Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 03 août 2024

Mort de Fouad Choukr, cerveau des attentats du Drakkar

IL20240731162951-beret-amarante-para-929x522.png

Arnaud Florac Boulevard Voltaire cliquez ici

Fouad Choukr, numéro trois du Hezbollah libanais, a été assassiné, ce 31 juillet, par une frappe israélienne en plein cœur de Beyrouth. Israël est habitué aux incursions en territoire libanais et ne se soucie guère des victimes collatérales pour atteindre ses objectifs. Cette frappe, qui viole la souveraineté de l'espace aérien libanais, est donc scandaleuse d'un point de vue légal mais n'est pas une surprise. Si l'on ajoute à cela l'assassinat d’Ismail Haniyeh, chef du Hamas, sur le territoire iranien alors qu'il assistait à l'investiture du nouveau président, on peut se dire que la semaine est plutôt faste pour le Mossad, qui rattrape, bien tard toutefois, son incurie dans l'anticipation manquée des attentats du 7 octobre 2023.

Une résonance toute particulière pour les Français

Pour nous, Français, la mort de Choukr a une résonance particulière. Cet homme était le cerveau des attentats du Drakkar qui, en octobre 1983, tuèrent cinquante-huit parachutistes français, un terrible bilan heureusement jamais égalé depuis. Ce carnage fut un traumatisme dans une armée largement appuyée sur le service militaire. Le chant Nos anciens du Liban leur rendit hommage, ainsi que la chanson de Jean-Pax Méfret  Le béret amarante. La France de Mitterrand découvrit soudain que la guerre faisait des morts et que les troupes d'élite étaient une caste bien particulière, celle des sacrifiés d'avance, des hommes qui se font gloire d'avoir offert leur vie en gage à l'avance et une fois pour toutes. La gauche avait dû renoncer à proposer la dissolution de la Légion après le triomphe de Kolwezi : avec le Drakkar, elle se décida à des représailles de barbouzes. Deux opérations de rétorsion échouèrent : l'une, menée par le service Action de la DGSE, à cause d'un problème technique ; l'autre (une frappe aérienne) parce qu'un diplomate français pacifiste avait prévenu l'adversaire. Les années passèrent. Les coupables passèrent entre les gouttes.

Tragique, selon Mélenchon

Sans qu'il soit évidemment question d'une vengeance aveugle, convenons du fait que la mort de Fouad Choukr n'est pas à proprement parler une nouvelle tragique, vue de Paris et pour qui connaît un peu l'Histoire récente. Pourtant, ça ne semble pas être l'avis de Jean-Luc Mélenchon, l'homme qui ne déçoit jamais, l’immuable boussole qui indique le sud. Le Che du 93, le Robespierre de salle des profs, s'est même fendu d'un tweet : « Frapper la capitale du Liban est une agression intolérable. Netanyahou propage la guerre, le meurtre, et les généralise comme s'il était au-dessus de toutes les lois et conventions internationales. Les puissances dont les USA et la France qui laissent faire permettent une escalade qui sera vite hors de contrôle ! »

Oui, on l'a dit, Israël ne respecte rien ni personne. Oui, les Occidentaux laissent faire. Mais en la circonstance, l'avocat Gilles-William Goldnadel le rappelle d'ailleurs très bien, la mort de Choukr n'est pas une mauvaise nouvelle pour nous. C'est même tout le contraire.

Il reste maintenant à savoir ce que l'Iran va faire. La théocratie chiite est à la fois le commanditaire du Hezbollah, dont elle a développé l'emprise au Sud Liban sur le modèle pasdar (écoles, aide humanitaire, business, etc.), et le pays sur le sol duquel Haniyeh, chef du Hamas, est mort. Si l'on en croit ses dernières réactions aux attaques d'Israël contre ses intérêts, « y aura rien », comme disent les jeunes. L’Iran a beaucoup à perdre et n'utilisera probablement pas - en tout cas, espérons-le - des armes nucléaires qu'il n'est d'ailleurs pas censé posséder. Il peut, en revanche, être intéressant de guetter les réactions de la Turquie et du Qatar, deux pays qui avaient offert leur asile à Haniyeh. La mémoire de Choukr, elle, est déjà perdue.

Mais aujourd'hui, là-haut, 58 âmes de guerriers français ont vu leur mort réparée, quarante et un ans plus tard. Ça ennuie peut-être Mélenchon, mais ce n'est pas rien.

17:50 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 31 juillet 2024

Le subliminal dans la cérémonie des JO

image_processing20210708-28671-1a9tenf.jpg

Source Le Salon beige cliquez ici

Pour la grand-messe de la nouvelle religion, à l’occasion des JO, le projet de société de nos dirigeants a été présenté à l’ensemble de la planète. Pour organiser cela, le système est allé chercher une minorité dans la minorité qui prétend parler au nom de tous les autres, un classique, et ils ont choisi ceux qui font de leur sexualité le centre du monde et aiment exposer leurs turpitudes, annonçant la couleur ainsi : « Nous ne voulons surtout pas d’une reconstitution à la manière du Puy du Fou. Nous voulons faire l’inverse. Surtout pas une histoire virile, héroïsée, providentielle. On veut le désordre et que tout s’entremêle ». Avec leur propagande woke, Ils ont réussi à tout salir par ce spectacle décadent et imprégné d’un mépris abyssal pour la France et la civilisation occidentale.

Ça a commencé par Djamel donnant le ton à l’ensemble : « Oh, Zizou Christ ! Ça va »

Et puis on a donc eu l’interminable séquence, porteuse du message idéologique, des drag queens sur le pont de la hideur, mauvais goût et provocation dans ce qui ressemble d’abord à une évocation de la Cène (avec la DJ lesbienne auréolée comme le Christ, et reconnue comme telle par les acteurs, le metteur en scène se réfugiant dans la takia et nous prenant pour des jambons) puis ca se cumule (ce n’est pas 2 tableaux successifs) avec l’apparition de Bacchus (dyonisos), le dieu de l’ivresse, du dépassement des limites, nu et peint en bleu, et qui incite à oublier tout ça pour revenir à l’état de nature, sans retenue. La retenue, c’est le père qui sépare l’enfant de sa mère, lui dit non, lui apporte les règles, l’amène à l’extérieur de ce couple fusionnel satisfaisant tous les besoins de l’enfant, et lui apporte la morale nécessaire à la vie sociale. Et c’est pour ca qu’on a tué le père, et c’est pour ça qu’on détruit les religions (le christianisme en particulier) car elles apportent les normes, la loi. On les a détruit pour parvenir au retrait du surmoi (la conscience morale) et au triomphe du ça (l’instinct bestial, le principe de plaisir). Logiquement, la bacchanale emporte alors tout et ça se transforme en un défilé de mode, avec comme modèles des déjantés sataniques, grimaçant et se vautrant dans la fange. Avec, pour clore la séquence en toile de fond, le chevalier de l’apocalypse !

Et puis, disséminé tout au long, quelques exemples subliminaux de cette transgression des limites :
La destruction de la famille, symbolisée par le trouple de la Bibliothèque de France qui se bécote et finit par s’enfermer pour un plan à trois.

L’enfant parmi les drags queen

Le renversement de l’autorité par le peuple, faisant la fête révolutionnaire en rose LGBT, et conduisant tout droit au sang sur la conciergerie et Marie-Antoinette décapitée tenant sa tête tout en chantant le « ça ira », fallait oser, et devant un parterre de têtes couronnées (mais pourquoi pas louis XVI plutôt qu’elle dont le seul crime est d’être la femme du roi ?).

L’abolition des nations par l’humiliation de la Garde républicaine obligée de se trémousser sur du Aya Nakamura qui recrache des paroles vulgaires qu’heureusement personne n’a compris, devant le temple de la langue française, qui s’ouvre donc à la multiculturalité. La France chrétienne, la France blanche, c’est fini, place à la diversité.

Détail ? le drapeau olympien symbolisant l’universalité a été hissé à l’envers, et face au veau d’or, c’est le symbole de l’inversion des valeurs du monde nouveau qui s’élève, et dont le flambeau est transmis par un vieux blanc impotent.

Sans parler du refrain pro migrant des réfugiés des pays en guerre, avec en double prime un état inexistant, la Palestine, le tout en se gargarisant de l’union olympique de tous les peuples, mais sans la Russie ni la Biélorussie, drôle d’union, cela rappelle les manifestations unitaires anti attentats islamiques, dont le RN était exclu.

J’oubliais le chapitre « sororité » pour mettre en valeur nos sœurs, avec en premier Olympe de Gouges (en oubliant qu’elle fut guillotinée au nom des lumières) en oubliant Jeanne d’arc, sainte Geneviève, et bien d’autres, et pourquoi discriminer ainsi les sexes ?

Cerise sur le gateau, la délégation algérienne participe de son mépris pour la France en lançant des fleurs pour rappeler la manif du FLN de 1961.

On cherche désespérément la célébration des valeurs du sport et de la beauté de la France au milieu d’une propagande woke aussi grossière. Envie de tout péter dans ce pays de déconstructeurs et détraqués en tous genres.

Ne pas partager l’idéologie dominante, c’est , me dira-t-on, un discours de haine, et cela justifie la haine contre vous.

12:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 29 juillet 2024

JO : le génie français brillait par son absence

finkielkraut-cretmensipa.jpg

Entretien avec Alain Finkielkraut par Eugénie Bastié

LE FIGARO. - À travers cette cérémonie d’ouverture, « on a restauré une fierté pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique : aller de l’avant, avec une Histoire en mouvement » a déclaré Patrick Boucheron, architecte de la cérémonie sur France Inter. Partagez-vous son enthousiasme ? Avait-elle selon vous une dimension idéologique ?

Alain Finkielkraut. - Je suis très impressionné par la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post-français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes», titrait le journal Libération.

Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag-queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et le pénible exhibitionnisme de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie.

La chanteuse Aya Nakamura sortant de l’Institut accompagnée de la garde républicaine... qu’en pense l’académicien que vous êtes ?

Au diable les formes, la solennité, la raideur! La garde républicaine a pris son pied et s’est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec Un amour de Swann mais avec Passion simple. Annie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Émile Zola. Le mot qui vient involontairement à l’esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l’Europe en Europe ? Qu’est-il arrivé au Vieux Continent ?

La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défi- laient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux-mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.

« Écoutez, je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024. Je vous le confirme : elle est très réussie », a tweeté Marine Tondelier... En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un facho passéiste et ringard ?

Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.

Source : Le Figaro 29/07/2024

13:28 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 28 juillet 2024

Laid et woke

 ouv.jpg

Tout Gaulois patriote est resté pantois devant la cérémonie d’ouverture de ces JO sur la Seine. Un vrai jeu de massacre de tout ce qui constitue la culture et la civilisation française. La modernité ne consiste pas à tout déformer, à tout ridiculiser. C’est le fait en général d’idiots aussi inutiles qu'incultes. Le Journal du dimanche a eu la bonne idée de demander à Philippe de Villiers et Michel Onfray, ce qu’ils pensaient de cette cérémonie. La même chose que nous. Mais avec leurs mots et leur talent.

Lire la suite ICI

Source : Journal du dimanche, 30/7/2024

 

11:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 27 juillet 2024

LA FRANCE, LA VRAIE, L'ÉTERNELLE... pas celle de Macron et d'Aya Nakamura

jpg.jpeg

10:24 Publié dans Revue de presse, Un peu d'Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Ouverture des JO : la cérémonie wokiste passe, la France demeure

IL20240726232723-Capture-decran-66-929x522.png

Par Marc Baudriller, avec Samuel Martin

Boulevard Voltaire cliquez ici

Daphné Bürki qui commente sur France 2 pleure d’émotion, tandis qu’un rappeur danseur chrorégraphe noir en costume beige se trémousse sur fond de Tour Eiffel. « On en a tellement rêvé et c’est en train de se passer, l’heure est grande », poursuit Daphné Bürki. Le jeu d’illumination de la Tour Eiffel est plutôt réussi certes, mais il aura fallu attendre 23h30 ou presque pour entendre la voix magnifique de Céline Dion interpréter Edith Piaf : « tant que mon corps frémira sous tes mains ». Mais France Télé en fait décidément trop. « Daphné est en larmes », explique le présentateur.

La magie ne prend pas, c'est le moins qu'on puisse dire. Et pas seulement parce que la pluie douche sans pitié cette immense entreprise wokiste. Faire d’un moment de gloire et d’amitié des nations, l’intention de Pierre de Coubertin, une cérémonie mondialiste gnangnan truffée des obsessions contemporaines, il fallait oser. On pouvait compter pour cela sur Macron et l’équipe organisatrice de cette cérémonie d’ouverture.

La Garde républicaine au service d'Aya Nakamura !

Ainsi, les Français auront pas mal subi, ce 26 juillet 2024. Ils auront vu Aya Nakamura sortir de l’Institut, qui abrite l’Académie française… Il est vrai que c’était plus plausible que de la voir y entrer. Puis, cette inoubliable interprète de « Oh Djadja, Ya pas moyens Djadja, J’suis pas ta catin Djadja, genre, en catchana baby, tu dead ça » (sic) chante en play back accompagnée de  choristes gesticulantes et de… la musique de la Garde républicaine ! Ce corps si particulier, entretenu à grands frais par la France et les Français pour mettre en valeur le prestige du pays, de son histoire, de ses armes et de ses institutions est ainsi mis au service, devant un milliard de téléspectateurs, d’Aya Nakamura.

Plus original, les personnages des tableaux du Louvre apparaissent aux fenêtres pour admirer la parade. Mais la Joconde a disparu. Au passage, Marie Antoinette, reine de France, est exhibée décapitée dans une réplique féroce d’une des pages les plus honteuses de l’histoire de France. Pour noyer le gros poisson woke de cette cérémonie, Alexandre Kantorow, pianiste français de renommée internationale, joue Ravel, « Jeux d’eau » sous une pluie battante précisément. Puis les Gymnopédies de Satie, et d’autres compositeurs français. Pourquoi pas ? Une belle Marseillaise lyrique est chantée par une Marianne noire sur le toit du Grand Palais. On y croit mais un message s’affiche : Sororité… Retour en macronie. On nous jettera aussi à la figure « Solidarité », « Diversité », « Fraternité », « Egalité ». On attend en vain « effort » ou « adversité ».

Il faut encore subir des statues dorées assez moches : Olympe de Gouges, par exemple, dont on ne nous dira pas qu’elle a été guillotinée par la Révolution, la très gauchiste Gisèle Halimi et bien sûr Simone Veil. Heureusement, la subtile poétesse et savante du XVème siècle Christine de Pizan sauve l’honneur de l’histoire de France. De justesse. Soudain, on se reprend à croire que la culture et l’amour du pays sont revenus : de belles plateformes sur la Seine évoquent les jardins de Versailles. Un chanteur baroque séduit l’oreille avec ce que la civilisation occidentale a produit de plus beau, la musique classique. Mais il faut payer cher ce moment de grâce en subissant aussitôt un rap interprété par Rim’K, suivi du clou de la provocation dans un vieux pays chrétien : la Cène, présentée dans toutes nos églises avec un infini respect, jouée par des drag queens (lire l’article de Gabrielle Cluzel).

Ecoeuré, Philippe de Villiers tweete : « La cérémonie d’ouverture des JO est une honte. Nous actons le suicide de notre pays devant le monde entier. La Cène avec les drag queens et la décapitation de Marie Antoinette ajoutent l’infamie à la laideur. La France de Macron et du wokisme n’est pas la France ».

Trouple !

Villiers ne mentionne pas ce « trouple », un couple à trois, deux hommes une femme, qui montent l’escalier, s’embrassent, se caressent et ferment la porte de l’appartement. A l’heure où les enfants regardent l’image de leur pays.

Le supplice n’est pas fini car lorsque le macronisme mondialiste est tombé très bas, il creuse encore. Le chanteur Philippe Katerine, nu comme un vers, couronné de fleurs, le corps peint en gris, chante : « Plus de riches, plus de pauvres quand on est nu ». L’obsession de l’égalité fait bon ménage avec celle du mauvais gout… et du climat. Le cap des 22 heures est passé quand la cérémonie d’ouverture des JO de Paris inflige ainsi au monde une danse ethnique « pour exprimer une angoisse climatique, une demande de paix et une recherche de lumière », explique benoitement France 2. Costumes d’une laideur assez réussie, gymnastique dénuée de la moindre grâce, danseurs en sueur épuisés qui s’interrompent et reprennent leurs transes démoniaques. En revoyant les images en noir et blanc de Coubertin et des anciens JO, on croise des officiers en uniformes qui mourront pour la France, peut-être un peu plus tard. On aperçoit aussi les bâtiments si français et si pleins d’histoire de la Conciergerie, éclairés. Vertige. Sur les accords de Imagine, de John Lennon, les mêmes commentaires de France 2 applaudissent cette « chanson anti-militariste, anti-capitaliste, engagée ». Illusion ? Lorsque quatre militaires en uniforme montent le drapeau olympique au Trocadero, il nous semble entendre des sifflets.

La cérémonie dure, dure, dure encore. Une longue séquence salue les 36 sportifs « réfugiés » venus de onze pays. Discours, hommages… C’est fini, enfin. Dormez, pauvres Français otages d'une "élite" haineuse et fatiguée ! La cérémonie d'ouverture passe, la France demeure.

10:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Infâme cérémonie d’ouverture des JO qui a étalé sa haine de la France

BB1qHdll.jpg

Charles Demassieux Riposte laïque cliquez ici

J’aurais pu hurler ma colère de voir une cérémonie ignorer notre nation dans ce qu’elle a de plus identitaire, charnel, supplanté par un défilé multiculturel qui ne la représentait absolument pas.

J’aurais pu vous parler de la vulgaire Aya Nakamura se déhanchant sans grâce sur le pont des Arts, entre le Louvre et l’Institut de France, toutes choses qui lui sont étrangères, car elle n’a ni vocabulaire ni culture du bon goût. Et la Garde Républicaine a été priée de ridiculiser la France à ses côtés.

J’aurais pu vous raconter comment se sont vautrés des drag-queens, des transgenres et autres créatures LGBT dans une orgie chorégraphique malsaine.

J’aurais pu, aussi, compter les Noirs et les Blancs et me rendre compte que les premiers étaient surreprésentés.

J’aurais pu vous raconter comment j’avais envie de baffer la commentatrice Daphné Bürki, poussant des cris de jouissance ultra-gauchiste à chaque tableau polluant les flots du fleuve.

J’aurais pu dire beaucoup de choses encore, mais je ferai court ce soir car de voir, avec des flots de sang, exhibée une femme guillotinée du côté de la Conciergerie, où fut précisément enfermée dans des conditions ignobles Marie-Antoinette, avant d’être guillotinée le 16 octobre 1793, cela m’a écœuré au plus haut point. Car c’était bien de la reine martyre qu’il était question, dans un tableau de l’horreur satisfait de sa monstruosité.

Pourquoi  écœuré ?

D’abord parce qu’on exaltait là le supplice d’une femme jugée dans des conditions abjectes et dont on avait forcé l’enfant – le petit Louis XVII, depuis la mort de son père le 21 janvier 1793 – à raconter des sévices imaginaires perpétrés par sa mère sur sa petite personne. Le jeune enfant devait mourir quelques mois plus tard, abandonné dans la crasse après avoir été maltraité. C’était le 8 juin 1795. La même cérémonie célébrait plus tard Olympe de Gouges, guillotinée elle aussi par la Terreur, quelle ironie ! Et de célébrer aussi Gisèle Halimi, ennemie déclarée de la France en soutenant activement le FLN.

Ensuite, ce symbole du sang qui excite la populace sordide, c’est celui que l’ultragauche et l’islam rêvent de verser. Et cette fois-ci ce sera notre sang, mes frères et sœurs patriotes.

Tout ça exhibé dans une cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, comme pour signifier au monde que la France n’existe plus et que lui a été substitué ce magma infâme de diversité et de dégénérescence.

(PS : en rédigeant hier mon article, je n’avais pas évoqué la défiguration de La Cène, de Léonard de Vinci, qui se voulait un manifeste anti-chrétien assumé. Aussi je répare cet oubli en vomissant une fois de plus la mise en scène immonde de Thomas Joly et ses valets ! Mieux encore, le 26 juillet c’est l’anniversaire de la mort du père Jacques Hamel, assassiné par des fidèles d’Allah qui, lui, n’a pas été blasphémé hier. Pourquoi donc ?!)

Cerise sur le gâteau, le couple ayant allumé la vasque olympique était noir, pour rester raccord avec le reste, je suppose : Marie-José Pérec et Teddy Riner. Et pauvre Édith Piaf qui, elle, aurait chanté « L’Hymne à l’amour » sans se faire payer des millions, contrairement à Céline Dion qui, rappelons-le, doit sa carrière à la France. Drôle de remerciement…

Aussi, l’image de ce cavalier masqué avançant sur la Seine m’est apparu soudain comme un cavalier de l’Apocalypse infernal du nouvel ordre mondial, venu pour anéantir la culture jadis la plus ancrée d’Europe et peut-être du monde : la France.

Quel dégoût, qui me fit oublier le ridicule du reste. Car le ridicule on s’en remet, pas l’injure, à moins de la venger !

La réaction de Marion Maréchal cliquez là

Celle de Stéphane Ravier cliquez ici

10:14 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 25 juillet 2024

De l’Amérique à l’Europe

j-d-vance-et-trump-a-la-convention-republicaine.jpg

Alors que la politique française patauge dans la bauge d’un Parlement et d’un gouvernement introuvable, ce qui se passe actuellement  aux Etats-Unis dans la course à la présidence ne peut nous laisser indifférents. L’expression, « l’Amérique tousse, l’Europe éternue » est plus vrai que jamais. Le retrait du cacochyme Joe Biden laisse le champ libre à un Donald Trump plus pugnace que jamais. Et la nomination de son adjoint, James David Vance, possible vice-président, en dit fort long sur les intentions de ces deux hommes comme le souligne avec pertinence Pierre Lellouche dans son édito de Valeurs actuelles.

