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mardi, 31 août 2021

Présidentielle 2022 : le retour du Polit’circus

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Jean-Pierre Pelaez

Notre vie politique, anesthésiée depuis deux ans par les grandes dissertations sur le Covid, le vaccin et sur la question existentielle du faut-il ne pas vivre pour ne pas avoir 0,19 de chances de mourir si l’on a quatre-vingts ans ?  retrouve des couleurs en cette rentrée, avec le lancement de la campagne présidentielle et le retour du Polit’Circus.

La gauche écolo-foldingue qui parle de tout sauf d’écologie et qui veut accueillir toute la planète en France, terroristes compris, frappe fort. On croyait avec Jadot avoir tout entendu mais dans cette nef, on est toujours dépassé par plus fou que soi et déjà tous les records sont pulvérisés avec Sandrine Rousseau championne de tous les délires intersectionnels, antiracistes, décoloniaux et supragenrés.

La droite mollasse et mollassonne avec Xavier Bertrand en vedette américaine est devenue soudain plus populiste que le peuple le plus populacier, et tient un discours que ne désavouerait pas Marine Le Pen et l’extrême droite, ennemis jurés à qui le chevalier des Hauts de France a récemment barré la toute. Combattant d’une peste noire dont il reprend le discours, ne risque-t-il pas à la fin de se prendre les pieds dans le tapis ?

Et il semble que cette nouvelle pandémie ait gagné du terrain puisque Pécresse elle aussi joue à la Marine, déclarant, le temps d’une campagne, que « la place d’un clandestin est dans un charter » ! Mais les choses s’annoncent mal pour elle : du fait qu’elles s’annoncent bien, les candidats LR affluent, Ciotti, Barnier… Et l’inflation des candidatures pourrait être fatale à cette droite largement majoritaire, si elle ne parvient pas à s’unir. Elle serait une fois de plus la droite la plus bête du monde.

A l’autre bout de l’échiquier, on ne sait si le Parti communiste, dont l’électorat tiendra bientôt dans une cabine téléphonique, présentera un candidat ou bien s’il s’alliera, comme à Paris, au bourgeois honni des Marchais, Duclos ou Thorez, bourgeois devenu aujourd’hui bobo de gauche dont il a repris les grandes thématiques, antiracisme institutionnel, accueil des migrants…

Hidalgo annonce des mesures radicales : alors que depuis le Cap d’Antibes, BHL a lancé un appel urbi et orbi pour résister à la reconquête obscurantiste, la reine des bobos, soucieuse du sort des femmes en Afghanistan, éteindra la Tour Eiffel chaque fois que l’une d’elles sera lapidée. En plus ce sera bon pour la planète, en réduisant les émissions de carbone. Mais les associations féministes ne sont pas encore très mobilisées. Il est vrai qu’avec les fortes chaleurs estivales, elles sont toutes occupées à défendre le port du burkini dans les piscines.

Le dinosaure Mélenchon est toujours là, traversant les siècles et les millénaires, il va certainement proposer d’importer en France le socialisme cubain. Dressé sur ses ergots, il appellera à une révolution pour une France égalitaire où il n’y aura plus ni pauvre ni riche, ni homme ni femme, ni grand ni petit, ni intelligent ni abruti, le tout inscrit dans la constitution d’une République qui se confondra avec lui-même.

Marine Le Pen attend sa revanche, elle a perdu la première manche, elle veut gagner la seconde au cours d’un grand débat télévisé où Macron, tout fier du bilan qu‘il va présenter aux Français dira que si ce n’est pas bien, il promet de faire mieux la prochaine fois…

Et ce n’est pas tout : pour le folklore, il y aura bien un candidat/candidate des travailleuses/ travailleurs et, espérons-le, quelques surprises de dernière minute pour pimenter les débats. Entrez, mesdames et messieurs, entrez, le spectacle commence !

Source : Site Boulevard Voltaire

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lundi, 30 août 2021

Mutation démographique : la fin d’un déni

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Mathieu Bock-Côté

Ils se disent étonnés, surpris, bouleversés, ébaubis. Qui ? Tous ceux qui font semblant de découvrir la grande mutation démographique dans laquelle la France s’est engagée depuis des décennies. Vraiment ? Pourquoi personne ne leur avait rien dit ? Ils veulent bien le croire, désormais, suite à la révélation par Causeur d’une grande étude à partir des données de l’Insee de France Stratégie, un organisme de prospective rattaché au premier ministre et réalisée en 2020, portant sur la proportion de la population d’origine extra-européenne en France. Dans certains quartiers et certaines villes, elle est très clairement majoritaire.

Et le phénomène dépasse largement, désormais, la Seine-Saint-Denis. Des villes comme Rennes et Limoges et bien d’autres sont concernées par cette mutation démographique.

Le parti médiatique est désemparé. Auparavant, il voulait voir dans l’immigration massive un fantasme et ceux qui osaient le contredire d’une manière ou d’une autre étaient accusés de basculer dans le complotisme nauséabond et de relayer une théorie conspirationniste. Ils risquaient l’extrême-droitisation, le bannissement civique. Ils devenaient les parias et les maudits d’une classe politico-médiatique fonctionnant au déni sur ce sujet.

Aujourd’hui, les « dénieurs » prennent acte de cette mutation mais la jugent lumineuse en répétant que « la diversité est une chance pour la France ». Ils accusent évidemment ceux qui s’en inquiètent de vivre dans le passé, de cultiver la nostalgie, d’appartenir au monde d’hier, et de sentir la poussière. Fier rallié à la diversité en marche, c’est avec des trémolos dans la voix que Jean-Luc Mélenchon parlait il y a quelque temps de la créolisation de la France.

Certes, cette grande mutation cause quelques soucis chez ceux qui habitent encore, au moins à temps partiel, le monde réel. François Hollande n’avait-il pas déjà osé parler d’une situation objective de « partition » ethnique ?  La formule est confirmée par les faits et l’étude de France Stratégie parle pudiquement quant à elle de ségrégation résidentielle. Les prénoms d’origine étrangère qui deviennent la norme dans certains quartiers ne témoignent-ils pas d’une forme de sécession, les codes culturels du pays d’origine s’imposant même au-delà d’une génération ? La transformation des territoires perdus de la République en zones perdues de l’identité française n’est-elle pas au cœur de l’actualité depuis des années ? Un islam conquérant n’est-il pas en train d’imposer ses mœurs dans un nombre croissant de quartiers ?

Tout n’est donc pas rose. Mais s’il s’agit de reconnaître quelques ratés à cette mutation, pourquoi ne pas en faire porter la responsabilité à la population historique française ? Tel est le pari des élites diversitaires qui l’accuseront donc de manquer d’enthousiasme pour la « mixité sociale ». Elles insistent : les vrais coupables ne seraient-ils pas ces Français qui goûtent bien peu l’exil culturel dans certains quartiers de leur propre pays et font ce qu’ils peuvent pour continuer de vivre encore dans une France ressemblant culturellement à ce qu’on appelait traditionnellement la France ? Parce qu’ils fuient les quartiers démographiquement modifiés, ne sont-ils pas les premiers responsables de cette France morcelée ? Ceux qu’on appelait hier les « Français de souche » sont les vrais séparatistes, osent-ils affirmer. Évidemment, le parti du « circulez, y a rien à voir » ne désarme pas. Les démographes lyssenkistes répètent que le pourcentage d’étrangers en France ne varie pas, en oubliant de préciser qu’il n’en est ainsi qu’en raison du nombre très élevé de naturalisations et de la législation sur le droit du sol.

Le droit devient étranger aux mœurs, au point même de se définir contre elles et de les assimiler à un système discriminatoire à déconstruire. Beaucoup parleront lyriquement de la France d’aujourd’hui, à laquelle il faudrait s’adapter. Le peuple français historique, lui, devient finalement une composante parmi d’autres de cette nouvelle France. Le fait est là : bien des Français se sentent désormais étrangers là où ils vivent, en leur propre pays, le seul qu’ils aient, car ils n’ont pas de patrie de rechange. Ils s’inquiètent : seront-ils un jour un résidu historique, puisqu’on leur promet un destin de moignon démographique ?

L’assimilation des immigrés est possible seulement si le peuple historique d’un pays impose encore sans ambiguïté sa culture de référence. Il n’en est plus ainsi. Un pays ne saurait être indifférent à la population qui le compose. Et devenir minoritaire chez soi est un drame pour n’importe quel peuple.

Source : Le Figaro 28/08/2021

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samedi, 28 août 2021

Présidentielle 2022 : les intentions de vote en faveur d’Eric Zemmour augmentent

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Valeurs actuelles cliquez ici

Autour d’Eric Zemmour, il y a des rumeurs, un entourage très proactif, des structures qui se montent, des stratégies électorales qui s’aiguisent. Surtout, il y a désormais une dynamique électorale. Il y a quelques semaines, un sondage de l’Ifop positionnait le journaliste légèrement au-dessus de 5% des intentions de vote – avec un potentiel électoral total atteignant les 18%. L’été est passé par là, et à mesure que les Français partaient en vacances, l’hypothèse d’une candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est définitivement passée de rumeur à secret de Polichinelle. Si toutefois il fallait encore démontrer ce changement d’envergure, l’Ipsos et l’entourage de Valérie Pécresse s’en sont chargés, ce vendredi 27 août. Dès la fin de matinée ont fuité sur les réseaux sociaux des extraits d’une enquête d’opinion réalisée par le célèbre institut, à la demande de l’entourage de la présidente de la région Île-de-France. Si l’enquête s’intéresse essentiellement au potentiel électoral de Valérie Pécresse, elle a également le mérite… de systématiquement faire figurer Eric Zemmour au rang des candidats potentiels.

