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samedi, 03 septembre 2022

Double peine

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Gaëtan de Capèle

Ce sont des questions que l’on pensait ne jamais avoir à poser. Aura-t-on de l’électricité à Noël ? Pourra-t-on se chauffer correctement cet hiver ? Les entreprises seront-elles en mesure de faire tourner leurs usines ? Il y a encore peu, nous disposions avec le nucléaire d’une énergie abondante et bon marché, peu carbonée de surcroît. Une combinaison miraculeuse réconciliant intérêts économiques et préoccupations environnementales. On a beau connaître la suite de l’histoire, l’irresponsabilité en politique reste parfois un mystère insondable. Comment, sous la pression d’une bruyante minorité idéologisée, et moyennant de petits accords politiques sans lendemain avec des personnalités aussi considérables que Cécile Duflot, François Hollande a-t-il pu décider de troquer l’atome contre du vent ? Fessenheim fermée, EDF aux abois, prix ahurissants... en dix ans, notre paradis énergétique s’est transformé en enfer, largement du fait de notre masochisme.

Nous payons aujourd’hui la facture de cette inconséquence. De boucliers tarifaires en cuirasses anti-inflation, l’État a déjà com- mencé à se saigner de 24 milliards d’euros pour ne pas ressusciter les « gilets jaunes ». Le gouvernement prend moins de gants avec les entreprises - menacées de rationnement, voire de sanctions - qui n’occupent pas les ronds-points. Mais elles subissent elles aussi la double peine : des prix insoutenables sur fond de risque de pénurie. De leur capacité à absorber le choc dépendent la croissance, l’emploi et les finances publiques. L’enjeu pour notre économie vaut davantage qu’une polémique étriquée sur les « superprofits ».

La meilleure énergie étant celle que l’on ne consomme pas, les entreprises, comme les particuliers, ont à l’évidence des progrès à accomplir pour devenir plus sobres. Dans leur propre intérêt, elles s’y astreignent déjà largement pour accroître leur compétitivité. De même prennent-elles leurs dispositions pour passer l’hiver au mieux. La France étant la France, la tentation est grande d’apposer une nouvelle couche de réglementation pour imposer la marche à suivre. C’est tout sauf ce dont elles ont besoin

Source Figaro 3/9/2022

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jeudi, 01 septembre 2022

Nous n’irons pas mourir pour vous en Ukraine

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Jean Blaise Reuge

Celui qui, à l’occasion du 14 juillet, avait déjà décrété l’instauration d’une « économie de guerre » — soit la possibilité pour l’état de saisir des entreprises, de réquisitionner des biens et de ponctionner les forces vives — semble plus que jamais prêt à engager le pays dans un conflit ouvert avec la Russie, prêt à faire couler le sang des enfants qu’il n’a pas et cela sans débat, sans l’aval du parlement, sans consultation popu- laire. Le voici prêt à mener le pays dans l’enfer d’une guerre à laquelle il n’est pas certain que l’espèce survive au nom d’une cause qui semble aller de soi, qui semble ne pas appeler à discussion: la défense de nos valeurs.

Nos valeurs: il suffirait d’invoquer ces deux mots, éléments de langage qu’on croit tout droit sortis de chez McKinsey, pour que l’unité du peuple s’opère, pour que l’esprit de sacrifice refleurisse autour de la figure du Chef de l’État.

Mais de quoi parlent nos maîtres? Ces valeurs dont ils se réclament sans jamais en préciser le contenu, quelles sont-elles? S’agit-il des valeurs de liberté, fraternité et égalité qui figurent au fronton de nos mairies?

De quoi, au juste, voulez-vous parler?

Depuis bientôt trois ans, vous avez fait la démonstration de la conception de la liberté qui est la vôtre: une liberté provisoire dont vous définissez les contours mouvants par décrets, une liberté précaire, conditionnée surtout à l’acceptation d’une contrepartie sous la forme d’une intervention médicale, une série d’injections (nous en serions à quatre) d’une substance largement inconnue. Celles et ceux qui ont accepté le deal ont recouvré il est vrai, pour une fenêtre de six ou neuf mois, une forme de liberté matérialisée par un QR-code; sa durée de validité a fluctué au gré du climat politique. Les autres, ceux qui n’ont pas joué le jeu, ont eu à subir un déchaînement de violence d’état sur lequel il n’est pas besoin de revenir ici, ont été noyés sous un flot continu d’insultes (complotistes, antivax, égoïstes, demeurés, incultes, antiscience, «ayant un niveau de formation bas à moyen»), de menaces et de chantages en vue de leur arracher ce fameux consentement libre et éclairé, préambule à la piqûre républicaine.

On croit comprendre que la fraternité figure également parmi les valeurs occidentales qu’il convient d’aller défendre en Ukraine. S’agit-il de la fraternité qui vous a amené à tirer à balles réelles contre vos propres paysans, en Hollande, parce qu’ils demandaient à pouvoir vivre de leur travail? S’agit-il de la frater- nité que votre pouvoir a exercée contre celles et ceux qui, arborant un gilet jaune, ont prétendu se rassembler et exiger le droit à une existence digne? Cinq mains arrachées, une trentaine d’yeux crevés, des os broyés, des visages tuméfiés sous les matraques du pouvoir: beaucoup, en France, continuent de porter dans leur chair les stigmates de votre conception de la fraternité. Imaginerait-on, par exemple en Russie, qu’un mouvement social soit réprimé avec le dixième de la sauvagerie que vous avez exercée contre les Français : que n’aurait-on pas entendu, quels cris d’orfraie n’auriez-vous pas poussés ? Nous aurions mangé des Droits-de-l’Homme-bafoués matin, midi et soir pendant trois ans!

S’agirait-il de défendre cette belle valeur occidentale qu’est l’égalité ? Celle que vous avez manifestée en scindant partout vos populations en deux groupes, vaccinés et non-vaccinés, avant de libérer la haine, la frustration et la fureur mortifère des premiers contre les seconds, à l’aide de cet appareil de propagande de guerre industrialisée qu’on persiste à appeler « médias »? Alors que vous n’avez que l’égalité en bouche, vous n’avez pas hésité à déclencher puis entretenir un climat d’intimidation et de répression contre cette large partie des citoyens qui refuse qu’une intervention médicale expérimentale soit pratiquée sur son corps et celui de ses enfants. Nous n’oublierons jamais avoir eu physiquement peur, souvent pour la première fois de nos vies, lorsque vos relais du journalisme ont déclaré la chasse aux non-vaccinés ouverte dans un déchaînement de violence aux accents de Radio des mille Collines. Nous avons eu plus que le temps de constater, durant ces deux dernières années, à quoi ressemble votre société de l’inclusion, du vivre-ensemble et de l’égalité, votre société qui érige le « droit à la différence » en repère de civilisation. Nous avons pu expérimenter ce que faire usage d’un authentique droit à la différence coûte en régime démocratique: combien de licenciements de soignants ou de pompiers, de gardes d’enfants retirées, de familles disloquées, de carrières détruites, d’adolescents suicidés, de vies brisées?

Sachez que nous méprisons votre hypocrisie, vos indignations calculées, vous qui aujourd’hui, dans vos organes de presse, ricanez de l’assassinat d’une brillante jeune femme russe parce qu’elle est «la fille de»: voilà bien un « féminicide » dont nos féministes aux cheveux violets et gavées de subventions ne sont pas près de parler! Nous haïssons vos valeurs dégénérées, votre volonté diabolique de diviser, cette culture de mort que vous n’avez de cesse de répandre partout. Nous vous observons lorsque vous soutenez que le meurtre d’enfants à naître représente la plus belle conquête de la civilisation, lorsque vous faites défiler des « mannequins transgenres » âgés de dix ans dans vos ignobles défilés, lorsque vous inculquez dans les écoles primaires qu’un homme peut bien être « enceint » de son mari et qu’il s’agit là de l’un des plus beaux progrès de l’humanité.

En Ukraine, la suprématie de votre civilisation en voie de putréfaction et son lot de valeurs inversées se trouvent, pour la première fois depuis longtemps, frontale- ment et militairement contestées. Puisqu’il semble de plus en plus clair qu’après les douches froides et les pénuries d’électricité, d’autres sacrifices seront exigés de nous, puisqu’à mesure que les événements deviennent plus dramatiques il apparaît évident que nous serons tôt ou tard appelés sur le champ de bataille, nous affirmons haut et fort que nous refuserons de mourir pour vos mensonges, votre perversité et vos crimes. Aucun esprit doté d’un minimum de raison n’est aujourd’hui prêt, en Europe, à verser la moindre goutte de son sang pour le modèle de civilisation que vous tentez désespérément de faire perdurer et le déluge de propagande sous lequel vous nous noyez n’y changera rien : nous n’irons pas mourir en Ukraine pour vous.

Source : Antipresse n° 352

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mercredi, 31 août 2022

La faute à Poutine, vraiment ?

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Gaëtan de Capèle

 Deux ans après la « guerre » contre le Covid, Emmanuel Macron remet son treillis. Face à la nouvelle calamité qui nous accable – une crise inédite de l’énergie -, le ton présidentiel redevient martial. Il prépare les esprits, sous l’ombrelle du Conseil de défense ressuscité, à de futurs sacrifices. Nous voilà prévenus : sobriété et rationnement rythmeront notre quotidien cet hiver, lorsque gaz et électricité coûteront les yeux de la tête et viendront à manquer.

Nécessité faisant loi, nul doute que les Français se plieront à ces nouvelles exigences. Ils auraient néanmoins de bonnes raisons d’exprimer leur colère et d’exiger quelques explications. Comment, lorsque l’on dispo- se de l’un des plus puissants parcs nucléaires du monde, en vient-on à manquer d’électricité? Par quel miracle, alors que les centrales produisent le kilowattheure au prix le plus bas, assiste-t-on à une explosion des factures ? « C’est la faute de Poutine ! » Vraiment ? On ne niera pas l’effet de souffle de la guerre en Ukraine sur le marché de l’énergie. Poutine, qui tient notamment les Allemands dans sa main, sème méthodiquement le désordre dans l’approvisionnement de l’Europe. Mais la livraison au compte-goutte du gaz russe affecte la France. La réalité est que  pour de petits arrangements politiques avec les écologistes, nous avons, depuis quinze ans, volontairement sacrifié en partie notre nucléaire, qui assurait notre souveraineté énergétique. Fessenheim a été fermée, Flamanville n’ouvre toujours pas, et une trentaine de réacteurs sont à l’arrêt. Il faut entendre la colère froide du président d’EDF, racontant comment les consignes absurdes des pouvoirs publics ont fini par saper tout le savoir-faire de cette filière d’excellence. Et maintenant ? Face au tsunami énergétique qui vient, le gouvernement va présenter un projet de loi qui simplifiera l’installation des éoliennes et des panneaux solaires... Pour le nucléaire, où l’on travaille à l’horizon d’au minimum une décennie, il faut pour l’heure se contenter d’un discours fort convaincant du chef de l’État sur la relance de l’atome, resté sans suite.

Source : Le Figaro 31/8/2022

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mardi, 30 août 2022

Zaporijjia, vers un deuxième Tchernobyl ?

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Le canal d’analyses stratégiques russe @Rybar, s’il déclare ouvertement son parti dans la guerre en cours, est l’une des sources les plus fiables sur les aspects stratégiques et techniques du conflit en Ukraine (et ailleurs). Vu l’importance de l’enjeu, nous avons traduit en dernière minute son utile synthèse sur la menace réelle que représente le bombardement de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

La panique règne dans les médias : les forces armées russes (sic!) voudraient créer une catastrophe nucléaire et empêcher les AFU de sauver le monde. Le fait que les frappes soient effectuées par la partie ukrainienne ne tracasse personne.

Nous apportons ici des éléments de compréhension sur quelques questions brûlantes: le monde va-t-il connaître une nouvelle catastrophe, à qui la faute, et pourquoi ceci est en train d’arriver?

Dépressurisation du réacteur ? Les fans de la série Tchernobyl connaissent bien les réacteurs, les barres, les dégâts causés par l’enceinte de confinement et les autres horreurs qui ont accompagné la catastrophe du siècle dernier. Mais les tirs ne menacent pas les réacteurs eux-mêmes. L’enveloppe extérieure d’un réacteur représente un mètre et demi d’acier et de béton. Pour le détruire, il faudrait utiliser des armes nucléaires tactiques. Et le couvercle du réacteur est capable de résister à un impact de 20 tonnes à 200 km/h.

Mais maintenant les forces armées ukrainiennes frappent les lignes électriques. Si les réacteurs sont déconnectés du réseau, il y aura un arrêt d’urgence car la CNZ (Centrale nucléaire de Zaporojié) ne sera plus en mesure de produire de l’électricité.

Il ne faut que 10 secondes pour arrêter un réacteur. Mais on doit ensuite le refroidir pendant deux ou trois ans en l’arrosant constamment d’eau pour éviter la surchauffe qui engendrerait une désintégration secondaire du combustible nucléaire.

Les attaques ukrainiennes pourraient conduire à un arrêt définitif du réacteur. Il suffit de perturber l’approvisionnement en eau une fois que la ligne électrique est hors service. Il ne sera dès lors plus possible de refroidir un réacteur à l’arrêt. Cela laisserait un baril de métal chauffé à blanc, refroidi par air, qui ne pourrait plus être redémarré. Il n’y aurait pas de menace de catastrophe nucléaire, mais le classique «si ce n’est plus à nous, ce ne sera à personne ».

Il y a plusieurs sites radioactifs dangereux à la CNZ. Une installation de stockage à sec du combustible nucléaire usé et une installation de stockage des isotopes pour la radiographie.

Si ces installations sont détruites, il peut y avoir une dépressurisation et un rejet de substances radioactives de césium et strontium dans l’environnement. Cela entraînerait une augmentation du rayonnement de fond sur le site de la centrale nucléaire dans un rayon de 50 à 100 mètres des objets radioactifs. Il est dangereux de rester dans cette zone pendant une longue période.

La centrale continuerait de fonctionner ? Oui. Mais elle deviendrait difficile à entretenir, on ne pourrait y accéder sans équipement de protection. La centrale nucléaire deviendrait difficile à sécuriser car les installations de stockage à sec sont proches du périmètre. Le sol contaminé devrait être expurgé d’une manière ou d’une autre, ce qui nécessiterait un équipement spécial.

Au niveau du site de stockage à sec, il y a un collecteur d’eau de pluie, mais il est toujours possible que des éléments radioactifs pénètrent dans le Dniepr via les eaux de drainage.

Il pourrait en résulter une contamination de l’eau. Les prises d’eau en aval, notamment pour les villes de Kherson et Nikolaev, ne pourraient plus être utilisées (mais tout dépend de la concentration). Il ne s’agirait pas d’une catastrophe nucléaire, mais d’une catastrophe environnementale locale, qui rendrait l’utilisation de la CNZ beaucoup plus complexe. La question se pose dès lors: à quoi tout cela sert-il ?

L’Ukraine et les Occidentaux comprennent-ils les conséquences possibles ?

Oui. En raison des bombardements constants, les employés de la CNZ et les habitants d’Energodar fuient la ville. La centrale nucléaire de Zaporijia est en train de devenir une zone interdite - non pas à cause d’une catastrophe nucléaire, mais à cause de l’action des forces armées ukrainiennes qui se soucient fort peu de l’environnement.

Le coût de cette situation est simple : en cas d’arrêt d’urgence des générateurs de la centrale et d’endommagement de la ligne de transmission de 750kV, les conséquences pourraient toucher toute l’Ukraine.

Les perturbations du réseau risquent de déstabiliser l’ensemble du système énergétique et de causer une surcharge des lignes d’exploitation. L’ensemble de l’Ukraine aurait des problèmes d’électricité.

Manœuvres politiques. Au Conseil de sécurité de l’ONU, on tire déjà prétexte de la situation instaurée autour de la centrale nucléaire pour avancer l’idée d’une zone démilitarisée dans le périmètre. Il n’est pas difficile de deviner où cela peut mener. Et dans le même temps, l’opinion publique occidentale redouble de compassion envers la pauvre Ukraine, dont les autorités sont si désireuses de sauver le monde de «la Russie, cavalière de l’apocalypse nucléaire».

Source : Antipresse  n° 350

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lundi, 29 août 2022

Algérie : Macron rouvre le musée des horreurs

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L’écrivain Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, juge naïve et très dangereuse la décision du chef de l’Etat, qu’il a annoncé à Alger conjointement avec son homologue algérien, d’une commission mixte d’historiens pour étudier l’histoire de la colonisation française et la guerre d’Algérie. Une fois de plus, Macron montre qu’il n’a aucune conscience historique, aucune vision à l’heure même où la France connaît de sérieux problèmes. A instrumentaliser ainsi l’histoire – et en reportant l’hier à aujourd’hui -  Macron donne de formidables éléments de propagande aux islamistes et à leurs prédicateurs. Macron mélange tout et fait montre une fois de plus que sa place n’est décidément pas celle où il se trouve.

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Source : Le Figaro 29/8/2022

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jeudi, 25 août 2022

Le macronisme, expression du rien.

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On savait bien que le « macronisme » n’était rien. Voici des lustres d’ailleurs que nos gouvernants – qui ne gouvernent pas mais gèrent, ce qui n’est pas la même chose – naviguent entre une politique sociale d’un côté, néolibérale de l’autre. Au final tout ce bazar ne marche pas. Avec Macron, nous dit Natacha Polony, dans son éditorial de Marianne, on atteint des sommets. Car à vouloir concilier les deux, on ne satisfait personne. Le drame du macronisme : n’être rien. Raison pour laquelle ça risque de secouer fort.

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 Source Marianne 25/8/2022

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dimanche, 21 août 2022

Après l'odieux assassinat de Daria Douguine, l'indignation s'intensifie

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Yves Daoudal 

Hier soir, la voiture que conduisait Darya Douguine a explosé. La fille d’Alexandre Douguine est morte sur le coup. Elle revenait du festival "Tradition" au manoir-musée de Pouchkine.

Darya Douguine, 29 ans, était une spécialiste de l’histoire de la philosophie. Elle avait passé un doctorat avec sa thèse intitulée « Interprétation de la philosophie politique de Platon dans les commentaires de Proclus Diadochus ». Elle avait fait un stage à l’université Michel de Montaigne à Bordeaux et parlait français. Sa chaîne Telegram, très suivie, était intitulée Darya Platonova (fille de Platon), et elle était journaliste, correspondante de la chaîne de télévision Tsargrad. Le 19 juillet dernier, dans le cadre du forum international « Armée 2022 », elle avait donné une conférence sur « les fondements des guerres psychologiques et les cas récents les plus marquants », notamment Boutcha. En mai dernier j’avais signalé son interview sur Breizh Info.

En fait c’est son père qui était visé par l’attentat. Car Alexandre Douguine, après sa conférence sur le thème « Tradition et histoire », était rentré par ses propres moyens, laissant sa voiture à sa fille. Or la bombe se trouvait sous le siège du conducteur. (Dans la mythologie médiatique occidentale, Douguine est "l'idéologue de Poutine".)

Je suppose que mes amis ukromaniaques et poutinophobes sont un peu déçus de ce contre-temps, mais qu’ils se consolent en pensant à la douleur du père qui a perdu sa fille dans de telles conditions.

Les terroristes ukrainiens n’en sont pas à leur premier exploit. Leur première victime fut Dmytro Savlouchenko, ministre de la Jeunesse et des sports de Kherson, tué de même par une bombe posée sous le siège de sa voiture, le 24 juin.

Le 4 août, le gouverneur de l’oblast de Kherson, Volodymyr Saldo, ancien député puis maire de Kherson, était victime d’un empoisonnement, et transféré dans le coma à Moscou. Son assistant avait été assassiné dès le 20 mars.

Le 6 août, le chef-adjoint de l’administration de Nova Kakhovka (au nord de Kherson), Vitlay Goura, est mort des suites d’un coup de feu.

Samedi dernier, le maire de Marioupol, Konstantin Ivaschenko (du parti russe Plateforme pour la Vie) a échappé de justesse à un attentat : une bombe a explosé au moment où il arrivait au zoo.

La tête du gouverneur de l’oblast de Kherson, Kirill Stremousov, est mise à prix 500.000 hryvnias (13.500 €…), selon ce que disent les affiches placardées dans la ville.

Mais c’est la première fois que les terroristes ukrainiens (pardon : les « partisans », comme ils s’intitulent), ou leurs parrains occidentaux, frappent près de Moscou.

Source Le blog d'Yves Daoudal cliquez ici

Daria Douguine sur Breizh info cliquez là

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samedi, 20 août 2022

Ce que nous dit la tentative d’égorgement de Salman Rushdie sur l’aveuglement de l’Occident

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L'excellent blog Le Salon Beige a publié, le 18 août, une tribune libre de Stéphane Buffetaut, vice-président du CNIP, ancien député européen. Elle mérite d'être lue et méditée, tant les rappels historiques et l'affirmation des principes d'une saine politique étrangère sont indispensables pour comprendre le contexte international d'aujourd'hui.

Tribune de Stéphane Buffetaut publiée par Le Salon Beige :

Il y a quelques jours un disciple posthume de l’ayatollah Khomeini a tenté d’égorger Salman Rushdie lors d’une conférence donnée dans l’Etat de New York. La « fatwa » lancée contre le romancier il y a 33 ans n’avait jamais été abrogée. Cela nous rappelle que le fanatisme musulman ne connaît aucune limite ni temporelle ni géographique. Le mode opératoire de l’attentat correspond aux prescriptions de Mahomet dans le Coran, qui recommandait à ces disciples de « frapper au cou » leurs adversaires (Coran 8.12 et 47.4).

Mais ce drame est aussi un rappel de l’invraisemblable inconséquence de l’Occident en ce qui concerne l’Iran qui ne fut considéré longtemps que comme un réservoir de pétrole dans lequel l’Anglo-Persian Oil Company (APOC) devait pouvoir puiser, puis, à la suite du renversement de Mossadegh, un consortium où les Britanniques et les Américains se taillaient la part du lion.

Le Shah d’Iran avait tenté de moderniser son pays par sa « révolution blanche » qui prévoyait une vaste réforme agraire, le vote des femmes et une réforme judiciaire. Mais celle-ci dut affronter l’opposition du clergé chiite (notamment de Khomeini), premier propriétaire terrien et qui voyait dans la réforme judiciaire une tentative de se libérer de la charia. Le souverain avait choisi l’Occident, dans un contexte de guerre froide, mais finit par indisposer les USA au moment de la crise pétrolière. Peu à peu, ceux-ci en vinrent à décider de « lâcher » Reza Pahlavi, malade, et en butte à l’agitation suscitée par l’imam, gracieusement reçu en France par le Gouvernement de Giscard d’Estaing et soutenu par Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault. Ce qui prouve que l’islamo-gauchisme n’est pas une nouveauté.

A la conférence de la Guadeloupe, qui réunit, du 4 au 7 janvier 1979, Valéry Giscard d’Estaing, Jimmy Carter, James Callaghan et Helmut Schmidt, le Président américain fit savoir que les USA ne soutenaient plus l’Empereur d’Iran mais lui préféraient Khomeini ! La suite est connue: prise des otages américains d’abord, fiasco de la tentative de délivrance et quarante trois ans de relations conflictuelles avec l’Iran, sans omettre la déstabilisation du Moyen-Orient par Hezbollah interposé, ni  oublier le triste sort réservé au peuple iranien. Quant aux communistes, marxistes léninistes et autres maoïstes iraniens qui avaient soutenu la révolution, ils jouèrent le rôle des « idiots utiles » chers à Lénine et finirent emprisonnés, pendus ou en exil.

Ainsi donc la tentative d’assassinat de Salman Rushdie est en quelque sorte une conséquence lointaine de l’irresponsabilité de choix politiques américains et plus largement occidentaux. Mais cette irresponsabilité, causée par des vues à court terme ou par les intérêts de firmes multinationales et ceux du complexe militaro industriel étatsunien, a causé des ravages dans le monde entier. Ravages dont les peuples font les frais.

Quelques années plus tôt, le 30 avril 1975, Saïgon était tombée aux mains des communistes après le « lâchage » du Président Nguyen Van Thieu et du Sud  Vietnam par les Etats-Unis. Chacun se souvient de la fuite en hélicoptère de l’ambassadeur américain, le drapeau sous le bras. Deux millions de « boat-people » fuirent leur pays dans les années qui suivirent. Selon le Haut commissariat des Nation-Unies pour les réfugiés, 250 000 périrent en mer. Depuis 47 ans, le peuple vietnamien vit sous le régime totalitaire du parti unique communiste, privé des libertés élémentaires. Dans la plus totale indifférence de la « bonne conscience internationale ». Bien entendu, durant tout le conflit, la gauche occidentale a soutenu le Vietcong et souhaité de ses vœux l’instauration d’une dictature marxiste sur ce malheureux pays. Beau désastre géopolitique occidental !

En 2003, les Etats-Unis lancent la seconde guerre du Golfe sur le fondement d’un rapport truqué sur de prétendues armes de destruction massives irakiennes présenté au Conseil de sécurité du 12 septembre 2002. Le 19 mars 2003, l’ultimatum américain à Saddam Hussein prenait fin et commençait la deuxième guerre d’Irak. Le 9 avril Bagdad était prise. Les américains sécurisèrent le ministère du pétrole mais pas le musée d’archéologie de la capitale qui fut pillé pendant trois jours. Triste symbole. Le bilan humain des deux guerres du golfe s’élève à plusieurs centaines de milliers de morts. A la suite de la prise de Bagdad et de la chute du régime Baasiste, débutera une longue  guérilla de divers groupes, des Baasistes aux islamistes d’Al Qaïda en Irak, qui aboutira à la proclamation de l’Etat islamique d’Irak le 13 octobre 2006, qui deviendra l’Etat islamique d’Irak et du Levant et attendra son expansion maximale dans les années 2014/2015. Chacun se souvient des horreurs accomplies par les hommes de ce proto Etat, égorgements, massacres des populations chrétiennes et yésidis, esclavage sexuel…S’en suivra également une forte vague d’émigration vers l’Europe, comportant vrais réfugiés et authentiques terroristes. Les Américains quittèrent l’Irak en décembre 2011, laissant le pays dans un état de profond désordre politique et un Moyen-Orient déstabilisé.

Il y a pratiquement un an, dans la nuit du 30 au 31 août 2021, les dernières troupes américaines quittaient l’Afghanistan, après vingt ans de conflit. A la fin du mois d’avril précédent, le chef d’état-major américain avait déclaré : « Dans le pire des cas, on a un effondrement du gouvernement afghan, un effondrement de l’armée afghane, on a une guerre civile, on a la catastrophe humanitaire qui va avec, puis le retour potentiel d’Al Qaïda ». C’est effectivement ce qui s’est déroulé. Le septembre 2021, devant le Sénat américain, le même reconnaissait : « l’ennemi est au pouvoir à Kaboul ». Tout çà pour çà ! Et bien entendu les afflux d’immigrants vers l’Europe. La seule possibilité d’éviter cela eut sans doute été, il y a des années, de rappeler le vieux roi au pouvoir. Faute de ce choix, les Américains ont tenté d’implanter une démocratie libérale dans pays encore tribal ! Idéologie quand tu nous tiens.

Toutes ces erreurs stratégiques ont des points communs. D’abord une méconnaissance des réalités historiques et civilisationnelles, ensuite une sous estimation du poids de la géographie, mais aussi une infidélité dans les alliances et trop souvent un blabla moralisateur qui dissimule bien mal une rapacité économique et la volonté de maintenir une hégémonie mondiale. Le résultat en est une haine de l’occident dans biens des pays du sud et notamment des pays musulmans. La diplomatie est un art du réel et de l’équilibre. Pas de l’idéologie, du cynisme et de la démesure. Si, toutefois son but est de maintenir ou de retrouver la paix. Elle suppose prudence, refus de l’humiliation des peuples, fidélité aux alliances. Exactement le contraire de ce que fut la pratique de cette diplomatie « multipolaire », c’est-à-dire mondialiste, pratiquée depuis des décennies.

Source cliquez ici

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Mode d’emploi lituanien en matière d’immigration

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Les Lituaniens ont trouvé une solution au problème migratoire. Ce petit pays s’est vu envahi d’un coup par des immigrés africains et arabes à la suite de l’ouverture des frontières par la Biélorussie. Dirigé par le quasi dictateur Alexandre Loukachenko, il s’agissait là d’une opération parfaitement montée, et avec l’accord du Kremlin, afin de faire pression sur une Union européenne totalement irresponsable dans tous les domaines qu’ils soient politique, économique ou humain. La récente affaire Frontex nous en a apporté une nouvelle fois la preuve, la fameuse Commission virant le Français Fabrice Leggeri qui était à sa tête au motif qu’il faisait son travail. C’est-à-dire virer les migrants majoritairement issus du pourtour méditerranéen. La Lituanie, au nom de la propre défense de son peuple, s’est largement passée des conseils des satrapes de la Commission européenne et de l’autre idiote de von der Leyen, et a pris les mesures qui s’imposaient. L’infâme quotidien Libération, vitrine de cette gauche immonde, déboussolée et pro immigrés, nous livre – ô paradoxe - un reportage très éclairant sur la méthode à suivre. Comme quoi les serpents se mordent parfois la queue.

 Lire la suite ICI

Source Libération 20/08/2022

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jeudi, 18 août 2022

À lire : le nouveau numéro (n°12) de la Revue d'Histoire européenne

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9,50 €, chez votre marchand de journaux

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Le fanatisme contre la civilisation européenne

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L’affaire Rushdie, qui date depuis plus de trente ans maintenant, ne m’a jamais vraiment ému. Si l’homme et l’œuvre sont respectables, celle-ci ne m’émeut guère faute de l’avoir lu, et surtout faute d’appétence à son égard – les critiques que j’ai pu lire n’ont guère renforcé mon intérêt -, il n’en reste pas moins vrai que l’agression qu’il vient de subir est révélatrice de ce qui sépare deux mondes : l’un irrationnel, celui du fanatisme religieux, l’autre, celui de la raison qui sépare le temporel du spirituel et qui permet à l’homme de mettre la main sur une nature qu’il façonne à sa mesure mais qu’il ne dominera jamais. Enfin, souvenons-nous que Rushdie était travailliste et pro-immigrationniste. Dans cet édito, une fois de plus Natacha Polony fait mouche en soulignant tout ce qui nous sépare, nous autres Européens, du fanatisme religieux et de nos coupables tolérances en matière d’immigration. Comme l’écrivait je ne sais plus qui, on n’a pas vingt siècles de civilisation derrière nous pour finir au rayon bricolage.

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Source : Marianne 18/8/2022

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mardi, 16 août 2022

L’insécurité, notre pain quotidien

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Voici déjà plus d’une bonne décennie que le problème de l’insécurité domine le quotidien des français et met gendarmes et policiers en position de porte-à-faux. D’autant que les policiers ont tout lieu de se plaindre d’une justice beaucoup trop laxiste. De sorte qu’aujourd’hui nous sommes dans une situation plus qu’inquiétante dans la mesure où les fonctions régaliennes sont de moins en moins assumées par un président et un gouvernement sans aucune boussole, qui naviguent à vue au gré des circonstances et qui permet à des responsables politiques à la mode Mélenchon fustiger les forces de l’ordre. L’avocat Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de sécurité livre son analyse sur la situation actuelle.

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Source : Le Figaro 16/8/2022

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lundi, 15 août 2022

Ukraine : qui ment, et pourquoi ?

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Qualifiée de « propagandiste de Poutine » par The Times, flétrie dans Le Point pour son « consentement au pire », Amnesty International file un mauvais coton politique. Une première pour cette organisation portée aux nues depuis sa création en 1961 par l’avocat britannique Peter Solomon dit Benenson et dont les premières cibles furent le Portugal du président Salazar et l’Algérie Française. Son crime ? Avoir, dans un rapport publié le 4 août mis en cause les méthodes de la présidence et du commandement ukrainiens, par définition intouchables alors qu’ils sont loin d’être exemplaires. Ce qui ne les empêchera pas de recevoir une aide supplémentaire de 1,5 milliard d’euros à des fins militaires, comme l’a annoncé le 11 août le ministre danois de la Défense à l’issue de la Conférence des donateurs qui se tenait à Copenhague. Camille Galic, journaliste et essayiste nous en dit plus.

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Source : site Polemia

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mercredi, 10 août 2022

Cauchemar énergétique

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Gaëtan de Capèle

Où que l’on se retourne, la planète offre depuis le début de l’été un spectacle de désolation. Les terres agricoles suffoquent sous l’effet de la sécheresse. Des forêts disparaissent dans des incendies gigantesques. Les glaciers fondent, les fleuves et les lacs s’assèchent à vue l’œil. La nature donne l’impression d’une fournaise brûlant tout sur son passage. Face à ce tableau apocalyptique, les angoisses liées au réchauffement climatique grimpent au rythme effréné du thermomètre.

Mais, au moment où la logique commanderait une mobilisation générale contre les émissions de gaz à effet de serre, le monde entier se rue sur l’énergie la plus polluante qui soit, le charbon, qui vaut désormais de l’or. Pour l’Europe, région nantie entre toutes, cette situation ubuesque est la rançon d’années d’aveuglement, mêlé d’idéologie suicidaire. Bercés par l’illusion d’une stabilité géopolitique éternelle, repus d’une énergie abondante et bon marché, nous avons volontairement sacrifié notre souveraineté sur l’autel du mirage écologique.

Dans cette course à l’absurdité, la palme revient à l’Allemagne, qui a choisi délibérément d’abandonner le nucléaire au profit du tout renouvelable et de confier dans l’intervalle à Vladimir Poutine son approvisionnement énergétique. Pour comble de tout, la patrie des Verts est aujourd’hui un pollueur de premier rang. Dans un éclair de lucidité, en dépit de l’incompréhensible fermeture de la centrale de Fessenheim, la France a, quant à elle, stoppé son programme de dénucléarisation avant de commettre l’irréparable. Pénurie à venir d’électricité, explosion des prix, émissions maximales de CO2... le cauchemar énergétique qui nous attend impose une remise à plat complète de la stratégie européenne.

Elle passe par une relance du nucléaire, la poursuite d’un développement maîtrisé des énergies renouvelables, la mise en place indispensable de mesures de sobriété et une réforme en profondeur de la fixation des prix en Europe, dont la France est la grande perdante. Faute de sursaut, nous serons condamnés à consommer du charbon jusqu’à l’indigestion.

Source : Le Figaro 10/8/2022

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lundi, 08 août 2022

La dépossession de notre politique migratoire

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Pour la démographe Michèle Tribalat,  si la France accueille toujours une immigration importante, tant clandestine que régulière, c’est en raison d’un manque de volonté politique. Aujourd’hui, ce sont l’administration et les juges - nationaux comme européens - qui produisent la norme en matière de droit des étrangers, sans que le gouvernement s’y oppose, comme cela a pu être le cas dans des pays voisins, explique-t-elle dans un entretien au Figaro (8/8).

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Source : Le Figaro 8/8/2022

A LIRE :

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dimanche, 07 août 2022

Jean Picollec, un éditeur très rock and roll…

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Bernard Morvan Breizh Info cliquez ici

Il n’est pas habituel qu’un ouvrage soit consacré à un éditeur. Le métier veut qu’un éditeur travaille au succès de ses auteurs et pas au sien. C’est pourtant ce qui vient d’arriver à Jean Picollec avec l’ouvrage publié par les éditions Synthèse (Lannion) : « Jean Picollec l’atypique ». C’est l’occasion de suivre ce dernier dans les différentes maisons d’édition où il a officié : Larousse, Alain Moreau, La Table ronde et, finalement, Jean Picollec. Son plus grand succès commercial fut le livre de Roland Jacquard Au nom d’Oussama Ben Laden– traduit en 29 langues – qui sortit trois jours après les attentats du World Trade Center à New York – le flair joue un grand rôle dans le métier d’éditeur.

Ce Breton de Concarneau ne s’est pas contenté de « faire des coups », il a également publié de nombreux ouvrages consacrés à la Bretagne et au monde celtique : Les contes du cheval bleu. Les jours de grands vents (Irène Frain), Famine et Skerreth (Liam O’Flaherty), Les grands bardes gallois (Jean Markale), La mythologie celtique (Yann Brekilien), Le chien du forgeron (Cûchulainn), Chantres de toutes les Bretagnes. 20 ans de la chanson bretonne (André-Georges Hamon), Breizh Atao. Histoire et actualité du nationalisme breton (Olier Mordrel), Mémoires parallèles (Gwenn-Aël Bolloré), Stèle pour Edern (Arnaud Le Guern), L’IRA (Tim Pat Coogan), A l’ouest, du nouveau (Bertrand Cousin), Gilles de Rais ou la fin d’un Monde (Michel Hérubel), Olivier de Clisson, connétable de France ou chef de parti breton (Yvonig Gicquel), Nous avons tué Mounbatten. L’Ira parle (Roger Faligot), Ecosse : les liaisons tumultueuses avec Londres (James McCearney), Le défi celtique (Alain Guillerm), La chanson d’Aiquin (Jean-Claude Lozac’hmeur), Merlin, Tristan, Is et autres contes brittoniques (Thierry Jigourel), L’école du renard (Youenn Drezen), Ma Bretagne… : la connaître et l’aimer en s’amusant… Jean-Pierre Collignon), Jean Coëtanlem (Léon Gaultier), Quand la rivière se souvient de la source (Yvon Le Men), Fermé pour cause de poésie (Gérard Le Gouic), Bretagne, espaces et solitude (Jean Hervoche, etc.

Une nouvelle biographie de Vincent Bolloré s’impose

L’actualité veut que la biographie de Vincent Bolloré, signée par Jean Bothorel, pourrait intéresser moult lecteurs. Malheureusement, elle remonte à avril 2008 et, depuis cette période, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les éditions Jean Picollec gagneraient donc à publier une nouvelle édition très fortement enrichie car Vincent Bolloré est devenu un poids lourd du secteur puisque sa société Vivendi contrôle Editis et ses 52 maisons d’édition (dont Julliard, Robert Laffont, Plon, Perrin, La Découverte…). L’appétit venant en mangeant, il songeait à agrandir son royaume en avalant Hachette Livre (Grasset, Fayard, Stock, Calmann-Lévy, Lattès, Livre de poche, Hachette Education, Hatier, Larousse, Albert René…), un des fleurons du groupe Lagardère. Mais il fallait compter avec le droit de la concurrence européen qui n’aime pas les monopoles. « Le groupe nouvellement créé serait trop dominant dans ses activités de distribution, mais aussi sur certains segments comme le livre de poche ou les manuels scolaires (…) Le dossier a été étudié au niveau de la Commission européenne à Bruxelles (…) Dix mois plus tard, le problème retourné dans tous les sens, Vivendi a donc décidé de se séparer d’Editis, pour devancer les demandes des régulateurs européens. » (Libération, 30-31 juillet 2022). La fusion Hachette-Editis ne se fera pas, Vivendi (Bolloré) vend Editis et achète Hachette Livre. CQFD.

Une anecdote contée par Jean Picollec dans le livre qui lui est consacré servira de conclusion. « Suite à la sortie du livre Le dossier secret du Canard enchaîné de Christian Plume et Xavier Pasquini, certains journalistes extérieures à la rédaction du Canard enchaîné me font un procès pour avoir révélé leur collaboration ponctuelle à l’hebdomadaire. Celui qui voulait tout particulièrement la « peau » des éditions Jean Picollec était Claude Angeli qui me reprochait de faire dans ce livre ce que Le Canard faisait chaque semaine dans ses colonnes : qui était derrière telle décision ? Qui tirait les ficelles ? D’ailleurs, ayant eu vent de la parution imminente du livre, il avait demandé à me rencontrer. Rendez-vous fut pris en face de leurs locaux, au bar de l’Hôtel de Normandie. Il me reçut, avec le fils de l’écrivain Robert Gaillard, et m’expliqua que j’étais inconscient de vouloir publier ce livre, que cela allait conduire à la mort de ma maison d’édition… et que si je revenais sur ma décision de le publier, Le Canard enchaîné serait bien évidemment très attentif à toutes mes parutions dont il ne manquerait pas de rendre compte régulièrement.

Je l’appelais deux jours plus tard pour le prévenir que le livre était à l’impression. Il explosa dans une rage stupéfiante… J’appelais aussitôt le directeur du Canard enchaîné, Roger Fressoz, pour m’étonner de cette virulence et de certains sous-entendus menaçants… Mal à l’aise, celui-ci me fit seulement remarquer que je devais bien m’attendre à des réactions avec la parution d’un tel livre. » Comment Le Canard enchaîné a-t-il réagi ? « Ils m’ont poursuivi pour diffamation par des référés d’heure à heure. Ils ne sont pas arrivés tous groupés à une seule audience, non ! ils venaient séparément, de façon à ce que j’ai à subir deux audiences par semaine. Au bout de deux mois (ils avaient un délai de trois mois pour me poursuivre), la Justice ayant sans doute compris leur manège a dit à leur avocat : « Ecoutez, maintenant, vous poursuivez les éditions « au fond » ou bien vos référés « d’heure à heure » ne seront plus garantis par la loi. » Comment l’affaire se termina-t-elle ? « Alors, plus rien : il n’y a plus eu d’audience et tout s’est arrêté là. Cela m’a juste valu d’être boycotté par cet hebdomadaire, contrairement à ses professions de foi de ne jamais boycotter ou infliger des ostracismes. »

En 2012, Claude Angeli a pris sa retraite de rédacteur en chef du Canard enchaîné. Mais il demeure fidèle au poste avec sa rubrique (en bas de la page trois) consacrée aux questions militaire, d’armement et de renseignement.

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samedi, 06 août 2022

Moldavie et Transnistrie, entre guerre et paix

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Les peuples sont plus complexes que la réalité politique qui est censée les représenter. Ce qui vaut pour la plupart des pays européens aussi, notamment la France.  Ainsi ce reportage fait en Moldavie, cette bande de terre « irréelle » coincée entre la Roumanie et l’Ukraine avec une surréaliste Transnistrie. Tous ces peuples parlent russe mais posent la question de leur identité, certains pro-russes d’autres non. Mais ils sont plutôt lucides sur le conflit ukrainien. 

Rappelons que la Moldavie est un petit pays de 2,6 millions d’habitants, capitale Chisinäu, que la langue officielle est le roumain mais que tout le monde (ou presque) parle russe. Quant à la Transnistrie, c’est une bande de terre de 10 km de large sur 405 km de long, une population de 500 000 habitants et qui n’est reconnue par personne. Capitale Tiraspol. Ici, la présence russe est très forte.

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 Reportage de Marine de Tilly pour Le Figaro magazine (6/8/2022).

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jeudi, 04 août 2022

La fin de notre politique étrangère

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Dans un édito percutant, Natacha Polony montre bien que la tentative allemande d’appeler l’Union européenne à ne parler que d’une seule voix, en contournant la règle en matière diplomatique de l’accord des 27 au profit d’une « majorité qualifiée », n’a pour but que de contourner les refus systématiques de certaines décisions par les pays baltes, la Pologne et la Hongrie. Mais avec la crise, l’Allemagne va également payer le refus des pays du sud - Italie, Grèce, Espagne – pour ne pas les avoir soutenus lors de la crise monétaire. Par ailleurs, cette « majorité qualifiée » priverait la diplomatie française de toute marge de manoeuvre.

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Source Marianne 4/8/2022

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mercredi, 03 août 2022

Est-ce la fin de l’hégémonie allemande ?

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Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint*

LE FIGARO. - La crise a mis en évidence les failles de la stratégie énergétique allemande. Cela remet-il en cause le modèle allemand?

Jean-Michel QUATREPOINT. - En matière énergétique, oui. Les Allemands ont choisi à la fois les énergies renouvelables - solaires et éoliennes - et le gaz russe. Mais ils ont surtout fait le choix d’abandonner le nucléaire. Cet abandon n’est pas seulement dû à des raisons écologistes; il s’explique surtout par le fait que l’Allemagne n’avait pas le leadership industriel en matière de nucléaire. Au départ, il y avait une coopération franco-allemande : Siemens avait 30% dans la société qui devait fabriquer les EPR, Areva ayant le reste. Mais en matière industrielle, les Allemands ne connaissent pas la coopération; soit ils ne sont pas présents, soit ils dirigent. Les Français ayant bloqué la volonté de Siemens de monter au capital d’Areva, Siemens s’est retiré du projet EPR en 2008. Trois ans plus tard, Angela Merkel a pris le prétexte de Fukushima pour arrêter le nucléaire et fermer les centrales. Aujourd’hui, le comble est que les Allemands ont encore trois centrales en activité, qu’il est prévu de fermer à la fin de l’année. Ils pourraient parfaitement les maintenir en activité pendant un ou deux ans, ne serait-ce que pour éviter d’ouvrir plus de centrales à charbon. Mais pour le moment il n’en est pas question, même si les industriels allemands réclament la prolongation de ces centrales nucléaires.

Les limites du modèle allemand touchent aussi l’économie : le pays a enregistré un déficit proche du milliard d’euros en mai, une première depuis 1991...

Le modèle allemand est un modèle mercantiliste, il mise sur des excédents de balance commerciale, essentiellement produits par l’industrie. Les Allemands ont profité de ce modèle pendant vingt- cinq ans: ils ont accumulé des excédents commerciaux, sur la zone euro essentiellement, et sur la France également, avec qui l’excédent commercial est d’environ 40 milliards d’euros chaque année. Cela s’explique en partie par le fait que la part de l’industrie dans la valeur ajoutée allemande est le double de celle de la France. On est autour de 21% en Allemagne contre 10% en France. La désindustrialisation a coûté très cher à la France. Comme les gains de productivité de l’industrie sont intrinsèquement supérieurs à ceux des autres branches de l’économie, la réduction de la part de l’industrie en France a eu un effet mécanique de ralentisseur sur la croissance. Tout ça s’est traduit dans les chiffres du commerce extérieur. La France a accumulé des déficits, et l’Allemagne a accumulé des excédents. L’Allemagne a aussi bâti son modèle économique sur la délocalisation dans les pays de l’Est. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a poussé à des élargissements de l’Union européenne rapidement. Elle a délocalisé une partie des sous-ensembles dans les chaînes de valeur, mais elle a concentré l’essentiel de la valeur ajoutée sur le territoire allemand : les pièces détachées sont fabriquées à l’Est puis sont rapatriées de sorte que le produit fini sorte des usines allemandes. L’industrie automobile française a fait l’inverse : elle a délocalisé l’intégralité de la production, ce qui était une erreur. Un autre avantage a été celui d’avoir accès à une énergie peu chère avec le gaz russe. À partir du moment où ils ne pouvaient pas avoir la maîtrise industrielle du nucléaire, les Allemands ont basculé sur le gaz russe. Dans le même temps, les Allemands ont essayé d’enlever l’avantage compétitif que les Français avaient avec l’énergie nucléaire en faisant sauter le monopole d’EDF et en agissant auprès de Bruxelles. Cela fait partie de la guerre souterraine à laquelle se livrent la France et l’Allemagne depuis vingt ans.

La fragilisation du modèle économique allemand signe-t-elle la fin de ce que vous appelez « l’hégémon de l’Allemagne » ? Cela peut-il rebattre les cartes en Europe ?

Ça pourrait rebattre les cartes si la France était en meilleure santé. Mais elle a un déficit commercial abyssal ; nous payons aujourd’hui les vingt-cinq ans d’erreur depuis 1995. Même si on a stoppé l’abandon de l’industrie depuis deux-trois ans, on ne redresse pas vingt-cinq ans d’erreur en quelques années. C’est un processus qui va durer au moins une génération. Ensuite, la France a une dette considérable, dont on va reparler dans les prochains mois, et on n’est pas dans une situation où l’on peut retrouver un avantage par rapport à l’Allemagne.

Sur la question énergétique, la France ne tire-t-elle pas son épingle du jeu ?

La France tire son épingle du jeu, mais nous avons un problème dû au fait que nous avons dénigré le nucléaire pendant quinze ans. Le nucléaire ne revient sur le devant de la scène que depuis un ou deux ans; il faut rappeler que c’est Emmanuel Macron qui a fermé Fessenheim. Aujourd’hui, la moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt, c’est un comble. Par idéologie et par absence d’investissement, nous avons perdu les compétences ces douze dernières années. Une partie des retards de Flamanville sont aussi dus à l’excès de sous-traitance, y compris à des sociétés étrangères, parce que nous n’avons plus les compétences en France.

Se pose aujourd’hui la question de la solidarité entre pays européens : doit-on accepter de tarir nos ressources pour venir en aide à l’Allemagne ?

Cela va être un excellent exemple : on va pouvoir expliquer aux Allemands que la première des décisions qu’ils peuvent prendre, c’est de prolonger l’activité de leur dernière centrale nucléaire le temps qu’il faut. Moi, je conditionnerais cette solidarité à ça. Ils ont les moyens de récupérer un peu d’électricité pour l’hiver avec leur dernière centrale nucléaire. Nous pouvons accepter la solidarité à condition que chacun y mette du sien.

Certains évoquent la comparaison avec la crise grecque. Cette comparaison est-elle justifiée ? Les mécanismes de solidarité ne sont-ils pas appliqués à géométrie variable ?

On observe déjà que la Hongrie négocie des accords particuliers avec la Russie, faisant une entorse à l’unanimité au niveau européen. L’Espagne va négocier aussi pour obtenir des conditions particulières, de la même manière que le Portugal, qui refuse ce mécanisme de solidarité. Mais le mécanisme de solidarité existe déjà de facto : on achète effectivement de l’électricité aux Allemands, qui vient d’ailleurs de centrales à charbon. On voit que cette solidarité est à géométrie variable. Il suffit de se remémorer la manière dont les Grecs ont été traités pendant la crise, notamment par les Allemands et M. Schäuble. Mais on ne peut évidemment pas traiter l’Allemagne comme on a traité les Grecs.

(*) Journaliste économique

Source : Le Figaro 3/8/2022

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L’affaire Cayeux

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Robert Spieler

L’affaire Caroline Cayeux mérite d’être analysée dans le détail, tant elle démontre l’incommensurable lâcheté de la classe politique et l’arrogance des lobbys LGBTQIA+... On sait que depuis sa nomination au gouvernement, le 4 juillet, le ministre des Collectivités territoriales se retrouve sous le feu des critiques en raison de propos jugés “homophobes” tenus lors d’une séance au Sénat en avril 2013. L’inconsciente avait dit les “assumer” avant de faire marche arrière de façon particulièrement misérable. 129 personnalités, dont les anciens ministres socialistes Jack Lang et Manuel Valls, ont signé une tribune parue le 17 juillet dans l’Obs et dans le Journal du dimanche pour remettre en cause son maintien au sein du gouvernement.

Une cinquantaine de députés de gauche avaient auparavant demandé, dans une pétition parue dans le journal homosexualiste Têtu, le lundi 11 juillet, soit six jours plus tôt, « le départ » de trois ministres — le ministre de l’Ecologie, Christophe Béchu, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et donc Caroline Cayeux — qu’ils accusent d’avoir « un passé » au sein de la Manif pour tous et d’être des « LGBTQIAphobes notoires ». Rappelons les propos, il est vrai d’une extrême gravité, tenus par Caroline Cayeux qui citait la philosophe Chantal Delsol, épouse à la ville de l’ancien ministre Charles Millon. « Je pense que “l’exigence du mariage homosexuel, et l’adoption des enfants qui va avec”, n’est pas simplement un dessein “qui va contre la nature” ». Caroline Cayeux avait jugé l’affaire « plus grave, parce que l’on ne débat pas sur la question des limites : tout ce que je veux, et tout de suite, et qu’elles qu’en soient plus tard les conséquences. »

Bien entendu, les hurleurs hurlèrent. La pétition accusait Macron, « élu pour faire barrage à l’extrême droite homophobe » d’ajouter « à son gouvernement » une « nouvelle figure de la Manif pour tous ». Le 12 juillet, l’inconsciente disait “assumer” ses propos, déclarant crânement les maintenir, lors d’une intervention sur la chaîne Public Sénat. Avec un bémol toutefois. Se posant en républicaine pur jus, elle ajoutait : « J’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerai ». Quel courage ! Croyant bien faire, elle sortit l’argument qu’elle espérait choc, en ajoutant gravement : « J’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens‐là ». « C’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrarié. Je n’ai jamais fait partie de La Manif pour tous, je n’ai jamais défilé, que les choses soient claires. » Mais l’expression « J’ai beaucoup d’amis chez ces gens‐là » suscita l’indignation de nombreuses personnalités politiques. Le ministre Cayeux « insulte les homosexuels à la télévision. C’est grave, dangereux et interdit », s’indigna, entre autres, la militante Caroline De Haas.

Indignation chez « ces gens-là »

Caroline Cayeux fit ensuite marche arrière, le 15 juillet, dans un message publié sur Twitter : « Mes propos ont blessé nombre d’entre vous, écrit-elle. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L’égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action. » Six associations « de lutte contre l’homophobie » déposèrent plainte, mercredi 13 juillet, à Paris pour « injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique ». Près de dix ans après le vote du mariage pour tous, « ces propos sont outrageants pour les personnes homosexuelles », estime Etienne Deshoulières, avocat de ces associations. La meute était lâchée. « On ne peut pas avoir un gouvernement qui prétend lutter contre les discriminations que nous subissons et une ministre qui s’autorise à dire ça », déclarait, quant à elle, Terrence Khatchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie sur franceinfo. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, évoquait des « propos anachroniques », et Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, déclarait sur LCI qu’il fait, lui aussi, « partie de ces gens‐là ». Ça commençait sérieusement à chauffer pour le ministre qui redoubla d’efforts dans le registre de l’autoflagellation, déclarant “regretter” ses propos “stupides” de 2013, ajoutant que “les propos mentionnés remontent à dix ans ». « Et si je ne peux nier les avoir tenus, évidemment que je ne les utiliserais plus et les regrette. Je comprends que ces propos maladroits aient pu autant blesser ». « Je tiens ici à renouveler toutes mes excuses les plus sincères car ils ne reflètent pas du tout ma pensée ».

Mais ce n’est pas fini. Revenant sur la plainte déposée par plusieurs associations, terrorisée à l’idée d’être éjectée de son ministère, elle en rajoutait une couche, indiquant qu’elle leur a « écrit un courrier d’excuses », évoquant des « propos stupides et maladroits » : « Je veux qu’elles sachent qu’elles me trouveront toujours à leurs côtés dans les combats qu’elles mènent contre les discriminations et pour l’égalité des droits. » ajouta- t-elle. Interrogée sur son expression « parmi ces gens‐là », Caroline Cayeux assure mesurer « combien cette expression a été choquante et douloureuse pour de nombreuses personnes ». Quelle larve exceptionelle ! Et quelle naïveté ! Car, bien entendu, les chiens excités par l’odeur du sang, ne la lâcheront jamais. Même Manuel Valls, que l’on croyait disparu dans les oubliettes de l’Histoire, y est allé de son indignation. La secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, Marlène Schiappa, dénonce sur France Inter des propos « bien évidemment très blessants ». Le Premier Ministre, Elisabeth Borne a déclaré pour sa part que Caroline Cayeux a pu « réaffirmer qu’elle partageait totalement les valeurs progressistes que porte le président, que je porte et que porte mon gouvernement, et qu’elle sera très vigilante à l’avenir au soutien qui peut être apporté à toutes les associations qui luttent contre les discriminations, et notamment contre l’homophobie. » Ça promet ! Décidément, Catherine Cayeux boira la coupe jusqu’à la lie. Le prix exhorbitant à payer pour rester ministre. Le prix de la lâcheté. Mais, comme le soulignait Jérôme Bourbon dans l’éditorial du 20 juillet, ces gens-là n’oublient jamais, ne pardonnent jamais. Malgré les reptations de celle qui souhaite tant rester ministre, les signataires de la tribune estiment que les “regrets” de Caroline Cayeux n’ont pas la « force de la sincérité ». Quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle dise, la voici marquée à vie du sceau de l’infamie.

Source ; Rivarol du 27/7 au 30/08/2022

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mardi, 02 août 2022

L'Ukraine, partie visible de la contre-offensive russe

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La guerre russo-ukrainienne continue de faire rage. Pour Nikola Mirkovic, auteur de L'Amérique Empire (éd. Temporis) et président de l'association Ouest-Est, il n'y a pas de doute : l'ère de la toute puissance géopolitique des États-Unis touche à sa fin.

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dimanche, 31 juillet 2022

NON À L’IMMIGRATION ! NON À LA RÉGULARISATION DES CLANDESTINS !

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Franck Nicolle

Il n’est pas étonnant que le président de l’Association française des maîtres restaurateurs prône la régularisation des clandestins dans la corporation. L’AFMR n’est pas indépendante du tout. C’est au contraire une émanation coûteuse et inutile de l’Etat qui se mêle une fois de plus de tout, au lieu de se consacrer à ses fonctions régaliennes (qu’il est hélas incapable d’assumer). Elle est financée par le contribuable et, à la marge, par quelques restaurateurs en mal d’obtention d’une belle plaque publicitaire en métal argenté, délivrée par le préfet. L’adresse, 40 rue du Colisée, 75008 Paris est d’ailleurs proche du palais de l’Elysée. Bonjour le loyer ! Ce n’est pas grave, comme disait François Hollande, c’est l’Etat qui paye !

Ce comité “Théodule” crée en 2007 par le ministère des PME, du commerce et de l’artisanat ne compte que 3 300 restaurateurs adhérents. Alain Fontaine est le président-fonctionnaire de cette coquille vide. Il n’a aucune légitimité pour parler de quoi que ce soit sur les plateaux de télévision qu’il occupe plus souvent qu’à son tour. Qu’il se consacre plutôt à son établissement au lieu de distiller la petite musique mise au point à Bruxelles qui consiste à faire travailler plus les précaires et les faire travailler plus longtemps, afin que les exploitants des grands groupes “Tricatel” gagnent davantage en faisant appel à des forces de travail peu coûteuses et corvéables à merci comme les esclaves “Uber”. Les lois Macron ont détruit en partie le Code du travail, réduit la possibilité que justice soit rendue aux employés devant le Conseil des Prud’hommes et annihilé les emplois saisonniers (on n’en trouve plus, même au Club Med !). En conséquence, les libéraux se vautrent comme d’ordinaire dans leur veulerie, proposent qu’on embauche n’importe qui, des repris de justice, des délinquants et des allogènes ! De préférence des Tunisiens. Si nous suivons Alain Fontaine sur RMC, la restauration française de demain se fera avec des gens issus de l’immigration, comme si ce n’était pas déjà largement le cas ! Souvent maltraités et sous-payés, les serveurs, les loufiats, les commis, les saisonniers, les plongeurs et mêmes les cuistots manquent à l’appel.

Le quotidien Ouest-France a enquêté dans la ville de Nantes et nous informe que : « Les patrons en conviennent eux-mêmes : “Pendant des années, certains ont profité de leurs employés. Ils les ont insultés, maltraités. Maintenant, le secteur a le plus grand mal à embaucher”. ». Au lieu d’augmenter les salaires des locaux, au lieu de considérer les employés avec respect, le nouveau représentant de l’UMIH de Nantes (principal syndicat patronal bistrotier-limonadier, hôtel et restaurant) souhaite faire venir des supplétifs d’Afrique du Nord. Dont le maintien et la descendance sur le territoire national seront ruineux comme près d’un demi-siècle d’expérience nous l’a déjà appris.

Cet expédient est absurde, inutile, nocif, à cause de l’effondrement du niveau de vie en cours, de l’inflation de plus en plus visible, de la déroute boursière en cours, de la crise monétaire qui pointe, and the last not the best, de l’économie de guerre qui vient (dixit Macron, « Nous sommes en guerre ! »). Comme dit le blogueur Patrick Reymond, au point où nous en sommes, les seuls restaurants qui afficheront complet cet hiver seront ceux de la soupe populaire.

Source Présent cliquez ici

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Le RN va fêter ses 50 ans en évinçant Jean-Marie Le Pen

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Premier meeting du Front national en novembre 1972

au Palais de la Mutualité à Paris.

Charles Demassieux, Riposte laïque cliquez ici

Alors comme ça on n’invite pas le Menhir à la petite sauterie du Rassemblement national, qui se déroulera lors d’un prochain congrès célébrant les cinquante ans du Front national ? Parti fondé le 5 octobre 1972 et devenu depuis le Rassemblement national, comme chacun sait. Un rassemblement qui divise copieusement, ce qui vire à l’antiphrase !

Décidément, Marine n’a pas la reconnaissance du ventre, pas plus que sa cour. Car, sans Jean-Marie Le Pen, que seraient ces gens ? Mais c’est là le signe des temps que de renier son histoire, et les cadres du Rassemblement national, qui n’ont pas convié leur fondateur originel, semblent faire ici preuve d’un wokisme pour le moins inquiétant quand on prétend défendre les valeurs de la France, dont JMLP a tout de même été un inlassable défenseur, tant militairement que politiquement. Contrairement à Macron, il n’a jamais joué au petit soldat, lui : il a été un soldat !

Personnellement, pour avoir approché deux fois le Menhir et l’avoir scrupuleusement écouté, il avait pourtant raison sur toute la ligne. Et si nous avions suivi ses préconisations en matière d’immigration, nous n’en serions pas là.

Comment, dans ces conditions, donner tort aux détracteurs de Marine qui avancent qu’elle est une boutiquière qui veut vendre un produit politique lisse et sans goût, histoire de maintenir sa comptabilité dans le positif ?

Parce que le reniement à ce point-là, même saint Pierre n’avait pas osé, lui dont le Christ avait prédit qu’il le renierait par trois fois avant le chant du coq. À la différence de Marine, le premier évêque de Rome a non seulement pleuré en constatant son reniement, mais encore il s’est sacrément – c’est le cas de le dire – repenti en se faisant l’un des plus grands champions du christianisme.

Et Louis Alliot d’en rajouter une couche, comme si la honte n’était pas suffisante : « Il a peut-être créé le parti, mais il n’est plus adhérent. Je ne pense pas qu’il faille que Jean-Marie Le Pen soit là », a-t-il déclaré sur RTL. Donc, si je suis le raisonnement de l’actuel maire de Perpignan, le christianisme a fondé la France mais, avec la pression migratoire islamique, il n’est plus le bienvenu ?! On appelle ça la logique de l’absurde. Et je crois que ne pas inviter JMLP pour célébrer les 50 ans du Front national, c’est le summum de l’absurde !

Mais le Menhir, malgré son âge avancé – il a fêté ses 94 ans le 20 juin dernier, et bravo pour le respect dû à nos anciens, au RN, ça frise le gauchisme de la table rase ! –, a encore de la répartie. Il a ainsi twitté :

N’ayant sollicité rien ni personne, le 3e congrès du RN se tiendra donc sans moi, ce qui m’indiffère royalement. Quant au 50e anniversaire du FN dont le titre de président d’honneur m’appartient pour toujours, je le célébrerai à ma façon. « Debout les morts… »
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) July 29, 2022

CQFD !

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samedi, 30 juillet 2022

Etats désunis

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Patrick Saint-Paul

Joe Biden s’était fixé un objectif. Après l’ouragan Trump, le vieux président démocrate voulait « réparer » les États- Unis et œuvrer à la réconciliation d’un pays fracturé. À mi-mandat, un constat s’impose : il a échoué. Les débats fiévreux provoqués outre-Atlantique par la décision de la Cour suprême de ne plus garantir aux femmes le droit à l’avortement ne sont que la dernière illustration des profondes divisions qui traversent la plus ancienne démocratie contemporaine. Deux pays de plus en plus irréconciliables cohabitent au sein d’États d’Amérique désunis.

On croyait refermées depuis longtemps les plaies de la guerre de Sécession et de la ségrégation. En réalité, la défiance du Dixieland, l’Amérique des anciens États confédérés, ne s’est jamais éteinte. «Les choses anciennes ne sont pas oubliées », chantait Elvis Presley dans son American Trilogy. Face à l’insolente Amérique progressiste, une forme de nostalgie bouillait en silence. Les laissés-pour-compte, les Blancs des États républicains du Sud, mais aussi du Midwest, n’allaient plus voter. À mesure qu’ils sombraient dans la précarité, la colère montait. Donald Trump n’a pas provoqué la fracture. Il l’a exploitée.

Il a été l’incarnation de cette Amérique conservatrice qui n’avait plus foi dans son gouvernement fédéral ni dans la sacro-sainte Constitution. Lors des événements du 6 janvier 2021, en refusant d’admettre sa défaite, il a ouvert une brèche. En proclamant que l’Amérique progressiste n’avait plus le droit de congédier la sienne, il remettait en cause le principe de l’alternance, fondement de la démocratie. Que ce soit au sujet de l’avortement, des armes à feu, des nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, de l’immigration, du port du masque ou de l’écologie, tout dialogue est devenu impossible entre conservateurs et progressistes depuis ce jour tragique. Au point que certains Américains s’interrogent : ne vaudrait-il pas mieux que la sécession culturelle se solde par une sécession tout court, pour éviter une guerre civile? L’Occident espère encore un sursaut. Un tel effondrement galvaniserait le contre-modèle autocratique de Xi et Poutine.

Source : Le Figaro 30/7/2022

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jeudi, 28 juillet 2022

Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol est-il devenu un parti Chaviste et Pedro Sanchez un Chavez au petit pied ?

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Michel Festivi

L’Espagne est-elle en train de devenir une sorte de Venezuela à la sauce Chaviste ? La question n’est nullement anodine et mérite d’être posée, compte tenu de la politique actuelle du Premier ministre Sanchez qui n’est qu’une suite d’expédients.

Ce dernier multiplie les décisions les plus radicales (de gauche bien sûr) pour donner des gages à ses alliés forcés de l’alliance Unidas-Podemos. Dans l’une de ses dernières décisions, il vient d’accepter que soient taxées plus fortement encore les entreprises de distribution d’énergie et les banques, ce que Podemos réclamait sans succès depuis des semaines, au risque d’une évasion encore plus forte des capitaux. Un publiciste espagnol vient d’employer une métaphore parlante, Pedro Sanchez c’est Pablo Iglesias (le leader de Podemos) mais avec une cravate. Je rajouterai mais sans catogan pour l’instant, l’attribut fétiche de notre Pablo Iglesias ibérique. Dans cette même ligne, Pedro Sanchez avait refusé de qualifier Cuba de dictature, pour complaire à Podemos. Cuba où sévit un parti unique et qui n’a connu aucune élection libre depuis 1959… Podemos a aussi pour modèle Chavez et le Venezuela aujourd’hui en pleine déconfiture économique et politique.

En Espagne on a véritablement la sensation d’une fuite en avant mais à gauche toute. Le triptyque des gauches espagnoles est devenu le suivant : l’argent public n’appartient à personne, les chefs d’entreprise ne sont que de perfides exploiteurs et la politique économique consiste à faire frire les classes moyennes par l’impôt, toujours l’impôt, selon Alfonso Rojo directeur du journal Periodista Digital.

L’Espagne est sous perfusion des fonds européens, mais jusqu’à quand ? Comme tout président aux abois, Sanchez essaie aussi d’enfiler le costume de « grand de ce monde », à l’occasion du tout dernier sommet de l’Otan qui a eu lieu à Madrid, pour tenter de noyer le poisson et de masquer son impéritie. Mais les Espagnols ne sont plus dupes semble-t-il. De toute façon la pauvreté est grandissante, le chômage et l’inflation sont en train de battre des records, le gouvernement vient d’annoncer qu’il pourrait être amené à couper l’alimentation en électricité des entreprises cet hiver, mais cela ne semble nullement déranger l’alliance hétéroclite des gauches désormais extrêmes qui tient encore les palais gouvernementaux de Madrid. Un des derniers sondages donne Unidas-Podemos à 27 sièges contre 35 actuellement, le PSOE à 93 sièges alors qu’il en détient aujourd’hui 120, et le Parti Populaire passerait de 89 à 120 sièges. Vox conserverait son capital passant de 52 à 59 sièges, les centristes s’effondrant, n’ayant plus qu’un siège. Le Parti Populaire et Vox atteindraient donc largement la majorité absolue des 176 sièges puisqu’ils cumuleraient 180 députés à eux deux.

Mais les élections ne sont pas encore pour demain hélas, c’est ce qu’a parfaitement compris Sanchez qui sait pertinemment qu’il faut durer pour espérer un renversement de tendance d’ici à la fin de l’année 2023. La politique peut-être souvent synonyme de versatilité.

En attendant et pour tenir, sa seule politique c’est de lâcher les vannes au lieu de resserrer les boulons. L’un de ses atouts, le chef du parti populaire, Feijoo n’est pas député mais sénateur. Or tout se passe aux Cortès, où Sanchez n’est attaqué que par des seconds couteaux, son principal concurrent ne pouvant pas lui donner la réplique, comme lors des discours sur l’état du pays. L’histoire se répéterait-elle ? En novembre 1933, le PSOE s’était majoritairement communisé, on disait à l’époque bolchevisé, après sa déroute électorale pour s’allier avec les communistes staliniens et tenter de renverser l’état de droit. En 2022, en prévision de sa future défaite, le PSOE se mue en un parti d’extrême gauche uniquement pour survivre et faire en sorte que son rejet par les électeurs soit le plus tardif possible. Les seules victimes de cette grave incurie, ce sont l’Espagne et les Espagnols qui attendront encore pour retrouver une politique qui parvienne à surmonter les terribles difficultés qu’ils devront affronter. Un écrivain et commentateur politique Graciano Palomo ne vient-il pas de déclarer : « La succession que recevra Feijoo de Sanchez, sera infiniment pire que la mortelle que Rajoy avait reçue de Zapatero. »

Nous en France, on n’a pas Unidas Podemos, mais on a les Nupes, aujourd’hui encore minoritaires. Souhaitons qu’ils le restent et longtemps. Comme l’ont très bien analysé Jean Pierre Sakoun et Aline Girard (figaro Vox du 19 juillet 2022), les Nupes et en cela ils rejoignent totalement Podemos en Espagne, ont comme techniques politiques l’hystérisation et la brutalisation de la vie politique, et ce pour encore mieux terroriser leurs adversaires. N’en revient-on pas au Venezuela ?

Source EuroLibertés cliquez ici

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mercredi, 27 juillet 2022

Quand Louis XIV créait la Sécurité sociale

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La gauche n’a cessé de nous bassiner avec ses soi-disant grandes réformes sociales à l’image des congés payés ou de la Sécurité sociale. C’est aussi oublié un peu vite que nombre de réformes qui seront entreprises après la guerre de 39/45 sont issus des séminaires qui se sont tenus, sous Vichy et plus précisément à Uriage dans le cadre de la Révolution nationale. Aussi, n’est-ce pas sans une certaine ironie que le quotidien ultra libéral L’Opinion (26/7) nous révèle, par ailleurs, que c’est bien Louis XIV, ce grand roi tant décrié par cette gauche inculte, sectaire et totalitaire, qui a bel et bien été à l’origine de la Securité sociale. Louis XIV fut aussi un grand roi social en protégeant les marins et…les danseurs dont la retraite était fixée à 40 ans. Il faudra attendre Nicolas Sarkozy pour qu’elle soit prolongée jusqu’à 42 ans.  Comme quoi, la démocratie n’a rien inventé. Ah, si, La Liberté allez-vous vous récrier. Sauf qu’elle a de plus en plus le goût de Big Brother.

Lire la suite ICI

Source : L’Opinion 26/7/2022

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mardi, 26 juillet 2022

Derrière les ]0 de 2024, un condensé de problèmes bien français

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Olivier Baccuzat

Dans deux ans, jour pour jour, s’ouvriront les JO de Paris. Derrière l’organisation de ces Jeux annoncés comme les plus responsables et les plus spectaculaires de l’histoire, se cache un condensé de problèmes bien français.

Celui de la gouvernance, à l’image de cette réunion de chantier autour du chef de l'fEtat, lundi, en présence d’une dizaine de ministres mais sans la maire de Paris et la présidente de la région Ile-de-France. Faut-il y voir le signe d’une reprise en main ? Cette bizarrerie est en tout cas à l’image des relations compliquées entre le président d’un Etat jacobins et les collectivités locales. Le 17 mars, jour de son entrée en campagne, Emmanuel Macron n’a-t-il pas reconnu le droit à une « certaine liberté locale » tout en leur annonçant un sérieux tour de vis ?

A l’heure où le mot sobriété est mis à toutes les sauces, quid également de la frugalité budgétaire promise ? Officiellement, tout est sous contrôle. Mais comment prétendre que l’on sera dans les clous et plus exemplaire que les JO de Tokyo, Rio ou Londres – qui avaient tous clôturé dans le rouge – alors que l’inflation flambe, que la récession menace, et que plus personne ou presque, dans un pays anesthésié par le quoi qu'il en coûte, ne se soucie de la dérive des dépenses publiques ?

Dernier sujet d’inquiétude, enfin, et pas des moindres : le manque de bras. C’est un comble dans une France qui a fait du plein emploi sa priorité, mais des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir dans le bâtiment, la restauration, l’hôtellerie, les transports ou la sécurité. Des secteurs clés pour mener à bien le chantier des JO. Conditions de travail, salaires pas assez élevés, formation…

Les raisons invoquées sont multiples. Et la situation préoccupante. Au point de se demander si on peut rattraper tout ce retard en seulement deux ans.

Source : L’Opinion, 26/7/2022

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Les sanctions, quoi qu’il nous en coûte ?

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Philippe Villin

L’objet de cette opinion n’est pas de savoir si l’on doit soutenir M. Zelensky sans limite, comme nos politiques et nos eurocrates, mais de s’étonner qu’un tel choix ait été fait sans débat démocratique. Pire, même, ceux-ci n’ont pas jugé utile de nous consulter, ni sur l’escalade militaire, ni sur les terribles conséquences des sanctions pour nos économies. Parlons de ces conséquences !

Alors que nous sortions à peine du Covid et que la Chine faisait déjà gravement problème (« zéro Covid » totalitariste, Taïwan menacée, arrêt de l’ « usine chinoise » et donc crise d’approvisionnement et logistique), leur choix – sans débat – de telles sanctions jamais vues sur un fournisseur vital entraîne déjà des conséquences dramatiques pour nous. Le prix de l’énergie a déjà flambé, faisant exploser les dépenses de chauffage et de transport des ménages et les appauvrissant.

Outre la crise chinoise, les entreprises voient aussi exploser ces coûts. Leur rentabilité est déjà affectée, et ce sera un drame pour celles dont la capacité à fabriquer des produits encore vendables va être atteinte. Car bientôt elles ne pourront plus « passer » aux clients les hausses de l’énergie. Et le pire, c’est que l’Europe subit incroyablement plus cette hausse de l’énergie et des matières premières que les États-Unis ou la Chine (où ces prix montent, mais infiniment moins et sans risque de pénurie). Pourquoi n’y a-t-il pas de débat ?

En outre, ces sanctions entraînent partout la relance des énergies fossiles, ce qui fait que la transition énergétique a été ailleurs discrètement repoussée, sauf chez nous. Et Bruxelles, sans avoir été interpellé par nos politiques, a même osé proclamer que la crise liée aux sanctions était une occasion d’accélérer « sa » transition... De qui se moque-t-on ?

Le fait qu’en conséquence des sanctions le prix de l’énergie va être durablement infiniment plus élevé en Europe qu’ailleurs et le calendrier et les coûts titanesques de la transition « mode Commission » vont probablement plomber définitivement nos économies. Nous allons perdre d’immenses parts de marché et les emplois correspondant, alors même que l’Europe se refuse à mettre au moins en place une politique de taxation massive des produits des pays non décarbonés. De plus, si M. Poutine nous coupe son gaz, nous aurons probablement une récession historique dont personne n’ose débattre, proche d’une dépression outre-Rhin. Et la Banque centrale européenne ne raisonne-t-elle pas à l’envers ? Elle feint de considérer que l’inflation est générée par une surchauffe due à des politiques monétaire et budgétaire trop laxistes qu’il faudrait stopper. Certes, le Covid a entraîné des dépenses publiques débridées et des plans de relance démesurés (et insuffisamment ciblés, comme en France, où des secteurs parmi les plus frappés – tourisme - ont été oubliés, tandis que l’État s’est servi au-delà du raisonnable), mais pourquoi vouloir freiner l’économie alors même que l’on était en train de la relancer, pire encore, tout en se trompant sur l’origine de l’inflation ? Or, celle-ci vient pour l’essentiel des sanctions qui entraînent la hausse du coût de l’énergie et des matières premières (et de la crise chinoise). C’est pourquoi augmenter les taux et aggraver le marasme en ajoutant à ces problèmes cette politique monétaire inappropriée mène à la catastrophe. En effet, elle n’empêchera pas que les entreprises doivent répercuter ces hausses de coûts dues aux sanctionsà leurs clients. Et les consommateurs, pour survivre, réclameront des augmentations de salaires. Un cercle vicieux infernal dont Mme Lagarde préfère nier l’origine - les sanctions, pour l’essentiel - pour rester dans le « politiquement correct » qui est le miel de nos eurocrates et de nos politiques. Une telle politique monétaire ne peut en effet casser ce type d’inflation, car elle ne s’attaque pas à sa véritable cause. Elle aura en revanche des conséquences dramatiques : prenons l’exemple du bâtiment, qui, déjà frappé par la hausse de ses coûts, sera victime de la hausse des taux d’intérêt réduisant encore plus la capacité d’investissement des ménages et des investisseurs... Double peine. En outre, cette politique peut faire exploser l’euro (ce dont je me réjouirais en d’autres circonstances, mais crise qu’on ne peut ajouter à nos malheurs d’aujourd’hui), parce que la BCE - contrairement à ses promesses - n’a pas d’instrument pour éviter les spreads entre les pays, sauf à s’engager à acheter sans limite la dette des plus faibles, politique jusqu’alors refusée par nos « nordiques ».

La politique des sanctions et les contresens de la gestion de nos économies vont donc nous mettre « cul par-dessus tête ». Mon espoir – avant une éventuelle révolte de nos peuples – est qu’un électrochoc rapide permette d’ouvrir le débat politique où nous, citoyens et chefs d’entreprise, pourrions challenger nos politiques et nos eurocrates aveugles qui nous mènent à la ruine en nous mentant.  

*Philippe Villin est banquier et a été un temps directeur général du Figaro sous Robert Hersant.

Source : Le Figaro 20/7/2022

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lundi, 25 juillet 2022

Comment Rome luttait (déjà) contre l’inflation

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Un peu d’histoire. L’inflation n’est pas un phénomène nouveau dû essentiellement au capitalisme. Elle existait déjà dans l’Antiquité et les remèdes étaient divers. Au IIIème siècle de notre ère, voici comment l’empereur Dioclétien tenta de juguler l’inflation… mais en vain, les marchands refusant de vendre à perte. Toute comparaison avec aujourd’hui serait un peu exagérée.

Petite leçon d’histoire tirée de l’ouvrage de Miche De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’Empire romain d’Occident (Les Belles lettres ed.), à lire ICI

Source : Les Echos 25/7/2022

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PARUTION DU NOUVEAU NUMÉRO D'"ÉLÉMENTS"

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