dimanche, 11 mai 2025
Le nouveau Pape Léon XIV et la guerre civile espagnole, un détail qui peut compter
Michel Festivi
Depuis l’élection de Léon XIV, les commentateurs en rajoutent et en surajoutent, scrutant la moindre circonstance, la moindre parole, le moindre geste, pour tenter de décrypter si le nouveau Souverain Pontife sera progressiste ou conservateur, s’il s’inscrira dans la continuité de François ou de Benoist XVI, ou encore de Jean-Paul II, voire Paul VI ou Jean-Paul 1er.
Tout cela paraît pour l’instant bien dérisoire, le mieux est d’attendre ses premières grandes décisions, de toutes les façons nous n’avons pas le choix. Seul véritable marqueur en l’état, c’est le nom qu’il s’est choisi, Léon XIV, voulant sans doute souligner l’importance du Pontificat de Léon XIII (1878-1903), l’un des plus longs avec Pie IX et Jean-Paul II. Auteur de 86 encycliques, dont la plus connue fut sans conteste Rerum Novarum (1891) qui fut le fondement de la Doctrine sociale de l’Église, condamnant à la fois « la misère et la pauvreté » que « le socialisme athée ». Elle encouragea le syndicalisme chrétien et le catholicisme social. Cette encyclique donna lieu à bien des conséquences et influences. En France, on peut évoquer René de la Tour du Pin auteur de « Vers un ordre social chrétien » publié en 1907, et Albert de Mun député de Bretagne de 1876 à 1914, qui va pendant près de quarante ans, ferrailler à la Chambre pour combattre le libéralisme débridé, issu de la Révolution - (Lois Le Chapelier et décret d’Allarde) - qui avait mis à terre toute l’organisation des métiers et de la production de l’ancien régime, laissant les ouvriers nus comme des vers, en favorisant des lois protectrices à leur égard, dont la création de syndicats, ou de caisses sociales de prévoyance.
En Espagne, sous l’autorité de Miguel Primo de Rivera (1923-1930), et de son ministre du Travail Eduardo Aunos, de très nombreuses réformes sociales furent entreprises, qui s’apparentaient au catholicisme social dans le cadre d’un corporatisme qui se voulait protecteur, législation très avancée, que reprendra ensuite Francisco Franco. D’ailleurs à cette époque, la législation sociale espagnole fut si importante, que Miguel Primo de Rivera obtint la collaboration du syndicat socialiste l’UGT et de son chef, Francisco Largo Caballero. On peut évoquer dans cette même veine, la Charte du Travail du Régime de Vichy, et les lois sociales du début du fascisme italien, qui tentèrent d’établir un dialogue constructif entre salariés et employeurs.
Mais un détail surprenant est passé totalement inaperçu des brillants vaticanistes de France et de Navarre qui se succèdent actuellement sur toutes les chaines de Radios et de Télévisions, et c’est le très bon journal espagnol El Debate, qui nous le révèle, par ce titre « La croix pectorale de Léon XIV porte une relique d’un évêque tué pendant la guerre civile ». Ce sont les Augustins, l’ordre auquel il appartient, qui lui ont fait ce don, par l’intermédiaire du Secrétaire général de l’Ordre, Josef Sciberras, lorsqu’il a été nommé Cardinal, en 2023.
Il s’agit donc des reliques de Anselmo Polanco (1881-1939), également augustin et évêque de Teruel, qui a été déclaré bienheureux, car assassiné in odium fidei (par haine de la foi) « martyr de la persécution religieuse en Espagne ». Monseigneur Polanco fit parti des 13 évêques et des 8000 religieux et religieuses exécutés par les révolutionnaires espagnols entre 1936 et 1939. On décompte en réalité plus de 16 000 assassinats liés au Catholicisme, si l’on y inclut les laïcs qui s’occupaient d’œuvres paroissiales, d’aider les prêtres, d’assister et d’organiser les cérémonies religieuses dans leurs paroisses respectives et qui furent assassinés pour ces raisons. Comme l’avait magistralement proclamé Paul Claudel en 1937, dans son émouvant poème : Aux martyrs Espagnols : « Onze évêques, seize mille prêtres et pas une apostasie... Sainte Espagne... Patrie de Dominique et de Jean et de François le conquérant et de Thérèse… ». L’Historien Bartolomé Bennassar souligna qu’il « existait bel et bien un projet de destruction de l’Église catholique et de la religion. »
C’est le 7 février 1939, que le futur Bienheureux Anselmo Polanco fut exécuté à Can Tretze, Pont de Molins dans la province de Gérone, tout au nord de la Catalogne, trois jours avant l’occupation totale de cette région par les troupes nationales. Anselmo Polanco avait choisi de rester volontairement à Teruel en Aragon, passé en zone rouge le 8 janvier 1938, et ce jusqu’au 22 février 1938. Sa dernière Messe, il la célébra le 1er janvier 1938, et fut arrêté le 8 de ce même mois, le jour même où l’armée rouge investit ce chef-lieu de Province. Plusieurs autres personnes furent fusillées avec lui, en trois séries mortelles et les corps furent précipités dans un ravin, dont celui du Vicaire général du lieu, Felipe Ripoll. Jean Paul II les a béatifiés le 1er octobre 1995, après les avoir déclarés martyrs de la foi, le 2 juillet 1994. Leurs restes reposent aujourd’hui dans la crypte de la Cathédrale de Teruel.
Le martyrologue catholique espagnol fut considérable en ces années 1930, où la religion fut bannie et ses serviteurs poursuivis et ses biens détruits bien souvent. L’historien Guy Hermet évoque « la plus grande hécatombe anticléricale avec celles de la France révolutionnaire puis du Mexique après 1911 ». Que Léon XIV exhibe cette relique, ce symbole fort, est tout sauf anodin. C’est peut-être un signe, l’avenir nous le dira.
23:35 Publié dans Michel Festivi | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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La question ethnique africaine si obstinément niée par l’ « école africaniste française »
Or, dans toutes ces régions, le soubassement de la dislocation est formé par la résurgence de conflits ethniques antérieurs à la période coloniale. Renaissant actuellement sous forme de querelles paysannes amplifiées par la surpopulation et par la péjoration climatique, ils entrent ensuite tout à fait artificiellement mais directement, dans le champ du jihad, cette surinfection de la plaie ethnique.
En partie composé du delta intérieur du Niger, la région est partiellement inondée une partie de l’année, donnant naissance à des zones exondées très fertiles convoitées à la fois par les agriculteurs Dogon, Songhay, Bambara et autres, ainsi que par les éleveurs Peul. Or, les jihadistes du Macina et du Burkina Faso étant essentiellement des Peul, l’ethnisation du conflit y a donc pris une forme de plus en plus radicale.
23:27 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Tribune libre : Quand Jean-Philippe Tanguy crache sur le Comité du 9 mai et la mémoire de Sébastien Deyzieu : la trahison des médiocres
Julien Dir, Breizh Info cliquez ici
Il y a des moments où le masque tombe. Où les baudruches dédiabolisées révèlent leur nature véritable : celle de petits commis du régime, fonctionnaires de la parole molle, policiers politiques à gages. Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, vient d’en donner une éclatante démonstration.
Dans un accès de zèle orwellien, le député a fièrement rappelé que lui et son parti, le RN, avaient réclamé la dissolution des “groupuscules d’extrême droite”, tout en vomissant son mépris sur les centaines de jeunes Français (on parle de 1 600 manifestants) qui ont marché samedi 10 mai à Paris, en mémoire de Sébastien Deyzieu et de ceux qui sont tombés pour leurs idées, pour la vérité, pour l’honneur. Quelle indécence. Quelle trahison. Quel reniement historique.
Jean-Philippe Tanguy, vous êtes un profanateur de mémoire. Un amnésique volontaire. Vous osez vous draper dans le drapeau tricolore pendant que vous crachez sur ceux qui l’ont tenu bien haut quand il était souillé. Ceux que vous appelez avec condescendance des “groupuscules” sont les veilleurs du peuple, les vigies dans la nuit du déclin, les seuls à marcher encore, vraiment, dans Paris, pendant que votre parti frissonne à l’idée même de poser un pied hors du Sénat ou de la commission des Finances.
Le RN n’est rien sans ceux que vous reniez
Faut-il vous rappeler, monsieur Tanguy, que le Front national a été fondé par des hommes qui ont parfois milité à côté de Sébastien Deyzieu, sur les bancs de l’engagement, dans les rues de la capitale, sous les coups de matraques du pouvoir socialiste ? Que vos propres collègues, assistants, militants, ou employés dans un passé pas si lointain, ont pour certains participé à cette commémoration, et que c’est tout à leur honneur ?
Que votre parti doit sa croissance, sa popularité, sa percée électorale, non à sa tiédeur, mais à la chaleur de ceux qui ont bravé les menaces, distribué les tracts, occupé les rues et semé les graines de la reconquête identitaire ?
Vous crachez aujourd’hui sur ceux qui, hier, faisaient le sale boulot que vous n’avez jamais eu le courage d’assumer.
Vous êtes de ceux qui préfèrent le confort des plateaux télé, le velours de l’hémicycle, le champagne tiède des salons à la réalité du terrain. Là où les “groupuscules” que vous rêvez de dissoudre, eux, informent, manifestent, alertent, défendent — quand vous débattez sur l’heure exacte à laquelle la République doit fermer ses bureaux.
La dédiabolisation est une euthanasie
Votre obsession à plaire aux médias de vos bourreaux, à rassurer les bourgeois de Saint-Germain-des-Prés, à flatter la presse subventionnée, n’est pas de la stratégie, c’est de la soumission. La dédiabolisation n’est pas une voie vers le pouvoir, c’est une euthanasie lente. À vouloir être propres, vous devenez fades. À vouloir être respectables, vous devenez insignifiants. Vous trahissez la jeunesse qui brûle d’agir, qui veut se battre pour quelque chose de plus grand que vos courbes de sondages.
Alors entendez-le bien : la rue ne vous appartient pas. Elle n’appartient pas aux ventres mous, ni aux renégats. Elle appartient à ceux qui l’arpentent. À ceux qui honorent les morts. À ceux qui savent que la mémoire est une arme, et que l’oubli est une reddition.
Monsieur Tanguy, retournez à vos hémicycles
Monsieur Tanguy, vous êtes peut-être un bon orateur. Restez donc à l’Assemblée, où vous excellez à manier le verbe creux. Mais laissez la rue à ceux qui la tiennent encore debout, à ceux qui ne reculeront pas, pas d’un pouce, devant les menaces, les dissolutions, les arrestations, les insultes — qu’elles viennent de Darmanin ou de vous.
Les “groupuscules” que vous calomniez sont l’antichambre du sursaut, les cellules souches d’une future régénérescence. Et Sébastien Deyzieu, lui, n’est pas mort pour que des carriéristes zélés fassent allégeance à ceux qui l’ont tué.
16:13 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Samedi à Paris, succès inégalé pour la manifestation commémorative des jeunes nationalistes
Belle réussite samedi 10 mai de la marche commémorative organisée par le C9M (Comité du 9 mai) en mémoire d'un jeune militant, Sébastien, décédé lors d'une charge de police visant à disperser un rassemblement nationaliste contre l'impérialisme américain le 9 mai 1994. Depuis, chaque année au début du mois de mai, le C9M appelle à un rassemblement à l'endroit où ce drame a eu lieu.
Mais cette année, au-delà du souvenir de ce camarade et en dépit des menaces d'interdiction, les jeunes nationalistes étaient encore plus nombreux que d'habitude. C'est en effet plusieurs milliers de militants qui ont défilé pour marquer aussi leur opposition à la dictature de la pensée dominante.
Lors du point presse en marge du défilé, Jean-Eude Gannat, l'un des portes-paroles du C9M, a expliqué avec brio (cf. film ci-dessous) les motivations des manifestants.
Malgré toutes les campagnes de dénigrements menées l'an dernier par la presse aux ordres, les jeunes nationalistes ont prouvé hier à Paris que les mensonges colportés par les chiens de garde du Système ne faisaient que les renforcer. Suite à cette belle démonstration, les meutes antifascistes, stipendiées par le pouvoir moribond, doivent prendre conscience qu'elles n'ont plus le monopole de la rue.
Cette manif du C9M, qui s'est déroulée dans un ordre impeccable, prouve qu'une nouvelle génération résistante est en train de prendre le relais et que, désormais, c'est avec la droite de conviction et de combat, qui incarne à nouveau l'espérance, qu'une partie grandissante de la jeunesse française se rassemble.
S N
10:37 Publié dans Combat nationaliste et identitaire, Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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