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lundi, 06 février 2023

Un grand entretien avec André Posokhow, auteur de deux livres fondamentaux sur les chiffres et le coût de l'immigration, publié dans Lectures françaises de ce mois

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I-Moyenne-45248-n-789-janvier-2023-immigration-l-epreuve-des-chiffres-l-heure-des-comptes-entretien-avec-andre-posokhow.net.jpgEntretien avec André Posokhow, auteur de Immigration l’épreuve des chiffres et Immigration l’heure des comptes édités chez Synthèse nationale (propos recueillis par Lectures françaises)

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Pourquoi avoir écrit ce livre sur l’immigration et ses chiffrages après les diverses études qui ont été réalisées précédemment par le regretté Pierre Milloz, une équipe de Lille dirigée par Xavier Chojnicki, Gérard Pince, Jean Paul Gourevitch et Polémia en 2015 et quelques autres ?

C’est un domaine éminemment évolutif avec une progression sensible des chiffres de l’immigration régulière comme de l’asile ou de ce qu’il est possible de subodorer des arrivées irrégulières. Cette progression prend de plus en plus l’allure d’un raz-de-marée qui ne peut manquer d’influencer aussi bien les données démographiques que celles des dépenses et du coût net qu’il entraine. Or, sauf dans le cas de Jean-Paul Gourevitch qui actualise périodiquement ses ouvrages sur ce thème, les autres travaux reposent sur des bases chiffrées qui datent au moins de 10 ans. J’ai donc souhaité présenter mes propres versions de l’actualisation du flux et du stock immigrés en termes humains et du résultat net de cette immigration en termes de finances publiques.

Pourquoi deux tomes ?

Le premier tome : « immigration, l’épreuve des chiffres » n’a qu’un objectif démographique qui est en premier lieu de chiffrer et détailler les flux nets annuels d’arrivées d’immigrés en France qu’ils soient réguliers ou irréguliers ainsi que la présence immigrée en France c’est-à-dire les stocks. Je pense en effet qu’au vu de l’évolution du phénomène de ces dernières années les chiffres qui sont cités, par exemple 400 000 entrées annuelles sont très souvent variables selon les personnes, approximatifs et pas toujours suffisamment documentés.

Le deuxième tome souhaite sortir de la problématique habituelle du coût de l’ immigration qui est un éternel champ de bataille, qu’il soit ou non établi sur la base d’un raisonnement économique ou scientifique. Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat annuel de l’immigration en termes de finances publiques.

Sans trop nous étendre sur la méthodologie quels ont été vos choix essentiels en la matière ?

L’année de référence que j’ai choisie est 2019 qui m’a semblé la plus caractéristique. En effet les années 2020 et 2021 ont été du point de vue démographique, largement polluées par la pandémie et le confinement. De plus ce tome ayant largement été écrit en 2021 la documentation concernant ces deux années n’apparaissait pas complète.

Les populations concernées dans mes travaux ont été les immigrés qu’ils soient étrangers ou naturalisés et les descendants directs de ces immigrés appelés première génération.

Ont été présentés d’une manière distincte les flux et les stocks des immigrés originaires de pays tiers et ceux originaires de pays européens, hormis la France. Pour faire court les pays tiers sont composés des pays du continent africain, des pays asiatiques et de ceux du continent américain et de l’océan Pacifique. Les pays européens sont ceux de notre continent au sens large.

Le domaine de mes calculs a été celui des finances publiques : étatique, social, collectivités territoriales.

La source documentaire principale des travaux a été l’INSEE ( Institut national des statistiques et des sciences économiques).


Était-il judicieux de faire reposer vos travaux sur l’INSEE qui fait l’objet de nombreuses critiques ?

Il est vrai que l’INSEE fait l’objet de critiques parfois virulentes comme celles que lui a adressées la grande démographe Michèle Tribalat en septembre 2019 dans le Figaro. Les chercheurs de l’INSEE ou de l’INED reconnaissent eux-mêmes des marges d’erreur de 1 à 3 %.

En fait il existe deux types de lacunes significatives.

Les premières sont l’absence d’études sur des sujets importants voire fondamentaux  :

  • le dénombrement des ESI (étrangers en situation irrégulière) présents en France ;
  • le nombre de binationaux et multinationaux en France. L’absence d’une estimation précise constitue un manquement grave pour l’appréciation du destin de notre pays, notamment en référence aux élections à venir (et à celles qui ont déjà eu lieu) ;
  • la lacune la plus importante à mes yeux est l’absence totale d’études officielles sur le coût de l’immigration ce qui explique que ce soit des auteurs qui ne sont pas démographes qui se sont lancés dans cette entreprise.

En réalité et il convient de le souligner, ce n’est pas l’Institut qui est en cause, ce sont les politiques. Très clairement ils ne veulent pas que ces chiffres soient établis et rendus publics. Je dispose d’un texte qui le démontre. C’est particulièrement le cas du dénombrement des ESI alors qu’il existe dans d’autres pays des méthodes d’évaluation de ce type de populations. Certains chiffres avancés par des ministres de l’Intérieur ont été des bobards purs et simples. J’ai essayé dans ce livre de pallier ces vides.

L’autre type de lacunes est constitué par des incertitudes et des flous de chiffrages. Deux exemples.

  • Selon l’INSEE les immigrés chinois sont au nombre de 113 000 et leurs descendants directs de 37 000, soit un nombre total de 150 000. Il est vrai que la présence chinoise en France remonte à la première guerre mondiale. Cependant il est difficilement explicable que la différence considérable avec les estimations de spécialistes du monde chinois qui approchent le million, de fasse pas l’objet d’explications ;
  • pour l’INSEE, les immigrés subsahariens sont environ 2 millions de personnes en France. Jean-Paul Gourevitch dans son livre « la France en Afrique » avance qu’ils seraient près de 5 millions de personnes, migrants irréguliers et descendants directs compris. Il est incompréhensible qu’il ne soit pas procédé à un rapprochement entre ces deux niveaux de chiffres.

En revanche, il faut souligner que l’INSEE produit des informations nombreuses et importantes dans les secteurs démographiques et économiques les plus variés. Il offre ainsi des outils de travail utiles sur lesquels il est possible de s’appuyer la plupart du temps. S’il ne produit pas de statistiques ethniques, contrairement à d’autres pays, celles par continent, par nationalité et par catégories professionnelles qu’ il offre, permet en large partie de contourner cette difficulté.

C’est pourquoi mes travaux, dans un souci de cohérence et de continuité dans le développement de raisonnements chiffrés, repose très largement sur les productions de l’Institut national. 

A quels chiffres de flux arrivez- vous ?

Une synthèse chiffrée est présentée à la page 89 du tome 1. Le total des entrées des ressortissants de pays tiers s’établit à 630 000 en 2019. En tenant compte des sorties car il existe une émigration des immigrés qui est souvent oubliée et d’opérations diverses qui résultent des opérations compliquées de l’asile, le total des entrées nettes et de 429 000. En tenant compte des entrées nettes des ressortissants de l’Union européenne, le chiffre total des entrées nettes est de 489 000. Il serait d’ailleurs intéressant de s’assurer que toutes les entrées venant de l’Union européenne ne sont pas celles de natifs de pays tiers naturalisés dans des pays européens.

Quelles réflexions de nature juridique et administrative vous inspirent ces arrivées massives.

D’abord la législation de l’immigration est abondante, complexe, fortement inspirée et parfois dominée par les traités internationaux et les règles de l’Union européenne. Elle apparaît favorable dans ses principes essentiels aux immigrés et surtout aux mineurs accompagnés ou non.

De plus son application manifeste un laxisme dont on décèle aisément les ressorts idéologiques qui animent les pouvoirs publics et la justice. C’est vrai dans le cas des visas dont il ne semble pas qu’il existe un contrôle réel des sorties hors de France. Ça l’est encore plus concernant l’asile : par exemple l’OFPRA ( Office français de protection des réfugiés et apatrides) est en droit de demander un examen médical avant sa décision. Cependant il est toléré que le demandeur puisse refuser cet examen alors même que les immigrés connaissent souvent de graves problèmes sanitaires. De même, sous couvert du soutien aux demandeurs d’asile qui doivent remplir des formulaires, les associations et les avocats les aident à bâtir purement et simplement des « légendes » que les candidats doivent ingurgiter et apprendre par cœur. Tout le monde le sait et le tolère.

Pouvez-vous nous indiquer le détail du chiffre total des entrées ?

Tout d’abord, il faut noter la progression des primo-délivrances régulières de titres de séjour aux ressortissants de pays tiers : 277 000 en 2019 :

  • ce chiffre ne tient pas compte des enfants qui n’ont pas besoin de délivrance de titre de séjour et dont on ignore le nombre que , d’ailleurs, personne ne cherche à connaitre ;
  • l’immigration de travail apparait relativement faible : 39 000 personnes en 2019. Il faut en cette occasion s’élever fermement contre une idée reçue qui consiste à affirmer que les immigrés sont appelés et arrivent pour remplacer les Français dans de nombreuses tâches. En réalité, Hervé Le Bras qui n’est pas un expert carrément hostile à l’immigration, c’est le moins que l’on puisse dire, a affirmé que la France n’avait pas besoin de l’immigration car elle dispose de réserves d’activité très importante : chômeurs, femmes, seniors, robots et que d’autre part cette main-d’œuvre allogène est non seulement sous employée mais aussi sous active et sous employable. Thèse reprise par Patrick Stefanini dans un ouvrage récent ;
  • mais c’est surtout l’immigration familiale qui représente les gros bataillons des entrées en France : 90 000 personnes. Pour faire court, il apparaît que désormais, ce sont les immigrés eux-mêmes et les diasporas qui attirent les membres des familles majeurs comme mineurs, ascendants et descendants, conjoints, frères et sœurs. En fait depuis la montée en puissance de l’immigration familiale notre pays a perdu le contrôle et la maîtrise de ce type d’immigration qui est la plus invasive.

Quid de l’immigration irrégulière ?

Les ESI ont plusieurs origines : les déboutés du droit d’asile, les ESI qui font l’objet d’une mesure d’éloignement et qui ne s’y soumettent pas, les passages clandestins par la terre, les passagers des paquebots des O.N.G, les détenteurs de visas qui ne rentrent pas chez eux et surtout n’oublions pas les flots considérables dans deux départements d’outre-mer : Mayotte et Guyane. Attirés par les humanitaires, ces intrus qui relèvent très largement d’une « traite humaine » droits de l’hommiste, sont souvent exploités et maltraités au déshonneur de notre pays qui revendique si volontiers d’être la patrie des droits de l’homme.

 J’insiste sur l’intérêt de deux calculs :

  • celui du nombre d’ESI présent en France au titre duquel j’aboutis à un chiffre de 1 300 000 personnes en 2019, bien supérieur à ce qui est annoncé officiellement. Ce chiffre est en cours de progression et possiblement inférieur à la réalité ;
  • depuis plusieurs années il arrive en France environ 50 000 mineurs isolés non accompagnés (MIE- MNA) parmi lesquels 15 à 20 000 sont pris en charge par l’ASE (Aide sociale à l’enfance), soit environ 40 000 à la très lourde charge des départements. Et ceux non pris en charge ? Ils sont dans la nature.

Il existe une immigration d’étrangers. Qu’en est-il des sorties de Français ?

C’est un très grave problème. D’après mes calculs, chaque année environ 140 000 Français de souche quittent la France dont, selon les estimations anciennes de Jean-Paul Gourevitch, 80 000 à titre définitif. Ces sorties définitives constituent une perte de substance dans des domaines parfois cruciaux comme la recherche et l’industrie au détriment de notre pays qui se vide de ceux qui sont pour la plupart nos meilleurs éléments.

Il faut rappeler que les truqueurs de statistiques arrivent à un solde migratoire positif faible : environ 30 à 40 000 personnes en compensant les entrées d’immigrés avec les sorties de Français. Cela consiste, pour forcer le trait, à mettre sur le même plan les entrées de ventres affamés et les sorties des cerveaux et des énergies de nos enfants.

Pour ma part, sur la base de mes calculs, le solde migratoire compensé selon la conception de l’INSEE s’élève à 347 000 individus et non pas à 40 000.

Vous nous avez parlé de la présence immigrée en France. À quoi correspond-elle et quelle est son envergure ?

La présence immigrée regroupe :

  • les personnes nées à l’étranger, qu’elles demeurent étrangères ou qu’elles soient naturalisées françaises ;
  • les descendants directs d’étrangers c’est-à-dire en gros leurs enfants appelés première génération ;
  • les ESI.

Ne sont pas pris en compte les membres de la deuxième génération c’est-à-dire, encore une fois en gros, les petits-enfants. Ils sont considérés par les pouvoirs publics, non comme des immigrés mais, l’assimilation étant censée avoir fait son œuvre, comme des Français à part entière. Cependant des sondages sérieux et répétés démontrent qu’une partie significative et même peut-être majoritaire d’entre eux considèrent, pour ce qui est des musulmans, que la charia est au-dessus des règles et des lois de la République, certains honnissant notre pays et sa civilisation. À cela il faut ajouter que malgré les efforts de la démographe Michel Tribalat en 2015, il n’existe pas d’estimation officielle chiffrée du nombre de personnes de cette génération. Encore une lacune statistique !

Quels sont les chiffres ?

  • Selon l’INSEE il y avait en 2019 (Hors ESI) plus de descendants d’immigrés : 7,6 millions de personnes que d’immigrés : 7,3 millions de personnes ce qui constitue un cas rare en Europe.
  • En page 163, un tableau montre qu’il y a 11 millions d’immigrés et descendants d’immigrés originaires de pays tiers en France en 2019 (y compris les ESI) soit 16,3 % d’une population française de 67 millions d’habitants. On décompte 5,4 millions de personnes d’origine européenne. Au final il y avait plus de 16 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés soit un petit quart (24%) de la population française mais un petit tiers(31%) de celle-ci hors immigrés et descendants d’immigrés.
  • Les seuls immigrés et descendants directs d’immigrés originaires des pays tiers, représentent un peu plus de 16 % de la population française totale et 21 % de la population française hors immigrés et descendants d’immigrés soit un cinquième.

Attention, si les immigrés et descendants d’immigrés représentent environ un quart de la population française, il ne faut pas croire que les 75 % restants soient des Français de pure souche car dans cette population il y a un nombre non calculé mais certainement important de descendants d’immigrés, originaires de pays tiers, peu ou pas du tout assimilés qui se sentent étrangers à la France comme nous l’avons vu ci-dessus.

Concernant les stocks y aurait-il d’autres points importants que vous soulignez dans votre ouvrage.

Evidemment oui. Il y en a trois qui apparaissent capitaux au sens classique du terme.

Le premier est celui du nombre d’acquisitions de la nationalité française :plus de 100 000 chaque année, sur la base d’un droit du sol prééminent de fait et d’un contrôle de l’assimilation qui n’est respecté que superficiellement comme la Cour des Comptes l’a constaté dans un rapport sur l’entrée, le séjour et le premier accueil des personnes étrangères.

Il en résulte un danger mortel pour notre pays dont nous constatons déjà les premiers effets. Ce sont les multi nationalités qui sont très mal et, en fait, pas du tout dénombrés en France par les pouvoirs publics qui ne souhaitent pas que les Français en prennent conscience.

Un Marocain, même naturalisé français, demeurera toujours marocain et sujet du commandeur des croyants ; de même pour ses enfants. Pour la plupart, la nationalité française ne constitue qu’une nationalité d’appoint pour des raisons de convenance, financière en particulier.

Il existe un problème de la loyauté des binationaux. Ce fut particulièrement le cas de la ministre de l’Education nationale sous Hollande qui était franco marocaine et avait été nommée par le roi du Maroc au conseil de la communauté marocaine à l’étranger ayant pour objet le « suivi l’évaluation des politiques publiques du royaume envers ses ressortissants à l’étranger ». Il existe donc une tutelle marocaine de fait sur notre pays.

Enfin dans le cas des Turcs, Erdogan le 6 avril 2010 au Zénith, a enjoint ses compatriotes de « demander la double nationalité pour être les diplomates de la Turquie en Europe » et, par conséquent, de créer un groupe de pression étranger sur notre continent et en particulier en France.

Mais c’est surtout la question électorale qui est la plus alarmante. Rappelons que l’ineffable Hollande a été élu à la marge en 2012 grâce aux voix de banlieues, sans parler d’Isabeau du Touquet.

Le deuxième sujet sensible est celui de la présence musulmane en France qui représente autour de 8 millions de personnes soit 12 % de la population française ce qui semble considérable.

Enfin concernant les naissances sur la base d’une documentation de l’INSEE le nombre total des naissances en 2019 dont l’un des parents au moins est immigré ou descendant d’immigrés originaire des pays tiers a été de 220 000 environ soit près de 30 % des naissances la même année : 753 000. Mais attention les constats tirés des dépistages de la drépanocytose nous indiquent qu’en Île-de-France, le taux de dépistage était de 74 %. Bien qu’il faille prendre ce ratio avec précaution et après confrontation avec d’autres données statistiques, il pourrait signifier que dans cette même région les trois quarts des naissances sont d’origine des pays tiers.

Il est temps d’aborder le contenu du tome 2 : « l’heure des comptes »

Vous avez raison. Il s’agit d’un sujet essentiel qui doit permettre, dans la continuité du tome 1, de dégager un résultat financier chiffré de la présence des immigrés, plus particulièrement ceux originaires des pays tiers, en France.Il se fonde sur une méthode comptable simple qui consiste à présenter une sorte de compte de résultat annuel (en l’occurrence l’année 2019) de l’immigration en termes de finances publiques : recettes sous la forme d’impôts et de cotisations sociales versés par les immigrés et dépenses de prestations sociales directes et de coûts strictement liés à l’accueil et la présence des immigrés.

Le résultat négatif final du bilan de l’immigration pour 2019 s’établit à 256 Md€ qui incombe pour les trois quarts( 194M d€) à l’immigration originaire des pays tiers (hormis le manque à gagner de l’économie informelle).

C’est un chiffre apparemment colossal soit à ,peu près 10% du PIB de 2019, à comparer avec d’autres calculs de coûts qui aboutissent à environ 40M d€ c’est-à-dire 1,6% du même PIB. Je laisse le lecteur libre de ressentir si ce dernier ratio est plus réaliste que celui auquel j’arrive.

Pouvez-vous nous donner quelques éléments détaillés sur vos éléments de calcul?

Je vais essayer de le faire en tachant de ne pas assommer le lecteur avec une avalanche de chiffres tels que présentés dans les nombreuses annexes de l’ouvrage. J’en profiterai également pour souligner au passage quelques points fondamentaux que j’ai particulièrement soulignés dans ce tome.

La récapitulation générale des contributions des populations immigrées figure en annexe 57

Le solde négatif des contributions sous forme d’impôts et taxes et de cotisations sociales par rapport aux dépenses sociales s’établit à environ 86 M d€ dont près de 80% incombe aux originaires de pays tiers. Il faut noter que les immigrés ne cotisent que pour les retraites ce qui explique en partie ce déficit. Il est également à souligner le poids des retraites chez les descendants d’immigrés européens alors qu’il est nettement plus faible pour les originaires de pays tiers.

J’ai insisté également sur le poids des dépenses de prestations sociales des collectivités territoriales au profit de l’immigration des pays tiers ce qui a été quelque peu omis dans les études des années précédentes. De même, et c’est discutable de nombreuses manières, j’ai intégré les dépenses étatiques dont on peut considérer que les immigrés en profitent directement. À ce stade le déficit est de 135 M d€ dont les ¾ incombent à l’immigration des pays tiers.

J’ai tenu compte des dépenses d’accueil et d’intégration de l’immigration régulière comme irrégulière : près de 12M d€. Les commentaires de Didier Leschi , patron de l’OFII (Office français de l’intégration et de l’immigration ) sur certains types de ces dépenses dans son petit livre : « Ce grand dérangement- l’immigration en face » valent ceux des anti-immigrationnistes les plus résolus. Il a fallu prendre en compte les dépenses des forces de l’ordre, du pénitentiaire et de la justice , non pas sur la base du seul nombre d’immigrés en prison mais aussi, par extension, des descendants d’immigrés qui partagent ce type de locaux, soit 16M d€ au total.

Viennent ensuite les parties du livre dédiées à la délinquance et des activités criminelles. De manière inattendue la délinquance, en accroissement exponentiel de l’aveu même des documents du ministère de l’Intérieur, pèse peu en termes de finances publiques. En revanche, le coût humain, social, civilisationnel et même politique dans la mesure où la population française autochtone perd toute confiance dans un Etat qui lui coûte très cher, est ressenti comme gigantesque mais ne fait pas l’objet d’une évaluation officielle. Il est purement et simplement ignoré et nié par la caste politique.

Parmi les activités qualifiées de criminelles il est intéressant de souligner ce qui relève de la fraude : fraude aux transports, fraude sociale sur les cotisations et les prestations. À ce titre j’ai cité les travaux du lanceur d’alerte qu’est le magistrat Prats qu’il a présentés dans ses deux livres et les articles que j’ai publiés sur ce thème sur le site de Polémia de Jean-Yves Le Gallou qui, par ailleurs, a bien voulu préfacer le tome 1.

Mais surtout je ne saurais trop insister sur les chapitres consacrés à l’économie informelle et souterraine qui n’est pas d’ailleurs le seul fait de l’immigration économie informelle. Même si, par prudence, le manque à gagner qui résulte de l’économie informelle et qui est forcément très approximatif :42M d€ n’a pas été rajouté formellement au déficit de l’immigration, il faut tout de même souligner trois points importants :

  • l’économie informelle, comme le souligne Jean-Paul Gourevitch qui en est le grand spécialiste, dans ses ouvrages, est née en Afrique, a été importée en Europe et en France et s’est implantée dans notre pays grâce à l’immigration à laquelle elle est très étroitement liée, et à la culture des banlieues ;
  • pire, l’économie informelle est profondément pénétrée par l’entreprise de conquête islamique. C’est « l’islam business » qui alimente les réseaux musulmans et constitue un des viviers financiers du terrorisme ;
  • le développement de l’économie informelle pourrait imposer, parallèlement aux zones de non-droit, l’apparition de zones économiques étrangères, installées sur le sol de notre pays, qui vivent en un premier temps pour et par l’économie française mais qui, dans un avenir proche, vivront à côté de celle-ci d’une manière de plus en plus autonome, jusqu’à acquérir un jour une indépendance de fait pour certaines d’entre elles. Nous n’aurons plus à constater que la partition économique de parties importantes de notre territoire .

Une partie de l’ouvrage est consacrée à l’emploi, au chômage et à l’inactivité. Quelques chiffres que je souhaite rapides :

  • le nombre de personnes en absence ou en difficultés d’emploi en France s’élevait en 2019 à environ 9,3 millions de personnes ;
  • le nombre total de chômeurs immigrés et descendants d’immigrés s’élève à 0,80 millions de personnes dont 0,61 millions originaires des pays tiers. Celui de populations immigrées en précarité s’élève à 1,7 millions de personnes dont 1,20 millions originaires des pays tiers.

Un dernier mot pour finir. Dans une partie consacrée aux zones d’ombre de l’immigration il apparaît que le déficit des finances publiques n’est pas complet en l’absence de prise en compte de deux facteurs :

  • certaines des dépenses des immigrés ne sont pas financées par les seules finances publiques mais également par des compléments de financement à caractère privé : c’est le cas par exemple du logement social et de la santé. Il apparaît ainsi une source complémentaire de déperdition de la substance financière de notre pays ;
  • dans plusieurs cas il apparaît des incertitudes sur les chiffrages de coûts. C’est le cas par exemple du cout annuel de l’aide médicale d’État (AME) dont l’évaluation répétitive ad nauseam est de 1M d€. En 2021 la députée Véronique Louwagie a recensé, outre l’AME, 11 dispositifs qui permettent la prise en charge médicale des migrants. Elle n’a pu en chiffrer que 6. Au bout du compte, elle a évalué le coût réel des soins prodigués aux sans-papiers à au moins 1,5 M d€.

De même, les estimations les transferts de fonds des immigrés vont du simple au double selon que l’on tient compte des transferts officieux et informels ou non.

En définitive, il apparaît clairement que les chiffres sur lesquels débouchent ces deux ouvrages apparaissent nettement supérieurs à ceux présentés historiquement par les spécialistes du cout de l’immigration. Certains parleraient volontiers d’exagération et d’extrémisme.

La question qui est posée en réalité est de savoir s’ils ne sont pas inférieurs à la réalité comme, par exemple, dans les cas:

– de l’estimation du nombre de ESI lorsqu’on sait que dans le 93 les estimations du nombre de clandestins présentées dans un rapport de l’Assemblée nationale en 2018 sont comprises entre 150 000 et 400 000 dans un contexte de « flou le plus complet » ;

-du résultat du bilan de l’immigration du fait des incertitudes qui peuvent affecter l’évaluation de certains coûts comme les fraudes, l’économie informelle etc…

André Posokhow
16 décembre 2022

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