mardi, 15 août 2023
Le nouveau numéro de Terre & peuple magazine (n°96) est sorti
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dimanche, 13 août 2023
La chronique de Mathieu Bock-Côté
Dans sa chronique du Journal du dimanche, l’essayiste s’interroge à juste titre sur le concept d’extrême droite. Et de conclure qu’il n’y a en fait aucune définition plausible en dehors de celle qui consiste à diaboliser un adversaire. Et, comme par hasard, ce sont les gens de gauche qui désignent qui est d’extrême droite, de qui ne l’est pas. Pourtant, Mélenchon a, à sa manière, tout d’un Fidel Castro de banlieue, espèce de sous-produit du fascisme très en vogue à l’extrême gauche. A titre d’exemple, la nouvelle direction du Journal du dimanche nous offre un parfait exemple de diabolisation avec la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête de la rédaction de l’hebdomadaire et après avoir dirigé Valeurs actuelles. La gauche a décidé que c’était un facho et tenté de dresser un « cordon sanitaire » autour de cet hebdomadaire, désormais aux mains de Vincent Bolloré. La gauche sent bien que son pouvoir médiatique est en train de lui échapper à l’heure même où les électeurs se détournent des billevesées d’une gauche qui n’a plus ni queue ni tête.
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Source : Le Journal du dimanche,13/8/2023
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samedi, 12 août 2023
Jehanne au Trou
C’est la pièce de théâtre de l’été. Et politiquement pas du tout correcte en plus. Les éditions Livr’arbitres ont sorti le grand jeu avec Jehanne au Trou. Une pièce de théâtre signée Pierre-Antoine Cousteau, grand journaliste et polémiste dans les années 30-40. Une pièce de théâtre non publiée à l’époque, mais découverte par son fils, Jean-Pierre Cousteau, qui est parvenu, enfin, en cette année 2023, à la faire éditer.
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Jehanne au Trou, par Pierre-Antoine Cousteau, éditions Livr’arbitres, 140 p. 18 €
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vendredi, 11 août 2023
Les immigrés font le boulot que les Français ne veulent pas faire : slogan mensonger
Polémia, cliquez ici
« Les immigrés font le boulot que les Français ne veulent pas faire. » Tel est le pont aux ânes des immigrationnistes. Une affirmation constamment répétée depuis un demi-siècle (!) qui mérite un sérieux décryptage. Réfutation en 7 points.
Un mensonge total
1– Remarquons d’abord que cet argument s’inscrit dans une stricte logique économique. À supposer qu’il soit vrai (nous démontrerons que ce n’est pas le cas), il devrait être mis en balance avec d’autres facteurs et d’abord avec les conséquences nuisibles de l’immigration en termes d’identité, d’éducation, de sécurité ou encore de budget.
2– Observons ensuite que les étrangers déjà présents en France ont un taux de chômage plus élevé que la moyenne nationale (18 % pour les étrangers venus d’Afrique contre 7 % pour les Français).
Il en va de même pour les descendants d’immigrés non européens dont le taux de chômage cinq ans après l’entrée dans la vie active est deux fois plus élevé que celui d’un Français de souche (voir Immigration la catastrophe – Que faire ? page 46).
Quitte à garder le slogan « Les immigrés font le boulot que les Français ne veulent pas faire », il serait donc plus juste de l’adapter et d’affirmer « les nouveaux immigrés font le travail que les Français et surtout les immigrés plus anciens et les descendants d’immigrés ne veulent pas faire. »
3– En fait, la réalité est la suivante : l’entrée de nouveaux immigrés, même réguliers et surtout clandestins, fausse le marché du travail.
L’arrivée d’une main d’œuvre précaire, au départ peu exigeante et souvent clandestine, biaise la concurrence et tire les salaires à la baisse. Ce qui décourage les anciens résidents en France de prendre ces emplois.
Ceci vaut notamment dans les secteurs de l’hôtellerie/restauration, du bâtiment et des travaux publics, du contrôle et de la sécurité ainsi que des services à la personne.
4– Nuançons toutefois ce propos. Cette fuite des Français de certains métiers concerne bien davantage les grandes villes que la France périphérique. Cela s’explique par les surcoûts immobiliers dans les grandes métropoles et le fait que les classes populaires de souche ont été refoulées très loin des centres-villes. Ainsi le profil du personnel hospitalier et des soignants en EHPAD n’est pas le même en province et dans les grandes métropoles. Et ce alors même que dans les grands ensembles à forte population immigrée l’aide sociale et les trafics assurent souvent des revenus substantiels.
5– Ceci étant, le recours à une main d’œuvre étrangère – clandestine ou non – n’est pas une fatalité. Bien au contraire il apparaît que les employeurs n’ont pas toujours le libre choix de l’embauche. SOS Racisme a réalisé un test sur les recherches en personnels des entreprises de bâtiment et travaux publics, et déplore que 45 % d’entre elles (45 %, ce n’est pas rien !) auraient aimé pouvoir discriminer à l’embauche selon l’origine en excluant les candidats de type non européen. Preuve s’il en est que l’africanisation de ces métiers n’est pas inéluctable.
Les particuliers cherchant des aides ménagères ou à domicile se heurtent à la même difficulté d’orientation de leur recrutement. Une difficulté contournée par le personnel offrant ses services et précisant parfois « Français » ou « Dame portugaise ».
6– L’argument selon lequel « les immigrés font le boulot que les Français ne veulent pas faire » est encore plus faux pour les métiers du contrôle et de la sécurité. Il y a encore 20 à 30 ans, beaucoup de jeunes Français de souche ayant poursuivi des études modestes trouvaient des débouchés comme agents de sécurité. L’idéologie « antiraciste » les a progressivement exclus de ces métiers. Pour une raison simple : en cas de conflit entre un agent de sécurité et une personne contrôlée et refoulée c’est la règle du « deux poids, deux mesures » qui s’applique :
L’agent de sécurité européen en conflit avec un Africain ou un Maghrébin sera souvent présumé « raciste » par les médias et les juges.
A contrario, c’est le quidam européen en contentieux avec un agent de sécurité africain ou maghrébin qui risquera d’être présumé « raciste ».
Pour les employeurs, le choix est donc vite fait ! Sans parler du fait que recruter les membres d’une bande de racailles peut servir de police d’assurance…
Dans ce secteur, il est particulièrement faux de dire qu’on ne trouve pas de Français de souche pour travailler puisqu’ils sont exclus de fait de l’accès à l’emploi !
7– Ajoutons que les politiques publiques ont pu créer des pénuries artificielles de main d’œuvre : on pense en particulier à la médecine et à la chirurgie dentaire. Difficile d’affirmer que personne ne veut être médecin hospitalier ou dentiste, mais le numerus clausus organisé par les gouvernements successifs a créé des pénuries artificielles. Recréer une dynamique du travail français
Voilà qui permet d’affirmer que recréer une dynamique du travail français est possible par un ensemble de mesures :
• une dissuasion réelle du travail clandestin par un strict contrôle aux frontières et la fermeture administrative des entreprises employant des clandestins ;
• l’abrogation de la loi Pleven pour rendre aux employeurs le libre choix de leur personnel et recréer un marché d’emploi pour les autochtones ;
• et ce dans le cadre de la préférence nationale rétablie dans la Constitution ;
la révision du code des marchés publics pour y imposer la préférence nationale à l’emploi et la traque des sous-traitants indélicats.
Cet ensemble des mesures produira mécaniquement une réévaluation de ces métiers (hôtellerie, restauration, sécurité, aides ménagères, aides à la personne, bâtiments/travaux publics) par l’amélioration des conditions et des relations de travail comme par la hausse mécanique des salaires par le jeu de l’offre et de la demande. D’autant que la diminution des coûts sociaux et médicaux du fardeau de l’immigration devrait permettre une baisse des charges sociales.
Enfin les parcours scolaires devraient accompagner ce mouvement en revalorisant les métiers manuels et de force. Par une réhabilitation de l’apprentissage, de l’enseignement professionnel et de l’exercice physique.
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jeudi, 10 août 2023
Afrocentrisme, la résistance de l'Egypte
Bernard Lugan `
Au moment où en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie, en réalité dans tout le monde blanc « occidental », l’univers slave étant pour le moment épargné, les élites ont capitulé devant les délires et les diktats des afrocentristes, la résistance semble venir d’Egypte.
Soumis et mentalement émasculés, les « Blancs occidentaux » ont déjà admis qu’un homme pouvait accoucher. Alors pourquoi n’accepteraient-ils pas de reconnaître que la « blonde Athéna aux yeux bleu clair » était en réalité une reine noire africaine et que ce furent des Noirs et non Colomb, qui découvrirent l’Amérique ?
En Egypte où la population a semble t-il encore une colonne vertébrale, ces provocations ne passent pas.
La colère est ainsi très forte contre un film américain ayant osé montrer Cléopâtre sous les traits d’une femme noire.
Plus généralement, le monde scientifique est « vent debout » contre le courant afrocentriste qui affirme que l’ancienne Egypte était « nègre ». Pour les afrocentristes, toute l’Afrique, Afrique du Nord, comprise, était peuplée par des Noirs avant que des envahisseurs, à savoir des Berbères Blancs, n’aient génocidé ces primo-habitants noirs de la rive sud de la Méditerranée...
Toujours à la différence de leurs homologues occidentaux, les dirigeants égyptiens qui ne capitulent pas devant ces falsifications historiques, ont décidé de contre-attaquer.
Ainsi, le journal Le Monde en date du 22 juin 2023 publie un article intitulé « Une exposition aux Pays-Bas, jugée afrocentriste, fait polémique ». De fait, l’exposition qui avait pour titre « Kemet », nom que les afrocentristes donnent à l’Egypte, était clairement destinée à faire croire au public hollandais que l’ancienne Egypte était « nègre ».
Or, dans cet article, nous apprenons que « Les autorités égyptiennes n’ont pas apprécié et ont dénoncé cette falsification de l’histoire ».
Tout naturellement acquis à l’idéologie woko-décoloniale, les responsables du musée dénoncent quant à eux « un regain de racisme antinoir en Egypte ». Ce faisant, les voilà ralliés aux postulats farfelus de l’afrocentrisme devenus autant de « vérités » prospérant dans la négation du réel et le refus de reconnaître la différence de nature entre fait et mythe…
Source : Bernard Lugan
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mercredi, 09 août 2023
Dissolution : nous devons défendre le droit à l’existence de Civitas
Pierre Cassen, Riposte laïque, cliquez là
Bien sûr, toute la mafia mondialiste a sauté sur cette phrase de Pierre Hillard, prononcée lors d’une réunion de Civitas, pour exiger la dissolution de Civitas. cliquez ici et cliquez là
La Licra et les Insoumis, qui s’étaient déjà signalés en demandant à Darmanin, et on obtenant, la dissolution de Génération Identitaire, recommencent le même numéro avec le ministre de l’Intérieur, trop heureux d’avoir des complices pour éradiquer la résistance patriote.
Et bien évidemment, Darmanin nous fait le coup de l’antisémitisme qui n’aurait pas sa place dans la République, comme si le seul antisémitisme qui tue, en France, n’était pas celui de l’islam.
La question n’est même pas de débattre de la pertinence, ou pas, de la petite phrase de Pierre Hillard, ni de la ligne politique de Civitas.
La seule question qui doit unir la mouvance patriotique, ou nationaliste, est celle du droit à l’existence de Civitas, et de s’opposer à sa dissolution.
Nous devons comprendre que cette menace de dissolution, qui suit les interdictions de manifester et même d’honorer la mémoire de Dominique Venner, n’est qu’une nouvelle étape dans la politique des mondialistes qui veulent éradiquer, par tous les moyens – on vient de le voir à l’occasion de l’épisode du JDD – la parole libre et l’existence de la mouvance patriote.
Ne pas défendre Civitas aujourd’hui, c’est permettre demain la dissolution de l’Action française, et après-demain celle du Rassemblement national et de Reconquête.
Nous devons donc tous défendre le droit de Civitas à exister, contre les totalitaires qui veulent éradiquer la résistance patriotique par tous les moyens.
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lundi, 07 août 2023
France, Russie, Afrique et les autres
Général Henri Roure
Il n’est nul besoin de faire appel à des analystes chevronnés pour constater l’imbécillité de la politique étrangère française et donc de ses dirigeants. Le mot venu du latin se compose du préfixe négatif im, et du nom baculus, « bâton ». L'imbécile est donc celui qui n'a pas d’intelligence pour soutenir sa démarche.
Nous suivons, sans réflexion, ou par soumission volontaire, en Europe en particulier, la politique agressive des États-Unis contre la Russie.
Je ne vais pas, une fois encore, faire l’historique de la prétention hégémonique de Washington, car en dehors des médias propagandistes, LCI, BFM, France-Inter et des chaînes grand-public, elle est maintenant de plus en plus contestée. Je me contenterai de rappeler quelques faits, sans remonter jusqu’à la dislocation de la Yougoslavie où avec nos voisins allemands et britanniques, nous nous sommes crus obligés de bombarder nos fidèles amis serbes. Je rappellerai que les États-Unis, pays du dollar, du communautarisme, de la xénophobie et du mensonge, n’ont cessé depuis 1991 de provoquer la Russie. L’effondrement du régime communiste et du Pacte de Varsovie ne leur suffisait pas, il fallait profiter des circonstances créées par les Russes eux-mêmes, pour disloquer la Russie et établir dans les États fantoches, qui en auraient résulté, un protectorat étatsunien. La Russie d’Europe, humiliée, aurait pu alors s’intégrer à une Europe déjà vassale. D’où, bien sûr, la provocation en Ukraine et les bombardements et massacres de Russes et Russophones dans la Donbass. Moscou ne pouvait faire autrement qu’intervenir pour protéger les siens. Réflexe naturellement patriotique et action logique contre un pays qui, rappelons-le, doit son indépendance et ses frontières à la Russie.
La France, dans cette hypocrisie montée par les États-Unis, s’est engagée sans en envisager les conséquences. Il est vrai que les trois petits présidents qui se sont succédé sur le trône présidentiel depuis 2007 jusqu’à nos jours, n’ont jamais pris conscience de la réelle dimension de notre pays, ni de ses atouts de puissance. La couronne présidentielle était trop lourde pour eux. Ralliés à l’OTAN, abandonnant notre souveraineté au profit d’une organisation internationale appendice de Washington, ces personnages étaient bien incapables de s’émanciper de la tutelle étatsunienne. (de incapabilis: inapte à jouir d’un droit ou à l’exercer). Personnages hâbleurs mais falots au regard de l’histoire de la France, ils nous ont conduits à la déroute que nous connaissons.
Nous faisons désormais partie de ce groupe d’États minoritaires qui suivent aveuglément les objectifs périmés de Washington. Les États-Unis perdent pied partout. Leur vision géopolitique hégémonique a fini par révolter une majorité de peuples. « L’american way of life » et la « destinée manifeste » apparaissent aujourd’hui comme des outils de mauvaise propagande, voilant à peine une ambition démesurée de domination et un mépris pour les autres.
Dans leur déclin les États-Unis entraînent leurs alliés ou féaux. La France des trois petits présidents, aveuglée sur l’évolution du monde, subit naturellement son alignement sur Washington, son appui à l’Ukraine, pays failli, et son hostilité à la Russie.
Dans ce conflit indirect, mais réel, il est donc parfaitement normal que Moscou cherche les failles de ses adversaires. Ne nous penchons pas sur l’Allemagne qui connaît bien l’Europe de l’Est et saura le moment venu aisément rétablir des relations économiques fructueuses avec la Russie. Berlin et Moscou en sont conscients. Ne nous attardons pas non plus sur le Royaume-Uni, dont l’intimité culturelle et politique avec les États-Unis, rend presque impossible une action hostile contre lui. Elle serait perçue comme une attaque contre les États-Unis. L’Espagne, l’Italie et les autres pays européens présentent une importance moindre dans cette guerre. Reste donc la France…
Elle est une puissance mondiale affaiblie par son ralliement à l’OTAN et son regard quasi exclusif vers une Europe supranationale. Elle semble ne plus faire grand cas de ses facteurs de puissance, dont ses trois derniers petits présidents, par déficit de patriotisme, récusent l’énorme intérêt. Les Russes, eux, en connaissent l’importance.
La France devenue hostile à la Russie – pourtant longtemps puissance amie – détenant des atouts notoires mais fragiles en Afrique, peut donc y être aisément bousculée. La géopolitique russe, héritière dans ce domaine de la conception soviétique, peut ainsi trouver une application immédiate en récupérant dans son orbite des pays riches de leurs sous-sols et en laissant se développer la menace islamiste contre la France et l’Europe. Ne nous étonnons pas que la RCA, le Mali et d’autres, se tournent vers Moscou. Pour mémoire, rappelons que notre dissuasion nucléaire et la production de notre énergie électrique, dépendent largement de la mine d’uranium d’Arlit au Niger, territoire par ailleurs aux ressources pétrolières prometteuses. N’oublions pas non plus que le Mali regorge de cet or que les BRICS, et notamment la Russie, recherchent en se débarrassant de leurs dollars, ou encore que la RCA, apparemment pays parmi les plus pauvres, s’avère, en fait, u
Un scandale géologique. Les petits présidents n’ont pas compris que l’Afrique nous était essentielle et que la France n’avait pas d’amis, mais seulement des alliés jaloux et intéressés. Aucun de ces petits personnages n’avait d’ailleurs réagi quand le Gabon, le Togo, après le Cameroun ont rejoint le Commonwealth…
La France est apparue, fort justement, comme le maillon faible du prétendu « Occident » dans ce conflit ukrainien. Il n’est que le lieu brûlant de cette opposition mondiale entre une organisation du passé et des pays d’avenir.
Source : Antipresse
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mercredi, 02 août 2023
Au temps béni des colonies
Il n’est peut-être pas inutile de le rappeler, mais la colonisation française qui a débuté à la fin du XIXe siècle est le fait de la gauche. La droite française y était farouchement opposée. La gauche voulait porter la « civilisation » dans ces territoires lointains. Bref, franciser ces indigènes aux mœurs « barbares », cela va sans dire. C’est donc devant le fait accompli que la gauche a initié une école de la France d’outre-mer destinée à former les cadres dirigeants de ces territoires et aider à leur développement. Ce qui fut, il faut bien l’avouer, en grande partie une réussite. L’école a évolué au fil du temps mais a acquis une connaissance irremplaçable du terrain et des hommes (*).Le Figaro vient de consacrer une pleine page à cette école qui, comme nous le disions, a évolué au fil du temps. Lors de la décolonisation dans les années 1960, nous avons laissé des pays avec des routes, des infrastructures et une économie qui tournait. Pas sûr que les nouveaux occupants, Américains, Chinois ou Russes voient leurs occupations du même œil.
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Source : Figaro 31/7/2023
(*) Pour ceux que le sujet intéresse, on vous conseille les ouvrages de Bernard Lugan, grand spécialiste des questions africaines. Voir aussi son blog.
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mardi, 01 août 2023
Geopolitique du petrole : nouvelle donne
Certes, me direz-vous, l’homme est plein de ressources. Il est comme la nature, quand il rencontre un obstacle, il le contourne. Les Européens, totalement vassalisés par les Américains pour des raisons que nous connaissons – à savoir le bouclier militaire américains via l’Otan dans le contexte pourtant dépassé de « guerre froide » -, n’ont pas pris la mesure du danger qu’il y avait de placer la Russie sous embargo énergétique. Il ne fallait pas être grand clerc pour mesurer l’ampleur des conséquences que cela ne manquerait pas de produire sur nos économies et plus largement sur l’économie mondiale. Le monde s’est fracturé entre les « Occidentaux » - Amérique, Angleterre, Europe, Australie, Japon -, et le reste du monde.
Il n’aura échappé à personne que les deux mondes qui s’affrontent sont des îles face au continent, exception faite de l’Europe évidemment. Ce que les géopoliticiens allemands ont transcrit entre puissance maritime/puissance continentale. Les responsables européens n’ont, semble-t-il, pas pris le temps de regarder une carte pour s’apercevoir que nous appartenions au continent et que notre sort était tout autant lié à la Russie par la force de la géographique que par l’Amérique par la force du commerce. A ne pas vouloir s’ériger, elle aussi, en puissance, l’Europe a fait le choix de n’être rien d’autre qu’un vassal. Il faut bien dire que son destin s’est scellé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec l’invasion américaine, son plan Marshall, et l’infâme Jean Monnet. Il faut également constater que des pays limitrophes de la Russie, comme la Pologne ou les pays baltes sont tellement arc-boutés contre la Russie que l’équation d’une Europe indépendance est rendu quasi impossible. La trouille les rend suicidaire. D’autant que la guerre en Ukraine nous laisse largement comprendre qu’une éventuelle invasion de l’Europe par l’armée russe relève du pur fantasme. Les Polonais nous ont déjà suffisamment cassé les pieds avec Dantzig pour qu’on ne remette pas le couvert avec Kiev.
Le conflit russo-ukrainien a donc changé la donne géopolitique de l’énergie – mais pas que, de l’agroalimentaire également -, et le quotidien Les Echos a consacré une synthèse de cette nouvelle donne que nous vous proposons ici. Très instructif.
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Source, les Echos 1er août 2023
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Electricité : Machine infernale
Jacques-Olivier Martin
Rien ne va plus, faites vos comptes ! Une hausse de 10% des tarifs réglementés en août après une revalorisation de 15% en février. Les prix de l’électricité flambent au cœur de l’été. Et ce n’est pas fini. L’autorité de l’énergie proposait une hausse sept fois supérieure pour que les prix des électrons reflètent la réalité.
Que s’est-il passé? Le gouvernement s’est pris les pieds dans le bouclier tarifaire. Une belle invention sur le papier qui consiste à bloquer ou limiter la hausse des prix de l’électricité jusqu’au retour à la normale. C’est la fameuse bosse décrite par Jean Castex pour justifier cette stratégie. Dormez tranquilles, l’État nounou est à vos côtés et prend à sa charge ce coup de chaud énergétique qui ne saurait durer. Sauf que, depuis deux ans, rien ne se passe comme prévu. Les prix refluent, certes, mais restent durablement élevés. Pourquoi la bosse est-elle devenue une marche? Parce que les dirigeants européens ne parviennent pas, malgré les tentatives répétées de Bruno Le Maire, à bâtir un mécanisme de fixation des prix de l’électricité qui reflète mieux les coûts de production en Europe. Et surtout parce que la France a laissé vieillir ses centrales (arrêts à répétition) sans renouveler son parc de réacteurs nucléaires et n’a pas su définir une politique énergétique capable de répondre aux bouleversements géopolitiques et à l’explosion attendue de la demande en électricité.
Ainsi, les pouvoirs publics déversent des milliards d’euros chaque mois sans grand espoir que cela se calme. Largement financée à crédit, cette mécanique infernale creuse les déficits et gonfle la dette. Pour sortir de ce piège, l’exécutif n’a guère d’autre choix que d’alléger le bouclier en augmentant les prix. Un dénouement qui ne présage rien de bon pour les 20 millions de bénéficiaires des tarifs réglementés qui paieront durable- ment plus cher leur électricité.
Que l’État cesse de faire croire qu’il peut protéger les Français contre tous les aléas d’un monde imprévisible, qu’il peut tout régler, tout financer. C’est un leurre qui, comme dirait un certain président, coûte un pognon de dingue !
Source : Le Figaro 1/08/2023
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lundi, 31 juillet 2023
Les bouquinistes sacrifiés aux J.O
Claude Lorne Présent cliquez ici
A l’évidence, certains bouquinistes ne sont que des boutiquiers se contentant de proposer aux chalands des affiches éculées, des tours Eiffel et autres « articles de Paris » made in China. Mais la plupart ont l’amour des livres chevillé au corps et leur présence quadri-séculaire est indissociable de toute promenade sur les quais de Seine, dont ils n’occupent d’ailleurs qu’un kilomètre.
Cependant, sous prétexte de « sécurité » pendant les Jeux Olympiques qui s’ouvriront le 26 juillet 2024 par une parade, qu’on nous promet unique et mémorable, sur le fleuve, préfecture et mairie de Paris s’entendent pour exiger leur fermeture, qui risque d’être définitive : outre que le métier est si difficile que la quasi-totalité des bouquinistes vivent au jour le jour, il est douteux en effet que leurs antiques « boites vertes », célèbres dans le monde entier, et autour desquelles tant d’amateurs français et étrangers se pressent — imitant ainsi François Mitterrand, dont c’était le passe-temps favori : autres temps autres mœurs — , résisteront à leur déscellement.
Ministre de la Culture reconduite dans le nouveau gouvernement, Mme Rima Abdul Malak s’était le 25 juin « alarmée » de de la non-parution du Journal du dimanche car, se désolait-elle, « mon rituel du dimanche, c’était de me réveiller avec le JDD ». Un JDD qui, avec Geoffroy Lejeune, catalogué d’extrême droite et bombardé à sa direction, allait rompre selon elle « avec les valeurs républicaines ».
Mme le ministre peut-elle nous expliquer en quoi la mise au rebut des boites vertes et la mise en danger d’une profession déjà frappée de précarisation au profit d’une parade largement publicitaire qui ne durera qu’une journée aideront à l’épanouissement et au rayonnement des valeurs républicaines qui lui sont si chères ? A moins que l’ambition suprême de cette spécialiste du « théâtre vivant » et des « arts de la rue » ne soit d’en finir avec les livres, ces vestiges de l’ancien monde incongrus dans la « Start-up nation », en globish dans le texte, que le jeune président Emmanuel Macron rêvait de substituer au cher et vieux pays.
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dimanche, 30 juillet 2023
Nouvelles du front
Zelensky : portrait à charge
Scott Ritter, l’ancien agent spécial de la CIA et inspecteur de l’ONU , connu pour sa dénonciation du mythe des armes de destruction massives en Irak, est aussi l’un des commentateurs les plus assidus de la guerre en Ukraine. Depuis le début de l’opération spéciale, il affirme que la Russie avait des raisons légitimes d’intervenir en Ukraine, que l’Ukraine elle-même n’était qu’un outil de l’OTAN — et, d’autre part, que l’OTAN n’avait aucune chance de l’emporter dans cette confrontation. Ritter vient de publier un intéressant documentaire en deux volets intitulé «Agent Zelensky».
Dans la première partie il décrit l’opulent train de vie de l’acteur, son étonnante ascension politique, mais il y donne également, en homme de métier, des indices convaincants suggérant que le président ukrainien est formellement un agent des services anglo-saxons.
Dans la deuxième partie, Ritter énumère les tâches que cet agent était chargé d’accomplir. Parmi celles-ci: interdire le russe, langue maternelle d’une grande partie des ukrainiens; accomplir le schisme entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise d’Ukraine; réécrire l’histoire du pays, éradiquer les écrivains, penseurs et autres marqueurs de la culture russe; supprimer les médias indociles et l’opposition politique; transformer l’Ukraine en champ d’expérimentation militaire et biologique; installer des militaires étrangers; légaliser le nazisme. Certaines sections sont mieux documentées que d’autres. Le rapport sur la fortune immobilière de Zelensky est particulièrement impressionnant. Pour les Européens, c’est le bradage des terres agricoles aux multinationales américaines comme BlackRock qui aura les conséquences les plus sérieuses. Il ne s’agit pas tant de profit immédiat, relève Ritter, que d’un levier de contrôle supplémentaire sur les pays d’Europe par la mainmise sur une importante source de nourriture. Le documentaire s’appuie sur quelques témoignages convaincants, dont ceux de Mykola Azarov, ancien premier ministre ukrainien, et d’Eric Denécé, directeur du CF2R.
On peut contester certaines thèses de Ritter, une observation centrale demeure incontestable, car reposant sur les déclarations de l’intéressé lui-même: Zelensky est un menteur cynique et compulsif. Sur tous les sujets, — le statut de la langue, la volonté de paix, la protection des terres fertiles, etc. — le comédien-président a passé son temps à se contredire.
Joe Biden, un zombie au pouvoir
Joe Biden est sénile. Tous ceux qui l’ont rencontré le confirment – notamment la femme de Charles III d’Angleterre, la reine Camilla. Biden a aux trousses ce que l’on appelle des « fact checkeurs », (chercheurs de vérités) que les autorités s’empressent de faire passer pour des complotistes. Ce qui ne manque pas de poser la question sur la réalité du pouvoir aux Etats-Unis et de s’interroger : qui gouverne ? En fait, l’administration. Et ce ne serait pas la première fois. A la fin de son mandat, Ronald Reagan était à l’ouest. En allant fouiner sur la famille Biden, voici ce que ces fameux fact cherckeurs ont fait remonter à la surface.
Hunter Biden, son fils, est cocaïnomane ;
Hunter a payé des prostituées via sa société d’avocats et s’est filmé avec, certaines étaient mineures ;
Hunter a pratiqué massivement l’évasion fiscale et vient de plaider coupable en ce sens ;
Dans son journal intime, la fille de Joe Biden l’accuse de comportement inapproprié quand elle avait six ans ;
Joe Biden était ami personnel et public d’un haut membre du Ku Klux Klan ;
Joe Biden a participé au plus grand programme d’évasion fiscale des USA en tant que Sénateur en poste le plus longtemps dans toute l’histoire du Delaware (le même Joe Biden a fait campagne sur le thème de la «fair share of tax» que devraient payer les riches, mais a attaqué Elon Musk qui est le plus gros contribuable de toute l’histoire, non pas des US, mais de l’Humanité, avec 12 milliards d’impôts sur une seule année) ;
Joe Biden a fait pression sur le gouvernement ukrainien pour empêcher une enquête de corruption visant son fils (pour un motif très inférieur on a essayé de faire destituer Trump) ;
Joe Biden est complètement sénile aujourd’hui et incapable d’exercer le pouvoir exécutif (comme l’a même confirmé la Reine Camilla) ;
Le FBI a activement couvert tous ces secrets et les a faits passer pour des «théories du complot» en payant des fact-checkeurs collabos.
Source : Antipress n° 399
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vendredi, 28 juillet 2023
Macron ou l'ère du vide
Il y a mille manières d’analyser la dernière intervention du chef de l’Etat. Mais, Natacha Polony résume bien ce qu’il faut penser du discours macronien, c’est-à-dire le discours du vide. Macron navigue à vue, au gré des vagues, passant sous le tapis tout ce qui le dérange. Et ce pour une bonne raison, Macron n’a aucune vue du monde, aucune conscience politique basée sur un substrat idéologique solide. A l’exception d’un seul : le créneau libéral. Ce créneau permet tout et n’importe quoi. Mais ne soutenir que le grand capital ne suffit pas. Car le plus grave dans cette affaire, c’est bien que Macron n’a aucune conscience de ce qu’est un peuple et de son devoir de le protéger. On pouvait ne pas aimer De Gaulle, mais il incarnait le pouvoir dans la conscience qu’il avait de défendre les intérêts de la France. Ce fut notre dernier réel chef d’Etat…depuis Napoléon III.
Lire la suite ICI
Source : Marianne
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mercredi, 26 juillet 2023
Enzo, 15 ans, assassiné par deux racailles
Enzo, 15 ans
Axelle Theillier
présidente de l'Institut pour la Justice cliquez là
En avez-vous entendu parler dans les médias ? Pas assez.
Enzo est mort samedi dernier à La Haye-Malherbe, commune rurale et sans histoire de 1 300 habitants dans l'Eure.
Il a reçu un coup de couteau au thorax, a tenté de rejoindre la caserne des pompiers à 100 mètres de là et s'est effondré.
Il a été tué par deux racailles de son âge qui ont pris la fuite à bord d'une voiture sans permis. Et on lit partout que c'est à cause d'un « échange de regards ». Allons bon.
Jusqu'à quand allons-nous accepter de telles inepties ? Jusqu'à quand « un échange de regards » pourra être considéré comme une cause réelle d'agression ?
Il existe aujourd'hui dans notre pays une frange d'individus, parfois très jeunes, sans foi ni loi. Des gens pour qui la vie n'a pas de valeur, qui veulent simplement en découdre.
Des personnages sinistres dont les façons de vivre sont incompatibles avec les nôtres. On ne tue pas quelqu'un pour un regard que l'on juge « mauvais ».
Et pourtant, ces gens-là jouissent d'une clémence criminelle de la Justice.
Ils reçoivent des deuxièmes, dixièmes, vingtièmes chances à chaque écart, chaque larcin, chaque agression…
Avec eux, l'État français n'est pas seulement faible, il est complaisant.
Et nous, Français ordinaires, nous sommes démunis.
Il nous reste nos yeux pour pleurer Enzo et pour pleurer toutes les autres victimes : Timothy, Adrien, Gregory, Lorenzo, Jérémy… des jeunes garçons sans histoire fauchés par des sauvages qui ne comprennent que la force et la brutalité.
Notre Justice n'est pas adaptée à une population de plus en plus violente.
Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : le lien entre l'immigration et la délinquance est avéré.
Puisque nos dirigeants refusent de fermer les vannes des arrivées massives, qu'ils aient au moins le cran de raffermir la Justice ! Qu'elle soit une réponse efficace à cette violence gratuite qui gangrène le pays à toute allure.
Les étés sont meurtriers depuis quelques années. Je vous écris ces lignes le cœur lourd en pensant aux parents d'Enzo.
Et je rage que nos responsables, déjà sourds à la détresse de la police, soient aussi sourds à la nôtre.
Nos enfants meurent de leur laxisme.
Comptez sur nous pour ne jamais oublier Enzo, véritable victime de la barbarie et de l'ensauvagement, véritable « petit ange ».
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mardi, 18 juillet 2023
« D’extrême droite ? » Et alors ?
Jean-Yves Le Gallou, Polémia, cliquez ici
Les petits Savonaroles de salles de rédaction et les Pol Pot du gouvernement se déchaînent. Ils voient « l’extrême droite » partout. Dans les assemblées politiques, dans la rue, dans les colloques intellectuels, parmi les historiens et chez Bolloré. La machine à censurer et à dénoncer fonctionne à plein régime dans les médias publics et les journaux subventionnés… Laurence Ferrari, qui présenta le 20h de TF1, et ses collègues d’Europe 1 et de CNews s’en étranglent : les voilà touchées par l’infamie de la diabolisation. Ils ont tort de s’indigner.
À bien y réfléchir, ils sont en bonne compagnie !
Car qui a vu juste au cours des dernières décennies ? Des hommes et des femmes venus de tous les horizons professionnels, philosophiques et politiques et immédiatement catalogués « d’extrême droite » dès qu’ils ont vu ce qu’ils voyaient et dit ce qu’ils voyaient !
Des hommes politiques, d’abord. On pense bien sûr à Jean-Marie Le Pen mais on pourrait aussi citer Pim Fortuyn au Pays-Bas ou l’immense Enoch Powell cliquez ici et son discours de Birmingham d’avril 1968 pour le Royaume-Uni. Et, pour revenir en France, on peut également citer Philippe de Villiers.
De grands écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet. Sans oublier le précurseur prophétique : Jean Raspail.
Des essayistes comme Éric Zemmour ou Patrick Buisson.
Des universitaires comme le politiste québécois Mathieu Bock-Côté, la démographe Michèle Tribalat ou la sociologue Florence Bergeaud-Blackler.
Et le fait de venir de la gauche n’est pas un sésame protecteur comme l’ont montrées les trajectoires de Christine Tasin et Pierre Cassen : trotskards un jour, trotskards pas toujours ! cliquez ici
Finalement, voilà une sacrée galerie de dissidents aux origines d’une grande diversité !
Laurence Ferrari a donc tort de s’indigner sur Europe 1 et Gautier Le Bret de couiner sur CNews. Ils devraient se sentir honorés d’être accolés à un si brillant cénacle.
Car il reste à savoir ce qui fait peur aux oligarques dans ce qu’ils appellent « l’extrême droite ».
Ce qu’elle est? Assurément non, Lionel Jospin a fait litière de ce qu’il a appelé le « théâtre antifasciste ».
Alors ce qu’elle dit ? Sans doute mais plus encore le réel qu’elle montre.
Soyons un petit peu objectif : sur l’immigration, sur l’éducation, sur l’insécurité, sur le libre-échange… qui a vu juste au cours des quarante dernières années ? Sinon les maudits et les diabolisés ?
Horreur ! Et si l’extrême droite avait raison ? Il s’est trouvée au moins une journaliste, honneur à elle, Charlotte d’Ornellas pour oser poser la question taboue : « Qui dans le paysage politique et médiatique a compris, voire même a prévu, ce qui allait se passer [sinon] tous les gens qui depuis 30 ans ont été accusés d’être d’extrême droite? » Horresco referens. Légère gêne sur le plateau… Et il s’agissait pourtant de CNews ! cliquez là
Alors oui, l’extrême droite est une « marque épouvantail » qu’il est difficile d’assumer.
Mais ceux qui se voient accoler l’épithète ont surtout fait preuve – à rebours de l’immense majorité de leurs contemporains – de deux vertus aussi rares qu’éminentes : la lucidité et le courage. Et disons-le – quelque soient les moulinets des uns et des autres – aucun changement significatif ne sera possible en France et en Europe sans que cela soit un moment reconnu. Le reste n’est que demi-habileté.
La diabolisation ne se combat pas par l’autoflagellation ou par la flagellation du voisin mais par la contre-offensive et le mépris.
« D’extrême droite ? » Et alors ?
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lundi, 17 juillet 2023
Le temps presse pour arrêter le déclin de la puissance agricole française
En se fixant pour seuls objectifs la réduction des émissions de CO2, la promotion de l’alimentation bio et la restauration de la biodiversité, l’Union européenne lèse l’agriculture française, alerte le groupe de réflexion Prométhée*, composé de scientifiques et de journalistes spécialisés. Il y a urgence, selon eux, à enrayer le déclin de notre production agricole en cessant de brider les agriculteurs par des normes qui favorisent les pays moins exigeants en matière environnementale.
Qu’il s’agisse de production agricole, d’industrie ou d’énergie, toute politique s’inscrit dans un temps long. Ainsi, il faut entre huit et dix ans pour sélectionner de nouvelles variétés de blé, de maïs ou de soja, celles qui, par exemple, résisteraient mieux au stress hydrique des printemps et des étés à venir. Il en faut surtout pour qu’un jeune agriculteur qui envisage de s’installer ait suffisamment confiance en l’avenir pour s’endetter lourdement pendant au moins vingt ans.
En France, le temps presse aussi pour arrêter le déclin, car, à l’exception des produits de grande culture et de la vigne, les importations d’aliments, notamment de fruits et légumes, qui pourraient parfaitement être cultivés sur notre territoire, ne cessent de croître au détriment de ceux qui sont produits dans notre pays.
La gravité de la situation est documentée par plusieurs publications, notamment par l’excellent rapport du Sénat, qui ne se contente pas de décrire l’étendue des dégâts, mais qui propose des solutions spécifiques pour l’élevage, les céréales, les protéagineux et les fruits et légumes. La puissance agricole de la France décline : deuxième exportateur mondial au tournant du siècle, elle se place aujourd’hui en cinquième position. Depuis cette même date, ses importations ont doublé. À partir de 2015, notre balance commerciale des produits agricoles au sein même de l’UE est devenue déficitaire. En France, le nombre d’exploitations baisse, comme la surface agricole utile ; quant aux rendements, ils plafonnent. Une situation désastreuse qui n’est pas sans lien avec ce constat : à bien des égards, la France se veut un élève modèle vis-à-vis de l’Union européenne. Les normes pleuvent.
Or, à Paris comme à Bruxelles, l’agriculture n’apparaît plus dans le débat public que sous l’angle de ses émissions de CO2, alors que la question principale est de savoir comment améliorer les conditions de l’agriculture et des agriculteurs pour assurer une alimentation accessible à tous, y compris les plus pauvres. La question se pose bien sûr pour la France, mais encore plus pour les régions du monde où une partie importante de la population ne mange pas à sa faim. D’ici à 2050, dans le monde, la demande de produits agricoles augmentera de 50 %.
Mais, pour l’UE, la priorité est à la diminution des émissions de CO2 de l’agriculture. C’est ce qu’illustre le « pacte vert » lancé par Bruxelles, obsédé par la restauration de la biodiversité et par l’accroissement d’une production alimentaire « bio », dont les bienfaits sanitaires n’ont jamais été démontrés. Quant à leur bénéfice environnemental, il est discutable pour de nombreuses raisons. Dont notamment celle-ci : l’agriculture biologique est moins productive (entre 30 % et 50 %) que l’agriculture raisonnée, il lui faut donc plus d’espace pour une même quantité récoltée. Donc, quand sa part augmente, il faut empiéter sur les zones encore vierges (savanes et forêts) pour nourrir les humains.
Par ailleurs, la France importe ses aliments de pays qui ne respectent pas les normes imposées à ses agriculteurs. Plus précisément, les productions qui ont fait notre fierté sont en train de disparaître des marchés : 70 % des fruits et 30 % des légumes, 40 % des volailles, 50 % des ovins, 25 % de la viande de bœuf consommés en France sont importés. L’élevage français a perdu 11 % de son cheptel en six ans. Les pays moins-disants d’un point de vue environnemental l’emportent sur les mieux-disants.
La politique agricole prendrait-elle enfin une nouvelle orientation ? La réponse est négative. Certes, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, a présidé, le 25 mai, le premier comité de pilotage stratégique du plan de souveraineté en fruits et légumes, mais il s’agissait... de venir à l’aide de la filière bio, dont les prix baissent faute de demande.
Les alertes infondées des ONG, l’agribashing systématique des émissions de télévision, notamment celles du service public, donnent une vue distordue de la réalité de l’agriculture française et influencent non seulement la réglementation, mais aussi la recherche publique qui consacre de moins en moins de moyens à l’amélioration de la production. Le plus scandaleux toutefois est la volonté du gouvernement de ne pas envisager en la matière la voie la plus prometteuse, la plus riche pour l’adaptation des plantes au réchauffement climatique et à la lutte contre leurs ravageurs : celle des méthodes de génie génétique permettant d’accélérer les sélections variétales.
Et que dire de l’actuel projet législatif bruxellois – intégré dans le « pacte vert » – visant à « restaurer la nature » ? Un tel intitulé régressif, qui laisse entendre que l’invention et l’activité humaines sont intrinsèquement et ontologiquement nocives, est littéralement effrayant.
La nature n’est pas bonne en elle-même. Les humains doivent continuer à se battre dans un environnement qui change vite et, pour se nourrir, chercher avec leur raison, pas avec leurs croyances.
(*) Marc Fontecave, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des sciences ; Jean de Kervasdoué, membre de l’Académie des technologies ; Loïk Le Floch-Prigent, industriel ; Pierre Lévy, rédacteur en chef du mensuel « Ruptures », et Jean-Michel Quatrepoint, journaliste.
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dimanche, 16 juillet 2023
Black Athena ?
Bernard Lugan
Les délires de l’afrocentrisme
Quand de la « blonde Athéna aux yeux bleu clair », les afrocentristes prétendent faire une « négresse », le moins averti s’aperçoit qu’on se paie sa tête. Et pourtant, c’est ce que soutient dans son livre Black Athena, l’Américain Martin Bernal, le pendant blanc de l’afrocentriste Cheick Anta Diop dont nous avons analysé les écrits dans un précédent numéro de l’Afrique Réelle.
Il est affligeant de devoir réfuter de telles stupidités, mais, la marche pour le moment inexorable de l’afrocentrisme, du décolonialisme et du wokisme, oblige à le faire afin de ne pas laisser le terrain à ceux dont le but est la déconstruction systématique de notre civilisation. Afin de mieux nous asservir.
Nous savons pourtant fort bien à quoi ressemblaient les anciens Grecs. Nous le savons par la statuaire, par une foule de documents figurés, de témoignages littéraires, et notamment les traités de physiognomonie. A supposer que les Proto-grecs du IIe millénaire aient été colonisés par des Egyptiens postulés être des « Nègres », il n’en est donc rien résulté du point de vue physique… Qu’ils aient le fin visage de Platon ou celui, plus grossier, de Socrate, les Grecs ne ressemblaient pas plus à des Egyptiens que leurs temples à des pyramides, ou leurs cités à leur monarchie théocratique.
Acculés devant le vide de son néant historique par les spécialistes de toutes les disciplines concernées, Bernal a eu recours à un procédé bien peu scientifique mais constamment utilisé par les afrocentristes : il a accusé de racisme les spécialistes de la Grèce classique lesquels auraient écarté toutes les preuves africaines qui, lors de leurs découvertes seraient venues en contradiction du schéma des origines indo-européennes de la Grèce.
Un Nigéria en décomposition
En dépit de ses immenses richesses en hydrocarbures, le Nigeria, quadrilatère artificiellement découpé par la colonisation britannique, n’en finit pas de mourir.
En plus du nord-est du pays où sévissent Boko Haram et l’Etat islamique (EIAO), une autre guerre sanglante se déroule au Nigeria, dans la région du Middle-Belt, avec pour épicentre la ville de Jos.
Historiquement, la région constitue un front historique entre sultanats nordistes esclavagistes et populations sédentaires qui, aux XVIIIe et XIXe siècles, subirent les raids des premiers. Et qui voient dans les actuelles migrations des Peul-Fulani un retour aux temps anciens, d’avant la colonisation libératrice. La région forme également une ligne de faille religieuse entre un islam septentrional en pleine expansion et des christianismes sur la défensive.
Les affrontements sanglants qui s’y déroulent sont clairement le prolongement de ceux de l’époque précoloniale. Ils sont inscrits dans la longue durée ethnique régionale.
En réalité, ici comme partout ailleurs au Sahel, nous assistons à la reprise d’un mouvement historique en direction du monde soudanien, mouvement qui fut provisoirement bloqué par la colonisation.
L'Afrique réelle cliquez ici
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samedi, 15 juillet 2023
La France au milieu des émeutes
Alain de Benoist
IL GIORNALE : Les manifestations de ces jours-ci témoignent de l’échec du multiculturalisme. Comment en est-on arrivé là ?
ALAIN DE BENOIST. Elles manifestent bien sûr un échec du multiculturalisme, mais s’en tenir là serait réducteur. Les violentes émeutes urbaines auxquelles nous assistons en ce moment témoignent aussi d’un pays divisé et fragmenté, non à cause des immigrés, mais en raison d’une idéologie dominante qui a substitué, dans la population générale, la loi du profit aux règles morales. Dans une société dominée par les valeurs marchandes, qui créent structurellement les conditions de la fragmentation et de la déliaison sociale, il ne faut pas s’étonner que personne ne se soucie du bien commun.
Dans ces émeutes, la gauche a surtout vu une révolte sociale (contre la discrimination, l’exclusion, le chômage, etc.), tandis que la droite a parlé de révolte ethnique annonciatrice d’une guerre civile. Il y a du vrai dans ces deux interprétations, mais elles sont l’une et l’autre à courte vue. Depuis quarante ans des dizaines de milliards d’euros ont été investies dans la « politique de la ville » et la remise en état des « quartiers difficiles » sans aucun résultat. D’autre part, une guérilla urbaine n’est pas une guerre civile. Dans une guerre civile, deux fractions armées de la population s’affrontent, la police et l’armée étant également divisées, ce qui n’est pas le cas ici.
D’une façon générale, ce sont les interprétations strictement politiques qui s’avèrent incapables de prendre la pleine mesure du problème. Les actuelles émeutes urbaines n’ont aucun caractère politique. Les émeutiers n’ont aucune revendication à faire valoir. Ils veulent seulement détruire et piller. Lorsque des représentant de la gauche ou de l’extrême gauche se rendent dans les cités pour faire savoir qu’ils « comprennent la colère » des émeutiers, il se font expulser ou cracher au visage !
Dans quelle mesure la crise de l’identité française et européenne influence-t-elle les manifestations ?
La population française a aujourd’hui perdu tout sentiment d’appartenance à une communauté. Les émeutiers en ont une – ou croient en avoir une. La crise de l’identité française a des racines anciennes. Elle est la résultante de l’emprise d’une idéologie à la fois individualiste et universaliste, qui croit que les hommes sont « partout les mêmes », et que les facteurs ethnoculturels n’ont pas d’importance. Aucune société ne peut résoudre ses problèmes par la seule addition du contrat juridique et de l’échange marchand.
L’État français est-il remis en cause parce que de nombreux immigrés ne reconnaissent pas l’autorité des institutions françaises ?
Les émeutiers ne se soucient pas de l’État français, qui les indiffère. Quand ils attaquent les policiers avec des mortiers d’artifice, quand ils incendient des mairies ou des casernes de pompiers, c’est moins parce qu’ils voient en eux des représentants de l’autorité que parce qu’ils les perçoivent comme des intrus. Ils raisonnent en termes de territoire (la « frontière invisible »), de façon purement tribale. Ils s’attaquent d’ailleurs aussi bien aux écoles, aux librairies, aux épiceries, aux boutiques, aux voitures. Ils se regardent comme une bande attaquée par une bande rivale.
Ce serait une autre erreur de croire que les émeutiers ne veulent connaître aucune règle. Il y a au contraire des règles qu’ils respectent très bien : les leurs ! La plupart d’entre eux viennent de cultures et de sociétés familiales de type clanique, et ils continuent de se comporter de manière clanique. Si l’un d’entre eux est victime de la « violence policière », tous s’estiment victimes aussi. C’est ce que les pouvoirs publics, prisonniers de leur idéologie, ne parviennent pas à comprendre : la mère d’un enfant tué après avoir commis une attaque à main armée ne dira jamais que son fils s’est mal comporté. Elle dira qu’à travers lui, c’est tout le clan qui a été attaqué. C’est le principe même du tribalisme clanique : les miens ont toujours raison puisque ce sont les miens.
Pourquoi les deuxième et troisième générations sont-elles plus radicalisées que les précédentes ?
Elles sont plus radicalisées parce qu’elles souffrent d’un déficit identitaire beaucoup plus marqué. De telles émeutes ne sont jamais le fait d’immigrés de la première génération, qui sont venus s’installer en France volontairement tout en conservant une claire conscience de leurs origines, et donc de leur identité. Les deuxième, troisième ou quatrième génération se considèrent comme algériens, maliens, marocains, sénégalais, etc., même lorsqu’ils ont la nationalité française, mais ils ne connaissent pratiquement rien des pays d’où sont venus leurs parents ou grands-parents. Ils ne se sentent pas français, mais n’ont qu’une identité de rechange artificielle ou fantasmée. Leur frustration est totale. Ils ne peuvent plus exprimer ce qu’ils sont que par la violence et la destruction.
Dans ce contexte, le système judiciaire français, souvent accusé d’être trop laxiste à l’égard des immigrés qui comment des délits, a-t-il joué un rôle à votre avis ?
Le laxisme du système judiciaire est bien réel. Les émeutiers savent bien qu’au fond ils ne risquent pas grand-chose, car la loi n’est pas appliquée. Un refus d’obtempérer assorti d’un délit de fuite peut théoriquement valoir jusqu’à dix ans de prison, mais de telles peines n’ont jamais été prononcées. De surcroît, il n’y a plus de places dans les prisons ! Cela contribue à la démoralisation des policiers.
En 2005 déjà, de graves manifestations avaient eu lieu en France. Qu’est-ce qui a changé par rapport à la situation d’il y a presque vingt ans ? La situation s’est-elle aggravée ?
Entre 2005 et 2023, il y a des différences. La plus grande ampleur des émeutes, qui en cinq jours ont déjà fait plus que de dégâts de celles de 2005 qui avaient duré trois semaines, s’explique d’abord par le simple fait que les populations immigrées d’où sont issus le émeutiers sont aujourd’hui beaucoup plus nombreuses. Le rôle aujourd’hui prédominant des réseaux sociaux est aussi à prendre en compte. En 2005, les émeutes s’étaient concentrées dans les grandes métropoles, elles touchent aujourd’hui les petites villes. Les émeutiers sont également beaucoup plus jeunes (un tiers de ceux qui ont été interpellés ont entre 13 et 15 ans et étaient inconnus des services de police) et beaucoup plus violents. Dans les cités, une culture de la violence gratuite s’est développée : ce n’est plus seulement pour voler quelque chose que l’on a recours à la violence, mais pour un « mauvais regard », pour un refus de cigarette ou tout simplement pour rien – sinon pour le plaisir. Et l’on monte rapidement aux extrêmes : on continue à frapper qui est déjà à terre, on n’hésite pas à tuer. En France, selon une enquête de l’INSEE, on enregistre une agression gratuite toutes les 44 secondes…
Le problème de l’immigration ne concerne pas seulement la France, mais aussi d’autres grandes nations européennes comme l’Allemagne où, pourtant, des phénomènes de cette ampleur ne se sont jamais produits. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans le modèle français en matière d’immigration ?
C’est précisément la preuve que le seul multiculturalisme ne suffit pas à expliquer les émeutes. Ce qui est particulier à la France, c’est qu’elle a été pionnière en matière d’immigration : le problème se posait déjà chez elle alors que l’immigration commençait à peine dans des pays comme l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne ou le Royaume-Uni. Il y a aussi le fait que l’immigration en France reste associée au souvenir de la période coloniale, qui a fait naître des rancœurs qui ne sont pas éteintes. On ne peut exclure enfin que certaines techniques de maintien de l’ordre qui se sont révélées ailleurs les plus efficaces ne sont pas toujours employées par la police française. La façon dont, pendant des décennies, on s’est acharné à nier l’existence des problèmes a eu des conséquences explosives.
Les protestations de ces jours-ci auront-elles également des conséquences politiques en vue des élections européennes de l’année prochaine en renforçant la droite ?
Oui, c’est évident. Des troubles comme ceux auxquels nous assistons en ce moment contribuent à faire ouvrir les yeux. Le Rassemblement national est déjà devenu le premier parti de France, et les sondages le donnent vainqueur des prochaines élections européennes. L’opinion française est excédée, elle n’en peut plus. Elle voit que le gouvernement est totalement dépassé par ce qui se passe. Une majorité de Français voudraient voir l’armée intervenir dans les banlieues. Emmanuel Macron se voit reprocher de n’avoir pas instauré l’état d’urgence, comme cela avait été fait en 2005. Le symbole le plus significatif est l’incroyable succès de la cagnotte lancée sur les réseaux sociaux pour venir en aide à la famille du policier auteur des coups de feu qui ont déclenché les émeutes : en moins de quatre jours, elle a dépassé le million et demi d’euros (avant d’être clôturée) ! Du jamais vu.
La France est-elle perdue à jamais ou existe-t-il une chance de mettre un terme à cette situation ?
Il ne faut jamais dire jamais ! Les vieux pays d’Europe ont connu dans le passé des épreuves bien plus graves, et s’en sont toujours relevés. Tout ce qui s’actualise potentialise une réaction en sens contraire. L’histoire est imprévisible. Elle est par définition le domaine de l’imprévu.
Pensez-vous que ce qui se passe aujourd’hui en France puisse également se produire en Italie ?
C’est possible, sinon probable. Toute la question est de savoir si le gouvernement italien saura tirer les leçons de ce qui se passe aujourd’hui de l’autre côté des Alpes.
Cet entretien est paru en Italie dans Il Giornale
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vendredi, 14 juillet 2023
J’ai juré de combattre ce régime jusqu’à sa destruction
Nous avons eu le plaisir de rencontrer un jeune homme décrié par les médias de grands chemins, le procureur de la République et les politicards locaux. Donc, probablement une jeune personne de 28 ans plutôt sympathique, et surtout courageuse. Merci à Jean-Eudes Gannat de nous avoir accordé quelques minutes, dans un contexte surchargé pour lui.
Riposte Laïque : Pouvez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs ?
Jean-Eudes Gannat : Je suis militant catholique et identitaire, impliqué dans diverses initiatives ces dernières années. Je suis l’un des fondateurs de l’Alvarium, dissous en 2021, et du Mouvement Chouan, plateforme régionale en cours de lancement, de ceux qui refusent de voir le Grand Ouest devenir une terre envahie et précarisée comme les autres.
Quels sont les chemins qui vous ont amené à devenir le militant patriote que vous êtes devenu ?
L’exemple de mes parents, d’abord. Leur éducation aussi, quoiqu’ils aient plutôt tenté de nous dissuader de militer, mon petit frère et moi. Différentes expériences de vie enfin, dont deux en particulier : un couple de paysans qui a marqué mon enfance par sa générosité et sa gentillesse et que les différentes taxes et normes bruxelloises ont brisé. Lui est devenu dépressif et chauffeur de cars scolaires tandis que son épouse s’est retrouvée dans l’une des pires usines de ma région. Tous deux ont divorcé récemment. Je ne supporterai jamais que des fonctionnaires mesquins et déconnectés puissent foutre en l’air la vie de gens généreux, honnêtes, qui ne demandaient qu’à vivre leur vie de paysans comme les 20 ou 30 générations qui les avaient précédés. Je ne peux jamais passer dans leur village (dont l’église a été détruite pour “raisons budgétaires”) sans avoir à réprimer des larmes de colère et de tristesse.
L’autre expérience est plus récente, elle date de 2014, lorsque fauché et perdu je suis remonté en stop du Maroc. J’ai remonté des colonnes interminables de milliers de réfugiés subsahariens. J’ai dormi parmi eux à Algésiras au sud de l’Espagne. Je les ai vu se disséminer à travers l’Europe. Je sais que depuis 2014, leur flux n’a cessé d’augmenter. Quelle que soit ma peine pour leurs tristes destinées, j’ai ressenti au plus profond de mon être une révolte totale contre cette invasion permise – sinon planifiée – par des gens qui ne connaîtront jamais la soif sous le soleil africain, ni la dépossession ou le viol comme les prolétaires européens. À ces deux occasions de ma vie, entre autres, j’ai juré de combattre ce régime jusqu’à sa destruction.
Parlez-nous de l’expérience que vous avez menée, à Angers, avec l’association l’Alvarium, et des pratiques de l’extrême gauche locale…
Durant plusieurs années, nous avons mené une expérience communautaire et une action sociale, assez uniques en leur genre. Conférences, humanitaire, actions sociales hebdomadaires auprès des plus démunis, potager communautaire, action écologique, relogement de SDF dans un squat, etc. Je reviens sur tout cela dans mon livre “Pourquoi l’Alvarium ?” toujours en vente sur le site d’Academia Christiana. Mais à côté de cela, nous avons vécu les fichages, les licenciements, les attaques à domicile, la diffamation, les geôles, les tentatives d’incendie ; bref, ce que connaissent tous ceux qui osent résister aux pressions de l’extrême-gauche.
Vous avez été dissous en Conseil des ministres, sur proposition de Darmanin. Un commentaire sur cette dissolution, et comment avez-vous rebondi ?
Dissolution inique pour avoir fait le lien entre immigration et insécurité ; un lien que Darmanin fait lui-même régulièrement. Mais comme je l’avais dit à l’époque, dans le mot dissolution, il reste une bonne dizaine de solutions.
Vous avez fait parler de vous, pendant les émeutes, où vous avez été accusé par la presse locale et nationale de vous être livré à des agressions racistes, avec des battes de base-ball, rien de moins. Pouvez-vous nous donner votre version, face à ces diffamations ?
Du vendredi 30 juin au mercredi qui a suivi, les locaux de la rue du Cornet ont été attaqués tous les jours par l’extrême gauche et ses supplétifs coloniaux venus de banlieue armés de hachoirs, de couteaux, de mortiers, etc. Les patriotes se sont défendus eux-mêmes, la police n’intervenant quasiment pas. Ceci leur vaut une procédure pour “attroupement armé”. Par ailleurs le local de la rue du Cornet est fermé administrativement. Encore une fois, ce sont ceux qui se défendent et défendent la France qui sont inquiétés, pendant que la racaille s’épanouit dans la violence et les dégradations.
Stanislas Rigault vous a défendu, sans la moindre ambiguïté, mais vous paraissez regretter une certaine frilosité, à votre égard, dans le camp patriote. Peut-on vous demander de préciser votre pensée ?
Le monde politique est rempli de gens qui “font carrière”. La vérité et la justice leur importe moins que les réactions médiatiques à leurs tweets ou leur place dans un parti, outil indispensable à ce que j’appelle leur cursus deshonorum : c’est-à-dire l’enchaînement subtil de reniements qui sont censés les amener à plus de pouvoir, et donc à plus de reniements car leur manque de courage, à la base ou au sommet, produit les mêmes effets politiques. C’est-à-dire l’absence de changement.
Apparemment, le procureur de la République d’Angers, Éric Bouillard, ne paraît pas bien intentionné à votre égard. En connaissez-vous les raisons ?
Quand on est payé pour se prendre pour Saint-Just, on doit mal tolérer que des jeunes courageux ne se plient pas aux injonctions surannées d’un régime qui laisse prospérer la racaille et la pauvreté. Avec l’âge peut-être, M. Bouillard passera-t-il un peu de pommade sur sa blessure d’orgueil.
Où en sont les poursuites intentées à votre encontre, et à celle de vos amis ?
Nous avons frôlé la préventive lors de notre comparution immédiate. La suite se jouera lors de notre procès le 10 août. Parmi nous, 2 risquent la prison ferme. Cela s’ajoutera aux 2 licenciements et aux 2 jeunes virés de chez eux suite aux articles de presse. Mais tous ces sacrifices nous font sourire.
La bataille des campagnes contre l’invasion migratoire imposée par Macron va occuper le devant de la scène, lors des semaines qui vont suivre, et durant toute l’année, Paris voulant se débarrasser de ses migrants pour les Jeux Olympiques. Comment voyez-vous ce combat qui se dessine, et vous impliquerez-vous, avec vos compagnons ?
Ce combat sera vital. C’est l’ultime combat pour notre survie. Nous serons en première ligne.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Jean-Eudes ?
Merci à vous de nous avoir donné la parole. J’invite vos lecteurs à bien vouloir nous soutenir face aux dépenses immenses qui vont s’imposer à nous ; réparations, frais de justice, etc., en donnant ne seraient-ce que quelques euros ICI
Source : Riposte laïque Propos recueillis par Pierre Cassen.
Jean-Eudes Gannat intervenant lors du Rendez-vous Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale en octobre 2019
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jeudi, 13 juillet 2023
Les désastres de l’affirmation virile
Les récentes émeutes du mois de juillet font l’objet d’analyses et de commentaires sans fin. Réaction normale devant des dérives aux ressorts si complexes qu'elles échappent à la compréhension, d’où l’extrême difficulté des pouvoirs publics à les juguler et l’impuissance à les prévenir. Ce que tous ces analystes des brousailles ont ignoré dans leur analyse : l’identité culturelle des émeutiers. Et c’est bien ce à quoi s’est attaché l’écrivain et philosophe Jean-Michel Delacomptée pour Causeur. Tous ces émeutiers, Français où non, issus du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne sont les furieux adversaires du féminisme, des homosexuels, du wokisme et autres salades du même acabit. Ils ne connaissent qu’un seul modèle : le patriarcat. Héritage direct de l’islam. C’est dire si les Mélenchon et autres zozos du calibre Sandrine Rousseau sont à côté de la plaque. Idem pour des gouvernants qui ont tous mené une politique de la ville dispendieuse et surtout inutile. On se demande bien comment ils vont sortir de cette impasse dans laquelle ils se sont fourrés pour avoir refusé de voir la réalité en face.
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Source : Causeur, été 2023
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mercredi, 12 juillet 2023
Si on veut rester fréquentable…
Même quand le réel saute à la figure, comme pendant ces émeutes de juillet 2023, il est toujours aussi difficile de le regarder en face, déplore Alain Finkielkraut. À l’heure où le gouvernement nous transporte « dans une réalité parallèle » et où les accusations de racisme fusent à l’encontre de quiconque pointe la haine de la France scandée par certains émeutiers, il ne faut pas sacrifier la vérité sur l’autel des fausses morales. De cet épisode, l’académicien retient aussi la stratégie délibérée de La France insoumise, qui table sur le changement démographique pour arriver au pouvoir et s’enfonce dans le clientélisme. Pourtant, le constat s’impose, selon lui : les événements récents ont montré que la désintégration menaçait notre pays, et que, sans un ralentissement des flux migratoires, elle deviendra inéluctable.
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Source : Le Figaro 12/07/2023
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Pierre Cassen et Bernard Germain… Trotskard un jour mais pas toujours ! Un bel article consacré au livre "Transgression" sur Polémia
Johan Hardoy, Polémia cliquez ici
Souvenez-vous de Callac, cette petite commune tranquille de centre-Bretagne qui avait été choisi par une obscure association parisienne pour « accueillir » des plus d’une centaine de migrants extra-européens… La mobilisation générale qui a eu lieu pour contrer ce projet inique a été victorieuse et les migrants n’ont finalement pas été amenés dans cette paisible bourgade bretonne. Et bien, aussi improbable que ça puisse paraître à première vue, ce sont des trotskystes qui ont grandement participé à la victoire de Callac ! Entre témoignage que la transgression politique est possible et transfert de technologie militante, Pierre Cassen et Bernard Germain ont bien des choses à nous dire.
Polémia
Pierre Cassen et Bernard Germain ont respectivement appartenu à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et à l’Organisation communiste internationaliste (OCI). Leur livre Transgression – Voyages du camp du « bien »… vers le camp du « mal » (Éditions Synthèse nationale, 224 pages, 22 euros) retrace leurs parcours et explique les raisons qui les ont amenés à rallier le camp national et identitaire. Le premier a ainsi fondé le site Riposte laïque en 2007 et le second a rejoint le mouvement Reconquête ! en 2021.
Comme le remarque l’éditeur Roland Hélie, « s’il est exceptionnel de voir des individus issus de l’“extrême droite” passer à gauche ou, pire, à l’“extrême gauche”, il n’est pas rare (et il est même de plus en plus courant) d’assister à la migration inverse ». L’ouvrage se termine d’ailleurs par plusieurs témoignages d’« orphelins de la gauche » qui ont finalement embrassé les idées patriotiques, à l’instar, comme le souligne l’un d’eux, d’« une grande partie des travailleurs se détournant des partis ouvriers au profit de Marine le Pen ».
Dans la préface, Jean-Yves Le Gallou loue chaleureusement les deux ex-trotskystes qui se sont opposés avec succès, via la mobilisation des habitants du cru, à l’implantation de foyers d’immigrés dans « les bourgs et les villages de la France profonde », notamment à Callac en Bretagne. Le « métier » des intéressés, acquis lors de leur militantisme d’antan, constitue un « transfert de technologie » particulièrement appréciable en faveur des idées nationales !
Le peuple trahi par la gauche
Pierre Cassen a voté à gauche jusqu’en 2004. Il se souvient tout particulièrement de l’élection de Mitterrand le 10 mai 1981, quand il faisait campagne pour lui avec la LCR, et de ses fonctions de délégué au Syndicat du livre CGT. En ce temps-là, il pensait que « la vie allait être plus belle avec la gauche, plus juste, plus égalitaire et plus libre ».
Pourtant, hormis quelques acquis sociaux comme la cinquième semaine de congés payés, la retraite à soixante ans et la semaine de 39 heures (loin des 35 heures promises par le programme commun), ce fut « une casse brutale et sauvage de pans entiers du salariat dans l’automobile, dans la sidérurgie, dans les mines et dans la métallurgie. Trois dévaluations en un an et demi, et enfin le plan de rigueur demandé par les marchés et mis en place par Delors et Fabius. (…) Une montée du chômage accompagna toutes ces mesures. (…) On dissimula la trahison sociale en inventant SOS Racisme, et en recyclant la gauche dans le combat souvent fantasmé – Jospin lui-même finira par l’avouer – contre une présumée extrême droite ».
Aujourd’hui, il s’interroge sur lui-même quand il observe ce qu’est devenu le Parti socialiste, « qui a sombré dans son intégralité dans les thèses de Terra Nova en 2011 (abandon de la classe ouvrière et priorité aux immigrés) ». Était-il aveugle ou bien est-ce la gauche qui a changé depuis l’époque où il y militait ?
En tout cas, il se veut toujours « du côté du peuple », alors que les partis de gauche « sont aujourd’hui les pires ennemis des travailleurs, et les meilleurs alliés du capitalisme transnational, appelé le Nouvel Ordre mondial ».
La laïcité menacée
En 1989, à une époque où il était violemment hostile au catholicisme au point d’avoir demandé à se faire débaptiser, « l’affaire de Creil » a constitué pour lui un détonateur. Pour mémoire, « trois adolescentes, soutenues par les Frères musulmans, avaient tenté d’imposer leur voile islamique dans l’école de la République ». Lionel Jospin étant ministre de l’Éducation nationale, la gauche a tergiversé et, finalement, capitulé devant cette « marque la plus oppressive pour les femmes ». Il faudra attendre quinze ans pour que soit votée une loi interdisant tout signe religieux ostentatoire à l’école.
En 2012, il a été condamné à une amende pour « incitation à la haine contre les musulmans ». Quatre associations antiracistes et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) avaient déposé plainte suite à deux articles parus sur le site de Riposte laïque. Lors d’une audience, le prévenu a détourné une phrase antifasciste de Jean-Luc Mélenchon, « Ce sera eux ou nous ! », en précisant : « Nous ne sommes pas contre les musulmans, mais contre l’islam. »
Après une quinzaine de procès, l’intéressé est convaincu que « les islamistes du CCIF utilisent la justice française pour imposer les lois de la charia à notre pays, notamment par l’interdiction de toute critique de l’islam ».
La gauche complice de la dictature sanitaire
En 2020, très sceptique sur la « fable de la future grande épidémie de peste noire » et sur l’utilité des confinements, du port du masque obligatoire et du « prétendu vaccin », Pierre Cassen constate que ses principaux promoteurs ont travaillé au cabinet de l’ex-ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine. « Ce sont eux qui ont accéléré la casse de l’hôpital public, fait fermer plein de lits, nombre de cliniques et d’hôpitaux, et qui ont soviétisé notre système de santé, avec des Agences Régionales de Santé où la bureaucratie imposait sa loi comptable aux hommes de terrain. On retrouvait la même clique, derrière Martin Hirsch, sous Macron. »
Durant la crise du Covid, il intervient publiquement lors de rassemblements de Florian Philippot à Paris, tout en organisant des mobilisations en Bretagne avec sa compagne Christine Tasin.
Les structures de gauche restent alors totalement absentes de ces manifestations, même après la mise en place du passe sanitaire en juillet 2021. Au contraire, ses leaders réclament plus de mesures contraignantes, voire dictatoriales. « L’insoumis » Mélenchon se vante même, en cas d’obligation vaccinale, de se faire une gloire de courir après les réfractaires pour les faire piquer. L’écologiste Yannick Jadot exige quant à lui la vaccination obligatoire tandis que le communiste Fabien Roussel préconise l’intervention de brigades sanitaires pédagogiques venant chez les Français pour les convaincre de la pertinence de se faire vacciner. Les « hommes de gauche » auraient pourtant dû être interpellés par les bénéfices colossaux réalisés par certains grands laboratoires pharmaceutiques connus pour leurs pratiques de corruption. En outre, des dizaines de milliers de soignants et de pompiers récalcitrants se voient privés d’emploi et de tout droit social sans être défendus par les organisations syndicales.
Malgré les déclarations « décevantes » de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour se vantant d’être vaccinés, il constate que les « vrais résistants à la propagande sanitaire se trouvent majoritairement dans le camp patriote ».
Que réserve l’avenir après le passe sanitaire et le passe vaccinal ? Un passe écologique, une numérisation de tous les gestes de la vie quotidienne, la fin de la monnaie, un contrôle social à la chinoise ?
Une longue marche vers le Z
À l’âge de 18 ans, Bernard Germain intègre l’OCI, qui est alors une organisation semi-clandestine. Quelques années plus tard, il est convoqué par le bureau politique parce qu’il a osé critiquer en interne des chiffres avancés lors d’un congrès. « Pour moi, c’était fini. Je combattais depuis des années avec l’OCI contre les “staliniens” (PCF-CGT) et je retrouvais au sein de l’OCI les mêmes manœuvres bureaucratiques et anti-démocratiques que nous dénoncions à longueur d’années. »
Il rejoint le Parti socialiste peu après le 10 mai 1981 mais le quitte après le « virage de la rigueur » de 1983. Parallèlement, il s’engage dans l’action syndicale en intégrant FO où il devient permanent.
En décembre 2021, il adhère cette fois au parti d’Éric Zemmour. Ce journaliste devenu homme politique a produit chez lui un « déclic » qui lui a « permis de comprendre l’importance du combat pour défendre la souveraineté nationale, notre culture, notre identité, notre histoire et notre civilisation, (…) sans renier aucune des valeurs sociales auxquelles je suis attaché et ai consacré tant d’années de ma vie ».
Dans le même temps, Bernard Germain s’investit dans la défense de l’environnement tout en se démarquant de « l’écologie » : « C’est une profonde erreur d’abandonner ce domaine à des fous furieux qui ne savent même pas ce qu’est la nature et qui discréditent ce combat nécessaire avec leurs positions délirantes. »
Les années de jeunesse passées dans l’organisation d’extrême gauche n’ont pas été perdues car elles lui ont beaucoup appris d’un point de vue militant : « Le Trotskysme est une excellente école… à condition de savoir en sortir ! »
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lundi, 10 juillet 2023
Emeutes : la mise en place d’un contre-récit
Mathieu Bock-Côté
Il est d’abord apparu évident aux yeux de tous que les émeutes de la semaine dernière étaient indissociables de l’immigration massive, qui a transformé en profondeur la population française depuis cinquante ans. Plusieurs voulurent croire qu’elles s’accompagneraient d’une prise de conscience, entraînant plus tôt que tard un véritable changement de cap politique. Il fallait être bien naïf pour s’imaginer cela.
C’est François Hollande qui a amorcé la contre-offensive en affirmant que ces émeutes n’avaient rien à voir avec l’immigration. Il était permis de parler de la crise de l’autorité, de l’effondrement de la famille, des dysfonctionnements de la République, du manque de respect pour la police... de tout, sauf de l’immigration. Les commentateurs furent trop heureux de se rallier à cette interprétation lorsqu’ils apprirent que 90 % des émeutiers interpellés étaient administrativement de nationalité française. Ils n’y virent pas le signe d’une dissociation de plus en plus marquée entre la nationalité juridique et la nationalité existentielle, mais la preuve que la question de l’immigration ne se posait plus.
Il y avait comme un soupir de soulagement dans l’air. D’émeutes communautaristes, il n’y avait pas eu. Gérald Darmanin a même voulu refaire le coup du Stade de France. On s’en souvient, il avait alors affirmé que les exactions commises lors de ces razzias étaient le fait de supporteurs britanniques.
Une fois établi que ce n’était pas le cas, et que les pillards provenaient des banlieues, le ministre de l’Intérieur déclara que s’interroger sur l’origine des émeutiers était nauséabond, sans qu’il ne lui vienne à l’esprit que « britannique » était bien une nationalité. Cette fois, Gérald Darmanin a voulu dissocier les émeutiers de l’immigration en expliquant qu’on y trouvait aussi des Kevin et des Matteo. Faut-il en comprendre que les prénoms ont une signification sociopolitique ?
En moins d’une semaine, le constat initial a donc été intégralement retourné. Le régime diversitaire a engendré un contre-récit, vite devenu la norme. Il ne serait donc plus permis d’analyser l’acculturation ratée des populations issues de l’immigration, naturalisées sans être assimilées. Il ne serait plus permis de chercher à comprendre pourquoi la jeunesse des quartiers préfère un drapeau étranger au drapeau français lors des compétitions sportives, pourquoi elle rejette souvent l’identité française pour se replier vers un islam qui se présente comme une identité alternative et revendicative, pourquoi elle voit dans le refus d’obtempérer face aux policiers un rituel initiatique dans les banlieues. Le réel n’a pas eu lieu. L’institutionnalisation du mensonge se confirme.
Le régime diversitaire venait donc de reprendre le contrôle du récit politico- médiatique. Il se radicalise au rythme où il se sent fragilisé, en cherchant à contrôler plus que jamais la mise en récit de la décomposition du « vivre-ensemble », par exemple en voulant censurer ou encadrer les réseaux sociaux et les images qui y circulent. Officiellement, il s’agit de limiter leur utilisation par les émeutiers, qui en avaient fait un outil. Dans les faits, il s’agit d’empêcher que puissent s’y raconter un autre récit et une autre description de l’émeute que celle validée par le régime diversitaire et relayée par le système médiatique.
Mais, surtout, le régime diversitaire entend sanctionner ceux qui ne se soumettent pas à l’analyse officielle des événements. Ils doivent servir d’exemple aux autres, qui devront savoir à l’avance le prix à payer pour contester le régime. Bruno Retailleau en a fait les frais. Retailleau s’est pourtant contenté de rappeler que les jeunes des banlieues se détournent souvent de la référence française pour embrasser plutôt leur identité d’origine, ou celle de leurs parents, ou même de leurs grands- parents – une identité qu’ils se réapproprient de manière victimaire, en l’investissant d’un grand ressentiment, pour ensuite marquer leur rejet de la France. Ce phénomène, Bruno Retailleau l’a assimilé à une forme de régression ethnique, aux explications nombreuses.
Twitter s’est emballé en laissant croire qu’il avait soutenu que les comportements des émeutiers s’expliquaient par leurs origines ethniques, et voudrait trier les Français selon leur couleur de peau. On se demande comment ses contempteurs ont pu en venir à cette conclusion. S’agit-il de carence en lecture ? D’une diversion malhonnête pour faire oublier les émeutes ? Chose certaine, le message était clair : le régime apposera la marque indélébile du racisme à ceux qui s’entêteront à poser la question
de l’immigration et de l’existence au cœur de la société de communautés inassimilées se voulant étrangères et même quelquefois hostiles à la France. Le réel ne passera pas. « No pasaran ». Et quant à ceux qui s’obstinent, on les fascisera.
Source : Le Figaro 8/7/2023
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dimanche, 09 juillet 2023
« Menace d’ultra droite ». Que faire lorsque l’on a tout le système contre soi ?
Julien Dir, Terre & Peuple cliquez ici
Ces derniers jours ont été marqués en France par d’innombrables pillages, incendies, émeutes, dans les banlieues comme dans certaines métropoles, mais aussi dans de plus petites communes. On a vu des milliers d’individus, s’en prendre à des automobilistes, à des élus, à des bâtiments publics parfois flambant neufs, à des médiathèques, à des écoles, à des policiers, à des pompiers.
Le point de départ ? Le décès d’un individu de 17 ans, Nahel, sur qui un fonctionnaire de police a fait feu alors qu’il venait de refuser d’obtempérer au volant d’une voiture que ni vous ni moi n’aurons le loisir de nous offrir tout au long d’une vie. Un individu qui avait été arrêté pour le même motif la semaine précédente. Qui était connu des services de police. Un individu ayant grandi sans père (lire les conséquences de ces générations sans père dans le livre de Maurice Berger sur le sujet) gavé dès le plus jeune âge à la culture banlieue, rap, racaille, en plus d’être manifestement en décalage culturel total avec les autochtones de ce pays.
Après plusieurs nuits d’émeutes, de blessés, de destructions, il est intéressant d’observer les réactions du système politique et médiatique, c’est à dire du système qui, aujourd’hui, décide d’une partie de notre avenir.
On a vu un président de la République, Emmanuel Macron, briser la présomption d’innocence du policier (qui n’a pas été jugé mais placé en détention provisoire). On a vu un footballeur icône de toute une partie (une partie seulement) de la jeunesse, prendre la parole sans que personne ne lui ait demandé. On a vu des ministres paniqués, multiplier les déclarations de fausse empathie, tout en prenant le risque pour certains, de se mettre leur police d’Etat à dos.
On a vu une meute médiatique subventionnée, chercher dans la pauvreté, dans la misère sociale, dans l’exclusion, dans le racisme même (ce qui revient à valider de manière implicite que ces émeutes sont majoritairement le fait d’extra-européens), pour justifier cette atmosphère pré guerre civile, qui a sidéré toute une partie de la population. A aucun moment, vous n’avez lu ou entendu, dans vos quotidiens régionaux, sur les principales chaines de télévision, que les banlieues enflammées sont celles qui ont touché, depuis trente ans, le plus d’argent, votre argent, via les successions de « plan banlieue » qui n’ont servi à rien, si ce n’est à acheter la paix sociale pour le résultat que l’on connait.
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Angers : les militants patriotes placés sous contrôle judiciaire
Source Le Nouveau Présent cliquez là
Alors que certains, à l’extrême-gauche – tel Philippe Poutou – réclament la libération des émeutiers et l’abandon de toutes les poursuites les concernant, et qu’une manifestation interdite peut tranquillement se dérouler en présence d’élus dits « républicains », la justice continue de persécuter les militants patriotes d’Angers, coupables d’avoir défendu leur local associatif face aux hordes de racailles et d’antifas.
Attaqués plusieurs jours d’affilée (où était la police ?) par des bandes armées de hachoirs, de tournevis et de machettes, 10 militants sont en effet passés en comparution immédiate pour « attroupement armé » (sic) et ont échappé de peu à une mise en détention préventive. Il ont finalement été placés sous contrôle judiciaire très strict avec renvoi du procès au 10 août. Leur local, quant à lui, a été fermé administrativement. La racaille a donc gagné. Temporairement, espérons-le…
Cette affaire est particulièrement inquiétante et grave car elle révèle clairement une volonté de « casser » ces jeunes – étudiants ou jeunes actifs, certains pères de famille…. – qui refusent de baisser la tête, de céder, de plier le genou et de n’être que des victimes. C’est aussi une négation radicale du droit à l’auto-défense et à la protection de ses biens, alors même que les pouvoirs publics démontrent leur totale incapacité à assurer la sécurité la plus minimale.
C’est pourquoi, plus que jamais, il est nécessaire, impérieux même, que tous les patriotes, nationalistes, identitaires, et même toutes les personnes un tant soit peu attachées à la liberté et à la justice, apportent leur soutien à ces jeunes militants.
Contrairement aux voyous d’en face, ils ne peuvent pas compter sur le laxisme des magistrats ni sur la bienveillance des médias, encore moins sur la complicité des élus et des « associations », ils ne peuvent compter que sur nous, sur notre solidarité sans faille. Se défendre était leur droit, les soutenir est notre devoir.
Aidez les patriotes angevins cliquez ici
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samedi, 08 juillet 2023
Si nous en sommes là, c’est à cause d’une immigration massive
Pierre Brochand a été directeur général de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) de 2002 à 2008, ainsi qu’ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël. Sa parole est extrêmement rare dans les médias. En exclusivité pour Le Figaro Magazine, il livre son regard sur les émeutes, un moment charnière de notre histoire.
Selon lui, nous vivons la révolte contre l’État national français d’une partie significative de la jeunesse d’origine extra-européenne présente sur son territoire. Cette explosion est le résultat de décennies d’aveuglement et de propagande envers une immigration de peuplement dont on n’a jamais mesuré les conséquences. Il analyse le cocktail fatal que devait constituer la rencontre entre une société des individus fondée sur l’ouverture et la démocratie et l’arrivée de diasporas entières au bagage culturel totalement différent. Est-il trop tard?
Auteur d’une intervention remarquée à l’Amicale gaulliste du Sénat, l’ancien directeur de la DGSE - qui est intervenu lors d’un colloque de la Fondation Res Publica sur le thème: «Pour une véritable politique de l’immigration» - invite à ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé et livre ses pistes pour sortir de cette crise inédite dans l’histoire de la France.
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Source : Figaro magazine, 8/7/2023 – Entretien mené par Eugénie Bastié.
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mercredi, 05 juillet 2023
La facture des vandales
Gaëtan de Capèle
Magasins pillés, bâtiments publics ravagés, écoles détruites, voitures calcinées... Les émeutes des derniers jours laissent, un peu partout en France, un paysage dévasté. Les images de la télévision et les vidéos sur les réseaux sociaux ne diront jamais totalement la réalité de ce que vivent dans leur chair les victimes des voyous. Il faut entendre le désarroi de ceux qui, ne demandant rien à personne, se levant chaque matin pour aller travailler ou tenir un commerce, ont tout perdu. Le vandalisme endémique - « gilets jaunes », manifestations contre les retraites... - qui gangrène le pays devient leur pire cauchemar. À travers ces saccages, c’est toute leur vie professionnelle et familiale qui part en fumée. Ils n’ont que faire, et on les comprend, des grandes explications sociologiques sur la dérive des jeunes pillards. Encore moins des larmes de crocodile de cette gauche qui, après avoir témoigné d’une coupable bienveillance à l’égard de leurs agresseurs, les assure maintenant de son soutien.
Ce grand carnage n’aura, paraît-il, aucun impact sur l’économie française, ni sur notre attractivité. On aimerait le croire, mais on en doute. Les mises à sac à répétition de nos centres-villes, qui font le tour du monde, ont déjà lourdement entamé notre réputation. Leur coût, énorme, devra bien, quant à lui, être épongé par quelqu’un. Les compagnies d’assurances en prendront bien sûr une partie en charge. Mais l’État, c’est-à-dire le contribuable, sera lui aussi contraint de participer, une fois encore, au règlement de la facture. Les Français subiront alors la double peine de réparer des équipements qu’ils ont déjà payés. Et les vandales, dans tout cela ? Les bonnes âmes nous expliquent à quel point il serait injuste, puisqu’ils sont des victimes de la société, de les faire payer. Combien ajouter de la misère à la misère risquerait de conduire au chaos. Comme si l’impunité dont ils bénéficient n’avait pas déjà produit ce résultat. Abasourdi par les événements, Emmanuel Macron serait, paraît-il, prêt à sanctionner financièrement les familles des délinquants. La grande majorité des Français n’attend que cela.
Source : Le Figaro 5/7/2023
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mardi, 04 juillet 2023
Angers. Racailles et militants antifas ont attaqué le local du RED ce lundi soir
Source Breizh info cliquez ici
La racaille et l’ultra gauche se sentent pousser des ailes à Angers depuis qu’une certaine presse, mais aussi les pouvoirs publics, semblent avoir fait des jeunes du Rassemblement des étudiants de droite (RED) une cible prioritaire. Résultat, depuis samedi soir, chaque soirée est ponctuée par de violentes attaques par des bandes armées, en plein centre ville d’Angers, attaques visant le local qui appartenait par le passé à l’Alvarium.
A chaque fois, les jeunes présents dans le local tentent de riposter et de faire fuir des agresseurs de plus en plus nombreux et armés. Les vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent que manifestement, les forces de l’ordre ont des consignes pour ne pas mettre hors d’état de nuire les assaillants (il est impossible de se battre aussi longtemps sans intervention policière, sinon cela signifie que même le centre ville d’Angers n’est plus protégé de rien)
Nous vous laissons découvrir les vidéos, aux allures de véritable guerre ethnique, et les violences auxquelles font face, seuls contre tous (la presse mainstream et les politiques déformant totalement la réalité), les jeunes militants identitaires.
Lire la suite sur Breizh info cliquez ici
NDLR SN : à Nantes, la Librairie Dobrée elle-aussi aussi attaquée cliquez ici
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lundi, 03 juillet 2023
Le n°2 de la revue "Omerta" est sorti
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jeudi, 29 juin 2023
Geoffroy Lejeune au « JDD » : la Grande peur des bien-pensants
François Bousquet*
L’arrivée de Lejeune au « JDD » a provoqué une tempête force 8. Vincent Bolloré résistera-t-il à la déferlante ? Il a tenu tête aux journalistes, ces « mutins de Panurge », quand il a repris i-Télé, puis Europe 1. Sa stratégie médias, qui s’articule autour de C8 et CNews, s’efforce de faire la jonction entre les conservateurs et les populistes. La bonne stratégie pour 2027 ?
Geoffroy Lejeune va-t-il rester le patron du Journal du dimanche ? Il est un peu trop tôt pour prendre les paris, mais je miserais quand même sur lui. D’abord parce que c’est l’un des journalistes les plus doués de sa génération. Ensuite parce qu’il y a le précédent d’i-Télé, ancêtre de CNews. 31 jours de grève. Or, Vincent Bolloré n’a ni plié ni rompu. Jean de La Fontaine en aurait été froissé. Rappelez-vous : Bolloré s’était alors servi de Jean-Marc Morandini, grand amateur de jeux interdits, pour se débarrasser d’une rédaction superlativement bien-pensante. I-Télé a plié, comme Europe 1 après la nomination de Louis de Raguenel, lui aussi ancien de Valeurs actuelles. Le JDD n’est pas un morceau plus dur à avaler, mais la pilule Lejeune est plus amère pour des journalistes qui se croient à Radio Londres alors qu’ils travaillent à Radio Paris.
99 % de la rédaction en grève. On aimerait bien connaître ce Monsieur 1 %, l’invité mystère. Geoffroy Lejeune devra en faire son lieutenant et Bolloré son maréchal d’empire. 99 %, c’est le score rêvé d’un président-dictateur à vie. Ce dictateur se nomme la Tyrannie médiatique, comme l’a naguère appelé Jean-Yves Le Gallou. À ce stade de conformisme, ce n’est plus du journalisme, c’est un banc de sardines. Comme dans les sinistres études sur le comportementalisme, il suffit d’appuyer sur un bouton pour que les sardines s’indignent en même temps des mêmes choses dans les mêmes termes. À croire que l’expérience de Stanley Milgram sur le degré d’obéissance à l’autorité a été conçue pour les journalistes. En voir un, c’est les voir tous. En entendre un, c’est les entendre tous. En lire un, c’est les lire tous. Ils ont beau signer leur prose, ils écrivent tous la même lettre anonyme pour dénoncer le retour de la Bête immonde. Curieux qu’ils ne se lassent pas du procédé.
Quand le quatrième pouvoir se prend pour le premier
L’unanimisme est l’antichambre du confort intellectuel et du néant. Ainsi vérifie-t-on une fois de plus que le camp du Bien n’est rien d’autre que le camp du Rien. Mais il ne faut pas s’en effrayer. Les chiens de garde aboient, la caravane passe, doit passer en tout cas. Trente sociétés de journalistes, dont celle du Figaro et de Paris Match, vent debout contre la nomination de Lejeune ; huit anciens directeurs de la rédac du JDD sortis de leur caisse cryogénique pour pousser un dernier soupir d’indignation ; des députés Nupes, moins débraillés qu’à l’accoutumée, réclamant des têtes ; la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui ne rate jamais une occasion de se taire, effondrée ; 650 « personnalités » contre Bolloré. Tout le monde est là sur la photo. Le Tout-Paris et le Tout-Pourri. Ne manque décidément que Pierre Palmade pour que le tableau soit complet.
Alors, Bolloré tiendra-t-il ? Avant, les milliardaires courbaient l’échine face aux sociétés de rédacteurs, toutes acquises au gauchisme culture. Bernard Arnault l’a appris à ses dépens. Mais Bolloré a la caboche dure. Ce n’est pas un milliardaire comme les autres. Lui ne collectionne pas l’art contemporain, les yachts et les clubs de foot. Il ne joue pas à celui qui fera pipi plus loin que le voisin milliardaire, dans un stade ou une galerie d’art contemporain. Il laisse à d’autres le soin de jouer au ballon rond et d’accrocher des Balloon Dogs dans leur propriété.
C’est un animal à sang froid qui achète aujourd’hui des indulgences pour sauver son âme et son pays. Un grand capitaine d’industrie, dans une France qui n’en a plus, ni capitaines, ni industrie. Il n’a pas fait beaucoup d’erreurs dans sa vie d’entrepreneur. La plus grosse, c’était en mai 2007, quand Sarkozy, le président bling-bling nouvellement élu, à peine sorti du Fouquet’s aux bras d’Enrico Macias et de Faudel, avait été prendre un bain de pied avec une Cécilia évanescente sur son voilier. Finkielkraut s’était alors fendu d’un billet gravé dans un marbre digne de l’antique. Je ne résiste pas au plaisir d’en citer un extrait : « On ne peut pas se réclamer du général de Gaulle et se comporter comme Silvio Berlusconi. On ne peut pas en appeler à Michelet, à Péguy, à Malraux et barboter dans le mauvais goût d’une quelconque célébrité de la jet-set ou du show-biz. » Depuis, on n’a pas repris Bolloré en si mauvaise compagnie.
C8 + CNews = la tête du prochain président
C’est même un parcours sans-faute. Dommage qu’il ne fasse pas de politique, il relèverait le niveau. C’est lui qui a inventé la stratégie gagnante : C8 + CNews, soit les électeurs de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour sous un même toit, même s’ils font chambre à part. Ils devraient coucher ensemble, ils accoucheraient d’une majorité présidentielle pour 2027.
C8 se confond avec Cyril Hanouna. Avant l’affaire Louis Boyard, le public d’Hanouna se partageait entre électeurs du RN et de LFI : 29 % des téléspectateurs penchant pour Marine, 27 % pour Mélenchon. L’affaire Louis Boyard a forcément laissé des traces. Nulle part ailleurs sur la TNT, on ne trouve une telle liberté de ton. Mais TPMP reste une émission qui n’a pas de légitimité dans le PAF, sinon ses chiffres d’audience. Comme le RN, elle est victime d’un mépris de classe. CNews est historiquement la chaîne de Z et elle le reste, à commencer par son émission phare du soir avec Mathieu Bock-Côté et Charlotte d’Ornellas, mais, aussi brillants soient-ils, ni lui ni elle ne s’adressent à la France périphérique. Ironiquement, l’écart d’audience entre les deux chaînes reflète l’écart de voix à la présidentielle entre Marine et Z.
Les deux chaînes sont sociologiquement étanches. La France de Charles-Édouard ne parle pas à celle de Kévin. L’une va à la messe le dimanche, l’autre à la pêche. Aucun point de jonction entre cette élite sans peuple et ce peuple sans élite. Or, sans point de jonction, les perspectives de pouvoir sont minces. Pour cela, il faudrait que CNews soit moins polie et C8 moins Johnny. Alors, peut-être, une Fox News à la française verrait-elle le jour, avec un Tucker Carlson qui parlerait à ces deux France, la conservatrice et la populiste.
Comment prendre le pouvoir avec Norman Spinrad
À celui qui aspirerait à devenir ce Tucker Carlson hexagonal, on ne saurait trop recommander la lecture de Jack Barron et l’éternité, le génialissime roman de SF signé Norman Spinrad, paru en 1969, qui met en scène le présentateur vedette d’un talk-show regardé par cent millions d’Américains (le nombre de vues sur Twitter de Tucker Carlson). On ne se lasse pas de le relire, c’est l’un des plus grands livres jamais écrits sur le système des médias et de l’argent à l’âge des foules. « De tous mes romans, c’est celui que les “fachos” préfèrent », s’est un jour lamenté un Norman Spinrad lucide, mais indécrottable gauchiste, comme son Jack Barron. Jack Barron est une bête de scène à l’instar de Cyril Hanouna et une bête de débat à l’instar d’Éric Zemmour. C’est une puissance, la plus grande, avec le milliardaire Benedict Howards qui a inventé la vie éternelle – pour les plus riches. Entre eux deux, c’est une lutte à mort, comme celle entre Tucker Carlson et l’État profond US. Dans le roman, c’est Jack Barron qui gagne. Et nous, dans la vraie vie, saurons-nous gagner ?
(*) rédacteur en chef de la revue Eléments
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