Lire la suite ICI

Source : Valeurs actuelles  25/07/2024

11:10 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 24 juillet 2024

Choses vues

hidalgo.jpg

Robert Spieler

JO : et voici le “wokisme d’atmosphère

« L’inverse du Puy du Fou » : c’est ainsi qu’est décrite par ses concepteurs, dont Patrick Boucheron, soutien du Nouveau Front populaire, la cérémonie d’ouverture des JO. Pas question d’une cérémonie qui serait un hommage à la France et à ses traditions, comme ce fut le cas de la cérémonie d’ouverture des jeux de Pékin qui fut un hommage à 5 000 ans d’histoire de la Chine sur fond de musique et costumes traditionnels. Pas question non plus de bérets et de folklore comme ce fut le cas de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby. Désormais on évoque plutôt un « wokisme d’atmosphère », selon les mots de la sénatrice Valérie Boyer (LR) et une “déconstruction” plutôt que les “plouqueries” du monde d’avant. Patrick Boucheron donne la couleur. La cérémonie d’ouverture sera « le contraire d’une histoire virile, héroïsée et providentielle ». Hors de question pour lui de faire de la cérémonie de Paris 2024 une glorification de l’Histoire de France. Au contraire, selon lui, le spectacle du 26 juillet doit « déjou[er] les stéréotypes nationaux et ne pas craindre de prôner le métissage planétaire ». Pour Boucheron et ses trois compères, la cérémonie d’ouverture des JO 2024 sera donc tout “l’inverse” du Puy du Fou, le merveilleux parc vendéen, l’un des plus beaux parcs au monde, qui exalte et raconte l’Histoire de France. Rien d’étonnant, quand on sait que Patrick Boucheron a signé, en juillet 2023, un reportage à charge contre le parc à thèmes de Philippe de Villiers dans lequel il dénonçait « une conception étriquée » de l’Histoire et une « vision très sélective du passé national ». Douze tableaux composeront la cérémonie woke d’ouverture qui se tiendra sur la Seine et dans « le ciel ». On craint évidemment le pire. « Une vitrine de la pensée LFI. Ça promet... » soupire Julien Aubert, ancien député Les Républicains. A quand un vaccin contre un virus bien plus redoutable que celui du Covid ou de la peste : celui de l’imbécillité ?

Hidalgo : les rats noirs à l’affût ?

Anne Hidalgo a pris des cours de plongeon pour sa baignade dans la Seine, le mercredi 17 juillet, neuf jours avant les Jeux olympiques, une baignade dont elle tente de faire un événement de dimension mondiale. Mais zut, elle s’est fait griller la politesse par Madame le ministre français des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, qui l’a devancée en se baignant en catimini dans la Seine le samedi 13 juillet. L’exercice n’a pas été franchement une réussite car, au moment d’entrer dans l’eau, Amélie Oudéa-Castéra a rapidement perdu l’équilibre en avançant sur le quai glissant... et s’est retrouvée les fesses au sol dans l’eau saumâtre. Se baigner dans la Seine reste, quoi qn’en dise Hidalgo, potentiellement dangereux. Et pour cause : la concentration de deux types de bactéries — Escherichia coli et les entérocoques —, reste importante, synonyme de contamination fécale. Mais une autre bactérie, bien plus dangereuse, se cache dans les eaux de la Seine : la Leptospira interrogans. C’est une bactérie présente dans l’urine de rongeurs, comme les rats que les Parisiens connaissent bien.

Avec la pluie, qui nettoie le trottoir parisien, elle se retrouve dans la Seine, et peut y survivre pendant plusieurs jours. Via des lésions au niveau de la peau ou des muqueuses, elle peut alors infecter les humains. On tombe alors malade de la leptospirose, d’où son surnom « maladie du pipi de rat ». Le symptome de cette maladie po- tentiellement mortelle ? Une grosse grippe, une forte fièvre, des courbatures et pour les formes les plus graves ça va être des atteintes hépatiques et rénales. En 2018, un triathlète en est d’ailleurs mort après une épreuve dans le lac des Dagueys, près de Bordeaux, nous raconte le Huffington Post. Il existe certes un vaccin disponible en France, mais celui-ci n’est pas remboursé par l’Assurance maladie, coûte 112 euros la dose, d’autant plus qu’il en faut trois pour que le vaccin soit, paraît-il, efficace. En attendant, feu Jack Marchal, l’inventeur des Rats noirs doit bien s’amuser là-haut à la perspective de voir ses Rats noirs pourrir le vie d’Anne Hidalgo !

Source : Rivarol 24/07/2024

09:24 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 23 juillet 2024

Une députée polonaise accuse Ursula von der Leyen

1721292495123_20240718_EP-170516A_AH1_PBU_132_MOBILE-767x450.jpg

Pierre Alain Depauw

Lors du débat sur l’élection du président de la Commission Européenne, fonction à laquelle a été réélue Ursula von der Leyen, le député européen polonais Ewa Zajączkowska-Hernik*, n’a pas eu sa langue en poche. Montant au perchoir, elle a exprimé des opinions bien arrêtées sur Ursula von der Leyen.

« Il est temps que quelqu’un vous dise ce que la grande majorité des Européens pense de vous. Votre élection à la présidence de la Commission européenne a été une énorme erreur et certains ont encore la gueule de bois suite à cette décision », a déclaré Ewa Zajączkowska-Hernik depuis la tribune du Parlement européen.

“Le visage du Green Deal”

La parlementaire polonaise a ajouté que von der Leyen est le visage du Green Deal, qui détruit l’économie et l’agriculture européennes. Ewa Zajączkowska-Hernik a souligné que les actions de la présidente de la Commission Européenne conduisent à transformer l’Europe en un musée économique à ciel ouvert. « Vous êtes le visage de toute la folie européenne qui nous conduit, nous Européens, à devenir de plus en plus pauvres », a dit la représentante polonaise.

Une grande partie de la déclaration de Ewa Zajączkowska-Hernik concernait le pacte migratoire. « Vous êtes le visage du pacte migratoire. Je m’adresse à vous comme une femme à une femme, comme une mère à une mère. Comment n’avez-vous pas honte de promouvoir quelque chose comme un pacte migratoire qui conduit des millions de femmes et d’enfants à se sentir en danger dans les rues de leurs villes ? Vous êtes responsable de chaque viol, de chaque agression provoquée par l’afflux d’immigrés clandestins. C’est vous la Dame qui les invitez. Votre place est en prison pour ce que vous faites, pas à la Commission européenne », a conclu l’audacieuse femme politique polonaise.

(*) Ewa Zajączkowska-Hernik est associée au parti de Janusz Korwin-Mikke depuis 2014. Dans les années 2016-2023, elle a travaillé dans les médias. Elle était journaliste du portail wSensie.pl et du portail Światrolnika.info. Depuis décembre 2023, elle est porte-parole de la Confédération. Aux élections de juin, elle a remporté un siège avec 102 569 voix.

Source : Médias-Presse-Info

11:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 22 juillet 2024

Politique : l’incroyable spectacle

alain-de-benoist - copie.jpg

Alain de Benoist

MONDE&VIE. Alain de Benoist, vous êtes chef d’école, mais vous êtes aussi un des meilleurs analystes politiques sur la place de Paris. Avez-vous vécu la soirée électorale du 7 juillet comme une surprise, annonçant éventuellement un grand bouleversement politique, ou bien plutôt avez-vous pris ce scrutin comme un simple effet de tectonique des plaques électorales, au nom de l’impératif antifasciste, toujours de sortie ?

ALAIN DE BENOIST : J’ai bien sûr été surpris, comme tout le monde. Mais aussi et surtout consterné de voir, dans les réactions qui ont suivi, les affects prendre immédiatement le dessus sur les nécessités de l’analyse scientifique. D’un côté une sorte d’affliction désespérée (« tout est foutu ! »), de l’autre un lâche soulagement assorti de forfanterie (« on a gagné ! »). Or, si l’on regarde les choses d’un peu près, aucune de ces deux réactions ne permettait de comprendre ce qui s’est passé. Ma conclusion personnelle est bien différente. Elle tient plutôt dans les deux constats suivants : le Rassemblement national continue à progresser, et la France est devenue ingouvernable.

Sur le premier point, les chiffres sont parlants. En 2017 le RN avait seulement 6 députés à l’Assemblée nationale. Aux législatives de 2022, il avait bondi à 89 députés (ce qui avait été considéré, à juste titre, comme un extraordinaire succès). Le 7 juillet dernier, il en a obtenu 143, ce qui est tout le contraire d’un échec (Bardella n’a pas eu tort de parler de « la percée la plus importantes de l’histoire » de son parti) ! Il a également recueilli près de 10 millions de suffrages (en 2022, il n’en avait obtenu que 4,2 millions), contre 7,4 millions pour le Nouveau Front populaire et 6,5 millions pour Ensemble, la coalition électorale du centre macronien. Parler d’un « recul du RN » est, dans ces conditions, parfaitement grotesque.

Certes, le RN n’est pas parvenu à atteindre la majorité absolue (289 sièges sur 577), contrairement à ce que laissaient prévoir ses excellents résultats (plus de 34 % des voix) obtenu aux dernières élections européennes et au premier tour des législatives, résultats qui s’expliquent avant tout par le sentiment de dépossession des couches populaires toujours plus confrontées aujourd’hui à l’insécurité, à l’immigration, à l’inflation, à la baisse du pouvoir d’achat et à la précarité.

Cet échec s’explique par les particularités du scrutin majoritaire à deux tours, qui autorise entre les deux tours tout une série de tractations et de marchandages qui ont l’étrange caractéristique de ne pas favoriser les gagnants du premier tout mais la coalition des perdants. Au total, 224 candidats de la gauche et du centre se sont retirés ou désistés dans le seul objectif d’empêcher le RN d’emporter la majorité qui aurait normalement dû lui revenir. On a alors assisté, sous prétexte de « faire barrage à l’extrême droite », et dans un climat d’hystérie entretenu par les grands médias, qui présentaient l’arrivée du RN comme la version moderne de l’Apocalypse, à une série d’alliances contre-nature – Jordan Bardella a parlé d’« alliance du déshonneur » – entre des personnalités et des partis que tout opposait la veille encore, à seule fin de priver le Rassemblement national, arrivé très souvent en tête au premier tour, de la victoire qu’il aurait dû obtenir. Incroyable spectacle des centristes faisant élire des communistes ou des fichés S et d’une extrême gauche hystérique appelant à soutenir les fondés de pouvoir du grand capital !

Ce sont ces désistements qui expliquent que le RN n’a pu gagner que 93 duels de second tour sur les 353 où il était représenté.

Ce système profondément antidémocratique, il faut le souligner, est une particularité française : avec les modes de scrutin qui existent en Grande-Bretagne ou en Allemagne, Jordan Bardella, qui a encore battu son record des élections européennes en remportant 37 % des voix, serait aujourd’hui à Matignon !

On peut comprendre bien sûr la déception de ceux qui, au RN, se voyaient déjà « aux portes du pouvoir ». Mais les portes en question étaient en fait des fourches caudines. Je suis de ceux qui se félicitent que Jordan Bardella n’ait pas eu à assumer la tâche de Premier ministre d’un gouvernement de cohabitation. La cohabitation était un piège très intelligemment tendu par Macron pour amener le président du RN, qui aurait eu à faire face à la fois aux chausse-trappes du chef de l’Etat et aux manœuvres obliques du Conseil constitutionnel, de mesurer son impuissance et d’apparaître comme incapable. La cohabitation revenait à lui confier les clés d’un camion sans roues ni carburant. Pour Macron, c’était le plus sûr moyen d’empêcher le RN de gagner la présidentielle de 2027.

Peut-on dire qu’Emmanuel Macron, en imposant cette dissolution de l’Assemblée le plus tôt possible après les européennes, a pris de court le RN, qui demeure le premier parti en voix, mais devient le dernier des trois blocs en nombre de sièges. Il paye donc, avec la culture antifasciste, son manque d’ancrage local. Et quoi d’autre ?

Le Rassemblement national n’a pas commis de faute majeure, sinon de croire qu’on pouvait vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. On peut en revanche lui reprocher d’avoir trop vite (et trop mal) sélectionné ses candidats, dont un bon quart, sinon un tiers, n’avaient pas les capacités ou le profil. Gilles Pennelle, qui avait été chargé de ce travail, a d’ailleurs remis sa démission. Il est vrai que la dissolution a pris tout le monde de court, à commencer par ceux qui l’avaient réclamée à grands cris sans y croire, et qu’une campagne aussi courte permettait difficilement de trouver en quelques jours les hommes idoines. Quant à l’ancrage local du mouvement, il est bien meilleur qu’à l’époque du Front national, quand Jean-Marie Le Pen s’en désintéressait complètement, mais il est encore très insuffisant. Ces choses-là prennent du temps.

Le « front républicain » fonctionne encore, mais de moins en moins. La preuve en est que nombre de candidats RN ont perdu sur le fil, avec des écarts de voix très faibles. Avec le temps, la culture « antifasciste » ne pourra plus qu’apparaître que comme un simulacre. Les gens savent bien que ce n’est pas en agitant le spectre des « années noires », en leur parlant du pétainisme ou du petit peintre bavarois, qu’on va résoudre les problèmes qui empoisonnent leur vie quotidienne.

Quelles leçons pour l’avenir le RN doit-il tirer de sa défaite ?

En tout premier lieu, qu’il doit tout faire pour ramener le centre à sa plus simple expression : le « bloc bourgeois » doit être pour lui l’ennemi principal.  Qu’il doit privilégier l’analyse et la formation plutôt que de ne marcher qu’à l’enthousiasme ou à l’indignation. Qu’il doit comprendre que la recomposition politique entamée il y a quinze ans se poursuit, mais qu’on ne peut pas brûler les étapes. Et surtout que la seule faute qui ne lui sera jamais pardonnée serait de décevoir les classes populaires et les classes moyennes qui ont mis et continuent à mettre en lui tous leurs espoirs. Tous les sondages montrent que sur des questions-clés comme l’insécurité, le pouvoir d’achat et l’immigration, 70 % des Français sont d’accord avec lui.

A quel avenir politique peut prétendre Eric Ciotti après son coup d’état chez les Républicains ?

Son avenir politique va maintenant se confondre avec celui du Rassemblement national, mais il peut jouer un rôle de passerelle non négligeable en direction des membres de LR qui n’ont pas encore fait le même choix que lui.

Que signifie le succès au second tour de Marine Tondelier ? Un simple feu de paille lié aux manœuvres électorales du Nouveau Front populaire ou un retour de l’écologie sur la scène politique ?

ALAIN DE BENOIST : L’écologie a conquis tous les esprits, mais les écologistes se sont discrédités. Le cas de Marine Tondelier relève pour l’instant de l’anecdote. Comme Sandrine Rousseau, j’ai tendance à voir en elle un personnage plutôt pittoresque, sinon burlesque.

Malgré les prophéties, le parti présidentiel sauve les meubles et semble désormais inscrit pour longtemps dans le paysage politique français. Qu’en pensez-vous ?

Il ne sauve nullement les meubles !  Il va certes s’efforcer de débaucher quelques LR non ciotistes et quelques sociaux-démocrates modérés, mais je doute que cela lui serve à grand-chose. Je le vois plutôt comme le grand perdant. Il avait justifié sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale par un souci de « clarification ». En fait de clarification, il a créé une situation totalement opaque et chaotique. En fait de dissolution, il a d’abord dissous son ancienne majorité, il a dissous le macronisme et il s’est en quelque sorte dissous lui-même.

Trois grands blocs de taille comparable vont demain coexister à l’Assemblée nationale. Mais aucun ne possède une majorité lui permettant de gouverner. Avec 168 députés, Ensemble est loin de retrouver les 250 députés que possédait Macron dans la précédente législature, pour ne rien dire des 350 députés qu’il avait fait élire en 2017. Le Nouveau Front de gauche, de son côté, avec 182 députés, se situe encore en dessous des 250 macroniens qui siégeaient au Parlement ces derniers mois.

Par ailleurs, alors que le Rassemblement national, avec ses alliés républicains regroupés autour d’Eric Ciotti, forme un bloc relativement unifié, ses deux concurrents sont tout sauf unis. Ce sont des agrégats hétéroclites, c’est-à-dire des coalitions de circonstance. Nous entrons dans une période d’instabilité, de rivalités incessantes et de discussions permanentes, où les gouvernements successifs risquent de ne pas durer plus longtemps que sous la IVe République, le tout sur fond de guerre en Ukraine et de tensions internationales d’une gravité exceptionnelle. Au parlement, le groupe Renaissance a déjà commencé à se disloquer. Les Républicains vont connaître de nouvelles scissions avant de disparaître définitivement. Le Nouveau Front de gauche se cassera en morceaux à la première occasion.

Quel que soit le Premier ministre qu’Emmanuel Macron décidera de nommer, il aura le plus grand mal à trouver une majorité pour gouverner (d’autant que les « grandes coalitions » à l’allemande ne sont pas dans la tradition française). Le chef de l’État, dont les proches ont déjà commencé à s’éloigner – à la façon dont les rats quittent un navire en train de couler – a clairement perdu la main. Il a réussi une sorte de coup d’État institutionnel, mais il risque d’emporter la France dans son échec. Il a fait perdre au RN une bonne centaine de circonscriptions, mais il n’est pas arrivé à enrayer sa progression. La dynamique reste nettement du côté du Rassemblement national, qui est aujourd’hui le premier parti de France.

LFI restera-t-il le parti extrême que ses ennemis veulent qu’il soit ? Ne va-t-il pas plutôt se fondre dans le paysage politique, en devenant une succursale française de la gauche américaine et de son appel à la colère et au désordre ?

Je ne le vois pas se fondre dans le paysage politique, ni se rallier à une gauche américaine déjà éminemment représentée par Raphaël Glucksmann. Au soir du second tour, Mélenchon a prononcé un grand discours lyrique d’où il ressortait que LFI avait remporté la victoire. En réalité, LFI est aujourd’hui minoritaire au sein du Nouveau Front de gauche, ce qui n’était pas le cas à l’époque de la NUPES. Mais Jean-Luc Mélenchon, qui est moins mauvais stratège qu’on ne le croit, raisonne visiblement sur long terme. Il n’a sans doute pas tort.

Le centre étant appelé à s’éroder progressivement, s’il est à la fois attaqué par le RN et par LFI (dont les intérêts coïncident sur ce point), la logique voudrait qu’à la prochaine élection présidentielle, Marine Le Pen (ou Jordan Bardella) se retrouve au second tour face à un homme comme Jean-Luc Mélenchon. Elle aurait toutes chances de sortir vainqueur d’un tel duel, d’autant que la situation du pays se sera encore dégradée, tandis que la frustration et la colère de ses partisans aura continué d’augmenter. D’ici là, il faut s’attendre à une paralysie institutionnelle quasi totale, à de l’instabilité, à de la violence sans doute. La Ve République n’avait encore jamais connu cela. C’est une situation inédite. 

Entrevue réalisée par Guillaume de Tanoüarn pour Monde et Vie cliquez ici

13:44 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 21 juillet 2024

Jean-Yves Le Gallou à Breizh Info : « La dédiabolisation est un échec. Ce n’est pas le diabolisé qui est responsable de la diabolisation c’est le diabolisateur »

16115320.jpg

Source Breizh info cliquez ici

En ce samedi , nous revenons avec Jean-Yves Le Gallou (fondation Polémia) sur les derniers évènements politiques majeurs en France et à l’étranger.

Breizh-info.com : Tout d’abord, quel regard portez-vous sur les élections qui se sont succédées ?

Jean-Yves Le Gallou : Reportons-nous aux chiffres ! Pour les élections européennes on part de 25% (2014) et 23% (2019) pour la droite nationale, on arrive, en 2024, à 31% pour le RN plus 5% pour Reconquête : un très gros tiers de l’électorat. Pour le législatives le RN passe de 2 députés en 2012, 8 en 2017, 89 en 2022 et maintenant 143 avec les alliés.

Breizh-info.com : Un succès indéniable, alors, et pourtant contesté ?

Jean-Yves Le Gallou : Oui en politique « Est, ce qui parait » selon la formule de Jean-Marie Le Pen. Or il y a eu un écart, donc une déception, entre les espérances du premier tour et la réalité du second. D’autant que Mélenchon a imposé le narratif d’une victoire du Nouveau front populaire et que Marine Le Pen et Bardella ont reconnu des erreurs, parlé de « fiasco » et de fait concédé une défaite. Allant même jusqu’à purger le délégué général Gilles Pennelle et à qualifier une partie de leurs candidats de « brebis galeuses ». Une expression bien malheureuse d’autant qu’elle oublie au passage qu’en médecine vétérinaire quand il y a un animal malade on abat tout le troupeau… C’est un peu ce qu’ont fait les électeurs…

Breizh-info.com : Quelles portes de sortie sont-elles envisageables ?

Jean-Yves Le Gallou : En l’état actuel des forces parlementaires on s’achemine vers un nouveau gouvernement d’extrême centre avec le soutien du ventre mou LR. A terme la perspective d’une possible victoire de Mélenchon peut créer une dynamique de « vote utile » au détriment de Marine Le Pen dans le cadre d’une future élection présidentielle. Sur fond de déception du RN et de crainte de LFI il se trouvera bien un candidat LR ou Alia pour tenter une « Sarkozy » : des saillies viriles dépourvues d’aucune suite. Entre La droite qui n’arrive jamais (Yves-Marie Adeline) et celle qui ne fait jamais rien (celle de Chirac), la situation est un peu décourageante pour les électeurs qui se retrouvent dans La France d’après (de Sarkozy) …

Indépendamment de ces spéculations, le vrai sujet, c’est l’endettement, le déficit et les perspectives de doublement de la charge de la dette d’ici 2027 (de 40 à 80 milliards d’euro)

Polemia organisera son forum de la dissidence le 16 novembre 2024 sur ce thème : « Faire face au déficit en sabrant dans les dépenses nuisibles. »

Breizh-info.com : Il semblerait que, quels que soient les résultats, la République française soit définitivement fracturée politiquement en trois blocs, qui ne peuvent, ni ne veulent plus vivre, penser, agir ensemble. La République française est-elle au bord de la partition, de la sécession ?

Jean-Yves Le Gallou : Ces trois blocs ne sont pas également cohérents :

- Le bloc national l’est, c’est la France profonde, la France périphérique qui veut persévérer dans son être et est lasse d’être pressurée et méprisée.

- Le bloc d’extrême gauche, c’est l’alliance des banlieues de l’immigration et de la petite bourgeoise à prétention intellectuelle : à terme ils n’ont ni la même vision du monde, ni les mêmes intérêts. Un pronostic : les dirigeants blancs de LFI seront grands remplacés comme l’a été Raquel Garrido dans le Val de Marne.

- Le bloc central, c’est un « vote de luxe », le vote qui valorise quand on en parle, lors de l’apéro entre amis ou à la cafétéria d’entreprise, mais qui repose lui aussi sur une incohérence : avec ses mains on vote extrême centre, avec ses pieds on choisit son logement et l’école de ses enfants sur des critères qu’un mauvais esprit pourrait qualifier de « racistes ». Cette hypocrisie est insupportable.

Il y a donc des marges de manœuvre et de progression pour le bloc national. A condition de rallier une partie des élites ce qu’avait réussi à faire Eric Zemmour en 2022 et que Marine Le Pen parvient beaucoup plus difficilement à réaliser. Pourtant il n’y a jamais de grand changement social ou politique sans emporter la conviction d’une partie des élites. A suivre.

Breizh-info.com : Pour le moment il y a toujours Le cordon sanitaire et l’évacuation des forces nationales

Jean-Yves Le Gallou : C’est évidemment un problème majeur : la neutralisation de la partie la plus nationale de l’électorat qui est sortie du jeu.

Dans les années 1990 dans les villes, il y avait quatre quarts : un quart national, un quart de droite, un quart de gauche, un quart de vote immigré. En sortant le quart national du jeu on a remis les clés des villes à l’immigration clientélisée. D’où la multiplication des constructions de mosquées de la part de maires islamo-gauchistes ou islamo-droitistes (c’est tout comme).

Aujourd’hui, en 2024, la nouvelle exclusion du RN refait de la gauche l’arbitre des élégances ; et au sein de la gauche place LFI en maître du jeu car il part avec un socle de 6 à 8 % d’électorat immigré, pour le moment captif, ce qui lui donne un avantage décisif sur ses concurrents.

Nul homme n’aura fait plus de mal à la France et à son identité que Chirac et ses épigones, les Wauquiez et les Marleix (Alain), et tous ces LR honteusement réélus avec le soutien de Mélenchon.

Breizh-info.com : On observe aussi, et la tentative d’assassinat de Trump ou de Fico en sont de parfaits exemples, le retour au galop de la violence en politique.

Jean-Yves Le Gallou : La violence est inséparable de la politique. Dans les périodes de paix civile il s’agit simplement de violence symbolique. Dans les périodes de troubles : épurations, exécutions et assassinats ou tentatives d’assassinat reviennent à l’ordre du jour. Nous y sommes.

Breizh-info.com : Cette violence s’explique-t-elle justement par les trop grandes différences entre les aspirations sociétales des différentes composantes de notre société ?

Jean-Yves Le Gallou : Sans doute mais aussi par les campagnes de diabolisation de l’extrême gauche et des médias. Ce qui légitime la violence c’est la reductio ad hitlerum ! A défaut d’avoir pu assassiner Hitler en 1933 de petits antifas ou des zinzins – ce n’est pas incompatible – se disent exerçons nos talents sur Trump, Fico, Orban ou les militants identitaires ou du RN.

Lire la suite

11:22 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 19 juillet 2024

Les causes profondes de la paralysie politique française

pierre-manent-photo-2.jpg

Dans un texte magistral et définitif, le philosophe Pierre Manent revient aux racines de l’évidement et de la paralysie de notre vie politique que la dissolution de l’Assemblée nationale n’a fait  que révéler. Elle trouve son origine dans une opposition superficielle et mortifère entre ceux présentés comme les membres légitimes du corps civique et ceux qui en sont exclus.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 18/7/2024

 

08:37 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 18 juillet 2024

A l'occasion de la sortie du n°100 de Terre et peuple magazine, Jean-Patrick Arteault rend un très bel hommage à Pierre Vial

VIAL PIERRE 1.jpg

Editorial Jean-Patrick Arteault

HOMMAGE À PIERRE VIAL

Ce numéro 100 est l’occasion d’une rétrospective de 25 ans de publication. C’est aussi le moment d’une transition. Notre Président-Fondateur, directeur de publication et rédacteur en chef de Terre & Peuple Magazine, Pierre Vial, a souhaité prendre du temps pour se consacrer à lui-même et à sa famille et donc transmet le flambeau à l’équipe qu’il a su réunir tout au long de ces années de travail en commun, afin de continuer l’oeuvre entreprise.

Avant d’indiquer la feuille de route pour, nous l’espérons, les 100 prochains numéros, nous voulons rendre hommage à l’homme qui nous a rassemblés et dont l’énergie, longtemps infatigable, a porté l’Association Terre et Peuple et la revue éponyme. Il est toujours préférable de saluer un homme d’exception quand il est toujours parmi nous car il peut en goûter le fruit, sa modestie dût-elle en souffrir.

Pierre Vial est à la fois un militant de la cause identitaire, un militant de la cause nationale, un historien de la civilisation européenne et un éveilleur de la conscience politique et culturelle de très nombreuses personnes, dont beaucoup sont abonnées à cette revue. Il faut rappeler ses contributions essentielles dans la période créative du Groupement de Recherche et d’Étude pour la Civilisation Européenne, dans la période de l’essor du Front National de Jean-Marie Le Pen avant d’aboutir à la création de Terre et Peuple. Entraîneur d’hommes, homme de foi, bon camarade, scrutateur sagace de l’évolution de notre époque, Pierre Vial a créé Terre et Peuple pour repenser le mouvement identitaire à l’aune des nouveaux défis du XXIe siècle. Pour ce rôle moteur, Pierre, sois remercié.

On peut tenter de résumer l’impulsion donnée par Pierre Vial à une reconfiguration de la pensée identitaire.

Il y a d’abord l’affirmation du caractère positif du substrat anthropologique albo-européen et la nécessité de l’étudier de manière empathique. La race albo-européenne, en ses diverses ethnies, a, sur le continent européen, le droit des primo-occupants. Elle y est l’autochtone et le véritable indigène. Elle a certes les défauts de ses qualités mais n’a pas plus démérité que les autres. Elle n’a pas à rougir de ses créations spirituelles, culturelles, historiques et matérielle. Elle a donc le droit de vivre et de se développer sur ses terres ancestrales. Et si elle doit examiner d’un oeil critique son héritage afin de ne pas recommencer certaines erreurs, c’est ni plus ni moins que les autres. On dira finalement qu’elle n’est ni meilleure ni pire que les autres mais différente et que cette différence mérite d’exister.

Il y a ensuite la nécessité de prendre en compte la longue histoire culturelle et civilisationnelle, liée à ce substrat anthropologique, qui a produit des psychologies collectives profondément enracinées. En particulier, dans la foulée de notre regretté ami et camarade Jean Haudry, dont il fut très proche, Pierre Vial a toujours insisté sur l’empreinte marquante des peuples Indo-Européens, matrices des peuples européens modernes. Il ne s’agissait pas de réduire l’identité européenne à une donnée unique, mais de comprendre le mariage d’unité et de diversité produite par la sédimentation historique des Indo-Européens dans les diverses ethnies du continent.

Cette compréhension fine a amené Pierre Vial à nous indiquer la voie païenne comme accès à une spiritualité tout à la fois diverse, enracinée dans des sols et des ethnies de longue durée et reliée, dans le temps et l’espace, à ses diverses composantes constitutives, loin du monothéisme idéologique. Il a consacré beaucoup de temps à l’étude des anciennes religions et des traditions populaires qui en gardent une trace rémanente. Et c’est une direction de travail dont il n’a jamais cessé de nous souligner la richesse pour structurer un avenir.

Comme historien, Pierre Vial a le sens de la stratification historique, c’est-à-dire de la superposition des changements qui s’accumulent au fil du temps, modifiant le legs du passé et induisant les variations du futur. C’est la raison pour laquelle il nous a incité à ne pas faire preuve d’angélisme en méprisant les nations historiques au profit de constructions fantasmées.

De la même manière, s’il n’a jamais hurlé avec les charognards qui s’acharnent sur les vaincus de l’histoire récente, une fois à terre, il sait aussi que l’histoire ne repasse pas les plats, en tout cas pas avec la même tambouille. C’est donc avec beaucoup d’ironie qu’il regarde ceux qui croient rejouer, dans les contreforts du Donbass, la geste du Front de l’Est mettant les runes au service… de Davos, de Bruxelles, de Washington et d’autres du même acabit. Il nous a tous engagé, dans nos analyses, à regarder le réel en face et à ne pas avancer vers l’avenir à reculons. Être fidèle à un héritage, ce n’est pas le bégayer.

Dernier enseignement, et non des moindres, sur lequel Pierre Vial a toujours insisté, c’est l’importance de la question sociale pour la cohésion nationale. En dehors des aspects délétères de l’idéologie libérale, il nous a engagé à être soupçonneux à l’égard des arrière-pensées des ploutocrates qui se souviennent de la nation quand ils ont besoin de chair à canon et l’oublient au moment du partage des bénéfices. Comme notre regretté ami et camarade Jean Mabire, dont il fut aussi longtemps l’ami, Pierre Vial nous a incité à voir dans les socialismes atypiques une source d’inspiration pour encadrer la nécessaire activité économique en ayant le souci du bien commun. Il aime à dire que les questions sociales, nationales et identitaires sont les dimensions pour résoudre un seul problème, celui de la pérennité du peuple.

Voilà, Pierre, les pistes et les indications que tu as montrées en créant Terre et Peuple, nous y resterons fidèles. C’est une inspiration créatrice pour continuer à penser l’identité, dans ses dimensions nationales et européennes au XXIe siècle. Tu peux désormais te consacrer aux tiens et à toi-même en profitant d’un repos mérité. Nous continuerons sur la voie que tu as défrichée.

Sur ce numéro 100 cliquez ici

10:45 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 16 juillet 2024

Rat des villes et rat des champs

GUILLUY_Christophe.jpg

Pour le géographe, Christophe Guilluy, le résultat des dernières élections législatives a moins donné à voir une tripartition électorale qu’une opposition durable entre France des métropoles et France périphérique, deux réalités socioculturelles indépassables. Un mouvement des classes populaires et moyennes qui, parce qu’il est existentiel, s’inscrit dans le temps long, insiste-t-il.

Lire la suite  ICI

Source :Le Figaro 16/7/2024

14:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 14 juillet 2024

Parution du n°100 du magazine Terre & peuple

451000953_1617205508852042_5202307572004034860_n.jpg

Pour en savoir plus cliquez ici

Saluons et souhaitons longue vie au magazine Terre et peuple, créé par notre Ami Pierre Vial, qui fête ce mois-ci ses 30 ans avec son numéro 100...

15:36 Publié dans Les Nouvelles du Front de Pierre Vial, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Tentative d'assassinat contre Donald Trump

GSZ0qUwXcAAVZmo.jpeg

Source Breizh info cliquez ici

Le candidat à la présidentielle américaine et ancien Président Donald Trump a été la cible d’une tentative d’assassinat samedi lors d’un rassemblement en Pennsylvanie, quelques jours avant qu’il n’accepte l’investiture républicaine pour la troisième fois. Des coups de feu ont été tirés, et Donald Trump a reçu une balle à l’oreille, avanr d’être entouré par les services secrets et précipité dans son SUV alors qu’il levait le poing en signe de défi. cliquez ici

Son équipe de campagne a déclaré que Donald Trump se portrait “bien” après la fusillade, qui lui a transpercé la partie supérieure de son oreille droite.

Le FBI a identifié dimanche le tireur comme étant Thomas Matthew Crooks, 20 ans, de Bethel Park, en Pennsylvanie.

Un participant a été tué et deux spectateurs ont été grièvement blessés, ont indiqué les autorités. Le Secret Service a déclaré avoir tué le tireur présumé, qui aurait attaqué depuis une position élevée à l’extérieur du lieu du rassemblement. Ce dernier déclare détester les Républicains dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. cliquez là

11:04 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 11 juillet 2024

On fait quoi des 33% du Rassemblement national ?

polony mage.jpg

Ces élections législatives sont révélatrices à plus d’un titre. Et la question que pose Natacha Polony est que fait-on d’un parti qui représente 33% des Français et que la classe politique s’ingénue à ignorer depuis des décennies ? Depuis Jean-Marie Le Pen, le Front national hier, le Rassemblement national aujourd’hui posent les bonnes questions mais se retrouvent dans l’incapacité d’y répondre. Or, depuis des décennies, le champ de ces questions – régaliennes pour la plupart -, s’est élargi. On est passé de l’immigration à l’insécurité dans les villes et les campagnes, de la désertification du service public dans nos provinces, d’une école qui se dégrade de jour en jour, d’une justice débordée et d’une police en souffrance et, cerise sur le gâteau, l’appauvrissement de la classe moyenne et le frein à l’emploi dû au foisonnement des règles et des normes de la part d’une administration qui est de moins en moins au service du public. Sans parler de l’Europe. Emmanuel Macron, via cette dissolution, a littéralement éclaté cette classe politique plus prompt à mettre sous le tapis les sujets qui la gênent que de s’atteler aux maux qui gangrène ce pays.  La voici au pied du mur.

Lire la suite de l’édito ICI

Source : Marianne 10/7/2024

02:54 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 10 juillet 2024

Une bonne analyse

XVMe82d9efc-8f39-11ed-b58b-535cf7f6685d - copie.jpg

Le professeur à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), Dominique Reynié, tire les leçons de ces élections législatives 2024.

Un scrutin qui, selon lui, n’a fait qu’obscurcir le paysage politique et ne permet pas de dégager de « vainqueur clair ». Malgré le récit orchestré par la gauche, celle-ci n’a jamais été aussi minoritaire dans le pays, explique-t-il.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 10/7/2024

10:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 09 juillet 2024

Antisémitisme et diabolisation : la vraie ligne rouge, c’est l’immigration

immigration-law-826x459.jpg

Jean-Yves Le Gallou

Alors que l’hystérie politico-médiatique se déchaîne contre le Rassemblement national avec une virulence qu’on n’avait pas vue depuis 2002 (et pour cause !), les macronistes et même des membres des Républicains se retrouvent alliés avec le Nouveau Front Populaire et La France Insoumise… malgré le fait que plusieurs membres de ce parti aient tenu des propos ou publié des contenus bien plus antisémites que toutes les sorties de Jean-Marie Le Pen à l’époque. Pour Jean-Yves Le Gallou, c’est la preuve que l’antisémitisme n’est finalement qu’un prétexte à la diabolisation…

R L

La critique interdite de l’immigration

Jean-Yves Le Gallou

On a longtemps cru ou fait croire que c’était l’antisémitisme présumé du Front national et de Jean-Marie Le Pen qui était à l’origine de leur diabolisation et du cordon sanitaire. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.

L’accusation indéfiniment répétée d’antisémitisme n’était qu’un prétexte commode pour interdire toute expression critique sur l’immigration.

Le nouveau cordon sanitaire formé au soir du 23 juin en est la preuve. Il associe en effet au dispositif La France Insoumise, une formation qui a fait son miel électoral aux élections européennes dans les banlieues de l’immigration, sur fond d’islamisme, de keffieh palestinien et d’antisémitisme.

Mais là : « No problem ! » Mélenchon est bienvenue au « Front républicain » (sic).

Empêcher le peuple de s’exprimer

On aurait pu s’en douter : le double standard est de règle dans les médias.

Ce n’est pas nouveau : le britannique Enoch Powell avait été diabolisé dès 1968 (!), juste pour avoir dénoncé les dangers de l’immigration. Et seulement pour cela.

La diabolisation est tout simplement une technique de manipulation de l’opinion pour empêcher le peuple de s’exprimer. Et permettre aux oligarques mondialistes et « libréchangistes » de se maintenir en place avec la complicité des parasites syndicaux, associatifs et médiatiques de la gauche.

N’oublions pas que c’est le diabolisateur, non le diabolisé, qui est le maître de la diabolisation. Le diabolisé ne doit pas s’excuser mais « contre-diaboliser » !

Et avec l’alliance de la carpe mélenchoniste et du lapin macroniste, ce n’est pas la matière qui manque. Les Français doivent refuser d’être pris en tenaille entre les ravis de la mondialisation et les profiteurs de la redistribution.

Source Riposte laïque

10:31 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Monsieur Bricolage à l’Elysée

544773.jpg

Vincent Trémolet de Villers

«  Personne n’a gagné », a dit fort justement Gérald Darmanin, il aurait pu ajouter : et la France a perdu. La perspective qui s’ouvre devant nous est franchement décourageante : c’est Monsieur Bricolage ou le blocage. Le bricolage, c’est le concours lancé dès dimanche soir de la coalition la plus baroque : libéralo-communiste, progressivo-conservatrice ou bonaparto-socialiste. Le blocage, c’est la combinaison perpétuele, vaine et impuissante. Dans les deux cas, la part médiocre de la politique l’emporte sur les convictions et le dessein. En ces matières, on ne voit rien venir. Derrière la digue républicaine, ce ne sont que contradictions, oppositions, ambitions contraires. Le parti du président n’a plus d’autre projet que celui de survivre, le Nouveau Front populaire a forgé un imposant programme, une sorte de précipité idéologique fabriqué chez Hugo Chavez, un barrage infranchissable pour la réalité et le bon sens, une cataracte de milliards imaginaires...

Les inquiétudes qui ont fait du Rassemblment national le pivot des trente derniers jours sont-elles déjà oubliées ? Contenir le parti de Marine Le Pen, souligner ses faiblesses ne fera pourtant pas disparaître ce qui le fait prospérer. L’immigration, à laquelle les sociaux-démocrates danois, les travaillistes britanniques osent s’attaquer sans tabou, reste le grand impensé de la gauche et du centre. L’insécurité, qui frappe indistinctement les enfants des membres des trois blocs, est relativisée quand elle n’est pas niée. Le déclassement économique, qui pèse sur la classe moyenne dans les moindres détails de la vie courante, n’est abordé que sous l’an gle de l’assistance et de la subvention. La dette, qui nous attend au tournant, a carrément disparu de la conversation civique. C’est une marotte de pisse-vinaigre, une obsession de comptable. L’école ? Le logement ? L’écologie innovante ? L’intelligence artificielle ? C’est bon pour les colloques. La politique, la vraie, consiste depuis un mois à jouer avec les institutions, avec les élections, avec les combinaisons comme ressorts d’une série où seuls comptent l’éclat de l’image et l’ivresse du pouvoir. Netflix à l’Élysée et la France oubliée.

Source : Le Figaro 9/7/2024

 

10:05 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 08 juillet 2024

France de droite, cap à gauche

france_en_deux.jpg

Alexis Brezet*

Coup de tonnerre ! Le « barrage républicain » érigé en toute hâte pour barrer la route au RN a si bien fonctionné que c’est le Nouveau Front populaire, cette alliance de partis de gauche, qui arrive en tête de ces élections législatives ! Pour le Rassemblement national, c’est un sévère échec, que sa progression en sièges ne suffit pas à effacer. Il était aux portes du pouvoir, il avait largement gagné les deux derniers scrutins ; en agrégeant leurs voix contre lui, malgré leurs différences d’opinions, les Français, qui se sont massivement mobilisés, lui ont clairement dit non. Ce parti a beau réunir un tiers des électeurs, ses thématiques ont beau s’imposer dans l’opinion, il continue de nourrir la crainte et la défiance d’une majorité de nos concitoyens.

Conséquence : la gauche s’impose. Au soir du premier tour, bien peu y croyaient. Les fins stratèges de la macronie, Gabriel Attal en tête, nous l’expliquaient doctement : il n’y a aucun risque à voter pour le Front populaire, qui ne peut pas gagner ! Résultat : dans une France qui n’a jamais été aussi à droite – les élections européennes et le premier tour des législatives l’ont amplement démontré -, c’est en se tournant vers la gauche qu’Emmanuel Macron – il n’a pas le choix - va tenter de composer le gouvernement. Le président peut se réjouir d’avoir gagné une troisième fois son match face à Marine Le Pen. Même s’il perd des dizaines de députés, son camp résiste nettement mieux que prévu. Mais cette victoire d’un soir ne doit pas faire oublier le chaos qui se dessine. La « clarification » qu’il appelait de ses vœux précipite la France, et sans doute pour longtemps, dans la plus grande confusion. Mesurée à l’aune de ses conséquences, sa décision, née d’une blessure narcissique que le pays entier est sommé de réparer, reste une pure folie dont, devant l’Histoire, il portera la responsabilité.

Car les résultats sont là : l’Assemblée nationale, demain, sera plus ingouvernable qu’hier. Emmanuel Macron a perdu la majorité relative. Condamné à chercher une coalition, il n’échappe à l’épreuve d’une cohabitation avec Jordan Bardella que pour subir celle d’une cohabitation avec un bloc de gauche dans lequel le groupe de Jean-Luc Mélenchon se taille la part du lion.

Pour se garantir une majorité absolue, étendra-t-il un accord jusqu’à LFI ? Ce serait déshonorant. Arrivera-t-il, contre Jean-Luc Mélenchon, à composer une large majorité relative « plurielle » avec des socialistes et des écologistes au gouvernement ? En tout état de cause, il lui faudrait en payer le prix : dans un bel ensemble, socialistes et écologistes réclament déjà l’abrogation de la réforme des retraites, le retour de l’ISF et la suspension de la loi immigration. Être, en apparence, moins radical qu’un Insoumis incendiaire ne fait pas de vous un modéré...

Gare au choc en retour! Dans ce hiatus démocratique mijotent déjà la colère des électeurs RN qui ont le sentiment qu’on leur a volé leur élection, mais aussi la frustration de ces Français du centre et de la droite hostiles à Marine Le Pen qui ne se sentent pas socialistes pour autant...

Sur ce champ de ruines où le RN apparaît comme une impasse, où le « dépassement » macroniste mène finalement à la gauche, la bonne résistance de la droite est riche d’enseignements. Elle ouvre une perspective à ceux qui ne se satisfont ni de l’un ni de l’autre. Une chose est sûre : la France s’installe, et pour longtemps, dans une période d’instabilité politique dont la Ve République semblait devoir nous prémunir.

(*) Alexis Brezet est directeur des rédactions du Figaro.

Source : le Figaro 8/7/2024

09:16 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 04 juillet 2024

Un nouveau paysage politique

large_landscape_92641.jpg

Le géographe et sociologue Christophe Guilluy analyse dans cet entretien au Point, le nouveau et radical paysage politique qui est en train de se mettre en place non seulement en France mais dans toute l’Europe. « Ce mouvement, perceptible partout en Occident, est inarrêtable car il est porté par l’instinct de survie de la société. Cette réalité géographique, économique et sociale a des conséquences culturelles et politiques évidentes ».

Lire la suite ICI

Source : Le Point 4/7/2024

10:50 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 02 juillet 2024

La gauche disqualifiée

tremolet.jpg

Vincent Trémolet de Villers

L’épreuve du choix. Depuis dimanche, beaucoup de Français vivent dans le carcan d’un dilemme moral : celui du moindre mal. S’abstenir, soutenir un modéré du camp d’en face contre « les extrêmes », voter RN pour éviter LFI ou le contraire : telles sont les questions. Mais, pour les aider à trancher, il faudrait d’abord que le parti de l’indécence commune, la coalition des Tartuffe, cesse de faire la leçon. Chez ces gens-là, en effet, on est loin d’être exemplaire.

D’abord, d’abord, il y a Jean-Luc Mélenchon, le directeur de conscience de la République, qui, avec Rima Hassan à ses côtés, dispense ses consignes au président, à la droite, à la France. Et puis il y a Sandrine Rousseau, qui trace la ligne qui sépare le bien du mal. Et puis François Ruffin, celui qui disait : « On a un taré à la tête de l’État » (et qui reçoit le soutien dans sa circonscription du parti du président de la République !). Et puis Raphaël Arnault, candidat fiché S en ballottage à Avignon. Derrière, la cohorte des provocateurs de la République, allure débraillée et insultes à la bouche : Louis Boyard, Aymeric Caron, Sébastien Delogu, Danièle Obono...

Une procession qu’accompagnent les nouveaux convertis. Emmanuel Macron en tête, celui-là même qui, le 12 juin, reprochait au NFP de faire la part belle à « une extrême gauche qui s’est rendue coupable d’antisémitisme, de communautarisme, d’antiparlementarisme » et qui décide finalement de faire un bout de chemin avec elle. Gabriel Attal, celui qui a interdit l’abaya à l’école, et qui appelle à voter pour ceux qui veulent l’autoriser. Dans ce cortège, on retrouve aussi les innombrables associations écolos, néoféministes, « antifascistes » dont le seul point d’unité est l’équivoque vis-à-vis du Hamas, l’antisionisme obsessionnel, la haine de la police. La place de la République couverte dimanche soir de drapeaux palestiniens en témoigne : la lutte « contre l’extrême droite » n’est qu’un prétexte pour faire avancer un agenda militant.

Cette gauche prétend « sauver la République », mais elle devrait commencer par faire son examen de conscience. Elle pratique sans vergogne l’intimidation morale comme si elle était dépositaire des vertus démocratiques alors qu’elle est moralement disqualifiée.

Figaro 02/07/2024

11:16 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Le retour du peuple

vercingetorix_1 - copie.jpg

Anthony Marinier

Dynamique électorale

Depuis le 9 juin, la tectonique des plaques s’est déplacée : en 5 ans le RN a gagné 2,5 millions d’électeurs aux européennes et 6,5 millions au premier tour des législatives, multipliant son nombre d’électeurs par 2,5 et passant de 18,5 à 33% des suffrages. Le nombre de députés RN (et alliés) pourrait dépasser la barre des 289 pour atteindre la majorité absolue dimanche prochain. Le Rassemblement national, dont beaucoup pensaient qu’il n’atteindrait jamais le pouvoir, est en mesure, cinquante ans après sa création, d’enfin y parvenir. Le plafond de verre a été brisé et il n’y a pas de raison que cette lame de fond s’interrompe, parce qu’elle est productrice d’espérance et de renouvellement. Jusqu’à présent lointaine, le RN offre enfin une perspective de pouvoir à ses électeurs, à cette France des perdants de la mondialisation, des laissés-pour-compte, des « petits-blancs-moins-que-rien » qui refusent de disparaître.

Archipel vs continent

En 2019, Jérôme Fourquet montrait dans ses travaux « l’archipélisation » de la société française, désormais morcelée en différents groupes distincts respectant des mœurs, rites de passage, modes de vie et visions du monde différents voire opposés. Cette France multiple et divisée, les déclarations et promesses électorales clientélistes en rendent compte : les candidats ne ciblent que des groupes d’intérêt (retraités, fonctionnaires, immigrés, agriculteurs, handicapés, femmes, LGBT…), renforçant cette idée de décomposition et la fin d’un peuple unitaire qui ne serait plus constitué que de monades et de petites communautés.

L’atomisation et « l’archipélisation » des Français avec un séparatisme territorial et culturel sont incontestables ; néanmoins, lorsqu’un tiers de la population française vote pour un parti politique, il est évident que cette masse représente plus qu’un archipel, c’est un continent uni. La leçon de ces élections successives est que le peuple français existe toujours.

Le retour du peuple

Il n’est pas question de l’idéaliser simplement de constater que 33% du corps électoral s’est levé pour rappeler qu’il y a encore une résistance dans la France périphérique. Aujourd’hui c’est le RN qui prend le mieux en charge cette France invisibilisée, qui, à travers Jordan Bardella et Marine Le Pen, retrouve une voix qu’elle avait perdue. Le peuple central et historique, pourtant majoritaire, a été muselé, bâillonné, privé de reconnaissance depuis 40 ans, sorti des représentations populaires. Ce peuple-là est inconnu de nos élites, l’angle mort des discussions politiques et médiatiques. Cette France bleu-blanc-jaune – de la couleur des gilets portés il y a 5 ans et qui préfiguraient la révolte par les urnes – est sortie du bois massivement.

Ce peuple a prouvé qu’il existait encore en faisant des choix contre toutes les injonctions des prescripteurs d’opinion, qu’ils soient journalistes, éditorialistes, sportifs ou artistes. Tous s’y sont mis, on a même eu droit à des vidéos des fans de Star Wars, des professionnels du tourisme, jusqu’aux joueurs de cartes Magic, pour nous dire à quel point la démocratie était en danger. Les Français ont placé en tête la liste RN malgré l’avalanche de tribunes alarmistes, de fake news, de manipulations, de montages vidéo mensongers avec extraits tronqués ou propos hors contexte, de mauvaise foi partisane annonçant l’apocalypse. Les médias et opposants ont rivalisé dans la surenchère en agitant des peurs toujours plus extrêmes et s’arrogeant le droit de mentir, manipuler et exagérer…

33% des Français ont donc transgressé les diktats et franchi la ligne rouge et sont de plus en plus nombreux à le faire. Peu importe le résultat de dimanche prochain, peu importe que le système politique français soit vérolé et pourri jusqu’à la racine, le grand enseignement de ce début d’été est que le peuple français est en train de refaire peuple.

Source : site Eléments

10:01 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 01 juillet 2024

Tragédie française

brezet - copie.jpg

Alexis Brezet, directeur de la rédaction du Figaro

Lorsque les historiens se pencheront sur la dissolution, ils n’auront qu’un mot : désastre ! On ne saurait l’imaginer plus complet. Emmanuel Macron avait tout, ou presque : l’Élysée, et trois ans devant lui ; une majorité, relative, certes, mais une majorité tout de même ; un parti en ordre de marche ; un socle électoral étroit, mais étonnamment solide ; une image personnelle écornée, mais une autorité indiscutable. Il perd tout, fors l’Élysée. Il voulait unir le bloc central, diviser la gauche, isoler le RN : tous ses calculs se sont révélés faux. Au fond, son pari était que les Français, d’une élection à l’autre, changeraient d’avis : non seulement ils persistent, mais le niveau élevé atteint par la gauche LFI vient, si besoin était, ajouter une touche très inquiétante au tableau.

Quel champ de ruines ! Le chef de l’État faisait profession de « barrer la route aux extrêmes » ; ils n’ont jamais été aussi hauts. Prise dans la tenaille de ce face-à-face mortifère, la France  perspective de l’aventure politique ou du blocage institutionnel : les deux facettes d’une crise de régime. Merci, Macron !

Ce désastre ne tombe pas du ciel. Dans le creuset d’une campagne trop brève pour que s’y décantent les passions, trois éléments portés à ébullition ont produit cet ahurissant résultat : l’insondable légèreté d’un homme qui, par dépit narcissique, a pris le risque de plonger son pays dans le chaos ; la logique folle d’une stratégie, celle de l’hypercentre, qui prétendait éradiquer la droite et la gauche, et qui y a trop bien réussi ; l’exaspération, surtout, de ce malaise démocratique qui depuis tant d’années se nourrit - immigration, insécurité, dette, déficits, crises des services publics, désindustrialisation... – de nos lâchetés et de nos abandons. C’est dans ce chaudron, désormais, que mijotent les tourments de notre crise nationale.

Face à ce désastre, le pire serait d’ajouter le déni au déni, de se réfugier dans la déploration, les excommunications, ces habituelles chansons de la bonne conscience drapée dans sa supériorité. C’est un point qu’on doit céder à Emmanuel Macron : il voulait donner la parole au peuple, le peuple a parlé - massivement : la participation n’a jamais été aussi forte. Il faudra l’entendre, dans toute sa brutalité. Après un scrutin européen escamoté au motif qu’il s’agissait d’un « vote défouloir », rien ne serait plus dangereux qu’une expression populaire législative moralement disqualifiée. Bien sûr, dans un scrutin à deux tours, la messe n’est jamais dite au soir du premier. Bien des choses peuvent encore advenir, et l’entre-deux-tours sera déterminant. Tout indique cependant que le cadre est fixé : la polarisation qui s’exprime à travers la multiplication vertigineuse des duels RN-LFI ou leur affrontement en triangulaire dessine à la hache un paysage politique radicalement nouveau. Il plonge les responsables publics, mais aussi les électeurs, dans les affres d’un dilemme politique et moral... Ce n’est pas un drame qui se joue – qui supposerait qu’un bien et un mal s’affrontent -, c’est, au sens propre, une tragédie, où le destin, qui vous somme de choisir, ne vous offre que des mauvaises solutions.