Eric Zemmour imperturbable, quelle que soit la concurrence

Le sondage, mené du 20 au 22 août auprès de 2 000 personnes, imagine quatre hypothèses. Selon les informations du Point, le tronc commun est toujours le même : sont systématiquement testés un candidat d’extrême-gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV), Anne Hidalgo (PS), Emmanuel Macron (LREM), Nicolas Dupond-Aignan (DLF), Marine Le Pen (RN)… et Eric Zemmour. A ceux-là, l’Ipsos oppose successivement Valérie Pécresse (14%, 3ème place), Xavier Bertrand (15%, 3ème place), Laurent Wauquiez (10,5%, 4ème place derrière Yannick Jadot), et Michel Barnier (11%, 3ème ex aequo avec Yannick Yadot). En ce qui concerne Eric Zemmour, il est notable que quel que soit le candidat de droite qui lui serait opposé, il est systématiquement donné à 7% des intentions de vote. Un chiffre en hausse par rapport aux précédentes enquêtes consacrées au polémiste – 5,5% pour l’Ifop en juin 2021.

« La dynamique existe »

Si l’enquête était destinée à évaluer les chances de Valérie Pécresse – qui, soit dit en passant, talonne désormais de très près son rival des Hauts-de-France – c’est bien pour son « facteur Zemmour » qu’elle a fuité, vendredi, s’attirant immédiatement une foultitude de commentaires. Si le principal concerné n’a, comme à son habitude, pas daigné commenter, son entourage s’est empressé de diffuser l’information. « Éric Zemmour c’est 7 % sans être candidat, c’est +2 points en quelques semaines c’est des milliers de Français qui se mobilisent partout pour lui, c’est le candidat dont a besoin pour 2022. La dynamique existe ! », s’enthousiasme Stanislas Rigault, président de « Génération Z ». « Zemmour n’est même pas candidat et il est déjà à 7%, imaginez après une déclaration de candidature ! », abonde également Samuel Lafont, qui gère une partie de la communication numérique du putatif candidat. La « Z wave » [la vague Zemmour, ndlr], expression chère aux amateurs du polémiste, s’annoncerait-elle bel et bien ? D’ici au premier tour de l’élection présidentielle, programmé pour le 10 avril 2022, Eric Zemmour et son entourage ont en tout cas largement le temps d’amplifier le phénomène.

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jeudi, 26 août 2021

Paysage politique à l’aube de la présidentielle

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Le politologue Pascal Perrineau estime que le Covid-19 va « provoquer un brouillage profond chez les électeurs, qui auront du mal à entrer » dans l’élection présidentielle. Il pense qu’une troisième force peut s’immiscer dans le duel entre Macron et Le Pen. « Elle est plutôt à droite, selon moi. »

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 Source : Les Echos, 26/08/2021

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mercredi, 25 août 2021

Drame afghan : les nouveaux enjeux

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Spécialiste des conflits, auteur de nombreux ouvrages sur la stratégie, Gérard Chaliand connaît bien l’Afghanistan. Il fut l’un des premiers Occidentaux à s’y rendre après l’invasion soviétique de 1979. De 2004 à 2011, il y a passé près d’un an au total, enseignant à Kaboul et parcourant le pays.

Entretien mené par Jean-Dominique Merchet pour le quotidien l’Opinion.

Comment réagissez-vous à ce qui se passe en Afghanistan et aux polémiques en France sur l’accueil des réfugiés ?

Il y a quelque chose d’obscène dans notre façon provinciale de voir la réalité du monde. On nous parle d’une pression migratoire extraordinaire ou de menace terroriste. On vend de l’angoisse avant le moindre signe de quelque chose de concret ! Ce que l’on voit à l’aéroport de Kaboul, c’est qu’il n’est possible de sortir d’Afghanistan que si les talibans y consentent. Ils contrôlent les routes qui permettent de quitter le pays. Or, ils n’ont pas la volonté de laisser partir la population, parce qu’ils ont à la fois des comptes à régler et le besoin de personnels qualifiés.

Mais êtes-vous surpris par les images de l’aéroport de Kaboul ?

C’est une débâcle américaine, un effondrement. On pouvait estimer normal que les Américains partent, mais pas dans ces conditions confondantes de médiocrité.

L’Afghanistan est plongé dans une guerre civile depuis 1978. Celle-ci a pris des formes différentes, mais sans jamais cesser. Comment expliquez-vous cela ?

Les études sérieuses insistent sur la disparité régionale, tribale, religieuse du pays, renforcée par son caractère montagneux. Il est très difficile de tenir ensemble une telle mosaïque et l’Etat n’a jamais su imposer son pouvoir, sauf par la coercition. C’est une société de type anarchique, avec des montagnards têtus et isolés qui s’affrontent. Au risque de déplaire et sans a priori idéologique, je dirais que, depuis 1978, il y a eu un moment où les choses semblaient aller dans le bon sens. Lorsque les Soviétiques sont partis en février 1989 – en bon ordre, eux – ils ont laissé derrière eux le régime de Najibullah. Ancien communiste, celui-ci avait abandonné le marxisme-léninisme et tentait quelque chose d’ouvert, en se préoccupant des déshérités. Il contrôlait la quasi-totalité des villes et une grande part des campagnes. Mais les Pakistanais et les Américains se sont acharnés contre lui, puis la disparition de l’URSS l’a privé de son principal soutien et le régime est tombé en avril 1992. J’étais surpris de voir la photo de Najibullah chez les Afghans et lorsque je les interrogeais, ils me disaient : « Ce n’était pas un régime corrompu... »

Comment expliquez-vous également la résilience des talibans ?

Par le Pakistan, qui est le vainqueur absolu des événements récents ! Certes, les talibans bénéficient toujours d’une base sociale chez les Pachtounes (le premier groupe ethnique du pays, NDLR). Après 2001, les talibans ont été repris en main par les services secrets pakistanais (ISI), qui ont formé une nouvelle génération de militants, dans les madrasas (écoles religieuses) de la tendance déobandie, une forme roide du sunnisme. Les Pakistanais considèrent l’Afghanistan comme leur « arrière stratégique » face à leur ennemi, l’Inde. Ils ont joué double jeu avec les Américains et le masque est tombé en 2011, lorsque l’on a découvert que Ben Laden était réfugié au Pakistan.

Si l’on s’intéresse au « Grand Jeu » des puissances autour de l’Afghanistan, que peut-on dire, à part la victoire du Pakistan ?

Pour l’Inde, qui avait beaucoup investi en Afghanistan, c’est un grave échec de voir gagner son ennemi pakistanais. L’autre grand vainqueur est la Chine. C’est un succès considérable, qui ne lui coûte rien. En termes d’images, elle tire bénéfice du chaos provoqué par l’incapacité des Etats-Unis d’organiser un retrait en bon ordre. La Chine n’a rien contre le régime taliban : elle veut simplement qu’ils empêchent les militants ouïgours d’agir à partir de l’Afghanistan. Elle souhaite aussi exploiter les richesses notamment en minerais. Comme la Chine, la Russie veut un Afghanistan aussi peu agressif que possible en Asie centrale. D’ailleurs, les Russes appuient les talibans depuis quatre ou cinq ans, à la fois pour gêner les Américains et combattre des groupes islamistes radicaux, comme Daech. Vu d’Iran, il y aura la préoccupation du sort de la minorité hazara, de confession chiite. Et toujours le trafic de drogue, qui va continuer. Quant à la Turquie, elle se méfie surtout d’un afflux de réfugiés.

Et pour les Etats-Unis ? Les conséquences d’une telle affaire dépassent forcément l’Afghanistan ?

On a le sentiment, à tort ou à raison, que l’hégémonie américaine vient de prendre un coup sérieux. Comme au Vietnam, le plus fort vient de subir une humiliation par le plus faible... Toutefois, le théâtre principal est désormais l’Indopacifique, face à la Chine. A Taïwan, on peut s’inquiéter du manque de sérieux des Américains.

Et l’Europe ?

Elle n’a aucun poids et ne compte plus. En Afghanistan, nous avons été les alliés secondaires des Etats-Unis. En France, nous nous racontons des histoires sur notre importance, alors que notre déclassement se prolonge et se creuse.

Source :L’Opinion du 25/08/2021

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mardi, 24 août 2021

L’Afghanistan en otage

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Editorial de Michel Onfray

Le 14 juin dernier, le président américain Joe Biden ordonnait le retrait définitif de ses troupes d'Afghanistan, au terme de 20 années d'enlisement. Après la récente prise de pouvoir des Talibans, le président Macron a cru bon de faire une allocution officielle. Quelles leçons pour les souverainistes ?

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lundi, 23 août 2021

La drôle de campagne présidentielle

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Stéphane Dupont

On ne pourra pas leur reprocher de s’économiser. Les Français ne sont pas tous encore rentrés de vacances, mais les candidats – déclarés ou non – à la présidentielle ne ménagent pas leur peine pour faire parler d’eux.

Ce week-end, dans le « JDD », Xavier Bertrand s’en est pris vertement à Emmanuel Macron sur l’islamisme, après s’être affiché avec son épouse dans « Paris Match ». Sa rivale, Valérie Pécresse, se confie quant à elle longuement au « Point ». Et Laurent Wauquiez devrait dire d’ici à la fin de la semaine et sa traditionnelle ascension du mont Mézenc s’il se lance, lui aussi, dans la course.

A gauche, Arnaud Montebourg a, lui, fait savoir, il y a quelques jours, qu’il serait sur la ligne de départ le 4 septembre. Les écologistes ont mis en branle leur primaire lors de leurs Journées d’été qui se sont achevées samedi à Poitiers. Jean-Luc Mélenchon fera sa grande rentrée le week-end prochain, pendant qu’Anne Hidalgo sera l’invitée vedette de l’université d’été du PS à Blois. La maire de Paris a profité des JO de Tokyo pour parfaire sa stature internationale et ne cache plus son envie d’en découdre.

Emmanuel Macron n’est pas en reste. Déjà en campagne pour sa réélection, en première ligne dès qu’il en a l’occasion, comme  cette semaine sur l’Afghanistan ou les feux de forêts, le chef de l’Etat multiplie les prises de parole, occupe le terrain, ne laisse pas le moindre espace à ses – nombreux – adversaires. Mais toute cette agitation ne semble rencontrer aucun écho dans l’opinion, ne susciter qu’une indifférence polie. Comme si ce début de campagne tournait à vide. « Les électeurs n’ont pas la tête à la présidentielle, constate le politologue Pascal Perrineau. Les Français sont confinés démocratiquement. L’épidémie de Covid-19 brouille tout. » La situation sanitaire monopolise en tout cas toute l’attention, comme c’est le cas depuis un an et demi déjà. Ce qui s’est traduit notamment par des taux d’abstention record aux élections municipales, puis départementales et régionales.

Et nul ne sait combien de temps tout cela peut durer. Encore un bon moment probablement, vu la virulence du fameux variant Delta et une possible nouvelle mutation du virus. Peut-être même jusqu’à la toute dernière ligne droite de la présidentielle.
La campagne de 2017 avait été inédite avec son lot de rebondissements et la victoire in fine d’un outsider. Celle de 2022 pourrait bien être tout aussi atypique.

Source : Les Echos, 23/08/2021

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vendredi, 20 août 2021

Un sympathique article dans Présent d'hier sur Synthèse nationale et sur les Cahiers d'Histoire du nationalisme

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Echec de l’Occident en Afghanistan

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A en croire Hubert Védrine, dans cet entretien à l’hebdomadaire Marianne, « nous avons menti à ces peuples en danger ». Après vingt ans d’Otan en Afghanistan, la perspective d’une guerre réapparaît. L’ancien ministre des Affaires étrangères, homme lucide s’il en est, décrypte ici cet échec.

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Source : Marianne 20/08/2021

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jeudi, 19 août 2021

Tribune libre : Une belle défense de la langue française

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Christophe Clavé

La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps.

La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression.

Supprimer le mot « mademoiselle » est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien.

Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée.

Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions.

Sans mot pour construire un raisonnement, la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible.

Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe.

L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots.

Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots.

Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu ? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants.

Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses « défauts », abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté.

 Article paru sur FB en 2020

Christophe Clavé est Président d'une société d'investissement et de conseil, auteur de Les Voies de la Stratégie aux éditions ESKA. Il habite Lausanne.

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mercredi, 18 août 2021

Rome : sortie du nouveau numéro de la revue Nova Historica dirigée par Massimo Magliaro

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mardi, 17 août 2021

L’Europe paiera l’inconséquence des États-Unis

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Renaud Girard

Vingt ans après qu’elle eut commencé une guerre contre eux, l’Amérique a donc rendu aux talibans l’Afghanistan. Elle aurait préféré qu’il y eût un délai de carence et qu’elle ne fût pas obligée de revivre, à Kaboul, les scènes de chaos de l’évacuation de Saïgon en 1975.

Plus Biden et Blinken s’expriment dans les médias pour tenter de justifier leur abandon précipité d’un allié, plus ils s’enfoncent, plus ils se ridiculisent, plus ils soulignent la honte américaine. Car l’histoire retiendra la date du 15 août 2021 et cette reprise de Kaboul par les talibans comme le premier grand revers géopolitique des États-Unis au XXIe siècle. Quant aux interventions de Pompeo, l’ancien secrétaire d’État de Trump, qui se permet de critiquer l’Administration présente et s’indigne que les talibans n’aient pas été obligés de respecter toutes les clauses de l’accord qu’il avait négocié avec eux en 2020, elles sont pathétiques. Mais on sent surtout, chez les responsables américains, la volonté de faire le dos rond, en attendant que les médias optent pour un autre festin. Car ils savent que, finalement, ce sera l’Europe – et non l’Amérique – qui paiera le prix fort de leur inconséquence.

Car la politique américaine en Afghanistan, depuis quarante ans, est marquée par une grande inconséquence stratégique. Après l’invasion soviétique du pays au tout début des années 1980, l’Amérique – alors dirigée par le républicain Reagan – y a vu une occasion de venger son humiliation du Vietnam. Armés par l’URSS, les Vietnamiens du Nord communistes s’étaient livrés en 1975 au même petit jeu que les talibans aujourd’hui. Ils avaient, à Paris, signé un accord de paix avec les Américains en janvier 1973, qu’ils n’avaient ensuite pas respecté.

Après s’être aperçue que les Soviétiques laïques faisaient face à une forte résistance dans les campagnes afghanes islamiques, l’Administration Reagan décida d’armer ces résistants, qu’elle appelait « freedom fighters » et qui se qualifiaient eux-mêmes de moudjahidins. Mais au lieu de distribuer ces armes à des mouvements qu’elle aurait choisis elle-même, l’Amérique commit l’erreur de sous-traiter cette tâche à l’ISI, le tout-puissant service de renseignement pakistanais. L’ISI, commandé par un général islamiste, décida de fournir les armes et l’argent américains aux mouvements les plus férocement islamistes et de boycotter les mouvements plus modérés comme celui du célèbre commandant Massoud.

Néanmoins, la stratégie américaine globale fonctionna, et l’Armée rouge quitta l’Afghanistan en avril 1989. A ce moment-là, le président afghan protégé des Russes, le Dr Najibullah, proposa à Washington une transition paisible en faveur du roi Zaher. Washington commit l’erreur de ne pas saisir cette main tendue, et, trois ans plus tard, le chaos s’installa à Kaboul, où les milices de moudjahidins s’entretuèrent.

En 1996, les talibans conquirent l’Afghanistan, mirent fin aux brigandages, mais instaurèrent un émirat islamique d’un autre âge, qui supprima l’école pour les filles. À la demande de l’ONU, le chef de l’émirat, le très redouté mollah Omar, interdit la culture du pavot. En échange, il demande des aides agricoles. Le pavot sera effectivement éradiqué mais les aides promises n’arriveront jamais. Après les attentats du 11 septembre  2001, les Américains renoncèrent à parler directement aux talibans, pour sous-traiter à nouveau la négociation à l’ISI... Durant quarante ans, l’Amérique fut la victime consentante du double jeu pakistanais.

Kaboul tombe le 13 novembre 2001 aux mains de l’Alliance du Nord, soutenue par l’Amérique. Les commandos américains éliminent les combattants arabes internationalistes. Mais Washington néglige d’exiger du Pakistan le démantèlement des talibans.

Au lieu de quitter le pays, l’Amérique se lance alors dans une ambitieuse politique de « reconstruction, démocratisation, développement » de l’Afghanistan. Elle y consacre davantage de milliards de dollars que d’experts compétents. Les dollars coulent à flots, sans irriguer convenablement le pays. La corruption vérole le gouvernement. Mais a émergé une jeunesse éprise de modernité et croyant en la démocratie. Et sans crier gare, virant à 180 degrés, l’Amérique va laisser tomber cette jeunesse.

Son crédit international sera durablement entamé. Déjà, le nouveau président iranien a déclaré que cette défaite américaine représentait une occasion rêvée pour instaurer la « paix » dans la région. À Kaboul, c’est désormais l’ambassadeur russe qui négocie avec les talibans.

Mais ce sera, à deux égards, aux Européens de payer le prix fort.
À court terme, l’Europe aura à gérer un gigantesque problème de réfugiés. À moyen terme, la victoire talibane agira comme un élixir de force pour tous les mouvements de Frères musulmans qui ont secrètement juré la perte de la civilisation occidentale.

Source : Le Figaro 17/08/2021

 

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samedi, 14 août 2021

Rapport du GIEC sur le climat : et si on passait à autre chose !

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Benoît Rittaud *

Le sixième rapport du Giec sur l’état climatique de la planète a commencé à être publié. Il a pour écrin médiatique les réentes inondations d’ici et les nouveaux incendies de là-bas car, comme on le sait, les pluies diluviennes n’existaient pas avant l’invention des 4 x 4 et les feux de forêt étaient inconnus avant les Trente Glorieuses.

Le résumé de 40 pages redit ce que le Giec répète en boucle depuis longtemps, y compris ses prospectives tout en conditionnels et en probabilités. L’humour involontaire s’y glisse lorsque n’est « pas exclue » l’éventualité que la mer monte de plus de 15 mètres d’ici à 2300. (L’horizon maximal prévisible atteint péniblement le dixième, ordre de grandeur comparable à celui du dernier siècle écoulé.) La principale évolution dans le discours est sans doute que doubler la quantité atmosphérique de gaz à effet de serre ferait gagner à la planète entre 2,5 et 4 °C, sans exclure les valeurs entre 2 et 5 °C. Jusque-là, le Giec disait entre 1,5 et 4,5 °C... Cette nouvelle bande-annonce hollywoodienne sur le thème du déluge et des flammes de l’enfer signale donc l’épuisement de la franchise. On devine le scénario de ce sixième opus dès la séquence prégénérique. Les débats vont désigner les méchants habituels que sont les multinationales (sans foi ni loi), le consumérisme (débridé), les politiciens (qui ne pensent qu’à leur réélection) ou encore la démographie (galopante, chez les autres cela va de soi). L’optimisme réglementaire rappellera qu’il n’est pas trop tard pour agir, et que le drame se nouera à Glasgow en novembre lors de la COP26. tel sera le nouveau rendez-vous de la dernière chance, tout comme Paris l’avait été en 2015.

En attendant, entre alarmistes inquiets et sceptiques de l’apocalypse les lignes resteront les mêmes. symbole de cette situation figée : un tableau du Giec indique que l’évo- lution de la température globale d’ici à 2040 ne dépendra que très peu de l’évolution de nos émissions. Pour avancer, tournons-nous ailleurs et observons deux informations essentielles apportées par la triste expérience des confinements de 2020. La première : le quasi-arrêt de vastes secteurs économiques à l’échelle mondiale n’a eu aucun effet mesurable sur la courbe du CO2 atmosphérique. Les immenses restrictions que nous avons subies, inimaginables il y a moins de deux ans, sont dérisoires en regard des objectifs de réduction des émissions. La seconde : le colossal trou d’air économique de l’an dernier est déjà pratiquement surmonté. La sobriété imposée par les événements ne s’est donc nullement révélée un horizon dont le corps social aurait « enfin compris » le caractère prétendument joyeux et désirable. L’alternative n’est donc pas pour ou contre ce que le consensus factice sur le climat appelle la science, mais pour ou contre le réel. Celui-ci nous invite à prendre acte que l’énormité des exigences des politiques climatiques restera à jamais bien au-delà du seuil de la douleur économiquement et socialement supportable. Une politique raisonnable devrait donc se focaliser sur l’adaptation. Prendre son parapluie et non prétendre arrêter la pluie. Or, le parapluie, c’est le développement. Certes, celui-ci fait souvent de gros dégâts, mais c’est grâce à lui que l’humanité n’a jamais été aussi bien équipée face aux catastrophes naturelles. C’est aussi grâce à lui que les pays les plus vulnérables, qui sont aussi les plus pauvres, réduiront les effets des aléas météorologiques à des niveaux acceptables.

Plus concrètement, partisans du développement et alarmistes du climat devraient se retrouver sur certains points tels que le nucléaire, car, même si on l’ignore souvent, les centrales nucléaires n’émettent pas de CO2. Enfin, la France devrait rappeler plus souvent qu’à la toise de l’environnement notre pays fait très belle figure. Avant d’exiger quelque chose de nous, la plupart de nos partenaires devraient d’abord balayer devant leur porte.

Ce n’est malheureusement pas le Giec qui nous le dira. Prisonnière de ses discours passés, la bureaucratie climatique semble condamnée aux redites et aux vieilles lunes.

Propos recueillis par Judith Waintraub

Source : Figaro Magazine, 14/08/2021

(*) Benoît Rittaud est enseignant-chercheur en mathématiques et président de l’Association des climato-réalistes. Dernier ouvrage : Géocratia, Ed. du Toucan, 416 p., 10 €

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La « communauté catholique », vraiment ?

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Mathieu Bock-Côté

L’assassinat du père Olivier Maire a bouleversé la France, qui n’a pu s’empêcher d’y voir un écho du sort réservé au père Hamel, il y a cinq ans. Le scénario diffère cette fois, certes. Nous ne sommes pas devant un islamiste égorgeur comme il y en a tant, mais devant un immigré clandestin, qui n’aurait pas dû être en France, qui l’an passé avait incendié la cathédrale de Nantes, et qui cette année a décidé d’égorger le prêtre qui l’accueillait chez lui par charité chrétienne. Les ratiocinations psychiatrisantes qui accompagnent le commentaire lorsque vient le temps de parler de l’auteur de ce meurtre ne sauraient faire oublier que nous sommes témoins, de manière caricaturale, d’une faillite de l’État régalien, devenu incapable d’assumer sa fonction première, croulant sous la pression du gouvernement des juges, des groupes de pression immigrationnistes et de l’humanitarisme médiatique, qui le condamnent à l’impuissance quand vient le temps de se défendre.
Pourtant, quelque chose de plus et, pourrait-on dire, d’encore plus triste, s’est révélé dans cette histoire. Au moment de présenter leurs condoléances, ils furent nombreux, parmi les politiques, à se dire bouleversés pour la communauté catholique française. Cette formule biscornue qui tournait en boucle et se voulait pleine d’empathie était révélatrice de la segmentation de la communauté nationale, où l’assassinat d’un homme est d’abord censé heurter sa communauté particulière, et seulement ensuite l’ensemble de la nation, comme si le langage politique avait intériorisé les paramètres du multiculturalisme anglo-saxon. La France, dans cette perspective, n’est plus d’abord composée de Français participant au destin national, à travers un pacte politique noué dans l’histoire et la culture, mais d’un assemblage de communautés enfermées dans leur expérience du monde, qu’elle soit ethnique, religieuse ou même sexuelle. Le langage de la diversité masque la désagrégation du peuple français. Il y a peut-être même pire. Le catholicisme, selon ce que l’histoire enseignait jusqu’à récemment, n’était pas une communauté religieuse parmi d’autres en France, mais la matrice existentielle du pays, qui a structuré le rapport au politique et à la culture, aux mœurs et à l’architecture, et qui, encore aujourd’hui, codifie l’univers rituel de l’immense majorité des Français. La référence, dès lors, à une «communauté catholique», qui représenterait une nuance identitaire parmi d’autres d’un pays bariolé, témoigne d’une rétrogradation symbolique majeure du catholicisme ou, si on préfère, de son dénoyautage culturel. Longtemps combattu au nom d’une conception quelque peu étroite de la laïcité, le catholicisme est réintroduit dans la communauté nationale à condition de ne plus en être considéré comme l’un des fondements.

On ne le nomme que pour l’exclure de sa fonction identitaire historique. On a entendu parler, ces dernières années, de manière assez fréquente, de «catho-laïcité». La formule suscite souvent un agacement allant jusqu’à la méfiance : comment faire tenir ensemble au point d’en constituer une synthèse deux concepts représentant des visions du monde s’étant ardemment combattues depuis la Révolution ? Pourtant, dans une époque marquée par l’affrontement des civilisations sur le territoire même de l’Europe occidentale, ce qui semblait hier disjoint et conflictuel trouve à s’assembler de manière inédite et féconde, en découvrant le monde commun qu’elles avaient en partage et qui remonte à la surface devant le visage hostile de l’altérité conquérante. La question de l’islamisme, notamment, est venue troubler les anciennes polarisation et révéler les limites d’affrontements aujourd’hui éculés.

De même, la gauche républicaine et la droite patriote et conservatrice ont aujourd’hui bien plus en commun que ne le laissent croire leurs univers symboliques respectifs, même si certains atavismes les empêchent d’en prendre pleinement conscience.

On en revient dès lors à la manière d’aborder un crime abject n’ayant rien d’un malheureux fait divers, qui heurte intimement les Français et tous ceux qui aiment la France, et qui devrait être nommé de cette manière, sans conjuguer le chagrin qu’il suscite avec une logique communautariste. Quelle que soit leur religion, et qu’ils croient au ciel ou qu’ils n’y croient pas ou qu’ils le scrutent dans l’espoir incertain d’y repérer une trace du divin, c’est d’abord en tant que Français qu’ils sont heurtés, et la classe politique devrait avoir le souci de se faire la gardienne de ce primat de la conscience nationale, qui seule peut faire tenir ensemble des hommes et des femmes qui finiront sans cela par vivre face à face, selon la formule désormais convenue. Si la classe politique elle-même renonce à cette tâche, pourtant fondamentale, si elle capitule devant les fous qui ont concassé au marteau-piqueur de la déconstruction la réalité intime de la nation, elle se rendra malgré elle complice de ces derniers.

Source : Le Figaro 14/08/2021

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vendredi, 13 août 2021

Zemmour : Je pense qu’il faut agir, je sais ce qu’il faut faire

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Jacques Guillemain Riposte laïque cliquez là

Dans une interview “coup de poing” accordée à Valeurs Actuelles  cliquez ici, Eric Zemmour se montre prêt à basculer dans l’action politique.

Va-t-il sauter dans l’arène après des mois de suspense ? Pour moi, la réponse est oui. Un recul serait incompréhensible et ferait des millions de déçus parmi les patriotes, désireux d’en finir avec 40 années de démission et de renoncement permanent face aux périls qui rongent notre pays.

Répondant aux questions de Charlotte d’Ornellas et de Geoffroy Lejeune, Zemmour juge la décapitation de Samuel Paty comme étant l’un des faits les plus marquants de ces douze derniers mois.

D’abord parce qu’un enseignant est l’incarnation de la République, ensuite parce que le terroriste est un Tchétchène élevé en France, qui a appliqué seul la charia, sans aide extérieure.

Cet acte de barbarie et tous ceux qui l’ont précédé, ainsi que l’assassinat du père Olivier Maire par un clandestin rwandais, témoignent d’une faiblesse qui nous tue. Notre humanisme et notre juridisme nous désarment.

D’un côté, c’est le silence radio pour le meurtre ignoble du jeune Théo, assassiné par un Sénégalais multirécidiviste, de l’autre, c’est un François Hollande qui se précipite au chevet d’un autre Théo, pour dénoncer les violences policières à l’égard des immigrés. “Deux poids deux mesures” insupportables.

“Nous ne sommes plus en sécurité nulle part”.

Sur le Covid, Zemmour salue la performance des scientifiques qui ont élaboré un vaccin en un temps record. Mais il a vécu comme une humiliation le fait que la patrie de Pasteur, soit le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à ne pas avoir produit son vaccin. Il a évidemment raison et nous avons déjà déploré ce déclassement pitoyable chez RL.

“La pénurie de masques, de tests, de lits, démontre la tiers-mondisation de la France.”

Zemmour approuve le désengagement de la France au Sahel, mettant fin à des années d’enlisement. Il faut monter des opérations-éclair, de type Kolwezi en 1978. Car l’enlisement en Afrique est vite assimilé à du néo-colonialisme. Cela dit, la région est déstabilisée pour longtemps.

En matière de libertés, nous avons imité la Chine totalitaire, en confinant toute la population. Une solution impensable dans une démocratie. Dorénavant, c’est la Chine qui donne le “la”. Mais être pisté en permanence par son téléphone ou un QR code est un recul de nos libertés.

“Si les personnes à risque sont vaccinées, je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait vacciner les jeunes Français.”

Ce qui est choquant, c’est que le Conseil d’Etat, comme le Conseil constitutionnel ont avalisé toutes les restrictions de liberté voulues par le gouvernement. Mais, en revanche, ils ont retoqué la décision du gouvernement de suspendre le regroupement familial durant la crise sanitaire !

Donc, “les libertés individuelles des migrants sont mieux protégées par le juge que celles des Français”.

La liberté sera le sujet du siècle. Liberté de penser, d’écrire, de nous exprimer, de débattre, tout cela est menacé. Quand les réseaux sociaux censurent les comptes de ceux dont les opinions dérangent, c’est grave.

Si les Français sont si dociles face aux contraintes imposées, c’est parce que la machine de propagande est terrifiante. Staline n’était qu’un amateur en comparaison, car il avait besoin de la violence pour s’imposer.

Sur sa propre sécurité, Zemmour ne s’étend pas. Il souligne que Mila, Gilles Kepel et lui, vivent sous protection policière à cause de leurs propos sur l’islam. Qui, en 1970, aurait imaginé que nous en serions là aujourd’hui ?

Quant aux attaques en justice qui le visent, elles sont autant le fait du camp pro-musulmans que du système, qui ne voit pas la menace qui plane sur nos principes républicains.

“Je ne pense pas au prix que je dois payer pour défendre ce qui me parait juste”.

“Je pense vraiment ce que je dis, je ne suis pas là pour jouer.”

Accusé de misogynie, Zemmour dénonce la puissance de feu de l’artillerie médiatique, qui le présente en raciste misogyne, qui déteste les Arabes, les homos, les musulmans ou les femmes.

Mais les minorités militantes qui imposent leur loi à la majorité, ça suffit !

Ceux qui me détestent sont les lobbies que j’ai attaqués, en dénonçant leurs idéologies totalitaires. Mais j’attaque les minorités organisées, pas les individus.

L’hypocrisie est souvent de mise. Les féministes ne défendent plus les femmes et la féminité, mais militent pour l’indifférenciation et promeuvent une société d’individus ni hommes ni femmes. Les féministes islamo-gauchistes n’ont jamais défendu Mila menacée de mort.

“Pour moi, il existe deux sexes et je ne crois pas à la théorie du genre. Et tant pis si je me fais insulter.” Il n’y a aucun blocage ou sectarisme de ma part vis-à-vis des femmes.

Qui défend les femmes victimes de l’insécurité dans les transports ou dans la rue ? Certainement pas les partisans de l’omerta, qui abandonnent les femmes à leurs agresseurs au nom du politiquement correct.

Sur son éventuelle candidature, Zemmour se dit bluffé par l’enthousiasme de ceux qui l’aiment et le jugent comme étant le meilleur candidat.

L’engagement intellectuel et journalistique est terriblement limité. Pour agir, il faut accéder au pouvoir.

“Je maintiens que nous vivons une période dramatique, que nous sommes en danger de mort, que la France que nous aimons peut mourir.”

“Mais je pense que l’on peut agir. Je sais ce qu’il faut faire, j’ai en tête les étapes nécessaires, mais il faut aussi que les Français soient prêts à la bataille et refusent de se laisser soumettre plus longtemps à la propagande ambiante.”

Il n’y a pas de situation désespérée qui interdise toute action. L’histoire de France n’est qu’une suite de gloires et de chutes tragiques.

Sur la France périphérique, qu’il défend, Zemmour souligne les deux maux qui l’accablent : la désindustrialisation qui l’a paupérisée et l’immigration qui l’a chassée des métropoles créatrices de richesses. Les Gilets jaunes sont les révoltés de cette France abandonnée, qui subit un déclassement sans précédent. Les Gilets jaunes ont perdu car ils n’ont eu aucun soutien politique. Mais leur message doit être écouté.

Sur les grands thèmes qui feront l’élection de 2022, Zemmour cite l’identité, l’instruction et l’industrie.

L’identité, c’est aussi l’islam, l’immigration et l’insécurité.

L’instruction est prioritaire puisque l’école s’est effondrée.

L’industrie est dans une situation catastrophique comme l’a prouvé la pandémie. La réindustrialisation est impérative.

Conclusion

Nous sommes des millions à espérer la candidature de Zemmour et surtout sa victoire sur les professionnels de la politique, qui ont saccagé la France depuis 40 ans et dilapidé l’héritage des Trente Glorieuses légué par de Gaulle.

Seul un patriote sincère peut sauver la France du naufrage identitaire et de la ruine économique que nous promet le mondialisme débridé.

À la grande différence des autres candidats, Eric Zemmour ne ment pas, dit ce qu’il pense et aura le courage de renverser la table.

Intelligent, brillant et cultivé, il en connait davantage sur les problèmes du pays et leurs solutions que tous les autres candidats réunis, qui, pour la grande majorité d’entre eux, n’ambitionnent que le pouvoir.

Et sur la géopolitique, il est imbattable. 

L’homme providentiel qu’on attend, c’est lui, Eric Zemmour. Un grand patriote qui n’a rien à voir avec les professionnels de la politique qui n’ont fait que mentir au peuple et le trahir. De droite comme de gauche, ils sont tous discrédités.

En 2022, élisons un homme neuf, et chassons les candidats du système qui ont échoué depuis 40 ans, qui nous ont ruinés et qui entendent nous déposséder de notre pays. Ils s’aplatiront tous devant Bruxelles et l’ONU.

“La France n’a pas dit son dernier mot” : Eric Zemmour publiera son nouveau livre le 15 septembre. On piaffe d’impatience !

Un titre très prometteur qui va ravir les millions de patriotes qui refusent le naufrage de notre France millénaire.

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Le retour des morticoles

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Alain Sanders

On croyait en avoir fini avec eux. Eux ? Ces contingents de médecins à qui on avait eu envie de dire : « Moins de plateaux, plus d’hostos ! » Mais, le variant Delta aidant (si on peut dire), revoilà les morticoles en tous genres, virologues, épidémiologistes, immunologistes, neurologues, urgentistes, réanimateurs, anesthésistes, spécialistes tous azimuts, généralistes (un temps snobés puis invités sous les projecteurs médiatiques).

La quatrième vague, sur laquelle ils surfent, et le va- riant Delta, sur lequel ils planent, nous les ramènent sur les plateaux télé où ils avaient gardé leur rond de serviette au cas où... Ils sont tous là, Blachier, alias « Je suis partout », les imbuvables Hamon et Marty, Toro, Caumes, Davido, Teboul, Amouyel, Mégarbane, Annane, Pelloux, etc. On se croirait dans une séquence de Casablanca, « Play it again, Sam ! »

Il y en un à qui ça a même tourné la tête : le professeur Juvin, grand donneur de leçons s’il en est. Urgentiste et, par ailleurs maire LR de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), inconnu du grand public avant ses passages répétés sur les chaînes d’info continue, il s’est senti pousser des ailes. Alors qu’il a à peu près autant de chances que moi de devenir petit rat de l’Opéra, il rêve d’un destin national : candidat à la présidentielle de 2022, pas moins ! Si, comme les autres, il donne dans le rejet rabique – ça se soigne, docteur ? – du Rassemblement national, il n’hésite pas à lui emprunter (malinx le lynx) nombre de ses thèmes sur la sécurité et l’immigration. Très suffisant le mandarin ? C’est rien de le dire...

Conviés à l’origine à nous expliquer le virus et ses arcanes (et se contredisant les uns les autres, voire se contredisant eux-mêmes sur le sujet), ils ont, au fil du temps, commencé à disserter sur tout et le reste.

Certains politiques (et notamment les élus LREM en général et leurs jeunettes proprettes aux discours clonés en particulier) s’étant aventurés à dispenser avis, conseils, diagnostics, ordonnances sur la pandémie, les morticoles se sont autorisés – encouragés à le faire parfois – à parler politique. Des politiques jouant les Diafoirus et des médecins jouant les politiques... Confusion des genres, signe d’une société qui se délite, pathétique Muppet Show.

Un exemple de cette dérive ? Le docteur Rachida Inaoui-Roze, habituée de CNews (chaîne devenue, en l’absence de Christine Kelly et de Pascal Praud, une pauvre copie de LCI et de BFM-TV). On l’a vue arriver un peu mémère cette rhumatologue (ce qui n’en fait pas une spécialiste du Covid-19, mais bon... ), discrète, presque effacée, sur la retenue. Il fallait la solliciter pour qu’elle donne son avis. Ce qu’elle faisait de manière mesurée. Et aujourd’hui ! On ne la tient plus ! Elle a un avis sur tout, elle coupe, tranche, condamne, anathématise, fustige ceux qui ne se rangent pas à ses ukases. Dame Tartine hier, elle est devenue Cruella...

La télé rend fou, disait-on naguère. La preuve. Et l’on n’est là que mi-août. Ce qui laisse présager à la rentrée, comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, un lâcher incontrôlable de « spécialistes »...

Source : Présent 11/08/2021

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mercredi, 11 août 2021

UN GRAND ENTRETIEN AVEC ERIC ZEMMOUR DANS LE NUMÉRO DE DEMAIN DE VALEURS ACTUELLES

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Pas de passe sanitaire pour les immigrés

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Pendant que les Français sont soumis à une incroyable tyrannie sanitaire, les immigrés extra-européens bénéficient toujours d’un laxisme insupportable. Dans le texte qui suit, Paul Tormenen le démontre de manière implacable.

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Source : site Polemia

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mardi, 10 août 2021

Faillite française

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Yves Thréard

Un prête a été tué en Vendée. Son meurtrier, déjà poursuivi pour avoir mis le feu à la cathédrale de Nantes l’année dernière, sest rendu de lui-même. L’heure est à la pri§re et au recueillement chez les catholiques, déjà durement frappés par le terrorisme islamique. En 2016, le père Jacues Hamel étit égorgé en son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime. En octobre dernier, une attaque causait la mort de deux fidèles et du sacristain de la basilique de Nice.

Cette fois, l’islamisme n’est pas à l’origine du drame. Le bourreau d’Olivier Maire est un migrant rwandais de confession catholique qu’il avait recueilli par générosité dans la communauté des Montfortains, dont il était le père supérieur, à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Au-delà de ses motifs, cette tragédie suscite, à juste titre, l’indignation. Jamais elle n’aurait dû se produire. Elle illustre, jusqu’à la carica- ture, la faillite de la France dans la lutte contre la criminalité et l’immigration illégale. Deux sujets qui, n’en déplaise aux professeurs de morale, sont souvent liés. Dans cette histoire, l’impensable le dispute à l’absurde.

Arrivé en 2012 du Rwanda à l’âge de 31 ans, Emmanuel Abayisenga n’obtient pas l’asile dans notre pays. Les refus se succèdent. Une ultime obligation de quitter le territoire lui est signifié en novembre 2019. Décision non suivie d’effet, comme les précédentes, et comme dans l’immense majorité des cas depuis des années. Pire, quelques mois plus tard, il provoque l’incendie de la cathédrale de Nantes, qui l’avait engagé, sans papiers comme bénévole.

D’abord placé en détention provisoire, il est mis sous contrôle judiciaire, en attendant son procès, prévu pour 2022. État qui empêche toutefois, au regard du droit, son expulsion. Après le laxisme administratif, le pointillisme kafkaïen de la justice.

Le meurtrier aurait naguère reproché à la France de ne l’avoir pas régularisé. Il serait aussi atteint de troubles psychiatriques. Une chose est sûre : les autorités françaises sont responsables, et coupables, de sa présence illégale sur notre sol.

Source : Le Figaro, 10/08/2021

11:42 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Mr et Mme Pécresse : du vent et des vendus

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On ne répètera jamais assez combien l’énergie éolienne est un leurre et une impasse énergétique. L’Etat longtemps réticent, avec Henri Proglio en tête alors qu’il était le patron d’EDF. Mais l’arrivée de Valérie Pécresse comme ministre du Budget et son mari Jérôme, président d’Alstom Renouvelables a changé la donne. Petite histoire d’une magouille d’Etat et vérité sur une femme qui se verrait bien, pour notre plus grand désagrément, poser ses bagages dans le très pompadourien palais de l’Elysée.

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Source : L’Incorrect, juillet-août 2021

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lundi, 09 août 2021

Le Chêne n°100 (juin 2021), magazine du MNR, est paru

MNR.jpg« Après les régionales : il faut rendre l’espoir aux Français »

Au sommaire de ce numéro :

- Éditorial : Après les régionales : il faut rendre l’espoir aux Français.
- Actualité, communiqués de presse.
- Six initiatives stratégiques pour changer la donne politique.
- Pandémie Covid 19 : la grande manipulation des laboratoires.
- Napoléon, la puissance et la gloire.
- Vie du mouvement.

Téléchargez le magazine cliquez ici

17:13 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

dimanche, 08 août 2021

Passe sanitaire : la situation se détériore

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Auteur notamment de Droite-gauche, c'est fini! Le moment populiste (éd. Pierre-Guillaume de Roux) et co-auteur de Survivre à la désinformation (Éd. La Nouvelle Librairie), l’intellectuel Alain de Benoist met en évidence pour Sputnik les lignes de force, à peine perceptibles, qui semblent déjà animer cette contestation naissante. 

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11:30 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

samedi, 07 août 2021

Les enjeux occultés de la présidentielle

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Mathieu Bock-Côté

La polarisation autour du passeport sanitaire et le vaste mouvement de protestation qu’il suscite pourraient dérégler en profondeur les paramètres de la prochaine élection présidentielle. La question du passeport sanitaire, qui a reçu le nihil obstat du Conseil constitutionnel, sous quelques réserves, soulève assurément des questions fondamentales sur le modèle de société qu’il risque d’engendrer. Mais l’émergence en temps réel d’un clivage autour de cet enjeu est d’une autre nature et canalise les passions politiques dans une impasse, et cela plus encore lorsqu’il s’exprime dans sa formule plus extrême, avec le clivage entre pro-vaccins et antivax. Ce dernier habille dans un langage nouveau l’affrontement depuis un bon moment ritualisé entre les «républicains» et les « populistes », entre la « démocratie » et l’« extrême droite » entre les « progressistes » et les « lépreux ». Les schémas politiques les plus stériles des dernières années sont réactivés pour accueillir cette nouvelle querelle tout en écrasant la complexité du monde : on en vient presque à oublier qu’on peut être tout à la fois partisan de la vaccination massive tout en confessant de vraies réserves devant la société du traçage généralisé.

La reconstruction exclusive du débat politique autour des modalités de sortie de la pandémie entraîne déjà une oblitération de sujets fondamentaux qui auraient dû, et devraient encore, structurer la conversation civique jusqu’à la prochaine élection présidentielle, la question de l’immigration n’étant pas le moindre d’entre eux alors que la France semble engagée dans une dynamique de partition ethnique qui pourrait un jour devenir irréversible.

Il y a quelque chose d’étonnant à ce que la question de l’immigration massive et de ses effets ne soit pas celle qui structure l’ensemble de la vie politique, tant elle bouleverse des domaines de la vie collective en apparence aussi contrastés que la sécurité ou l’éducation. C’est une révolution racialiste qui se constate en France, au nom du décolonialisme. De même, on aurait pu espérer que l’autre grande épidémie des temps présents, c’est-à-dire la diffusion du wokisme, engendre une réaction vive, et cela particulièrement en France, qui dispose de ressources inouïes dans sa culture pour y résister. La névrose woke dérègle les coordonnées fondamentales de l’existence, pour peu qu’on garde à l’esprit qu’elle cherche à anéantir les fondements sexués de l’humanité en la condamnant ainsi à une déstructuration psychique inédite.

Ne serait-il pas temps aussi de faire de la restauration de la liberté d’expression une cause démocratique à part entière, pour qu’enfin le débat public se délivre des nombreuses censures qui pèsent sur lui ?

Il n’est pas interdit d’être pessimiste. On s’en souvient, la présidentielle de 2017 avait été détournée de sa trame de fond par l’absurde question des complets de François Fillon et de l’emploi supposé fictif de son épouse, qui avait fait oublier aux Français le temps d’une élection que leur pays avait été depuis 2012 la cible d’attentats islamistes à répétition. On était en droit d’y voir une confiscation médiatique de la vie politique et un kidnapping démocratique. Naturellement, la crise sanitaire est d’une tout autre nature et nul n’aura l’idée de placer sur le même plan une minable opération de torpillage contre le candidat de la droite à l’époque et une crise d’envergure historique qui a placé un temps la planète à l’arrêt. Mais un point de comparaison demeure : une société qui rate chacune de ses échéances démocratiques en se montrant incapable de placer au cœur de sa vie publique la question des fondements compromis de son existence historique. À ne jamais savoir traduire en polarisations fructueuses les tensions qui la structurent, la démocratie engendre un sentiment d’aliénation qui à la fois hystérise la vie publique et imprime dans la conscience collective un profond sentiment d’impuissance politique.

On pourrait le dire autrement : depuis quelques décennies, la société française, comme les autres sociétés occidentales, est engagée dans un processus historique qu’on assimilera sans exagérer à un véritable changement de civilisation. Elle le sent, elle le sait, même, mais peine à avoir une emprise sur cette dynamique, comme si elle était poussée par un supposé sens de l’histoire qui forcerait les hommes à s’adapter à l’inéluctable, sans qu’ils parviennent vraiment à façonner leur destin. Trop souvent, le politique se perd en ratiocinations gestionnaires ou en spéculations publicitaires. Y aura-t-il encore demain un peuple français ou sera-t-il seulement occupé désormais à négocier les termes de sa minorisation ? La crise sanitaire sera depuis longtemps chose du passé que cette question demeurera encore centrale, tant qu’il y aura des Français pour se la poser. Mais plus le politique s’en éloigne, et la relativise, et plus elle devient explosive.

Source : Le Figaro 7/08/2021

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mercredi, 04 août 2021

Les manifestants ne sont pas en congé

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Louis Marceau

Pas de congé pour les défenseur de la liberté : samedi, plusieurs centaines de milliers voire un million de Frangais ont à nouveau défilé contre l’instauration du passe sanitaire. Tantét silencieux, tant6t méprisant, le gouvernement a créé malgré lui un mouvement qui est parti pour durer...

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Source Présent 3/08/21

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lundi, 02 août 2021

Parution du n°88 du magazine Terre & peuple

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L'éditorial de Pierre Vial :

MONTJOIE SAINT DENIS !

Au Moyen Age c’était le cri de guerre des chevaliers français chargeant l’ennemi. Aujourd’hui il est considéré par les crétins qui sont au pouvoir comme subversif. Ce qui révèle l’état de décadence, de déliquescence, de pourriture, d’inversion des valeurs dans lequel est tombée la République macronienne. Voilà une bonne raison pour que ce cri soit repris par tous ceux qui ont décidé de faire la guerre - oui, la guerre – au macronisme, à ses pompes et à ses œuvres. Des journalistes incultes (pardon pour le pléonasme) affirment du haut de leur docte ignorance que c’est un slogan royaliste. C’est une stupidité, une de plus, car ce cri de guerre n’est pas né avec les disciples de Maurras, qui, tout simplement, y trouvent une référence à d’ancestrales traditions, ce qui est tout à leur honneur.

L’historienne Anne Lombard-Jourdan explique que l’étymologie du terme Montjoie est francique (Mundgawi) signifiant « celui qui protège le pays », et que ce cri ancestral a été christianisé avec saint Denis, le Montjoie étant la bannière de l’armée, l’oriflamme rouge, derrière laquelle elle se rassemble pour marcher à la bataille et que le roi va chercher à Saint-Denis avant d’engager les combats.

C’est aujourd’hui un appel au combat qui peut rassembler, au-delà des étiquettes, tous ceux qui veulent se battre pour la défense de notre terre et de notre peuple. Quant à Macron, le soufflet qu’il a reçu est une bien faible sanction pour un homme qui a été installé là où il est par ceux qui veulent achever la destruction de la patrie française. Il faut donc le ranger dans la longue galerie des agents de l’Anti-France.

Murés dans leur jacobinisme, les Macroniens veulent ignorer tout ce qui fonde l’enracinement des êtres dans leur identité. Ils méprisent ainsi l’enseignement des langues régionales, pour la défense desquelles plusieurs milliers de personnes ont manifesté le 29 mai, de Bretagne au Pays Basque, d’Alsace en Catalogne et en Corse.

La faillite des Macroniens est, aussi, spectaculaire en matière d’insécurité. En témoigne Xavier Raufer, criminologue reconnu et docteur en géopolitique, qui fait un bilan sans concession de quatre ans de macronisme, en ciblant l’action du ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin et en qualifiant de « dérisoire » la lutte contre le trafic de drogue tout en mettant le doigt sur les dysfonctionnements du ministère. Mais Raufer ne met pas en cause le seul Darmanin. Il épingle « la succession de tocards que nous avons eu comme ministres de l’Intérieur ». Il précise : « La série des tocards a démarré avec l’arrivée de Cazeneuve. C’est un petit roquet qui aboie et un lâche (…) Par la suite Castaner est arrivé. Ce dernier est un authentique pitre ». Darmanin ? « Il pourrait faire du showbiz intelligent mais le sien ne l’est pas ». La drogue ? « Lutter contre le trafic de drogue consiste à vider l’océan avec une petite cuillère (…) Les narcos se mettent dans les poches à peu près 1,2 à 1,4 milliard d’euros par an ». Pour finir, un chiffre : « Partis de notre base de données nous avons comptabilisé, en France, 187 nuits avec une ou plusieurs émeutes ».

Devant la faillite des politiciens français, toutes étiquettes confondues, on est évidemment tenté de regarder ailleurs. Par exemple en Russie, où Poutine a fait une démonstration de courage politique en déclarant à la Douma : « En Russie, chacun doit vivre comme les Russes. N’importe quelle minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, marcher et manger en Russie, devrait parler le russe et doit respecter les lois russes. S’ils préfèrent la Loi de la Charia et vivre selon leurs préceptes, alors nous conseillons aux Musulmans d’aller vivre là où telle est la loi nationale. La Russie n’a pas besoin de minorités musulmanes. Les minorités ont besoin de la Russie et nous ne leur accorderons ni des privilèges spéciaux ni n’essaierons de changer nos lois pour les adapter à leurs désirs, peu importe leurs hurlements contre notre prétendue « discrimination ». Nous ne tolérerons pas le manque de respect à notre culture russe. Nous devons savoir tirer les conséquences face aux suicides de l’Amérique, de l’Angleterre et de la France, si nous voulons survivre en tant que nation. Les Musulmans conquièrent ces pays mais ils ne prendront pas le contrôle de la Russie. Les coutumes russes et nos traditions ne sont pas compatibles avec leur manque de culture ou leurs coutumes primitives. Lorsque cette honorable assemblée pense à promulguer de nouvelles lois, elle doit prendre essentiellement en considération l’intérêt national russe, elle ne doit nullement prendre en compte la Charia ».

Les membres de la Douma, debout, ont salué par une ovation de cinq minutes ce discours.

Site de Terre & peuple cliquez ici

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dimanche, 01 août 2021

Autorité liquide

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Vincent Trémolet de Villers

Tolérance zéro ! Le citoyen qui, entre deux doses de vaccin, viendra, en plein mois d’août, s’asseoir à la terrasse d’un café de village sera hors la loi. Quelle peine pour ce délinquant et le complice qui aurait choisi de le servir ? Pendant une semaine, le Parlement s’est enflammé sur des amendes mirobolantes, la prison en cas de récidive : dormez tranquille, l’État s’occupe de tout. Mais comment dormir tranquille quand il est de plus en plus d’endroits en France où l’État ne contrôle plus rien ? Assez des coups de menton pour les coups de fourchette : prenons la mesure de la violence ordinaire qui se déploie dans les centres des grandes métropoles comme dans les petites villes de campagne. L’enquête chiffrée que nous publions aujourd’hui en fait le saisissant panorama. Aucune région de France n’est épargnée. L’agressivité comme pratique sociale, la disparition du civisme, la progression galopante du sentiment d’impunité se vérifient désormais à l’œil nu. Une minorité survoltée s’affranchit de toutes les règles, une majorité silencieuse oscille entre peur, résignation et colère froide face à cette intimidation.

Que fait la police ? Ce qu’elle peut pour protéger les règles qui fondent la vie en société. Prise en tenaille entre la surveillance vigilante des ligues de vertu et l’arrogance victimaire des petits délinquants, elle s’efforce d’incarner, dans ce chaos de basse intensité, la force du droit, la loi commune. Elle n’y parviendra jamais seule. L’effacement de toute fermeté au profit d’une autorité liquide caractérise ce moment adolescent. Quand parents, professeurs, gendarmes, magistrats, élus tentent, malgré tout, d’en faire usage, c’est à contre-courant d’un laisser-aller généralisé. Le ressenti plutôt que l’effort, l’excuse plus que le mérite, l’instinct plus que la culture, l’émotion plus que la raison, la violence plutôt que l’ordre. En retour, l’État faible se fait tatillon, arbitraire. Il s’abîme, de lois inapplicables en réglementations sanitaires à faire pâlir de jalousie et Kafka et Gogol. Au sentiment prégnant d’insécurité s’ajoute inévitablement celui d’une profonde iniquité.

Source : Le Figaro 29/07/2021

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samedi, 31 juillet 2021

Parution du nouveau numéro (n°191) de la revue Eléments

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C’est grave, docteur ?

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Alain de Benoist

Après l’ère du soupçon, l’ère du délire. Sous l’influence du politiquement correct, du néoféminisme halluciné et d’un néoracialisme obnubilé par le cutané, le politique tourne maintenant au psychiatrique. Objectif : mettre en accusation la « blanchité » (whiteness) au nom de la supériorité noire, et l’« hétérocaptivité » au nom d’une misandrie associée à l’idée que la distinction masculin-féminin ne correspond à rien.

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Source : Revue Eléments n° 191

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jeudi, 29 juillet 2021

Faits divers ? Pas si sûr...

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Camille Galic

En théorie, le château de Poligné, datant du XVIIe siècle et classé en Ille-et-Vilaine aux Monuments historiques, avait été loué du 10 au 17 juillet pour « une famille de dix personnes participant à l’anniversaire du grand-père ». En fait, plus de 150 jeunes, presque tous mélanodermes, ont déferlé pour assister plusieurs soirs de suite au « showcase exclusif Négrito » proposé par des rappeurs et faisant un boucan infernal. Malgré plusieurs demandes pressantes de la propriétaire des lieux a la gendarmerie, il a fallu qu’une fusillade oppose les fêtards et fasse deux blessés pour que les pandores se décident a intervenir et a faire évacuer les lieux, jonchés d’immondices, de bouteilles d’alcool vides, de narghilés et de bonbonnes de protoxyde d’azote, ce gaz hilarant désormais indissociable de toute réjouissance. Et ne parlons pas des massifs de fleurs saccagés, des plates-bandes transformées en parkings, de la piscine remplie d’excréments, des tapisseries et rideaux arrachés ni des vasques et meubles d’époque brisés. Quand on vous disait que les Noirs avaient un sens inné de la fête !

Fleury-Mérogis…  hôtel quatre étoiles

On le sait, de belles âmes se sont émues de |’« exploitation dégoûtante » des attentats islamistes du 13 novembre 2015 par les Amis d’Eric Zemmour. Les familles des victimes et les rescapés de ces massacres s’émeuvent-ils aussi du coût extravagant pour la collectivité nationale de l’emprisonnement à Fleury-Mérogis de Salah Abdeslam, instigateur, logisticien et sans doute acteur de ces tueries qui firent 131 morts en région parisienne, et seul survivant du commando, cité à partir de septembre devant la Cour d’assises spéciale de Paris ? De l’aveu même du ministère de la Justice répondant à une question écrite du député RN Sébastien Chenu, « le coût de la détention du terroriste par les services pénitentiaires s’éléve 4 433 000 euros par an, soit environ 36 000 euros par mois ». Une somme énorme s’expliquant par l’entretien du djihadiste (35 500 euros par an pour sa nourriture, le blanchiment de son linge et le chauffage de sa cellule) mais surtout, selon Capital, par la rémunération (397 000 euros) des « huit agents qui se relaient jour et nuit pour assurer une veille continue du détenu ». De crainte sans doute qu’il mette fin à ses jours et, surtout, ne soit suicidé par des « fréres » redoutant qu’il ne se montre trop disert à  son procés. Autre précision donnée par la Chancellerie : l’une des cellules attenantes à celle occupée par le Maroco-Francais « est laissée libre et équipée, en cas d’incident. Une autre cellule voisine reste vide, pour des raisons de sécurité. Le dispositif de surveillance des gardiens est abrité dans une quatrième cellule. Enfin, le détenu utilise occasionnellement une cinquième cellule, équipée d’un rameur et d’un vélo ». Toutes gâteries dont l’essayiste Hervé Ryssen, emprisonné plusieurs mois a Fleury-Mérogis pour mal-pensance, n’aurait même pas osé rêver.

Source : Présent 27/07/2021

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Bob Morane, le héros aux mille vies

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Aristide Leucate

Il a quitté la Vallée infernale pour rejoindre les Berges du temps. Henri Vernes, créateur de Bob Morane, s’en est allé, à 102 ans, rejoindre les Hergé, Jean Ray, J.-H. Rosny aîné, Bob de Moor et autres Edgar P. Jacobs qui, auteurs de BD ou romanciers d’aventures ou de fantastique, constituent la galaxie belge de la littérature d’évasion la plus imaginative d’Europe.

Bob Morane ! Trois syllabes qui résonnent d’un son si particulier dans l’esprit de plusieurs milliers de lecteurs francophones. Tous ont à l’esprit les noms de personnages immortels tels Bill Ballantine (complice écossais de l’aviateur français qu’il appelle Commandant), Monsieur Ming, alias l’Ombre jaune, ennemi juré des deux précédents et qui, à l’instar du phénix, revient sans cesse – pour le plus grand bonheur des aficionados – se mettre en travers de leur route, la troublante et énigmatique Miss Ylang-Ylang, chef du SMOG – organisation criminelle internationale qui n’est pas sans rappeler celle du SPECTRE opposée à l’agent 007 de Ian Fleming –, meilleure ennemi de Morane qui la subjugue, Tania Orloff, nièce de Ming qui, secrètement éprise du trentenaire aux cheveux noirs et drus, a toujours quelques scrupules à contrecarrer les plans criminels de son oncle, Roman Orgonetz, dit encore « l’homme aux dents d’or », espion cruel qui a juré la perte du reporter de la revue Reflets.

Né Charles-Henri-Jean Dewisme à Ath, dans le Hainaut, le 16 octobre 1918, il aura, lui aussi, une vie d’aventures. À 19 ans, il s’amourache d’une jeune Chinoise qu’il suivra jusqu’à son bordel de Canton, avant de revenir en Europe où il sera, tout à tour, courtier en pierres précieuses, agent des services de renseignement belges, puis des services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, rejoignant ainsi la Résistance. Après-guerre, il travaille pour une agence de presse américaine et en qualité de correspondant pour deux quotidiens français.

En 1953, il est approché par Jean-Jacques Schellens, directeur littéraire des Éditions Marabout. Après un premier texte convaincant – Les Conquérants de l’Everest –, il signe La Vallée infernale, toute première aventure de Bob Morane qui le propulsera au firmament du succès et en fera un des plus solides piliers de la maison belge. À un rythme effréné, il écrira plus de deux cents romans contant les péripéties de son héros à travers le monde. Écrivain infatigable, il publiera d’autres livres sous divers pseudonymes (dont, sous le nom de Jacques Colombo, une torride série d’espionnage, Don, au Fleuve noir). Après avoir été croqué pour les couvertures des livres par Pierre Joubert, Henri Lievens ou Coria (pour la Bibliothèque verte), Bob Morane fera une incursion remarquée dans le 9e art grâce aux talents successifs de Dino Attanasio, Gérard Forton ou William Vance.

Avant d’inspirer la chanson « L’Aventurier » au groupe Indochine en 1982, la télévision française s’emparera du mythe dans les années soixante. C’est Claude Titre qui endossera la tenue du personnage vernésien, tandis que Billy Kearns tentera de rentrer dans la peau de Bill Ballantine. La série, qui comptera deux saisons et 26 épisodes, échouera totalement à restituer l’atmosphère bondissante, si singulière, des romans d’Henri Vernes.

Toutefois, ce séducteur hors pair qui aura pour ami Blaise Cendrars, Jean Ray ou Le Corbusier se montrait, dans la vie, assez péremptoire, sinon tranché dans ses jugements. N’ayant pas de mots assez durs contre « les horreurs du christianisme », il fustigeait dans un même élan son compatriote Hergé auquel il reprochait le racisme de Tintin.

Vétilles sans importances pour un homme qui aura fini par être totalement éclipsé par son héros auquel nombre d’adolescents prirent plaisir à s’identifier.

Source Boulevard Voltaire cliquez là

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