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samedi, 21 octobre 2023

Dans le nouveau numéro de Lectures françaises : un reportage sur les Journées chouannes du début du mois de septembre dernier

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N°798 - octobre 2023

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Sur ces journées : lire aussi

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Selon Michel Onfray : "L’islamo-gauchisme est un fascisme"

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De l’abbé Grégoire à Jean-Luc Mélenchon, les accointances d’une partie de la gauche avec l’antisémitisme ainsi que sa complaisance envers la violence terroriste s’inscrivent dans une longue tradition, rappelle Michel Onfray dans un texte sans concession paru dans le Figaro Magazine.

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Source : Le Figaro Magazine 21/10/2023

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vendredi, 20 octobre 2023

Entretien avec Amin Maalouf, secrétaire perpétuel de l'Académie française

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On peut imaginer que le fait d’appartenir à l’Académie française et de surcroît en être le secrétaire perpétuel est plus honorifique qu’autre chose et que cela fait partie de ces gadgets que les hommes aiment s’offrir pour sortir du tragique de la condition humaine. Si l’Académie comprend bien quelques pignoufs au talent plus qu’aléatoire, cette institution est à l’image des saisons. Il y a des étés comme des hivers. Madame Carrère d’Encausse a bien géré l’institution mezza voce, étant entendu que l’ère des talents de haute volée a bel et bien disparu. Les Sages, comme on les appelle – en raison du fait qu’ils n’ont plus trop l’âge d’aller au bordel – se sont donnés comme nouveau secrétaire général perpétuel le franco-libanais Amin Maalouf et non pas ce véreux Jean-Christophe Rufin qui lorgnait le poste. Dans cet entretien accordé à ce torche-cul qu’est Libération, Amin Maalouf nous livre une vision du monde dont le pessimisme naît du fait qu’il le regarde tel qu’il est et non pas tel qu’il devrait être. Et le constat qu’il dresse, on ne peut que le partager.  Avec regrets.

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Source : Libération 20/10/2023

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jeudi, 19 octobre 2023

Allo Darmanin, la dissolution de la Jeune Garde, ça vient ?

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Richard Roudier

Raphaël Arnaud, responsable des Antifas de la Jeune Garde, a encore sévi en proférant des menaces de mort à l’encontre de la présidente du collectif féministe ("de droite" - NDLR) Némesis, Alice Cordier.

Ces menaces ont eu lieu lors de l’hommage au professeur Dominique Bernard, assassiné par un terroriste à Arras, qui se déroulait à Lyon, bastion de la Jeune Garde.

Ce groupuscule se revendiquant « antifasciste » est reconnu comme exerçant régulièrement des violences envers toute personne désignée selon ses critères comme « fasciste », terme fourre-tout bien pratique pour désigner tout ce qui n’est pas d’extrême-gauche…

Pour couvrir ses agissements, le groupe Jeune Garde bénéficie de soutiens très appuyés du parti La France Insoumise et notamment de son responsable Jean-Luc Mélenchon qui leur fournit un bagage idéologique ainsi que du député Carlos Bilongo qui assure leurs cours de boxe. Raphaël Arnaud a d’ailleurs été invité à s’exprimer par LFI en commission à l’Assemblée nationale.

Outre ce soutien, la Jeune Garde bénéficie d’une mansuétude certaine de la part de la Justice… Régime de faveur qui ne cesse d’étonner si on le compare à l’acharnement que subissent les militants patriotes.

Soulignons que Raphaël Arnaud a été aperçu à plusieurs reprises à Montpellier où il s’en est personnellement pris à un sympathisant identitaire près de la Poste Rondelet. À 4 contre 1 bien évidemment…

Les menaces de « mettre une balle dans la tête » à Alice Cordier doivent signer le dernier agissement de ce sinistre individu.

C’est pourquoi nous demandons des poursuites contre Raphaël Arnaud ainsi que contre tous les autres militants de la Jeune Garde qui se sont rendus coupables de violences.

Nous exigeons également, puisque Gérald Darmanin en a pris l’habitude, la dissolution du groupe la Jeune Garde dans les plus brefs délais.

Riposte laïque cliquez ici

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Reconstruire la France

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Notre pays ne saura jamais rien opposer au terrorisme islamiste s'il ne reprend pas conscience de ce qu'il est et de ce qu'il souhaite continuer à être. Nos adversaires nous piétinent parce que nous sommes mis à genoux. Se redresser sera difficile, mais c'est une urgence vitale. Mickaël Fronton, dans Valeurs actuelles trace ici les lignes d’une  renaissance, un chemin long et difficile.

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Source Valeurs actuelles, 19/10/2023

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mercredi, 18 octobre 2023

2009-2023 : finalement, presque rien n'a changé...

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Depuis quelques jours, nous recevons de la part de nos correspondants de nombreux courriers, exposant des positions diamétralement opposées, sur les événements au Proche Orient. Je voulais écrire un article tentant de faire la synthèse de ces avis divers et variés. Et puis je me suis souvenu qu'en 2009 j'avais consacré un éditorial de Synthèse nationale (n°12, janvier février 2009) à ce sujet.

14 ans se sont écoulés depuis la publication de cet éditorial, mais force est de reconnaître que les choses n'ont pas beaucoup évoluées. Il reste donc d'une terrible actualité.

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Ni Hamas, ni Tsahal ! Cette guerre n’est pas la nôtre…

Par Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale

Parmi les « dégâts collatéraux » provoqués par les affrontements qui se sont déroulés ces dernières semaines au Proche Orient, on pourrait presque inclure les nouvelles divisions que ceux-ci entrainent au sein de la droite nationale (1). Bien sûr, il convient de relativiser l’aspect tragique de ce constat car, fort heureusement, ces divisions n’ont pas encore entraîné mort d’homme… Néanmoins, ces événements sont survenus à point nommé, au moment où notre famille politique semble avoir beaucoup de mal à rebondir, pour creuser encore plus les fossés qui séparent les mouvements nationaux et identitaires entre eux et les éloigner de leur mission essentielle, celle de défendre notre peuple, notre nation et notre civilisation. Décidément, on peut leur faire confiance, les Juifs et les Arabes excellent dans l’art d’exporter leurs discordes partout, y compris là où on s’y attendrait le moins.

Ainsi, depuis le début de ce nouvel épisode de la guerre fratricide qui oppose les descendants des fils de Sem, toute la droite nationale se chamaille sur la position à adopter. Certains font une surenchère effrénée à la dialectique gauchiste, confondant au passage la légitime revendication du Peuple palestinien à disposer d’un Etat et les positions islamistes maximalistes du Hamas, alors que d’autres, au nom d’une notion totalement pervertie de l’Occident, se pâment d’admiration devant la force, réelle ou supposée, de l’armée israélienne. Une fois de plus, on nage en pleine confusion.

Depuis une trentaine d’années, je me suis personnellement toujours prononcé en faveur d’un Etat palestinien. A une époque où presque toute la droite nationale soutenait, probablement par nostalgie de l’Algérie française, l’Etat hébreu, nous étions alors ultra minoritaires, au sein des mouvements nationaux et nationalistes, à adopter une telle position. Nous l’expliquions tout simplement par le droit des peuples à disposer d’un Etat. Au même titre d’ailleurs que les Israéliens avaient le droit au leur. Je ne regrette en rien cet engagement, que je considère toujours comme le plus logique. Néanmoins, depuis, les choses ont nettement changé. La résistance palestinienne était alors nationaliste, laïque et révolutionnaire. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le Hamas est islamiste, fondamentaliste et impérialiste (non seulement il veut détruire Israël, mais il veut aussi la fin de notre civilisation européenne). Nous sommes loin du baasisme bon teint ou du nassérisme triomphant de la seconde moitié du XXème siècle.

Deux peuples, un territoire : le bât blesse…

En fait, là où le bât blesse, c’est lorsque deux peuples ont la même prétention sur un même territoire. Comme c’est le cas dans ce sempiternel conflit israélo-palestinien. La solution la plus sage consisterait à procéder à une partition qui mettrait tout le monde d’accord. Mais peut-on encore, aujourd’hui, raisonnablement envisager une telle solution ? Toutes les tentatives de conciliation qui se sont succédées depuis la création, en 1947, de l’Etat d’Israël ont échoué. Plus encore, la situation n’a fait qu’empirer. J’en arrive donc à la conclusion qu’il est plus que temps de laisser les protagonistes se débrouiller entre eux. Tout le reste n’est que bavardages, postures esthétiques et, surtout, perte de temps… Prendre parti dans ce conflit n’apporterait rien au mouvement national.

S’il est vrai que les moyens et les méthodes de Tsahal sont totalement disproportionnés par rapport à ceux des Palestiniens ; s’il est vrai que si n’importe quel autre pays du monde avait utilisé les mêmes méthodes et les mêmes moyens pour régler un quelconque conflit avec un de ses voisins, toutes les « forces du bien » se seraient mobilisées pour éliminer ce « maudit pays » (souvenez-vous du sort qui fut réservé à la malheureuse Serbie il y a une dizaine d’années ou à l’Irak il y a vingt ans…) ; il n’en est pas moins vrai que le Hamas, qui n’hésite pas à mettre des enfants en première ligne face aux chars israéliens, considère qu’Israël doit être détruit et que, pour cela, tous les moyens sont bons, y compris le terrorisme aveugle. Terrorisme aveugle auquel les sionistes n’avaient d’ailleurs pas hésité à recourir, en d’autres temps, pour lutter contre les Anglais.

Entre ceux qui réclament « un soutien indéfectible à l’Etat d’Israël », comme s’ils ne savaient pas que les Etats n’ont pas d’amis ni d’alliés à soutenir mais que des intérêts à défendre, et ceux qui, souvent fraichement convertis au nationalisme, invoquent de fallacieuses raisons humanitaristes pour appeler à manifester, aux côtés de l’extrême gauche et des mouvements antiracistes, contre l’agression israélienne, nous n’avons vraiment pas à choisir. Peut-être que, si nous étions Israéliens, nous serions farouchement partisans de liquider la résistance palestinienne. De la même manière que, si nous étions Palestiniens, nous nous ferions un devoir de soutenir le Hezbollah ou le Hamas. Mais il se trouve que nous ne sommes ni les uns ni les autres, nous sommes Français et Européens et que, par conséquent, nous n’avons qu’un seul choix à faire : celui de la défense de nos intérêts et de nos intérêts seulement.

Ni drapeaux israéliens, ni drapeaux palestiniens…

Robert Spieler, au nom de la Nouvelle Droite Populaire, a parfaitement résumé la position qui conviendrait d’être prise par le mouvement national et identitaire dans son ensemble : « Ni drapeaux israéliens, ni drapeaux palestiniens ». Ce à quoi Pierre Vial, Président de Terre et peuple, ajoute de manière imagée : « Ni hallal, ni cacher »… Oui, tous ces emblèmes d’entités étrangères à notre civilisation européenne qui envahissent les rues de nos villes et qui détériorent, petit à petit, notre patrimoine et notre conscience collective doivent être rejetés simultanément. On ne peut pas à la fois combattre l’immigration de peuplement qui menace les fondements de notre civilisation et la violence qui en découle et qui s’amplifie partout sur notre territoire d’un côté  et, de l’autre, glorifier les organisations terroristes, que celles-ci soient sionistes ou islamistes. On ne peut pas à la fois militer sincèrement pour une France française dans une Europe européenne et se pavaner derrière les drapeaux, quels qu’ils soient, de puissances ou d’organisations qui veulent la mort de notre identité. Il faut arrêter de dire et de faire n’importe quoi.

Nous ne pourrons libérer notre continent de ceux qui l’envahissent et de ceux qui le contrôlent que si nous nous appuyons sur les valeurs, les symboles et les traditions qui sont les nôtres. Pour cela, il faut d’abord redonner à notre peuple une conscience ethnique, condition sine qua non à notre redressement national et identitaire. Si nous voulons gagner, nous devons d’abord être ce que nous sommes.

Note

(1) Lire à ce sujet l’article de Jérôme Bourbon publié dans Rivarol (n°2888 du 16 janvier 2009).

 

2023 : Un bémol cependant dont il convient de tenir compte :

Depuis 2009, le Hamas et les autres organisations islamistes, fort de la présence d'un nombre croissant de musulmans en Europe, ont choisi d'exporter leurs campagnes terroristes, en particulier en France. 

Le but final des islamiste est d'imposer leur civilisation et leur religion sur notre sol. La cause palestinienne n'étant qu'un prétexte pour y arriver.

Dans un Etat nationaliste digne de ce nom, leurs agissements, tout comme l'immigration inutile, devront être considérés comme des affaires de "simple police", c'est à dire réprimandées comme il se doit...

mardi, 17 octobre 2023

« Tuer les professeurs », un mantra islamiste qui ne date pas d’hier

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Jean Chichizola

« Il faut tuer les professeurs. » La formule n’est pas de Mohammed Mogouchkov en garde à vue. Elle est vieille de 8 ans déjà. En décembre 2015, le magazine de l’État islamique en langue française Dar al-Islam (« la demeure de l’Islam ») désigne l’école de la République et ses professeurs comme une cible légitime. Or Dar al-Islam, que consultait par exemple en 2016 Mohamed Lamine Aberouz, condamné la semaine dernière à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’attentat de Magnanville, avait deux objectifs : assurer la propagande de Daech et, surtout, séduire et recruter de nouveaux fidèles en France et dans les autres pays francophones.

En 2012, le massacre de l’école juive Ozar Hatorah par Mohamed Me- rah était avant tout le fruit de sa haine antisémite. En revanche, les assassinats de Samuel Paty au collège du Bois-d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 16 octobre 2020, comme celui de Dominique Bernard au lycée Gambetta d’Arras, le 13 octobre 2023, étaient clairement inscrits dans le texte de Dar al-Islam. La laïcité, mais aussi le libre arbitre et ses propagateurs, voilà l’ennemi. Et Dar al-Islam d’appeler ses « lecteurs » à fuir l’éducation des mécréants. Un mot d’ordre repris sans cesse par les tenants de l’islam radical aujourd’hui. L’école « mécréante » prônerait des principes nuisant à la «vraie religion».

« Bouillie de mécréance »

À l’époque, les idéologues de Daech, comme à leur habitude, ne font pas dans la nuance. Le système éducatif français serait l’œuvre d’un complot judéo-maçonnique. Entre autres « horreurs », comme la mixité, l’enseignement musical, le dessin ou la charte de la laïcité, l’État islamique s’en prend bien sûr aussi à l’interdiction du voile. Et c’est d’ailleurs un point commun avec ses ennemis jurés d’al-Qaida. Il y a bientôt vingt ans, le numéro deux de l’organisation d’Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, dénonçait, avec force menaces contre la France, la loi sur les signes religieux ostentatoires de 2004. Sur ce plan, al-Qaida ne faisait  d’ailleurs que relayer la haine de leurs amis et protecteurs talibans. La récente polémique sur l’abaya prend toute sa dimension dans ce contexte et avec ces précédents. Pour les fous de Dieu, l’école pervertit les garçons et surtout les filles. Dar al-Islam parle de la « bouillie de mécréance » dispensée par l’enseignement français. Quant à la bouillie intellectuelle de Daech, elle vise non seulement le retrait des petits musulmans des écoles « mécréantes », mais aussi l’élimination physique des « corrupteurs ». Il faut « les combattre et les tuer ». Tout particulièrement ceux qui enseignent des matières impies, comme la laïcité dans le cadre de l’éducation civique. On songe alors à Abdoulakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, guidé par la cabale islamiste visant ce professeur d’histoire-géo, décapité après avoir montré une caricature de Mahomet paru dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo. On songe aussi aux témoignages selon lesquels Mohammed Mogouchkov aurait cherché vendredi à Arras un professeur d’histoire-géographie, en charge également de l’éducation civique.

L’appel de « Dar al-Islam »

Il y a bientôt huit ans, l’appel de Dar al-Islam était en tout cas des plus clairs. Et nul ne pouvait plus ignorer que les enseignants étaient des cibles privilégiées, très exposées et très fragiles. Avant les horreurs de 2020 et 2023, certains avaient d’ailleurs pris Daech au mot. Le 25 mars 2019, deux individus, dont l’un inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste et suivi par les services de renseignements, avaient été interpellés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en Seine-et-Marne et à Paris. Présenté comme dépressif, très instable et souffrant d’importants troubles psychologiques, le « cerveau » de l’opération, sans lien avec la mouvance, se proclamait pourtant le « fils spirituel de Mohamed Merah ». Un fou véritable, mais qui, influencé par la « bouillie » islamiste, avait l’intention, aidé par son complice, de s’en prendre à une école maternelle et à des enfants pour les agresser et les prendre en otage. Cette fois-là, le pire avait été évité, d’extrême justesse.

Source : Le Figaro 17/10/2023

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dimanche, 15 octobre 2023

Reprendre le contrôle des territoires perdus

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Mathieu Bock-Côté

Depuis une semaine, ils étaient nombreux à répéter, à la manière d’une prière réclamant la clémence des dieux, que les événements du Proche-Orient ne se répercutent pas en France. Mais c’était, ils le savaient aussi au fond d’eux-mêmes, une prière vaine. Car l’islam radical, celui qui a frappé Israël samedi dernier, est installé en France depuis longtemps, et l’a souvent frappé, et seuls les sots pouvaient s’imaginer qu’ils ne frapperaient plus jamais. L’appel lancé par Khaled Mechaal, l’ancien chef du Hamas, qui exigeait des musulmans du monde entier qu’ils fassent connaître leur colère, a été entendu, et le sera encore pour un bon moment, car on trouve en chaque pays des cellules dormantes et des individus « radicalisables » qui, tôt ou tard, entendront la voix de l’islam radical. Le monde occidental porte en lui une entité qui le rejette et veut l’anéantir.

Le terroriste présumé d’Arras, qui a égorgé un enseignant au cri d’« Allah akhbar », était un Tchétchène fiché S. La même question vient alors à l’esprit de chacun : que faisait-il en France ? Le questionnement peut se généraliser à la grandeur du monde occidental : par quelle perversion juridique et philosophique a-t-il cru nécessaire et moralement impérieux d’accueillir dans ses frontières des hommes résolus à la combattre, et plus largement des communautés qui le conspuaient, et qui transposaient sur son territoire ce qu’on a appelé le choc des civilisations ? On ne se trompera pas : il y a en la matière un continuum allant de l’agression symbolique jusqu’aux violences directes, et ceux qui, depuis samedi, ont manifesté non pas pour soutenir la quête nationale des Palestiniens, mais l’agression génocidaire du Hamas, sont complices indirectement de la frappe d’Arras.

Henry Kissinger l’a dit à la manière d’une confession cette semaine dans un entretien à Politico : « C’était une grave erreur de laisser entrer autant de personnes de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui fait cela. » Cette lucidité tardive, qui s’accompagne souvent d’une rhétorique du « si on avait su », s’accompagne d’un angle mort : il était parfaitement possible de savoir, et on pourrait accuser de négligence criminelle ceux qui ont rendu possible l’immigration massive dans nos contrées. Des intellectuels et des  écrivains, des hommes politiques et des philosophes ont tout fait pour alerter leurs contemporains sur les dangers de l’immigration massive. Ils expliquèrent que l’irénisme diversitaire est une folie, que les frontières sont civilisatrices, et qu’une société exagérément fragmentée est une « dissociété ». Ils furent traités comme des parias, alors qu’ils plaidaient, finalement, pour le respect du principe de précaution. Il suffisait de prononcer leur nom sans le vomir pour que les brigades de la vertu progressiste en appellent aux plus dures sanctions.

Quant à ceux qui, hier, semblaient incapables de prononcer le mot « terroriste » et qui, aujourd’hui, ne parviennent pas à prononcer celui d’« islamisme », il est difficile de ne pas les accuser de collaboration. Les plus cléments, les modérateurs
de profession, nous inviteront à parler d’aveuglement, comme on a pu le constater avec cet article lunaire dans La Voix du Nord, qui mettait en garde jeudi contre « l’extrême droite »
à l’école, qui menacerait les enseignants. On aimerait dire que cette hallucination se décomposera devant le choc de la réalité, car, en France, ce n’est pas au nom de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour qu’on égorge les enseignants, mais au nom d’Allah. On ne s’illusionnera toutefois pas : l’esprit public a vite renoué avec les interdits imposés par la gauche radicale après Charlie Hebdo, après le Bataclan et après Samuel Paty, et il n’y a pas  de raisons de croire qu’il en ira différemment aujourd’hui. Demain encore, on entendra le grand sermon du pas d’amalgame.

Les prochains jours comme les prochaines semaines nous vaudront un grand lot de déclarations martiales. Chacun sait en France qu’il porte au front une cible. On cherchera autant que possible à se rassurer en plaçant un jour un policier devant chaque lycée, sans se rendre compte que cette société infernale que l’on cherche à sécuriser par tous les moyens est le contraire de la civilisation retrouvée. On parlait il y a vingt ans des « territoires perdus de la République ». Cette formule a d’abord fait scandale, elle fut ensuite jugée banale, et on la juge désormais terriblement insuffisante. La vérité voudrait qu’on parle de territoires conquis par l’islamisme, où la société française est désormais étrangère chez elle et risque, lorsqu’elle enseigne, un coup de lame vengeur. La France est appelée à reprendre le contrôle de ces territoires. Ce défi se situe à l’échelle de l’Histoire.

Source : Le figaro 14/10/2023

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samedi, 14 octobre 2023

Leur haine, notre aveuglement

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Yves Thréard

Le terroriste d’Arras a-t-il voulu répondre à l’appel au djihad lancé par le chef du Hamas pour le vendredi 13 octobre ?  entendait-il « célébrer » dans le sang, trois jours après – presque jour pour pour jour -, la décapitation de Samuel Paty par l’un de ses compatriotes tchétchènes ? Les autorités françaises étaient sur leurs gardes. L’« importation » de la guerre israélo-palestinienne était sur toutes les lèvres ; le tragique anniversaire de l’attentat de Conflans- Sainte-Honorine, aussi. Pourtant, ce contexte, comme on dit, n’explique pas l’essentiel, voire détourne l’attention. L’invoquer revient même à chercher des justifications à l’injustifiable, à faire le jeu de cette gauche indigne, toujours prête à manifester et à pactiser avec les intégristes musulmans pour quelques gains électoraux dans les banlieues.

La réalité est ailleurs. Elle saute aux yeux. Mohammed Mogouchkov, 20 ans, l’assassin du professeur de la cité scolaire Gambetta, n’aurait jamais dû se trouver en France. Ni lui, ni sa famille, débarquée en 2009. C’est à la bruyante mobilisation des traditionnelles associations militantes pour les migrants que ces Caucasiens doivent de n’avoir pas été expulsés en 2014. Au pays des droits de l’homme, l’affaire Leonarda était passée par là : donc pas question de refouler des enfants scolarisés. Lesquels se sont distingués depuis : fiché S, radicalisé, Mohammed était suivi de près par la police ; son frère de 17 ans a été arrêté hier, rôdant auteur d’un autre lycée d’Arras (avec les mêmes intentions meurtrières ?) ; un autre frère, qui projetait un attentat contre l’Elysée, dort actuellement en prison… Bref, de jeunes islamistes qui n’ont eu besoin de rien pour exprimer leur haine de la France, sauf de notre aveuglement, de notre naïveté, de notre générosité pour mieux nous planter un poignard dans le dos. Combien d’autres fanatiques, profitant de nos faiblesses pour s’introduire chez nous, ont déjà frappé ou s’apprêtent à le faire ?

Depuis Arras, Emmanuel Macron a dénoncé la«barbarie du terrorisme islamiste», « sauvage et lâche». Certes, mais l’urgence n’est pas dans les mots, elle commande de mettre fin à une politique migratoire inacceptable. Trop d’innocents ont payé de leur vie ce coupable laisser-faire.

Source : Le Figaro 14/10/2023

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jeudi, 12 octobre 2023

La guerre promise

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Une fois de plus, dans son éditorial de Marianne, Natacha Polony fait le point avec lucidité sur la nature de ce conflit qui oppose les Israéliens aux Palestiniens. Car ce conflit n’a pas surgi comme par enchantement. Il est aussi le fruit des lâchetés de la communauté internationale, des Etats-Unis, de l’Europe et du refus d'Israël d'un Etat palestinien. Il est le fruit des pays arabes qui se sont achetés une bonne conscience en armant tous les groupes terroristes quels qu’ils soient, faisant monter aussi bien les enchères meurtrières que les haines dans cet Orient déjà bien compliqué. Un pas vient d’être franchi dans l’horreur et on voit mal quel en sera l’issue.

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Source : Marianne 12/10/2023

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mardi, 10 octobre 2023

Pour Paris et Berlin, l’heure de vérité sur la question énergétique

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Bertille Bayart  

Les déambulations au bord de l’Elbe permettront-elles à Emmanuel Macron et Olaf Scholz de poser enfin les bases d’un compromis sur la réforme du marché de l’électricité ? Entre les deux hommes et entre les deux pays partenaires, il est plus que temps de purger l’abcès. De surmonter le grand différend qui a pour nom, selon l’expression d’un officiel français, « le mot en “N” » : autrement dit, le nucléaire.

Le virage énergétique (« Energie- wende ») engagé par Angela Merkel en 2012 avait creusé un fossé entre la France et l’Allemagne. La crise provoquée par la guerre en Ukraine l’a transformé en gouffre. D’un côté du Rhin, l’Allemagne a maintenu sa décision de fermer ses réacteurs nucléaires - les derniers ont été éteints en avril dernier. De l’autre, la France, sortie de ses ambiguïtés juste avant le début des hostilités, en février 2022, a fait le choix de miser au contraire sur l’atome avec la relance d’un nou- veau programme.

Cette divergence est devenue guérilla, avec Bruxelles comme théâtre des opérations. Chacun des textes européens examinés depuis trois ans a été le prétexte à un affrontement entre Paris et Berlin : la taxonomie - c’est-à-dire la classification des investissements pouvant prétendre à être « verts » -, la directive sur les énergies renouvelables, le développement de la production d’hydrogène ou encore le texte en faveur de l’industrie verte ont été autant d’occasions saisies par l’Allemagne pour mettre des bâtons dans les roues françaises.

Avec le projet de réforme du marché de l’électricité soumis par la Commission au printemps et qu’il faudrait adopter avant la fin de l’année, le temps de la grande explication est venu. La semaine dernière, en réunion technique, les représentants des vingt-sept États membres se sont séparés sur un constat d’impasse. La controverse se concentre sur l’article 19b du texte, qui porte sur les mécanismes d’encadrement des prix. Au moyen de CFD (« contracts for difference »), chaque pays pourrait fixer un prix plancher et un prix plafond de l’électricité au-delà du- quel les revenus des producteurs seraient taxés et redistribués aux consommateurs.

Mais Berlin voit dans cet instrument un outil pour stimuler les in- vestissements futurs dans de nou- veaux moyens de production. Paris veut s’en servir (au moins du plafond) pour son parc existant de réacteurs nucléaires dont la prolongation suppose d’importants investissements. « Pour l’Allemagne, le passé, c’est les gazoducs Nord Stream. Pour nous, c’est 56 réacteurs en état de marche », résume une source française.

« C’est géopolitique »

Les officiels français ont multiplié les déplacements outre-Rhin ces dernières semaines pour tenter de rassurer leurs homologues convaincus qu’un prix bas de l’électricité en France ne résulterait pas d’un calcul économique de la performance du parc nucléaire mais d’une aide d’État massive apportée au travers d’EDF, d’ailleurs renationalisée à 100 %. « Mon problème, ce n’est pas que la France possède des centrales nucléaires ; (c’est) que l’opérateur des centrales nucléaires peut offrir des prix inférieurs à la valeur de marché », résumait ainsi le ministre de l’Économie, Robert Habeck.

L’exécutif français en est con- vaincu : l’Allemagne panique à l’idée de se désindustrialiser à cause de l’envolée des prix de l’énergie. Un constat posé avec une pointe de « Schadenfreude ». Après vingt ans de complexe d’infériorité, les Français se plaisent à réciter la triple erreur des voisins qui ont misé sur le gaz russe, sur le marché chinois et sur les dividendes de la paix.

Le rendez-vous de Hambourg est décrit à l’Élysée comme « une étape politique », en amont d’un Conseil européen sur l’énergie, le 17 octobre. Emmanuel Macron a mis une pression maximale. « Nous allons reprendre le contrôle du prix de notre électricité », a-t-il déclaré le 25 septembre. Le détournement du slogan de la campagne pour le Brexit était à dessein : il signifie que la France légiférera à l’échelle nationale pour tirer parti de la compétitivité de son électricité nucléaire, quelle que soit l’issue des discussions avec Berlin.

Mais un accord reste possible si les deux pays parviennent à s’extraire de l’affrontement binaire entre pro et antinucléaire. Le secrétaire d’État allemand, Sven Giegold, a plaidé la semaine dernière pour un « grand compromis ». La ministre de la Transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, rappelait samedi dans le Financial Times que le sujet n’était pas tant de compter les points entre la France et l’Allemagne que d’apporter une réponse à l’Inflation Reduction Act de Joe Biden, susceptible d’aspirer les investissements des multinationales vers les États-Unis. « C’est géopolitique », a résumé vendredi à Grenade Emmanuel Macron.

Source : Le Figaro 8/10/2023

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Les dérives sécuritaires du macronisme

murs.jpgDans Le Côté obscur de la force, qui paraît chez Flammarion, le journaliste Vincent Nouzille propose une enquête fouillée sur ce qu’il appelle les « dérives du ministère de l’intérieur et de sa police ». Il ne s’agit pas de mettre en question le rôle que joue la police dans toute société démocratique, à savoir le maintien de l’ordre et de la paix civile, mais le rôle qu’entend lui faire jouer un gouvernement dépassé par les événements. C’est exactement ce qui s’est passé avec la révolte des gilets jaunes où de nombreux citoyens ont été mis sur écoute et certains qui ont été arrêtés avant même d’avoir manifesté. Emmanuel Macron inaugure un régime policier dont n’aurait même pas rêver un Charles Pasqua. Le quotidien Le Monde a publié quelques bonnes feuilles de cet ouvrage.

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Source : Le Monde 10/10/2023

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dimanche, 08 octobre 2023

Oui, la démocratie

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Alain de Benoist

On a dans le passé vanté les bienfaits des régimes mixtes, qui cherchent à combiner les qualités propres à chacun d’eux. Tous peuvent dégénérer : en ochlocratie, en ploutocratie, en dictature, voire en totalitarisme. Mais ce débat est déjà dépassé. La démocratie est aujourd’hui le seul régime possible aujourd’hui. Et c’est aussi le meilleur.

Le seul, car il n’y a pas d’alternative crédible. Tocqueville parlait déjà de l’« irrésistibilité de la démocratie ». Il ne peut plus y avoir de monarchie de droit divin : les monarchies contemporaines, où le souverain ne jouit au mieux que d’une auctoritas sans potestas, sont des démocraties couronnées. Quant aux dictatures, soit elles n’ont qu’un temps – leur seul avantage est de trancher dans le cas d’urgence –, soit elles perdurent d’une façon insupportable : personne ne veut vivre en dictature (sauf peut-être ceux qui se rêvent en dictateurs).

Le meilleur parce qu’elle repose sur la souveraineté du peuple, qui est le sujet historique de notre temps. Le principe de la démocratie est d’attribuer la légitimité politique et le pouvoir constituant au peuple (le gouvernement par et pour le peuple), celui-ci étant seul fondé à faire établir les lois qui émanent de la volonté collective. La démocratie pose que le consentement est à la fois l’origine et la limite du pouvoir. Elle permet ainsi l’expression d’une volonté générale qui ne saurait se ramener à l’addition des volontés particulières, et surtout elle est le seul régime qui permette la participation aux affaires publiques de tous les citoyens. La seule et unique légitimation de la démocratie, c’est la souveraineté populaire.

A la fin du XIXe siècle deux critiques traditionnelles de la démocratie, de nature très différente, ont souvent été avancées. A droite on lui reprochait de consacrer la loi du nombre – le « droit divin du nombre », disait Jules Lemaître –, à gauche de pacifier le débat politique en gommant les oppositions de classe (c’était la position de Georges Sorel et des syndicalistes révolutionnaires). D’un côté, la démocratie comme incarnation du règne de la quantité, de l’autre la mystification de la « paix sociale » (« élections, piège à cons ! »).

L’argument du nombre ne vaut pas grand-chose. La droite a longtemps cru que le suffrage universel revient à confier aux foules le soin de statuer sur la vérité, adoptant ainsi paradoxalement l’idée libérale selon laquelle un peuple n’est qu’une addition hasardeuse d’individus, non une entité organique ayant des propriétés et des capacités en tant que telle. Or, un peuple n’est pas une simple somme d’individus, mais un ensemble de citoyens. Le suffrage universel n’a pas pour objet de décider de la vérité, ce qu’il n’a jamais fait. Ce n’est qu’une technique parmi d’autres permettant de savoir ce que veut la majorité du peuple et de vérifier l’accord (ou de constater le désaccord) entre les gouvernés et les gouvernants, la puissance instituante et le pouvoir institué.

La notion-clé, c’est celle de citoyen, qui remonte pour le moins à la république romaine. Contrairement à ce que disent les libéraux, la démocratie n’a pas pour principe « un homme une voix », mais « un citoyen une voix ». Son fondement n’est pas l’égalité naturelle des hommes, ni l’égalité absolue, mais l’égalité politique des citoyens d’une société donnée, qui jouissent de droits politiques égaux parce qu’ils sont tous également citoyens. Il s’en déduit qu’il ne peut y avoir de démocratie que là où l’on peut distinguer les citoyens des non-citoyens. L’espace démocratique est inconcevable sans des frontières. Les droits du citoyen s’opposent ici aux droits de l’homme, qui n’ont aucune considération pour les frontières nationales délimitant les ordres politiques concrets.

La démocratie implique, non seulement l’existence d’un peuple, mais aussi celle d’un territoire où vit ce peuple. Ce n’est pas un hasard si, au XIXe siècle, l’épanouissement démocratique est allé de pair avec celui des nationalités. Déjà, en Grèce, c’était la cité qui rendait possible la démocratie. Le principe démocratique ne peut en effet s’exercer que dans un cadre bien délimité. « La première chose qu’un ordre politique mette en commun, écrit Pierre Manent, c’est un certain territoire et une certaine population.

Mais encore faut-il bien voir la différence entre une démocratie organique, substantielle, et une démocratie libérale, procédurale, théoriquement représentative, mais où les représentants de la caste dominante ne se font élire ou réélire que pour mieux confisquer à leur profit la souveraineté qu’on leur a confiée. La démocratie libérale se réduit à l’élection des gouvernants et leur attribue le seul rôle de garantir les droits subjectifs des individus et de respecter des règles abstraites et impersonnelles favorisant l’ordre de marché. La démocratie organique veut avant tout garantir entre les citoyens la reconnaissance réciproque qui naît de leur égale qualité de citoyens. Son but est de donner à tous les citoyens les moyens de jouir également de leur autonomie.

Contrairement au libéralisme, la démocratie ne cherche pas à résoudre les problèmes du seul point de vue de l’individu, elle ne fait pas de l’individu l’unique sujet de droit, mais postule qu’un peuple ne peut être dit libre et autonome que s’il est aussi souverain. Elle sait que l’humanité n’est pas (et ne sera jamais) un concept politique. Elle ne consiste pas à privilégier les minorités, mais à faire droit à ce que veulent les majorités. Elle ne voit pas dans la liberté économique le fondement de toutes les autres libertés, elle ne fait pas de cette liberté un absolu et pense que le droit de propriété n’échappe pas lui-même à certaines limites

La crise actuelle de la démocratie n’est rien d’autre que celle qui résulte des contradictions insolubles de la démocratie libérale, partout devenue une simple oligarchie financière. Face à l’arrogance des élites, au mépris du peuple et aux pratiques antidémocratiques des pouvoirs institués, le recours à la démocratie s’impose plus que jamais.

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samedi, 07 octobre 2023

Le nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°97) est sorti

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Ukraine : le béton médiatique se fissure

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Le titre est celui d’un article en dernière page du Monde diplomatique d’octobre 2023, signé Serge Halimi et Pierre Rimbert. La propagande de guerre, inhérent à tout conflit, avait connu son acmé lors des bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999 pour favoriser l’indépendance du Kosovo et diaboliser les serbes. Mais à côté du flot de mensonges proférés avec constance au sujet du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ce n’était qu’un bien modeste hors d’œuvre.

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Source : L' Obervatoire du journalisme

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vendredi, 06 octobre 2023

Les céréales ukrainiennes : un cauchemar pour l'Europe

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Anne Rovan

« Bien sûr, nous soutenons l’Ukraine. Le souci, c’est que lorsque l’on parle de nos problèmes aux Ukrainiens, ils nous répondent toujours : vous comptez nos poulets et nos tonnes de blé. Nous, on compte nos morts. » Cette confidence de Christiane Lambert, ex-patronne de la FNSEA et actuelle présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles, la première organisation syndicale d’agriculteurs en Europe, en dit long sur l’ampleur des problèmes que pose à l’UE le sujet des produits agricoles ukrainiens. Alors que les Européens parleront ce vendredi des élargissements à venir de l’UE, les difficultés dépassent largement les pays voisins de l’Ukraine, notamment la Pologne et la Hongrie qui ont pris la tête du combat sur le sujet. La Lituanie et la Lettonie, fidèles parmi les fidèles dans le soutien au pays en guerre, ont vu affluer sur leur marché le lait ukrainien, faisant baisser les cours de moitié. Les Pays-Bas doivent composer avec des stocks énormes d’œufs et de volailles ukrainiennes. « Mais comme les Néerlandais sont avant tout des commerçants, ils savent retomber sur leurs pieds », ironise une source européenne. Les producteurs français se retrouvent submergés par les volailles ukrainiennes, essentiellement des poulets. L’Italie a vu arriver sur son marché des quantités énormes de blé tendre « made in Ukraine ». « Il y a un effet domino », résume Irène Tolleret, eurodéputée Renew et membre de la Commission agriculture et pêche au Parlement européen. « Cette histoire de céréales est devenue un vrai cauchemar, un poison pour l’UE », ajoute une source européenne.

Lorsque la Commission annonce au printemps 2022 la levée future des droits de douane sur les produits ukrainiens en- trant dans l’UE - y compris les produits agricoles -, tout le monde ou presque applaudit. Plusieurs diplomates mettent toutefois en garde les voisins de l’Ukraine sur les risques auxquels ils exposent leurs agriculteurs. « On a eu droit à une diatribe polonaise de dix minutes contre tous ceux qui veulent poignarder les héros ukrainiens », se souvient l’un d’eux. Ces diplomates étaient loin d’imaginer les problèmes en chaîne qui allaient se poser. Non seulement aux pays voisins de l’Ukraine (Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Slovaquie) qui se sont retrouvés avec d’énormes stocks, mais aussi à nombre d’autres États membres. Les produits ukrainiens étant bien moins chers que les produits européens, il y a eu un effet de substitution dans l’UE et, en bout de chaîne, des prix bien plus élevés pour les clients finaux de l’Ukraine. Quant aux agriculteurs européens, ils ont vu les cours baisser compte tenu de l’augmentation des stocks. « Je me demande s’il n’y a pas une volonté des gouvernements européens de laisser faire pour faire baisser les prix de produits alimentaires », lâche un dirigeant syndical agricole.

À sa décharge, la Commission n’avait guère d’autre choix que d’ouvrir le mar- ché intérieur à l’Ukraine, troisième exportateur de céréales au monde. Il fallait faciliter l’acheminement des céréales ukrainiennes vers ses principaux clients d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Alors que le transport par la mer Noire semblait compromis, il fallait passer les céréales ukrainiennes par l’UE. À défaut, Bruxelles prenait le risque d’exposer le monde à une grave crise alimentaire. Pour l’UE, le calcul était aussi financier. Plus l’économie ukrainienne continuait de tourner, moins les Européens auraient à débourser d’argent pour soutenir le pays en guerre et financer sa reconstruction, à terme. La Commission a, ’une certaine manière, assez vite anti- cipé les difficultés, en travaillant à la création de couloirs de solidarité, ces voies étanches qui permettraient d’acheminer les produits ukrainiens vers les clients finaux sans qu’ils se dé- versent dans les marchés de l’UE. Mais elles sont compliquées à mettre en œuvre. Et la Russie s’emploie à ce qu’el- les ne fonctionnent pas. « L’effet pervers de tout cela, c’est que Moscou commence à faire des ventes de céréales de gré à gré à des pays tiers, notamment à l’Égypte», souligne un diplomate européen.

Un peu plus d’un an après avoir sauté le pas, quelques mois seulement après avoir renouvelé la levée des droits de douane pour un an de plus - jusqu’à juin 2024, mois des prochaines élections européennes -, la Commission se retrouve dans une situation inextricable. « Vous vous souvenez du sketch de Coluche sur les torchons noués qu’on passe à la machine ? La Commission en est là. Et je ne sais vraiment pas si elle va réussir à défaire tous les nœuds mouillés qu’elle a elle-même créés », tacle un diplomate européen. D’un côté, et même si des solutions sont recherchées avec Kiev, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie continuent de bloquer les céréales ukrainiennes, contrevenant ainsi à toutes les règles de l’UE. L’Ukraine a réagi fermement, menaçant de porter l’affaire devant l’OMC. Ironie de l’histoire, le commerce étant une compétence exclusive de l’UE, c’est la Commission qui représenterait et défendrait les intérêts de ces trois pays de l’UE face à l’Ukraine si la plainte déposée par Kiev devait prospérer devant l’organisation internationale. De l’autre, dans les autres États membres, les inquiétudes et la grogne commencent aussi à monter parmi les agriculteurs, relayées avec d’infinies précautions par leurs syndicats professionnels. Pas question en effet d’être accusés de remettre en cause le soutien à l’Ukraine ou de faire cause commune avec la Hongrie et la Pologne.

Ils pointent toutefois des difficultés bien réelles. « Les importations de poulet à des pays tiers représentaient 15 % en 2018. Elles atteindront plus de 25% cette année. Sur les six premiers mois de l’année, 120 000 tonnes ont été importées d’Ukraine, contre 70 000 sur la même période de 2022 et 40 000 tonnes sur les six premiers mois de 2021. Il ne faut pas oublier que la filière volaille sort à peine d’une crise sanitaire », s’inquiète Yann Nedelec, directeur de l’Anvol. « On commence à monter au créneau. Depuis un an, le blé tendre importé a fait un bond de 300 % », confie Paolo Di Stefano, qui représente à Bruxelles Coldiretti, le plus gros syndicat agricole italien pour les céréales. Dans un communiqué récent, cette organisation appelle à « une surveillance attentive de couloirs de solidarité pour que les produits parviennent aux pays tiers destinataires ». Même le DBV, le puissant syndicat allemand, commence à faire entendre la même petite musique. Les problèmes passent d’autant plus mal que les représentants des syndicats ont le sentiment d’aider non pas de petits agriculteurs ukrainiens, mais au contraire des géants ukrainiens « détenus par des oligarques et cotés à Chypre». Dans le viseur : le mastodonte MHP qui représente la quasi-totalité des exportations vers l’UE et développe, parallèlement, ses activités dans l’UE. Certains ministres emboîtent le pas des syndicats... À bas bruit. En juillet, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, faisait part de ses inquiétudes face à la concurrence des œufs et des poulets ukrainiens, tout en réclamant « une vraie stratégie d’ensemble ». Son homologue italien a récemment pointé les risques de déstabilisation des filières agricoles. La saga des céréales ukrainiennes donne la mesure des modifications qu’il faudra apporter à la PaC avant que l’Ukraine entre dans l’UE. « Ce sera un travail énorme, soupire un diplomate. Mais nous récupèrerons aussi l’un des poids lourds mondiaux de l’agriculture ».

Source Figaro 5/10/2023

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mardi, 03 octobre 2023

La revue Eléments vient de sortir

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dimanche, 01 octobre 2023

Tableau de la France contemporaine

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La-France-d-apres-Tableau-politique.jpgAndré Siegfried (1875-1959) avait tracé la voie en 1913 avec son ouvrage Tableau de la France de l’Ouest. Jérôme Fourquet, sondeur et analyste politique reprend le flambleau mais en élargit la perspective à la France entière. Dans son dernier ouvrage, La France d’après (Seuil), il explore les tréfonds de notre société et dresse un tableau aussi bien politique qu’économique, social et culturel de notre pays. Sous l’effet conjugué de la société de consommation, de la désindustrialisation, de la déchristianisation, de l’islamisation et de l’américanisation, la France connaît une métamorphose radicale. Autant dire qu’il est important de se pencher sur le présent ouvrage pour mieux comprendre les mutations de notre société dans laquelle toutes les générations d’après guerre ne se reconnaissent plus du tout tant la France d’aujourd’hui est éclatée au point que l’on ne peut plus parler de La France mais des France !

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Source : Le Figaro Magazine, 30/09/2023

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vendredi, 29 septembre 2023

Philippe de Villiers commente Attali sur Cnews

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jeudi, 28 septembre 2023

L’Australie sans concession

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"You will not make Australia home. Think again before you waste your money. Peoples mugglers are lying". « Vous n'élirez pas domicile en l'Australie. Réfléchissez bien avant de gaspiller vos économies. Les trafiguants d'êtres humains mentent. » Cette fermeté. les gouvernements australiens successits la font connaître aux migrants clandestins depuis 2014. Leur objectif est de contre-carrer le discours des ONG qui font miroiter un Eldorado aux capacités d'accueil sans limites.

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Source : Valeurs actuelles 28/9/2023

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mercredi, 27 septembre 2023

Damien Rieu le meilleurs allié de Marine Le Pen à Reconquête

Rieu.jpgRobert Spieler

Dans le cadre du procès opposant Karim Benzema à Damien Rieu, le militant de Reconquête a été relaxé ce mardi 19 septembre. Il était jugé pour diffamation après un tweet publié en 2020 comparant l’ancien footballeur international français à des jihadistes. Damien Rieu est devenu dans les années 2010 l’un des militants les plus médiatiques — notamment sur Twitter — du mouvement identitaire en France. Il est notamment cofondateur et porte-parole de Génération identitaire. Assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier, il sera candidat du Rassemblement national dans le canton de Péronne (Somme) en 2021. Il rejoint ensuite le parti Reconquête, se ralliant à la candidature d’Éric Zemmour en vue de l’élection présidentielle de 2022. Candidat aux législatives en 2022, il obtient 10,66 % des voix. Bref, son pedigree de combattant identitaire peut sembler à première vue impeccable. Oui mais Monsieur Rieu est, comme Madame Le Pen, en recherche de respectabilité et de dédiabolisation. Il y a des gens qu’on ne tient plus trop à côtoyer. Des gens qui parlent trop fort, qui sont plus « rouge qui tache » que champagne et petits fours.

C’est le cas de Pierre Cassen, dirigeant de Riposte laïque, combattant contre l’invasion migratoire dans nos campagnes. Cassen, dont pourtant le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas spécialement judéocritique et anti- sioniste radical, était invité le 23 septembre par la fédération de Seine-et-Marne de Reconquête, à l’occasion d’une conférence intitulée « Ruralité et immigration ». Las, il a appris il y a une semaine que la direction nationale de Reconquête, par la voix de Damien Rieu, avait décidé de déprogrammer son invitation. Pierre Cassen, on le comprend, est évidemment furieux, d’autant qu’un problème s’était aussi posé à Callac et à Saint-Brévin, deux villes qui devaient accueillir une centaine de migrants, contre l’avis de la population. Le collectif « Partout Callac », auquel s’étaient agrégés de nombreux militants de Reconquête, piloté par Bernard Germain, son porte-parole, s’était mobilisé avec une remarquable efficacité, et avait réussi à faire reculer les complices de l’invasion. Son mot d’ordre : « Non à l’arrivée des migrants, parce que Callac doit rester Callac et la France doit rester la France », Mais la méthode employée n’avait pas plu à monsieur Rieu. Ses explications valent leur pesant de cacahuètes. Florilège : « Les manifestations et rassemblements« [...] représentent sou- vent des risques d’image ou physiques pour les participants et seraient “dangereuses” » ; « la violence des milices antifas n’autorise pas Reconquête! à inviter ses adhérents, souvent des familles et parfois des personnes âgées, à participer à un événement où les conditions de sécurité ne sont plus réunies » (comme les antifas sont toujours présents, interdiction aux militants de Reconquête de participer à des manifs !) Et puis, cette envolée grandiose : « Reconquête ! ne souhaite pas inviter ses adhérents à participer à des événements à côté de mouvements ou d’individus qui portent des idéologies ou des méthodes contraires à ses valeurs, et qui seront utilisés pour nuire à la cause. » C’est beau comme du Marine Le Pen. Mais qui sont ces “infréquentables” ? Civitas, le Parti de la France, les amis de Roland Hélie et de Synthèse nationale, ces deux derniers mouvements ayant pourtant activement soutenu la candidature présidentielle de Zemmour en 2022 ? Il y aurait eu des « mecs en noir », dit Monsieur Rieu. Complètement délirant... Et il poursuit : nous ne rassemblons pas « n’importe qui, n’importe quoi, n’importe comment ». Réponse de Bernard Germain : « N’as-tu pas l’impression qu’en agissant ainsi tu sabotes le combat contre l’invasion migratoire ? » Décidément, la stratégie de dédiabolisation et de normalisation est une maladie contagieuse.

Source : Rivarol 27/9/2023

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mardi, 26 septembre 2023

Marsault a encore frappé

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La radicalisation de l’extrême centre

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Mathieu Block-Côté

On apprenait jeudi qu’une vaste coalition parlementaire transpartisane, excluant toutefois le RN, entend présenter en janvier une proposition de loi visant à bannir le « climatoscepticisme » des médias. L’objectif de cette proposition de loi est d’interdire dans le débat public toute remise en question des dérèglements climatiques, tout comme de leur cause anthropique. Ce point de départ devrait « échapper au débat contradictoire », cela au nom de la science, ou plus exactement, du « consensus scientifique ». Il s’agit donc, explicitement, de structurer le débat public de telle manière qu’il ne soit plus permis de questionner cette affirmation fondamentale.

Nous ne sommes pas de ceux qui contestent les présents dérèglements du climat mais il importe d’envisager les effets de cette judiciarisation du débat climatique. Ainsi, un ouvrage étonnant viendrait-il un jour relativiser une de ces affirmations qu’il ne devrait pas être permis d’en parler dans les médias. La censure permettrait de perfectionner notre expérience de la liberté d’expression. Le délit d’opinion représente désormais la poursuite de la liberté d’expression par d’autres moyens.

Une interrogation naîtra néanmoins quant à la définition juridiquement fixée du climatoscepticisme. Fait-il simplement référence à la négation pure et simple des changements climatiques ? Fait-il référence à la relativisation de la responsabilité humaine dans ces changements ? Gardons à l’esprit que l’hétérodoxie climatique est assimilée depuis un bon moment déjà au « négationnisme ». Ce terme ne pouvait être utilisé  sans conséquences. On aurait tort de croire que les partisans du délit d’opinion s’arrêteront là. On entend souvent, avec raison, et prenons la peine de le dire puisqu’il en est encore permis de le faire, que la France est responsable d’une portion tout à fait minime des émissions contribuant aux changements climatiques.

Il est à peu près certain que ce rappel sera tôt ou tard assimilé
au climatoscepticisme. Faudra-t-il demain l’interdire ? De même, bien des écologistes tiennent le capitalisme pour responsable des dérèglements climatiques et considèrent qu’il ne sera vraiment possible de lutter contre eux qu’en entrant résolument dans une logique de décroissance. Faudra- t-il assimiler après-demain la défense du capitalisme à un climatoscepticisme voilé ? L’appel au bannissement des publicités des produits jugés « écocidaires » laisse croire que nous sommes déjà engagés dans cette direction.

Ne soyons toutefois pas surpris : l’appel au consensus scientifique est aujourd’hui de plus en plus fréquent quand vient le temps aujourd’hui de verrouiller le débat public. Ainsi, c’est la démographie qui explique aujourd’hui que le grand basculement démographique occidental serait une lubie conspirationniste, et même raciste. Le consensus scientifique serait incontestable : l’immigration massive ne transformerait pas en profondeur la composition démographique des sociétés occidentales. De même, ce serait apparemment le consensus scientifique de notre temps qui justifierait l’abolition du masculin et du féminin, catégories réactionnaires, et la promotion militante de la théorie du genre dans les écoles. La théorie du genre serait la révolution copernicienne de notre temps, et il ne devrait pas être non plus permis de la contester. Faudra-t-il demain interdire la remise en question de ces consensus scientifiques ?

Cette rhétorique n’est pas sans faire penser à ce qu’on appelait autrefois le marxisme scientifique. S’il était permis de débattre dans ses paramètres, d’autant qu’il s’agissait d’une théorie à souvent replâtrer tellement elle ne résistait pas à l’effet corrosif de la réalité, il n’était pas permis de les modifier, encore moins d’en sortir, à moins de consentir à l’accusation de déviationnisme. L’appel de plus en plus fort et de plus en plus entendu en faveur de l’institutionnalisation politique et juridique du consensus scientifique donne l’impression que le monde occidental poursuit aujourd’hui sans s’en rendre compte l’histoire de l’URSS. La science passe de la célébration du doute fécond à l’enthousiasme des certitudes juridiquement certifiées.

Un régime à vérités officielles est un régime idéocratique, qui tôt ou tard, embauchera des gardiens du dogme, invités à surveiller et même persécuter ceux qui douteront ouvertement de lui, et même ceux qui en douteront malicieusement ou à demi-mot. Cette proposition de loi témoigne d’une radicalisation de l’extrême centre qui juge nécessaire le passage de la délibération politique à la gouvernance technoscientifique et n’entend plus s’encombrer de l’humeur populaire et de l’incompétence présumée du commun des mortels. On s’amusera néanmoins à l’idée que ce régime se présente comme l’expression parachevée de l’idéal démocratique.

Source :Le Figaro 23/09/2023

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lundi, 25 septembre 2023

Ukraine : histoire du massacre d’un peuple

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Le sort de la nation ukrainienne, et la manière impitoyable dont elle est sacrifiée par ses parrains d’outre-Atlantique, donnent la mesure la plus tangible de l’intensité du conflit dont ce pays est le théâtre, le mercenaire et la victime. Depuis que les négociations de paix de mars 2022 ont été annulées par l’intervention de Boris Johnson au nom de l’OTAN, les pertes humaines de cette guerre sont directement imputables à ceux qui ont voulu sa poursuite à n’importe quel prix. Elles sont colossales et augurent d’un désastre historique.

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Source : Antipresse

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dimanche, 24 septembre 2023

Marine Le Pen accusée de népotisme : est-elle la seule ?

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Camille Galic

Une attaque stupide

Attaqué de toutes parts car président du Front national, Jean-Marie Le Pen déplorait naguère de devoir ingurgiter « tous les matins un bol de crapauds au petit déjeuner ». Même si elle a récemment renoncé à sa fonction pour ne présider que le groupe parlementaire RN à l’Assemblée nationale, sa fille et « successeuse » n’est pas mieux lotie. Le remboursement anticipé du prêt russe qu’elle avait obtenu en 2017 — après refus catégorique de toutes les banques françaises — n’empêche pas les accusations sur sa proximité avec Poutine et, visiblement inquiet du score des nationaux aux prochaines élections européennes, Olivier Marleix, président du groupe LR au Palais-Bourbon, a lourdement daubé le 19 septembre au micro de France Info sur le népotisme pratiqué par Marine Le Pen puisque « sa nièce Marion Maréchal est la tête de liste de Reconquête ! et son neveu par alliance Jordan Bardella tête de liste du RN ».

Accusation stupide. Non seulement la « candidate naturelle » du RN à la présidentielle de 2027 est totalement étrangère aux choix électoraux de Reconquête !, mais elle aurait évidemment préféré que Jordan — compagnon de sa nièce Nolwenn, fille de sa sœur aînée Marie-Caroline —, qui était présenté dans les sondages comme le gagnant des européennes devant la liste macroniste, n’eût pas à subir la concurrence de Marion qui lui enlèvera forcément des voix, et risque de faire passer le RN en deuxième position.

Des « fils ou filles de » aux commandes

Accusation indécente surtout, parce que, outre le clan Le Pen (Marie-Caroline fut conseiller régional et le second époux de celle-ci, Philippe Olivier, est eurodéputé depuis 2019, Marion elle-même ayant été élue à 22 ans dans le Vaucluse aux législatives de 2012), les dynasties politiques pullulent en France, ne serait-ce parce qu’il est fréquent, et assez naturel, de vouloir suivre les traces familiales — comme l’avaient fait le Toulousain Dominique Baudis et le Niçois Jacques Médecin, tous deux maires de grandes villes, héritiers des fauteuils de leurs pères, Pierre Baudis et Jean Médecin.

Pour ne considérer que les contemporains, on compte ainsi parmi les fils, filles ou femmes de :

  • Pierre Joxe, fils du calamiteux Louis, artisans des Accords d’Évian, ministre d’État et des Affaires algériennes sous De Gaulle, et lui-même pilier des gouvernements du double septennat Mitterrand — il trônait à l’Intérieur lors de la vraie-fausse profanation de Carpentras dont il assura la mise en scène anti-FN en 1990. Ce qui ne l’empêcha pas d’accéder ensuite à la présidence du Conseil constitutionnel.
  • Jean-Louis Debré, fils du Premier ministre gaullien Michel Debré, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Juppé et plus tard président du conseil Constitutionnel.
  • Bernard Debré, autre fils de Michel, médecin urologue mais choisi comme ministre de la Coopération par Edouard Balladur.
  • Jean-Pierre Cot, député socialiste et ministre de la Coopération et du Développement dans un gouvernement Mauroy après son père Pierre Cot, ministre de l’Air sous Léon Blum.
  • Jean-de Gaulle, petit-fils de l’illustre Charles, député RPR des Deux-Sèvres puis de Paris, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes (1992-94), député et vice-président UMP de l’Assemblée nationale (1995-97).
  • Charles de Gaulle, frère du précédent, membre de l’UDF, du Mouvement pour la France puis du Front national qui en fera un député européen de 1993 à 2004 (difficile dans ce cas de parler de népotisme).
  • Gilbert Mitterrand, fils de François, député socialiste de la Gironde.
  • Jean-Christophe Mitterrand, frère du précédent, surnommé Papamadi et conseiller à l’Élysée pour les affaires africaines.
  • Françoise de Panafieu, député de Paris puis ministre du Tourisme dans le premier gouvernement Juppé après son père François Missoffe, qui avait détenu de multiples portefeuilles sous les présidences de De Gaulle.
  • Alain Pompidou, fils du président Georges Pompidou, eurodéputé de 1989 à 1999.
  • Jean-Michel Baylet, fils de Jean, député-maire radical de Valence d’Agen, lui-même maire de Valence d’Agen, député puis sénateur, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, président du Parti radical et ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales dans le gouvernement Valls. Également PDG du groupe La Dépêche, poste hérité de sa mère Evelyne Isaac, il est depuis 2018 l’influent président du Syndicat de la Presse quotidienne régionale.
  • Roselyne Bachelot, fille du député gaulliste Jean Narquin, député du Loir-et-Cher dont elle hérita le siège en 1988, sœur de Jean-Yves Narquin, ancien maire de Villedieu-le-Château, et ex-belle-sœur du Dr François Bachelot, député FN de la Seine-Saint-Denis, cette pharmacienne a réussi l’exploit d’occuper divers postes ministériels sous les présidences de Chirac, de Sarkozy et de Macron, en dernier lieu la Culture.
  • Michèle Alliot-Marie, fille du maire de Biarritz Bernard Marie, et elle-même ministre sous Chirac puis Sarkozy de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères.
  • Henri Giscard d’Estaing, fils de VGE, patron du Mouvement des Jeunes Giscardiens et plus jeune conseiller général jamais élu (dans le Loir-et-Cher, où Valéry possédait un château).
  • France Jamet. Fille d’Alain Jamet, conseiller régional et ancien premier vice-président du Front national, nièce du journaliste et essayiste Dominique Jamet, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France et elle-même militante du FN à 13 ans, elle est élue au Parlement européen en 2019.
  • Dominique Estrosi-Sassone, fille de Jean Sassone (1931-2006), adjoint au maire de Nice, et épouse (divorcée) du maire de Nice Christian Estrosi, qui l’aida néanmoins à devenir vice-présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, sénateur UMP puis LR de ce département en 2014 et présidente de l’office public de logement social Côte d’Azur Habitat. Idéal pour pratiquer le clientélisme.
  • Jean Sarkozy. Fils de Nicolas, il est élu à 22 ans en 2008 conseiller général de Neuilly-Sud, fief paternel, puis président du groupe UMP-Nouveau Centre-Divers Droite au Conseil général des Hauts-de-Seine et se porte en 2009 candidat à la présidence de l’EPAD, organisme-clé chargé de l’aménagement urbain et de l’attribution des marchés immobiliers au sein du quartier d’affaires de La Défense, le plus « riche » d’Europe. Malgré le plein soutien de l’Elysée, la manœuvre échouera et il abandonnera la politique après son mariage avec Jessica Sebaoun, héritière de l’empire Darty.
  • Martine Aubry, fille de Jacques Delors (ministre de l’Economie et des Finances sous Mitterrand de 1981 à 1984 puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995), cette énarque sera elle-même ministre du Travail dans le gouvernement Bérégovoy puis dans le gouvernement Jospin (on lui doit les « 35 heures » et la CMU). Ensuite Premier secrétaire du Parti socialiste, elle est depuis 2001 maire de Lille.

Insoumis mais endogames

La liste, que nos lecteurs complèteront, est loin d’être exhaustive. Et l’on n’oubliera pas qu’à l’extrême gauche, népotisme et endogamie règnent aussi : aux législatives de 2022, Jean-Luc Mélenchon fit ainsi élire son gendre Gabriel Amard, dans la 6e circonscription du Rhône, s’il eut moins de chance avec sa compagne maghrébine Sophia Chirikou qu’il avait imposée dans la 6e de Paris, où elle se fit étendre. En revanche, persuadé que deux mandats législatifs valent mieux pour faire bouillir la marmite, l’Insoumis Alexis Corbière parvint à faire élire son épouse chilienne Raquel Garrido. Sous Hollande, le couple de Verts Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot s’étaient mutuellement fait la courte échelle pour obtenir des maroquins ministériels.

Tactique aujourd’hui suivie, au sein de la Macronie, par le couple pacsé Gabriel Attal/Stéphane Séjourné : à 33 ans à peine, le premier a décroché le périlleux mais prestigieux ministère de l’Éducation nationale et le second, déjà promu secrétaire général du groupe Renaissance, conduira l’an prochain la liste présidentielle aux élections européenne.

Et puis, au fait, le député LR d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, le grand donneur de leçons, n’a-t-il pas lui-même de qui tenir ? Papa n’est autre qu’Alain Marleix, député RPR puis UMP du Cantal et secrétaire d’État chargé des Anciens à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon II. Bon chien chasse de race, sans doute mais, pour citer encore le patriarche Le Pen, « il ne faut pas monter au mât de Cocagne quand on a les braies sales ».

Source : Polemia

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vendredi, 22 septembre 2023

Le fantasme de l’extrême droite

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Intoxiqués par une idéologie de gauche, tous les gouvernements, de Mitterrand à Macron en passant par cet imbécile de radical-socialiste qu’était Chirac, nous ont fait le coup d’un sourd complot d’extrême droite. C’est même devenu le marronnier de l’été dans la presse de gauche. La droite dite républicaine aussi impuissante que l’ensemble de la marre aux canards socialo-gauchiste, non contents de s’entretuer, se retrouvent pour dénoncer une extrême droite fantasmagorique dont ils ne comprennent rien. Et pour cause, ils ne savent pas lire. Mais comme le soulignait avec raison le grand juriste allemand Carl Schmitt, la politique consiste d’abord à désigner l’ennemi. On renvoie tous ces imbéciles à la lecture éclairante de Julien Freund sur le sujet.

Force est d’avouer, que sur le fond, tous ces démocrates, républicains à la mords-moi-le-noeud, s’en foutent complètement. Mais cela permet au franco-algérien, ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanain, et à la suite de bien d’autres, d’interdire des groupes qui n’ont rien de complotiste, et poussant le ridicule jusqu’à enchrister un jeune homme pour avoir déposé une gerbe sur la tombe d’un auguste militant nationaliste. On est chez les fous. Paul-André Delorme, dans un brillant papier de Rivarol, nous dresse un judicieux état des lieux.

Lire la suite ICI

Source : Rivarol 20/09/2023

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jeudi, 21 septembre 2023

Lampedusa : « Ils arrivent ! »… encore et encore…

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Philippe Randa

L’île de Lampedusa a été submergée par plus de 10 000 migrants en moins d’une semaine ; quelle est votre réaction ?

Et donc, Lampedusa, saison combien ? 4 ? 5 ? Non, saison… 31 ! Cela fait 31 ans qu’« ils arrivent ! » et que l’Union européenne « prend le migrant » par milliers chaque année : l’incontournable encyclopédie Wikipédia indique à ce propos : « 31 700 migrants sans papiers sont arrivés sur l’île en 2007 – 23 000 en 2005, 13 000 en 2004 et 8 000 en 2003 »… et encore, et encore par milliers chaque année : 127 000 sont ainsi arrivés en Italie depuis le début de l’année 2023, soit « près du double par rapport à la même période en 2022 », rapporte L’Express… Ma réaction ? Sans doute assisterons-nous l’année prochaine à la saison 32, puis 33… Dites « 33 », Docteur Mabuse ! Quant au diagnostic, il est évident : le virus migratoire se répand et contrairement au Covid-19 pour lequel on a si mondialement orchestré une menace – bien artificielle – en terrorisant les populations et instauré durant 18 mois d’absurdes privations de liberté pour soi-disant survivre, chaque dirigeant européen se lamente de cette « tragédie », mais tragédie pour les « pauvres » migrants, aucunement pour les « envahis » européens. Que l’on sache, personne n’a mis de force ces gens – « principalement ivoiriens, égyptiens et guinéens », selon Frontex, l’agence de garde-côtes et de gardes-frontières de l’Union – dans leurs embarcations pour les forcer à quitter leurs pays, pays aucunement en guerre pour la plupart et pas tous parmi les plus déshérités de la planète…

Ces migrants doivent néanmoins payer des passeurs fort chers. Dans un communiqué, Frontex prévient : « La pression migratoire accrue sur cette route pourrait persister dans les mois à venir, les passeurs baissant les prix pour les migrants partant de la Libye ou de la Tunisie, dans un contexte de concurrence féroce entre les groupes criminels »…

Pour lutter contre le trafic de drogue, on nous rebat les oreilles désormais avec les consommateurs de drogue que l’on brocarde et culpabilise comme « clients » et que la justice condamne d’ailleurs pour simple possession ou consommation personnelle. Quelle différence avec des migrants extra-européens qui s’adressent à des trafiquants de chairs humaines pour entrer illégalement sur un continent qui n’a nul besoin d’eux, qu’ils vont contribuer à appauvrir, tout en provoquant le chaos économique ? Un toxicomane est certes complice de la délinquance, mais pas davantage qu’un migrant qui, lui, ne s’autodétruit pas et provoque davantage de dégâts pour notre avenir. Au final, un drogué coûte toujours moins cher aux contribuables qu’un migrant.

Vous dîtes que les migrants contribuent à appauvrir le continent européen ; pourtant, de nombreux dirigeants d’entreprises sont en manque de main-d’œuvre et, semble-t-il, ont besoin de l’immigration extra-européenne simplement pour continuer leur activité économique…

D’une part, ce ne sont pas des « travailleurs » normalement employés et normalement rémunérés que ces patrons-là recherchent, mais de la « main-d’œuvre » taillable et corvéable, sous-payée et surexploitée. Ce, dans des activités basiques où le « travailleur » n’a pas besoin d’être longuement formé… Le salaire étant minimal, les Européens ne se bousculent pas pour les accepter, d’où le constat sans arrêt répété que « les étrangers occupent les emplois que les citoyens ne veulent pas faire ». Et pour cause ! Certes, dans un premier temps, un migrant peut (pour une partie d’entre eux pas forcément majoritaire) accepter n’importe quelle condition de travail pour un salaire de misère, mais sitôt leur naturalisation en poche, il est évident – et on ne peut que les comprendre, à moins de les considérer comme une sous-humanité stupide – qu’ils exigeront les mêmes droits que ceux dont ils sont devenus les compatriotes. Ils contribueront alors à grossir les rangs des millions d’actuels demandeurs d’emploi, pour beaucoup chômeurs de longue durée et détenteurs des multiples et variées aides sociales… Ils appauvriront donc, à l’évidence, le continent européen. Ce qui est d’ailleurs le but obsessionnel de nombreuses associations pro migrants et de politiciennes et politiciens d’extrême-gauche : ni les unes, ni les autres n’agissent pour un quelconque mieux vivre de malheureux étrangers ; ils les utilisent simplement pour détruire notre modèle de société économique, culturel, historique… Lorsque Sandrine Rousseau, députée de la République française, réclame un « droit à la paresse », croyez-vous qu’elle veuille en priver ces milliers, voire millions désormais, d’arrivants extra-européens qui ont forcé l’entrée de ce qu’ils considèrent, eux, simplement comme une fabuleuse caverne d’Ali Baba ?

Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres en Italie, s’est fait élire sur ses promesses de mettre fin à l’invasion migratoire… Est-ce un échec ou la preuve que sa seule intention était simplement d’accéder au Pouvoir sans jamais avoir envisagé de changer quoi que ce soit ?

Il est peut-être encore un peu tôt pour tirer de telles conclusions définitives. Ce qui est certain, c’est qu’elle est désormais au pied du mur : soit elle parvient à régler cette crise migratoire sans imposer à son peuple des milliers d’étrangers non désirés avec l’aide des instances européennes, soit elle devra affronter celles-ci… En est-elle capable ? En a-t-elle la volonté ?… et surtout, pour sauver leur avenir, les Italiens sont-ils prêts à la soutenir dans un bras de fer qui leur vaudra sans doute dans l’immédiat de lourdes répercussions économiques ? Chi lo sa ? (Qui le sait ?)

D’après vous, y a-t-il des solutions possibles pour stopper l’invasion migratoire ou celle-ci est-elle désormais inéluctable ?

Il y a toujours des solutions. On accepte de les appliquer ou pas ! En premier lieu, comme je l’ai indiqué précédemment, ne plus considérer les migrants (hors les demandeurs d’asile politique réellement en danger dans leur patrie) comme des victimes, mais comme des délinquants et ceux qui leur viennent en aide comme les complices des trafiquants d’êtres humains, et donc interdire toutes aides d’État ou privés aux multiples organisations pseudo-humanitaires, mettre hors la loi les ONG complices de trafiquants d’êtres humains en confisquant leurs bateaux… La répression doit évidemment s’abattre également, et durement, sur les employeurs qui, en toute connaissance de cause, exploitent des clandestins… Et pourquoi ne pas proposer de collaborer financièrement avec certains pays africains parmi les plus pauvres pour qu’ils accueillent et gèrent les migrants ? Ça coûterait beaucoup moins cher à l’Union européenne… et si les migrants africains étaient impitoyablement refoulés sur leur continent, ça calmerait leurs ardeurs vagabondes autant que cela mettrait un coup d’arrêt mortel au « business migratoire » de tous les modernes trafiquants d’esclaves… 

(*) Philippe Randa est l’auteur du livre Le Roman noir des demandeurs d’asile, ed. Dualpha, préface de Jean-Yves Le Gallou.

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mercredi, 20 septembre 2023

Sur la corde raide

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Yves Thréard

Covid, «gilets jaunes», invasion de l’Ukraine, émeutes… Depuis son arrivée à l’Élysée, en 2017, Emmanuel Macron est passé d’une crise à l’autre. Sa réélection, cinq ans plus tard, a fait de lui un président de crise permanente. Faute d’une majorité absolue sur laquelle il peut s’appuyer pour agir, il est obligé de ruser, de composer, de slalomer entre les obstacles pour faire aboutir ses réformes et éviter à son gouvernement une fatale motion de censure. Cela peut-il durer jusqu’en 2027? La question se pose de nouveau en cette rentrée politique.

La chance du pouvoir exécutif est d’être confronté non pas à une opposition qui pourrait devenir une majorité de rechange, mais à des oppositions éclatées, qui ne tirent jamais dans le même sens. Chaque parti est souvent lui-même traversé par des fractures. Dans ces conditions, le recours à l’article 49.3 par Élisabeth Borne n’a, jusqu’ici, jamais provoqué en retour une censure. Autorisé pour l’adoption des textes budgétaires, parmi lesquels a curieusement figuré celui des retraites, il peut servir à une seule autre occasion par session. Mille fois promis et reporté, le projet de loi sur l’immigration pourrait être celle-là.

Critiqué autant par la droite que par la gauche, mais pas pour les mêmes raisons, ce texte sonnera-t-il l’heure de la vérité ? L’épreuve s’annonce délicate, d’autant que la majorité présidentielle donne des signes de division. Si les députés LR ne viennent pas au secours du gouvernement - à leurs conditions, bien sûr ! -, l’exécutif pourrait s’exposer, cette fois, à un mur du refus compact et solide. Avant de partir au front, il a donc intérêt à numéroter ses abattis.

La grand-messe de Saint-Denis du 30 août, qui a réuni dans le dialogue Emmanuel Macron et les chefs de parti, est déjà oubliée. Au pays du dissensus, les points d’accord ne peuvent être que très rares. Depuis un an, c’est un gouvernement en sursis, sur la corde raide, qui dirige la France. Avec un président de la République qui suscite une animosité d’une virulence extrême.

Source : Figaro 11/09/2023

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Répression tous azimuts

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Robert Spieler

Ce samedi 9 septembre 2023, en fin de matinée, des militants du « collectif communautaire » Argos France (anciens de Génération identitaire), se sont rassemblées à Cherbourg (Manche) dans le quartier des Provinces, devant le domicile de l’auteur du viol avec actes de barbarie de Mégane, une jeune femme de 29 ans sauvagement agressée le 4 août en centre-ville de la cité portuaire. Ils voulaient « dénoncer la démission totale de l’État face à l’ultraviolence ». Au total, une trentaine de participants provenant de Lyon, Paris, Marseille et Nantes ont pris part à ce mouvement. Des forces de l’ordre avaient été dépêchées en renfort. 3 ou 4 cars de CRS attendaient la manifestation non déclarée sur les lieux. Cette manifestation entraîna une répression féroce, douze personnes âgées d’une vingtaine d’années étant interpellées. Car, voyez-vous, selon les services de l’Etat, les manifestants étaient porteurs « d’un discours haineux » à l’encontre de l’agresseur “présumé” de Mégane. « Ils véhiculaient des messages de haine et des appels à la violence. », déclara la Préfecture. Leur crime ? Avoir déployé symboliquement deux banderoles devant l’immeuble d’Oumar, mis en examen pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie » sur Mégane. Sur l’une, on pouvait lire « L’État ne te défend pas, prépare-toi ! », sur l’autre « Mégane, violée par Oumar, 17 mentions au casier et 5 condamnations ».

Grâce à l’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg et d’un escadron mobile de gendarmerie du Calvados, la dangereuse manifestation a rapidement été dissoute, gendarmes et forces de sécurité « mettant fin immédiatement aux actions en cours », les personnes interpellées étant placées en garde à vue. Après la comparution immédiate, douze militants sont ressortis libres sous contrôle judiciaire, en attente du procès prévu le 16 octobre. Le préfet de la Manche a réprouvé ces actions quasi-terroristes « saluant la rapidité d’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg appuyées par un escadron de gendarmerie du Calvados pour mettre fin à une action porteuse d’un discours haineux », tandis que Benoît Arrivé, le maire socialiste de Cherbourg, dénonçait « ces discours de haine et de racisme contraires à la République », se félicitant de « l’intervention rapide » du préfet et des services de l’Etat. Tout commentaire est superflu...

Source : Rivarol 20/09/2023

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mardi, 19 septembre 2023

Immigration ? Trente ans d’irresponsabilité en France comme en Europe

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Dominique Reynié est le directeur général  de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), un think tank libéral et européen issu de l’ex-UMP et aujourd’hui proche des Républicains. Dominique Reynié a rédigé une note sur l’immigration en mars dernier. Il répond ici à Marie-Amélie Lombard-Latune pour L’Opinion (19/9/23)

L’arrivée de plus de 10 000 migrants en quelques jours à Lampedusa est-elle en train de provoquer une prise de conscience de l’UE ?

Cette actualité montre surtout à quel point l’Union européenne s’obstine à ne pas voir la demande de frontières de ses citoyens. Cela fait maintenant près de 30 ans que les instances européennes, comme les responsables nationaux, ne comprennent pas, ou font semblant de ne pas comprendre, que la globalisation, ce ne peut être le renoncement aux frontières nationales ET l’absence de frontières européennes. Cela dénote d’une irresponsabilité majeure. Pourquoi une prise de conscience interviendrait-elle plus aujourd’hui ? Je n’y crois pas. Les signaux d’alerte n’ont pourtant pas manqué. Les leçons de la crise migratoire de 2015 n’ont pas été tirées. Pas plus celles de novembre 2021 quand Poutine et Loukachenko ont massé des Syriens à la frontière polonaise pour faire pression sur l’UE. On fait aussi semblant de ne pas voir que les vols de Turkish Airlines vers l’Europe sont remplis d’Afghans. La pression migratoire est énorme : un million d’arrivées dans l’UE en 2022, 124 000 déjà cette année en Italie, soit le double du nombre de migrants accueillis dans la péninsule en 2022.

Cela n’est-il pas caricatural ? Même lentement, l’UE progresse sur son Pacte migratoire.

Cela ne fonctionne pas. Nous n’avons pas de stratégie, à commencer par la France. A force d’impéritie, nous sommes mis devant le fait accompli. La peur de paraître populiste, de « faire le jeu de l’extrême droite » finit par faire triompher ceux dont on dit vouloir la défaite. C’est le discours incessant des politiques, y compris à droite, qui a fini par donner le monopole du sujet de l’immigration aux populistes et à l’extrême droite.

A neuf mois des élections européennes, l’immigration sera-t-elle assurément le thème majeur du scrutin ?

Elle l’était déjà en 2019, conséquence de la crise de 2015. A la Fondapol, nous avions analysé le vote : les populistes de droite et d’extrême droite réunissant 24 % des suffrages étaient arrivés en tête, la droite pro-européenne (20 % des voix) était en deuxième position. Les projections pour 2024 donnent 25 % à l’AfD en Allemagne. Imaginez le poids de ces députés au Parlement européen. Derrière ces chifres, il y a des défis majeurs. Je n’ai malheureusement aucun doute sur le fait que des violences physiques contre des migrants, comme celles survenues en Grèce, vont se répandre en Europe. Une partie de la situation à Lampedusa aujourd’hui est probablement le résultat de messages diffusés par les Russes sur les réseaux sociaux à destination de l’Afrique subsaharienne encourageant à « aller en Europe ». Et de mafias qui coordonnent le tout.

Montrer sa capacité à « reprendre le contrôle », c’est le défi pour les politiques ?

Sans doute, car les Français ont compris que les migrants entrent sur un territoire sans barrières et qu’ils ne sont ensuite plus expulsables. A fortiori puisque nous sommes le pays européen le plus généreux en termes de conditions d’accueil, ne serait-ce que pour le montant de l’allocation versée à un demandeur d’asile qui est de 204 euros par mois et atteint 426 euros si la personne n’est pas logée. Cette incapacité de l’Etat à réguler les flux, à sélectionner comme à expulser ne date pas d’hier. L’imputer à Emmanuel Macron serait une erreur. Mais le grand paradoxe actuel est qu’avec un président très pro-européen, la question migratoire non réglée incite les Français à ne plus vouloir d’Europe.

La régularisation des migrants exerçant des métiers en tension occupe le débat. Est-ce le sujet majeur ?

Pas vraiment, car les Français ne le ressentent pas comme tel. Ce qu’ils condamnent, c’est le manque d’autorité. Une porte, elle s’ouvre ou elle se ferme, mais un pays n’est pas une passoire. Cela étant, se focaliser sur les métiers en tension donne l’impression qu’on s’adresse surtout aux entrepreneurs qui emploient ces migrants et qui réclament ces régularisations. Leur donner satisfaction, c’est dire oui aux entrepreneurs et non aux électeurs. Du grain à moudre pour les populistes.

Von der Leyen et Meloni sur la même photo à Lampedusa. Sur un plan politique, les cartes commencent à être rebattues ?

Le cas Meloni montre qu’être seul à défendre ses frontières ne fonctionne pas. A l’autre extrême, en France, la sphère « islamo-gauchiste », pour faire court, qui pariait sur une clientèle électorale d’origine africaine comprend que c’est un pari risqué. La moitié des électeurs de LFI jugent qu’il y a « trop d’immigrés ». Même l’électorat des Verts est divisé. Tout cela commence effectivement à voler en éclats.

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