Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 12 février 2024

Mayotte, et ailleurs ?

mayotte.jpg

Yves Thréard

Parti sabre au clair pour contenir la déferlante migratoire qui accable Mayotte, Gérald Darmanin dit vouloir mettre fin au droit du sol sur l’archipel. Un tabou va- t-il enfin sauter ? L’expérience commande d’attendre pour juger. À plus d’un titre, cette réforme ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de l’immigration, qui a défrayé la chronique ces derniers mois. D’abord, la fermeté affichée d’un côté est, au nom du « en même temps », compensée par une mesure de générosité : pour faire admettre une plus grande sévérité sur le front des expulsions, on se souvient que l’exécutif a sorti de son chapeau la régularisation des clandestins dans les métiers en tension. Ensuite, on l’a vu, le parcours législatif du texte peut changer pas mal de choses et déboucher sur un résultat très décevant.

Face à l’anarchie migratoire qui règne à Mayotte, une mesure peut également en cacher une autre. À la suppression locale du droit du sol, le ministre de l’Intérieur souhaite en effet ajouter l’abandon du visa territorialisé. En d’autres termes, les étrangers régularisés sur place pourront mettre, après, le cap sur le territoire métropolitain. Or de plus en plus d’Africains, venus du Mozambique ou de la région des Grands Lacs, débarquent à Mayotte. Tel un appel d’air, cette décision risque fort d’attirer encore davantage de migrants, effaçant du même coup l’objectif recherché en premier lieu. Il est à parier que l’archipel deviendrait une escale très prisée sur le chemin de l’Europe.

Gérald Darmanin veut, par ailleurs, inscrire son projet dans La nationalité le cadre d’une révision constitutionnelle. On sait la procédure longue et semée d’embûches. Le débat s’annonce houleux, en présence d’une majorité relative et tiraillée. La gauche est déjà vent debout contre ce qu’elle interprète comme une violation du principe d’égalité des territoires. Quant à la droite, elle devrait logiquement exiger que la suppression du droit du sol soit étendue à tout le pays.
À Mayotte, comme partout en France, pourquoi l’attribution de la nationalité serait-elle un dû ?

Source : Le Figaro  12/2/2024

17:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 06 février 2024

Revue de presse : Avoir des enfants, un « plus » pour un politique ? La réponse est oui

children_sand_castle_boy_girl_people-700662-845x475.jpeg

Gabrielle Cluzel Boulevard Voltaire cliquez ici

Stupeur et tremblement. Un propos de Guillaume Peltier au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1/CNews a déclenché une vague d’indignation : « Marion Maréchal est maman de deux petites filles et ça compte beaucoup. » Guillaume Peltier ajoute être « assez gêné » par cette « nouvelle mode », cette « tendance » des politiciens à ne pas avoir d’enfants : il cite Emmanuel Macron, Gabriel Attal mais aussi les têtes de liste aux européennes Bardella et Bellamy. Pour lui, « à l’heure où la natalité est en berne, la politique familiale est attaquée […] avoir des enfants est un message politique ». Il précise vouloir le dire « sans jugement et avec beaucoup de délicatesse » : pour lui, ce n’est pas « un moins » de ne pas en avoir, mais « un plus » d’en avoir : « Avoir des enfants, c’est la garantie de sérieux, de concret par rapport au présent et par rapport à l’avenir. C’est la certitude que la valeur de transmission va l’emporter sur la valeur de l’ambition. » « C’est la garantie, conclut-il, qu’on pensera davantage à la prochaine génération qu’à la future élection. »

Blessant mais vrai 

On peut trouver le propos, en dépit des précautions oratoires, maladroit et potentiellement blessant pour les personnes nommément citées, car il fait fi des raisons intimes, qui sont parfois de grandes souffrances : on se souvient de l’ancien Premier ministre d’Écosse, Nicola Sturgeon, souvent cité parmi les dirigeants sans enfant, qui avait avoué avoir fait jadis une fausse couche. Mais la politique n’a jamais été le lieu le plus charitable du monde. Par ailleurs, si aborder la vie privée est interdit en politique, il faut que cette règle soit appliquée dans tous les sens : n’oublions pas que c’est Gabriel Attal lui-même qui a évoqué son homosexualité, dans un contexte totalement hors sujet, à l’Assemblée, il y a quelques jours.

Au fond, ce qu’assène Guillaume Peltier est-il fondamentalement faux ?

Les noms d’oiseaux fusent de partout, et en particulier du RN : « C’est tellement bidon, blessant et ridicule… », jette notamment, sur X, le député du Gard Pierre Meurin Jordan Bardella n’a que 27 ans ; et il se donne à fond pour son pays. Louis XIII n’est devenu père de Louis XIV qu’à 28 ans. Il était pourtant un grand roi. »

Difficile, bien sûr, de faire grief à un jeune homme de 27 ans de ne pas (encore) avoir d’enfants. Mais puisqu’on répète à l’envi que la jeunesse est un atout, n’a-t-on pas le droit de dire qu’en revanche, le manque d’expérience en est le revers ? Or, il se trouve que la parentalité est une incomparable expérience empirique, qui « vous enracine et vous oblige à prévoir l’avenir », vous force à « ne pas travailler pour votre bien-être à vous », qui « vous oblige à prendre des décisions qui s’inscrivent dans le temps long ». Ce n’est pas moi qui le dis mais Marine Le Pen, à l’auteur du livre Femmes dirigeantes, comment elles ont osé (Plon, 2022). Marine Le Pen use, du reste, de ce statut personnel pour faire campagne : à Saint Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), en 2022, c’est en « mère de famille » que Marine Le Pen s’est posée pour défendre les « plus vulnérables ». Une posture rassurante que lui autorise - légitimement - sa situation personnelle.

Nicolas Sarkozy, dans le livre Chérie, j’ai rétréci la droite (Robert Laffont), avance quant à lui que le manque d’autorité d’Emmanuel Macron serait lié au fait qu’il n’a pas d’enfant. A-t-on le droit d’aborder ces questions ou sont-elles taboues ? Quand Gabriel Attal affirme qu’ayant été lui-même harcelé, il comprend les enfants qui le vivent, il s’avance un peu : si jeune soit-il, il fait référence à l’école d’il y a vingt ans. La dégringolade est si rapide, en France, que le harcèlement d’aujourd’hui n’est pas comparable à celui d’hier. Il faut être parent pour en prendre la mesure.

Symbole et malaise 

Puis si, individuellement, l’infécondité de ceux qui nous gouvernent (ou y prétendent) ne veut rien dire, elle est, collectivement, chargée de sens.

D'abord, pour le symbole : la natalité en berne de nos pays européens et de leurs dirigeants est révélatrice d’un état d’esprit - même si, encore une fois, chaque histoire est singulière - où la vie de famille, la procréation, l’envie de transmettre ne sont pas les priorités. Comme leurs nations, nos dirigeants acceptent de disparaître sans postérité.

Ensuite, pour le malaise qui en résulte : alors que l’horizon est si chaotique, que les peuples ont la certitude un peu plus forte, chaque jour, qu’une élite décide de leur avenir - et, donc, de celui de leur progéniture - sans les consulter, il y a comme une présomption d'« après moi le déluge » : quand, en 2015, celle qui, bizarrement, a été surnommée « Mutti Merkel » a ouvert la voie à une immigration massive en Europe, par la route syrienne, avec son célèbre « Wir schaffen das » [« Nous y arriverons ! »], c’est l’avenir des enfants qu’elle n’a pas qu’elle a obéré.

 

11:13 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les agriculteurs, lanceurs d’alerte sur le déclin de l’Europe

Fotolia_174638_M.jpg

La colère des agriculteurs a mis en lumière les impasses du modèle de transition écologique promu par la Commission européenne, analysent l’économiste, Christian Saint-Etienne et le banquier d’affaires, Philippe Villin. En s’imposant des normes contraignantes sans exigence de réciprocité pour ses partenaires commerciaux, l’Europe est en train d’hypothéquer son avenir et de détruire sa croissance économique, estiment-ils. Si les dirigeants européens persistent dans leur aveuglement, cette politique ne fera qu’accélérer le déclin du Vieux Continent, concluent-ils, et cela profitera à la Chine et aux États-Unis, qui ont su donner la priorité à leur industrie nationale.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 5/2/2024

09:20 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 05 février 2024

Écologisme, date de péremption 2024

dd43c49450fc190bad2b3feb1d6ae325.jpeg

Pascal Praud est un bon pourfendeur des idées reçues – enfin presque eu égard aux lignes à ne pas franchir -, chaque jour tout à la fois sur Europe 1 et sur la chaîne de télévision. CNews. Il tient également une chronique dans le Journal du dimanche, où, fort d’un solide bon sens, il dénonce les hérésies d’aujourd’hui. Sa plume est joyeuse, trempée dans le vinaigre quand il le faut, mais surtout sans illusion. Avec lui, on voit souvent l’envers du décor. La cuisine et ses tambouilles. Les agriculteurs dans la tourmente lui donnent l’occasion d’en remettre une louche contre Bruxelles, décidément la source de tous nos ennuis. Une Europe contre les Européens en quelque sorte, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes.

Lire la suite ICI

Source : Le Journal du dimanche, 4/02/2024

12:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Revue de presse : Hommage à Jean-Pierre Stirbois

Stirbois.jpeg

«… La présence de cinq millions d’immigrés pèse lourdement sur la vie économique de la France. Aussi, nous exigeons l’arrêt de l’immigration et leur retour dans la mère patrie. La priorité au travail doit se faire d’abord au bénéfice des Français »

(Propos tenus par Jean-Pierre Stirbois, lors des Législatives de… 1978).

Eric de Verdelhan, Riposte laïque cliquez là

Peut-être qu’un jour Marine Le Pen sera présidente de la République ? Tout est possible !

Elle n’a « pas de problème avec l’islam », elle est favorable à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, et elle est farouchement contre l’idée de « remigration ». Le RN ne s’interdit pas de rompre avec l’AFD allemand au Parlement européen. En voulant dédiaboliser son parti, Marine Le Pen a rejoint le système – « la bande des quatre » – que son père dénonçait autrefois.

Son parcours me rappelle celui de… François Bayrou, le crétin des Pyrénées. Il y a quelques années les grenouilles de bénitiers, les démocrates-crétins et les petits-bourgeois de province ne tarissaient pas d’éloge sur Bayrou, catholique, bien marié, père de six enfants, conservateur, etc. Il incarnait la droite telle qu’on la conçoit dans les salons mondains. Il était paré de toutes les vertus, de plus il avait commis un livre (1) sur le bon Roi Henri IV, le père de la « poule au pot », un des rares monarques qui fait l’unanimité auprès des Français. Certes le « Vert Galant » changeait plus souvent de religion que de chemise, il portait une ceinture de harengs pour éloigner les mouches, et l’une de ses nombreuses maîtresses lui déclara un jour « Ah Sire ! Il vous prend bien d’être Roi, sans cela on ne pourrait vous souffrir car vous puez comme charogne ! », mais il a laissé l’image d’un homme truculent, ripailleur, goinfre, trousseur de jupons, paillard, bref un roi bien français. Et puis un enfant baptisé – catholique – au vin de Jurançon ne pouvait pas devenir un mauvais monarque.

Au fil du temps, François Bayrou, dont l’air benêt cache une ambition démesurée et un ego susmentionné, a cheminé vers la gauche. Il a soutenu la candidature de François Hollande avant de s’allier avec Emmanuel Macron. Il a rejoint ce que j’ai appelé, dès 2017, « l’extrême centre ».

Marine Le Pen, elle, ne se réclame pas de la droite. Elle dit elle-même ne pas savoir ce qu’est la droite et racole chez les électeurs de Mélenchon. Certains – imbéciles, naïfs ou inconscients ? – trouvent qu’elle a bien mené sa barque en devenant enfin fréquentable. On nous dit que, grâce à sa dédiabolisation, elle fait dorénavant (presque) partie de « l’arc républicain ».

Si j’ai bien compris, ce fameux « arc républicain » est une sorte d’intronisation dans la secte (2) « ripoux-blicaine ». Un peu comme en franc-maçonnerie, il faut être parrainé pour en faire partie. C’est un entre-soi de la bien-pensance ; c’est elle qui définit le bien et le mal or, comme vous le savez, le mal absolu, bien pire que la vérole, c’est l’extrême droooâââte, le nationalisme, et le populisme.

Marine Le Pen, disais-je, sera peut-être au pouvoir en 2027, mais pour faire quelle politique ?
En attendant, elle ne semble avoir qu’un ennemi, « Reconquête ! » d’Éric Zemmour. Je note d’ailleurs que les médias consacrent leur une (ou leur antenne) à Jordan Bardella et évitent de parler de Marion Maréchal. On me dit que le RN a le vent en poupe pour les Européennes et que la liste conduite par Marion Maréchal fera un flop, donc qu’il faut voter RN. Ce raisonnement est stupide. Il s’agit d’un scrutin proportionnel donc il me paraît souhaitable, voire indispensable, que la liste de « Reconquête ! » obtienne un maximum d’élus, et ce pour trois raisons : la première c’est que le programme de « Reconquête ! » est le seul (pour l’instant) qui évoque sans la moindre ambiguïté le « Grand Remplacement » et la nécessaire « remigration ». La seconde est que le parti d’Éric Zemmour a subi deux échecs – à l’élection présidentielle et aux Législatives – et que je le vois mal se relever d’un nouvel échec. Si la liste de Marion Maréchal fait moins de 5 %, « Reconquête ! » ira rejoindre les partis qui font de la figuration faute d’arriver à s’entendre, comme « Les Patriotes » de Philippot, « Debout la France » de Dupont-Aignan ou « L’Union Populaire Républicaine » d’Asselineau. « La droite la plus bête du monde » aura, une fois de plus, réussi à se tirer une balle dans le pied.

Lire la suite

10:51 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 04 février 2024

Parution du nouveau numéro (n°44) de la revue Livr'arbitres

425739888_7789663977727748_3781879323475548085_n.jpg

425535237_7786065164754296_5428900389124108982_n.jpg

12:36 Publié dans Livres, Revue de presse, Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 03 février 2024

La mairie socialiste du 10ᵉ arrondissement tente d’interdire la cérémonie des Bobards d’Or !

logo-bbd.png

Source Polémia cliquez là

Dans un communiqué de presse daté du 28 janvier, la maire socialiste du 10ᵉ arrondissement Alexandra Cordebard appelle le Théâtre du Gymnase Marie Bell à interdire la prochaine cérémonie des Bobards d’Or, que nous organisons dans ce théâtre depuis plus de 8 ans.

La cérémonie (parodique) des Bobards d’Or distingue, chaque printemps, les journalistes et les médias qui n’hésitent pas à mentir délibérément pour servir le politiquement correct. Elle est organisée depuis 2010 par l’association Polémia. L’édition 2024 se tiendra le 5 mars avec une nouveauté : les mensonges des personnalités politiques, répercutés dans leurs médias alliés, seront présentés au public.

GFFt0fgWEAAZtJj.jpeg

Ce communiqué diffamatoire d’Alexandra Cordebard reprend un certain nombre de mensonges que les bobardeurs professionnels ont répandu depuis des années. Bien loin des fantasmes, la réalité est tout autre : jamais Polémia n’a été poursuivi pour des propos qui tombent sous le coup de la loi.

Suite à ce communiqué, le Théâtre du Gymnase Marie Bell à décidé de refuser d’accueillir l’événement alors même que nous traitons depuis plusieurs mois avec eux et que la salle a déjà été réservée et entièrement réglée.

Nous ne céderons ni aux pressions de l’extrême-gauche parisienne, ni aux mensonges visant à nous salir.

Pour la 15ᵉ année consécutive, la cérémonie des Bobards aura lieu ! Rendez-vous le 5 mars prochain pour démasquer les propagandistes du système médiatique et leurs complices !

Réservez vos places cliquez là

10:53 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Parution du nouveau numéro de la revue Eléments

424561836_1359634951421096_5299272934450090197_n.jpg

Chez votre marchand de journaux, 7,90 €

09:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 31 janvier 2024

Parution du nouveau numéro (n°98) de Terre & peuple Magazine

ddffghj.jpeg

En savoir plus cliquez ici

19:05 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 30 janvier 2024

Révolte des agriculteurs : « Nous sommes face à un choix de société et de civilisation »

Pierre-Vermeren-La-France-qui-declasse-306346214.jpg

Pour l’historien Pierre Vermeren, la colère des agriculteurs est la conséquence de décennies de destruction de l’économie paysanne et d’ouverture au marché mondial, qui a livré les exploitants à des concurrences déloyales. À cela s’ajoute la multiplication des normes, des taxes et des lois sans prise en compte de la réalité du terrain. Au-delà du modèle agricole, c’est notre mode de vie qui est en jeu, explique-t-il. Face à la flambée des coûts de la vie, les Français consacrent une part toujours plus faible de leur budget à l’alimentation et délaissent les produits français pour des aliments de moindre qualité importés par la grande distribution.

Dans une société à la dérive qui doit suivre les injonctions contradictoires de ses dirigeants, les paysans sont devenus un refuge culturel de l’identité de la France, et il est temps, conclut-il, de leur faire confiance pour préserver notre art de vivre et protéger l’environnement dans lequel ils évoluent.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 30/1/2024

 

08:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 28 janvier 2024

« Depuis 1971, le Conseil constitutionnel s’est érigé en quasi-législateur »

Guillaume-Bernard-journaliste-Toulouse.jpeg

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

La loi Immigration, adoptée par le Parlement le 19 décembre dernier, a été lourdement censurée par le Conseil constitutionnel le 25 janvier. Guillaume Bernard, historien du droit et politologue, répond aux questions de BV et dénonce un coup d’État du Conseil constitutionnel.

Raphaëlle Claisse : La censure du Conseil constitutionnel sur la loi Immigration vous a-t-elle étonné ?

Guillaume Bernard : Cette censure était prévisible dans la mesure où, depuis une cinquantaine d’années, depuis 1971 plus précisément, le Conseil constitutionnel s’est érigé en quasi-législateur. Certes, il ne peut pas s’autosaisir, mais il a transformé le contrôle de constitutionnalité tel qu’il avait été prévu en 1958 par Michel Debré. En 1958, le contrôle était prévu après le vote de la loi et avant sa promulgation pour éviter qu’une loi ne déséquilibre les institutions. Or, depuis 1971, le Conseil a créé, de manière prétorienne, le bloc de constitutionnalité. En effet, il utilise un certain nombre de normes, comme la Déclaration des droits de l’homme, le préambule de la Constitution de 1946, pour juger de la politique qui est décidée par la représentation nationale. Il ne fait pas que défendre l’équilibre institutionnel, il prend des positions politiques pour autoriser, ou non, ce qui est voulu par les représentants des Français.

Deux moyens auraient permis aux hommes politiques de prévenir un tel fiasco, le premier était d’organiser un référendum, car pour l’instant, le Conseil ne se permet pas de vérifier la constitutionnalité d’une loi référendaire. La deuxième possibilité est de réviser la Constitution et d'y introduire un certain nombre de principes de défense de la nation, comme le principe de préférence nationale.

RC : Selon une députée Renaissance, le Conseil constitutionnel ne fait pas de politique. Qu’en pensez-vous ?

GB : Je ne partage pas cet avis, notamment pour les raisons que j’ai évoquées, c’est-à-dire le bloc de constitutionnalité composé de différents textes qui contient des dispositions qui sont parfois contradictoires et dans lesquelles le Conseil peut piocher à sa guise pour autoriser, ou non, la politique voulue par les représentants des Français. C’est donc une décision politique. Certes, le Conseil ne peut pas s’autosaisir, mais dans la mesure où il est saisi, il peut se permettre d’autoriser ou non une politique. On sait que les dispositions déclarées inconstitutionnelles sont censurées, elles ne peuvent pas être promulguées. Il y a donc un choix politique qui va à l’encontre du principe démocratique de l’État de droit et qui peut aller à l’encontre de la volonté générale. C’est extrêmement choquant.

RC : Selon vous, quelle serait la solution face à la mainmise du Conseil constitutionnel sur la vie politique du pays ?

GB : Il y a deux mesures à prendre de manière urgente. Tout d’abord, dans le contrôle de constitutionnalité par voie d’action, c’est-à-dire celui qui intervient après le vote de la loi et avant sa promulgation, il faut revenir à ce qui était prévu en 1958, à savoir un contrôle strictement par rapport à un texte constitutionnel, pour empêcher qu’une loi ne puisse faire revenir, par exemple, vers les régimes d’assemblée des IIIe et IVe Républiques. C’est un contrôle pour protéger l’équilibre institutionnel. Deuxième mesure à prendre : le contrôle de constitutionnalité par voie d’exception, créé par la révision de 2008 dans le cadre de la question prioritaire de constitutionnalité, qui permet à un justiciable de dire à l’occasion d’un procès qu’une loi viole ses libertés fondamentales. Là, le contrôle de constitutionnalité pourrait continuer à se faire par rapport au bloc de constitutionnalité, parce qu’il ne s’agit pas de faire entièrement confiance au législateur. En revanche, il faut que la décision prise par le Conseil, ne concerne que le cas d’espèce : écarter l’application de la loi et non abroger la loi.

Propos recueillis par Raphaëlle Claisse

10:16 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Quand la Constitution se retourne contre la nation

bock.jpg

Mathieu Bock-Côté

Ce qui devait arriver arriva : le Conseil constitutionnel a censuré jeudi l’essentiel de la loi immigration. Certes, et c’est la petite musique du jour, on explique que le Conseil constitutionnel, pour l’essentiel, n’aurait pas touché le fond du texte, et viserait essentiellement ses vices de forme – c’est la question des fameux cavaliers législatifs. On ne se laissera pas bluffer : ce pointillisme juridique témoigne surtout de la mise sous tutelle du Parlement par les juges, qui lui contestent désormais le droit élémentaire d’amender un texte de loi.

La Cour suprême française, puisqu’il faudrait bien l’appeler ainsi, se donne unilatéralement le droit de modifier l’équilibre des pouvoirs à son avantage - ce qu’elle fait depuis le début le début des années 1970 avec l’invention du bloc de constitutionnalité. Le déploiement de « l’État de droit» correspond en fait à une prise de pouvoir par les juges, qui depuis ne cessent d’étendre leur pouvoir - souvent aussi en interprétant de manière exagérément créative les principes constitutionnels, en fonction de l’évolution de l’idéologie dominante, qui tend à se confondre avec le sens de l’histoire. Le véritable arbitraire du pouvoir est là.

En fait, la France vit déjà, depuis un certain temps, dans une forme de VIe République qui cherche à se faire passer pour une version évoluée de la Ve. C’est ainsi que s’opèrent les coups d’État depuis cinquante ans : les institutions anciennes, comme celles relevant de la souveraineté populaire, ne sont pas abolies mais vidées de toute substance. Elles demeurent à la manière d’un vieux décor, même si le vrai pouvoir ne s’y trouve plus. Elles demeurent, car comme le notait en son temps Machiavel, le peuple tend à se montrer attaché à ses coutumes, à ses vieux rituels - bien davantage qu’à l’exercice réel du pouvoir, d’ailleurs, et il est bien vu, pour éviter sa révolte, de feindre de les respecter. Ces institutions vidées du pouvoir pourraient toutefois en être réinvesties, ce que rappellent tous ceux qui plaident pour une réforme constitutionnelle.

À l’échelle de l’histoire, on assiste à une inversion de la philosophie constitutionnelle. Traditionnellement, une constitution avait pour vocation d’organiser politiquement un peuple, de structurer sa vie politique, en lui donnant les moyens nécessaires pour agir par lui-même dans l’histoire. Elle n’était toutefois pas à elle-même sa propre fin. La sagesse politique rappelait qu’une constitution qui paralyse un peuple, déforme sa vie politique, le condamne à l’impuissance publique, est une constitution qui doit être changée, tout simplement.

C’est pour cela d’ailleurs que le général de Gaulle a fondé la Ve République : il jugeait la IVe structurellement impuissante. Il n’y avait pas chez lui de fétichisme institutionnel. Les institutions devaient servir les hommes et non l’inverse. Une bonne constitution n’est pas qu’un texte juridique : elle tient compte de l’histoire d’un peuple, de sa psychologie collective. Il n’en est plus ainsi. La Constitution désormais désincarne : un peuple est ainsi appelé à s’immoler symboliquement dans le droit – les principes constitutionnels un jour fixés et par les juges interprétés sont jugés plus importants que son identité profonde – d’ailleurs, existe-t-elle vraiment ? La Constitution se retourne contre la nation, l’État aussi.

Peut-être faut-il aussi y voir une radicalisation du contractualisme moderne, où la logique du contrat social s’extrémise au point de se substituer à toute vie organique – au point de la neutraliser, et de juger son dépérissement comme nécessaire. Mais il faudrait alors en venir à la conclusion que la pente naturelle de la modernité est fondamentalement impolitique – ou plutôt, qu’elle invisibilise le politique dans une technostructure sur laquelle l’homme a bien peu d’emprise, et qui se déploie sans qu’il ne soit possible d’en dévier le sens. L’histoire s’écrirait sans les hommes, devenus pantins des systèmes qu’ils ont mis au monde.

Mais ce serait encore là céder à sa ruse, car derrière cette évolution des institutions, prend forme un régime oligarchique qui ne dit pas son nom, et qui sert globalement les intérêts de ce qu’on appelle un peu communément les élites mondialisées. Dans leur esprit, le peuple est une catégorie politique dangereuse, toxique : il n’apparaît plus qu’à travers le concept marqué de « populisme ». Il est nécessaire de le contenir, de l’emmailloter, idéalement de le démembrer, pour qu’il ne puisse pas faire de mal avec ses réflexes régressifs, son passéisme insurmontable, et l’incapacité qu’on lui prête à comprendre le mouvement du monde.

En fait, il est nécessaire de le désarmer institutionnellement. Sans quoi il pourrait, à travers ses représentants, voter des lois que la morale réprouve et que le sens de l’Histoire, deviné par les théologiens de la modernité, n’autorise pas.

Source : Le Figaro 27/1/2024

04:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 25 janvier 2024

Le massacre organisé de l’agriculture

-polony - copie.jpg

Voici des décennies que nos braves paysans servent de variable d’ajustement – avec l’armée – dans les comptes de la nation, tous les gouvernements donnant la priorité aux affameurs de la grande distribution. Cet irréalisme est tout à la fois le résultat d’une élite qui ne sait plus ce qu’est un peuple, et de l’Union européenne qui autorise des concurrences déloyales issues de territoires extra-européens et ne respectant pas nos normes sanitaires. Par ailleurs, que peut-on exiger d’une population qui bosse soixante-dix heures par semaine pour toucher en fin de mois des queues de cerise ? Voici trop longtemps que l’on maltraite nos paysans. Aujourd’hui, ils sont dans la rue et ce gouvernement a tout à craindre, car ils n’ont rien à perdre. Une fois de plus Natacha Polony, dans Marianne, dresse un réaliste bilan.

Lire la suite ICI

Source : Marianne 25/1/2024

13:34 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 24 janvier 2024

Le paysan et la « start-up nation »

2530-le-paysan-heureux.jpg

Vincent Trémolet de Villers

Des tripes et du sang jetés sur les grilles des préfectures, du foin qui pave les routes de la « start-up nation », une famille endeuillée, au petit matin, par un chauffard sous OQTF. Les roues immenses des tracteurs roulent déjà sur les confettis d’une rentrée où la politique fut trop souvent réduite à des querelles de casting, des polémiques de cour d’école. Bulles de savon à côté de la révolte existentielle de centaines de milliers de paysans qui ne veulent pas mourir.

Survivre, pour eux, c’est bien de cela qu’il s’agit. La conjugaison de normes écologiques de plus en plus contraignantes et d’une mise en concurrence intenable (puisque les concurrents n’obéissent pas aux mêmes règles) rend l’exercice suicidaire. Le harcèlement réglementaire, la surveillance sous couvert d’impératifs climatiques, le sentiment d’abandon face à l’ampleur de la tâche, la pauvreté matérielle sur fond de subventions nourrissent un peu plus le découragement. Il faut y ajouter les représentations dans lesquelles l’agriculteur français est trop souvent croqué comme une survivance des temps an- ciens, le dépôt d’une bouteille hors d’âge. Pour l’urbain méprisant, promoteur de viande de synthèse et du tracteur électrique, c’est au mieux le gardien d’un folklore qui agrémente un week-end à la campagne, au pire un pollueur qui assassine la terre, un voleur d’eau, une brute qui maltraite les bêtes : le moisi d’une société révolue. Pour l’opinion silencieuse (et majoritaire), le paysan, c’est un symbole, la figure immémoriale de la France laborieuse.

S’il est habile, Gabriel Attal parviendra à contenir la gronde avant qu’elle ne tourne en jacquerie. Supprimer la taxe sur le gazole, arracher les mauvaises normes, sortir du double jeu - non à Bruxelles et oui à Paris - sont un préalable, mais ce que nous disent ces engins agricoles sur l’autoroute résonne encore plus profondément. La puissance immatérielle du travail de la terre au pays de Sully, de Millet, de Giono est inversement proportionnelle à son déclin économique. Elle rejoint les attachements profonds et les vives inquiétudes de tous ceux qui ont quitté les champs depuis des générations mais veulent que continue la trinité de Braudel : pays, paysans, paysages.

Source : Le Figaro 24/1/2024

10:55 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 23 janvier 2024

Exemple d’insécurité urbaine : Montbéliard

cours-servais-lutte-contre-le-trafic-de-drogue-1.jpg

Célestine Gentilhomme, journaliste au Figaro, a enquêté dans la ville de Montbéliard (Doubs) pour évaluer les problèmes d’insécurité qui la mine. La maire LR, Maire-Noëlle Biguinet, en poste depuis dix ans, se bat avec ses moyens, trop limités, dont elle dispose. Car, note-t-elle, si la sécurité est du ressort de l’Etat, force est d’avouer que les élus locaux doivent, malgré eux, se substituer aux obligations de l’Etat en la matière. Elle a donc multiplié le nombre de policiers municipaux et installés des caméras dans les quartiers difficiles qui ont été rapidement détruites. Gérald Darmanin, à l’Intérieur, se contente de boucher les trous faute d’avoir une vision politique globale en matière de sécurité incluant la justice. La France de demain est là, en pire si rien n'est fait.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 23/01/2024

14:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 21 janvier 2024

Italie : la Cour de cassation estime que le « salut fasciste » n’est pas un délit dans le cadre d’une commémoration

7154431_07191045_presente.jpeg

Source Le nouveau Présent cliquez ici

Alors qu’elle se déroule depuis de très nombreuses années, dans les mêmes conditions, sans le moindre incident, la commémoration romaine de la tragédie d’Acca Larenzia a cette année suscité de très nombreuses réactions scandalisées dans le monde politico-médiatique international, sans doute dans le but de tenter d’embarrasser le gouvernement de Giorgia Meloni.

Chaque année, en effet, des centaines de militants de la droite radicale italienne se réunissent le 7 janvier, à Rome, pour honorer la mémoire de trois jeunes militants du MSI assassinés en 1978, au cours des tragiques « années de plomb ».

Franco Bigonzetti et Francesco Ciavatta, âgés de 20 et 18 ans, ont été assassinés devant le siège du Mouvement social italien via Acca Larenzia, dans le quartier de Tuscolano par des militants d’extrême gauche. Stefano Recchioni, 20 ans, lui, a été tué quelques heures plus tard par un capitaine des carabiniers au cours d’affrontements avec la police lors d’une manifestation organisée sur le lieu de l’attentat, la situation ayant dégénérée après qu’un policier a jeté sa cigarette dans la flaque de sang entourant l’une des victimes.

Cette année, étrangement, les images de la commémoration ont fait le tour de la planète, les médias redoublant de propos horrifiés et scandalisés, semblant découvrir un événement pourtant traditionnel à Rome, laissant par ailleurs penser que sa tenue et son ampleur résulteraient de la récente prise de pouvoir de Giorgia Meloni et de son parti toujours qualifié de « post » ou « néo » fasciste malgré tous les gages donnés par la présidente du Conseil italien pour se dédouaner de cet héritage. Au coeur de la polémique, les « saluts romains » effectués par les participants à l’énonciation du nom de chacune des victimes de la haine d’extrême-gauche. Une gestuelle traumatisante pour les éditorialistes de gauche, hurlant au retour de «la bête immonde» et des «heures les plus sombres » de l’histoire. Pour toutes ces belles âmes, il convenait de toute urgence de mettre en place une répression implacable contre ces jeunes hommes et femmes qui venaient, dans un silence religieux et sans la moindre violence, honorer la mémoire de trois jeunes militants victimes de lâches assassins qui n’ont jamais été retrouvés ni évidemment condamnés.

Las, la Cour de Cassation italienne, réunie en urgence face au psychodrame médiatique, a estimé que le « salut fasciste » n’était pas un délit dans le cadre d’une commémoration et qu’il ne pouvait susciter des poursuites pénales que s’il était lié à une volonté de refonder le parti fasciste.

Pour CasaPound Italia, le mouvement organisateur de la cérémonie : « la décision de la Cour de cassation est une victoire qui met enfin un terme à une série d’accusations et d’indignes polémiques qui ont éclaté après la commémoration d’Acca Larenzia ».

acca-larenzia1-1024x738.jpeg

13:56 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 20 janvier 2024

Aberrations écologiques

B9726148664Z.1_20210215152113_000+G82HJBHRT.1-0.jpg

Gaëtan de Capèle

Mais où est donc passée l’«écologie à la française» voulue par Emmanuel Macron, accessible et juste, responsable et pragmatique? Les maires aux prises avec l’ubuesque ZAN - zéro artificialisation nette - de la loi climat et résilience se le demandent bien. Pendant que, persuadés de participer au sauvetage de la planète, les militants de la convention citoyenne jubilent, eux constatent que l’idéologie verte a encore frappé, détachée de toute réalité du terrain. Le résultat est sans appel : au nom du principe large et flou de la préservation de la biodiversité, les réserves foncières des communes se trouvent aujourd’hui dans les faits quasi congelées. Il faut faire preuve d’une naïveté confondante pour s’étonner des conséquences de cette situation créée de toutes pièces. Comme attendu, la pénurie de logements, considérée non sans raison comme une bombe à retardement sociale, s’aggrave mécaniquement sur fond de hausse des prix. Quant aux investisseurs que l’on cherche à attirer pour réindustrialiser nos régions, ils se demandent où installer leurs sites de production.

Le ZAN, avatar de l’angoissante ZFE qui interdit l’accès aux centres-villes, ne constitue pas la moindre des aberrations de nos ambitions écologiques. Les agriculteurs en savent quelque chose. Sommés de nous nourrir en produisant 100 % bio, sans engrais, sans pesticides - et à la force des bras, rêve-t-on à Saint-Germain-des-Prés -, ensevelis sous les normes et les contraintes, ils ne s’en sortent plus. Et se révoltent. Les propriétaires de logement ne sont pas en reste, victimes d’une réglementation tatillonne sur la rénovation thermique qui participe activement à la paralysie du marché immobilier. Dans l’énergie, le même dogmatime vert a failli ruiner la filière nucléaire, ce miracle industriel qui nous assurait l’électricité la plus abondante et la moins chère du monde. Il a fallu rien de moins qu’une guerre aux portes de l’Europe et une crise énergétique majeure pour reprendre nos esprits. L’écologie à la française est décidément un long chemin d’apprentissage.

Source : Le Figaro 20 /01/2024

11:12 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 18 janvier 2024

Pauvre France !

ast8XEzwLqaDa67Fh.jpg

Emmanuel Macron dans sa conférence de presse de mardi soir nous a refait le coup du catalogue de bonnes intentions. Comment croire un président qui officie depuis sept ans maintenant pour en arriver à un pays qui se défait de toutes parts. Où que vous tourniez votre regard, un problème surgit. Et pas en bien. On ne refait pas un pays en claquant des doigts. Une fois de plus Natacha Polony, dans Marianne, nous dresse un état des lieux d’une brutale lucidité.

Lire la suite ICI

Source : Marianne 18/1/2024

11:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 17 janvier 2024

L’Europe, laxiste en matière d’immigration

immigration-feature.jpg

Dans son récent ouvrage, Petit traité de l'immigration irrégulière, le fonctionnaire au ministère de l’Intérieur, Maxime Guimard, spécialiste des questions migratoires, décrit avec précision l’ampleur de ce phénomène et bat en brèche l’idée selon laquelle l’Europe serait une « forteresse ».

Lire la suite ICI

Source :  Figaro 16/1/2024

07:36 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 16 janvier 2024

SOS Bloc central en détresse

Bock-Cote-.jpeg

Mathieu Bock-Côté qui chronique régulièrement dans Le Figaro est un bon observateur de la politique française. Face à l’effacement des partis de gauche et de droite dits républicains, ne reste que le centre. Or, ce centre est l’unique garantie de ces partis qui se partagent le pouvoir depuis des décennies de le conserver d’une manière ou d’une autre. Si d’aventure le Rassemblement national accédait au pouvoir, c’est tout l’équilibre de la bien-pensance qui s’effondrerait. Et surtout tous les casse-croûte qui s’y attachent. Et, comme nous le suggérions, la droite n’aurait d’autre choix que de se rallier ou de disparaître. Mais elle apporterait une culture de gouvernement que ne possède pas le Rassemblement national.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro, 12/01/024

11:19 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 14 janvier 2024

Entretien avec Emmanuel Todd

Emmanuel_Todd_11_2014.JPG

Emmanuel Todd vient de sortir un nouvel opuscule, La Défaite de l’Occident, dans lequel il analyse les raisons pour lesquelles ce que l’on appelle l’Occident – Amérique, Europe, Australie – est en déclin. Ce déclin se caractérise par les bouleversements géopolitiques qu’a entraîné la guerre en Ukraine, la constitution d’un bloc continental – de la Russie à la Chine, l’Asie et l’Afrique – opposé aux thalassocraties libérales que constituent les Etats-Unis et l’Angleterre. On notera, non sans s’en plaindre, que l’Europe est hors-jeu dans ce nouveau concert des nations.

Lire la suite ICI

Source : Journal du dimanche, 14/01/2024

11:46 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 13 janvier 2024

Le magazine identitaire québécois "Le Harfang" présente le Cahier d'histoire du nationalisme consacré au 50 ans du FN

397419062_828302662634190_2718776283508644314_n.jpeg

Nous invitons tous nos lecteurs québécois à lire et à soutenir ce magazine de qualité.

L'article sur le CHN 24 sur les 50 ans du FN est en page 51 du numéro hiver 2023-2024 qui vient de sortir.

Lire ce nouveau numéro du Harfang cliquez ici

20:27 Publié dans Les Cahiers d'Histoire du Nationalisme, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 12 janvier 2024

Réflexion sur l'Afrique : un article Secours de France

MaliAfriqueOuest.jpeg

Créé en 1961 par Clara Lanzi pour soutenir les "soldats perdus" de l'Algérie française détenus dans les geôles gaullistes et aider leurs familles privées de toutes ressources, le Secours de France continue sa mission :
• Secourir les détresses, et particulièrement accompagner les anciens Harkis
• Préparer l'avenir en aidant les écoles hors-contrat et en attribuant des bourses d'étude aux petits-enfants de Harkis
• Rétablir la vérité en soutenant l'armée française contre toutes les opérations de désinformation.

Vous l'avez compris, Secours de France une belle œuvre à soutenir !

J L

Le Secours de France vient de publier dans sa revue un article du général Henri Roure de réflexions sur l'Afrique cliquez là

Visitez le site de SdF : cliquez ici 

16:26 Publié dans François Floc'h, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 11 janvier 2024

Aux Sables d'Olonne, la statue de l'Archange saint Michel ne sera plus déboulonnée !

MjAyMTExNGJiMWQxZTc2YmJiYWI2ZDFjZjJhYzdiOTk2NTU5N2Y.jpeg

Vous vous souvenez du magnifique combat de résistance mené par la municipalité, la paroisse, les habitants des Sables d'Olonne pour que leur statue ne quitte son emplacement comme le voulait une petite clique de laïcards aigris. L'affaire avait été portée en justice et était montée jusqu'au Conseil d’État. Elle vient de connaître une juste conclusion grâce à une résistance de bon sens, ferme et intelligente. C'est ce que le curé-doyen de la paroisse relate dans Stella Maris, le bulletin de la paroisse Sainte-Marie.

Jean Leclerc

Éditorial : Saint-Michel, patron secondaire de notre ville. Par l'abbé Antoine Nouwavi, curé-doyen des Sables d'Olonne

La statue de l'archange saint Michel est désormais sur une parcelle acquise par la paroisse Sainte-Marie des Sables-d'Olonne pour y ériger une rampe d'accès pour handicapés ! Rien ne présageait de cette belle et heureuse solution qui a fait le bonheur de beaucoup de croyants de France et d'ailleurs.

En vérité, nous devons à saint Michel de nous avoir conduits à ce dénouement heureux. Dans la rude bataille que la ville a engagée pour sauver la statue, la paroisse, tout en priant pour que les recours réussissent, a continué à œuvrer pour la rénovation de l'église Saint-Michel.

Au carrefour stratégique de la ville des Sables-d'Olonne, l'église dont saint Michel est le patron, vétuste certes, a toujours été le lieu de ralliement de tous ceux qui honorent l'archange. Des manifestations, des rassemblements, des chapelets et des messes y ont toujours eu lieu en l'honneur du saint patron des parachutistes. Tel un général d'armée, Saint-Michel, au cœur du projet de rénovation nous a conduits, petit à petit, à découvrir que la rampe d'accès aux handicapés est aussi celle qui conduit à ériger sa statue sur cette parcelle qui est devenue celle de tous les Sablais. Saint Michel a-t-il gagné tout seul le combat ? Non, il nous a conduits comme un meneur d'hommes et de femmes, dans le dialogue, la concertation, la recherche inlassable du bien supérieur des citoyens de la ville des Sables, à trouver l'heureuse issue souhaitée par le plus grand nombre. Saint Michel nous a amenés à penser et à croire que la prière est aussi le lieu d'un engagement total pour la cause pour laquelle on se met à genoux devant Dieu. Dans la prière, nous découvrons comme l'apôtre Paul l'a pensé que "Tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, doit être pris en compte." (Ph, 4,8) En regardant désormais cette statue sur ce parvis, je pense au triomphe de l'archange saint Michel sur le dragon, je pense aussi que ce parvis ouvert à tous est désormais celui des gentils. Il est le lieu où notre église a plus que jamais été à l'écoute de la voix des sans voix.

Nous ne sortons donc pas de cette séquence usés par la bataille juridique et médiatique mais confortés qu'il y a encore dans notre pays des symboles qui rassemblent. Ainsi, nous savons tenir aux choses et aux symboles qui nous tiennent ensemble dans le vivre-ensemble qui transcende nos divisions. Pour toutes ces raisons, Après La Vierge Marie à laquelle notre ville a été consacrée à maintes reprises, je propose que l'Archange saint Michel soit le patron secondaire de la ville des Sables-d'Olonne.

Je remercie d'avance toutes les âmes de bonne volonté qui feront triompher cette proposition pour que notre ville vive.

Source cliquez ici

23:15 Publié dans François Floc'h, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mon pote condamné à 3 mois de taule : il a défendu une dame de 83 ans agressée

téléchargement (3).jpeg

Pierre Cassen Riposte laïque cliquez là

C’est hélas une histoire authentique que je vous raconte. Comme disait Coluche, c’est l’histoire d’un mec…

Un homme de 50 ans qui décide de quitter la région parisienne, qu’il ne supporte plus, pour aller s’installer dans la France profonde, la plus profonde qui soit, la Creuse.

Avec son amie, ils achètent une vieille bâtisse, dans un petit hameau tout tranquille. Mais pas de chance, les autorités ont installé dans ce hameau un cas social, toxicomane et alcoolique, violent, déjà condamné à de multiples reprises, qui pourrit la vie des habitants depuis qu’il est là.

Et l’ami, depuis sa cuisine, entend des hurlements et un appel au secours de sa voisine, une vieille dame assez forte, donc dépourvue de défense, qui se fait menacer par son sympathique voisin. N’écoutant que son courage, il sort pour la défendre et, ayant gardé quelques habitudes, il ne part pas les mains vides mais prend sur la table un coupe-papier avec une lame de 4 centimètres. Il s’interpose donc entre le voyou et la vieille dame. Et l’homme se montrant de plus en plus menaçant, il se voit obligé de lui mettre un petit coup de lame dans le ventre. Sauf qu’un coup de lame avec 4 grammes dans le sang, cela fait du dégât, et le gars a été hospitalisé.

L’ami, suite à cela, a été interdit de séjour dans la Creuse pendant trois mois et assigné à un contrôle judiciaire. Il était jugé hier. Et comme on peut avoir confiance en la justice de son pays, il a été condamné par le juge Humbert (ci-dessus) à 3 mois de prison ferme, et à 3 500 euros d’amende.

Ah, j’ai oublié, aucune condamnation pour l’agresseur, si ce n’est une amende ridicule.

Comme je vous le dis toujours, un bon citoyen doit avoir confiance dans la justice de son pays…

18:47 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Dominique Venner et la guerre d’Algérie : Renaud Dély n’a rien compris !

6137NRJdPNL._SX210_.jpgGrégoire Gambier

Polémia cliquez ici

Le journaliste d’extrême gauche Renaud Dély vient de commettre un ouvrage sur Dominique Venner (L’assiégé, JC Lattès, janvier 2024). Il le croit inspiré. Il n’y plaque que sa vision de midinette – cheveux longs et idées courtes – sur des événements qu’il ne connaît que par les ‘digests’ proposés à Sciences Po ou par Netflix. Affligeant.

Renaud Dély ne manque pas de talent. Mais de conteur. Il devrait être romancier. Sa vision de la guerre d’Algérie relève moins de l’étude détaillée des journaux de marche des régiments engagés sur le terrain, ou des simples rapports de police, voire des articles de presse recoupés par les acteurs de l’époque, que de la trame wokiste des événements que l’on apprend désormais, en France, aux élèves de CM2 et des IEP.

Dans les pages que Dély consacre à l’engagement de Dominique Venner au début de la guerre d’Algérie, suintent toutes les phobies que la gauche bien-pensante retient de l’époque : violence aveugle et débridée de l’armée française, exactions sur des populations civiles évidemment innocentes, torture des prisonniers et exécutions sommaires – les « corvées de bois »… Dès lors, Dély fait de Venner un agent exalté du pire – à peu près le Diable incarné. Pensez-vous, chère Madame : il aurait lui-même et très évidemment, par caractère autant que par conviction, participé aux atrocités permises par les autorités de l’époque. Même l’EI et le Hamas réunis seraient outragés d’une telle bestialité.

La guerre d’Algérie à la sauce Netflix

Notre ami Dély, le camarade Renaud, aurait simplement pris la peine de lire ce que son sujet – Dominique Venner – en disait, qu’il se serait évité un peu de ridicule. Dély conçoit en effet la guerre d’Algérie très exactement comme le cinéaste américain Oliver Stone celle du Vietnam (Platoon, 1986) : rien n’est vrai, seule importe la projection de ses propres fantasmes sur une réalité qui, par nature et par vocation, échappe aux « sangs de navet » dont Jean-Marie Le Pen disait, à juste titre, qu’ils n’avaient jamais entendu siffler à leurs oreilles que des balles de tennis. En aucune façon des balles de 7.62 au fond d’un talweg au petit matin…

La guerre d’Algérie n’est certes pas un sujet anodin, dans la vie et l’œuvre de Dominique Venner comme dans « l’axe du destin » de ce qu’il restera à sauver, peut-être un jour prochain, de la France et de l’Europe. Le sujet mériterait quelques développements mais, pour en rester à l’ouvrage, sans doute de commande, du camarade Renaud, quelques mises au point s’imposent naturellement.

La première mise au point tient à la nature de l’engagement de Dominique Venner dans cette guerre. Engagement évidemment total – comment pourrait-on simplement concevoir un engagement en demi-teinte, de feignasse affaissée, a fortiori à 20 ans, lorsqu’enfin le conflit héraclitéen s’impose à soi ? Mais Renaud n’a pas lu Dominique. Venner ne regrette ni ne renie rien de son engagement de braise bien sûr, ne serait-ce que par élégance, pour ce que l’on « se doit à soi-même ». Il a fait la guerre, une « petite guerre », et aurait aimé la victoire, même de principe – pour l’honneur. Et pour la défense de ses compatriotes d’Algérie – « pour leurs droits de vivre librement sur la terre où étaient enterrés leurs morts. » (1)

Mais quand il évoque cet épisode, il pense davantage à Jünger, l’aimé de Mitterrand, qu’à Salomon, l’inspirateur des éternels maudits des complots condamnés à l’échec : « Dans les situations extrêmes, comme le disait Jünger, l’homme se résume au cœur qu’il porte en lui. Parce qu’il s’établit au-dessus des jeux de l’intelligence, l’impératif du cœur prime alors celui de la raison. » (2)

Le droit des peuples à vivre où sont enterrés leurs morts…

La seconde mise au point tient à la qualification des combattants. Sans doute faut-il avoir un « sang de navet » en effet comme Dély pour ne pas comprendre, à défaut de savoir, que la guerre est un affrontement de nature métaphysique, et que l’adversaire y tient toute sa place – de façon « mimétique » comme dirait René Girard.

Dans Le Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), Dominique Venner écrit sa compréhension et son respect pour le combat des fells, admettant même qu’il aurait fait de même à leur place, en combattant « identitaire » – ce qu’à l’évidence Dély n’a pas lu, ou compris.

La dernière mise au point tient à la portée du conflit. Jamais Dominique Venner n’écrit que « la guerre d’Algérie n’est pas finie ». C’est le romancier Alexis Jenni dans L’Art français de la guerre (prix Goncourt 2011) puis encore dans Féroces infirmes (2019). Ce sont les services de renseignement et quelques politiques actuels. Ce sont surtout les Algériens eux-mêmes, ivres de la frustration d’une victoire qu’ils ne savent acquise que par défaut, par refus de combattre de l’adversaire. Et dont ils veulent une revanche avide.

« Rebelle par fidélité »

Ce qu’écrit Venner en revanche, c’est que la signification et la portée de ce conflit restent évidemment actuelles, et que les combats menés ne le seront jamais en vain : « Refuser de s’abandonner à la fatalité, protéger les siens quand ils sont menacés, ce sont là des qualités que l’on apprécie par exemple chez les Israéliens. Pourquoi ne le seraient-elles pas chez les Français ? Malgré bien des torts, ce fut l’honneur des partisans de l’OAS d’avoir tenté de défendre jusqu’au bout les Français d’Algérie et les Musulmans fidèles, livrés par le gouvernement de la République à l’exode ou au massacre. » (3)

Chez Dominique Venner, rien n’est plus méprisable que la petitesse dont à l’évidence Renaud Dély s’est contenté.

Ignorant de la seule « verticalité des sentiments » qui fait le sel de la terre et des hommes qui tentent, depuis la nuit des temps, de l’habiter en poètes et non en esclaves – en rouages d’une machine qui les dépasse et niera jusqu’à leur qualité humaine.

Méprisant de ce fait « la vertu des cœurs insoumis et généreux » qui seule importait réellement à Dominique.

Pauvre Renaud…

Notes

Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, Paris, 1994, p. 187.

Ibid, p. 197.

Ibid, p. 79.

NDLR SN : Si vous voulez lire un livre de qualité sur Dominique Venner cliquez ici

COUV 2014 632.jpg

11:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 05 janvier 2024

La défaite de l'Occident

emmanuel-todd-l-election-est-une-pure-comedie.jpg

Le regard d’Emmanuel Todd, où se mêle géographie, sociologie, démographie et histoire est toujours intéressant car il se démarque ostensiblement de ces soi-disant spécialistes qui pontifient souvent  leur incompétence. C’est ainsi qu’il avait prédit la chute du communisme en raison de la chute de sa natalité. Il s’en prend dans son nouvel ouvrage, La défaite de l’Occident, au chaos que connaît le monde actuellement. Il y a les raisons objectives à ce déclin occidental qui nous sautent aux yeux : la guerre en Ukraine, le conflit palestinien, d’autres qui le sont moins comme le recul de l’industrie, la fin de l’Etat-nation. Mais, plus encore nous dit Emmanuel Todd l’état zéro de la matrice religieuse et d’abord la chute du protestantisme ainsi que la hausse de la mortalité infantile aux Etats-Unis plus élevée que celle de la Russie. Serein l’avenir ? Pas vraiment.

Lire la suite ICI

Source : Le Point 8/1/2024

09:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Un peu de pain, beaucoup de jeux : Bonne année 2024

CSA4ONRMOVBAXINEMICKVW66H4.jpg

Des vœux du Président, il n’y a rien à en tirer vu qu’il n’a rien dit. De ses idées sur le chaos français et du monde, on ne saura rien. Natacha Polony, dans Marianne, dresse un état des lieux nettement plus percutant. Qu’on pourrait résumer ainsi : on attend de nos politiques qu’ils fassent preuve de courage et mettent enfin les mains dans le cambouis. Et qu’ils arrêtent la chasse au dahu !

Lire la suite ICI

Source : Marianne 4/01/2024

08:48 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 04 janvier 2024

Michel Onfray : bref état des lieux

Sans titre.jpg

Dans un entretien à Paris-Match, Michel Onfray répond aux questions de Laurence Ferrari, et ne manie pas la langue de bois sur la manière – peu réjouissante - dont il voit le monde en général et la France en particulier. A la question de savoir quels sont les motifs d’espoir, il répond laconique : « Aucun » ! Voilà, c’est dit. Pour le reste, on a tout lieu de partager son point de vue.

Lire la suite ICI

Source : Paris-Match, 4/01/2024

08:03 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 03 janvier 2024

la galette des rois

recette-galette-rois-frangipane.jpg

Yves Costa*

Pour l’immense majorité des gens, la galette n’est plus qu’un objet de consommation avec un aspect ludique lié à la découverte de fèves de plus en plus farfelues. Les boulangers-pâtissiers y trouvent leur compte en prolongeant leur chiffre d’affaires de fin d’année. Néanmoins, il y a peut-être aussi, dans l’inconscient collectif, comme un lointain écho d’une réminiscence antique.

Tentons donc de dépoussiérer ce vieux grimoire où figure en lettres d’or le mot « galette ». En effet la galette, avec sa pâte feuilletée, éveille l’idée des pages d’un livre où la fève serait incluse à la façon d’un signet.

La première interprétation qui vient à l’esprit à propos de la galette consiste à assimiler sa forme ronde et son aspect doré au disque solaire. Les Grecs pour honorer l’Épiphanie de Dionysos mangeaient un gâteau rituel, rond, tout en allumant des cierges et des feux et en consacrant des sources et des rivières. Consommer la galette et découvrir la fève traduit évidemment la mort du soleil au solstice d’hiver et l’apparition du nouveau soleil, encore fragile et faible, mais bien réel.

Le symbolisme de la fève nous permet d’aller plus loin encore. En latin, la fève se dit faba. Le b et le v s’interchangent fréquemment dans les langues européennes. En Grec, faba équivaut à phos et bios qui se traduisent par « lumière » et « vie », termes consacrés au Christ dans le prologue de l’Évangile de saint Jean. Dans le langage alchimique, la fève se nomme l’émeraude des sages. Pensons au roman de Victor Hugo où la jeune Esméralda (l’émeraude en espagnol) tombe amoureuse du brillant seigneur du soleil, Phoébus, Phosbios.

Existe-t-il un lien entre la figure féminine d’Esméralda et l’Ève du jardin d’Éden ?

Le mot « fève » associe le F, la clef dans le symbolisme des lettres et l’Ève biblique. Trouver la fève, c’est permettre au prétendant royal de retrouver la clef qui conduit à réunir le roi et la reine séparés depuis la chute du paradis terrestre. L’attribution d’une couronne de roi et le choix de sa reine par l’heureux élu montrent toute la portée du symbole hermétique. Réconcilier les deux polarités de la création, comme elles l’étaient à l’âge d’or, et impulser après l’Épiphanie une nouvelle année régénérée. Notons une nouvelle fois la liaison symbolique qui existe entre la fève et Saturne, maître du solstice d’hiver et dieu des semailles.

Quant au jeune Phoébus, porteur de l’image apollinienne, il provient de l’Antiquité romaine. À l’issue des douze jours, le peuple romain qui célébrait le nouveau soleil, le Sol Invictus, criait en chœur « Phoébus Rex ». Cette expression a donné notre « vive le roi », sous-entendu « vive le nouveau roi », spécifiquement pour celui qui trouve la fève. Ce jour-là, le jeune Phoébus était présenté au soleil levant, nu sur une natte d’épis blonds tressés en forme d’astre rayonnant. Le lien avec la naissance de l’Enfant Jésus sur la paille est évident.

La forme de la fève est aussi évocatrice.

Hormis la vraie fève elle-même, on la rencontre parfois sous forme de poisson, plus particulièrement de sole, mot homophone du latin sol, le soleil. On sait qu’à l’origine le Christ était représenté par le poisson dont l’emblème abonde dans les catacombes romaines. Le poisson est le signe qui a correspondu à l’ère zodiacale de la grande année pour la période du christianisme. Mais le plus souvent, la fève prend l’apparence du Christ enfant, soit langé et cerclé de bandelettes, soit en petit baigneur. Les bandelettes enserrant le baigneur ont la forme de lignes entrecroisées. Il est singulier d’observer les mêmes lignes sur le dessus de la galette.

Les alchimistes appellent ce signe le sceau d’Hermès. Il aurait la particularité de signifier la perfection du mercure prêt à dissoudre l’or encore jeune. On peut y voir également une succession de compas et d’équerres, d’alpha et d’oméga ou de runes Fehu et Odal, première et dernière rune du Futhark. C’est aussi en référence et en fidélité à son héritage nordique que l’organisation politique de l’aristocratie française a choisi, au cours du Moyen Âge, le terme de « féodal ». Ainsi le sommet du pouvoir se plaçait sous l’égide protectrice divine de l’alphabet runique, révélé au dieu Odin lors de son sacrifice. Le sceau d’Hermès reproduit indéfiniment donne l’image du filet de pêcheur avec lequel il est aisé de capturer le poisson royal (le dauphin) et de l’extraire des eaux ténébreuses pour le couronner roi du monde.

Mais cela n’arrive qu’à l’heureux élu, à celui « qui a de la galette » !

Signalons qu’un filet similaire recouvrait l’Omphalos, la pierre centrale de Delphes, ville dédiée au dauphin !

Le « champ de fèves » des Égyptiens n’était autre que le lieu où les morts attendaient leur résurrection. La fève étant l’embryon des enfants à venir. Chez les Grecs, d’après Pline, elle était employée dans le culte des morts, parce qu’elle contenait les âmes de défunts. Cette croyance était si forte que Pythagore préféra se tuer au combat que de traverser un champ de fèves.

Les Hébreux utilisaient des fèves pour désigner leurs élus. Fèves noires et fèves blanches servaient de bulletins de vote pour toutes les élections, magistrats, chefs de guerre ou bien roi de banquet, car aucun festin n’était donné sans l’élection d’un roi des agapes. La tradition fut imitée par les Grecs, puis par les Romains.

Durant la fête des Saturnales, la fève était utilisée pour tirer au sort le roi du banquet. C’était une sorte de roi bouffon qui avait l’autorité suprême sur maîtres et esclaves, qui se retrouvaient du même coup sur un pied d’égalité. Le tirage au sort se faisait dans un gâteau. On reverra cette tradition au Moyen Âge avec le « jour des fous » où un roi fantoche était élu.

Il convient à ce stade d’établir un pont entre la période solsticiale des douze jours et celle du Carnaval, quarante jours plus tard. Le 2 février, date de la Chandeleur, est la première date possible du Mardi gras carnavalesque, en année de clef antérieure (Pâques à l’équinoxe). La fève, et plus généralement les aliments flatulents, y joue un rôle central.

Absorbée à l’Épiphanie, la fève génère un embryon qui naîtra spirituellement et analement au Carnaval sous forme d’un souffle. Les fous qui tirent leur nom du latin follis (soufflets) sont spécifiquement chargés d’actionner les vents grâce justement aux soufflets. Roi fou des Saturnales, roi et fous du Carnaval, tout cet ensemble s’articule autour de la mise en scène d’une période chaotique d’où sort le souffle de l’esprit. Naissance physique du Christ solaire au Noël solsticial, suivie douze jours plus tard à l’Épiphanie de sa naissance et reconnaissance spirituelle, puis quarante jours plus tard, de la naissance du prince des cornes, roi du Carnaval, avec son doublet transfiguré, douze jours après, à la Saint-Valentin.

Pour achever sur ce symbolisme qui est d’une richesse immense, abordons le lien qui existe entre le vin et la galette, qui n’est autre qu’un gâteau de pain. En vieux celte, le pain se disait bara et le vin gwin. L’association des deux mots a donné le mot « baragouin ». Baragouiner s’entend de quelqu’un qui prononce des paroles incompréhensibles au vulgaire. Dans la réalité, les choses sacrées ne doivent pas être révélées à qui n’a qualité pour les entendre. Vu de l’extérieur, on a l’impression que les initiés s’adressent entre eux en baragouinant ou bien encore en parlant argot (art goth) ou en jargon (paroles du jar). Ce dernier, qui est le mâle de l’oie, est un des mets essentiels du banquet de Noël. Le baragouin est le langage réservé à ceux qui ont la connaissance des sciences hermétiques, à ceux qui ont trouvé la fève, à ceux qui ont réalisé l’union du pain et du vin symboliques. À la fin des agapes de l’Épiphanie, après avoir couronné le roi de la galette et attendu que celui-ci porte la coupe de vin à ses lèvres, chacun peut s’exclamer : « Le roi boit. »

Source : Institut Iliade

(*) Yves Costa est l’auteur de l’ouvrage Symbolisme du Solstice d’hiver, mythologie, symboles et rites, The Book Edition.

16:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |