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mardi, 18 juillet 2023

« D’extrême droite ? » Et alors ?

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Jean-Yves Le Gallou, Polémia, cliquez ici

Les petits Savonaroles de salles de rédaction et les Pol Pot du gouvernement se déchaînent. Ils voient «  l’extrême droite » partout. Dans les assemblées politiques, dans la rue, dans les colloques intellectuels, parmi les historiens et chez Bolloré. La machine à censurer et à dénoncer fonctionne à plein régime dans les médias publics et les journaux subventionnés… Laurence Ferrari, qui présenta le 20h de TF1, et ses collègues d’Europe 1 et de CNews s’en étranglent : les voilà touchées par l’infamie de la diabolisation. Ils ont tort de s’indigner.

À bien y réfléchir, ils sont en bonne compagnie !

Car qui a vu juste au cours des dernières décennies ? Des hommes et des femmes venus de tous les horizons professionnels, philosophiques et politiques et immédiatement catalogués « d’extrême droite » dès qu’ils ont vu ce qu’ils voyaient et dit ce qu’ils voyaient !

Des hommes politiques, d’abord. On pense bien sûr à Jean-Marie Le Pen mais on pourrait aussi citer Pim Fortuyn au Pays-Bas ou l’immense Enoch Powell cliquez ici et son discours de Birmingham d’avril 1968 pour le Royaume-Uni. Et, pour revenir en France, on peut également citer Philippe de Villiers.

De grands écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet. Sans oublier le précurseur prophétique : Jean Raspail.

Des essayistes comme Éric Zemmour ou Patrick Buisson.

Des universitaires comme le politiste québécois Mathieu Bock-Côté, la démographe Michèle Tribalat ou la sociologue Florence Bergeaud-Blackler.

Et le fait de venir de la gauche n’est pas un sésame protecteur comme l’ont montrées les trajectoires de Christine Tasin et Pierre Cassen : trotskards un jour, trotskards pas toujours ! cliquez ici

Finalement, voilà une sacrée galerie de dissidents aux origines d’une grande diversité !

Laurence Ferrari a donc tort de s’indigner sur Europe 1 et Gautier Le Bret de couiner sur CNews. Ils devraient se sentir honorés d’être accolés à un si brillant cénacle.

Car il reste à savoir ce qui fait peur aux oligarques dans ce qu’ils appellent « l’extrême droite ».
Ce qu’elle est? Assurément non, Lionel Jospin a fait litière de ce qu’il a appelé le « théâtre antifasciste ».
Alors ce qu’elle dit ? Sans doute mais plus encore le réel qu’elle montre.

Soyons un petit peu objectif : sur l’immigration, sur l’éducation, sur l’insécurité, sur le libre-échange… qui a vu juste au cours des quarante dernières années ? Sinon les maudits et les diabolisés ?

Horreur ! Et si l’extrême droite avait raison ? Il s’est trouvée au moins une journaliste, honneur à elle, Charlotte d’Ornellas pour oser poser la question taboue : « Qui dans le paysage politique et médiatique a compris, voire même a prévu, ce qui allait se passer [sinon] tous les gens qui depuis 30 ans ont été accusés d’être d’extrême droite? » Horresco referens. Légère gêne sur le plateau… Et il s’agissait pourtant de CNews ! cliquez là

Alors oui, l’extrême droite est une « marque épouvantail » qu’il est difficile d’assumer.

Mais ceux qui se voient accoler l’épithète ont surtout fait preuve – à rebours de l’immense majorité de leurs contemporains – de deux vertus aussi rares qu’éminentes : la lucidité et le courage. Et disons-le – quelque soient les moulinets des uns et des autres – aucun changement significatif ne sera possible en France et en Europe sans que cela soit un moment reconnu. Le reste n’est que demi-habileté.

La diabolisation ne se combat pas par l’autoflagellation ou par la flagellation du voisin mais par la contre-offensive et le mépris.

« D’extrême droite ? » Et alors ?

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lundi, 17 juillet 2023

Le temps presse pour arrêter le déclin de la puissance agricole française

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En se fixant pour seuls objectifs la réduction des émissions de CO2, la promotion de l’alimentation bio et la restauration de la biodiversité, l’Union européenne lèse l’agriculture française, alerte le groupe de réflexion Prométhée*, composé de scientifiques et de journalistes spécialisés. Il y a urgence, selon eux, à enrayer le déclin de notre production agricole en cessant de brider les agriculteurs par des normes qui favorisent les pays moins exigeants en matière environnementale.

Qu’il s’agisse de production agricole, d’industrie ou d’énergie, toute politique s’inscrit dans un temps long. Ainsi, il faut entre huit et dix ans pour sélectionner de nouvelles variétés de blé, de maïs ou de soja, celles qui, par exemple, résisteraient mieux au stress hydrique des printemps et des étés à venir. Il en faut surtout pour qu’un jeune agriculteur qui envisage de s’installer ait suffisamment confiance en l’avenir pour s’endetter lourdement pendant au moins vingt ans.

En France, le temps presse aussi pour arrêter le déclin, car, à l’exception des produits de grande culture et de la vigne, les importations d’aliments, notamment de fruits et légumes, qui pourraient parfaitement être cultivés sur notre territoire, ne cessent de croître au détriment de ceux qui sont produits dans notre pays.

La gravité de la situation est documentée par plusieurs publications, notamment par l’excellent rapport du Sénat, qui ne se contente pas de décrire l’étendue des dégâts, mais qui propose des solutions spécifiques pour l’élevage, les céréales, les protéagineux et les fruits et légumes. La puissance agricole de la France décline : deuxième exportateur mondial au tournant du siècle, elle se place aujourd’hui en cinquième position. Depuis cette même date, ses importations ont doublé. À partir de 2015, notre balance commerciale des produits agricoles au sein même de l’UE est devenue déficitaire. En France, le nombre d’exploitations baisse, comme la surface agricole utile ; quant aux rendements, ils plafonnent. Une situation désastreuse  qui n’est pas sans lien avec ce constat : à bien des égards, la France se veut un élève modèle vis-à-vis de l’Union européenne. Les normes pleuvent.

Or, à Paris comme à Bruxelles, l’agriculture n’apparaît plus dans le débat public que sous l’angle de ses émissions de CO2, alors que la question principale est de savoir comment améliorer les conditions de l’agriculture et des agriculteurs pour assurer une alimentation accessible à tous, y compris les plus pauvres. La question se pose bien sûr pour la France, mais encore plus pour les régions du monde où une partie importante de la population ne mange pas à sa faim. D’ici à 2050, dans le monde, la demande de produits agricoles augmentera de 50 %.

Mais, pour l’UE, la priorité est à la diminution des émissions de CO2 de l’agriculture. C’est ce qu’illustre le « pacte vert » lancé par Bruxelles, obsédé par la restauration de la biodiversité et par l’accroissement d’une production alimentaire « bio », dont les bienfaits sanitaires n’ont jamais été démontrés. Quant à leur bénéfice environnemental, il est discutable pour de nombreuses raisons. Dont notamment celle-ci : l’agriculture biologique est moins productive (entre 30 % et 50 %) que l’agriculture raisonnée, il lui faut donc plus d’espace pour une même quantité récoltée. Donc, quand sa part augmente, il faut empiéter sur les zones encore vierges (savanes et forêts) pour nourrir les humains.

Par ailleurs, la France importe ses aliments de pays qui ne respectent pas les normes imposées à ses agriculteurs. Plus précisément, les productions qui ont fait notre fierté sont en train de disparaître des marchés : 70 % des fruits et 30 % des légumes, 40 % des volailles, 50 % des ovins, 25 % de la viande de bœuf consommés en France sont importés. L’élevage français a perdu 11 % de son cheptel en six ans. Les pays moins-disants d’un point de vue environnemental l’emportent sur les mieux-disants.

La politique agricole prendrait-elle enfin une nouvelle orientation ? La réponse est négative. Certes, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a présidé, le 25 mai, le premier comité de pilotage stratégique du plan de souveraineté en fruits et légumes, mais il s’agissait... de venir à l’aide de la filière bio, dont les prix baissent faute de demande.

Les alertes infondées des ONG, l’agribashing systématique des émissions de télévision, notamment celles du service public, donnent une vue distordue de la réalité de l’agriculture française et influencent non seulement la réglementation, mais aussi la recherche publique qui consacre de moins en moins de moyens à l’amélioration de la production. Le plus scandaleux toutefois est la volonté du gouvernement de ne pas envisager en la matière la voie la plus prometteuse, la plus riche pour l’adaptation des plantes au réchauffement climatique et à la lutte contre leurs ravageurs : celle des méthodes de génie génétique permettant d’accélérer les sélections variétales.

Et que dire de l’actuel projet législatif bruxellois – intégré dans le « pacte vert » – visant à « restaurer la nature » ? Un tel intitulé régressif, qui laisse entendre que l’invention et l’activité humaines sont intrinsèquement et ontologiquement nocives, est littéralement effrayant.

La nature n’est pas bonne en elle-même. Les humains doivent continuer à se battre dans un environnement qui change vite et, pour se nourrir, chercher avec leur raison, pas avec leurs croyances.

(*) Marc Fontecave, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences ; Jean de Kervasdoué, membre de l’Académie des technologies ; Loïk Le Floch-Prigent, industriel ; Pierre Lévy, rédacteur en chef du mensuel « Ruptures », et Jean-Michel Quatrepoint, journaliste.

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dimanche, 16 juillet 2023

Black Athena ?

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Bernard Lugan

Les délires de l’afrocentrisme

Quand de la « blonde Athéna aux yeux bleu clair », les afrocentristes prétendent faire une « négresse », le moins averti s’aperçoit qu’on se paie sa tête. Et pourtant, c’est ce que soutient dans son livre Black Athena, l’Américain Martin Bernal, le pendant blanc de l’afrocentriste Cheick Anta Diop dont nous avons analysé les écrits dans un précédent numéro de l’Afrique Réelle.

Il est affligeant de devoir réfuter de telles stupidités, mais, la marche pour le moment inexorable de l’afrocentrisme, du décolonialisme et du wokisme, oblige à le faire afin de ne pas laisser le terrain à ceux dont le but est la déconstruction systématique de notre civilisation. Afin de mieux nous asservir.

Nous savons pourtant fort bien à quoi ressemblaient les anciens Grecs. Nous le savons par la statuaire, par une foule de documents figurés, de témoignages littéraires, et notamment les traités de physiognomonie. A supposer que les Proto-grecs du IIe millénaire aient été colonisés par des Egyptiens postulés être des « Nègres », il n’en est donc rien résulté du point de vue physique… Qu’ils aient le fin visage de Platon ou celui, plus grossier, de Socrate, les Grecs ne ressemblaient pas plus à des Egyptiens que leurs temples à des pyramides, ou leurs cités à leur monarchie théocratique.

Acculés devant le vide de son néant historique par les spécialistes de toutes les disciplines concernées, Bernal a eu recours à un procédé bien peu scientifique mais constamment utilisé par les afrocentristes : il a accusé de racisme les spécialistes de la Grèce classique lesquels auraient écarté toutes les preuves africaines qui, lors de leurs découvertes seraient venues en contradiction du schéma des origines indo-européennes de la Grèce.

Un Nigéria en décomposition

En dépit de ses immenses richesses en hydrocarbures, le Nigeria, quadrilatère artificiellement découpé par la colonisation britannique, n’en finit pas de mourir. 

En plus du nord-est du pays où sévissent Boko Haram et l’Etat islamique (EIAO), une autre guerre sanglante se déroule au Nigeria, dans la région du Middle-Belt, avec pour épicentre la ville de Jos.

Historiquement, la région constitue un front historique entre sultanats nordistes esclavagistes et populations sédentaires qui, aux XVIIIe et XIXe siècles, subirent les raids des premiers. Et qui voient dans les actuelles migrations des Peul-Fulani un retour aux temps anciens, d’avant la colonisation libératrice. La région forme également une ligne de faille religieuse entre un islam septentrional en pleine expansion et des christianismes sur la défensive.

Les affrontements sanglants qui s’y déroulent sont clairement le prolongement de ceux de l’époque précoloniale. Ils sont inscrits dans la longue durée ethnique régionale. 

En réalité, ici comme partout ailleurs au Sahel, nous assistons à la reprise d’un mouvement historique en direction du monde soudanien, mouvement qui fut provisoirement bloqué par la colonisation.

L'Afrique réelle cliquez ici

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samedi, 15 juillet 2023

La France au milieu des émeutes

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Alain de Benoist

IL GIORNALE : Les manifestations de ces jours-ci témoignent de l’échec du multiculturalisme. Comment en est-on arrivé là ?

ALAIN DE BENOIST. Elles manifestent bien sûr un échec du multiculturalisme, mais s’en tenir là serait réducteur. Les violentes émeutes urbaines auxquelles nous assistons en ce moment témoignent aussi d’un pays divisé et fragmenté, non à cause des immigrés, mais en raison d’une idéologie dominante qui a substitué, dans la population générale, la loi du profit aux règles morales. Dans une société dominée par les valeurs marchandes, qui créent structurellement les conditions de la fragmentation et de la déliaison sociale, il ne faut pas s’étonner que personne ne se soucie du bien commun.

Dans ces émeutes, la gauche a surtout vu une révolte sociale (contre la discrimination, l’exclusion, le chômage, etc.), tandis que la droite a parlé de révolte ethnique annonciatrice d’une guerre civile. Il y a du vrai dans ces deux interprétations, mais elles sont l’une et l’autre à courte vue. Depuis quarante ans des dizaines de milliards d’euros ont été investies dans la « politique de la ville » et la remise en état des « quartiers difficiles » sans aucun résultat. D’autre part, une guérilla urbaine n’est pas une guerre civile. Dans une guerre civile, deux fractions armées de la population s’affrontent, la police et l’armée étant également divisées, ce qui n’est pas le cas ici.

D’une façon générale, ce sont les interprétations strictement politiques qui s’avèrent incapables de prendre la pleine mesure du problème. Les actuelles émeutes urbaines n’ont aucun caractère politique. Les émeutiers n’ont aucune revendication à faire valoir. Ils veulent seulement détruire et piller. Lorsque des représentant de la gauche ou de l’extrême gauche se rendent dans les cités pour faire savoir qu’ils « comprennent la colère » des émeutiers, il se font expulser ou cracher au visage !

Dans quelle mesure la crise de l’identité française et européenne influence-t-elle les manifestations ?

La population française a aujourd’hui perdu tout sentiment d’appartenance à une communauté. Les émeutiers en ont une – ou croient en avoir une. La crise de l’identité française a des racines anciennes. Elle est la résultante de l’emprise d’une idéologie à la fois individualiste et universaliste, qui croit que les hommes sont « partout les mêmes », et que les facteurs ethnoculturels n’ont pas d’importance. Aucune société ne peut résoudre ses problèmes par la seule addition du contrat juridique et de l’échange marchand.

L’État français est-il remis en cause parce que de nombreux immigrés ne reconnaissent pas l’autorité des institutions françaises ?

Les émeutiers ne se soucient pas de l’État français, qui les indiffère. Quand ils attaquent les policiers avec des mortiers d’artifice, quand ils incendient des mairies ou des casernes de pompiers, c’est moins parce qu’ils voient en eux des représentants de l’autorité que parce qu’ils les perçoivent comme des intrus. Ils raisonnent en termes de territoire (la « frontière invisible »), de façon purement tribale. Ils s’attaquent d’ailleurs aussi bien aux écoles, aux librairies, aux épiceries, aux boutiques, aux voitures. Ils se regardent comme une bande attaquée par une bande rivale.

Ce serait une autre erreur de croire que les émeutiers ne veulent connaître aucune règle. Il y a au contraire des règles qu’ils respectent très bien : les leurs ! La plupart d’entre eux viennent de cultures et de sociétés familiales de type clanique, et ils continuent de se comporter de manière clanique. Si l’un d’entre eux est victime de la « violence policière », tous s’estiment victimes aussi. C’est ce que les pouvoirs publics, prisonniers de leur idéologie, ne parviennent pas à comprendre : la mère d’un enfant tué après avoir commis une attaque à main armée ne dira jamais que son fils s’est mal comporté. Elle dira qu’à travers lui, c’est tout le clan qui a été attaqué. C’est le principe même du tribalisme clanique : les miens ont toujours raison puisque ce sont les miens.

Pourquoi les deuxième et troisième générations sont-elles plus radicalisées que les précédentes ?

Elles sont plus radicalisées parce qu’elles souffrent d’un déficit identitaire beaucoup plus marqué. De telles émeutes ne sont jamais le fait d’immigrés de la première génération, qui sont venus s’installer en France volontairement tout en conservant une claire conscience de leurs origines, et donc de leur identité. Les deuxième, troisième ou quatrième génération se  considèrent comme algériens, maliens, marocains, sénégalais, etc., même lorsqu’ils ont la nationalité française, mais ils ne connaissent pratiquement rien des pays d’où sont venus leurs parents ou grands-parents. Ils ne se sentent pas français, mais n’ont qu’une identité de rechange artificielle ou fantasmée. Leur frustration est totale. Ils ne peuvent plus exprimer ce qu’ils sont que par la violence et la destruction.

Dans ce contexte, le système judiciaire français, souvent accusé d’être trop laxiste à l’égard des immigrés qui comment des délits, a-t-il joué un rôle à votre avis ?

Le laxisme du système judiciaire est bien réel. Les émeutiers savent bien qu’au fond ils ne risquent pas grand-chose, car la loi n’est pas appliquée. Un refus d’obtempérer assorti d’un délit de fuite peut théoriquement valoir jusqu’à dix ans de prison, mais de telles peines n’ont jamais été prononcées. De surcroît, il n’y a plus de places dans les prisons ! Cela contribue à la démoralisation des policiers.

En 2005 déjà, de graves manifestations avaient eu lieu en France. Qu’est-ce qui a changé par rapport à la situation d’il y a presque vingt ans ? La situation s’est-elle aggravée ?

Entre 2005 et 2023, il y a des différences. La plus grande ampleur des émeutes, qui en cinq jours ont déjà fait plus que de dégâts de celles de 2005 qui avaient duré trois semaines, s’explique d’abord par le simple fait que les populations immigrées d’où sont issus le émeutiers sont aujourd’hui beaucoup plus nombreuses. Le rôle aujourd’hui prédominant des réseaux sociaux est aussi à prendre en compte. En 2005, les émeutes s’étaient concentrées dans les grandes métropoles, elles touchent aujourd’hui les petites villes. Les émeutiers sont également beaucoup plus jeunes (un tiers de ceux qui ont été interpellés ont entre 13 et 15 ans et étaient inconnus des services de police) et beaucoup plus violents. Dans les cités, une culture de la violence gratuite s’est développée : ce n’est plus seulement pour voler quelque chose que l’on a recours à la violence, mais pour un « mauvais regard », pour un refus de cigarette ou tout simplement pour rien – sinon pour le plaisir. Et l’on monte rapidement aux extrêmes : on continue à frapper qui est déjà à terre, on n’hésite pas à tuer. En France, selon une enquête de l’INSEE, on enregistre une agression gratuite toutes les 44 secondes…

Le problème de l’immigration ne concerne pas seulement la France, mais aussi d’autres grandes nations européennes comme l’Allemagne où, pourtant, des phénomènes de cette ampleur ne se sont jamais produits. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans le modèle français en matière d’immigration ?

C’est précisément la preuve que le seul multiculturalisme ne suffit pas à expliquer les émeutes. Ce qui est particulier à la France, c’est qu’elle a été pionnière en matière d’immigration : le problème se posait déjà chez elle alors que l’immigration commençait à peine dans des pays comme l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou le Royaume-Uni. Il y a aussi le fait que l’immigration en France reste associée au souvenir de la période coloniale, qui a fait naître des rancœurs qui ne sont pas éteintes. On ne peut exclure enfin que certaines techniques de maintien de l’ordre qui se sont révélées ailleurs les plus efficaces ne sont pas toujours employées par la police française. La façon dont, pendant des décennies, on s’est acharné à nier l’existence des problèmes a eu des conséquences explosives.

Les protestations de ces jours-ci auront-elles également des conséquences politiques en vue des élections européennes de l’année prochaine en renforçant la droite ?

Oui, c’est évident. Des troubles comme ceux auxquels nous assistons en ce moment contribuent à faire ouvrir les yeux. Le Rassemblement national est déjà devenu le premier parti de France, et les sondages le donnent vainqueur des prochaines élections européennes. L’opinion française est excédée, elle n’en peut plus. Elle voit que le gouvernement est totalement dépassé par ce qui se passe. Une majorité de Français voudraient voir l’armée intervenir dans les banlieues. Emmanuel Macron se voit reprocher de n’avoir pas instauré l’état d’urgence, comme cela avait été fait en 2005. Le symbole le plus significatif est l’incroyable succès de la cagnotte lancée sur les réseaux sociaux pour venir en aide à la famille du policier auteur des coups de feu qui ont déclenché les émeutes : en moins de quatre jours, elle a dépassé le million et demi d’euros (avant d’être clôturée) ! Du jamais vu.

La France est-elle perdue à jamais ou existe-t-il une chance de mettre un terme à cette situation ?

Il ne faut jamais dire jamais ! Les vieux pays d’Europe ont connu dans le passé des épreuves bien plus graves, et s’en sont toujours relevés. Tout ce qui s’actualise potentialise une réaction en sens contraire. L’histoire est imprévisible. Elle est par définition le domaine de l’imprévu.

Pensez-vous que ce qui se passe aujourd’hui en France puisse également se produire en Italie ?

C’est possible, sinon probable. Toute la question est de savoir si le gouvernement italien saura tirer les leçons de ce qui se passe aujourd’hui de l’autre côté des Alpes.

Cet entretien est paru en Italie dans Il Giornale

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vendredi, 14 juillet 2023

J’ai juré de combattre ce régime jusqu’à sa destruction

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Nous avons eu le plaisir de rencontrer un jeune homme décrié par les médias de grands chemins, le procureur de la République et les politicards locaux. Donc, probablement une jeune personne de 28 ans plutôt sympathique, et surtout courageuse. Merci à Jean-Eudes Gannat de nous avoir accordé quelques minutes, dans un contexte surchargé pour lui.

Riposte Laïque : Pouvez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs ?

Jean-Eudes Gannat : Je suis militant catholique et identitaire, impliqué dans diverses initiatives ces dernières années. Je suis l’un des fondateurs de l’Alvarium, dissous en 2021, et du Mouvement Chouan, plateforme régionale en cours de lancement, de ceux qui refusent de voir le Grand Ouest devenir une terre envahie et précarisée comme les autres.

Quels sont les chemins qui vous ont amené à devenir le militant patriote que vous êtes devenu ?

L’exemple de mes parents, d’abord. Leur éducation aussi, quoiqu’ils aient plutôt tenté de nous dissuader de militer, mon petit frère et moi. Différentes expériences de vie enfin, dont deux en particulier : un couple de paysans qui a marqué mon enfance par sa générosité et sa gentillesse et que les différentes taxes et normes bruxelloises ont brisé. Lui est devenu dépressif et chauffeur de cars scolaires tandis que son épouse s’est retrouvée dans l’une des pires usines de ma région. Tous deux ont divorcé récemment. Je ne supporterai jamais que des fonctionnaires mesquins et déconnectés puissent foutre en l’air la vie de gens généreux, honnêtes, qui ne demandaient qu’à vivre leur vie de paysans comme les 20 ou 30 générations qui les avaient précédés. Je ne peux jamais passer dans leur village (dont l’église a été détruite pour “raisons budgétaires”) sans avoir à réprimer des larmes de colère et de tristesse.

L’autre expérience est plus récente, elle date de 2014, lorsque fauché et perdu je suis remonté en stop du Maroc. J’ai remonté des colonnes interminables de milliers de réfugiés subsahariens. J’ai dormi parmi eux à Algésiras au sud de l’Espagne. Je les ai vu se disséminer à travers l’Europe. Je sais que depuis 2014, leur flux n’a cessé d’augmenter. Quelle que soit ma peine pour leurs tristes destinées, j’ai ressenti au plus profond de mon être une révolte totale contre cette invasion permise – sinon planifiée – par des gens qui ne connaîtront jamais la soif sous le soleil africain, ni la dépossession ou le viol comme les prolétaires européens. À ces deux occasions de ma vie, entre autres, j’ai juré de combattre ce régime jusqu’à sa destruction.

Parlez-nous de l’expérience que vous avez menée, à Angers, avec l’association l’Alvarium, et des pratiques de l’extrême gauche locale…

Durant plusieurs années, nous avons mené une expérience communautaire et une action sociale, assez uniques en leur genre. Conférences, humanitaire, actions sociales hebdomadaires auprès des plus démunis, potager communautaire, action écologique, relogement de SDF dans un squat, etc. Je reviens sur tout cela dans mon livre “Pourquoi l’Alvarium ?” toujours en vente sur le site d’Academia Christiana. Mais à côté de cela, nous avons vécu les fichages, les licenciements, les attaques à domicile, la diffamation, les geôles, les tentatives d’incendie ; bref, ce que connaissent tous ceux qui osent résister aux pressions de l’extrême-gauche.

Vous avez été dissous en Conseil des ministres, sur proposition de Darmanin. Un commentaire sur cette dissolution, et comment avez-vous rebondi ?

Dissolution inique pour avoir fait le lien entre immigration et insécurité ; un lien que Darmanin fait lui-même régulièrement. Mais comme je l’avais dit à l’époque, dans le mot dissolution, il reste une bonne dizaine de solutions.

Vous avez fait parler de vous, pendant les émeutes, où vous avez été accusé par la presse locale et nationale de vous être livré à des agressions racistes, avec des battes de base-ball, rien de moins. Pouvez-vous nous donner votre version, face à ces diffamations ?

Du vendredi 30 juin au mercredi qui a suivi, les locaux de la rue du Cornet ont été attaqués tous les jours par l’extrême gauche et ses supplétifs coloniaux venus de banlieue armés de hachoirs, de couteaux, de mortiers, etc. Les patriotes se sont défendus eux-mêmes, la police n’intervenant quasiment pas. Ceci leur vaut une procédure pour “attroupement armé”. Par ailleurs le local de la rue du Cornet est fermé administrativement. Encore une fois, ce sont ceux qui se défendent et défendent la France qui sont inquiétés, pendant que la racaille s’épanouit dans la violence et les dégradations.

Stanislas Rigault vous a défendu, sans la moindre ambiguïté, mais vous paraissez regretter une certaine frilosité, à votre égard, dans le camp patriote. Peut-on vous demander de préciser votre pensée ?

Le monde politique est rempli de gens qui “font carrière”. La vérité et la justice leur importe moins que les réactions médiatiques à leurs tweets ou leur place dans un parti, outil indispensable à ce que j’appelle leur cursus deshonorum : c’est-à-dire l’enchaînement subtil de reniements qui sont censés les amener à plus de pouvoir, et donc à plus de reniements car leur manque de courage, à la base ou au sommet, produit les mêmes effets politiques. C’est-à-dire l’absence de changement.

Apparemment, le procureur de la République d’Angers, Éric Bouillard, ne paraît pas bien intentionné à votre égard. En connaissez-vous les raisons ?

Quand on est payé pour se prendre pour Saint-Just, on doit mal tolérer que des jeunes courageux ne se plient pas aux injonctions surannées d’un régime qui laisse prospérer la racaille et la pauvreté. Avec l’âge peut-être, M. Bouillard passera-t-il un peu de pommade sur sa blessure d’orgueil.

Où en sont les poursuites intentées à votre encontre, et à celle de vos amis ?

Nous avons frôlé la préventive lors de notre comparution immédiate. La suite se jouera lors de notre procès le 10 août. Parmi nous, 2 risquent la prison ferme. Cela s’ajoutera aux 2 licenciements et aux 2 jeunes virés de chez eux suite aux articles de presse. Mais tous ces sacrifices nous font sourire.

La bataille des campagnes contre l’invasion migratoire imposée par Macron va occuper le devant de la scène, lors des semaines qui vont suivre, et durant toute l’année, Paris voulant se débarrasser de ses migrants pour les Jeux Olympiques. Comment voyez-vous ce combat qui se dessine, et vous impliquerez-vous, avec vos compagnons ?

Ce combat sera vital. C’est l’ultime combat pour notre survie. Nous serons en première ligne.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Jean-Eudes ?

Merci à vous de nous avoir donné la parole. J’invite vos lecteurs à bien vouloir nous soutenir face aux dépenses immenses qui vont s’imposer à nous ; réparations, frais de justice, etc., en donnant ne seraient-ce que quelques euros  ICI

Source : Riposte laïque Propos recueillis par Pierre Cassen.

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Jean-Eudes Gannat intervenant lors du Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale en octobre 2019

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jeudi, 13 juillet 2023

Les désastres de l’affirmation virile

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Les récentes émeutes du mois de juillet font l’objet d’analyses et de commentaires sans fin. Réaction normale devant des dérives aux ressorts si complexes qu'elles échappent à la compréhension, d’où l’extrême difficulté des pouvoirs publics à les juguler et l’impuissance à les prévenir. Ce que tous ces analystes des brousailles ont ignoré dans leur analyse : l’identité culturelle des émeutiers. Et c’est bien ce à quoi s’est attaché l’écrivain et philosophe Jean-Michel Delacomptée pour Causeur. Tous ces émeutiers, Français où non, issus du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne sont les furieux adversaires du féminisme, des homosexuels, du wokisme et autres salades du même acabit. Ils ne connaissent qu’un seul modèle : le patriarcat. Héritage direct de l’islam. C’est dire si les Mélenchon et autres zozos du calibre Sandrine Rousseau sont à côté de la plaque. Idem pour des gouvernants qui ont tous mené une politique de la ville dispendieuse et surtout inutile. On se demande bien comment ils vont sortir de cette impasse dans laquelle ils se sont fourrés pour avoir refusé de voir la réalité en face.

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Source : Causeur, été 2023

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mercredi, 12 juillet 2023

Si on veut rester fréquentable…

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Même quand le réel saute à la figure, comme pendant ces émeutes de juillet 2023, il est toujours aussi difficile de le regarder en face, déplore Alain Finkielkraut. À l’heure où le gouvernement nous transporte « dans une réalité parallèle » et où les accusations de racisme fusent à l’encontre de quiconque pointe la haine de la France scandée par certains émeutiers, il ne faut pas sacrifier la vérité sur l’autel des fausses morales. De cet épisode, l’académicien retient aussi la stratégie délibérée de La France insoumise, qui table sur le changement démographique pour arriver au pouvoir et s’enfonce dans le clientélisme. Pourtant, le constat s’impose, selon lui : les événements récents ont montré que la désintégration menaçait notre pays, et que, sans un ralentissement des flux migratoires, elle deviendra inéluctable.

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Source : Le Figaro 12/07/2023

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Pierre Cassen et Bernard Germain… Trotskard un jour mais pas toujours ! Un bel article consacré au livre "Transgression" sur Polémia

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Johan Hardoy, Polémia cliquez ici

Souvenez-vous de Callac, cette petite commune tranquille de centre-Bretagne qui avait été choisi par une obscure association parisienne pour « accueillir » des plus d’une centaine de migrants extra-européens… La mobilisation générale qui a eu lieu pour contrer ce projet inique a été victorieuse et les migrants n’ont finalement pas été amenés dans cette paisible bourgade bretonne. Et bien, aussi improbable que ça puisse paraître à première vue, ce sont des trotskystes qui ont grandement participé à la victoire de Callac ! Entre témoignage que la transgression politique est possible et transfert de technologie militante, Pierre Cassen et Bernard Germain ont bien des choses à nous dire.

Polémia

Pierre Cassen et Bernard Germain ont respectivement appartenu à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et à l’Organisation communiste internationaliste (OCI). Leur livre Transgression – Voyages du camp du « bien »… vers le camp du « mal » (Éditions Synthèse nationale, 224 pages, 22 euros) retrace leurs parcours et explique les raisons qui les ont amenés à rallier le camp national et identitaire. Le premier a ainsi fondé le site Riposte laïque en 2007 et le second a rejoint le mouvement Reconquête ! en 2021.

Comme le remarque l’éditeur Roland Hélie, « s’il est exceptionnel de voir des individus issus de l’“extrême droite” passer à gauche ou, pire, à l’“extrême gauche”, il n’est pas rare (et il est même de plus en plus courant) d’assister à la migration inverse ». L’ouvrage se termine d’ailleurs par plusieurs témoignages d’« orphelins de la gauche » qui ont finalement embrassé les idées patriotiques, à l’instar, comme le souligne l’un d’eux, d’« une grande partie des travailleurs se détournant des partis ouvriers au profit de Marine le Pen ».

Dans la préface, Jean-Yves Le Gallou loue chaleureusement les deux ex-trotskystes qui se sont opposés avec succès, via la mobilisation des habitants du cru, à l’implantation de foyers d’immigrés dans « les bourgs et les villages de la France profonde », notamment à Callac en Bretagne. Le « métier » des intéressés, acquis lors de leur militantisme d’antan, constitue un « transfert de technologie » particulièrement appréciable en faveur des idées nationales !

Le peuple trahi par la gauche

Pierre Cassen a voté à gauche jusqu’en 2004. Il se souvient tout particulièrement de l’élection de Mitterrand le 10 mai 1981, quand il faisait campagne pour lui avec la LCR, et de ses fonctions de délégué au Syndicat du livre CGT. En ce temps-là, il pensait que « la vie allait être plus belle avec la gauche, plus juste, plus égalitaire et plus libre ».

Pourtant, hormis quelques acquis sociaux comme la cinquième semaine de congés payés, la retraite à soixante ans et la semaine de 39 heures (loin des 35 heures promises par le programme commun), ce fut « une casse brutale et sauvage de pans entiers du salariat dans l’automobile, dans la sidérurgie, dans les mines et dans la métallurgie. Trois dévaluations en un an et demi, et enfin le plan de rigueur demandé par les marchés et mis en place par Delors et Fabius. (…) Une montée du chômage accompagna toutes ces mesures. (…) On dissimula la trahison sociale en inventant SOS Racisme, et en recyclant la gauche dans le combat souvent fantasmé – Jospin lui-même finira par l’avouer – contre une présumée extrême droite ».

Aujourd’hui, il s’interroge sur lui-même quand il observe ce qu’est devenu le Parti socialiste, « qui a sombré dans son intégralité dans les thèses de Terra Nova en 2011 (abandon de la classe ouvrière et priorité aux immigrés) ». Était-il aveugle ou bien est-ce la gauche qui a changé depuis l’époque où il y militait ?

En tout cas, il se veut toujours « du côté du peuple », alors que les partis de gauche « sont aujourd’hui les pires ennemis des travailleurs, et les meilleurs alliés du capitalisme transnational, appelé le Nouvel Ordre mondial ».

La laïcité menacée

En 1989, à une époque où il était violemment hostile au catholicisme au point d’avoir demandé à se faire débaptiser, « l’affaire de Creil » a constitué pour lui un détonateur. Pour mémoire, « trois adolescentes, soutenues par les Frères musulmans, avaient tenté d’imposer leur voile islamique dans l’école de la République ». Lionel Jospin étant ministre de l’Éducation nationale, la gauche a tergiversé et, finalement, capitulé devant cette « marque la plus oppressive pour les femmes ». Il faudra attendre quinze ans pour que soit votée une loi interdisant tout signe religieux ostentatoire à l’école.

En 2012, il a été condamné à une amende pour « incitation à la haine contre les musulmans ». Quatre associations antiracistes et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) avaient déposé plainte suite à deux articles parus sur le site de Riposte laïque. Lors d’une audience, le prévenu a détourné une phrase antifasciste de Jean-Luc Mélenchon, « Ce sera eux ou nous ! », en précisant : « Nous ne sommes pas contre les musulmans, mais contre l’islam. »

Après une quinzaine de procès, l’intéressé est convaincu que « les islamistes du CCIF utilisent la justice française pour imposer les lois de la charia à notre pays, notamment par l’interdiction de toute critique de l’islam ».

La gauche complice de la dictature sanitaire

En 2020, très sceptique sur la « fable de la future grande épidémie de peste noire » et sur l’utilité des confinements, du port du masque obligatoire et du « prétendu vaccin », Pierre Cassen constate que ses principaux promoteurs ont travaillé au cabinet de l’ex-ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine. « Ce sont eux qui ont accéléré la casse de l’hôpital public, fait fermer plein de lits, nombre de cliniques et d’hôpitaux, et qui ont soviétisé notre système de santé, avec des Agences Régionales de Santé où la bureaucratie imposait sa loi comptable aux hommes de terrain. On retrouvait la même clique, derrière Martin Hirsch, sous Macron. »

Durant la crise du Covid, il intervient publiquement lors de rassemblements de Florian Philippot à Paris, tout en organisant des mobilisations en Bretagne avec sa compagne Christine Tasin.

Les structures de gauche restent alors totalement absentes de ces manifestations, même après la mise en place du passe sanitaire en juillet 2021. Au contraire, ses leaders réclament plus de mesures contraignantes, voire dictatoriales. « L’insoumis » Mélenchon se vante même, en cas d’obligation vaccinale, de se faire une gloire de courir après les réfractaires pour les faire piquer. L’écologiste Yannick Jadot exige quant à lui la vaccination obligatoire tandis que le communiste Fabien Roussel préconise l’intervention de brigades sanitaires pédagogiques venant chez les Français pour les convaincre de la pertinence de se faire vacciner. Les « hommes de gauche » auraient pourtant dû être interpellés par les bénéfices colossaux réalisés par certains grands laboratoires pharmaceutiques connus pour leurs pratiques de corruption. En outre, des dizaines de milliers de soignants et de pompiers récalcitrants se voient privés d’emploi et de tout droit social sans être défendus par les organisations syndicales.

Malgré les déclarations « décevantes » de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour se vantant d’être vaccinés, il constate que les « vrais résistants à la propagande sanitaire se trouvent majoritairement dans le camp patriote ».

Que réserve l’avenir après le passe sanitaire et le passe vaccinal ? Un passe écologique, une numérisation de tous les gestes de la vie quotidienne, la fin de la monnaie, un contrôle social à la chinoise ?

Une longue marche vers le Z

À l’âge de 18 ans, Bernard Germain intègre l’OCI, qui est alors une organisation semi-clandestine. Quelques années plus tard, il est convoqué par le bureau politique parce qu’il a osé critiquer en interne des chiffres avancés lors d’un congrès. « Pour moi, c’était fini. Je combattais depuis des années avec l’OCI contre les “staliniens” (PCF-CGT) et je retrouvais au sein de l’OCI les mêmes manœuvres bureaucratiques et anti-démocratiques que nous dénoncions à longueur d’années. »

Il rejoint le Parti socialiste peu après le 10 mai 1981 mais le quitte après le « virage de la rigueur » de 1983. Parallèlement, il s’engage dans l’action syndicale en intégrant FO où il devient permanent.

En décembre 2021, il adhère cette fois au parti d’Éric Zemmour. Ce journaliste devenu homme politique a produit chez lui un « déclic » qui lui a « permis de comprendre l’importance du combat pour défendre la souveraineté nationale, notre culture, notre identité, notre histoire et notre civilisation, (…) sans renier aucune des valeurs sociales auxquelles je suis attaché et ai consacré tant d’années de ma vie ».

Dans le même temps, Bernard Germain s’investit dans la défense de l’environnement tout en se démarquant de « l’écologie » : « C’est une profonde erreur d’abandonner ce domaine à des fous furieux qui ne savent même pas ce qu’est la nature et qui discréditent ce combat nécessaire avec leurs positions délirantes. »

Les années de jeunesse passées dans l’organisation d’extrême gauche n’ont pas été perdues car elles lui ont beaucoup appris d’un point de vue militant : « Le Trotskysme est une excellente école… à condition de savoir en sortir ! »

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lundi, 10 juillet 2023

Emeutes : la mise en place d’un contre-récit

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Mathieu Bock-Côté

Il est d’abord apparu évident aux yeux de tous que les émeutes de la semaine dernière étaient indissociables de l’immigration massive, qui a transformé en profondeur la population  française depuis cinquante ans. Plusieurs voulurent croire qu’elles s’accompagneraient d’une prise de conscience, entraînant plus tôt que tard un véritable changement de cap politique. Il fallait être bien naïf pour s’imaginer cela.

C’est François Hollande qui a amorcé la contre-offensive en affirmant que ces émeutes n’avaient rien à voir avec l’immigration. Il était permis de parler de la crise de l’autorité, de l’effondrement de la famille, des dysfonctionnements de la République, du manque de respect pour la police... de tout, sauf de l’immigration. Les commentateurs furent trop heureux de se rallier à cette interprétation lorsqu’ils apprirent que 90 % des émeutiers interpellés étaient administrativement de nationalité française. Ils n’y virent pas le signe d’une dissociation de plus en plus marquée entre la nationalité juridique et la nationalité existentielle, mais la preuve que la question de l’immigration ne se posait plus.

Il y avait comme un soupir de soulagement dans l’air. D’émeutes communautaristes, il n’y avait pas eu. Gérald Darmanin a même voulu refaire le coup du Stade de France. On s’en souvient, il avait alors affirmé que les exactions commises lors de ces razzias étaient le fait de supporteurs britanniques.

Une fois établi que ce n’était pas le cas, et que les pillards provenaient des banlieues, le ministre de l’Intérieur déclara que s’interroger sur l’origine des émeutiers était nauséabond, sans qu’il ne lui vienne à l’esprit que « britannique » était bien une nationalité. Cette fois, Gérald Darmanin a voulu dissocier les émeutiers de l’immigration en expliquant qu’on y trouvait aussi des Kevin et des Matteo. Faut-il en comprendre que les prénoms ont une signification sociopolitique ?

En moins d’une semaine, le constat initial a donc été intégralement retourné. Le régime diversitaire a engendré un contre-récit, vite devenu la norme. Il ne serait donc plus permis d’analyser l’acculturation ratée des populations issues de l’immigration, naturalisées sans être assimilées. Il ne serait plus permis de chercher à comprendre pourquoi la jeunesse des quartiers préfère un drapeau étranger au drapeau français lors des compétitions sportives, pourquoi elle rejette souvent l’identité française pour se replier vers un islam qui se présente comme une identité alternative et revendicative, pourquoi elle voit dans le refus d’obtempérer face aux policiers un rituel initiatique dans les banlieues. Le réel n’a pas eu lieu. L’institutionnalisation du mensonge se confirme.

Le régime diversitaire venait donc de reprendre le contrôle du récit politico- médiatique. Il se radicalise au rythme où il se sent fragilisé, en cherchant à contrôler plus que jamais la mise en récit de la décomposition du « vivre-ensemble », par exemple en voulant censurer ou encadrer les réseaux sociaux et les images qui y circulent. Officiellement, il s’agit de limiter leur utilisation par les émeutiers, qui en avaient fait un outil. Dans les faits, il s’agit d’empêcher que puissent  s’y raconter un autre récit et une autre description de l’émeute que celle validée par le régime diversitaire et relayée par le système médiatique.

Mais, surtout, le régime diversitaire entend sanctionner ceux qui ne se soumettent pas à l’analyse officielle des événements. Ils doivent servir d’exemple aux autres, qui devront savoir à l’avance le prix à payer pour contester le régime. Bruno Retailleau en a fait les frais. Retailleau s’est pourtant contenté  de rappeler que les jeunes des banlieues se détournent souvent de la référence française pour embrasser plutôt leur identité d’origine, ou celle de leurs parents, ou même de leurs grands- parents – une identité qu’ils se réapproprient de manière victimaire, en l’investissant d’un grand ressentiment, pour ensuite marquer leur rejet de la France. Ce phénomène, Bruno Retailleau l’a assimilé à une forme de régression ethnique, aux explications nombreuses.

Twitter s’est emballé en laissant croire qu’il avait soutenu que les comportements des émeutiers s’expliquaient par leurs origines ethniques, et voudrait trier les Français selon leur couleur de peau. On se demande comment ses contempteurs ont pu en venir à cette conclusion. S’agit-il de carence en lecture ? D’une diversion malhonnête pour faire oublier les émeutes ? Chose certaine, le message était clair : le régime apposera la marque indélébile du racisme à ceux qui s’entêteront à poser la question
de l’immigration et de l’existence au cœur de la société de communautés inassimilées se voulant étrangères et même quelquefois hostiles à la France. Le réel ne passera pas. « No pasaran ». Et quant à ceux qui s’obstinent, on les fascisera.

Source : Le Figaro 8/7/2023

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dimanche, 09 juillet 2023

« Menace d’ultra droite ». Que faire lorsque l’on a tout le système contre soi ?

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Julien Dir, Terre & Peuple cliquez ici

Ces derniers jours ont été marqués en France par d’innombrables pillages, incendies, émeutes, dans les banlieues comme dans certaines métropoles, mais aussi dans de plus petites communes. On a vu des milliers d’individus, s’en prendre à des automobilistes, à des élus, à des bâtiments publics parfois flambant neufs, à des médiathèques, à des écoles, à des policiers, à des pompiers.

Le point de départ ? Le décès d’un individu de 17 ans, Nahel, sur qui un fonctionnaire de police a fait feu alors qu’il venait de refuser d’obtempérer au volant d’une voiture que ni vous ni moi n’aurons le loisir de nous offrir tout au long d’une vie. Un individu qui avait été arrêté pour le même motif la semaine précédente. Qui était connu des services de police. Un individu ayant grandi sans père (lire les conséquences de ces générations sans père dans le livre de Maurice Berger sur le sujet) gavé dès le plus jeune âge à la culture banlieue, rap, racaille, en plus d’être manifestement en décalage culturel total avec les autochtones de ce pays.

Après plusieurs nuits d’émeutes, de blessés, de destructions, il est intéressant d’observer les réactions du système politique et médiatique, c’est à dire du système qui, aujourd’hui, décide d’une partie de notre avenir.

On a vu un président de la République, Emmanuel Macron, briser la présomption d’innocence du policier (qui n’a pas été jugé mais placé en détention provisoire). On a vu un footballeur icône de toute une partie (une partie seulement) de la jeunesse, prendre la parole sans que personne ne lui ait demandé. On a vu des ministres paniqués, multiplier les déclarations de fausse empathie, tout en prenant le risque pour certains, de se mettre leur police d’Etat à dos.

On a vu une meute médiatique subventionnée, chercher dans la pauvreté, dans la misère sociale, dans l’exclusion, dans le racisme même (ce qui revient à valider de manière implicite que ces émeutes sont majoritairement le fait d’extra-européens), pour justifier cette atmosphère pré guerre civile, qui a sidéré toute une partie de la population. A aucun moment, vous n’avez lu ou entendu, dans vos quotidiens régionaux, sur les principales chaines de télévision, que les banlieues enflammées sont celles qui ont touché, depuis trente ans, le plus d’argent, votre argent, via les successions de « plan banlieue » qui n’ont servi à rien, si ce n’est à acheter la paix sociale pour le résultat que l’on connait.

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Angers : les militants patriotes placés sous contrôle judiciaire

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Source Le Nouveau Présent cliquez là

Alors que certains, à l’extrême-gauche – tel Philippe Poutou – réclament la libération des émeutiers et l’abandon de toutes les poursuites les concernant, et qu’une manifestation interdite peut tranquillement se dérouler en présence d’élus dits « républicains », la justice continue de persécuter les militants patriotes d’Angers, coupables d’avoir défendu leur local associatif face aux hordes de racailles et d’antifas.

Attaqués plusieurs jours d’affilée (où était la police ?) par des bandes armées de hachoirs, de tournevis et de machettes, 10 militants sont en effet passés en comparution immédiate pour « attroupement armé » (sic) et ont échappé de peu à une mise en détention préventive. Il ont finalement été placés sous contrôle judiciaire très strict avec renvoi du procès au 10 août. Leur local, quant à lui, a été fermé administrativement. La racaille a donc gagné. Temporairement, espérons-le…

Cette affaire est particulièrement inquiétante et grave car elle révèle clairement une volonté de « casser » ces jeunes – étudiants ou jeunes actifs, certains pères de famille…. – qui refusent de baisser la tête, de céder, de plier le genou et de n’être que des victimes. C’est aussi une négation radicale du droit à l’auto-défense et à la protection de ses biens, alors même que les pouvoirs publics démontrent leur totale incapacité à assurer la sécurité la plus minimale.

C’est pourquoi, plus que jamais, il est nécessaire, impérieux même, que tous les patriotes, nationalistes, identitaires, et même toutes les personnes un tant soit peu attachées à la liberté et à la justice, apportent leur soutien à ces jeunes militants.

Contrairement aux voyous d’en face, ils ne peuvent pas compter sur le laxisme des magistrats ni sur la bienveillance des médias, encore moins sur la complicité des élus et des « associations », ils ne peuvent compter que sur nous, sur notre solidarité sans faille. Se défendre était leur droit, les soutenir est notre devoir.

Aidez les patriotes angevins cliquez ici

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samedi, 08 juillet 2023

Si nous en sommes là, c’est à cause d’une immigration massive

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Pierre Brochand a été directeur général de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël. Sa parole est extrêmement rare dans les médias. En exclusivité pour Le Figaro Magazine, il livre son regard sur les émeutes, un moment charnière de notre histoire.

Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard?

Auteur d’une intervention remarquée à l’Amicale gaulliste du Sénat, l’ancien directeur de la DGSE - qui est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration» - invite à ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé et livre ses pistes pour sortir de cette crise inédite dans l’histoire de la France.

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Source : Figaro magazine, 8/7/2023 – Entretien mené par Eugénie Bastié.

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mercredi, 05 juillet 2023

La facture des vandales

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Gaëtan de Capèle

Magasins pillés, bâtiments publics ravagés, écoles détruites, voitures calcinées... Les émeutes des derniers jours laissent, un peu partout en France, un paysage dévasté. Les images de la télévision et les vidéos sur les réseaux sociaux ne diront jamais totalement la réalité de ce que vivent dans leur chair les victimes des voyous. Il faut entendre le désarroi de ceux qui, ne demandant rien à personne, se levant chaque matin pour aller travailler ou tenir un commerce, ont tout perdu. Le vandalisme endémique - « gilets jaunes », manifestations contre les retraites... - qui gangrène le pays devient leur pire cauchemar. À travers ces saccages, c’est toute leur vie professionnelle et familiale qui part en fumée. Ils n’ont que faire, et on les comprend, des grandes explications sociologiques sur la dérive des jeunes pillards. Encore moins des larmes de crocodile de cette gauche qui, après avoir témoigné d’une coupable bienveillance à l’égard de leurs agresseurs, les assure maintenant de son soutien.

Ce grand carnage n’aura, paraît-il, aucun impact sur l’économie française, ni sur notre attractivité. On aimerait le croire, mais on en doute. Les mises à sac à répétition de nos centres-villes, qui font le tour du monde, ont déjà lourdement entamé notre réputation. Leur coût, énorme, devra bien, quant à lui, être épongé par quelqu’un. Les compagnies d’assurances en prendront bien sûr une partie en charge. Mais l’État, c’est-à-dire le contribuable, sera lui aussi contraint de participer, une fois encore, au règlement de la facture. Les Français subiront alors la double peine de réparer des équipements qu’ils ont déjà payés. Et les vandales, dans tout cela ? Les bonnes âmes nous expliquent à quel point il serait injuste, puisqu’ils sont des victimes de la société, de les faire payer. Combien ajouter de la misère à la misère risquerait de conduire au chaos. Comme si l’impunité dont ils bénéficient n’avait pas déjà produit ce résultat. Abasourdi par les événements, Emmanuel Macron serait, paraît-il, prêt à sanctionner financièrement les familles des délinquants. La grande majorité des Français n’attend que cela.

Source : Le Figaro 5/7/2023

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mardi, 04 juillet 2023

Angers. Racailles et militants antifas ont attaqué le local du RED ce lundi soir

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Source Breizh info cliquez ici

La racaille et l’ultra gauche se sentent pousser des ailes à Angers depuis qu’une certaine presse, mais aussi les pouvoirs publics, semblent avoir fait des jeunes du Rassemblement des étudiants de droite (RED) une cible prioritaire. Résultat, depuis samedi soir, chaque soirée est ponctuée par de violentes attaques par des bandes armées, en plein centre ville d’Angers, attaques visant le local qui appartenait par le passé à l’Alvarium.

A chaque fois, les jeunes présents dans le local tentent de riposter et de faire fuir des agresseurs de plus en plus nombreux et armés. Les vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent que manifestement, les forces de l’ordre ont des consignes pour ne pas mettre hors d’état de nuire les assaillants (il est impossible de se battre aussi longtemps sans intervention policière, sinon cela signifie que même le centre ville d’Angers n’est plus protégé de rien)

Nous vous laissons découvrir les vidéos, aux allures de véritable guerre ethnique, et les violences auxquelles font face, seuls contre tous (la presse mainstream et les politiques déformant totalement la réalité), les jeunes militants identitaires.

Lire la suite sur Breizh info cliquez ici

NDLR SN : à Nantes, la Librairie Dobrée elle-aussi aussi attaquée cliquez ici

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lundi, 03 juillet 2023

Le n°2 de la revue "Omerta" est sorti

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14,90 €, chez votre marchand de journaux

Site Omerta cliquez ici

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jeudi, 29 juin 2023

Geoffroy Lejeune au « JDD » : la Grande peur des bien-pensants

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François Bousquet*

L’arrivée de Lejeune au « JDD » a provoqué une tempête force 8. Vincent Bolloré résistera-t-il à la déferlante ? Il a tenu tête aux journalistes, ces « mutins de Panurge », quand il a repris i-Télé, puis Europe 1. Sa stratégie médias, qui s’articule autour de C8 et CNews, s’efforce de faire la jonction entre les conservateurs et les populistes. La bonne stratégie pour 2027 ?

Geoffroy Lejeune va-t-il rester le patron du Journal du dimanche ? Il est un peu trop tôt pour prendre les paris, mais je miserais quand même sur lui. D’abord parce que c’est l’un des journalistes les plus doués de sa génération. Ensuite parce qu’il y a le précédent d’i-Télé, ancêtre de CNews. 31 jours de grève. Or, Vincent Bolloré n’a ni plié ni rompu. Jean de La Fontaine en aurait été froissé. Rappelez-vous : Bolloré s’était alors servi de Jean-Marc Morandini, grand amateur de jeux interdits, pour se débarrasser d’une rédaction superlativement bien-pensante. I-Télé a plié, comme Europe 1 après la nomination de Louis de Raguenel, lui aussi ancien de Valeurs actuelles. Le JDD n’est pas un morceau plus dur à avaler, mais la pilule Lejeune est plus amère pour des journalistes qui se croient à Radio Londres alors qu’ils travaillent à Radio Paris.

99 % de la rédaction en grève. On aimerait bien connaître ce Monsieur 1 %, l’invité mystère. Geoffroy Lejeune devra en faire son lieutenant et Bolloré son maréchal d’empire. 99 %, c’est le score rêvé d’un président-dictateur à vie. Ce dictateur se nomme la Tyrannie médiatique, comme l’a naguère appelé Jean-Yves Le Gallou. À ce stade de conformisme, ce n’est plus du journalisme, c’est un banc de sardines. Comme dans les sinistres études sur le comportementalisme, il suffit d’appuyer sur un bouton pour que les sardines s’indignent en même temps des mêmes choses dans les mêmes termes. À croire que l’expérience de Stanley Milgram sur le degré d’obéissance à l’autorité a été conçue pour les journalistes. En voir un, c’est les voir tous. En entendre un, c’est les entendre tous. En lire un, c’est les lire tous. Ils ont beau signer leur prose, ils écrivent tous la même lettre anonyme pour dénoncer le retour de la Bête immonde. Curieux qu’ils ne se lassent pas du procédé.

Quand le quatrième pouvoir se prend pour le premier

L’unanimisme est l’antichambre du confort intellectuel et du néant. Ainsi vérifie-t-on une fois de plus que le camp du Bien n’est rien d’autre que le camp du Rien. Mais il ne faut pas s’en effrayer. Les chiens de garde aboient, la caravane passe, doit passer en tout cas. Trente sociétés de journalistes, dont celle du Figaro et de Paris Match, vent debout contre la nomination de Lejeune ; huit anciens directeurs de la rédac du JDD sortis de leur caisse cryogénique pour pousser un dernier soupir d’indignation ; des députés Nupes, moins débraillés qu’à l’accoutumée, réclamant des têtes ; la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui ne rate jamais une occasion de se taire, effondrée ; 650 « personnalités » contre Bolloré. Tout le monde est là sur la photo. Le Tout-Paris et le Tout-Pourri. Ne manque décidément que Pierre Palmade pour que le tableau soit complet.

Alors, Bolloré tiendra-t-il ? Avant, les milliardaires courbaient l’échine face aux sociétés de rédacteurs, toutes acquises au gauchisme culture. Bernard Arnault l’a appris à ses dépens. Mais Bolloré a la caboche dure. Ce n’est pas un milliardaire comme les autres. Lui ne collectionne pas l’art contemporain, les yachts et les clubs de foot. Il ne joue pas à celui qui fera pipi plus loin que le voisin milliardaire, dans un stade ou une galerie d’art contemporain. Il laisse à d’autres le soin de jouer au ballon rond et d’accrocher des Balloon Dogs dans leur propriété.

C’est un animal à sang froid qui achète aujourd’hui des indulgences pour sauver son âme et son pays. Un grand capitaine d’industrie, dans une France qui n’en a plus, ni capitaines, ni industrie. Il n’a pas fait beaucoup d’erreurs dans sa vie d’entrepreneur. La plus grosse, c’était en mai 2007, quand Sarkozy, le président bling-bling nouvellement élu, à peine sorti du Fouquet’s aux bras d’Enrico Macias et de Faudel, avait été prendre un bain de pied avec une Cécilia évanescente sur son voilier. Finkielkraut s’était alors fendu d’un billet gravé dans un marbre digne de l’antique. Je ne résiste pas au plaisir d’en citer un extrait : « On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d’une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. » Depuis, on n’a pas repris Bolloré en si mauvaise compagnie.

C8 + CNews = la tête du prochain président

C’est même un parcours sans-faute. Dommage qu’il ne fasse pas de politique, il relèverait le niveau. C’est lui qui a inventé la stratégie gagnante : C8 + CNews, soit les électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour sous un même toit, même s’ils font chambre à part. Ils devraient coucher ensemble, ils accoucheraient d’une majorité présidentielle pour 2027.

C8 se confond avec Cyril Hanouna. Avant l’affaire Louis Boyard, le public d’Hanouna se partageait entre électeurs du RN et de LFI : 29 % des téléspectateurs penchant pour Marine, 27 % pour Mélenchon. L’affaire Louis Boyard a forcément laissé des traces. Nulle part ailleurs sur la TNT, on ne trouve une telle liberté de ton. Mais TPMP reste une émission qui n’a pas de légitimité dans le PAF, sinon ses chiffres d’audience. Comme le RN, elle est victime d’un mépris de classe. CNews est historiquement la chaîne de Z et elle le reste, à commencer par son émission phare du soir avec Mathieu Bock-Côté et Charlotte d’Ornellas, mais, aussi brillants soient-ils, ni lui ni elle ne s’adressent à la France périphérique. Ironiquement, l’écart d’audience entre les deux chaînes reflète l’écart de voix à la présidentielle entre Marine et Z.

Les deux chaînes sont sociologiquement étanches. La France de Charles-Édouard ne parle pas à celle de Kévin. L’une va à la messe le dimanche, l’autre à la pêche. Aucun point de jonction entre cette élite sans peuple et ce peuple sans élite. Or, sans point de jonction, les perspectives de pouvoir sont minces. Pour cela, il faudrait que CNews soit moins polie et C8 moins Johnny. Alors, peut-être, une Fox News à la française verrait-elle le jour, avec un Tucker Carlson qui parlerait à ces deux France, la conservatrice et la populiste.

Comment prendre le pouvoir avec Norman Spinrad

À celui qui aspirerait à devenir ce Tucker Carlson hexagonal, on ne saurait trop recommander la lecture de Jack Barron et l’éternité, le génialissime roman de SF signé Norman Spinrad, paru en 1969, qui met en scène le présentateur vedette d’un talk-show regardé par cent millions d’Américains (le nombre de vues sur Twitter de Tucker Carlson). On ne se lasse pas de le relire, c’est l’un des plus grands livres jamais écrits sur le système des médias et de l’argent à l’âge des foules. « De tous mes romans, c’est celui que les “fachos” préfèrent », s’est un jour lamenté un Norman Spinrad lucide, mais indécrottable gauchiste, comme son Jack Barron. Jack Barron est une bête de scène à l’instar de Cyril Hanouna et une bête de débat à l’instar d’Éric Zemmour. C’est une puissance, la plus grande, avec le milliardaire Benedict Howards qui a inventé la vie éternelle – pour les plus riches. Entre eux deux, c’est une lutte à mort, comme celle entre Tucker Carlson et l’État profond US. Dans le roman, c’est Jack Barron qui gagne. Et nous, dans la vraie vie, saurons-nous gagner ?

(*) rédacteur en chef de la revue Eléments

 

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Sur la Russie ceux qui croient tout savoir sont des baltringues

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Il aura suffi que le camarade mercenaire Evgueni Prigojine entre en rébellion pour que le monde entre en ébullition. Pensez-vous, un zozo, alors à la botte de Vladimir Poutine, patron d’une bande de sans foi ni loi, osait défier le tsar ! Dans les médias occidentaux meanstream, il n’en fallait pas plus pour décréter la déchéance de Poutine. Bigre, l’homme est toujours là. Et Natacha Polony de nous ramener à la réalité : on ne sait rien.

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Source : Marianne 28/06/2023

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Naël a joué, il a défié les policiers, il a perdu, il est mort : c’est la règle !

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Patrick Jardin

Suite à mon article d’hier sur Riposte Laïque cliquez là – qui, me dit-on, a battu tous les records d’audience du site – sur ce jeune de 17 ans qui a été tué par ce qu’il a forcé un barrage de police, autant les lecteurs de Riposte Laïque ont eu l’air d’apprécier cet article, autant sur Twitter et Facebook j’ai reçu de la part de certains une volée de bois vert. Je me demande donc si je ne suis pas devenu un horrible mec insensible, moi qui ait perdu ma fille assassinée par des islamistes, je serais devenu insensible à la mort d’un enfant ? Eh bien non, la perte d’un enfant est toujours cruelle, mais lorsque cet « enfant » joue à la roulette russe, il faut savoir qu’il y a un risque de perdre et c’est ce qui est arrivé. Et je souhaite que cela arrive à chaque fois qu’un type essaie de forcer un barrage de police, soit parce qu’il est bourré, soit par ce qu’il est chargé de cocaïne, soit par ce qu’il n’a pas l’âge légal pour conduire, soit par ce qu’il n’a pas de permis ou d’assurance, soit parce que le véhicule est volé !

Connu des services de police, multirécidiviste, refus d’obtempérer, délit de fuite, trafic de drogue, détention d’armes, conduite sans permis, que faut-il de plus ? Les parents, apparemment, cautionnent. La grand-mère déclare : « C’est un bon petit. » Le Président de la République et la première sinistre, je ne sais si c’est par peur d’embrasements qu’ils sont incapables de contenir eux-mêmes, déclarent : « Nous avons un adolescent qui a été tué c’est inexplicable, inexcusable ! » Mais Nom de Dieu arrêtez d’inverser les rôles. ce qui est INEXPLICABLE et INEXCUSABLE, c'est qu'un gamin de 17 ans MULTIRÉCIDIVISTE soit encore en liberté et puisse être au volant d'une Mercedes à 17 ans ! Si la Justice l'avait enfermé comme elle aurait dû le faire, le gamin de 17 ans serait sûrement encore vivant. ALORS MESSIEURS LES POLITIQUES, POUR UNE FOIS PRENEZ VOS RESPONSABILITÉS ! BATTEZ VOTRE COULPE ET LAISSEZ CE POLICIER EN PAIX, IL N A FAIT QUE SON BOULOT ! Aucun policier ne tire de sang-froid sans aucun remord sur un délinquant, cela est de l’affabulation !

Je me pose plusieurs questions :

Que faisait ce véhicule sur la voie de gauche alors qu’il y a une ligne continue au sol ?

Quelles sont les identités des autres protagonistes ?

Pourquoi et comment il conduisait un véhicule de haut de gamme à son âge et donc sans permis ?

Pourquoi a -t-il refusé d’obtempérer ? Et a-t-il commis ce délit de fuite ?

Pourquoi le fonctionnaire de police a-t-il été amené à le mettre en joue ?

Pourquoi cette patrouille a-t-elle été amenée à arrêter et contrôler ce véhicule ?

Pourquoi sont-ils à 8 h du matin dans ce véhicule au lieu d’être à l’école ?

Pourquoi le 3° passager s’est-il enfui et qu’a-t-il à se reprocher ?

Pourquoi cela déclenche-t-il des émeutes à Nanterre et ailleurs de la part de ces raclures de cabinet ? Là j’ai ma petite idée, c’est sûrement tant que les sans couilles que sont Macron, Darmanin et Dupond-Moretti seront au pouvoir. Ils ne risquent absolument rien, seuls les gens dans ces quartiers subiront les émeutes la nuit durant et auront leurs voitures brulées. Quant aux émeutiers ils savent que la police, ne voulant pas prendre le risque d’un deuxième mort (et pourtant…) , leur foutra une paix royale, se contentant de les maintenir à distance.

Enfin il serait intéressant bien qu’inutile, car ils prendront la défense de leur criminel de gamin, de savoir ce que les parents pensent de cette situation, afin de se rendre compte s’ils ne germe pas chez eux une once de responsabilité dans la mort de leur fils, mais ne nous faisons pas trop d’illusions !

Les prises de position du monde politique en grande majorité sont des propos qui pour moi sont hors-sol, excessifs et irresponsables. Ils sont tous à s’apitoyer sur le sort de ce criminel. Personne pour prendre parti pour ce policier par ailleurs très bien noté et décoré plusieurs fois.  « Rien ne justifie la mort d’un jeune de 17 ans », estime Macron. Mais la mort d’un policier père de famille dans l’exercice de ses fonctions encore moins me semble-t-il. En plus, s’il n’avait pas été arrêté par ce policier et qu’il avait commis d’autres meurtres, cela aurait-il été justifié ?

Arrêtons tout ce bla bla bla de comptoir, il y a une loi. Celle-ci doit être respectée par TOUS. A partir du moment où on la transgresse, on prend ses risques et si cela se finit mal, c’est comme cela TILT ET GAME OVER ! A moins que le chef de l’État nous informe que désormais nous avons le droit de ne plus nous arrêter aux contrôles et qu’on ne risque plus rien.

Source Riposte laïque cliquez ici

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samedi, 24 juin 2023

La zombification du monde occidental

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En haillons, drogués, sans repères, ils témoignent d’une forme d’ensauvagement de nos villes, où se multiplient ceux qui ressemblent à leur manière à des zombies… Une excellente réflexion de Mathieu Bock-Côté, étant entendu qu’on peut le vérifier chaque jour dans nos rues…

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Source : Le Figaro 24/6/2023

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vendredi, 23 juin 2023

Questions sur la fin de vie

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Alors qu’un projet de loi « fin de vie » doit être présenté d’ici à la fin de l’été 2023, le professeur d’éthique de la santé néerlandais Theo Boer* tire le bilan des trente-cinq ans d’expérience de l’euthanasie aux Pays-Bas. Il alerte la France quant au risque de dérive de cette pratique.

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(*) Theo Boer est professeur d’éthique de la santé à l’Université théologique protestante de Groningue.

Source : Le Figaro 23/6/2023

 

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Sortie du livre Transgression : un grand entretien avec Pierre Cassen et Bernard Germain, ses auteurs, sur Breizh info

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Source Breizh info cliquez ici

Ils étaient trotskystes. L’un (Pierre CASSEN) à la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), l’autre (Bernard GERMAIN) à l’Organisation Communiste Internationaliste (OCI). Ils sont aujourd’hui dans le camp du “mal”, le camp national et identitaire.. Ils ont donc transgressé tous les interdits de la gauche et des bien pensants pour parcourir ce chemin qui les a conduits de la gauche à la droite.

C’est parce qu’ils ont accepté de s’ouvrir aux arguments du camp d’en face, parce qu’ils ont refusé de rejeter par principe les opinions des autres, qu’ils ont pu étudier de manière critique les arguments et contre arguments du débat. Aujourd’hui, une multitude de gens s’autocensure, s’interdise de réfléchir et de confronter les points de vue. Terrorisés de se voir affubler des qualificatifs de raciste ou extrême droite.

Ce faisant, ils acceptent de s’enfermer dans une prison idéologique d’où sont bannis toute réflexion critique et tout véritable débat. Ces gens sont en fait des victimes du totalitarisme intellectuel ambiant. Si seulement ils osaient étudier les problèmes sans se contenter de réciter la messe des bien pensants, ils vivraient sans doute une évolution de leurs certitudes vers une véritable opinion.

C’est ce parcours, cet engagement, cette (ces) transgressions qu’ils racontent aujourd’hui dans un livre paru aux éditions Synthèse nationale (livre à commander ici). Au travers de nombreux sujets Pierre CASSEN et Bernard GERMAIN exposent leurs opinions, expliquent pourquoi il ont changé et interpellent les membres du « camp du bien » en les invitant à répondre à de nombreuses questions.

Un livre très intéressant. Un témoignage important sur ce qui fait basculer – comme c’est d’ailleurs fréquemment le cas – des militants de gauche et d’extrême gauche, sincères mais déçus par les manipulations et les impasses idéologiques récentes de leur camp – vers d’autres cieux.

Nous avons interrogé Bernard Germain, qui a répondu, avec l’accord de Pierre Cassen.

Breizh-info.com : Tout d’abord, pourquoi avoir décidé de co-écrire ce livre, maintenant ? Qu’avez vous souhaité y raconter ?

Bernard Germain  : Devant l’étonnement de certains de nos amis politiques s’agissant de notre parcours, nous avons voulu répondre à leur interrogation de fond : comment peut-on passer de l’extrême gauche au patriotisme ? Commencer à l’OCI ou LCR , continuer au PS ou PCF pour finir à Reconquête.

En même temps, ce livre s’adresse aussi à tous les gens de gauche qui “oseront ” transgresser les tabous, notamment celui-ci : “on ne parle pas à l’extrême droite, on la combat”. Dès lors qu’ils acceptent cela, ces gens de gauche s’enferment dans une prison idéologique.

Ils ne réfléchissent plus, il ne prennent aucun recul, ils n’ont aucune analyse critique. Ils tombent ainsi dans un monde binaire : d’un côté le bien, de l’autre le mal. Et si on discute avec un représentant du mal, c’est qu’on a commencé à vendre son âme au diable.

Donc le réflexe immédiat c’est de diaboliser l’autre, (extrême droite, fasciste, …etc) et de répéter la messe des bien pensants comme un mantra. C’est beaucoup plus simple et rassurant que d’oser une analyse critique des faits et des idées et d’accepter un débat avec le camp d’en face.

Pour ceux qui osent transgresser, un terrible problème les attend. S’ils se rendent compte qu’ils se sont trompé ou ont été trompés depuis des années ou même toute leur vie, que vont-ils faire ? Se taire pour ne pas perdre leurs amis ou ne pas être mis à l’index ? ou avoir le courage d’en tirer les leçons ?

Des générations de militants ont connu ce problème du temps du stalinisme. Je me souviens de cet article des Lettres Françaises “J’ai mal de me taire”. Mais son auteur a continué de se taire face à tous les crimes du stalinisme.

L’époque a changé, mais le problème politique reste de même nature. En rédigeant ce livre, notre objectif était triple : mettre nos idées au clair, permettre aux gens de gauche de réfléchir et peut-être d’entamer le même voyage, donner des arguments aux gens de droite pour dialoguer avec ceux de gauche.

Breizh-info.com : Vous venez tous les deux de l’extrême gauche, du trotskisme. Même si vous expliquez votre itinéraire politique dans le livre, quel a été votre “point de bascule” ?

Bernard Germain : Je crois pouvoir répondre que même si cela n’a été provoqué par les mêmes évènements, c’est le même problème qui nous a fait “basculer” : le fait de nous heurter à la réalité et d’accepter face à cette réalité de cesser de réagir en fonction de ce que le “bien” nous commandait de dire ou de faire.

Un exemple permettra de me faire comprendre. La Loi Taubira qui condamne l’esclavage (rien à redire sur le principe) mais qui “oublie” la traite arabo-musulmane qui dura 13 siècles et fit plus de 20 millions de morts. Ce que Tidiane N’Diaye a décrit dans son livre “Le génocide voilé”.

Lorsque la presse demanda à Taubira pourquoi elle fit cet oubli elle répondit “Pour ne pas culpabiliser les jeunes arabes de banlieue pour des faits commis par leurs ascendants, et pour lesquels ils ne sont pas responsables”. Fabuleuse réponse en vérité qui éclaire tout ce que je viens de dire.

Ainsi, on peut culpabiliser les petits blancs pour 3 siècles d’esclavage et alors que c’est la France qui a aboli l’esclavage, mais on ne doit pas le faire pour les jeunes arabes de banlieue pour 13 siècles d’esclavage et 20 millions de morts.

Tous les problèmes sont sur la tables avec cette Loi Taubira sur l’esclavage. J’observe simplement qu’à gauche personne n’accepte de voir le problème. Au nom du bien, il faut ne pas voir le mensonge historique ni l’opération politique. Il faut taire qu’apprendre cela aux enfants dans les écoles c’est les tromper et leur mentir.

Mais lorsque vous dites cela aux gens de gauche, au lieu de reconnaître que ce sont des faits indiscutables et les condamner, ils disent que c’est une horrible attaque de “l’extrême droite”. Tout est là. Et tout est dit.

C’est avec ce genre de problème que la bascule s’est faite pour Pierre et moi. Nous avons refusé de continuer à nous mentir et à mentir aux autres. Nous avons dit : nous voyons la réalité et nous en tirons toutes les leçons.

Breizh-info.com : Plutôt que de parler d’une forme “d’excommunication” que vous avez vécue, comme d’autres à différentes époques, n’est-ce pas finalement parce que vous n’avez pas changé sur le fond des choses et de vos idées que vous ne vous êtes plus reconnu dans l’extrême gauche telle que vous la viviez quotidiennement ?

Bernard Germain : Je ne pense pas que les choses s’expliquent ainsi. J’ai quitté l’extrême gauche sur un problème de dysfonctionnement du parti. En fait à cause de l’absence de démocratie interne. Pierre a rompu du fait des discours politiques de la LCR, parce qu’ils ne répondaient pas à ce qu’il attendait et pensait nécessaire.

Ce n’est qu’ensuite, que lui et moi, chacun avec son parcours, nous avons privilégié l’engagement pour la défense de la justice sociale à travers notre engagement syndical, lui à la CGT et moi à FO, plutôt que l’engagement politique qui nous avait déçus.

Quant à l’extrême gauche de l’époque elle a quasiment disparu. La gauche est devenue l’extrême gauche en relation avec le tournant Terra Nova de 2011 et le développement du wokisme qui provoquèrent l’abandon de la classe ouvrière au profit des immigrés et des minorités notamment sexuelles.

Il n’y a plus de gauche telle que nous l’avons connue durant notre jeunesse. La gauche aujourd’hui se résume à l’extrême gauche.

Breizh-info.com : Finalement, le gros problème de la gauche n’est-il pas qu’elle a fait passer (par la force et par le sang très souvent) ses idées et ses utopies avant le réel…? Des idées nobles, mais finalement incompatibles avec la nature humaine, ici, européenne ?

Bernard Germain : Je pense surtout que la gauche réécrit l’histoire après coup en s’y donnant le beau rôle. Ainsi, la colonisation est présentée comme une épouvantable entreprise conduite par des gens cupides et dénués de toute morale (la droite, pour tout un chacun). Sauf que c’est la gauche qui était à l’initiative de la colonisation. La droite voulait récupérer l’Alsace et la Lorraine (perdues en 1870) avant d’aller planter le drapeau français sur d’autres continents. Et il faut entendre les justifications de l’époque pour cette colonisation (“il est normal que les peuples supérieurs aillent éduquer les peuples inférieurs pour qu’ils s’élèvent afin d’atteindre notre niveau”).

De même, s’agissant de Pétain, la gauche n’a pas de mot assez durs pour condamner ce régime. Mais qui l’a mis en place ? C’est l’Assemblée Nationale issue du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain. C’est donc la gauche qui a mis en place Pétain. Et tout est comme cela. Sur d’innombrables sujets.

La vérité c’est qu’à peu près sur tous les sujets, la gauche s’est trompé. Et même la plupart des avancées sociales n’ont pas été obtenues par elle. Les gigantesques mouvements sociaux (1936, mai 1968, …) n’ont pas été déclenchés par les appareils, mais par des mouvements spontanés derrière lesquels les appareils couraient.

Et c’est justement en plongeant le nez dans l’histoire que le rôle des uns et des autres apparaît. Celui de la gauche est largement enjolivé et ne correspond pas à la vérité historique. Mais comme les gens ne lisent plus et qu’on n’apprend plus rien aux enfants dans les écoles, sauf des mensonges, peu de gens réagissent et les pires bêtises passent très facilement.

Breizh-info.com : A contrario, ne plus se reconnaitre dans la gauche extrême d’aujourd’hui, est ce forcément devoir se définir de droite ? N’est-ce pas tout simplement la fin d’un échiquier politique, tout comme la fin d’une série de régimes politiques qui ne sont tout simplement plus adaptés aux maux et aux aspirations qui traversent la société actuelle ?

Bernard Germain : Le monde n’est plus binaire en terme de gauche et de droite. Cette grille de lecture de la société ne fonctionne plus. Aujourd’hui, la ligne de clivage se situe sur le problèmes de la mondialisation. Il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Y compris sa traduction pour notre continent : l’européisme.

On constate aujourd’hui le mariage de la carpe et du lapin face aux valeurs “identitaires” que nous défendons. Ainsi, des Européistes s’allient à des islamistes et des wokistes afin de mener le combat contre ce que nous défendons : notre identité, notre culture, notre nation, notre civilisation.

Même si on voit déjà des islamistes avoir des réactions agressives contre les LGBT dans plusieurs endroits, pour l’instant globalement ils poussent la roue dans le même sens. Les européistes parce qu’ils veulent un continent où les nations auraient disparu et les gens seraient réduits à un statut de consommateur, les islamistes car il veulent conquérir le continent pour en faire une terre d’islam et les wokistes parce qu’ils veulent détruire la société blanche et le patriarcat.

La gauche a totalement disparu du paysage politique. Aujourd’hui la gauche c’est l’extrême gauche et son identité politique c’est le wokisme.

Breizh-info.com : Quelles sont les solutions que les anciens syndicalistes que vous fûtes ont à proposer aujourd’hui, au service des travailleurs autochtones justement ? Et pour plus de justice sociale, cette justice qui a, quoi qu’en disent vos détracteurs, guidée une large partie de votre engagement jusqu’à aujourd’hui ? En quoi la question identitaire est-elle désormais indissociable de la question sociale pour les autochtones ?

Bernard Germain : Je crois que c’est Callac qui nous a donné la réponse. La défense de l’identité nationale, la préférence nationale sont des questions totalement liées à la justice sociale. J’ai écrit de nombreux articles sur ce sujet. Ainsi le fait que des familles ou des individus français, qui ont cotisé ou qui cotisent, se trouvent à la rue parce que la priorité est donnée pour l’attribution de logements sociaux à des gens qui viennent de l’autre bout de la terre, est-ce normal ? De même, est-il normal qu’une réforme des retraites soit imposée à la population qui n’en veut pas, pour un déficit de 15 milliards, alors qu’on dépense plus de 100 milliards par an pour l’immigration ? Enfin, les habitants de Callac ont clairement compris le problème quand ils ont vu qu’il y a avait des millions pour les immigrés venant à Callac, mais qu’il n’y avait pas un sou pour les habitants pauvres ou dans le besoin de leur localité.

A ce moment là, les gens font le lien entre défense de notre pays et de sa population avec défense de la justice sociale. Et quand la gauche dit ouvertement qu’elle préfère aider les immigrés que les français, les dernières illusions tombent et les gens comprennent que les vrais défenseurs des français et de la justice sociale, c’est nous. La gauche n’a que faire des couches “populaires” depuis son virage Terra Nova. C’en est la preuve éclatante.

Tant que ces questions sont vues à la télévision, les gens ne comprennent pas bien et se font facilement berner. Quand ils vivent les choses, les masques tombent et les gens voient bien qui les défend. Et ce n’est pas la gauche, mais les “identitaires” que nous sommes.

D’autant que chacun sait que les ONG sont les alliés des trafiquants d’êtres humains qui s’enrichissent de la misère humaine et de plus les gens commencent à voir que le droit d’asile est largement dénaturé par tous les avocats des ONG qui en font le principal moyen d’accès au territoire européen.

Propos recueillis par YV

Transgression, voyages du camp du "mal" vers le camp du "bien", Pierre Cassen et Bernard Germain, + 9 témoignages, préface de Jen-Yves Le Gallou, Synthèse nationale, collection "Idées", 224 pages, 22,00 € cliquez ici

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jeudi, 22 juin 2023

Pourquoi le monde va continuer à crever de chaud

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Il y a des logiques implacables. La terre se réchauffe, mais ce n’est pas de la faute de l’homme, ce qui n’est pas le cas des conséquences que cela entraîne dans le bourbier mondialiste et la financiarisation de l’économie. Le libéralisme tue non seulement les peuples, mais il tue plus encore leurs économies. La démonstration de Natacha Polony dans le dernier numéro de Marianne est sans appel. Comment sortir de ce suicide collectif où nous entraîne la course aux profits ?

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Source : Marianne 22/06/2023

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mercredi, 21 juin 2023

L'entretien avec Didier Lecerf, auteur de "François de La Rocque, des tranchées au Parti social français", publié dans le dernier numéro de Lectures françaises

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Source Lectures françaises cliquez ici

Vous venez de publier, aux éditions Synthèse nationale, dirigées par Roland Hélie, un livre consacré à François de La Rocque. Pourquoi avoir choisi de travailler sur cette grande figure de la droite nationale antimarxiste, sociale et populaire des années 1930 dont beaucoup, aujourd’hui, ont oublié l’existence et dont les autres, notamment dans nos milieux au sens large, ont souvent l’image négative d’un velléitaire pusillanime qui aurait entraîné la foule de ses partisans dans une aventure politique stérile ?

Roland Hélie et moi-même avons fait ce choix pour tout un ensemble d’excellentes raisons parmi lesquelles, pour ne pas faire trop long, je n’en retiendrai que trois.

D’abord, le colonel de La Rocque, comme son grade nous le rappelle, c’est un militaire de carrière, un officier de l’armée française aux brillants états de service, toujours très bien noté, qui, de 1908 à 1928, a servi – au sens le plus noble du terme – la patrie avec dévouement et abnégation. Ce qui lui a valu, entre autres, la légion d’honneur et la croix de guerre avec cinq palmes et deux étoiles… Successivement, il a été affecté en Algérie, au Maroc (durant les premières années de la "pacification", sous le général Lyautey, de 1913 à 1916 - avec une blessure fortement incapacitante reçue au combat en août 1916 - puis pendant la guerre du Rif, sous le maréchal Pétain, en 1925-1926), en France, notamment sur le front, entre janvier 1917 et octobre 1918, puis à l’état-major du maréchal Foch, au côté de Maxime Weygand, entre 1919 et 1928, et enfin en Pologne, au sein de la Mission militaire française, de 1921 à 1923.

Ensuite, celui que ses partisans qualifiaient affectueusement de "patron", c’est aussi un chef politique qui, dans des conditions difficiles, a bâti avec courage, détermination, persévérance, mais également sens de la mesure et des responsabilités (en particulier vis-à-vis de ses adhérents), les deux plus grands mouvements de masse de la France moderne. Il est tout de même l’homme qui a réussi à attirer autour de lui, au sein des diverses associations du mouvement Croix de feu (Croix de feu, Briscards, Volontaires nationaux, Section sociale féminine…) puis du PSF, des centaines de milliers de Français de tout âge et de toute condition (jusqu’à un à deux millions en 1939), dans un souci constant de réconciliation et de rassemblement le plus large possible, pour le redressement, la grandeur, la puissance de la France, gage de sa sécurité et donc du maintien de la paix.

Enfin, selon ses propres mots, c’est un patriote ardent qui, élevé dans le catholicisme et « profondément croyant », est viscéralement attaché aux principes fondamentaux de la civilisation française. Son expérience du front l’a convaincu que la fraternité des tranchées, « ignorante, au moment de l’offrande totale, des différences de fortune, des rangs, des grades, contenait en elle toute l’essence de l’esprit chrétien ». Dès lors, il s’emploie à transposer « la doctrine chrétienne dans le civisme », puis à la mettre en œuvre « dans le "social" » et à l’élargir « dans tous les plans (politique, économique, etc.) ». À ses yeux, en effet, « le retour de la France aux règles et préceptes de la chrétienté est une question de mort ou de vie, d’immobilisation et de déchéance ou de requalification pour prendre la tête de tous les progrès humains ». Pour lui, la France doit « s’adapter, intérieurement et extérieurement » mais « en restant elle-même quant à son tempérament, à sa mystique, sa façon d’être ». François de La Rocque est aussi, fondamentalement, un catholique social. Il rejette bien sûr la notion de lutte des classes et considère l’engagement patriotique, civique, politique indissociable d’une action d’entraide et d’assistance, suivie, efficace, professionnalisée, en faveur des plus faibles, des déshérités, des victimes de la grande dépression des années 1930. Comme l’écrira une vingtaine d’années plus tard, son ami Robert Garric, fondateur des Équipes sociales et intime de Lyautey, le colonel « avait le sentiment, qui dépasse la politique, d’une urgence nationale, une sorte de grande blessure faite au-dedans de la patrie, une nécessité de reconstruire, de rassembler les différents courants, les différentes valeurs spirituelles du pays. (…) Il y avait chez lui la passion du social étendue très loin. Être social, pour lui, c’était tout simplement être humain, être avec les autres hommes, être pour l’amélioration de leur sort, pour leur progrès, pour leur rapprochement. (…) Il avait atteint ce point supérieur dans les destinées humaines où, résigné aux coups et aux blessures, résigné à l’incompréhension, il passait outre, avec ce que comporte le mot admirable de notre langue "passer outre" : savoir que l’on ne sera pas compris, qu’on pourra être discuté, qu’on pourra se voir contesté. Il admettait tout. Il savait bien qu’un combat engageant l’homme dépasse toujours le combat d’un intérêt personnel et d’une humeur particulière. Il était donné à quelque chose qui le dépassait : son pays, son Dieu, tout ce qui, en lui, dominait la notion de service personnel, et tout ce qui transformait son action en un appel au service des autres ».

Par conséquent, François de La Rocque mérite bien mieux que la caricature dont, encore trop souvent, il est l’objet. C’est un grand Français, un homme d’exception. Les centaines de milliers de nos compatriotes qu’il a ressemblés autour de lui, l’amour ou la haine qu’il a suscités en attestent. Par la manière dont il a conduit son existence, par son action au service des autres et du pays, par les épreuves subies, les sacrifices consentis, il a gagné le droit que l’on s’intéresse à lui, à sa pensée, à son œuvre. Faire en sorte qu’il ne soit pas oublié et, mieux, que lui et ses mouvements soient davantage connus me semble une question de justice. À travers l’écriture puis la promotion de cet ouvrage, c’est la tâche à laquelle j’essaie modestement de contribuer, à ma place et avec mes moyens…

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mardi, 20 juin 2023

Seuls face à l’Absurdistan

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Vincent Trémolet de Villers

Qelques chiffres pour planter le décor. Entre 2013 et 2023, le nombre de démissions d’élus municipaux a doublé par rapport à la décennie précédente. Depuis 2020, on en compte plus de 4000. Incivilités, insultes, agressions tiennent leur part. Indemnités dérisoires, tâches infinies et harassantes, aussi. Mais le mal est plus profond. Ce qui désespère les maires, c’est qu’ils ne parviennent plus à exercer leur mandat.

Comment ne pas être enseveli par la cataracte de paperasse qui surgit à la moindre initiative ? Tel un personnage de Sempé, minuscule face au monstre bureaucratique, le maire doit redoubler d’ingéniosité et de ténacité pour simplement faire ce pourquoi il a été élu. Perpétuellement pris entre le marteau des impulsions étatiques et l’enclume des restrictions réglementaires, il vit en permanence le cauchemar des injonctions contradictoires. Le président appelle à la réindustrialisation, mais la loi climat et résilience interdit d’artificialiser les sols. La première ministre demande que l’on «construise des logements», mais la multiplication des règles auxquelles plus personne ne comprend rien, l’extension toujours plus grande du code de l’environnement rendent l’opération dantesque. « Il faut être ferme sur l’immigration», affirme le ministre de l’Intérieur, mais le préfet, parfois sans prévenir le maire, lui impose d’accueillir des demandeurs d’asile ou des déboutés que l’on peine à reconduire chez eux.

L’élu municipal qui incarnait la politique concrète se heurte à l’impuissance publique. Il est désemparé face à l’Absurdistan. « Mais laissez-nous faire ! », supplie David Lisnard, le président de l’Association des maires de France, reprenant l’un des slogans fondateurs du libéralisme. Ivresse normative, passion technocratique effacent progressivement le mot «liberté» du fronton des mairies. Pourtant, « les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science, disait Tocqueville, elles la mettent à la portée du peuple». Ces maires qui, découragés, démissionnent, c’est la première ligne de la République française qui se disloque.

Source : Le Figaro 20/06/2023

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lundi, 19 juin 2023

Manif du samedi 24 juin pour la Liberté : un entretien avec Thomas Joly sur Riposte laïque

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Notre ami Thomas Joly, président du Parti de la France, organise une manifestation samedi prochain, sous les fenêtre de Darmanin, dont il exige la démission…
 
Riposte Laïque : Vous avez été reconduit à la tête du Parti de la France, lors du dernier congrès de votre parti. Quelles seront les principales actions menées par votre parti, dans l’année qui vient ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France a l’intention de poursuivre son action politique tant sur le terrain que sur internet mais aussi lors des différentes élections si nous en avons la possibilité. Nous ne sommes pas un parti éphémère, nous existons depuis 2009. Même si nous sommes boycottés par les médias depuis notre création, un certain nombre de Français lucides et politisés connaissent notre existence et notre ligne de droite nationale non-reniée. Nous agirons en fonction des événements et n’hésiterons pas à pratiquer le compromis politique dans l’intérêt de la France et des Français ; comme nous avons pu le faire lors de l’élection présidentielle de 2022 en soutenant activement la candidature d’Éric Zemmour au 1er tour et en appelant à faire battre Emmanuel Macron au 2e tour. La situation est trop grave pour jouer aux perfectionnistes qui recherchent le point de détail qui les séparent de tel ou tel candidat ou formation pour justifier leur marginalité.
 
Riposte Laïque : Comment expliquez-vous les réticences à votre égard de la part d’importantes composantes du camp patriotique ? Avez-vous l’intention de lisser votre image, voire de vous dédiaboliser ?
 
Thomas Joly : Les pudeurs de chaisières, ce n’est pas notre tasse de thé. Nous nous présentons comme le Front National canal historique mais également comme la droite radicale et décomplexée. Nous nous foutons complètement de déplaire aux journalistes de gauche qui, quoi que l’on fasse ou dise, nous traiterons toujours de nazis. La dédiabolisation est une ineptie politique. D’une part, nos idées ne sont pas diaboliques, d’autre part, ce n’est pas à l’ennemi de dicter les règles de bienséance du débat public. Quant aux réticences d’un parti comme Reconquête à notre égard – ne parlons même pas du RN – elle est tout à fait déplorable mais émane surtout de cadres mous du genou qui viennent du RN, de DLF ou encore de LR et qui s’imaginent qu’ils sont aux portes du pouvoir. Je leur rappellerai que lorsqu’on n’a que « l’union des droites » à la bouche, on ne commence pas à faire la fine bouche avec ses partenaires naturels ; en particulier quand on fait 3 % aux législatives, soit un score à peu près similaire à celui que faisait le Parti de la France il y a quelques années avec des moyens et une médiatisation bien moindre.
 
Riposte Laïque : Qu’avez-vous pensé des récentes injonctions de Darmanin à ses préfets, les sommant d’interdire toute initiative d’extrême droite ou d’ultra-droite ?
 
Thomas Joly : De la répression politique, nous sommes entrés dans une phase d’oppression politique. Suite à la manifestation très réussie du C9M en hommage à Sébastien Deyzieu, Gérald « Moussa » Darmanin a littéralement baissé son froc devant les parlementaires d’extrême-gauche en intimant, au mépris des libertés publiques, à ses serviles larbins appelés préfets l’ordre d’interdire de manière arbitraire toutes les manifestations et réunions considérées comme d’« extrême-droite ». Ce qu’ils se sont empressés de faire, au mépris du droit et de la liberté de manifester garantie par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen que les mêmes chérissent tant habituellement.
 
Riposte Laïque : Est-ce pour cela que vous organisez, le samedi 24 juin, un rassemblement devant la place Beauvau, demandant, entre autres, la démission de Darmanin ?
 
Thomas Joly : Tout à fait. Il n’est pas question de se laisser faire par ce nabot arrogant et ses sbires dans les préfectures. C’est pourquoi le Parti de la France invite, sans exclusive, tous ceux qui sont attachés à la liberté d’expression et de manifester librement sur le territoire français à venir samedi 14 juin à 14h, sous les fenêtres de Darmanin, Place Beauvau à Paris, réclamer sa démission et l’arrêt de l’oppression politique mise en place par notre gouvernement à l’encontre des Français qui ne souhaitent pas voir leur pays transformé en coupe-gorge afro-islamique.
 
Riposte Laïque : Et vous pensez avoir une chance de passer au travers les gouttes ?
 
Thomas Joly : Le Parti de la France est un parti politique qui respecte les règles de la République et se présente régulièrement aux élections. Pour quelle raison n’aurions-nous pas le droit de manifester notre mécontentement à Paris, place Beauvau, ce 24 juin ? Aucune manifestation ou réunion du Parti de la France depuis près de 15 ans n’a entraîné de troubles à l’ordre public, de violences ou de dégradations. Nous ne sommes pas des voyous d’extrême-gauche qui eux, curieusement, bénéficient d’une quasi-impunité politico-judiciaire. Enfin, qui ne tente rien n’a rien. Geindre sur les réseaux sociaux ne fera pas avancer la cause nationale.
 
Riposte Laïque : Comment nos lecteurs pourront-ils savoir si ce rassemblement aura vraiment lieu, et qui y interviendra ?
 
Thomas Joly : Nous communiquerons bien sûr dans l’éventualité d’une interdiction. Pour ce qui est des intervenants, nous les annonçons chaque jour. Pour l’instant, Roland Hélie (Synthèse nationale) et moi-même sommes annoncés mais d’autres bien sûr seront dévoilés dans les jours qui viennent.
 
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Thomas ?
 
Thomas Joly : Ne restez pas spectateurs de l’invasion, de la décadence et de l’oppression. Montrez-vous dignes de vos aïeuls qui ont su prendre leurs responsabilités au cours de l’Histoire lorsqu’il a fallu sauver la France ! Courage, on les aura !
 
Propos recueillis par Pierre Cassen cliquez ici

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samedi, 17 juin 2023

Le nouveau numéro (n°202) de la revue Eléments est sorti

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Chez les marchands de journaux ou cliquez ici

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jeudi, 15 juin 2023

LE NOUVEAU NUMÉRO DE "LA LETTRE DES AMITIÉS FRANCO-ESPAGNOLES" EST SORTI

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SUR DEMANDE À :

CERCLE FRANCO-HISPANIQUE

BP 17-24 / Théâtre

08000 Charleville-Mézières

Pour adhérer au CFH :

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Terres de France

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Le problème que nous avons dans ce pays (il n’est pas le seul rassurez-vous) c’est le décalage entre ce que nous impose un ersatz d’idéologie officielle où se mêlent droits de l’homme, féminisme, wokisme, anti-racisme de pacotille, pro-islamisme et la réalité, celle du peuple et de quelques élites éclairées qui trouvent encore, deci delà, quelques espaces pour s’exprimer.

Nous sommes des réactionnaires, des empêcheurs de tourner en rond et nous refusons toute modernité, cela va de soi, au regard des Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon et de tous ces faux écolos qui, comme chacun sait, représentent le camp de la Vérité. Et ce avec la complicité d’un gouvernement qui navigue sans boussole, perdu, désorienté face à une réalité qu’il n’arrive pas à maîtriser. Quand un ministre de l’Intérieur voit la main de l’extrême-droite partout – sans pour autant définir ce qu’il entend par là – il y a franchement tout lieu, d’une part de rigoler, d’autre part de s’inquiéter. D’autant que voici des lustres qu’on nous sert cette vielle antienne.

Emmanuel Todd, fait comme nous, et avec tout son talent, il regarde le monde tel qu’il est sous nos yeux. Sans pour autant nous dire qu’hier c’était mieux, il compare avec bon sens ce qu’était le monde d’hier au regard de celui d’aujourd’hui. De nous dire que l’on est sorti d’un monde avec des repères, acceptées par tous, à aujourd’hui où ils brillent par leur absence. Et comme lui, on se pose la question de savoir comment nous allons sortir de ce marasme.

Lire la suite ICI

Source : Marianne 15/6/2023

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mardi, 13 juin 2023

Cacographie

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Etienne de Montety

Ce pourrait être un jeu comme hier le javanais, le loucherbem, le verlan, une manière adolescente de coder le langage qui fait lever les yeux au ciel les parents et les professeurs et finit par passer de mode. L’écriture inclusive, avec ses mots veillant à ne pas «genrer», à ne pas «assigner», s’installe. Des chercheurs, des universitaires, des militants politiques, des publicitaires, des communicants, toute une classe paradoxalement cultivée, ayant bénéficié des meilleures écoles et universités de la République, l’emploie, l’impose.

Pour les uns, cette nouvelle grammaire est l’expression d’un combat à mener pour la « visibilité » des minorités, pour les autres, elle est plus simplement chic, exhalant un progressisme de bon aloi. Ne pas l’employer, pire, y résister, c’est risquer la géhenne de l’obscurantisme. La méthode n’est pas neuve, on la trouve déjà exprimée chez Molière : « Par nos lois, prose et vers, tout nous sera soumis/ Nul n’aura de l’esprit, hors nous et nos amis./ Nous chercherons partout à trouver à redire,/ Et ne verrons que nous qui sache bien écrire. » Derrière les expériences fumeuses d’apprentis sorciers, c’est aussi une représentation du monde qui est mise à l’épreuve : l’adéquation précise du mot à la chose, son genre, son nombre y sont l’ennemi. On leur substitue un vocabulaire non identifié, abstrait, confus, censé exprimer les mille nuances de la nature humaine, au risque de la diluer dans ce qu’il faut appeler une « cacographie » – réalité qui serait à l’écriture ce que la cacophonie est à la musique. Et, alors que la langue française obéit historiquement à l’usage, et de temps à autre à des normes établies par l’autorité de l’État, un groupe idéologique s’arroge on ne sait quel magistère sé- mantique, et forcément éclairé, auprès du bon peuple.

Quant à savoir si celui-ci - des millions de francophones, vous, moi - entend quelque chose à ce sabir constitué de points médians et de néologismes bancals, c’est le moindre des soucis de ces promoteurs : ces inventions sont-elles utilisables ? Intelligibles? Harmonieuses ? Bah ! Pour eux la langue n’est pas un instrument d’expression, d’échanges et de compréhension au service de tous, c’est une arme de combat. s

Source : Le Figaro 13/06/2023

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La dissuasion nucléaire est une trop belle légende

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Jean-Pierre Dupuy*

 

En quoi la guerre nucléaire est-elle « une guerre qui ne peut avoir lieu » ?

Aujourd’hui, le discours qui entoure l’arme nucléaire la présente comme une arme de non-emploi. Sa puissance démesurée exclut que quiconque puisse un jour songer à la faire exploser au-dessus d’une population civile. Elle n’a qu’un but : dissuader les autres puissances nucléaires d’utiliser la leur. Telle est la bonne nouvelle : la simple existence de l’arme nucléaire est ce qui en fait un instrument de dissuasion. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. La guerre nucléaire n’aura pas lieu, parce qu’elle est impossible. La preuve, nous répète-t-on, depuis le 9 août 1945, date de la destruction de Nagasaki au Japon, elle n’a pas eu lieu.

Tout cela est une trop belle légende. C’est un discours irresponsable, dangereux, au point d’en être inacceptable. Une guerre nucléaire en Europe est peu probable, certes, mais elle est possible. Et avec la guerre qui se dessine entre la Russie et l’Otan, nous en sommes plus près que nous ne l’avons jamais été pendant la guerre froide. Quand les enjeux sont aussi énormes, il convient de tenir le possible pour une éventualité qui est destinée à devenir réelle, et cela afin de se donner une chance de l’en empêcher.

Comment expliquez-vous que l’on discute peu de cette question en France ?

En France, très peu de penseurs indépendants s’intéressent à la guerre nucléaire. Il y a eu Raymond Aron, René Girard, et aujourd’hui Benoît Pélopidas, chercheur à Sciences Po. Dans les médias, dont beaucoup sont aux mains de dirigeants du complexe militaro-industriel, ceux qui s’expriment sur ce sujet travaillent, directement ou indirectement, pour la force de frappe française. Cela les conduit à minimiser le risque, à la diférence des penseurs et des stratèges américains.

Prenons un exemple. Fin mars, Vladimir Poutine a annoncé qu’il allait installer des missiles tac- tiques en Biélorussie. Immédiatement, à la radio, un général français invité à commenter cette actualité a expliqué qu’un armement tactique était un armement de faible puissance explosive et de faible portée. Pourtant, la puissance de ces armes peut atteindre sept fois celle de la bombe de Hiroshima et détruire Manhattan. Quant à leur portée, elle peut atteindre 5 500 km. Depuis la Biélorussie, vous couvrez toute l’Europe. Qu’un général français puisse ainsi minimiser la menace est typique. En France, la guerre nucléaire est un non-sujet. Mais c’est vrai qu’il est parfois bon d’être ignorant. On ne s’inquiète pas.

Si une guerre nucléaire éclate, d’où viendra-t-elle ?

Ma thèse est que si une guerre nucléaire éclate, elle se produira alors que personne ne la veut. De même, lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, ni Khrouchtchev ni Kennedy ne voulait la guerre nucléaire, et pourtant on est passé à un cheveu de son déclenchement.

Personne ne veut la guerre nucléaire, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’aura pas lieu. Cela veut dire que si elle a lieu, elle sera le résultat d’un accident. Et le système d’utilisation de la bombe maximise la probabilité de l’accident. Cela rejoint les analyses de René Girard qui a montré que dans les relations entre les hommes, au-delà d’un certain seuil de violence, c’est la violence qui commande. La violence nous échappe, alors même qu’elle vient de nous. Et avec l’arme atomique, il y a comme un pouvoir de décision de l’arme elle-même, une auto-extériorité, une auto-transcendance de la violence, comme l’a analysé Günther Anders.

Quelles sont les marges de manœuvre pour promouvoir la paix aujourd’hui ?

Je pense que l’arme atomique enfonce un coin entre les valeurs de justice et de paix. Si on veut la justice à tout prix, et donc que l’Ukraine récupère même la Crimée, on n’aura pas la paix mais la guerre. Et inversement, si on veut la paix, il faut accepter une dose d’injustice, par exemple laisser la Crimée à Poutine. Mais je ne tranche pas. Je ne dis pas qu’il faut choisir la paix plutôt que la justice, ou la justice plutôt que la paix. Je dis que l’arme atomique est responsable de ce conlit entre deux valeurs morales essentielles.

L’horizon de la paix est-il dans le désarmement ?

Je conclus mon dernier livre en écrivant que la simple possession de l’arme nucléaire est un mal, un crime contre l’humanité. Je suis fier d’avoir montré et dit cela avant le pape François. Cela n’implique pas que je préconise un désarmement irréléchi. Maintenant que la bombe atomique a été inventée, je pense qu’un monde sans bombe atomique serait plus dan- gereux que le nôtre. Pourquoi ? Parce qu’on peut supprimer les bombes mais pas le fait qu’on sache les faire. Ce serait la course au premier qui se réarmerait et qui, par conséquent, menacerait tous les autres.

Quels sont les motifs d’espérer face au risque ?

Ce que nous faisons là : faire diminuer le risque commence par en prendre conscience et par en discuter. La violence nucléaire ne peut s’autonomiser que s’il y a d’abord de la violence et que cette violence dépasse un certain seuil. Mais nous pouvons travailler à rester en deçà de ce seuil. Après avoir tant réléchi sur la violence, René Girard était, lui, parvenu à une solution : la conversion à l’amour, la fin de la haine entre les êtres humains. Girard pensait que toutes les institutions étaient ichues car elles étaient toutes nées de la violence et que la révélation chrétienne l’avait dévoilé. Sa conclusion, qui décourage toute politique, c’est qu’il faut atteindre le moment où l’humanité aura le choix entre l’autodestruction et la conversion au Royaume d’amour. Je suis personnellement beaucoup moins pessimiste. Je crois qu’on peut agir politiquement contre la violence.

Propos recueilli par Élodie Maurot

Source : La Croix

(*) Jean-Pierre Dupuy est ingénieur, polytechnicien et philosophe. Dernier ouvrage, La guerre qui ne peut pas avoir lieu, Points Seuil, 250.p.

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