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mercredi, 26 novembre 2025

Fin de partie en Ukraine

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Quand la politique se fait fiction, on se demande à qui profite le crime. Deux présidents, peu ou prou démonétisés, Macron et l’Ukrainien Zelensky se rencontrent, bavardent et ce dernier annonce qu’il commande à la France 100 avions de combat Rafale. Mazette. Partant de ce constat, une fois de plus Pierre Lellouche éclaire notre lanterne. Sur le fond de ce que l’on sait depuis belle lurette, que l’armée ukrainienne ne gagnera pas cette guerre. Il est criminel de la part de Zelensky de la faire perdurer en envoyant au casse-pipe ce qui reste des forces vives de ce pays. Mais si Macron persiste dans cette erreur, c’est que la défaite à venir est aussi la sienne.

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Source : Valeurs actuelles 26/11/2025

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mardi, 25 novembre 2025

Dans le marasme français, il nous reste une raison d’espérer : le bistrot !

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Thomas Morales*

Que nous reste-t-il ? Nos bijoux de famille volés, Une capitale éventrée. Des gouvernements hachurés. Des églises saccagées. Des routes défoncées. Des usines délocalisées. Des chercheurs écoeurés. Une rentrée littéraire autocentrée. Un hôpital perfusé. La France se meurt à petit feu. Le Général n’est plus là pour siffler la fin de la récré. La province se bat contre les éoliennes. Le PCF n’éduque plus la banlieue dans les cours du soir. On n’apprend plus ses départements à la communale. Les enfants de la bourgeoisie s’expatrient pour un avenir meilleur. Les classes moyennes n’ont même plus les moyens de partir en vacances. Les ouvriers pleurent leur outil de travail disparu. Les paysans sont toujours en colère contre Bruxelles. Et l’État veut saisir les maigres successions. Les retraités passent pour des boucs émissaires et la jeunesse se sent flouée. Violence partout. Justice nulle part. École à bout de souffle. Horizon bouché. Pauvreté au galop. Communautés aux aguets. Méfiance généralisée. Personne ne s’y retrouve.

Notre pays ne vit pas un psychodrame comme en mai 1968, mais une perte de sens. Notre pays se regarde, s’épie et ne s’aime plus. Bientôt, il se haïra. Notre boussole intérieure est cassée. À quoi bon continuer ? Faire semblant ne rime à rien. Comme si notre destin commun s’était brisé sur l’autel des individualités. Nous étions heureux et nous ne le savions pas ou notre déclin s’est amorcé, il y a longtemps, et nous avons feint de l’ignorer. Grande question d’un Hexagone qui jadis tenait sa place et son rang ; drôle de nation, République laïque pétrie de chrétienté qui attirait les regards et les rêves des autres peuples. Autrefois, on nous observait non pas avec une forme d’admiration ou de déférence, plutôt de connivence guillerette. Nous représentions la culture, l’amour et les bals populaires. Aujourd’hui, nous sommes un sujet de moquerie, ou pire, d’indifférence.

Dans ce marasme, il y a cependant une lumière. Une raison, peut-être, d’espérer. Mince, à faible incandescence, mais qui ne s’éteint pas. Si « dérisoire » que personne n’y prête vraiment attention surtout du côté des élites. Cette lumière fait sourire. Au moment où notre pays se désagrège, un lieu résiste. Il ne brille pas par sa magnificence. Il serait plutôt du genre discret, rustique, dépouillé, sommaire, perdu à un coin de rue ou sur une artère quelconque. Il ne possède pas de tableaux de maître accrochés à ses murs, seulement des affiches annonçant des rifles, un comice agricole ou un tournoi de foot. Il n’a changé ni de modèle économique, ni de décor. Il est désuet donc essentiel. Il se compose d’un zinc et d’un percolateur, d’une tireuse et de verres retournés. Il passe sous les radars car il a toujours existé.

Malgré sa mauvaise réputation, il ne désemplit pas. On y boit plus de café noir que de « gros rouge ». L’alcool n’est plus son cœur battant. Jeunes et vieux s’y retrouvent dans une confraternité assez rare à souligner dans un pays aussi fracturé que le nôtre. Y règne une entente cordiale. Une humanité retrouvée. Malgré la chute numérique de Licence IV au fil des décennies, il survit dans les quartiers défavorisés et les campagnes reculées. Il est certainement l’ultime terre d’accueil où la mixité sociale s’exprime. Il attire les prétendants au trône de France seulement durant la quinzaine des campagnes électorales. Les habitués se moquent de cette soudaine « célébrité ». Les médias culturels répugnent à s’y rendre. Il serait l’expression d’un vieux monde rance. Il est perçu comme une incongruité, une survivance du passé, un foyer de contestation en gestation ou un refuge de réactionnaires.

Il demeure malgré tout le dernier espace protégé où la comédie humaine peut s’épancher. Où les solitudes se tiennent chaud. Où les âmes en peine peuvent enfin se reposer. Il a autant de visages que la France possède de caractères. Il est, tour à tour, joyeux, rigolard, vachard ; on y parle librement de sport, de politique, de boulot et d’amours déçues. Où pourrions-nous partager nos misères et nos espérances ? Il est impossible à enfermer dans une caricature. Il est très souvent un rempart à la désertification et à l’aigreur. Le bistrot est notre patrimoine commun. Nos confrères du magazine Bretons y consacrent un numéro hors-série cet automne. Il nous rappelle que l’île d’Hœdic dans le Morbihan possède cinq bars pour cent habitants. Heureux pays !

Source : Le Figaro 25/11/2025

(*) Ecrivain, dernier livre paru, Tendre est la province (Les Equateurs, 2024).

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Vérité au-delà des Pyrénées…

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Source Le Nouveau Présent cliquez ici

En ce cinquantenaire de la mort du général Francisco Franco, une messe prévue ce 29 novembre à Paris par le Cercle Franco-Hispanique a été annulée sous la pression du sénateur communiste Ian Brossat qui avait mobilisé toute la gauche contre cet affront national.

Mais il n’en va pas de même en Espagne où, sur les réseaux sociaux ibériques est en effet devenue virale une rumba gitane intitulée ¡Ay, Paco! ¡Ay, Paco! Un jeu de mots entreles noms du Gitan Paco de Lucía, le plus grand guitariste de flamenco de tous les temps, et de Franco, Paco étant le diminutif de Francisco. Impossible de faire désormais un pas entre Burgos et Malaga sans entendre cette rumba s’échapper des smartphones ou des cafés ou chantonnée par les promeneurs. Ce qui traduit une nostalgie indéniable du franquisme, qui avait su relever l’Espagne de ses ruines et lui assurer une sécurité absolue.

Au grand dam de toute la gauche ibérique qui y voit un « retour en arrière » et un outrage à la mémoire du poète et dramaturge Federigo Garcia Lorca, fils d’une famille opulente mais socialiste et chantre de l’âme gitane, notamment dans son Romancero gitano, et mort en août 1936 dans des circonstances obscures. « Assassiné par des phalangistes » selon la doxa, assertion qui n’a jamais pu être confirmée, de même que le lieu exact de l’inhumation de Garcia Lorca.

Comme en France après la messe si controversée à l’intention du repos de l’âme du Vainqueur de Verdun et de ses soldats tombés pendant la Grande Guerre, les auteurs de ¡Ay, Paco! ¡Ay, Paco! risquent-ils d’être poursuivis pour révisionnisme s’ils sortent de l’anonymat ?

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lundi, 24 novembre 2025

DZ Mafia : anatomie d’une organisation criminelle qui bouscule la France

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Source Breizh info cliquez ici

Née dans les quartiers nord de Marseille, la DZ Mafia s’est imposée en quelques années comme l’un des groupes criminels les plus violents et les plus structurés de France. Son expansion, sa stratégie de recrutement et sa capacité à défier l’État interrogent sur la montée d’un narco-banditisme d’un genre nouveau.

Pendant longtemps, Marseille a connu des guerres de gangs régulières, souvent meurtrières, mais circonscrites à la ville et à ses trafics. Depuis 2022, un phénomène plus inquiétant se dessine : l’émergence d’une organisation hyper-visible, qui revendique, communique, recrute massivement et s’exporte bien au-delà des Bouches-du-Rhône. Cette organisation, baptisée DZ Mafia, concentre aujourd’hui les attentions des magistrats et des services de police spécialisés.

Son nom renvoie au code ISO de l’Algérie (« DZ »), clin d’œil assumé aux origines d’une partie de ses fondateurs. Mais la trajectoire du groupe dépasse largement la dimension identitaire : elle raconte surtout la mutation d’un narcotrafic à la française vers un modèle plus structuré, plus violent, et plus ambitieux.

Des origines à Bassens : la génération Laribi

La genèse de la DZ Mafia s’écrit dans les cités du nord de Marseille, autour des frères Mehdi et Lamine Laribi, anciens figures du trafic à Bassens. Leur ascension criminelle, entamée très tôt, s’est nourrie d’un parcours scolaire chaotique et d’une entrée rapide dans la petite délinquance.

Arrêtés en 2011 dans l’affaire du « barbecue marseillais » – triple homicide qui avait marqué les esprits –, ils sont condamnés en 2015. Le vide laissé derrière eux ouvre la voie à leurs proches, puis à une recomposition progressive des alliances locales.

À sa sortie de prison en 2021, Mehdi Laribi tente de reprendre le terrain perdu. Pour cela, il s’allie à plusieurs groupes marseillais, dont la faction de Marignane et des trafiquants de Font-Vert. L’objectif est clair : éliminer les réseaux adverses et reconstituer un empire criminel. Cette stratégie marque le début d’un engrenage d’une ampleur inédite.

Le rôle des lieutenants : “Mamine”, “Gaby” et “La Brute”

Autour de Laribi gravitent plusieurs figures devenues centrales.

  • Mahdi Zerdoum, surnommé La Brute, ancien patron de différents points de deal, est condamné en 2025 à trente ans de réclusion pour meurtre.

  • Amine Oualane, alias Mamine ou Jalisco, braqueur devenu tueur présumé, est impliqué dans de nombreux dossiers criminels.

  • Gabriel Ory, dit Gaby, tueurs à gages multirécidivistes, particulièrement actif avant son incarcération.

Ces acteurs, même derrière les barreaux, continuent d’influencer les violences, souvent via messageries cryptées. Leur capacité à diriger des opérations depuis la prison est l’un des aspects les plus alarmants de la DZ Mafia : elle montre une organisation capable de fonctionner malgré l’incarcération de ses chefs – un trait typique des cartels internationaux.

2023 : la guerre ouverte contre “Yoda”, tournant sanglant

La véritable explosion de la DZ Mafia intervient en 2023, avec la guerre contre le clan Yoda, mené par Félix Bingui. Ce conflit, déclenché à la suite d’une altercation en Thaïlande entre les chefs des deux groupes, dégénère en vendetta.

Les échanges de tirs, parfois en plein jour, se succèdent.
Des adolescents sont recrutés comme guetteurs ou tireurs.
Des embuscades visant des rivaux, mais aussi des innocents, se multiplient.

La nuit du 2 au 3 avril 2023 reste la plus meurtrière, avec plusieurs fusillades simultanées dans différents quartiers marseillais. C’est également à cette période qu’apparaît pour la première fois la signature « DZ Mafia » dans une vidéo macabre publiée sur Snapchat.

À la fin de 2023, plus de 35 morts sont attribués directement ou indirectement à cette guerre. La DZ en sort victorieuse : les Yoda sont décimés, leur chef arrêté en 2024, tandis que la DZ consolide sa mainmise sur plusieurs cités phocéennes.

Un modèle criminel qui se professionnalise

La particularité de la DZ Mafia réside dans son mode opératoire :

Les adolescents sont sollicités pour les tâches les plus risquées : guet, transport d’armes, parfois assassinats. Les mises en examen de mineurs explosent.

La DZ revendique, menace et diffuse ses actions via Snapchat, Telegram ou TikTok, dans une logique d’intimidation mais aussi de propagande interne. Certains experts parlent d’une “hypervisibilité” jamais vue dans le crime organisé français.

Décapitations, corps calcinés, exécutions filmées : ces méthodes rappellent des pratiques déjà observées dans les mafias sud-américaines.

Au-delà du trafic de stupéfiants, le groupe se lance dans :

  • le racket d’établissements nocturnes,

  • l’extorsion de rappeurs et commerçants,

  • les cambriolages ciblés,

  • l’infiltration dans le BTP ou la restauration,

  • les tentatives d’influence politique.

Pour un commissaire marseillais cité dans une enquête récente, « la DZ n’est plus un réseau : c’est une économie parallèle ».

L’expansion nationale : Nîmes, Sète, Hyères, Dijon, Clermont-Ferrand…

Depuis 2023, la DZ Mafia ne se contente plus de Marseille. Sa stratégie est désormais d’exporter son modèle dans toute la France.

Nîmes : le laboratoire

La ville est le premier territoire de conquête significatif hors PACA.
La DZ y sème une série de fusillades meurtrières dès l’été 2023, notamment celle qui coûte la vie au jeune Fayed, 10 ans.
En 2025, la situation s’enlise dans une guerre à trois factions, avec une escalade d’une brutalité exceptionnelle.

Clermont-Ferrand : deuxième front

Dès 2025, le Sirasco observe une implantation progressive dans plusieurs quartiers, accompagnée de tirs, d’attaques à la grenade et d’une mise en scène particulièrement macabre : un adolescent retrouvé calciné, un couteau planté dans la tempe.

Dijon, Sète, Avignon, Valence, Toulouse, Rennes

Les services spécialisés attribuent à la DZ un rôle croissant dans la prise de contrôle ou la tentative de prise de contrôle de points de deal structurants.

Une organisation qui défie l’État

L’année 2025 marque un nouveau cap : des attaques coordonnées contre des prisons françaises et la tentative avortée d’assassinat d’un directeur adjoint de détention.

Le groupuscule “DDPF”, attribué à des membres ou sympathisants de la DZ Mafia, est soupçonné d’avoir orchestré ces opérations.
Plusieurs suspects, dont des mineurs, sont arrêtés fin avril.

Dans le même temps, un gendarme aixois est grièvement blessé dans une attaque revendiquée par des agresseurs se revendiquant de la DZ.

Pour plusieurs magistrats, cette séquence marque un changement d’échelle : « La DZ Mafia se comporte comme une organisation cherchant à contester directement l’autorité de l’État. »

La DZ Mafia bénéficie aujourd’hui :

  • d’un recrutement abondant,

  • d’une capacité à se reconstituer malgré les arrestations,

  • de liens internationaux (Belgique, Maroc, Italie),

  • et d’une logique d’expansion fondée sur la violence éclair.

Certains enquêteurs redoutent qu’elle ne devienne, selon leur expression, « le premier cartel français ».

Un phénomène qui ne se limite plus à Marseille

La progression de la DZ répond à un contexte national : explosion de la production de cocaïne en Europe, baisse des prix, ubérisation du crime, porosité entre territoires criminels.

Comme le rappelle un spécialiste interrogé dans une enquête judiciaire : « Ce qui se passe à Marseille ne restera pas à Marseille. »

L’enjeu dépasse donc la seule lutte antidrogue : il s’agit désormais d’empêcher qu’un groupe criminel structuré ne s’implante durablement dans le paysage français, avec des ramifications économiques et politiques. Encore faut-il se donner les moyens de le faire, en mettant hors d’état de nuire ces individus comme sont éliminés les terroristes.

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dimanche, 23 novembre 2025

Allez, encore un petit coup de Pascal Praud

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Les médias officiels s’en prennent évidemment à Pascal Praud, affreux jojo populiste aux dires de Libération, du Monde, de l’Obs, bref de toute cette gauche qui nous ment depuis des décennies, oubliant qu’un certain Mitterrand les avait fait cocu avec sa Francisque. Sauf que ce bastion de mensonge est en train de vaciller. Macron n’est certes pas de gauche – quoique -, mais comme tout fout le camp, il a mandaté un général pour nous foutre la trouille. Pascal Praud s’empare de tout ça. Et le drame pour la gauche, c’est qu’il a une bonne plume.

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Source : Journal du dimanche, 23/11/2025

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vendredi, 21 novembre 2025

SATIRE À VUE] Une journaliste de BFM voit une montée inquiétante de l’intégrisme catholique

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Avec son intervention, la journaliste Amélie Rosique fait sont entrée en bourse en tant que multinationale du déni.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

Sur le plateau de BFMTV, la journaliste Amélie Rosique alerte les téléspectateurs de la montée d'un intégrisme catholique. Dans les prisons françaises, il y aurait une flambée de cet extrémisme religieux. La pauvre femme est terrorisée.

BFM nous offre une pépite. La séquence doit être considérée comme un placement. Les petits porteurs se l'arrachent, les téléspectateurs la congèlent. Les générations futures dégusteront sans modération cette inversion de la réalité qui affectait leurs ancêtres. Avec son intervention, la journaliste Amélie Rosique fait sont entrée en bourse en tant que multinationale du déni. Dès les premières secondes, le cours du réel s'effondre. Mission accomplie.

Les fous de Jésus

Pour parvenir à ciseler ce diamant, l'orfèvre de BFM tremble de tout son être : « Moi, ce qui m'inquiète, c'est la montée des intégrismes en général, on le voit aux Etats-Unis, c'est l'intégrisme catholique » Le bijou prend forme. Il prend tout son éclat avec la suite du constat : « On le voit aussi dans les prisons françaises... » A vrai dire, nous pressentions la catastrophe : « Il y a eu un rapport tout récemment de la montée dans les prisons françaises de détenus qui se réclament de ce mouvement extrémiste là. » Google et chat GPT réunis n'ont pas trouvé trace de ce rapport. Peu importe. La voyante de BFM TV a vu des attentats commis par des fous de Jésus. Il est temps de ranger ce joyau dans son écrin. Jamais telle pureté du déni n'avait été atteinte. 3.000 carats. C'est le « Youkounkoun » que Bourvil transportait dans sa limousine. « Je crois qu'il y a une recherche de sens et de terreur, qui, moi, me terrorise » conclut Amélie Rosique.

Les services de sécurité de BFM raccompagnèrent la journaliste jusqu'à son domicile. Passant devant une église, il vérifièrent qu'aucune hostie explosive n'avait été dissimulée aux alentours. Les chants grégoriens qui sortaient des fenêtres de la prison de la Santé finirent de glacer la jeune femme. Vivant de repas chauds portés par la rédaction, Amélie Rosique ne sort plus que pour venir alerter les téléspectateurs du danger catholique qui menace la France. Sa recherche d'exemples concrets monopolise son quotidien. Les coupures de journaux de ces 30 dernières années sont disséquées, les 20 heures de Claire Chazal revisionnés au ralenti. Le journalisme hallucinatoire est une quête de tous les instants. Un atome de preuve, une particule de fait tangible et c'est la gloire. Réception en grandes pompes à LFI et tapis rouge à l'Elysée. Remplacer le mot islamisme par catholicisme... Seuls les héros parviennent à cet exploit !

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Franco : le « camp du bien » ne s’embarrasse ni de la vérité historique ni de la décence

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Quelques jours après la messe à Verdun pour Pétain, une nouvelle controverse éclate : une cérémonie en hommage à Franco. Organisée le 29 novembre par le Cercle Franco-Hispanique, elle se tiendra à la chapelle Notre-Dame de Consolation (VIIIe arrondissement de Paris). L’association appelle au recueillement pour le cinquantième anniversaire de la mort du dictateur espagnol et de l’assassinat en 1936 de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, mouvement fasciste opposé aux républicains durant la guerre civile espagnole. De quoi faire enrager les militants de gauche, à commencer par Ian Brossat, membre du Parti communiste français, qui réclame l’interdiction de cette messe (NDLR SN : le Cercle franco-hispannique vient de reporter cet événement cliquez ici).

À cette occasion, nous republions un texte déjà diffusé sur Polémia à propos de Franco, qui relate notamment la visite du Général De Gaulle au caudillo en 1970. De quoi rappeler aux communistes qui osent pérorer sur le bilan de Franco que l’histoire est éminemment complexe. Sur ce sujet, nous vous renvoyons également vers deux autres textes : Répression sous Franco : les faussaires historiques de gauche démasqués et Une figure socialiste explique son opposition à l’exhumation de Franco.

Polémia

Par Sylvain Pérignon,

contributeur du Cercle Aristote cliquez ici

Lorsque De Gaulle quitta le pouvoir en 1969 il rendit visite deux chefs d’Etat : l’irlandais Eamon de Valera, l’espagnol Francisco Franco. Deux hommes qui étaient parvenus au pouvoir à l’issue d’une guerre civile. Et qui avaient su faire la paix et entreprendre la réconciliation.

40 ans plus tard le gouvernement mondialiste espagnol veut déterrer la dépouille du Général Franco et certains en France demandent que lui soit retiré à titre posthume la légion d’honneur. Contributeur du blog du Cercle Aristote, juriste et essayiste Sylvain Pérignon fait le point. Et dénonce les délires mémoriels du « camp du bien ».

Polemia

L’indécence du camp du Bien

Les guerres mémorielles menées par le camp du Bien ne s’embarrassent plus ni de la vérité historique, ni de l’honnêteté intellectuelle, ni de la décence commune.

En témoignent les récents épisodes de l’inlassable combat pour imposer une vision de plus en plus caricaturale de l’histoire espagnole, non seulement de la guerre civile mais aussi de ce qu’il est convenu d’appeler la transition démocratique, après la mort de Franco en 1975.

On sait que Franco avait été nommé officier de la Légion d’honneur par décret du 22 février 1928, puis commandeur par décret du 26 octobre 1930, au vu de son action décisive lors du débarquement d’Al Hoceima, opération combinée franco-espagnole qui mit fin en septembre 1925 à la guerre du Rif, et qui lui valut d’être promu le plus jeune général d’Europe.

Il s’est trouvé un militant, fils d’un républicain espagnol, pour demander au grand chancelier de la Légion d’honneur de proposer au président de la République de retirer à Franco la distinction de la Légion d’honneur, et pour ensuite demander au juge administratif de prononcer l’annulation de la décision de refus du grand Chancelier. Par jugement du 16 février 2018, le tribunal administratif de Paris a rappelé que l’article R.135-2 du code de la Légion d’honneur rend possible de retirer à un étranger cette distinction « si celui-ci a commis des actes ou eu un comportement susceptibles d’être déclarés contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France à l’étranger ou aux causes qu’elle soutient dans le monde ». Mais, sans qu’il soit besoin de statuer sur l’application de cet article, le tribunal a rappelé qu’en tout état de cause un retrait post-mortem de la décoration ne saurait être prononcé en l’absence de dispositions expresses le prévoyant. Il est en effet difficile à un mort de présenter sa défense et de faire ainsi respecter le principe du contradictoire…

Le général De Gaulle, soutien de Franco ?

Toutes les tentatives de diabolisation absolue de Franco, pour le réduire à n’être qu’une sorte de Hitler ibérique, se heurtaient à un obstacle gênant : la visite que De Gaulle rendit au Caudillo le 8 juin 1970 et la lettre qu’il adressa ensuite à ce dernier, remerciant de son accueil « l’homme qui assume, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne ». On devine les réactions à cette démarche et à ces mots. Il fallait venger l’affront. Claude Sérillon s’y est récemment attelé dans un court roman intitulé Un déjeuner à Madrid, publié aux éditions du Cherche midi.

Après un prologue relatif au voyage espagnol de De Gaulle, l’auteur invente de toutes pièces un dialogue entre les deux hommes, sur lequel rien n’avait jamais filtré. Mais cette liberté du romancier cache mal un véritable pamphlet qui reprend sans nuances toute la légende noire du franquisme, et se termine par une violente attaque contre De Gaulle : « Le héros était donc faillible. Il n’a pas tenu la distance… De Gaulle a flanché ». Il n’est pas venu à l’idée de Claude Sérillon que De Gaulle, au soir de sa vie, avait pu jeter un regard d’homme d’Etat sur le bilan du franquisme et estimer que celui-ci était globalement positif.

Déterrer un mort au nom de la concorde nationale ?

Mais tout ceci n’est que broutille. Le nouveau premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, apparatchik socialiste arrivé au pouvoir par effraction et ne disposant pas d’une incontestable légitimité, a proclamé d’emblée sa volonté de retirer sans délai la dépouille de Franco du mausolée où il repose, et de faire de « El valle de los caidos *» un mémorial des victimes du fascisme. L’église espagnole, responsable de la Basilique Sainte-Croix où est inhumé Franco, a fait courageusement savoir qu’elle s’en lavait les mains.

La gauche espagnole ne saurait trop conseiller à Pedro Sanchez de ne pas jouer petit bras et de faire incinérer les restes de Franco, les cendres étant dispersées en mer, au-delà des eaux territoriales, afin de ne pas souiller le sol espagnol !

Cette démarche exemplaire, déterrer un mort pour assurer la concorde nationale, ne devrait pas rester sans inspirer d’autres démarches. Que fait le cercueil de Napoléon, tyran et esclavagiste, sous le dôme de l’hôtel des Invalides ? L’en expulser est le rêve du groupuscule qui s’intitule sobrement « Conseil représentatif des associations noires de France » (CRAN). On pourrait penser également aux tombeaux des rois de France, mais l’exhumation a déjà eu lieu en octobre 1793, lors de manifestations populaires particulièrement festives.

Pedro Sanchez prévoit également le même sort à la dépouille voisine de celle de Franco, celle de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole **. Apparemment, l’avoir fusillé le 20 novembre 1936 ne suffit pas à la gauche espagnole pour solder les comptes.

Nous sommes entrés dans une phase de régression intellectuelle

On imagine aisément ce que sera le « mémorial des victimes du fascisme » où l’on emmènera les écoliers et collégiens apprendre ce qui sera devenu l’histoire officielle de la guerre civile. Franco sera présenté comme un tyran génocidaire, et nul doute que Paul Preston constituera la seule source autorisée en la matière. On mesure l’objectivité de cet « historien » lorsque l’on sait que son œuvre majeure, récemment traduite en Français sous le titre Une guerre d’extermination, s’intitulait, dans sa version originale anglaise The Spanish Holocaust. Inquisition and extermination in Twentieth-Century Spain (HarperCollins, 2012). L’indécence du titre éclaire toute la démarche.

Mais à quoi bon argumenter, rappeler que l’histoire écrite par les vaincus ne vaut pas mieux que celle écrite par les vainqueurs, évoquer plusieurs décennies de travaux d’historiens soucieux d’impartialité et de rigueur, dont Stanley Payne a donné une synthèse magistrale (***). Nous sommes maintenant dans une phase de régression, qui ne connaît plus que l’exorcisme, l’instrumentalisation et la manipulation.

Cette phase de régression avait été puissamment encouragée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui fit voter en 2007 une « loi sur la mémoire historique » qui, sous couvert de motifs honorables, visait avant tout à discréditer la transition démocratique des années 70, et notamment la loi d’amnistie du 15 octobre 1977. Cette loi de pardon réciproque, adoptée par la quasi-totalité de la classe politique, et qui n’avait pas été remise en cause par les gouvernements socialistes de Felipe Gonzales****, actait le partage des responsabilités s’agissant de la guerre civile et de ses horreurs. Mais elle visait profondément à exclure du champ politique toute instrumentalisation du souvenir et des séquelles de la guerre civile au profit de jeux politiciens. C’est ce qui a été insupportable à la génération des actuels socialistes espagnols, qui veut déterrer la hache de guerre civile, au nom bien évidemment de la réconciliation nationale.

* Sur la construction de cet imposant complexe monumental, de 1940 à 1959, la thèse de doctorat du professeur Alberto Barcena Perez, Los presos del Valle de los Caidos, (Madrid, San Roman, 2015), fait définitivement justice des outrances polémiques décrivant un enfer du travail forcé pour les prisonniers républicains qui y ont contribué. Ces derniers, volontaires pour ce chantier, bénéficiaient du même traitement que les autres travailleurs, et voyaient leur peine réduite dans des proportions particulièrement avantageuses.

** [Précision de Javier Portella à la lecture de cet article] : Ce serait fort logique, mais ils en ont déjà assez avec la dépouille de Franco. Pedro Sánchez a en effet déclaré qu’il n’allait pas enlever celle de José Antonio, pour la bonne raison qu’il est, lui, une « victime de la guerre ». Il a seulement menacé de la déplacer hors du grand-autel où elle se trouve à présent. Or, ils n’ont pas les moyens juridiques de le faire, l’agencement intérieur de la Basilique étant évidemment du ressort des seuls moines bénédictins du monastère, lesquels s’y opposent. C’est là, d’ailleurs, une des raisons qui rendent compliquée pour le gouvernement l’exhumation de Franco lui-même.

*** Stanley Payne, La guerre d’Espagne, l’histoire face à la confusion mémorielle, préfacé par Arnaud Imatz, Les éditions du Cerf, 2010, paru en Espagne en 2006 sous le titre original 40 preguntas fundamentales sobre la guerra civil.

**** Felipe González, alors Président du gouvernement espagnol, déclarait en 1985 : « Il faut assumer son histoire… Je suis personnellement capable d’affronter l’Histoire de l’Espagne… Franco… est là… Jamais je n’aurais l’idée de renverser une statue de Franco. Jamais ! Je pense que c’est stupide d’aller faire tomber les statues de Franco… Franco fait désormais partie de l’Histoire d’Espagne. Nous ne pouvons pas effacer l’Histoire… J’ai toujours pensé que si quelqu’un croyait que c’était méritoire de renverser Franco de son cheval, il devait le faire de son vivant » (Juan Luis Cebrian, “Entretien avec Felipe González”, El País, Madrid, 17 novembre 1985) . Il a par la suite nettement manifesté son hostilité à la « Loi sur la mémoire historique », y voyant à juste titre une remise en cause de la transition démocratique dont il avait été l’un des acteurs.

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Sur le général Franco : cliquez ici

Sur José Antonio : cliquez là

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jeudi, 20 novembre 2025

Education, Immigration, Religion, Sociétal Islamisation de la jeunesse : une fracture française qui se creuse

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Arthur Keraudren, Breizh Info cliquez ici

Les données publiées par Le Figaro à partir d’une étude Ifop dressent le portrait d’une mutation profonde au sein de la jeunesse musulmane en France. François Kraus, directeur du pôle politique de l’Ifop, résume le phénomène : « Cette enquête dessine très nettement le portrait d’une population musulmane traversée par un processus de réislamisation, structurée autour de normes religieuses rigoristes et tentée de plus en plus par un projet politique islamiste. »

Les chiffres confirment un basculement net depuis 1989. La fréquentation de la mosquée chez les moins de 25 ans passe de 7 % à 40 %. Le respect strict du ramadan bondit de 51 % à 83 %, tandis que le port du voile grimpe de 16 % à 45 % chez les filles de cette tranche d’âge. Parallèlement, 42 % des jeunes musulmans éprouvent « de la sympathie pour l’islamisme », et selon le JDD, 59 % des 15-24 ans souhaitent l’application de la charia dans les pays non musulmans. L’étude note aussi l’évolution des comportements : 47 % des moins de 25 ans refuseraient de faire la bise à une personne de l’autre sexe.

Une adhésion croissante aux mouvances islamistes

L’étude observe une montée rapide des sympathies envers diverses mouvances islamistes. Les Frères musulmans recueillent un quart de soutien chez l’ensemble des musulmans et un tiers chez les moins de 25 ans. Viennent ensuite le salafisme (9 %), le wahhabisme (8 %), le tabligh (8 %), le takfir (8 %) et le djihadisme (3 %).

Au total, souligne le Figaro, 38 % des musulmans partagent « tout ou partie des positions islamistes en France », contre 19 % en 1998. Cette progression s’accompagne d’un rapport fragilisé aux lois nationales : 57 % des 15-24 ans considèrent les lois françaises « moins importantes » que la charia.

L’Ifop juge cette évolution « préoccupante », une dynamique « loin des discours convenus sur une sécularisation » et qui « dépasse même les estimations les plus pessimistes ».

Une contestation du diagnostic… mais une tendance jugée alarmante

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, conteste l’interprétation de l’étude. Dans un billet, il affirme : « La radicalisation des musulmans ? Souvent, [ce] n’est que la réplique tardive d’une humiliation durable. » Il dénonce aussi une mauvaise lecture des données : « L’erreur ici n’est pas de calcul : elle est de regard. »

Mais pour l’Ifop, les tendances sont claires : les jeunes musulmans apparaissent « systématiquement plus rigoristes et plus radicaux que leurs aînés » sur presque tous les indicateurs. L’institut conclut que « rien ne semble enrayer ce processus » et que ce mouvement « pose avec une acuité nouvelle la question de l’adhésion aux valeurs républicaines », porté par « une jeunesse de plus en plus désireuse de marquer son identité musulmane face à une société française perçue comme hostile ».

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mardi, 18 novembre 2025

Méfiance entre les élites et le peuple

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Marc Lazar est professeur émérite d’histoire et de sociologie à Sciences-Po et titulaire de la chaire Relations franco-italiennes pour l’Europe à l’université Luiss de Rome. C’est un spécialiste des gauches et de la vie politique italienne. Il vient d’éditer Pour l’amour du peuple (Gallimard). Dans un entretien au Figaro (17/11), il retrace l’histoire du populisme en France, du général Boulanger à Jean-Luc Mélenchon. Il interroge aussi sur la relation singulière qu’entretiennent les Français et leurs dirigeants.

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Source : Le Figaro 17/11/2025

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dimanche, 16 novembre 2025

Verdun sous surveillance, ou les vaincus qui font la morale

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Balbino Katz, Breizh info cliquez ici

Il pleuvait dru ce matin là sur la côte bigoudène. Le vent venait de l’ouest, chargé d’écume, et frappait les vitres de ma cuisine comme une main impatiente. Par esprit de contradiction, je sirotais un Torrontés glacé, souvenir de mes années argentines, lorsque un ami m’envoya l’article du Figaro. À Verdun, ce haut lieu de la mémoire française, on avait célébré une messe pour Philippe Pétain et pour les morts de la grande bataille. Messe interdite, puis autorisée par la justice, et finalement placée sous la surveillance d’une quarantaine de policiers. Le ministre de l’Intérieur, dressé dans l’indignation obligatoire, s’empressa de fulminer contre un révisionnisme imaginaire. Il parlait d’atteinte à la République, de profanation mémorielle, comme si vingt personnes réunies dans une église vide menaçaient la stabilité d’un pays de soixante huit millions d’âmes.

J’écoutais la pluie et je songeais que la France, décidément, n’en finit jamais avec sa défaite de 1940. Elle reste cette nation blessée, honteuse et fière tout à la fois, qui n’a jamais accepté de regarder en face la vérité première de son régime actuel. Ce régime est né d’une défaite, non d’une victoire. La France fut écrasée en six semaines, puis occupée, puis libérée par des armées anglo américaines au milieu d’une guerre civile larvée dont on tait encore les excès. Ce que l’on nomme la Résistance n’a jamais constitué une force militaire capable de libérer le pays. Elle fut un ferment moral, réel, digne parfois, mais en rien une alternative militaire. Le récit national qui entoure cette période est donc un récit nécessaire, un récit de survie, un récit de légitimation. La Quatrième République, puis la Cinquième, sont nées dans un clair obscur, où la fiction de la continuité républicaine permettait d’éviter la honte du désastre.

C’est pourquoi rien n’est plus explosif en France que la figure de Pétain. Cet homme porte en lui tout ce que la République actuelle veut oublier. Le héros de Verdun, le sauveur de 1916, celui qui fut acclamé par des foules entières, est devenu le symbole commode de la collaboration et de l’oppression. Le régime a transféré sur lui le poids de ses propres effondrements. On l’a frappé d’indignité pour purifier symboliquement le pays. On continue de le vouer à la malédiction pour maintenir l’édifice. Toucher à Pétain, même pour prier pour son âme, c’est toucher aux fondations morales d’un pouvoir né de la défaite. C’est pourquoi la simple évocation de son nom suffit à faire trembler les ministres.

C’est à ce moment précis que Christian Bouchet, éditeur écclectique et aussi esprit souvent iconoclaste mais lecteur attentif des textes oubliés, a eu la bonne idée de sortir le communiqué des cardinaux français publié lors de la mort du maréchal (NDLR SN : cf. ci-dessous). Quatre princes de l’Église, en 1951, parlaient d’un vieillard dont la destinée avait été tragique, d’un chef militaire respecté, d’un homme qui avait, selon eux, agi selon sa conscience et remis son cas au jugement impartial de l’histoire. Ils appelaient à la paix, au recueillement, à la retenue. Rien là de provocation, rien d’une exaltation politique, seulement l’expression, calme et grave, d’une génération qui avait connu la guerre, la faim, l’occupation, et qui parlait non d’après des livres mais d’après la vie.

Lorsque l’on compare ce texte avec l’hystérie contemporaine, on mesure l’abîme. L’esprit d’alors n’était pas celui d’aujourd’hui. La mémoire vécue autorisait la nuance, la compassion, la prudence. Le passage du temps, la mort des témoins, l’effacement des voix qui savaient ce que furent réellement les années sombres, a laissé la place à une histoire officielle sans épaisseur. Plus l’on s’éloigne du drame, plus la version unique s’impose. Ce que l’expérience tolère, la doxa le bannit. La mainmise du récit officiel ne s’atténue pas avec les décennies. Elle se renforce. Elle se durcit. Elle devient norme morale.

Je pensais alors à l’Allemagne où la défaite de 1945 fut plus écrasante encore. L’Allemagne réunifiée est un pays dont les élites actuelles tirent leur légitimité d’un événement qui a détruit celles qui les ont précédées. Elles doivent leur existence à une double abdication, celle du pouvoir national socialiste, vaincu militairement, et celle de la République démocratique allemande, morte d’épuisement dans l’étreinte glacée de la guerre froide. La version officielle de l’histoire n’y est pas un récit, c’est un dogme. Elle constitue le premier pilier du régime, comme l’illustrèrent jadis les débats du Historikerstreit, ce duel intellectuel entre Habermas et Nolte où il ne s’agissait pas tant de comprendre le passé que de fixer les limites du pensable. En Allemagne, toute remise en cause du récit admis est perçue comme une atteinte à la Constitution elle même. L’histoire y est un ciment fragile, toujours en danger de se fissurer.

En Russie, le phénomène prend un visage différent, mais la logique demeure. L’État actuel est l’héritier d’un régime qui ne fut pas vaincu sur le champ de bataille, mais qui s’effondra de lui même, rongé par l’usure, la pénurie et le mensonge. Le pouvoir russe puise aujourd’hui sa légitimité dans la victoire soviétique de 1945, dans la gloire sacrée de l’Armée rouge. Il est donc naturel que l’histoire y soit jalousement surveillée. Toucher au récit national, c’est affaiblir l’autorité de l’État. D’où cette obsession pour la mémoire de la Grande Guerre patriotique, cette méfiance envers les historiens indépendants, cette rigidité doctrinale qui transforme la moindre nuance en crime politique.

Le phénomène est universel. Les régimes issus d’effondrements surveillent leur histoire comme un animal garde sa blessure. Les vainqueurs, eux, ont une liberté plus large, parfois insolente. Les États Unis publient sans hésiter des ouvrages critiques sur leurs guerres perdues, leurs dérapages, leurs erreurs. Le Royaume Uni, lui aussi victorieux, aborde l’histoire avec une élégance désinvolte. Mais même là, la mémoire se contracte lorsqu’elle rencontre les zones d’ombre. L’une des plus grandes défaites de la marine britannique, l’expédition de Carthagène des Indes en 1741, demeure encore aujourd’hui à peine étudiée. Plus de deux siècles plus tard, les historiens anglais contournent cet épisode avec un silence révélateur. Il fallut presque autant de temps pour que Londres admette l’humiliation subie au Rio de la Plata en 1806 et 1808, lorsque des milices espagnoles, mélange de gauchos et de boutiquiers sous les ordres du français Jacques de Liniers mirent en déroute l’armée britannique pourtant redoutable.

La différence est simple. Les nations victorieuses peuvent se permettre des oublis, des ellipses, des silences polis. Les nations vaincues ne le peuvent pas. Elles doivent construire leur légitimité sur un récit moral, sur une vision de l’histoire qui leur permette d’endurer leurs propres défaites. La France et l’Allemagne, chacune à sa manière, vivent encore sous le poids de leur naufrage. La Russie vit sous celui de son effondrement. Et c’est pourquoi la mémoire y est férocement disputée.

À Verdun, ce week end là, il n’y avait pas de menace. Il n’y avait qu’une poignée de vieillards venus prier pour un homme dont les os reposent depuis longtemps dans une tombe sous surveillance. Pourtant, le régime a tremblé. Le ministre s’est indigné. Les médias ont crié à la profanation. Une messe pour un soldat devenu chef d’État, voilà ce qui suffit aujourd’hui à ébranler la République.

Je quittai ma table, regardai la pluie courir sur la vitre, et je me dis que rien n’a changé depuis l’Antiquité. Les vaincus ne peuvent se permettre la vérité. Ils doivent vivre dans la version des faits qui les tient droits. Les vainqueurs, eux, choisissent leurs oublis.

Et je murmurai pour moi même cette vieille formule latine, la plus honnête de toutes.

Vae victis. Malheur aux vaincus.

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Macron, Souchon et les cons

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Allez, une fois encore un petit coup de Pascal Praud sur l’air de ce temps… plutôt frisquet… Oui, comme un sentiment de lassitude ce dimanche devant le spectacle du monde, devant ces hommes et ces femmes, ministres ou artistes, sincères ou cyniques, certains placés hier au plus haut niveau de l’État, hommes et femmes sans colonne vertébrale, sans esprit de responsabilité et, faut-il l’espérer, sans avenir politique.

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Source : Journal du dimanche 16/11/2025

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Un point de vue sur le nouveau livre d'Éric Zemmour : celui de Julien Rochedy

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vendredi, 14 novembre 2025

Bonne nouvelle : Grande victoire judiciaire de Riposte Laïque, mais il faut en finir avec le scandale « anti-raciste »

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L'édito de Cyrano

sur Riposte laïque de ce matin cliquez ici

Il faudra garder cette vidéo qui, curieusement a disparu des sites officiels, pour l’éternité. Rappelons rapidement que, en pleine période de folie covidiste, Pierre Cassen, qui fait une vidéo quotidienne depuis plus de sept ans, avait ironisé, suite à un nouvel attentat islamiste dans les rues de Paris, en expliquant à Castex, dans un humour au second degré, qu’il fallait faire une application téléphonique « Stop islam », plutôt que « Stop Covid », jugeant la religion des fous d’Allah plus dangereuse que le fameux variant du covid.

Pour voir l'intervention de Pierre Cassen : cliquez ici

C’est un scandale que SOS Racisme ait pu faire un signalement au parquet, après une telle vidéo.

C’est un scandale que le parquet de Paris, aux ordres du gouvernement, ait déposé plainte contre Pierre Cassen pour sa vidéo, et contre Guy Sebag, directeur de publication de Riposte Laïque, pour l’avoir relayée sur notre site.

C’est un scandale que le procureur Camille Viennot ait demandé à la 17e chambre, outre de lourdes amendes, 4 mois de prison avec sursis contre Pierre Cassen et Guy Sebag.

C’est un scandale que les avocats de SOS Racisme et de tous les autres associations dites « antiracistes », ainsi que tous les procureurs de la République, se permettent d’insulter systématiquement, à chaque procès, Riposte Laïque et ses animateurs, et les qualifient de « racistes, pétainistes, fascistes, voire de nazis ».

C’est un scandale que trois juges de la 17e chambre, qui rendent la justice au nom du peuple français, aient pu condamner nos deux amis à 15 000 euros d’amende.

C’est un scandale que maître Pichon ait dû, au nom de Riposte Laïque, faire appel d’une telle décision, avec les coûts que cela engendre pour notre site.

C’est un scandale qu’en appel, le procureur Pascal Fourré ait pu demander, lui aussi, 4 mois de prison avec sursis contre Pierre Cassen et Guy Sebag, et surtout 10 000 euros d’amende contre chacun.

C’est un scandale que le procureur Pascal Fourré, furieux que Pierre Cassen lui ait tenu tête, ait pu demander, en outre, un stage de citoyenneté contre notre fondateur à effectuer au mémorial de la Shoah.

C’est un scandale qu’en appel, l’avocat de SOS Racisme ait pu demandé, lui, 20 000 euros de dommages et intérêts contre chacun des accusés.

C’est un scandale qu’à l’issue des plaidoiries, les animateurs de Riposte Laïque se voient donc, au total, menacés de 60 000 euros d’amende et de dommages et intérêts, de 4 mois de prison avec sursis, et d’un stage de citoyenneté pour le fondateur.

C’est un scandale que dix ans après le Bataclan et Charlie Hebdo, on puisse se retrouver au tribunal et se faire insulter pour une vidéo humoristique.

C’est un scandale que le parquet demande des peines plus sévères contre Pierre Cassen et Guy Sebag que contre le rappeur Nick Conrad, qui appelait à « pendre les Blancs et à brûler les enfants blancs ».

C’est à l’honneur de la Justice que trois magistrats aient décidé, ce jour, malgré la pression qui doit peser sur eux par leur hiérarchie, de relaxer Pierre Cassen et Guy Sebag, désavouant ainsi le verdict inique de la 17e chambre.

C’est un scandale que, comme tous les procès victorieux qu’il remporte, Riposte Laïque, qui ne vit que par les aides de ses lecteurs, sans subvention publique, contrairement à ceux qui mènent un djihad judiciaire contre notre site, soit affaibli économiquement par la plainte, car non remboursé de ses frais de justice.

C’est un scandale que, gavés de subventions par nos impôts, les dirigeants de SOS Racisme, Sopo en tête, se permettent de traîner Riposte Laïque en cassation, suite à leur cinglante défaite, obligeant notre site à de nouveaux frais judiciaires qui mettent en danger notre petite trésorerie.

C’est un scandale que la gauche Pol Pot, qu’incarne parfaitement Sopo, mais tant d’autres, multiplie, dans tous les domaines, des procès et des demandes d’interdictions de spectacles et de fêtes, contre des patriotes qui osent défendre la liberté d’expression et l’identité française.

C’est un scandale que la stratégie des prétendus antiracistes soit d’opérer un véritable djihad judiciaire contre les dissidents, dans le but de les asphyxier économiquement, afin de les faire taire à jamais.

C’est un scandale que le faux anti-raciste Sopo, qui nie le racisme anti-Blanc et qui a comparé Jean Messiha à un chameau, puisse encore être président de SOS Racisme.

C’est un scandale que des associations liberticides puissent déposer plainte contre des personnes qui ne leur ont causé aucun préjudice, et se comportent en racketteurs de leurs opposants politiques.

C’est un scandale que les lois liberticides Pleven-Gayssot-Taubira existent encore et qu’elles ne soient pas abrogées.

C’est un scandale qu’on ne coupe pas les subventions de toutes les associations parasitaires de l’antiracisme et de l’anti-homophobie.

C’est un scandale que la France, pays des libertés, ne soit pas régie par l’article 1 de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression de ses citoyens.

C’est un scandale qu’Éric Zemmour croule sous les procès, que Jean-Eudes Gannat ait échappé de peu à la prison, que Frontières soit harcelé judiciairement, que le RN soit persécuté par une justice politique, que des dizaines d’associations patriotes aient été dissoutes, et que des miliciens agressent en toute impunité des citoyens français coupables d’aimer leur pays.

C’est un scandale que ceux qui se retrouvent devant les tribunaux soient diabolisés et salis par les médias parce qu’ils défendent les libertés publiques, et que les maître-censeurs liberticides soient considérés comme incarnant le camp du Bien.

C’est un scandale que dix procès attendent encore Riposte Laïque.

La France de Macron-Mélenchon est un scandale permanent qui ne tient que par la complicité des médias de propagande.

Le journal télévisé de Pierre Cassen d'aujourd'hui :

Le procureur Fourré, suite à ma vidéo « Stop Covid stop Islam » voulait que j’aille en stage de citoyenneté, un stage de rééducation des temps modernes, et au Mémorial de la Shoah.

Je me faisais une joie d’aller m’enrichir des valeurs de la République, et la terrible nouvelle est tombée : je suis relaxé !

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Immigration : dix ans après le Bataclan, les leçons ont-elles été tirées ?

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Nicolas Pouvreau-Monti *

Il y a dix ans, la France connaissait les affres d’une violence débridée au cœur de sa capitale. Les attentats du 13 novembre 2015, perpétrés au Bataclan, sur les terrasses parisiennes et aux abords du Stade de France, ont marqué durablement la mémoire nationale, comme en témoigne l’émotion légitime qui enveloppe les commémorations de ces jours-ci.

Dans l’immédiate foulée de ces attaques sanglantes, un éteignoir politique et médiatique semblait avoir été imposé sur les raisons ayant pu conduire à pareille tragédie. Celles-ci ont d’abord été recouvertes par la nécessaire traque des exécutants de ces assassinats immondes. Mais très vite, une fois cette étape passée, un autre discours a occupé le premier plan : celui du « refus des divisions », au prix d’une répudiation de tout examen lucide des conditions politiques et sociétales ayant permis l’émergence d’une telle barbarie. Il semble, hélas, que le dixième anniversaire de ces événements ne marque pas de rupture en la matière.

Il va sans dire que les attentats de l’automne 2015 résultent d’un enchaînement de causes complexes. La situation géopolitique du moment, marquée par l’apogée de l’État islamique sur les territoires de la Syrie et de l’Irak, a évidemment joué un rôle dans la catalysation et la revendication de ces attaques – tout comme un faisceau d’autres facteurs contingents.

Pour exactes qu’elles soient, ces explications ne sauraient permettre d’ignorer « l’éléphant dans la pièce ». La cause première, fondamentale, qui explique à la fois le profil des assaillants, leurs parcours et leur allégeance à une idéologie qui n’a pas d’ancrage historique en France. Il s’agit des politiques d’immigration menées dans notre pays depuis plusieurs décennies.

Cette vérité essentielle étant posée, il convient d’en affirmer immédiatement une autre - absolument évidente, mais dont l’oubli du rappel peut conduire aux pires mises en cause : il n’existe pas de « culpabilité de groupe», ni dans notre ordre juridique ni dans la culture occidentale. L’ensemble des immigrés et descendants d’immigrés, pas plus que l’ensemble des musulmans, ne sauraient aucunement être tenus pour responsable d’actes commis par des individus particuliers, dont l’on perçoit toute l’horreur qu’ils ont suscitée en leur sein.

Il n’en demeure pas moins que le surgissement et le développement, sur notre sol, de l’islamisme dans ses différentes formes (dont l’action terroriste) sont intimement liés aux flux migratoires reçus en France au cours des cinquante dernières années. Ils le sont d’abord par la dynamique démographique de l’islam dans notre pays, sur laquelle l’islamisme se greffe. La quasi-totalité des musulmans résidant sur le territoire français sont immigrés ou d’origine immigrée récente : 44% des immigrés vivant en France se déclarent musulmans, tout comme 32 % des descendants de deuxième génération, contre à peine 1% des personnes sans ascendance migratoire directe – selon la dernière enquête « Trajectoires et Origines 2 » menée par l’Insee et l’Ined.

Ce constat est renforcé par les réalités migratoires les plus récentes, à l’ampleur inédite. Parmi les dix principales nationalités dont les ressortissants ont obtenu des nouveaux titres de séjour en France l’an dernier : sept sont à majorité musulmane – et les trois autres concernent des étrangers qui ne sont, le plus souvent, présents en France que de manière temporaire (venus des États-Unis, de Chine...). La moitié des étrangers qui ont déposé une demande d’asile en 2024 sont, eux aussi, originaires du monde musulman. Ils viennent souvent de pays où la radicalité islamique a valeur de norme sociale dominante : parmi leurs principaux États d’origine, l’on retrouve notamment l’Afghanistan (en tête depuis 2018), le Bangladesh ou le Soudan.

Le cas de l’immigration afghane est archétypal à cette aune. Au moins 100 000 Afghans vivent aujourd’hui en France, où ils sont arri- vés nombreux depuis la fin des années 2000. Dès 2013, alors que le pouvoir modéré des présidents Karzaï et Ghani était encore en place à Kaboul : le Pew Research Center estimait que 99 % des Afghans approuvaient l’instauration de la charia comme loi officielle. 85% soutenaient la lapidation en cas d’adultère ; 79 % étaient favorables à la peine de mort pour ceux qui quittent l’islam. Comme le résume Didier Leschi, auteur d’une étude sur le sujet pour l’OID et la Fondapol : « Nous accueillons des personnes qui n’étaient pas nécessairement hostiles aux talibans, mais qui ont fui des difficultés économiques. »

Outre son implication quantitative sur la démographie religieuse en France, l’immigration emporte en effet des conséquences qualitatives, sur les types d’islam revendiqués dans notre pays et la nature des pratiques religieuses qui leur sont associées. Elle en nourrit aujourd’hui les formes les plus orthodoxes, les plus « radicales », particulièrement par l’installa- tion croissante de populations dont l’univers culturel - voire politique - est souvent imprégné par l’islamisme. Le nombre d’immigrés originaires du Moyen-Orient (Irak, Syrie...) a doublé sur notre territoire depuis 2006, tout comme celui des immigrés de l’Asie du Sud (qui inclut notamment le Pakistan).

Par les mécanismes de capillarité propres aux phénomènes de diaspora, les flux migratoires importent sur le sol français les tendances de l’islam à l’œuvre dans les pays d’origine. Prenons un exemple sans rapport avec le terrorisme, mais qui illustre ce mécanisme de circulation. En France même, la part des femmes musulmanes qui portent le voile islamique a augmenté de moitié en une décennie (2009-2020), toujours selon les données de l’enquête « Trajectoires et Origines ». Cette hausse s’observe dans toutes les origines migratoires concernées, mais varie fortement selon celles- ci – par exemple : le pourcentage d’immigrées subsahariennes de confession musulmane qui portent le voile a plus que doublé sur cette période. L’interaction entre un tel constat et celui de l’islamisation rapide des sociétés sahéliennes apparaît évidente.

L’économiste Francesco Giavazzi constate que l’écart entre les traits culturels des immigrés et ceux de leur société d’accueil se comble à moins de 60%, en moyenne, au terme de quatre générations – et que les valeurs liées à religion comptent parmi les plus persistantes. Les choix migratoires que nous faisons aujourd’hui n’engagent donc pas seulement la sécurité immédiate de nos concitoyens. Ils emportent des implications majeures pour l’avenir de la société française, sa capacité de cohésion et sa vulnérabilité aux fracturations terroristes.

« On doit des égards aux vivants; on ne doit aux morts que la vérité. » La maxime de Voltaire s’applique de manière assez singulière aux victimes du 13 Novembre : la lucidité est sans doute le plus grand égard que nous puissions leur manifester, afin d’éviter le retour des nuits d’effroi

Source : Le Figaro 14/11/2025

(*) directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.

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mercredi, 12 novembre 2025

#MontronsLeReel. Jean-Eudes Gannat : Une garde à vue et des poursuites pour un cri du réel, une vague de solidarité qui ébranle l’Inquisition judiciaire

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Yann V., Breizh Info cliquez ici

Dans une France où dénoncer l’invasion migratoire semble désormais relever du crime d’État, l’affaire Jean-Eudes Gannat incarne la dérive d’un pouvoir judiciaire de plus en plus politisé. Il aura suffi d’une courte vidéo publiée sur les réseaux sociaux pour que Jean-Eudes Gannat, militant identitaire et chroniqueur à Radio Courtoisie, soit arrêté et placé 48 heures en garde à vue.

Le parquet d’Angers, dirigé par le procureur Éric Bouillard – déjà connu pour ses poursuites répétées contre des figures de la droite nationale, lui qui a déjà empêché par le passé, du fait de poursuites, que J-E Gannat assiste à la naissance de son troisième enfant– a ouvert une enquête en flagrance pour « provocation à la haine raciale » après la diffusion d’une séquence montrant quatre Afghans installés à Segré, dans le Maine-et-Loire. Ces individus auraient porté plainte moins d’une heure après la mise en ligne de la vidéo. Une célérité judiciaire que même les praticiens du droit trouvent inhabituelle, tant elle contraste avec la lenteur des enquêtes quand les victimes sont françaises.

Gannat a été interrogé sur ses activités, sa vie privée et ses opinions politiques avant d’être placé en cellule pour la nuit : six mètres carrés, toilettes à la turque, murs souillés. « Je n’ai pas été maltraité, mais tout cela reste ahurissant pour une simple vidéo », a-t-il confié.

Une réaction populaire et politique sans précédent

Très vite, la nouvelle de son interpellation a déclenché une onde de choc sur les réseaux. Sous le mot-d’ordre #MontronsLeRéel, initié par Radio Courtoisie et la journaliste Liselotte Dutreuil, des milliers de Français ont publié et relayé leurs propres témoignages, photos et vidéos de ce qu’ils vivent dans leur quotidien : insécurité, cohabitation difficile, sentiment d’abandon.

Le mouvement a dépassé les cercles militants habituels : des personnalités politiques comme Marion MaréchalFlorian PhilippotNicolas Dupont-Aignan ou Éric Zemmour à demi mot ont exprimé leur soutien, tout comme des figures médiatiques de droite et des influenceurs jusque-là éloignés du militantisme. Même Cnews a fini, grâce à Mathieu Bock Côté, par évoquer le cas Jean-Eudes Gannat. Seul le RN, hormis quelques députés moins médiatiques, s’est tu, comme trop souvent, ce qui interroge sur ce qu’il fera, demain, s’il arrive au pouvoir.

Le Britannique Tommy Robinson, figure emblématique de la lutte contre l’islamisation, dénonce un « copier-coller de la censure britannique ». Des influenceurs allemands et américains reprennent la cause de Gannat, symbole d’une répression désormais transnationale des droites européennes.

Une affaire symbole : deux poids, deux mesures

Pour beaucoup, le cas Gannat illustre la dérive d’une justice de plus en plus politique.

Le procureur Bouillard avait déjà ciblé d’autres figures de droite, comme le professeur Frédéric Mortier, relaxé après des mois de procédures. Dans le même temps, les plaintes pour menaces, dégradations ou agressions visant les militants patriotes restent sans suite.

L’essayiste Jean-Yves Le Gallou a parlé d’« anarcho-tyrannie » : un régime où la délinquance prospère tandis que ceux qui la dénoncent sont punis. « On laisse filer l’immigration illégale et la criminalité, mais on réprime ceux qui montrent la réalité », résume-t-il.

La contre-attaque : refuser la peur et organiser la riposte

Jean-Eudes Gannat ne compte pas s’en tenir là : il envisage une procédure contre le procureur d’Angers, estimant que « la meilleure défense, c’est l’attaque ». Une cagnotte ouverte par ses proches doit financer ses frais de justice, deux dossiers étant déjà en cassation.

Mais au-delà de son cas personnel, Gannat appelle à transformer l’indignation en mouvement collectif. « Quand quelqu’un est arrêté pour avoir simplement décrit ce qu’il voit, il faut le soutenir, même si l’on n’est pas d’accord sur tout. Si ce n’est pas lui, demain ce sera vous », a-t-il martelé dans un direct de plus d’une heure et demie sur Radio Courtoisie.

Le mot d’ordre Montrons le réel s’est imposé comme un cri de ralliement : publier, témoigner, filmer, sans haine mais sans peur, pour rompre le silence imposé par la censure et les lois mémorielles.

Le soutien ne s’est pas limité à la droite française. Des Britanniques, des Allemands, des Américains ont relayé l’affaire, voyant dans ce traitement judiciaire le signe d’une répression désormais transnationale contre le courant conservateur européen.

« La gauche a ses réseaux internationaux, ses ONG, ses médias. Nous devons, nous aussi, bâtir cette solidarité entre peuples européens qui refusent leur disparition », a souligné Gannat.

Cette mobilisation révèle une fracture profonde : d’un côté, un appareil d’État obsédé par la répression idéologique ; de l’autre, un peuple de plus en plus conscient de vivre dans un pays où dire le vrai devient un délit.

Vers un procès emblématique

Jean-Eudes Gannat doit comparaître le 6 mai prochain au tribunal d’Angers. Ses soutiens préparent déjà un rassemblement.

L’enjeu dépasse son cas individuel : il s’agit d’un test grandeur nature pour la liberté d’expression en France. Si un homme peut être arrêté pour avoir montré quatre Afghans dans une petite ville de province, alors qu’aucune violence ni injure n’a été proférée, qu’adviendra-t-il demain des journalistes, écrivains ou citoyens qui décrivent la même réalité ?

Lui-même l’assume : « Je n’ai rien d’un héros, mais je préfère passer deux jours en cellule que de vivre dans une société où l’on n’a plus le droit de nommer les choses. »

Son cas, devenu emblématique, a ravivé un débat que le pouvoir voulait clore : celui du droit des Français à parler de leur pays tel qu’il est.

Au-delà du tumulte judiciaire, l’affaire Gannat aura révélé une vérité : la dissidence n’est plus marginale. Elle s’organise, s’entraide et se dresse face à l’appareil politico-médiatique qui tente encore de la réduire au silence. Et derrière un hashtag, #MontronsLeReel, c’est peut-être le réveil d’un peuple qu’on croyait éteint.

« Soyez l’homme providentiel de votre vie. Rendez vos enfants fiers », conclut Gannat, remerciant ceux qui se sont levés pour lui.

De la Bretagne à la Provence, de Paris à Londres, des voix s’élèvent. La peur change peu à peu de camp.

NDLR SN : il y a quelques jours, nous nous inquiétions de la timidité des réactions dans le camp national cliquez ici suite à la mise en garde à vue de Jean-Eudes Gannat. Depuis, celles-ci se dont multipliées et nous ne pouvons que nous en féliciter. 

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dimanche, 09 novembre 2025

Le Canon Français triomphe à Goven (35) : la gauche bretonne aura offert à l’événement la meilleure publicité possible

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Yann V., Breizh Info cliquez ici

Malgré les appels à la censure et les pétitions indignées, les banquets du Canon Français ont rassemblé des centaines de convives dans une ambiance festive et apolitique — au grand dam des militants d’extrême gauche.

On les disait « infréquentables », « d’extrême droite », voire « dangereux pour la démocratie ». On les voulait interdits. Finalement, les banquets du Canon Français, organisés du 7 au 9 novembre au château de Blossac à Goven (Ille-et-Vilaine), ont bien eu lieu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont fait salle comble : près de 2.000 participants se sont succédé tout au long du week-end, dans une ambiance conviviale, festive et bon enfant.

Malgré les pétitions, les communiqués de maires et les cris d’orfraie de l’extrême gauche, le bon sens populaire a triomphé du sectarisme militant. Et, ironie du sort, les tentatives de censure ont offert au Canon Français une publicité inespérée, propulsant l’événement bien au-delà du cercle habituel de ses habitués.

Une polémique montée de toutes pièces

Tout avait commencé par une pétition anonyme, relayée par plusieurs élus de gauche d’Ille-et-Vilaine, réclamant l’interdiction pure et simple du banquet, accusé — sans preuve — d’être « une tribune d’extrême droite ».

Sous la pression, le Château des Pères à Piré-Chancé, premier lieu choisi, avait renoncé à accueillir la manifestation, évoquant des menaces reçues par ses employés. Les organisateurs se sont alors repliés sur le château de Blossac, à Goven.

Là encore, treize élus locaux (dont des députés socialistes et écologistes) ont adressé une lettre au préfet pour demander l’interdiction de l’événement. En vain : le bon sens administratif a prévalu, et le banquet a eu lieu, sans incident, sans débordement, sans politique.

Sous un grand chapiteau dressé dans le parc, 800 convives par soir se sont retrouvés autour d’un repas copieux et festif : charcuterie, cochon rôti, vin rouge, chansons françaises et musique bretonne.

Loin des fantasmes médiatiques, aucun discours, aucune revendication, aucun drapeau partisan. Seulement des rires, des chants et le plaisir simple d’être ensemble.

« On est là pour s’amuser, pas pour débattre », expliquait un participant venu du Morbihan.

« Il y a un fossé entre ce que racontent les médias et ce que l’on vit ici », ajoutait un autre. Beaucoup ont d’ailleurs souligné l’absurdité d’une polémique déconnectée du réel : un repas populaire et festif transformé, par quelques militants, en menace pour la République.

Même la presse locale, après avoir largement contribué à entretenir la fausse polémique, a dû se rendre à l’évidence : rien de politique, rien d’extrémiste, simplement une « soirée franchouillarde » où la convivialité l’a emporté sur les caricatures.

Quand la gauche offre la meilleure publicité

Car, paradoxalement, ce sont bien les élus et militants de gauche qui auront fait la promotion la plus efficace du Canon Français.

À force de crier au « danger fasciste », ils auront attisé la curiosité d’un public bien plus large, venu de toute la Bretagne et même des régions voisines pour découvrir par lui-même.

Les places se sont arrachées, les vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, et le Canon Français sort renforcé de cette polémique, plus visible et plus populaire que jamais.

Seul petit bémol relevé par certains observateurs bretons : le côté très “franchouillard” ou folkorique, et moins breton, de la soirée, au cœur même de la Bretagne.

Certes, la présence de musique bretonne et du Gwenn ha Du sur scène rappelait que l’événement se tenait sur une terre d’identité et de culture. Mais le ton général — bérets, marinières, Marseillaise reprise en chœur — sonnait parfois un peu parisien pour un public attaché à son ancrage régional.

Un décalage plus symbolique que grave, mais que beaucoup ont remarqué : la Bretagne n’est pas un simple décor folklorique de la France éternelle, elle est une nation culturelle vivante, avec sa langue et son âme.

Malgré la tempête politico-médiatique, le Canon Français a remporté son pari : rassembler, faire la fête et rappeler que l’amour du terroir n’est pas un crime.

En voulant interdire, la gauche bretonne a surtout montré son intolérance et son mépris des gens ordinaires.

Et à la fin, comme souvent, les cris des militants se sont perdus dans le bruit des chants et des verres qui s’entrechoquent.

Une belle leçon de liberté, et un beau pied de nez à ceux qui confondent culture populaire et meeting politique.

NDLR SN : lire aussi le reportage sur Boulevard Voltaire cliquez ici

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La gauche complice du libéralisme*

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Pour la sortie de son dernier livre, Conversations américaines, le philosophe Jean-Claude Michéa a accordé un entretien à Alexandre Devecchio dans Le Figaro du 8/11/2025. Nous en avons retenu l’extrait suivant.

La panique morale qui s’empare de la gauche au seul mot de « conservatisme » tient au fait que depuis le XIXe siècle la pierre angulaire de toutes ses Eglises est l’idée de « progrès ». Soit en d’autres termes, la foi en un mystérieux « sens de l’histoire » dont l’axe seraitr l’essor continu de la Raison et qui conduirait mécaniquement l’humanité vers un monde toujours plus urbanisé, technologisé et connecté. De là l’idée, progressiste par excellence, selon laquelle tout pas en avant est toujours un pas dans la bonne direction – qu’il s’agisse de la voiture électrique, de l’IA ou de l’élimination du mot « Noël » du calendrier scolaire. Idée dont le corrélat est que toute nostalgie est donc par définition « réactionnaire ». On comprend alors mieux le processus mental qui porte sans cesse la gauche à osciller entre l’idée qu’on n’arrête pas le capitalisme. Car si être progressiste, c’est inviter à chaque instant à « faire du passé table rase » , à « casser tous les codes » et à briser tous les « tabous », alors il est clair que, dans l’histoire de l’humanité, aucun système n’aura mieux mérité ce nom que ce système capitaliste dont la logique exponentielle incite toujours plus, comme le notait Marx, à « profaner tout ce qui était sacré », à saper « tout ce qui avait solidité et permanence » et à dissoudre « toutes les idées antiques et vénérables » dans « les eaux glacées du calcul égoïste » (une dynamique plus proche, par conséquent, de la « cancel culture » que de la « destruction créatrice ». !).

C’est cette parenté structurelle entre l’imaginaire progressiste et celui du capitalisme qui m’a naturellement conduit, dans le sillage d’Orwell, à devoir réhabiliter en partie la tradition conservatrice. Un trait commun, en effet, à toutes les sociétés du passé, y compris les plus autoritaires et les plus centralisées, c’est qu’elles prenaient toujours soin de laisser aux différentes communautés de base, villages ou quartiers, assez d’autonomie matérielle et politique pour que soit préservée cette économie locale de subsistance qui leur permettait de pourvoir par elles-mêmes, au moins en temps normal, à leurs besoins les plus vitaux. Or, on sait, au moins depuis Marcel Mauss, que c’est justement dans ce type de cadre local largement structuré par la « logique du don » et où les relations en face-à-face prennent encore le pas sur les relations anonymes et impersonnelles (ce qu’Alain Caillé nomme la « socialité primaire ») qu’ont toujours le plus de chances de se former et de s’épanouir ces vertus sociales de base (qu’il s’agisse du sens de l’entraide et de l’’effort, du goût du travail bien fait ou encore de la capacité de s’attacher à un lieu, à des êtres ou à des traditions communes). Leur érosion progressive, et a fortiori la dissolution intégrale, condamne toutes société à sombrer dans l’ensauvagement et dans la guerre de tous contre tous. On mesure alors l’ampleur du travail de décivilisation que le capitalisme contemporain est en train d’accomplir.

Car, sans même parler de l’irrationnalité croissante d’un système structurellement fondé sur l’obsolescence programmée, la fièvre consumériste et l’exploitation sans limites des ressources naturelles, on ne doit pas oublieer qu’une des maximes de base du libéralisme économique, comme le rappelait Adam Smith, c’est qu’ « il ne faut jamais essayer de faire chez soi la chose qui nous coûtera moins cher à acheter qu’à faire ». Pourquoi, en effet s’obstiner à produire nous-mêmes, et sur place, les aliments, les outils et les médicaments dont dépend entièrement notre vie quotidienne si son peut désormais les faire tenir à moindres frais, par conteneurs géants, de l’autre bout du monde ?

En encourageant ainsi en permanence – sous le voile d’une socialité de pacotille type Erasmus – la disparition de toutes les formes d’autonomie locale et de vie commune populaire – songeons par exemple à la désertification organisée du monde rurtal -, la dynamique du capital ne conduit donc pas, pas seulement à nous rendre chaque jour plus dépendants des aléas du maerché mondial et de la haute technologie qu’il requiert (quid, par exemple, d’une panne d’électricité géante ou d’un long bug informatique planétaire ?). Elle conduit également à saper toutes les conditions anthropologiques et morales d’une société « libre, égalitaire et décente » (selon la définition qu’Orwell donnait du socialisme) et donc à accélérer encore plus notre course vers les abîmes.

Jean-Claude Michéa, Conversations américaines, Albin Michel.

(*) le titre est de la rédaction.

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vendredi, 07 novembre 2025

Jugé pour avoir osé décrire le réel : l’affaire Jean-Eudes Gannat, un scandale judiciaire qui bâillonne la France rurale

Jean-Eudes Gannat - YouTube

Article publié par Pierre d'Herbais sur le site Mayenne Aujourd'hui - Cliquez ici

Aujourd’hui, 7 novembre 2025, Jean-Eudes Gannat comparaît devant le tribunal correctionnel d’Angers en comparution immédiate. Accusé d’« incitation à la haine raciale » pour une vidéo TikTok anodine, il incarne le dernier avatar d’une répression judiciaire acharnée contre les voix dissidentes. Père de famille, militant catholique enraciné et cofondateur du Mouvement Chouan, Jean-Eudes n’est pas un raciste : il est un patriote qui ose nommer ce que des millions de Français constatent au quotidien dans nos campagnes. Et pour cela, on le traîne en justice comme un criminel.

Rappelons les faits, sans fard ni complaisance. Le mardi 4 novembre, Jean-Eudes publie une courte vidéo sur TikTok. On y voit un parking banal devant un supermarché Leclerc à Segré, en Maine-et-Loire – la ville où il a grandi, un coin de France profonde, paisible en apparence. Devant l’entrée, un groupe d’hommes afghans, en tenue traditionnelle, assis par terre. « Toujours au Leclerc en train d’acheter de la bouffe, à rien branler », dit-il crûment. Pas de violence, pas d’appel à la haine : juste une description brute d’une réalité qu’il dénonce comme symptomatique de l’immigration incontrôlée dans les campagnes françaises.

Après avoir vu la vidéo, je peine à comprendre comment on peut y voir une incitation à la haine raciale. D’après moi, il n’y a pas matière à poursuite. Mais la justice tranchera — encore faut-il qu’elle le fasse sereinement, sans céder à la pression idéologique.

Mercredi 5 novembre, les gendarmes le convoquent. Garde à vue demain, défèrement le lendemain matin à 9 heures, audience à 13 h 30. Le parquet d’Angers, qui suit Jean-Eudes depuis des années, y voit une « incitation à la haine raciale ». Pourquoi cette précipitation ? Pourquoi cette comparution immédiate, réservée aux délits flagrants ? Parce que décrire le réel est devenu un crime quand il dérange le narratif officiel. Parce que Jean-Eudes n’est pas n’importe qui : ex-leader de l’Alvarium – dissous en 2021 pour ses positions identitaires –, il reste une épine dans le pied d’un système qui préfère ignorer le chaos qu’il a engendré.

On peut accuser Jean-Eudes de militantisme radical, d’actions "coups de poing" au sein du Mouvement Chouan ou de l’Alvarium – ces groupes qui, comme je l’écrivais en mai 2024 dans Mayenne Aujourd’hui, portent une voix marginale mais résolue contre un paysage politique déconnecté. Des manifestations contre l’immigration massive, des campagnes pour l’héritage culturel des régions, un plaidoyer pour les valeurs familiales et traditionnelles : voilà ce qui motive ces rebelles, inspirés des Chouans de 1793.

Jean-Eudes m’avait confié alors : « L’offre politique reste décevante, déconnectée des citoyens ordinaires. Nous voulons labourer la terre politique, être proches de notre communauté. » Et pourtant, pour ces actions, c’est la justice qui les laboure : gardes à vue, condamnations, dissolutions. Une justice qu’ils perçoivent comme partiale, indulgente envers les voyous et impitoyable envers les patriotes.

Accuser Jean-Eudes de racisme ? C’est absurde. Sa famille, comme le montre le film Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, est un modèle d’ouverture : mariages mixtes chez ses frères et sœurs, ouverture aux autres cultures sans renier la nôtre. Lui-même, catholique fervent, défend une France enracinée, pas une haine aveugle. Sa vidéo n’appelle pas à la violence ; elle interpelle sur une situation politique : l’arrivée massive de migrants dans des territoires déjà fragiles.

À Segré, comme dans tant de villages, les parkings deviennent des zones d’attente, les traditions s’effritent, et les habitants se sentent abandonnés. Décrire cela, est-ce un crime ? Quid de la liberté d’expression, ce pilier de notre droit, gravé dans l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ? Quid du débat des idées, que la presse – empressée de coller l’étiquette « extrême droite » ou « raciste » – étouffe sous un linceul de bons sentiments ?

Cette affaire n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une traque systématique : depuis la dissolution de l’Alvarium, Jean-Eudes accumule les ennuis judiciaires pour des faits mineurs. La presse, elle, titre sans nuance sur « l’ex-leader de l’Alvarium en garde à vue pour incitation à la haine », sans un mot sur le fond : l’échec patent d’une politique d’immigration laxiste qui bouleverse nos campagnes.

Aujourd’hui, devant le tribunal d’Angers, Jean-Eudes Gannat ne sera pas seul. Ses camarades du Mouvement Chouan, de l’Oriflamme et du RED seront là pour rappeler que la France n’est pas qu’urbaine et cosmopolite : elle est aussi rurale, enracinée, et en droit de s’exprimer. Filmer la réalité n’est pas haïr ; c’est alerter.

Si le parquet gagne, c’est la France entière qui perd : une dictature douce où le réel devient tabou, où les campagnes sont muselées pour plaire aux élites parisiennes.

On sait depuis l’affaire Charlie Kirk qu’il ne risque pas que de la prison.

Jean-Eudes, courage. Nos pensées t’accompagnent. Et que cette affaire réveille enfin un débat honnête : décrire le réel n’est pas le criminaliser. Montrons-le, débattons-en, librement.

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jeudi, 06 novembre 2025

Royaume-Uni : Tommy Robinson blanchi par la justice, la police accusée de l’avoir ciblé pour ses opinions politiques

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Source Breizh info cliquez ici

Le militant britannique a été reconnu non coupable d’une infraction liée au terrorisme. Le juge a estimé que son interpellation reposait sur ses convictions politiques, non sur des motifs légitimes de sécurité.

Le tribunal de Westminster a rendu, mardi 4 novembre, une décision qui résonne comme un désaveu pour les autorités britanniques. Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été acquitté d’une accusation de non-coopération dans le cadre de la législation antiterroriste, après une interpellation jugée discriminatoire.

Le juge Sam Goozee a estimé que le militant, connu pour ses positions nationalistes et son opposition au multiculturalisme, avait été arrêté en raison de ses opinions politiques plutôt que pour un risque réel de terrorisme.

« Je ne peux pas écarter de mon esprit le fait que ce sont vos convictions et ce que vous représentez qui ont motivé cet arrêt », a déclaré le magistrat.

Une interpellation sous couvert de “lutte antiterroriste”

Les faits remontent à juillet 2024. Tommy Robinson, alors au volant de son Bentley, s’apprêtait à embarquer au tunnel sous la Manche en direction de la France. Intercepté par la police du Kent en vertu de l’article 7 de la Terrorism Act 2000, il est soupçonné d’entrave à une opération antiterroriste pour avoir refusé de fournir le code PIN de son téléphone portable.

Cette loi controversée permet aux agents d’arrêter et d’interroger toute personne transitant par un port ou un aéroport britannique, afin de déterminer si elle « participe à des activités terroristes ». Le refus de répondre ou de déverrouiller un appareil électronique constitue une infraction pénale.

Robinson, qui se rendait à Benidorm (Espagne), a expliqué aux policiers qu’il était journaliste et que son téléphone contenait des informations sensibles sur des « jeunes filles vulnérables ». Il a catégoriquement refusé de donner son code, déclarant : « Pas question, les gars… vous ne l’aurez pas. »

Un procès à forte charge symbolique

L’accusation reprochait à Robinson son attitude jugée « évasive » et « nerveuse » lors du contrôle, justifiant selon elle la saisie du téléphone. Mais la défense, représentée par l’avocat Alisdair Williamson KC, a dénoncé un “acte discriminatoire” fondé sur la notoriété et les opinions du militant.

« Si les services du renseignement ne considèrent pas M. Yaxley-Lennon comme un terroriste, que pensait apprendre un simple policier en fouillant son téléphone ? », a ironisé le juriste.

Le tribunal a reconnu que l’agent responsable du contrôle, le constable Mitchell Thorogood, avait agi sur la base d’une “caractéristique protégée”, c’est-à-dire une opinion politique. Le juge Goozee a ainsi conclu : « Je ne peux pas le condamner. »

Une victoire judiciaire pour la liberté d’opinion

À sa sortie du tribunal, Tommy Robinson a été accueilli par les applaudissements du public présent dans la salle. Le verdict intervient après trois semaines d’attente, le militant s’étant rendu entre-temps en Israël.

Sur les réseaux sociaux, Robinson a remercié Elon Musk, affirmant que le milliardaire avait pris en charge une partie de ses frais de défense. Dans une vidéo publiée sur X (ancien Twitter), il a qualifié cette affaire de “persécution d’État absolue”.

Une affaire révélatrice du climat politique britannique

Ce jugement met en lumière les dérives possibles de la législation antiterroriste au Royaume-Uni. L’article 7 de la Terrorism Act 2000 a souvent été critiqué pour son utilisation disproportionnée, notamment contre des journalistes, des militants ou des voyageurs sans antécédents criminels.

Pour ses partisans, Tommy Robinson demeure une figure de la dissidence politique, dénonçant les tabous autour de l’immigration et de la criminalité. Pour ses détracteurs, il incarne une frange radicale de la droite britannique.

Mais au-delà des opinions, la décision du tribunal marque une étape importante : celle d’un rappel que la loi ne peut servir à punir une pensée politique.

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Le nouveau numéro de War Raok, le magazine identitaire breton, est paru

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En savoir plus cliquez ici

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Qui sont les blancs ?

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Robert Spieler

Julien Rochedy, essayiste et ancien directeur du Front national de la jeunesse, publie un nouvel ouvrage intitulé Qui sont les Blancs ? Généalogie d’une identité interdite, aux éditions Héthairie. Le lecteur lira avec intérêt l’excellent article paru sur le site Breizh-info. Rochedy a pour objectif de comprendre la trajectoire historique, culturelle et spirituelle d’un ensemble de peuples qui ont façonné la civilisation occidentale et de proposer une synthèse sur l’identité européenne. Il constate que le mot “blanc” est aujourd’hui omniprésent dans le débat public, mais il n’est admis qu’à condition d’être accusateur. Selon lui, l’universalisme occidental a longtemps permis aux Européens d’ignorer leur propre appartenance ethnique. La gauche intellectuelle et universitaire, pense-t-il, a, quant à elle, abandonné l’universalisme pour un paradigme racialiste, où l’identité blanche est désormais décrite comme un marqueur de domina- tion, de privilèges et de culpabilité.

Dans son livre, Rochedy invite à comprendre comment et pourquoi les Européens ont atteint une position dominante dans l’histoire universelle. il propose aussi de redécouvrir les fondements d’une identité collective européenne, multiple mais cohérente. Le livre se veut donc une synthèse de ce que l’auteur qui refuse le réductionnisme racial tout autant que le déni identitaire, appelle « l’identité européenne », au croisement de la génétique, de la culture, de la religion et de l’histoire des idées. « Être blanc, poursuit-il, ce n’est pas une hiérarchie, mais un héritage. » Rochedy conclut en démontrant que les Blancs forment un ensemble homogène sur les plans à la fois génétique et culturel ; « les Européens présentent une proximité génétique très forte, du sud au nord du continent ». Un Espagnol, explique-t-il, « est plus proche d’un Norvégien que d’un Marocain pourtant voisin géographiquement ». Cette grande homogénéité trouve, selon lui, son origine dans la fusion historique de trois grands peuples : les chasseurs-cueilleurs européens, les fermiers anatoliens et les Yamnaya, peuple venu des steppes pontiques. Les peuples européens — Grecs, Italiens, Germains ou Scandinaves — partagent aujourd’hui une même trame historique, forgée par les grandes empreintes de la civilisation : la Grèce antique, Rome, le christianisme, le Moyen Âge germanique, la Renaissance, les Lumières et la modernité industrielle. Mais pourquoi l’Europe est-elle la seule des grandes civilisations à avoir développé une culpabilité profonde à son propre égard, « une pathologie spécifiquement blanche », une tendance à l’autocritique, à la repentance et à la détestation de soi ? Le succès matériel, technique et intellectuel des Européens, écrit Rochedy, s’est accompagné d’un universalisme moral qui a permis d’imposer la démocratie, les droits de l’homme et le progrès (il n’y a pas de quoi s’en vanter !) — mais aussi de désarmer spirituellement l’Europe face à un monde redevenu identitaire. « Les Blancs ont voulu devenir des abstractions, alors que le reste du monde redevenait charnel ».

La décadence actuelle de l’Occident poursuit l’auteur tient précisément à cette perte d’enracinement. Dans ce livre, Rochedy souligne un glissement idéologique récent : alors que la gauche a abandonné l’universalisme pour le communautarisme racial, la droite traditionnelle (ou plutôt ce qui en tient lieu) s’est réfugiée dans un universalisme civique — le drapeau, la langue, les valeurs. Les uns comme les autres, dit-il, refusent de regarder en face la dimension ethnique des sociétés modernes. « Dans une société multiraciale, dit-il, la race redevient un sujet »...

Source : Rivarol 5/11/2025

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mardi, 04 novembre 2025

Dans la « Bio Collection » : Franco, un chef pour l’Espagne

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Francis Bergeron, Le Nouveau Présent cliquez là

Une nouvelle biographie du général Franco vient de paraitre. Comme le savent forcément nos lecteurs, Francisco Franco (1892-1975) fut l’homme qui sauva l’Espagne du communisme, avant-guerre, et qui sut ensuite mettre, puis maintenir, son pays à l’écart de la Seconde Guerre mondiale qui s’annonçait. Ce portrait du Caudillo annonce bien d’autres titres, car cet ouvrage, Francisco Franco. Un caudillo pour l’Espagne, amorce une collection, ou plus exactement une « Bio Collection », qui a pour ambition de proposer aux lecteurs une véritable galerie de portraits d’hommes (et de femmes, bien entendu !) remarquables.

Dans un passé récent (entre 2000 et 2022), la collection « Qui suis-je ? » des défuntes Editions Pardès, avait publié 131 titres. Ce qui fait d’ores et déjà de cette collection une référence très crédible. Beaucoup de ces biographies – car il s’agit uniquement de biographies comme pouvait le laisser deviner l’intitulé même de la collection – sont précieuses car elles constituent parfois la seule étude publiée sur des personnages éventuellement oubliés, au destin peu banal, en tout état de cause.

« Qui suis-je ? »

Qui étaient-ils, ces personnages racontés dans le cadre de la collection « Qui suis-je ? » Des romanciers ? Des hommes politiques ? Des poètes ? Des savants ? Des chefs de guerre ? Des philosophes ? Des aventuriers ? Les publications se sont succédé sans ordonnancement particulier, mais la recette était bonne : trouver un spécialiste ou tout au moins un excellent connaisseur du personnage dont il s’agissait de raconter la vie, et demander à l’expert identifié d’en condenser de façon attractive l’histoire, en 120 pages, illustrations et annexes comprises.

Aussi quand les parutions se sont interrompu, il y a deux ou trois ans, beaucoup, du côté des auteurs comme des lecteurs, se sont sentis un peu orphelins. Mais deux maisons d’édition crédibles, pour ne pas dire « historiques », Synthèse nationale et Déterna (autrement dit : Roland Hélie et Philippe Randa), ont relevé le défi : reprendre ce concept de la publication d’une galerie de portraits, la plus large possible, la plus non-conformiste possible, proposés à un prix raisonnable.

Il ne s’agit pas d’être exhaustif sur le destin du personnage évoqué, mais de ne rien oublier d’important à son propos, et de faire de cette biographie un livre plaisant à lire, et en même temps un ouvrage de référence, avec, en annexe, une chronologie résumée, une bibliographie, un éventuel recueil de citations, et, peut-être le plus important, un index des noms cités. Encore aujourd’hui trop de biographes font l’impasse sur un tel index, alors que son existence transforme la biographie (remarque valable aussi pour les ouvrages historiques) en un véritable outil de travail pour les journalistes et les historiens, amateurs ou professionnels. Du coup la biographie ne fait pas double emploi avec des ouvrages beaucoup plus importants, beaucoup plus riches, sur le même personnage, mais moins pratiques, en fait.

De Brasillach à Pio Moa

Franco a fait l’objet de nombreuses biographies. Il existe une série d’ouvrages, parfois excellents, parfois hostiles, consacrés à Franco, et plus encore sans doute à la guerre d’Espagne. On pense évidemment aux ouvrages de Bardèche et Brasillach, de Pio Moa, de Bartolomé Bennassar, et peut-être d’abord à ceux, précisément, de Michel Festivi : Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaineMiguel Primo de Rivera, un dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne etc. Le Franco du même Michel Festivi ne répète nullement ces différents ouvrages, qui sont autant d’éclairages sur l’Espagne de ces années-là.

La « bio collection », c’est un peu, dans le domaine de la biographie, l’équivalent des « Que sais-je. ? » des Presses Universitaires de France. En 80 ans, les Presses universitaires de France (les célèbres PUF) ont publié 1.400 « Que sais-je ? », qui se présentent comme des synthèses de vulgarisation en 128 pages, à l’incontournable utilité. Dénombrera-t-on également un jour 1.400 titres dans cette « Bio collection » ? Ce qui est certain, c’est que 1.400 personnages au moins ont illustré des valeurs comme l’héroïsme, le talent, la pertinence, la générosité, le sacrifice, l’esprit d’entreprise etc., qui mériteraient d’entrer dans cette « bio collection ».

Notons aussi que chaque « bio » à paraitre portera un numéro. Le Franco est le numéro 2 de cette collection, le numéro 1 étant la réédition du Henri Béraud paru chez Pardès il y a plus de vingt ans. Au rythme de 12 parutions annuelles (l’ambition affichée par les deux éditeurs), il faudra donc environ 116 ans pour finir par offrir un bilan aussi prestigieux que celui des « Qui suis-je ? » …

Première nouveauté de la « Bio Collection ».

Mais il vaut mieux compter sur la « Bio Collection » plutôt que sur wikipedia pour se constituer le florilège des biographies les plus exaltantes. Même si cela doit prendre 116 ans !

Avoir fait appel à Michel Festivi pour ce Franco, qui constitue la première nouveauté de la « Bio collection » a été une excellente idée et un gage de réussite. Festivi, avocat et ancien bâtonner de son Ordre, n’est certes pas un historien de profession. Mais passionné d’histoire, habitant à deux heures à peine de la frontière espagnole, il se partage entre la France et l’Espagne. Sa connaissance de l’Espagne, il entend la mettre au service des lecteurs français. D’abord parce que les deux pays ont des liens historiques auxquels les Pyrénées n’ont jamais vraiment fait obstacle. Ensuite parce que l’histoire moderne de l’Espagne, comme son histoire plus ancienne, sont grosses de leçons pour nous autres, Français. Beaucoup de néo-staliniens et d’islamo-gauchistes rêvent, nous le savons, de nous rejouer la guerre d’Espagne, côté PCE, POUM ou Anars, bien entendu, ou, au mieux, les déterreurs de carmélites.

Une sorte de Pétain espagnol mâtiné de gaullisme ?

De tous les ouvrages de Festivi, outre ceux consacrés à l’Espagne, je conseille sa remarquable étude : La désinformation autour du parti communiste « français » (Dualpha 2024).Depuis le livre de Roland Gaucher, Histoire secrète du parti communiste français (paru en 1974), nous n’avions pas eu l’occasion de lire une étude aussi complète et pertinente sur ce parti mortifère.

Mais revenons à Franco, au Franco de Festivi. Dans ma jeunesse, un peu extrémiste, je dois bien l’avouer, il était de bon ton de critiquer Franco, que nous jugions trop conservateur, trop catho, trop mou en somme, une sorte de Pétain espagnol, mâtiné de gaullisme. Pas très excitant ! On pouvait aller et venir en Espagne en toute liberté, bien entendu, et on regrettait l’absence de symboles de la victoire contre les rouges à chaque coin de rue.

Ah, José Antonio ! Ah, la Phalange ! C’était bien autre chose, pensions-nous. Du moins cela aurait pu être autre chose, mais inutile de se livrer à de vaines uchronies. L’assassinat du jeune chef phalangiste par les bandes staliniennes a donné à l’Histoire de l’Espagne le cours que nous lui connaissons.

En fait – et Michel Festivi l’explique de façon irréfutable – Franco fut non seulement un chef de guerre exceptionnel (voyez comment il décida, contre l’avis des stratèges qui l’entouraient, de libérer Tolède), mais en outre l’un des chefs d’Etat les plus avisés de cette période tourmentée qui va de 1936 à la mort de Staline.

Il faudra bien un jour que cela soit porté à son crédit. Franco tenait son pouvoir « de Dieu et de l’Histoire ». Michel Festivi démontre de façon irréfutable qu’il en a fait bon usage.

Francisco Franco, un caudillo pour l’Espagne, par Michel Festivi, Ed. conjointe Synthèse nationale et Déterna, La « Bio Collection », 2025, 140 pages, 20,00 €

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lundi, 03 novembre 2025

Non, la France n’a pas de «part algérienne»


La France en Algérie : la colonisation se heurte à de profondes  contradictions

 

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Je lisais, ce matin, sur l’écran de mon téléphone, la tribune publiée dans Libération par un jeune sociologue, Paul-Max Morin : « Mais qu’est-ce qu’ils vous ont fait les Algériens pour que vous les détestiez autant ? ». Je marchais sur la dune de Léchiagat, ce mince cordon de sable battu par le vent d’ouest, entre la lagune où trône un imposant menhir et l’océan. Le ciel était clair, la mer montait. Il y a quelque ironie à découvrir, dans un journal français, ce texte où l’auteur reproche à la France d’avoir « nié sa part algérienne ». Cette formule, à elle seule, mérite qu’on s’y arrête. Elle concentre tout le malentendu d’une génération élevée dans la repentance et coupée du sens des civilisations.

La France n’a pas de part algérienne ; elle a une histoire avec l’Algérie. C’est bien différent. L’histoire, c’est ce que l’on regarde, que l’on juge, que l’on clôt ; la « part », c’est ce qu’on prétend porter en soi, comme une greffe morale. En érigeant la colonisation en matrice identitaire, Paul-Max Morin ne parle plus d’histoire, il parle de filiation. Il fait de l’Algérie un organe constitutif de la France, comme si notre pays devait désormais se penser à moitié africain. C’est la même opération mentale que celle qui transforme la faute en dette et la dette en identité.

Ce discours n’est pas neuf ; il reprend la vieille antienne de la gauche post-coloniale : substituer à la nation un empire de la culpabilité. L’auteur voit dans le vote parlementaire, la dénonciation des accords de 1968 sur la circulation et le séjour des Algériens, un « retour de la haine ». En réalité, c’est l’inverse : mettre fin à un régime d’exception, c’est restaurer l’égalité. Ces accords furent signés dans le déséquilibre d’une décolonisation à vif ; ils ont permis, des décennies durant, un flux migratoire unilatéral, sans réciprocité ni maîtrise. Les dénoncer n’est pas humilier l’Algérie, c’est sortir du tête-à-tête colonial.

Ce qui trouble surtout Morin, c’est que la France ose redevenir sujet de son propre droit. Il lui reproche de rompre avec « la part algérienne de son histoire ». Il oublie que l’Algérie, depuis soixante-trois ans, est un État indépendant, et qu’il n’existe pas de mariage indissoluble entre nations. Les civilisations ne fusionnent pas ; elles se côtoient, parfois se combattent, parfois s’ignorent. Spengler l’avait vu mieux que personne : quand deux cultures se mêlent, la plus jeune ne prolonge pas la plus ancienne, elle la remplace.

Ce qui me frappe, c’est cette idée qu’une « part algérienne » habiterait la conscience française comme un héritage biologique. On invoque les harkis, les pieds-noirs, les métissages, les chansons, les films : tout ce que la mémoire émotionnelle peut fournir à la confusion politique. Mais l’histoire ne se résume pas à des images. Elle se construit sur des séparations. L’Empire romain avait fait de la Méditerranée un lac intérieur ; l’Islam, en conquérant le rivage sud, en fit une frontière. Depuis treize siècles, cette mer n’est plus un trait d’union, mais une limite entre deux ordres du monde : au nord, la civilisation européenne ; au sud, la civilisation arabo-musulmane.

Cette césure n’est pas un drame, elle est une donnée. Vouloir l’abolir par la morale, c’est refuser la géographie et l’histoire. La France, fille de l’Europe et du christianisme, ne s’agrandira pas en se dissolvant dans la nostalgie algérienne ; elle se fortifiera en redevenant fidèle à son propre génie. En réclamant qu’on reconnaisse « la part algérienne de la France », Morin inverse les rôles : c’est la France qu’il veut rendre dépendante, l’Algérie qu’il veut transformer en mère morale. Et ce faisant, il perpétue la logique coloniale qu’il prétend condamner : l’impossibilité de vivre séparés.

Je ne connais pas de « part algérienne de la France » ; je connais, en revanche, la part française de l’Algérie. Ce sont les routes, les ports, les lycées, les hôpitaux, les morts de 14-18 venus d’Oran ou de Constantine défendre une patrie lointaine. Cette part-là appartient à l’histoire commune, non à la culpabilité éternelle. Elle n’appelle ni excuses ni fusion, seulement la reconnaissance lucide de ce qui fut fait et défait.

Sur la dune, le vent m’apporte le grondement de l’Atlantique. Je songe que la mer, partout, est frontière avant d’être lien. Elle sépare des peuples qui ne s’ignorent pas, mais qui ne se confondent pas. Ce que Libération nomme « obsession raciste » n’est, en vérité, que la réapparition du sens des limites, sans lequel il n’y a ni nation ni liberté. La France n’a pas besoin de se redécouvrir « algérienne » ; elle a besoin de se rappeler qu’elle est encore France.

Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.

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dimanche, 02 novembre 2025

L’Europe face à la guerre en Ukraine

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La plupart d’entre nous n’avons que notre bon sens pour juger des situations dans lesquelles se fourrent les nations en général et l’Europe en particulier. Aujourd’hui plus qu’hier, le destin de l’Europe ne s’est jamais posé avec autant d'acuité, ballottée qu’elle est par les puissances comme l’Amérique, la Russie ou la Chine face auxquelles elle n’a rien de concret à proposer faute d’être elle-même une puissance. Et cette Europe de Bruxelles qui est censée unifier ne fait que désunir par l’inconséquence de ses choix. Avec en toile de fond, une Allemagne omniprésente et qui détermine bien des options. En France, quelques esprits seulement, débarrassés de toute pesante idéologie, nous offrent une lecture objective d’une géopolitique qui ne cesse d’évoluer au fil du temps et qu’un Donald Trump a rendu plus aléatoire que jamais. Pierre Lellouche est de ceux-là qui nous livre son analyse sur les conséquences de cette guerre en Ukraine que les Européens s’obstinent à vouloir soutenir à tout prix.

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Source : Journal du dimanche, 2/11/2025.

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« Donnons un avenir aux enfants blancs » : relaxe du candidat d'extrême droite à l’origine des affiches controversées

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Source Le Figaro cliquez ici

Pierre-Nicolas Nups et deux militants du Parti de la France étaient jugés pour incitation à la haine raciale après le collage, pendant la campagne des législatives, d’affiches controversées en Meurthe-et-Moselle.

Un candidat d'extrême droite aux législatives 2024, poursuivi pour incitation à la haine raciale pour une affiche appelant à donner «un avenir aux enfants blancs», a été relaxé, a-t-on appris samedi auprès de l'avocat de la Licra Nancy. Ce candidat, Pierre-Nicolas Nups, et deux militants du Parti de la France, ont été relaxés vendredi par le tribunal correctionnel de Nancy.

Le tribunal a retenu les exceptions de nullité soulevées par les prévenus et touchant à la procédure, a expliqué à l'AFP Me Stéphane Massé, avocat de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) Nancy. «On est très surpris parce que les exceptions de nullité qui avaient été soulevées ne tenaient pas la route, d'ailleurs le parquet s'était associé à notre position», a déclaré l'avocat.

«J'espère que le parquet fera rapidement appel de cette décision. Il est essentiel que la cour d'appel puisse réexaminer les faits et redire avec force qu'il n'y a pas, en France, de place pour les discours qui hiérarchisent les être humains», a aussi réagi auprès de l'AFP Franck Porterat, président de la Licra Nancy.

« Donnons un avenir aux enfants blancs »

Le parquet avait requis 100 jours-amendes à 10 euros, l'affichage de la décision de justice et trois ans d'inéligibilité contre Pierre-Nicolas Nups. Des peines de prison avec sursis et des amendes avaient été requises pour les deux autres prévenus.

Les trois hommes étaient jugés pour incitation à la haine raciale après le collage, pendant la campagne des législatives, d'affiches sur lesquelles on voyait un jeune garçon blond aux yeux bleus, avec le slogan «Donnons un avenir aux enfants blancs». L'affiche portait la signature du Parti de la France, un groupuscule qui n'a présenté qu'un seul candidat aux élections législatives de juin 2024, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Elle avait été diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7000 habitants de cette circonscription.

Le maire de Neuves-Maisons, Pascal Schneider, avait porté plainte ainsi que la Licra et SOS Racisme. Pierre-Nicolas Nups avait déclaré au journal L'Est républicain avoir «validé» cette affiche qui véhiculait selon lui «un message d'espoir pour notre jeunesse et rien d'autre». Pierre-Nicolas Nups avait été éliminé dès le premier tour des élections législatives, avec 10,06% des voix.

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samedi, 01 novembre 2025

Les migrants ne s’assimilent pas…

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L’économiste américain, professeur à la George Mason University (Virginie) est l'auteur d'une théorie de la « transplantation culturelle » : selon lui, les immigrés importent les préférences économiques de leurs pays d'origine, au risque d'affaiblir la croissance des pays les plus innovants. Il est l’auteur d’une trilogie iconoclaste dont les deux premiers volumes interrogent respectivement le rôle du QI moyen d’un pays et la démocratie de ses institutions, dans sa richesse économique. L’Observatoire de l’immigration et de la démographie présente cet ouvrages. Le Figaro s’est entretenu avec Garett Jones.

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Source : Le Figaro 23/10/2025

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jeudi, 30 octobre 2025

Controverse sur la tauroctonie...

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Synthèse nationale, comme son nom l'indique, est un site (et une revue) non dogmatique. C'est un carrefour où se retrouvent des nationalistes identitaires dont le plus petit dénominateur commun est l'attachement indéfectible à notre nation et à notre civilisation.

Cela étant rappelé, il se peut que sur certains sujets que l'on peut considérer comme étant "secondaires", nos lecteurs aient des positions différentes. Dans un souci de "synthèse", et à partir du moment que que ces divergences ne touchent pas nos fondamentaux, il nous arrive de leur donner la parole.

Ainsi, hier, comme c'est toujours le cas à chacune de ses livraisons, nous avons annoncé la parution du nouveau numéro de notre confrère et néanmoins ami Terre & peuple magazine cliquez ici. Ce numéro aborde le sujet clivant du rite de la tauroctonie (1). Celui-ci, apparemment, ne fait pas l'unanimité dans nos rangs car nous avons reçu plusieurs messages à propos de la couverture publiée. 

Dans un souci de synthèse, nous publions ici des extraits du message de l'une de nos amies très chères, A., qui est opposée à cette tradition ancestrale (on ne peut pas être d'accord sur tout) :

...pour vous faire part du fait que je suis très choquée, d'une part par la dernière couverture de T&P, d'autre part par l'article, semble-t-il bien élogieux, en faveur de la tauromachie.
 
C'est une honte de faire ainsi la publicité pour la barbarie (quelle couverture horrible !) et enfin, est-ce que notre courant de pensée a vraiment besoin de donner une image de tortionnaires moyenâgeux d'animaux (...) ? N'a-t-on pas déjà assez à faire avec la vraie politique ? N'y a-t-il pas de jeux plus distrayants que celui de voir couler du sang sur des animaux qui souffrent bel et bien ?
 
Rite païen, oui, sûrement... Aussi cruel que les islamistes qui aiment aussi le sacrifice d'animaux et qui ne valent donc pas mieux que vous (...). Ce n'est pas en militant pour la mise à mort des taureaux qu'on va redresser la France ! (...)
 
Cet avis est tout à fait respectable, mais, pour notre part, nous ne polémiquerons pas sur ce sujet, les points de vues de chacun étant tranchés. L'essentiel de notre combat dépasse ce sujet marginal, même si celui-ci a de l'importance pour beaucoup de nos amis. A. a exprimé son opinion, l'opinion contraire est exposée dans la revue T&P. Chacun peut ainsi se faire une idée. Voilà qui est dit...
 
S N
 
(1) La tauroctonie, du grec ancien ταῦρος (« taureau ») et κτείνω (« tuer »), désigne le sacrifice d'un taureau. 

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Le cauchemar du Louvre

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Françoise Monestier, Polémia cliquez là

Après le vol honteux des joyaux impériaux au Louvre, Françoise Monestier – journaliste à la plume acérée que les lecteurs de Polémia connaissent bien et apprécient – dénonce les multiples dérives du premier musée du monde.

Polémia

Le prestige terni

« Le Louvre est une des cartes de visite de la France », claironnait Laurence des Cars quelques jours après un somptueux dîner de gala organisé le 4 mars dernier en marge de l’exposition Louvre Couture, qui a fait dialoguer pendant plus de six mois — et pour la première fois — mode et objets précieux. Le tout avec la bénédiction et la collaboration financière des grandes maisons de luxe que sont Vuitton, Chanel, Dior et Balenciaga. Elles avaient répondu présentes à l’appel de la petite-fille de l’écrivain Guy des Cars qui, à l’occasion de ce raout de prestige, engrangea la coquette somme de 1,5 million d’euros de dons. Une belle somme certes, mais une goutte d’eau dans la mer pour une chercheuse de fonds en quête perpétuelle de sous à mettre dans la cassette du premier musée du monde.

Huit mois plus tard, et après le spectaculaire braquage dominical du 19 octobre, la carte de visite est sérieusement écornée, n’en déplaise à Rachida Dati qui, dans un premier temps, avait balayé d’un revers de main l’événement et ne reconnaissait aucune faille dans le dispositif de sécurité avant — lors d’une audition devant le Sénat — de reconnaître que ce « cambriolage est un échec pour le Louvre ». De son côté, Laurence des Cars s’est contentée de qualifier « d’incident » ce vol spectaculaire avant d’affirmer que les systèmes de sécurité du Louvre fonctionnaient parfaitement, mais qu’il fallait d’abord et avant tout lutter contre la diffusion de fausses informations auxquelles il était urgent de faire la chasse. Et ne parlons pas d’Emmanuel Macron, qui se moque du tiers comme du quart de la sécurité dans les musées, lesquels ne sont pour lui qu’une façon de promouvoir sa vision du monde. Ainsi, en mars 2018, lors d’une réunion au musée Picasso à laquelle il avait convié le gratin muséal parisien, il avait osé dire : « Celles et ceux qui s’occupent des musées pourraient être considérés comme conservateurs. Je veux croire le contraire. » Sept ans plus tard, ses vœux se sont réalisés avec une Laurence des Cars qui confond patrimoine et business d’entreprise.

Sauver le système

Après une semaine de flottement et l’arrestation de deux des quatre auteurs de l’attaque, les conservateurs des grands musées de France et du vaste monde — du musée du Prado au Metropolitan Museum, en passant par le British Museum et le musée Guggenheim — se sont fendus d’une tribune dans Le Monde pour endiguer les flots de critiques venues du monde entier et apporter un soutien franc et massif à Laurence des Cars. Ils ne pouvaient évidemment pas choisir Le Figaro, qui a ouvert ses colonnes aux orphelins du Louvre et à Didier Rykner, l’infatigable animateur de La Tribune de l’Art, qui défend contre vents et marées notre patrimoine et a contredit point par point la défense de Laurence des Cars, en précisant que, depuis maintenant plus de trois ans, les rapports d’activité du musée ne font nullement mention des problèmes de sécurité du site, superbement oubliés par une patronne qui a très bien su faire aménager une salle à manger privée pour la coquette somme de 490 000 euros et a convaincu Macron de la nécessité de lancer de grands travaux pour le projet « Renaissance du Louvre ». Ainsi, le 28 janvier dernier, tenait-il très longtemps le crachoir promettant « sécurité et sûreté des collections ». On connaît la suite.

Dans cette courte tribune du Monde, les signataires constatent que « leurs institutions ne sont pas épargnées par la brutalité du monde », mais que « les musées ne sont ni des bastions, ni des coffres-forts ». Certes, et il est vrai que l’intrusion d’une bande d’écologistes fous armés d’instruments contondants ou de pots de peinture rouge afin d’endommager un tableau — comme cela fut le cas en janvier 2024 au Louvre, où la Joconde fut aspergée de soupe au potiron — a de quoi refroidir n’importe quel conservateur de musée. Même chose quand des voleurs mandatés par des gangs ou des collectionneurs font main basse sur des tableaux ou des tabatières de grande valeur, comme récemment à Cognacq-Jay, ou chouravent des porcelaines chinoises rarissimes au musée de la Porcelaine à Limoges. Ces spécialistes du patrimoine oublient tout simplement, dans leur tribune, de poser la question de la recrudescence des vols et d’évoquer la folie écologiste. Ils se contentent de faire dans le bon sentiment, histoire de ne pas braquer — c’est le cas de le dire — les bien-pensants. Est-ce parce que la tribune de soutien à Laurence des Cars l’a rassurée que Rachida Dati a eu un mot de trop en visitant le nouveau siège de la Fondation Cartier, installé à une portée d’encablure du Louvre, rue de Rivoli ? S’arrêtant devant une vitrine, elle a eu le culot de dire à la cantonade : « La vitrine, elle est sécurisée ? » croyant sans doute faire un bon mot. Après l’humour yiddish, la rigolade berbère… Il est vrai que la dame nous a habitués depuis longtemps à ce genre de comportement.

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Le numéro 105 de Terre & Peuple Magazine est paru !

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mercredi, 29 octobre 2025

Polémique à Lyon : les royalistes repeignent un escalier aux couleurs françaises

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Étienne Lombard, Boulevard Voltaire cliquez ici

L’Action française locale a revendiqué cette décoration patriotique, qui lui vaut une plainte de la Métropole lyonnaise.

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, dans le quartier de la Croix-Rousse, dans le Ier arrondissement de Lyon, les marches des escaliers de la montée de la Grande-Côte, qui avaient déjà été peintes auparavant par des militants d’ultra-gauche aux couleurs de la Palestine, ont été repeintes aux couleurs de la France.

 

Une décoration signée Action française

Cette œuvre « patriotique » a été revendiquée par la section lyonnaise des royalistes de l’Action française, qui ont ajouté des fleurs de lys au bas des marches. « Dans les pentes de la Croix-Rousse, un drapeau français s’est élevé ! L’occasion de rappeler notre fierté et notre identité, au lendemain de la décision de justice concernant Lola ! », précise-t-elle, dans le message diffusé sur son compte X. Véronique, une royaliste lyonnaise ayant manié le pinceau ce soir-là, a confié à BV que cette action ayant eu lieu « le soir du verdict du procès Lola, chaque participant avait alors une pensée pour elle, pour sa famille et pour ses proches », mais que l'objectif de cette initiative était avant tout de recouvrir « un drapeau palestinien devenu le symbole honteux et traître du soutien aux terroristes du Hamas, et de remettre à l'honneur les couleurs de la France ».
L’affaire n’a pas tardé à faire grand bruit, dans la capitale régionale. La mairie du Ier arrondissement, qui n’avait guère eu à redire jusqu'à présent sur la précédente décoration pro-palestinienne, a dénoncé cette remise en peinture française. La Métropole de Lyon, qui avait déjà porté plainte lors de la précédente mise en peinture, a annoncé qu’elle allait en déposer une nouvelle « pour dégradation de l’espace public », selon BFM Lyon.

Polémiques politiciennes

La polémique a vite gagné le milieu politique lyonnais, particulièrement en verve, à quelques mois d’élections municipales qui s’annoncent explosives. « L’escalier patriotique » des royalistes lyonnais a même réussi à déchirer le « clan Aulas », du nom de l’ancien président du club de football de l’Olympique lyonnais, aujourd’hui candidat (et favori) à la mairie, contre l’actuel maire écologiste Grégory Doucet. Soutien de Jean-Michel Aulas, le macroniste Loïc Terrenes, directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes, a qualifié l’initiative de l’Action française d'« inacceptable »« Après un drapeau palestinien peint il y a quelques semaines, l’extrême droite dévoie à son tour notre drapeau national et l’espace public », a-t-il déclaré, sur son compte X, ajoutant que « Lyon n’est pas le terrain de jeu des extrêmes. Nous avons besoin de concorde et d’humanisme. »

Le propos n’a pas tardé à être brocardé par Alexandre Dupalais, candidat ciottiste à la mairie, investi par l’UDR et soutenu par le RN. Il s’étonne que « les soutiens macronistes de Jean-Michel Aulas n’ont pas de mots assez forts pour dénoncer une représentation de notre drapeau national qui "dévoierait" l’espace public ». Mais, « en revanche », remarque-t-il, « ils n’ont rien à dire lorsque le drapeau palestinien est hissé sur l’hôtel de ville. Instructif ! »

 

Un événement viral

Le deux poids deux mesures ne semble d’ailleurs pas être une exclusivité du chef de file lyonnais de Renaissance. Selon nos informations, une équipe aurait en effet été dépêchée sur place le 28 octobre par la mairie afin de nettoyer les marches, soit à peine trois jours après leur mise en peinture aux couleurs françaises. Une réactivité qui étonne presque, puisque la municipalité écologiste n’avait pas jugé utile, après deux semaines, de faire effacer le précédent drapeau palestinien qui y avait été peint.

Mais au-delà des querelles politiciennes locales que ce « happening décoratif urbain » des royalistes a suscitées, c’est l’ampleur des réactions sur les réseaux sociaux (majoritairement favorables, d’ailleurs) qui surprend. Les messages annonçant l’opération ont dépassé les 3.000 vues sur la plupart des comptes des médias locaux, comme Pure TV, et plus du double sur la page Facebook de Lyon People, dont l’édition papier titrait « Les royalistes lyonnais repeignent la Croix-Rousse aux couleurs de la France ».
Le tweet de Loïc Terrenes a été d’une viralité inédite, avec déjà près d’un million de vues en trois jours. On y trouve aussi de très nombreux commentaires, mais rarement élogieux. Certains doutant « que Jean-Michel Aulas soit bien servi par ce genre de tweets très, très bêtes »d'autres s’étonnant que « bizarrement, quand c’était le drapeau étranger palestinien peint, vous n’avez pas ouvert votre bouche ». D’autres, encore, rappelant qu’un « drapeau français en France n'a rien d'extrémiste ».

Décidément, après les Anglais et les Allemands notamment, les Français se montrent désormais très sensibles au symbole que représente à leurs yeux leur drapeau national. Et à Lyon, en cette fin octobre, ce sont des royalistes qui ont incontestablement ravivé cette flamme patriotique.

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