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mercredi, 20 août 2025

Des Européens… toujours à la traîne !

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Le billet de Patrick Parment

C’est triste à dire, mais une fois de plus, les Européens se sont ridiculisés dans la partie à trois bandes qui se joue sans eux : l’Amérique, la Russie et la Chine. Pour ce qui nous concerne, c’est de l’Ukraine qu’il s’agit. Une fois de plus. La rencontre à Washington entre Donald Trump et Volodomir Zelensky accompagné de chefs d’Etat européens a tourné au fiasco, car il n’en est rien sorti. Ce que confirme Gérard Araud qui fut le représentant de la France à l’ONU de 2009 à 2014 et qui a passé une grande partie de sa vie dans ce pays. L’homme  n’est pas notre tasse de thé, loin s’en faut. Mais c’est un bon connaisseur de l’Amérique. Il confirme : « Aucune décision n’a été prise. Ils sont donc tous repartis contents, mais sans rien ! « Et de poursuivre : « Ce ne sont que des conversations. Du bla-bla. De la même façon, Trump se targue de faire se rencontrer Poutine et Zelensky. On ne sait même pas si le président russe serait prêt à l’accepter. Moscou peut même crier victoire : Trump ne parle plus de cessez-le-feu ! » Et de confirmer que Donald Trump est une girouette capable de jour au lendemain de dire tout et son contraire. En Alaska, Trump a surtout négocié un retour du business avec la Russie et Poutine la levée des sanctions qui le frappent. Concernant l’Europe, Trump négocie son soutien à l’Ukraine si les Européens achètent du matériel militaire américain qu’ils pourront alors leur refourguer. Un marché de dupe. Mais un fond de vérité. Les industriels européenne sont incapables de se substituer aux Américains en matière militaire.  On pourrait même ajouter en matière financière. Les pays européens sont exsangues, tous endettés. Raison pour laquelle ils pleurnichent afin de bénéficier de la protection américaine via ce bazar qu’est l’Otan. Derrière ces mascarades, Donal Trump, pragmatique, poursuit un objectif : celui de désolidariser la Russie de la Chine. Et de reprendre le business avec la Russie notamment en matière d’hydrocarbures. Manière aussi de calmer les ardeurs des pays de l’Opep. Car la Chine a un talon d’Achille : elle n’a pas de pétrole au catalogue de ses ressources. L’Europe non plus d’ailleurs. Or, qu’on le veuille ou non malgré les cris d’orfraie des écolos, le pétrole demeure le nerf de la guerre en matière énergétique… avec les centrales nucléaires.

On comprend mieux la stratégie de Vladimir Poutine. Demeurer dans la partie à trois bandes. Donald Trump en Alaska vient de l’adouber comme partenaire incontournable. Trump se fout complètement de l’Ukraine, sauf à négocier ses terres rares. Donc d’accepter, ipso facto, les conditions de paix exigées par Poutine. Or, celles-ci, on les connait et Poutine n’en démordra pas : la naturalisation de l’annexion de la Crimée, cette plateforme de l’accès de la marine russe aux mers chaudes,  Ensuite l’absorption complète et définitive des territoires conquis et eux aussi officiellement annexés, à savoir les oblasts ukrainiens de Donetsk, de Kherson, de Louhansk et de Zaporijjia, dessinant ainsi le gel de la ligne de front. Enfin, le retrait des troupes ukrainiennes en deçà de cette ligne, l’interdiction pour l’Ukraine d’adhérer à une quelconque alliance militaire par-delà l’Otan et la reconnaissance de l’autonomie culturelle des populations russophones ainsi que de la fraction pro-moscovite de l’Église orthodoxe afin de maintenir cette cinquième colonne au sein du territoire résiduel.

La bonne question est donc de savoir ce que peuvent faire les Européens dans ce marigot où ils ne sont qu’accessoirement partie prenante. Les peuples européens se foutent pas mal de l’Ukraine qui a toujours vécu dans l’orbite russe et dont elle a adopté quasi majoritairement la langue. L’Ukraine aujourd’hui est le Dantzig d’hier. On n’ira pas se battre.

Trump comme Poutine ne connaissent que les rapports de force. Quelle est la force de l’Europe ? Qu’a-t-elle à négocier ? Assurément ne plus voir la Russie comme le grand-Satan, nous désengager de l’emprise américaine. Arrêter de s’agenouiller comme le fait la présidente de la Commission, la nuisible Ursula von der Leyen. D’arrêter de voter des sanctions qui ne servent à rien mais se retournent contre nous. Instiller un peu de lucidité et de bon sens dans nos analyses autour de ce constat que la Russie n’a aucun intérêt immédiat d’envahir un quelconque pays européen.

Le drame de l’Europe, c’est bien la suspicion qu’entretiennent les européens entre eux. Chacun voit le monde à sa porte. Les ex-pays de l’Est et leur trouille légitime de l’ogre russe, les pays du Nord (Norvège, Suède, Finlande) dédaigneux du laxisme financier des pays du sud, les coups de pieds à l’âne dont les allemands nous gratifient – notamment sur le dossier nucléaire et leurs tarés d’écolos -, les Anglais es-maître zizanie, etc. Les pommes de discorde ne manquent pas. Les Européens  devraient commencer par faire la paix avec eux-mêmes.

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Souvenons-nous d’Emmanuel Ratier

Gyu7jqlXwAEgETS-CbepMG.jpgGeorges Feltin-Tracol,

sur le site Terre & peuple,

cliquez ici

Le 19 août 2015, en pleine activité spéléologique en compagnie de son épouse Véronique et de leurs trois filles (Sophie, Marguerite et Camille) sur le territoire de la commune d’Orgnac - l’Aven dans le sud de l’Ardèche, Emmanuel Ratier s’effondre. Une crise cardiaque le foudroie à l’âge de 57 ans, à l’instar de son prédécesseur, le spécialiste de la Subversion et fondateur des éditions Faits et Documents, Yann Moncomble, décédé d’un arrêt cardiaque le 29 mai 1990 à 36 ans…

Journaliste de profession, Emmanuel Ratier débordait d’initiatives. Il venait de lancer un projet patrimonial majeur, les Archives associatives du Vexin, qui prendra ensuite le nom d’Institut Emmanuel-Ratier. Cette association entend conserver et archiver tous les imprimés (livres, revues, journaux, tracts, affiches…) de l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne avant que le numérique n’impose son grand effacement périodique et des révisions politiquement correctes obligatoires fréquentes. Après avoir contribué au lancement sur Radio Courtoisie du bulletin quotidien de la réinformation où il officiât un temps chaque vendredi matin, il animait un mercredi sur quatre à partir de 18 h 00 et pendant trois heures d’affilé, un « Libre-Journal de la Résistance », soit quarante-et-unes émissions. Il avait auparavant présenté à la demande de Claude Giraud la seconde partie du propre libre-journal de cette dame, un jeudi par mois.

Emmanuel Ratier poursuivait la parution régulière de sa lettre confidentielle riche en informations exclusives, Faits et Documents. Il formait dans la plus grande discrétion Xavier Poussard. Ce dernier apprit auprès d’un excellent professeur l’art précis et minutieux du décryptage patient de l’actualité. Il s’occupait aussi de la librairie d’occasion Facta située au 4, rue de Clichy dans le IXe arrondissement de Paris, non loin de la station de métro Trinité – D’Estienne d’Orves. Il en avait confié la gestion courante à son presque double en qui il avait entière confiance, Vincent. Quelques années plus tôt, Vincent s’était infiltré à sa demande dans quelques milieux malséants… Avec diligence et brio, Vincent donnait des conseils avisés aux clients ravis du mardi au samedi après-midi.

Par ailleurs, dans la perspective déterminante de l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Ratier commençait à s’intéresser à certains candidats éventuels. En avril 2014, il avait signé Le vrai visage de Manuel Valls, un portrait décapant du premier ministre alors en exercice. Il acceptait aussi de collaborer à la revue Éléments, mais, par la force des choses, il n’écrivit finalement qu’un seul et unique article.

Cette collaboration aurait-elle longtemps duré ? En décembre 2016 parut aux éditions du Rocher La droite buissonnière de François Bousquet, alors rédacteur en chef du « magazine des idées » bimestriel. Cet essai étudie de manière élogieuse les idées de Patrick Buisson (1949 – 2023). Or les relations étaient plus qu’exécrables entre Buisson et Ratier. Une détestation mutuelle remontait au milieu des années 1980 quand Buisson dirigeait la rédaction de l’hebdomadaire d’enquête non-conformiste Minute dans laquelle œuvrait Emmanuel Ratier. Il mena une sévère fronde contre Buisson et organisa même une grève ! Savoureux paradoxe, il agissait en tant que représentant FO (Force ouvrière) au sein d’un journal plutôt vindicatif envers les syndicats. Fidèle en effet aux principes de la Charte d’Amiens de 1906, FO accorde une large autonomie interne à ses sections et confédérations professionnelles qui acceptent sur le terrain des responsables syndicaux de différentes sensibilités politiques. La proximité successive de Patrick Buisson avec Jean-Marie Le Pen, Philippe de Villiers et Nicolas Sarközy renforcèrent une suspicion légitime.

L’auteur de ces lignes se rappelle qu’en attendant dans un café parisien l’arrivée d’autres participants à un « Panorama Actu » sur Méridien Zéro en février 2012, Emmanuel Ratier l’incitait à se méfier de Patrick Buisson. Il ne se privait pas de lui parler de la vie intime de l’ancien patron de Minute. Plus tard, Nathalie Kosciusko-Morizet le qualifiera de « Gestapette »…

S’il le fallait, Emmanuel Ratier n’hésitait pas à coopérer avec ses confrères des chaînes officielles de grand chemin. Par exemple, lors d’un reportage consacré à l’ancien conseiller de l’ombre de Nicolas Sarközy dans l’émission « Envoyé spécial », certainement celle du 13 mars 2014, on reconnaît bien que de dos, anonyme et assis dans la pénombre de son bureau, par son allure et sa voix Emmanuel Ratier. Il y critique violemment Patrick Buisson. Le reportage présente même une photographie de toute la rédaction de Minute avec un Patrick Buisson qui tient dans les mains le portrait du Maréchal Pétain. Il est plus que probable qu’Emmanuel Ratier ait donné une copie de cette photographie à l’équipe de France 2.

On ne le sait peu, mais Emmanuel Ratier appréciait l’apiculture et le soufflage du verre. À force de pratique assidue, il réalisait de beaux objets artisanaux. Toujours très pris par ses diverses activités, en particulier le suivi quotidien de la presse, surtout écrite, il acceptait volontiers d’offrir un peu de son temps libre à ses proches et à ses amis.

Ainsi, chaque été, Emmanuel Ratier faisait-il la cuisine pour les réunions générales annuelles d’Europe Jeunesse (EJ). On se souvient de l’avoir rencontré pour la première fois à la fin d’un camp d’été vers 1999 ou 2000. Il dirigeait quelques volontaires adultes cuisiniers. Ses plats simples et variés ravissaient tous les convives (les jeunes, la maîtrise, les parents et les invités). Sa brusque disparition subite fut un premier coup sévère pour EJ avant que le covidisme y mette fin, à l’exception notable de quelques bans régionaux belges, luxembourgeois et néerlandais, voire flamands de France, perdurent dans le cadre de Dietsland – Europa Jeugd (DEJ).

Loin d’être un ermite chroniqueur – rédacteur de fiche sur tout le monde, Emmanuel Ratier présentait diverses facettes, parfois étonnantes, mais aussi plus sympathiques les unes que des autres. Il incarnait en lui-même une vraie synthèse nationale. Ancien du PFN (Parti des forces nouvelles) et de sensibilité païenne, il travaillait avec le FN (Front national) de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen. Favorable à un compromis entre lepénistes et mégrétistes lors de la grande scission de 1998, il resta néanmoins dans l’entourage du « Menhir de Montretout ». Ce proche du GRECE (Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne) acceptait les invitations des mouvements royalistes et/ou catholiques. Par ailleurs, ce sont tantôt les équipes de Terre & Peuple, tantôt celles d’Égalité et Réconciliation qui déménagèrent une partie de ses archives de son vivant.

Son influence sur la mouvance au sens large était bien plus grande que le pensaient ses détracteurs. Son décès soudain, il y a dix ans, a constitué une perte irréparable pour l’Opposition nationale et populaire. Sans mésestimer le travail précieux de Xavier Poussard, son seul héritier spirituel immédiat avec, bien sûr, Vincent Facta, le regard percutant d’Emmanuel Ratier sur le microcosme politique nous manque terriblement encore aujourd’hui.

Mort du streamer Jean Pormanove : la fosse à merde de la décadence moderne

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Thomas Joly - Président du Parti de la France

Je l’avoue d’entrée : je n’avais jamais entendu parler de ce « Jean Pormanove », de son vrai nom Raphaël Graven, avant que sa mort sordide n’enflamme réseaux sociaux et médias. J’ignorais tout de son existence et j’aurais préféré que cela demeurât ainsi. Mais voilà, impossible d’échapper à ce vacarme : on m’explique qu’un homme s’est fait littéralement détruire en direct, sous les ricanements et l’argent facile.

Lunaire, grotesque, apocalyptique. Un pauvre hère, fragile, malade de l’âme, avait transformé sa propre déchéance en spectacle marchand. Business juteux : contre quelques tips, il acceptait insultes, humiliations, coups, sévices. Son frère, ses « amis » – complices, bourreaux – s’en donnaient à cœur joie. Le public, anonyme, planqué derrière des écrans, en rajoutait, excitait la cruauté. Et lui encaissait, jusqu’à ce que le corps lâche.

Qui est coupable ? Lui, bien sûr, puisqu’il consentait. Mais consentir dans l’abîme n’est pas un vrai choix, c’est déjà une servitude. Ses tortionnaires, évidemment, qui ont pris un malin plaisir à l’avilir. Les spectateurs aussi : parmi eux, beaucoup de racailles toujours friandes de violence et de vice. Ceux qui payaient ne sont pas des spectateurs innocents : ce sont les clients de la boucherie humaine. Sans eux, pas de marché, pas de supplice.

Tout cela me donne l’impression de me tenir au bord d’une fosse à merde, énorme, débordante, pestilentielle. Et de respirer à pleins poumons l’odeur de la décadence moderne. Louis-Ferdinand Céline n’aurait pas dit mieux : les hommes sont des cloaques ambulants, des rats dans la fange, se délectant de leurs propres excréments.

Il faut tirer la chasse. Nettoyer. À la Javel, au Kärcher, au feu purificateur s’il le faut. On ne reconstruit pas une civilisation en laissant prospérer pareilles abominations. On ne sauve pas la jeunesse en lui donnant en exemple ces spectacles de dégradation et de mort.

Notre peuple doit retrouver ses repères : le vrai, le beau, le juste. L’ordre naturel. La hiérarchie des valeurs. Cela peut se faire par l’éducation, par l’exemple, par le retour au sacré. Mais si nécessaire, cela se fera aussi par la contrainte, par la force. Car aucun être humain normalement constitué ne doit jamais trouver divertissant le massacre de son semblable.

Sinon, il ne restera plus rien qu’une fosse. Dans laquelle nous finirons tous par tomber.

00:45 Publié dans Thomas Joly | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

RAPPEL : samedi 23 août, Scipion de Salm au Puy-en-Velay

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00:44 Publié dans Scipion de Salm, Sortir en ville... ou à la campagne | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |