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mardi, 12 janvier 2021

Un entretien avec Michel Vial publié par EuroLibertés

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Entretien avec Michel Vial, auteur de La chute de l’empire occidental, paru chez Synthèse éditions (130 pages, 18 euros). Source cliquez là

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul

Qu’y a-t-il derrière ce titre énigmatique ?

C’est un constat, celui du déclin de notre civilisation occidentale, qu’autrefois on désignait plus simplement comme la chrétienté. Ce déclin, je n’en suis pas le seul observateur, ni le premier, bien entendu, mais, depuis une cinquantaine d’années, il s’accélère et semble presque impossible à enrayer. J’ai voulu, au moyen de ce court essai, mettre en évidence ceux de ses aspects qui me semblaient les plus flagrants en déclinant plusieurs thèmes tels que le langage, l’immigration, la déchristianisation, le terrorisme, la manipulation, l’Europe, etc. et toucher un public plus large que celui de notre famille politique dont les membres sont déjà pleinement conscients de cette situation. En parcourant les différents chapitres thématiques, chacun peut se rendre compte que l’Occident, c’est-à-dire les nations d’Europe, au premier rang desquelles la nôtre, est passé d’une position autrefois dominante à une position, non de dominé, mais plutôt en voie de domination. 

À quoi attribuez-vous ce phénomène de déclin ? Ne s’agit-il pas d’une évolution, regrettable de notre point de vue, mais quasi-normale ?

Rien ne se produit par hasard, notre déclin est voulu, programmé même. Notre civilisation est toujours la première, elle est à l’origine de toutes les découvertes scientifiques et technologiques, elle dispose de la toute-puissance militaire et contrôle l’économie mondiale, son patrimoine culturel n’a pas d’égal. Malgré cela, elle est affaiblie moralement et frappée de plein fouet par une crise identitaire. Loin de tirer une légitime fierté de leur succès, nos compatriotes, et au-delà, tous les Occidentaux, ont mauvaise conscience, ils culpabilisent et se repentent à longueur de temps des prétendues exactions de leurs ancêtres. Ce sentiment est voulu et attisé par les tenants du mondialisme qui cherchent à uniformiser les peuples pour les transformer en un magma de consommateurs sans foi, ni patrie, ni racines, préoccupés par leurs seuls besoins matériels. En parallèle, l’islam, notre ennemi de toujours, s’est réveillé après plus de trois siècles d’engourdissement, il renoue avec ses désirs de conquête, une conquête qui se concrétise par une immigration massive de populations inassimilables. Les efforts conjugués des mondialistes et des mahométans aboutissent à la destruction de ce qui fonde notre civilisation.

Vous semblez très pessimiste. Ne voyez-vous pas d’issue autre que tragique ?

Je suis préoccupé par ce qui attend nos descendants, ce qui devrait être, je pense, le lot de tous nos compatriotes. La situation actuelle est pour le moins inquiétante, mais l’issue n’en est pas obligatoirement tragique. Les Européens de souche sont de plus en plus conscients des menaces et réagissent malgré le poids du politiquement correct, on le constate lors des différentes consultations électorales et dans de nombreux débats d’idées dans les médias. En rédigeant cet ouvrage, j’ai voulu contribuer à ce réveil et inviter non seulement les Français, mais aussi tous les Européens à se mobiliser, à résister à l’entreprise de démolition de notre identité, à rejeter le consumérisme et le mondialisme, à combattre le multiculturalisme et l’islamisation, à affirmer leur fierté, à retrouver leur combativité et à réagir pour enrayer le déclin de notre civilisation. J’espère parvenir à susciter chez les jeunes, qui n’ont pas connu autre chose, le déclic qui fera d’eux les acteurs de la reconquête.

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vendredi, 08 janvier 2021

Le meilleur vaccin : le contenu de notre assiette

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Il n’est pas inutile de rappeler que ce fameux coronavirus fait quand même moins de mort que la grippe, son originalité tenant au fait qu’il a contaminé la terre entière. L’autre fait marquant de cette cochonnerie, c’est que les effets destructeurs sur nos économies sont nettement plus importants que le virus lui-même. Ce n’est pas le moindre des paradoxes. Les réponses apportées par chaque nation à cette pandémie sont aussi diverses que variées. En France, l’Etat jacobin couplé à une administration qui n’en fait qu’à sa tête a littéralement empêché toute réponse claire, simple et précise à cette pandémie. Au-delà des critiques qui sont émises de toute part, Périco Légasse, le critique gastronomique de Marianne nous donne un conseil plein de bon sens : bien manger est certainement l’une des meilleures réponses à apporter pour lutter contre le virus. Car, il y a bel et bien un lien entre la malbouffe dont nous abreuvent les industriels de l’agroalimentaire et la propagation du virus.

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France, ta démocratie fout le camp...

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Excellent édito d’Yvan Rioufol dans Le Figaro (8/01/2021) qui dresse un état des lieux consternant de la France sous l’emprise du covid et d’Emmanuel Macron. Comme par hasard, ça craque de toute part dans cet Occident fatigué, épuisé par une démocratie devenue schizophrénique en proie aux délires de minorités raciales et sexuelles dont les bénéfices tant civilisationnel que culturel sont nuls mais incontestablement régressifs.

A lire ICI

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mercredi, 06 janvier 2021

Un pédophile nommé Olivier Duhamel, grande conscience de gauche

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C’est une des grandes figures de cette gauche caviar qui fait la pluie et le beau temps et qui impose à une classe intellectuelle à bout de souffle  et politique, exsangue, sa conception du bien et du mal qui prend sa source dans une interprétation des droits de l’homme totalement dévoyée. Olivier Duhamel, hier encore prof de science politique, député européen, éditorialiste sur LCI et président – démissionnaire - de la Fondation nationale des Sciences politique qui finance Sciences Po, était en fait un pédophile qui a abusé d’un beau-fils dont le père n’était autre que Bernard Kouchner. Marié à Evelyne Pisier, première épouse de l’ex-ministre dont elle a eu trois enfants, cette dernière, décédée en 2017, a pratiqué l’omerta pour couvrir son deuxième mari, Olivier Duhamel, et préserver une respectabilité de façade. Vingt ans après, la sœur jumelle de la victime, Camille Kouchner, sort un livre, la Familia grande (Seuil), où elle dévoile la perversité si bien cachée de son beau-père avec la complicité, ô combien révélatrice, de ce milieu de gauche qui se goinfre aux frais de cette République bananière qu’elle estime à sa botte. Et c’est Ariane Chemin, du Monde, qui a mené l’enquête. Histoire de couper les branches pourris et trop voyantes d’une camarilla qui entend conserver ses privilèges ? C’est plus simple, Camille Kouchner est la compagne de Louis Dreyfus, le président du directoire du groupe le Monde.

 Lire l’enquête ICI  

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mardi, 05 janvier 2021

La Sécu, c’est open bar !

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Le juge Charles Prats, vice-président au tribunal de Paris, dresse un effrayant catalogue des fraudes qui sabotent notre système de protection sociale. Allocataires fantômes, centenaires par milliers, faux documents administratifs, décès non déclarés, pères de familles très nombreuse, fausses grossesses, etc., les arnaques sont nombreuses et coûtent très cher aux contribuables. Faire le ménage ? A la condition que la Sécu ne fasse pas de rétention d’information.

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lundi, 04 janvier 2021

Fiasco de la vaccination : l’administration façon puzzle

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Olivier Auguste

Il y a eu, le 31 décembre en France, 242 décrets, arrêts, circulaires, décisions et avis publiés au Journal officiel. Davantage que le nombre de vaccinés contre la Covid-19 au cours de la même journée. Comment ne pas voir un rapport entre les deux, dans ce pays où l’initiative étouffe sous les normes, où l’administration éparpille sa reponsabilité en empilant les organismes redondants, où la principale activité des fonctionnaires et politiques semble être devenue de se protéger derrière des lignes Maginot de réglementation ? Ironie navrante, les innombrables « officiels » de la santé ne sont même pas capables d’estimer clairement les effectifs vaccinés : c’est un jeune bricoleur de data, travaillant bénévolement et en solo, qui s’est imposé comme référence, avec son site covidtracker.fr.

Symptôme ultime de la grande confusion bureaucratique : même l’explication du bide de la vaccination est floue ! Les doses ne manquent pas (encore), les super-congélateurs sont (à peu près) installés, les consignes ont été (laborieusement) assimilées, les Ehpad sont (globalement) demandeurs, les médecins rentrent (bientôt) de vacances, les pharmaciens seront (peut-être) autorisés à « piquer » eux aussi, les maires seront (un jour) chargés d’organiser des centres de vaccination. Le gouvernement assume la stratégie de la lenteur mais va accélérer le mouvement. Non sans avoir consulté 35 citoyens sans autre compétence que d’avoir été tirés au sort.

Il faut comprendre nos décideurs, ils ont le trouillomètre à zéro depuis l’affaire du sang contaminé, plaident les uns – contresens puisque, déjà, c’est leur coup de frein à l’utilisation de tests qui auraient évité des contaminations au VIH qui leur avait été reproché. Ce n’est qu’un retard bénin qui sera vite rattrapé, osent d’autres – indécence car dans l’intervalle, des patients et des entreprises meurent chaque jour.

Source : L’Opinion 04/01/2021

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dimanche, 03 janvier 2021

Morts au Mali : ça suffit !

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Dominique Merchet

Quentin, Dorian et Tanerri avaient 21, 23 et 28 ans. Ils étaient militaires français et « sont morts pour la France, dans l’accomplissement de leur mission ». Le président Macron a fait part de « sa très grande émotion » et un hommage leur sera rendu.

Comme 50 autres soldats avant eux, ces trois jeunes Français ne reviendront pas du Mali, où, depuis bientôt huit ans, notre pays s’est enlisé dans une guerre sans issue. Quant aux blessés, les armées ne communiquent pas sur leur nombre. Ils sont assurément plusieurs centaines, dont certains handicapés à vie.

Cela suffit ! Quel « rôle international » de la France justifie ces pertes ? Aucune menace terroriste contre le territoire national n’est jamais venue du Sahel, reconnaissent les chefs du renseignement. Sur place, les conflits ne pourront se régler que par la négociation avec ces « groupes terroristes », qui sont en réalité des insurrections renouant avec l’histoire précoloniale du Sahel.

Peut-être était-il indispensable d’intervenir au Mali comme l’a fait François Hollande en 2013. L’erreur a été d’y rester, car désormais, on ne sait plus comment partir. Ou plutôt comment habiller de manière présentable ce qui sera l’aveu d’un échec. Car malgré des débauches de communication, les Européens ne se précipitent pas pour venir aider les Français et les armées locales n’ont ni les moyens, ni la volonté de mener ce type de guerre.

Nous partirons donc du Mali, comme nous l’avons fait d’Afghanistan (après la mort de 90 militaires) et comme les Américains le font à leur tour. Les Talibans, eux, sont toujours là.

Tout à leur rêve de grandeur, nos dirigeants peinent à comprendre que les Occidentaux ne gagnent plus ces guerres et que l’ère des expéditions militaires est derrière nous. Un jour, ils seront obligés d’en convenir. Ce sera trop tard pour Quentin, Dorian et Tanerri. Et les prochains.

Source : L’Opinion 29/12/2020

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samedi, 02 janvier 2021

Sergueï Lavrov dresse les perspectives de la politique étrangère russe

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Sergueï Lavrov, 70 ans, le ministre des Affaires étrangères russe, est certainement l’un des plus fins stratèges de la planète diplomatique mondiale. Mais à l’heure où les Etats-Unis ont rallumé le spectre de la « guerre froide » et quasiment déclaré la guerre aux Chinois pour conserver leur leadership, la Russie se doit de louvoyer pour faire entendre sa voix. Et de confirmer le déplacement géopolitique de la zone euro-atlantique vers l’espace Pacifique. Enfin, pour Sergueï Lavrov, l’arrivée de Joe Biden ne changera fondamentalement rien à la politique d’hostilité menée par Donald Trump à l’égard de la Russie.

Source : site Sputnik - Lire la suite ICI

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jeudi, 31 décembre 2020

Sur Métainfos.com, Michel Lhomme commente le remarquable livre de Franck Buleuux,"Le guerre sociale qui vient"

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Source Métainfos.com cliquez ici

Alors que cette nuit, des voitures brûleront, des quartiers s’enflammeront sans que Moussa Darmanin, le ministre de l’Intérieur malgré ses rodomontades ne soit capable d’enrayer le désordre malgré le couvre-feu proclamé et les moyens déployés justifiés habilement par le covid (https://youtu.be/Ae3ZdpBS-co), nous portons aujourd’hui au débat par quatre textes la question d’une éventuelle guerre civile française à l’occasion de la sortie du livre de Franck Buleux chez Dualpha, La guerre sociale qui vient en course ce dernier jour pour le Prix des lecteurs de Présent (appuyer cette démarche de vérité en choisissant cet essai : https://present.fr/votez/). ML.

Michel  Lhomme

Nous soutenons pour le prix Présent 2020, le livre de Franck Buheux, La Guerre sociale qui vient mais il n’empêche que la thèse soulève débat un peu partout.

Y aura-t-il une guerre civile, un soulèvement populaire en France, dans la France dévastée de 2022 à qui de toute évidence, on volera le vote comme aux Etats-Unis quoiqu’il advienne ? On sait que depuis des décennies, on entend un peu partout « cela va craquer », « les gens vont descendre dans la rue », « il y aura une révolution ». D’abord, il est faux de dire que rien ne se passe puisqu’il y a eu les Gilets Jaunes, réprimés à coup d’énucléations, de mains arrachées, puis délégitimés par des policiers casseurs à l’intérieur même des manifestations. Non, il ne s’est donc pas rien passé puisque les bourgeois ont un moment tremblés, des intellectuels comme Luc Ferry ont appelé au lynchage par balles réelles du peuple, que les manifs sont interdites et que la censure est partout omniprésente. Mais il n’y a pas eu de conjonction du mouvement entre banlieues immigrées et patriotes, classes populaires et classes moyennes, ni même division au sein des forces de l’ordre, condition nécessaire à toute révolution, pas de grève générale.

Alors la France se soulèvera-t-elle ? Y aura-t-il « guerre des races », « guerre sociale », séparatisme et conflits civils ou la France moutonnière des masques Covid encaissera sans broncher de se faire spolier, dilapider par le gouvernement et en même temps rosser par la colonisation africaine et l’islamisation rampante du pays ?

Il semblerait bien en effet que deux scénarii se profilent ou :

  • La société française se fracture carrément en deux entités démographiques, raciales, religieuses et sociologiques d’une manière violente (puisqu’il s’agit d’une appropriation classique de territoire) avec les allogènes d’un côté (majoritairement musulmans) et de l’autre, les autochtones, français et européens, de souche, une sorte d’apartheid ce que Macron appelle à tort le risque du séparatisme puisque le premier groupe ne souhaite pas du tout se séparer de la république française mais au contraire se l’approprier.
  • Ou la société française poursuit sa révolution bobo du grand mélange des races et des genres, du fameux « vivre ensemble », s’insérant dans un processus de métissage sous l’empire de l’idéologie arc-en-ciel et d’un libéralisme frivole qui détruit toute racine, toute identité, tout patriotisme, toute transcendance.

En fait, ces deux tendances sont à l’œuvre dans la société française et on les repère en particulier dans la jeunesse, la toute nouvelle génération en général totalement dépolitisée. Or ces deux tendances sont contradictoires et ne sauraient cohabiter ensemble. Il ne saurait y avoir guerre sociale et en même temps idéologie arc-en-ciel. Les troupes de la guerre civile risquent en effet d’être alors fort dispersées et peu motivées.

Comment le mélange des corps, des genres, des races pourrait-il se poursuivre dans la « guerre sociale » et comment une guerre sociale  pourrait-elle advenir dans une société hédoniste où le métissage est déjà chose courante, la consommation le nec plus ultra, la fête et le joint la finalité de tout loisir ?

Nous ne croyons pas trop à un soulèvement populaire mais plutôt à une implosion du système, implosion déjà à l’œuvre et qui s’est même accéléré avec le covidisme en plaçant toutes les institutions françaises en  mode dégradé. C’est pour cela qu’au lieu du soulèvement, nous préférerions privilégierla résistance et le sabotage partout où nous pouvons le rendre possible.

En fait, oui, nous assistons à une sorte d’avant-guerre civile mais qui au fond n’aboutira jamais en guerre sociale ou raciale.

Parmi les no news dont personne ne parle, il y a la poursuite sur tout le territoire de l’immigration, qui s’apparente de chiffres en chiffres comme une déferlante de la misère et de l’incompétence africaine sur la France et l’Europe mais la diversité, l’idéologie arc-en-ciel, le bourrage de crâne de tous les programmes de l’Education nationale (en particulier en langues et en histoire), contrôle la population, neutralise les revendications identitaires, les journalopes veillant au grain sur toutes les chaînes de télévision uniformes.

D’un autre côté, le bourrage de crâne se heurte à la réalité quotidienne de l’insécurité, au lâchage de la police, à l’abandon par l’Etat de sa première fonction régalienne la protection des biens et des personnes sans lequel il ne saurait y avoir de liberté véritable et du coup, autre paradoxe : comment l’avènement complet de l’idéologie arc-en-ciel pourrait-il à son tour advenir dans une société où les tensions sociales, raciales, religieuses, communautaires deviennent monnaie courante ?

Mais alors sur quoi s’orienterait-on ?

Un individualisme radical, celui-là même souhaité par le système, épuisement de la dialectique politique classique du collectif, nourri par une lassitude générale engendrée par la dégradation des services, les violences et les tensions communautaires. Racisme anti-blanc, antiracisme diversitaire ne servent au bout du compte que le système qui ainsi divertit les masses en les détournant des vrais enjeux politiques en cours : l’arraisonnement du monde, la société universelle de contrôle, la post-démocratie totalitaire, la dépolitisation du monde, la grande réinitialisation du capitalisme mondial et ce en dépit de l’apparente érosion spectaculaire de la verticalité du pouvoir.

Chacun sait qu’au final, eux, les étrangers et nous, les « autochtones », les « de souche » n’avons au final qu’un seul ennemi et donc à court terme, dans la lutte présente les mêmes intérêts. Le système a entamé une stratégie facilement identifiable : la stratégie du « peuple contre peuple » pour réduire l’humanité à une quantité domestiquée, à un algorithme mercantile. La guerre civile entraînerait de facto l’épuisement réciproque des populations en les  faisant se combattre entre elles dans l’antagonisme, de ce qui reste encore et dans sa diversité (par exemple ultra-marine) le « peuple français ».

Reste donc la solution de la concertation des peuples, de l’alliance des classes « pauvres » et « moyennes », de l’« alliance ponctuelle » révolutionnaire sans ménagement et concessions aucune contre ceux qui  ont assumé le pouvoir et qui depuis plus de quarante ans ont dilapidé, trahi, mis en friche le pays. Il n’est pas question ici d’un quelconque « sens » de l’histoire mais de l’urgente nécessité d’un grand renversement.

142105332.jpgLa guerre sociale qui vient

Franck Buleux

Dualpha

208 pages, 25 euros

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Démocratie : la leçon anglaise

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Avec le Brexit, les Anglais nous ont montré que leur démocratie était vivante. Natacha Polony, dans Marianne, nous en fait la démonstration. Incontournable, mon cher Watson !

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mardi, 29 décembre 2020

Biélorussie : aucune mesure contraignante, 6 fois moins de morts qu’en France !

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Frank Bulher Riposte laïque cliquez ici

Les manifestants manipulés par des agents de la CIA (qui ont été arrêtés) sont rentrés chez eux, compte tenu de la neige du froid, et d’un soleil qui se couche à 15 h 45. Il est désormais possible de s’intéresser de près à la gestion du covid par le Président Loukachenko.

Il est de bon ton, chez les bobos de l’Ouest, de se moquer de ce vieux moujik à l’accent paysan et dernier dinosaure de l’époque soviétique. Pourtant les dandies du marais et de l’Élysée ont reçu un grosse leçon de pragmatisme et d’efficacité.

Aux premiers jours de l’épidémie le Président parle à la télévision, ni mensonges ni comité bidon : « Il y n’y a pas de traitements et nous n’avons ni les moyens ni l’envie d’endetter les générations futures en arrêtant notre économie. On va vivre avec, essayez de vous protégez » et pour clore son discours une plaisanterie « pour combattre le virus conduisez un tracteur en plein air (son premier métier) et un peu de vodka ». Cette plaisanterie, bien entendu, a été prise (avec une mauvaise fois volontaire) au premier degré, par moquerie, par les journaleux bobos de cette France où tout était parfait (moquerie volontaire et demie)…

Depuis mars dernier, AUCUNE mesure contraignante n’as JAMAIS été prise en Biélorussie pour des résultats qui sont parmi les meilleurs d’Europe, si ce n’est les meilleurs. Pas de confinement. Les masques ne sont pas obligatoires. Les distances (suggérées) pas respectées… Bref, on « laisse filer » le virus. Mais tout les malades, mêmes légers, sont immédiatement placés à l’isolement à l’hôpital et soignés (et pas avec du Doliprane). Quel traitement ? À voir du côté de Marseille.

Les seules mesures imposées, quelques jours, concernent les étrangers entrants dans le pays. Aujourd’hui, un test positif et hop ! dans l’avion. Et la compagnie aérienne Belavia n’as jamais cessé ses vols réguliers.

Mais parlons chiffres

France  : 67 millions d’habitants – 62.800 décès – Entre 170 et 800 morts par jour la semaine de Noël

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Biélorussie : 9 millions d’habitants- 1.385 décès – Entre 8 et 9 morts par jours la semaine de Noël

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La Biélorussie par ratio de population fait donc 6 fois mieux que la France. Une vraie leçon qui fait mal et met en rage. Mais Raoult avait pourtant prévenu que le confinement aggraverait les choses. Ce pays, toute honte bue, a préféré lui faire des procès.

Et nos bobos imbéciles ricanent toujours et croient au vaccin sauveur dans un pays ruiné. Il est parfois désespérant pour un Français de voir à quel point nous sommes parfois pathétiques. La dernière fois c’était en mai 1940.

Le comité scientifique est aussi efficace que l’état-major général des armées en 1940.

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Certains immigrés sont-ils masochistes ?

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Par Bernard Lugan

Certains seraient-ils à ce point masochistes qu’ils ne viendraient en France que pour s’y faire discriminer… ?

« Selon que vous naissiez homme blanc ou femme noire en Afrique ou en France, vous savez que vous avez plus de chance » vient de déclarer sur LCI, Madame Elisabeth Moreno, native de la République du Cap-Vert, et présentement ministre français en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes ». A quand un ministère de l’Egalité entre les petits et les grands, les gros et les maigres, les blonds et les roux ? Madame le ministre en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes », vient donc de faire un constat qui avait jusque-là échappé à l’esprit humain. A savoir que la population qui a créé un pays depuis des siècles ou même des millénaires, celle des indigènes, des primo-occupants, de ceux qui, par définition, sont de « souche », est naturellement davantage chez elle que les pérégrins. Un « privilège » universel qui est « jaune » au Japon ou en Chine, « noir » en Afrique et arabe en Arabie… 

Question incidente à Madame le ministre français en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes »: au Cap-Vert, et plus généralement en Afrique, y-a-t-il beaucoup de présentateurs blancs, d’hommes politiques blancs et pourquoi pas de femmes blanches ministres en charge de « l’Egalité entre les femmes et les hommes »?

Plutôt que ces incessantes et arrogantes jérémiades quasi quotidiennement assénées par certains néo-Français semblant être à ce point masochistes qu’ils paraissent n’être venus en France que pour s’y faire « discriminer », ne serait-il pas plus juste et honnête de leur part de dire :

« D'être venu vivre chez vous m’a privilégié car j’ai pu avoir accès à un statut que je n’aurais pas eu chez moi. J’ai en effet pu profiter des infrastructures nées du labeur et des sacrifices de vos générations passées. Celles de ces paysans blancs qui ont défriché et bonifié votre terre, celles de ces mineurs de fond blancs qui mouraient de maladie avant 40 ans, celles de ces centaines de milliers d’ouvrier blancs qui ouvrirent vos routes, vos canaux et vos voies de chemin de fer à la pioche, celles de ces millions d’hommes blancs morts pour défendre la terre de leurs ancêtres, et dont les descendants ont aujourd'hui pour dernier « privilège » celui de devoir payer des impôts pour financer la CMU et pour loger, nourrir, éduquer, soigner, habiller, un nombre indéterminé de « citoyens du monde » venus, tels des coucous, profiter de nids qu’ils n’ont pas bâtis.... »
Mais il y a aussi un « privilège noir ». C’est celui de pouvoir cracher sur un footballeur blanc sans que cela provoque de réel émoi… Imaginons l’inverse !!! Ou de pouvoir, comme Madame Afsa Aksar, vice-présidente de l’UNEF dire :

- « On devrait gazer tout (sic) les blancs (resic) cette sous race.

- « Tout ce que j’ai à dire c’est les blancs (sic) arrêtez de vous reproduire ».

- « Non à la mixité avec les blancs (sic)»

- « Je suis une extrémiste anti-blanc –

- « Le monde serait bien mieux sans les blancs (sic) » etc.,

Ou encore, comme Madame le député Obono qui a légitimé la formule « Nique la France », et à laquelle l’on pourrait légitimement poser la question de savoir ce qui arriverait à un Blanc qui, au Gabon, son pays de naissance, s’aventurerait à dire « Nique le Gabon »… 

Là est le vrai « privilège ». Celui d’être au-dessus des lois, de ne pas être « inquiété » pour de tels propos par les ligues « antiracistes » subventionnées par les impôts des « privilégiés » blancs, ni poursuivi par certains juges dont la principale activité semble être de guetter le moindre « dérapage » verbal des hommes et des femmes blancs, et de « droite », afin de pouvoir les traîner devant les tribunaux… Celui aussi, d’être recruté, non plus au mérite, mais selon ces discriminants quotas « raciaux » non officiels, et qui écartent de bons candidats malheureusement nés leucodermes, au profit de médiocres impétrants ayant eu la chance, eux, de naître mélanodermes en France…

Mais tout cela aura une fin le jour où se lèvera un chef qui, tel Cicéron devant le Sénat romain, osera dire aux arrogants forts de notre faiblesse et parce que nous sommes à genoux : « Quo usque tandem abutera, Catilina, patientia nostra ? (Jusqu’à quand, enfin, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?». 
L’église pourra alors être remise au centre du village…

Source : Bernard Lugan

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lundi, 28 décembre 2020

Valeurs actuelles reçoit Jean-Marie Le Pen

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Diversité : pourquoi pas Monnerville et Monnerot ?

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Par Camille Galic

Sous la présidence de l’historien Yvan Gastaut, spécialiste des questions migratoires (on devine dans quel sens), secondé par la Marocaine Nadia Hai, ministre de la Ville, un « comité d’experts » tous ancrés à gauche, voire à l’extrême gauche, telle Aissata Seck, responsable de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, planche donc sur une « série de personnalités issues de l’immigration, dont les noms pourraient bientôt orner nos rues ». Une « discrimination positive de nature à redonner une forme de fierté aux habitants des quartiers périphériques » car, selon Mme Hai, « la République ne s’arrête pas qu’à de Gaulle ou Jean Moulin. Il y a aussi des étrangers qui se sont battus pour la République, qui incarnent ses va- leurs, et qui méritent d’être honorés. » En effet, et l’on aimerait que soient ainsi honorés le prince Aage de Danemark et le prince géorgien Dimitri Amilakvari, légendaires figures de la Légion étrangère et Français de cœur comme de sang versé. Dans la liste des 440 personnalités retenues figureraient Joséphine Baker, Pape Diouf, ou Kylian Mbappé, en attendant sans doute un autre footeux d’élite, le cracheur Thuram junior.

Et pourquoi pas le bachaga Boualem qui combattit le FLN dans l’Ouarsenis, le Guyanais Gaston Monnerville et le Martiniquais Jules Monnerot, celui-ci auteur incontournable de la Sociologie du communisme et celui-là intraitable président du Sénat dans son opposition à De Gaulle ? Il est vrai que, socialiste et franc-mac, Monnerville était aussi partisan de l’Algérie française et que Monnerot, bien que venu de l’ultragauche, fut l’un des cofondateurs du GRECE et du Club de l’Horloge avant de présider le Conseil scientifique du Front national.

Disqualifiés d’office !

 Source : Présent 26/12/2020

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samedi, 26 décembre 2020

Changement climatique : A quand les ennuis ?

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Par Jean-Marc Jancovici

Le changement climatique, est-ce grave ? A cette question, la bonne réponse est en fait… une autre question. « Grave » pour qui, à quel horizon de temps, et par rapport à quoi ? Le changement climatique ne sera jamais aussi grave pour la planète que si notre soleil avait décidé de nous engloutir et de tuer toute vie sur terre, comme il le fera dans quelques milliards d’années, à la fin de sa vie d’étoile. Mais la dérive du climat va néanmoins nous frapper de plus en plus fort à l’avenir, sans que nous puissions, et c’est une des difficultés de l’affaire, dater avec exactitude le franchissement d’un seuil précis pour une conséquence donnée.

Les coraux procurent des poissons (et des touristes !) à des centaines de millions de personnes, et protègent les côtes basses des assauts de la mer en cas d’ouragan. 20% des coraux qui existaient au milieu du XXe  siècle sont déjà morts, et, avec 2 °C de réchauffement, presque tous auront disparu. Est-ce grave ? A part pour quelques passionnés de plongée, qui iront voir ailleurs tant qu’il restera des coraux en vie et des avions pour se rendre sur les lieux, la réponse est non. Ce sera déjà plus problématique pour les pêcheurs bredouilles.

Les forêts offrent du bois, des espaces récréatifs, un puits de carbone, de la fraîcheur et de l’humidité en été, un habitat pour des espèces sauvages, un paysage apaisant. De nombreux arbres ont déjà dépéri à cause de sécheresses et de canicules, que le réchauffement amplifie ; d’autres ont brûlé dans d’immenses incendies, favorisés aussi par l’évolution climatique en cours. Avec le réchauffement additionnel des vingt ou trente prochaines années, qui arrivera quelles que soient nos émissions à cause de l’inertie du système climatique, d’autres arbres disparaîtront.

Est-ce grave ? Pour les urbains que nous sommes presque tous, pas plus que cela. Nous irons nous promener dans une autre forêt, nous achèterons de la moquette plutôt que du parquet et, le temps de verser une larme sur une image d’animaux rôtis par les flammes, nous nous précipiterons pour profiter des soldes tant qu’il en restera.

Les prémices du changement climatique, annoncées depuis des décennies, sont désormais là. Mais nous n’avons pas changé de comportement pour autant : nous rendons chaque jour notre pays plus dépendant de la voiture, encensons chaque jour la « hausse de la consommation » – bref, c’est là, mais ce n’est toujours pas grave.

Deux éléments empêchent que les Occidentaux ne soient trop éprouvés. D’une part, la fraction de la population concernée (l’éleveur dont les vaches périssent, le forestier qui perd sa parcelle, le propriétaire qui voit sa maison fissurée par la rétractation des argiles…) reste minime, habite loin des villes où se concentre l’essentiel des gens, voire dans une autre région du monde. D’autre part, la profusion d’énergie permet de rendre les pertes presque indolores – en apparence.

Le bois sera coupé ailleurs – il en reste – et transporté avec du pétrole, ou alors remplacé par du plastique, c’est-à-dire du pétrole, ou de l’acier, c’est-à-dire du charbon. La maison sera reconstruite, à l’aide de pétrole, de gaz et de charbon. La culture qui souffre ici sera remplacée par celle qui pousse toujours là, en nécessitant des transports – donc du pétrole. Les problèmes générés par le changement climatique, qui commencent déjà à se manifester de manière significative, continuent pourtant à être surtout redoutés pour « plus tard ».

C’est donc que ce n’est pas encore grave… Et c’est surtout que, pour l’heure, notre puissance énergétique nous laisse les moyens de n’encaisser que des pertes psychologiques. Mais l’abondance énergétique aura une fin et, dans le même temps, la dérive climatique va s’amplifier. Nous aurons alors des moyens décroissants pour nous adapter à des problèmes croissants.

Cette évolution est déjà enclenchée à petite vitesse en Europe depuis 2006. A partir de quand cela va-t-il devenir grave ? L’ennui, c’est que, quand ce sera le cas, la nature même des processus en cours empêchera tout retour en arrière. Souhaitons que le coup de semonce de 2020 nous fasse sérieusement réfléchir en 2021 !

Bonne année quand même !

Source : site de Jean-Marc Jancovici

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mardi, 22 décembre 2020

Les éoliennes transforment tous les paysages en sites industriels

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Propos recueillis par Eugénie Bastié

Le philosophe et académicien, Alain Finkielkraut, qui plaide pour une « écologie poétique », explique pourquoi il est fermement opposé à l’implantation d’éoliennes qui détruisent la beauté des paysages français.

Le Figaro. Tout en exprimant son attachement au nucléaire, Emmanuel Macron a réaffirmé son souhait de développer l’éolien en France pour augmenter nos capacités en énergies renouvelables. Que vous inspire ce choix du président de la République ?

Alain Finkielkraut. Dans Sérénité, un de ses textes les plus abordables, Heidegger distingue deux sortes de pensées : la pensée calculante et la pensée militante, et il redoute le jour où la première sera seule à s’exercer. Avec l’écologie officielle, qui prétend combattre les méfaits d’une technique déchaînée, ce jour est arrivé. On fait les comptes, on mesure les diverses pollutions avec une précision toujours plus fine, et l’on en conclut que les énergies renouvelables permettront de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc les développer pour lutter efficacement contre le changement climatique. La démonstration semble implacable. Elle oublie une chose : la laideur vrombissante de ces turbines géantes, de ces mastodontes effrayants qu’on appelle les éoliennes. C’est normal : la laideur échappe au calcul. Les poètes et les peintres nous ouvrent les yeux sur le monde. Mais il y a longtemps qu’ils n’ont plus voix au chapitre. L’écologie officielle se range sous la même bannière que son ennemi, le productivisme. Et, dans son noble souci de sauver la planète, elle participe sans état d’âme à la dévastation de la terre. Avec sa bénédiction, les aérogénérateurs accaparent la vue, écrasent ce qui les entoure. Comme l’a écrit Bérénice Levet dans une lettre au président de la République, « les plaines céréalières, les collines provençales, les rivages des océans, aucun arpent de terre ni de mer n’est à l’abri ». J’ai cosigné cette lettre avec Jean Clair, Patrice Gueniffey, Jean-Pierre Le Goff, Stéphane Bern, Benoît Duteurte, Yves Michaud, Pascal Vinardel, Parmi nous, aucun écologiste certifié.

Qu’est-ce qui vous gêne dans les éoliennes ? Que répondez-vous à ceux qui affirment que les trouver laides relève de la subjectivité ?

Tout est là, en effet. La moder- nité ne croit plus en la beauté. Elle a pris acte de la diversité des goûts et des cultures. Elle sait ou croit savoir que le beau n’est pas une propriété objective. Dire « c’est beau », pour elle, ne peut signifier que « j’aime ça ». « J’admire la Passion selon Saint Matthieu. Tu t’éclates en écoutant Sexion d’Assaut, chacun ses préférences ! » Rien n’est supérieur à rien. Parce que je mets au-dessus de tout Le Paysage idéal de Poussin, je hais de toutes mes forces le bouquet de fleurs que Jeff Koons a offert à la ville de Paris. Et parce que Vuillard m’est cher, je suis atterré par la bêtise du plug anal de Paul McCarthy ou la critique stéréotypée de la société de consommation qui émane des installations d’art contemporain. Mais on m’interdit désormais de voir ce que je vois parce que, affirme-t-on, il y a autant de réalités que de regards. Ainsi, l’enlaidissement de la terre et du monde croît à l’abri du relativisme professé par les démystificateurs, les malins, ceux qui ne s’en laissent pas accroire.

Vous plaidez pour une écologie poétique, qui prenne en compte la beauté. Mais n’est-ce pas superfétatoire au vu de l’urgence climatique ? Quand le bateau coule, a-t-on le temps de se soucier de la beauté du monde ?

Les éoliennes ne sont pas les moulins à vent de l’ère moderne. Elles transforment tous les paysages en sites industriels. La beauté du monde, c’est le bateau qui coule. Reste ce frêle espoir : comme l’extraction de matières premières nécessaires à la fabrication et au fonctionnement des éoliennes ou des voitures électriques - qui dépolluent le ciel de l’Europe - aggrave la pollution et augmente le nombre de maladies environnementales dans les pays où elle est pratiquée à grande échelle, peut-être la pensée calculante se saisira-t-elle du problème avant qu’il ne soit trop tard.

Source : Le Figaro 22/12/2020

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Le numéro 86 de Terre & peuple magazine est paru

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Quand la gauche américaine devient folle

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C’est insensé mais cela fait des années que ça dure, la gauche française -  de l’extrême à la plus soft -  n’en finit pas de sucer le sang de ce qu’il y a de pire aux Etats-Unis, à savoir son humanisme de pacotille et son intellectualisme dévitalisé. Dernière facétie en date, la « cancel culture » - autrement dénommé « woke » - qui consiste essentiellement à culpabiliser l’Homme Blanc bénéficiaire de tous les privilèges. C’est aussi un processus de désintégration sociale mené par les minorités raciales – auxquelles collaborent les idiots utiles que sont les nombreuses personnalités blanches anti-Trump - et qui consiste à exclure de l’espace public toute personne jugée raciste, homophobe ou sexiste. Et cela en s’appuyant sur la puissance des réseaux sociaux. La gauche française, exsangue depuis belle lurette, tente d’importer ces modèles qui frisent souvent la délation et un anti-racisme qui masque mal un racisme virulent. Eugénie Bastié et Laure Mandeville, du Figaro, ont mené l’enquête.

A lire ICI

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lundi, 21 décembre 2020

VIDÉO DE LOOPSIDER SUR MICHEL ZECLER : VÉRIFICATION DES FAITS

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Source OJIM cliquez ici
 
L'affaire Michel Zecler, puisque c'est ainsi qu'on l'appelle est emblématique des méthodes employées par la chaine "Loopsider" où écrit David Perrotin qui traite de sujets d'actualité selon des angles bien spécifiques. Perrotin a depuis été engagé par Médiapart.
 
L’affaire est montée en trois actes, trois vidéos « choc » afin de révéler ce que David Perrotin considère être des violences policières.
 
Le premier montage ne montre d’abord que de petits extraits de la vidéo d’intervention des policiers avec des assertions qui se révèlent toutes fausses : démonstration avec 4 mensonges et des témoignages comportant 4 affirmations sujettes à caution.
 
Pour mieux comprendre sur quoi portent ces mensonges, il convient de rappeler tout d’abord les faits attestés par la totalité des vidéos actuellement disponibles sur cet évènement mais aussi les quelques points sur lesquels les témoignages des policiers et de Michel Zecler sont concordants.

LES FAITS : UNE INTERPELLATION DANS LA RUE POUR NON PORT DU MASQUE QUI SE TRANSFORME EN RÉBELLION

Michel Zecler, producteur de rap déjà condamné à de la prison et amateur de paroles incitant au meurtre de policiers, est interpellé devant ses studios pour non port de masque. Alors qu’il tente de se soustraire à l’interpellation qui survient devant chez lui, il ouvre sa porte en entraînant dans les locaux le policier qui le ceinturait déjà. Deux autres policiers arrivent en renfort et tentent d’extraire Michel Zecler de l’entrée de ses studios. Celui-ci se rebelle et fait obstacle à son extraction. Pendant 1’30, Michel Zecler résiste à son extraction et passe un bras derrière la porte d’entrée pour empêcher les policiers de le maîtriser et de l’extraire. Pour essayer de parvenir à maîtriser le prévenu, un des policiers ferme la porte. Pendant de longues minutes, les policiers, porte fermée, tentent encore de maîtriser Michel Zecler, qui empêche les policiers de rouvrir la porte pour l’extraire. Des coups finissent par être portés par les policiers à Michel Zecler, qui s’accroche aux rambardes latérales, pour tenter de le faire lâcher prise et l’extraire.
 
À partir de ce moment, Michel Zecler, toujours en rébellion, parvient à ouvrir un moment une seconde porte, située face à la porte d’entrée, qui donne accès à une cave où se trouvent une dizaine de rappeurs. Ces derniers, appelés à la rescousse par Michel Zecler, remontent les escaliers et tentent de forcer la porte pour s’en prendre aux policiers. Les policiers pour leur part, ont appelé du renfort à la radio depuis plusieurs minutes. La dizaine de rappeurs du sous-sol finit par forcer la porte et, en surgissant agressivement au rez-de-chaussée, provoquent la fuite des policiers, 6 minutes après le début de la tentative d’interpellation. Dans la rue, les renforts de police sont arrivés et les policiers sont désormais au nombre d’une trentaine pour faire face à cette rébellion d’une douzaine d’individus. Ils tentent d’ouvrir la porte qui a été refermée par Michel Zecler et ses complices. Ce dernier, aidé par les rappeurs, fait obstacle à l’entrée des policiers. Finalement, un lacrymogène est jeté dans l’entrée pour obliger les prévenus à sortir : la porte s’ouvre et les policiers peuvent investir les lieux : Michel Zecler et l’ensemble des rappeurs qui lui ont prêté main forte sont extraits sans violence de la part des policiers. Dans la rue, Michel Zecler refuse de se mettre au sol, malgré les injonctions des policiers : des coups à main nue lui sont portés par un policier pour le faire obtempérer. La tension est fortement montée chez les policiers qui pouvaient suspecter la détention d’armes ou de produits illégaux dans ces locaux. De fait, de la drogue sera retrouvée le lendemain dans le bureau du producteur de rap, après la perquisition.

LES 4 MENSONGES FORMULÉS PAR DAVID PERROTIN DANS SES COMMENTAIRES

1er mensonge : « 20 minutes, 20 minutes d’un tabassage en règle d’une violence inouïe » affirme David Perrotin.
 
Dans sa deuxième vidéo, Loopsider finira par avouer que la bande originale ne dure que 13 minutes (qu’ils passeront en accéléré pour donner l’impression de gestes plus violents chez les policiers). Sur ces 13 minutes la durée totale des coups portés est de 18 secondes en réalité (13 secondes sur la version accélérée), et les policiers ne sont présents que pendant 6 minutes 30 au contact de la prétendue victime. Le compte est donc bien loin des « 20 minutes de tabassage » assénées par David Perrotin. Sur les photographies que Michel Zecler prend de lui-même après son interpellation, ce dernier ne présente pas l’apparence de quelqu’un ayant reçu des coups sur le visage, mais celle d’une personne blessée sur le cuir chevelu et qui s’est volontairement abstenue de se nettoyer le visage avant de se prendre en photo. La blessure au tendon d’Achille alléguée dans des vidéos ultérieures par David Perrotin a vraisemblablement été occasionnée lorsque l’intéressé tentait de bloquer avec son pied la porte menant au sous-sol, comme on le voit clairement dans la vidéo, et non par des coups.
 
2ème mensonge : « Roué de coups par des policiers simplement parce qu’il ne portait pas son masque ».

Dans la deuxième vidéo, il apparaît clairement que les policiers tentent tout d’abord d’interpeller sans faire usage de la force Michel Zecler qui refuse de ressortir de chez lui. Ce dernier n’est donc plus en situation d’infraction pour non port du masque mais en situation de rébellion. Les policiers attendront de longues minutes avant de porter les premiers coups, Michel Zecler s’étant en partie réfugié derrière sa porte pour empêcher son interpellation. Ils ne parviennent pas à maitriser Michel Zecler et les coups qu’ils finissent par porter le sont principalement sur les membres du suspect afin de l’empêcher de faire obstacle à son extraction.
 
3ème mensonge : « il [le producteur] ne sait pas que les trois policiers en question sont sortis de leur voiture pour le suivre jusque devant les locaux. »
 
Lorsque le producteur pénètre dans ses locaux il est aisé de voir qu’un policier tente déjà de le ceinturer et se fait entrainer à l’intérieur du local, par la différence de masse corporelle. Les policiers l’ont donc suivi jusque devant chez lui, et l’y ont interpellé, avant que le premier policier soit emporté à l’intérieur de ses locaux, comme l’ont affirmé les fonctionnaires de police dans leur procès-verbal.
 
4ème mensonge : « Sans dire un mot les policiers pénètrent de manière totalement illégale dans ses studios ».
 
L’entrée des policiers dans le local est légale. En effet le producteur est en infraction sur la voie publique (non-port de masque) et tente manifestement de se soustraire à l’interpellation qui a commencé dans l’espace public. Juridiquement, les policiers ont un droit de poursuite immédiat face à un individu pris en flagrant délit.

LES 4 AFFIRMATIONS SUJETTES À CAUTION DANS LES TÉMOIGNAGES

La 1ère affirmation : « Je ne sais pas vraiment s’ils sont policiers ». « Je ne savais pas ce qu’il se passait » déclare la supposée victime, Michel Zecler.
 
Trois policiers, dont deux en uniforme, descendent d’une voiture de police en plein 17ème arrondissement et tentent d’interpeller le producteur qui, selon David Perrotin, « comme il n’a pas de masque, (…) décide de rentrer dans son studio ». Il est donc conscient de son infraction mais aurait toujours un doute sur l’appartenance aux forces de l’ordre des personnes qui l’interpellent, dont deux policiers en uniforme ! Cette affirmation n’a aucune crédibilité, surtout venant de quelqu’un qui ayant déjà fait un an de prison, n’a pas affaire à la police pour la première fois de sa vie.
 
La 2ème affirmation : « Je ne veux pas sortir avec les policiers qui m’ont agressé »

Les trois policiers sont sortis sous la pression des rappeurs venus en renfort, car ils auraient eu « peur » selon ces derniers, mais ils reviendraient seuls pour interpeller à nouveau le producteur ? Du fait de la présence d’une vitre visible à côté de la porte d’entrée, la supposée victime ne peut que voir ce qui se passe au-dehors. Il y a alors près d’une trentaine de policiers dans la rue. L’affirmation de Michel Zecler selon laquelle il ne voudrait pas sortir dans ces circonstances est en contradiction totale avec une autre de ses déclarations dans laquelle il affirme qu’il avait ouvert la porte de la cave, pendant la tentative d’interpellation, pour demander à ses amis rappeurs d’appeler la police. Si telle avait été son intention, puisque la police est là, et en nombre, il n’aurait dû avoir alors aucune raison de ne pas se rendre.
 
La 3ème affirmation : « Je vais rester à terre et je ne vais pas me relever » « C’est mon dernier jour je ne sais pas pourquoi »
 
Le producteur sous-entend donc que sa vie a été mise en danger par les forces de l’ordre qui ont cherché tout au long de la vidéo intégrale à le maîtriser et à l’extraire de son local. Cette affirmation sera relayée par le témoignage d’un voisin du dessus, dans une vidéo mise en ligne ultérieurement par Loopsider, qui, au simple motif qu’il a filmé toute la scène et livré les images à Loopsider, est élevé au rang d’expert en risque létal pour les méthodes d’interpellation : « ils auraient pu le tuer ».
 
La 4ème affirmation : L’avocate du producteur affirme que son client « n’appelait pas de renfort mais appelait à l’aide … »
 
Un article de Valeurs Actuelles indique que maître Hafida El Ali, avocate choisie par Michel Zecler, a été visée par une procédure menée par le barreau de Nanterre alors qu’elle n’avait pas le droit de plaider, ce qui donne une idée du crédit qu’on peut apporter à son témoignage. Il n’est donc pas surprenant qu’on ait du mal à saisir la nuance entre « appeler à l’aide » et « appeler du renfort » que l’avocate tente d’établir, avec l’aide de David Perrotin.

LE POIDS DES MENSONGES ET LE CHOC DES IMAGES TRONQUÉES

Au bilan de l’examen détaillé de ces images, les accusations d’avoir voulu passer à tabac le repris de justice Michel Zecler par racisme ne semblent pas tenir, puisque les policiers ne cherchent pas à entraîner l’intéressé dans ses locaux, ils ne cherchent pas à fermer la porte, mais y sont contraints par Michel Zecler pour tenter de le maîtriser. Une fois la porte fermée, ils mettent un long moment avant de porter les premiers coups. Pour le « racisme », à moins qu’ils aient mis, pour se rendre compte que Michel Zecler était noir, autant de temps que ce dernier affirme en avoir mis pour s’apercevoir qu’il avait affaire à des policiers, l’accusation ne tient pas.
 
Le poids des mensonges et le choc des images tronquées ont toutefois créé une telle pression mediatico-politique que le procureur et l’IGPN ont réorienté leurs appréciations des faits et mis en examen des policiers pour faux en écriture, alors que le détail de l’ensemble des images mises en ligne sur cette affaire semble donner plus de crédit à leur déposition initiale qu’au témoignage, de toute évidence arrangé en fonction des images de videosurveillance qu’il possédait chez lui, de Michel Zecler. David Perrotin a accompli l’exploit de produire 100 % d’affirmations fausses dans sa première vidéo mise en ligne. Une vidéo qui a déclenché cette affaire médiatique et a conduit à la mise en garde à vue de quatre policiers et d’un autre côté au maintien en liberté de la totalité des prévenus que leur métier leur imposait de tenter d’interpeller.

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dimanche, 20 décembre 2020

Entretien avec Thibaud Gibelin : Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne

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Propos recueillis par Lionel Baland

pour EuroLibertés cliquez ici

Thibaud Gibelin publie un ouvrage intitulé Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne (Fauves éditions) cliquez là. Lionel Baland l’a interrogé pour Eurolibertés sur le succès rencontré par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán

Viktor Orbán est un démocrate-chrétien qui adhérait autrefois aux idées libérales et qui est désormais un national-conservateur. Comment expliquez-vous cette évolution ? Quelles sont les parts d’opportunisme politique et de conviction réelle dans ce changement ?

Viktor Orbán n’est pas un idéologue. Les options doctrinales servent seulement de coordonnées sur l’échiquier politique. Par « idées libérales », il faut entendre qu’à la charnière des années 1980 et 1990 Viktor Orbán désire tourner le dos au modèle socialiste sclérosé et à la domination supranationale soviétique qui pèse sur la Hongrie depuis des décennies. Le système qui prévaut à l’ouest semble un contrepoids, un point de fuite pour refonder la Hongrie sur des bases saines.

La volonté de s’affranchir du XXe siècle est très vive chez les jeunes frondeurs à l’origine du Fidesz (le parti fondé en 1988 que préside Viktor Orbán NDLR).

Au point qu’ils siègent dans l’opposition, suite aux premières élections libres en 1990, face à la majorité conservatrice qu’a réunie le Forum démocrate hongrois (MDF) de Jozsef Antall. Mais il s’avère que la Hongrie passe d’une sujétion à une autre, du bloc de l’Est au monde unipolaire qu’entendent mener les États-Unis.

Le modèle libéral n’est pas une option mais une obligation, comme le démantèlement de la Yougoslavie l’illustre impitoyablement à la frontière même de la Hongrie. Les anciens relais de Moscou passent au service des intérêts occidentaux, sous l’étiquette de libéraux et de socialistes. On assiste donc à un repositionnement d’Orbán, et il entraîne le Fidesz dans sa trajectoire. S’il semble de plus en plus éloigné des idées libérales, c’est qu’elles suivent une évolution incompatible avec la sensibilité démocrate-chrétienne d’Orbán.

Le succès de Viktor Orbán a lieu au sein d’un pays, la Hongrie, qui a gardé un relativement bon souvenir du régime de l’amiral Horthy, régent du royaume de Hongrie de 1920 à 1944, et malgré de lourdes pertes en nombre de militaires sur le Front de l’Est, une conscience nette à l’endroit de la Seconde Guerre mondiale. Le succès de Viktor Orbán serait-il possible dans un pays au sombre passé comme celui de l’Allemagne ?

En 2014, une statue a été inaugurée à Budapest, représentant l’ange Gabriel comme allégorie du pays attaqué par un aigle portant la date 1944. Ce monument commémore l’invasion du pays par l’Allemagne en 1944, un an avant le déferlement de l’Armée rouge. Le narratif hongrois est limpide : les deux totalitarismes sont renvoyés dos à dos. Une « Maison de la Terreur » inaugurée sous le premier gouvernement Orbán affiche aux visiteurs nationaux et étrangers cette lecture de l’histoire. Autant dire que la repentance n’est pas à l’ordre du jour. La Hongrie se trouve dans le camp des vaincus dans tous les grands conflits du XXe siècle.

Cette période est pour elle, comme généralement pour l’Europe centrale, une éclipse singulièrement déprimante. Il me semble que la résurgence de l’Europe centrale – qui est le sous-titre de mon livre – tient à un grand détachement vis-à-vis du siècle de 1914 et à la capacité à puiser dans une histoire plus ancienne la force de s’affirmer aujourd’hui. On est loin, en effet, du cas allemand.

La Hongrie actuelle est un peu la France des années 1960. Mais n’est-ce pas une illusion ? Le pays n’est-il pas engagé dans la mondialisation, avec seulement quelques décennies de retard sur l’Europe occidentale ?

Je ne crois pas que le parallèle soit tenable. La Hongrie n’est pas une grande puissance et l’Union Européenne actuelle évoque bien davantage les agonies (et les engendrements) des années décisives que l’évolution muette et irrésistible de sociétés stables. Je ferai plutôt un parallèle franco-français, entre les années 1720 et 1780 d’une part, et les années 1950 à 2020 d’autre part. Une longue sclérose entraîne l’agonie en France d’un « Ancien Régime ». Mais la Hongrie actuelle échappe à nos déterminismes, comme celle de 1780 ignorait nos réalités prérévolutionnaires.

En revanche, depuis trente ans l’Europe centrale est arrimée à l’Europe occidentale. Dès 2010 la volonté d’un relèvement national ramène Viktor Orbán au pouvoir et la crise migratoire a permis à l’Europe centrale de prendre conscience d’elle-même. C’est la très légère et incertaine esquisse d’une alternative générale, mais c’est aussi la seule qu’ait présentée le Vieux continent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le fait que la Hongrie n’abrite pas de nombreux immigrés est-il dû à la politique de Viktor Orbán ou au manque d’attractivité de la Hongrie pour les migrants, attirés avant tout par les pays occidentaux au niveau de vie et aux allocations sociales plus élevés, et au fait que le pays dispose d’un prolétariat autochtone acceptant de travailler pour un salaire relativement bas ?

Les deux raisons sont valables et complémentaires. Les pays centre-européens n’ont pas connu l’aventure coloniale, et cette relation inversée qu’est l’immigration de peuplement en Europe leur est d’autant plus étrangère. La révolution industrielle précoce et les « Trente glorieuses » sont aussi des réalités économiques étrangères à l’est du monde germanique, ce qui rend moins concevable encore de généreuses politiques sociales.

Mais la démographie du Sud est telle que la pression migratoire s’exerce de façon croissante et systématique sur tous les pays du Nord. Quand on observe les conditions de vie des migrants en périphérie de nos métropoles ou sur l’île de Lesbos, comment imaginer que l’Europe centrale demeure longtemps exempte de colonisation sans volonté politique forte ?

Autrefois, le Jobbik, à l’époque parti nationaliste radical, avait le vent en poupe. Désormais, cette formation est affaiblie au niveau de ses résultats électoraux. Viktor Orbán n’a-t-il pas pris un tournant nationaliste afin de couper l’herbe sous les pieds du Jobbik et le réduire ?

En matière de stratégie politique, Viktor Orbán est redoutable : il ne fait de cadeau à aucun parti adverse. Il anticipe des objectifs écologiques pour ne pas abandonner ce terrain aux Verts. Concernant le Jobbik, qui était en pointe sur les questions identitaires, l’agenda international a offert au Fidesz de quoi surclasser son adversaire. Habilement mise en scène, la protection de la frontière et le refus des quotas de migrants ont démontré l’efficacité de Viktor Orbán en la matière. De plus, le Jobbik s’est lui-même tiré une balle dans le pied en cultivant une opposition de principe face à Viktor Orbán et en s’alliant aux partis de gauche.

Le Fidesz de Viktor Orbán est membre du PPE, le Parti populaire européen, avec d’autres partis démocrates-chrétiens et sociaux-chrétiens de pays de l’Union Européenne. Il est aussi proche du parti Droit et justice (PiS) qui dirige la Pologne ou du parti italien Frères d’Italie de Giorgia Meloni. Ces deux formations étant membre du Parti des conservateurs et réformistes européens, le Fidesz pourrait-il changer de parti et rejoindre ce dernier ?

Le Fidesz avait rejoint le PPE à l’invitation du Chancelier Helmut Kohl au début des années 1990. C’est la formation politique la plus puissante, en tout cas la plus présente en Europe. Viktor Orbán n’a aucun intérêt à la quitter. Certes, le Fidesz en est suspendu depuis 2019. Mais il s’avère impossible de l’exclure, de l’aveu même de Donald Tusk, président du PPE. Aussi Viktor Orbán manœuvre-t-il à l’intérieur de ce mouvement sans se priver de nouer des relations avec d’autres partis. Cette réalité nous ramène au début de l’entretien : c’est afin de mener une politique d’intérêt national que Viktor Orbán exploite l’affiliation partisane ou les références idéologiques.

 

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samedi, 19 décembre 2020

Le nouveau numéro du Harfang, le magazine identitaire québécois est paru

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Merci Jean-Pierre Pernaut

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Par Périco Légasse

Après avoir salué trente-deux années durant ces fiertés nationales qui, sans avoir le prestige d’une toile de Gauguin ou d’un parfum de Guerlain, rappellent combien ce pays recèle de beautés intimes, de trésors cachés, de reliques enfouies, Jean-Pierre Pernaut annonce qu’il tirera sa révérence du 13 heures de TF1 le 18 décembre. Une page d’histoire de la télé se tourne, dont un chapitre écrit au vitriol lorsque son journal fut pris à partie – un peu comme on suggère aujourd’hui de déboulonner des statues – par ceux qui voient dans ce programme quotidien l’éloge d’une France qui aurait des choses à se reprocher.

Une France coupable de perpétuer des valeurs conformes à une certaine idée d’elle-même, assimilée, par ceux qui l’ignorent, voire la méprisent, à une résurgence inquiétante de son identité nationale. Appelés au secours pour renforcer l’anathème lancé par une intelligentsia s’étant à peu près trompée sur tout, Barrès, Péguy et Maurras se retrouvaient hissés à la production du journal télévisé de 13 heures de la première chaîne de télévision française.

Ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part

De quoi s’agissait-il ? De démontrer l’indécence d’une émission qui s’obstine à parler des trains qui arrivent à l’heure, des imbéciles heureux qui sont nés quelque part et des villages de Mohicans ayant eu la mauvaise grâce d’échapper aux affres de la globalisation. Du Pardon du beurre à Spézet (Finistère), des pipiers de Saint-Claude (Jura), de la Foire de l’ail rose à Lautrec (Tarn), de la dentelle d’Alençon, de la corderie de Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze), du coquelicot de Nemours, des fondeurs de cloches de Robécourt (Vosges), de l’andouillette de Clamecy (Nièvre), des castagnades (fêtes de la châtaigne) du Vivarais ou de la ganterie à Millau, etc., comme des fleurons d’une actualité louant une France que le modernisme idéologique veut réduire à l’anecdote folklorique.

Des paysages humains attestant d’une forme de civilisation française, mais surtout un patrimoine culturel et social témoignant du foisonnement des talents et des savoirs dont ce peuple a fait sa force et sa richesse jusqu’à ce que le libre-échange néolibéral ne l’éradique au nom du progrès financiarisé. Voilà ce que montre le 13 heures de Jean-Pierre Pernaut, depuis 1988, en ponctuant les malheurs de l’époque de quelques pétales de bonheur tricolore. Une France profonde, laborieuse, rurale, enracinée, cumulant tous les symboles qui inspirent de l’effroi aux détracteurs du film les Choristes comme aux idéologues du multiculturalisme, et pourtant une France populaire qui fait encore vibrer les cœurs et les esprits.

Le journal le plus regardé d’Europe

Records d’audience inégalés, toutes chaînes confondues, avec 40 % de parts de marché. En juin 2020, une enquête confirmait que, avec plus de 5 millions de téléspectateurs, ce JT est le plus regardé d’Europe. Des scores qui durent depuis vingt ans. Que les enseignes cocardières de la France éternelle puissent encore susciter, malgré les barricades émancipatrices de Mai 68 et l’euphorie sociétale issue du 10 mai 1981 (suite logique du processus), l’admiration du peuple donna vite de l’urticaire à l’intelligentsia libérale socialiste et à la gauche altermondaine.

Promouvoir chaque jour, entre autres joyaux de nos provinces, un savoir remontant à Napoléon III, un rituel maintenu par Vichy (donc forcément coupable) et toujours célébré sous de Gaulle, tout en faisant l’éloge de recettes inscrites à l’inventaire des monuments culinaires ou de traditions ancestrales encore vénérées devint insupportable à ceux qui pensaient le culte de « la France d’autrefois » enfin extirpé des consciences. Pétain, sors de ce porc ! Du pâté, faisons table rase ! Andouille de Vire, nous voilà ! Je fais à la France le don de ma choucroute ! Quand le poujadisme prend des accents patriotiques, il est temps de sonner l’alarme.

"France moisie"

Le concept de « France moisie » fut inventé par Philippe Solers à ce moment précis. En pensant peut-être à cette France qui porte en elle les stigmates de l’âme française et dont Jean-Pierre Pernaut nous confirme qu’elle est celle dont la pérennité est une insulte aux thèses expliquant que c’est le maître qui doit apprendre de l’élève, que la laïcité est un leurre colonialiste et que la plage est sous le pavé des 35 heures. Lisons plutôt : « Elle était là, elle est toujours là, on la sent, peu à peu, remonter en surface : la France moisie est de retour. Elle vient de loin, elle n’a rien compris, ni rien appris, son obstination résiste à toutes les leçons de l’histoire, elle est assise une fois pour toutes dans ses préjugés viscéraux. [...] Ce n’est pas sa souveraineté nationale que la France moisie a perdue, mais sa souveraineté spirituelle. Elle a baissé la tête, elle s’est renfrognée, elle se sent coupable et veut à peine en convenir, elle n’aime pas l’innocence, la gratuité, l’improvisation ou le don des langues. [...] La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands, les Anglais, les juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux en quatre, les femmes trop indépendantes ou qui pensent, les ouvriers non encadrés, et, finalement, la liberté sous toutes ses formes. La France moisie, rappelez-vous, c’est la force tranquille des villages, la torpeur des provinces, la terre qui, elle, ne ment pas, le mariage conflictuel, mais nécessaire, du clocher et de l’école républicaine. C’est le national social ou le social national. » Oui, il a écrit ça, le génie chéri de la pensée germanopratine béhachélisée, dans les colonnes du Monde, le 28 janvier 1999. Elle est pas belle, la vie ?

La France du "non"

N’en doutons pas, l’idée a fait son chemin et ne se porte pas si mal. D’aucuns en ont fait bon usage pour expliquer les dérives populistes de notre société. Alors les traditions, le patrimoine, les artisans, le mérite, les spécialités, le terroir, tous ces symboles aux relents suspects n’ont qu’à bien se tenir, les chiens de garde du nirvana globalisé veillent à l’éradication de la « France moisie », surtout si elle vote « non » au référendum constitutionnel de 2005 ou fait griller la merguez sur les ronds-points.

Mais, heureusement, il y a JPP et son journal de 13 heures pour nous rappeler que, tant qu’il y aura des hommes et des femmes animés par la passion de préserver et de transmettre ce qui fait aussi la beauté de cette nation, la flamme de la résistance française ne s’éteindra pas. En janvier 2021, gageons que la présentatrice Marie-Sophie Lacarrau – actuellement sur France 2 – et son équipe continueront à brandir l’étendard de ces petites patries qui ne veulent pas mourir et à réjouir les amateurs de broderie et de céramique, de tissage et de reliure, de salaisons et de confiseries, de marchés paysans et de comices agricoles. « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Cette phrase de l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ vaut pour l’humanité entière. Le journal de 13 heures de TF1 ne dit pas autre chose en consacrant toutes les gloires de la France.

Source : La Lettre de Marianne du 18/12/2020

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vendredi, 18 décembre 2020

Parution du nouveau numéro (n°31) de Livr'arbitres consacré à Pierre Gripari...

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Le goulag pour les covidosceptiques ?

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Par Camille Galic

Après la chasse aux climatosceptiques, la traque des covidosceptiques. Fermeture par Facebook, sous prétexte que leurs publications « ne respectent pas les standards de la communauté », de plusieurs groupes de soutien au professeur Didier Raoult, coupable de trop prôner l’hydroxychloroquine et de trop critiquer la gestion de l’épidémie par l’Etat-Macron. Déchaînement contre le Pr Christian Perronne (« Un guignol qui ne dit que des c... », cf. le docteur Mathias Wargon, époux de l’énarque Emmanuelle Wargon, elle-même fille du catastrophique ministre Lionel Stoléru, ancienne directrice de cabinet de Martin Hirsch et actuel ministre du Logement) depuis la publication de son réquisitoire publié par Albin Michel, Y a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ?, et ses mises en garde contre les vaccins basés, comme celui de Pfizer, sur la thérapie génique. Offensive contre le Pr Eric Caumes, infectiologue star, critique de son confrère Raoult mais lui aussi très inquiet par la diffusion massive de ces vaccins miracles, fabriqués à la va-vite. Enfin, internement psychiatrique à Uzès le 10 décembre du Pr Jean-Bernard Fourtillan, figure anti-vaccin sur les réseaux sociaux et intervenant du documentaire Hold-up où il incriminait l’antenne chinoise de l’Institut Pasteur dans la diffusion du  « virus de Wuhan ». Faut-il que le Pouvoir se sente morveux pour instaurer une telle répression au mépris des valeurs républicaines dont il se gargarise ! Quant aux Verts, champions de la lutte anti-OGM, comment expliquer leur passivité devant les vaccins OGM ?

 Source : Présent 15/12/2020

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jeudi, 17 décembre 2020

La France entre en dépression

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Par Anne Isabeth

Depuis le 17 mars dernier, la France re- tient son souffle. Une sorte de gigantesque apnée qui est en train de tuer la population à petit feu. Pendant ce temps-là, notre gouvernement s’improvise médecin et en a oublié de gouverner. A écouter les grands pontes du conseil scientifique il faudrait arrêter de vivre jusqu’à la disparition complète du virus. Sous peine d’en mourir. Sauf que les mesures censées épargner la santé des Français sont en train de les tuer beaucoup plus sûrement et de façon beaucoup plus systématique que ne le ferait le coronavirus. Financièrement, c’est évident, mais aussi psychologiquement.

Interrogé sur Europe 1 le 12 décembre, Serge Hefez, responsable du service psychiatrique de l’enfant et de l’adolescent à la Pitié-Salpêtrière, s’inquiétait de la santé mentale des Français : d’après lui, 20 % de la population est en train de basculer dans la psychiatrie. Les données publiées par Santé publique France ne disent pas autre chose : les troubles anxieux ont augmenté de 20 % de même que les idées suicidaires. « Et chaque fois que les pensées suicidaires augmentent, les passages à l’acte augmentent », prévient Serge Hefez. « On a une augmentation des demandes de gens qui n’avaient pas de recours au dispositif de santé mentale. On a des difficultés à y faire face depuis la fin de l’été. Dans les demandes, ça a été multiplié par quatre environ, avec des manifestations anxieuses, dépressives et des conduites addictives », s’alarme le professeur Pierre-Michel Llorca, chef de service de psychiatrie au CHU de Clermont-Ferrand.

La famille : lieu de refuge

Jérôme Salomon, directeur général de la santé, a lui-même reconnu que la santé mentale des Français s’était de nouveau dégradée entre fin septembre et début novembre. Les voyants sont au rouge. Que fait l’Etat ? Rien, hormis la mise en place d’un numéro vert et la promesse d’aides à la pelle. Aides qui souvent tardent à arriver – les témoignages sont légion – ou qui n’arrivent tout simplement pas parce que vous ne rentrez pas dans les cases. En attendant, la crise sanitaire accouche d’un peuple dépressif et, de fait, manipulable à souhait, que la perspective d’un nouveau confinement plongerait dans la terreur. Tout mais pas ça ! Rien de tel pour faire passer des lois liberticides.

Quel remède à cela ? La famille ! Le couple et la famille sont identifiés par les psychiatres comme un « lieu de refuge ». Les médias ont été plus prompts à relayer les violences intrafamiliales qu’à mettre en avant ses avantages. Pourtant, d’après Pierre-Michel Llorca : « Le couple, la famille, avec une organisation fonctionnelle, la capacité de s’épauler constitue un lieu de refuge. C’est un élément important. En termes de vulnérabilité, si vous êtes seul, vous êtes plus vulnérable que si vous êtes en couple, dans l’absolu, de matière épidémiologique. Les gens qui sont seuls ont plus de risques d’avoir des troubles psychologiques et psychiatriques. La qualité de notre support social est vraiment un élément essentiel pour la protection face aux aléas de la vie. » Cette même famille qui se trouve dans le viseur du gouvernement, que l’on cherche à détruire à travers des lois dites « sociétales » et dont on nie désormais la capacité à éduquer ses enfants. Bref, cette famille qui est le premier et le plus sûr rempart à la folie de notre temps.

Source : Présent 16/12

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Terminée la série “Mongeville” : trop blanc, trop bourgeois, trop vieux ?

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Daniel Boutonnet Boulevard Voltaire

Le sujet pourrait sembler secondaire mais il est ô combien significatif de la ligne générale destructrice insufflée par la présidente de France Télévisions.

Succinctement Mongeville est une série policière française apparue en 2013. Son personnage principal, Antoine Mongeville, est un juge à la retraite qui vient prêter son concours dans ses enquêtes à une jeune capitaine de . Le rôle d’Antoine Mongeville est excellement interprété par Francis Perrin, celui du capitaine Valentine Duteil par la non moins excellente Gaëlle Bona.

La complicité entre les deux personnages, voulue par les auteurs mais visiblement bien réelle entre les deux vedettes de la série, l’humour de bon goût toujours présent, sans doute aussi l’absence d’images disons gores ou de scènes ultra-violentes dans lesquelles se complaisent souvent d’autre séries et des scénarios plutôt bien ficelés, avec beaucoup de vedettes invitées, ont visiblement séduit les téléspectateurs, leur nombre dépassant les 5 millions en 2020, ce qui ravirait bien des chaînes.

Donc tout allait pour le mieux. C’était sans compter sur cet « ami » qui nous veut du bien : le sacro-saint progressisme. Car, pour le bien-pensant, Mongeville cumule toute les provocations !

Premier mauvais point : la diversité tant prônée par Delphine Ernotte est quasi absente du commissariat ; même l’acariâtre commissaire est blanc et, horreur, il porte costume et cravate au lieu de ressembler à un repris de justice.

Second -très- mauvais point, aucun épisode dénonçant le « suprémacisme blanc », le racisme de la police, pas de message politique sur la stigmatisation et l’oppression des minorités.

On est déjà clairement dans l’incorrect ! Maintenant, pire, les deux personnages vedettes.

La capitaine Duteil : elle est blanche, jolie, est célibataire mais n’est pas lesbienne et n’a pas d’amant issu de la diversité non plus. Une liaison sulfureuse avec le juge alors, avec scènes adéquates ? Même pas, c’est dire le côté ringard !

Reste le meilleur pour la fin : le juge lui-même. Là c’est un feu d’artifice : si sa passion est l’ornithologie, ce qui devrait satisfaire pourtant les écolos, il habite une belle et grande demeure bourgeoise à l’intérieur classique raffiné, s’exprime en homme cultivé dans un langage châtié, s’avère un gastronome averti et un cuisiner hors-pair, est amateur de grands vins et de cognac, mais aussi de musique classique et d’opéra (oui, d’opéra !!!), veste, cravate et élégance lui sont également familières et, comble de l’infamie, redoutable destructeur de planète, il conduit une belle berline Jaguar ! Et puis, 73 ans, vous imaginez ? Bref, en clair, un conservateur réactionnaire de la pire espèce.

Avouons qu’une telle série ne pouvait polluer plus longtemps une chaîne de France Télévisions. Ainsi en a donc a priori décidé brutalement la direction, apparemment sans la plus élémentaire courtoisie vis-à-vis des acteurs.

Source cliquez ici

00:10 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 16 décembre 2020

Pourquoi le nucléaire est notre avenir

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Par Edouard Tétreau

Nous n’avons plus les moyens de nous payer ces jouets-là. » En apprenant la semaine dernière la décision du président de la République de construire le successeur du porte-avions nucléaire « Charles-de- Gaulle », je me suis rappelé cette phrase d’un mandarin de l’administration juridico-comptable du pays. Je rentrai d’un séjour à bord de ce porte-avions, en 2014, impressionné par l’autonomie et la puissance de ce bâtiment tirant derrière lui nos industries de pointe : nucléaire, aéronautique, chantiers navals, systèmes de télécommunications, de signalisation et de radars. Non, le porte-avions « Charles-de- Gaulle » n’est pas un « jouet » pour haut fonctionnaire cynique : sans lui et son successeur, notre dissuasion, notre capacité à nous déployer diplomatique- ment et militairement partout dans le monde, et la pérennité de nos industries les plus stratégiques, seraient en danger de mort.

Emmanuel Macron, contre les lobbies du désarmement industriel et militaire français, si présents à Moscou, Bruxelles, Londres, Washington, mais aussi dans la haute administration, les ONG et associations écologistes, a tranché. Il a décidé que la France, contrairement à l’Allemagne, ne sortirait ni de l’Histoire ni du nucléaire. L’Histoire, d’abord : dans le monde de plus en plus dangereux dans lequel nous vivons, obérer sa capacité de projection de forces est une folie. Le « Charles-de-Gaulle » a contribué à éradiquer l’Etat islamique après 2015 (raids sur Raqqa) ; il tient en respect la belligérance croissante du régime national-islamiste turc de M. Erdogan ; son successeur nous permettra de continuer de jouer un rôle en Méditerranée, dans le Moyen-Orient et en Asie-Pacifique, où nous détenons des intérêts stratégiques (Nouvelle-Calédonie, Polynésie et la moitié de notre domaine maritime).

Le nucléaire, ensuite. Sauf à vouloir imiter l’Allemagne dont les centrales à charbon contribuent à tuer chaque année plus de 23.000 personnes en Europe (rapport WWF 2016), nous ne pouvons pas nous passer du nucléaire, l’énergie décarbonée par excellence. Les énergies renouvelables ont de vraies limites, notamment du fait des problématiques de stockage. Il faut déployer 1.500 éoliennes de 3 mégawatts pour produire la même énergie qu’une centrale nucléaire de 1.500 mégawatts. Pour remplacer les cinquante-huit cen- trales nucléaires françaises, la France se transformerait en gigantesque parc d’éoliennes. Un massacre pour notre agriculture, nos paysages, notre environnement.

La construction du futur porte-avions pérennise enfin la filière nucléaire française, qui était en train de mourir sous nos yeux, avec des pertes de savoir-faire inexcusables. La création de cette mini-centrale nucléaire flottante doit enclencher une ambition bien plus vaste dans cette direction. Les industriels réclament ainsi la construction de six nouvelles centrales pour que la France puisse répondre à une demande de l’ordre de 600 terrawattheures en 2050, avec un mix énergétique incluant 50 % de renouvelables. Cet investisse- ment sur dix ans représenterait de l’ordre de 40 milliards d’euros, soit moins que le déficit budgétaire français en 2020 (attendu à 45 milliards d’euros).

L’investissement dans le nucléaire, garant de notre indépendance énergétique, notre compétitivité industrielle et notre souveraineté militaire, ne peut pas se limiter à un effort si modeste. A côté d’un programme de création de centrales nucléaires à forte puissance, toute la filière R&D mérite d’être soutenue, notamment pour déployer et ven- dre demain dans le monde entier les très prometteurs petits réacteurs modulables (SMR).

Les défis du siècle nous obligent à voir plus loin, à renouer avec le gaullisme industriel et le financement de grands programmes plus ambitieux dans les filières d’avenir : le nucléaire, le numérique, la santé, l’environnement. A l’heure où l’on tolère des tombereaux de déficits pour éviter l’engorgement d’hôpitaux publics si mal gérés, et où l’activité économique et culturelle du pays se joue tous les quinze jours au journal de 20 heures, le président a donné, au Creusot, un vrai signal d’espoir à nos concitoyens en traitant les questions de long terme : l’emploi, les technologies souveraines et la sécurité des Français.

(*)Edouard Tétreau est conseiller de dirigeants d’entreprise.

Source : Les Echos 16/12/2020

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samedi, 12 décembre 2020

La révolte des pays d’Europe centrale*

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Par Zdzisław Krasnodębski **

En 2007, au moment de la crise financière, le feu de la critique a été clairement porté sur les pays du Sud européen. A refait alors surface la conviction de l’existence de profondes divergences entre, d’un côté, l’Europe du Nord, post-protestante et ascétique, et de l’autre, l’Europe du Sud, sybarite, dépensière, laxiste sur l’équilibre budgétaire et les lois.

Pourtant, on n’entendait personne en appeler à une exclusion de l’UE de l’Italie ou de l’Espagne, à les « réduire à la faim », à les « omettre », à leur « serrer la vis » (sauf dans le cas de la Grèce évidemment). C’était plutôt de l’Europe du Sud que nous parvenaient des voix sceptiques à l’encontre de l’UE, comme celle par exemple de Giorgio Agamben. Pointant les différences notoires de styles de vie et de valeurs, ce philosophe italien a remarqué que l’UE, dans sa forme actuelle, n’avait aucun sens et qu’on devrait bâtir une Union à part, réservée exclusivement aux pays du Sud, en référence à l’idée de l’Empire latin promue autrefois par Alexandre Kojève. Mais que serait l’UE sans l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, destinations de vacances préférées des Européens du Nord, dont les vestiges du passé et les paysages n’arrêtent pas de nous émerveiller tous ?

L’Europe du Centre-Est ne peut pas compter sur autant d’empathie et de sympathie. Elle est différente, mais c’est traditionnellement perçue comme une tare, une imperfection dans l’implémentation du modèle en vigueur, établi jadis en « Europe de l’Ouest » et peaufiné depuis par Bruxelles. C’est une façon de pensée profondément ancrée dans les narrations de l’histoire européenne. L’européanité  des pays à l’est de l’Elbe était en effet présentée comme le résultat d’une transposition du parangon civilisationnel occidental, voire d’une colonisation. Tout ce qui poussait l’Europe centrale en avant ne pouvait être qu’importé d’Occident, et tout ce qui la ralentissait, c’étaient ses traditions endogènes. Les intellectuels des Lumières, les Kant, les Voltaire et les Diderot, étaient persuadés que seuls des despotes éclairés, d’une main de fer, pouvaient faire entrer ces nations sur le chemin du progrès.

Non-conformité. Cette mentalité, pas très raffinée, prospère aujourd’hui. Selon de nombreux politologues spécialisés dans l’UE, nous ne devrions pas notre démocratie et nos succès économiques à nous-mêmes, mais plutôt à la « socialisation » de la part de l’ Occident et aux fonds européens, chaque manifestation d’autonomie politique étant considérée, souvent avec dégoût, comme une indécence, une non-conformité à l’ « esprit du temps ». D’abord, le groupe de Viségrad a irrité l’UE par son refus d’accueillir des migrants. Désormais, la Pologne et la Hongrie l’irritent par son veto. Même la décision autonome de s’engager dans l’Initiative des Trois Mers soulève des inquiétudes à peine cachées : comment un tel projet, si précieux pour l’Europe, peut-il voir le jour et se développer sans contrôle ?

Les pays d’Europe du Centre-Est sont nés ou renés sur les décombres des empires ottoman, habsbourgeois, wilhelminien et russe. Rien d’étonnant donc qu’ils appréhendent l’idée de se retrouver à nouveau confrontés à un empire oppressif. La conscience y est toujours vivante qu’on ne peut pas être libre comme individu si la nation n’est pas libre et que la liberté politique est la condition de la liberté individuelle. L’idée de l’autodétermination, importée des États-Unis, quoiqu’implantée en Europe avec beaucoup d’erreurs et d’inconséquences, légitimait notre liberté. Même les Hongrois qui, à l’issue de la guerre 1914-1918, ont perdu d’importants territoires, ne la mettent pas en doute. Les empires, donc, c’était pour l’Europe de l’histoire ancienne. Or, après 1945, ces mêmes États ont été incorporés ou inféodés à l’empire soviétique connu pour sa brutalité. Et quand en 1989 ils sont revenus sur la scène internationale comme des nations libres, organisées dans des États souverains, cela semblait se passer contre la « logique de l’histoire » en vigueur en Europe – celle de la plus grande intégration. La réponse devait être l’idée d’une Union élargie, reposant sur le compromis, respectueuse de la diversité, rejetant les totalitarismes et les expériences sociétales à grande échelle, garantissant dans ses traités que face aux questions stratégiques, la volonté de chacun de ses membres sera respectée.

Rouleau compresseur. Or, aujourd’hui, cette vision semble de plus en plus s’éloigner. À l’inverse, se renforce la tendance de serrer la vis aux nations européennes les plus pauvres et les plus faibles. On nous convainc que nous avons besoin d’une Europe davantage unie, davantage consolidée, libérée du principe de l’unanimité, réalisant les mêmes « valeurs européennes » interprétées selon une logique bien propre et imposées à tous. Dans cette interprétation, le respect de la dignité humaine n’exclut ni l’avortement sans limites, ni l’euthanasie, ni la production d’enfants pour des couples de tous sexes, ni les réattributions de sexe sur demande ; la non-discrimination passe par la reconnaissance des mariages des personnes du même sexe et l’adoption d’enfants par de tels couples ; l’égalité homme-femme repose sur la négation de toute différence entre eux ; les droits de l’homme excluent de limiter efficacement les migrations de masse, etc. Et l’État de droit doit veiller au respect des « lois fondamentales » ainsi définies.

L’Union doit devenir un rouleau compresseur qui uniformisera les nations européennes selon un même modèle axiologique, considéré comme le seul valable. Nous, en Europe centrale, nous sommes pourtant allergiques aux doctrines qui seraient les seules valables. Nous avons déjà été victimes par le passé d’une expérience d’ingénierie sociale progressiste grandeur nature, qui devait mener à la création de l’homme nouveau, meilleur, libéré. Nous savons où ça mène...

Ce n’est pas un hasard si les deux pays qui s’opposent le plus vigoureusement à cette unification sont la Hongrie et la Pologne (tout comme ce n’est pas un hasard que le premier à quitter l’UE a été le Royaume-Uni – un pays conscient de ses traditions démocratiques). N’oublions pas que la résistance de ces deux nations très attachées à leur identité et à leur liberté a entraîné la chute du « bloc de l’Est ». C’est la révolte de ces périphéries de l’empire soviétique, vouées à l’échec, qui a largement contribué à son effondrement. Un avertissement ?

(*) le titre est de la rédaction

(**) Zdzisław Krasnodębski, sociologue polonais, philosophe social, professeur à l’université de Brême, député européen

Source : L'Opinion 11/12/2020

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La fin de la liberté scolaire

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Par Anne Isabeth

Avec cette loi contre le séparatisme islamiste – rebaptisée depuis « loi confortant les principes républicains » – le gouvernement s’at- taque à l’une des dernières libertés qu’il nous reste, et non des moindres, la liberté éducative.

Au menu : restreindre au maxi- mum les conditions permettant l’instruction en famille – qui devient instruction à « do- micile ». A l’origine, elle devait être réservée aux seuls enfants dont l’état de santé le justifiait. Mais le tollé suscité par cette dispo- sition, a fait reculer, un peu, l’Etat qui a élargi les conditions. Il n’est cependant pas revenu sur le fait qu’il faudra désormais demander son autorisation pour pratiquer l’instruction en famille, là où une simple déclaration suffisait. Comme régime de liberté, on a vu mieux. Sur quelle base l’Etat accordera ou non cette autorisation ? Un certificat d’aptitude parentale ? Un brevet de bonne conduite républicaine ? Mystère. Quant aux écoles hors contrat, le projet de loi prévoit que l’Education nationale puisse fermer des établissements sans que l’affaire soit passée devant un juge. Très pratique pour éliminer son principal concurrent. Pour résumer : l’Etat tape sur le hors-contrat et l’école à la maison dont les élèves sont inscrits, signalés et inspectés en prétendant ainsi mieux contrôler les élèves inscrits nulle part.

L’ennemi, c’est la famille

Cette loi fournit un alibi au gouvernement pour arracher les enfants à leur famille, dont l’Etat veut voler les prérogatives. Il suffit d’écou- ter Gérald Darmanin, affirmant de façon péremptoire auprès du Midi libre : « L’éducation n’appartient pas qu’aux cultes et aux parents, l’éducation appartient aussi à l’Etat. L’école doit élever des citoyens et ouvrir les enfants au monde. » L’Etat peut se charger de l’instruction. Pas de l’éducation qui revient aux familles. Et que certaines soient incapables de la donner ne signifie pas que toutes les familles de France doivent se voir supprimer cette prérogative.

En outre, il est pour le moins paradoxal que notre gouvernement tire ainsi à boulet rouge sur les écoles hors contrat et l’instruction en famille – qui donnent majoritairement de très bons résultats – alors que l’école de la République démontre depuis des années ses lacunes. Présent a évoqué cette étude dévoilant la baisse dramatique du niveau des petits écoliers de l’hexagone en mathématiques. Et s’il ne s’agissait que des maths ! Ne parlons pas du français, de la grammaire, de l’histoire... Bref de tout le socle de connaissances.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la création d’écoles hors contrat explose et si le nombre d’enfant suivant l’instruction en famille ne cesse d’augmenter. Ils étaient entre 30 000 et 35 000 en 2017 et sont actuellement 50 000, soit 0,4 % des enfants en âge d’être scolarisés. Une goutte d’eau dans l’océan de l’Education nationale mais qui manifestement gêne. La logique est la même que pour l’instruction obligatoire à partir de trois ans : personne ne doit échapper à la surveillance et à la propagande étatique.

Comme le faisait remarquer Anne Coffinier, présidente de l’association Créer son école et fondatrice d’Educ France qui se bat contre cette loi, l’instruction en famille a été consacrée par Jules Ferry par la loi du 28 mars 1882. On ne peut pas le soupçonner de séparatisme. Et elle poursuit : « L’Histoire nous apprend aussi que c’est en revanche Hitler qui a retiré dès 1938 aux parents allemands ce droit fondamental. Peut-on imaginer pire parrainage ? »

 Source : Présent 12/12/2020

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jeudi, 10 décembre 2020

Le football, vecteur de bêtise

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Par Etienne Defay

Alors que le PSG jouait contre l’Istambul BB, le match a été arrêté puis reporté à mercredi prochain. La raison ? Les deux équipes sont sorties du terrain après que le quatrième arbitre de nationalité roumaine ait qualifié l’entraîneur adjoint d’Istamboul Pierre Webo « d’homme noir ». Un crime d’autant plus abject que Pierre Webo est effectivement noir. Une information crucialement banale qui l’aurait fait dire « Le barbu » ou « le roux » si Pierre Webo avait présenté cette particularité physique. Pas de quoi fouetter un chat ? Si car en roumain, le mot noir se dit « Negru ». Donc levée de bouclier et démonstration digne d’une tragédie grecque. Face à des Turcs, c’est toujours amusant. Les deux équipes sortent du terrain et le match est suspendu. En moins d’une heure, la quasi-totalité des titres de presse et des personnalités politiques ont salué le geste héroïque de ces joueurs. Et ce fut l’apothéose, les militants de Black Live Matters, les footballeurs, les journalistes, les racialistes, Erdogan, les indigénistes, la Ligue de Défense noire africaine, des députés de LREM et de la France insoumise, des supporters, des anonymes et des débiles ont communié ensemble contre le racisme.

Peu importe au fond que la réalité soit tout autre. Cela fait longtemps que le réel est devenu secondaire, seul compte le marketing de l’émotion, seule compte la condamnation instantanée. On attend au bas mot une lettre d’excuse de l’Académie des lettres roumaines priée de modifier son dictionnaire, on attend au minimum une adhésion pleine, en- tière et universelle à cette nouvelle version de la réalité. On ne sait toujours pas quel moment de cette folle soirée a été le plus incroyable. Le tweet d’Erdogan contre le racisme est en bonne position. Quand on sait qu’en Turquie le mot « arménien » est perçu comme une insulte totalement honteuse, voir le calife Erdogan s’ériger en garant des bonnes mœurs et de l’antiracisme alors que ses sbires azeris ravagent les territoires arméniens conquis, il y aurait de quoi sourire si la situation n’était pas dramatique. Dans la catégorie indécence, on a aussi la condamnation unanime de la presse qui oublie qu’elle a passé la journée à saluer la probable nomination d’un « général noir » au Pentagone. Prouvant ainsi qu’on peut désigner un homme par sa couleur de peau. Plus que son nom et ses compétences d’ailleurs. En fait, la couleur n’est grave que si vous le décidez (et que vous êtes noir) sinon ce n’est pas systémique donc cela n’existe pas ;
pour qu’un racisme existe, il faut qu’il soit enseigné en sociologie à Tolbiac. On n’accuse plus l’acte mais l’intentionnalité. Le délit est devenu aussi subjectif que la vérité et la frontière entre le légal, le moral et le pénal se brouille et se confond. L’émotivité et la bêtise ont donc gagné. Sur les ter- rains de foot, c’était acté, mais maintenant, cela dé- borde du terrain et contamine la société tout entière. A moins que ce ne soit cette dernière qui ait débordé sur les terrains.

Tandis que la planète pleure son émotion en dégueulant son ignorance, laissons-nous aller à un rire à la fois amusé et désespéré. Ce devait être une soirée foot, c’est devenu une réclame pour la bêtise. On savait qu’elle avait déjà envahi les terrains de football mais pas à ce point-là.

Source : Présent 10/12/2020

11:33 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |