dimanche, 29 mai 2022
La face cachée de Volodymyr Zelensky
Les médias et les dirigeants occidentaux ne savent plus quels superlatifs utiliser pour chanter les louanges du président ukrainien, tant ils sont fascinés par la « stupéfiante résilience » du comédien miraculeusement transformé en « chef de guerre » et en « sauveur de la démocratie. » Comment ne pas tomber sous le charme de cet improbable Mr. Bean qui, après avoir conquis le public avec ses grimaces et ses extravagances a su en une nuit troquer ses pitreries et ses jeux de mots graveleux contre un T-shirt gris-vert, une barbe d’une semaine et des mots pleins de gravité pour galvaniser ses troupes assaillies par le méchant ours russe ?
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Source : blog de Guy Mettan
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jeudi, 26 mai 2022
Le livre "Jean Picollec l'atypique" honoré d'un article dans Presse Edition
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mardi, 24 mai 2022
Qui est Rima Abdul Malak ?
Sophie Akl-Chedid
La franco-libanaise Rima Abdul Malak, née dans une famille chrétienne du Kesrouan au nord de Beyrouth, a été nommée vendredi ministre de la Culture dans le cabinet d’Elisabeth Borne. Elle a passé les dix premières années de sa vie à Beyrouth en pleine guerre civile, scolarisée à Notre-Dame de Jamhour, avant d’arriver à Lyon avec sa famille où elle a brillamment poursuivi ses études au lycée international. Parlant couramment l’arabe, le français et l’anglais, elle est diplômée de Sciences Po Lyon et de l’université Lyon II (spécialité monde arabe contemporain) et titulaire d’un DESS Développement et coopération internationale obtenu à la Sorbonne.
Rima Abdul Malak a commencé à travailler auprès d’associations culturelles soutenues par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) dans les territoires occupés palestiniens. A 23 ans, de 2001 à 2005, elle devient directrice de programme de l’association Clowns sans frontières avant de diriger le pôle musique de l’Institut français de 2007 à 2008. Conseillère chargée de la culture et du spectacle vivant à la mairie de Paris, elle fait ses armes politiques à partir de 2008 dans le cabinet de Christophe Girard, alors adjoint à la culture de Bertrand Delanoë. Socialiste, progressiste, travailleuse, sa carrière connaît alors une ascension fulgurante avec sa nomination comme attachée culturelle de l’ambassade de France aux Etats-Unis, de 2014 à 2018. En décembre 2019, conseillère à la culture et à la communication d’Emmanuel Macron, elle a plus particulièrement contribué à la gestion de la crise du Covid dans les milieux artistiques.
Dès sa nomination, le nouveau ministre de la Culture s’est engagé à défendre « la souveraineté culturelle, à investir dans l’éducation artistique et à relever le défi de la transition écologique dans le milieu artistique ». « Je suis résolue à défendre notre souveraineté culturelle pour affirmer la place de la création française, de la langue française, de l’innovation française dans l’océan numérique, et bientôt dans le métavers [programme technologique visant à mettre à portée de tous les internautes l’expérience virtuelle] », a-t-elle déclaré avant de poursuivre sur une note plus inquiétante : « Je suis résolue à me battre pour investir plus massivement que jamais dans l’éducation artistique, dans l’encouragement des pratiques artistiques pour développer l’envie de culture de notre jeunesse et je me réjouis de pouvoir travailler avec Pap Ndiaye [le nouveau ministre woke et indigéniste de l’Education nationale], et de placer la culture dans la politique d’apaisement des mémoires impulsée par Emmanuel Macron. » « Ce n’est ni une politique de repentance ni une politique de déni, c’est une politique de reconnaissance », a-t-elle assuré, sans donner plus de détails.
Gaspard Gantzer, ancien conseiller du président François Hollande, et Jack Lang ne tarissent pas d’éloges à son endroit. Pour Bruno Julliard, ancien premier adjoint du maire de Paris Anne Hidalgo, « elle a une vraie vision d’une politique culturelle, avec des convictions progressistes de gauche ainsi qu’une ambition élevée pour la démocratisation culturelle, qui pour elle ne veut pas dire nivellement par le bas ». Un drôle de pedigree pour relever le niveau socio-éducatif et culturel de la France.
Source :Présent 24/5/2022
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lundi, 23 mai 2022
La nomination de Pap Ndiaye, un tournant idéologique
Le nouvel hôte de la Rue de Grenelle, qui défend une grille de lecture des rapports sociaux cet article, à travers un prisme racial, représente reprend une « ligne » diamétralement opposée à l’universalisme républicain que soutenait Jean-Michel Blanquer, argumente l’universitaire, Xavier-Laurent Salvador, agrégé de lettres modernes et maître de conférences en langue et littérature médiévales.
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Source : Le Figaro 23/5/2022
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vendredi, 20 mai 2022
Les Français doivent apprendre à préférer les Français aux autres peuple
Entretien avec Daniel Conversano publié sur Riposte laïque cliquez ici
C’est toujours du bonheur d’écouter, d’entendre et de lire un entretien avec cet esprit libre qu’est Daniel Conversano… surtout quand cet échange est mené par notre contributeur Claude Lefranc…
Je défends l’idée d’une gauche identitaire, proche du projet initial de Riposte Laïque
Riposte Laïque : Vous avez rédigé un livre ZOZ7 de conseils à Z pour l’aider à gagner en 2027. Vous avez sans ambiguïté soutenu Z au 1er tour et fait un choix de raison pour MLP au 2e. Croyez-vous à la faisabilité et pertinence de l’union des droites ?Les nationalistes doivent cesser d’être tournés vers le passé
Le sécessionnisme est interdit, mais s’il s’agit de ne fréquenter au quotidien que les nôtres, d’accord !
Je ne crois pas à un éclatement spectaculaire de la société occidentale
Les Français doivent apprendre à préférer les Français aux autres peuples
Z0Z7 : comment faire gagner Eric Zemmour à la prochaine présidentielle
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jeudi, 19 mai 2022
Sortie prochaine du nouveau numéro de la revue Réfléchir & Agir
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lundi, 16 mai 2022
Ukraine : nous marchons vers la guerre comme des somnambules
L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Henri Guaino, relève des analogies entre la situation internationale née de la guerre en Ukraine et l’état de l’Europe en juillet 1914. Sans renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, et tout en distinguant le bellicisme de Moscou et le discours désormais martial de Washington, il s’alarme du durcissement des positions en présence qui ne laisse aucune place à une initiative diplomatique et à une désescalade.
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Source : Le Figaro 13/5/2022
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Régis Debray-SylvainTesson : faut-il changer le monde ou le contempler ?
Tout oppose et tout réunit Régis Debray et Sylvain Tesson. Entre eux, ce n’est pas la rose et le réséda, celui qui croit au Ciel et celui qui n’y croit pas. Mais celui qui crut en l’histoire et celui qui fuit dans la géographie. Le normalien et l’alpiniste, l’activiste et l’aventurier, Sartre contre Homère, les maquis d’Amérique du Sud et les steppes d’Asie.
Ce qui les réunit ? Une langue claire et vive, une prose où se mêle sans cesse le vécu et l’analyse, un culte du bon mot et de la saillie. Une forme d’antimodernisme, snobisme des cimes pour l’un, scepticisme de celui qui a tout vécu pour l’autre. Ils ont tous deux frôlé l’abîme, la chute pour Tesson, l’AVC pour Debray. Ils en ont tiré, pour l’un, une forme nouvelle de gravité, pour l’autre, au contraire, un goût renouvelé pour la légèreté. Le 9 mai, lors d’une soirée exceptionnelle, Salle Gaveau, Le Figaro a reçu les deux écrivains. Lors d’un passionnant dialogue, animé par Vincent Trémolet de Villers, ces deux illustres représentants de l’esprit français ont parlé d’histoire et de géographie, de nature et de culture, de politique et de littérature... Voici de larges extraits de leur conversation.
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Source : Le Figaro 16/05/2022
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samedi, 14 mai 2022
Ce qui pourrait redonner vie à la droite
Mathieu Bock-Côté
Le scénario politique qui semble s’écrire en direct annonce pour les prochaines années un étrange débat public pour la France : un espace politique désormais configuré à travers l’affrontement entre le progressisme européiste de la majorité macronienne et la gauche radicale ralliée autour de Jean-Luc Mélenchon, avec une droite en lambeau, écartée entre son résidu traditionnel et sa part populiste en déroute. Plusieurs en sont encore sonnés : ne répétait-on pas depuis plusieurs années que le pays était à droite et que ses préférences idéologiques allaient finir par se traduire en une majorité politique ?
Que s’est-il passé ? La droite est-elle condamnée à l’invisibilité politique, dans une configuration où elle ne sera à peu près plus rien, à moins de s’annexer à la majorité macronienne, pour en représenter une nuance de plus ? Il faut d’abord revenir sur l’illusion d’une décennie intellectuelle, pour mieux voir comment la droite s’est décomposée. On la résumera ainsi : la droite a voulu se croire majoritaire dans le pays, et au seuil, pour cela, du pouvoir, qui lui reviendrait de droit. Mais elle avait tort de se croire majoritaire. On me pardonnera de reprendre une formule dont j’ai souvent fait usage : la gauche a été si longtemps hégémonique qu’il lui suffit d’être contestée pour se croire assiégée, alors que la droite a été si longtemps dominée qu’il lui suffit d’être entendue pour se croire dominante. Parce qu’elle s’est vue exister à la télévision pendant quelques années, la voilà qui croyait exercer désormais à son tour l’hégémonie idéologique. Mais dès que le régime diversitaire se sent fragilisé, il se braque et mate le rebelle qui entend critiquer non plus seulement les dérives du progressisme mais ses fondements. Il dispose de vastes ressources médiatiques et juridiques pour arriver à ses fins, si nécessaire. C’est ce qui s’est passé.
Il y a pourtant une toute petite part de vérité dans la prétention de la droite : si la droite n’est pas majoritaire en matière économique, sociale ou sociétale, en France, elle l’est toutefois autour des questions régaliennes et identitaires. À peu près tout confirme l’existence d’une majorité souhaitant en finir avec l’immigration massive et désirant entreprendre la reconquête des quartiers qui se dérobent à la souveraineté et aux mœurs françaises. En deux mots, sur la question identitaire, la France est à droite.
Mais le régime diversitaire est justement constitué autour de la censure de la question identitaire, et constitue un dispositif inhibiteur pour l’empêcher de prendre forme politiquement, ou du moins, pour l’émietter et la déformer. Ainsi, les sondages n’en finissent plus de saucissonner la question identitaire en dissociant l’identité de l’immigration, de la laïcité et de la sécurité. Quant à cette dernière, elle s’émiette en milliers de faits divers éparpillés, censés intéresser les esprits vulgaires, sans envergure, les yeux rivés sur une vie quotidienne périphérique n’ayant aucune portée symbolique ou sociologique.
Et dès qu’une force politique cherche à s’emparer de ces enjeux, elle se fait extrême-droitiser. Valérie Pécresse l’a constaté lorsqu’elle s’est aventurée sur cette question au Zénith. Ce fut aussi le cas d’Éric Zemmour. Quant à Marine Le Pen, elle a cherché à se faire une place dans le périmètre autorisé du régime diversitaire en sacrifiant la question identitaire pour la question sociale. Frappée par une forme de culpabilité héréditaire, elle n’en fut pas davantage acceptée. Chacun entend le message : qui s’aventure sur cette question sera banni. Le résultat politique est clair : la droite refuse ainsi de se constituer sur le seul enjeu où elle est majoritaire et où elle pourrait prendre d’assaut un système qui l’invisibilise et la condamne à l’insignifiance, au témoignage ou à la protestation. Paradoxalement, cet enjeu touche l’existence même du pays.
On en revient au débat des années à venir, qui se tiendra dans les paramètres du progressisme, écartelé entre sa branche réformiste et sa branche révolutionnaire, les deux célébrant un « nouveau peuple » se substituant au peuple historique français. Le système partisan déforme la volonté populaire au point de l’inverser. La droite doit-elle chercher sa petite place dans un espace construit pour son refoulement ? On n’a cessé d’expliquer à ses composantes, ces derniers mois, que la plupart des réformes qu’elle souhaite sont impossibles dans les paramètres institutionnels actuels, ce qui l’a poussé avec raison à vouloir renouer avec le référendum. Elle constate aussi qu’elle ne peut s’insérer dans le débat médiatique actuel sans avoir le mauvais rôle. Elle ne pourra renaître qu’en posant directement la question du régime, en renouant avec la conception de la démocratie aux origines de la Ve République, que ne cessent de trahir ceux qui s’en réclament aujourd’hui.
Source : Le Figaro 14/5/2022
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jeudi, 12 mai 2022
Les criminels s’en donnent à cœur joie
Franck Deletraz
Les bandes ethniques et autres barbares responsables de l’ensauvagement effrayant de notre pays l’ont parfaitement compris : Macron ayant été réélu, ils vont pouvoir continuer tranquillement à piller, saccager, violer et massacrer, tout en bénéficiant d’une insupportable impunité. Ainsi, et comme nous nous y attendions, depuis deux semaines, les faits divers relevant de la pire sauvagerie se multiplient à un rythme exponentiel sans bien sûr susciter la moindre réaction de la part de l’Etat, et même, pourrait-on dire, avec les « encouragements » d’une justice dont le laxisme a pris des proportions ahurissantes.
Battue à mort par un SDF repéré depuis un mois
Au cours de ces seuls derniers jours, les agressions particulièrement violentes, qui autrefois relevaient de l’exception, auront ainsi été légion. Parmi celles- ci, on retiendra notamment le sauvage assassinat, lundi matin à Marseille, d’une femme de 55 ans, battue à mort dans le parking souterrain de sa résidence par un SDF d’une quarantaine d’années interpellé le jour même « sur la base d’un signalement transmis aux services de police ». Selon les premiers éléments de l’enquête, cet individu, récemment sorti de prison, et donc déjà connu de la police et de la justice, qui rodait dans le quartier depuis plusieurs semaines, aurait frappé sa victime à la tête « avec acharnement » avant de prendre la fuite. Si le mobile de cet assassinat n’a pas encore été établi, un policier chargé de l’enquête, précisant au passage que l’homme était « déjà bien connu des cellules psychiatriques », confiait cependant mardi que celui-ci avait « agi de manière totalement gratuite ».
Quatre hommes « tous de type africain »
Quarante-huit heures auparavant, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), c’est le chef étoilé italien Simone Zanoni et sa femme qui étaient violemment attaqués et dépouillés à leur domicile par quatre barbares « tous de type africain » et armés. Après s’être introduits de force chez eux, les quatre sauvages les ont tous les deux frappés, ligotés, interrogés à coups de gifles, avant de repartir avec leurs cartes bancaires, leurs bijoux, de l’argent, des objets de marque, et leur Porsche Cayenne. Les victimes ayant alors pu donner l’alerte, l’un des quatre agresseurs, un « jeune » de 17 ans habitant le XIVe arrondissement de Paris et déjà connu de la police, a pu être interpellé un peu plus tard par une patrouille de la BAC alors qu’il était au volant de la Porsche. Mis en examen dimanche, il a été incarcéré dans la soirée. Mais probablement pour peu de temps... Enfin, on n’oubliera pas non plus cette autre agression barbare dont ont été victimes samedi soir le patron, le personnel et les clients du restaurant Près-la-Rose à Montbéliard : parce qu’il avait juste réprimandé deux voyous ethniques qui faisaient des rodéos à moto près de sa terrasse, Philippe Hugon a en effet vu débarquer dans son restaurant quelque 25 « jeunes » armés de couteaux, qui ont insulté, menacé et bousculé son personnel et sa clientèle. Une attaque qui, cependant, n’a guère surpris Philippe Hugon car, comme il l’a expliqué depuis aux journalistes : « le soir, quand il fait nuit au Près-la-Rose, si on vous chope, vous êtes mort. Il n’y a pas de caméra et personne pour vous porter secours... »
Source : Présent 12/5/2022
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Un rapport terrifiant du Sénat sur l’immigration.
« Un droit des étrangers devenu illisible et incompréhensible » ; « source de difficultés quotidiennes pour les agents de l’État chargés de le faire appliquer »; « véritable fonds de commerce pour certains cabinets d’avocats ou de juristes qui n’hésitent pas à en exploiter les failles à des fins lucratives »... Le dernier bilan de la commission des lois du Sénat sur la gestion de l’immigra- tion, que Le Figaro livre en exclusivité, ne fait pas dans la litote.
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Source : Le Figaro 11/05/2022
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mercredi, 11 mai 2022
L’irrésistible basculement du système monétaire international
Olivier Pichon
Que mes lecteurs n’aillent pas penser que je suis saisi par l’aura sacra fames, mais depuis quelques semaines je leur laissais entendre qu’il fallait regarder du côté du Kremlin et de la Banque de Russie pour ce qui est de l’or et du rouble. Les choses se confirment et, comme en 1919 et 1945, la guerre est un accélérateur de l’histoire, en l’occurrence le signal à petit bruit d’une dédollarisation du monde, bien sûr lente et, hélas ! non sans soubresauts prévisibles (les Américains ne laisseront pas faire : voyez l’Irak, la Lybie...), doublée de la fin de la domination du monde occidental.
Le roi dollar s’imposa donc définitivement à Bretton Woods en 1944, contre l’avis de Keynes, avec lequel, pour une fois, je tomberai d’accord, qui souhaitait une monnaie internationale, le « bancor ». Il n’en fut rien parce que l’offre était américaine et la demande mondiale ; dans un monde ravagé et en proie à la pénurie, la logique voulait qu’on demande la monnaie du pays de l’offre, dont la monnaie, de surcroît, était la seule convertible en or.
Echapper à l’orbite du dollar
Pour l’heure, le Kremlin confirme son intention de soutenir le rouble avec de l’or et des matières premières. Le 26 avril, dans une interview accordée au journal Rossiyskaya Gazeta, le se- crétaire du Conseil de sécurité de la fédération de Russie, Nikolaï Patrushev (il a succédé à Vladimir Poutine au poste de directeur du FSB, en 1999) a déclaré que les experts tra- vaillaient sur un projet visant à adosser le rouble russe à de l’or et à d’autres matières premières. Ce que j’annonçais depuis plusieurs semaines.
Nikolai Patrushev : « Pour qu’un système financier national soit souverain, ses moyens de paiement doivent avoir une valeur intrinsèque et une stabilité des prix, sans être rattachés au dollar. » On ne saurait être plus clair !
La « science économique » des Occidentaux
On aura compris que la guerre a offert à Poutine une occasion de se soustraire à l’orbite du dollar comme le souhaitent les pays de l’ ASEAN (association de pays de l’ Asie du Sud-Est), de l’OCS (pays de l’environnement Russie-Chine) et même les BRICS (grandes puissances émergentes). Mais, plus encore, c’est le dis- cours dominant, celui que tous les étudiants apprennent dans nos écoles, celui que répètent les politiciens surtout fonctionnaires de l’Union européenne, qui est remis en cause par Patrushev. En effet, il souligne qu’on lui oppose qu’il agirait en contradiction avec la théorie économique ; il répond : « [Mes propos] ne contre- disent pas la théorie économique, mais plutôt les conclusions des manuels occidentaux. » Comprenez que la « science » économique occidentale serait tout simplement une idéologie, voilà qui est intéressant ! Et celui-ci d’ajouter : « Nous sommes clairement conscients que l’Occident ne permet aux autres pays d’être ses partenaires que lorsque cela lui est profitable. »
La fin de la domination du monde occidental
« Le système financier mondial actuel est construit uniquement sur la confiance, y compris la confiance dans les Etats-Unis en tant qu’émetteur de la monnaie de réserve mondiale. Il y a un demi-siècle, le facteur “or” était présent, mais en 1971 les Etats-Unis ont délié leur monnaie de ses cotations, ce qui a permis d’émettre de la monnaie pratiquement sans contrôle. » Patrushev fait ici allusion à la suspension de la convertibilité en or du dollar, voulue par Nixon en 1971. On pourra retenir comme date clef de l’histoire monétaire l’année 2022, comme 1944 ou 1971.
Les conséquences en sont considérables, et préparent le basculement économique du monde sur lequel il nous faudra re- venir.
Source : Présent 11/5/2022
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mardi, 10 mai 2022
PARUTION DU NOUVEAU NUMÉRO (N°91) DE TERRE & PEUPLE MAGAZINE
Pour le commander cliquez ici
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lundi, 09 mai 2022
Frontex : chronique du sabotage annoncé
Diego Valero
Frontex (l’agence européenne qui épaule les États dans le contrôle des frontières extérieures) était dans le collimateur depuis belle lurette. Avec la démission, le 29 avril dernier, de son directeur général, Fabrice Leggeri, le dernier acte de cette chasse à l’homme en dit long, non pas sur l’incapacité, mais sur le refus de l’Union européenne de contrôler ses frontières. Car comme le démontre cet épilogue, il ne s’agit nullement d’un dysfonctionnement ou d’une polémique, mais du sabotage du seul organisme européen qui avait pris le taureau de la migration irrégulière par les cornes.
Rappel des faits : Leggeri et son directeur de cabinet furent l’objet d’une campagne savamment orchestrée. À partir d’informations qui circulèrent par la Turquie, des ONG militantes ont poussé des cris d’orfraie en connivence avec un consortium de médias menés par le Spiegel et Libération. Le Parlement européen et, de manière plus surprenante, la commissaire européenne à la migration Ylva Johansson s’emparèrent de l’affaire. Venant de l’ancien ministre suédois aux Affaires sociales et à l’Intégration, ce n’est peut-être pas si surprenant, mais venant de la commissaire de tutelle de Frontex, la prudence était de mise.
Par épisodes subtilement dosés, l’Agence fut calomniée sur la ritournelle du plus impardonnable des péchés pour les partisans de la migration libre et heureuse : le refoulement de migrants. Concrètement, les médias accusaient Frontex d’avoir fermé les yeux 295 refoulements commis par les gardes-côtes grecs vers la Turquie.
« Refoulement », voici l’arme de chantage émotionnel massif qui tétanise les décideurs européens et permet à ceux qui la brandissent de pérenniser la porosité des frontières européennes. En effet, ce mot renvoie instinctivement à la convention de Genève sur l’asile et est interprété depuis des années comme une interdiction d’empêcher l’entrée illégale de migrants au motif que cela les empêcherait d’invoquer le droit d’asile.
Une excuse inepte mais qui fait pourtant office de dogme au mépris de la logique même du contrôle des frontières (au fond, quelle serait la tâche d’un garde-frontière, sinon de refouler ceux qui essayent de franchir en dehors des points d’entrée prévus ?) et, surprise, de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Oui, même cette cour, parfois décriée, a reconnu en 2020 à l’Espagne le droit de renvoyer les migrants qui avaient violemment franchi la barrière à Melilla en dehors des points légalement prévus. Dont, acte ?
Bien au contraire. Comme l’illustre l’acte final de la cabale contre Frontex, cette jurisprudence a été ignorée lors de l’instruction de l’enquête (à charge, précisons-le) par l’OLAF, l’agence antifraude et rottweiler en chef de l’Union qui s’était illustrée, pendant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle, en remettant à la Justice française un rapport concernant Marine Le Pen pour des faits remontant à 2016.
Une agence, par ailleurs, qui n’a aucune compétence en matière de migration et qui, pourtant, a doctement conclu à l’illégalité du concept de refoulement et à la culpabilité de Frontex. Peine perdue, les sanctions disciplinaires qu’OLAF préconisait ont été rejetées par la grande majorité des États membres. Et qui figurait parmi les jusqu’au-boutistes ? La commissaire Johansson, qui insista mordicus pour que Leggeri boive le calice jusqu’à la lie. Elle n’obtiendra que sa démission. Un geste, par ailleurs, qui ne constitue en rien un aveu mais plutôt un signal d’alarme, et ce, pour deux raisons.
D’une part, parce qu’il est regrettable que le Parlement et surtout la Commission européenne utilisent à des fins politiques des informations communiquées par des diplomates et relayées par des ONG, au détriment de la crédibilité de sa propre agence et des autorités nationales. D’autre part, parce que cette polémique avait un but précis : transformer une agence dont le cœur de métier (et le mandat) est de soutenir les États à gérer les frontières de l’Union européenne, en un organisme au logiciel d’ONG censé les « fliquer » en matière de droits de l’homme des migrants. Un coup de force qui, s’il se concrétisait, signerait la castration, sinon l’arrêt de mort de cette agence.
Avec une question en toile de fond, une question existentielle, qui hante les États et remet en cause l’existence même de l’Europe : est-ce encore légal de contrôler les frontières ? Au sein de l’Union européenne, rien n’est moins sûr. À l’âge des guerres hybrides où la migration est devenue une arme de déstabilisation massive, ce n’est pas seulement irresponsable, c’est tout bonnement suicidaire.
Source : site Boulevard Voltaire
12:29 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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GAZ : LA NATURE TRAHIE PAR L’EUROCRATIE
Camille Galic
Le virage que Bruxelles vient d’annoncer – et que nous avions prévu dès le 29 mars –, est capital mais surtout révoltant : sous prétexte d’« assurer la sécurité d’approvisionnement des Etats membres, confrontés à l’immense défi du remplacement de 155 milliards de mètres cubes de gaz russe par an, soit 40 % de leur consommation » et surtout dans le cadre des sanctions frappant la Russie, l’Union européenne va recourir au gaz naturel liquéfié (GNL), originaire notamment des Etats-Unis et dont l’empreinte carbone est très supérieure à celle du gaz qui nous arrive de Russie par pipe-line. Autre aberration : les importations américaines seront essentiellement issues du gaz de schiste dont, sous la pression des écologistes, la France a inter- dit l’exploitation sur son propre territoire ! Raison pour laquelle, d’ailleurs, l’opérateur Engie, dont l’Etat français possède 23,64 % du capital, avait dû abandonner en 2020 un énorme contrat négocié avec l’américain NextDecade pour la fourniture du GNL. Ce contrat, le groupe hexagonal doit le relancer en catastrophe, et bien sûr à la hausse, pour la fourniture de 1,75 million de tonnes de GNL par an à partir de 2026 et pour 15 ans. On se gausserait de cette politique de Gri- bouille si l’enjeu n’était pas si essentiel, pour la préservation de l’environnement comme pour les finances publiques. Certes, les Verts sont sonnés depuis la dégringolade de leur candidat Jadot à la présidentielle, mais s’il y eut jamais une bonne raison d’ameuter les foules, c’est bien celle-là.
Un cadeau pour Pékin
D’autant que la défection européenne ne gênera guère Moscou : alors même que les exportations de Gazprom vers l’Union avaient déjà chuté de 26,9 % en 2021 en raison de la stagnation industrielle, le géant gazier russe a enregistré pour la même année un bénéfice net record multiplié par 13 sur un an, à 2,159 milliards de roubles (près de 28 milliards d’euros au taux actuel), en raison de la demande toujours plus forte des pays asiatiques. Ainsi les exportations vers la Chine notamment ont « explosé ». Désormais en position de force pour négocier des tarifs plus avantageux, l’empire du Milieu n’en sera que plus concurrentiel. Est-ce vraiment ce que veulent von der Leyen, Macron, Sholtz, Draghi et leurs pairs ?
Source :Présent 7/5/2022
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jeudi, 05 mai 2022
Ukraine : la guerre des Etats-Unis
Natacha Polony
Ca commence à se murmurer loin des micros, quand la confiance est là et qu’on a compris qu’on pouvait livrer le fond de sa penée sans risquer d’être immédiatement rayé de la liste des gens fréquentables : les Américains jouent un jeu dangereux qui pourrait nous faire basculer dans un conflit généralisé.
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Source : Marianne 5/5/2020
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lundi, 02 mai 2022
Un article sur le livre "Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste" (Bernard Germain, Synthèse nationale) dans le quotidien "Présent" d'aujourd'hui.
Francis Bergeron Présent cliquez ici
L’INGÉNIEUR BERNARD GERMAIN avait pris une retraite qu’il supposait tranquille dans une petite ville bretonne de bord de mer. Mais il apprend soudain qu’une installation de méthanisation va être implantée à proximité. Esprit curieux, il se renseigne sur cette technique et son utilité. Il va alors découvrir qu’il s’agit tout simplement d’une escroquerie écologique.
Au départ, il y a une bonne idée : produire du gaz « bio » à partir de déjections animales, ce qui peut assurer un petit complément de revenus aux fermiers. Qui n’y souscrirait pas ? Les écolo-bobos (et Dieu sait si la Bretagne en compte) se sont jetés sur cette solution miracle.
Mais, en creusant la question, notre ingénieur s’est aperçu que cette « énergie renouvelable » est « une idée pas idiote […] vite dévoyée ». Elle comporte même, sur le plan écologique, des dangers pour l’environnement et la population. Quant à son intérêt économique, il n’est vraiment pas évident. On peut même parler d’escroquerie écologique, une escroquerie relayée par le gouvernement qui a cru y voir une approche vertueuse de la gestion des déchets. Les subventions de toute nature sont tombées en pluies drues sur ceux qui se sont lancés dans cette technique.
Malheureusement, le résultat n’est pas là : une unité de production, censée recycler les déjections, rejette… 90 % de déchets, et ne produit que 6 % de méthane. La production est certes subventionnée à 30 % en moyenne, et parfois jusqu’à 70 %, avec à la clé des contrats conclus avec EDF. L’idéologie a vraiment un prix fort élevé, conclut Bernard Germain.
L’ouvrage se présente comme une sorte de vade-mecum pour lutter contre l’implantation de méthaniseurs. Comme pour les éoliennes, la résistance s’organise en effet : des procédures judiciaires sont engagées, des associations se créent, des mobilisations attirent l’attention des médias locaux.
L’idéologie écolo-gauchiste est de moins en moins en situation de monopole de la parole. Qui plus est, le résultat de Jadot le 10 avril est un désaveu cinglant de ces constructions pour intellectuels de gauche, à jeter au fumier.
Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste, Bernard Germain, Synthèse nationale, avril 2022, 106 pages, 18,00 €
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Quelle opposition ?
Yves Thréard
Il faut avoir l’imagination de Jean-Luc Mélenchon pour prétendre savoir à quoi ressemblera l’Assemblée nationale le 19 juin. Le chef de La France insoumise est bien le seul à pouvoir rêver à voix haute de son entrée à Matignon! Habité par un moral de vainqueur, le troisième homme de la présidentielle ne se refuse rien : pas même de détourner le traditionnel 1er Mai syndical en un meeting politique. Ce qu’il fit l’espace d’un discours ce dimanche, place de la République, à Paris.
Dans cinq semaines, à l’issue des élections législatives, la réalité risque d’être bien différente des plans sur la comète dressés par le zélateur d’Hugo Chavez. Les abstentionnistes, qui pourraient être aussi nombreux qu’en 2017 (plus de 50% des inscrits aux deux tours), devraient former le premier parti de France. Et, compte tenu des règles du scrutin, la faible participation ne favorisera pas le jeu des oppositions à Emmanuel Macron. À l’exception du bloc central, constitué autour du chef de l’État, les autres camps présentent, comme jamais, d’évidentes faiblesses ou divisions.
Tiraillés de tous les côtés, Les Républicains sauveront peut-être les meubles, mais re trouveront difficilement la centaine de sièges qui faisaient d’eux le premier groupe d’opposition au Palais Bourbon. À leur droite, le Rassemblement national, au faible ancrage local et mal disposé à l’endroit de l’équipe Zemmour, ne peut pas espérer grand-chose. Quant à Jean-Luc Mélenchon, quand bien même il parviendrait à réaliser l’union de la gauche derrière lui, sa radicalité et son intransigeance pourraient lui jouer des tours. S’il arrive à créer la surprise, celle-ci ne devrait pas prendre la forme d’un raz-de-marée.
Des sondages indiquent que beaucoup de Français souhaiteraient une cohabitation. La Ve République en a déjà connu trois. Toutes n’ont pas laissé que des bons souvenirs. Dans un paysage politique dévasté, l’hypothèse reste, en tout état de cause, des plus improbables. En fait, la principale question qui se pose est de savoir qui, face à Emmanuel Macron, portera la voix d’une opposition qui ne soit pas excessive ou déraisonnable.
Source : Figaro 2/05/2022
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dimanche, 01 mai 2022
Bloc populaire ou union des droites ?
Alexandre Devecchio
L’union des droites a- t-elle encore un sens à l’heure où LR et le PS sont menacés de disparition et où le clivage droite-gauche apparaît obsolète ? Au-delà de leurs rancunes et inimitiés personnelles, c’est aussi la réponse à cette question théorique qui oppose aujourd’hui Marine Le Pen et Éric Zemmour, mais aussi nombre d’observateurs. Deux visions se font face. D’un côté, ceux qui, comme Marcel Gauchet, croient en la permanence du clivage droite-gauche en tant qu’identité politique, et ce bien que son contenu n’ait cessé de se métamorphoser. Dans son livre La Droite et la Gauche (Gallimard), l’historien et philosophe montre que si ce clivage a considérablement évolué et varié selon les époques, s’il a été concurrencé par d’autres lignes de partage, il n’a jamais été durablement supplanté. Le système de repères en lui-même, bien que simplificateur, a toujours perduré car le clivage droite-gauche a, selon lui, le mérite de résonner clairement dans l’esprit des Français, d’être le plus opérationnel sur le plan politique. Et l’intellectuel de voir dans la percée de Mélenchon au premier tour, la volonté des électeurs de gauche de conserver leur identité de gauche.
De l’autre, ceux qui comme le politologue Jérôme Sainte-Marie ou le géographe Christophe Guilluy théorisent la disparition de l’opposition droite-gauche au profit d’un nouveau clivage opposant deux blocs : l’un élitaire et « mondialiste », l’autre populaire et nationaliste. Dans ce cadre, l’union des droites comme l’union des gauches apparaît anachronique : l’enjeu est avant tout de répondre à la demande de protection culturelle et sociale des classes populaires dans un contexte de mondialisation. La stratégie de Marine Le Pen a consisté à s’inscrire dans ce nouveau clivage conceptualisé par Guilluy et Sainte-Marie, la candidate du RN s’étant érigée durant toute
la campagne en porte-voix du bloc populaire face à un Emmanuel Macron censé incarner le bloc élitaire. Ironiquement, Éric Zemmour avait lui- même théorisé la fin des affrontements traditionnels. « Le clivage droite- gauche, incarné par l’opposition entre LR et le PS, est aujourd’hui désuet (...) On en est revenu aux clivages profonds, philosophiques, identitaires, qui séparent populistes et progressistes », affirmait-il en octobre 2019, peu avant la convention de la droite, lors d’un débat l’opposant à Marion Maréchal dans le magazine L’Incorrect. Et d’ajouter : « Ce mot “droite” est comme le mot libéralisme : il nous piège d’avance. »
Sans doute par volonté de se démarquer de Marine Le Pen et de complaire à une base conservatrice très mobilisée ainsi qu’à ses soutiens libéraux, Zemmour aura pourtant été le candidat de l’union des droites. Stratégie qui lui aura permis de s’attirer les suffrages de la bourgeoisie conservatrice attachée aux valeurs de droite, mais pas le soutien des classes populaires, qui y trouvaient une réponse à leur angoisse culturelle mais pas la défense de leurs intérêts socio-économiques.
Si le premier tour de la présidentielle a donné raison à la stratégie de Marine Le Pen et contribué à ancrer le nouveau clivage « populiste-progressiste » au cœur de la vie politique française, au point que même Jean-Luc Mélenchon l’a repris à son compte, le RN et Reconquête ! sont-ils pour autant irréconciliables ? Sur le plan strictement arithmétique, si l’on fait le total des voix de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan, s’est dessiné, au premier tour, un « bloc national » rassemblant près de 33 % des voix. À l’intérieur de ce bloc, la composante populiste incarnée par Marine Le Pen est majoritaire, mais la composante conservatrice représentée par Éric Zemmour n’est pas négligeable. Sur le plan idéologique, le souverainisme social de Marine Le Pen et le conservatisme identitaire partagent les mêmes ressorts anti-immigration et antiglobalisation. L’intérêt électoral comme la logique politique voudrait donc que la jonction entre « les classes populaires » et « la bourgeoisie patriote », qu’Éric Zemmour appelait de ses vœux durant la campagne sans parvenir à la réaliser, se fasse à travers une alliance législative. Si la politique est aussi une affaire de tempérament et d’affinités personnelles, les deux partis, alliés, constitueraient une force électorale à même de peser au sein de la future Assemblée.
Entre les deux tours, Jérôme Sainte- Marie lui-même expliquait que pour espérer gagner, Marine Le Pen devait « incarner un compromis social » et ouvrir vers d’autres catégories d’électeurs. Guilluy a rappelé dans nos colonnes que « dans l’histoire récente, aucun parti ou mouvement populiste n’a accédé au pouvoir sans le soutien d’un parti puissant ou sans alliance. En Italie, Salvini accède au pouvoir avec le Mouvement 5 étoiles ; Trump est soutenu par l’appareil des Républicains ; le Brexit bénéficie du soutien d’une partie de l’intelligentsia britannique et des tories, etc. », explique-t-il. Le RN seul, s’il s’est hissé par trois fois au second tour de la présidentielle, n’a jamais obtenu aucune victoire électorale d’importance.
Source : Le Figaro 30/04/2022
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samedi, 30 avril 2022
Le nouveau numéro de Livr'arbitres est sorti
Livr ‘arbitres - n°37 - mars 2022
Nouveau numéro de cette revue littéraire non conformiste. Dans ce numéro, la suite du tour de France littéraire avec les écrivains de Nouvelle Aquitaine, un dossier sur le thème, Ecrire la guerre, et un focus sur l’écrivain José Cabanis. Sans compter la rubrique, toujours riche, de l’actualité littéraire. Passionnant comme d’habitude.
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jeudi, 28 avril 2022
Quand il n’y a pas d’alternative à la démocratie
L’édito de Natacha Polony dans Marianne nous livre une analyse lucide sur cette élection/réélection du sieur Emanuel Macron. Car cette élection masque mal les souffrances et les manques d’une démocratie qui ne fonctionne plus. Le paysage socio-économique (et culturel) actuel entre une France d’en haut et d’une France d’en bas est une réalité qui ne va pas tarder à péter à la figure du Président et de ses sbires. Nos institutions ne répondent plus aux besoins et à la réalité du terrain. La nation est en danger.
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Source : Marianne 28/04/2022
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mardi, 26 avril 2022
La contestation des gens ordinaires ne s’arrêtera pas
De l’élection présidentielle, le géographe Christophe Guilluy retient avant tout le score de 41,46 % de Marine Le Pen. Un score qui témoigne, selon lui, de la révolte des classes populaires et qui confirme la persistance et la centralité du clivage entre la France périphérique, regroupant les perdants de la mondialisation et celle des métropoles, où vivent la majorité des gagnants. Christophe Guilluy souligne les scores de la candidate du Rassemblement national outre-mer, qui, selon lui, contredisent la thèse d’un vote xénophobe de « petits Blancs ». Il relativise la percée de Mélenchon, soulignant la fragilité de l’alliage entre le vote des bobos et celui des minorités ; et ne croit pas davantage à une union des droites à l’heure de la disparition du clivage droite/gauche. Pour l’auteur de Fractures françaises, « on assiste à une autonomisation réactive des gens ordinaires, qui attendent une offre politique qui ne serait pas moralement condamnée ».
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lundi, 25 avril 2022
Et maintenant il faut agir
Dans son éditorial du Figaro de ce lundi 25 avril 2022, Alexis Brezet, le directeur des rédactions, analyse avec beaucoup de finesse et de justesse ce que signifie la victoire du président de la République sortant, Emmanuel Macron que les Français viennent de reconduite à la tête du pays. Son premier quinquennat fut pour le moins chaotique. Que sera son second mandat, dans une France fracturée comme jamais et en proie à ses archaïsme institutionnels ?
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samedi, 23 avril 2022
L’insécurité comme problème politique
Mathieu Bock-Côté
Il y a quelques mois à peine, nous avions d’excellentes raisons de croire que la question de l’insécurité jouerait un rôle central dans le cadre de cette élection présidentielle. L’ensauvagement de la société, la multiplication des histoires d’extrême violence, la transformation des gendarmes, des policiers, des enseignants et des pompiers en cibles des voyous et autres « jeunes » qu’il n’est jamais permis de caractériser laissait croire à la venue d’un moment de vérité, annonçant une entreprise de reconquête sécuritaire et civique. Mais ce qui doit arriver arrive rarement, et la présidentielle s’est tournée sur la question du « pouvoir d’achat », qui en est venue à éclipser toutes les autres, même si son emprise absolue sur le débat public n’est pas sans lien avec une manière de sonder l’opinion qui entraîne, consciemment ou inconsciemment, la fragmentation et l’émiettement des sujets que l’on pourrait normalement amalgamer sous la référence à la sécurité et à l’identité.
Et pourtant, la question de l’insécurité est centrale pour les Français et il vaut la peine, pour l’aborder, de faire un détour par l’histoire de la philosophie, et plus particulièrement par la figure de Thomas Hobbes, à l’origine de la philosophie politique moderne. Hobbes y explorait les passions humaines en cherchant à identifier leur fonction politique, avant d’en arriver à une conclusion définitive : la peur de la mort violente est la passion à l’origine du lien politique. C’est dans la mesure où les hommes la redoutent, ou du moins, craignent pour leur sécurité, qu’ils consentent à déléguer au souverain le pouvoir nécessaire pour la leur garantir. On aura compris dès lors ce qui arrive quand ce pacte élémentaire et existentiel ne peut être assuré par le pouvoir : le commun des mortels, ne croit plus à sa fonction protectrice et il finit par se déliter. C’est d’ailleurs ce qui arrive aux États-Unis avec l’émergence des « gated communities », ces communautés fermées et privées qui représentent concrètement la sécession sociale et sécuritaire de pans de la population ne faisant plus confiance aux institutions communes. Et cela, dans un pays où la culture de l’autodéfense est normalisée.
La question de la sécurité est ainsi la première des questions politiques : si elle n’est pas assurée, l’ordre civique se dérègle. Paradoxalement, le système politico-médiatique cherche à la décharger de toute signification existentielle, en qualifiant systématiquement les événements les plus violents de « faits divers », alimentant un fantasmé et désormais proverbial « sentiment d’insécurité ». Il fut un temps possible de tenir ce discours sans avoir l’air complètement ridicule, quand les violences étaient associées à des territoires éloignés, que l’on disait perdus pour la République. Mais ces violences se sont multipliées, et surtout, se sont rapprochées de lieux qui s’en croyaient protégés, qui se croyaient à l’abri du tumulte du monde. Ce n’est plus le cas, et même les lieux « touristiques », qui étaient censés offrir un paysage sans risques à ceux qui s’y aventuraient, comme le Champ-de-Mars, se voient pris d’assaut par des délinquants, qui les rendent désormais inhospitaliers.
Dans à peu près chaque ville, aujourd’hui, on trouve une ou plusieurs zones de non-droit, où les commerces ferment plus tôt, quand ils ne ferment pas tout simplement, où les conducteurs de bus sont agressés, où les femmes ne peuvent s’aventurer, ou ne s’y aventurent qu’en s’y faisant le plus discrètes possibles, et où le quidam, s’il s’y risque, peut-être attaqué par une bande goûtant aux délices sadiques de la violence gratuite. Il ne s’agit pas de présenter une vision apocalyptique de la sécurité en France mais de constater, tout simplement, que le désir médiatique de ne pas avoir l’air catastrophiste en pousse plusieurs à minorer ce phénomène, à le relativiser à coups de statistiques lyssenkistes et de récits enjolivés où la réalité n’est plus la bienvenue.
Mais une zone de non-droit n’est rien d’autre qu’une zone d’un autre droit. À l’échelle de l’histoire, la décomposition d’une société annonce toujours, sans que ne s’en aperçoivent nécessairement les contemporains, l’émergence d’une autre, surtout si elle s’appuie sur une mutation démographique à l’origine de tensions identitaires qui viennent légitimer ce choc des mondes au quotidien. Quand une souveraineté s’efface, une autre s’y substitue, même si elle n’est pas étatique. C’est la souveraineté des voyous qui font régner leur propre loi et qui traitent les représentants de la puissance publique non seulement comme des rivaux, mais comme des intrus, au service d’une puissance étrangère, la France, qui en ces quartiers, n’est plus chez elle. Mais qui s’aventure à décrire ce basculement risque gros, car le récit enchanté d’un monde pluriel et pacifié doit se maintenir coûte que coûte.
Source : Le Figaro 23/04/2022
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jeudi, 21 avril 2022
Crises et transition énergétique … ce n’est qu’un début
Sabine Delanglade
Crises et transition énergétique nous ont montré que certains matériaux étaient essentiels. Il aurait fallu y penser avant.
Il suffit de taper le mot « pénurie » sur Google ou plus simplement sur le moteur de recherche documentaire des « Echos » pour déclencher une véritable avalanche : profils qualifiés, matériaux, gaz, blé, greffons, Ehpad, engrais, chauffeurs de bus, marins, papier, médicaments, bois... N’en jetez plus. A part de candidats à la présidentielle, manquerait-on de tout, un peu partout sur la planète ? Le secrétaire général de l’ONU prédit des « ouragans de famine ». Philippe Chalmin, une sorte de « pape » français des matières premières, nuance comme il aime le faire : « La plupart du temps il s’agit davantage d’un sentiment de pénurie que de réelle pénurie. » Un peu comme le fameux « sentiment d’insécurité ». En tout cas, le sentiment de pagaille lui est bien réel.
Dans Paris, on peut faire des pleins à 2,50 euros le litre. La gérante d’un restaurant de Saint-Denis-de-La-Réunion qui consomme habituellement une tonne d’huile de tournesol en deux mois, se plaint que son grossiste la rationne. Haro sur les acras ! Cinquante pour cent de l’huile de tournesol produite dans le monde vient d’Ukraine, 80 % avec la Russie. Elle entre dans des tas de recettes de biscuits, chips, etc. Les industriels carburent sur de nouvelles recettes, il va falloir les imprimer sur du papier dont les prix flambent (environ 30 %). Cornélien !
Le Figaro décrit un Sri Lanka privé de devises par le Covid-19 donc incapable d’importer du pétrole : « Sans carburant, la pêche aux crevettes et maquereaux qui composent les currys, base de la nourriture quotidienne de l’île, est interrompue. Faute de papier, les examens scolaires ont été reportés pour des millions d’élèves. » Un employé de Franprix explique qu’il disperse un peu les produits sur ses étagères pour dissimuler les ruptures d’approvisionnement. Au rayon poulet, les 10 millions de bêtes abattues pour cause de grippe aviaire vont manquer. Et ce n’est pas fini : « Le plus gros producteur au monde est ukrainien ; il sortait 1,5 million de bêtes par semaine », avertit le directeur achats de Lidl France. Un automobiliste découvre que son pot d’échappement a été volé pour revendre le palladium qu’il contient. Comme un vent de folie... Les crises se sont ajoutées aux crises. Après l’atonie pandémique, la violente reprise qui la suivit avait provoqué un grand embouteillage logistique. Dans les mers et sur les routes. En un an les coûts de transport de l’exportateur des fromages Président et des biscuits Ger- blé, sont passés de 7 à 20 % de son chiffre d’affaires. Les prix des conteneurs s’envolent, les délais s’éternisent. Le manque de marins qualifiés pourrait contribuer à gripper la machine : 15 % des marins de la marine marchande mondiale sont ukrainiens ou russes. Or beaucoup de navires sophis- tiqués exigent la présence d’hommes bien formés et difficiles à recruter. Sur terre, ce sont les camionneurs ukrainiens qui vont manquer. Décidément, l’Ukraine n’était pas seulement notre « grenier à pain ». Elle fournit même 70 % du néon utilisé dans la fabri- cation des microprocesseurs.
Déjà avant la pandémie et la guerre, l’impératif de la transition énergétique avait mis en lumière d’autres dépendances. Les voitures électriques, panneaux solaires, réseaux électriques, ou autres éoliennes n’ont pas besoin d’or noir pour fonctionner mais de lithium, de palladium, de cobalt, de magnésium, de cuivre. « Nous passons de l’ère du pétrole à l’ère des métaux », résume Christel Bories, la patronne d’Eramet. Dans la batterie d’une Renault Zoe entrent 7 kg de lithium, 11 de cobalt, 11 de manganèse et 34 de nickel. Or nous n’en avons pas, la France dépend à 100 % de l’extérieur. Dommage de ne pas y avoir pensé avant. Philippe Varin, ex-patron de PSA, auteur d’un rapport sur le sujet, le souligne et s’en inquiète. La Chine, elle, depuis vingt ans, sécurise ses approvisionnements. Pékin contrôle déjà 40 à 60 % de la chaîne de valeur des métaux essentiels à la fabrication des batteries. Quatre-vingt-dix pour cent du cuivre et du cobalt produits en République démocratique du Congo (dans des conditions plus que critiquables) sont exportés vers la Chine. Aujourd’hui, les deux tiers du lithium raffiné dans le monde sont chinois. L’Union européenne jouait les cigales : « Laisser d’autres fabriquer ailleurs tant qu’il n’y avait pas de problèmes d’approvisionne- ment et que les prix étaient bas, cela nous arrangeait », dit Christel Bories.
Aujourd’hui, les prix flambent. On a vu le nickel passer de 30 à 100.000 dol- lars la tonne en deux jours. Les réserves sont rares et les besoins immenses. La demande mondiale en métaux, cuivre, lithium, nickel, cobalt devrait être multipliée par six d’ici à 2040. Le cuivre vedette de l’ancienne économie reste une star de la nouvelle. Dans les entrepôts du London Metal Exchange, il n’y en a jamais eu aussi peu de disponibles depuis 1974.
En trente ans, nous allons consommer 60 % des réserves connues. Ne vous demandez pas pourquoi Orange passe son temps à remplacer les dizaines de kilomètres de câbles qui lui sont volés. L’Europe cherche, un peu tard, des solu- tions de rechange telles l’édification de « gigafactories » de batteries mais pour cela il faut des matières premières. Non seulement l’Europe en a peu mais les contraintes environnementales rendent leur accès de plus en plus difficile. En Serbie, des opposants ont bloqué un projet gigantesque d’extraction de lithium. Le gisement détecté en Bretagne dans la baie d’Audierne n’est pas près de gagner la bataille contre la nature et les bécasseaux qui y ont élu domicile.
Face à la cigale européenne, les nations « fourmis », dont chacun sait qu’elles ne sont pas prêteuses, vont se replier sur leurs réserves. Une démondialisation malheureuse.
Source : Les Echos, 20/04/2022
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mercredi, 20 avril 2022
Faits divers, dites-vous ?
Camille Galic
Sciences Po mène à tout... Il y a quelques années, Ali-Akbar avait fait beaucoup parler de lui en sa qualité de « premier Afghan à avoir fait Sciences Po Paris », en vertu de l’ouverture de la célèbre école décidée par Richard Descoings avant sa mort en 2012. Le Kabouliote défraie à nouveau la chronique. A propos cette fois de son maintien en détention provisoire par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, dans le cadre d’une enquête pour recel de smartphones volés en bande organisée, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs – ceux-ci opérant au sein même d’entreprises spécialisées dans le re- conditionnement des appareils. Telle Remade, dans la Manche, où des exécutants roms avaient dérobé en 2020 pour plus de 320 000 euros de marchandises ensuite remises aux donneurs d’ordres afghans. Pour sa défense, Ali-Akbar aujourd’hui trentenaire a expliqué qu’en blanchissant les profits en cryptomonnaies il n’avait fait que « rendre service à son frère et son oncle », et son avocate soutient que son client n’a péché que « par naïveté et respect dû aux aînés ». « Cette dimension culturelle est importante, il ne faut pas l’occulter, sinon vous passeriez à côté du dossier », a plaidé Me Kian Barakat. En somme, son client « n’a pas les codes ». Que Sciences Po était justement censée lui enseigner.
Ramadan violent en Suède. Il n’y a pas qu’en France que les fêtes pascales, coïncidant avec le ramadan qui excite les esprits, ont été marquées par des manifestations gaucho-immigrophiles. En Suède, de violents incidents ont été provoqués par des opposants au mouvement Ligne dure qui, dirigé par l’avocat Rasmus Paludan, dénonce le poids excessif de l’immigration et de l’is- lam sur le royaume des Trois-Couronnes. A Malmö, troisième ville du pays particulièrement touchée par l’invasion et qui détient le triste record des viols (commis à 90 % par des allogènes), plusieurs voitures de police ont ainsi été incendiées, et douze policiers – suspects de sympathie pour Ligne dure – ont été blessés.
Source : Présent 20/04/2022
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mardi, 19 avril 2022
Un article consacré au livre d'André Posokhow, "Immigration l'épreuve des chiffres", dans la revue "Politique magazine" de ce mois
Hilaire de Crémiers, Politique magazine cliquez ici
Notre ami et collaborateur André Posokhow s’est livré à un travail d’une précision qui mériterait le qualificatif de scientifique, s’il n’était obligé lui-même de concéder que les chiffres en matière d’immigration, étant donné les faiblesses initiales des données officielles et le flou entretenu par les autorités politiques et les organismes habilités, sur l’ensemble des catégories concernées, relèvent de l’évaluation avec ce que ce mot peut connoter d’approximation.
Cependant la rigueur des recherches, le décryptage des sources, l’utilisation d’analyses statistiques permettent de justifier les chiffres qui sont alignés, présentés, discutés, vérifiés par méthodes collatérales. Aucun « délire » pour parler le jargon des « anti-complotistes » médiatiques ! Il s’agit de calculs précis et de commentaires réfléchis.
Ce livre mérite d’être lu, même d’être étudié.
D’ailleurs, Posokhow se recommande d’auteurs qui ont déjà abordé la question, quelles que soient leurs convictions : les Patrick Stéfanini, Michèle Tribalat, Jean-Paul Gourévitch, Didier Leschi, Jean-Philippe Lévêque, Pierre Brochant, Malika Sorel, etc. Car tout est su, connu, archiprouvé. Les meilleurs esprits sont d’accord. Les rapports officiels ne peuvent nier la réalité : Cour des comptes, rapport parlementaire qui conclut, entre autres, qu’on ne peut pas estimer la population de Seine-Saint-Denis à plusieurs centaines de milliers d’individus près – et quid du reste du territoire. L’INSEE, lui-même, les notes des divers observatoires, les chiffres du ministère de l’Intérieur, en réalité tout converge pour montrer de façon écrasante ce que le citoyen moyen constate tous les jours et chaque année davantage : une immigration invasion qui tend à représenter aujourd’hui 20 % de la population qui vit en France, 25 % peut-être et qui ira bientôt à 30 % comme tous les pronostics l’établissent.
Chapitre par chapitre tout est sérié : références en exergue et notes à l’appui. Origine, constitution, répartition, procédés juridiques, lois, règlements, le pourquoi et le comment, titres de séjour, asile, famille, regroupement, naturalisation, droit du sol, majeurs, mineurs, mariages etc. Puis religion, part des musulmans, composition de ce monde musulman. Perspectives d’avenir. Un livre à lire, à étudier, à méditer. Les Français auront été prévenus.
Immigration : l’épreuve des chiffres, André Posokhow. Préface de Jean-Yves Le Gallou. Synthèse, collection Idées, 240 pages, 24,00 €
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dimanche, 17 avril 2022
Aux origines du conflit uktainien
Dans les temps troublés, quand plus personne ne sait ce qui se passe et que les meutes d’indignés et de pseudo-experts submergent l’espace public de pathos et de théories oiseuses, il convient de revenir aux fondamentaux. En l’occurrence, à Montesquieu. Qui a dit deux choses importantes. La première est qu’en matière de guerre il ne faut pas confondre les causes apparentes avec les causes profondes, et la seconde qu’il ne faut pas confondre ceux qui l’ont déclenchée avec ceux qui l’ont rendue inévitable. Un article du journaliste suisse Guy Mettan.
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samedi, 16 avril 2022
Conflit russo-ukrainien, un autre son de cloche
Il est quand même inimaginable que l’ensemble des chefs d’Etat européens n’aient pas mesuré à leur juste valeur les conséquences du conflit ukrainien sur l’avenir de ce que l’on appelle l’Europe. Une Europe unie dans la condamnation d’une guerre prévisible et désunie quant à l’application des sanctions. Ici, les intérêts divergent. Tous les médias européens nous vendent la même soupe, Poutine c’est le méchant et les Ukrainiens, les gentils. Guy Mettan, journaliste suisse, ancien rédacteur en chef de La Tribune de Genève ne le voit pas de cet œil et nous livre une analyse implacable des tenants et des aboutissants d’un conflit que l’on aurait pu éviter. Et c’est bien ce que nous pensions et n’avons cessé de clamer, c’est l’Europe et pas les Etats-Unis qui vont payer l’addition. Petite leçon passionnante de géopolitique.
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mardi, 12 avril 2022
Les réactions dans la presse européenne
Olivier Bault
Les réactions dans la presse de centre-droit étaient diverses et variées dans la presse des grands voisins de la France lundi matin, après la publication des résultats du premier tour de notre élection présidentielle. Tous étaient cependant d’accord sur un point : par rapport à 2017, Marine Le Pen a de plus fortes chances de remporter le deuxième tour face à Emmanuel Macron.
En Allemagne, les réactions sont comme souvent caricaturales, la dictature de la bien-pensance de l’autre côté du Rhin et le manque de pluralisme médiatique y étant encore plus pesants que dans l’Hexagone. Le journal de centre-droit Die Welt a par exemple osé titrer dans son éditorial consacré aux élections françaises : « Le fait que les nazis votent pour Le Pen est bien le moindre des problèmes ». Même contenu hystérique à l’intérieur de l’article : « Le résultat équivaut à un tremblement de terre. Et il n’est pas exclu qu’une réplique encore plus violente suive dans deux semaines, lors du second tour des élections, dont les conséquences pourraient être catastrophiques pour la France, mais aussi pour l’Allemagne et l’Europe. » L’auteur constate en effet la disparition du très mal nommé « Front républicain » et le fait que « la société française a glissé fortement vers la droite » et que « sept années d’attaques terroristes nombreuses avec des centaines de morts ont laissé leur marque ».
En Italie, dans un éditorial intitulé « Rien n’est acquis d’avance. Pourquoi Macron doit vraiment craindre Le Pen », le grand journal de droite Il Giornale met l’accent sur le fait que, par rapport à 2017, le parti de Marine Le Pen n’est plus perçu comme « un mouvement anti-système et extrémiste » mais est une vraie force souverainiste et populiste capable d’attirer les électeurs de Zemmour et de Mélanchon qui, avec ceux du RN, représentent plus de la moitié de l’électorat. Si l’on y ajoute les autres tendances hostiles à Macron, celui-ci peut être battu le 24 avril, insiste le journal.
Le journal espagnol El Mundo publiait lundi matin un éditorial intitulé « Le danger d’une autre Hongrie dans l’UE » et signalait qu’« une victoire de Marine Le Pen au second tour supposerait la rupture de l’axe franco-allemand ». En cas de victoire de Marine Le Pen, selon le journal « Les républicains comme Trump, qui espèrent reprendre le contrôle du Congrès en novembre, Poutine et Xi Jinping célébreraient leur triomphe, l’administration Biden perdrait l’un de ses principaux collaborateurs en Europe, et l’UE (...) subirait un revers bien plus important qu’avec le Brexit. »
L’éditorialiste du journal britannique The Telegraph conserve son sang-froid et livre à ses lecteurs une analyse plus factuelle, puisqu’il note à juste titre que, en ce qui concerne Poutine, Emmanuel Macron en est largement aussi proche que Marine Le Pen et que, finalement, si le programme de la candidate du RN a un goût de « national-socialisme », il est idiot de faire un parallèle avec les années 1930 : « Mme Le Pen est en compétition dans les urnes et dans le cadre de l’État de droit. (...) Ses ennemis idéologiques sont le capitalisme mondialiste anglo- saxon et le super-État européen. C’est une vision purement gauloise du monde. C’est pourquoi il est si difficile pour Macron de la contrer. » L’éditorialiste note lui aussi que la candidature d’Éric Zemmour aura contribué à donner à Marine Le Pen une image de respectabilité.
Source : Présent 12/04/2020
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