vendredi, 17 octobre 2025
"Darmalin", l’ambitieux prêt à tout qui personnifie à merveille les LR d’hier ou d’aujourd’hui

Synthèse nationale
Pascal Praud a bien des qualités, journalistiques et sans doute humaines. Il a, en particulier, l’immense mérite de soumettre à débat des sujets qui, sans lui et les grands médias dans lesquels il officie, ne seraient abordés (et encore) que sous l’angle du politiquement correct. Cependant, son tropisme sarkozyste le conduit parfois à ne pas voir ou vouloir voir ce qui pourtant crève les yeux.
Ainsi, mardi dernier, 14 octobre, dans l’heure des pros 2, il a, une nouvelle fois, fait l’éloge de Gérald Darmanin, le ministre de la Justice démissionnaire puis reconduit. « S’il y en a un que je trouve extrêmement habile, toujours et tout le temps, a-t-il déclaré à l’antenne, c’est (lui). C’est un vrai homme politique. Il sait faire de la politique. C’est un professionnel de la politique ».
Si l’on part du principe que faire de la politique consiste à dire tout et son contraire, à soutenir un jour ceux que l’on dénonçait auparavant avec vigueur, à s’employer uniquement à surnager, à s’adapter en permanence, au gré des circonstances, à se donner une image trompeuse pour mieux atteindre ses objectifs pour soi-même, alors l’opinion qu’a Pascal Praud de Gérald Darmanin est la bonne.
L’homme, issu de LR et surnommé à juste titre "Darmalin" par ses ex-"amis", est en effet l’un de ses ambitieux autocentré, dont les dents acérées rayent les parquets lustrés de la République et qui sont prêts à beaucoup pour réaliser leur plan de carrière. Aujourd’hui, il joue le serviteur fidèle d’Emmanuel Macron. Il affecte de prendre de la hauteur et fait la leçon à Gabriel Attal, coupable d’avoir pris ses distances avec le président de la République. Dans un courrier qu’il a adressé, il y a quelques jours, à l’ancien Premier ministre devenu secrétaire général du mouvement macroniste (mais de moins en moins), on peut lire en effet : « Sans renier aucune de mes convictions (sic), je me mets (…) en retrait de toute activité partisane et prends dès aujourd’hui congé de mon engagement au sein de Renaissance (…). Je veux cependant vous dire deux vérités que j’ai déjà eu l’occasion d’exprimer. La première est que, quels que soient les désaccords d’appréciation avec le président de la République, ils ne peuvent être exprimés publiquement par le mouvement qu’il a lui-même fondé. Deuxièmement, les aventures individuelles et prématurées à l’élection présidentielle ne peuvent mener qu’à l’élimination collective dès le premier tour : la responsabilité de ceux qui feront ce choix sera immense ».
Cette profession de foi macroniste est d’autant plus "admirable" qu’il y a un peu moins de neuf ans, en janvier 2017, le même, alors secrétaire général adjoint de LR, écrivait (fort justement, d’ailleurs) à propos d’Emmanuel Macron (pas encore président), dans une tribune publiée par l'Opinion (cliquez ici) : « Macron caméléon, Macron le paradoxe, Macron le démagogue (…) ne détaille rien, ne précise rien, ne stabilote rien. Il ne sort jamais de l’ambiguïté. Il promet tout, finance tout, rembourse tout. (…) C’est Noël avant l’heure. (…) Il s’intéresse aux citoyens de la mondialisation heureuse. Il est le candidat de ceux qui réussissent et de ceux qui vont réussir. Mais derrière ce populisme, se cache le drame de la France : celui de ne pas dire la vérité aux Français, de ne pas faire de réformes, de ne pas préciser ses intentions. C’est la fin de la Ve République telle qu’on la connaît : M. Macron n’aura pas de majorité, ou alors de circonstances, et cela durera ce que dure les amours de vacances. Loin d’être le remède d’un pays malade, il sera au contraire son poison définitif. Son élection, ce qu’au diable ne plaise, précipiterait la France dans l’instabilité institutionnelle et conduira à l’éclatement de notre vie politique (…) ».
C’est ce « caméléon », ce « démagogue », ce « poison définitif » pour la France que Gérald Darmanin défend aujourd’hui auprès de Gabriel Attal ; au moment même où les députés de son ancien parti trahissent leurs électeurs en apportant leur soutien au gouvernement Lecornu II, otage consentant des socialistes ! Reconnaissons que la simultanéité des deux événements ne manque pas de sel et nous en dit beaucoup sur ce que sont vraiment les Républicains, et ce que vaut leur parole politique…
10:28 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Décès de Roland Favre, militant fidèle de la cause nationale...
ll était né à Dijon, avait commencé par travailler à la SNCF, puis ensuite dans la vente de vins. C'était un épicurien, grand amateur de chansons françaises, et fervent défenseur des animaux, mais surtout un esprit curieux, fin connaisseur de la politique française et de notre famille d'esprit, un autodidacte féru d'histoire ayant le sens de l'honneur...
Il avait milité de nombreuses années au Front national (dont il fut longtemps un des responsables pour le Val de Marne), puis au MNR.
C'était un ardent patriote, nous ne l'oublierons pas Semper fidelis.
10:07 Publié dans Nous avions un camarade... | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Guerre calendaire
La chronique flibustière de Georges Feltin-Tracol
La France s’enfonce dans le déclin. Cela n’empêche pas certains de développer une vision fondamentaliste de la laïcité. Ces irresponsables démontrent par leurs agissements leur futilité au CSEN. Instance consultative, le Conseil supérieur de l’Éducation nationale (CSEN) réunit les syndicats représentatifs du monde enseignant (personnels de direction, professeurs, parents d’élèves, étudiants et lycéens).
Le 1er octobre 2025, le syndicat majoritaire dans l’enseignement primaire, la FSU – SNUIPP (Fédération syndicale unitaire – Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC) y dépose un amendement approuvé par 44 voix et seulement 7 contre ! L’instruction s’effondre dans tous les niveaux de classe, y compris dans les établissements privés sous contrat, à cause de la persistance de funestes lubies « pédagogogistes », mais il y a d’autres priorités urgentes. Cette formation syndicale mène en effet un combat déterminant pour l’avenir de l’école : remplacer la dénomination des vacances de la Toussaint et de Noël par « vacances d’automne et de fin d’année ». Ce brillant syndicat qui a dû longuement cogiter pour rédiger ce texte aberrant, pense que les noms actuels des fêtes « n’ont pas leur place dans le calendrier de l’école républicain ». Il entend mieux faire respecter la laïcité.
Si le syndicat étudiant UNI (Union nationale interuniversitaire), classé à droite, a aussitôt lancé une pétition (1) qui aurait attiré environ 20 000 signatures, le ministère de l’Éducation nationale ne l’a pas retenu au grand dam des héritiers d’Émile Combes (1835 – 1921) ! Ce président du Conseil de 1902 à 1905 conduit une féroce politique anti-chrétienne. Il organise le fichage général des fonctionnaires réputés catholiques, en particulier les officiers (la tristement célèbre « Affaire des fiches »).
L’initiative de la FSU – SNUIPP reçoit un accueil assez favorable. Secrétaire générale de la FEP (Formation et Enseignement privés) – CFDT, Valérie Ginet assure que « ce changement pourrait permettre à tout le monde de se sentir inclus ». Pour Grégoire Ensel, vice-président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), cette modification sémantique « est un symbole important qui rappelle la laïcité de la République ». Le syndicat des anciens instituteurs réalimente de vieilles demandes fantasques.
Dès février 2013, Jacques Attali proposait de renommer Noël et Pâques par la « Fête des enfants » et une grotesque « Fête de la liberté ». Savait-il que Pâques (avec un s final) marque la résurrection du Christ chez les chrétiens ? En revanche, Pâque (sans le s) rappelle aux juifs la sortie d’Égypte sous la direction de Moïse. Cette « Fête de la liberté » orwellienne entérinerait-elle l’endettement bancaire colossal des États et des peuples européens ?
Toujours en 2013, quelques mois plus tard, en septembre, une certaine Dounia Bouzar, anthropologue de son état, membre de 2003 à 2005 du Conseil français du culte musulman, ensuite admise à l’Observatoire de la Laïcité lié aux services de Matignon, suggérait de retirer deux fêtes chrétiennes fériées pour une fête juive, Yom Kippour, et une autre musulmane, l’Aïd. Elle ne faisait que répéter une suggestion saugrenue de la candidate Verte à l’élection présidentielle de 2012, Éva Joly, qui n’en manquât jamais !
L’intention de ces individus demeure bien floue. Doit-on rendre fériés des événements festifs juifs et musulmans ou bien laïciser tous ces jours légaux de repos ? S’il faut en introduire d’autres qui mentionnent d’autres religions, pourquoi se limiter au monothéisme ? L’hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme, l’animisme ont eux aussi droit à leurs jours d’arrêt au nom de la sempiternelle lutte contre toutes les discriminations. D’autres rêvent en revanche de tout laïciser.
Par un tweet à la date du 24 mai 2023, Éric Piolle, maire Vert de Grenoble et grand allié de l’extrême gauche, écrivait : « Supprimons les références aux fêtes religieuses de notre calendrier républicain. Déclarons fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République, aux révolutions, à la Commune, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes et des personnes LGBT. » Sa déclaration nécessite deux réponses. S’il veut célébrer la Commune, Éric Piolle serait-il prêt à honorer la mémoire de Raoul de Bisson (1812 – 1890). Avant de devenir général de la Commune de Paris en 1871, ce royaliste légitimiste français lutte aux côtés des carlistes espagnols, puis avec les Bourbons-Siciles contre les Chemises rouges garibaldiennes. Le maire de Grenoble accepterait-il aussi de saluer la mémoire de l’aïeul des nationalistes-révolutionnaires, Louis Auguste Blanqui ?
Dans son tweet, Éric Piolle évoque « notre calendrier républicain ». L’édile grenoblois égrènerait-il son temps personnel en fonction de ventôse, de germinal, de fructidor et de brumaire comme La Libre Pensée qui utilise le véritable calendrier républicain en vigueur de 1792 à 1806 dans ses publications imprimées ? Il est étonnant qu’un décroissant anti-productiviste supposé se félicite de l’existence de la décade, la semaine de dix jours, ce qui peut représenter par rapport à la semaine actuelle un gain notable de productivité. L’actuel calendrier n’est pas républicain. Ses origines sont chrétiennes avec, pour point de départ, la naissance présumée de Jésus. Certes, on efface déjà la source religieuse en la remplaçant par une soi-disant « ère commune ». Foutaise ! Les mêmes s’indignent encore quand Donald Trump change le golfe du Mexique en golfe de l’Amérique…
Le calendrier européen procède de l’incroyable combinaison pagano-chrétienne. Des catholiques, plus ou moins de fraîche date, dénient néanmoins cette réalité historique, fruit du syncrétisme propre à la dynamique des spiritualités. En outre, 2025, date chrétienne, s’inscrit dans une semaine riche en divinités romaines. En français, mardi est le jour de Mars, le dieu de la Guerre. Le mercredi est le jour de Mercure, dieu du Commerce et du Voyage. Le jeudi est le jour de Jupiter, le roi des dieux, etc. En anglais, on retrouve l’équivalence partielle avec un autre panthéon, celui des divinités germano-nordiques : Tuesday est le jour de Tyr. Thursday est le jour de Thor. Leurs pendants allemands sont Dienstag et Donnerstag. Quitte à laïciser le calendrier, pourquoi se limiter aux fêtes ? Et les jours, parbleu ! À quand donc un Robert-Badinter-di, une Simone-Veil-di ou un Jacques-Mesrine-di ?
Cette fâcheuse tendance ne se limite pas aux fêtes du calendrier. Elle affecte le nom des communes. Par exemple, dans le département de l’Allier, la commune d’Yzeure intègre désormais celle de Saint-Bonnet-et-Saint-Jean. Faudra-t-il retirer le saint de Saint-Raphaël, de Saint-Nazaire ou de Saint-Denis sous le prétexte d’inclusivité ?
Le syncrétisme pagano-chrétien sous-tend toute la civilisation européenne d’expression romane – gothique (germano-nordico-helléno-latine) avec des moments fastes tels le Beau Moyen Âge, la Renaissance, voire la Révolution française éprise de Sparte et de Rome. Dans Le Figaro du 27 mars 2024, l’historien médiéviste Philippe Walter désigne la quête du Graal comme le thème de convergence entre les diverses variantes du christianisme et les polythéismes natifs. Pour lui, « le saint Graal est inhérent à la chrétienté occidentale (il est inconnu des orthodoxes). Il appartient à ce que j’ai appelé la ” mythologie chrétienne ”, un ensemble de croyances, de récits et même de superstitions extérieures au christianisme, mais qui ont fini par s’introduire en lui au point d’en être indissociable. La Réforme protestante remettra de l’ordre là-dedans et c’est sans doute l’une des causes de la disparition provisoire du saint Graal et de sa légende à partir du XVIe siècle ».
Il n’est donc pas anodin de vouloir changer la dénomination des fêtes traditionnelles et des lieux de vie communautaires européens. La déconstruction wokiste s’incruste trop en Europe. Une éradication radicale des méfaits de la Modernité s’impose plus que jamais !
Salutations flibustières !
(1) NDLR : la pétition de l'UNI cliquez ici
• « Vigie d’un monde en ébullition », n°170, mise en ligne le 16 octobre
00:02 Publié dans Georges Feltin-Tracol | Lien permanent | Commentaires (0) |
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Sarah Knafo, ce vendredi à 11 h, aux Grandes Gueules, sur RMC
00:02 Publié dans Sur les ondes libres | Lien permanent | Commentaires (0) |
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