dimanche, 24 août 2025
La révolution trumpienne
On avait creusé sa tombe politique. Il y a planté son drapeau. On jurait qu’il ne reviendrait jamais. Un soir d’été, un tireur mettrait un terme à la saga. La justice devait l’achever. Il était, disait-on, fou, dangereux, vaniteux. Il piétinerait la Constitution, plongerait l’Amérique dans le chaos. On connaît la suite : en novembre 2024, ces oracles se sont effondrés. Trump est revenu, triomphal, porté par la fidélité de sa base et par une Amérique lasse des prêches démocrates.
Dix ans presque jour pour jour après son entrée en politique, l’ancien magnat de l’immobilier est devenu un chef d’État qui gouverne comme il dirigeait ses affaires : vite, fort, en imposant ses règles. Un hybride. L’instinct du deal et la brutalité de l’arène. Fort de l’expérience de son premier mandat, aguerri par quatre années de mise à l’écart du pouvoir, entre sa retraite de Mar-a-Lago et les procès à répétition, Trump ne rejoue pas le passé. Ses méthodes sont désormais affûtées. Et ses promesses ne restent jamais longtemps dans les tiroirs du Resolute desk.
L’Amérique trumpienne tient debout
En sept mois, il a verrouillé la frontière sud, osé des réformes économiques longtemps différées, mis au pas l’idéologie woke dans les administrations et l’école, replacé l’Amérique au centre du jeu mondial. Ses adversaires dénoncent son autoritarisme, son obsession tarifaire, ses coups de menton diplomatiques. Ses partisans y voient la marque d’un président qui refuse les demi-mesures. Qu’on en juge par les résultats ! Tout n’est pas parfait, mais beaucoup en Occident, et spécialement en Europe, s’en contenteraient. À rebours des prophéties de malheur, l’Amérique trumpienne tient debout. La tête haute.
Source : Journal du dimanche 24/08/2025
NDLR SN : Ce n’est pas pour autant que nous sommes devenus américanophile. Loin s’en faut. L’Amérique n’est pas un ennemi, mais un concurrent. On aimerait que les Européens et les Français défendent avec la même conviction et la même ardeur leurs intérêts. Et qu’ils sortent de cet état de vassalité dont a encore fait preuve la nuisible présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une fois de plus nous ne pouvons que constater que l’Europe n’est forte que de ses faiblesses. Car l’Europe fait face à des univers cohérents que sont la Russie, la Chine et l’Amérique.
04:22 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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