dimanche, 17 août 2025
Et le vainqueur est … Vladimir Poutine !
Pierre Lellouche, grand spécialiste de géopolitique, dresse ici le bilan de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska. Selon Pierre Lellouche, « l’Europe est aujourd’hui tout le contraire de la « puissance géopolitique » vantée par Emmanuel Macron depuis Brégançon ; c’est un groupe d’États paniqués par le changement de pied diplomatique qui résulte de l’élection de Donald Trump. Embarqués dans le conflit ukrainien pour des raisons morales – au demeurant légitimes – à la remorque de l’administration Biden, ils découvrent que les Américains ne veulent plus continuer la guerre et que, étant partie prenante dans ce conflit, ils ne peuvent plus espérer tenir un rôle dans la négociation. Leçons d’un terrible aveuglement.
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Source : Journal du dimanche 17/8/2025
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samedi, 16 août 2025
Intolérable libéralisme
Patrick J. Deneen, professeur de sciences politiques à l’université de Notre Dame et auteur de l’ouvrage influent Why Liberalism Failed, s’est imposé comme l’une des voix les plus critiques à l’égard du paradigme politique qui a émergé après la Seconde Guerre mondiale. Sa thèse centrale est que le libéralisme, loin de garantir une véritable diversité, a imposé un moule idéologique qui subordonne les identités et les traditions à la consommation et à l’efficacité économique.
À l’heure où le monde est en pleine reconfiguration, marquée par la montée en puissance de nouvelles puissances, des tensions culturelles internes et un scepticisme croissant à l’égard du modèle mondialiste, Deneen soutient que les loyautés locales, les racines religieuses et les traditions nationales sont essentielles à la santé politique des nations. Il considère que ce qu’on appelle « l’intolérance libérale » n’est pas une anomalie, mais la conséquence logique d’un système qui, lorsqu’il ne parvient pas à domestiquer les convictions profondes, recourt à la coercition directe.
Sa lecture de la politique américaine et européenne rompt avec les catégories classiques de gauche et de droite. Pour lui, le nouvel axe politique se dessine entre une élite transnationale – éduquée, cosmopolite et corporatiste – et une classe ouvrière qui, paradoxalement, est devenue la principale force conservatrice. L’interview, réalisée lors du MCC Feszt, résume ses idées sur le changement de paradigme, les limites de la tolérance progressiste et le concept de bien commun dans des sociétés fragmentées.
Entretien avec Javier Villamor pour The European Conservative – traduction Breizh.info
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mercredi, 13 août 2025
Une étrange apathie française
Michel Geoffroy, Polémia, cliquez ici
Les politologues des temps futurs s’interrogeront certainement sur les raisons de l’étrange apathie qui, au début du XXIᵉ siècle, a touché le peuple français.
Comment l’expliquer, en effet, alors qu’il y a à peine 50 ans de cela, la France restait encore un pays fier, politisé et agité socialement ?
Mais, de nos jours, force est de constater que plus rien ne semble pouvoir faire sortir nos concitoyens de leur torpeur : ni la catastrophe sécuritaire qui les frappe, ni le déclin économique, ni la réduction continue des libertés publiques, ni la fin de l’indépendance nationale, ni les palinodies politiciennes, ni les perspectives de guerre, ni les vaccins obligatoires.
Les apathiques assistent au naufrage de leur patrie comme si la catastrophe ne les concernait pas.
Cinq raisons principales expliquent cette étrange, mais dangereuse, apathie.
Le changement de population
D’abord, le nombre de Français d’origine ne cesse de diminuer du fait du vieillissement de la population et de 50 ans de laxisme migratoire organisé par l’oligarchie.
Le Système fabrique donc des Français de papier à la chaîne, qui ne se sentent pas vraiment concernés par le destin français, comme ils préfèrent, lors des matchs de foot, brandir le drapeau de leur pays d’origine plutôt que le drapeau national. Et, comme on l’a vu lors des rares manifestations sociales, les banlieues de l’immigration restaient significativement à l’écart.
Plus la France agrège des communautés différentes, plus elle devient une coquille institutionnelle vide. Et moins la notion de peuple a du sens.
Ubu roi est donc en train d’atteindre son but : changer le peuple pour effacer ce gêneur.
Le déracinement culturel
Ensuite, le déracinement culturel et les conséquences de l’effondrement de l’enseignement public font désormais pleinement sentir leurs effets.
La France d’aujourd’hui, c’est celle du collège unique, du bac pour tous, des carnets de notes dithyrambiques et du laxisme personnel généralisé.
Une France où la majorité de la population maîtrise mal l’orthographe, ignore l’histoire, la géographie, l’économie et ne lit quasiment plus aucun livre. Où le moindre effort requis devient du harcèlement ou une agression insupportable aux égoïsmes individuels. Où l’on attend tout de l’État, donc des autres.
Une France qui gobe tout, pourvu qu’on lui permette de faire du sport, d’écouter du rap et de « twitter » sur son portable.
Une population incapable de comprendre et donc d’agir sur le monde.
La société de propagande
Le fait que nous vivions désormais dans une société de propagande, comme l’a démontré Jean-Yves Le Gallou dans son essai éponyme, explique aussi l’apathie nationale.
En 2025, la propagande n’est pas seulement le fait de l’État : elle est portée par une multiplicité d’acteurs économiques et sociaux, car les entreprises se politisent de plus en plus aussi, et bien sûr par tout le système médiatique, associatif et culturel. Il suffit de penser à la façon ridicule dont la publicité met systématiquement en scène des « racisés » pour comprendre qu’il est désormais difficile d’échapper à un tel matraquage idéologique.
Alors pensons à ces millions de Français qui, tous les soirs, ingurgitent leur dose de propagande en regardant les chaînes « d’information » avec entrain.
On se résigne à tout, puisque la propagande martèle en continu que tout va mieux dans le meilleur des mondes possibles et que tout ce qui nous arrive constitue un évident progrès. Et que tous ceux qui prétendent le contraire sont des méchants de « strême-drouatte ».
La répression croissante
A fortiori quand la répression idéologique s’installe partout, sous la poussée liberticide de l’Union européenne, au nom du politiquement correct.
Car la répression croissante de toute dissidence, qu’elle soit en actes, en paroles ou en écrits — fait marquant de ce siècle —, conduit à l’apathie : on se résigne, on « prend sur soi » parce que, sinon, on risque de se retrouver un jour devant un juge, dénoncé par des voisins, des collègues ou des associations militantes.
Et la répression vise à empêcher de débattre politiquement d’un nombre croissant de sujets : de l’immigration et de l’islam (car ce serait de la haine), de l’écologie punitive (c’est refuser le consensus scientifique), de l’UE (c’est du complotisme), de l’OTAN (c’est être un agent de Poutine), de la propagande LGBT (c’est de l’homophobie), de la Palestine (c’est de l’antisémitisme), etc.
La violente répression du mouvement des Gilets jaunes en 2019 a servi de leçon à nombre de nos concitoyens et elle a atteint son but : la révolte contre le Système peut coûter cher, alors il vaut mieux rester tranquille.
Dormez, braves gens ! Populations abandonnées, faites confiance à l’oligarchie…
La destruction du système politique
L’apathie française résulte enfin de la destruction de notre système politique, programmée par l’oligarchie.
À la fois parce que les élections ne servent plus à rien dès lors que les vrais choix politiques se font ailleurs que chez nous, et parce qu’il n’y a plus d’alternative politique organisée dans notre pays, puisque tous les partis représentés au Parlement partagent peu ou prou la même idéologie : celle de l’extrême-centre. Pourquoi donc se mobiliser puisque cela ne sert plus à rien ?
Les Français vivent désormais la politique façon Le Bon Coin : pour accéder à des produits anciens ou de seconde main.
Telle cette prétendue opposition entre la droite et la gauche, toujours mise en scène par les médias, alors que ce clivage a perdu de son sens et que la droite n’est plus qu’une gauche honteuse. Tels ces prétendus extrêmes qui finissent toujours par se rallier à la fin pour sauver le Système. Tel cet antifascisme bidon qui prétend nous faire revivre au bon vieux temps des années 1930, pour le plus grand profit des oligarques.
De l’apathie à la défaite
L’apathie nationale n’a donc finalement rien d’étrange, car elle est un sous-produit du Système oligarchique ; mais cela ne la rend pas excusable pour autant.
Car l’apathie nationale, la dormition, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, dans un monde de plus en plus conflictuel et alors que les autres civilisations, elles, se réveillent, conduit forcément, tôt ou tard, au désastre. L’étrange apathie conduit toujours à l’étrange défaite : nos grands-parents et nos parents le savaient depuis 1940, mais on semble l’avoir oublié.
Bien sûr, tous les Français ne restent pas apathiques, heureusement. Il y en a que le déclin catastrophique de notre pays révolte et qui ne se résignent pas. Mais, pour le moment, il faut bien constater qu’ils ne parviennent pas à mettre en mouvement la grande masse des endormis.
Sans doute le choc de l’Histoire fera-t-il un jour, comme toujours, se réveiller les apathiques. Mais au prix du sang et des larmes.
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Parution du nouveau numéro de la revue "Rébellion"
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mardi, 12 août 2025
Un entretien avec Michel Festivi sur le site Le Nouveau Présent sur son livre :" Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939)"
Source : Le Nouveau Présent cliquez ici
Entretien avec Michel Festivi, ancien avocat, vient de publier aux éditions Dualpha, dans la collection « Vérités pour l’Histoire » dirigée par Philippe Randa, Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), avec une préface de Pio Moa, le grand historien espagnol de la guerre civile.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
C’est votre 4e ouvrage sur l’histoire de la IIe république espagnole et la guerre civile qui frappa durement ce pays ; que sous-entend l’expression imagée de votre titre « Les griffes de Staline » ?
Dans cet ouvrage, je m’emploie à expliquer pourquoi et comment, à partir du mois de septembre 1936 – les combats de la guerre civile reprirent le 18 juillet 1936 – Staline, le NKVD et les hommes de la IIIe internationale, se sont petit à petit implantés dans la zone dénommée fallacieusement « républicaine », pour arriver à en prendre totalement le contrôle, en mobilisant le ban et l’arrière-ban du communisme international. Mais, je démontre que cela n’a été rendu possible que par l’attitude récurrente des gauches espagnoles : depuis le début des années 1930, celles-ci s’étaient bolchevisées, avaient multiplié les violences et les crimes politiques, les fraudes électorales, les attaques contre le régime et la constitution républicaine de la IIe république, n’hésitant pas à prendre les armes contre les institutions (octobre 1934 par exemple), quand un gouvernement ne leur convenait pas, et tout cela pour tenter d’établir en Espagne un régime de type soviétique, les preuves abondent.
Quelles ont été les manœuvres politiques et militaires qui ont permis aux communistes soviétiques de s’emparer de l’Espagne dite « républicaine » ?
Le terrain ayant été largement préparé par les socialistes et communistes espagnols, ainsi que les gauches « républicaines », celles de Manuel Azaña par exemple, Staline et ses hommes se sont d’abord appropriés une très grande partie des réserves d’or de la Banque d’Espagne (Madrid étant inclus dans la zone révolutionnaire), avec la complicité du gouvernement socialo-communiste de Largo Caballero et Juan Negrin, et ce dès octobre 1936 ; puis, avec le concours des Brigades internationales totalement soviétisées et qui sont arrivées en novembre 1936, ils leurs ont été facile de dominer les milices populaires. Staline faisait bien sûr distribuer les armes qu’il livrait, d’abord à ceux qui le soutenaient, socialistes et communistes. Ayant l’or espagnol entre ses mains, il était devenu le maître de la zone milicienne et imposait sa loi ; ce fut alors un chantage permanent. Ce fut aussi pour l’URSS une opération des plus rentables.
