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vendredi, 30 mai 2025

Encore une fois, Macron insulte la France

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Françoise Monestier - Le Nouveau Présent cliquez ici

Après avoir reçu une mornifle conjugale en pleine poire avant sa descente d’avion au Vietnam communiste, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux que de rendre hommage au fils de mandarin mais, nonobstant, dirigeant communiste stalinien Hô Chi Minh, responsable de la mort de centaines de milliers de Tonkinois, Annamites et Cochinchinois (non communistes, trotskistes, catholiques, bouddhistes) et de celle de plus de 47.000 soldats français – sans parler des tortures infligées aux prisonniers, dont la détention fut infiniment plus dure que celle que certains d’entre eux avaient endurée à Buchenwald, selon les témoignages du colonel Langlais et du futur commandant Denoix de Saint-Marc —pendant la guerre d’Indochine qui avait pris fin le 6 mai 1954 après la défaite de Diên Biên Phu.

Abonné à la repentance tous azimuts — on se souvient de ses propos tenus en Algérie sur la colonisation « qui fut un crime contre l’humanité » — notre président a enfilé le costume du parfait petit anti-impérialiste en allant fleurir, avec une gerbe plus haute que lui, le mausolée de l’allié de Staline et de Mao-Tsé-Toung grâce auxquels il gagna la guerre d’Indochine. Droit comme un I , engoncé dans son éternel costume bleu marine, il avance vers le mausolée, sa gifleuse préférée pendue à son bras. A aucun moment ne lui est venue l’idée d’aller à Diên-Biên-Phu où il aurait dû se rendre pour honorer la mémoire de tous ces soldats français morts pour la France. Mon petit doigt me dit que Mélenchon a dû rire jaune de cet hommage à Hô Chi Minh qui ne portait pas les trotskistes dans son cœur.

En janvier 2018 déjà, Edouard Philippe, alors Premier ministre de Macron, avait défrayé la chronique en saluant la mémoire de celui qui avait terrassé l’impérialisme français. En visite dans la maison natale de l’Oncle Hô, il avait signé le livre d’or en ces termes : «  A Hanoi, je suis heureux de célébrer l’amitié entre nos deux peuples et de rendre hommage au président Hô-Chi-Minh, artisan de l’indépendance d’une grande et belle nation. » Complaisance ? Ignorance de l’histoire ? Les propos d’Edouard Philippe avaient provoqué de vives réactions, allant de Marine Le Pen qui avait parlé d’une « insulte à l’histoire de notre pays » à …Bruno Retailleau qui, avec une certaine malignité, s’était demandé si la camarade Edouard Philippe « allait passer par le Cambodge pour rendre hommage à Pol Pot ». Il est vrai qu’à l’époque l’actuel ministre de l’Intérieur jouait dans la cour du Sénat et qu’aujourd’hui, il ne peut se permettre de critiquer trop violemment celui qui l’a fait vice-roi.

Alors que le gouvernement vietnamien réduit comme peau de chagrin les droits civils et politiques fondamentaux de ses concitoyens en interdisant la création de syndicats et de groupes religieux indépendants et en faisant pression sur les réseaux sociaux pour qu’ils retirent des contenus politiquement incorrects, les organisations des droits de l’homme s’étonnent du silence présidentiel. Il est pourtant fidèle à lui-même et à la politique de son gouvernement, qui multiplie les atteintes à la liberté d’expression pour ceux — surtout s’ils sont français — qui ne respectent pas la doxa élyséenne.

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jeudi, 29 mai 2025

Dans le nouveau numéro de "Lectures françaises" : un grand article de Roland Hélie sur "l'affaire Silenced" en Côte d'Armor...

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Pour voir le film "Silenced" cliquez là

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Libération de Tommy Robinson : Yann Vallerie (Breizh info) invité de la chaine Tocsin

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« Aide à mourir » : adoption controversée à l’Assemblée, 19 députés RN votent pour l’euthanasie

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Source Breizh info cliquez ici

C’est un basculement historique qui s’est opéré mardi 27 mai 2025 à l’Assemblée nationale. Par 305 voix contre 199, les députés ont voté en première lecture la proposition de loi portée par Olivier Falorni (Modem) instituant un droit à l’aide à mourir en France c’est à dire l’euthanasie. Pour ses promoteurs, il s’agit d’un « moment démocratique historique » ; pour ses détracteurs, d’un reniement de l’éthique médicale et d’une dérive civilisationnelle. Mais un fait politique fait particulièrement débat à droite : 19 députés du Rassemblement national ont voté en faveur de ce texte, trahissant selon de nombreux électeurs les valeurs conservatrices et le respect de la vie humaine qui fondent leur engagement.

Un texte précis aux implications profondes

Le projet de loi, examiné pendant deux semaines, définit un cadre juridique strict permettant à une personne majeure, française ou résidant en France, atteinte d’une affection « grave et incurable », d’obtenir l’autorisation de recourir à une substance létale. La souffrance doit être « physique ou psychologique constante, réfractaire aux traitements ou insupportable ». La demande devra être confirmée après un délai de réflexion et évaluée par une équipe médicale composée d’au moins deux médecins et d’un soignant. En dernier ressort, c’est le malade lui-même qui procédera à l’administration du produit, sauf impossibilité attestée.

Le texte introduit par ailleurs un délit d’entrave à l’aide à mourir, passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende, sur le modèle du délit d’entrave à l’IVG. Une clause de conscience est néanmoins prévue pour les soignants. On imagine déjà les dérives que cela entrainera (poursuites contre des proches déconseillant l’euthanasie ?). Il suffit de voir comment en deux décennies, sur d’autres sujets, la gauche et l’extrême gauche ont réussi à faire passer le PACS, puis le Mariage pour tous, puis la PMA et la GPA, en aboutissant au final à la pénalisation de toute contestation des actions du lobby LGBT en France. Ils ne s’arrêtent jamais et vont toujours plus loin.

Vers un modèle français de la mort assistée ?

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a évoqué un « modèle français de fin de vie », strict et encadré. Emmanuel Macron, depuis l’étranger, a salué une « étape importante », tout en laissant planer la possibilité d’un référendum en cas d’obstruction au Sénat, attendu pour l’automne.

Mais dans un contexte de dégradation de l’accès aux soins palliatifs – près d’un malade sur deux ne peut y accéder en France – de nombreuses voix médicales s’élèvent. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) alerte sur une « nouvelle norme du mourir », estimant que cette loi, loin de répondre à des situations exceptionnelles, change la nature même de la médecine. La Conférence des évêques de France, ainsi que plusieurs représentants religieux, ont quant à eux dénoncé une atteinte au pacte social et à l’interdit fondamental de donner la mort.

Une fracture à droite… et au sein du RN

Le vote a mis en évidence des lignes de fracture au sein des partis. À gauche, la quasi-totalité des élus ont voté pour. À droite, la majorité des Républicains et du RN s’y sont opposés. Mais 19 députés du Rassemblement national ont voté en faveur du texte, provoquant la consternation chez nombre de leurs sympathisants. Plusieurs figures du mouvement, comme Christophe Bentz, ont dénoncé une mesure de désespoir qui trahit la vocation de la médecine à soulager et non à supprimer.

Philippe Juvin (LR) a prononcé un discours particulièrement virulent, estimant que « ce texte pousse des personnes vulnérables vers la sortie ». Il a dénoncé une société « faite par des gens bien portants terrorisés par la dépendance », pointant les failles du projet législatif en matière de discernement réel des patients.

Le vote du RN, souvent présenté comme défenseur des valeurs anthropologiques traditionnelles, a donc étonné. Sur les réseaux sociaux et dans les courriers de lecteurs, certains électeurs dénoncent déjà une trahison politique : « On ne vote pas RN pour avoir l’euthanasie en France », résume un message largement partagé. Cette fracture pourrait laisser des traces à l’approche des prochaines échéances électorales.

Adopté en première lecture, le texte va désormais être examiné par le Sénat, à majorité conservatrice. De nombreux sénateurs, mais aussi des associations de soignants et de défense de la vie, annoncent vouloir batailler pour modifier substantiellement le projet ou le faire rejeter. En parallèle, la loi sur les soins palliatifs, adoptée à l’unanimité, prévoit la création d’un droit opposable à ces soins, avec la possibilité pour les patients d’engager un recours devant la justice en cas de carence.

Si la loi sur l’aide à mourir venait à être définitivement adoptée (elle pourrait l’être par référendum), la France rejoindrait un club restreint de pays – Belgique, Pays-Bas, Canada – ayant légalisé l’euthanasie ou le suicide assisté. Avec les mêmes dérives à la clé ? C’est la crainte, partagée bien au-delà des seuls rangs conservateurs.

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mercredi, 28 mai 2025

Guerre en Ukraine : la triple impasse

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Voici trois ans maintenant que perdure le conflit en Ukraine. Et on ne voit toujours pas la fin de ce conflit ou aux protagonistes viennent s’ajouter les Américains et les Européens. On est en pleine embrouille et Vladimir Poutine balade tout le monde et ne lâche rien. Au point que Trump risque fort de se désengager et de laisser les Européens se débrouiller. Pierre Lellouche, en bon géopoliticien qu’il est, fait le point sur cet imbroglio.

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Source : Valeurs actuelles, 29/5/2025

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mardi, 27 mai 2025

Tommy Robinson est libre : les premières déclarations du dissident britannique

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Source Breizh info cliquez ici

Tommy Robinson est libre : les premières déclarations du dissident britannique, à sa sortie de prison, ce 27 mai, après de longs mois passés en cellule en raison de son engagement médiatique et politique, et à sa dénonciation sans relâche de la corruption des autorités britanniques.

Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été libéré de la prison de Woodhill, à Milton Keynes, après une réduction de peine décidée par un juge de la Haute Cour. Initialement condamné à 18 mois de détention pour outrage à la cour dans le cadre d’une affaire civile, il a finalement purgé sept mois de détention dans des conditions déplorables.

Une peine réduite mais un avertissement clair

Le juge Johnson, qui a supervisé l’affaire, a estimé que Robinson avait adopté une « nouvelle attitude » vis-à-vis de l’injonction judiciaire qu’il avait enfreinte à dix reprises en lien avec un documentaire polémique, Silenced. Bien que le juge ait noté l’absence de « remords ou de contrition », il a toutefois considéré les engagements de Robinson à respecter désormais la décision judiciaire comme suffisants pour supprimer les quatre mois dits « coercitifs » de sa peine.

Le dossier portait sur la diffusion de propos jugés diffamatoires (alors que pourtant sourcés) à l’égard d’un réfugié syrien, que Robinson avait précédemment accusé – à tort selon la justice – d’actes violents. Ce dernier avait obtenu gain de cause dans une procédure de diffamation en 2021.

Une dissidence assumée

Si les autorités judiciaires ont salué une évolution dans le comportement de Robinson, celui-ci reste fidèle à ses convictions. L’activiste, dont les critiques envers l’immigration massive, l’islam radical ou encore les dysfonctionnements du système judiciaire britannique lui ont valu l’hostilité des grands médias et de la classe politique, ne renie rien. Le documentaire Silenced, au cœur des poursuites, visait précisément à dénoncer – selon ses soutiens – une tentative de musellement orchestrée par l’establishment.

Robinson, qui avait été emprisonné pour avoir défié les décisions de justice, n’en demeure pas moins un symbole de la contestation populaire d’une justice perçue comme à deux vitesses : sévère avec certains, bienveillante envers d’autres.

À peine libéré, Tommy Robinson est de nouveau dans le collimateur de la justice. Il comparaîtra la semaine prochaine devant les magistrats de Westminster pour répondre d’accusations de harcèlement ayant causé « une crainte de violence » envers deux individus. Une autre procédure l’attend en octobre 2026, cette fois pour avoir, selon la police, refusé de fournir le code PIN de son téléphone lors d’un contrôle.

Ce traitement judiciaire quasi-permanent contraste avec la relative indulgence dont bénéficient d’autres acteurs, souvent bien plus violents ou extrémistes, mais politiquement corrects. Il illustre le malaise croissant d’une frange de la population britannique – et au-delà – face à une justice de plus en plus politisée.

Tommy Robinson demeure aujourd’hui l’un des rares dissidents occidentaux à payer si chèrement son refus de plier face au conformisme idéologique.

NDLR SN : Ayons une amicale pensée pour notre ami Eric Mauvoisin Delavaud qui, depuis l'incarcération de Tommy Robinson en Angleterre, se bat sans relâche en France pour alerter nos compatriotes sur cette affaire en organisant des projections du film "Silenced".

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À Carcassonne et Paris, le réveil des orphelins de la droite nationale ?

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François Monestier - Polémia cliquez ici

Alors que la droite institutionnelle se dilue dans le consensus mou et que la gauche radicale impose ses dogmes sociétaux, une autre France se rassemble, fidèle à ses racines, à ses héros et à sa mémoire. Face au mépris des élites, au matraquage idéologique des médias subventionnés et à la déconstruction méthodique de notre nation, les orphelins de la droite nationale n’ont pas dit leur dernier mot. Le 11 mai, sur les terres occitanes comme dans les rues de Paris, des patriotes de tous horizons ont prouvé qu’il existe encore une France debout, lucide, fière et décidée à défendre son identité et sa souveraineté.

Polémia

Rassemblement patriotique en terre occitane

Plus de quatre cents personnes – jeunes et moins jeunes, femmes et hommes – dont de nombreux militaires arborant le célèbre béret rouge ou affichant leurs médailles gagnées sur le terrain, ont répondu présent pour les Rencontres Culturelles Patriotiques organisées le 11 mai par Place d’Armes, cette association qui a gagné ses galons, voici plus de quatre ans, en publiant une célèbre tribune des généraux qui secoua le Landernau militaire.

Une belle propriété du pays carcassonnais accueillait tout ce beau monde. Marion Sigaut, Pierre Cassen, Pierre de Meuse, Christian Combaz notamment, mais également les généraux de Richoufftz et Roure, étaient venus, qui de Bretagne, qui du Languedoc ou de Bourgogne, signer leurs ouvrages et retrouver des complices d’amitié et de camaraderie. Des représentants des Harkis avaient fait le déplacement, tout comme les représentants d’une association de motards, French Army Vets, tous militaires d’active ou vétérans œuvrant pour la fraternité et l’aide aux soldats blessés, venus sur leurs rutilantes motos. Et n’oublions pas de jeunes identitaires de Carcassonne avec dans leur besace Lo Camin (Le chemin), une revue faisant l’éloge du féminisme identitaire et de Viollet-le-Duc, le sauveur – avec Mérimée – de la Cité de Carcassonne.

Des conférences de qualité, notamment sur l’Indochine, une table ronde menée de main de maître par Jean-Pierre Fabre Bernadac, le président de Place d’Armes, sur les dangers qui nous menacent, clôturait cette journée.

Souvenir d’une époque militante

On se serait cru revenu quarante ans en arrière, au temps béni des BBR, quand on croisait, dans les allées du Bourget, des représentants de la Vieille France, la concierge de Paname venue avec son chien arborant une laisse tricolore, nos prolos qui avaient définitivement tourné le dos à la Fête de l’Huma, et une foultitude de jeunes qui n’avaient pas peur d’affronter sur les marchés les militants de Ras Le Front ou de coller des affiches à l’effigie de Le Pen. J’ai ressenti ce dimanche en terre occitane la même ferveur, le même enthousiasme et la volonté de tous — venus d’horizons différents — de retrouver une certaine fraternité française, loin des discussions sur l’Ukraine ou Israël. On parlait France, lutte contre les différents lobbies et mensonges véhiculés par les médias de grand chemin, actions à mener dans un pays gagné par l’islam et les progrès – encouragés sciemment par le régime macroniste — du wokisme et des amis de Mélenchon. J’ai vu des orphelins avant tout heureux de se retrouver et de partager, le temps d’une journée, une certaine idée de la France.

Mobilisations parallèles de la jeunesse

Le même jour dans Paris – mais est-ce un simple hasard ? –, près de 2 000 personnes – la plus grosse mobilisation jamais enregistrée – rendaient hommage à Sébastien Deyzieu, tragiquement disparu en 1994 lors d’une charge de police visant à disperser un rassemblement nationaliste contre l’impérialisme américain. Cette nouvelle génération a bravé les menaces des hordes antifascistes, les contrevérités distillées par le pouvoir, mais également les coups de pied de l’âne de certains nouveaux responsables du Rassemblement national qui mettent dans le même sac les fichés S de la France Insoumise et les militants patriotes dont le militantisme a contribué à faire du RN le premier parti de France. Toujours dans le même esprit et la même fidélité à nos valeurs, un bon millier de jeunes gens et jeunes filles appartenant à l’Action Française honoraient Jeanne d’Arc dans les rues de Paris, le 11 mai, lors du cortège traditionnel d’hommage à la Sainte de la Patrie. Autant d’événements qui ont provoqué l’ire de L’Huma, biberonnée aux subventions gouvernementales, et du Monde, financé par Mathieu Pigasse et Xavier Niel.

Cherchez l’erreur.

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Démocratie : faisons-nous face à un progressisme autoritaire ?

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Pierre Rosanvallon est cet intellectuel de gauche issu des rangs du syndicalisme qui fait office de boussole idéologique à gauche. Or, l’homme ne cesse de se tromper dans ses analyses, comme en témoigne sa notion de la démocratie où il reconnaît le pouvoir des juges se substituant à celui du peuple. C’est remettre en cause la notion même de démocratie. C’est à cet abus que répond dans Le Figaro Marcel Gauchet, qui tient à lui rappeler qu’en démocratie, c’est la voix du peuple qui justifie son existence. Cependant la question se pose aujourd’hui où le pouvoir des juges supplante trop souvent celui du peuple en le réduisant au silence.   

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 27/5/2025

 

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jeudi, 22 mai 2025

Frères musulmans en France : Que dit le rapport ?

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Le dernier rapport de la Cour des comptes sur les Frères musulmans en France), publié en mai 2025, dresse un tableau alarmant de la structuration, des financements et des stratégies d’influence de cette mouvance politico-religieuse. Il s’agit sans doute du document officiel le plus complet jamais publié sur le sujet, offrant une plongée précise dans un réseau tentaculaire et opaque qui, sous couvert de respectabilité, poursuit une logique d’islamisation politique du territoire.

Une organisation pyramidale solidement implantée

Le rapport confirme l’existence en France d’un « cercle restreint » de militants assermentés, estimé à environ 400 à 1 000 membres, autour duquel gravitent des milliers de sympathisants répartis dans un écosystème d’associations, d’écoles, de lieux de culte et d’organismes caritatifs. Cette structuration s’appuie sur un réseau de 139 lieux de culte officiellement affiliés à la fédération « Musulmans de France » (ex-UOIF), répartis dans 55 départements, représentant 7 % des 2 800 mosquées françaises. Chaque vendredi, environ 91 000 fidèles fréquenteraient ces lieux

Le rapport insiste sur la méthode bien connue des Frères musulmans : le double discours. Officiellement, leurs représentants défendent les valeurs républicaines et laïcité ; en réalité, nombre de documents internes, notamment en langue arabe, prônent une société islamique régie par la charia. Le théologien AL-QARADAWI, figure de référence de la mouvance, affirmait que les musulmans devaient tirer parti des lois européennes pour imposer, à terme, un modèle islamique en Occident

Le rapport cite également des formations où l’on apprend à des responsables associatifs à s’adresser différemment à la presse ou aux institutions, et à adapter leur langage en fonction de l’interlocuteur pour ne pas éveiller de soupçons.

Des financements opaques, souvent étrangers

L’un des volets les plus sensibles du rapport concerne les financements étrangers, principalement en provenance du Qatar et du Koweït. Plusieurs fonds de dotation ont été identifiés comme étant au cœur de la stratégie de financement des Frères musulmans en France. Le plus emblématique, Al-Wakf, lié à Musulmans de France, a été dissous par décision de justice en juillet 2024 pour opacité financière et pour avoir sollicité des dons publics sans autorisation.

Des associations comme Islamic Relief, Ummah Charity ou Sciences et Education ont aussi été pointées pour leurs liens directs ou indirects avec la mouvance frériste et pour des opérations de collecte de fonds à destination de l’étranger ou de projets peu transparents. Certaines ont été dissoutes ou leurs fonds gelés par les autorités françaises.

Le rapport souligne également l’importance des instituts européens de sciences humaines (IESH), notamment ceux de Saint-Denis et de la Nièvre, qui forment des prédicateurs sur une base doctrinale conforme à l’idéologie des Frères musulmans, mais sous des atours universitaires. Ces établissements reçoivent des subventions publiques et bénéficient d’un statut privé d’enseignement supérieur, ce qui leur confère une apparence de respectabilité trompeuse.

Par ailleurs, les « écosystèmes locaux », notamment autour de mosquées comme celle de Lille-Sud ou de Creil, sont décrits comme de véritables foyers d’islam politique, mêlant lieux de culte, écoles, associations sportives ou caritatives et commerces communautaires, avec une influence grandissante sur la jeunesse et les élus locaux.

Une hybridation inquiétante avec le salafisme

Le rapport met en lumière une hybridation croissante entre frérisme et salafisme, sous l’effet conjugué de motivations doctrinales et financières. Lors des Rencontres annuelles des Musulmans de France (RAMF) au Bourget, les éditions fréristes et salafistes cohabitent sur les mêmes stands. Certains prédicateurs issus de la mouvance, comme Hassan Iquioussen (expulsé en 2022), véhiculent des discours radicaux.

La branche française des Frères musulmans est la plus influente d’Europe, au point de dominer le Conseil des Musulmans Européens (CEM), ex-Fédération des organisations islamiques en Europe (FOIE), qui regroupe 28 structures nationales. Le CEM chapeaute également la branche jeunesse FEMYSO, le bras armé militant de la mouvance au Parlement européen. À cela s’ajoutent les conseils de fatwas, les réseaux de prédication et des connexions avec des ONG internationales comme Islamic Relief Worldwide.

Une menace idéologique persistante

La conclusion du rapport est sans appel : derrière un discours de victimisation et une posture légaliste, les Frères musulmans poursuivent depuis quatre décennies en France une stratégie d’infiltration patiente, ancrée dans les territoires, tournée vers la jeunesse, et qui vise à substituer progressivement les normes françaises par des normes religieuses islamiques intégralistes.

Le pays se trouve aujourd’hui confrontée à un choix stratégique : tolérer encore cette dissociation entre discours public et pratique réelle, ou prendre acte de cette idéologie subversive pour mieux y répondre sur les plans juridique, éducatif, financier et idéologique.

Source : Breizh.info cliquez ici

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mercredi, 21 mai 2025

Allemagne. Acquittement éclatant pour l’AfD, fiasco retentissant pour le Système

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Wolfgang Hübner – Traduction par Nicolas Faure

Polémia cliquez ici

À mesure que l’AfD s’impose comme première force d’opposition en Allemagne, le pouvoir en place panique. Face à l’usure du discours officiel et à la défiance croissante du peuple, le régime choisit la répression plutôt que le débat. À travers une instrumentalisation flagrante du Verfassungsschutz, les élites politico-médiatiques ont tenté d’interdire le seul parti qui ose briser les tabous et remettre en cause leur hégémonie. Mais leur manœuvre autoritaire s’est soldée par un fiasco retentissant. Ce texte de Wolfgang Hübner traduit par Nicolas Faure, correspondant en Allemagne de Polémia, revient sur un épisode révélateur : celui d’un État aux abois, prêt à tout pour étouffer l’alternative démocratique que représente l’AfD.

Polémia

Une offensive politique qui tourne au fiasco

Dans le climat politique allemand tendu à l’approche des élections européennes, le gouvernement fédéral et ses relais institutionnels intensifient leurs efforts pour discréditer l’AfD, devenu premier parti d’opposition.

À la manœuvre : Nancy Faeser, ministre fédérale de l’Intérieur jusqu’en 2024, figure de proue du SPD et ancienne militante Antifa, qui a mobilisé le Verfassungsschutz (Office de protection de la Constitution) pour faire classer l’AfD comme « danger confirmé pour l’ordre démocratique ».

Ce travail de fichage politique, compilé dans un rapport de plus de mille pages, visait à justifier une procédure d’interdiction du parti.

Mais cette tentative spectaculaire vient de se retourner contre ses instigateurs : le dossier, jugé juridiquement creux et politiquement biaisé, s’est effondré, embarrassant jusqu’aux partisans les plus zélés de la répression.

Dans cet article incisif, le journaliste allemand Wolfgang Hübner démonte les ressorts et les conséquences de ce fiasco, qui se solde, de fait, par un acquittement politique retentissant pour l’AfD.

Le Verfassungsschutz, instrument de dérive autoritaire

C’est un échec cuisant pour le régime.

La montagne de documents - plus de mille pages - censée démontrer que l’AfD représenterait une menace « avérée » d’extrême droite vient de s’effondrer dans un silence embarrassé. Le projet d’interdiction du premier parti d’opposition, pourtant ardemment soutenu par une large frange politico-médiatique, s’enlise dans le ridicule. Même ses plus zélés promoteurs hésitent désormais à commenter ce désastre.

Et pour cause : toute personne ayant observé le fonctionnement du Verfassungsschutz, cet organe de surveillance politique travesti en service de renseignement intérieur, ne peut qu’être consternée par la vacuité des prétendues « preuves » accumulées. Loin d’être un bouclier démocratique, cette officine sous tutelle du ministère de l’Intérieur incarne l’un des instruments les plus inquiétants de la dérive autoritaire du régime. Faute d’efficacité, il serait temps de la dissoudre purement et simplement.

En cela, l’ancienne ministre de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD), militante Antifa assumée, laisse derrière elle un héritage empoisonné. Avec son successeur de la CSU, elle aura tenté - maladroitement - d’installer une jurisprudence liberticide dans une Allemagne déjà malade de ses censures. Leur opération s’est retournée contre eux : en voulant criminaliser un parti d’opposition qui incarne la seule véritable alternative au cartel politico-médiatique, ils ont révélé l’ampleur de leur propre panique.

Vers un renforcement de l’AfD ?

Hier, au Bundestag, Alice Weidel a dressé un tableau sans concession des menaces réelles qui pèsent sur notre démocratie : censure, clientélisme, corruption, effondrement de l’État de droit. Aucun de ces périls n’émeut l’appareil de surveillance installé à Cologne. Ses 4 200 employés ont manifestement mieux à faire que de traquer la décomposition du régime. Leur cible demeure l’AfD, seule formation politique à poser les bonnes questions - et à proposer de vraies réponses.

Cette tentative avortée d’interdiction de l’AfD pose une question essentielle : qui, désormais, osera encore défendre sérieusement ce processus totalitaire ? Quels élus ? Quels médias ? Le silence gêné qui entoure ce fiasco en dit long sur la faillite morale de ceux qui prétendent incarner la démocratie. Car s’il fallait encore une preuve, c’est bien celle-ci : malgré des moyens illimités, l’État n’a pas été capable d’apporter la moindre preuve solide d’un danger « certain » venu de l’AfD.

En réalité, cet épisode grotesque marque une défaite stratégique majeure pour le système. En croyant pouvoir interdire une opposition légitime par la voie bureaucratique, il s’est discrédité. L’AfD sort renforcée - lavée des accusations les plus graves, et plus légitime que jamais dans son combat pour une Allemagne libre.

L’héritage Faeser ? Un acquittement politique retentissant. Et une preuve de plus que le seul extrême qui menace l’ordre démocratique… est celle du pouvoir en place.

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lundi, 19 mai 2025

Le peuple roumain doit refuser dans la rue la victoire des tricheurs européistes

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Cyrano, Riposte laïque cliquez ici

Selon l’ensemble des médias, et les résultats officiels, le candidat européiste Nicusor Dan aurait gagné le deuxième tour de la présidentielle en Roumanie, avec un score estimé à 54 % des voix. Le taux de participation serait passé de 53 % à 65 %. Les médias de propagande exultent, et se réjouissent de la défaite de l’extrême droite, oubliant de rappeler que c’est Calin Georgescu qui aurait dû être élu président au deuxième tour, en décembre dernier. Mais du côté de George Simion et du camp nationaliste, on conteste le résultat de ces élections, et se proclame vainqueur. Cette contestation se poursuivra-t-elle dans la rue ? Nous le saurons dans les heures et les jours qui viennent.

Apparemment, en Pologne, pour le premier tour de la présidentielle, les deux candidats, l’européiste Rafal Trzaskowski serait au coude-à-coude avec le nationaliste Karol Nawrocki. On se souvient que depuis qu’il a pris le pouvoir, Donald Tusk a multiplié, avec le soutien de Bruxelles, les décisions autoritaires dans les médias et contre son principal opposant, le parti conservateur PIS, au pouvoir dix années. Alors que celui que les médias appellent le candidat de  l’extrême droite, Slwomir Mentzen, a obtenu 15 % des voix, pouvant permettre à la droite de battre les centristes européistes, on peut s’attendre à tous les coups de Trafalgar de la part de la clique au pouvoir pour s’opposer, comme en Roumanie, à une alternative patriote.

Comment faire confiance à des gens capables de faire ce qu’ils ont fait en Roumanie et en Pologne, et surtout désireux, derrière Macron, Starmer, Merz et Tusk, de mener une politique belliciste pour bloquer tout accord de paix entre l’Ukraine et la Russie ?

Comment peut-on faire confiance à un Merz qui, avec la complicité de la gauche, rêve de faire interdire l’AfD et d’emprisonner ses leaders ?

Comment peut-on faire confiance à un Macron, dont les juges ont décidé d’interdire de présidentielle – avec un autre habillage que pour Georgescu – Marine Le Pen, favorite dans tous les sondages ?

Comment peut-on faire confiance à un Starmer, protecteur des gangs de violeurs pakistanais quand il était procureur, qui laisse un Tommy Robinson croupir en prison ?

Comment peut-on faire confiance à von der Leyen, corrompue jusqu’à la moelle dans les affaires Pfizer, et prête à tout pour imposer la dictature de Bruxelles à des peuples qui veulent retrouver leur souveraineté ?

Dans ce contexte, le peuple roumain a toutes les raisons de descendre dans la rue et de refuser la victoire des tricheurs.

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dimanche, 18 mai 2025

Un autre Jean-Jacques Rousseau

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De Jean-Jacques Rousseau on croyait tout connaître. Mais surtout les intellos de gauche qui l’ont figé dans le marbre de l’homme est bon, la société le perverti, etc. Bref comme souvent on retient les clichés à défaut d’avoir lu l’auteur. Donc, Alain de Benoist, dont la curiosité intellectuelle est grande comme en témoignent ses nombreuses publications – livres, articles de journaux, préfaces, etc. – s’est livré à une (re)lecture de Jean-Jacques Rousseau et ce qu’il en tire ne manquera pas de surprendre. Jean-Jacques Rousseau n’est pas un gentil penseur écolo Dans cet entretien au Journal du dimanche, il nous dévoile la personnalité de ce penseur qu’on a badigeonné à toutes les sauces.

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Source : Le Journal du dimanche 18/5/2025

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samedi, 17 mai 2025

Les derniers jours d’une présidence

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Mathieu Bock-Côté

C’est probablement le mauvais sort qui guette tous les grands comédiens. Au début, ils émerveillent. Quel talent ! Portés par une criti- que enthousiaste, ébaubie, ils obtiennent rapidement les premiers rôles, avant de préciser leur manière de jouer, quel que soit le personnage qu’ils incarneront. C’est qu’ils ont trouvé leurs mimiques, leur manière de sourire, leur manière de se choquer. On sait quand ils veulent nous impressionner. On connaît leurs trucs. Et on applaudit. Mais un jour, sans qu’on ne sache trop pourquoi, ils en viennent à lasser. Ce qui amusait, désormais, agace. Ce qui faisait sourire exaspère. Alors ils s’acharnent - c’est bien normal. Et s’essaient une dernière fois à leur tour de charme. Mais le public n’en veut plus.
Je parle ici des grands artistes, mais aussi des politiques - on aura compris que je parle plus particulièrement d’Emmanuel Macron. Depuis quelques mois, il voulait redevenir maître du jeu, sortir de son rôle de prestigieux figurant, d’apprenti sorcier ayant perdu le secret de ses formules magiques un soir de dissolution. Il a alors voulu devenir le chef de guerre européen au service de l’Ukraine tenant tête à la Russie. Cela permettait de rediaboliser l’opposition intérieure - elle n’était plus seulement d’extrême droite, mais factieuse, et pro-poutinienne -, et de revendiquer pour soi seul la référence au patriotisme. Emmanuel Macron avait plutôt fait carrière dans le dépassement des nations.

Mais il fallait sortir de la seule politique étrangère, d’autant qu’entre-temps, les simagrées européennes se sont révélées de peu de poids dans un paysage international où s’affrontent plutôt des empires, et revenir aux Français, sur le mode du face-à-face, dans l’espoir de renouer avec l’opinion. Je parle maintenant de la performance d’Emmanuel Macron, cette semaine, à la télévision, où il était apparemment appelé à parler directement aux Français. Tout y était, évidemment - Emmanuel Macron est toujours un fin dialecticien, et il est à son meilleur lorsqu’il veut convaincre, et plus encore séduire. Mais rien n’allait. Car tout était écrit d’avance, comme il se doit.

Emmanuel Macron n’allait évidemment pas consentir à un référendum sur l’immigration, qui est pourtant le seul que les Français désirent ardemment. Nous sommes arrivés à ce moment très particulier dans l’histoire de France où les institutions sont formatées de telle manière qu’elles verrouillent complètement la vie démocratique lorsque vient le temps de se poser une question existentielle, portant sur la composition et la survie du peuple français. La Constitution, apparemment, devient plus importante que le peuple qu’elle structure politiquement, et cela, même si elle vient à l’étouffer. On pourrait parler ici d’idolâtrie constitutionnelle. Les principes désincarnés remplacent le peuple concret, qui se voit ainsi submergé dans le respect de l’État de droit.

Mais cela va encore plus loin. Une caste installée aux affaires et résolue à se maintenir dans les palais de la République a ainsi élaboré une doctrine pour bloquer à tout prix la circulation des élites, sans laquelle, pourtant, n’importe quel régime politique finit par s’encrasser, qu’il soit monarchique ou républicain. Évidemment, le régime ne peut pas l’avouer comme tel, surtout dans un pays, comme la France, qui couve toujours une jacquerie, peut-être une révolution, au moins une vraie révolte, électorale, peut-être, ou sur le mode « gilet jaune », au pire. Alors au peuple, on envisagera de donner la parole, à condition que ça ne compte pas. Il ne faudrait quand même pas devenir populiste.

Emmanuel Macron se veut ainsi ouvert à un référendum sur la fin de vie si le projet ne trouve pas de déblocage parlementaire. C’est ce qu’on appellera un référendum illusoire, ayant pour fonction d’accélérer institutionnellement la tendance lourde de l’époque, qui est au détricotage des interdits anthropologiques ancrés dans les plis les plus intimes de l’humanité. Alors que le référendum, aujourd’hui, a surtout pour fonction de renverser une tendance lourde à la dépossession, d’infléchir le sens de l’histoire, de s’arracher à un régime démophobe - et de permettre à une nouvelle élite, sortie des marges où trop longtemps ont été refoulés les opposants, de redresser le pays.

Alors voilà, on s’occupe, on ressort le théâtre républicain, on met en scène un grand échange viril entre le monarque et les Français, on s’assure toutefois qu’il demeure dans les paramètres des convenances républicaines pour que rien ne déborde. On se dit peut-être même que sur un malentendu, ça pourrait fonctionner. Au moins, on préparera 2032. Le commun des mortels n’est pas bluffé. Mais il ne se choque même plus. Il bâille. Il se détourne du décor et des acteurs, tout en se disant que tout cela ne pourrait pas durer éternellement. À l’échelle de l’Histoire, il a évidemment raison.

Source : Le Figaro 17/5/2025

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vendredi, 16 mai 2025

La Dictature des Fragiles : autopsie d’une civilisation sous cellophane 

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Julien Dir

Qu’on se le dise : la première cause de mort collective en Occident n’est ni la variole, ni le CO2, ni même l’inflation ; c’est la fragilité élevée au rang de vertu. Nous avons fait entrer la société dans l’ère des ouatinés, ces humanoïdes bardés de « bienveillance » et de « valorisation » qui circulent comme des cosmonautes, protégés par une combinaison émotionnelle. À la moindre aspérité – rappel à l’ordre, mot ironique, exigence professionnelle – ils déclenchent l’alerte dépressurisation : cellule psy, communiqué RH, tribunal.

Partout, l’on répète qu’il faut « prendre soin » des émotions ; en clair : cacher le réel qui pique. Les mots deviennent des lames. On ne dit plus à un élève qu’il a tort : on « valide différemment ». On ne congédie plus un incompétent : on « accompagne une transition ». La moindre remarque est taxée de harcèlement. La moindre blague, de micro‑agression. Nous fabriquons ainsi des êtres dont l’épiderme social est si mince que la simple contradiction leur cause des brûlures au troisième degré.

Or l’effort commence toujours par une blessure narcissique : reconnaître qu’on ne sait pas, qu’on s’est trompé, qu’il faut recommencer. En anesthésiant cette douleur, nous supprimons l’apprentissage. L’enfant qu’on préserve pour son « estime de soi » devient un adulte qui hurle dès qu’un manager formule une exigence, avant d’aller se plaindre sur TikTok d’un environnement « toxique ». Nous pensons produire des anges sucrés ; nous engendrons en réalité des barbares hyper‑émotifs, incapables de tolérer la frustration et prompts à détruire tout ce qui contrarie leur ego.

Le contraste avec le reste du monde est brutal. Tandis que nos écoles de commerce organisent des ateliers de « soft skills », l’Asie mise sur le pragmatisme et l’endurance. Nos réglementations anti‑stress amusent les entrepreneurs américains qui carburent à la semaine de quatre‑vingts heures. Nos interminables colloques sur l’inclusivité laissent de marbre les puissances émergentes, obsédées par le résultat brut. Le monde réel n’a cure de notre porcelaine émotionnelle ; il danse sur les ruines des sociétés qui confondent douceur et mollesse.

Cette fragilité institutionnalisée creuse la tombe de la puissance. En décrétant l’égalité des ressentis, on place le sentiment le plus fragile au‑dessus des réalités les plus massives ; en judiciarisant chaque conflit, on remplace l’ancienne joute verbale par l’assignation ; en sacralisant la victimité, on décerne l’auréole à qui se dit blessé. Qu’on ne s’étonne pas, alors, si la productivité s’effondre, si l’armée peine à recruter, si la science s’autocensure sous la ouate éthique : la société des fragiles se suicide en douceur.

Le remède passe par la réhabilitation du heurt. La contradiction, la bagarre, l’ironie, la sanction juste sont des vaccins : ils piquent, ils sauvent. Celui qui confond correction et oppression finira écrasé par sa propre incompétence ; celui qui refuse le labeur vivra sous la férule de ceux qui travaillent. Notre continent a bâti cathédrales, fusées et symphonies parce qu’il supportait l’exigence et regardait l’échec en face ; il sombre aujourd’hui sous les oreillers en gomme‑mousse de la pseudo‑bienveillance.

La civilisation ne tient que si les individus acceptent d’être, tour à tour, élèves, critiques et bâtisseurs. La fragilité sacralisée n’est pas la paix sociale ; c’est la capitulation avant l’assaut. Brisons donc l’emballage, retrouvons le nerf, réapprenons à encaisser – et à rendre la pareille. Car le monde n’a aucune intention de marcher sur la pointe des pieds pour ménager nos susceptibilités.

Source : Breizh info

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mercredi, 14 mai 2025

La France n’a pas besoin de plus d’immigration

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Nicolas Pouvreau-Monti *

Le think tank de gauche Terra Nova a publié une note affirmant la nécessité de " recevoir 310 000 nouveaux immigrés par an à l’horizon 2040-2050". Faux lui répond le directeur de l’Observatoire de l’immigration.

« On ne change pas une recette qui rate ». Tel semble être le leitmotiv de la nouvelle étude publiée par le think tank Terra Nova ce lundi 12 mai, signée par l’esayiste Hakim El Karoui et l’économiste Juba Ihaddaden, intitulée « Les travailleur immigrés : avec ou sans eux ?. Son propos central est connu et souvent répété : dans un contexte de vieillissement démographique » et avec les enjeux de renouvellement de la population active qui lui sont associés, « le recours à la la main-d’œuvre étrangère sera décisif dans les années qui viennent ». Ses auteurs avancent en particulier, la nécessité de « recevoir 310 000 nouveaux immigrés par an à l’horizon 2040-2050.

Cette étude soulève plusieurs interrogations - d’abord par ses approximations méthodologiques qui laissent songeur, tant elles semblent parfois dévier l’ensemble de la démonstration. Pour arriver au nombre des installations nécessaires d’immigrés, la note procède « en considérant que le taux d’activité de la population immigrée est le même que celui de la population française des 15-64 ans ». Sauf que... ce n’est absolument pas le cas. Le taux d’activité des étrangers extérieurs à l’Union européenne - ceux concernés par la politique d’immigration que l’étude entend aiguiller - est, en France, inférieur de quasiment 10 points à celui des Français. Il est même l’un des plus faibles parmi l’ensemble des pays de l’UE : seules la Bulgarie, la Belgique et la Hongrie connaissent de plus mauvais résultats pour les ressortissants extracommunautaires sur leur sol.

Ce qui compte pour la santé d’une économie et d’un système social est moins la part des actifs que celle des actifs occupés, c’est-à-dire les personnes qui sont en emploi (les chômeurs étant aussi décomptés comme des actifs). Or, à peine la moitié (55%) des étrangers extra-européens en âge de travailler occupent effectivement un emploi en France – soit 14 points de moins que les Français. Rien de tout cela ne semble pris en compte dans les estimations chiffrées de l’étude, si ce n’est par de vagues appels à « flécher davantage l’immigration vers l’activité économique ». Comment y parvenir, alors que sur dix titres de séjour actuellement valides, un seul relève d’un motif économique ? Alors que l’immigration de travail génère nécessairement d’autres flux décorrélés des besoins économiques, par l’intermédiaire du regroupement familial (que Terra Nova n’entend pas remettre en cause) ?

L’étude de Terra Nova cherche à faire feu de tout bois – même mal coupé – pour étayer sa thèse de départ. Plusieurs parties de l’étude semblent relever de ce qu’il faut bien appeler un bricolage statistique. Il en va ainsi du chapitre intitulé « Quand les immigrés financent la protection sociale, le cas de la Seine-Saint-Denis». Comment le 93 se retrouverait-il sur-contributeur social ? « Parce que la Seine-Saint-Denis est dynamique sur le plan économique, qu’elle reçoit beaucoup d’investissements, que beaucoup de salariés viennent y travailler le jour, même s’ils n’y vivent pas (par exemple à Roissy-Charles de Gaulle) ou dans les sièges sociaux de la Plaine Saint-Denis ». Le fait que des personnes, qui n’y habitent pas, viennent travailler physiquement pour des entreprises situées dans un territoire dont 70% de la population n’est pas immigrée ferait donc la démonstration que... « les immigrés financent la protection sociale ».

Si l’on quitte cette déformation géographique pour l’échelle des individus, en mettant de côté les prestations de retraite – corrélées à l’âge – et les allocations chômage – qui concernent plus fortement les immigrés mais résultent d’une cotisation préalable –, les constats sont sans appel : le montant annuel moyen des prestations sociales perçues par les immigrés est le double de celui perçu par les personnes sans ascendance migratoire (Insee 2019). Le taux de pauvreté des immigrés est près de trois fois plus élevé que celui des non-immigrés (Insee 2021); leur taux d’emploi est nettement inférieur (Insee 2023) ; leur état de santé est aussi nettement moins bon. Dans un tel contexte et une fois gommé l’effet conjoncturel de l’âge – car les immigrés vieillissent comme les autres –, il n’existe pas de scénario réaliste d’une contribution positive de l’immigration aux finances publiques.

L’objectif affiché par Terra Nova apparaît louable de prime abord : « maintenir le ratio de soutien entre actifs et inactifs à un niveau raisonnable (...) qui permette de pérenniser notre modèle social ». Or, même dans un scénario hypothétique où l’immigration reçue présenterait des niveaux d’activité et d’emploi satisfaisants (ce qui ne correspond nullement à la situation de la France), il s’agirait d’une course sans fin, vouée à reprendre dès que les actifs importés atteindraient l’âge de la retraite. Le chercheur néerlandais Jan Van de Beek parle même, à ce sujet, d’une véritable « pyramide de Ponzi démographique ». Les Nations unies, dans leur exercice de projection de la population mondiale mené en 2000, ont estimé les flux migratoires qui seraient nécessaires pour stabiliser le rapport entre population d’âge actif et de plus de 65 ans dans les pays développés. En France, un tel objectif aurait nécessité une immigration nette de... 90 millions de personnes sur la première moitié du XXIe siècle.

Enfin, et même dans la projection abstraite d’une immigration largement au travail, une économie moderne devrait se garder des effets corrosifs d’une dépendance trop marquée à la « main-d’œuvre étrangère » – pour reprendre les termes quelque peu surannés de Terra Nova, qui attestent d’une certaine persistance rétinienne des Trente Glorieuses. Cette situation dissuade les investissements en capital, qui permettent d’améliorer la productivité (et d’économiser de la main-d’œuvre).

Certains secteurs globalement protégés de la concurrence internationale – la restauration, les services à la personne, le gardiennage et la sécurité... – peuvent s’en satisfaire à titre transitoire. Mais pour les autres, jetées dans le bain de la mondialisation, qui doivent préserver ou faire croître leur productivité et leur capacité d’innovation, l’enjeu est tout autre. Il s’agit de repenser en profondeur les modes de production, voués à devenir moins intensifs en main- d’œuvre, portés par la révolution de l’intelligence artificielle et les capacités d’automatisation qui en découlent. L’avenir de l’économie française est là, plutôt que dans les faux-semblants de Terra Nova.

 (*) Directeur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie

Source : Le Figaro 14/5/2025

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mardi, 13 mai 2025

Présidentielle 2027 : Le crépuscule des icônes et l’ombre portée des écrans

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Balbino Katz

Au cœur d’un printemps encore hésitant, une enquête signée Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio vient jeter sur la scène politique un clair-obscur révélateur, comme on en voit parfois au théâtre, quand les projecteurs se déplacent non pas au gré des mérites, mais des angles de vue. Il ne s’agit pas ici de sondages d’intention de vote – art déjà périlleux –, mais de l’exercice, plus brumeux encore, du pronostic populaire : qui, parmi la cohorte bigarrée des prétendants, « fera » candidature à la présidentielle de 2027 ?

Que le nom de Jordan Bardella surgisse comme celui qui dominerait ce peloton d’ambitions, et ce avec un bond remarquable de neuf points en quelques semaines (69 % de Français pensent qu’il sera candidat), n’est guère une surprise pour qui connaît les puissances d’inertie et les jeux d’image dans notre République de la communication. Le jeune président du Rassemblement national a trouvé, dans le concert assourdissant des deux chaînes principales du paysage audiovisuel français — TF1 et France 2 —, des accents de solennité et de respectabilité que les réseaux sociaux, si friands qu’ils soient d’engouement passager, ne sauraient conférer. Les journaux télévisés du soir, tels des clergés séculiers du réel, ont consacré Bardella, non pour ses idées — à peu près identiques à celles de sa marraine politique — mais pour sa photogénie, sa jeunesse, et la sensation de nouveauté qu’il projette sur un programme pourtant fort ancien.

Marine Le Pen, à l’inverse, se voit reléguée, non pas dans les intentions des électeurs, mais dans leurs prédictions. La condamnation judiciaire récente – qui, bien que frappée d’appel, a suffi à fissurer l’image de stabilité qu’elle s’était construite – agit comme une brèche dans le barrage de son destin. Elle chute de vingt et un points dans le registre du « pronostic », preuve que l’électorat, souvent conservateur au sens propre, n’aime pas les figures trop longtemps exposées. La République a ses lois de l’usure, comparables aux dynasties orientales : on célèbre le renouveau plus volontiers que la continuité.

L’affaire est plus étrange encore dans les zones d’ombre du tableau, là où percent des noms qui devraient, selon les logiques médiatiques actuelles, occuper davantage l’esprit public. Sarah Knafo, figure hyperactive du camp Reconquête, omniprésente sur les réseaux sociaux, infatigable à Strasbourg comme à Paris, s’efface pourtant dans ce miroir déformant que sont les sondages : 13 % seulement pensent qu’elle pourrait être candidate, là où Marion Maréchal — pourtant discrète ces temps-ci — recueille le triple. Faut-il y voir l’effet d’une stratégie de marginalisation soigneusement orchestrée par les grands médias, désormais plus enclins à faire mine de tolérer un RN « domestiqué », qu’à ouvrir leurs colonnes à une droite encore rebelle aux oripeaux du consensus républicain ?

Ce ne serait pas la première fois qu’un courant de pensée est repoussé aux marges par des procédés d’invisibilisation. Le nom d’Éric Zemmour, relégué bien en deçà de personnalités secondaires comme Carole Delga ou Nicolas Dupont-Aignan, en est une autre illustration. Et pourtant, 43 % des sondés estiment qu’il sera bel et bien candidat, preuve que l’homme, honni dans les studios mais solidement implanté dans l’inconscient politique français, continue de peser. Il faut relire Ernst Jünger pour comprendre ce type de présence : ce n’est pas celle de l’acteur, mais celle de l’archétype, dont la silhouette obsède les rêves même quand la parole est bâillonnée.

Du côté du centre et de la droite parlementaire, Édouard Philippe — dont la prudence rappelle celle du renard dans Le Petit Prince— s’installe avec constance dans la position de favori. Il parle peu, agit peu, mais laisse dire beaucoup. Cet art du retrait, hérité peut-être de son mentor Alain Juppé, s’accorde fort bien avec le climat incertain d’une France qui préfère les techniciens rassurants aux orateurs intrépides. Bruno Retailleau, de son côté, forge son destin à coups de prises de position tranchées, espérant sans doute incarner une forme de conservatisme musclé, apte à séduire les orphelins de l’ancien monde.

Et la gauche, toujours empêtrée dans ses luttes intestines, produit des figures que l’on dit ascendantes – Raphaël Glucksmann en tête –, sans jamais parvenir à transformer l’essai. Il y a là une fatigue morale, une sorte de crépuscule idéologique, que même les progressismes numériques n’ont pu dissiper. Jean-Luc Mélenchon, rejeté massivement dans les souhaits mais toujours présent dans les prédictions, illustre ce paradoxe d’un homme que l’on ne veut plus, mais dont on croit qu’il reviendra. Comme un vieux démon familier.

Au fond, ces sondages racontent une chose et son contraire. Ils mesurent les effets de surface — ceux que TF1 et France 2 décident de mettre en lumière —, mais échouent à saisir les courants profonds. Ce n’est pas l’opinion, mais l’opinion sur l’opinion, que l’on interroge ici. Comme le notait Guillaume Faye, dans une prose trop vite oubliée, la société médiatique ne pense pas, elle réagit. Et ces réactions, rapides, souvent manipulées, ne disent rien des forces longues qui travaillent le pays réel.

Dans ce théâtre d’ombres, où les phares braqués par les grandes chaînes remplacent l’ancienne légitimité des urnes, certains noms brillent sans consistance, tandis que d’autres, comme Sarah Knafo ou Éric Zemmour, restent dans la pénombre, mais porteurs d’une intensité sourde, peut-être explosive. À l’évidence, nous ne sommes pas encore au cœur du drame, mais dans sa préparation. Les acteurs secondaires sont déjà en place. Le rideau se lèvera bientôt.

Source : Breizh.info

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dimanche, 11 mai 2025

La question ethnique africaine si obstinément niée par l’ « école africaniste française »

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Bernard Lugan L'Afrique réelle cliquez ici
 
Ce numéro de l’Afrique Réelle a pour coeur la question ethnique africaine si obstinément niée par l’ « école africaniste française » et par les « africanistes » du Quai d’Orsay.
 
Ainsi en est-il de la guerre du Burkina Faso clairement inscrite dans un cadre sous-régional englobant le sud du Mali, le Niger fluvial, le nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin.

Or, dans toutes ces régions, le soubassement de la dislocation est formé par la résurgence de conflits ethniques antérieurs à la période coloniale. Renaissant actuellement sous forme de querelles paysannes amplifiées par la surpopulation et par la péjoration climatique, ils entrent ensuite tout à fait artificiellement mais directement, dans le champ du jihad, cette surinfection de la plaie ethnique.

Dans le Mali central et dans le nord du Burkina Faso, les actuels massacres ethniques découlent ainsi d’abord de conflits datant de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, quand la région fut conquise par des éleveurs Peul dont l’impérialisme s’abritait derrière le paravent du jihad comme cela est expliqué dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

Il faut en effet bien voir que c’est d’abord sur le socle de ces souvenirs toujours présents dans les mémoires que le sud du Mali, l’ancien Macina historique, région administrative de Mopti, s’embrasa avant de déborder au Burkina Faso.

En partie composé du delta intérieur du Niger, la région est partiellement inondée une partie de l’année, donnant naissance à des zones exondées très fertiles convoitées à la fois par les agriculteurs Dogon, Songhay, Bambara et autres, ainsi que par les éleveurs Peul. Or, les jihadistes du Macina et du Burkina Faso étant essentiellement des Peul, l’ethnisation du conflit y a donc pris une forme de plus en plus radicale.

Au Nigeria, la principale raison des massacres qui ensanglantent actuellement le centre du pays est la reprise du jihad colonial peul qui avait été mis entre parenthèses par la colonisation britannique.

Au Tchad, les ethnies transfrontalières sont ulcérées de voir que le président Déby soutient les milices arabes qui, à l’époque précoloniale les réduisaient en esclavage, et qui, lors de la guerre du Darfour des années 2000, ont quasi-ethnocidé les leurs.

Quant au Soudan du Sud, il sombre sous nos yeux dans une guerre civile que la sous-culture journalistique voit comme un conflit entre l’armée gouvernementale et des forces rebelles. Alors qu’en réalité, et une fois encore, nous sommes en présence d’une guerre d'abord ethno-tribale entre les deux principales ethnies du pays, les Dinka et les Nuer.

Et certains idéologues continueront à soutenir avec Jean-Pierre Chrétien, Jean-Loup Amselle et Catherine Coquery-Vidrovitch, que les ethnies africaines sont un « fantasme colonial »...

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Tribune libre : Quand Jean-Philippe Tanguy crache sur le Comité du 9 mai et la mémoire de Sébastien Deyzieu : la trahison des médiocres

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Julien Dir, Breizh Info cliquez ici

Il y a des moments où le masque tombe. Où les baudruches dédiabolisées révèlent leur nature véritable : celle de petits commis du régime, fonctionnaires de la parole molle, policiers politiques à gages. Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, vient d’en donner une éclatante démonstration.

Dans un accès de zèle orwellien, le député a fièrement rappelé que lui et son parti, le RN, avaient réclamé la dissolution des “groupuscules d’extrême droite”, tout en vomissant son mépris sur les centaines de jeunes Français (on parle de 1 600 manifestants) qui ont marché samedi 10 mai à Paris, en mémoire de Sébastien Deyzieu et de ceux qui sont tombés pour leurs idées, pour la vérité, pour l’honneur. Quelle indécence. Quelle trahison. Quel reniement historique.

Jean-Philippe Tanguy 
 
@JphTanguy
 
Depuis des années, nous demandons la dissolution des groupes d’extrême droite. Pourquoi les gouvernements maintiennent ces groupuscules totalement marginaux ? Faire peur aux honnêtes gens et excuser la violence de l’extrême gauche soutenue aux élections par le Système.

Jean-Philippe Tanguy, vous êtes un profanateur de mémoire. Un amnésique volontaire. Vous osez vous draper dans le drapeau tricolore pendant que vous crachez sur ceux qui l’ont tenu bien haut quand il était souillé. Ceux que vous appelez avec condescendance des “groupuscules” sont les veilleurs du peuple, les vigies dans la nuit du déclin, les seuls à marcher encore, vraiment, dans Paris, pendant que votre parti frissonne à l’idée même de poser un pied hors du Sénat ou de la commission des Finances.

Le RN n’est rien sans ceux que vous reniez

Faut-il vous rappeler, monsieur Tanguy, que le Front national a été fondé par des hommes qui ont parfois milité à côté de Sébastien Deyzieu, sur les bancs de l’engagement, dans les rues de la capitale, sous les coups de matraques du pouvoir socialiste ? Que vos propres collègues, assistants, militants, ou employés dans un passé pas si lointain, ont pour certains participé à cette commémoration, et que c’est tout à leur honneur ?

Que votre parti doit sa croissance, sa popularité, sa percée électorale, non à sa tiédeur, mais à la chaleur de ceux qui ont bravé les menaces, distribué les tracts, occupé les rues et semé les graines de la reconquête identitaire ?

Vous crachez aujourd’hui sur ceux qui, hier, faisaient le sale boulot que vous n’avez jamais eu le courage d’assumer.

Vous êtes de ceux qui préfèrent le confort des plateaux télé, le velours de l’hémicycle, le champagne tiède des salons à la réalité du terrain. Là où les “groupuscules” que vous rêvez de dissoudre, eux, informent, manifestent, alertent, défendent — quand vous débattez sur l’heure exacte à laquelle la République doit fermer ses bureaux.

La dédiabolisation est une euthanasie

Votre obsession à plaire aux médias de vos bourreaux, à rassurer les bourgeois de Saint-Germain-des-Prés, à flatter la presse subventionnée, n’est pas de la stratégie, c’est de la soumission. La dédiabolisation n’est pas une voie vers le pouvoir, c’est une euthanasie lente. À vouloir être propres, vous devenez fades. À vouloir être respectables, vous devenez insignifiants. Vous trahissez la jeunesse qui brûle d’agir, qui veut se battre pour quelque chose de plus grand que vos courbes de sondages.

Alors entendez-le bien : la rue ne vous appartient pas. Elle n’appartient pas aux ventres mous, ni aux renégats. Elle appartient à ceux qui l’arpentent. À ceux qui honorent les morts. À ceux qui savent que la mémoire est une arme, et que l’oubli est une reddition.

Monsieur Tanguy, retournez à vos hémicycles

Monsieur Tanguy, vous êtes peut-être un bon orateur. Restez donc à l’Assemblée, où vous excellez à manier le verbe creux. Mais laissez la rue à ceux qui la tiennent encore debout, à ceux qui ne reculeront pas, pas d’un pouce, devant les menaces, les dissolutions, les arrestations, les insultes — qu’elles viennent de Darmanin ou de vous.

Les “groupuscules” que vous calomniez sont l’antichambre du sursaut, les cellules souches d’une future régénérescence. Et Sébastien Deyzieu, lui, n’est pas mort pour que des carriéristes zélés fassent allégeance à ceux qui l’ont tué.

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jeudi, 08 mai 2025

8 mai : arrêtons de célébrer nos chaînes — Les Américains n’ont jamais été nos alliés

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Julien Dir

Le 8 mai 1945 est devenu un rituel nécrosé, un cérémonial de l’amnésie. Chaque année, les élites nous pressent de commémorer la « libération » de la France par les États-Unis. Chaque année, les enfants de l’école républicaine se prosternent devant l’oncle Sam, comme si la liberté était venue de l’Ouest, transportée dans les rations militaires et les chewing-gums (en oubliant bien vite les bombardements massifs, notamment sur la Bretagne et les victimes civiles qui vont avec, mais aussi la colonisation économique et mentale qui a suivi). Il est temps de dire la vérité : les Américains n’ont jamais été nos alliés. Jamais. Ils n’ont été que nos gestionnaires d’occupation.

L’Amérique n’a pas libéré l’Europe. Elle l’a soumise.

Le débarquement de Normandie ? Une opération géostratégique. Les GI ne sont pas morts pour les clochers de Bretagne ni pour l’honneur de la France, mais pour empêcher l’Armée rouge de planter son drapeau à Cherbourg. Ce n’est pas l’amour de la liberté qui guidait Roosevelt ou Eisenhower, mais le calcul froid d’un empire en expansion. Le sang des Européens, des Allemands comme des Français, n’a été pour eux qu’une variable d’ajustement.

Les bombes américaines et britanniques ont rasé Caen, Le Havre, Saint-Lô, Royan, Nantes, Brest tout comme Dresde par la suite… avec une brutalité indifférente. Des dizaines de milliers de civils français sont morts sous les « libérateurs ». Mais qui s’en souvient ? Certainement pas les ministres de la Mémoire, trop occupés à pleurer sur le sort des « déboulonneurs de statues ».

Une puissance construite sur le sang des autres.

L’Amérique, depuis 1776, s’est érigée dans le sang. Celui des Amérindiens, des Sudistes, des Mexicains, des Philippins, des Vietnamiens, des Irakiens, des Serbes, des Libyens, des Syriens. Elle ne libère jamais. Elle remplace les chaînes par ses dollars, ses bases militaires, ses McDonald’s et ses Netflix. Le soft power, c’est de l’occupation à visage souriant.

Et quand un président ose rompre avec la logique impériale – Donald Trump, malgré ses ambiguïtés – que fait-on ? On le diabolise. Parce qu’il était le premier président américain depuis un siècle à ne pas vouloir de guerre nouvelle. Une divine surprise, mais fugace. Car déjà, le vieux parti belliciste est de retour, plus hargneux, plus cynique, plus mondialiste que jamais.

Deux guerres mondiales : le sacrifice de la jeunesse européenne.

Les deux guerres mondiales furent des guerres civiles européennes. Des boucheries fratricides fomentées pour le profit d’une caste de banquiers, de spéculateurs et de puissances étrangères qui ne rêvaient que d’une chose : briser la colonne vertébrale de l’Europe, tuer dans l’œuf toute possibilité d’un empire continental.

La plus belle jeunesse d’Europe, de Verdun à Stalingrad, de la Somme à Berlin, a été jetée dans le broyeur. Pour quoi ? Pour que Londres devienne une succursale de Washington. Pour que l’hexagone oublie qu’elle regorge de peuples indomptables. Pour que l’Allemagne, humiliée, devienne l’atelier de l’Amérique.

Il n’y a rien à célébrer.

Le 8 mai ne marque pas une libération. Il marque la fin d’une occupation tyrannique et le début de notre dépendance, de notre provincialisation, de notre soumission intellectuelle, culturelle, militaire. Depuis 1945, la France, comme la Bretagne sont sous tutelle. Célébrer cette date, c’est célébrer l’abandon de notre souveraineté.

Nous ne devons ni gratitude ni allégeance aux États-Unis. Rien. Leur hégémonie est un poison lent. Leur amitié est un mensonge stratégique. Leur présence sur notre sol est une anomalie historique.

À l’heure où les tambours de guerre battent de nouveau, où le Vieux Continent doit choisir entre soumission ou souveraineté, le premier acte de lucidité consiste à brûler les idoles. Oui, les Etats-Unis ont vaincu les Nazis qui eux mêmes, étaient des occupants barbares. Non, les États-Unis ne sont pas nos alliés. Ils ne l’ont jamais été. Ils ne le seront jamais. Cessons de commémorer nos chaînes. Préparons notre réveil.

Source : Breizh info cliquez ici

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mercredi, 07 mai 2025

Sarah Knafo, l’invisible éclat d’une droite qui cogne

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Balbino Katz chroniqueur des vents et des marées

Il est des figures qui, pour briller, n’attendent ni les plateaux à grand renfort de projecteurs, ni les sondages calibrés par les antichambres d’une opinion sous influence. Il en est aussi qui, au lieu de s’incliner devant le théâtre obligé de la politique moderne, parlent droit, sans biaiser, à rebours du langage-miroir dans lequel les journalistes aiment à enfermer leurs invités. Sarah Knafo, députée européenne du parti Reconquête, appartient à cette race rare. Invitée sur France Inter dans l’émission Questions politiques, elle a offert, sans forfanterie, une prestation dont l’acuité, la rigueur et parfois l’audace tranchent singulièrement avec l’insignifiance soyeuse des entretiens convenus (NDLR SN : regarder l'émission cliquez ici).

L’occasion en était offerte : la presse dite de service public se voulait inquisitrice, presque accusatoire, sous des dehors courtois. Mais à mesure que se déroulait l’émission, ce n’est pas tant l’invitée que l’on découvrait, que l’appareil médiatique lui-même, nu dans ses réflexes et son impensé idéologique. En questionnant Sarah Knafo sur ses prises de position, ses fréquentations, ses appartenances européennes, les journalistes semblaient moins chercher à comprendre qu’à disqualifier — à l’ancienne, par insinuation, comparaison et réduction. À défaut d’arguments, on voudrait que la répétition d’un mot — « extrême droite » — suffise à clore toute analyse. Mais l’invitée, rompue aux joutes oratoires, manie le syllogisme comme d’autres le fouet. Elle ne se laisse pas réduire au silence.

Ce fut particulièrement éclatant lorsque, interrogée sur les manifestations ayant suivi la mort tragique d’un jeune Malien, Aboubakar Sissé, tué dans une mosquée, Sarah Knafo osa établir une comparaison crue, mais juste. Elle rappela la manière dont les médias publics — France Inter en tête — avaient traité l’affaire Lola, cette fillette de douze ans, française, assassinée à Paris. Quand Reconquête voulut organiser une marche silencieuse en sa mémoire, les mêmes voix qui aujourd’hui célèbrent la mobilisation autour de Sissé parlaient alors de « récupération ». Cette dissonance, Knafo la nomme sans détour. Elle ne nie ni le drame, ni la compassion, mais exige, et c’est tout le sens de son propos, la même décence pour toutes les douleurs. Ce n’est pas Lola contre Aboubakar. C’est la France contre la partialité d’un régime discursif qui, par peur ou par paresse, ne voit que ce qu’il attend.

Il faut ici souligner, sans effet de manche, le talent dialectique de l’intéressée. À chaque tentative d’enfermement dans une case rhétorique — « êtes-vous d’extrême droite ? », « ne trouvez-vous pas ce geste nazi choquant ? », « pourquoi siéger avec l’AfD ? » — Sarah Knafo oppose une réponse précise, parfois impitoyable, toujours structurée. Elle conteste la désignation, mais surtout, elle déplace le terrain: ce ne sont pas ses opinions qui posent problème, c’est leur disqualification systématique. Elle ne se retranche pas dans la posture victimaire. Elle affirme, elle expose, elle défie.

Ce qui surprend, dans cet échange, ce n’est pas la pugnacité de Sarah Knafo, qui n’est plus à prouver. C’est l’aveu involontaire du plateau : que l’on peut passer une heure à interroger une élue, sans jamais vraiment entendre ce qu’elle dit. Et pourtant, cette voix singulière — jeune, mais formée ; ferme, mais posée — dit quelque chose de ce que pense une partie non négligeable des Français. Elle dit aussi ce que d’autres, par précaution, ne disent plus.

Au Parlement européen, elle siège dans un groupe réduit, Europe des Nations souveraines, tandis que les élus du Rassemblement national occupent les bancs d’un groupe aux effectifs largement supérieurs. Et pourtant, à observer le vide doctrinal du RN dans l’hémicycle de Strasbourg, sa capacité à ne rien peser, à ne rien imposer, on se prend à penser que cette députée solitaire fait plus d’effet que toute la troupe. Elle propose, elle travaille, elle combat : sur les ZFE, l’aide publique au développement, ou la défense des frontières, elle agit avec une ardeur artisanale. Cela ne suffit pas à faire la une, mais cela change le réel, ce dont les formations pléthoriques sont aujourd’hui bien incapables.

On notera d’ailleurs que son absence des grands sondages de popularité n’est pas un oubli. C’est une décision. On évince ce qui dérange. Et dans une époque où le fait d’être une femme politique, défendant les thèses souverainistes et identitaires, rend inclassable, on préfère ignorer. Elle ne rentre pas dans les cases, et cela suffit à la rendre invisible aux yeux du système. Mais cette invisibilité est une ruse : elle agit dans l’angle mort de la République médiatique, et de là, fait émerger un discours que le peuple reconnaît.

Dans le désordre oratoire de la droite contemporaine, pleine d’élus sans verbe et de tribuns sans ancrage, Sarah Knafo est la conséquence heureuse du départ de Marion Maréchal : sans ce mouvement d’échiquier, peut-être n’aurait-elle pas accédé à cette pleine visibilité. Il arrive parfois que la lumière naisse d’une vacance. L’histoire politique n’est pas toujours affaire de nombre, mais d’énergie. Et celle-ci, indubitablement, irradie plus qu’on ne veut bien l’admettre.

Source Breizh info cliquez ici

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Trois impératifs stratégiques pour sortir du déclin

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Bruno Mégret
 
La situation dramatique dans laquelle se trouve actuellement la France a fini par provoquer une double prise de conscience chez nos compatriotes qui sont maintenant de plus en plus lucides quant à la réalité des fléaux qui les menacent et à la responsabilité que portent dans ce désastre les hommes politiques actuellement ou anciennement au pouvoir. On peut donc aujourd’hui imaginer l’hypothèse, que certains jugeront bien optimiste, de la victoire en 2027 d’une force nouvelle, disons, pour simplifier, d’une force de droite composée autour du RN, du parti d’Éric Ciotti et pourquoi pas de Reconquête, voire du parti LR dans le cas, certes improbable, où il serait refondé après l’élection de son nouveau président.

Répondre à trois impératifs majeurs

Un tel séisme politique, s’il se produisait, représenterait, je pense, la dernière occasion de redresser notre pays et d’éviter qu’il sombre dans une décadence mortelle. Aussi ne faudrait-il pas que cette opportunité soit gâchée par un manque de volonté et surtout par une insuffisance d’audace.

Le risque existerait en effet que le nouveau pouvoir ne prenne pas des moyens et n’adopte pas des méthodes qui soient à la hauteur de la situation. Seule une démarche de rupture permettrait de reconstruire notre nation et d’engager sans coup férir le « grand changement » qui est maintenant nécessaire. Afin d’y voir clair sur cette question essentielle, j’ai identifié trois impératifs, trois exigences auxquelles le nouveau pouvoir devrait satisfaire pour rompre réellement avec les errements actuels et passés. Trois impératifs stratégiques majeurs sans lesquels rien ne serait possible mais avec lesquels le renouveau pourrait venir.

Remettre les juges à leur place

L’impuissance qui frappe le monde politique depuis une ou deux décennies s’explique par la suprématie malfaisante du pouvoir judiciaire sur les pouvoirs exécutif et législatif. Au nom d’un prétendu État de droit, le gouvernement des juges enferme l’exécutif et le Parlement dans le champ clos de l’idéologie politiquement correcte, mondialiste, libre-échangiste, individualiste, immigrationniste, islamophile et écolo-wokiste.

Ainsi en est-il principalement du Conseil constitutionnel composé de neuf membres nommés qui censurent sans appel et sur des critères idéologiques les lois votées par les députés et les sénateurs pourtant élus quant à eux par le peuple français. De même, la juridiction administrative et le Conseil d’État à sa tête annulent sans scrupule des décisions de l’exécutif non pas au regard du droit mais selon des critères d’opportunité. Quant à la juridiction pénale dominée par le Syndicat de la magistrature, elle prend, elle aussi, de nombreuses décisions politiques comme l‘élimination de candidats potentiellement vainqueurs de l’élection présidentielle mais jugés trop politiquement incorrects.

Certes, François Fillon et Marine Le Pen ont commis des fautes au regard d’une réglementation au demeurant fort discutable. Mais la date à laquelle a été lancée la mise en examen du premier à quelques mois du scrutin l’a mené à son échec en 2017. De même, la nature de la peine comportant l’inéligibilité immédiatement applicable pour la seconde va probablement la conduire à son élimination de la course présidentielle de 2027. En abusant outrancièrement des procédures et des codes, les juges s’arrogent le droit de torpiller des candidatures qui ne leur plaisent pas, imposant de fait leur volonté aux politiques.

Pour agir réellement sur le destin de notre nation, il faudra donc que les politiques reprennent le pouvoir et remettent les juges à leur place. En commençant par le Conseil constitutionnel auquel il faudra impérativement retirer le pouvoir exorbitant de rejeter des lois ou des articles de lois votées par les représentants du peuple. Si rien de tel n’est fait en début de mandat présidentiel, rien de déterminant ne pourra être réalisé ensuite.

Prendre des mesures d’exception fortes, simples et efficaces

Pour réussir le « grand changement », la situation impose par ailleurs que soient prises dans chaque domaine des mesures fortes et exceptionnelles. Ce n’est pas en votant une succession de lois classiques venant s’imbriquer dans le fatras législatif actuel et dont l’application risque d’être laborieuse que l’on pourra donner les coups d’arrêt nécessaires pour infléchir significativement les courbes funestes de notre destin. La situation de notre pays est tellement grave que le redressement passe nécessairement par le recours à des mesures d’exception spectaculaires, simples et efficaces.

Ainsi, sur la question migratoire, faudrait-il par exemple décider de stopper toute nouvelle immigration pendant une période exceptionnelle de dix ans en faisant voter une loi d’urgence qui suspendrait l’ensemble des dispositions, qu’elles soient réglementaires, législatives ou européennes, autorisant, facilitant ou encourageant l’immigration. Une loi qui entraînerait notamment l’arrêt de la délivrance de visas aux ressortissants des pays d’émigration, la fin du regroupement familial, la suspension du droit d’asile et l’abandon du système d’accueil des étudiants provenant des pays d’émigration.

Un tel moratoire sur l’immigration émettrait un signal fort en Europe et dans les pays d’où viennent les migrants. Il serait de plus difficilement contestable tant il paraît évident qu’avant de faire venir de nouveaux immigrés il est nécessaire de résoudre d’abord les problèmes posés par ceux qui sont déjà sur notre sol.

Pour restaurer la sécurité et rétablir l’autorité de l’État, on pourrait dans le même esprit imaginer le vote d’une loi d’urgence qui donnerait, pour une période de temps limitée à cinq ans par exemple, le droit au gouvernement d’enfermer dans des centres de relégation les voyous multirécidivistes arrêtés en flagrant délit. Ces individus que la justice libère aujourd’hui juste après leur arrestation et qui vont ensuite défier la police pourraient ainsi par simple arrêté préfectoral être enfermés dans un centre de relégation dès la fin de leur garde à vue, c’est-à-dire au plus tard quarante-huit heures après la commission de leurs méfaits. Ils seraient alors jugés depuis leur lieu d’incarcération non par les tribunaux ordinaires mais par des tribunaux d’exception nommés par le gouvernement. Ceux-ci vérifieraient la réalité des faits, décideraient pour les délinquants de la durée de la relégation et transféreraient à la justice ordinaire les auteurs de crimes graves.

Gageons qu’alors les policiers se feraient respecter, que la mise à l’écart des fauteurs de troubles améliorerait significativement la sécurité des Français et que ce choc d’autorité restaurerait le prestige de l’État régalien.

Des dispositifs du même ordre devraient être mis en place dans tous les domaines actuellement en crise comme la réduction des dépenses publiques, la baisse des charges sur les entreprises, la valorisation du travail, la réindustrialisation du pays, le retour à une école de l’excellence, le soutien à la famille et à la natalité française.

Ignorer la diabolisation

Enfin, il devient essentiel que la force nouvelle qui pourrait être portée au pouvoir pour assurer le redressement de la France se libère de la contrainte de la diabolisation. La gauche et les tenants du politiquement correct étant ultra-minoritaires chez les Français, il est scandaleux que, parce qu’ils sont omniprésents parmi les juges et dans les médias, ils puissent frapper d’excommunication ceux qui refusent de s’aligner sur l’idéologie officielle. La force porteuse du « grand changement » devrait donc se libérer de la pression que l’extrême gauche exerce ainsi sur ses ennemis. Pour ce faire, si elle devrait certes continuer à ne pas provoquer cette diabolisation par des propos intempestifs, elle devrait désormais l’ignorer purement et simplement.

Le moment est donc venu pour les partis de droite de ne plus se laisser intimider. Il serait en effet indigne que certains rechignent à prendre dans toute leur ampleur les mesures nécessaires par peur de la diabolisation. Ceci d’autant plus que beaucoup de Français ont maintenant bien compris que la diabolisation n’est rien d’autre qu’une manipulation de l’opinion.

Rompre avec l’impuissance politique notamment en neutralisant le Conseil constitutionnel, promulguer sur chaque grand sujet des lois d’exception efficaces, simples et spectaculaires, et ignorer la diabolisation pour retrouver une pleine liberté d’action, telles sont, me semble-t-il, les trois exigences stratégiques à satisfaire pour sortir la France du marasme où elle s’enlise.

Les partis de droite sont-ils prêts ?

Aussi peut-on s’interroger sur l’aptitude des partis de droite susceptibles de prendre le pouvoir en 2027 à satisfaire à ces trois impératifs.

S’agissant du premier, force est de constater que pas plus LR que le RN n’a développé de critiques claires et assumées sur le gouvernement des juges et sur la nécessité de remettre le pouvoir judiciaire à sa place et notamment le Conseil constitutionnel. Or, si cette réforme devait être menée à bien, encore faudrait-il l’expliquer aux Français dès avant l’échéance de 2027. La politique ne consiste pas seulement à répondre aux aspirations des Français telles qu’elles résultent des études d’opinion, elle doit viser aussi, notamment en dehors des périodes électorales, à les convaincre de la justesse des idées et des projets que l’on porte.

Concernant la nécessité de prendre des mesures de rupture, il n’est pas certain que la ligne de normalisation actuellement suivie par le RN soit très compatible avec cet impératif. Le Rassemblement national devrait en effet cesser de rechercher la normalisation. Si la stratégie de dédiabolisation a été utile pour atteindre les scores qui l’ont placé aux portes du pouvoir, il ne faudrait pas que la normalisation le conduise une fois aux commandes à pratiquer une politique « normale », c’est-à-dire comparable, sinon dans son orientation du moins dans son inefficacité, à celle des gouvernements des décennies passées.

Pour ce qui est de la diabolisation qu’il faut ignorer, le parti LR, s’il devait se refonder après l’élection de son nouveau président, devrait, parmi ses toutes premières initiatives, montrer qu’il se libère du prétendu danger de la diabolisation en proclamant publiquement la fin du cordon sanitaire autour du RN. Une attitude d’ostracisme qui l’a pénalisé peut-être même davantage que le RN.

La France pourrait sortir du déclin

On ne vaincra pas les forces délétères qui détruisent notre pays par les méthodes qui ont cours depuis près de cinquante ans. Si l’on veut que la France échappe au phénomène mortifère d’effacement dans lequel elle est aujourd’hui entraînée, il importe en réalité d’engager un processus de rupture et un changement de Système.

L’état de la France est si grave que le temps n’est plus aux mesurettes qui ne servent qu’à faire croire que l’on agit, l’heure est aux actions d’ampleur qui transforment le réel avec force et rapidité. Il ne s’agirait plus de promettre aux Français une augmentation de leur pouvoir d’achat mais de les inviter à se battre pour sauver leur nation et leur civilisation. Un combat plus exigeant mais beaucoup plus prometteur car, si la force nouvelle au pouvoir répondait aux trois exigences stratégiques que j’ai évoquées et si elle mettait en œuvre sur ces bases le « grand changement » qui est nécessaire, la France pourrait à nouveau se tourner vers l’avenir avec confiance.

Source Polémia cliquez ici

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mardi, 06 mai 2025

Revue de presse : « Secte sous l’emprise d’un couple » : Fabien Roussel fustige l’autoritarisme de Jean-Luc Mélenchon et de Sophia Chikirou au sein de LFI

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Lino Bauer, Frontières cliquez ici

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a comparé La France insoumise à une « secte » sous l’influence de Jean-Luc Mélenchon et Sophia Chikirou, dénonçant un manque de démocratie interne.

Ce mardi 6 mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a livré une charge virulente contre LFI sur BFMTV, qualifiant le parti de « secte sous l’emprise d’un couple », en référence à Jean-Luc Mélenchon et sa compagne, Sophia Chikirou.

Des propos qui font écho aux révélations d’un livre-enquête, signé par les journalistes Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, à paraître le 7 mai. Fabien Roussel a pointé un « manque de démocratie » au sein du mouvement, dénonçant des pratiques internes qu’il juge « pas jolies à voir ». Pour lui, ces dysfonctionnements posent un « vrai sujet » pour la gauche, notamment en vue de l’élection présidentielle de 2027.

Mélenchon, un « mauvais choix » pour 2027

Fabien Roussel n’a pas épargné Jean-Luc Mélenchon, qu’il considère comme « ni un bon candidat, ni un bon choix pour la France ». Rappelant sa propre candidature face à Mélenchon au premier tour de la présidentielle de 2022, l’ancien député a appelé à une gauche « sincère, démocratique, républicaine, laïque » capable de porter « les espoirs d’un vrai changement ». Il a exprimé sa confiance en la « lucidité » des électeurs pour choisir, en 2027, un candidat incarnant ces valeurs au second tour.

Le livre-enquête s’appuie sur des témoignages d’anciens cadres de LFI, exclus lors des élections législatives de 2022 et 2024, tels que Danielle Simonet, Alexis Corbière, Raquel Garrido, François Ruffin et Clémentine Autain. Ces figures auraient été écartées pour s’être opposées aux pratiques internes du mouvement, selon les auteurs.

LFI rejette les accusations

Face à ces allégations, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a balayé les critiques le 6 mai. Qualifiant le livre de « collage de ragots » et de « fausses informations », il a affirmé avoir relevé des « inexactitudes à presque toutes les pages ». Le député insoumis a alors adopté un ton léger, minimisant l’impact de ces révélations sur le parti.

Les déclarations de Fabien Roussel, alliées aux révélations du livre-enquête, relancent le débat sur la gouvernance de LFI et son rôle dans l’avenir de la gauche française. Alors que le PCF et LFI ont collaboré lors des législatives de 2022 et 2024, ces tensions pourraient compliquer les alliances futures, notamment en perspective de la présidentielle de 2027.

18:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 05 mai 2025

Eric Zemmour, le clairvoyant, face à Alain Duhamel, le timoré qui refuse de voir la vérité en face... C'était dimanche soir sur BFM TV

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Et Pierre Cassen dépose la cerise sur le gâteau :

11:07 Publié dans Revue de presse, TV SYNTHESE | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Roumanie : George Simion, le candidat souverainiste, inflige un camouflet à l’oligarchie euro-atlantiste

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Source Breizh info cliquez ici

C’est un véritable bras d’honneur que le peuple roumain vient d’adresser à l’oligarchie bruxelloise et à ses relais. Le 5 mai, George Simion (Breizh-info est le seul média francophone à l’avoir déjà interviewé), leader du parti AUR (Alliance pour l’Union des Roumains), est arrivé largement en tête du premier tour de la présidentielle roumaine, avec plus de 40 % des voix, malgré un contexte politique explosif et des tentatives évidentes de manipulation électorale.

Alors que l’élection présidentielle de novembre dernier avait été annulée dans des circonstances plus que troubles — notamment après la victoire surprise du candidat antisystème Călin Georgescu — la Roumanie était appelée de nouveau aux urnes ce week-end. Et le résultat est sans appel : George Simion, qui a pris le relais politique malgré de nombreuses différences, de Georgescu, s’impose comme la figure de proue d’une Roumanie décidée à retrouver sa souveraineté.

Une victoire populaire contre le système

Avec 40,87 % des suffrages, Simion devance très largement le maire globaliste de Bucarest, Nicușor Dan (20,97 %), et l’actuel président par intérim Crin Antonescu (20,13 %), qui ne sera pas présent au second tour prévu pour le 18 mai.

Dans un discours offensif, Simion a salué « une victoire exceptionnelle » et affirmé : « Aujourd’hui, le peuple roumain s’est levé. Il est temps qu’il soit entendu. Malgré les obstacles, malgré les manipulations… les Roumains ont parlé. »

L’élection survient dans un climat de fortes tensions. En novembre dernier, Călin Georgescu, alors vainqueur du premier tour, avait vu sa candidature annulée sur fond d’accusations d’« ingérence russe ». L’Union européenne avait alors été pointée du doigt pour sa pression exercée sur Bucarest afin d’empêcher l’élection d’un président ouvertement eurosceptique et opposé à la ligne belliciste en Ukraine.

Arrêté en février, Georgescu est poursuivi pour des motifs politiques à peine voilés : « incitation à des actions contre l’ordre constitutionnel », « diffusion de fausses informations » ou encore « création d’une organisation à caractère fasciste ou xénophobe ». En mars, il a été officiellement interdit de se présenter à nouveau, pour avoir — selon la commission électorale — « violé l’obligation de défendre la démocratie ».

Un comble, lorsqu’on constate le sort réservé aux candidats qui contestent la ligne euro-atlantiste…

Un second tour décisif face au système

Malgré ces manœuvres, Simion a choisi d’incarner la relève. Dimanche, il s’est présenté aux urnes aux côtés de Georgescu et a affirmé avoir voté en son nom. « Nous sommes ici avec une seule mission : le retour à l’ordre constitutionnel, le retour à la démocratie », a-t-il déclaré.

Dans une interview accordée à Breitbart News, Simion a affirmé vouloir faire de la Roumanie un allié de la future administration Trump, qu’il considère comme idéologiquement proche du mouvement AUR : « Vous pouvez me considérer comme un candidat MAGA — le seul candidat MAGA dans l’élection roumaine. »

Simion ne cache pas son objectif : incarner une rébellion démocratique contre la tutelle de Bruxelles, en revendiquant les idéaux de la révolution roumaine de 1989, détournés selon lui par des décennies de domination euro-atlantiste.

« Nous avons oublié que des hommes sont morts pour la liberté, pour des élections libres. Le combat continue. Il doit se transmettre de génération en génération. »

Ce scrutin partiel roumain constitue bien plus qu’une élection nationale : c’est un signal lancé à l’Europe occidentale. En s’unissant autour d’un candidat antisystème, souverainiste et pro-Trump, les Roumains rappellent qu’un autre chemin est possible — un chemin libéré de l’emprise technocratique, des diktats bruxellois et des récits imposés.

Le second tour du 18 mai dira si ce sursaut populaire peut se transformer en véritable basculement historique.

Lire aussi le site de Lionel Baland cliquez là

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samedi, 03 mai 2025

La bataille de l’énergie

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Le président Georges Pompidou était un homme sage et surtout de bon sens, tout sentiment qui échappera à ses successeurs. Pompidou est ce président qui, à la suite de De Gaulle, a industrialisé la France. Et pour se faire, il avait pour conseiller un certain Ambroise Roux, puissant patron de la CGE. Pompidou n’hésitait pas à suivre ses avis avisés. Depuis cette date, nos gouvernants ont fait tout et n’importe quoi, laissant ces imbéciles d’énarques de Bercy prendre de malheureuses initiatives. Certes, ils ne sont pas les seuls. Par-delà les enjeux d’idéologies souvent mortifères – socialisme autant que libéralisme outrancier -, l’industrie européenne n’a pu atteindre sa pleine puissance que par la maîtrise sans cesse plus efficace de l’énergie. L’énergie, c’est le réel nerf de la guerre. On le constate aujourd’hui dans la guerre que se livrent Américains, Russes, Chinois et une Europe à la traîne, victime de ses erreurs. Dans cet entretien au Figaro, Anne Lauvergeon, qui dirigea Areva et François Gemenne, politologue, membre du GIEC, dressent un constat alarmant de la politique européenne – et française – en matière d’énergie. C’est de notre avenir dont il est question par les choix que nous serons amenés à faire.

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Source : Le Figaro 3/05/2025

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jeudi, 01 mai 2025

Le Gallou, Zemmour, Cassen… Ils rendent tous hommage à Jean-Marie Le Pen

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Johan Hardoy, Polémia cliquez ici

Dans son numéro 29, Les Cahiers d’histoire du nationalisme rendent hommage à Jean-Marie Le Pen (1928-2025) à travers une trentaine de témoignages (Éditions Synthèse nationale, 246 pages, 24 euros). La présentation succincte de ces contributions, dont les auteurs sont pour la plupart bien connus de Polémia, se veut une invitation à la lecture de cet ouvrage.

Bruno Gollnisch retrace l’itinéraire de « l’homme que nous avons connu et aimé », celui qui était présenté « comme un personnage brutal » alors qu’il était « sensible, surtout à l’injustice et à la détresse des plus humbles ». « On ne trouvera pas dans la somme de ses discours ni de ses publications le moindre appel à une quelconque discrimination entre les Français à raison de leurs origines ou de leur foi, qu’ils fussent juifs, chrétiens, musulmans ou agnostiques. »

Richard Dessens décrit les relations entre le mouvement Ordre Nouveau, dissous en 1973, et le FN créé l’année précédente. « Quoique l’on puisse lui reprocher, dans la longue tradition de scissionnisme, d’individualisme et d’extrême susceptibilité propres à la droite nationale, Le Pen fut l’artisan d’un ralliement – de gré ou de force parfois, du bout des lèvres souvent – des différentes tendances groupusculaires de l’“extrême droite” pour conserver le terme que nos adversaires adorent employer. Mais surtout, il sut s’ouvrir progressivement par son talent oratoire notamment, à bien d’autres catégories de Français, pour arriver à s’imposer comme un personnage politique de premier plan sur l’échiquier national. »

Anne Le Pape est heureuse d’avoir contribué à ce que la page soit enfin tournée, « dans le pardon et l’amitié », entre Jean-Marie Le Pen et le regretté François Brigneau. Ce dernier avait été à l’origine du retour en politique du « menhir » lors de la création du FN, avant une malheureuse dégradation des relations entre ces deux Bretons.

Jean-Claude Martinez l’a rencontré dans les années 1980, via l’ex-Secrétaire d’État Charles de Chambrun et un « invraisemblable émissaire, (Yves) Mourousi ». Définir Jean-Marie Le Pen est selon lui fort simple : « On prend tout ce que la presse dit de lui et la définition est rigoureusement, intégralement, totalement, à l’inverse. »

Jean-Yves Le Gallou se remémore « l’entrée des 35 députés FN à l’Assemblée nationale en mars 1986 ». Loin de la caricature de « gros bras » véhiculée par les médias de grand chemin, « c’était le groupe politique le plus brillant de la Ve République », comprenant des polytechniciens, des énarques, des conseillers d’État, des médecins, des avocats, ainsi que « des hommes d’action qui n’avaient pas entendu siffler que des balles de tennis mais qui avaient connu le feu, la guerre, la clandestinité ». Le président de Polémia compare Jean-Marie Le Pen aux « prophètes diabolisés » de la submersion migratoire Enoch Powell et Jean Raspail, et gage que « si le réveil des consciences a lieu, on lui élèvera des statues » !

Aristide Leucate souligne que « Le Pen a réussi ce pari fou, qui, aujourd’hui, quoi qu’on en dise, a fini par porter ses fruits : ressusciter la droite nationaliste en la sortant de la léproserie politique, intellectuelle et morale dans laquelle les haineux de tout poil et notamment les falsificateurs et imposteurs d’extrême gauche l’avaient confinée depuis la soi-disant “Libération” de la France, en 1944-1945 ». À l’instar de Donald Trump aux États-Unis, il s’est adressé « à la majorité silencieuse, celle des petits, ouvriers, chômeurs, déclassés qui, journellement, souffrent du mépris de caste des élites prétendant faire le bien pour eux, alors que ceux-ci aspirent, avant tout, à vivre décemment et fièrement ».

En 1957, Camille Galic a vu un « mince, blond et beau légionnaire », « non loin de Zéralda où cantonnait le 1er REP, pour lequel le député de Paris avait renoncé pendant six mois au confort de son siège à l’Assemblée nationale ». Celui-ci a ensuite révélé « ses capacités d’entraîneur d’hommes, sa culture, sa vista et surtout son courage moral », notamment en se prononçant contre l’envoi de soldats français au Moyen-Orient durant la première guerre du Golfe. L’affaire du « détail » a quant à elle été orchestrée par le Secrétaire d’État et ancien président de Médecins sans frontières Claude Malhuret, « porte-flingue » de l’ambitieux François Léotard. Cette « machination » a précédé le « montage de Carpentras » où l’on a revu les mêmes compères, en compagnie de Mitterrand, Chirac, Jospin et consorts.

Philippe Randa évoque également le « point de détail » : « C’est l’Histoire, désormais, qui rendra justice à Jean-Marie Le Pen des délirantes accusations d’antisémitisme ou de négationnisme. »

Philippe Vilgier relève que son mémoire de diplôme de troisième cycle de sciences politiques portait sur « le courant anarchiste en France depuis 1945 » et se terminait « par une évocation de la chanson libertaire » !

Michel Festivi rappelle le contexte de la Guerre froide et « le combat anticommuniste de Jean-Marie Le Pen et du Front national » pendant cette période.

François Floc’h se souvient du passage de la caravane Tixier-Vignancour dans les Côtes d’Armor durant la campagne présidentielle de 1965. Il rappelle également que Jean-Marie Le Pen, qui connaissait un grand répertoire de chants, a été « un collecteur de la mémoire sonore du XXe siècle grâce à sa société La SERP ».

Thierry Bouclier évoque les différentes élections présidentielles et, notamment, le fameux 21 avril 2002, quand le Front national a accédé pour la première fois au second tour de l’élection présidentielle.

Roland Hélie insiste sur la campagne présidentielle de 1974, « la vraie victoire de Jean-Marie Le Pen » en termes d’exposition médiatique, malgré la modestie des résultats. Le succès électoral est venu dix ans plus tard, lors des élections municipales à Paris XXe et à Dreux. « C’est justement au moment où l’Histoire est en train de lui donner raison que Jean-Marie est passé de vie à trépas… » Un hommage est également rendu à Éric Staelens, le chef des Mousquetaires du Président, décédé quelques jours avant celui dont il assurait la protection.

Franck Delétraz remarque que ses mandats de député européen se sont prolongés sur une période de 35 ans, du « “séisme” politique du 18 juin 1984 » au remarquable discours d’adieux devant l’hémicycle strasbourgeois en 2019. Évoquant la question de la submersion migratoire, Jean-Marie Le Pen concluait ainsi : « Députés qui êtes restés aveugles, sourds et muets, la postérité vous maudira ! »

Thierry Bouzard recueille les propos sur la Bretagne du natif de La Trinité-sur-Mer, qui constate avec pessimisme, dans sa région d’origine, une absence de réaction significative face aux défis auxquels sont confrontés les peuples européens.

Françoise Monestier le présente comme un héritier de la Grèce antique, « qui connaissait sur le bout des doigts ses déclinaisons latines et grecques, mais ne s’était pas contenté de remiser Thucydide, Aristote ou Héraclite dans un coin de son cerveau ». Il aimait ainsi relire l’Anthologie de la Poésie grecque de Robert Brasillach, un « écrivain maudit » dont il avait par ailleurs fait enregistrer Les Poèmes de Fresnes pour la SERP.

L’essayiste Bernard Plouvier fait l’éloge de celui qui savait ce que la France avait apporté aux peuples colonisés, « à commencer par la fin des guerres tribales et de l’esclavage, l’hygiène et l’instruction publique, l’urbanisme et les travaux publics, aussi bien que le développement agricole et industriel ». « Sa victoire est posthume. Une majorité de Français de souche européenne est gagnée aux idées populistes. »

Massimo Magliaro, le concepteur de l’Eurodroite en 1979, fait l’éloge du « grand chef-d’œuvre » représenté par la construction de « la Maison unique de la Droite française érigée pour la première fois après la guerre ». Jean-Marie Le Pen a ainsi « laissé une marque indélébile dans l’histoire de France », à l’instar de Giorgio Almirante (dont Massimo Magliaro a été le bras droit) en Italie. Tous deux étaient des opposants au « factionnalisme irréaliste qui, à Rome comme à Paris, a toujours favorisé les manœuvres et les objectifs des oligarchies ».

Gabriele Adinolfi décrit un homme « indomptable et toujours prêt à se battre sans jamais céder », qui a su pardonner aux « nombreuses trahisons subies de la part de ses collaborateurs, amis et membres de sa famille ». Il se souvient de quelques anecdotes, comme la réponse de Jean-Marie Le Pen à une journaliste américaine qui lui demandait, à son arrivée aux États-Unis, quel effet cela lui faisait de poser le pied dans une nation multiraciale : « Savez-vous à qui vous parlez ? Je suis Sitting Bull, le dernier des Sioux » !

Thomas Joly, président du Parti de la France, salue celui qui « a eu raison avant les autres ». « Jean-Marie Le Pen a quitté cette terre, mais son combat demeure. Son œuvre politique, cristallisée dans ce Front national qu’il a porté à bout de bras, ne s’arrête pas avec lui. Il a semé une graine : celle de la défense de la France éternelle, contre vents et marées, contre l’indifférence des élites et la lâcheté ambiante. »

Rémi Tremblay remarque que le nom de la famille Le Pen est plus connu au Québec que celui des présidents de la République récents. Les nationalistes québécois « auraient aimé avoir un leader de cette trempe, mais aussi un parti dans la même lignée que le Front national ».

Pierre Cassen se remémore son passé trotskiste, sa prise de conscience d’une gauche abandonnant le peuple et sa conversion au combat identitaire. « Petit à petit, j’ai appris à relativiser tout le mal que j’ai entendu, durant toute ma vie militante de gauche, sur Jean-Marie Le Pen. J’ai assisté à des réunions où il intervenait, et je n’ai jamais rencontré, moi qui ai fréquenté les meetings de Georges Marchais, d’Alain Krivine ou de Jean-Luc Mélenchon, un tel rapport charnel et fusionnel entre un homme et son public. »

Bernard Germain, qui a lui aussi été trotskiste avant d’être candidat de Reconquête, garde le souvenir d’« un homme droit, qui défendait notre pays, notre identité, nos valeurs ». C’était « une sorte de visionnaire, alertant il y a déjà plusieurs décennies sur les problèmes dans lesquels notre pays est plongé aujourd’hui, comme il l’avait prédit ».

Éric Zemmour lui rend également hommage : « Par-delà les polémiques, par-delà les scandales, ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c’est qu’il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient. Il restera la vision d’un homme, et son courage, à une époque où les hommes courageux n’étaient pas si nombreux. »

Nicolas Gauthier se penche sur les relations du « Menhir » avec le « show-biz », où il « n’avait pas que des ennemis ». Alain Delon a toujours revendiqué son amitié avec celui qu’il avait rencontré durant la guerre d’Indochine, Brigitte Bardot « n’a jamais mis son drapeau lepéniste dans la poche », Claude Autant-Lara voyait en lui « un homme neuf », Mouloudji chantait avec lui Le Déserteur (selon Jean-Marie Le Pen, il s’agissait plutôt d’un « réfractaire »), Claude Chabrol louait « le copain de la Corpo de droit », Guy Béart a été à l’origine d’un slogan de campagne en 2012, et Plume, la fille de Dieudonné baptisée par l’abbé traditionaliste Philippe Laguérie, est devenue sa filleule !

De son côté, l’écrivain de la mer René Moniot-Beaumont relate un épisode haut en couleur survenu lors d’une fête des « BBR ».

Christophe Lespagnon (Docteur Merlin) a connu Jean-Marie Le Pen alors qu’il était enfant car leurs familles étaient amies. Les deux hommes se sont toujours tutoyés.

Philippe de Parseval, ancien officier de Légion étrangère, relate ses rapports avec la famille Le Pen lors de son adhésion puis sa candidature sous les couleurs du FN.

Patrick Wagner, né la même année que le Front national, évoque ses années de militantisme et remercie « M. Le Pen » de les avoir vécues « à l’ombre de (son) énergie ».

Jean Leclerc mentionne le « fameux journal de bord de Jean-Marie Le Pen », où celui-ci donnait, chaque semaine, ses avis sur l’actualité politique du moment. Il conseillait notamment aux jeunes de « beaucoup lire pour s’instruire ». En septembre 2023, après quelques 696 émissions, Jean-Marie Le Pen s’est retiré de la vie publique…

Plus polémique, Jean-Claude Rolinat décrit les arcanes de « l’implosion » du FN en 1998, qui a abouti à une scission malheureuse entre « Lepénistes » et « Mégrétistes », « sous les sourires narquois de nos ennemis ». Il déplore également le « parricide » commis ultérieurement par la « Marine nationale » à l’égard de son père, suivi de la mutation du RN en parti du « renoncement national »…

Didier Lecerf, rédacteur en chef de Synthèse nationale, distingue ceux qui font preuve de respect et de dignité devant sa mort, et ceux « qui se vautrent dans la boîte à ordures où ils pataugent à leur aise » (une photo montre la sépulture profanée dans la nuit du 30 au 31 janvier). « Jean-Marie Le Pen et tous ceux qui l’ont précédé, accompagné, soutenu dans ce long combat pour la patrie n’ont eu qu’un seul tort : avoir raison avant tout le monde. »

Des dessins de Miège et Ignace agrémentent ce cahier, tandis que Jean Leclerc propose une « petite bibliothèque militante » composée de livres ayant pour sujet principal « Le Pen et le FN ».

De fait, l’expression africaine « Quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » est particulièrement judicieuse concernant Jean-Marie Le Pen…

NDLR SN : Nous remercions Polémia et son auteur, Johan Hardoy, pour ce bel article. 

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1er mai : l’immigration n’enrichit que les patrons… et l’extrême gauche les sert à genoux

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Julien Dir, Breizh info cliquez ici

Camarades ? Non : complices. Ce 1er mai 2025, les drapeaux rouges sont en réalité recouverts de la même graisse que les mains du patronat mondialisé. À force de trahir leurs fondements, les héritiers d’une gauche ouvrière, sociale, enracinée dans les luttes du peuple, sont devenus les larbins de ceux qu’ils prétendaient autrefois combattre. Uber Eats, Deliveroo, restauration low-cost, exploitation agricole industrielle : les esclavagistes modernes peuvent remercier LFI, la CGT et leurs petits nervis anarcho-autonomes. Grâce à leur agitation cosmopolite permanente, ils tiennent la jeunesse européenne en joue, étranglent les classes populaires, et surtout, assurent le renouvellement illimité d’une main-d’œuvre corvéable, sans conscience politique, sans racines, sans défense.

Car voilà la vérité brutale qu’aucun syndicaliste à moustache, aucun député d’extrême gauche en écharpe rouge ne veut affronter : l’immigration de masse n’enrichit que les patrons. Elle précarise les autochtones, ruine les solidarités naturelles, fait exploser les loyers, et permet de maintenir les salaires au plus bas. Et les militants d’extrême gauche en sont les auxiliaires dociles, croyant combattre le fascisme alors qu’ils font tourner la machine capitaliste à plein régime.

La gauche a trahi les travailleurs, encore

Rappelons-nous : la fête du Travail naît d’une Internationale socialiste qui défendait les travailleurs européens, exigeait des salaires décents, la limitation de la journée de travail, la reconnaissance de la dignité ouvrière. Aujourd’hui, elle est dévoyée par des groupuscules décérébrés réclamant toujours plus de droits pour des masses sans fin venues de pays où le SMIC paraît un luxe et où l’État-providence est un mythe.

Dans les rues de Nantes, Rennes ou Paris, ce 1er mai, les antifas ne défileront pas pour les ouvriers agricoles bretons écrasés par la concurrence internationale. Ils ne crieront pas contre les restaurateurs qui payent au lance-pierre des serveurs invisibles et épuisés. Ils ne s’attaqueront pas aux DRH de l’agroalimentaire, qui préfèrent embaucher par bus entiers des travailleurs détachés plutôt que d’augmenter les salaires. Non. Ils casseront des vitrines, hurleront “mort au fascisme”, et distribueront des tracts pro-migrants. Tristesse. Trahison.

Le patronat en rit : la gauche fait le sale boulot

Que réclament-ils, au fond ? Une ouverture totale des frontières, l’accueil inconditionnel de tous ceux qui, n’ayant pas réussi chez eux, viennent tenter leur chance ici. Le problème ? Ici, ce sont nos jeunes qui paient le prix. Pas les patrons de la FNSEA, pas les donneurs d’ordres du CAC 40. Ce sont les fils d’ouvriers, les jeunes Bretons, les apprentis électriciens, les aides-soignants, les serveurs, les chauffeurs, les caissiers, qui voient leurs métiers devenir invivables.

Qui veut encore faire la plonge dans un restaurant à 1 300 euros net, sans horaires, avec des clients impolis, pour financer la retraite d’un baby-boomer qui a connu le plein emploi et les congés payés ? Qui veut ramasser des fraises à genoux en juin sous 30 degrés pour un salaire de misère, pendant que des élus font la morale sur “l’ouverture au monde” ? Qui veut, pour survivre, sacrifier sa jeunesse, sa santé, ses enfants ?

La gauche ose alors répondre : “Ils font les boulots que les Français ne veulent pas faire.” Mais c’est faux ! Les jeunes autochtones veulent bien travailler – encore faut-il que le travail paye, qu’il soit digne, qu’il ne soit pas un esclavage moderne.

Pour un vrai 1er mai : hausse des salaires, fin de l’immigration de masse

Un Premier Mai digne de ce nom, aujourd’hui, ce serait des revendications comme :

  • L’augmentation massive des salaires dans tous les secteurs (et éventuellement, l’instauration d’un salaire maximum, qui n’empêcherait nullement bénéfices et avantages des dirigeants)
  • La suppression des charges étouffantes qui pénalisent les TPE-PME françaises,
  • Le remplacement des aides sociales à l’importation humaine par des politiques de formation, de logement et de natalité en faveur des jeunes Français,
  • Le retour de la préférence nationale à l’embauche, dans les logements sociaux, dans les aides.

Ce 1er mai, la jeunesse européenne et identitaire devrait le revendiquer, et refuser de devenir l’esclave du patronat mondialisé. Oui, elle ne doit plus accepter de trimer pour une bouchée de pain, pendant que d’autres engrangent les profits sur son dos. Ce n’est pas de paresse qu’il s’agit : c’est de lucidité. La jeunesse ne veut plus survivre, elle veut vivre. Et pour cela, il faut briser l’alliance infernale entre le capital et la gauche cosmopolite.

Il faut reprendre le contrôle. Fermer les frontières. Rétablir l’autorité. Interdire l’emploi de travailleurs sans titre de séjour. Exiger un salaire minimum augmenté, mais réservé aux nationaux. Simplifier radicalement la bureaucratie soviétique qui étouffe les employeurs honnêtes. Et surtout : expulser, en masse, tous ceux qui ne sont pas ici pour construire, mais pour profiter.

La droite molle n’osera pas le dire. La gauche ne le dira jamais. L’extrême gauche l’empêchera par la violence. Alors nous devons le dire haut et fort.

Ce 1er mai, il ne faut pas défiler pour les “droits des migrants”. Il faut marcher pour les droits des nôtres, avant les autres. Choisis ton camp, camarade !

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Vichy et la défense des travailleurs

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Mario Varraut (1)
 
Chaque année, la France célèbre le 1er mai comme la "Fête du Travail". Symbole de lutte ouvrière et journée chômée pour beaucoup, elle est perçue aujourd'hui comme une conquête sociale inscrite dans une tradition républicaine. Pourtant, peu de Français savent que l'institution officielle de cette journée, telle que nous la connaissons, doit beaucoup… au régime de Vichy et au maréchal Pétain.
 
À l'origine, le 1er mai est une journée de mobilisation internationale pour la réduction du temps de travail, notamment pour la journée de 8 heures, née aux États-Unis en 1886 puis importée en France dès 1890. La Troisième République, soucieuse de maintenir l'ordre, se montre longtemps hostile à cette journée d'agitation syndicale. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le 1er mai n'a pas de statut officiel de jour férié. Il est parfois marqué par des grèves, parfois réprimé par la police, et n'est reconnu que de manière très épisodique.
 
C'est dans le contexte de l'Occupation allemande que le 1er mai connaît un changement radical. En 1941, soucieux de rallier les ouvriers à la Révolution nationale et de saper l'influence du mouvement syndical marxiste, le maréchal Pétain décide de donner au 1er mai une reconnaissance officielle.
 
Par une loi du 24 avril 1941, Vichy instaure le "1er mai, Fête du Travail et de la Concorde sociale", jour férié et chômé. Il ne s'agit pas d'un simple geste symbolique : c’est une volonté politique claire de détourner le 1er mai de ses racines révolutionnaires pour l'intégrer au projet pétainiste, fondé sur le triptyque Travail, Famille, Patrie. Pétain entend ainsi instaurer une vision corporatiste des relations sociales, bannissant la lutte des classes au profit d’une harmonie imposée entre patrons et ouvriers, sous l'égide de l'État.
 
Après la Libération, en 1944-45, les nouveaux gouvernements républicains ne remettent pas en cause la reconnaissance du 1er mai comme jour chômé et payé. Au contraire, en avril 1947, le gouvernement de Paul Ramadier officialise de façon pérenne le 1er mai comme jour férié, sans référence à la "concorde sociale" pétainiste mais en assumant l'idée d'une journée de solidarité ouvrière.
 
Ainsi, le 1er mai moderne, férié et chômé, est en partie l'héritier d'une décision prise sous Vichy. Si son sens a profondément changé, passant d'une célébration de l'ordre social pétainiste à une manifestation syndicale revendicative, son institutionnalisation reste l'un des nombreux legs du régime de Vichy dans la société française contemporaine.
 
Ne laissons jamais la question sociale à la gauche. Le national-catholicisme, s'il combat le collectivisme athée, ne se soumet pas pour autant à l'ultra-libéralisme débridé. La révolution maçonnique de 1789, via la loi Le Chapelier, a brisé les droits des métiers (les corporations). Le droit de grève, rappelons-le, fut instauré par... Napoléon III. La droite nationale ne pourra jamais l'emporter sans convaincre les travailleurs et les producteurs enracinés. Tout l'enjeu, comme le disait justement le marquis de La Tour du Pin, est d'évoluer vers "un ordre social chrétien".
 
(1) Auteur et rédacteur pour la revue l'Intransigeant. 

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Du premier mai, du travail, et de la liberté

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Depuis 1941 en France, la fête du Premier mai est supposée rendre hommage au Travail. Les disciples de Nathalie Arthaud et autres nostalgiques d'Arlette Laguiller contestent fortement cette interprétation légale, car elle remonte au gouvernement de l'État français. Elle leur paraît trahir la tradition des luttes syndicales ouvrières. C'est en 1856, en Australie, qu’est née, en effet, la revendication d’une journée ouvrière de repos, comme un moyen d’obtenir la journée de 8 heures. La date était alors fixée alors au 21 avril. Ce n'est qu'en 1889, que les socialistes de la IIe Internationale décidèrent de fixer leur mobilisation au 1er mai, en référence aux violences répressives lors des manifestations de 1886.

En France ce sera deux ans plus tard, à Fourmies, que cette première célébration française de la Journée internationale des travailleurs fut brisée dans le sang, le 1er mai 1891.

Ce jour-là, sur l'ordre de la troisième république, l’armée tira sur la foule, faisant 35 blessés et 9 morts, dont huit manifestants de moins de 21 ans, parmi lesquels une jeune ouvrière de la filature de coton, Maria Blondeau, âgée de 17 ans. Les curieux pourront lire à ce sujet Le Secret de Fourmies publié en 1892 par Edouard Drumont, aujourd'hui réédité par Hachette et la Bibliothèque nationale.

Au grand dam de nos chers trotskystes, l'inscription du Premier Mai dans la loi française n'a pas été l'œuvre du Front populaire mais, horresco referens, de la Révolution nationale. La charte du Travail allait instituer en même temps au bénéfice des ouvriers des pensions de retraites, que nous appelons « par répartition », c'est-à-dire sans référence à une capitalisation de l'épargne – ce que le gouvernement de Léon Blum malgré ses promesses n'avait su instituer – et que l'on a commis l'erreur d'étendre, depuis, à l'ensemble de la société. « Je tiens toujours les promesses, je tiens même celles des autres, disait à ce sujet le chef de l'État de l'époque, lorsqu'elles sont fondées sur la justice. »

Il s'agissait ainsi de fêter désormais, le Premier Mai, en France la concorde sociale, en honorant le travail national. Une telle conception exaspère par elle-même nos marxistes-révolutionnaires. Ceux-ci, disciples de Engels, veulent voir dans la violence, qu'ils organisent, la grande accoucheuse de l'Histoire.

Depuis cette date le Premier Mai en France est placé sous le signe du muguet blanc, et non de l'églantine rouge.

Or, il faut aussi observer aujourd'hui l'évolution des faits. Ils confirment que le travail n'est plus synonyme d'exploitation, selon le schéma marxiste de la plus-value, mais de liberté.

Les chiffrages officiels disponibles de l'économie l'activité industrielle française sont publiés par l'INSEE avec un certain retard. Les tableaux les plus récents sur le site de l'INSSE remontent à 2017, année de l'élection de Macron, mais on sait que la tendance qu'ils reflètent s'est aggravée, sous le règne de la Macronie : la part de l'industrie dans le PIB national a régressé de 11% à 9%. Autre évolution majeure des mentalités, repérable des longue date, mais aggravée par la retraite à 60 ans, sous la présidence Mitterrand, et la loi des 35 heures adoptée sous le gouvernement Jospin. La législation française appliquée au travail persiste à l'envisager de manière négative et à le réglementer de façon restrictive. Le socialisme d'atmosphère incite ainsi puissamment, depuis plus de 40 ans, les Français à ne plus travailler et les décourage d'investir, d'épargner et d'entreprendre.

En 2017 on recensait dans notre pays 239.000 entreprises industrielles, soit, une fois déduits les micro‑entrepreneurs, 179.000 employeurs salariant 3,1 millions de personnes en équivalent temps plein. La tertiairisation et la mécanisation ont complètement bouleversé les anciens rapports de production, sur lesquels les marxistes et leurs satellites technocrates fondaient leurs conceptions.

Aussi la réindustrialisation ne saurait aboutir sans une refondation sociale.

La polémique opposant les bureaucraties syndicales, CGT et Sophie Binet en tête, aux fleuristes et aux boulangers désirant travailler librement le Premier Mai, résume bien la ligne de partage. Elle sépare ceux qui réaliseront cette refondation sociale et ceux qui s'y opposent. La crise des gilets jaunes de 2018 annonçait, à cet égard, un mouvement beaucoup plus profond parmi les classes moyennes, qui peut reprendre demain, à tout moment, par exemple autour de la question des ZFE et du bannissement des « gueux » chassés des centres de villes.

C'est sur leur lutte pour la liberté et pour une refondation sociale que pourra s'envisager le nécessaire redressement de la France.

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mercredi, 30 avril 2025

C’est confirmé : gauchisme et « fragilité psychologique » vont de pai

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Après une étude américaine et une étude finlandaise, un rapport de l'Institut Montaigne: le constat est mondial.

La fameuse Génération Z, celle née entre 1995 et 2010, n’est pas aussi rétive au travail qu’on le dit, selon le rapport intitulé « Les jeunes et le travail : aspirations et désillusions des 16-30 ans ». Publié par le think tank Institut Montaigne, il a été réalisé par Yann Algan (HEC), Olivier Galland (CNRS) et Marc Lazar (Sciences Po). Apport marginal mais intéressant de ce rapport : être de gauche est souvent lié à un mal-être.

Une moitié des jeunes interrogés dans le cadre de l’étude se dit non-politisée, l’autre moitié se divise entre proches de la gauche radicale (26 %) et proches de la droite radicale (33 %). On pourrait discuter ces étiquettes. Si Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste et La France Insoumise ont effectivement des projets de société radicaux, on se demande en quoi Rassemblement national, Reconquête et Debout la France appartiennent à la « droite radicale » — mais admettons ces catégories pour les besoins de la démonstration.

L’étudiant de gauche déçu par la vie

Un constat : « Les étudiants en lettres et sciences humaines s’identifient davantage à la gauche radicale, et ceux en santé ou en filières techniques à la droite radicale. » L’ancrage politique des filières universitaires d’histoire, de psycho ou de lettres modernes, subsiste depuis Mai 68. D’où ce profil de militant d’extrême gauche, caricatural mais souvent rencontré dans les manifestations ou sur les plateaux de télévision : l’éternel étudiant monté en graine, revendicateur obsessionnel, pétitionnaire compulsif, toujours mobilisé sans jamais terminer son mémoire dont lui-même a oublié le sujet.

Les diplômés de telles filières sont ceux qui présentent « le plus grand décalage » entre leurs ambitions et « les emplois accessibles ». Ils ont du mal à gérer le paradoxe dont ils semblent « prisonniers » : « porteurs de fortes aspirations, mais limités dans les opportunités qui s’offrent à eux ». Si passionnantes que soient les matières étudiées, l’engorgement des filières et la déception que peut procurer, par exemple, l’enseignement de la Shoah en REP+, engendre frustration et malaise : « le fossé entre attentes et réalité en matière de bien-être au travail alimente un profond sentiment d’insatisfaction ». Jules Monnerot en avait fait le constat à propos de Jean-Paul Sartre : être un jeune diplômé et ne pas se sentir attendu dans la société provoque du ressentiment à l’égard de cette société. À ce sujet cliquez ici

La dépression est aussi politique

Le lien entre idées de gauche et mal-être a déjà été établi (même s’il y a d’autres raisons d’y adhérer, bien sûr : c’est « une question de précarité, d’origine et de détresse psychologique »). En 2022, une étude américaine avait traité la question de « La politique de la dépression ». Elle concluait que les augmentations d’affects dépressifs « étaient plus prononcées pour les adolescentes libérales [= gauche] » et que « les scores étaient globalement les plus élevés pour les adolescentes libérales dont les parents avaient un faible niveau d’éducation ».

Il y a un an, une étude finlandaise s’est penchée sur une question proche : wokisme et mal-être psychique sont-ils liés ? La réponse était nuancée, comme le soulignait auprès de BV son auteur, Oskari Lahtinen : « Une mauvaise santé mentale est associée à l’identification politique à gauche (…). Être woke est fortement corrélé au fait d’être à gauche. » Le wokisme n’est pas forcément en cause, mais le positionnement à gauche, oui.

Le gauchiste hypersensible

Hypothèse la plus favorable aux idées de gauche ? L’hypersensibilité aux malheurs des autres trouverait un terreau favorable chez des insatisfaits dont l’empathie aggraverait le mal-être. Ce serait un effet secondaire du « cœur à gauche ». Corollaire : l’homme de droite n’irait bien que parce qu’il est égoïste, insensible aux problèmes des femmes, des migrants, des racisés. Clichés sans valeur, car de gauche.

Aux sociologues et aux psychologues de déterminer la cause exacte de ce lien entre gauchisme et problème psy. Est-ce le manque de réalisme des idées de gauche qui cause un malaise, par difficulté à affronter le réel, ou la peur du réel qui pousse vers ces idées ? Est-ce l’insatisfaction perpétuelle dans l’attente du Grand Soir, l’attitude infantile qui consiste à toujours rejeter la faute sur les autres (le prof, le patron, le flic, le Blanc…), qui sont la cause ou l’indice d’une tendance psychique négative ?

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