui de l’identité française et européenne, aura été creusé par l’intégralité de notre classe politique et de la haute administration.

Restera, dans un délai qu’on espère le plus rapide possible, à reconstruire ce que ces sagouins ont ravagé.

Décomposition française, Malika Sorel, Fayard, 2027, 320 pages.

09:52 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |