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mercredi, 03 septembre 2025

Quand le Journal du dimanche sert de révélateur

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Balbino Katz, Breizh info cliquez ici

Dimanche matin, j’ai changé mes habitudes. Après avoir déambulé au marché du Guilvinec et pris ma tranche de lard chez Jackie l’andouille, je me suis laissé tenter par une halte à la maison de la presse attiré par la une du Journal du dimanche. Il faut dire que je n’achetais jamais ce journal avant que sa rédaction ne soit renouvelée. Or, la couverture de ce numéro dominical, frappée du double visage d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo, a suffi à piquer ma curiosité. Hebdo en main, j’ai déserté le bar de l’Océan, traversé le pont et choisi de m’installer au bar des Brisants, à la Pointe de Lechiagat. La terrasse y est minuscule, serrée contre un mur de granit, mais l’œil peut se reposer sur le port, ce qui me change des parois grises et humides de la criée du Guilvinec.

J’y ai déplié le Journal du dimanche, dont les pages larges débordaient de la petite table. Dès les premiers paragraphes de l’article d’introduction, je me suis retrouvé en terrain familier. Le texte s’ouvrait sur une formule dont la netteté frappait : « Reconquête avance sans compromis, sur une ligne assumée. » Cette affirmation condensait l’impression dominante : le parti d’Éric Zemmour, donné pour mort après l’échec relatif des européennes, a non seulement survécu mais revendique désormais toujours plus de soixante-dix mille adhérents.

Le quotidien relevait que le mouvement, loin de se dissoudre dans l’éparpillement, s’était resserré autour de son noyau initial. Une stratégie de longue haleine, adossée à une idée simple : ne pas se perdre dans le tumulte des réactions quotidiennes, mais garder un cap, quitte à paraître en retrait. Ainsi, plutôt que de se disperser dans la poussière des polémiques, Reconquête choisit de revenir avec une pensée ordonnée, adossée à des thèmes qui demeurent, identité, immigration, déclassement. Trois piliers dont l’article rappelle qu’ils avaient porté la campagne de 2022 et qui, aujourd’hui encore, continuent de résonner dans la société française.

La ligne décrite par le journal a ceci de particulier qu’elle assume son isolement. L’isolement n’est pas la marginalisation, c’est au contraire la condition de la fermeté. En refusant les compromis qui défigurent l’esprit d’un mouvement, Éric Zemmour parie sur la durée. Reconquête se construit, non comme une machine de guerre électorale éphémère, mais comme une structure de résistance à long terme. C’est le sens du mot « assumée » qui, dans l’article, vient redoubler le terme « sans compromis ».

L’analyse du Journal du dimanche rejoint ainsi une intuition que j’avais déjà formée : dans une époque où les partis traditionnels se cherchent des alliances et se perdent dans la tactique, il demeure une valeur politique, peut-être la seule encore audible, celle de la constance. Reconquête se présente comme un bloc cohérent, une citadelle d’idées plus que comme un conglomérat de candidatures. À mes yeux, cette posture rappelle qu’en politique, comme en mer, tenir le cap importe davantage que courir tous les vents.

Ce n’est qu’après avoir replié les grandes pages de l’article introductif que je me suis plongé dans l’entretien croisé d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo. Le contraste est frappant. Là où le texte du Journal du dimanche insistait sur la ligne assumée de Reconquête, l’entretien, lui, révèle une articulation plus intime : la complémentarité d’un fondateur en stratège de long terme et d’une collaboratrice devenue sa voix quotidienne dans l’arène.

Zemmour apparaît fidèle à lui-même. Sa lecture de la crise française reste structurée par un clivage identitaire qu’il considère comme irréversible. Il dénonce une « classe politique dépassée » qui ne perçoit pas, ou feint d’ignorer, que la véritable ligne de fracture n’est plus économique mais anthropologique. Les émeutes, les actes antichrétiens, l’expression d’une haine antiblancs constituent, selon lui, le nouveau réel politique. Son diagnostic ne varie pas : la France ne pourra se relever qu’en assumant deux décisions radicales, « 100.000 places de prison et la remigration ». Il ne s’agit pas d’une provocation mais d’une exigence de cohérence : sans ces deux piliers, l’État de droit n’est plus qu’un décor creux.

À ses côtés, Sarah Knafo incarne une autre posture. Elle ne se contente pas d’appuyer le propos du fondateur : elle l’incarne au présent. Députée européenne, elle concentre son action sur les dépenses réputées intouchables, de l’aide au développement aux coûts migratoires, et elle sait transformer une analyse austère en argument politique immédiatement opérationnel. Sa formule, légère mais révélatrice, lorsqu’on lui demande si elle pourrait un jour travailler avec Gérald Darmanin, « Je serais curieuse de savoir si lui en aurait envie », résume bien sa manière : directe, acérée, où l’intelligence remplace l’agressivité.

L’entretien croisé montre ainsi le double visage d’un même projet. Zemmour, en homme de profondeur, rappelle que « la mission du scrutin est inachevée » et que la dissolution a ouvert une boîte de Pandore dont la classe politique ne sortira pas indemne. Knafo, en femme de terrain, se place dans le mouvement même des choses, attentive aux failles budgétaires, aux angles morts des institutions. Elle sait parler en chiffres, lui en concepts. De cette combinaison naît une dynamique singulière : la continuité d’un diagnostic ancien et l’adaptation aux secousses de l’actualité.

Au détour de l’entretien, une phrase concentre leur horizon : Reconquête n’a pas abandonné son objectif présidentiel. Tout converge vers 2027. Mais, ajoute Zemmour, « personne ne peut prétendre l’emporter seul ». Cette lucidité vaut aveu : l’union, jadis refusée, devient un horizon. Knafo le dit autrement : « L’union est un horizon, pas un préalable. Chaque chose en son temps. » Ce décalage de ton illustre bien leur tandem. Lui campe le stratège qui pense la durée, elle manie le tempo, ménage l’avenir.

Ce qui frappe enfin, c’est la constance d’une même conviction. Reconquête ne se définit pas comme un parti ordinaire. Il fonctionne comme un bloc de résistance, une citadelle idéologique. En cela, la cohérence entre l’article introductif et l’entretien est totale : qu’il s’agisse d’analyses longues ou de piques rapides, le parti avance « sans compromis, sur une ligne assumée ».

Après avoir parcouru l’entretien croisé d’Éric Zemmour et de Sarah Knafo, je n’y ai pas seulement vu la parole d’un chef et de son bras droit, mais bien la manifestation d’un couple politique. Couple entendu dans son sens noble : une polarité entre l’idée et l’action, le cap et la tactique, l’axe de la durée et la pointe de l’instant.

L’histoire, en vérité, regorge de ces duos homme-femme qui ont marqué les peuples. Comment ne pas songer à Périclès et Aspasie, où la compagne du stratège athénien, loin de se contenter d’un rôle d’ornement, fut conseillère, médiatrice, inspiratrice ? La cité antique sut reconnaître que derrière la gloire des discours se cachait parfois la clarté d’un regard féminin.

À l’époque moderne, l’exemple le plus frappant reste celui de Juan et Eva Perón. Lui, général au verbe martial, dessinait une doctrine national-populaire ; elle, née dans la pauvreté, donnait chair et souffle à cette vision, portant la cause ouvrière et féminine dans les rues de Buenos Aires. Ensemble, ils formaient plus qu’un gouvernement : un mythe, une incarnation collective. Zemmour et Knafo ne sont certes pas Perón et Evita, mais l’analogie s’impose, au moins dans le partage des rôles. Lui campe la pensée, elle ouvre la brèche dans le réel.

On pourrait encore rappeler le couple formé par Philippe II et Isabelle de Valois, où la reine, par son intelligence discrète, sut apaiser la rudesse castillane. Ou, plus près de nous, François Mitterrand et Anne Pingeot, dont l’influence fut moins politique qu’intellectuelle, mais qui contribua à maintenir chez l’homme de l’Élysée un rapport vivant avec la culture et la poésie. À chaque fois, c’est la même constante : l’homme fixe la ligne, la femme l’incarne, l’adoucit, la rend audible.

Dans l’entretien du Journal du dimanche, Zemmour reprend les thèmes qu’il martèle depuis vingt ans : l’identité comme clivage suprême, la nécessité de restaurer l’autorité par 100.000 places de prison et la remigration. Sarah Knafo, elle, répond sur le terrain des chiffres, des finances, des marges. Là où lui parle en termes de civilisation et de destin national, elle sait ramener la question à une équation budgétaire ou à un arbitrage administratif. Lui pose des principes comme des colonnes de marbre, elle manie les formules rapides, incisives, qui passent aisément la rampe médiatique. Cette différence de registre fait leur complémentarité : il fixe les lignes de force, elle plante les épingles dans le réel… et fait mal.

Lorsque j’ai terminé la lecture de l’entretien, une question m’est revenue avec insistance : comment expliquer que Reconquête, donné pour mort après son échec électoral et le départ de Marion Maréchal, se retrouve toujours à la une, au centre d’un débat qu’il ne domine pourtant pas dans les urnes ? La réponse tient dans un mot que nos contemporains redoutent : la constance.

Zemmour et Knafo n’ont jamais varié. Là où la majorité présidentielle se noie dans l’impuissance budgétaire, là où le Rassemblement national, sous la houlette du sinistre Jean-Philippe Tanguy, renonce peu à peu à ses fondamentaux pour se donner des airs de parti de gouvernement, Reconquête demeure fidèle à son analyse et à ses solutions. Qu’il s’agisse d’immigration, de bureaucratie ou d’assistanat, les trois thèmes majeurs sont inlassablement rappelés, repris, reformulés dans leurs interventions publiques. Ce n’est pas une innovation permanente, c’est une répétition obstinée, mais cette répétition elle-même produit une forme de force.

On pourrait croire qu’une telle fixité condamne à l’isolement. C’est l’inverse qui se produit. Car dans un univers politique où tout le monde ajuste son discours aux sondages, la fidélité à une ligne ferme devient une rareté, donc une valeur. Chaque apparition médiatique d’Éric Zemmour ou de Sarah Knafo, chaque prise de parole dans un débat ou une émission, devient un rendez-vous attendu. Les audiences suivent, les réactions abondent. C’est cette résonance, plus que les chiffres électoraux, qui explique leur pertinence.

La question n’est donc pas de savoir pourquoi Reconquête existe encore, mais plutôt pourquoi il demeure visible. La réponse est simple : dans un océan de reniements, il reste seul à tenir la barre. Là où la droite traditionnelle se dissout dans des alliances et des accommodements, là où le centre se perd dans une gestion comptable incapable de réduire les déficits, Reconquête, lui, campe sur ses positions. Cette constance rend chaque mot reconnaissable, chaque phrase immédiatement attribuable. C’est une rareté dans une époque où les partis ne sont plus que des laboratoires de communication à la remorque des sondages et des commentaires de Libération ou de Mediapart.

Il faut replacer cette singularité dans une perspective plus large. Les civilisations, écrivait Spengler, ne s’effondrent pas faute d’ennemis mais faute de volonté. Ce qui distingue les courants décisifs dans l’histoire, ce ne sont pas leurs majorités, toujours fluctuantes, mais leur capacité à maintenir un noyau de conviction inébranlable. Les majorités molles se dispersent, les minorités ardentes survivent et finissent, tôt ou tard, par imposer leur vision. Reconquête se présente aujourd’hui comme une de ces minorités.

Cette vérité se vérifie à toutes les époques. Dans l’Empire romain décadent, c’est une secte marginale, obstinée dans sa foi, qui finit par renverser le monde antique. Au XVIIe siècle, en Angleterre, les puritains, minoritaires et souvent méprisés, parvinrent à transformer en profondeur la société et à donner naissance à une éthique qui allait modeler l’Amérique. En Allemagne, au XIXe siècle, des cercles restreints, que l’on songe aux frères Grimm ou à l’école historique de droit, imposèrent une vision culturelle et politique qui pesa davantage que des assemblées entières.

Reconquête s’inscrit dans cette logique. Minoritaire, mais ferme. Isolé, mais cohérent. Et cette cohérence, en dépit des défaites électorales, attire à elle l’attention médiatique. Car le vide appelle la substance. Dans un paysage politique saturé de relativisme, la voix qui dit toujours la même chose, avec la même vigueur, devient l’unique point fixe. Zemmour incarne la ligne, Knafo incarne le rythme. L’un parle l’histoire longue, l’autre répond à l’actualité immédiate. Ensemble, ils forment une polarité qui ne se confond avec aucune autre.

La couverture du Journal du dimanche consacre ce paradoxe. Elle montre que Reconquête, bien que marginalisé dans les urnes, est central dans l’imaginaire politique. Et cela n’a rien d’un accident : c’est le fruit de la constance, ce vieil habit de ceux qui savent que l’Histoire ne se fait pas avec les reniements, mais avec les fidélités. L’entretien révèle une vérité qu’il faut oser formuler : Reconquête n’est pas pertinent malgré son échec, il est pertinent à cause de son refus de l’adaptation. Sa faiblesse électorale, en le contraignant à se replier sur l’essentiel, l’a paradoxalement rendu plus pur, plus tranchant, plus lisible.

Et cela, les journalistes le sentent, parfois confusément. Car dans ce temps de dissolution, où les majorités sont incapables de trancher et où les dirigeants naviguent à vue, voir surgir un discours qui ne dévie pas, qui se répète et s’affirme sans trembler, est en soi un événement. C’est pourquoi, malgré les chiffres et les sondages, Zemmour et Knafo demeurent au centre. Non pas par la force du nombre, mais par la force de la constance. Et si l’Histoire devait se remettre en marche, ce sont souvent ces minorités intransigeantes qui, de l’ombre, dictent la suite.

On touche ici à une dimension plus philosophique encore. Heidegger, dans ses méditations sur l’époque moderne, affirmait que la véritable tâche de l’homme n’était pas de courir après les nouveautés mais de « tenir dans l’être », de rester debout lorsque tout vacille. Ce qu’il appelait la constance dans l’éclaircie est exactement ce que Reconquête semble incarner. Là où les autres partis ajustent leurs discours comme on ajuste une voile au vent, Zemmour et Knafo répètent leur vérité, même lorsqu’elle paraît inaudible. En cela, ils manifestent une forme de fidélité à l’être politique lui-même : être, c’est persister dans une identité, non se diluer dans l’air du temps.

Ainsi se comprend le paradoxe de leur présence : faibles électoralement, mais centraux dans l’ordre symbolique. La politique, en ce début de siècle, n’est plus seulement affaire de sièges et de pourcentages. Elle est, plus profondément, lutte pour maintenir une parole ferme dans un univers qui se défait. Reconquête, par son entêtement, par sa constance, par son refus de céder, joue ce rôle. Et c’est pourquoi, à travers Zemmour et Knafo, la France se découvre encore une voix qui ne renonce pas.

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mardi, 02 septembre 2025

Socialisme et rentrée des classes

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Ces jours-ci parents comme grands parents français pensent d’abord à la rentrée des classes. Si on ne parle certes plus de chères têtes blondes, cette préoccupation demeure notre priorité légitime.

Or, dans la même période, beaucoup de choses bougent non seulement en France même, mais dans le monde entier. Nous allons ainsi très bientôt pouvoir mesurer les suites de la réunion internationale qui s’est tenue Tientsin, les 31 août et 1er septembre. Non seulement les « suspects habituels » mais même le président indien Narendra Modi comme son homologue turc Erdogan s’y sont posés clairement en adversaires de l’occident, 21 pays semblent désormais alignés sur la puissance chinoise.

Or, dans un tel contexte, pour revenir à Paris, l’instabilité et la fragilité gouvernementales y sont devenues telles, sous la présidence erratique d’Emmanuel Macron, que ce chaos menace la crédibilité financière du pays lui-même. Le vote de confiance prévu le 8 septembre sera a suivi des évaluations des agences de notation à partir du 12…

Hélas, si beaucoup de paramètres sont devenus mouvants voire illisibles, une chose paraît véritablement certaine et constante : la nuisance du socialisme, alternativement officiel ou rampant, dominant en France depuis bientôt un demi-siècle. Et c’est bien par l’école étatique, républicaine, laïque et obligatoire qu’a été infusé, classe d’âge par classe d’âge, ce venin culturellement soixante-huitard, théoriquement égalitaire et pratiquement déconstructeur.

S’adressant aux lecteurs du Figaro ce 1er septembre, Vincent Trémolet de Villers pouvait ainsi consacrer son éditorial à ce qu’il nomme « le socialisme, ce mal français ».

On ne peut certes que souscrire à son analyse quand il souligne d’entrée : « En pleine crise politique et financière, notre pays n’a pas besoin d’un socialisme de gouvernement … »

Il pense manifestement à l’hypothèse, qu’il dénonce, où le président de la république nommerait comme premier ministre, une fois la censure votée, un membre du PS.

Or, écrit-il, « les grandes dates du déclassement français sont toutes socialistes… Mitterrand et la retraite à 60 ans, Jospin et les 35 heures, François Hollande et la fin de la politique familiale, début de notre déclin démographique qui menace directement l’équilibre de notre système social. »

On pourrait cependant ajouter à ces « grandes dates », d’autres législations imposées, elles, par des majorités en principe concurrentes et par leurs équipes technocratiques, par exemple le plan Juppé de 1995-1996, responsable majeur de la pénurie sanitaire, ou la « réforme Haby » de 1975, point de départ de la dégringolade stupéfiante de l’école étatique. Certes les ministres officiellement socialistes, tel Jospin, en ont rajouté une couche mais le résultat global est là : il ne faut plus penser seulement à l’effondrement de l’école, mais à la décadence par l’école. En 1985 Chevènement, ministre de l'Éducation Nationale, lançait l'objectif de mener 80 % d'une classe d'âge au baccalauréat, sans doute n’imaginait-il pas que ce diplôme d’État allait perdre, en 40 ans, 90 % de sa valeur.

Vincent Trémolet de Villers fait aussi remarquer, à très juste titre, la nature socialiste de ce que l’on peut considérer comme l’État profond. « Le socialisme, écrit-il, est un nain électoral, mais, dans les sphères du pouvoir, c’est un géant. Socialiste, la présidence du Conseil constitutionnel  ; socialiste, la présidence de la Cour des comptes ; socialiste, la présidence de la section du contentieux du Conseil d’État  ; socialiste, la présidence de l’Arcom  ; socialistes, les nominations discrètes et multiples des hauts fonctionnaires aux postes clés de l’administration. Socialiste, notre ministre de l’Économie  ; bêtement socialiste, Élisabeth Borne… »

Mme Borne comme Éric Lombard en effet, comme Gabriel Attal comme la plupart de ceux que l’on nous désigne comme macroniens, comme Macron lui-même, viennent des rangs du PS où ils officiaient en qualité de deuxièmes couteaux.

Mme Borne pouvait bien déplorer, sur RTL le 1er septembre, « l'équivalent de 2 500 professeurs manquants », rien ne changera sous son ministère fragile au déclin global de l’enseignement public français, à la dévalorisation du métier et à la fuite des élites.

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dimanche, 31 août 2025

Le tableau noir de l’école

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Madame Borne est une caricature de ce que la haute administration produit : une parole de techno dans un corps de robot. On cherche ce qu’elle a dit après qu’elle a parlé. Les syndicats gangrènent le système. La bureaucratie mine le quotidien. L’égalitarisme abaisse le niveau. L’immigration massive crée de nouvelles demandes. L’islamisme frappe à la porte des établissements. Pascal Praud dézingue à sa manière – forte – cette école devenue une fabrique de crétins et dont Madame Elisabeth Borne, éminente technocrate, est le symbole en sa qualité de ministre.

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Source : Le Journal du dimanche 31/8/2025

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samedi, 30 août 2025

Vénissieux, de la Marche des Beurs à l’exaltation d’une terroriste FLN

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Le Nouveau Présent cliquez ici

Du 12 au 14 septembre, la Fête de L’Huma n’accueillera pas seulement une kyrielle d’artistes ou supposés tels comme le célèbre rappeur martiniquais Kalash (tout un programme), maintes fois condamné pour rébellion et outrages à des agents de la force publique ainsi que détention d’armes, mais aussi, trois jours durant, des colloques sur ou plutôt contre l’extrême droite. Seul danger menaçant comme on sait la paix et la cohésion nationales.

En apéritif à ces festivités, la mairie communiste de Vénissieux a cru bon d’inaugurer le 26 août aux Minguettes un équipement pluridisciplinaire au nom d’Annie Steiner. Qui est cette dame ? « Un symbole positif, parfaitement légitime, et courageux. Bien qu’elle fût d’origine européenne, Annie Steiner avait constaté la misère du pays et des Algériens, ceux qu’on appelait les musulmans » et avait tenté de son mieux de les aider, estime Gilles Manceron, historien spécialiste de l’idéologie coloniale française, ancien rédacteur en chef de la revue de la Ligue des droits de l’homme. Les aider non pas en organisant des soupes populaires et des cours du soir, comme une vulgaire dame patronnesse, mais en participant activement aux terribles attentats à la bombe multipliés dans les années 1956-57 par le FLN dans les stades, les autobus ou les cafés algérois. Attentats où périrent des dizaines de civils, qui firent des centaines de blessés et d’amputés et conduisirent l’armée à mener sa « bataille d’Alger ». Et la justice à condamner Mme Steiner — elle-même native d’Alger, donc renégate — pour sa participation à l’organisation de certains de ces attentats à la bombe.

L’hommage rendu à une criminelle patentée a fait tiquer la préfecture du Rhône qui a déploré le « choix extrêmement contestable de valoriser le nom d’une Française militante du Front de Libération Nationale, complice, à l’époque, de la lutte armée », choix « de nature à diviser nos concitoyens »et qui,au surplus, « va à l’encontre de l’esprit qui a guidé à la création de ce nouvel outil de cohésion sociale et d’échange intergénérationnel qu’est équipement pluridisciplinaire au service des habitants de Vénissieux ».

Il reste toutefois bien peu de « nos concitoyens » à Vénissieux, troisième ville la plus peuplée du Rhône, et notamment dans le quartier des Minguettes d’où s’ébranla le 15 octobre 1983 la tant célébrée Marche pour l’égalité et contre le racisme, dite Marche des Beurs, s’achevant le 3 décembre à Paris par un défilé qui réunit plus de 100 000 personnes et à l’issue duquel une délégation fut reçue à l’Élysée par le président de la République en personne. François Mitterrand promit alors à ses invités l’instauration de cartes de séjour et de travail valables pour dix ans, l’aggravation de la loi contre les crimes racistes (ces deux engagements furent tenus) et un projet sur le vote des étrangers aux élections locales.

Mais comment le Parti communiste peut-il encore se prétendre « français » ?

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Noir c’est noir

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Yves Thréard

C’est un indice qui en dit long sur l’inquiétude des Français : jamais le niveau d’épargne n’a été aussi élevé depuis le début des années 1980 - hors crise sanitaire, bien sûr. L’exaspération monte alors que les premiers ministres se suivent et que le pays plonge toujours un peu plus dans l’inconnu. Profonde, la crise est générale, politique, économique et sociale. Le fond de l’air est protestataire avec des cris de colère qui proviennent de partout et partent dans tous les sens : les Gueux, Bloquons tout le 10 septembre, Nicolas qui paie, appel à la grève des syndicats le 18 septembre... Nul ne sait comment cela va finir. Noir, c’est noir...

L’absurde dissolution du 9 juin 2024 a coupé les jambes de la France, telle l’annonce d’une terrible catastrophe. Mais après la chute de Michel Barnier, nommé non sans mal à Matignon, celle de François Bayrou, impopulaire d’entrée de jeu, n’est que le dernier avatar d’une longue dégringolade que les Français ont de plus en plus de mal à supporter. Le malaise ne fait que grandir devant l’impuissance de leurs dirigeants à régler leurs problèmes. Même si les dernières législatives ont enregistré une honorable participation, la progression de l’abstention traduit une lassitude certaine d’année en année. Une fatigue démocratique a gagné le pays. Sécurité, immigration, éducation, santé, fiscalité, bureaucratie... À force de promesses non tenues, d’incapacité à décider et de paroles en l’air sur tous les fronts, la défiance et le rejet se sont amplifiés. Comment peut-il en être autrement ? En 2007, dix-huit ans avant François Bayrou à Matignon, François Fillon annonçait déjà qu’il était à la tête d’un « État en faillite ». Qu’a fait le personnel politique entre-temps ?

Les gouvernements successifs semblent paralysés face à l’urgence du rétablissement des finances publiques. Il faut toutefois rappeler que nombre de décisions prises au début des années 1980 - on y revient ! - ont précipité notre pays dans un cycle infernal. À commencer par l’abaissement de l’âge de la retraite de 65 à 60 ans par François Mitterrand en 1982. Qui saura inverser la mécanique du déclin ?

Source : Le Figaro 30/08/2025

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Reconquête sort un guide pour lutter contre les influences woke à l’école

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Yves-Marie Sévilla, Boulevard Voltaire, cliquez ici

Dimanche 31 aout, Reconquête tient son université d’été. La création d’un petit guide pour alerter les parents face l’endoctrinement woke à l’école, et les aider à s’y opposer, va être annoncé.

À Orange, dans le Vaucluse, Éric Zemmour et Sarah Knafo s’apprêtent à faire leur rentrée politique. Traditionnellement, chaque parti profite de la fin de l’été pour réunir sympathisants et militants dans une ambiance festive et conviviale avant d’affronter la reprise des travaux et de l’actualité parlementaire. La France insoumise tenait ses universités la semaine dernière, l’UDR et le PS se réunissent aussi ce week-end alors que LR, RN et Renaissance tiendront leurs universités en septembre.

Pour cette rentrée politique de la formation souverainiste qui fêtera bientôt ses quatre années d'existence, plusieurs personnalités interviendront lors d’entretiens, de tables rondes et de discours. Sont attendus, parmi d'autres, l’ancien député-maire d’Orange Jacques Bompard, Jean Messiah, le directeur du média Frontières Erik Tegnér ou encore François Bousquet, auteur du Racisme anti-Blanc. L’enquête interdite, paru au printemps dernier. Les discours d’Éric Zemmour et Sarah Knafo clôtureront un rassemblement lors duquel sera annoncé la création d’un fascicule à destination des parents pour lutter contre l’idéologie woke à l’école.

Lutter contre « les influences woke » et « l'endoctrinement idéologique »

Dans un document que Boulevard Voltaire a pu consulter, intitulé « Éducation à la sexualité : comment protéger mon enfant ? », Reconquête offre un petit guide qui développe son concept de « Parents vigilants » face à « une évolution préoccupante des contenus transmis [aux] enfants à l’école ». « Rappelons une vérité essentielle : l’éducation des enfants revient avant tout aux parents. » Dans un propos introductif, Éric Zemmour y dénonce les « influences woke » et « l’endoctrinement idéologique » de certaines « associations militantes » qui interviennent directement auprès des élèves. Et l’ancien candidat à la présidentielle prévient : en cette rentrée 2025, cela s’accélère, dès la maternelle, avec du nouveau dans les programmes dits « d’éducation à la sexualité ».

« Notre démarche répond à une attente des parents dont l’inquiétude est grande. » Auprès de Boulevard Voltaire, Séverine Duminy, coordonnatrice des Parents vigilants, rappelle que « l’école est là pour instruire et non éduquer ». Le réseau créé en septembre 2022 par Reconquête connaît un vrai succès et compte, désormais, 75.000 parents mobilisés. « Ce qui touche à la sphère intime et affective des enfants relève des parents », insiste celle qui est elle-même mère de famille et qui dénonce le contenu du nouveau programme de l’Éducation nationale « orienté woke avec une présentation des problématiques LGBT sous un jour victimaire et militant ».

Une procédure et des conseils à la disposition des parents

Concrètement, à partir de la rentrée de septembre, tous les élèves participeront de manière obligatoire à trois séances de deux heures par an : d’éducation à la vie affective et relationnelle (EVAR) pour les élèves de maternelle et primaire, et d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) pour les élèves de collège et lycée. Sur la page du site de l’Éducation nationale expliquant le principe de ce programme, on peut, par exemple, lire dans les objectifs de celui-ci : « lutter contre les discriminations : sensibiliser aux stéréotypes, notamment de genre, et promouvoir l’égalité et le respect entre les sexes ». La couleur est annoncée.

Séverine Duminy reproche à l'État de laisser des associations militantes dispenser des enseignements que ces dernières décident seules, alors qu'ils ne sont « ni objectifs, ni scientifiques et qu'ils présentent les choses avec un biais idéologique ». Rappelons, par exemple, que la ville de Strasbourg tentait une expérimentation, l’année dernière, durant laquelle 125 écoliers étaient équipés de gilets connectés pour analyser leurs mouvements en cours de récréation. L’étude a montré que 80 % de l’espace est occupé par 20 % des élèves, essentiellement des garçons lorsqu’ils jouent au ballon. Ce qui est une occupation discriminante de l’espace, signe d’inégalité des sexes. Nous en sommes là. « C’est ahurissant », réagit Séverine Duminy, qui constate « une volonté de diviser et opposer les sexes »dès la maternelle. « Par ailleurs, chez nos voisins italiens, les parents peuvent refuser que leurs enfants assistent à ces enseignements », ajoute-t-elle. Dans son guide, qui sera mis en ligne dimanche, Parents vigilants appelle les Français à se mobiliser en donnant la procédure et les conseils à suivre pour combattre efficacement « l’endoctrinement des enfants qui se dissimule derrière [les] cours d’éducation à la sexualité ».

Alors que la rentrée politique s’annonce brûlante, avec le ballottage très défavorable du gouvernement de François Bayrou, Reconquête mise aussi et plus que jamais sur le combat culturel et éducatif.

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jeudi, 28 août 2025

Le naufrage de l’Europe

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D’Anchorage à Washington, Russes et Américains sont les grands gagnants. Les perdants : l’Ukraine, bien sûr, et les Européens qui se vautrent dans la servilité face à Trump. Un triste spectacle. Pierre Lellouche, dans Valeurs actuelles, analyse avec lucidité – une fois de plus -, les raisons de ce naufrage européen.  

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Source : Valeurs actuelles, 27/8/2025

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Confiance : Bayrou n’est pas en cause, le problème c’est Macron

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Michel Geoffroy Polémia cliquez là

Pour les médias de grand chemin la cause est entendue : le gouvernement Bayrou va prochainement tomber, faute de recueillir un vote de confiance de l’Assemblée nationale.

Certes François Bayrou, âgé de 74 ans, manque de charisme et ne semble pas vraiment à la hauteur des menaces qu’il ne cesse d’agiter. Certes, aux termes de la Constitution, le gouvernement « détermine et conduit la politique de la nation ».

 

Alors que le fusible Bayrou n’est Premier ministre que depuis le 13 décembre 2024, il n’a pas eu le temps d’avoir un bilan ; mais le passif de plus de 10 ans de macronisme, lui, est extrêmement lourd.
Il serait temps d’en tirer les conséquences.

La France accumule les désastres

On serait bien en peine, en effet, de trouver quelque chose de positif dans l’action d’Emmanuel Macron, que ce soit sur le plan intérieur ou sur le plan extérieur.

Sur le plan intérieur, la communication a remplacé l’action et la France n’a cessé de s’enfoncer, accumulant les désastres.

Désastre sécuritaire et migratoire, qui touche même les plus petites communes, livrées maintenant aux dealers.

Désastre économique, puisque le président de la République s’est rallié en tout à l’idéologie libre-échangiste et mondialiste de la Commission européenne : la France s’est donc désindustrialisée, elle est en train de sacrifier son agriculture et sa balance commerciale accumule les déficits.

Spectateur, le président se borne à déplorer les « mauvais » accords commerciaux que la Commission européenne « négocie », principalement à nos dépens.

Désastre social, avec la déconstruction de la protection sociale pour les Français, le chaos éducatif qui a cassé l’ascenseur social et la remontée du chômage.

Désastre financier, avec un endettement colossal et un coût croissant de sa dette, alors que l’État se montre incapable de contenir ses déficits malgré une pression fiscale parmi les plus élevées des pays de l’OCDE.

Et alors que la crise financière pointe à l’horizon.

Un président qui détruit au lieu de bâtir

Désastre institutionnel, puisque le président ne dispose plus de majorité réelle au Parlement depuis la dissolution de 2014 et qu’il réunit moins de 20 % d’opinions favorables selon les sondages. Le régime des partis est donc de retour en France, avec son lot d’impuissance, de compromissions et de combines électorales.

Désastre pour notre souveraineté enfin, parce qu’Emmanuel Macron a laissé, par européisme, la Commission européenne empiéter sur les droits des États, au mépris des traités européens.

En réalité, depuis 2017, la France accumule les réformes inutiles, improvisées ou inachevées, qui détruisent au lieu de bâtir l’avenir.

Comme on a sacrifié la politique énergétique sur l’autel de l’idéologie antinucléaire, comme on détruit EDF à la demande de l’UE, mettant en péril notre avantage compétitif de disposer d’une énergie bon marché. Comme on déconstruit les services publics, sans aucun profit réel pour les Français. Comme on n’a réformé qu’à moitié le système des retraites.

Le domaine réservé : un désastre exemplaire

Sur le plan extérieur, qui est plus que tout autre le « domaine réservé » du président de la République, le désastre est encore plus éclatant.

François Hollande était certes souvent ridicule à l’étranger, bafouillant et se prenant les pieds dans les estrades et les tapis. Mais Emmanuel Macron, lui, est surtout un bavard du genre malfaisant.

Pratiquant une diplomatie brouillonne et verbale, le président de la République a réussi en effet la performance de se brouiller avec à peu près tout le monde : avec l’Afrique, avec l’Algérie, avec Israël, avec la Russie, avec la Chine, avec les États-Unis, avec la Hongrie, avec l’Italie, avec l’Espagne…

Devant les caméras, il tripote et embrasse tout le monde, mais en réalité il a fait perdre à la France son statut de puissance d’équilibre, sans rien obtenir de concret en échange.

Il court derrière l’Ukrainien Zelensky, mais s’étonne de n’être plus écouté à Moscou. Il joue les « Européens », mais il courtise la Grande-Bretagne, qui ne fait plus partie de l’UE. Il demande au président du Burkina Faso d’aller « réparer la clim » et accuse les Russes de la perte d’influence de la France en Afrique. Il déclare que l’OTAN est en « état de mort cérébrale », mais ensuite il se rallie à tout ce qu’elle décide et il joue les va-t-en-guerre en Europe, avec une armée fantomatique. Il invite Mme von der Leyen dans ses déplacements à l’étranger, au grand étonnement de ses interlocuteurs. Et quand il demande à accompagner le chancelier allemand en Chine, il se fait remettre vertement à sa place par Berlin.

Un président qui macrone

Bref, il « macrone » tout le temps, comme le dit méchamment la presse ukrainienne : il parle bien, parfois en anglais, mais plus personne n’écoute la voix, désormais inaudible, de la France.

Quelle image terrible donne ce président français, assis autour du bureau du président Trump le 18 août dernier, écoutant sagement, avec quelques collègues « européens », le vrai patron faire la leçon !

Le pire tient à ce que ces échecs à répétition s’accompagnent d’une arrogance et d’un mépris sans limite pour ceux qui auraient l’audace de critiquer notre nouveau Mozart.

« Les Français ne méritent pas mon mari » aurait dit Brigitte Macron, si l’on en croit la presse, lors d’un déplacement au Maroc. On a compris le message : si Macron est devenu « mauvais en tout » comme dit un personnage de Pagnol, c’est la faute à ces cochons de Français, pas la sienne.

Un président qui matraque

« Il faut se méfier de la première impression, c’est souvent la bonne », dit-on parfois avec ironie. La présidence Macron, née dans le complot et la violence, risque de confirmer l’adage.

En 2017, Emmanuel Macron a été élu à la suite d’un complot médiatique et judiciaire ayant assuré sa promotion et éliminé son principal rival, François Fillon.

La présidence Macron a ensuite significativement commencé avec la très violente répression du mouvement des Gilets jaunes, comme pour mieux souligner qu’elle inaugurait une coupure radicale entre le pays réel et le pays légal. Puis elle a continué avec la dictature sanitaire lors de la crise du Covid.

Elle se poursuit aujourd’hui avec une censure et une répression croissante des opinions dissidentes, appuyée sur une Union européenne devenue eurofascisme, comme disent les Républicains américains.

Et comme tout oligarque progressiste, notre génie de la finance et de la diplomatie ne tolère que les louanges et les journalistes complices, qui lui permettent de vivre dans sa bulle, à l’abri de la réalité qui dérange. Et d’accuser ses opposants de n’être que des fadas, des fachos, des complotistes ou des agents de Poutine. Des salauds sartriens qu’il faut donc faire taire.

Emmanuel Macron ne gouverne pas, ou il gouverne mal, mais il s’accroche au pouvoir de plus en plus brutalement et de moins en moins démocratiquement.

La censure du gouvernement Bayrou ne risque pas de calmer ses ardeurs dictatoriales. À moins que.

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mercredi, 27 août 2025

Sortie prochaine du nouveau numéro de Réfléchir & Agir

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N°87, automne 2025, 8,50 €.

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Irresponsabilité collective

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Gaëtan de Capèle

Mettons de côté l’invraisemblable coup de poker de François Bayrou qui plonge la France dans l’inconnu. Un jour, les exégètes du bayrouisme parviendront peut-être à expliquer comment l’homme politique le plus madré de France, privé de majorité et sans prendre aucune précaution, a pu imaginer sauver sa tête en la mettant sur le billot. Examinons plutôt le fond des choses : le premier ministre a-t-il raison de tirer le signal d’alarme sur la marée de la dette qui menace de nous submerger ? Contrairement à ce que prétendent avec légèreté ses adversaires, il ne dramatise aucunement la situation, mais décrit la stricte réalité. Lorsque l’on se saigne pour régler les seuls intérêts - 75 milliards en 2026, plus de 100 milliards en 2029 - avant même d’avoir investi un euro dans la sécurité, l’enseignement ou la santé, et lorsque, n’ayant plus un sou en caisse, on doit emprunter à nouveau dès le mois d’octobre pour payer les dépenses courantes de l’État, il n’est pas exagéré de s’inquiéter... Le drame veut que cinquante ans de laxisme budgétaire ont créé chez les Français une accoutumance à l’argent public, dont ils ne peuvent imaginer se passer. Prétendre convertir à la rigueur un pays vivant dans l’illusion du tout-gratuit est un pari osé. D’autant plus osé que la classe politique, dans son immense majorité, fait preuve sur ce sujet d’une irresponsabilité et d’une démagogie à toute épreuve. La bataille des retraites et les discussions de marchands de tapis lors du dernier budget ont démontré combien les préoccupations de boutiquiers passaient avant l’intérêt collectif. Dénoncées chez nous comme un «musée des horreurs », les dernières propositions budgétaires du gouvernement (trouver 40 milliards dans l’océan des 1600 milliards de dépenses publiques) ne représentent pas le dixième de ce qui s’est fait chez nos voisins pour redresser les comptes publics.

Cette insouciance généralisée nous vaut aujourd’hui de payer nos emprunts plus cher qu’ailleurs. Le FMI n’est peut-être pas à nos portes, mais, dans l’incertitude politique et dans l’impasse financière où elle se trouve, la France s’expose dangereusement à la défiance des marchés.

Source : Le Figaro 27/8/2025

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lundi, 25 août 2025

Bourges : la gauche veut interdire « Le Canon Français »

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Pierre Cassen, Riposte laïque

L’an passé, la fête du Canon Français, à la halle aux Blés de Bourges, s’était merveilleusement passé. Une assistance enthousiaste et joyeuse, pour se retrouver, chanter, danser, ripailler, boire, dans l’esprit des fêtes populaires de nos campagnes. Il y avait eu 1.500 personnes.

Et cette année, on en attend 1.800 ! Sauf que la gauche demande ni plus ni moins l’interdiction de cette fête. Les raisons sont multiples : plus d’hommes que de femmes, pas ouvert à la diversité, on mange du cochon, des chansons trop françaises, mais surtout, ils ont découvert que derrière cette fête se cache la nouvelle Bête Immonde, encore plus dangereux que Jean-Marie Le Pen, l’infâme Pierre-Édouard Stérin, catholique, libertarien, conservateur, et surtout milliardaire, qui ose utiliser son argent pour aider tout ce qui permet de faire revivre la France.

Et donc la gauche traque le Stérin partout en France, et entend interdire tout spectacle qu’il ose financer.

Et tant pis pour les Français, qui n’auront pas le droit d’être heureux…

Riposte laïque cliquez ici

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dimanche, 24 août 2025

La révolution trumpienne

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On avait creusé sa tombe politique. Il y a planté son drapeau. On jurait qu’il ne reviendrait jamais. Un soir d’été, un tireur mettrait un terme à la saga. La justice devait l’achever. Il était, disait-on, fou, dangereux, vaniteux. Il piétinerait la Constitution, plongerait l’Amérique dans le chaos. On connaît la suite : en novembre 2024, ces oracles se sont effondrés. Trump est revenu, triomphal, porté par la fidélité de sa base et par une Amérique lasse des prêches démocrates.

Dix ans presque jour pour jour après son entrée en politique, l’ancien magnat de l’immobilier est devenu un chef d’État qui gouverne comme il dirigeait ses affaires : vite, fort, en imposant ses règles. Un hybride. L’instinct du deal et la brutalité de l’arène. Fort de l’expérience de son premier mandat, aguerri par quatre années de mise à l’écart du pouvoir, entre sa retraite de Mar-a-Lago et les procès à répétition, Trump ne rejoue pas le passé. Ses méthodes sont désormais affûtées. Et ses promesses ne restent jamais longtemps dans les tiroirs du Resolute desk.

L’Amérique trumpienne tient debout

En sept mois, il a verrouillé la frontière sud, osé des réformes économiques longtemps différées, mis au pas l’idéologie woke dans les administrations et l’école, replacé l’Amérique au centre du jeu mondial. Ses adversaires dénoncent son autoritarisme, son obsession tarifaire, ses coups de menton diplomatiques. Ses partisans y voient la marque d’un président qui refuse les demi-mesures. Qu’on en juge par les résultats ! Tout n’est pas parfait, mais beaucoup en Occident, et spécialement en Europe, s’en contenteraient. À rebours des prophéties de malheur, l’Amérique trumpienne tient debout. La tête haute.

Source : Journal du dimanche 24/08/2025

NDLR SN : Ce n’est pas pour autant que nous sommes devenus américanophile. Loin s’en faut. L’Amérique n’est pas un ennemi, mais un concurrent. On aimerait que les Européens et les Français défendent avec la même conviction et la même ardeur leurs intérêts. Et qu’ils sortent de cet état de vassalité dont a encore fait preuve la nuisible présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Une fois de plus nous ne pouvons que constater que l’Europe n’est forte que de ses faiblesses. Car l’Europe fait face à des univers cohérents que sont la Russie, la Chine et l’Amérique.

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samedi, 23 août 2025

La rengaine d’une France, pays d’immigration depuis toujours

Ils ont façonné la France : une histoire mouvementée des paysans

Jean Kast, journaliste indépendant.

À croire l’extrême gauche, l’accueil des étrangers serait la seule tradition française qui mériterait d’être conservée.

L’extrême gauche dans ses basses œuvres. Mercredi 20 août, le groupe des "Jeunes Insoumis·es" a remis une pièce dans sa machine de propagande immigrationniste. « Un tiers de la population [vivant en France] n'existerait simplement pas s'il n'y avait pas l'immigration !, a proclamé Imane El Hamzaoui, militante LFI en charge du « pôle Jeunesse et batailles antifascistes », dans une vidéo relayée sur X. Comment est-ce qu'on peut définir une société si on l'ampute du tiers de ses membres ? Ce n'est pas possible et c'est ça, la nouvelle France ! » Maintenant qu’il devient difficile de contester la réalité du Grand Remplacement - avéré par Jean-Luc Mélenchon lui-même -, la stratégie semble être de le présenter comme inéluctable et bienfaisant. Un « constat inébranlable » dont la jeune femme se réjouit : « Voilà la réalité : la France est un pays d'immigration ! »

Ce raccourci est cependant largement répandu. « La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe, prétend également le très militant Musée de l’histoire de l’immigration. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre. »

Ce point historique est exact : d’abord italienne ou polonaise, l’immigration s’est diversifiée, avant de s’emballer dans la seconde moitié du XXe siècle avec l’arrivée de populations africaines. Mais il n’en reste pas moins que la France n’est pas née en 1950. Elle a 2.000 ans d’Histoire. 2.000 ans au cours desquels la population française est restée globalement très homogène. Une population majoritairement paysanne, enracinée dans ses provinces et ses pays. « Ce ne sont pas les agitations, les brassages, les migrations d’hommes qui caractérisent l’ancienne France, mais bien la sédentarité », indique l’historien Pierre Goubert, dans L’Ancien Régime. Tome I : La Société (Armand Colin, 1969). Les flux migratoires subis depuis un demi-siècle ne suffisent donc pas à faire de la France un « pays d’immigration ».

Une manipulation grossière

Dans un entretien accordé au Figaro Magazine en août 2023, le président de la République relayait la même vision biaisée de notre Histoire en déclarant : « Nous avons toujours été un pays d’immigration. » Cette contre-vérité fait écho à une idée très répandue, à gauche, selon laquelle la France et son peuple auraient été largement constitués par les installations successives de populations étrangères sur le territoire national. Et, donc, au prétexte de l’ancienneté de ces flux, notre pays est donc sommé de continuer à accueillir toujours plus d’étrangers. Il en irait de notre « devoir moral », pour reprendre les mots du pape François, mais aussi d'un soi-disant respect de nos traditions. Car comme le dit Imane El Hamzaoui, ce sont ceux qui s’opposent à l’immigration de masse qui trahiraient l’esprit français. « C'est eux qui travestissent l'Histoire de France, c'est eux qui ne s'inscrivent pas dans la continuité des traditions françaises, c'est eux qui dévoient les principes de l'égalité républicaine », déclarait-elle, mercredi, ciblant « l’extrême droite ».

Voilà bien le seul domaine où la gauche en appelle au respect de nos « traditions ». Il faut croire que tout de notre passé ne serait donc pas bon à jeter… Quid de la tradition française de manger de la charcuterie, d’aller à la messe le dimanche, de ne pas voiler les femmes ? Est-il également permis de demander le respect de ces coutumes au nom de la « continuité » ?

Article paru sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.

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vendredi, 22 août 2025

Les lectures de Madeleine Cruz : Ferdonnet et Herold-Paquis parlent

Diapositive1.jpgMadeleine Cruz,

Le Nouveau Présent

cliquez là

Nous n’en avons donc pas encore fini avec la Collaboration ? Et bien non. Et il en sera ainsi tant que des évènements d’une gravité considérable n’auront pas relégué la Seconde guerre mondiale au rang de micro-événement. Mais est-il vraiment souhaitable que nous en passions par-là ? D’ailleurs à part une invasion mortifère d’extra-terrestres on ne voit pas trop ce qui pourrait bouleverser la hiérarchie du bien et du mal, corsetée désormais par des tribunaux pénaux internationaux, des notions de crime contre l’humanité, et quatre-vingts années d’écriture de l’Histoire.

Dans le camp des vaincus

On demandait à Ferdonnet, au cours de son procès, :

  • Dans quel camp vous situez-vous ?

Il répondit :

  • Je suis dans le camp des vaincus, Monsieur le Commissaire du Gouvernement

Tout est dit. Le vae victis sera toujours la règle. Et le « malheur aux vaincus » ne se limite pas au sort fait aux perdants des guerres et des causes, mais aussi aux idéaux que défendaient ces perdants.

Qui plus est, la défaite dans des conflits d’une telle importance (cinquante à quatre-vingt-dix millions de morts, nous rappelle Philippe Randa dans sa pertinente préface), démontre que la cause n’était pas la bonne, et si elle était bonne, que ceux qui ont été les décideurs, du côté des perdants, ont été mauvais puisqu’ils ont perdu. Evidemment tout cela, on ne le sait qu’après, une fois la guerre finie.

S’intéresser à Ferdonnet et à Hérold-Paquis, c’est en principe s’intéresser à des traitres, des hommes qui ont mis leur voix au service d’un ennemi qui voulait nuire à la France. C’est entendu.

La bandera Jeanne d’Arc

Mais de ces deux hommes, rien ne doit-il rester de positif ? Hérold-Paquis, son talent oratoire exceptionnel, il faut l’oublier ? Il faut même le nier ? Ou le porter à charge supplémentaire ? Paul Ferdonnet : son engagement dans l’Espagne de 1937, au sein de la Bandera Jeanne d’Arc pour combattre les terroristes staliniens, ça ne compte pour rien ? Ne peut-on pas lui reconnaitre au moins un courage physique ? Et pour une cause qui était bonne, en l’occurrence, à l’aune de ce que l’on sait sur le communisme réalisé.

Concernant Ferdonnet, il a été condamné sans preuves, du moins sans la preuve que c’était lui, le speaker de Radio-Stuttgart. Il a été condamné à mort, sur la base d’analogies, de présomptions. C’est ce que nous dit par exemple Henri Amouroux dans son énorme enquête : La grande histoire des Français sous l’occupation. Pierre Assouline va même plus loin. Il écrit qu’on reprochait à Ferdonnet « la collaboration avant la lettre ». Or cette collaboration-là, journalistique et complaisante, certes, n’était pas de la Collaboration, l’armistice n’étant intervenue que plusieurs mois après. Pour le moins les chefs d’inculpation n’étaient pas les bons.

La mère de Ferdonnet avait pour sa part écrit à son fils pour lui demander de se rendre à la justice française. Elle était certaine, elle, que le speaker de Radio-Suttgart n’avait pas la voix de son fils, et qu’en conséquence il ne serait pas condamné à mort

Deux journalistes et hommes d’action

Mais pour Ferdonnet comme pour Herold-Paquis, le jugement était déjà quasiment rédigé et approuvé en haute sphère avant même que les accusés n’entrent dans le prétoire.

Hérold-Paquis avait lui aussi rejoint l’Espagne, en 1937, pour combattre les staliniens. Son histoire est d’ailleurs analogue à celle de tant de jeunes Français qui s’engagèrent ensuite dans la voie qui leur semblait la plus cohérente avec celle qui les avait conduits en Espagne.

Ceux qui vivent l’Histoire au jour le jour ne voient pas les choses comme ceux qui les écrivent plus tard, quand les archives s’ouvrent, et quand les bilans peuvent être disséqués au calme.

Ces deux journalistes et hommes d’action, ces deux « voix de la Collaboration » savaient qu’à l’issue de leur procès ils seraient fusillés. C’était couru d’avance. Il n’empêche que leur sang-froid au tribunal, force l’admiration. Pas de pleurnicheries, pas d’appel à la pitié.. Ils exposent les raisonnements qui les ont conduits sur les positions qu’ils ont tenues, et là où ils se trouvent à présent.

Les comptes-rendus sténographiques des deux procès sont des documents historiques. Lisons-les comme tels. Ne refaisons pas nous non plus l’Histoire, pour recondamner ou absoudre. Souvenons-nous que d’autres patriotes français furent fusillés aussi, mais par l’Occupant.

Les uns et les autres étaient des Hommes, me semble-t-il. Ni les uns ni les autres n’avaient choisi l’attentisme, ce qui n’était pas rien, et qui en faisait en tout état de cause des hommes d’exception.

L’épuration des voix de la Collaboration Paul Ferdonnet, Jean Hérold-Paquis, présentation : Philippe Randa, Déterna éditions, 2025. Pour le commander cliquez ici

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mardi, 19 août 2025

Qui sont les oligarques immigrationnistes du Conseil constitutionnel ?

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Johan Hardoy, Polémia, cliquez ici

En France et contrairement à l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne, par exemple, aucune compétence juridique particulière n’est requise de la part des neuf juges constitutionnels dont les membres sont nommés par le Président de la République et les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, après avis des commissions parlementaires (les deux anciens Présidents de la République, membres de droit à vie, ont fait le choix de ne pas y siéger).

De fait, ces nominations relèvent avant tout de motivations politiques, ce qui pose à tout le moins un problème de légitimité et de crédibilité s’agissant de « sages de la République ».

Quelles sont donc les tendances politiques des membres de cette institution ?

Six macronistes et assimilés

Richard Ferrand, le président du Conseil constitutionnel, a été nommé en février 2025 par le Président de la République en remplacement du socialiste Laurent Fabius.

Cet ancien membre du Parti socialiste s’est rapproché d’Emmanuel Macron lors de sa candidature à la présidence. En 2017, il est devenu ministre de la Cohésion des territoires avant de quitter le gouvernement après avoir été mis en cause dans une affaire judiciaire. À partir de 2018, il a été Président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa défaite aux élections législatives de 2022.

Sa nomination au Conseil constitutionnel a été très contestée et approuvée de justesse, notamment grâce à l’abstention du Rassemblement national.

* Alain Juppé, ancien Premier ministre de Jacques Chirac, a été nommé en 2019 par Richard Ferrand. Il était alors le premier membre de cette institution à avoir été condamné par la justice, en 2004 (14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris).

* Jacqueline Gourault, nommée en 2022 par Emmanuel Macron, a été professeur d’histoire et géographie avant d’entamer une carrière politique qui l’a finalement amenée au poste de ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales dans les gouvernements d’Édouard Philippe et de Jean Castex.

* Jacques Mézard, qui est diplômé en droit privé et avocat, a été nommé par Emmanuel Macron en 2019, après avoir été ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et ministre de la Cohésion des territoires du gouvernement d’Édouard Philippe.

* Véronique Malbec est une magistrate expérimentée qui a débuté sa carrière comme juge d’instruction avant de devenir procureure générale, Secrétaire générale du ministère de la Justice de 2018 à 2020, puis directrice du cabinet du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.
En 2017, en tant que procureure générale de Rennes, elle a supervisé (sans donner d’instruction) le classement sans suite d’une plainte dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, où Richard Ferrand était mis en cause. C’est ce dernier qui l’a nommée au Conseil constitutionnel en 2022.

Laurence Vichnievsky est également une magistrate confirmée qui a débuté comme juge d’instance avant d’exercer en tant que juge d’instruction (elle a notamment prononcé un non-lieu dans l’affaire de la mort controversée du ministre du Travail Robert Boulin en 1979). Par la suite, elle a instruit des affaires sensibles au sein du pôle financier du tribunal de Paris, a présidé le TGI de Chartres et a été nommée avocate générale près la cour d’appel de Paris. Après son entrée en politique dans les rangs écologistes puis son ralliement au MoDem, elle a été élue député du Puy-de-Dôme de 2017 à 2024 en étant investie par le parti d’Emmanuel Macron.

En 2025, Yaël Braun-Pivet l’a proposée comme membre du Conseil constitutionnel en remplacement de Corinne Luquiens, qui avait été nommée en 2016 par le socialiste Claude Bartolone.

Trois Républicains

* François Pillet a exercé pendant 38 ans à la cour d’appel de Bourges. Ancien membre de la Cour de justice de la République, il a été président du comité de déontologie parlementaire de la chambre haute et sénateur divers droite (rattaché au groupe Républicain) entre 2007 et 2019, date à laquelle Gérard Larcher l’a nommé au Conseil constitutionnel.

En 2018, en tant que membre de la commission des Lois, il a auditionné Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Élysée et bras droit d’Emmanuel Macron, avant de déclarer que les manquements de l’intéressé étaient très clairs dans le cadre de l’affaire concernant le responsable de la sécurité présidentielle Alexandre Benalla.

* François Seners a été conseiller au tribunal administratif de Nice de 1993 à 1996, puis au Conseil d’État de 1997 à 2008. Ancien directeur de cabinet de Rachida Dati entre 2008 et 2009, il a été secrétaire général du Conseil d’État entre 2012 et 2014, puis directeur du cabinet de Gérard Larcher entre 2014 et 2017, avant d’être nommé par ce dernier au Conseil constitutionnel en 2022.

Philippe Bas a été, sous la présidence de Jacques Chirac, Secrétaire général de la présidence de la République, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la famille puis ministre de la Santé et des Solidarités. Il s’est ensuite installé dans la Manche, où il a été sénateur de 2011 à 2025 et président du Conseil départemental entre 2015 et 2017.

Soutien de François Fillon lors de la primaire présidentielle des Républicains et lors de l’élection présidentielle de 2017, il a porté à la connaissance du Parquet national financier et du procureur de la République une douzaine de faits délictueux commis à l’encontre de ce candidat.

En 2018, il a présidé la commission des Lois du Sénat dans le cadre de l’affaire Benalla.

En 2025, Gérard Larcher l’a proposé comme membre du Conseil constitutionnel en remplacement de Michel Pinault, également désigné par le Président du Sénat neuf ans plus tôt.

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lundi, 18 août 2025

Point de vue - Ukraine : Macron va se rendre à Washington. Et alors ?

Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron dit avoir "l'intime conviction" que  Vladimir Poutine ne veut pas la paix

Arnaud Florac

Emmanuel Macron ou la mouche du coche de La Fontaine !

Le sommet qui a réuni Donald Trump et Vladimir Poutine à Anchorage, en Alaska, n’a pas encore produit de résultats concrets. Trump envoie quelques messages sur Truth Social (« Restez à l’écoute ! ») pour garder l’attention de ses fans, tandis que Poutine s’est, paraît-il, entretenu avec les présidents du Kazakhstan et de la Biélorussie pour leur faire « un petit refresh », comme on dit dans le monde de l’entreprise. Mais à part ça, il ne se passe pas grand-chose. C’est précisément le moment que choisit notre président de la République pour annoncer qu’il se rendra, ce lundi 18 août, à Washington, en compagnie d’autres dirigeants européens.

Un quarteron de dirigeants européens sans envergure

La cellule communication de la présidence de la République a diffusé en ces termes cette nouvelle sans importance : « Le président de la République se rendra demain à Washington [...] afin de poursuivre le travail de coordination entre les Européens et les États-Unis dans le but de parvenir à une paix juste et durable qui préserve les intérêts vitaux de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe. » Avec lui, on trouvera notamment l’Allemand Merz, le Finlandais Stubb… et Ursula von der Leyen, dont on ne sait toujours pas par qui elle a été élue pour se croire investie d’une telle légitimité. Zelensky sera reçu par Trump. Quant à ce quarteron de dirigeants européens sans envergure, on ignore quel sera leur programme exact.

Ce dimanche, une visioconférence de losers européens réunissait Macron, Starmer, Merz ainsi que Zelensky, qui y assistait depuis le bureau de sa nouvelle patronne, Ursula von der Leyen. Il semble que les Européens ne soient pas lassés de se ridiculiser aux yeux du monde. Il est évident qu’ils ne peuvent absolument rien faire pour que la situation en Ukraine évolue. C’est tellement évident que, pour régler le conflit ukrainien, Trump et Poutine n’ont même pas invité le président ukrainien en Alaska. Alors, les petits dirigeants d’une Europe inutile et faible, vous pensez bien...

Bref : Macron a décidé de se rendre aux États-Unis pour assister aux discussions entre Trump et Zelensky. Que va-t-on confier à un diplomate de son envergure ? Le détartrage de la machine à café ? Le nettoyage de la moquette du Bureau ovale ? On se perd en conjectures.

Faire le dur en parlant de guerre

Tout cela, bien sûr, est à la fois risible et pathétique. En jouant à fond la carte du « domaine réservé », Emmanuel Macron se trouve sans doute très malin. Il n’a aucune crédibilité dans son pays, son parti est mourant, son gouvernement est un assemblage d’opportunistes de toutes les chapelles, la France est endettée comme jamais, mise à feu et à sang par des racailles qu’on ne punit pas… alors, il reste « le régalien ». Faire le dur en parlant de guerre et prendre l’avion pour aller serrer des mains avec un air grave. Le problème, c’est que, même dans ce domaine pourtant éminemment valorisant, Macron est nul. Personne ne veut de lui, personne ne l’écoute, et quand il n’est pas méprisé, il fait tout foirer. Souvenez-vous, quand il avait divulgué les détails d’une conversation téléphonique avec Poutine, au début de la guerre… C’était l’époque où la Russie prenait la France au téléphone - et au sérieux. Il y a une éternité.

« Ainsi, certaines gens, faisant les empressés / S’introduisent dans les affaire / Ils font partout les nécessaires / Et, partout importuns, devraient être chassés », dit La Fontaine, à propos de la mouche du coche, dans la fable du même nom. Il n’y a pas un mot à retrancher pour qualifier cette énième tentative de faire l’intéressant.

Article paru sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.

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dimanche, 17 août 2025

Revue de presse - Pour nourrir notre réflexion, en ce jour du Seigneur estival : Léon XIV et le nombrilisme hexagonal

Léon XIV : découvrez la photo officielle du pape dévoilée par le Vatican

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Ce matin-là, au bar de l’Océan au Guilvinec, j’aperçus une vieille dame absorbée dans la lecture du Figaro Magazine. Elle tournait les pages lentement, s’arrêtant longuement sur un dossier consacré au pape Léon XIV. À deux pas de là, l’église Sainte-Anne somnolait dans la lumière saline. La dernière fois que j’y suis entré, il y a quelques semaines, c’était pour l’enterrement de mon cousin. Aucun prêtre n’était là. L’office, mené de bout en bout par un quarteron de chaisières, avait la ferveur des humbles et le chant faux des vieilles voix qui ne s’excusent pas de leur justesse incertaine. C’était, à sa manière, un résumé du catholicisme d’aujourd’hui, dépouillé, persévérant, et, malgré tout, fidèle.

À Paris ou à Chartres, dans l’ivresse des bannières et le claquement des tambours scouts, une partie des catholiques français se persuade que l’avenir de l’Église se joue là, et nulle part ailleurs. Les réseaux traditionalistes regorgent de photographies où l’on se veut l’avant-garde du renouveau, comme si les processions de Chartres dictaient la politique de Rome. C’est oublier qu’à Buenos Aires, à Kampala ou à Manille, la messe est celle que célèbre le curé, et qu’il ne viendrait à personne l’idée de demander une liturgie alternative.

Léon XIV, premier pape américain, connaît cette diversité. Il sait que le bruit du monde catholique ne vient pas seulement des bastions militants, mais aussi du murmure immense de communautés invisibles aux caméras. Il a hérité d’une Église éraillée par les tensions du pontificat précédent, où le progressisme pastoral de François, plus sociologue que théologien, s’était souvent heurté au rigorisme des traditionalistes. Et ses premiers gestes, qu’il s’agisse d’honorer la vieille pourpre condamnée par François à l’exil intérieur, de reprendre des signes liturgiques délaissés, ou de redonner au palais pontifical sa fonction d’habitation, tiennent moins de la revanche que de la diplomatie.

Il est frappant de voir combien ce pontificat, en trois mois, a déjà trouvé son équilibre entre fermeté doctrinale et souci d’apaisement. À Tor Vergata, devant un million de jeunes, Léon XIV a parlé du Christ et non des querelles internes. À Sainte-Anne-d’Auray, il a envoyé un cardinal africain dont le nom seul apaise les cœurs conservateurs. Dans une lettre aux évêques de France, il a cité Jean Eudes, le curé d’Ars et Thérèse de Lisieux, comme s’il savait que pour parler à ce pays fatigué, il fallait lui rappeler ce qu’il a de meilleur.

Ceux qui rêvent d’un Léon XIV restaurateur intégral risquent de connaître la même désillusion que sous François. Car si le pape connaît les sensibilités liturgiques européennes et nord-américaines, il sait aussi qu’elles ne concernent qu’une minorité sociologique. Pour l’immense majorité des fidèles, la question centrale n’est pas la forme ordinaire ou extraordinaire de la messe, mais la survie de la foi dans des sociétés qui lui sont devenues étrangères.

En réalité, sa méthode est celle d’un chirurgien prudent. Les traditionalistes bruyants, souvent surreprésentés dans la sphère médiatique catholique, reçoivent ici ou là un signe, un mot aimable à l’un de leurs cardinaux, un geste d’apparat liturgique, la suspension discrète d’une sanction, assez fort pour leur permettre de crier victoire, mais jamais assez décisif pour infléchir la trajectoire globale du pontificat. Les observateurs pressés y voient une ambiguïté, alors qu’il s’agit d’un calcul : donner à chaque camp de quoi se dire entendu, tout en maintenant l’autorité centrale au-dessus de la mêlée.

Léon XIV sait que l’énergie dépensée à gérer les susceptibilités des chapelles occidentales est une distraction par rapport aux urgences réelles : l’effondrement de la pratique en Europe, la concurrence religieuse en Afrique, la montée des Églises évangéliques en Amérique latine. Il n’a pas l’intention de se laisser enfermer dans un duel avec les ultras de part et d’autre. Son horizon est plus vaste : maintenir le lien entre des catholiques dont les réalités culturelles et économiques n’ont parfois plus rien en commun, sinon le nom du Christ.

Les catholiques français feraient bien de se souvenir qu’ils ne sont pas l’axe du monde. Leur nombrilisme liturgique, entretenu par des pèlerinages spectaculaires, mais circonscrits, finit par les isoler dans une bulle et nourrit des attentes irréalistes envers Rome. Léon XIV, lui, raisonne en pasteur universel. Sa tâche n’est pas de sauver l’exception française, mais de maintenir à flot un navire immense, aux cales pleines de peuples qui n’ont jamais entendu parler de Chartres.

En cela, il se situe à mi-chemin entre ses deux prédécesseurs immédiats. De Benoît XVI, il retient la clarté doctrinale et le sens de la continuité liturgique, mais sans s’y enfermer comme dans un manifeste. De François, il reprend l’attention aux périphéries et l’idée d’un pape voyageur, tout en évitant les ruptures provocatrices. C’est un pontificat de couture fine, qui ne coud ni tout à fait blanc ni tout à fait noir, mais qui tente de recoudre les pans déchirés d’un vêtement que personne, à Rome, ne croit pouvoir restaurer dans son état originel.

Article publié le 16 août sur Breizh-Info, cliquez ici.

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Pour un bien commun enraciné : reconquérir notre peuple, notre terre, notre foi

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Julien Dir, Breizh info cliquez ici

On nous parle sans cesse de “vivre ensemble”. Ce slogan, cette formule anesthésiante, c’est le cataplasme que le Système applique sur la plaie béante de notre civilisation. Derrière cette expression, il n’y a pas de fraternité réelle, pas d’amour véritable. Il y a la gestion froide et administrative d’un enchevêtrement de communautés qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas, et qui, trop souvent, se méfient les unes des autres. C’est l’anti-bien commun.

Le vrai bien commun, celui qui élève et soude, ne naît pas d’un slogan publicitaire financé par Bruxelles ou par un ministère de la “Cohésion sociale”. Le bien commun naît du sol, des pierres, des croix plantées à la croisée des chemins. Il naît de la mémoire d’un peuple, de ses morts, de ses prières, de son sang versé pour que la maison tienne debout.

Redonner le goût de vivre à notre jeunesse

Regardez notre jeunesse : on lui vole ses racines, on lui détruit ses repères, on lui inculque la honte de son identité. On lui promet un avenir de “transition permanente” et de “crises inéluctables”, du climat à l’économie, en passant par la peur fabriquée de sa propre disparition. Alors elle se replie, elle se drogue, elle s’abrutit, elle fuit dans les écrans. Elle ne croit plus en rien.

Le bien commun, c’est le contraire : c’est donner envie de vivre. C’est donner envie d’aimer, de fonder une famille, de transmettre un nom, une terre, un héritage. C’est rappeler à un jeune Breton que sa patrie, ce ne sont pas seulement des frontières sur une carte, mais un enchevêtrement d’églises romanes, de chapelles, de calvaires, de ports, de villages et de campagnes qui portent encore l’empreinte des siens.

Foi, civilisation et fraternité réelle

On ne bâtira rien de solide sans renouer avec notre foi, qu’elle soit pleinement catholique ou inscrite dans une spiritualité héritée de nos pères. Sans la transcendance, sans le regard tourné vers plus grand que nous, le matérialisme vide nos âmes et laisse la place aux marchands de rêves artificiels et aux politiciens cyniques.

Le bien commun, c’est retrouver confiance en nous, en notre civilisation, et arrêter de courber l’échine devant ceux qui nous méprisent. C’est se serrer les coudes avec nos voisins, nos amis, notre famille, et préférer la compagnie de ceux qui partagent notre histoire, nos coutumes, notre langue, plutôt que de s’extasier devant l’effacement de tout ce qui nous définit.

Conquérir, protéger, transmettre

Le bien commun ne se quémande pas, il se conquiert. Il exige du courage, de la volonté et, parfois, du sacrifice. Cela veut dire protéger nos terres, nos métiers, nos traditions, notre sécurité. Cela veut dire refuser la dilution de notre peuple dans un grand magma mondialisé où plus rien n’a de sens. Cela veut dire transmettre à nos enfants non pas un pays épuisé, fracturé, honteux de lui-même, mais une patrie fière, sûre de sa place dans l’Histoire et prête à y rester.

La Bretagne, comme toute l’Europe, ne retrouvera pas le sourire avec les slogans creux des communicants du régime. Elle le retrouvera le jour où ses clochers sonneront pour annoncer non pas la reddition, mais la renaissance.

Le bien commun, ce n’est pas “vivre ensemble” avec n’importe qui, dans n’importe quelles conditions. C’est vivre debout, ensemble, enracinés dans notre terre et dans notre foi, unis par le sang, la culture et l’espérance.

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Et le vainqueur est … Vladimir Poutine !

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Pierre Lellouche, grand spécialiste de géopolitique, dresse ici le bilan de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska. Selon Pierre Lellouche, « l’Europe est aujourd’hui tout le contraire de la « puissance géopolitique » vantée par Emmanuel Macron depuis Brégançon ; c’est un groupe d’États paniqués par le changement de pied diplomatique qui résulte de l’élection de Donald Trump. Embarqués dans le conflit ukrainien pour des raisons morales – au demeurant légitimes – à la remorque de l’administration Biden, ils découvrent que les Américains ne veulent plus continuer la guerre et que, étant partie prenante dans ce conflit, ils ne peuvent plus espérer tenir un rôle dans la négociation. Leçons d’un terrible aveuglement.

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Source : Journal du dimanche 17/8/2025

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samedi, 16 août 2025

Intolérable libéralisme

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Patrick J. Deneen, professeur de sciences politiques à l’université de Notre Dame et auteur de l’ouvrage influent Why Liberalism Failed, s’est imposé comme l’une des voix les plus critiques à l’égard du paradigme politique qui a émergé après la Seconde Guerre mondiale. Sa thèse centrale est que le libéralisme, loin de garantir une véritable diversité, a imposé un moule idéologique qui subordonne les identités et les traditions à la consommation et à l’efficacité économique.

À l’heure où le monde est en pleine reconfiguration, marquée par la montée en puissance de nouvelles puissances, des tensions culturelles internes et un scepticisme croissant à l’égard du modèle mondialiste, Deneen soutient que les loyautés locales, les racines religieuses et les traditions nationales sont essentielles à la santé politique des nations. Il considère que ce qu’on appelle « l’intolérance libérale » n’est pas une anomalie, mais la conséquence logique d’un système qui, lorsqu’il ne parvient pas à domestiquer les convictions profondes, recourt à la coercition directe.

Sa lecture de la politique américaine et européenne rompt avec les catégories classiques de gauche et de droite. Pour lui, le nouvel axe politique se dessine entre une élite transnationale – éduquée, cosmopolite et corporatiste – et une classe ouvrière qui, paradoxalement, est devenue la principale force conservatrice. L’interview, réalisée lors du MCC Feszt, résume ses idées sur le changement de paradigme, les limites de la tolérance progressiste et le concept de bien commun dans des sociétés fragmentées.

Entretien avec Javier Villamor pour The European Conservative – traduction Breizh.info

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mercredi, 13 août 2025

Une étrange apathie française

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Michel Geoffroy, Polémia, cliquez ici

Les politologues des temps futurs s’interrogeront certainement sur les raisons de l’étrange apathie qui, au début du XXIᵉ siècle, a touché le peuple français.

Comment l’expliquer, en effet, alors qu’il y a à peine 50 ans de cela, la France restait encore un pays fier, politisé et agité socialement ?

Mais, de nos jours, force est de constater que plus rien ne semble pouvoir faire sortir nos concitoyens de leur torpeur : ni la catastrophe sécuritaire qui les frappe, ni le déclin économique, ni la réduction continue des libertés publiques, ni la fin de l’indépendance nationale, ni les palinodies politiciennes, ni les perspectives de guerre, ni les vaccins obligatoires.

Les apathiques assistent au naufrage de leur patrie comme si la catastrophe ne les concernait pas.

Cinq raisons principales expliquent cette étrange, mais dangereuse, apathie.

Le changement de population

D’abord, le nombre de Français d’origine ne cesse de diminuer du fait du vieillissement de la population et de 50 ans de laxisme migratoire organisé par l’oligarchie.

Le Système fabrique donc des Français de papier à la chaîne, qui ne se sentent pas vraiment concernés par le destin français, comme ils préfèrent, lors des matchs de foot, brandir le drapeau de leur pays d’origine plutôt que le drapeau national. Et, comme on l’a vu lors des rares manifestations sociales, les banlieues de l’immigration restaient significativement à l’écart.

Plus la France agrège des communautés différentes, plus elle devient une coquille institutionnelle vide. Et moins la notion de peuple a du sens.

Ubu roi est donc en train d’atteindre son but : changer le peuple pour effacer ce gêneur.

Le déracinement culturel

Ensuite, le déracinement culturel et les conséquences de l’effondrement de l’enseignement public font désormais pleinement sentir leurs effets.

La France d’aujourd’hui, c’est celle du collège unique, du bac pour tous, des carnets de notes dithyrambiques et du laxisme personnel généralisé.

Une France où la majorité de la population maîtrise mal l’orthographe, ignore l’histoire, la géographie, l’économie et ne lit quasiment plus aucun livre. Où le moindre effort requis devient du harcèlement ou une agression insupportable aux égoïsmes individuels. Où l’on attend tout de l’État, donc des autres.

Une France qui gobe tout, pourvu qu’on lui permette de faire du sport, d’écouter du rap et de « twitter » sur son portable.

Une population incapable de comprendre et donc d’agir sur le monde.

La société de propagande

Le fait que nous vivions désormais dans une société de propagande, comme l’a démontré Jean-Yves Le Gallou dans son essai éponyme, explique aussi l’apathie nationale.

En 2025, la propagande n’est pas seulement le fait de l’État : elle est portée par une multiplicité d’acteurs économiques et sociaux, car les entreprises se politisent de plus en plus aussi, et bien sûr par tout le système médiatique, associatif et culturel. Il suffit de penser à la façon ridicule dont la publicité met systématiquement en scène des « racisés » pour comprendre qu’il est désormais difficile d’échapper à un tel matraquage idéologique.

Alors pensons à ces millions de Français qui, tous les soirs, ingurgitent leur dose de propagande en regardant les chaînes « d’information » avec entrain.

On se résigne à tout, puisque la propagande martèle en continu que tout va mieux dans le meilleur des mondes possibles et que tout ce qui nous arrive constitue un évident progrès. Et que tous ceux qui prétendent le contraire sont des méchants de « strême-drouatte ».

La répression croissante

A fortiori quand la répression idéologique s’installe partout, sous la poussée liberticide de l’Union européenne, au nom du politiquement correct.

Car la répression croissante de toute dissidence, qu’elle soit en actes, en paroles ou en écrits — fait marquant de ce siècle —, conduit à l’apathie : on se résigne, on « prend sur soi » parce que, sinon, on risque de se retrouver un jour devant un juge, dénoncé par des voisins, des collègues ou des associations militantes.

Et la répression vise à empêcher de débattre politiquement d’un nombre croissant de sujets : de l’immigration et de l’islam (car ce serait de la haine), de l’écologie punitive (c’est refuser le consensus scientifique), de l’UE (c’est du complotisme), de l’OTAN (c’est être un agent de Poutine), de la propagande LGBT (c’est de l’homophobie), de la Palestine (c’est de l’antisémitisme), etc.

La violente répression du mouvement des Gilets jaunes en 2019 a servi de leçon à nombre de nos concitoyens et elle a atteint son but : la révolte contre le Système peut coûter cher, alors il vaut mieux rester tranquille.

Dormez, braves gens ! Populations abandonnées, faites confiance à l’oligarchie…

La destruction du système politique

L’apathie française résulte enfin de la destruction de notre système politique, programmée par l’oligarchie.
À la fois parce que les élections ne servent plus à rien dès lors que les vrais choix politiques se font ailleurs que chez nous, et parce qu’il n’y a plus d’alternative politique organisée dans notre pays, puisque tous les partis représentés au Parlement partagent peu ou prou la même idéologie : celle de l’extrême-centre. Pourquoi donc se mobiliser puisque cela ne sert plus à rien ?

Les Français vivent désormais la politique façon Le Bon Coin : pour accéder à des produits anciens ou de seconde main.

Telle cette prétendue opposition entre la droite et la gauche, toujours mise en scène par les médias, alors que ce clivage a perdu de son sens et que la droite n’est plus qu’une gauche honteuse. Tels ces prétendus extrêmes qui finissent toujours par se rallier à la fin pour sauver le Système. Tel cet antifascisme bidon qui prétend nous faire revivre au bon vieux temps des années 1930, pour le plus grand profit des oligarques.

De l’apathie à la défaite

L’apathie nationale n’a donc finalement rien d’étrange, car elle est un sous-produit du Système oligarchique ; mais cela ne la rend pas excusable pour autant.

Car l’apathie nationale, la dormition, pour reprendre l’expression de Dominique Venner, dans un monde de plus en plus conflictuel et alors que les autres civilisations, elles, se réveillent, conduit forcément, tôt ou tard, au désastre. L’étrange apathie conduit toujours à l’étrange défaite : nos grands-parents et nos parents le savaient depuis 1940, mais on semble l’avoir oublié.

Bien sûr, tous les Français ne restent pas apathiques, heureusement. Il y en a que le déclin catastrophique de notre pays révolte et qui ne se résignent pas. Mais, pour le moment, il faut bien constater qu’ils ne parviennent pas à mettre en mouvement la grande masse des endormis.

Sans doute le choc de l’Histoire fera-t-il un jour, comme toujours, se réveiller les apathiques. Mais au prix du sang et des larmes.

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Parution du nouveau numéro de la revue "Rébellion"

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mardi, 12 août 2025

Un entretien avec Michel Festivi sur le site Le Nouveau Présent sur son livre :" Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939)"

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Source : Le Nouveau Présent cliquez ici

Entretien avec Michel Festivi, ancien avocat, vient de publier aux éditions Dualpha, dans la collection « Vérités pour l’Histoire » dirigée par Philippe Randa, Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), avec une préface de Pio Moa, le grand historien espagnol de la guerre civile.

(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

C’est votre 4e ouvrage sur l’histoire de la IIe république espagnole et la guerre civile qui frappa durement ce pays ; que sous-entend l’expression imagée de votre titre « Les griffes de Staline » ?

Dans cet ouvrage, je m’emploie à expliquer pourquoi et comment, à partir du mois de septembre 1936 – les combats de la guerre civile reprirent le 18 juillet 1936 – Staline, le NKVD et les hommes de la IIIe internationale, se sont petit à petit implantés dans la zone dénommée fallacieusement « républicaine », pour arriver à en prendre totalement le contrôle, en mobilisant le ban et l’arrière-ban du communisme international. Mais, je démontre que cela n’a été rendu possible que par l’attitude récurrente des gauches espagnoles : depuis le début des années 1930, celles-ci s’étaient bolchevisées, avaient multiplié les violences et les crimes politiques, les fraudes électorales, les attaques contre le régime et la constitution républicaine de la IIe république, n’hésitant pas à prendre les armes contre les institutions (octobre 1934 par exemple), quand un gouvernement ne leur convenait pas, et tout cela pour tenter d’établir en Espagne un régime de type soviétique, les preuves abondent.

Quelles ont été les manœuvres politiques et militaires qui ont permis aux communistes soviétiques de s’emparer de l’Espagne dite « républicaine » ?

Le terrain ayant été largement préparé par les socialistes et communistes espagnols, ainsi que les gauches « républicaines », celles de Manuel Azaña par exemple, Staline et ses hommes se sont d’abord appropriés une très grande partie des réserves d’or de la Banque d’Espagne (Madrid étant inclus dans la zone révolutionnaire), avec la complicité du gouvernement socialo-communiste de Largo Caballero et Juan Negrin, et ce dès octobre 1936 ; puis, avec le concours des Brigades internationales totalement soviétisées et qui sont arrivées en novembre 1936, ils leurs ont été facile de dominer les milices populaires. Staline faisait bien sûr distribuer les armes qu’il livrait, d’abord à ceux qui le soutenaient, socialistes et communistes. Ayant l’or espagnol entre ses mains, il était devenu le maître de la zone milicienne et imposait sa loi ; ce fut alors un chantage permanent. Ce fut aussi pour l’URSS une opération des plus rentables.

Comment s’y est-il pris pour vaincre les marxistes antistaliniens et les anarchistes qui le concurrençaient ?

Les staliniens vont les anéantir comme en URSS dans les années 1920, par les techniques immuables de la propagande, puis de la délation, du chantage, grâce aux milliers d’agents du NKVD qui vont arriver en Espagne. Cette guerre sera sanglante, et finalement les staliniens auront le dessus en mai et juin 1937. Ce fut comme le déclarera Julian Gorkin, un des chefs du POUM « du cannibalisme politique ». Des tchékas communistes et socialistes se constituèrent partout, dans lesquelles les militants anarchistes et poumistes furent emprisonnés, torturés puis liquidés.

Quels furent les buts géopolitiques de Staline en Espagne ?

Staline avançait en Espagne rouge avec une prudence de sioux. Il émit de multiples écrans de fumées, des paravents, pour ne pas apparaître officiellement dominant les gouvernements révolutionnaires espagnols qui étaient entre ses griffes, et ainsi ne pas affoler les démocraties occidentales, comme l’écrira l’historien britannique Burnett Bolloten, il appliquait la politique « du grand camouflage ». Si les révolutionnaires espagnols l’avaient emporté, Staline aurait eu un solide point d’appui en Méditerranée. Ce ne fut pas le cas.

La France du Front populaire, aida-t-elle les gouvernements espagnols dits « républicains » ?

Malgré l’officielle politique de non-intervention signée à Londres le 23 août 1936, tant que dura le Front populaire en France, le gouvernement aida massivement les rouges d’Espagne. Socialistes et communistes français s’associèrent dans cette tâche. Des ministres comme Pierre Cot, ministre de l’air, organisèrent des envois d’armes, de matériels, d’avions, dépouillant ainsi la France d’un armement qui lui fit grandement défaut en mai-juin 1940. Les archives établissent les complicités actives de Vincent Auriol, ministre des finances de Léon Blum, ou celle d’Yvon Delbos ministre des affaires étrangères de Blum.

Au-delà de l’Histoire, quelles leçons politiques peut-on tirer de ce conflit ?

La rébellion de juillet 1936, la sublevacion, comme le disent les Espagnols, ne fut qu’une légitime défense face à l’oppression politique et sociale des gauches espagnoles qui emmenaient le pays à devenir un satellite soviétique, avec toutes les conséquences que cela aurait pu comporter, je cite de très nombreux témoins qui en attestent formellement. Si les nationaux avaient été vaincus, l’Espagne serait devenue une colonie soviétique, un premier essai de « démocratie populaire », selon l’expression de Julian Gorkin.

Comment êtes-vous parvenu à obtenir une préface de Pio Moa, l’un des plus célèbres historiens espagnols de cette période ?

J’ai rencontré à trois reprises Pio Moa, chez lui à Madrid. De nos entretiens, j’ai appris énormément de choses. J’ai lu la plupart de ses livres, soit celui publié en France, Les mythes de la guerre d’Espagne, et ceux aussi publiés uniquement en Espagne, comme son histoire du PSOE. Il m’a accordé plusieurs entretiens qui ont été publiés notamment par la Revue d’Histoire Européenne, dirigée par Guillaume Fiquet.

Les griffes de Staline sur l’Espagne républicaine (1936/1939), Michel Festiviéditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », Préface de Pio Moa, 272 pages, 33,00 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

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Revue de presse : Pierre-Édouard Stérin soutient les fêtes locales : la gauche hurle au scandale

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Yves-Marie Sévillia, Boulevard Voltaire cliquez ici

« Les plus belles fêtes de France ». Voilà une association qui sent bon la Douce France, chère à Charles Trenet. « Issues de nos traditions agricoles, de nos légendes, de nos modes de vie, de notre histoire ou de notre gastronomie, les fêtes sont l’expression de notre identité culturelle et sociale », peut-on lire sur son site. « Les plus belles fêtes de France s’engage pour que les traditions locales se perpétuent et pour que nos territoires demeurent des lieux vivants facteurs de lien social. »

Concrètement, l’association propose un label auxquelles les fêtes et manifestations locales peuvent adhérer. Ainsi, Les plus belles fêtes de France présente un programme qui recense les événements culturels, en fait la promotion, propose un soutien financier et une aide aux organisateurs sous forme de formations et d’accompagnement à la recherche de financement. Cette promotion et défense du patrimoine immatériel doit permettre « aux Français de redécouvrir la richesse de leurs régions ». Depuis un an, une centaine d’événements ont rejoint l’aventure. Transhumance dans l’Aubrac, festival médiéval de Saint-Renan dans le Finistère, fête de la Saint-Louis à Aigues-Mortes, fête de la truffe dans le Périgord, le grand corso du Mimosa dans le Var ; bref, de quoi oublier la France Orange mécanique et retrouver celle du JT de feu Jean-Pierre Pernaut.

L'Humanité et sa traque de Pierre-Édouard Stérin

Tout allait bien jusqu’à ce que L’Humanité s’en mêle. Le journal communiste, dans sa traque de l'argent de droite, révélait, en juillet, que Les plus belles fêtes de France avait comme investisseur Pierre-Édouard Stérin, « le financier du Plan Périclès visant à faire gagner les droites extrêmes ». Derrière l’association, on trouve en effet la petite structure Studio 496 dans le capital de laquelle le milliardaire français est entré, fin mai. Son dirigeant, Thibault Farrenq, est un proche de Stérin. C'est avec lui que le fondateur de Smartbox avait cofondé la Nuit du Bien commun. Des informations qui ont déclenché une levée de boucliers, ces dernières semaines, chez certaines associations et communes qui avaient adhéré au fameux label. Ainsi, le maire socialiste de Bazas (Gironde) a annoncé que sa commune et sa fête des Bœufs gras se retiraient du réseau Les plus belles fêtes de France, trois mois après y avoir adhéré. « Notre fête ne sera jamais une vitrine instrumentalisée », a indiqué Isabelle Dexpert. À Bazas, où planent « des soupçons de récupération politique », l’édile se dresse sur sa barricade : « Il est hors de question de travailler avec un réseau qui ne représente pas nos valeurs. »

À ce sujet — Projet Périclès : le bras droit de Stérin face à T. Cazenave et A. Léaument cliquez ici

Dans le Pays basque, trois villes fuient l’argent « sale » : Hendaye, municipalité de gauche et sa fête basque, Hasparren et son Lehengo Hazparne se retirent. Idem pour Espelette, qui célèbre son piment à travers une fête locale rassemblant plus de vingt mille personnes. Le président de la confrérie du piment, Romain Casemajor, est tétanisé : « Peu importe l'idéologie, qu'elle soit de droite, de gauche ou du centre, nous sommes une association apolitique, donc on préfère se retirer. »

Quand chanter Sardou et Johnny devient un péché

Pourtant, Les plus belles fêtes de France tient « à réaffirmer avec force son caractère strictement apolitique »« Notre engagement est unique et sans équivoque : soutenir, valoriser et récompenser les fêtes de villages à travers tout le territoire français », insiste l'association ; mais rien n’y fait. Les médias locaux s’empressent de souffler sur les braises. France Bleu présente Les plus belles fêtes de France sous le plus aimable des portraits : « une association pilotée par des figures des milieux catholiques traditionalistes via une société financée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin qui défend une alliance de la droite et de l'extrême droite ». On insiste aussi, bien entendu, sur la candidature de Thibault Farrenq aux dernières élections législatives comme suppléant, sous l’étiquette UDR, cette infamante alliance d’Éric Ciotti avec Marine Le Pen.

C’est toujours le même couplet : la presse militante de gauche joue les amalgames et les élus ou membres d’association, quand ils sont de la même sensibilité, s’empressent d’emboîter le pas. Et lorsqu’ils sont de droite, atteints de paralysie, ils se liquéfient.

Le Canon français subit les mêmes attaques, puisque financé par le même investisseur catholique de droite. L’association organise d’immenses banquets dans des lieux majestueux. On y boit entre camarades en mangeant de la cochonaille. On y chante aussi. Beaucoup. La Madelon ou « Sardou, Aznavour ou Johnny », s’indigne L’Humanité. La France insoumise du Cher a fait paraître un communiqué pour dénoncer le prochain banquet de l’association qui doit se tenir à Bourges le 24 août. « La lutte contre l’extrême droite […] doit se traduire par des engagements concrets à refuser l’implantation de ces entreprises sous perfusion du milliardaire Stérin. » « Bérets, bretelles et marinières, beaucoup de moustaches, peu de femmes et pas de minorités », fustige L’Huma parlant du Canon français. Les gauchistes ont trouvé une bataille. Cela donne envie d’aller boire un verre. À leur santé.

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lundi, 11 août 2025

C’est à l’Algérie de rembourser la France

Centenaire de l'Algérie française (1830-1930) — Wikipédia

Bernard Lugan - Article paru sur le site du Nouveau Présent, cliquez ici.

Le gouvernement algérien ose demander à la France une réévaluation de la valeur locative de ses emprises diplomatiques en Algérie et le remboursement de loyers prétendument « sous-payés », alors qu’il s’agit de bâtiments construits par la France avec l’argent des Français sur des terrains qui appartenaient à la France avant 1962…

Sans parler des centaines de milliers d’immeubles, d’appartements, de villas, de fermes, de commerces, d’entreprises, de véhicules et de machines volés aux Français lors de l’indépendance de 1962.

Sous la France, 1 lit d’hôpital pour 300 habitants !

Sans parler non plus de l’héritage exceptionnel que la France légua à l’Algérie en 1962, à savoir 54.000 kilomètres de routes et pistes (80.000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9.000 kilomètres étaient goudronnés, 4.300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), 34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800.000 enfants scolarisés dans 17.000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2.000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…

Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !

La seule réponse à l’arrogance des dirigeants algériens serait donc de leur présenter la note… 

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Conseil Constitutionnel. Genèse d’un long coup d’État judiciaire

 

Survol de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi immigration

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Je venais de quitter le bar de l’Océan au Guilvinec, abandonnant derrière moi le brouhaha des voix et ce mélange tenace de café corsé et de vin blanc qui imprègne l’air des ports. En longeant le quai, je gagnai le pont qui conduit à Lechiagat. Tandis que je le franchissais, je me surpris à évoquer les récits de ma mère : avant-guerre, me disait-elle, cet ouvrage n’existait pas. À marée basse, on passait d’une rive à l’autre en sautant de pierre en pierre, au risque de choir sur les goémons luisants. À marée haute, il fallait recourir aux passeurs, silhouettes robustes maniant à la godille leurs canots trapus pour conduire hommes et femmes d’un bord à l’autre.

Ayant encore en tête ma conversation du matin sur le coup d’État des juges, je me repliai chez moi et sortis de la bibliothèque une pile de volumes, brochures et dossiers, tout en ouvrant sur l’écran quelques articles. Tous arboraient la signature de Jean-Yves Le Gallou ou l’estampille de Polémia. Ce que j’avais entrevu au Guilvinec ne suffisait plus : il me fallait dérouler, étape après étape, le fil de cette métamorphose institutionnelle qui fit glisser la France d’un État républicain à ce que Le Gallou nomme, avec cette netteté qui hérisse le conformisme, une « dictature médiatico-judiciaire ».

Le parcours intellectuel de Le Gallou étonne par sa continuité. Depuis des lustres, il amasse, tel un greffier opiniâtre, les pièces d’un dossier que nul grand média ne songe à ouvrir : décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État, fondements invoqués, filiations juridiques. Ce n’est pas la logorrhée d’un polémiste mais le patient tissage d’un archiviste du politique, qui relie entre elles des décisions paraissant, isolément, modestes, mais qui, mises en perspective, révèlent une lente conquête de pouvoir par la magistrature.

Ainsi se dessine la faille : d’un côté, la Constitution de 1958 telle que voulue par le général de Gaulle, cantonnant le Conseil constitutionnel à un contrôle technique et borné ; de l’autre, la rupture de juillet 1971 introduisant le « bloc de constitutionnalité » et livrant aux juges un arsenal de principes évanescents, tirés du préambule de 1946, de la Déclaration de 1789 ou de traités internationaux, dont l’interprétation fluctue au gré des humeurs idéologiques.

Polémia, sous la plume d’Éric Delcroix ou de Michel Geoffroy, a prolongé et rendu intelligible ce travail. La plateforme accomplit un double office : traduire pour le profane un langage juridique volontiers ésotérique et mettre en lumière les conséquences politiques de ces évolutions, qu’il s’agisse de l’enterrement programmé d’un référendum sur l’immigration ou de la stérilisation de lois dûment votées.

À cette entreprise s’ajoute désormais l’Observatoire de la Justice, institution récente née pour scruter le fonctionnement du système judiciaire français. Son ambition est de recomposer l’ensemble là où le discours officiel fragmente. En inventoriant les décisions, en en exposant les raisons et les effets, l’Observatoire s’inscrit dans la lignée de Polémia : redonner au citoyen la compréhension de la mécanique judiciaire et de la manière dont elle façonne, ou entrave, l’action politique. Sa création traduit un infléchissement de l’air du temps : la critique argumentée de la justice, longtemps confinée à des cénacles discrets, gagne désormais les abords de l’espace public.

Le Gallou insiste aussi sur le rôle du Conseil d’État. Loin de se borner à dire le droit administratif, il s’est arrogé le pouvoir de remodeler des politiques entières au nom de conventions ou de « principes » qu’il définit seul. La convergence de ce Conseil avec le Conseil constitutionnel a permis de cadenasser le législatif au bénéfice d’une caste juridictionnelle.

Ce qui distingue Le Gallou, c’est qu’il ne se satisfait pas de dénoncer : il propose un réarmement institutionnel. Rétablir le contrôle du Conseil constitutionnel dans les strictes limites du texte de 1958, extirper du « bloc » les textes adventices, réformer la nomination des juges et instituer un référendum d’initiative populaire hors d’atteinte des filtres. Ces pistes ne sont pas des cris d’estrade, mais le fruit d’une observation patiente et d’une mémoire longue.

À cette lumière, l’expression « coup d’État judiciaire » perd toute figure métaphorique. C’est un patient travail de sape : choix politiques travestis en arrêts, nominations de connivence, extension méthodique du périmètre judiciaire. On peut lire la Ve République récente comme la chronique d’un glissement imperceptible mais constant du pouvoir, de l’enceinte parlementaire vers la salle d’audience.

En refermant les ouvrages, je songeai à la rareté d’une telle persévérance dans un monde gouverné par l’instantané. Démonter, pièce à pièce, la machine qui confisque la souveraineté, c’est l’œuvre d’une vie – et il est significatif que cette œuvre se poursuive dans un quasi-silence médiatique.

Article paru sur Breizh-Info, cliquez ici.

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samedi, 09 août 2025

À ne pas manquer : la dernière livraison de la Revue d'Histoire européenne

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Dans la toute dernière livraison de la Revue d'Histoire européenne (numéro 25 d’août et septembre 2025), un dossier sur la face cachée de la résistance avec un article de notre Ami Míchel Festivi sur le mensonge communiste des 75.000 fusillés. 

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On ne devient pas anglais comme on apprend à jouer du piano

The Real Problem with 'Rule Britannia'

Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

On lit parfois dans The Telegraph des tribunes qui, par leur confusion même, révèlent les impasses de la pensée libérale-conservatrice britannique. Celle du professeur Robert Tombs, publiée le 4 août sous le titre Being English is not a matter of your ancestry, en est un exemple chimiquement pur. L’historien de Cambridge y tente de prouver que l’anglicité n’est pas une affaire de race ou d’origine, mais un code culturel transmissible, éducable, presque une éducation civique chantée sur fond d’Elgar. On apprendrait à être anglais comme on apprend à faire du cricket, à boire de la bière tiède ou à réciter Kipling en uniforme scolaire. C’est touchant, mais c’est faux.

Un homme comme Tombs devrait pourtant savoir que toute culture n’est pas un contenu transférable, un paquet de mœurs à l’usage des nouveaux arrivants, à condition qu’ils aient "la gratitude" requise. Dans son éditorial, il évoque ces fillettes en hijab qui déclament If dans les écoles de Madame Birbalsingh comme preuve que l’anglais se transmet. Il oublie que la mimique n’est pas l’appartenance. On peut répéter, apprendre, intégrer des codes, sans jamais entrer dans le monde intérieur que ces codes expriment. Ce n’est pas qu’une question de savoir-faire, c’est un monde vécu. Un monde hérité.

Richard North, dans sa réponse cinglante à ce texte, n’a pas eu de mots assez durs pour dénoncer cette foi irénique dans l’éducation comme substitut d’appartenance. Il rappelle que la psychologie moderne a invalidé la vieille fiction lockéenne de la tabula rasa. L’enfant ne naît pas comme une page blanche à remplir de strophes patriotiques, mais avec un bagage biologique, des dispositions, une mémoire incorporée. Il est aussi l’héritier d’une lignée, d’un tempérament, d’une manière d’habiter la terre. L’anglicité, si elle a un sens, est une forme d’être-au-monde, un rapport singulier au climat, aux pierres, aux lois, aux silences. Elle ne s’enseigne pas plus qu’un accent ne s’imite sans trahir.

L’erreur de Tombs, dont l’intelligence est certaine, est celle de l’idéalisme universitaire. Il prend ses abstractions pour le réel. Il parle d’"identité culturelle" comme on parle de modules universitaires : on pourrait les dispenser, les évaluer, les certifier. Il ne voit pas que le phénomène migratoire n’est pas un problème de pédagogie mais de seuils. La question n’est pas de savoir si tel individu issu de Bombay peut devenir "plus anglais que les Anglais" (cela a existé), mais ce que devient un peuple lorsque 40 %, puis 60 %, puis 80 % des nouveau-nés n’ont plus rien de commun avec ceux qui les précédaient. À partir de quel point l’on change de peuple, et donc de civilisation.

Dans cette affaire, le professeur Tombs me rappelle ces officiers romains qui, au IVe siècle, vantaient la loyauté des Goths fédérés dans l’armée impériale, sans voir qu’ils étaient en train de former des légions barbares. L’Empire d’Occident n’a pas été conquis, il s’est intégré à mort. Aujourd’hui, ce n’est pas la reconquête, mais l’anglicisation des immigrés qui devient le rêve fou du conservatisme britannique. Une anglicisation sans Anglais. Des valeurs sans corps. Des souvenirs sans ascendants. Un peu comme si l’on rêvait de Bretagne sans Bretons, de crêpes sans blé noir, de marées sans la mer.

Il faut lire, pour mesurer la gravité du mal, les dernières lignes du texte de Tombs. Il y décrit l’Angleterre comme une culture nation, un édifice mental composé d’émotions, d’images, de souvenirs. Ce romantisme tardif est d’autant plus tragique que les fondations biologiques de cette culture, les lignées paysannes et urbaines anglaises, se dissolvent dans l’agrégat des flux migratoires. Et tandis qu’on tente désespérément de faire chanter Jerusalem à des classes entières d’enfants venus d’ailleurs, les Anglais, les vrais, quittent les villes, fuient les hôpitaux, désertent les écoles. Ils s’éteignent à petit feu, remplacés non par des étrangers, mais par des citoyens désincarnés d’un pays imaginaire.

On pourrait croire à de la naïveté. C’est bien pire. C’est un mensonge rationalisateur. Un effort intellectuel pour maquiller l’effondrement dans les apparences du contrôle. On veut croire que l’immigration de peuplement n’est pas un déluge, mais une pluie féconde. Que l’acculturation de masse n’est pas une noyade, mais un bain chaud. Que la substitution démographique n’est pas une perte, mais un enrichissement. C’est l’ultime illusion des élites : penser que l’histoire est un exercice de style, réversible, gouvernable, révisable. Comme disait Spengler, les civilisations ne meurent pas de coups d’État, mais d’un excès de culture.

Article publié su Breizh-Info, cliquez ici.

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jeudi, 07 août 2025

Pour réfléchir au soleil, à trois semaines de la rentrée - (UNE PROF EN FRANCE) Le mythe du hussard noir : une saine nostalgie ?

Dictionnaire de pédagogie, de Ferdinand Buisson : le bréviaire des «hussards  noirs» de la République

Virginie Fontcalel (professeur de lettres) - Article publié sur Boulevard Voltaire, cliquez ici.

La formation des enseignants : avouons-le, elle n’a jamais été bonne. Élisabeth Borne prétend encore une fois la réformer. Pourquoi pas ? Écourter les études ? Pourquoi pas ? On n’a pas besoin d’un bac+5 pour enseigner à des 6e à moitié analphabètes. Quand on regarde l’Histoire, on voit que l’on a toujours tâtonné quant à la formation des enseignants. D’un côté, on a conscience qu’elle revêt une certaine importance et, dans le même temps, on se dit qu’on ne va pas investir dans quelque chose d’aussi aléatoire, d’aussi peu évaluable.

Les hussards noirs... de Péguy

D’aucuns vivent dans la nostalgie mythique des hussards noirs de la République et analysent le présent au filtre de cette époque bénie où des hordes de jeunes hommes sanglés de noir et de dignité déferlaient sur les campagnes françaises pour y déverser l’amour du Savoir et de la Patrie. Certes, certes. Je ne dis pas que cela n’a pas existé. Je ne dis pas que ce n’était pas une situation enviable, si l’on prend toutefois en considération la dimension idéologique du rouleau compresseur politique que cela a constitué. Mais ils ont appris à lire et à compter à quelques générations d’enfants, c’est indéniable. Saviez-vous que le terme de « hussards noirs de la République » venait de Charles Péguy ? L’ironie de l’Histoire et des mots d’auteurs.

On rêve tous d’un professeur se conformant à l’image du père-instituteur des romans de Pagnol. Cela semble aussi naïf que de rêver d’un homme aussi parfait que les héros des comédies romantiques américaines.

L'envers du mythe

Si l’on relit les textes de Victor Hugo ou de Jules Vallès, on découvre une facette moins glorieuse des enseignants du XIXe siècle et la dimension carcérale des écoles. On y voit des professeurs médiocres, malmenés, méprisés et mesquins, des élèves malheureux, abrutis d’exercices répétitifs et ineptes, brimés par les adultes et impitoyables entre eux. Même chose dans Les Caves du Vatican de Gide ou dans Le Petit Chose de Daudet. Alors, on peut mythifier le passé, mais force est de constater que la formation des enseignants, que ce soit sur le plan académique comme sur le plan pédagogique et humain, n’a jamais été parfaitement performante et n’a jamais trouvé de formule faisant l’unanimité.

Si on remonte plus loin, jusqu’au Moyen Âge voire à l’Antiquité, on trouve encore plus de défiance vis-à-vis des enseignants. Dans son remarquable ouvrage (Histoire de l’école. Maîtres et écoliers de Charlemagne à Jules Ferry), évoqué dans ma chronique précédente, Pierre Giolitto n’a pas de mots assez durs pour déplorer l’ignorance crasse et l’incompétence de la plupart des maîtres d’école sous l’Ancien Régime - si l’on excepte les congrégations religieuses qui avaient un mode de recrutement propre et plus "professionnel". Les faibles qualifications requises, l’absence de contrôle, la maigre rémunération, l’ingratitude d’une tâche dont peu de gens souhaitaient s’acquitter... tous ces facteurs concouraient à faire du maître d’école un pauvre hère à la condition peu enviable. On nous explique même parfois que deviennent maîtres d’école ceux qui ne peuvent vraiment rien faire d’autre : les culs-de-jatte, les boiteux, les borgnes… Et on les surveille de près, en imposant par exemple que les cours soient publics, de manière à contrôler leur moralité, sur laquelle pèsent de forts doutes.

On observe un lien très fort entre le niveau de rémunération et le niveau de compétence des maîtres : leur salaire étant bas et difficile à percevoir, on ne peut attendre en retour un service d’une haute qualité, les meilleurs esprits se dirigeant vers des carrières plus prestigieuses et socialement confortables. On se dit que les choses ont peu changé, aujourd’hui.

Baisse du niveau : sortir de l'hypocrisie ?

Finalement, tout a toujours été très mal, sauf quand on a la chance de tomber sur un individu qui sort du lot. Ces professeurs d’exception, qui font leur travail honnêtement et en ont les compétences, ne sont pas inexistants. Il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter outre mesure de la réforme annoncée par Mme Borne, n’est-ce pas ? Pour une fois, on sort peut-être de l’hypocrisie et on arrête de prétendre qu’il faut cinq années d’études après le bac pour apprendre à des enfants la conjugaison de l’imparfait ou le théorème de Pythagore.

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mercredi, 06 août 2025

Agression d’Erik Tegner à Plouha (22). La droite des plaintes contre la gauche des poings..jusqu’à quand ?

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Y V Breizh info cliquez ici

Erik Tegnér a été agressé à Plouha. Une agression de plus. Un journaliste de droite, reconnu dans l’espace public, insulté, aspergé de bière, étranglé, pour avoir osé exister dans un espace censément “festif”, mais verrouillé culturellement et idéologiquement par les nervis de la gauche radicale (les Ramoneurs de Menhir, derrière leur aspect festif, diffusent avec succès et qualité musicale, leur idéologie antifa dans de nombreux villages de Bretagne depuis des années).

Ce n’est pas une première. C’est même devenu un rituel pavlovien de l’ultragauche : quiconque porte les idées de droite hors du cercle restreint des studios ou des cercles militants doit être humilié, molesté, pour l’exemple. Comme un rappel de territoire : “ici, c’est chez nous, les fachos dégagent.”

Toujours plus d’agressions. Toujours plus de silence.

L’université ? Les étudiants de droite y sont menacés, agressés réduits au silence. Les bars ? Quand ils ne sont pas interdits d’accès à certains militants, ils deviennent des guets-apens. Les manifestations ? Les cortèges pacifiques sont systématiquement infiltrés, cassés, provoqués. Même lorsque vous voulez exercer un métier, un sport, un hobby, il se trouvera toujours derrière un antifa ou un communiste pour venir tenter de vous harceler, de vous faire exclure. Vous n’avez pas le droit de respirer ni d’exister pour ces gens qui se parent en plus des draps de l’humanisme et de la bienveillance, de la préoccupation inconditionnelle de l’autre alors qu’il n y a pas plus haineux qu’eux.

Les antifas auraient un revolver, ils n’hésiteraient pas une seconde à appuyer sur la queue de détente, pour exterminer tout ce qui est considéré, de près comme de loin, comme un « faf ». Il n y a pas plus totalitaire, intolérant, hargneux et violents que ces individus…tant qu’ils ne sont pas mis au pas (quand c’est le cas, ils portent plainte, font des campagnes médiatiques en passant pour les victimes, exigent des dissolutions et les obtiennent, manifestent, médiatisent avec des complices leurs affaires, la musique est bien réglée).

Erik Tegnér n’est pas Superman. Pas plus que Marguerite Stern, les militantes de Némésis, Vincent Lapierre, Dieudonné, ou n’importe quel autre Breton ou Français identifié politiquement comme “non conforme”. Mais à force d’avaler les humiliations, de tendre la joue, de se répandre en vidéos larmoyantes sur X, la droite devient le punching-ball médiatique. Elle a troqué la force contre la plainte. Le rapport de force contre le hashtag.

Et pendant ce temps, les députés de La France insoumise exultent. Thomas Portes , Antoine Léaument, et Raphaël Arnault (camarade de route de la Jeune Garde antifasciste, groupe qui filme des agressions à 10 contre 1…) se félicitent presque de l’agression d’un journaliste. “La Bretagne sera toujours antifasciste”, clame le premier. “Dans les villages aussi, les fascistes se font virer”, jubile le second. Leur message est limpide : ils ont le monopole de la violence légitime. Et ils entendent bien la conserver. La député rennaise Mesmeur, LFI elle aussi , avait d’ailleurs soutenus des antifas pourtant coupables reconnus d’agression contre des militants de droite. Une gauche qui s’assume, et une droite qui baisse la tête.

La droite ne regagnera pas le respect dans les commissariats, mais dans la rue

Car que fait la droite parlementaire ? Elle compatit. Discrètement. Parfois. Du bout des lèvres. Le Rassemblement national salue le courage d’Erik Tegnér, mais reste terré dans sa ligne “présidentiable”. Pas de vague, pas de remous, pas d’ennemis, juste “les Français”. On avait déjà vu la même chose au moment où des députés d’extrême gauche avaient molesté des journalistes de Frontières, là encore, dans l’enceinte de l’assemblée nationale. Une dénonciation médiatique plutôt que d’aller porter physiquement secours à deux journalistes encerclés, menacés, ce qu’aurait fait sans hésiter un Jean-Marie Le Pen en son temps ( « Je vais tfaire courir moi …»).

Comme si tout cela finalement était normal. Comme si des gens qui prétendent redresser un pays de manière radicale avaient la moindre crédibilité en se montrant incapables de défendre d’abord, en premier, par tous les moyens, leur pré-carré.

Mais soyons sérieux. Un jeune de banlieue qui se fait insulter dans son quartier répond avec ses poings. Un chef de clan qui se fait bousculer envoie un message clair à ses agresseurs. Et à droite? On écrit des communiqués. On pleure devant les caméras. On dénonce “la violence”. et on lance une collecte (qui fonctionne bien souvent). Comme si la gauche radicale allait se laisser attendrir par un constat de victimisation. Comme si un bourreau avait déjà été freiné par les plaintes de sa victime.

À ce jeu-là, on finit par ressembler à ces gosses harcelés dans la cour d’école. On leur vole leurs goûters, on les frappe, et ils vont voir le surveillant qui ne dit jamais rien, incapable de faire régner l’ordre. Jusqu’au jour où l’un de ses gosses se sentant acculé, chope le chef de bande, lui colle une droite, lui claque la tête au sol, et gagne le respect de toute la cour.

On ne combat pas la terreur antifa par la morale ou les bons mots. Il est temps que les militants de droite, les journalistes de droite, les citoyens de droite, reprennent l’habitude du réflexe sain : se défendre. Légitimement. Immédiatement. Fermement. Un antifa te balance une bière dans un concert ou tente de t’empêcher de travailler, ou de t’amuser ? Il prend ton poing dans la mâchoire. Point final.

Ce n’est pas de la haine. Ce n’est pas de la violence gratuite. C’est de la légitime défense. Et c’est la seule pédagogie que comprennent ceux qui veulent vous interdire d’exister. Si jeudi prochain, à Plouha, fidèles de Cnews, lecteurs de Frontières, amis d’Erik Tegner, ou tout simplement citoyens excédés par les agissements permanents de ces exaltés « de gauche », venaient spontanément avec lui à la fête du village de Plouha, je peux vous garantir qu’aucun antifa ne viendrait la ramener, sous peine de se faire remettre à sa place. Il n y aurait même pas besoin du moindre échange verbal. Le nombre fait la force, encore faut-il ne pas avoir peur de son ombre.

Qu’Erik Tegnér ait porté plainte, très bien. C’est légitime. Que les faits soient exposés, diffusés, disséqués, très bien aussi. Mais cela ne suffit pas. Il faut cesser d’accepter le statut de victime. Il faut reconquérir l’espace public, les fêtes locales, les concerts, les amphis, les bars, les places, les idées. Et y marcher non pas tête basse, mais regard droit, épaules hautes, prêts à répondre. Dans l’état actuel des choses, la violence vient d’en face. Pas de débat d’idées, pas d’argumentation. Juste des coups, des menaces, des meutes. Face à cela, l’honneur commande de répondre.

Alors que chaque militant, chaque patriote, chaque homme libre, se le répète : la droite, le centre, ou tout simplement n’importe quel individu normalement constitué, ne sera jamais respectée tant qu’elle se contentera de pleurnicher quand elle se fait frapper. Il est temps d’arrêter d’encaisser. Il est temps de savoir rendre les coups. Et de les rendre avec panache.

« On est pas des beatniks ».

NDLR SN : Sur la lâche agression contre Erik Tegnér cliquez ici et cliquez là

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