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dimanche, 08 octobre 2023

Oui, la démocratie

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Alain de Benoist

On a dans le passé vanté les bienfaits des régimes mixtes, qui cherchent à combiner les qualités propres à chacun d’eux. Tous peuvent dégénérer : en ochlocratie, en ploutocratie, en dictature, voire en totalitarisme. Mais ce débat est déjà dépassé. La démocratie est aujourd’hui le seul régime possible aujourd’hui. Et c’est aussi le meilleur.

Le seul, car il n’y a pas d’alternative crédible. Tocqueville parlait déjà de l’« irrésistibilité de la démocratie ». Il ne peut plus y avoir de monarchie de droit divin : les monarchies contemporaines, où le souverain ne jouit au mieux que d’une auctoritas sans potestas, sont des démocraties couronnées. Quant aux dictatures, soit elles n’ont qu’un temps – leur seul avantage est de trancher dans le cas d’urgence –, soit elles perdurent d’une façon insupportable : personne ne veut vivre en dictature (sauf peut-être ceux qui se rêvent en dictateurs).

Le meilleur parce qu’elle repose sur la souveraineté du peuple, qui est le sujet historique de notre temps. Le principe de la démocratie est d’attribuer la légitimité politique et le pouvoir constituant au peuple (le gouvernement par et pour le peuple), celui-ci étant seul fondé à faire établir les lois qui émanent de la volonté collective. La démocratie pose que le consentement est à la fois l’origine et la limite du pouvoir. Elle permet ainsi l’expression d’une volonté générale qui ne saurait se ramener à l’addition des volontés particulières, et surtout elle est le seul régime qui permette la participation aux affaires publiques de tous les citoyens. La seule et unique légitimation de la démocratie, c’est la souveraineté populaire.

A la fin du XIXe siècle deux critiques traditionnelles de la démocratie, de nature très différente, ont souvent été avancées. A droite on lui reprochait de consacrer la loi du nombre – le « droit divin du nombre », disait Jules Lemaître –, à gauche de pacifier le débat politique en gommant les oppositions de classe (c’était la position de Georges Sorel et des syndicalistes révolutionnaires). D’un côté, la démocratie comme incarnation du règne de la quantité, de l’autre la mystification de la « paix sociale » (« élections, piège à cons ! »).

L’argument du nombre ne vaut pas grand-chose. La droite a longtemps cru que le suffrage universel revient à confier aux foules le soin de statuer sur la vérité, adoptant ainsi paradoxalement l’idée libérale selon laquelle un peuple n’est qu’une addition hasardeuse d’individus, non une entité organique ayant des propriétés et des capacités en tant que telle. Or, un peuple n’est pas une simple somme d’individus, mais un ensemble de citoyens. Le suffrage universel n’a pas pour objet de décider de la vérité, ce qu’il n’a jamais fait. Ce n’est qu’une technique parmi d’autres permettant de savoir ce que veut la majorité du peuple et de vérifier l’accord (ou de constater le désaccord) entre les gouvernés et les gouvernants, la puissance instituante et le pouvoir institué.

La notion-clé, c’est celle de citoyen, qui remonte pour le moins à la république romaine. Contrairement à ce que disent les libéraux, la démocratie n’a pas pour principe « un homme une voix », mais « un citoyen une voix ». Son fondement n’est pas l’égalité naturelle des hommes, ni l’égalité absolue, mais l’égalité politique des citoyens d’une société donnée, qui jouissent de droits politiques égaux parce qu’ils sont tous également citoyens. Il s’en déduit qu’il ne peut y avoir de démocratie que là où l’on peut distinguer les citoyens des non-citoyens. L’espace démocratique est inconcevable sans des frontières. Les droits du citoyen s’opposent ici aux droits de l’homme, qui n’ont aucune considération pour les frontières nationales délimitant les ordres politiques concrets.

La démocratie implique, non seulement l’existence d’un peuple, mais aussi celle d’un territoire où vit ce peuple. Ce n’est pas un hasard si, au XIXe siècle, l’épanouissement démocratique est allé de pair avec celui des nationalités. Déjà, en Grèce, c’était la cité qui rendait possible la démocratie. Le principe démocratique ne peut en effet s’exercer que dans un cadre bien délimité. « La première chose qu’un ordre politique mette en commun, écrit Pierre Manent, c’est un certain territoire et une certaine population.

Mais encore faut-il bien voir la différence entre une démocratie organique, substantielle, et une démocratie libérale, procédurale, théoriquement représentative, mais où les représentants de la caste dominante ne se font élire ou réélire que pour mieux confisquer à leur profit la souveraineté qu’on leur a confiée. La démocratie libérale se réduit à l’élection des gouvernants et leur attribue le seul rôle de garantir les droits subjectifs des individus et de respecter des règles abstraites et impersonnelles favorisant l’ordre de marché. La démocratie organique veut avant tout garantir entre les citoyens la reconnaissance réciproque qui naît de leur égale qualité de citoyens. Son but est de donner à tous les citoyens les moyens de jouir également de leur autonomie.

Contrairement au libéralisme, la démocratie ne cherche pas à résoudre les problèmes du seul point de vue de l’individu, elle ne fait pas de l’individu l’unique sujet de droit, mais postule qu’un peuple ne peut être dit libre et autonome que s’il est aussi souverain. Elle sait que l’humanité n’est pas (et ne sera jamais) un concept politique. Elle ne consiste pas à privilégier les minorités, mais à faire droit à ce que veulent les majorités. Elle ne voit pas dans la liberté économique le fondement de toutes les autres libertés, elle ne fait pas de cette liberté un absolu et pense que le droit de propriété n’échappe pas lui-même à certaines limites

La crise actuelle de la démocratie n’est rien d’autre que celle qui résulte des contradictions insolubles de la démocratie libérale, partout devenue une simple oligarchie financière. Face à l’arrogance des élites, au mépris du peuple et aux pratiques antidémocratiques des pouvoirs institués, le recours à la démocratie s’impose plus que jamais.

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samedi, 07 octobre 2023

Le nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°97) est sorti

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Ukraine : le béton médiatique se fissure

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Le titre est celui d’un article en dernière page du Monde diplomatique d’octobre 2023, signé Serge Halimi et Pierre Rimbert. La propagande de guerre, inhérent à tout conflit, avait connu son acmé lors des bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999 pour favoriser l’indépendance du Kosovo et diaboliser les serbes. Mais à côté du flot de mensonges proférés avec constance au sujet du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ce n’était qu’un bien modeste hors d’œuvre.

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Source : L' Obervatoire du journalisme

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vendredi, 06 octobre 2023

Les céréales ukrainiennes : un cauchemar pour l'Europe

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Anne Rovan

« Bien sûr, nous soutenons l’Ukraine. Le souci, c’est que lorsque l’on parle de nos problèmes aux Ukrainiens, ils nous répondent toujours : vous comptez nos poulets et nos tonnes de blé. Nous, on compte nos morts. » Cette confidence de Christiane Lambert, ex-patronne de la FNSEA et actuelle présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles, la première organisation syndicale d’agriculteurs en Europe, en dit long sur l’ampleur des problèmes que pose à l’UE le sujet des produits agricoles ukrainiens. Alors que les Européens parleront ce vendredi des élargissements à venir de l’UE, les difficultés dépassent largement les pays voisins de l’Ukraine, notamment la Pologne et la Hongrie qui ont pris la tête du combat sur le sujet. La Lituanie et la Lettonie, fidèles parmi les fidèles dans le soutien au pays en guerre, ont vu affluer sur leur marché le lait ukrainien, faisant baisser les cours de moitié. Les Pays-Bas doivent composer avec des stocks énormes d’œufs et de volailles ukrainiennes. « Mais comme les Néerlandais sont avant tout des commerçants, ils savent retomber sur leurs pieds », ironise une source européenne. Les producteurs français se retrouvent submergés par les volailles ukrainiennes, essentiellement des poulets. L’Italie a vu arriver sur son marché des quantités énormes de blé tendre « made in Ukraine ». « Il y a un effet domino », résume Irène Tolleret, eurodéputée Renew et membre de la Commission agriculture et pêche au Parlement européen. « Cette histoire de céréales est devenue un vrai cauchemar, un poison pour l’UE », ajoute une source européenne.

Lorsque la Commission annonce au printemps 2022 la levée future des droits de douane sur les produits ukrainiens en- trant dans l’UE - y compris les produits agricoles -, tout le monde ou presque applaudit. Plusieurs diplomates mettent toutefois en garde les voisins de l’Ukraine sur les risques auxquels ils exposent leurs agriculteurs. « On a eu droit à une diatribe polonaise de dix minutes contre tous ceux qui veulent poignarder les héros ukrainiens », se souvient l’un d’eux. Ces diplomates étaient loin d’imaginer les problèmes en chaîne qui allaient se poser. Non seulement aux pays voisins de l’Ukraine (Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Slovaquie) qui se sont retrouvés avec d’énormes stocks, mais aussi à nombre d’autres États membres. Les produits ukrainiens étant bien moins chers que les produits européens, il y a eu un effet de substitution dans l’UE et, en bout de chaîne, des prix bien plus élevés pour les clients finaux de l’Ukraine. Quant aux agriculteurs européens, ils ont vu les cours baisser compte tenu de l’augmentation des stocks. « Je me demande s’il n’y a pas une volonté des gouvernements européens de laisser faire pour faire baisser les prix de produits alimentaires », lâche un dirigeant syndical agricole.

À sa décharge, la Commission n’avait guère d’autre choix que d’ouvrir le mar- ché intérieur à l’Ukraine, troisième exportateur de céréales au monde. Il fallait faciliter l’acheminement des céréales ukrainiennes vers ses principaux clients d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Alors que le transport par la mer Noire semblait compromis, il fallait passer les céréales ukrainiennes par l’UE. À défaut, Bruxelles prenait le risque d’exposer le monde à une grave crise alimentaire. Pour l’UE, le calcul était aussi financier. Plus l’économie ukrainienne continuait de tourner, moins les Européens auraient à débourser d’argent pour soutenir le pays en guerre et financer sa reconstruction, à terme. La Commission a, ’une certaine manière, assez vite anti- cipé les difficultés, en travaillant à la création de couloirs de solidarité, ces voies étanches qui permettraient d’acheminer les produits ukrainiens vers les clients finaux sans qu’ils se dé- versent dans les marchés de l’UE. Mais elles sont compliquées à mettre en œuvre. Et la Russie s’emploie à ce qu’el- les ne fonctionnent pas. « L’effet pervers de tout cela, c’est que Moscou commence à faire des ventes de céréales de gré à gré à des pays tiers, notamment à l’Égypte», souligne un diplomate européen.

Un peu plus d’un an après avoir sauté le pas, quelques mois seulement après avoir renouvelé la levée des droits de douane pour un an de plus - jusqu’à juin 2024, mois des prochaines élections européennes -, la Commission se retrouve dans une situation inextricable. « Vous vous souvenez du sketch de Coluche sur les torchons noués qu’on passe à la machine ? La Commission en est là. Et je ne sais vraiment pas si elle va réussir à défaire tous les nœuds mouillés qu’elle a elle-même créés », tacle un diplomate européen. D’un côté, et même si des solutions sont recherchées avec Kiev, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie continuent de bloquer les céréales ukrainiennes, contrevenant ainsi à toutes les règles de l’UE. L’Ukraine a réagi fermement, menaçant de porter l’affaire devant l’OMC. Ironie de l’histoire, le commerce étant une compétence exclusive de l’UE, c’est la Commission qui représenterait et défendrait les intérêts de ces trois pays de l’UE face à l’Ukraine si la plainte déposée par Kiev devait prospérer devant l’organisation internationale. De l’autre, dans les autres États membres, les inquiétudes et la grogne commencent aussi à monter parmi les agriculteurs, relayées avec d’infinies précautions par leurs syndicats professionnels. Pas question en effet d’être accusés de remettre en cause le soutien à l’Ukraine ou de faire cause commune avec la Hongrie et la Pologne.

Ils pointent toutefois des difficultés bien réelles. « Les importations de poulet à des pays tiers représentaient 15 % en 2018. Elles atteindront plus de 25% cette année. Sur les six premiers mois de l’année, 120 000 tonnes ont été importées d’Ukraine, contre 70 000 sur la même période de 2022 et 40 000 tonnes sur les six premiers mois de 2021. Il ne faut pas oublier que la filière volaille sort à peine d’une crise sanitaire », s’inquiète Yann Nedelec, directeur de l’Anvol. « On commence à monter au créneau. Depuis un an, le blé tendre importé a fait un bond de 300 % », confie Paolo Di Stefano, qui représente à Bruxelles Coldiretti, le plus gros syndicat agricole italien pour les céréales. Dans un communiqué récent, cette organisation appelle à « une surveillance attentive de couloirs de solidarité pour que les produits parviennent aux pays tiers destinataires ». Même le DBV, le puissant syndicat allemand, commence à faire entendre la même petite musique. Les problèmes passent d’autant plus mal que les représentants des syndicats ont le sentiment d’aider non pas de petits agriculteurs ukrainiens, mais au contraire des géants ukrainiens « détenus par des oligarques et cotés à Chypre». Dans le viseur : le mastodonte MHP qui représente la quasi-totalité des exportations vers l’UE et développe, parallèlement, ses activités dans l’UE. Certains ministres emboîtent le pas des syndicats... À bas bruit. En juillet, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, faisait part de ses inquiétudes face à la concurrence des œufs et des poulets ukrainiens, tout en réclamant « une vraie stratégie d’ensemble ». Son homologue italien a récemment pointé les risques de déstabilisation des filières agricoles. La saga des céréales ukrainiennes donne la mesure des modifications qu’il faudra apporter à la PaC avant que l’Ukraine entre dans l’UE. « Ce sera un travail énorme, soupire un diplomate. Mais nous récupèrerons aussi l’un des poids lourds mondiaux de l’agriculture ».

Source Figaro 5/10/2023

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mardi, 03 octobre 2023

La revue Eléments vient de sortir

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dimanche, 01 octobre 2023

Tableau de la France contemporaine

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La-France-d-apres-Tableau-politique.jpgAndré Siegfried (1875-1959) avait tracé la voie en 1913 avec son ouvrage Tableau de la France de l’Ouest. Jérôme Fourquet, sondeur et analyste politique reprend le flambleau mais en élargit la perspective à la France entière. Dans son dernier ouvrage, La France d’après (Seuil), il explore les tréfonds de notre société et dresse un tableau aussi bien politique qu’économique, social et culturel de notre pays. Sous l’effet conjugué de la société de consommation, de la désindustrialisation, de la déchristianisation, de l’islamisation et de l’américanisation, la France connaît une métamorphose radicale. Autant dire qu’il est important de se pencher sur le présent ouvrage pour mieux comprendre les mutations de notre société dans laquelle toutes les générations d’après guerre ne se reconnaissent plus du tout tant la France d’aujourd’hui est éclatée au point que l’on ne peut plus parler de La France mais des France !

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Source : Le Figaro Magazine, 30/09/2023

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vendredi, 29 septembre 2023

Philippe de Villiers commente Attali sur Cnews

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jeudi, 28 septembre 2023

L’Australie sans concession

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"You will not make Australia home. Think again before you waste your money. Peoples mugglers are lying". « Vous n'élirez pas domicile en l'Australie. Réfléchissez bien avant de gaspiller vos économies. Les trafiguants d'êtres humains mentent. » Cette fermeté. les gouvernements australiens successits la font connaître aux migrants clandestins depuis 2014. Leur objectif est de contre-carrer le discours des ONG qui font miroiter un Eldorado aux capacités d'accueil sans limites.

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Source : Valeurs actuelles 28/9/2023

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mercredi, 27 septembre 2023

Damien Rieu le meilleurs allié de Marine Le Pen à Reconquête

Rieu.jpgRobert Spieler

Dans le cadre du procès opposant Karim Benzema à Damien Rieu, le militant de Reconquête a été relaxé ce mardi 19 septembre. Il était jugé pour diffamation après un tweet publié en 2020 comparant l’ancien footballeur international français à des jihadistes. Damien Rieu est devenu dans les années 2010 l’un des militants les plus médiatiques — notamment sur Twitter — du mouvement identitaire en France. Il est notamment cofondateur et porte-parole de Génération identitaire. Assistant parlementaire du député européen Philippe Olivier, il sera candidat du Rassemblement national dans le canton de Péronne (Somme) en 2021. Il rejoint ensuite le parti Reconquête, se ralliant à la candidature d’Éric Zemmour en vue de l’élection présidentielle de 2022. Candidat aux législatives en 2022, il obtient 10,66 % des voix. Bref, son pedigree de combattant identitaire peut sembler à première vue impeccable. Oui mais Monsieur Rieu est, comme Madame Le Pen, en recherche de respectabilité et de dédiabolisation. Il y a des gens qu’on ne tient plus trop à côtoyer. Des gens qui parlent trop fort, qui sont plus « rouge qui tache » que champagne et petits fours.

C’est le cas de Pierre Cassen, dirigeant de Riposte laïque, combattant contre l’invasion migratoire dans nos campagnes. Cassen, dont pourtant le moins qu’on puisse dire est qu’il n’est pas spécialement judéocritique et anti- sioniste radical, était invité le 23 septembre par la fédération de Seine-et-Marne de Reconquête, à l’occasion d’une conférence intitulée « Ruralité et immigration ». Las, il a appris il y a une semaine que la direction nationale de Reconquête, par la voix de Damien Rieu, avait décidé de déprogrammer son invitation. Pierre Cassen, on le comprend, est évidemment furieux, d’autant qu’un problème s’était aussi posé à Callac et à Saint-Brévin, deux villes qui devaient accueillir une centaine de migrants, contre l’avis de la population. Le collectif « Partout Callac », auquel s’étaient agrégés de nombreux militants de Reconquête, piloté par Bernard Germain, son porte-parole, s’était mobilisé avec une remarquable efficacité, et avait réussi à faire reculer les complices de l’invasion. Son mot d’ordre : « Non à l’arrivée des migrants, parce que Callac doit rester Callac et la France doit rester la France », Mais la méthode employée n’avait pas plu à monsieur Rieu. Ses explications valent leur pesant de cacahuètes. Florilège : « Les manifestations et rassemblements« [...] représentent sou- vent des risques d’image ou physiques pour les participants et seraient “dangereuses” » ; « la violence des milices antifas n’autorise pas Reconquête! à inviter ses adhérents, souvent des familles et parfois des personnes âgées, à participer à un événement où les conditions de sécurité ne sont plus réunies » (comme les antifas sont toujours présents, interdiction aux militants de Reconquête de participer à des manifs !) Et puis, cette envolée grandiose : « Reconquête ! ne souhaite pas inviter ses adhérents à participer à des événements à côté de mouvements ou d’individus qui portent des idéologies ou des méthodes contraires à ses valeurs, et qui seront utilisés pour nuire à la cause. » C’est beau comme du Marine Le Pen. Mais qui sont ces “infréquentables” ? Civitas, le Parti de la France, les amis de Roland Hélie et de Synthèse nationale, ces deux derniers mouvements ayant pourtant activement soutenu la candidature présidentielle de Zemmour en 2022 ? Il y aurait eu des « mecs en noir », dit Monsieur Rieu. Complètement délirant... Et il poursuit : nous ne rassemblons pas « n’importe qui, n’importe quoi, n’importe comment ». Réponse de Bernard Germain : « N’as-tu pas l’impression qu’en agissant ainsi tu sabotes le combat contre l’invasion migratoire ? » Décidément, la stratégie de dédiabolisation et de normalisation est une maladie contagieuse.

Source : Rivarol 27/9/2023

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mardi, 26 septembre 2023

Marsault a encore frappé

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La radicalisation de l’extrême centre

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Mathieu Block-Côté

On apprenait jeudi qu’une vaste coalition parlementaire transpartisane, excluant toutefois le RN, entend présenter en janvier une proposition de loi visant à bannir le « climatoscepticisme » des médias. L’objectif de cette proposition de loi est d’interdire dans le débat public toute remise en question des dérèglements climatiques, tout comme de leur cause anthropique. Ce point de départ devrait « échapper au débat contradictoire », cela au nom de la science, ou plus exactement, du « consensus scientifique ». Il s’agit donc, explicitement, de structurer le débat public de telle manière qu’il ne soit plus permis de questionner cette affirmation fondamentale.

Nous ne sommes pas de ceux qui contestent les présents dérèglements du climat mais il importe d’envisager les effets de cette judiciarisation du débat climatique. Ainsi, un ouvrage étonnant viendrait-il un jour relativiser une de ces affirmations qu’il ne devrait pas être permis d’en parler dans les médias. La censure permettrait de perfectionner notre expérience de la liberté d’expression. Le délit d’opinion représente désormais la poursuite de la liberté d’expression par d’autres moyens.

Une interrogation naîtra néanmoins quant à la définition juridiquement fixée du climatoscepticisme. Fait-il simplement référence à la négation pure et simple des changements climatiques ? Fait-il référence à la relativisation de la responsabilité humaine dans ces changements ? Gardons à l’esprit que l’hétérodoxie climatique est assimilée depuis un bon moment déjà au « négationnisme ». Ce terme ne pouvait être utilisé  sans conséquences. On aurait tort de croire que les partisans du délit d’opinion s’arrêteront là. On entend souvent, avec raison, et prenons la peine de le dire puisqu’il en est encore permis de le faire, que la France est responsable d’une portion tout à fait minime des émissions contribuant aux changements climatiques.

Il est à peu près certain que ce rappel sera tôt ou tard assimilé
au climatoscepticisme. Faudra-t-il demain l’interdire ? De même, bien des écologistes tiennent le capitalisme pour responsable des dérèglements climatiques et considèrent qu’il ne sera vraiment possible de lutter contre eux qu’en entrant résolument dans une logique de décroissance. Faudra- t-il assimiler après-demain la défense du capitalisme à un climatoscepticisme voilé ? L’appel au bannissement des publicités des produits jugés « écocidaires » laisse croire que nous sommes déjà engagés dans cette direction.

Ne soyons toutefois pas surpris : l’appel au consensus scientifique est aujourd’hui de plus en plus fréquent quand vient le temps aujourd’hui de verrouiller le débat public. Ainsi, c’est la démographie qui explique aujourd’hui que le grand basculement démographique occidental serait une lubie conspirationniste, et même raciste. Le consensus scientifique serait incontestable : l’immigration massive ne transformerait pas en profondeur la composition démographique des sociétés occidentales. De même, ce serait apparemment le consensus scientifique de notre temps qui justifierait l’abolition du masculin et du féminin, catégories réactionnaires, et la promotion militante de la théorie du genre dans les écoles. La théorie du genre serait la révolution copernicienne de notre temps, et il ne devrait pas être non plus permis de la contester. Faudra-t-il demain interdire la remise en question de ces consensus scientifiques ?

Cette rhétorique n’est pas sans faire penser à ce qu’on appelait autrefois le marxisme scientifique. S’il était permis de débattre dans ses paramètres, d’autant qu’il s’agissait d’une théorie à souvent replâtrer tellement elle ne résistait pas à l’effet corrosif de la réalité, il n’était pas permis de les modifier, encore moins d’en sortir, à moins de consentir à l’accusation de déviationnisme. L’appel de plus en plus fort et de plus en plus entendu en faveur de l’institutionnalisation politique et juridique du consensus scientifique donne l’impression que le monde occidental poursuit aujourd’hui sans s’en rendre compte l’histoire de l’URSS. La science passe de la célébration du doute fécond à l’enthousiasme des certitudes juridiquement certifiées.

Un régime à vérités officielles est un régime idéocratique, qui tôt ou tard, embauchera des gardiens du dogme, invités à surveiller et même persécuter ceux qui douteront ouvertement de lui, et même ceux qui en douteront malicieusement ou à demi-mot. Cette proposition de loi témoigne d’une radicalisation de l’extrême centre qui juge nécessaire le passage de la délibération politique à la gouvernance technoscientifique et n’entend plus s’encombrer de l’humeur populaire et de l’incompétence présumée du commun des mortels. On s’amusera néanmoins à l’idée que ce régime se présente comme l’expression parachevée de l’idéal démocratique.

Source :Le Figaro 23/09/2023

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lundi, 25 septembre 2023

Ukraine : histoire du massacre d’un peuple

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Le sort de la nation ukrainienne, et la manière impitoyable dont elle est sacrifiée par ses parrains d’outre-Atlantique, donnent la mesure la plus tangible de l’intensité du conflit dont ce pays est le théâtre, le mercenaire et la victime. Depuis que les négociations de paix de mars 2022 ont été annulées par l’intervention de Boris Johnson au nom de l’OTAN, les pertes humaines de cette guerre sont directement imputables à ceux qui ont voulu sa poursuite à n’importe quel prix. Elles sont colossales et augurent d’un désastre historique.

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Source : Antipresse

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dimanche, 24 septembre 2023

Marine Le Pen accusée de népotisme : est-elle la seule ?

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Camille Galic

Une attaque stupide

Attaqué de toutes parts car président du Front national, Jean-Marie Le Pen déplorait naguère de devoir ingurgiter « tous les matins un bol de crapauds au petit déjeuner ». Même si elle a récemment renoncé à sa fonction pour ne présider que le groupe parlementaire RN à l’Assemblée nationale, sa fille et « successeuse » n’est pas mieux lotie. Le remboursement anticipé du prêt russe qu’elle avait obtenu en 2017 — après refus catégorique de toutes les banques françaises — n’empêche pas les accusations sur sa proximité avec Poutine et, visiblement inquiet du score des nationaux aux prochaines élections européennes, Olivier Marleix, président du groupe LR au Palais-Bourbon, a lourdement daubé le 19 septembre au micro de France Info sur le népotisme pratiqué par Marine Le Pen puisque « sa nièce Marion Maréchal est la tête de liste de Reconquête ! et son neveu par alliance Jordan Bardella tête de liste du RN ».

Accusation stupide. Non seulement la « candidate naturelle » du RN à la présidentielle de 2027 est totalement étrangère aux choix électoraux de Reconquête !, mais elle aurait évidemment préféré que Jordan — compagnon de sa nièce Nolwenn, fille de sa sœur aînée Marie-Caroline —, qui était présenté dans les sondages comme le gagnant des européennes devant la liste macroniste, n’eût pas à subir la concurrence de Marion qui lui enlèvera forcément des voix, et risque de faire passer le RN en deuxième position.

Des « fils ou filles de » aux commandes

Accusation indécente surtout, parce que, outre le clan Le Pen (Marie-Caroline fut conseiller régional et le second époux de celle-ci, Philippe Olivier, est eurodéputé depuis 2019, Marion elle-même ayant été élue à 22 ans dans le Vaucluse aux législatives de 2012), les dynasties politiques pullulent en France, ne serait-ce parce qu’il est fréquent, et assez naturel, de vouloir suivre les traces familiales — comme l’avaient fait le Toulousain Dominique Baudis et le Niçois Jacques Médecin, tous deux maires de grandes villes, héritiers des fauteuils de leurs pères, Pierre Baudis et Jean Médecin.

Pour ne considérer que les contemporains, on compte ainsi parmi les fils, filles ou femmes de :

  • Pierre Joxe, fils du calamiteux Louis, artisans des Accords d’Évian, ministre d’État et des Affaires algériennes sous De Gaulle, et lui-même pilier des gouvernements du double septennat Mitterrand — il trônait à l’Intérieur lors de la vraie-fausse profanation de Carpentras dont il assura la mise en scène anti-FN en 1990. Ce qui ne l’empêcha pas d’accéder ensuite à la présidence du Conseil constitutionnel.
  • Jean-Louis Debré, fils du Premier ministre gaullien Michel Debré, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Juppé et plus tard président du conseil Constitutionnel.
  • Bernard Debré, autre fils de Michel, médecin urologue mais choisi comme ministre de la Coopération par Edouard Balladur.
  • Jean-Pierre Cot, député socialiste et ministre de la Coopération et du Développement dans un gouvernement Mauroy après son père Pierre Cot, ministre de l’Air sous Léon Blum.
  • Jean-de Gaulle, petit-fils de l’illustre Charles, député RPR des Deux-Sèvres puis de Paris, vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes (1992-94), député et vice-président UMP de l’Assemblée nationale (1995-97).
  • Charles de Gaulle, frère du précédent, membre de l’UDF, du Mouvement pour la France puis du Front national qui en fera un député européen de 1993 à 2004 (difficile dans ce cas de parler de népotisme).
  • Gilbert Mitterrand, fils de François, député socialiste de la Gironde.
  • Jean-Christophe Mitterrand, frère du précédent, surnommé Papamadi et conseiller à l’Élysée pour les affaires africaines.
  • Françoise de Panafieu, député de Paris puis ministre du Tourisme dans le premier gouvernement Juppé après son père François Missoffe, qui avait détenu de multiples portefeuilles sous les présidences de De Gaulle.
  • Alain Pompidou, fils du président Georges Pompidou, eurodéputé de 1989 à 1999.
  • Jean-Michel Baylet, fils de Jean, député-maire radical de Valence d’Agen, lui-même maire de Valence d’Agen, député puis sénateur, président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, président du Parti radical et ministre de l’Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales dans le gouvernement Valls. Également PDG du groupe La Dépêche, poste hérité de sa mère Evelyne Isaac, il est depuis 2018 l’influent président du Syndicat de la Presse quotidienne régionale.
  • Roselyne Bachelot, fille du député gaulliste Jean Narquin, député du Loir-et-Cher dont elle hérita le siège en 1988, sœur de Jean-Yves Narquin, ancien maire de Villedieu-le-Château, et ex-belle-sœur du Dr François Bachelot, député FN de la Seine-Saint-Denis, cette pharmacienne a réussi l’exploit d’occuper divers postes ministériels sous les présidences de Chirac, de Sarkozy et de Macron, en dernier lieu la Culture.
  • Michèle Alliot-Marie, fille du maire de Biarritz Bernard Marie, et elle-même ministre sous Chirac puis Sarkozy de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères.
  • Henri Giscard d’Estaing, fils de VGE, patron du Mouvement des Jeunes Giscardiens et plus jeune conseiller général jamais élu (dans le Loir-et-Cher, où Valéry possédait un château).
  • France Jamet. Fille d’Alain Jamet, conseiller régional et ancien premier vice-président du Front national, nièce du journaliste et essayiste Dominique Jamet, ancien directeur de la Bibliothèque nationale de France et elle-même militante du FN à 13 ans, elle est élue au Parlement européen en 2019.
  • Dominique Estrosi-Sassone, fille de Jean Sassone (1931-2006), adjoint au maire de Nice, et épouse (divorcée) du maire de Nice Christian Estrosi, qui l’aida néanmoins à devenir vice-présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes, sénateur UMP puis LR de ce département en 2014 et présidente de l’office public de logement social Côte d’Azur Habitat. Idéal pour pratiquer le clientélisme.
  • Jean Sarkozy. Fils de Nicolas, il est élu à 22 ans en 2008 conseiller général de Neuilly-Sud, fief paternel, puis président du groupe UMP-Nouveau Centre-Divers Droite au Conseil général des Hauts-de-Seine et se porte en 2009 candidat à la présidence de l’EPAD, organisme-clé chargé de l’aménagement urbain et de l’attribution des marchés immobiliers au sein du quartier d’affaires de La Défense, le plus « riche » d’Europe. Malgré le plein soutien de l’Elysée, la manœuvre échouera et il abandonnera la politique après son mariage avec Jessica Sebaoun, héritière de l’empire Darty.
  • Martine Aubry, fille de Jacques Delors (ministre de l’Economie et des Finances sous Mitterrand de 1981 à 1984 puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995), cette énarque sera elle-même ministre du Travail dans le gouvernement Bérégovoy puis dans le gouvernement Jospin (on lui doit les « 35 heures » et la CMU). Ensuite Premier secrétaire du Parti socialiste, elle est depuis 2001 maire de Lille.

Insoumis mais endogames

La liste, que nos lecteurs complèteront, est loin d’être exhaustive. Et l’on n’oubliera pas qu’à l’extrême gauche, népotisme et endogamie règnent aussi : aux législatives de 2022, Jean-Luc Mélenchon fit ainsi élire son gendre Gabriel Amard, dans la 6e circonscription du Rhône, s’il eut moins de chance avec sa compagne maghrébine Sophia Chirikou qu’il avait imposée dans la 6e de Paris, où elle se fit étendre. En revanche, persuadé que deux mandats législatifs valent mieux pour faire bouillir la marmite, l’Insoumis Alexis Corbière parvint à faire élire son épouse chilienne Raquel Garrido. Sous Hollande, le couple de Verts Jean-Vincent Placé et Cécile Duflot s’étaient mutuellement fait la courte échelle pour obtenir des maroquins ministériels.

Tactique aujourd’hui suivie, au sein de la Macronie, par le couple pacsé Gabriel Attal/Stéphane Séjourné : à 33 ans à peine, le premier a décroché le périlleux mais prestigieux ministère de l’Éducation nationale et le second, déjà promu secrétaire général du groupe Renaissance, conduira l’an prochain la liste présidentielle aux élections européenne.

Et puis, au fait, le député LR d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, le grand donneur de leçons, n’a-t-il pas lui-même de qui tenir ? Papa n’est autre qu’Alain Marleix, député RPR puis UMP du Cantal et secrétaire d’État chargé des Anciens à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon II. Bon chien chasse de race, sans doute mais, pour citer encore le patriarche Le Pen, « il ne faut pas monter au mât de Cocagne quand on a les braies sales ».

Source : Polemia

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vendredi, 22 septembre 2023

Le fantasme de l’extrême droite

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Intoxiqués par une idéologie de gauche, tous les gouvernements, de Mitterrand à Macron en passant par cet imbécile de radical-socialiste qu’était Chirac, nous ont fait le coup d’un sourd complot d’extrême droite. C’est même devenu le marronnier de l’été dans la presse de gauche. La droite dite républicaine aussi impuissante que l’ensemble de la marre aux canards socialo-gauchiste, non contents de s’entretuer, se retrouvent pour dénoncer une extrême droite fantasmagorique dont ils ne comprennent rien. Et pour cause, ils ne savent pas lire. Mais comme le soulignait avec raison le grand juriste allemand Carl Schmitt, la politique consiste d’abord à désigner l’ennemi. On renvoie tous ces imbéciles à la lecture éclairante de Julien Freund sur le sujet.

Force est d’avouer, que sur le fond, tous ces démocrates, républicains à la mords-moi-le-noeud, s’en foutent complètement. Mais cela permet au franco-algérien, ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanain, et à la suite de bien d’autres, d’interdire des groupes qui n’ont rien de complotiste, et poussant le ridicule jusqu’à enchrister un jeune homme pour avoir déposé une gerbe sur la tombe d’un auguste militant nationaliste. On est chez les fous. Paul-André Delorme, dans un brillant papier de Rivarol, nous dresse un judicieux état des lieux.

Lire la suite ICI

Source : Rivarol 20/09/2023

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jeudi, 21 septembre 2023

Lampedusa : « Ils arrivent ! »… encore et encore…

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Philippe Randa

L’île de Lampedusa a été submergée par plus de 10 000 migrants en moins d’une semaine ; quelle est votre réaction ?

Et donc, Lampedusa, saison combien ? 4 ? 5 ? Non, saison… 31 ! Cela fait 31 ans qu’« ils arrivent ! » et que l’Union européenne « prend le migrant » par milliers chaque année : l’incontournable encyclopédie Wikipédia indique à ce propos : « 31 700 migrants sans papiers sont arrivés sur l’île en 2007 – 23 000 en 2005, 13 000 en 2004 et 8 000 en 2003 »… et encore, et encore par milliers chaque année : 127 000 sont ainsi arrivés en Italie depuis le début de l’année 2023, soit « près du double par rapport à la même période en 2022 », rapporte L’Express… Ma réaction ? Sans doute assisterons-nous l’année prochaine à la saison 32, puis 33… Dites « 33 », Docteur Mabuse ! Quant au diagnostic, il est évident : le virus migratoire se répand et contrairement au Covid-19 pour lequel on a si mondialement orchestré une menace – bien artificielle – en terrorisant les populations et instauré durant 18 mois d’absurdes privations de liberté pour soi-disant survivre, chaque dirigeant européen se lamente de cette « tragédie », mais tragédie pour les « pauvres » migrants, aucunement pour les « envahis » européens. Que l’on sache, personne n’a mis de force ces gens – « principalement ivoiriens, égyptiens et guinéens », selon Frontex, l’agence de garde-côtes et de gardes-frontières de l’Union – dans leurs embarcations pour les forcer à quitter leurs pays, pays aucunement en guerre pour la plupart et pas tous parmi les plus déshérités de la planète…

Ces migrants doivent néanmoins payer des passeurs fort chers. Dans un communiqué, Frontex prévient : « La pression migratoire accrue sur cette route pourrait persister dans les mois à venir, les passeurs baissant les prix pour les migrants partant de la Libye ou de la Tunisie, dans un contexte de concurrence féroce entre les groupes criminels »…

Pour lutter contre le trafic de drogue, on nous rebat les oreilles désormais avec les consommateurs de drogue que l’on brocarde et culpabilise comme « clients » et que la justice condamne d’ailleurs pour simple possession ou consommation personnelle. Quelle différence avec des migrants extra-européens qui s’adressent à des trafiquants de chairs humaines pour entrer illégalement sur un continent qui n’a nul besoin d’eux, qu’ils vont contribuer à appauvrir, tout en provoquant le chaos économique ? Un toxicomane est certes complice de la délinquance, mais pas davantage qu’un migrant qui, lui, ne s’autodétruit pas et provoque davantage de dégâts pour notre avenir. Au final, un drogué coûte toujours moins cher aux contribuables qu’un migrant.

Vous dîtes que les migrants contribuent à appauvrir le continent européen ; pourtant, de nombreux dirigeants d’entreprises sont en manque de main-d’œuvre et, semble-t-il, ont besoin de l’immigration extra-européenne simplement pour continuer leur activité économique…

D’une part, ce ne sont pas des « travailleurs » normalement employés et normalement rémunérés que ces patrons-là recherchent, mais de la « main-d’œuvre » taillable et corvéable, sous-payée et surexploitée. Ce, dans des activités basiques où le « travailleur » n’a pas besoin d’être longuement formé… Le salaire étant minimal, les Européens ne se bousculent pas pour les accepter, d’où le constat sans arrêt répété que « les étrangers occupent les emplois que les citoyens ne veulent pas faire ». Et pour cause ! Certes, dans un premier temps, un migrant peut (pour une partie d’entre eux pas forcément majoritaire) accepter n’importe quelle condition de travail pour un salaire de misère, mais sitôt leur naturalisation en poche, il est évident – et on ne peut que les comprendre, à moins de les considérer comme une sous-humanité stupide – qu’ils exigeront les mêmes droits que ceux dont ils sont devenus les compatriotes. Ils contribueront alors à grossir les rangs des millions d’actuels demandeurs d’emploi, pour beaucoup chômeurs de longue durée et détenteurs des multiples et variées aides sociales… Ils appauvriront donc, à l’évidence, le continent européen. Ce qui est d’ailleurs le but obsessionnel de nombreuses associations pro migrants et de politiciennes et politiciens d’extrême-gauche : ni les unes, ni les autres n’agissent pour un quelconque mieux vivre de malheureux étrangers ; ils les utilisent simplement pour détruire notre modèle de société économique, culturel, historique… Lorsque Sandrine Rousseau, députée de la République française, réclame un « droit à la paresse », croyez-vous qu’elle veuille en priver ces milliers, voire millions désormais, d’arrivants extra-européens qui ont forcé l’entrée de ce qu’ils considèrent, eux, simplement comme une fabuleuse caverne d’Ali Baba ?

Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres en Italie, s’est fait élire sur ses promesses de mettre fin à l’invasion migratoire… Est-ce un échec ou la preuve que sa seule intention était simplement d’accéder au Pouvoir sans jamais avoir envisagé de changer quoi que ce soit ?

Il est peut-être encore un peu tôt pour tirer de telles conclusions définitives. Ce qui est certain, c’est qu’elle est désormais au pied du mur : soit elle parvient à régler cette crise migratoire sans imposer à son peuple des milliers d’étrangers non désirés avec l’aide des instances européennes, soit elle devra affronter celles-ci… En est-elle capable ? En a-t-elle la volonté ?… et surtout, pour sauver leur avenir, les Italiens sont-ils prêts à la soutenir dans un bras de fer qui leur vaudra sans doute dans l’immédiat de lourdes répercussions économiques ? Chi lo sa ? (Qui le sait ?)

D’après vous, y a-t-il des solutions possibles pour stopper l’invasion migratoire ou celle-ci est-elle désormais inéluctable ?

Il y a toujours des solutions. On accepte de les appliquer ou pas ! En premier lieu, comme je l’ai indiqué précédemment, ne plus considérer les migrants (hors les demandeurs d’asile politique réellement en danger dans leur patrie) comme des victimes, mais comme des délinquants et ceux qui leur viennent en aide comme les complices des trafiquants d’êtres humains, et donc interdire toutes aides d’État ou privés aux multiples organisations pseudo-humanitaires, mettre hors la loi les ONG complices de trafiquants d’êtres humains en confisquant leurs bateaux… La répression doit évidemment s’abattre également, et durement, sur les employeurs qui, en toute connaissance de cause, exploitent des clandestins… Et pourquoi ne pas proposer de collaborer financièrement avec certains pays africains parmi les plus pauvres pour qu’ils accueillent et gèrent les migrants ? Ça coûterait beaucoup moins cher à l’Union européenne… et si les migrants africains étaient impitoyablement refoulés sur leur continent, ça calmerait leurs ardeurs vagabondes autant que cela mettrait un coup d’arrêt mortel au « business migratoire » de tous les modernes trafiquants d’esclaves… 

(*) Philippe Randa est l’auteur du livre Le Roman noir des demandeurs d’asile, ed. Dualpha, préface de Jean-Yves Le Gallou.

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mercredi, 20 septembre 2023

Sur la corde raide

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Yves Thréard

Covid, «gilets jaunes», invasion de l’Ukraine, émeutes… Depuis son arrivée à l’Élysée, en 2017, Emmanuel Macron est passé d’une crise à l’autre. Sa réélection, cinq ans plus tard, a fait de lui un président de crise permanente. Faute d’une majorité absolue sur laquelle il peut s’appuyer pour agir, il est obligé de ruser, de composer, de slalomer entre les obstacles pour faire aboutir ses réformes et éviter à son gouvernement une fatale motion de censure. Cela peut-il durer jusqu’en 2027? La question se pose de nouveau en cette rentrée politique.

La chance du pouvoir exécutif est d’être confronté non pas à une opposition qui pourrait devenir une majorité de rechange, mais à des oppositions éclatées, qui ne tirent jamais dans le même sens. Chaque parti est souvent lui-même traversé par des fractures. Dans ces conditions, le recours à l’article 49.3 par Élisabeth Borne n’a, jusqu’ici, jamais provoqué en retour une censure. Autorisé pour l’adoption des textes budgétaires, parmi lesquels a curieusement figuré celui des retraites, il peut servir à une seule autre occasion par session. Mille fois promis et reporté, le projet de loi sur l’immigration pourrait être celle-là.

Critiqué autant par la droite que par la gauche, mais pas pour les mêmes raisons, ce texte sonnera-t-il l’heure de la vérité ? L’épreuve s’annonce délicate, d’autant que la majorité présidentielle donne des signes de division. Si les députés LR ne viennent pas au secours du gouvernement - à leurs conditions, bien sûr ! -, l’exécutif pourrait s’exposer, cette fois, à un mur du refus compact et solide. Avant de partir au front, il a donc intérêt à numéroter ses abattis.

La grand-messe de Saint-Denis du 30 août, qui a réuni dans le dialogue Emmanuel Macron et les chefs de parti, est déjà oubliée. Au pays du dissensus, les points d’accord ne peuvent être que très rares. Depuis un an, c’est un gouvernement en sursis, sur la corde raide, qui dirige la France. Avec un président de la République qui suscite une animosité d’une virulence extrême.

Source : Figaro 11/09/2023

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Répression tous azimuts

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Robert Spieler

Ce samedi 9 septembre 2023, en fin de matinée, des militants du « collectif communautaire » Argos France (anciens de Génération identitaire), se sont rassemblées à Cherbourg (Manche) dans le quartier des Provinces, devant le domicile de l’auteur du viol avec actes de barbarie de Mégane, une jeune femme de 29 ans sauvagement agressée le 4 août en centre-ville de la cité portuaire. Ils voulaient « dénoncer la démission totale de l’État face à l’ultraviolence ». Au total, une trentaine de participants provenant de Lyon, Paris, Marseille et Nantes ont pris part à ce mouvement. Des forces de l’ordre avaient été dépêchées en renfort. 3 ou 4 cars de CRS attendaient la manifestation non déclarée sur les lieux. Cette manifestation entraîna une répression féroce, douze personnes âgées d’une vingtaine d’années étant interpellées. Car, voyez-vous, selon les services de l’Etat, les manifestants étaient porteurs « d’un discours haineux » à l’encontre de l’agresseur “présumé” de Mégane. « Ils véhiculaient des messages de haine et des appels à la violence. », déclara la Préfecture. Leur crime ? Avoir déployé symboliquement deux banderoles devant l’immeuble d’Oumar, mis en examen pour « viol accompagné de tortures ou actes de barbarie » sur Mégane. Sur l’une, on pouvait lire « L’État ne te défend pas, prépare-toi ! », sur l’autre « Mégane, violée par Oumar, 17 mentions au casier et 5 condamnations ».

Grâce à l’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg et d’un escadron mobile de gendarmerie du Calvados, la dangereuse manifestation a rapidement été dissoute, gendarmes et forces de sécurité « mettant fin immédiatement aux actions en cours », les personnes interpellées étant placées en garde à vue. Après la comparution immédiate, douze militants sont ressortis libres sous contrôle judiciaire, en attente du procès prévu le 16 octobre. Le préfet de la Manche a réprouvé ces actions quasi-terroristes « saluant la rapidité d’intervention des équipes du commissariat de Cherbourg appuyées par un escadron de gendarmerie du Calvados pour mettre fin à une action porteuse d’un discours haineux », tandis que Benoît Arrivé, le maire socialiste de Cherbourg, dénonçait « ces discours de haine et de racisme contraires à la République », se félicitant de « l’intervention rapide » du préfet et des services de l’Etat. Tout commentaire est superflu...

Source : Rivarol 20/09/2023

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mardi, 19 septembre 2023

Immigration ? Trente ans d’irresponsabilité en France comme en Europe

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Dominique Reynié est le directeur général  de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), un think tank libéral et européen issu de l’ex-UMP et aujourd’hui proche des Républicains. Dominique Reynié a rédigé une note sur l’immigration en mars dernier. Il répond ici à Marie-Amélie Lombard-Latune pour L’Opinion (19/9/23)

L’arrivée de plus de 10 000 migrants en quelques jours à Lampedusa est-elle en train de provoquer une prise de conscience de l’UE ?

Cette actualité montre surtout à quel point l’Union européenne s’obstine à ne pas voir la demande de frontières de ses citoyens. Cela fait maintenant près de 30 ans que les instances européennes, comme les responsables nationaux, ne comprennent pas, ou font semblant de ne pas comprendre, que la globalisation, ce ne peut être le renoncement aux frontières nationales ET l’absence de frontières européennes. Cela dénote d’une irresponsabilité majeure. Pourquoi une prise de conscience interviendrait-elle plus aujourd’hui ? Je n’y crois pas. Les signaux d’alerte n’ont pourtant pas manqué. Les leçons de la crise migratoire de 2015 n’ont pas été tirées. Pas plus celles de novembre 2021 quand Poutine et Loukachenko ont massé des Syriens à la frontière polonaise pour faire pression sur l’UE. On fait aussi semblant de ne pas voir que les vols de Turkish Airlines vers l’Europe sont remplis d’Afghans. La pression migratoire est énorme : un million d’arrivées dans l’UE en 2022, 124 000 déjà cette année en Italie, soit le double du nombre de migrants accueillis dans la péninsule en 2022.

Cela n’est-il pas caricatural ? Même lentement, l’UE progresse sur son Pacte migratoire.

Cela ne fonctionne pas. Nous n’avons pas de stratégie, à commencer par la France. A force d’impéritie, nous sommes mis devant le fait accompli. La peur de paraître populiste, de « faire le jeu de l’extrême droite » finit par faire triompher ceux dont on dit vouloir la défaite. C’est le discours incessant des politiques, y compris à droite, qui a fini par donner le monopole du sujet de l’immigration aux populistes et à l’extrême droite.

A neuf mois des élections européennes, l’immigration sera-t-elle assurément le thème majeur du scrutin ?

Elle l’était déjà en 2019, conséquence de la crise de 2015. A la Fondapol, nous avions analysé le vote : les populistes de droite et d’extrême droite réunissant 24 % des suffrages étaient arrivés en tête, la droite pro-européenne (20 % des voix) était en deuxième position. Les projections pour 2024 donnent 25 % à l’AfD en Allemagne. Imaginez le poids de ces députés au Parlement européen. Derrière ces chifres, il y a des défis majeurs. Je n’ai malheureusement aucun doute sur le fait que des violences physiques contre des migrants, comme celles survenues en Grèce, vont se répandre en Europe. Une partie de la situation à Lampedusa aujourd’hui est probablement le résultat de messages diffusés par les Russes sur les réseaux sociaux à destination de l’Afrique subsaharienne encourageant à « aller en Europe ». Et de mafias qui coordonnent le tout.

Montrer sa capacité à « reprendre le contrôle », c’est le défi pour les politiques ?

Sans doute, car les Français ont compris que les migrants entrent sur un territoire sans barrières et qu’ils ne sont ensuite plus expulsables. A fortiori puisque nous sommes le pays européen le plus généreux en termes de conditions d’accueil, ne serait-ce que pour le montant de l’allocation versée à un demandeur d’asile qui est de 204 euros par mois et atteint 426 euros si la personne n’est pas logée. Cette incapacité de l’Etat à réguler les flux, à sélectionner comme à expulser ne date pas d’hier. L’imputer à Emmanuel Macron serait une erreur. Mais le grand paradoxe actuel est qu’avec un président très pro-européen, la question migratoire non réglée incite les Français à ne plus vouloir d’Europe.

La régularisation des migrants exerçant des métiers en tension occupe le débat. Est-ce le sujet majeur ?

Pas vraiment, car les Français ne le ressentent pas comme tel. Ce qu’ils condamnent, c’est le manque d’autorité. Une porte, elle s’ouvre ou elle se ferme, mais un pays n’est pas une passoire. Cela étant, se focaliser sur les métiers en tension donne l’impression qu’on s’adresse surtout aux entrepreneurs qui emploient ces migrants et qui réclament ces régularisations. Leur donner satisfaction, c’est dire oui aux entrepreneurs et non aux électeurs. Du grain à moudre pour les populistes.

Von der Leyen et Meloni sur la même photo à Lampedusa. Sur un plan politique, les cartes commencent à être rebattues ?

Le cas Meloni montre qu’être seul à défendre ses frontières ne fonctionne pas. A l’autre extrême, en France, la sphère « islamo-gauchiste », pour faire court, qui pariait sur une clientèle électorale d’origine africaine comprend que c’est un pari risqué. La moitié des électeurs de LFI jugent qu’il y a « trop d’immigrés ». Même l’électorat des Verts est divisé. Tout cela commence effectivement à voler en éclats.

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Macron et le piège du référendum

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Frédéric Rouvillois*

Tout petit déjà, bien avant d'être happé par la passion du théâtre, Emmanuel adorait (probablement) se déguiser, puis parcourir la grande maison d'Amiens en demandant à tous ceux qu'il croisait :

"Eh! devine qui je suis!" Quatre décennies plus tard, devenu président de la République, Macron conti- nue d'aimer cela. Et son déguisement favori, c'est celui de généralde Gaulle.

Les historiens, un jour, s'amuseront peut-être à décrypter dans le détail ce jeu d'imitation et de travestissement. Certains souligneront sans doute le mixage revendiqué de république et de monarchie, le côté Chateaubriand sinon rien, l'évocation de la France comme « un pays très politique, perclus de passions contraires », l'image du président élu hissé sur le pavois devant la pyramide du Louvre, la remontée des Champs-Élysées debout sur un half-track ou la condamnation de «l'écrasement des hiérarchies induit par la société du commentaire permanent»

D'autres pointeront l'affaiblissement délibéré des assemblées, au nom de l'efficacité et de la concentration des pouvoirs, un affaiblissement annoncé dès le projet de loi constitutionnelle de mai 2018, puis pratiqué à outrance à partir de 2022, dans un véritable feu d'artifice de 49.3.

Mais l'un des points les plus remarquables de ce jeu d'imitation porte sur la question du référendum. « Y penser toujours, n'en parler jamais », déclarait Gambetta en 1871 à propos de l'Alsace-Lorraine. « En parler toujours, n'y toucher jamais » semble être la pensée profonde du président Macron sur le référendum. Il y a deux semaines, avant de réunir autour de lui à Saint-Denis les chefs des partis politiques en vue de « prendre des décisions pour renforcer l'indépendance de notre pays et rebâtir notre nation » (le style rappelle quelqu'un, mais qui ?), le président déclarait sans la moindre hésitation que « sortiront de ces travaux [...] des projets de référendum .»

Avant d'insister : «Le référendum fait toujours partie des options qui peuvent être utilisées, et je compte bien y avoir recours. » Où l'on voit Emmanuel chausser les bottes du Général, pour qui le référendum était le moyen privilégié de demander au peuple souverain de renouveler sa confiance en l'homme à qui il avait confié son destin.

Quelques jours plus tard, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, confiait à BFM TV que le chef de l'État était « ouvert à un référendum, et pourquoi pas même à un "préférendum"», néologisme inédit désignant apparemment un genre de QCM démocratique, un référendum à plusieurs questions, la pluralité étant censée réduire la charge politique du référendum.

Cette idée avait déjà été agitée dans les alentours de la Macronie, en particulier dans une lettre ouverte au président la République, signée en février 2019 par des proches du think tank Terra Nova, dans le but d'exorciser les dangers populistes d'un « référendum seul », et par conséquent incontrôlable. De fait, en 2020, à l'issue de la Convention citovenne pour le climat, c'est pour un tel référendum à choix multiples que s'était prononcé le président.

Entre deux, fin août 2019, dans un nouveau projet de révision  Constitutionnelle, « pour le renoueau de la vie démocratique », il avait souhaité étendre le champ d'application du référendum dit "législatif". Le 7 septembre 2023, Olivier Véran ayant élégamment déclaré que « la Constitution restreint vachement le champ du référendum », on peut supposer que cette extension reste à l'ordre du jour, y compris sur la question de l'immigration. Ce qui supposerait toutefois une révision constitutionnelle, dont on ne nous dit pas si elle aurait lieu… par référendum.

Et c'est ici que l'on perçoit la différence entre l'original et la contrefaçon. D'abord, pour de Gaulle, le référendum a pour but essentiel, à travers un dialogue entre le chef et son peuple, de mettre en œuvre la responsabilité politique du premier devant le second, le président étant supposé démissionner en cas de réponse négative. Au contraire, quel que soit le nom qu'on lui donne, le référendum à questions multiples que prône Emmanuel Macron a pour objet et pour effet de neutraliser le principe même d'une telle responsabilité politique: car pour qu'il y ait responsabilité, il faut, comme son nom l'indique, que le souverain puisse répondre clairement (de Gaulle parlait d'« un oui franc et massif») à une question nécessairement simple et unique.

L'autre différence vient de ce que de Gaulle, prenant le référendum au sérieux, ne se contentait pas d’en parler, il en organisait: pas moins de cinq en onze ans, autant que durant les cinquante-quatre années qui ont suivi son départ. Certes, il n'y a jamais que six ans que Macron est à l'Elysée : et rien ne dit qu'un jour, après l'avoir si souvent évoqué, il ne finira pas, lui aussi, par en organiser un. Techniquement, rien ne l'en empêche. Rien, sinon les Français. Et le fait que ce président qui aime tant se déguiser n'apprécie pas du tout qu'on le contredise.

(*) Frédéric Rouvillois est professeur de droit public et coauteur du livre le Référendum, ou comment redonner le pouvoir au peuple" (La Nouvelle Librairie).

Source : Eléments

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dimanche, 17 septembre 2023

France-Allemagne, un marché de dupe

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Roland Pietrini

Le pseudo couple franco-allemand a du plomb dans l’aile, l’un des partenaires qui avait oublié qu’il était sinon marié, au moins fiancé, pour le meilleur et pour le pire, donne depuis fort longtemps des coups de canif dans le contrat.

 En France, nous avons, in extremis, échappé au pire ; le changement de pied afin de préserver l’héritage nucléaire, fruit de plus de cinquante années d’effort, on le doit, pourquoi ne pas le dire, à la guerre en Ukraine et à ses conséquences immédiates, la fermeture du robinet du gaz russe et du pétrole. Cet électrochoc salutaire, machiavélique, puisque la cause est celle d’un conflit, a soudain révélé que le nucléaire était un atout pour la France et qui fallait le conserver, voire le développer. « Que la lumière soit ! Et la lumière fut ». Alléluia !

Ah, l’Europe de la défense !

Dans le domaine de l’Europe de la défense sur fond de conflit en Ukraine, les coups de canifs se sont transformés en coup de sabre. L’Allemagne recule dans tous les domaines ou paralyse tous les projets. Le dernier en date consiste à signer dans le dos (le nôtre) un accord avec l’Italie, l’Espagne et la Suède pour développer un nouveau char de combat. Quid du MGCS ? Quant au SCAF, en dépit des affirmations du ministre Lecornu, l’Allemagne achètera américain comme les autres « européens », et la France, capable de construire seule le successeur du Rafale, fait semblant de croire encore à ce projet. Avec le Rafale 5 et le Neuron, le plan B est sous nos yeux. On en parlera après les élections européennes.

Après l’abandon des principaux programmes franco-allemand, Tigre, Avion de patrouille maritime, nous découvrons la réalité du jeu de nos amis allemands. Ils souhaitent casser ce qui reste de nos industries performantes afin de satisfaire son allié outre-Atlantique. Car en réalité, nous sommes en confrontation directe avec les États-Unis pour les principaux marchés, dans 4 domaines essentiels de la défense ; l’aéronautique avec le Rafale, la construction navale avec nos sous-marins et frégates, et les missiles.

Ces capacités dérangent hautement nos meilleurs amis, les États-Unis et l’Allemagne, qui souhaitent, en réalité, prendre le leadership en Europe. En réalité, la véritable guerre d’influence entre deux conceptions du monde se joue en Europe, avec l’OTAN comme joker pour les Etats-Unis.

 Sans la France, l’Europe serait intégralement américaine.  L’Allemagne, qui n’a aucune politique étrangère, sauf celle de son industrie, est, avec la Pologne, le meilleur allié de l’oncle Sam. La conséquence est qu’il faut tuer les velléités d’indépendance de la France et sa volonté de construire une Europe intégrée forte, pour laquelle je ne milite pas, mais pour d’autres raisons.  Il est vrai que, comme disait Charles Pasqua, « quand on a de tels amis, on n'a pas besoin d’ennemis ».

 La France sans Dassault, Safran, Thalès, Naval Group, pour ne citer que quelques-unes de ses entreprises majeures appartenant à la BITD, et ses PME performantes, se trouverait encore plus fragile qu’elle ne l’est aujourd’hui. Le combat est engagé ; il sera sans merci et dépasse celui de la simple concurrence. Les États-Unis ne veulent pas d’une Europe forte. La France, en tout cas son président actuel le souhaite, elle devra payer ou se soumettre.

Attendre les élections européennes de 2024

Sur les sujets les plus médiatisés, ceux du SCAF et du MGCS, deux programmes structurants pour l’avenir du successeur du Rafale et du char Leclerc. L’Allemagne défend uniquement son industrie, mais, surtout, fait figure de cheval de Troie de l’industrie américaine et... israélienne, laquelle est en partie américaine.

Sauf inconscience de la part de nos dirigeants ou aveuglement, je ne peux croire à une telle hypothèse, les discours seront les mêmes sur l’air de « Ah ! Ça ira, ça ira. » Qui sera pendu à la lanterne ?

En réalité, pour le président Macron, l’urgence est d’attendre le résultat en 2024 des élections européennes, en feignant de ne pas voir que la France est de plus en plus seule.

Le néant stratégique allemand se concrétise par la soumission de l’Europe aux diktats américains, ce qui est conforme aux idées de la coalition SPD, Verts et F.D.P, qui ne parlent pas de  « l'autonomie stratégique européenne » – mais qui insiste sur le fait que l'OTAN est et sera la « condition indispensable de la sécurité » de l'Allemagne. On ne peut mieux dire.

 Cela ne serait pas si grave, si ce n’est que la France, avec le départ du Royaume-Uni, est désormais seule en Europe à vouloir faire barrière à la puissance allemande : laquelle est soumise. C’est l’histoire du serpent qui se mort la queue.

L’aveuglement coupable

Alors, une seule question se pose, ne serait-il pas temps de recouvrer notre capacité à choisir d’autres partenaires, dont la Grèce, l’Inde, au Moyen-Orient, certains pays de l’Est, hors la Pologne, par exemple, sans brader notre souveraineté ?

 Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que l’Europe est désormais soumise, plus que jamais, à un seul partenaire ; les États-Unis, qui mènent une seule politique, parfaitement cohérente, celle de leurs propres intérêts.

 Parmi ceux qui veulent défendre l’Europe, on trouve plus que des idiots utiles des États-Unis, des complices. Les États-Unis veulent une Europe partenaire, c’est-à-dire aux ordres, pas une Europe puissance. Idée défendue par un seul dirigeant actuel. Emmanuel Macron, qui, en se couchant aux diktat européen, paradoxalement mène une politique brouillonne, contraire à l’objectif qui est le sien.

Nos choix stratégiques, qui reposent sur deux piliers essentiels – la dissuasion nucléaire et l’indépendance énergétique, grâce au nucléaire civil complétée par des énergies renouvelables –, est en danger. L’aveuglement coupable, feint ou réel, de nos dirigeants est funeste.

 « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : "L’Europe, l’Europe, l’Europe", mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien... » Ainsi parlait le général de Gaulle, répondant à Michel Droit, le 14 décembre 1965, entre les deux tours de l’élection présidentielle.

 L’Europe de 1965 était une garantie de paix, un projet de progrès dans le respect des Nations. Celle d’aujourd’hui, à 27, est devenue un enjeu qui échappe aux nations européennes.

 Cela va sans dire, mais encore mieux en le disant !

  Source : Factuel

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samedi, 16 septembre 2023

Cette France qui craque

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C’est l’histoire d’un pays à bout de souffle. D’un pays où les médecins de campagne partent à la retraite et ne sont pas remplacés. Où des lycéens mahorais peuvent recevoir un coup de couteau en sortant de leur salle de classe. Où des étudiants tentent tant bien que mal de se loger. Où les commerces de certaines villes ferment à tour de bras. Où les édiles locaux saturent. Dans son livre-enquête, Ça craque (Robert Laffont), le grand reporter François-Xavier Ménage a arpenté la France pour recueillir les témoignages de ceux qui vivent, au quotidien, le grand affaissement de l’État et de la nation. Le Figaro publie en exclusivité les bonnes feuilles de cet ouvrage, fruit de cinq années d’immersion et de reportages au cœur du malaise français.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 13/9/2023

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vendredi, 15 septembre 2023

Le caillou russe dans la chaussure des nationalistes

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Jean-Dominique Merchet

Une Union Européenne d’extrême droite ? « ll est grand temps de commencer à réfléchir à cette possibilité qui a longtemps paru inconcevable, voire contradictoire », lance Hans Kundnani, dans la revue Le Grand Continent. Chercheur à la Chatham House à Londres, celui-ci juge que « la composante ethnico-culturelle de l’identité européenne pourrait supplanter l'idée civique de l'Europe ».

A l'échelle du continent, la majorité politique pourrait en effet basculer nettement plus à droite, aussi bien au Parlement de Strasbourg, avec les élections européennes de juin prochain, qu’au Conseil européen, en fonction des prochains scrutins nationaux (Slovaquie, Pologne, Luxembourg, Pays-Bas et éventuellement Espagne). L'idée d’une UE « forteresse », protégeant les nations contre l'immigration et défendant les valeurs traditionnelles, gagne en popularité, alors que le Brexit a montré les limites du «take back control » au seul niveau national.

Au sein des droites européennes, le clivage pour où contre l’UE devient de moins en moins pertinent. Il en subsiste un autre : la politique étrangère avec d’un côté, les nationalistes proaméricains (pro-Otan, pro-Ukraine) et de l’autre, les souvérainistes favorables aux thèses de la Russie. Toutefois, « suite à l'agression russe contre l’Ukraine, cette division pourrait être surmontée et un bloc plus large pourrait émerger —le poutinisme n’est plus une option viable dans l’Europe civilisée », constate l’Allemand Klaus Welle, l’ancien secrétaire général (CDU) du Parlement européen, dans le même Grand Continent. En la matière, « la poutre n’a pas fini de travailler », comme le disait Edouard Philippe à propos de la recomposition politique française.

Résistance. Les courants plus ou moins compréhensifs avec la Russie restent toutefois puissants. Ils ont récemment obtenu le renfort de Nicolas Sarkozy et sont au pouvoir en Hongrie, avec Viktor Orban. Les regards se tournent vers la Slovaquie, où des élections auront lieu le 30 septembre. Le parti Smer de Robert Fico est en tête des sondages. Officiellement «social-démocrate », il s’agit d’une formation populiste pro-Kremlin. En Allemagne, le parti d'extrême droite AfD, à plus de 20% dans les intentions de vote, ne veut plus rompre avec l’UE (Dexit), mais reste très favorable à la Russie, comme l’est la Ligue de Matteo Salvini en Italie.

Néanmoins, il est de plus en plus dificile de s’aligner derrière Moscou, sauf à accepter sa marginalisation politique. On l’a vu lors des « Rencontres de Saint-Denis » entre Emmanuel Macron et les dirigeants des partis politiques français. Dans ses conclusions, le chef de l’Etat à fait état d’ « un soutien unanime à l’Ukraine et d’une condamnation claire de l’agression russe ». En France, le RN est traversé de sensibilités contradictoires. Jordan Bardella, qui met désormais en avant le concept de « puissance » penche pour une ligne moins prorusse, sur le modèle de l'italienne Giorgia Meloni, très engagée pour la cause ukrainienne et l'aliance avec les États-Unis. Là encore, les choses bougent : Meloni était récemment l’invitée d'honneur d’une conférence à Budapest, organisée parle parti d'Orban, alors que les deux dirigeants, de sensibilité politique proche, divergent sur le dossier ukrainien.

Un « consensus de Bruxelles », où PUE et l’Otan ont leurs sièges, semble ainsi se dessiner au sein des droites et des extrêmes droites européennes : pour espérer accéder au pouvoir (en coalition), il leur faut accepter d'inscrire leur action dans ce cadre géopolitique. Quitte à garder sa liberté de parole, voire de nuisance, en fonction de ses propres intérêts nationaux. Mais sans jamais aller jusqu’à la rupture.

Source :L’Opinion 15/9/2023

11:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 14 septembre 2023

un monde en...trans

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Ce n'est pas tous les jours qu’on a l’occasion de rigoler sur les dérives de ce monde de plus en plus fou et où le simple bon sens ne semble plus avoir cours. C’est ainsi qu’un brave gynéco respectant tout naturellement l’ordre que fixe la nature humaine entre masculin et féminin se voit la cible de tous les tordus LBGT+ et ses adjuvants, pour avoir refusé d’examiner un transsexuel de sexe masculin. Jusqu’à preuve du contraire, il revient au proctologue d’examiner cette partie de notre anatomie. Cela me rappelle une histoire du même ordre. En 1968, un gynéco, chef de service à l’hôpital de Besançon, s’était vu intimer l’ordre de pratiquer un avortement par une noria de furies féministes auxquelles il avait répondu : « Je refuse, je risque de me tromper de trou ». Allez, camarade, roulez jeunesse !

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Source : Le figaro 12/9/2023

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mercredi, 13 septembre 2023

Et Eric Zemmour sera condamné…

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Robert Spieler

Eric Zemmour avait affirmé, en 2019, sur Cnews que le maréchal Pétain avait “sauvé” des juifs français pendant la Seconde Guerre mondiale. Poursuivi en première instance pour « contestation de crime contre l’humanité », Zemmour avait été relaxé en 2021. Une décision confirmée en mai 2022 par une cour d’appel qui justifiait notamment que Pétain n’avait pas été condamné « pour un ou plusieurs crimes contre l’humanité » lors de son procès à la Libération, mais pour « attentat contre la sûreté intérieure de l’État » et « intelligence avec l’ennemi ». Que se passe-t-il avec des décisions de justice qui déplaisent à des lobbys qui suintent la haine ? On les casse !

C’est le rôle de la Cour de Cassation qui vient, ce mardi 5 septembre, de casser la décision de la cour d’appel qui avait relaxé Éric Zemmour pour ses déclarations datant du 14 octobre 2019, lors d’un débat dans l’émission « Face à l’info » dont il était le chroniqueur vedette, avec Bernard-Henri Lévy. Le rôle de la Cour de Cassation n’est certes pas de juger sur le fond mais elle s’y autorise allègrement, comme c’est le cas aussi du Conseil constitutionnel. Elle relève que « les propos reprochés peuvent constituer un délit même s’ils portent sur une personnalité qui n’a pas été condamnée pour crime contre l’humanité » et que « la cour d’appel aurait dû en faire une meilleure démonstration ». Les lobbys couinent évidemment de joie : « C’est une vraie victoire du droit et de la mémoire. La thèse selon laquelle Pétain aurait sauvé des juifsn’a pas été reconnue par la Cour de cassation », s’est félicité auprès de l’AFP Me Patrice Spinosi, avocat au conseil du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). Quelles seront les suites ? Zemmour sera évidemment condamné, parions-le...

Source : Rivarol 13/9/2023

11:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Réponse à l’Institut Montaigne sur l’immigration

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L’Institut Montaigne est une sorte de think tank ultra libéral qui publie des notes, certes pas toutes inintéressantes, mais toutes sous focale libérale et peu ou prou droit de l’hommiste. C’est ainsi que l’Observatoire de l’immigration a tenu à répondre à l’une de ses notes concernant l’immigration. Et ce n’est pas un luxe.

Dans cette note l’Institut Montaigne (pauvre Montaigne !) défend l’idée selon laquelle une augmentation de l’immigration serait en mesure de répondre à la perspective du déclin de la population de notre pays.  L’Observatoire de l’immigration tenait à lui répondre.

L'Institut Montaigne fait tout d'abord un constat globalement correct de la situation démographique de la France, mais euphémise les changements démographiques résultant des flux migratoires records reçus ces dernières années, ainsi que des naissances qui en sont issues. Nous apportons des données statistiques complémentaires pour mieux appréhender la réalité derrière les chiffres - par exemple : 4 millions de personnes ont acquis la nationalité française depuis 1982, dont 2 millions depuis 2005 – ce qui fait « fondre » mécaniquement le nombre et la part des étrangers recensés par la statistique publique.

Concernant le bilan économique de l'immigration, la nouvelle majeure de cette note est la suivante : même un laboratoire d’idées tel que l'Institut Montaigne, historiquement favorable à l’ouverture migratoire et culturelle, initiateur de la Charte de la Diversité à destination des entreprises et importateur majeur du concept de discrimination positive dans notre pays, n’est plus en mesure de soutenir l’idée selon laquelle l’immigration bénéficie à l’économie française. Là aussi nous apportons des données objectivables additionnelles, telles que : la moitié (49%) des ménages d’origine algérienne vivait en HLM en 2018, soit presque quatre fois plus que les ménages non-immigrés (13%) ; ou encore 41,6% des Algériens de plus de 15 ans vivant en France étaient chômeurs ou inactifs (ni en emploi, ni en études, ni en retraite) en 2017, selon les données INSEE consolidées par le ministère de l’Intérieur.

Enfin, face au fatalisme migratoire de l'Institut Montaigne, nous abordons l'alternative d'une politique familiale ambitieuse pour faire remonter le taux de fécondité en France au-delà du seuil de renouvellement des générations (2,05 enfants par femme) contre 1,8 actuellement. Pour rappel, selon les différentes enquêtes menées à ce sujet (par LES Eurobaromètres et le Réseau national des Observatoires des familles), le nombre idéal d’enfants souhaités par nos compatriotes se situe entre 2,3 et 2,7.

Source : voir Observatoire de l’immigration

09:26 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 12 septembre 2023

La bataille de Saint-Brévin n’est pas perdu. Le combat continue

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Eric Monvoisin, président du Rassemblement véndéen nous confirme que des patriotes avaient organisés, en vue du samedi 9 septembre, une manifestation pour occuper le Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) de Saint-Brévin, ce qui nous aurait valu un déchainement médiatique et des gardes-à-vue. Mais les forces de l’ordre étaient là de bon matin et le silence radio est retombé sur la manifestation avortée. Ce qui ne veut pas dire qu’il faille renoncer à monter ce genre d’opération. Bien au contraire. Il faut continuer et empêcher Gérald Darmanain et ses sbires, les préfets, de nous imposer des clandestins dans nos villes, nos villages et nos campagnes.

La racaille gauchiste et ses collabos entendent venir faire la promotion de l’accueil d’immigrés à Saint-Brévin le samedi 23 septembre prochain. Aux armes citoyens ! organisons-nous pour empêcher une telle infamie.

Voir la vidéo ICI

10:06 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 10 septembre 2023

Mes chers confrères…

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Depuis l’arrivée de Vincent Bolloré dans le marigot médiatique et plus précisément journalistique (CNews, Europe 1, Journal du dimanche), c’est la curée. La gauche s’alarme de voir son monopole à désigner où est le bien et où est le mal, remis en question. Alors fatalement, tout ce qui n’est pas de gauche est d’extrême droite. On voit surgir de toutes parts les folliculaires. Une émission à charge comme Complément d’enquête, sur France 2 dirigée par la très poissarde boboïde Elise Lucet, vient de s’en prendre à la réussite du Puy-du-Fou, allant jusqu’à balancer des contre-vérités et d’accuser Philippe de Villers de s’en être mis plein les poches. Pascal Praud rappelle, ici, que le rôle des journalistes n’est pas de donner des leçons mais d’exposer les faits. C’est toute la différence qu’il y a entre la droite et la gauche. La droite voit le monde tel qu’il est, la gauche tel qu’il devrait être.

 Lire la suite ICI

Source : Journal du dimanche 10/9/2023

10:45 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 07 septembre 2023

Eric Zemmour, entretien au Figaro

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Dans cet entretien avec Paul Laubacher et Albert Zennou du Figaro, Eric Zemmour confirme qu’il a confié la tête de liste de Reconquête à Marion Maréchal pour les prochaines échéances électorales européennes de 2024. Comme il l’affirme, « Je n’ai pas vocation à être candidat à toutes les élections ». et en profite pour se livrer à une analyse subtile de la situation politique de notre pays. Tout en se désolant que l’union des droites, en l’état actuel des choses, soit impossible à réaliser. Instructif.

Lire l'entretient ICI

Source : Figaro 7/9/2023

16:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Quand Macron prétend « refaire » la nation

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Vincent Coussedière*

Les émeutes de fin juin 2023 auraient-elles enfin fait prendre conscience à Emmanuel Macron de la gravité de la crise nationale et identitaire traversée par la France ? L'entretien que le président a accordé au Point pourrait le laisser croire, tant il ne cesse de répéter que le défi de son second quinquennat sera de « refaire », « rebâtir », « refonder » la nation.

On pourrait penser que si la nation est à refaire c'est parce qu'elle a été défaite par les émeutiers. Or la lecture de « la grande explication » du président fait apparaître le contraire. A ses yeux, il semble que la nation soit responsable des émeutes davantage que les émeutiers eux-mêmes.

En effet, que nous dit Emmanuel Macron à propos des émeutes ? Que c'est parce qu'elle n'a pas su « intégrer » ses  propres  enfants que la France est contestée par ceux- ci. Il faut donc que la nation se remette en question à travers son Etat et que celui-ci ouvre davantage de "chantiers" permettant l'intégration: celui de la famille, de l'école, de l'offre économique. A aucun moment, le discours présidentiel ne porte sur la responsabilité des émeutiers dans les émeutes, et Macron reste prisonnier d'une forme de renvoi dos à dos entre ceux-ci et les détenteurs de l'autorité publique: « Ce qui se passe, c'est que vous avez une relation qui n'est pas réglée entre une partie de la jeunesse et l'autorité. » Le lecteur se demande alors qui est responsable de cette relation non réglée avec l'autorité, le président se plaçant dans une curieuse position d'extériorité alors qu'il incarne lui-même le niveau le plus élevé de l'autorité publique !

Tout, dans le portrait des émeutiers brossé par le président, concourt à les déresponsabiliser. « Ce ne sont pas les étrangers qui ont causé ces émeutes, 90 %sont nés français ! »: le sous-entendu étant que la France, mauvaise mère, reconnait les individus issus de l'immigration "français" sans leur donner les moyens de l'être, sans avoir cherché à les "intégrer" véritablement. Déresponsabilisation aussi lorsque le président fait des émeutes une simple réaction à l'injustice ressentie: « Il n'y a pas eu de message politique, pas davantage de message social ni religieux. » Comme si l'irrespect de la loi n'était pas soutenu par le respect d'une autre "loi" qui la conteste : loi de la bande, loi des caïds, loi religieuse.

Déresponsabilisation encore quand il souligne la jeunesse des émeutiers, la fragilité de leur lien familial et la faiblesse de leur nombre: « Une immense majorité des personnes interpellées vient de familles monoparentales ou de l'aide sociale à l'enfance ». « 10 000 personnes environ qui ont créé du désordre », « D'abord, on parle de quelques milliers de jeunes, très jeunes. » Or ce point est contesté par de nombreux spécialistes qui multiplient au moins par dix le chiffre cité par Macron et soulignent que les très jeunes étaient souvent encadrés par des moins jeunes...

Sur les bases d'un tel diagnostic, la solution ne peut venir que d'un effort supplémentaire de cette mauvaise mère qu'a été la France. L'Etat doit se substituer à la famille plus tôt encore: les enfants devant pouvoir entrer dès 2 ans à l'école. Il doit contrôler l'usage des écrans qu'il a lui-même introduits en suréquipant les écoles. Il doit proposer une école ouverte de 8 heures à 18heures pour que les enfants ne soient pas dans les rues. Il doit travailler avec les familles pour leur apprendre à être des familles Il doit proposer de l'emploi à tout le monde car « intégrer suppose de trouver une place dans la société. par le travail ». Bref, Macron reprend toutes les solutions d'intégration "républicaine" ayant échoué depuis quarante. ans et ayant conduit au point ou nous en sommes.

Cette continuité dans l'erreur se révèle au moment où la rédaction du Point l'interroge sur la question du nombre. « Est-ce qu'on est submergés par l'immigration ? Non. C'est faux de dire cela. Cela dit, la situation que nous connaissons n'est pas tenable et nous devons réduire significativement l'immigration. » Et pourquoi la situation ne serait "pas tenable" si tout risque de submersion est exclu ? On ne le saura pas. C'est tout juste si le président accorde qu'il faut réduire l'immigration : « Il faut réduire l'immigration, mais il faut continuer en parallele d'agir par l'école, l'intégration, l'autorité, la République. Et l'économie. »

Rien, dans cette «grande explication » présidentielle, ne temoigne d'un veritable travail de reflexion. Au lieu de comprendre que la France en a trop fait en matière d'immigration, Macron dit qu'elle n'en a pas fait assez.

Réduire l'immigration d'un côté, accentuer l'effort étatique de l'autre: il poursuit la "chimère de l'intégration" sans s'interroger sur le fait que c'est cela qui a produit des Français qui n'aiment pas la France. La « conversion au réel » qu'espérait le préfet Brochand, inquiet que le « pronostic vital du pays » ait été engagé dans ces émeutes n'a pas eu lieu. 

(*) Vincent Coussedière est philosophe et essayiste

Source :Valeurs Actuelles 7/9/2023

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mercredi, 06 septembre 2023

IL N’Y A PAS D’URGENCE CLIMATIQUE

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Robert Spieler

La climatologue Judith Curry, une climatologue américaine de premier plan, explique que la science a été corrompue par la politique et qu’il n’y a pas d’« urgence climatique ». Judith Curry, qui est présidente et cofondatrice du Réseau d’applications des prévisions climatiques, qui a occupé la chaire des sciences de la terre et de l’atmosphère pendant 13 ans, qui est un ancien membre du comité de recherche sur le climat du Conseil national américain de la recherche, membre de l’American Meteorological Society, de l’American Association for the Advancement of Science et de l’American Geophysical Union, a publié plus d’une centaine d’articles scientifiques, et a codirigé plusieurs ouvrages majeurs sur le climat. Ses recherches portent sur les ouragans, la télé- détection, la modélisation atmosphérique, les climats polaires, les interactions air-mer, les modèles climatiques. Elle connaît a priori son sujet, en tout cas mieux que Sandrine Rousseau. Elle était interviewée dans le Marc Morano Show sur TNT Radio Live. Elle s’est moquée des prédictions selon lesquelles la Terre entre dans l’ère « de l’ébullition mondiale », rappelant que les records de chaleur ne remettent pas en question les limites de la survie humaine et que le froid tue beaucoup plus de gens que la chaleur. Elle note aussi perfidement qu’aux Etats-Unis, la population des 50 comtés les plus exposés à un « risque de chaleur extrême » a augmenté en moyenne de 4,7 % entre 2016 et 2020, et les localités où le risque climatique est relativement faible ont vu leur population diminuer. « Soit ils sont tous idiots », dit-elle, soit, le « risque climatique » est une amplification médiatique.

Se moquant du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, très en pointe sur le sujet, elle conclut : « Je me demande qui invente ce genre d’âneries pour Guterres ». Judithe Curry n’est pas seule, loin de là. Plus de 1 600 scientifiques, dont deux lauréats du prix Nobel, viennent de déclarer que « l’urgence climatique est un mythe » et qu’ils « s’opposent fermement à la politique néfaste et irréaliste de réduction nette des émissions de CO2 » qui est préconisée dans le monde entier. Ils ne nient pas l’effet nocif des gaz à effet de serre, mais remettent en question l’hystérie provoquée par le récit d’une catastrophe imminente, demandant aux autres scientifiques de « s’attaquer aux incertitudes et aux exagérations dans leurs prévisions du réchauffement climatique ». Ils affirment que la politique et la frénésie journalistique ont propulsé une hystérie apocalyptique sur le changement climatique. Leur conclusion : « la science du climat devrait être moins politique, tandis que les politiques climatiques devraient être plus scientifiques ».

Le Docteur John F. Clauser, lauréat du prix Nobel de physique 2022, a déclaré, quant à lui : « La science climatique erronée s’est métastasée en une pseudo-science journalistique massive et choquante. À son tour, cette pseudo-science est devenue un bouc émissaire pour une grande variété d’autres maux sans rapport. Elle a été promue et étendues par des agents de marketing commercial, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des écologistes tout aussi malavisés ».

Source Rivarol 6/9/2023

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