Les renvoyer dos à dos sera un refuge tentant pour les partis et les responsables politiques, désireux de se mettre en réserve en attendant un échec qu’ils estiment inévitable, sans pour autant faire injure à la liberté de vote, et de conscience, de leurs électeurs. Mais, au regard de la gravité des enjeux, les citoyens, sincèrement inquiets pour l’avenir du pays, se satisferont-ils - ici et maintenant - de cette habileté, dans laquelle il est difficile de ne pas voir une échappatoire ?

Entre Bardella et Mélenchon, qui, en conscience, voudra mettre un signe d’égalité ? Antisémitisme, islamo-gauchisme, haine de classe, hystérie fiscale... Placé, quoi qu’il en dise, sous la domination de LFI, le Nouveau Front populaire est, de fait, le vecteur d’une idéologie qui consommerait le déshonneur et la ruine du pays. Emmanuel Macron, que la gauche somme de consentir à cette abdication, ne devrait pas l’oublier. Notre chroniqueur Nicolas Baverez rappelait récemment cette phrase de Raymond Aron, grande figure du Figaro : «Le choix en politique n’est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. » Les temps troublés dans lesquels nous entrons s’annoncent éminemment aroniens.

Source : Le Figaro 1/07/2024

10:27 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 30 juin 2024

Le Liban aspiré par le Hezbollah vers une guerre de plus en plus inévitable

Drapeau-Hezbollah.jpgSophie Akl-Chedid

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, surfant sur la mollesse et la complaisance de la communauté internationale à son égard, la France en particulier, multiplie les attaques contre des cibles civiles et militaires du coté israélien de la frontière. L’escalade est là et les ruines qui s’accumulent au Liban Sud en témoignent, ainsi que le nombre croissant de responsables militaires de la milice chiite abattus dans des attaques ciblées d’une redoutable efficacité, ce qui met par ailleurs en évidence l’importante infiltration du Hezb par les renseignements israéliens. Tout indique que les antagonistes se préparent à passer à la vitesse supérieure en généralisant le conflit à l’ensemble du Liban, l’Etat-major israélien ayant déjà validé il y a quelques jours « des plans opérationnels pour une offensive au Liban ».

C’est dans ce contexte tendu que le secrétaire général du Hezbollah a ouvertement menacé Chypre, pays membre de l’Union Européenne, de représailles au cas où Nicosie déciderait « l’ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l’ennemi israélien ». Côté libanais et face à ces menaces inédites formulées par une milice armée illégale sur un territoire supposé souverain à l’encontre d’un autre Etat souverain, le ministère des Affaires étrangères, qui mériterait amplement d’être rebaptisé ministère des affaires iraniennes et à qui sa pudeur interdit sans doute de citer le Hezbollah, s’est fendu d’un communiqué de quelques lignes soulignant que « les relations libano-chypriotes reposent sur une longue histoire de coopération diplomatique et que le dialogue bilatéral se poursuit au plus haut niveau pour discuter des questions d’intérêt commun ».

Alors que les rumeurs de guerre imminentes s’amplifient, certaines ambassades et missions diplomatiques comme le Koweït, le Canada et un certain nombre de pays européens recommandent à leurs ressortissants ou employés de quitter le Liban ou de s’abstenir de s’y rendre, tandis que d’autres envisagent des mesures d’évacuation en cas d’escalade du conflit.

Quant aux États-Unis, un rapport de CNN confirme que Washington est « pleinement déterminé à soutenir Israël si une guerre généralisée éclatait » et les américains auraient déjà donné l’ordre au porte avion Dwight Eisenhower de quitter la Mer Rouge pour venir en Méditerranée en appui de son allié israélien.

Lire la suite

11:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 29 juin 2024

Élection présidentielle américaine 2024 : Donald Trump remporte le 1er débat face à un Joe Biden sénile

Vous-avez-la-morale-d-un-chat-de-gouttiere-debat-tendu-entre-un-Trump-plein-d-aplomb-et-un-Biden-tres-embrouille.jpg

Source Breizh info cliquez ici

Le premier débat entre Joe Biden et Donald Trump s’est déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi dans les studios de CNN à Atlanta. Le président en exercice a paru en difficulté, ne parvenant pas à tirer profit de thématiques pourtant favorables, telles que l’avortement, en raison de réponses souvent floues et peu persuasives.

Donald Trump, fidèle à son style offensif, a multiplié les attaques face à un Joe Biden à la voix enrouée, hésitant et peinant à conclure ses phrases. Les deux prétendants à la présidence américaine ont offert un spectacle peu convaincant sur le plateau de CNN à Atlanta, en Géorgie. Ce débat inaugural, censé lancer la campagne, n’aura probablement pas apaisé les inquiétudes des démocrates, alors que Joe Biden accuse un retard dans les sondages face à son rival.

L’âge des candidats, l’une des principales préoccupations des électeurs, a été au centre des débats. Joe Biden, 81 ans, et Donald Trump, 78 ans, ont tous deux cherché à rassurer sur leur aptitude à gouverner malgré leur âge avancé. Si le républicain a fait preuve d’une certaine discipline, le démocrate a régulièrement trébuché dans ses propos, cherchant ses mots et semblant parfois perdu. Après une entrée marquée par une démarche raide, Joe Biden a pris la parole avec une voix cassée et a semblé manquer d’énergie. Son équipe de campagne a ensuite expliqué qu’il souffrait d’un rhume.

Tout au long de la soirée, Joe Biden a éprouvé des difficultés à faire passer ses messages, bégayant et s’égarant à plusieurs reprises. Dans un moment de confusion, il a même affirmé : “Nous avons enfin vaincu Medicare [programme d’assurance santé pour les seniors].” Même sur la question de l’avortement, considérée comme un point faible de Donald Trump, Joe Biden n’a pas réussi à prendre l’ascendant.

La performance décevante de Joe Biden a poussé la vice-présidente Kamala Harris à admettre sur CNN que le président a eu “un démarrage lent, mais a fini fort”. Plusieurs analystes de CNN ont même évoqué des inquiétudes au sein du Parti démocrate quant à la capacité de Joe Biden à mener la course à la Maison Blanche.

De son côté, Donald Trump a remis en cause les capacités intellectuelles de Joe Biden, déclarant : “Je ne sais même pas pourquoi nous débattons. Cet homme n’est pas capable de gouverner, je le sais, vous le savez.” Le candidat républicain a également mis l’accent sur la menace que représenteraient, selon lui, les immigrés clandestins pour la sécurité des États-Unis.

En matière de politique étrangère, Donald Trump a affirmé que la guerre en Ukraine n’aurait jamais eu lieu si les États-Unis avaient eu un “leader”. Il a également critiqué les milliards de dollars dépensés par les États-Unis pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie. Trump a aussi accusé son rival démocrate de se comporter “comme un Palestinien” dans le conflit israélo-palestinien.

Un second débat entre les deux candidats est prévu le 10 septembre.

10:56 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 23 juin 2024

Cohabitation : que pourrait faire Jordan Bardella face à Emmanuel Macron ?

ob_0575eb_jean-yves-le-gallou.jpg

Jean-Yves Le Gallou 

Le résultat des élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait bien être un véritable tremblement de terre politique. Non pas en ce qui concerne la hausse phénoménale du nombre de députés du Rassemblement national. Ce tsunami patriote exceptionnel est déjà accepté par tous les Français. Non, le véritable bouleversement politique, c’est bien que le Rassemblement national pourrait disposer de la majorité absolue, soit plus de 289 députés ! C’est ce qu’annonce, entre autres, le sondage réalisé par l’institut Odoxa pour L’Obs paru ce 21 juin. Et il se murmure que des sondages concordants sortiront très rapidement. Pour réfléchir à cette possible arrivée de Jordan Bardella à Matignon, Jean-Yves Le Gallou revient sur les différents scénarios possibles.

Polémia

Histoire de la cohabitation

Depuis le début de la Ve République, la France a connu trois cohabitations : Mitterrand-Chirac (1986-1998), Mitterrand-Balladur (1993-1995), Chirac-Jospin (1997-2002). La dernière fut la plus paisible, Jospin put gouverner – régulariser 100 000 clandestins, imposer les 35 heures – sans véritable opposition, ni de la part de Chirac, ni de celle du Conseil constitutionnel. La situation fut moins confortable pour Balladur : presque une double cohabitation au départ avec Mitterrand d’un côté et avec… Chirac de l’autre. Un Chirac que Balladur cessa très vite de prendre au téléphone… Balladur rencontra aussi l’obstacle du Conseil constitutionnel qui censura les lois Pasqua sur l’immigration et la sécurité. La première cohabitation, celle de 1986-1988, fut la plus difficile : Mitterrand usa Chirac en s’opposant à ses ordonnances puis en s’appuyant sur le Conseil constitutionnel, présidé par Badinter, tout en encourageant les manifestations de rue. C’est à cela que pourrait s’attendre Jordan Bardella s’il était nommé Premier ministre. Sans même qu’il soit besoin d’évoquer une Assemblée nationale mariniste qui le surveillerait.

Que pourrait faire Bardella ?

Trois stratégies sont possibles : l’évitement, l’engagement, l’affrontement.

Une cohabitation d’évitement pour Jordan Bardella ?

L’évitement est l’habituelle stratégie de campagne du RN : au moindre problème, on décroche et on se replie sur des positions plus sûres. C’est souvent ce qui est le moins coûteux en matière de communication.

Mais les Français sont las des postures et des grandes déclarations. Ils attendent aussi des actions. Un gouvernement Bardella ne pourrait pas se contenter de parler, encore moins de reculer, il devrait agir. Et il ne pourrait pas davantage se borner à chouiner (« on me met des bâtons dans les roues »), il devrait aussi réussir. C’est possible : un Premier ministre à des marges de manœuvre ; Matignon, c’est la tour de contrôle de l’État. Et dans la Constitution, c’est le Premier ministre qui a la maîtrise des instructions aux préfets, aux recteurs, aux procureurs. C’est le Premier ministre qui signe les décrets : cela n’est pas rien. C’est un pouvoir qui pourrait permettre d’abroger des dispositifs bureaucratiques comme ceux sur les diagnostics énergétiques des bâtiments, par exemple. C’est aussi le gouvernement qui a l’initiative des lois.

À partir de là, trois axes d’engagement sont possibles.

Lire la suite

10:23 Publié dans Législatives 2024, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

96 ans de Jean-Marie le Pen : l'homme qui avait tout vu venir

COUV Maquette SN REVUE copie 13.jpg

Pour acheter ce livre cliquez ici

10:09 Publié dans Revue de presse, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |