vendredi, 03 octobre 2025
La condamnation de Sarkozy est révoltante. Et c’est tant mieux !
Audrey D’Aguanno
La chute d’un puissant a un petit un quelque chose d’assez jouissif pour le peuple. Et peut être un peu plus pour le nôtre, historiquement friand des têtes aristocratiques roulant sur la place publique. Le riche et très bling bling Nicolas Sarkozy ne pouvait y déroger. Mais peut-on pour autant se réjouir de sa condamnation ?
Non, car du vase de Pandore qu’elle représente est sorti un dangereux précédent, à savoir l’inversion de la charge de la preuve, un des principes fondamentaux du droit français, qui incombe désormais à l’accusé et non plus à l’accusation. Ce qui fonctionne peut-être aux États-Unis où les procureurs sont élus et renvoyés chez quand ils sont infoutus de faire leur travail correctement.
Mais outre ce périlleux tour de passe juridique, cette condamnation est regrettable parce que Nicolas Sarkosy, certainement un des pires fossoyeurs de notre nation, ne tombe pas pour ses crimes mais pour des chicotes : c’est pour avoir agi contre les intérêts de la France que cet oligarque devrait être jugé et condamné. En place et lieu d’une enquête de quinze ans qui n’a abouti à rien, on aurait aimé qu’il comparaisse devant ses administrés et leur expose les motifs de la destruction d’une nation souveraine, la Libye, contre les intérêts de la France, livrant cette dernière à une immigration-invasion sans précédent et lui faisant perdre son historique influence géopolitique dans la région, enjeu central dans les stratégies des États. (Les raisons humanitaires n’entrant en considération que lorsqu’ils desservent les intérêts de la nation qui attaque, ce qui n’est pas ici le cas).
Qu’il nous explique le pourquoi de la vente au rabais de l’or de la Banque de France, ce qui rappelons-le a fait perdre à notre pays environ 26 milliards d’euros (mais à bien profité au dollar américain). Un ministre de l’Économie pouvait-il ignorer la possibilité de l’augmentation du cours de l’or (de près de 100 % en seulement 3 ans) ? Et quand bien même, pourquoi le programme de vente a-t-il été poursuivi malgré cette hausse rapide et une baisse des taux d’intérêts, contrairement aux autres banques centrale européenne qui ont interrompu leurs ventes ? C’est à ces questions, entre autres, que l’ex-ministre de l’Économie devrait répondre.
Ces deux seuls méfaits justifiant à eux seuls une inculpation pour haute trahison, puisqu’ils signifient clairement « je ne roule pas pour la France »… pour ne parler de l’infâme fraude à la constitution dont il s’est rendu coupable en 2005 lorsqu’il bafouait le vote des Français qui avaient rejeté projet de Constitution européenne.
Le faire tomber pour d’autres raisons sans, qui plus est, en fournir de preuves tangibles, c’est le faire passer pour une victime du système judiciaire. Et donc lui assurer le soutien de ceux qui honnissent – à juste titre – les juges et leurs décisions iniques. Ce faisant, Sarkosy a été hissé au rang de héros, nouveau résistant de service luttant contre l’arbitraire de l’injustice française comme l’illustre sa dernière interview au JDD où il raconte sa soudaine popularité.
Cette sentence est un double échec pour Messieurs les juges puisque, vu son âge, celui qui se pavanait aux Seychelles après une première condamnation ne passera pas un seul jour en cellule. Par contre, tout le procès a laissé comme l’impression que les magistrats agissent sur des suppositions, et ils sont encore une fois perçus pour ce qu’ils sont : des juges politisés en roue libre qui instrumentalisent le droit de façon de plus en plus éhontée. Cette condamnation les expose encore un peu plus, et vient s’ajouter aux morts et aux viols découlant de leurs décisions ubuesques. Ces magistrats qui émettent des sentences inconcevables aux honnêtes gens, n’ont de cesse de montrer qu’ils peuvent plier la loi à leur bon vouloir, qu’ils sont hors de contrôle, qu’aucune instance ne les surveille, qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne. Le dévoiement de la justice est total. À tous les échelons, quelle que soit la branche, ce système juridique est moisi, décrépi, rongé d’idéologie.
Et tels les aristocrates corrompus et débauchés qui étaient devenus odieux au peuple à l’aube de 1789, les juges sont de plus en plus critiqués et perçus comme nuisibles par le commun des mortels. Si nous sommes à la veille d’une nouvelle révolution, il n’est pas donné de le savoir… Mais la colère monte. Et ceux qui ont plongé et plongent quotidiennement notre pays dans le chaos sont de plus en plus identifiables.
Source : Breizh.info
09:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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