Comment s’y est-il pris pour vaincre les marxistes antistaliniens et les anarchistes qui le concurrençaient ?
Les staliniens vont les anéantir comme en URSS dans les années 1920, par les techniques immuables de la propagande, puis de la délation, du chantage, grâce aux milliers d’agents du NKVD qui vont arriver en Espagne. Cette guerre sera sanglante, et finalement les staliniens auront le dessus en mai et juin 1937. Ce fut comme le déclarera Julian Gorkin, un des chefs du POUM « du cannibalisme politique ». Des tchékas communistes et socialistes se constituèrent partout, dans lesquelles les militants anarchistes et poumistes furent emprisonnés, torturés puis liquidés.
Quels furent les buts géopolitiques de Staline en Espagne ?
Staline avançait en Espagne rouge avec une prudence de sioux. Il émit de multiples écrans de fumées, des paravents, pour ne pas apparaître officiellement dominant les gouvernements révolutionnaires espagnols qui étaient entre ses griffes, et ainsi ne pas affoler les démocraties occidentales, comme l’écrira l’historien britannique Burnett Bolloten, il appliquait la politique « du grand camouflage ». Si les révolutionnaires espagnols l’avaient emporté, Staline aurait eu un solide point d’appui en Méditerranée. Ce ne fut pas le cas.
La France du Front populaire, aida-t-elle les gouvernements espagnols dits « républicains » ?
Malgré l’officielle politique de non-intervention signée à Londres le 23 août 1936, tant que dura le Front populaire en France, le gouvernement aida massivement les rouges d’Espagne. Socialistes et communistes français s’associèrent dans cette tâche. Des ministres comme Pierre Cot, ministre de l’air, organisèrent des envois d’armes, de matériels, d’avions, dépouillant ainsi la France d’un armement qui lui fit grandement défaut en mai-juin 1940. Les archives établissent les complicités actives de Vincent Auriol, ministre des finances de Léon Blum, ou celle d’Yvon Delbos ministre des affaires étrangères de Blum.
Au-delà de l’Histoire, quelles leçons politiques peut-on tirer de ce conflit ?
La rébellion de juillet 1936, la sublevacion, comme le disent les Espagnols, ne fut qu’une légitime défense face à l’oppression politique et sociale des gauches espagnoles qui emmenaient le pays à devenir un satellite soviétique, avec toutes les conséquences que cela aurait pu comporter, je cite de très nombreux témoins qui en attestent formellement. Si les nationaux avaient été vaincus, l’Espagne serait devenue une colonie soviétique, un premier essai de « démocratie populaire », selon l’expression de Julian Gorkin.
Comment êtes-vous parvenu à obtenir une préface de Pio Moa, l’un des plus célèbres historiens espagnols de cette période ?
J’ai rencontré à trois reprises Pio Moa, chez lui à Madrid. De nos entretiens, j’ai appris énormément de choses. J’ai lu la plupart de ses livres, soit celui publié en France, Les mythes de la guerre d’Espagne, et ceux aussi publiés uniquement en Espagne, comme son histoire du PSOE. Il m’a accordé plusieurs entretiens qui ont été publiés notamment par la Revue d’Histoire Européenne, dirigée par Guillaume Fiquet.
Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), Michel Festivi, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », Préface de Pio Moa, 272 pages, 33,00 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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Revue de presse : Pierre-Édouard Stérin soutient les fêtes locales : la gauche hurle au scandale
Yves-Marie Sévillia, Boulevard Voltaire cliquez ici
« Les plus belles fêtes de France ». Voilà une association qui sent bon la Douce France, chère à Charles Trenet. « Issues de nos traditions agricoles, de nos légendes, de nos modes de vie, de notre histoire ou de notre gastronomie, les fêtes sont l’expression de notre identité culturelle et sociale », peut-on lire sur son site. « Les plus belles fêtes de France s’engage pour que les traditions locales se perpétuent et pour que nos territoires demeurent des lieux vivants facteurs de lien social. »
Concrètement, l’association propose un label auxquelles les fêtes et manifestations locales peuvent adhérer. Ainsi, Les plus belles fêtes de France présente un programme qui recense les événements culturels, en fait la promotion, propose un soutien financier et une aide aux organisateurs sous forme de formations et d’accompagnement à la recherche de financement. Cette promotion et défense du patrimoine immatériel doit permettre « aux Français de redécouvrir la richesse de leurs régions ». Depuis un an, une centaine d’événements ont rejoint l’aventure. Transhumance dans l’Aubrac, festival médiéval de Saint-Renan dans le Finistère, fête de la Saint-Louis à Aigues-Mortes, fête de la truffe dans le Périgord, le grand corso du Mimosa dans le Var ; bref, de quoi oublier la France Orange mécanique et retrouver celle du JT de feu Jean-Pierre Pernaut.
L'Humanité et sa traque de Pierre-Édouard Stérin
Tout allait bien jusqu’à ce que L’Humanité s’en mêle. Le journal communiste, dans sa traque de l'argent de droite, révélait, en juillet, que Les plus belles fêtes de France avait comme investisseur Pierre-Édouard Stérin, « le financier du Plan Périclès visant à faire gagner les droites extrêmes ». Derrière l’association, on trouve en effet la petite structure Studio 496 dans le capital de laquelle le milliardaire français est entré, fin mai. Son dirigeant, Thibault Farrenq, est un proche de Stérin. C'est avec lui que le fondateur de Smartbox avait cofondé la Nuit du Bien commun. Des informations qui ont déclenché une levée de boucliers, ces dernières semaines, chez certaines associations et communes qui avaient adhéré au fameux label. Ainsi, le maire socialiste de Bazas (Gironde) a annoncé que sa commune et sa fête des Bœufs gras se retiraient du réseau Les plus belles fêtes de France, trois mois après y avoir adhéré. « Notre fête ne sera jamais une vitrine instrumentalisée », a indiqué Isabelle Dexpert. À Bazas, où planent « des soupçons de récupération politique », l’édile se dresse sur sa barricade : « Il est hors de question de travailler avec un réseau qui ne représente pas nos valeurs. »
À ce sujet — Projet Périclès : le bras droit de Stérin face à T. Cazenave et A. Léaument cliquez ici
Dans le Pays basque, trois villes fuient l’argent « sale » : Hendaye, municipalité de gauche et sa fête basque, Hasparren et son Lehengo Hazparne se retirent. Idem pour Espelette, qui célèbre son piment à travers une fête locale rassemblant plus de vingt mille personnes. Le président de la confrérie du piment, Romain Casemajor, est tétanisé : « Peu importe l'idéologie, qu'elle soit de droite, de gauche ou du centre, nous sommes une association apolitique, donc on préfère se retirer. »
Quand chanter Sardou et Johnny devient un péché
Pourtant, Les plus belles fêtes de France tient « à réaffirmer avec force son caractère strictement apolitique ». « Notre engagement est unique et sans équivoque : soutenir, valoriser et récompenser les fêtes de villages à travers tout le territoire français », insiste l'association ; mais rien n’y fait. Les médias locaux s’empressent de souffler sur les braises. France Bleu présente Les plus belles fêtes de France sous le plus aimable des portraits : « une association pilotée par des figures des milieux catholiques traditionalistes via une société financée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin qui défend une alliance de la droite et de l'extrême droite ». On insiste aussi, bien entendu, sur la candidature de Thibault Farrenq aux dernières élections législatives comme suppléant, sous l’étiquette UDR, cette infamante alliance d’Éric Ciotti avec Marine Le Pen.
C’est toujours le même couplet : la presse militante de gauche joue les amalgames et les élus ou membres d’association, quand ils sont de la même sensibilité, s’empressent d’emboîter le pas. Et lorsqu’ils sont de droite, atteints de paralysie, ils se liquéfient.
Le Canon français subit les mêmes attaques, puisque financé par le même investisseur catholique de droite. L’association organise d’immenses banquets dans des lieux majestueux. On y boit entre camarades en mangeant de la cochonaille. On y chante aussi. Beaucoup. La Madelon ou « Sardou, Aznavour ou Johnny », s’indigne L’Humanité. La France insoumise du Cher a fait paraître un communiqué pour dénoncer le prochain banquet de l’association qui doit se tenir à Bourges le 24 août. « La lutte contre l’extrême droite […] doit se traduire par des engagements concrets à refuser l’implantation de ces entreprises sous perfusion du milliardaire Stérin. » « Bérets, bretelles et marinières, beaucoup de moustaches, peu de femmes et pas de minorités », fustige L’Huma parlant du Canon français. Les gauchistes ont trouvé une bataille. Cela donne envie d’aller boire un verre. À leur santé.
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lundi, 11 août 2025
C’est à l’Algérie de rembourser la France
Bernard Lugan - Article paru sur le site du Nouveau Présent, cliquez ici.
Le gouvernement algérien ose demander à la France une réévaluation de la valeur locative de ses emprises diplomatiques en Algérie et le remboursement de loyers prétendument « sous-payés », alors qu’il s’agit de bâtiments construits par la France avec l’argent des Français sur des terrains qui appartenaient à la France avant 1962…
Sans parler des centaines de milliers d’immeubles, d’appartements, de villas, de fermes, de commerces, d’entreprises, de véhicules et de machines volés aux Français lors de l’indépendance de 1962.
Sous la France, 1 lit d’hôpital pour 300 habitants !
Sans parler non plus de l’héritage exceptionnel que la France légua à l’Algérie en 1962, à savoir 54.000 kilomètres de routes et pistes (80.000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9.000 kilomètres étaient goudronnés, 4.300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), 34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800.000 enfants scolarisés dans 17.000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2.000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…
Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !
La seule réponse à l’arrogance des dirigeants algériens serait donc de leur présenter la note…
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Conseil Constitutionnel. Genèse d’un long coup d’État judiciaire
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
Je venais de quitter le bar de l’Océan au Guilvinec, abandonnant derrière moi le brouhaha des voix et ce mélange tenace de café corsé et de vin blanc qui imprègne l’air des ports. En longeant le quai, je gagnai le pont qui conduit à Lechiagat. Tandis que je le franchissais, je me surpris à évoquer les récits de ma mère : avant-guerre, me disait-elle, cet ouvrage n’existait pas. À marée basse, on passait d’une rive à l’autre en sautant de pierre en pierre, au risque de choir sur les goémons luisants. À marée haute, il fallait recourir aux passeurs, silhouettes robustes maniant à la godille leurs canots trapus pour conduire hommes et femmes d’un bord à l’autre.
Ayant encore en tête ma conversation du matin sur le coup d’État des juges, je me repliai chez moi et sortis de la bibliothèque une pile de volumes, brochures et dossiers, tout en ouvrant sur l’écran quelques articles. Tous arboraient la signature de Jean-Yves Le Gallou ou l’estampille de Polémia. Ce que j’avais entrevu au Guilvinec ne suffisait plus : il me fallait dérouler, étape après étape, le fil de cette métamorphose institutionnelle qui fit glisser la France d’un État républicain à ce que Le Gallou nomme, avec cette netteté qui hérisse le conformisme, une « dictature médiatico-judiciaire ».
Le parcours intellectuel de Le Gallou étonne par sa continuité. Depuis des lustres, il amasse, tel un greffier opiniâtre, les pièces d’un dossier que nul grand média ne songe à ouvrir : décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État, fondements invoqués, filiations juridiques. Ce n’est pas la logorrhée d’un polémiste mais le patient tissage d’un archiviste du politique, qui relie entre elles des décisions paraissant, isolément, modestes, mais qui, mises en perspective, révèlent une lente conquête de pouvoir par la magistrature.
Ainsi se dessine la faille : d’un côté, la Constitution de 1958 telle que voulue par le général de Gaulle, cantonnant le Conseil constitutionnel à un contrôle technique et borné ; de l’autre, la rupture de juillet 1971 introduisant le « bloc de constitutionnalité » et livrant aux juges un arsenal de principes évanescents, tirés du préambule de 1946, de la Déclaration de 1789 ou de traités internationaux, dont l’interprétation fluctue au gré des humeurs idéologiques.
Polémia, sous la plume d’Éric Delcroix ou de Michel Geoffroy, a prolongé et rendu intelligible ce travail. La plateforme accomplit un double office : traduire pour le profane un langage juridique volontiers ésotérique et mettre en lumière les conséquences politiques de ces évolutions, qu’il s’agisse de l’enterrement programmé d’un référendum sur l’immigration ou de la stérilisation de lois dûment votées.
À cette entreprise s’ajoute désormais l’Observatoire de la Justice, institution récente née pour scruter le fonctionnement du système judiciaire français. Son ambition est de recomposer l’ensemble là où le discours officiel fragmente. En inventoriant les décisions, en en exposant les raisons et les effets, l’Observatoire s’inscrit dans la lignée de Polémia : redonner au citoyen la compréhension de la mécanique judiciaire et de la manière dont elle façonne, ou entrave, l’action politique. Sa création traduit un infléchissement de l’air du temps : la critique argumentée de la justice, longtemps confinée à des cénacles discrets, gagne désormais les abords de l’espace public.
Le Gallou insiste aussi sur le rôle du Conseil d’État. Loin de se borner à dire le droit administratif, il s’est arrogé le pouvoir de remodeler des politiques entières au nom de conventions ou de « principes » qu’il définit seul. La convergence de ce Conseil avec le Conseil constitutionnel a permis de cadenasser le législatif au bénéfice d’une caste juridictionnelle.
Ce qui distingue Le Gallou, c’est qu’il ne se satisfait pas de dénoncer : il propose un réarmement institutionnel. Rétablir le contrôle du Conseil constitutionnel dans les strictes limites du texte de 1958, extirper du « bloc » les textes adventices, réformer la nomination des juges et instituer un référendum d’initiative populaire hors d’atteinte des filtres. Ces pistes ne sont pas des cris d’estrade, mais le fruit d’une observation patiente et d’une mémoire longue.
À cette lumière, l’expression « coup d’État judiciaire » perd toute figure métaphorique. C’est un patient travail de sape : choix politiques travestis en arrêts, nominations de connivence, extension méthodique du périmètre judiciaire. On peut lire la Ve République récente comme la chronique d’un glissement imperceptible mais constant du pouvoir, de l’enceinte parlementaire vers la salle d’audience.
En refermant les ouvrages, je songeai à la rareté d’une telle persévérance dans un monde gouverné par l’instantané. Démonter, pièce à pièce, la machine qui confisque la souveraineté, c’est l’œuvre d’une vie – et il est significatif que cette œuvre se poursuive dans un quasi-silence médiatique.
Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.
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samedi, 09 août 2025
À ne pas manquer : la dernière livraison de la Revue d'Histoire européenne
Dans la toute dernière livraison de la Revue d'Histoire européenne (numéro 25 d’août et septembre 2025), un dossier sur la face cachée de la résistance avec un article de notre Ami Míchel Festivi sur le mensonge communiste des 75.000 fusillés.
En vente chez votre marchand de journaux ou à la Librairie du collectionneur cliquez ici
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On ne devient pas anglais comme on apprend à jouer du piano
Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées
On lit parfois dans The Telegraph des tribunes qui, par leur confusion même, révèlent les impasses de la pensée libérale-conservatrice britannique. Celle du professeur Robert Tombs, publiée le 4 août sous le titre Being English is not a matter of your ancestry, en est un exemple chimiquement pur. L’historien de Cambridge y tente de prouver que l’anglicité n’est pas une affaire de race ou d’origine, mais un code culturel transmissible, éducable, presque une éducation civique chantée sur fond d’Elgar. On apprendrait à être anglais comme on apprend à faire du cricket, à boire de la bière tiède ou à réciter Kipling en uniforme scolaire. C’est touchant, mais c’est faux.
Un homme comme Tombs devrait pourtant savoir que toute culture n’est pas un contenu transférable, un paquet de mœurs à l’usage des nouveaux arrivants, à condition qu’ils aient "la gratitude" requise. Dans son éditorial, il évoque ces fillettes en hijab qui déclament If dans les écoles de Madame Birbalsingh comme preuve que l’anglais se transmet. Il oublie que la mimique n’est pas l’appartenance. On peut répéter, apprendre, intégrer des codes, sans jamais entrer dans le monde intérieur que ces codes expriment. Ce n’est pas qu’une question de savoir-faire, c’est un monde vécu. Un monde hérité.
Richard North, dans sa réponse cinglante à ce texte, n’a pas eu de mots assez durs pour dénoncer cette foi irénique dans l’éducation comme substitut d’appartenance. Il rappelle que la psychologie moderne a invalidé la vieille fiction lockéenne de la tabula rasa. L’enfant ne naît pas comme une page blanche à remplir de strophes patriotiques, mais avec un bagage biologique, des dispositions, une mémoire incorporée. Il est aussi l’héritier d’une lignée, d’un tempérament, d’une manière d’habiter la terre. L’anglicité, si elle a un sens, est une forme d’être-au-monde, un rapport singulier au climat, aux pierres, aux lois, aux silences. Elle ne s’enseigne pas plus qu’un accent ne s’imite sans trahir.
L’erreur de Tombs, dont l’intelligence est certaine, est celle de l’idéalisme universitaire. Il prend ses abstractions pour le réel. Il parle d’"identité culturelle" comme on parle de modules universitaires : on pourrait les dispenser, les évaluer, les certifier. Il ne voit pas que le phénomène migratoire n’est pas un problème de pédagogie mais de seuils. La question n’est pas de savoir si tel individu issu de Bombay peut devenir "plus anglais que les Anglais" (cela a existé), mais ce que devient un peuple lorsque 40 %, puis 60 %, puis 80 % des nouveau-nés n’ont plus rien de commun avec ceux qui les précédaient. À partir de quel point l’on change de peuple, et donc de civilisation.
Dans cette affaire, le professeur Tombs me rappelle ces officiers romains qui, au IVe siècle, vantaient la loyauté des Goths fédérés dans l’armée impériale, sans voir qu’ils étaient en train de former des légions barbares. L’Empire d’Occident n’a pas été conquis, il s’est intégré à mort. Aujourd’hui, ce n’est pas la reconquête, mais l’anglicisation des immigrés qui devient le rêve fou du conservatisme britannique. Une anglicisation sans Anglais. Des valeurs sans corps. Des souvenirs sans ascendants. Un peu comme si l’on rêvait de Bretagne sans Bretons, de crêpes sans blé noir, de marées sans la mer.
Il faut lire, pour mesurer la gravité du mal, les dernières lignes du texte de Tombs. Il y décrit l’Angleterre comme une culture nation, un édifice mental composé d’émotions, d’images, de souvenirs. Ce romantisme tardif est d’autant plus tragique que les fondations biologiques de cette culture, les lignées paysannes et urbaines anglaises, se dissolvent dans l’agrégat des flux migratoires. Et tandis qu’on tente désespérément de faire chanter Jerusalem à des classes entières d’enfants venus d’ailleurs, les Anglais, les vrais, quittent les villes, fuient les hôpitaux, désertent les écoles. Ils s’éteignent à petit feu, remplacés non par des étrangers, mais par des citoyens désincarnés d’un pays imaginaire.
On pourrait croire à de la naïveté. C’est bien pire. C’est un mensonge rationalisateur. Un effort intellectuel pour maquiller l’effondrement dans les apparences du contrôle. On veut croire que l’immigration de peuplement n’est pas un déluge, mais une pluie féconde. Que l’acculturation de masse n’est pas une noyade, mais un bain chaud. Que la substitution démographique n’est pas une perte, mais un enrichissement. C’est l’ultime illusion des élites : penser que l’histoire est un exercice de style, réversible, gouvernable, révisable. Comme disait Spengler, les civilisations ne meurent pas de coups d’État, mais d’un excès de culture.
Article publié su Breizh-Info, cliquez ici.
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jeudi, 07 août 2025
Pour réfléchir au soleil, à trois semaines de la rentrée - (UNE PROF EN FRANCE) Le mythe du hussard noir : une saine nostalgie ?
Virginie Fontcalel (professeur de lettres) - Article publié sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.
La formation des enseignants : avouons-le, elle n’a jamais été bonne. Élisabeth Borne prétend encore une fois la réformer. Pourquoi pas ? Écourter les études ? Pourquoi pas ? On n’a pas besoin d’un bac+5 pour enseigner à des 6e à moitié analphabètes. Quand on regarde l’Histoire, on voit que l’on a toujours tâtonné quant à la formation des enseignants. D’un côté, on a conscience qu’elle revêt une certaine importance et, dans le même temps, on se dit qu’on ne va pas investir dans quelque chose d’aussi aléatoire, d’aussi peu évaluable.
Les hussards noirs... de Péguy
D’aucuns vivent dans la nostalgie mythique des hussards noirs de la République et analysent le présent au filtre de cette époque bénie où des hordes de jeunes hommes sanglés de noir et de dignité déferlaient sur les campagnes françaises pour y déverser l’amour du Savoir et de la Patrie. Certes, certes. Je ne dis pas que cela n’a pas existé. Je ne dis pas que ce n’était pas une situation enviable, si l’on prend toutefois en considération la dimension idéologique du rouleau compresseur politique que cela a constitué. Mais ils ont appris à lire et à compter à quelques générations d’enfants, c’est indéniable. Saviez-vous que le terme de « hussards noirs de la République » venait de Charles Péguy ? L’ironie de l’Histoire et des mots d’auteurs.
On rêve tous d’un professeur se conformant à l’image du père-instituteur des romans de Pagnol. Cela semble aussi naïf que de rêver d’un homme aussi parfait que les héros des comédies romantiques américaines.
L'envers du mythe
Si l’on relit les textes de Victor Hugo ou de Jules Vallès, on découvre une facette moins glorieuse des enseignants du XIXe siècle et la dimension carcérale des écoles. On y voit des professeurs médiocres, malmenés, méprisés et mesquins, des élèves malheureux, abrutis d’exercices répétitifs et ineptes, brimés par les adultes et impitoyables entre eux. Même chose dans Les Caves du Vatican de Gide ou dans Le Petit Chose de Daudet. Alors, on peut mythifier le passé, mais force est de constater que la formation des enseignants, que ce soit sur le plan académique comme sur le plan pédagogique et humain, n’a jamais été parfaitement performante et n’a jamais trouvé de formule faisant l’unanimité.
Si on remonte plus loin, jusqu’au Moyen Âge voire à l’Antiquité, on trouve encore plus de défiance vis-à-vis des enseignants. Dans son remarquable ouvrage (Histoire de l’école. Maîtres et écoliers de Charlemagne à Jules Ferry), évoqué dans ma chronique précédente, Pierre Giolitto n’a pas de mots assez durs pour déplorer l’ignorance crasse et l’incompétence de la plupart des maîtres d’école sous l’Ancien Régime - si l’on excepte les congrégations religieuses qui avaient un mode de recrutement propre et plus "professionnel". Les faibles qualifications requises, l’absence de contrôle, la maigre rémunération, l’ingratitude d’une tâche dont peu de gens souhaitaient s’acquitter... tous ces facteurs concouraient à faire du maître d’école un pauvre hère à la condition peu enviable. On nous explique même parfois que deviennent maîtres d’école ceux qui ne peuvent vraiment rien faire d’autre : les culs-de-jatte, les boiteux, les borgnes… Et on les surveille de près, en imposant par exemple que les cours soient publics, de manière à contrôler leur moralité, sur laquelle pèsent de forts doutes.
On observe un lien très fort entre le niveau de rémunération et le niveau de compétence des maîtres : leur salaire étant bas et difficile à percevoir, on ne peut attendre en retour un service d’une haute qualité, les meilleurs esprits se dirigeant vers des carrières plus prestigieuses et socialement confortables. On se dit que les choses ont peu changé, aujourd’hui.
Baisse du niveau : sortir de l'hypocrisie ?
Finalement, tout a toujours été très mal, sauf quand on a la chance de tomber sur un individu qui sort du lot. Ces professeurs d’exception, qui font leur travail honnêtement et en ont les compétences, ne sont pas inexistants. Il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter outre mesure de la réforme annoncée par Mme Borne, n’est-ce pas ? Pour une fois, on sort peut-être de l’hypocrisie et on arrête de prétendre qu’il faut cinq années d’études après le bac pour apprendre à des enfants la conjugaison de l’imparfait ou le théorème de Pythagore.
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mercredi, 06 août 2025
Agression d’Erik Tegner à Plouha (22). La droite des plaintes contre la gauche des poings..jusqu’à quand ?
Y V Breizh info cliquez ici
Erik Tegnér a été agressé à Plouha. Une agression de plus. Un journaliste de droite, reconnu dans l’espace public, insulté, aspergé de bière, étranglé, pour avoir osé exister dans un espace censément “festif”, mais verrouillé culturellement et idéologiquement par les nervis de la gauche radicale (les Ramoneurs de Menhir, derrière leur aspect festif, diffusent avec succès et qualité musicale, leur idéologie antifa dans de nombreux villages de Bretagne depuis des années).
Ce n’est pas une première. C’est même devenu un rituel pavlovien de l’ultragauche : quiconque porte les idées de droite hors du cercle restreint des studios ou des cercles militants doit être humilié, molesté, pour l’exemple. Comme un rappel de territoire : “ici, c’est chez nous, les fachos dégagent.”
Toujours plus d’agressions. Toujours plus de silence.
L’université ? Les étudiants de droite y sont menacés, agressés réduits au silence. Les bars ? Quand ils ne sont pas interdits d’accès à certains militants, ils deviennent des guets-apens. Les manifestations ? Les cortèges pacifiques sont systématiquement infiltrés, cassés, provoqués. Même lorsque vous voulez exercer un métier, un sport, un hobby, il se trouvera toujours derrière un antifa ou un communiste pour venir tenter de vous harceler, de vous faire exclure. Vous n’avez pas le droit de respirer ni d’exister pour ces gens qui se parent en plus des draps de l’humanisme et de la bienveillance, de la préoccupation inconditionnelle de l’autre alors qu’il n y a pas plus haineux qu’eux.
Les antifas auraient un revolver, ils n’hésiteraient pas une seconde à appuyer sur la queue de détente, pour exterminer tout ce qui est considéré, de près comme de loin, comme un « faf ». Il n y a pas plus totalitaire, intolérant, hargneux et violents que ces individus…tant qu’ils ne sont pas mis au pas (quand c’est le cas, ils portent plainte, font des campagnes médiatiques en passant pour les victimes, exigent des dissolutions et les obtiennent, manifestent, médiatisent avec des complices leurs affaires, la musique est bien réglée).
Erik Tegnér n’est pas Superman. Pas plus que Marguerite Stern, les militantes de Némésis, Vincent Lapierre, Dieudonné, ou n’importe quel autre Breton ou Français identifié politiquement comme “non conforme”. Mais à force d’avaler les humiliations, de tendre la joue, de se répandre en vidéos larmoyantes sur X, la droite devient le punching-ball médiatique. Elle a troqué la force contre la plainte. Le rapport de force contre le hashtag.
Et pendant ce temps, les députés de La France insoumise exultent. Thomas Portes , Antoine Léaument, et Raphaël Arnault (camarade de route de la Jeune Garde antifasciste, groupe qui filme des agressions à 10 contre 1…) se félicitent presque de l’agression d’un journaliste. “La Bretagne sera toujours antifasciste”, clame le premier. “Dans les villages aussi, les fascistes se font virer”, jubile le second. Leur message est limpide : ils ont le monopole de la violence légitime. Et ils entendent bien la conserver. La député rennaise Mesmeur, LFI elle aussi , avait d’ailleurs soutenus des antifas pourtant coupables reconnus d’agression contre des militants de droite. Une gauche qui s’assume, et une droite qui baisse la tête.
La droite ne regagnera pas le respect dans les commissariats, mais dans la rue
Car que fait la droite parlementaire ? Elle compatit. Discrètement. Parfois. Du bout des lèvres. Le Rassemblement national salue le courage d’Erik Tegnér, mais reste terré dans sa ligne “présidentiable”. Pas de vague, pas de remous, pas d’ennemis, juste “les Français”. On avait déjà vu la même chose au moment où des députés d’extrême gauche avaient molesté des journalistes de Frontières, là encore, dans l’enceinte de l’assemblée nationale. Une dénonciation médiatique plutôt que d’aller porter physiquement secours à deux journalistes encerclés, menacés, ce qu’aurait fait sans hésiter un Jean-Marie Le Pen en son temps ( « Je vais tfaire courir moi …»).
Comme si tout cela finalement était normal. Comme si des gens qui prétendent redresser un pays de manière radicale avaient la moindre crédibilité en se montrant incapables de défendre d’abord, en premier, par tous les moyens, leur pré-carré.
Mais soyons sérieux. Un jeune de banlieue qui se fait insulter dans son quartier répond avec ses poings. Un chef de clan qui se fait bousculer envoie un message clair à ses agresseurs. Et à droite? On écrit des communiqués. On pleure devant les caméras. On dénonce “la violence”. et on lance une collecte (qui fonctionne bien souvent). Comme si la gauche radicale allait se laisser attendrir par un constat de victimisation. Comme si un bourreau avait déjà été freiné par les plaintes de sa victime.
À ce jeu-là, on finit par ressembler à ces gosses harcelés dans la cour d’école. On leur vole leurs goûters, on les frappe, et ils vont voir le surveillant qui ne dit jamais rien, incapable de faire régner l’ordre. Jusqu’au jour où l’un de ses gosses se sentant acculé, chope le chef de bande, lui colle une droite, lui claque la tête au sol, et gagne le respect de toute la cour.
On ne combat pas la terreur antifa par la morale ou les bons mots. Il est temps que les militants de droite, les journalistes de droite, les citoyens de droite, reprennent l’habitude du réflexe sain : se défendre. Légitimement. Immédiatement. Fermement. Un antifa te balance une bière dans un concert ou tente de t’empêcher de travailler, ou de t’amuser ? Il prend ton poing dans la mâchoire. Point final.
Ce n’est pas de la haine. Ce n’est pas de la violence gratuite. C’est de la légitime défense. Et c’est la seule pédagogie que comprennent ceux qui veulent vous interdire d’exister. Si jeudi prochain, à Plouha, fidèles de Cnews, lecteurs de Frontières, amis d’Erik Tegner, ou tout simplement citoyens excédés par les agissements permanents de ces exaltés « de gauche », venaient spontanément avec lui à la fête du village de Plouha, je peux vous garantir qu’aucun antifa ne viendrait la ramener, sous peine de se faire remettre à sa place. Il n y aurait même pas besoin du moindre échange verbal. Le nombre fait la force, encore faut-il ne pas avoir peur de son ombre.
Qu’Erik Tegnér ait porté plainte, très bien. C’est légitime. Que les faits soient exposés, diffusés, disséqués, très bien aussi. Mais cela ne suffit pas. Il faut cesser d’accepter le statut de victime. Il faut reconquérir l’espace public, les fêtes locales, les concerts, les amphis, les bars, les places, les idées. Et y marcher non pas tête basse, mais regard droit, épaules hautes, prêts à répondre. Dans l’état actuel des choses, la violence vient d’en face. Pas de débat d’idées, pas d’argumentation. Juste des coups, des menaces, des meutes. Face à cela, l’honneur commande de répondre.
Alors que chaque militant, chaque patriote, chaque homme libre, se le répète : la droite, le centre, ou tout simplement n’importe quel individu normalement constitué, ne sera jamais respectée tant qu’elle se contentera de pleurnicher quand elle se fait frapper. Il est temps d’arrêter d’encaisser. Il est temps de savoir rendre les coups. Et de les rendre avec panache.
« On est pas des beatniks ».
NDLR SN : Sur la lâche agression contre Erik Tegnér cliquez ici et cliquez là
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lundi, 04 août 2025
Tarifs douaniers: un milliard d’euros de perte, selon les exportateurs français d’alcool
Source : Le Nouveau Présent - Cliquez ici.
La Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) a estimé à un milliard d’euros les pertes potentielles liées à l’introduction par les États-Unis de droits de douane de 15%. C’est ce qu’a rapporté l’agence Bloomberg.
Selon cette dernière, ces restrictions commerciales pourraient réduire d’un quart les exportations annuelles de spiritueux français et mettre en péril 600.000 emplois.
Bloomberg souligne que l’Union européenne, soutenue par les principaux acteurs du secteur, cherche à conclure un accord avec les États-Unis afin d’exclure les secteurs de l’alcool et de la viticulture du champ d’application des droits de douane.
« Nous attendons avec impatience cette exemption », a déclaré à l’agence Samuel Massé, président de la Confédération européenne des vignerons indépendants (CEVI). Il a souligné que l’instauration de ces droits « aurait également un impact considérable sur le marché américain », affectant « les consommateurs et les entreprises des États-Unis ».
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dimanche, 03 août 2025
La chute de l’Inquisiteur : Media Matters vacille, et avec lui, la censure militante — Résonances françaises
Balbino Katz - Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.
Il est des nouvelles qui, en ce monde saturé de nouvelles mauvaises, brillent d’un éclat singulier, presque grisant. La quasi-faillite de Media Matters for America, machine inquisitoriale au service de la gauche américaine, en est une. Une sorte de jubilé du réel, où les justiciers masqués de la désinformation se retrouvent nus, ruinés, et seuls, dans l’arène qu’ils avaient eux-mêmes ensanglantée.
Fondé en 2003 par un certain David Brock, transfuge des milieux conservateurs devenu auxiliaire zélé du Parti démocrate, Media Matters s’est donné pour mission de surveiller, salir et faire taire tout ce qui s’écarte de la ligne progressiste. Financé par les officines de la bien-pensance, au premier rang desquelles l’inévitable George Soros et sa ménagerie de milliardaires dévots, le groupe s’est spécialisé dans les campagnes de pression sur les annonceurs, les attaques diffamatoires, la publication de pseudo "fact checks" et les chantages moraux pour obtenir des censures. Un tribunal révolutionnaire à l’âge numérique, aussi méthodique qu’impitoyable.
Mais à force de se prendre pour Torquemada, on finit par croiser plus rusé que soi. En novembre 2023, dans une opération de manipulation algorithmique aux relents de false flag, Media Matters fabrique de toutes pièces une controverse sur la plateforme X (anciennement Twitter), accusée de juxtaposer des publicités d’entreprises à des contenus néonazis. L’indignation programmée produit son effet : 75 millions de dollars d’annonceurs fuient, et l’on crie haro sur Elon Musk, maître des lieux. Problème : tout était truqué. La supercherie, une fois mise à jour, déclenche une riposte foudroyante.
Musk, ce mélange d’ingénieur libertarien et de gladiateur technologique, ne se contente pas de gémir. Il attaque. Plainte pour diffamation, actions en justice dans plusieurs pays, déclaration de guerre aux bailleurs de fonds. « Nous poursuivrons non seulement l’organisation, mais également quiconque la finance », tonne-t-il. Et les donateurs de détaler, tels des rats quittant le navire. Même les fidèles du début, comme Susie Tompkins Buell, héritière du prêt-à-porter éthique et mécène du wokisme, se volatilisent.
En coulisse, c’est la panique. Le cabinet Elias, pilier juridique du Parti démocrate, réclame 4 millions de dollars d’honoraires impayés. Les salariés se mutinent. Les caisses se vident. Quinze millions de dettes judiciaires s’accumulent. Et quand Media Matters propose de régler l’affaire par un petit "explicatif méthodologique" assorti d’un don caritatif, Musk exige tout simplement la fermeture définitive. Il ne s’agit plus de se défendre, il s’agit de châtier.
À cette offensive s’ajoutent les enquêtes fédérales. La Federal Trade Commission (FTC), désormais entre les mains d’un exécutif trumpiste, suspecte une collusion illégale entre Media Matters, d’autres ONG du même tonneau, et de grands annonceurs comme Disney. Le délit ? Entrave concertée à la liberté du commerce, conspiration visant à étrangler une entreprise (X) pour des raisons idéologiques. Si cela devait être prouvé, c’est tout l’édifice du censorship-industrial complex, cet entrelacs obscur de fondations, d’activistes, d’agences publiques et de multinationales progressistes, qui serait menacé de démantèlement.
La gauche américaine, si habile à se draper dans les mots de la liberté et de la démocratie, découvre soudain que la justice, même lente, peut mordre. Ceux qui ont passé vingt ans à traquer la moindre parole déviante, à faire perdre leur emploi à des animateurs radio, à faire interdire des livres, à bannir des chaînes YouTube, à faire pression sur les banques pour qu’elles ferment les comptes d’opposants, en viennent à découvrir la morsure du réel.
Et la France ? Elle suit, comme toujours, avec un temps de retard mais une fidélité remarquable à l’original.
Certes, nous n’avons pas, sur notre sol, l’équivalent institutionnel de Media Matters. Pas encore. Mais l’esprit y est, comme une buée sur la vitre, invisible si l’on ne regarde pas en biais. Le journal Libération a son CheckNews, sorte de concierge idéologique déguisé en service client. Le Monde, tout en gravité bourgeoise, dégaine son Décodex, outil de signalement vertueux à usage des âmes délicates. Acrimed, Basta !, ou encore les cellules d’analyse des contenus dits "haineux" de la LICRA ou du CRIF, assurent la patrouille permanente. RSF, enfin, autrefois sentinelle des libertés, devient parfois sélective dans ses indignations.
Mais c’est surtout dans les pratiques que la filiation est manifeste. Comme aux États-Unis, une organisation comme Sleeping Giants France, ramification francophone du groupe de pression états-unien, se charge de traquer les annonceurs coupables de financer des médias jugés déviants. Il ne s’agit pas d’argumenter, de débattre ou de réfuter, mais de priver d’oxygène publicitaire les médias qui déplaisent.Indépendants ou non. Breizh Info et d’autres, plus mainstream, en ont fait l’expérience. Ces campagnes ont, sous des dehors philanthropiques, l’odeur rance de la délation.
Le même glissement s’observe dans la haute administration : CNCDH, Arcom, Conseil d’État, toutes ces instances, autrefois garantes d’équilibres, deviennent les auxiliaires zélés d’une morale officielle qui n’a plus grand-chose de républicain. La censure, chez nous, ne dit pas son nom. Elle s’habille de lois mémorielles, de chartes déontologiques, de chartes contre la haine, de contrôles algorithmiques, de modération "responsable".
Il serait temps de rappeler, comme le fit Ernst Jünger en son temps, que « la liberté n’est pas un état, mais un combat ». Elle se joue désormais non dans les hautes sphères, mais dans les marges, dans les bastions menacés, chez ceux qui tiennent, avec des bouts de ficelle et une obstination presque mystique, des lieux de parole libre.
La débâcle de Media Matters n’est pas un épilogue. Elle est un signal. Si l’Inquisiteur peut tomber, c’est que l’Inquisition est vulnérable. À condition de parler haut. De nommer les censeurs. Et de refuser de s’agenouiller.
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Une interview de Michel Festivi sur Breizh-Info
Synthèse nationale
Notre ami Michel Festivi, dont on peut lire un article dans chaque livraison de notre revue Synthèse nationale, vient d'accorder un entretien à l'excellent site de ré-information Breizh-Info, "sans peur, sans filtre, sans compromis", à l'occasion de la parution de son dernier livre : Les griffes de Staline sur l'Espagne républicaine.
Pour lire cet entretien, cliquez ici.
Pour commander cet ouvrage, cliquez là.
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jeudi, 31 juillet 2025
Le stigmate de la soumission
Philippe Gélie
Ceux qui, en Europe, acceptent comme un moindre mal l’imposition unilatérale de droits de douane de 15% et plus par les Etats-Unis, pensent avoir passé un accord avec un partenaire fiable, qui leur assure la stabilité et la visibilité nécessaire à leurs affaires. Un doute devrait pourtant les effleurer : le rançonnage et la vente forcée sont-ils les méthodes d’un chef d’État soucieux des intérêts de son pays ou celles d’un mafieux sur la parole duquel il ne faut pas trop compter? La lettre du 12 juillet, dans laquelle Donald Trump menaçait l’UE de barrières commerciales encore plus élevées, stipule : « Ces droits pourront être modifiés, à la hausse ou à la baisse, selon l’évolution de nos relations. »
Trump a testé le ventre mou de l’Europe et rien ne dit qu’il résistera à la tentation d’en abuser encore. La teneur des commentaires aux États-Unis en atteste : le président, ses supporteurs et même ses adversaires n’en reviennent pas d’avoir obtenu si facilement la reddition totale de la première puissance économique mondiale. C’en est presque embarrassant pour les prédécesseurs : que n’ont-ils été assez malins pour en profiter ? Le pari des droits de douane massifs présentait un risque réel pour l’économie américaine… jusqu’à ce que les victimes se précipitent pour payer ! Maintenant, le bénéfice comptable s’ajoute à la victoire politique.
Par peur de la guerre, l’Europe a accepté la défaite sans combattre. Et, pour ne pas souffrir, elle s’est offerte au bourreau ! L’Histoire regorge d’exemples sur le prix que porte ce genre de renoncement. Marque du stigmate de la soumission par un supposé allié que pèsera demain le Vieux Continent face à ses adversaires ? De Pékin à Moscou, on fait des mines compatissantes, mais le refus immanent du rapport de force n’y a échappé à personne. Pour avoir choisi la stratégie inverse, la Chine devrait sceller sous peu sa réconciliation avec l’Amérique de Trump : celui-ci est d’autant plus ouvert au compromis qu’il a déjà écrasé l’Europe.
Madame von der Leyen nous avait promis une « Commission géopolitique » à la tête d’un bloc devenu « puissance ». Sa légitimité est désormais entamée auprès des Européens eux-mêmes, auxquels on a rabâché que l’Union fait la force. Où sont l’une, et l’autre ?
Source : Le Figaro 30/7/2025
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Retour sur la guerre en Ukraine
« Pour justifier la construction européenne, on a répété pendant un demi-siècle que « l’Europe, c’est la paix ». Aujourd’hui, l’Europe, c’est la guerre. Il y a maintenant trois ans et demi que les troupes russes sont entrées en Ukraine. Le bilan humain, évalué autour d’un million et demi de victimes (morts et blessés), est énorme. S’y ajoute la profonde tristesse de ceux qui, comme moi, ont à la fois des amis ukrainiens et des amis russes, et qui n’éprouvent qu’un sentiment d’horreur à l’idée qu’ils sont en train de se massacrer mutuellement. » Comme nous l’explique ici Alain de Benoist, au final ce sont les européens qui sont les grands perdants.
Lire la suite ICI
Source : Eléments
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mercredi, 30 juillet 2025
Le sénateur Laurent Duplomb a raison
C’est le type même d’action du milieu fascisant écolo que cette pétition visant à pointer du doigt la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb. Et facile de mobiliser les gogos en leur laissant croire que quelques pesticides peuvent atteindre à leur vie. Les réseaux sociaux, c’est tout et n’importe quoi. Mais pour les écolos c’est du pain béni. Le problème est que la réalité est tout autre comme le démontre Mickaël Fonton dans Valeurs actuelles.
Lire la suite ICI
Source : Valeurs actuelles 30/7/2025
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mardi, 29 juillet 2025
Un peu plus d'un mois avant la rentrée : Éducation nationale, une jeunesse désarmée, des savoirs en déroute
La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)
On pourrait croire à une mauvaise plaisanterie, à une farce de fin d’année scolaire. Mais les chiffres tombés (le) 9 juillet 2025, en provenance directe des services statistiques du ministère de l’Éducation nationale, n’ont rien d’un gag potache : moins d’un collégien de 3e sur deux maîtrise correctement le français et les mathématiques. Le socle commun est devenu terrain vague. Et dans ce marasme éducatif, les écarts de genre et de classe sociale tracent des frontières invisibles mais béantes, qui segmentent déjà la jeunesse comme une société de castes.
L’effondrement par les chiffres
46,6 % des élèves de 3e seulement atteignent le niveau jugé « satisfaisant » en français. À peine 45,7 % en mathématiques. Et encore : ces moyennes nationales masquent des réalités bien plus contrastées. Dans les quartiers dits « prioritaires », on chute à des niveaux dignes d’un pays sans école obligatoire. Tandis que les établissements « hors REP » (hors éducation prioritaire) affichent des résultats presque deux fois supérieurs.
Et il faudrait s’en satisfaire ? S’en remettre à des « plans ministériels » saupoudrés de slogans ? Pendant ce temps, les lycées professionnels deviennent des zones de relégation. Le bac est nivelé par le bas. Et les enseignants, eux-mêmes en proie à la perte de sens, désertent par centaines.
Quand le genre devient une barrière
Les filles, elles, sauvent les apparences… en français. 54,7 % d’entre elles atteignent le niveau attendu, contre seulement 38,7 % des garçons. Mais en mathématiques, les rôles s’inversent : 53 % des garçons s’en sortent contre à peine 40 % des filles. Des écarts que le ministère attribue à des « stéréotypes de genre » – ce qui revient à dire que l’on sait ce qui ne va pas, sans avoir jamais su corriger quoi que ce soit.
Faut-il y voir l’énième échec de la pédagogie égalitariste ? De l’absence de filières, de redoublement, de discipline et d’exigence ? Quand l’excellence est soupçonnée d’élitisme, il ne reste plus que la médiocrité comme horizon commun.
L’origine sociale, cette condamnation silencieuse
Plus inquiétant encore : le poids écrasant du déterminisme social. En classe de 5e déjà, les écarts entre les enfants d’ouvriers et ceux des classes favorisées doublent. La République, censée instruire pour libérer, semble désormais assigner à résidence. Et l’Éducation nationale, jadis matrice de l’ascenseur social, devient l’écho d’un monde figé où l’avenir se joue dès l’entrée au CP.
Lire un texte, comprendre une consigne, poser une division, structurer une pensée : autant d’aptitudes élémentaires qui s’effondrent. 16,8 % des élèves de 3e lisent moins bien qu’un écolier de CM2. C’est un signal d’alarme, un SOS éducatif. Et dans un monde de plus en plus technologique, complexe, instable, une jeunesse sans base solide devient une jeunesse vulnérable, livrée aux idéologies les plus simplistes ou aux écrans les plus abrutissants.
Et maintenant ?
La ministre Elisabeth Borne a lancé un « plan filles et maths ». Une mesure de communication, sans souffle ni ambition. Car le problème est plus vaste : c’est l’École dans son ensemble qui est malade. De sa déconstruction. De son abandon par les élites. De sa soumission aux dogmes pédagogiques les plus stériles.
Dans un pays où l’on réécrit les fables pour ne pas choquer, où l’on gomme la grammaire pour ne pas exclure, où l’on remplace les dictées par des devinettes de groupe, il n’est pas étonnant que la langue et la logique s’effacent.
Il est temps d’oser l’inverse : retrouver le goût de la rigueur, de la transmission, du mérite. Loin des lubies idéologiques, des injonctions victimaires, et des usines à gaz administratives. C’est cela, ou laisser la France devenir un pays de seconde zone – non pas par manque de ressources, mais par refus d’exigence.
L’urgence est là, palpable, vérifiable. La question n’est plus de savoir s’il faut agir. La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’on attend ?
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Démocratie : un spectacle de Dieudonné interrompu par les gendarmes
Source Le nouveau Présent cliquez ici
Qui a dit que la forces de l’ordre n’étaient pas efficaces, qu’elles étaient dépassées et incapables d’assurer l’ordre et la sécurité ? Tout au contraire, elles savent se montrer d’une redoutable efficacité et d’une grande fermeté lorsqu’il s’agit de censurer et d’empêcher de travailler un humoriste « non politiquement correct ».
Ainsi, les gendarmes ont interrompu un spectacle de Dieudonné M’bala M’bala, vendredi soir à Lestrem, dans le Pas-de-Calais. Sur place, ils lui ont signifié un arrêté préfectoral interdisant la tenue de la représentation.
Le spectacle initialement prévu à Dunkerque (Nord) et interdit par arrêté, avait été reprogrammé au dernier moment dans cette commune. Informé de cela vendredi en fin de journée, le préfet du Pas-de-Calais, qui n’a apparemment rien de plus urgent ni important à faire, a « immédiatement pris un arrêté portant interdiction de cette représentation », a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.
Raisons invoquées pour justifier cette censure ? Ses spectacles sont « régulièrement l’occasion de propos outranciers, complotistes et négationnistes, susceptibles de constituer des infractions pénales et de provoquer de graves troubles à l’ordre public » (sic).
Selon la préfecture, l’arrêté a été notifié par les services de gendarmerie sur les lieux alors que le spectacle avait déjà débuté. « Contrairement à ce que M. Dieudonné indique, il n’a pas été interpellé », a précisé la préfecture.
« La commandante de gendarmerie a sommé Dieudonné de quitter la scène, le menaçant verbalement (…) l’artiste a été contraint de descendre de scène sous pression, dans ce qui constitue à nos yeux un abus de pouvoir manifeste », affirme de son côté l’équipe de production de l’humoriste qui va déposer «une plainte sera déposée dans les prochaines heures» notamment pour « abus d’autorité » et « entrave à la liberté d’expression et de réunion ».
Bref, tout va très bien en France, pays des droits de l’homme et la Liberté….
Lire aussi, l'édito de Cyrano sur Riposte laïque cliquez là
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lundi, 28 juillet 2025
Ce que nous dit Donald Trump
Alain de Benoist, dans son dernier éditorial de l’excellente revue Eléments décrypte ce que la venue de Trump au pouvoir a changé. Et il serait temps que les Européens reviennent à la réalité plutôt que de se bercer d’illusions sur le soi-disant grand frère. Comme nous l’explique Alain de Benoist, Donald Trump n’est pas un intello, il se fout de la géopolitque. Pour lui le monde est d’abord un business.
Lire la suite ICI
Source : Eléments, n° 215 - août-septembre 2025
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dimanche, 27 juillet 2025
L’idéologie maastrichtienne
Michel Onfray
Dans la configuration planétaire actuelle de reconstruction des empires, l’Europe maastrichtienne voudrait participer aux combats des grands fauves : Trump et son Amérique élargie au Canada, à Panama et au Groenland ; Poutine et sa grande Russie étendue jusqu’aux territoires ukrainiens que l’on sait ; la Chine désireuse d’augmenter son espace vital en intégrant Taïwan ; l’Iran chiite qui répand la cause islamique partout sur la planète en fomentant des guerres et des attentats ; la Turquie sunnite d’Erdogan désireuse de reconstituer l’Empire ottoman, ce dont l’Arménie fait les frais dans un silence assourdissant de la communauté internationale. Il y a derrière tous ces pays des projets civilisationnels. Or, aucune civilisation ne tolère celle qui lui fait de l’ombre. Cette tectonique des plaques internationales explique la plupart des conflits mondiaux.
L’Europe maastrichtienne a derrière elle une trentaine d’années, rappelons sa date de naissance aux oublieux : 1992. L’Iran et la Chine, trois mille ans, Israël aussi, la Russie plus de mille, comme la France et la Turquie. Derrière ces grands pays, il y a de grandes civilisations, de grandes cultures, de grandes histoires. Il y a aussi de grands livres, dont la Torah, la Bible et le Coran, même si la lecture de ces ouvrages peut opposer des frères ennemis : chrétiens d’Occident et chrétiens d’Orient, musulmans chiites et sunnites, catholiques romains et protestants anglo-saxons, chaque opposition intra-religieuse ayant généré des conflits dont certains toujours vivaces.
Devant ces mastodontes civilisationnels, que pèse cette Europe de Maastricht qui refuse de reconnaître ses racines chrétiennes ? Quelle est sa Bible ? Où est son Nouveau Testament ? Quel est son Confucius ou son Moïse ? Où sont ses chefs-d’œuvre, ses architectes, ses compositeurs, ses romanciers, ses écrivains, ses philosophes ? Quelle est sa langue propre ? En un mot : où est sa culture ?
À l’examen, on ne voit que des tavelures sur une vieille peau malade, celle de la vieille Europe qui, elle, accuse plus d’un millénaire. On a beau chercher, on ne trouve que le contraire d’une civilisation qui ne peut exister qu’avec une célébration de l’instinct vital, la passion pour la vie, la célébration de la grande santé, le goût du sublime dans l’histoire.
Face au djihad déclaré, le nihilisme
L’ardeur des militants nihilistes de cet européisme à vouloir inscrire l’avortement comme préambule à sa civilisation dit tout : comment la légitime défense de l’IVG portée par Simone Veil avec ses mots compatissants, définie alors comme un pis-aller avant sa nécessaire disparition, générée par une politique de prévention du planning familial, logique à laquelle je souscrivais et sous- cris encore, a-t-elle pu devenir l’étendard d’une civilisation à venir ?
Après le Bataclan, j’ai entendu des gens défendre notre modèle de civilisation. Lequel ? Boire des coups en terrasse, fumer des pétards, sortir en boîte, écouter des musiques sous ecstasy. N’y a-t-il rien d’autre à mettre en avant devant les tirs des kalachnikovs accompagnés des salves d’Allah akbar ? N’y a-t-il rien d’autre à opposer que le nihilisme au nihilisme, le néant au néant, la mort à la mort ?
L’avortement européiste est-il un projet civilisationnel capable de s’opposer au djihad que le monde musulman déclare à l’Occident ?
Source : Journal du dimanche 27/7/2025
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Foutez-nous la paix !
Foutez-nous la paix ! Ce n’est plus seulement une rébellion contre l’écologie punitive, c’est une révolte contre une morale inquisitoriale qui transforme la moindre liberté en faute, le moindre plaisir en péché. On ne veut plus demander pardon pour habiter la Terre. On ne veut plus être les enfants battus d’une planète hystérisée. Le Journal du dimanche nous offre un échantillon de nos ras-le-bol et des dérives d’une écologie politique.
PS : On rappellera à tout hasard à ce ramassis d’imbéciles que l’un des premiers écolos fut Charles Maurras.
Lire la suite ICI
Source : Journal du dimanche 27/7/2025
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samedi, 26 juillet 2025
Reconnaitre un État palestinien aujourd’hui, est-ce la solution ?
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Le nouveau numéro de Terre et peuple Magazine (n°104) est sorti
Pour se le procurer cliquez ici
L'éditorial de Jean-Patrick Arteault
2025 nous avait été annoncée comme une année de grande bascule. Et, de fait, on s’aperçoit que les plaques tectoniques des rapports de force mondiaux bougent mais le destin semble hésiter sur le sens à leur donner tout en nous gratifiant d’œillades ironiques.
Le grand trublion actuel du monde, c’est le Président Trump qui multiplie les signaux contradictoires. Il faut prendre garde ici de trop personnaliser en mettant tout sur le dos d’une personnalité fantasque. Le président américain n’est pas seul et a moins de pouvoirs réels dans sa basse-cour qu’un président français. Il doit compter aussi avec de vrais contre-pouvoirs institutionnels et un état profond multiforme dont les deux poids lourds sont le complexe militaro-financier et les néoconservateurs sionistes. C’est en outre le président d’une puissance structurellement en déclin qui n’a plus les moyens, même militaires (on a vu toute ses difficultés à soumettre le petit Yemen), de ses ambitions. Une grande partie de l’agitation trumpienne doit être interprétée comme un rideau de fumée d’esbroufe destiné à masquer cette impuissance. Il doit faire illusion pour ne pas exciter les nouveaux prédateurs. On sait que la principale préoccupation d’une partie de l’équipe Trump est de redresser les États-Unis en termes industriels, de santé publique (selon le Pentagone, 75% des jeunes américains sont inaptes au service pour des raisons physiques ou mentales) et éducatifs (trop de tertiaire et pas assez d’ingénieurs ou de techniciens), ce qui demanderait au moins vingt ans de paix et de recentrage sur les besoins du pays. C’est la condition pour redevenir une puissance digne de ce nom. Mais après 100 jours d’exercice du pouvoir, on voit la nouvelle administration progressivement être attirée vers les vieux démons de l’Amérique. Tant en ce qui concerne la question ukrainienne où les néoconservateurs la maintiennent dans des exigences qui conduirait la Russie à perdre par la paix ce qu’elle est en train de gagner par la guerre, qu’en ce qui concerne les confrontations du Moyen Orient où les sionistes la contraignent à épouser les options maximalistes du pouvoir israélien, l’administration Trump semble amenée à chausser les bottes de l’ancien pouvoir démocrate. C’est le poids des habitudes lucratives d’une caste qui ne veut pas rompre avec l’exceptionnalisme américain qui est surtout le sien.
Rien n’est encore joué : Trump tente de réorienter le jeu en Ukraine comme au Moyen Orient, mais le temps n’est pas en sa faveur : l’État Profond est une réalité séculaire particulièrement puissante aux États-Unis. De toute façon, nous, qui avons pour l’Amérique l’amour des vieux Romains pour Carthage, ne serons pas traumatisés par un échec de Trump qui signifierait l’enfoncement de l’Occident dans sa dégénérescence et l’accélération de sa chute finale.
Le destin multiplie aussi les traits d’ironie tragique. Prenons d’abord l’organisation dite « Union Européenne ». Elle s’affirmait comme vecteur de paix, de prospérité et de liberté politique. La voilà acharnée à prolonger la guerre en Ukraine au risque de plonger ses propres nations dans une guerre immaîtrisable. Le 10 mai, les quatre pieds-nickelés de l’hubris guerrière, Macron, Starmer, Merz et Tusk sont allés à Kiev pour jouer des muscles face à l’ours russe dans une « coalition des volontaires ». On sent bien que le Kremlin suinte de peur. L’U.E. s’apprête quant à elle à expédier son 17e paquet de sanctions économiques… qui lui reviendra, comme les précédents, en boomerang. C’est l’économie européenne qui s’enfonce dans le marasme et nos peuples qui s’appauvrissent quand les russes prospèrent malgré la guerre. Il se murmure même que tous les dirigeants européens seraient des agents russes mandatés pour conduire l’Europe à son effondrement… Quant aux libertés publiques et politiques, nos fanatiques de l’U.E. semblent prêts d’en avoir la peau. En Roumanie on a annulé une élection puis interdit au compétiteur invalidé, Cailin Georgescu, de se représenter sous de fallacieux prétextes. Le nouveau candidat antisystème, George Simion, en passe de l’emporter après le 1er tour a été victime d’un tour de passe-passe démocratique de dernière minute au second. On respire à Bruxelles. En Allemagne, on s’achemine doucement vers l’interdiction de l’AfD, premier parti du pays, depuis qu’un obscur rapport d’une officine de renseignement politique l’a désigné comme extrémiste. Le tout au nom d’un Bouclier Démocratique Européen. Orwell l’avait imaginé, l’organisation U.E. l’a réalisé.
Autre ironie de l’histoire, Israël qui avait été créé pour accueillir les survivants d’un génocide, certes au prix d’un petit nettoyage ethnique, fait aujourd’hui dans le génocide messianique avec l’approbation tacite des élites du monde occidental qui souhaitent juste qu’on n’en montre pas trop les images au moment du dîner des braves gens de chez nous qui pourraient en avoir l’appétit coupé. Les seuls qui manifestent chaque semaine contre les pratiques du gouvernement Netanyahou sont d’ailleurs des israéliens eux-mêmes. Le grotesque marchant souvent de concert avec l’innommable, on a même vu les représentants de la droite nationale française, la plus bête du monde, venir faire leur cour aux génocidaires dans l’espoir de désarmer ici les ukases du CRIF à leur encontre. Jusqu’où l’ambition ne fait-elle pas descendre ?
Le Pape est mort, un nouveau pape est appelé à régner. Araignée ? Quel drôle de nom ! Et pourquoi pas libellule ou papillon ? Désolé, Jacques Prévert, ce ne sera pas Araignée mais Léon XIV. On notera simplement avec amusement qu’à l’occasion de cette élection pontificale, les identitaires et conservateurs catholiques blancs voulaient un pape noir en la personne du cardinal Robert Sarah supposé traditionnaliste et assez hostile aux flux migratoires quand les cosmopolites voulaient un pape blanc supposé plus progressiste. Allez comprendre ! Ils auront un pape blanc et américain au nom de famille français. Sera-t-il l’accélérateur ou le modérateur des options de François ? Les Gentils que nous sommes attendront qu’il se dévoile sans trop s’inquiéter. Après tout, ce n’est pas notre boutique…
Dans notre n°103, figurait un entretien passionnant avec le général Dominique Delawarde, grand soldat et esprit acéré et libre qui n’hésitait pas à appeler un chat, un chat. Il vient de mourir à l’âge de 76 ans. Respect à sa mémoire et soutien fraternel à sa famille en deuil.
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vendredi, 25 juillet 2025
Allemagne : une majorité de la population rejette l’interdiction de l’AfD, deuxième parti du pays
La rédaction de Breizh-Info (cliquez ici)
Alors que la pression s’intensifie à Berlin pour faire interdire le principal parti d’opposition, les Allemands dénoncent une manœuvre antidémocratique et dangereuse pour la stabilité du pays.
Une tentative de musellement politique ?
Berlin. En mai dernier, l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), le service de renseignement intérieur allemand, a classé le parti Alternative für Deutschland (AfD) comme organisation « d’extrême droite ». Cette décision, prise sous l’égide de l’ex-ministre de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD), connue pour sa proximité avec les milieux Antifa, ouvre la voie à une surveillance accrue du mouvement… et potentiellement à son interdiction.
Mais l’idée de bannir l’AfD, formation classée deuxième force politique du pays, ne passe pas dans l’opinion. Selon un sondage réalisé par l’Institut Allensbach pour la recherche sur l’opinion publique, 52 % des Allemands se disent opposés à une telle mesure. Seuls 27 % y sont favorables, tandis que 21 % se déclarent indécis.
Des électeurs lucides face à l’instrumentalisation du droit
Si une majorité relative des sondés (54 %) qualifie l’AfD de parti "d’extrême droite", cette perception ne se traduit pas pour autant par un rejet de ses électeurs. En effet, 67 % des Allemands de l’Ouest, et jusqu’à 88 % des habitants des Länder de l’Est – anciens territoires de la RDA où l’AfD domine – affirment avoir des proches qui soutiennent le parti. Fait notable : seuls 5 % considèrent ces soutiens comme véritablement « extrémistes ».
Ce décalage entre les discours médiatico-politiques et la réalité vécue explique en grande partie la défiance envers une procédure d’interdiction. Nombre de citoyens y voient une manœuvre du pouvoir pour éliminer un concurrent politique gênant, alors que l’AfD occupe aujourd’hui la place de premier parti d’opposition au Bundestag.
Au-delà du cas particulier de l’AfD, ce projet suscite des mises en garde venues du monde universitaire. Le professeur Andreas Rödder, de l’université Johannes Gutenberg de Mayence, avertit : interdire le deuxième parti du pays pourrait profondément miner la confiance dans les institutions démocratiques.
« Une interdiction qui éliminerait tous les votes AfD et offrirait une majorité parlementaire à la gauche serait un chemin assuré vers la guerre civile », prévient-il.
Même au sein de l’appareil sécuritaire, des voix s’élèvent. Hans-Georg Maaßen, ancien directeur du BfV, dénonce une instrumentalisation politique des services de renseignement. Selon lui, le classement de l’AfD comme organisation extrémiste repose quasi exclusivement sur des déclarations publiques de ses dirigeants sur l’immigration ou la souveraineté, et non sur des faits concrets.
« C’est une opération politique contre l’opposition. Le BfV est utilisé comme une arme, ce qui nuit gravement à sa crédibilité et à sa mission première », a-t-il déclaré.
Autre enseignement du sondage : 54 % des Allemands estiment qu’une interdiction de l’AfD n’aurait aucun effet durable, et qu’un nouveau parti aux positions similaires émergerait rapidement. Une conclusion logique dans un pays où les effets de l’immigration de masse, de l’insécurité culturelle et de la crise du logement sont palpables.
Alors que le gouvernement Merz cherche à contenir la poussée populiste par la répression judiciaire, le pari est risqué. L’histoire récente enseigne que bâillonner une opposition populaire ne fait souvent que renforcer sa légitimité… et sa colère.
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jeudi, 24 juillet 2025
Le grand retrait : sur l’extinction douce de la jeunesse masculine
Balbino Katz — chroniqueur des vents et des marées
Les esprits simples parlent d’« incels », ces jeunes hommes qui ont fui le contact des femmes, avec le ton méprisant que l’on réserve aux êtres pitoyables, ces silhouettes numériques de forums américains, qu’on imagine ternes, sans charme, sans avenir. Libération y voit la dernière figure du patriarcat défait, un monstre de rancune et d’ennui. La réalité est plus vaste, plus tragique, et infiniment plus lourde de conséquences.
Car il ne s’agit pas d’un sous-groupe folklorique, mais de l’indice le plus visible d’un effondrement souterrain : les hommes jeunes, blancs pour la majorité, se retirent du jeu amoureux, du monde social, et parfois du monde tout court. Un chiffre suffirait à résumer ce bouleversement : aux États-Unis, 45 % des hommes âgés de 18 à 25 ans n’ont jamais approché une femme en personne. Jamais. Non pas à cause d’un handicap, mais par retrait. Non pas par peur, mais par désenchantement.
On leur a dit, pendant cinquante ans, que leur désir était suspect, leur insistance oppressante, leur galanterie sexiste, leur silence complice, leur parole toxique. Chaque regard, chaque geste, chaque mot fut recodé dans le langage de la violence symbolique. Alors, ils ont obéi. Ils se sont retirés. Non dans la colère, mais dans la torpeur. Non par ressentiment, mais par désapprentissage. Ce n’est pas une rébellion, c’est une adaptation.
Le vieux jeu du flirt, cette danse qui portait en elle des siècles de codes, d’humour, d’audace et de prudence, est devenu un champ de mines. L’homme qui regarde est un voyeur. Celui qui approche, un intrus. Celui qui insiste, un agresseur. Résultat : les hommes, même ceux qui plaisent, s’effacent. Ils laissent la place aux écrans, aux avatars, aux illusions de la facilité algorithmique. Et les femmes, de leur côté, se plaignent. Elles se maquillent, s’habillent, sortent, attendent et ne comprennent pas pourquoi il ne vient plus personne. Parce qu’ils sont partis. Pas fâchés. Juste ailleurs.
La cause profonde de ce retrait tient à ce que certains appellent l’inversion des signaux : un monde où les anciens rites de passage sont moqués, où la virilité est médicalisée, où l’effort sincère est tourné en dérision, où l’indifférence est devenue la posture virile dominante, et où le moindre échec sentimental devient, pour un homme, un traumatisme. Le garçon n’apprend plus à devenir un homme, il apprend à devenir invisible.
Ce phénomène n’est pas marginal. Il est civilisationnel. Car une jeunesse masculine absente, c’est une société qui cesse de se reproduire. Et c’est exactement ce qui se passe. Aux États-Unis, dans les zones blanches non urbaines, le taux de fécondité s’effondre. Les femmes diplômées se tournent vers les villes, vers des métiers de service, vers des standards élevés d’indépendance. Les hommes, eux, restent. Sans travail, sans femme, sans foyer. Le tissu social se délite. Le couple n’est plus la cellule de base. Il est devenu un luxe ou une stratégie.
Et comme souvent, cette fracture se double d’une polarisation politique. Les jeunes hommes glissent vers la droite, par instinct de survie. Les jeunes femmes dérivent vers une gauche sans racines, bardée de slogans thérapeutiques et d’injonctions victimaires. Il n’y a plus de langage commun. Plus de projet partagé. Seulement des silos culturels et des monologues désaccordés. Les jeunes hommes ne fuient pas les femmes. Ils fuient le système qui les a convaincus que toute masculinité est coupable.
Insistons davantage sur ce déséquilibre amoureux et sexuel qui se double d’une fracture politique de plus en plus tranchée. Aux États-Unis, les enquêtes montrent que les jeunes hommes penchent de plus en plus vers des formes de conservatisme instinctif, voire de rébellion silencieuse contre l’ordre moral progressiste, tandis que leurs consœurs glissent, elles, vers des postures intersectionnelles, écologistes, égalitaristes jusqu’à l’absurde. Cette dissymétrie idéologique s’observe aussi en France, où les figures féminines montantes de la jeunesse militante, Alma Dufour, archétype de l’activiste climat-sociale sortie des ONG pour rallier la NUPES ; Sandrine Rousseau, grande-prêtresse d’un féminisme métaphysique qui voit en chaque homme un danger potentiel ; Claire Lejeune, pasionaria d’Extinction Rébellion brandissant son désespoir comme une arme, incarnent un féminisme durci, imprégné d’écologie punitive, de lutte anticoloniale et de discours anti-hétérocentré. À leurs yeux, le masculin est par essence coupable : du capitalisme, de l’exploitation, de la planète abîmée. Dans les cortèges, elles brandissent des slogans comme des sentences, exigeant la déconstruction, l’autocritique, le silence. L’homme qui doute ou qui ironise est d’avance disqualifié : il ne comprend pas, donc il est oppresseur.
Dans ce climat, quel jeune homme sensé pourrait encore croire à la rencontre, au dialogue, à l’amour ? Ce n’est pas un fossé qui s’est creusé, c’est un gouffre de valeurs. La droite, autrefois assimilée à un carcan familial autoritaire, devient pour beaucoup de jeunes hommes l’espace de la respiration, du refus, de la possibilité d’exister sans s’excuser. Ils s’y réfugient non par goût de l’ordre, mais parce que la gauche les traite comme des ennemis potentiels, à rééduquer ou à invisibiliser. L’université, naguère lieu d’ascension, est devenue pour eux une jungle de micro-agressions, où le simple fait d’aimer Homère ou Nietzsche peut susciter la suspicion. Dès lors, le monde n’apparaît plus comme un champ d’action, mais comme un tribunal. Et le masculin, s’il veut survivre, doit soit se cacher, soit ruer dans les brancards. Il est trop tard pour la conciliation. Trop tôt encore pour l’affrontement. Alors les hommes attendent, tapis dans l’ombre numérique, que quelque chose cède. Peut-être une femme, peut-être une époque. Peut-être la digue de leur propre patience.
Et pourtant, dans ce paysage dévasté, un mouvement inverse s’esquisse. Un nombre croissant de jeunes hommes blancs américains, parfois issus d’univers athées ou séculiers, se tournent vers le catholicisme. Non pas comme on rallie une étiquette, mais comme on cherche un refuge. Là, dans le silence d’une chapelle ou la liturgie d’un rite ancien, ils retrouvent une vision intégrale de l’homme et de la femme, faite de différence et de complémentarité, non de soupçon. Ce retour au religieux n’est pas folklorique. Il est existentiel. Le catholicisme, avec son anthropologie incarnée, rétablit le lien entre amour et sacrifice, entre liberté et loi, entre virilité et service. Il offre aux âmes blessées un horizon de réconciliation, une grammaire du lien, un lieu où l’homme peut être homme sans être présomptueux, et la femme femme sans être soumise. Beaucoup de jeunes femmes y convergent aussi, dégoûtées par le cynisme du marché sexuel, en quête d’une promesse plus haute. C’est peut-être là que renaît, en dépit de tout, le secret espoir d’une union possible.
Source Breizh info cliquez ici
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mercredi, 23 juillet 2025
L’explosion du nombre de prénoms musulmans donne encore raison à Éric Zemmour
L'éditorial de Cyrano
sur Riposte laïque de ce matin cliquez ici
On se souvient du scandale provoqué par les propos d’Éric Zemmour, qui expliquait depuis des années, et bien avant qu’il ne soit le président-fondateur de Reconquête !, que le prénom était un message d’assimilation et qu’il fallait donc en revenir à la loi que François Mitterrand avait modifiée, c’est-à-dire n’autoriser que les prénoms du calendrier romain. Cette position, encore davantage après un incident désormais célèbre avec la chroniqueuse Hapsatou Sy, à qui Éric avait dit que ses parents auraient dû l’appeler Corinne – ce qui lui a valu une nouvelle condamnation judiciaire – lui a valu bien sûr toutes les interprétations agressives des animateurs des plateaux de télévision, dont l’inévitable Bourdin, vedette de RMC avant que ce dernier ne se fasse virer comme un malpropre.
Cette histoire de prénoms sera un angle d’attaque permanent lors de la campagne présidentielle de 2022. Tous ceux qui avaient décidé de cibler le président de Reconquête, qui était l’homme à abattre, par l’ensemble des médias et tous les autres candidats, se jetèrent sur cette question pour discréditer l’ancien journaliste. Certains osèrent même dire que s’il était élu, Éric Zemmour ferait débaptiser de manière autoritaire toutes les personnes porteuses d’un prénom non français, alors qu’il n’avait pas décidé de faire de cette question, qu’il avait mise en avant quand il était journaliste, une priorité de son programme.
Trois ans après la présidentielle de 2022, le remarquable site Fdesouche produit une enquête qui, normalement, devrait faire la « une » de l’ensemble des médias, par la logique dont elle est porteuse. On y apprend donc qu’en 2024, un enfant sur quatre né en France avait un prénom musulman cliquez là.
Dans la même logique, l’immigration explose, quand le nombre d’enfants d’origine française régresse de manière spectaculaire tous les ans, et que par ailleurs le nombre d’avortements (qui ne concerne presque exclusivement que des Françaises d’origine) progresse tous les ans.
Il y a une dizaine d’années, Michel Onfray, dans l’indifférence générale, avait annoncé que si les choses continuaient ainsi, avec une immigration aussi conséquente, en 2050, la France deviendrait majoritairement musulmane. Et il avait ajouté, de manière presque résignée, que c’était ainsi, que des civilisations mouraient, et que d’autres se développaient.
Or, depuis les propos de Michel, l’immigration a explosé, on accueille ce jour 500 000 nouveaux venus par an, majoritairement africains et musulmans, dont très peu retournent dans leur pays d’origine.
La question, qui sera bien sûr occultée par l’ensemble des médias et des politiciens, est donc la suivante :
- Sommes-nous résignés à ce que la France devienne terre d’islam, et donc soit régie par les règles de la charia ? Si oui, ce qui est la logique de la nouvelle France, de toute la gauche et des macronistes, il ne faut surtout rien changer au processus en cours.
- Ou bien considérons-nous que la France doit rester la France ? Si oui, et c’est la logique d’Éric Zemmour, que faut-il faire pour concrétiser ce souhait ?
La réponse est fort simple : expulser de manière autoritaire tous les musulmans présents en France, à l’exception de ceux qui, par leur action et leurs actes, ont montré leur attachement à notre pays et leur volonté d’assimilation ?
Et là encore, le seul qui parle ouvertement de remigration s’appelle Éric Zemmour, celui qui avait compris avant les autres l’enjeu des prénoms, et la symbolique de porter un prénom musulman sur le territoire français.
La France est à la croisée des chemins : soit elle se donne les moyens de procéder à une remigration massive, de gré ou de force, des millions de musulmans qui représentent une cinquième colonne conquérante, soit elle deviendra terre d’islam, ce à quoi rêvent tous les soldats d’Allah fidèles à la lecture du Coran.
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mardi, 22 juillet 2025
La découverte du siècle : « On donne le bac ! »
Claude Meunier-Berthelot - Polémia cliquez ici
Quelle nouvelle ! Il ne manque pas un média pour s’interroger sur la crédibilité de l’extraordinaire score de reçus au bac – qui plus est avec un foisonnement de mentions – alors même que toutes les études internationales dénoncent l’indigence du niveau des élèves français, suspectant par là-même une scandaleuse imposture ! Auparavant, il ne fallait pas en parler ; personne ne voulait entendre ce discours, alors même que ce problème est récurrent depuis des décennies. Fin des années 1990, nous avions écrit, dans un ouvrage intitulé Le trompe-l’œil de l’éducation : « Le bac : mythe ou réalité ? » Voici quelques extraits du discours que nous tenions alors.
Comment fabrique-t-on des bacheliers quand une majorité d’élèves a grimpé dans l’échelle éducative sans le niveau ?
Pour que les résultats ne démentent pas les objectifs, les réussites sont rendues aisées par :
- des choix de sujets de bac de plus en plus faciles,
- des corrections très lâches,
- des coefficients ridiculement élevés,
- et une informatique qui ignore les virgules.
1 – Les sujets
Les sujets ne sont pas élaborés en fonction d’un niveau déterminé à l’avance, mais en fonction de ce que les candidats sont censés pouvoir réaliser, afin d’avoir le plus de chances d’obtenir une bonne note, ou au moins la moyenne.
Exemples de dégradation institutionnalisée :
Une dissertation, à l’origine :
- Formellement : plan, introduction, développement structuré, transitions, conclusion.
- Sur le fond : réflexion nourrie par des connaissances, structurées avec pertinence.
Progressivement :
- De plus en plus d’élèves sont incapables de bâtir un plan.
- On fournit donc des sujets sous forme de questions, qui correspondent au plan que l’élève aurait dû construire.
- Puis, les élèves ne savent plus faire d’introduction ni de conclusion.
- L’épreuve devient : « Répondez aux questions posées… » – sans structure exigée.
- Ensuite, les questions ne font plus appel à la réflexion, mais uniquement aux connaissances.
- Aujourd’hui, ces connaissances faisant défaut, on fournit des textes (souvent articles de presse) dont il faut extraire les données. De préférence de façon organisée… mais sans exigence.
L’épreuve s’intitule toujours : « Dissertation ».
2 – Corrections
Les corrections forment un festival de démissions, du jury d’harmonisation aux jurys de délibération, en passant par les corrections et oraux.
Réunions d’harmonisation
Des barèmes sont définis a posteriori, selon le niveau réel des copies. Si les candidats échouent, les barèmes sont abaissés.
Un président de jury a déclaré : « Les barèmes ont été établis pour que les candidats aient de bonnes notes, et c’est tant mieux. » Tout est dit.
Corrections proprement dites
Malgré les plaintes des correcteurs (« C’est nul ! »), il est interdit d’attribuer un zéro. Une note <5 est rare. L’examinateur craint d’être rappelé à l’ordre par sa hiérarchie si sa moyenne est trop basse.
3 – Interrogations orales
L’oral n’est plus un exercice structuré.
Le candidat choisit un sujet, puis expose quelques connaissances, souvent confuses.
L’examinateur doit s’en contenter.
Exemple : un examinateur d’anglais a été écarté car la moyenne de ses notes était de 8.
4 – Jurys de délibération
Ils constituent une foire aux points.
Autrefois, on « rachetait » un candidat à 5 points près.
Aujourd’hui, c’est la moyenne qui est prise en compte, permettant des rajouts massifs, mais discrets.
5 – Coefficients
Initialement logiques, les coefficients sont désormais gonflés artificiellement dans les matières les plus favorables aux élèves (jusqu’à 12), même si elles sont marginales. Cela permet de masquer des échecs dans des matières essentielles (comme le français).
6 – L’informatique qui ignore les virgules
Le logiciel n’intègre pas les décimales. L’arrondi est obligatoirement favorable au candidat. Exemple : une note de 7,25 devient 8. Si la matière est coefficientée 12, cela donne 9 points gagnés artificiellement.
Conclusion
Voilà un aperçu des artifices destinés à produire toujours plus de bacheliers.
Ce texte a 25 ans, et aujourd’hui seulement, on ose enfin parler ouvertement de l’effondrement du niveau scolaire.
Alors, pourquoi maintenant ?
Parce qu’aujourd’hui, une nouvelle révolution se dessine : remplacer les cours par des « activités » axées sur les « valeurs de la République ».
Le niveau étant devenu tel qu’on ne peut même plus maintenir un bac allégé. L’École n’est plus une École.
Nous l’avions annoncé.
Le discours actuel, notamment celui d’Élisabeth Borne, va dans ce sens :
« On ne doit pas donner le bac à tout le monde. »
Traduction : le réserver aux élèves des « zones urbaines sensibles ».
C’est cela, le projet.
Rien n’est le fruit du hasard.
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Parution du nouveau numéro (n°215) de la revue Éléments
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