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samedi, 26 février 2022

La victoire de la droite est possible !

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Entretien de Robert Spieler avec Bruno Mégret dans le dernier numéro de Rivarol. Rappelons pour mémoire que Bruno Mégret fut longtemps le numéro deux du Front national avant de fonder en 1999 le Mouvement national républicain (MNR). Il nous livre ici en toute liberté son point de vue sur la campagne présidentielle où il a fait le choix de soutenir Eric Zemmour.

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jeudi, 24 février 2022

Éric Zemmour : « Cette élection est notre dernière chance »

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Entretien publié dans Le Figaro du 22 février 2022 avec Charles Sapin et Albert Zennou cliquez ici
 
Le candidat de Reconquête ! dit vouloir ouvrir « une troisième page de l'histoire de la Ve République » .
 
LE FIGARO. - Le déclenchement d'un conflit armé sur le continent, en Ukraine, est-il inéluctable, selon vous ?
 
Éric ZEMMOUR. - Non, une nouvelle guerre sur notre continent doit absolument être évitée. La responsabilité de cette situation incombe d'abord à la Russie qui vient de violer la souveraineté de l'Ukraine, mais est aussi le résultat de la politique menée par les Occidentaux et l'Otan, qui n'ont cessé d'ignorer les préoccupations sécuritaires légitimes de la Russie en refusant tout dialogue sérieux sur l'ordre de sécurité européen. L'absence d'une puissance d'équilibre prive le monde d'une voix crédible pour proposer une médiation. Si elle redevient la puissance d'équilibre indépendante qu'elle doit être, la France a un rôle à jouer dans la recherche d'une solution négociée. Je l'ai dit depuis le 14 février : dès mon élection, je proposerai à la Russie et à tous les États européens qui le voudront la négociation d'un traité consacrant la fin de l'expansion de l'Otan en échange de la résolution des conflits territoriaux en Europe orientale, du respect de la liberté et de la souveraineté de tous les États concernés, y compris l'Ukraine, et d'un retrait des troupes russes à la frontière de l'Ukraine.
 
Vous avez décliné vos propositions quant à la transmission d'entreprises. Qu'en est-il de la propriété immobilière ?
 
Emmanuel Macron n'aime pas la propriété : il veut que l'argent circule et déteste qu'il s'enracine. Je veux exactement le contraire : je veux favoriser l'enracinement en France et la transmission familiale. Je m'inquiète que le taux de propriétaires n'augmente pas depuis dix ans, alors que les Français aspirent tellement à posséder leur maison ou leur appartement. Je veux que les foyers qui achètent leur premier logement soient exonérés de droits de mutation. De plus, rien n'est fait en France pour défendre les propriétaires qui sont taxés à chaque étape de leur détention : à l'achat, sur les loyers, sur la vente. Je vais vous dévoiler une mesure. Aujourd'hui, lorsque vous vendez un appartement qui n'est pas votre résidence principale et que vous le possédez depuis moins de trente ans, vous devez payer 19 % d'impôts sur le revenu et 17,2 % de CSG. Je veux exempter d'impôt sur la plus-value la vente d'un bien immobilier au bout de quinze ans de détention, contre trente ans depuis Nicolas Sarkozy. De plus, je sortirai la résidence principale du calcul de l'impôt sur la fortune immobilière. Il n'est pas juste que certains propriétaires soient tout à coup imposables en raison de la hausse démesurée des prix de l'immobilier et du foncier s'agissant de leur habitation principale. Sur les droits de transmission, je veux porter à 200 000 euros au lieu de 100 000 la limite de dons à chaque enfant, tous les dix ans au lieu de tous les quinze ans aujourd'hui. Je veux que cela bénéficie aussi aux grands-parents avec leurs petits-enfants. Je propose également une franchise pour ne pas payer de droits de transmission, quand il y a un décès, jusqu'à 200 000 euros par enfant. Ainsi, 95 % des Français ne paieront plus de droits de succession.
 
Vous revendiquez-vous de la doctrine libérale sur le plan économique ?
 
Je suis un pragmatique. Je ne me revendique d'aucune école. Si être libéral c'est être pour la liberté de marché et d'entreprendre, je le suis, comme quasiment tous les Français. Si être libéral, c'est avoir le dogme de la concurrence et se soumettre à la mondialisation heureuse, je n'en suis pas. En réalité, le mot « libéralisme » a été tellement dévoyé qu'il ne veut plus rien dire. On traite souvent le général de Gaulle de colbertiste, de dirigiste. Mais lorsqu'il était au pouvoir, les prélèvements obligatoires étaient à 33 % ! Je pense profondément que notre premier problème économique c'est l'impôt et les charges. Il est complètement fou d'avoir 47 % de taux de prélèvements obligatoires. Il faut baisser les charges et les impôts pour rétablir la compétitivité de nos entreprises. Comme pour permettre d'augmenter le salaire net, anormalement bas en France. Les chefs d'entreprise que je rencontre me disent tous la même chose : il faut augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut chargé. C'est l'équation que je cherche à résoudre dans mon programme économique. C'est pourquoi je propose une prime zéro charge pouvant représenter jusqu'à trois mois de salaire net ; une baisse de la CSG pour les salaires de moins de 2 000 euros, qui concerne 50 % des salariés, des fonctionnaires et des indépendants. Je veux le retour de la philosophie « travailler plus pour gagner plus » , avec les heures supplémentaires défiscalisées. Le corollaire de tout cela, c'est le refus de la lutte des classes. Je veux rassembler les classes populaires et les bourgeois patriotes. C'est la seule façon de rassembler, puis de gouverner.
 
Selon vous, le véritable clivage se situe entre vous et Emmanuel Macron ?
 
Il y a une opposition frontale entre Emmanuel Macron et moi sur notre vision de la France. Pour lui, la France est un simple territoire. Peu importe qui y est, qui y était, qui y sera... Pour lui, « il n'existe pas de culture française » mais des cultures en France. Il faudrait « déconstruire l'histoire de France » . Cette conception fait d'Emmanuel Macron l'idiot utile de l'islamisation du pays. À force de considérer que la France est un territoire neutre, un McDonald où chacun vient comme il est, c'est le nombre, et donc la démographie qui l'emportera. Je pense qu'il faut défendre au contraire l'histoire de la France éternelle qui a 1 500 ans. Cette conquête de l'Église, façonnée par sa langue, par sa littérature, par ses paysages, produit des hommes et des Français.
 
La maison royale des Bourbon-Parme vous a accordé son soutien au motif que vous glorifiez la France plutôt que la République. Vous clôturez vos discours par « et surtout vive la France » . Que représente la République, n'est-t-elle pas indissociable de la France ?
 
Je suis très fier de ce soutien. « La République, notre royaume de France » , disait Péguy. Il y a une continuité évidente entre la monarchie, l'Empire et la République. Ce sont les quarante rois qui ont fait la France, Napoléon qui l'a organisée, et la République qui s'inscrit dans cet héritage. Je n'ai évidemment rien contre la république. Je suis un républicain. En revanche, je veux que la république soit française. Ni italienne, péruvienne ou islamique. C'est pour cela que je dis « et surtout vive la France » . Jean-Luc Mélenchon me parodie en disant « et surtout vive la République ». C'est une question essentielle qui hante la République depuis la Révolution. Est-elle l'héritière de la France et d'une tradition millénaire comme je le crois ? Ou est-ce un simple régime ? Dans ce cas, la République peut être islamique. C'est Roubaix. C'est la République de Jean-Luc Mélenchon qui, en toute conscience, l'accepte et la glorifie sous le terme de créolisation. En n'arrêtant pas l'immigration, en 2050, la France sera le Liban en grand, une république islamique ensuite. Les lois de la démographie sont implacables si on n'y oppose pas la politique. C'est pour cela que je suis candidat.
 
Vous vous faites le chantre depuis de nombreuses années d'une union à droite. Cette promesse n'est-elle pas aujourd'hui compromise par le déséquilibre dans l'origine de ceux qui vous rejoignent. Plutôt qu'être un pont entre LR et RN, n'êtes-vous pas en train de bâtir un RN bis ?
 
Cette impression est une illusion d'optique. Nous avons reçu de nombreux ralliements venus du RN mais nous avons aussi beaucoup de ralliements venus de LR comme Guillaume Peltier, ancien numéro 2 du parti et porte-parole de Nicolas Sarkozy. Comme l'ancien député LR Nicolas Dhuicq, qui m'a rejoint hier, ou comme Philippe de Villiers, ancien ministre de Jacques Chirac. Il y en aura d'autres. Pour l'instant, les logiques partisanes bloquent quelques-uns. Avant le premier tour ou après, je suis convaincu que des personnalités issues de LR choisiront leur pays avant leur parti. Au second tour, il leur faudra faire un choix entre appeler à voter Emmanuel Macron. Ce que fera Valérie Pécresse à 20 h 02. Et appeler à voter pour moi. Ceux qui ne voudront pas appeler à voter Emmanuel Macron auront cette responsabilité face au pays, ils ne pourront ni voter blanc ni s'abstenir. Car cette élection est notre dernière chance.
 
Que répondez-vous à ceux qui assurent que votre qualification au second tour est la certitude d'une réélection d'Emmanuel Macron ?
 
La question du second tour ne se pose pas encore. Beaucoup de Français ne sont pas encore dans le premier. Si on croit les sondages, Emmanuel Macron gagne dans tous les cas. En novembre 1980, Valéry Giscard d'Estaing est à 60 % dans les sondages et François Mitterrand à 40. Nicolas Sarkozy était donné en février 2012 à 40 % contre François Hollande, pour ne finalement perdre qu'à un point et demi. Et je persiste à croire que s'il avait osé transgresser davantage sur l'immigration, c'est-à-dire proposer ce que je propose, il aurait été réélu. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'enjeu. Ni que j'ai gagné, mais que c'est possible. Tout sera une question de dynamique et elle est pour l'instant pour moi. Je constate d'autre part, partout où je passe, que les gens attendent le match. Le débat du second tour entre Emmanuel Macron et moi. Tout le monde m'en parle. Ils ont raison, ce sera un véritable affrontement idéologique sur la civilisation que nous voulons.
 
En cas d'échec à l'élection présidentielle, resterez-vous à la tête de votre force politique ?
 
Je n'abandonnerai jamais 110 000 Français et des millions de gens qui votent pour nous et me disent « sauvez-nous ! » . Avec Reconquête ! nous ouvrons une troisième page de l'histoire de la Ve République. La première partie a été marquée par un affrontement entre le gaullisme et le Parti communiste, sur fond de guerre froide. Cette période s'est achevée avec François Mitterrand qui a renversé la malédiction en rassemblant communistes et socialistes. Il perd d'un souffle en 1974 mais réussit cette recomposition et gagne en 1981. Je pense que j'ouvre une troisième période. Ni Marine Le Pen, ni Valérie Pécresse ne veulent sortir de leurs boutiques. Moi, je veux rassembler toute la droite d'abord, puis tous les Français.

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Ukraine, Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, implications et compromissions !

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Jean-Loup Izambert et Claude Janvier.

Auteurs du livre "Le virus et le président", IS édition. Extrait du chapitre 8.

Emmanuel Macron, à propos de la crise ukrainienne, joue à cache-tampon entre Joe Biden et Vladimir Poutine ! Magistrale poudre aux yeux juste destinée à ce que vous votiez prochainement pour lui en avril ou l'un de ses complices. 5 ans de règne sans dialogues, sans partages, - sauf avec ses amis et relations - et sans compassions. Vous croyez que l'on exagère ? Lisez ce texte documenté issu du chapitre 8 de notre livre "Le virus et le président", IS édition, et faites vous votre propre opinion.

« Nous sommes en guerre ». En écoutant Emmanuel Macron prononcer ces mots à six reprises avec un ton martial lors de son allocution du 16 mars 2020, nous étions inquiets.

Car en effet, un énarque-bancarisé en costard-cravate qui parlotte sur la guerre, ça fout le trouille.

Ça fout la trouille pour la simple raison qu'un tel chef des armées, constitutionnellement parlant, élevé au biberon de l'ENA et poudré-finance « pour plaire un peu comme une prostituée » – c'est lui qui l'a dit (1) – dans les allées de la Rothschild ne peut que nous la faire perdre.

Surtout celle contre la "pandémie"; du SRAS-CoV-2. Du reste, celle-ci était déjà perdue d'avance pour cause de bousillage du budget de la Santé depuis des décennies. Donc, pas de gros soucis. Il restait juste à compter les morts, dont la plupart auraient pu ne pas mourir sur ce champ de bataille du déshonneur.

Nous avons pensé qu'il allait vous parler enfin du bilan de la guerre contre l'Afghanistan de 2001 à 2014 avec l'OTAN. Pas vous ? Non, c'est vrai, vous êtes complètement désinformés sur le sujet et vous vous contentez de payer les aventures militaires de l'Élysée contre les peuples.

L'Afghanistan, c'est loin, et officiellement terminé depuis décembre 2014. Interloqués nous fûmes. « Guerre », « ennemi invisible », « première ligne », « combat »… Nous nous sommes dit : « Tiens, il va enfin nous parler des guerres françaises en Afrique ». L'Afrique, c'est plus proche que l'Afghanistan, et la France y entretient sa vieille tradition de massacres afin de sauver régulièrement des dictateurs corrompus qui permettent à ses sociétés transnationales de piller les richesses.

Tenez, par exemple, la République démocratique du Congo (RDC), l'un des pays les moins développés du monde à force de Françafrique, détient près de la moitié des ressources globales en cobalt et assure 60 % de la production mondiale. La réglementation de cette industrie y est pratiquement inexistante, les institutions très faibles, en grande partie en raison de son histoire d'exploitation étrangère depuis la période coloniale. Le cobalt entrant dans la fabrication des batteries Lithium-ion, la décision de certains constructeurs automobiles de privilégier la voiture électrique a entraîné une augmentation considérable de la demande.

Derrière les publicités en quadrichromie des villes silencieuses et propres de ces constructeurs se cache une autre réalité, beaucoup moins belle : l'extraction du cobalt se fait dans des mines artisanales congolaises dans des conditions souvent déplorables. « Généralement, des travailleurs – y compris des enfants – creusent avec un équipement de base dans des tunnels dangereux. Alors que le risque mortel d'effondrement est permanent, ils gagnent à peine assez pour se nourrir », indique Alexander Lefteris Papadovassilakis, chercheur au Centre de Politique de Sécurité de Genève. (2) Idem pour le lithium (Bolivie, Chili, Argentine), le nickel et le graphite destinés aux producteurs des mêmes batteries, dont l'extraction dans des conditions souvent inhumaines met de plus en péril l'équilibre écologique des pays d'où ils sont extraits en détruisant des sites naturels. Pratiquement pas de Code du Travail, peu ou pas de réglementation, surexploitation…

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lundi, 21 février 2022

Mali : les éthers idéologiques expliquent l’éviction de la France

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Bernard Lugan

Le vendredi 18 février 2022, la junte militaire au pouvoir à Bamako a exigé que le départ des forces de « Barkhane » se fasse immédiatement, et non pas par étapes, comme l’avait annoncé le président Macron. Comment en sommes-nous arrivés à une telle situation et à une telle rupture ? 

Comme je ne cesse de le dire et de l’écrire depuis des années, notamment dans mon livre Les Guerres du Sahel des origines à nos jours, au Mali, les décideurs français ont additionné les erreurs découlant d’une fausse analyse consistant à voir le conflit à travers le prisme de l’islamisme. Or, ici, l’islamisme est d’abord la surinfection de plaies ethno-raciales millénaires qu’aucune intervention militaire étrangère n’était par définition en mesure de refermer. 

De plus, au moment où de plus en plus d’Africains rejettent la démocratie à l’occidentale, la France s’arc-boute tout au contraire sur cette idéologie vue en Afrique comme une forme de néocolonialisme. Plus que jamais, les dirigeants français auraient donc été inspirés de méditer cette profonde réflexion que le Gouverneur général de l’AOF fit en 1953 : « Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte »… En un mot, le retour au réel africain et non l’incantation aux idéologies plaquées. 

 Voilà la grande explication de ce nouvel échec français en Afrique. Sans même parler du refus bétonné de simplement s’interroger sur les arguments de la junte malienne. Immédiatement clouée au pilori par Paris qui ne lui laissa aucune marge de manœuvre, cette dernière fut automatiquement acculée à une fuite en avant maximaliste afin de ne pas perdre la face. Les petits marquis qui font la politique africaine de la France devraient pourtant savoir qu’en Afrique, la priorité des priorités lorsque l’on entre en contentieux, est de ne jamais faire perdre la face à son interlocuteur. Mais cela ne s’apprend pas à Science-Po…

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samedi, 19 février 2022

Pourquoi la Russie rêve de prendre d’assaut l’ordre européen

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Fiodor Loukianov et Thomas Gomart

 Le président du Conseil pour la politique étrangère et de défense russe et le directeur de l’Institut français des relations internationales ont accepté de décrypter ensemble la « guerre politique » qui fait rage entre la Russie et l’Occident, ainsi que la crise ukrainienne. L’intellectuel russe, considéré comme influent au kremlin, affirme que la Russie n’envahira pas l’Ukraine car il s’agit d’un « grand bluff » de Poutine pour forcer une révision du statu quo en Europe. Mais il campe le cheminement intellectuel et stratégique d’une russie à la fois forte et désinhibée qui a bien l’intention de « réviser l’ordre de sécurité européen » qui lui a été imposé en 1991 alors qu’elle était en position de faiblesse. Loukianov dit noir sur blanc que l’idée de Moscou est de rétablir en Europe, « sans rideau de fer ni accessoires d’une confrontation stupide», « une ligne de division » « soft » mais « claire » «entre deux sphères de sécurité» avec «une zone tampon possible que devrait constituer l’Ukraine». Il affirme que l’option d’une finlandisation pourrait être négociée « avec toutes les garanties de sécurité » si Kiev en acceptait le principe. notant que la Russie est incapable de faire face à son histoire soviétique et au désir de ses voisins « d’échapper au tragique » et à la sphère d’influence russe, Thomas Gomart constate, lui, le « défi stratégique et conceptuel » qui se pose à l’Occident. La Russie dispose d’un « instrument militaire agile », qui a « changé la donne », et elle est prête à utiliser la force militaire si nécessaire, note-t-il.

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Source : Le Figaro 18/02/2022

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mardi, 15 février 2022

Biden en Ukraine : courage, fuyons !

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Renaud Girard

Joe Biden continue à innover dans la grande stratégie. Il en est à sa troisième innovation stratégique sur l’arène internationale.

La première fut, en Afghanistan, son concept de retrait précipité sans nécessité. La seconde fut, avec l’Aukus, l’humiliation sans nécessité d’un allié serviable. La troisième est, aujourd’hui, l’hystérie sans nécessité face à des manœuvres militaires russes, cantonnées aux territoires de la Russie et de la Biélorussie.

Le président a ordonné le retrait d’Ukraine du personnel diplomatique et militaire américain, invoquant le risque imminent d’une invasion russe. Poutine a dit qu’il n’y en aurait pas. Mais Joe Biden y croit tellement qu’il a averti ses alliés que le déferlement des chars russes sur le sol gelé des grandes plaines ukrainiennes pourrait commencer à l’aube du mercredi 16 février 2022. Quelle précision dans le renseignement ! Depuis l’Irak de 2003 et ses prétendues armes de destruction massive, la CIA a dû faire beaucoup de progrès.

Biden aime l’Ukraine, où son fils a naguère trouvé un emploi fort bien rémunéré. C’est une nation jeune et sympathique. Le pays est issu de la désintégration de l’URSS, décidée par le Russe Eltsine, l’Ukrainien Kravtchouk, le Biélorusse Chouchkevitch, lors d’un dîner très arrosé, tenu en catimini le 8 décembre 1991, dans un pavillon de chasse de la forêt de Belovej (sud- ouest de la Biélorussie). La population ukrainienne est plus digne d’éloge que les oligarques tirant depuis trente ans les ficelles du pouvoir à Kiev. Elle a longuement manifesté son attachement à l’Europe durant l’hiver 2013-2014 ; elle a courageusement envoyé ses enfants se battre au Donbass, en août 2014, puis en janvier 2015, contre un ennemi beaucoup plus fort. Les oligarques, faisant de la corruption un système, ont hélas pourri la démocratie ukrainienne jusqu’à la moelle.

Si Biden aime, à raison, les Ukrainiens, pourquoi a-t-il décidé de faire partir tous les citoyens américains d’Ukraine ? Parce qu’il ne saurait, face au méchant ours russe, faire courir les mêmes risques aux diplomates et conseillers militaires américains qu’aux 3 millions d’Ukrainiens qui habitent Kiev ?

Les fonctionnaires américains, qui sont payés pour ça, ne devraient-ils pas au contraire rester auprès de leurs amis ukrainiens, dans cette phase que Washington décrit comme particulièrement dangereuse ? Voit-on les « barbares » russes pénétrer dans les enceintes diplomatiques pour y violer les femmes américaines et assassiner leurs compagnons ? Allons, allons, un peu de sérieux M. Biden. Reprenez- vous. En faisant fuir les investisseurs, vous avez déjà beaucoup pénalisé l’économie ukrainienne. Êtes-vous si sûr que votre hystérie réussira à obliger les Allemands à renoncer au gaz russe pour acheter du gaz de schiste américain ?

M. le président des États-Unis, vous n’avez pas jugé la situation avec suffisamment de sang-froid. Certes manœuvres militaires il y a. Mais y a-t-il eu, depuis l’automne, le moindre incident frontalier ou naval entre les Russes et les Ukrainiens ou entre les Russes et les pays de l’Otan ? Non.

Quand vous dites que M. Poutine n’est pas un tendre, vous avez raison. Mais cet ancien officier du KGB est-il un acteur géopolitique irrationnel ? Je ne le crois pas. Or quel serait son intérêt à envahir l’Ukraine ? Avoir à gérer une guérilla en plein cœur de l’Europe ? Il a connu l’échec soviétique en Afghanistan ; il n’a aucune envie de plonger l’Armée rouge dans un nouveau bourbier.

Quand il s’adresse à nous, Occidentaux, Vladimir Poutine est indéniablement rude sur la forme. Il n’hésite pas à laisser ses cybercorsaires infiltrer nos infrastructures. Mais, quand on l’écoute sans hystérie, on s’aperçoit qu’il n’a pas tort sur tout. Est-il vrai que les Occidentaux ont, après la décision de Moscou de retirer ses troupes d’Allemagne de l’Est, pris des engagements devant Gorbatchev de ne pas étendre l’Otan vers l’est ? D’après le témoignage de Jack Matlock, le dernier ambassadeur américain en URSS, c’est vrai.

On reproche à Poutine d’avoir, en août 2008, aidé militairement le séparatisme ossète en Géorgie. C’est exact. Mais l’Otan n’a-t-elle pas, en mars 1999, aidé militairement le séparatisme kosovar en Serbie ? En géopoliticien classique, Poutine est obsédé par la sécurité du territoire russe. Nous préférerions que sa priorité soit d’établir un État de droit en Russie. Mais il a 69 ans, et nous ne le changerons pas. Il ne veut pas d’une intégration de l’Ukraine dans l’Otan. Cette demande est-elle aussi scandaleuse qu’on le dit ? Posons-nous une seule question : comment réagirait Washington si la Russie entrait en alliance militaire avec le Mexique, et y installaitdes missiles braqués sur les infrastructures américaines ?

Source : Le Figaro 15/2/2022

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samedi, 12 février 2022

« Avec Zemmour, Jean-Marie Le Pen est candidat une sixième fois » déclare au Point Lorrain de Saint Affrique, proche conseiller du fondateur du FN, qui apporte son soutien à Eric Zemmour

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Source Le Point cliquez ici

Son nom est indissociable des Le Pen et il est le témoin clé de leur saga politico-familiale. À Saint-Cloud, au bureau de Jean-Marie Le Pen, et au domicile de celui-ci à Rueil-Malmaison, on croise souvent la silhouette longiligne de Lorrain de Saint Affrique. Celui-ci a été conseiller en communication du leader frontiste de 1984 à 1994 et conseiller régional FN du Languedoc-Roussillon de 1992 à 1998. Exclu du mouvement en 1994 après avoir accusé Bruno Mégret de « protéger des néonazis et des admirateurs de l'Allemagne hitlérienne », il le retrouve cette année parmi les soutiens d'Éric Zemmour.

En effet, Lorrain de Saint Affrique a décidé de franchir le pas. Il vient d'adhérer au mouvement Reconquête ! et souhaite se présenter aux prochaines législatives sous l'étiquette zemmouriste. Celui que Marine Le Pen qualifie de « pique-assiette » estime que la candidate « préside un mouvement qu'elle n'aime pas », mais qu'elle peut malgré tout « surprendre au second tour », comme Éric Zemmour. Selon lui, les mentalités ont changé depuis 2002, où Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour. Le « plafond de verre s'est lézardé ».

Le Point : On vous a vu au premier rang du meeting d'Éric Zemmour, à Villepinte. En même temps, vous êtes très proche de Jean-Marie Le Pen, qui, lui, va voter pour Marine Le Pen. Où vous situez-vous aujourd'hui ?

Lorrain de Saint Affrique : J'échange régulièrement avec Éric Zemmour, que je connais depuis l'époque où il était journaliste au Quotidien de Paris. Rien de nouveau. Il dit tout haut ce que je pense. J'ai adhéré à son mouvement Reconquête ! il y a quelques semaines. C'est la première fois que je reprends confiance en la carte d'un parti depuis mon exclusion « perpétuelle » du FN en 1994. Et j'envisage désormais d'obtenir une investiture Reconquête ! par les voies régulières de cette formation, aux législatives.

Vous êtes d'accord avec lui à 100 % ?

Je le trouve peut-être un peu trop classique, un peu trop techno sur les questions économiques et énergétiques. Fait défaut aussi à ce jour une réflexion audible sur le sujet du « great reset », cette conception mondialiste en marche et invasive de l'avenir de l'humanité sans humain. Philippe de Villiers, qui appuie Zemmour, aborde bien ce sujet central dans son dernier livre.

Le Zemmour de 2022 est-il le Jean-Marie Le Pen des années 1980 ?

Il est même le Jean-Marie Le Pen de 1972, date à laquelle a été créé le Front national ! Son slogan de l'époque était « Avant qu'il ne soit trop tard ». Il y a une continuité d'esprit, de vision, d'alerte. Le Pen a été candidat à cinq reprises à la présidentielle. Avec le surgissement Zemmour et son impact, il a, je pense, l'impression d'être candidat une sixième fois.

Zemmour a pourtant confié n'avoir jamais voté pour lui…

Eric Zemmour a un attachement affectif, culturel, historique aussi… très fort pour Jean-Marie Le Pen. L'écriture l'a rapproché de lui. Lorsqu'il était journaliste sur Paris Première, je lui avais demandé : « Pourquoi n'invites-tu pas plus souvent Jean-Marie Le Pen ? » Il avait répondu : « Pour faire de la bonne télé, il faut de la contradiction. Or, je suis trop d'accord sur l'analyse avec Le Pen »…

Il y a encore quelque temps, Jean-Marie Le Pen émettait de sérieux doutes sur les chances de réussite d'Éric Zemmour.

C'était avant le meeting de Villepinte. Il a été impressionné par son discours qu'il aurait probablement pu prononcer lui-même. Zemmour avait été mauvais à la Convention de la droite. Force est de reconnaître qu'il y a eu une métamorphose depuis. Il a montré qu'il a compris la fonction présidentielle.

Cette campagne me rappelle celle de 2002.

L'économie est-elle le seul point de divergence entre Marine Le Pen et Éric Zemmour ?

Un peu moins depuis que Marine Le Pen s'est déjugée ces jours-ci sur les retraites. Il faut s'accrocher pour la comprendre. Par souci électoral, elle abandonne les uns après les autres ses marqueurs de gauche. Au fond, je pense qu'elle préside un mouvement qu'elle n'aime pas et qu'elle aime de moins en moins, de semaine en semaine.

Jean-Marie Le Pen disait qu'étant née en 1968, « l'ombre maléfique de Mai 68 » planait sur elle…

Le premier des marinologues, c'est son père. Il sait sans doute de quoi il parle…

Cette élection présidentielle semble illisible. On peine à en deviner l'issue. C'est votre cas aussi ?

Cette campagne me rappelle celle de 2002. Est-ce que Macron sera porté ou plombé par son entrée en campagne ? Mon intuition est qu'il sera plombé. Aucun candidat pourrait ne pas dépasser 20 %. Zemmour n'est pas Jean-Marie Le Pen : le plafond de verre qui existait il y a vingt ans s'est lézardé. Les mentalités ont changé. Dès lors, il peut très bien surprendre au second tour. Mais j'ajoute que Marine aussi.

L'image de Zemmour dans les enquêtes d'opinion est exécrable. Contrairement à celle de Marine Le Pen, qui s'améliore nettement.

C'est vrai. Mais, comme disait Jean-Marie Le Pen, un Front national gentil n'intéresse personne. Marine Le Pen joue le second tour. Elle néglige par choix assumé de mobiliser son électorat pour le premier. Lionel Jospin a fait ça en 2002. On a vu le résultat… Et puis, comme les révolutions, les élections sont créatives.

Marion, c’est une Marine sans défauts.

Derrière Éric Zemmour se retrouvent désormais tous ceux qui ont quitté le Front national de Jean-Marie Le Pen parce qu'ils le trouvaient trop extrémiste. Reconquête ! ne serait-il pas un regroupement de traîtres ?

L'actualité de la traîtrise, c'est le ralliement d'Éric Woerth à Macron. Pas celle de Mégret à Zemmour.

On spécule beaucoup sur le rôle de Marion Maréchal dans cette élection ? Ne surestime-t-on pas son influence ?

Personne n'est capable de prévoir ce qu'elle va faire. Marine Le Pen et ses proches ont alimenté un piège dans lequel elle est en partie tombée. Elle a moins contrôlé l'agenda d'expression de sa pensée. Mais enfin, elle a tout de même dit qu'elle ne voterait pas pour Marine Le Pen au premier tour ! Je pense que son potentiel d'influence est réel. Elle est une clé de voûte possible de « l'union des droites ». Elle peut libérer de préventions résiduelles les électeurs conservateurs qui ne se retrouveront pas dans la candidature de Valérie Pécresse, sur le chemin du ralliement sans crainte à l'option Zemmour. N'oubliez pas ce que dit Jean-Marie Le Pen : Marion, c'est une Marine sans défauts.

Où en sont les relations entre Jean-Marie Le Pen et sa petite-fille ?

Il a été impressionné par sa mandature (elle a été députée du Vaucluse entre 2012 et 2017, NDLR), mais troublé de découvrir à la télévision des nouvelles concernant sa propre famille. Marion aime profondément son grand-père tout en étant très indépendante, structurellement indépendante.

Zemmouristes et marinistes sont-ils irréconciliables ?

Il y a, certes, des incompatibilités entre certaines personnalités de l'un et de l'autre camp. Mais au niveau des électeurs, les Français, il n'y a aucune difficulté. Le souffle du peuple souverain…

Zemmour prône « l'union des droites ». N'est-ce pas plutôt l'union des nationalistes ou de l'extrême droite  ?

François Mitterrand disait que dans l'extrême droite, il y a toujours de la droite… Et il savait de quoi il parlait, venant de cette famille-là en son temps. Les parenthèses ouvertes sont hautement discutables, mais quand il les referme sur « les forces de l'esprit », je sais qu'il fait partie de mes références.

Valérie Pécresse ? La dame de fer est déjà attaquée par la rouille, ça grince, écoutez bien… Pas besoin d’avoir l’oreille fine.

Que vous inspire la campagne des autres candidats ? Pécresse ?

Vous êtes sûrs qu'elle est en campagne ? La dame de fer est déjà attaquée par la rouille, ça grince, écoutez bien… Pas besoin d'avoir l'oreille fine.

Et à gauche ?

Adrien Quatennens, le jeune député de La France insoumise, est une des révélations de cette mandature finissante, si terne. Le macronisme aura déteint sur presque tout le monde.

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jeudi, 10 février 2022

"Le procès de Jupiter" commenté dans la presse francilienne

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Source : La Gazette du Val d'Oise cliquez ici

Dans « Le Procès de Jupiter », son septième livre, l'écrivain Charles-Henri d'Elloy se livre à un « portrait à charge contre celui qui incarnait un espoir et qui l'a ruiné ».

Il ne votera pas pour lui, c’est une évidence. Charles-Henri d’Elloy avait déjà écrit sur Emmanuel Macron dans son livre Les Enfants de Maastricht, esquissant une description du personnage « plutôt mesurée et indulgente ».

Cinq ans plus tard, le jugement est tout autre. 

« Rien de tel qu’un espoir déçu pour entamer un procès à charge contre celui qui incarnait cet espoir et qui l’a ruiné », dit l’auteur ( ...). 

Le Procès de Jupiter, son septième ouvrage (après ses « Chroniques radioactives » en trois tomes et le « Petit abécédaire d’un Français incorrect »), ou 145 pages de réquisitoire contre 

« l'ex-banquier, qui pourrait tout aussi bien être appelé Ponce Pilate, le groupie de Kiddy Smile, la tête à claques, le président du ''en même temps'', le planqué »...

En France, « il y a 66 millions de procureurs » : Charles-Henri d’Elloy a décidé d’être l’un d’entre eux.

Une idée de livre née quand il a entendu le président de la République déclarer il y a un an, qu’en France, « il y a 66 millions de procureurs », alors qu’il avait commencé à coucher sur le papier, depuis deux ans, tous les griefs qu’il pouvait reprocher au chef de l’État.

Un procès à charge et « sans appel » en quinze chapitres, dans lequel il accuse le président d’avoir versé dans « la négation de la culture française », lui reprochant notamment sa phrase : « il n’y a pas de culture française ».

Il qualifie de « haute trahison » ses propos sur la colonisation, qu’il avait tenus en 2017, durant un voyage en Algérie, parlant de « crime contre l’humanité ».

La colonisation, « un phénomène naturel [qui] n’est pas à blâmer », estime Charles-Henri d’Elloy, qui dénonce aussi « l’atteinte à la démocratie et aux libertés publiques ».

Il revient notamment sur la crise des gilets jaunes, « un élan populaire au début bon enfant [qui] a vite tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre ».

Un phénomène social pour lequel l’auteur a eu de la sympathie. Un mouvement d’une « France populaire malheureusement infiltrée  par des professionnels de l’agit-prop, dont les fameux Black-blocs » et que le président a tenté de « discréditer en faisant passer ces Français exaspérés pour des factieux, voire d’affreux antisémites ».

Le Grand débat national : un  « grand bla-bla »

Une crise qui a aboutit au Grand débat national, qualifiée de

« grand bla-bla : ces réunions rassemblaient dans les préaux d'écoles et des gymnases, des élus locaux bien choisis à qui le président déblatérait son catéchisme du "en même temps" pour faire plaisir à tout le monde sans vraiment prendre de décisions substantielles concrètes. Ce qui devait être un grand débat s'est transformé en une démonstration des capacités de Jupiter à faire un monologue, manches de chemise relevées, durant plusieurs heures pour assener tout et son contraire, en nous donnant le privilège d'assister à l'apparition des saintes auréoles formées par la transpiration présidentielle. Le grand débat n'a été qu'un grand bla-bla télévisé pour flatter quelques notables ravis de recevoir les postillons jupitériens ».

Charles-Henri d’Elloy donne juste crédit (une fois n’est pas coutume) au président d’avoir touché juste avec cette phrase qui à son avis résumait tout :

« Nous leur parlons de la fin du monde et eux nous parlent de la fin du mois ».

La gestion de la crise sanitaire est également épinglée. L’auteur reproche tout particulièrement au chef de l’État d’avoir « instillé la peur chez tous les Français ».

« Un souverain mépris du peuple »

« Un souverain mépris du peuple », c’est aussi ce que lui inspire l’« arrogance verbale » du président, qui prend corps à ses yeux dans des phrases sur « les gens qui ne sont rien », « trouver du travail en traversant la rue » ou celle prononcée à l’étranger, au Danemak sur les  « Gaulois réfractaires au changement ».

Avant de conclure par « la grande déchéance » que représente à ses yeux cette photo prise aux Antilles d’un président avec « deux éphèbes à la peau de bronze, l’un torse nu et faisant un doigt d’honneur » ou encore l’épisode des « turlupins du Net », Mc Fly et Carlito à l’Elysée.

Avec une plume féroce, l’auteur endosse le rôle de l’accusateur public contre « celui qui se prend pour Jupiter, pour le maître des horloges, pour le premier de cordée, pour le président du monde d’après ».

Des mots « dont la portée sera infiniment moins puissante que les maux imputés à la présidence de l’accusé ». Et souligne-t-il, Emmanuel Macron « ne manque pas d’avocats dans la sphère politique, économique, mais aussi médiatique ».

Avant de conclure son pamphlet par l’élection à venir et de citer notamment Marion Maréchal, le général de Villiers, Florian Philippot ou Éric Zemmour parmi « les personnalités les plus en vue ayant suscité un enthousiasme ces derniers temps ». 

« Faudrait-il à la France un Donald Trump ou un Vladimir Poutine, c'est-à-dire un chef d'État qui défende les intérêts de son pays et se moque de ce que l'on pense de lui à l'étranger, inexorable aux oukazes moraux de la caste globaliste ? »

Verdict les 10 et 24 avril concernant l’avenir d’un président pas encore candidat et qui demeure toujours le favori dans les sondages.

Le Procès de Jupiter, de Charles-Henri d’Elloy, est disponible aux éditions Synthèse nationale BP 80135 – 22301 Lannion Pdc. www.synthese-editions.com, 20 €.

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mardi, 08 février 2022

Attaques anti-cathos tradis de Marine Le Pen : la réponse de Bernard Antony

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Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, directeur de la revue Reconquête, communique :

Dans son entretien du vendredi 4 février au Figaro, Marine Le Pen, pour la 3° fois candidate à la présidence de la République, a été interrogée sur son concurrent Éric Zemmour.

Les médias ont largement relevé dans ses dires les deux phrases que voici :

« Je retrouve chez Éric Zemmour toute une série de chapelles qui, dans l’histoire du Front National, sont venues puis reparties, remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionalistes, les païens, et quelques nazis » (sic !).

Très responsablement, quelques jours auparavant, le 3 janvier, nous réaffirmions d’une part notre choix de voter pour Éric Zemmour au premier tour de ce scrutin si déterminant.

Et simultanément, nous rappelions que si le résultat du vote la plaçait en deuxième position derrière le si politiquement nuisible Emmanuel Macron, alors nous voterions pour Marine au deuxième tour.

Nous avons donc été abasourdis par ces phrases.

Sur le fond d’abord, comment a-t-elle pu se laisser aller à commettre la grossière perfidie, d’ailleurs objectivement auto-destructrice, de lancer contre Zemmour le pitoyable propos, aussi politiquement cyanuré que totalement mensonger et absurde, de l’existence de « quelques nazis » dans le parti zemmourien !

Procédé archi-usé depuis les années 1950 des rengaines diffamatoires contre les patriotes (et notamment contre elle !) de tout le conglomérat des partis et groupes marxistes-léninistes !

Comme si dans le parti d’Éric Zemmour toute la diversité des sensibilités militantes n’était pas unanime pour refuser, avec ce dernier, toute éventuelle présence de « quelques nazis », qui d’ailleurs ne pourraient être que des provocateurs infiltrés, selon les usages de la barbouzerie de la police politique tels qu’utilisés  jadis contre le Front National.

Présence qui, une fois détectée, serait rendue aussitôt tout à fait impossible, aussi bien par les nombreux militants français juifs patriotes dans le parti zemmourien que par ceux du catholicisme de conviction, tous unis dans la même répulsion idéologique à l’égard de la monstruosité nazie heureusement vaincue et pour l’abomination du communisme, hélas toujours vivant.

Mais, avant d’évoquer dans sa trilogie dénonciatrice la chapelle des « nazis », Marine a donc nommé d’abord la chapelle des « catholiques traditionalistes ». C’est décidément chez elle une vieille obsession de nature complotiste dont on pouvait penser qu’elle s’en était libérée, alors qu’elle l’avait déjà amplement manifestée en avril 2006 dans son livre « À contre-flots » dans lequel on pouvait hélas déjà constater qu’elle était de moins en moins à contre-courant dans l’ordre appelé aujourd’hui « sociétal ».

Étant donné quelques fantasmagoriques assertions nous concernant, nous nous vîmes alors dans l’obligation de publier un petit livre titré « Devoir de réponse », auquel elle ne répliqua pas.

Nous pensions qu’avec les années cela méritait d’être mis aux oubliettes.

Mais alors qu’elle est candidate au plus haut poste de l’État, voilà qu’elle a aussi cru bon d’user contre son concurrent Zemmour de sa vigilance laïcarde contre la chapelle des « catholiques traditionalistes » !

Chose tout bonnement stupéfiante !

Nous nous épargnerons ici de commenter sa deuxième assertion selon laquelle il y aurait encore, chez Zemmour, une chapelle de « païens ». Les lecteurs du Figaro se sont probablement demandé ce qu’elle peut bien désigner sous ce vocable ?

Ces ahurissantes et stupides allégations évoquées pour un grand entretien dans cet important quotidien, largement répercutées et commentées à profusion dans les médias, n’aideront sans doute pas les catholiques de conviction à lui pardonner ses positions d’approbation, moins surréalistes mais tragiquement plus contestables, sur les lois « sociétales ».

Tout comme, surtout, ses propos bien décevants, politiquement corrects, sur l’islam et l’islamisme entre lesquels elle s’obstine à ne pas voir que, s’il y a des différences de degrés, il n’y a pas de différence de nature.

En conclusion, nous pensons que les quelques amis que nous avons toujours au Rassemblement National feront bien de s’employer très vite à effacer l’irresponsable triptyque d’amalgame des catholiques traditionalistes, de païens et de quelques nazis.

Pour vaincre Emmanuel Macron, ce qui doit rester l’objectif premier des deux concurrents patriotes non macronisés, il faudra nécessairement au second tour que l’un des deux appelle à voter pour l’autre.

Et le résultat final pourrait se jouer à quelques milliers de voix !

Perdre cela de vue serait suicidaire !

Pour notre part, au-dessus des légitimes divergences, nous ne l’oublions pas.

Source cliquez ici

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dimanche, 06 février 2022

MACRON JUGÉ… ET CONDAMNÉ SANS APPEL

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Lu dans la quotidien Présent de vendredi dernier :

IL Y A CINQ ANS, même ceux qui n’aimaient pas ses idées ne pouvaient s’empêcher d’espérer qu’un tout jeune président comme lui, qui avait une certaine allure et qui ne venait pas directement du marigot des partis politiques, pourrait peut-être réserver une bonne surprise.

Dans l’histoire française moderne, nous avons eu quelques cas de cette nature où le pouvoir ou les circonstances ont transcendé ceux qui l’incarnaient. Mais même les mieux disposés n’ont pas tenu plus de quelques mois, voire quelques semaines. Très vite Macron a confirmé, au-delà de ce que l’on pouvait craindre, qu’il était habité par une vision dont la France, le peuple français, étaient exclus.

A l’heure où sont écrites ces lignes, notre Jupiter, qui préside actuellement l’Union européenne, outre la France, n’a toujours pas confirmé sa candidature à un second quinquennat. S’il était réélu – par défaut, en quelque sorte, à voir les sondages –, cette nouvelle séquence pourrait se révéler tragique car les Français supporteraient-ils cinq années de plus, analogues à celles que nous venons de subir ?

Cela paraît difficile à imaginer. Mais les révolutions se révèlent souvent pires que les guerres, comme nous l’ont appris nos bons maîtres. C’est pourquoi il faut tout faire pour ne pas en reprendre pour cinq ans, et par exemple lire et faire lire ce Procès de Jupiter. Charles-Henri d’Elloy y dresse en effet un tableau assez complet et détaillé des turpitudes du président sortant, classées par chapitres : la négation de la culture française, la haute trahison, l’atteinte aux libertés, au droit d’expression, les dissolutions d’organisations patriotiques, le mépris des Français, les mensonges assumés, la chute organisée de l’influence française dans le monde, la promotion du cosmopolitisme, etc. Tout cela, on le sait, bien évidemment. Parfois on en avait oublié certains détails, certaines péripéties, d’autant que la droitisation globale des Français pousse actuelle- ment Macron (comme Pécresse, voire comme le candidat commu- niste) à tenir des propos aux antipodes de sa politique passée et sans doute de ses intimes convictions.

Alors, pour déstabiliser le discours macronien d’un proche ou apporter la contradiction dans une réunion électorale, il n’est pas inutile de passer en revue ces thèmes, grâce à cette pertinente synthèse (nationale).

Francis Bergeron

Charles-Henri d’Elloy, Le Procès de Jupiter, Synthèse Editions, 150 pages, 20,00 €

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Le numéro de Présent cliquez là

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samedi, 05 février 2022

Illusoire diplomatie macronienne

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Pour les mêmes raisons qu'Erdogan, Macron prend le relais de sa proposition de médiation dans la crise ukrainienne. Candidat à sa réélection dès ce printemps, alors que son homologue turc le sera en 2023, désireux, comme lui, de faire passer au second plan le désastre monétaire résultant de sa formule de mars 2020 "quoi qu'il en coûte", le chef de l'État français imagine camoufler ses échecs derrière un succès diplomatique. Tout porte à croire pourtant qu'il sera traité par Moscou à peine plus poliment que le despote d'Ankara. (1)

Nous devons donc mesurer la nocivité de cette conception, actuellement répandue à Paris, d'une puissance d'intermédiation. Son vrai nom ne la réduit pas seulement à l'impuissance, mais aussi à l'ignorance. Depuis la réforme Haby de 1975, on a rapidement liquidé en France l'enseignement de l'histoire et de la géographie, dont un minimum de connaissance pourrait éclairer nos élites dirigeantes.

C'est ainsi qu'aux fonctions qu'il exerce, un Macron devrait savoir mais ne sait sans doute pas, que depuis 1945 et les conférences de Yalta et Potsdam, Américains et Russes n'ont pas besoin de médiation européenne pour évoquer le sort du monde. Au moins nos alliés et amis manifestent-ils la politesse de nous consulter et de nous prévenir. Leurs interlocuteurs de l'est, formés à l'école de la brutalité sans limite, ignorent ces élémentaires prévenances.

Macron et ses conseillers vivent dès lors, avec un demi-siècle de retard, dans l'illusion postgaullienne d'une "autonomie stratégique de l'Europe", marquée par la sortie de l'OTAN. Or, cette idée anachronique, bien ancrée dans l'esprit de nombre de nos compatriotes, se révèle une lourde erreur dans la situation d'aujourd'hui. Elle va elle-même à l'encontre de son objectif affiché, tout en ne renforçant que le nouveau bloc de l'Est.

Se disant lui-même militant gaulliste depuis l'âge de 14 ans, Michel Barnier tenta de l'expliquer à certains de ses interlocuteurs en novembre dernier. Il sollicitait alors, au total sans grand succès, le soutien de son parti pour l'investiture de la campagne présidentielle. Il rappelait que si l'on souhaite une défense européenne, elle ne saurait se concevoir en rupture avec une alliance à laquelle adhèrent 21 États-Membres de l'Union européenne sur 27. Depuis lors, la Suède et la Finlande, traditionnellement neutres pourtant, ont clairement manifesté leur rapprochement avec le camp atlantique. Et cette évolution elle-même doit autant au travail du secrétaire général norvégien Jens Stoltenberg, qu'aux provocations, menaces et agressions multipliées par le maître du Kremlin depuis son discours de rupture prononcé à Munich en 2007.

Macron vient à vrai dire de concocter une réforme majeure, discrète et profondément dommageable (2). Il envisage désormais une politique étrangère conçue exclusivement par des technocrates. Se voulant gestionnaires, ils ne rêvant qu'au "doux commerce" auquel croyait, certes, au XVIIIe siècle, un Montesquieu quoiqu'ils tournent le dos, par ailleurs, à la séparation des pouvoirs, son idée centrale. Si ce prétentieux pense-petit avait seulement pris connaissance des travaux de Levi-Strauss, il saurait pourtant que, depuis des temps immémoriaux, "les échanges commerciaux représentent des guerres potentielles pacifiquement résolues, et les guerres sont issues de transactions malheureuses."

En novembre 2019, dans un entretien publié par The Economist Macron croyait pouvoir diagnostiquer un "état de mort cérébrale" de l'OTAN. Il caricaturait et dénaturait la critique du président américain Donald Trump lequel avait simplement déploré, dès 2017, son "obsolescence". Nuance essentielle. Les événements d'Afghanistan en août 2021, aussi bien les conditions du retrait des Occidentaux, que la restauration du régime des talibans, ont permis une prise de conscience, en dépit des désaccords interalliés reconnus publiquement par le président américain Joe Biden lui-même (3).

En effet, en 2022 du fait de la crise ukrainienne l'OTAN semble gagner à nouveau du terrain. De nombreux alliés, notamment en Europe orientale, dans les États baltes, en Pologne, ou en Roumanie, mais aussi au premier rang la Grande Bretagne, s'apprêtent à dresser des barrières ; l'Espagne a envoyé une frégate en mer Noire, les Pays-Bas ont promis deux chasseurs F35 en Bulgarie tout en mettant d'autres unités en état d'alerte et les États-Unis ont déclaré qu'ils déployaient 3 000 soldats pour renforcer la défense de l'Europe. Quant à la France, elle s'est, quand même, déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie.

La décision de Vladimir Poutine d'aligner face à ses frères ennemis plus de 106 000 soldats ainsi que les pressions qu'il exerce contre l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie ont redonné des couleurs à l'alliance des Occidentaux.

Au-delà même des développements de la crise en Ukraine, l'année qui vient verra ainsi la définition nécessaire d'une nouvelle stratégie pour la prochaine décennie, mais également le choix d'un successeur l'homme qui réussira. Jens Stoltenberg au poste de secrétaire général.

Avec la consolidation d'un sentiment national ukrainien, face à la Russie poutinienne et à sa réhabilitation historique du stalinisme ce sera peut-être une des conséquences des menaces que fulminent ce régime et son lugubre ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov. Puisse-t-elle dissiper aussi les illusions macroniennes.

Notes

(1) cf. L'Insolent du 2 février "Faut-il féliciter Erdogan ?"

(2) On lira à ce sujet la tribune de protestation publiée par 150 jeunes diplomates "Que sera une diplomatie sans diplomates, dans un monde de plus en plus imprévisible et complexe ?" publiée dans Le Monde en date du 8 novembre 2021.

(3) cf. l'article d'Olivier Bault publié dans Présent daté de ce 3 février "Dans la crise ukrainienne, l’OTAN ne parle pas d’une seule voix"

 

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mardi, 01 février 2022

Le nouveau Livr'arbitres est sorti

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En savoir plus cliquez là

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Parution du nouveau numéro de la revue Eléments

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En vente chez votre marchand de journaux.

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vendredi, 28 janvier 2022

Michel Onfray, sa nouvelle charte

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La crise sanitaire, le passe vaccinal, la société de surveillance, l'empire des Gafam, l’Europe, Macron, Pécresse, Zemmour, Le Pen, la gauche, le “wokisme”, la menace transhumaniste, la campagne présidentielle... Michel Onfray n’élude aucun sujet et balaie l’actualité de son analyse qui n’épargne personne. Pour Michel Onfray la vraie cible, c’est le transhumanisme. Il s’en explique avec lucidité.

Lire la suite ICI

Source : Valeurs Actuelles, 27/01/2022

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mercredi, 26 janvier 2022

Russie - Ukraine -Otan, l’escalade verbale

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Olivier Bault

La rencontre du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avec le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov le 21 janvier à Genève n’a pas permis d’apaiser les tensions suscitées par la présence accrue de forces russes à la frontière avec l’Ukraine, dans le cadre d’un dispositif perçu par les Ukrainiens, les Américains et l’OTAN comme la préparation d’ une invasion armée. Blinken a prévenu son homologue que, si l’Ukraine ne fait pas partie de l’OTAN, elle peut compter sur le soutien américain face à l’agression russe. Un soutien qui se traduit par une action diplomatique et par des menaces de sanctions contre la Russie, en plus de celles en vigueur depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et l’intervention au Donbass, et aussi par la livraison d’armes de défense, tels les lance-missiles antichars portables Javelin, ou les 90 tonnes d’armes légères et de munitions livrées la semaine dernière. Des armes antichars NL AW ont également été livrées par le Royaume-Uni qui ne fournissait pas jusqu’ici d’armes létales à l’Ukraine, mais les avions de la RAF chargés du transport ont dû contourner l’espace aérien allemand, Berlin étant opposé à toute livraison d’armes à Kiev.

L’Allemagne a également refusé que soit envisagés l’exclusion de la Russie du système de paiements internationaux SWIFT et le renoncement au gazoduc Nord Stream 2, toujours en attente des autorisations de mise en service côté allemand, en cas d’ attaque militaire russe contre l’Ukraine. L’amiral Kay-Achim Schönbach, commandant de la marine allemande, a dû démissionner après ses propos du 21 janvier selon lesquels l’Ukraine ne récupérerait jamais la Crimée et le président russe Vladimir Poutine ne demande que du respect qu’il « est facile de lui donner puisque probablement, il le mérite ». Des propos qui ont causé un incident diplomatique avec l’Ukraine.

La semaine dernière, Londres a affirmé savoir par ses services de renseignement que le Kremlin souhaitait installer un régime à sa botte à Kiev et a cité les noms des Ukrainiens qui étaient prévus pour remplacer le pouvoir démocratique actuellement en place. Les Américains et les Britanniques ont par ailleurs annoncé l’évacuation d’Ukraine des familles de leur personnel diplomatique dans la crainte d’un conflit armé. Lundi, Washington a mis en alerte 8 500 soldats qui peuvent être envoyés à tout moment en Europe pour renforcer le front oriental de l’OTAN. Un renforcement durable des forces de l'Alliance déployées dans les anciens pays satellites de la Russie soviétique aujourd’hui membres de l’OTAN fait partie de la panoplie de mesures de rétorsion annoncées comme probables en cas d’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que c’est déjà l’annexion de la Crimée qui avait conduit aux premiers déploiements permanents en violation du traité signé dans les années 1990 avec la Russie, au moment de l’adhésion de ces pays à l’Alliance atlantique. Mais l’annexion de la Crimée était elle-même une violation flagrante par la Russie du mémorandum de Budapest de 1994 signé avec les Américains, les Britanniques et les Ukrainiens quand Kiev avait accepté de remettre à la Russie l’arsenal nucléaire hérité de l’URSS.

Le scénario d’agression ouverte paraît malgré tout improbable, quoi qu’en disent les dirigeants occidentaux. Sans doute ces attroupements à la frontière s’inscrivent-ils en réalité dans la suite de l’assaut migratoire des derniers mois organisé par l’allié biélorusse de Poutine, dans le cadre d’une stratégie de tensions volontaires pour forcer l’Occident à négocier un engagement à ne pas étendre l’OTAN plus à l’est et à renoncer aux sanctions.

Source : Présent 26/01/2022

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samedi, 22 janvier 2022

Les trois droites

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L’éditorialiste du Figaro, Mathieu Bock-Côté, constate non sans raison que la définition des droites établie par René Rémond – légitimistes, orléanistes et bonapartistes – est désormais obsolète et qu’il serait plus judicieux de la remplacer par l’existence d’une droite classique (LR-LREM), d’une droite nationale-conservatrice (Reconquête) et une droite nationale-populiste (Rassemblement national). Et d’en examiner les contenus.

Lire la suite ICI

Source : Le Figaro 22/01/2022

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vendredi, 21 janvier 2022

Libye : les nuées démocratiques face aux réalités

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Bernard Lugan L'Afrique réelle cliquez ici

En Libye, les élections du 24 décembre 2021 ont été annulées et « reportées ». Les naïfs avaient assuré qu’elles allaient permettre de refermer la parenthèse de chaos ouverte en 2011 par un Nicolas Sarkozy bien mal inspiré par BHL. Un échec de plus pour la bien-pensance démocratico-occidentale. Depuis 2011, refusant de prendre en compte les réalités humaines, cette dernière prétend en effet reconstruire la Libye autour d’un préalable électoral incompatible avec le système politico-tribal. D’où une impasse reposant sur quatre grandes erreurs :
 
1) Le postulat de l’existence de la nation libyenne
 
Or, il n’existe pas d’identité libyenne. La constante historique est ici la faiblesse du pouvoir par rapport aux tribus. Les bases démographiques des groupes tribaux ont certes glissé vers les villes, mais les liens tribaux ne se sont pas distendus pour autant. Groupées en (alliances ou confédérations), les tribus ont leurs propres règles internes de fonctionnement qui ne coïncident pas avec la démocratie occidentale individualiste fondée sur le « One man, one vote ».
 
2) Ne pas avoir vu que le colonel Kadhafi avait fondé son pouvoir sur l'équilibre entre les trois grandes confédérations libyennes.
 
Or, le colonel éliminé, ces dernières ont repris leur autonomie par rapport au pouvoir central.
 
3) Avoir privilégié les politiciens rentrant d’exil et négligé les vraies forces du pays
 
Or, adoubés par les Occidentaux, ces politiciens ne représentent qu’eux-mêmes et non les vraies forces du pays qui sont les tribus. Le 14 septembre 2015, le Conseil suprême des tribus de Libye avait déclaré à ce sujet que seul le fils du colonel Kadhafi, Seif al-Islam était habilité à parler en son nom.
 
4) Avoir imposé le préalable électoral avant de reconstruire l’Etat
 
Or, la priorité n’est pas électorale. Comme après 1945, il fallait établir un nouveau pacte social en partant du réel tribal et régional. Tout au contraire, corsetés par leur idéologie, les Occidentaux ont postulé que des élections allaient permettre de dégager un consensus « national » entre les factions libyennes. En 2012 et en 2014, trois élections furent alors organisées au forceps et elles permirent d’élire un Congrès général, une Assemblée constituante, puis une Chambre des représentants. Au mois d’août 2014, menacée par les milices, cette dernière se réfugia à Tobrouk, en Cyrénaïque. 
 
Au lieu de créer un consensus, ces trois élections ont tout au contraire accentué les divisions locales, élargi le fossé entre Tripolitaine et Cyrénaïque et provoqué une guerre civile à l’intérieur de la guerre civile, surtout en Tripolitaine. Avec pour résultat, une guerre de tous contre tous sans issue, ponctuée d’accords internationaux jamais appliqués sur le terrain, et enfin l’immixtion de la Russie et de la Turquie.
 
Aujourd’hui, et plus que jamais, la Libye étant coupée en deux, l’on voit mal autrement qu’à travers un système confédéral, il serait possible de ramener la Cyrénaïque et les Tripolitaines à s’inventer un destin commun. Mais la « communauté internationale » s’obstine à exiger que la date des élections soit fixée…

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Le retour du réel

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Laurence de Charette

C’est là un domaine où le réel n’a plus que lointainement prise sur le discours. Gageons donc que les derniers chiffres, montrant une accentuation de la pression migratoire post-Covid, ne changeront pas grand-chose à l’affaire : plus la question migratoire s’impose, plus la novlangue de la bien-pensance tente de la bouter hors de son champ ; plus les Français tentent d’exprimer leur désarroi, plus fleurissent dans le débat public ces euphémismes et anathèmes qui paralysent la pensée. Gare à celui qui ose faire l’éloge des frontières! Le voilà immédiatement renvoyé à la culpabilité supposée de ses ancêtres coloniaux, accusé de «jouer sur les peurs», et accablé de qualificatifs calomnieux sur les réseaux - « fasciste », « nauséabond », « rance ». La liste des adjectifs de circonstance est longue et la répétition vise à recouvrir la réalité : défaite de l’école, quartiers abandonnés. Il est pourtant permis de penser que le constat de l’échec de l’intégration est aujourd’hui en fait largement partagé. C’est d’ailleurs à la gauche que l’on doit - mais en «off»- certaines des sorties les plus frappantes. Chacun se souvient des aveux de François Hollande: « Comment peut-on éviter la partition? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire, la partition.» Et des sombres prédictions de son ancien ministre Gérard Collomb (qui ont malheureusement si peu inspiré Emmanuel Macron) : « On vit côte à côte, je crains que demain on vive face à face. On a cinq ans pour éviter le pire... Après...» lâchait-il en... 2018.

Le tournant qu’a pris l’immigration, en sortant d’une perspective d’assimilation par le pays d’accueil – qui fut au moins l’horizon des premières vagues - pour s’inscrire dans une revendication des identités d’origine, percute aujourd’hui nos sociétés en profondeur. Et dans cet ébranlement, dans la précarisation de la culture, de la langue, de l’histoire, grandissent les tourments des Français et la crainte d’une forme de déracinement à domicile. Le déni têtu des élites – qui s’acharnent à nier le réel ! - fait croître le sentiment d’abandon et d’impuissance qui nourrit ces «populismes» qu’il est convenu de montrer du doigt. Ne nous trompons pas de bataille! Parce qu’elle est aujourd’hui au cœur de la destinée collective, la question de l’immigration doit être au cœur de la campagne électorale.

Source : Le Figaro 21/01/2022

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mardi, 18 janvier 2022

Pécresse : tromperie sur la marchandise

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La candidate LR aux élections présidentielles enchaîne les prises de position et grandes déclarations qui laisseraient penser qu’elle est de droite. Pourtant, la carrière politique de Valérie Pécresse est jonchée de retournements de veste, de trahisons en tout genre, de clientélisme de bas étage et de conflits d'intérêt. Bref, les traditionnelles méthodes de son mentor d’hier, Chirac.

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Source : L’Incorrect, janvier 2022

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vendredi, 14 janvier 2022

Le livre "Pourquoi Eric Zemmour ?", réalisé sous la direction de Franck Buleux, commenté au Québec

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Rémi Tremblay EuroLibertés cliquez ici

Pourquoi certains cadres de la droite nationaliste rejoignent-ils le camp du polémiste de CNews ?

L’année 2022 verra deux échéances électorales, soit les législatives québécoises et la présidentielle française. L’élection dans la Belle province revêt pour le moment un intérêt secondaire : le premier ministre François Legault jouit d’une popularité dont rêve probablement Macron ; sa réélection est inéluctable, la seule question qui reste en suspens est de savoir combien de sièges l’opposition conservera.

En France c’est différent.

Le camp national est bien déterminé à en finir avec Macron, mais entre le désir et la réalité, il y a un fossé. La question électorale est d’autant plus intéressante en 2022 que le camp national est divisé en deux. Finie l’époque ou le vote nationaliste allait automatiquement au Rassemblement national, malgré ses abandons et ses déboires. Désormais, deux alternatives : Le Pen fille ou Zemmour.

La position de ceux qui rejettent Zemmour, à l’instar de Rivarol, est bien connue, tout comme l’est celle de ceux qui refusent carrément d’entériner l’une ou l’autre de ces candidatures républicaines par rejet du concept même de la démocratie. Celles des nationalistes ayant rejoint le camp Zemmour l’est beaucoup moins, d’où mon intérêt pour le livre Pourquoi Éric Zemmour, un ouvrage collectif rassemblant les contributions de militants historiques tels Philippe Randa, Roland Hélie, Bruno Hirout, André Posokhow (qui dresse une intéressante perspective historique) mais aussi de plus jeunes comme Romain Guérin (qui dresse un puissant plaidoyer) ou Thomas et Alaric qui ont rejoint « Génération Z ».

En aucun cas on ne pourrait accuser les contributeurs d’une quelconque forme d’opportunisme : le livre a été rédigé avant que Zemmour ne se déclare comme candidat, mais ce n’est qu’aujourd’hui qu’il prend toute son importance.

Inutile de le dire, il serait inconvenant pour un Québécois de donner son opinion personnelle sur la joute française, ce n’est d’ailleurs pas le propos de ce billet qui se bornera à présenter ce livre étayant les arguments des « ralliés au camp zemmourien ».

D’abord Frank Buleux nous présente une bibliographie commentée et résumée des ouvrages écrits par Zemmour. Le travail est nécessaire et est loin d’être inintéressant. En 25 ans, ce ne sont pas moins de 16 livres, essais et romans, qui ont paru sous sa plume. En remontant le fil d’Ariane de sa pensée, on comprend qu’il n’est pas un rallié de la onzième heure, un opportuniste découvrant soudainement que la France va mal : son œuvre présente certes une évolution – le contraire aurait démontré une crispation qui n’est pas un signe de vitalité -, mais aussi une constance logique. Les maux qu’il dénonce, il ne les a pas découverts en 2021. Fruit d’une réflexion de longue haleine que Buleux retrace dans sa production littéraire s’étalant sur un quart de siècle. N’ayant lu sur le bretteur de CNews que des articles de presse, ainsi que L’autre Zemmour, ce travail me parut essentiel.

Puis, après cette copieuse introduction à la pensée zemmourienne, les différents acteurs se mouillent et expliquent au lecteur, à l’électeur, ce qui les a convaincus de franchir le pas, de rejoindre le camp Zemmour et de s’y investir, chacun avec ses particularités, pensons aux régionalistes qui se sont prêtés à l’exercice.

Zemmour, homme providentiel ? Personne ne va jusque-là, fort heureusement. C’eût été une atteinte à l’intelligence, un manque de maturité politique. Ce qui ressort toutefois est la concordance des idées et des thèmes dont certains ont été abandonnés par Le Pen ou dilués pour des questions de respectabilité. Zemmour ne mise pas sur la dédiabolisation, qui consiste en une série de compromis sur le fond sans rien obtenir en échange, mais au contraire sur le respect des principes. Le grand remplacement, il n’hésite pas à en parler et ne tourne pas autour du pot en refusant de nommer un chat un chat. Pour régler un problème, il faut d’abord avoir le courage de le nommer. Ainsi, avec l’urgence démographique et l’accélération du phénomène remplaciste, il faut un candidat affirmatif et seul le polémiste occupe ce créneau. Son programme serait donc le plus en adéquation avec nos idéaux.

Est souvent aussi invoquée la crédibilité du personnage. Plusieurs souhaitent éviter une nouvelle mouture du deuxième tour de 2017 et pour cela, il faut hausser le niveau. Avec sa culture, son sens de la repartie, son envergure, il semble mieux préparé pour un tel défi, tout comme on l’envisage mieux à l’Élysée que Marine Le Pen. Sa popularité médiatique joue évidemment en sa faveur en ce qui a trait à ses chances de se hisser au second tour et de gagner la joute.

D’autres y voient la possibilité d’imposer certains thèmes dans le débat public, voire de radicaliser les positions sur l’immigration, une technique pragmatique relevant de l’approche métapolitique et d’une conception réaliste de la politique au sens le plus large. Les tenants de cette ligne ne regardent pas 2022, mais 2027 et après. Zemmour préparerait le champ du futur avec sa candidature, gagnante ou non.

Qu’on adhère ou non à ce réquisitoire, il démontre à la perfection que ce n’est ni par opportunisme, ni par manque de réflexion que certains de la cause nationale rejoignent le camp Zemmour. Les arguments sont étayés, solides, ce qui rend le débat d’autant plus intéressant.

Sous la direction de Franck Buleux, Pourquoi Éric Zemmour ? Éditions Synthèse nationale, 2021, 194 p. Pour commander ce livre, cliquez ici.

23:04 Publié dans Livres, Présidentielle 2022, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Eloge de la vraie cuisine

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A l’heure où les émissions culinaires avec de vrais faux chefs se multiplient sur les chaîne de télévision, où les grands chefs étoilés de ce que l’on nomme la grande cuisine, gastronomique pour ne pas la nommer, se prennent pour Alexandre Dumas ou Jules Gouffé, et nous gratifient de livres dont les recettes sont la plupart du temps irréalisables pour le commun des mortels, il est temps de revenir à la réalité, car la vraie cuisine est bel et bien celle de la ménagère, celle de nos grands-mères dont le recettes se transmettent de mère en fille, bref, celle de tous les jours. Et Françoise Monestier, dont les chroniques nous ravissent toujours dans Présent, de nous signaler un vrai livre de cuisine à la portée de tous, Méthode de cuisine à l’usage des personnes intelligentes, par Marie Delcourt (Les Belles lettres)

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Source : Présent 14/01/2022

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Coronavirus : on nous enfume !

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Médecin urgentiste, consultant santé de TF1 et LCI, et directeur médical de Doctissimo, Gérald Kierzek conteste la responsabilité des non-vaccinés dans la crise de l'hôpital et regrette qu’une partie du corps médical ait abandonné l'éthique pour la morale.

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Gérald Kierzek est aussi l’auteur de : Coronavirus, comment s’en protéger, Archipoche, 89 pages.

Source : Valeurs actuelles 13/01/2022

15:15 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 11 janvier 2022

Le nouveau numéro de Terre & peuple magazine est sorti

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Pour le commander cliquez ici

18:09 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Les vrais chiffres de l’immigration par André Posokhow : effrayants !

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Jacques Guillemain Riposte laïque cliquez ici

À l’heure où le Système veut faire de la crise sanitaire l’unique sujet de la campagne présidentielle, afin de mieux évacuer les thèmes majeurs qui préoccupent l’immense majorité des Français, à savoir l’immigration incontrôlée, l’islam conquérant et l’insécurité exponentielle, André Posokhow nous livre une nouvelle étude sur l’immigration.

Ce livre est en quelque sorte une suite réactualisée de son rapport sorti en 2013 sur le coût de l’immigration. C’est Jean-Yves Le Gallou, expert en la matière, qui en a fait la préface, et c’est donc cette préface que je résume. Après les chiffres de l’immigration, déjà parus, Posokhow chiffrera le coût de cette folie, qui nous ruine depuis quarante ans.

C’est dans la jungle des statistiques, toujours plus opaques tant les mondialistes font tout pour noyer le poisson et taire l’effrayante vérité, qu’André Posokhow s’est donc plongé, pour en extraire les réponses que nous attendons tous. 

« Combien entre-t-il d’étrangers en France chaque année ? Et quel est le solde net des entrées une fois les sorties décomptées ? Combien y a-t-il d’étrangers en France aujourd’hui ? Combien de clandestins ? Et quelle est la part des immigrés et descendants d’immigrés extra-européens dans la population française ? Quelle est la proportion des naissances d’origine non européenne dans les maternités ? Enfin quelle est la charge des étrangers et des personnes issues de l’immigration sur les budgets publics (sécurité, enseignement, logements, santé). »

Après avoir traqué les chiffres sans relâche et les avoir analysés avec précision, voici les conclusions de l’auteur (chiffres arrondis)

  • Nombre d’étrangers entrés en 2019 : plus de 600 000
  • Solde net des entrées une fois les sorties décomptées en 2019 : plus de 400 000
  • Nombre d’étrangers réguliers en France : immigrés réguliers de nationalité étrangère (4,2 M) + étrangers nés en France (0,7M) = près de 5 millions
  • Nombre de clandestins selon les estimations d’André Posokhow : 1,3 million
  • Nombre total d’étrangers : 4,9 M+ 1,3 M = plus de 6 millions
  • Nombre et part des immigrés et descendants d’immigrés extra-européens réguliers dans la population française :
    – Nombre immigrés tiers : plus de 5 M
    – Nombre de descendants immigrés tiers : plus de 4,5 millions
    – Total tiers : près de 10 millions
    – Proportion dans la population française de 67 M habitants à fin 2019 : près de 15 %
  • Nombre et part des naissances d’origine non européenne dans les maternités : plus de 30 % selon les statistiques d’origine INSEE (sans la troisième génération), près de 40 % selon le dépistage des nouveau-nés à la drépanocytose
  • Charge des étrangers et des personnes issues de l’immigration sur les budgets publics (sécurité, enseignement, logements, santé) : suspense, suspense, le travail en cours d’achèvement.

Bien entendu, les mondialistes et immigrationnistes de tout poil nieront ces chiffres, alors même qu’ils sont inférieurs à la réalité, étant donné que les troisième et quatrième générations ne sont pas prises en compte dans les statistiques officielles. Toute vérité qui dérange devient vite un mensonge d’extrême droite.

Coût de l’immigration

En attendant les derniers chiffres de Posokhow, Jean-Yves Le Gallou revient sur les études antérieures.

En 1990, le rapport Milloz évaluait le coût de l’immigration à 32 milliards d’euros. Ce fut aussitôt un tollé général, l’ensemble de la classe politique, hors FN, cherchant à discréditer Pierre Milloz.

En 2013, André Posokhow avançait le chiffre de 63 milliards d’euros. L’étude fut contestée ou ignorée. Mais quand on sait qu’un migrant coûte 13 000 euros par an (Cour des comptes)  et qu’un mineur isolé en coûte 50 000, nul ne peut encore bêler à tout-va que l’immigration est une richesse pour la France.

Nombre d’immigrés

Chez Riposte Laïque, voilà bien longtemps que nous dénonçons les mensonges de l’Insee et les tromperies du discours officiel. Depuis quarante ans, tous ceux qui ont tenté de tirer la sonnette d’alarme ont été diabolisés. Et encore aujourd’hui, Macron et les médias aux ordres font tout pour ignorer le sujet et opacifier les statistiques. Dans le lien ci-dessus, vous pourrez lire les anecdotes que rapporte Jean-Yves Le Gallou, illustrant l’hypocrisie des élites dans le passé, y compris chez les figures soi-disant les plus à droite du RPR. 

En 1985, un article du Figaro Magazine estimait qu’en 2015, la part des naissances d’origine immigrée serait de 37 %. Les auteurs furent évidemment considérés avec mépris par ceux qui savent. Pourtant, aujourd’hui, nous avons bien 40 % de naissances d’origine immigrée en France. Les racistes et complotistes d’extrême droite disent vrai. Les chiffres du dépistage de la drépanocytose le prouvent.

Que les mondialistes le veuillent ou non, l’immigration de masse est devenue une catastrophe nationale, qui disloque la nation et nous ruine. 70 % des Français pensent comme Zemmour.

Nombre de clandestins

André Posokhow les estime entre 1 et 1,5 million.

Il a raison. Personnellement, j’ai déjà dit qu’ils sont plus d’un million en France. 

Il y en a plus d’un million au Royaume-Uni et plus de 11 millions aux États-Unis. On voit mal pourquoi nous en aurions moins que les Anglais, alors que depuis des années, les 90 000 demandeurs d’asile qui sont déboutés restent en France.

Les derniers chiffres en Europe sont sans appel : un désastre !

Fraude sociale

Charles Pratts l’estime à 50 milliards, majoritairement d’origine étrangère. Encore un sujet tabou mis sous le tapis !

Conclusion

Le livre d’André Posokhow et sa nouvelle étude annoncée sur le coût de l’immigration tombent à pic pour démarrer la campagne, sur les thèmes qui préoccupent les Français. Des chiffres que ne manquera pas d’utiliser Éric Zemmour, régulièrement contesté dans la presse quand il annonce qu’il y a eu 2 millions d’immigrés légaux supplémentaires durant le quinquennat Macron. Avec les clandestins, on peut 2,5 millions.

Acheter ce livre cliquez ici

Lire aussi :

L'article de Jean-Yves Le Gallou sur Polémia cliquez là

L'article de Novopress cliquez ici

13:41 Publié dans Livres, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Des démographes minorent et relativisent l’immigration

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Dans Immigration, idéologies et souci de la vérité (L’Artilleur), la démographe Michèle Tribalat réfute méticuleusement nombre d’erreurs commises dans le débat public sur le sujet de l’immigration. Et elle conteste avec force les analyses de certains de ses collègues. La démographie est devenue une science militante, où dominent des chercheurs qui ne sont plus guidés par le souci exclusif des faits, estime-t-elle. Le Figaro publie de larges extraits de cet important ouvrage.

Source : Le Figaro 10/01/2022

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06:43 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 10 janvier 2022

Revoir Yalta et mourir

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Patrick Saint-Paul

C’est un rêve qui a tourné à l’obsession. Vladimir Poutine le sent enfin à sa portée. Pur produit du KGB, le nouveau tsar n’a jamais digéré la mort de l’empire soviétique. L’équilibre né de la fin de la guerre froide était un cauchemar dont il fallait se réveiller à tout prix. Poutine sait qu’il pourra mourir tranquille s’il ressuscite le partage de Yalta : il restera dans l’histoire celui qui aura rendu grandeur et fierté à la Russie après la dislocation de l’URSS. Et il n’a pas choisi son moment au hasard ! Vladimir Poutine arrive aux discussions le revolver posé sur la table alors que les États-Unis donnent le sentiment d’avoir rendu les armes en se retirant d’Afghanistan. Du « pivot vers l’Asie » - contrer la Chine par tous les moyens, l’unique priorité de l’Administration Biden - il a tiré une conclusion : ailleurs, au Moyen-Orient, en Afrique, mais aussi en Europe, le champ est libre pour qui affiche sa détermination. Il a massé plus de 100 000 soldats aux portes de l’Ukraine, forçant ainsi sous la menace l’ouverture de négociations avec Washington, et exige la fin de l’élargissement de l’Otan. Ce nouveau Yalta chasserait les États-Unis de l’est de l’Europe. En échange d’une paix très hypothétique, la carte géopolitique du continent serait redessinée et permettrait à Moscou de reprendre le contrôle de son ancienne sphère d’influence. Joe Biden a menacé son homologue russe de sanctions « comme il n’en a jamais vu » si Moscou attaquait l’Ukraine. Mais il a peu d’atouts en main. Poutine sait que ni Washington ni ses alliés en Europe ne se battront pour l’Ukraine. Et les sanctions économiques ont peu de chances de le faire plier. Quant aux Européens, plus dépendants que jamais au gaz russe, ils peuvent bien crier « Nous ne sommes plus à l’heure de Yalta ! ». Minés par les divisions, faute de développer une autonomie stratégique crédible, ils semblent de moins en moins capables de prendre en main leur sécurité... ni même de peser sur le destin de leur continent.

Source : Le Figaro 10/01/2022

14:30 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 09 janvier 2022

Illusions allemandes

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Pour ficeler son gouvernement le nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz, a formé une alliance bancale qui donne le beau rôle aux écolos. Pas sûr que leurs exigences progressistes en matière d’immigration et d’économie soient les meilleures réponses à apporter aux problèmes auxquels le « moteur de l’Europe » et ses voisins sont confrontés.

Valentin Chantereau, pour le mensuel Causeur (janvier 2022), nous livre une analyse pertinente de la nouvelle donne politique en Allemagne. Angela Merkel était déjà une erreur, la nouvelle coalition au pouvoir risque d’en être une autre.

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vendredi, 07 janvier 2022

Comment Macron installe la zizanie civile

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Yvan Rioufol

 Un vœu pour 2022 ? Sortir de là. En finir avec ce monde diabolique construit sur la division, la suspicion, la délation, la vulgarité. Cet univers affreux a été créé par Emmanuel Macon, enivré de son pouvoir discrétionnaire.

« Je suis quelqu’un de très humain », avait- il dit le 15 décembre. Lors de ses vœux, il avait émis un souhait brumeux: «Restons du côté de la vie.» En réalité, son bilan illustre la réflexion  de Chateaubriand: «Un gouvernement pervers introduit le vice chez les peuples, comme un gouvernement sage fait fructifier la vertu. » Les appels à l’« apaisement » du chef de l’État ont consisté à monter les uns contre les autres : mondialistes contre populistes, européistes contre souverainistes, déracinés des métropoles contre enracinés des périphéries, « élites » contre « gilets jaunes ». Et désormais vaccinés contre non-vaccinés.

La peur et la haine ont toujours fait bon ménage. Tous deux se confortent dans la surenchère mimétique. Aussi ne faut-il pas s’étonner des effets produits par la constante dramatisation officielle du Covid, en dépit de sa faible létalité (0,05% de la population). La mortalité est encore plus réduite avec le dernier variant Omicron. C’est Jean Castex qui, le 17 décembre, avait donné son feu vert à la loi des suspects, en désignant les non-vaccinés comme cibles de la terreur sanitaire : « Il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays (...) » Ce recours au bouc émissaire permet au gouvernement de faire oublier sa responsabilité dans la faillite du système hospitalier, et son erreur d’avoir tout misé sur un vaccin à l’efficacité modeste, sauf pour les plus fragiles. Le virologue Jean-Michel Claverie le qualifie même d’ « escroquerie ». Cependant, cette chasse à l’homme, relancée mercredi par Macron, est ignoble.

Macron n’est plus en guerre contre un virus, mais contre des Français coupables de résister à l’hystérie sanitaire. Dans Le Parisien, il a dit vouloir « emmerder » les non-vaccinés, qualifiés d’« irresponsables » et de non-citoyens. Cette zizanie est de l’huile jetée sur le feu. L’agression est soutenue par Olivier Véran, ministre de la Santé. Il compare certains non-vaccinés à « un magma des gens enkystés (...) dans une forme de délire ». Une meute de sycophantes, encouragés par l’État, dressent des listes de non-vaccinés, les insultent, les accusent d’être des assassins. Dans le JDD, un professeur de médecine, André Grimaldi, suggère aux non-vaccinés de renoncer à être réanimés en cas de forme grave de Covid, afin de laisser leur place. Faudrait-il écarter des soins les fumeurs, les buveurs, les chauffards et tous ceux qui ne vivent pas en charentaises ?

Oui le covid rend fou.

Le pouvoir hygiéniste ne peut consolider son autotitarisme qu’en poursuivant sa fuite en avant dans l’angoisse sanitaire, en dépit des faits « 70% des patients en réanimation ne sont pas vaccinés », martèle la propagande, reprise par les perroquets. En réalité la Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques (Dress) a comptabilisé, en octobre, 51 % de non- vaccinés en soins critiques, et 42 % de vaccinés. Il est vrai que les non- vaccinés sont neuf fois plus vulnérables que les vaccinés. Mais la Raison, dont Macron se dit le dépositaire, devrait l’inciter à abandonner sa politique disproportionnée et ses obligations absurdes. Forcer à la vaccination sans la rendre obligatoire revient à extorquer un consentement, en violation de la Constitution qui veut, depuis 1789, que « nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle (la loi) n’ordonne pas ». L’État de droit est atteint.

Parler aux gens

L’infantilisation des Français a assez duré. Ceux qui se révoltent ont de bonnes raisons. Au prétexte de « protéger » et de « sauver des vies », le pouvoir ne sait plus parler aux gens sinon en les terrorisant et en les insultant. Cette panique n’est pas propre à la France. Cependant ce gouvernement est devenu maître dans la fabrique de la peur et de la haine. Sa défiance vis-à-vis des citoyens est telle que ses technocrates multiplient sans entraves des interdits ubuesques, comme de rester debout au bar d’un bistrot ou de ne plus grignoter dans un train. Le « raz de marée Omicron », brandi par Véran pour justifier le passe vaccinal et la généralisation du masque y compris aux enfants, est construit sur le récit apocalyptique imposé depuis deux ans. Ce dernier est indifférent aux données objectives. Or les observateurs constatent que cet Omicron, qui toucherait surtout les vaccinés, est plus contaminant mais moins dangereux.

Les vendeurs de trouille reprochent aux non-vaccinés de ne pas regarder la réalité des admissions hospitalières. Mais ils refusent eux-mêmes d’admettre que le vaccin génétique a échoué à endiguer l’épidémie et st la cause d’effets secondaires parfois graves. «  Il n’y a pas d’autres choix que le vaccin », répète Castex sans vouloir évoquer la solution des soins. Macron a réduit son programme à trois mots : « Vacciner, vacciner, vacciner. » La démocratie y laisse des plumes.

Rien ne justifie, vu la médiocrité du vaccin et la banalisation du virus, la précipitation du gouvernement à vouloir faire appliquer son énième projet de loi sanitaire avant le 15 janvier. Imposer le passe vaccinal, c’est-à-dire une société de contrôle numérique et de surveillance pour les gestes les plus anodins, est un basculement sociétal. Il est prévu que des « vérifications de concordances documentaires » (contrôles d’identité) pourront être déléguées aux bistrotiers ou aux restaurateurs eux-mêmes ! Les atteintes aux libertés individuelles crèvent les yeux. Lundi soir, le refus des députés d’opposition de cautionner des débats « à la sauvette » - en retardant symboliquement le calendrier arrêté par l’Élysée - est venu rappeler ce qu’était devenu le Parlement : une chambre d’enregistrement des décisions du chef de l’État. Ce dernier a pris les pleins pouvoirs sur le dos de la démocratie. Les décisions sont arrêtées dans l’entre- soi de l’opaque Conseil de défense sanitaire, conseillé par un Conseil scientifique impénétrable. Pourtant, les députés Républicains ont voté ce passe de la honte, contesté par le RN et LFI. Les libéraux ont, ici, changé de camp...

Nerfs à vif

Le vaccin sera, avec l’Europe, le terrain de prédilection du probable candidat Macron. C’est à son bon plaisir que, le 31 décembre, le drapeau européen a remplacé le drapeau national sous l’Arc de triomphe. Un geste vite corrigé a vu des protestations. L’opinion a les nerfs à vif.

Source : Le Figaro 7/01/2022

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jeudi, 06 janvier 2022

Un Président peut donc désormais dire ça…

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Natacha Polony

 Une fois encore, la question de ce qui nous rassemble, de notre destin commun et des conditions de notre liberté ne sera pas posée. Mais on aura « emmerdé » les méchants, débusqués les tièdes ou les indulgents et communié dans la certitude que tout cela se fait au nom du Bien.

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Marc Rousset vient de répondre aux questions de Riposte laïque au sujet de son nouveau livre Comment sauver la France...

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Marc Rousset, qui collabore régulièrement à notre site Synthèse nationale cliquez ici, vient de répondre aux questions de Riposte laïque. Il parle de son nouveau livre Comment sauver la France cliquez là et de la prochaine présidentielle et de son soutien à la candidature de Eric Zemmour. Nous reproduisons ici cet entretien fort intéressant.

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Marc Rousset : Comment sauver la France en 2022 avec Éric Zemmour

Source cliquez ici

Riposte laïque :  Bonjour, Marc Rousset, merci de bien vouloir résumer votre formation universitaire et votre parcours professionnel pour les lecteurs de RL qui ne vous connaîtraient pas encore.

Marc Rousset : Je suis diplômé HEC, docteur ès Sciences économiques, MBA Columbia University, AMP Harvard Business School, j’ai occupé pendant 20 ans des fonctions de directeur général dans les groupes multinationaux Aventis, Veolia, Carrefour, en France, en Asie et au Brésil.  J’ai  écrit « Pour le Renouveau de l’Entreprise » préfacé par l’ancien Premier ministre Raymond Barre. J’ai obtenu le Prix de l’Académie des sciences morales et politiques (1994) avec « La Nouvelle Europe de Charlemagne » préfacée par le ministre et académicien Alain Peyrefitte. J’ai ensuite écrit « Les Euro-Ricains », préfacé par le président Yvon Gattaz, ancien président du MEDEF et membre de l’Institut. « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou » (2009), préfacée par Youri Roubinski de l’Académie des sciences de Russie, qui a connu un très grand succès tant en France qu’en Europe et en Russie. Avant-dernier ouvrage, d’essence littéraire, paru en 2016 : « Adieu l’Argent-roi ! Place aux héros européens ! Critique de la civilisation de l’Argent et Apologie de l’héroïsme ». Je suis aujourd’hui économiste et chroniqueur. Homme d’action, de redressement d’entreprises et de divisions en France et à l’étranger, de développement international,  je suis pragmatique et réaliste, mais aussi un homme de réflexion et de vision géopolitique. J’ai fait mienne la maxime de Bergson : « Penser en homme d’action et agir en homme de pensée ».

Vous venez de faire paraître un livre programme « Comment sauver la France – Pour une Europe des nations avec la Russie » qui fait la synthèse des solutions et orientations que vous préconisez. Ma question immédiate est de savoir en quoi ce programme recoupe et complète-t-il celui de Zemmour ?

Je me reconnais totalement dans le programme d’Éric Zemmour qui s’affiche, lui aussi, comme un homme pragmatique et réaliste, ce que j’ai pu constater en échangeant avec lui depuis 10 ans. Ma seule et unique petite objection a priori dans ce programme serait la « progressivité plus importante de l’impôt sur les sociétés » : concept à me faire préciser avec les buts recherchés et les raisons évoquées. Je comprends qu’il y ait une progressivité raisonnable et non pas spoliatrice pour l’IRPP des personnes physiques, mais pas pour les entreprises ; le taux d’imposition devrait être identique pour tout le monde ; la seule distinction possible me paraît être une imposition préférentielle pour les PME/ PMI qui créent davantage d’emplois en France que les multinationales car elles ne délocalisent pas ou beaucoup moins.

« Comment sauver la France » conforte, complète et recoupe la pensée d’Éric Zemmour, mais l’approche et l’exercice intellectuel sont complètement différents. « La France n’a pas dit son dernier mot » est un livre chronologique croustillant, très intéressant, d’essence journalistique, tout comme, par définition, les brillants propos tenus par le journaliste le mieux payé de France sur CNews.

« Comment sauver la France » est un livre structuré de réflexion géopolitique, économique, militaire, linguistique de 440 pages avec de nombreuses citations et références d’auteurs, qui justifie le programme du candidat Zemmour. Cet ouvrage de référence a été présenté à l’Académie des sciences morales et politiques par le président Yvon Gattaz et admis à la bibliothèque de l’Institut de France.

Le livre traite d’une façon très approfondie de la nécessité du rapprochement avec la Russie, alors qu’Éric Zemmour évoque seulement « la levée des sanctions contre la Russie » dans son programme, mais je suis persuadé qu’Éric Zemmour est, à quelques nuances près, tout à fait d’accord avec mes écrits. Même remarque pour les problèmes linguistiques de l’Europe et de la langue française ainsi que les problèmes économiques qui sont abordés d’une façon originale, rigoureuse et très précise dans le livre.

J’ai le sentiment d’être dans la même barque qu’Éric Zemmour et j’ai l’intime conviction d’avoir écrit le livre géopolitique des Présidentielles que le courageux candidat d’une « vraie Droite patriote » n’a jamais trouvé le temps d’écrire jusqu’à ce jour. Ce livre peut l’aider à gagner les élections car il a été écrit pour le grand public, interpelle chaque Français.

Je distingue très schématiquement 3 grandes lignes de force dans ce livre : 

 • Comment sauver la France sur le plan démographique, sociétal, économique, militaire, civilisationnel, linguistique !

• Plaidoyer en faveur de l’Europe des Nations et nécessité de réformer ou quitter l’UE fédéraliste, mercantile, pacifiste, libre-échangiste mondialiste, immigrationniste et droit-de-l’hommiste : comment concilier Nation, Identité, Europe et Puissance ?

• Étude approfondie du nécessaire rapprochement stratégique avec la Russie.

Zemmour est contre la sortie de l’euro. Comment voyez-vous l’évolution de l’euro et de l’Union européenne ? Quelle stratégie résiliente faut-il mettre en place pour se préparer aux ruptures ou basculements à venir ?

Éric Zemmour a parfaitement compris le problème de l’euro, mais il est candidat à la présidence de la République ; s’il veut être élu, il doit donc dire, comme tous les candidats sans exception aucune, qu’il est contre la sortie de l’euro car la plupart des Français ne comprennent rien à ce problème trop technique pour eux. De plus, 70 % des Français ont le pressentiment vrai et justifié que la sortie de l’euro, ce serait pour eux le retour au franc avec des dévaluations successives et très fortes ainsi que l’hyper-inflation, même si l’on garde l’euro comme monnaie commune de compte vis-à-vis de l’extérieur. « Encore un petit moment, Monsieur le bourreau » : telle est la réaction instinctive et intelligente de défense des Français électeurs qui est humaine et compréhensible, même si l’euro est surévalué pour l’économie française.

Jacques Sapir que j’ai combattu lors de la création de l’euro, remarque aujourd’hui avec juste raison que le franc devrait être dévalué de 25 % et le mark réévalué de 15 % si l’on voulait retrouver un taux de change équitable pour la compétitivité française avec l’Allemagne. Cet euro aujourd’hui surévalué pour l’économie française contribue en effet à la désindustrialisation accélérée de la France, alors que ce n’était pas le cas lors de la création de l’euro ; la parité retenue était même, à l’époque, très légèrement favorable à la France !

De plus, Éric Zemmour reconnaît humblement et avec courage qu’il ne veut pas polémiquer sans fin sur l’euro car la priorité civilisationnelle dans son programme, c’est de s’attaquer à l’immigration, ce en quoi il a parfaitement raison ! Éric Zemmour parle un langage vrai dans son programme, mais il en va de l’intérêt de la France que le meilleur candidat à la présidence de la République ne se suicide pas électoralement, en étant le seul à dire les vérités qui fâchent pour l’avenir malheureusement très sombre de l’euro ! À sa place, je ferais exactement la même chose ! Paris vaut bien une messe !

J’aborde le problème de l’euro en pouvant écrire la vérité qui n’est pas bonne à dire dans mon livre, car je ne suis pas candidat à la présidence de la République ! Comme je l’explique en détails dans le chapitre XVI consacré à l’euro, la monnaie unique  est condamnée car la France socialiste décadente, avec en prime des pseudo-gouvernements de droite, n’a pas été sérieuse sur le plan économique puisqu’elle a renchéri pendant 40 ans constamment le coût de produire français (35 heures, retraite à 60 ans, lois sociales démagogiques, fiscalité folle, impôts suicidaires de production, dépenses publiques et sociales les plus élevées au monde, 2 millions de fonctionnaires en trop, coût insupportable de l’immigration extra-européenne, budget en déficit, etc.) tandis que l’Allemagne augmentait sa compétitivité et dévaluait économiquement avec les lois sociales Hartz de Gerhard Schroeder, sans faire de bêtises. D’autre part, les mesures indispensables d’harmonisation fiscale et sociale entre la France et l’Allemagne, tout comme dans l’ensemble de la zone euro, n’ont pas été prises.

Alors que j’ai été un des plus grands défenseurs de l’euro, dans son principe, lors de sa création, mais seulement avec des élites politiques sérieuses et responsables, ce qui n’a pas été le cas en France, je suis aujourd’hui d’autant plus persuadé que l’euro va exploser parce que la faillite de la France, malgré le scandaleux optimisme manipulateur du Président Macron, est irréversible et inévitable d’ici 3 ans au plus tard. Lorsque les taux à long terme vont augmenter, la France sera en faillite, euro ou pas, l’illusionniste Macron ou pas : il faut savoir que la dette publique réelle irremboursable  de la France n’est pas de 2800 milliards d’euros, mais de 7 000 milliards d’euros, soit 100 000 euros par Français, si l’on tient compte des engagements hors bilan (retraite non provisionnée des fonctionnaires, garanties données par la France par exemple sur des prêts accordés à la Grèce, etc.).

Ceux qui veulent comprendre davantage les problèmes économiques et monétaires à venir se feront un plaisir de lire mon ouvrage adapté au grand public, car écrit dans un langage clair et accessible. Je défends l’idée qu’il faudra un jour revenir à un nouvel euro en Europe, après une interruption malheureuse à venir de l’euro actuel, après aussi avoir appris à nos dépens où nous conduit l’irresponsabilité des 40 dernières années de nos pseudo-élites politiques décadentes et démagogues. Nous allons tout droit, d’ici 3 ans au plus tard, au-delà des cocoricos médiatiques actuels (taux de croissance du pouvoir) et des sommets vertigineux des  Bourses mondiales provoqués par la création monétaire illimitée des Banques centrales, vers une crise style l’Allemagne en 1923, le précipice, l’explosion du Système, l’hyper-inflation, les hyper-dévaluations, les krachs boursiers et obligataires, la perte de confiance dans la monnaie, bref, la banqueroute, la  catastrophe économique, boursière et monétaire du Siècle des Siècles !

Vous avez été reçu sur TV Libertés (NDLR-SN : voir ci-dessous). Comment cet entretien vidéo vous a-t-il apporté une visibilité de vos thèses et complété vos argumentaires ?

Olivier Pichon et Pierre Bergerault ont abordé sur TV Libertés de nombreux problèmes soulevés par mon ouvrage d’une façon vivante et très intéressante, mais, étant donné l’aspect encyclopédique de l’ouvrage, faute de temps, les problèmes militaires d’armement technologique, de défense européenne, de sortie de l’OTAN et du rapprochement économique et militaire avec la Russie n’ont pu être abordés. Un deuxième entretien sur TV Libertés consacré à ces problèmes et au sujet brûlant d’actualité de l’Ukraine, est possible.

Je souhaite en effet la sortie de la France l’OTAN, la création, malgré les réserves ou l’opposition frontale de l’Allemagne, d’un embryon autonome de défense européenne dont la France prendrait la tête, le remplacement à très long terme des États-Unis par la Russie dans le cadre d’une défense véritablement européenne. Dans un premier temps, cet embryon de défense européenne serait équidistant des États-Unis et de la Russie et coopérerait avec ces deux pays.

En ce qui concerne le problème de l’Ukraine, l’Alsace-Lorraine de la Russie, que je domine parfaitement pour m’être déplacé et avoir fait des investigations sur place en Ukraine,  je souhaite son rattachement entier  à la Russie, à l’exception de la Galicie qui est européenne et fondamentalement antirusse pour des raisons historiques, de façon à ce que la Russie devienne un puissant bouclier de défense à l’Est de l’Europe face à la Chine, à l’islam de l’Asie centrale, à la poudrière du Caucase et à la Turquie islamiste et impérialiste ! Le rêve de l’Amérique, comme c’est écrit noir sur blanc dans « le Grand Échiquier » de Zbigniew Brzezinski, a toujours été de découper  la Russie en trois ; l’intérêt des Européens, c’est au contraire d’avoir un  chien de garde russe  très musclé à l’Est ! Je ne considérerais la Russie comme une puissance impérialiste, ce que j’ai d’ailleurs déjà dit publiquement devant un diplomate russe de haut rang, que si la Russie  s’attaquait aux frontières de la Pologne, ce qui n’est pas du tout son intention, ni son intérêt car la Russie a beaucoup mieux à faire, ne serait-ce que de défendre la Sibérie face aux prétentions territoriales à venir de la Chine (6 500 km de frontière commune, cession de Vladivostok par la Chine à la Russie et revanche des fameux traités inégaux signés dans les années 1850).

Pouvez-vous nous présenter vos activités autres qu’écrivain et vos projets dont un prochain livre ? 

Tous mes ouvrages sont des livres de référence car écrits avec une périodicité de 5 ans en moyenne, ayant fait le choix d’un travail approfondi de fourmi silencieuse, style Houellebecq, plutôt que de courir après les émissions pour me faire connaître, ce qui est le dernier de mes soucis, ma notoriété étant une simple variable résiduelle.

Je tiens à rester un écrivain de référence, et sauf pendant les périodes de promotion de mon ouvrage, de ne pas me disperser tous azimuts en courant après les médias, d’autant plus que je m’intéresse à de très nombreux domaines spécifiques de réflexion et que les journées ne font que 24 h ! Chacun doit apporter sa pierre à la cause, en restant lui-même, avec son talent propre, compte tenu de ses contraintes personnelles, et en gardant un minimum indispensable d’équilibre de vie, ce qui est très salutaire pour la pensée.

Le géopoliticien généraliste assez complet que je suis n’apparaît que lors de la parution de ses ouvrages ; comme chroniqueur je me limite à des chroniques économiques hebdomadaires écrites sur Boulevard Voltaire puisque c’est dans ce domaine que j’ai des compétences particulières, une expérience professionnelle et ma plus solide formation. Il m’arrive aussi d’une façon très sporadique d’écrire quelques chroniques géopolitiques lorsque l’occasion fait le larron ou lorsque la moutarde commence à me monter au nez !

Comme tout écrivain, j’ai plusieurs projets de livres déjà bien avancés et ébauchés dans divers domaines géopolitiques, littéraires et historiques, mais je donnerai toujours la priorité, comme dans le cas de « Pour sauver la France » à un ouvrage d’actualité qui peut influer véritablement sur la vie politique de mon pays.

En fait je mène la vie désintéressée, spartiate, passionnante, enrichissante, très prenante d’un patriote engagé, écœuré, révolté par ce qu’est devenue la France actuelle, avec un programme de travail sept jours sur sept, 24 h sur 24, sans interruption depuis de nombreuses années, ce qui n’est pas sans me rappeler le rythme bien connu des classes préparatoires aux grandes écoles. Mon ouvrage encyclopédique et synthétique « Comment sauver la France/Pour une Europe des nations avec la Russie » est à ce prix !

Merci et bonne continuation !

Propos recueillis par Claude Lefranc

Marc Rousset sur TV Libertés :

00:19 Publié dans Livres, Revue de presse, Tribunes de Marc Rousset | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |