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vendredi, 23 mai 2025

Retour sur le 10 mai 2025 en mémoire de Sébastien Deyzieu

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La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol

La sidération frappe la médiasphère et la presse de gauche. Le 10 mai dernier, pour le trente-et-unième hommage à Sébastien Deyzieu se déroula dans le VIe arrondissement de la capitale un cortège grave et distant au grand dam des belles âmes émotives et fragiles.

Militant de l’Œuvre française, Sébastien décède en 1994 selon la version officielle guère remise en cause en tombant d’un toit alors que des policiers le poursuivaient. Il protestait contre cinquante ans d’occupation impérialiste étatsunienne en Europe. Or les autorités avaient osé interdire cette manifestation de l’Opposition nationale.

À son tour, la préfecture de police avait d’abord interdit l’hommage avant que le tribunal administratif l’autorisât. Si les chiffres varient, jusqu’à deux mille personnes venues de toute la France et aussi de nombreuses contrées d’Europe ont participé à la célébration. Comme l’an dernier (voir la chronique n° 116 du 23 mai 2024), il importe de féliciter ce succès préparé par l’énergique et efficace Comité du 9 Mai (C9M).

Ce dernier a innové en propulsant au premier plan six porte-paroles susceptibles de répondre aux interrogations des badauds et aux questions vipérines de médiacrates affidés au Régime. Si deux journalistes de Radio Courtoisie ont réalisé un reportage au plus près de l’événement, le journal quotidien de TVLibertés du lundi soir ne l’a même pas mentionné ! En revanche, il est possible de regarder sur YouTube presque une heure d’images due au Dilettante parisien. Les sites de Synthèse nationale et de Terre et Peuple ont rediffusé ce film.

Son visionnage est passionnant. S’active tout au long d’un après-midi ensoleillé l’un des porte-paroles : Jean-Eudes Gannat du Mouvement Chouan, auteur du très bel essai auto-édité, Pourquoi l’Alvarium. Ses répliques percutantes et caustiques envers certains plumitifs militants tels une collaboratrice du site de délation professionnelle Latrinepress – ô pardon ! Streetpress – témoignent d’un excellent état d’esprit.

La préfecture de police de Paris où grenouillerait selon feu Rodolphe Crevelle un noyau d’antifas très informés, craignait des violences. Force est de reconnaître qu’aucun abribus de la RATP n’a été détruit, qu’aucune devanture de banque n’a été fracassée, qu’aucun mur n’a été souillé. Le documentaire montre en revanche des violences commises par des bobos bien-pensants. Tout au long du parcours, sûrs de leur impunité, pétroleuses et aigris de tous les âges insultent et menacent. Certains de ces tarés balancent des pétards type mortiers sur le défilé avec l’intention palpable de provoquer de graves brûlures. L’antifascisme obsessionnel est une psychopathie criminelle latente. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer.

Libération du 13 mai 2025 verse une fois encore dans la dénonciation catégorique et disserte sur des… tatouages et autres gestes jugés insupportables. Pour sa part, la préfecture de police a saisi au nom de l’article 40 du code de procédure pénale le Parquet pour la présence de manifestants masqués dans le défilé. Hallucinant quand on pense qu’il y a cinq ans, toute personne non masquée recevait une forte amende sur l’espace public…

Dans Libération de la veille, les habituels experts de l’extrêêêêêêêêêême droite, véritables Dupont et Dupond de cette feuille de choux subventionnée, décrivaient « un défilé […] aux allures miliciennes ». Ah bon ? La marche en mémoire de Sébastien Deyzieu impressionne peut-être un public parisien déconstruit. Elle ne se compare pas aux manifs gauchistes et syndicales festives, ouvertes et inclusives. Derrière des batteurs de tambours, clin d’œil aux lansquenets des XVe et XVIe siècles, périodes hautement nazies comme tout le monde le sait, et plusieurs rangées d’étendards noirs à la croix celtique d’argent se tenaient sur quatre colonnes l’ensemble des communiants laïcs, car cette cérémonie fut une véritable communion mystique. Le cadre formel du défilé choque donc une assistance peu habituée à voir de l’ordre, de la rigueur et du maintien dans les rues parisiennes. Les cérémonies officielles présentent cependant toujours une dimension martiale. Pourquoi le Comité du 9 Mai devrait-il faire exception ? Pourquoi le C9M serait-il contesté sur ce point particulier ?

Le 9 octobre prochain, Robert Badinter entrera au Panthéon. On peut déjà annoncer sans se tromper que cette cérémonie à venir ne sera ni festive, ni ouverte, ni inclusive. Le metteur en scène Thomas Joly, grand concepteur des cérémonies d’ouverture et de clôture des JO 2024 à Paris, y mettrait-il son grain de sel ? Face au cercueil de Badinter pourraient ainsi déambuler sur les marches de l’église désaffectée maintes drag queens. Le public assisterait aussi à une performance musicale – corporelle inédite et coordonnée de pétomanes patentés.

La popularité de cet hommage mérité à Sébastien inquiète bien au-delà du seul « camp du bien » autoproclamé. Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, n’hésite pas à y cracher dessus. Il réclame la dissolution du C9M et la fin de cette solennité annuelle. Déplorons par ailleurs l’absence de tout élu. Non-inscrit suite à quelques propos sur les binationaux franco-maghrébins, le député ex-RN de l’Yonne Daniel Grenon aurait pu s’y joindre afin d’encourager les organisateurs dont certains risquent une mort sociale et professionnelle en raison de leur engagement. Il ne l’a pas fait. Aucun député dit « national » n’a souhaité y assister. Le RN mérite plus que jamais son surnom de « parti de la flemme tricolore ».

Il y a bien longtemps aux balbutiements des radios en ligne, on pouvait écouter sur Internet à une périodicité irrégulière une émission impertinente et jubilatoire, ancêtre indirect de Méridien Zéro, « Derrière ta porte » animée par de jeunes militants identitaires parisiens. Votre serviteur se souvient d’une émission (la dernière ?) diffusée après un défilé annuel du 9 mai vers 2008 ou 2009. Pour l’occasion, l’hommage avait complètement raté. En plus des habituels antifas qui sévissaient déjà, les participants à ce modeste souvenir avaient dû affronter les policiers et subir l’ouverture d’un troisième front avec l’entrée en lice des bandes organisées surgies des banlieues de l’immigration.

Dressant le bilan de cette journée désastreuse, Monsieur T fustigeait l’amateurisme et l’infantilisme des participants. Il déplorait en outre la consommation excessive d’alcool dès le début de la journée et une indiscipline manifeste chronique. Dix-sept ans plus tard, cette algarade virulente et justifiée a sûrement fait son œuvre auprès d’une génération de nouveaux responsables au sein du C9M. La tenue remarquable, la rigueur admise par tous, le sens de la discipline, le respect strict des consignes font depuis quelques années de l’hommage à Sébastien Deyzieu un grand moment de recueillement communautaire. Malgré toutes les entraves politiques, administratives et journalistiques, ce vibrant hommage rendu à un Français par le sol, le sang et l’esprit est encore passé.      

Salutations flibustières !

 • « Vigie d’un monde en ébullition », n°157, mise en ligne le 20 mai 2025

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La méthode médiatique de Sarah Knafo disséquée par l'observateur Yann Piette

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