mardi, 29 septembre 2020
Jean Raspail ou l'éternité contre la modernité
Franck Buleux
Jean Raspail nous a quittés le 13 juin alors qu’il abordait ses 95 ans. Pourtant, il en avait traversé des mers, atteint de nombreux rivages, il n’atteindra pas celui-là. Il a changé de rive.
Contre la modernité
C’est en 1986, dans Les yeux d’Irène, roman de Jean Raspail, pour qui j’ai vécu une passion personnelle, paru en 1984, que j’ai découvert l’existence des Alakalufs, un des peuples les plus vieux de la terre, natif de l’extrême sud du continent américain, un peuple indien d’Amérique du Sud vivant au Chili dans le détroit de Magellan. Comme d’autres explorateurs, comme tant de voyageurs, Jean Raspail avait rencontré ce peuple, en 1951, sous la neige et dans le vent qui l’avait emmené sur cette terre extrême. La rencontre entre deux civilisations. De cette courte rencontre qui l’avait marqué, il avait souhaité écrire leur histoire.
Qui se souvient des Hommes ? était le titre de ce « roman » consacré aux Alakalufs. Ce livre aurait pu être présenté comme une « épopée » ou une « tragédie » humaine, recréant le destin de ces êtres, nos frères, que les hommes qui les virent hésitèrent à reconnaître comme des Hommes.
Déjà, en l’an Mil, l’Islandais Leif Erikson avait découvert le Nord du continent américain, faisant des hommes du Nord, les Northmen, les premiers Européens présents sur le territoire outre-Atlantique. Presque mille ans après, le jeune explorateur français, Jean Raspail croisait un canot sur lequel des hommes et des femmes, présents ethniquement probablement depuis des milliers d’années, pêchaient. Comme les Indiens s’étaient méfiés des Européens de l’an Mil, ils ne pouvaient que se méfier de ceux de l’an Deux mille. Leif Erikson n’avait même pas utilisé les cartes de l’explorateur Pythéas, qui, au IVe siècle avant notre ère, avait sillonné l’Atlantique et atteint le cercle polaire septentrional. Comme Leif Erikson, mais au sud de ce continent, Jean Raspail s’y était laissé égaré. Après avoir traversé l’Amérique, à partir de l’Alaska, il avait rencontré l’homme éternel, celui qui avait refusé tout mélange. Celui qui se méfiait du « dieu blanc ».
« Là-bas, au loin, si loin… » comme le sous-titre le livre, qui reprend l’intégralité de sept romans de Jean Raspail, édité dans la collection Bouquins par Robert Laffont en 2015 avec une superbe préface de Sylvain Tesson. Jean Raspail faisait partie de ces conquérants pacifistes, ceux pour qui la terre, patrie charnelle, crée et pérennise la différence.
Tous ces explorateurs, Pythéas, Leif Erikson, Jean Raspail avaient probablement cherché le lieu où disparaissait le Soleil, à l’Ouest du monde, avant de renaître.
Ce Grand Sud, appelée souvent Patagonie, partie méridionale de l’Amérique du Sud, était à l’origine, selon les légendes et certaines statues découvertes, la regio gigantum (« région des géants » en latin). Et les hommes qui y vivaient encore étaient appelés à disparaître car leur nombre se réduisait, peu à peu.
Ils n’ont jamais été très nombreux. La population totale n’a jamais dépassé les 5 000 individus. Dans les années 1930, les Alakalufs se sont sédentarisés sur l’île Wellington, dans la ville de Puerto Eden, port chilien. Ils représentaient l’histoire du monde. Jean Raspail l’avait compris.
Roi sur sa terre
Déjà, en 1981, Jean Raspail avait publié Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie ou le destin vécu d’un aventurier français qui débarqua en Argentine en 1860 et se fit proclamer roi d’Araucanie et de Patagonie par les populations indigènes locales. Ce livre avait obtenu le prix du roman de l’Académie française. Cet ouvrage relate l’histoire d’un aventurier venu du « Périgord vert » qui s’autoproclame roi, le 18 novembre 1860, par les tribus de cavaliers qui menaient contre l’Argentine et le Chili les derniers combats de la liberté et de l’identité. Il régna quelques mois, sous le nom d’Orllie-Antoine Ier (écrit parfois Orélie-Antoine Ier) galopant à leur tête en uniforme chamarré, sous les plis de son drapeau bleu, blanc, vert. Et puis, la chance l’abandonna. Trahi, jeté en prison, jugé, il parvint à regagner la France où un autre destin l’attendait, celui d’un roi de dérision en butte à tous les sarcasmes, mais jamais il ne céda. En effet, bien que le royaume n’existât plus, il créa autour de lui une petite cour, attribuant ainsi décorations et titres. Roi il resta, mais solitaire et abandonné, il mourut dans la misère le 17 septembre 1878, à Tourtoirac, en Dordogne, où il était né.
Les Indiens ont disparu, mais la symbolique du livre tient au fait que ses sujets se comptent aujourd’hui par milliers, en France et à travers le monde, car son royaume est éternel. Il symbolise ce peuple identifié à sa terre, comme les Alakalufs.
Symboliquement, en 1989, puis en 1998, Jean Raspail avait « occupé » brièvement l’archipel des Minquiers, archipel normand situé au sud des îles Anglo-Normandes et qui fait partie du bailliage de Jersey : un éparpillement de granit peuplé de lapins, au sud de l’île. Jean Raspail réagissait en représailles à l’occupation des Malouines argentines, territoire purement patagon, par les Britanniques. Toujours ce choix de l’identité charnelle des hommes.
Qui se souviendra de nous ?
En 1973, l’écrivain publie ce qui deviendra un livre emblématique, toujours sous l’épitaphe de « roman » : Le Camp des Saints, chez l’éditeur Robert Laffont. Roman apocalyptique qui se situe dans la France de 2050, confrontée à l’arrivée massive de migrants sur ses côtes azuréennes comme si le paradis bleu, de la couleur des yeux de Jean Raspail, devait affronter une invasion d’individus représentant une véritable subversion. Lorsque l’Azur s’assombrit.
Le Camp des Saints, dès 1973, fut un succès de librairie. Il fut édité, en langue anglaise, à l’étranger et réédité, en français, à de nombreuses reprises.
Jean Raspail, dès 1973, met l’accent sur un discours démographique entre le Nord et le Sud. Il a constaté, de visu, la disparition de peuples qui se pensaient éternels. Ces romans ne sont que la modélisation de ses expériences humaines. Il a constaté que la modernité absorbait la vie des peuples et que la faiblesse de la démographie traduisait la fin des peuples.
En 1970, l’Académie française lui avait remis le prix Jean-Walter pour l’ensemble de son œuvre mais lorsqu’il postulat à l’Académie française le 22 juin 2000, il ne réussit pas à être élu au siège vacant de Jean Guitton. Pourtant, il recueillit 11 voix contre 6 pour Max Gallo et 4 pour Charles Dédéyan, sans toutefois obtenir la majorité requise. Sans doute Le Camp des Saints l’empêcha-t-il de devenir Immortel.
Lui, le chasseur d’éternité, l’explorateur de peuples enracinés, est parti à une époque où le nomadisme imposé est l’essence de notre civilisation déclinante. Il était alors chercher, à l’Ouest, l’origine de l’humanité. Il pensait les civilisations mortelles, non par idéologie, mais par expérience, par souci d’observation. Il avait vu disparaître les Alakalufs, il ne souhaitait pas la disparition d’autres civilisations.
Il ne se pensait pas prophète. Comme on dit aujourd’hui, probablement un simple lanceur d’alerte.
Emmené par les oies sauvages, il a dû traverser la rive de l’ailleurs. Celle au-delà de laquelle tout retour est improbable. C’est effectivement la seule rive d’où il est impossible de revenir. La seule.
Source Euro-synergies cliquez ici
Quand Jean Raspail répondait aux questions de Synthèse nationale :
Dans le 51 (été 2019) de
la revue Synthèse nationale cliquez ici
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mardi, 22 septembre 2020
Un nouveau Hors-série de Présent consacré aux dessins de presse
Comme dans beaucoup d’autres matières, l’entre-deux-guerres a provoqué une rupture fondamentale dans le domaine de l’illustration de presse. Le caricaturiste à moments perdus ou professionnel, le peintre qui faisait bouillir la marmite en illustrant des journaux et le dessinateur besogneux qui avait rêvé d’être un artiste n’auraient plus rien à voir avec le journaliste-dessinateur – de presse, l’expression date des années 1970.
Le maelström culturel, politique et social aidant, c’est une véritable révolution qui s’est produite dans la presse à cette époque. Le journaliste-dessinateur actuel est devenu un professionnel comme les autres. Tous ces changements se sont accompagnés de condamnations sévères et de libertés acquises qui ont mené à la situation actuelle, curieux mélange d’auto-censure et d’Anastasie à la kalashnikov…
C’est ce bouleversement que nous avons voulu présenter dans ce numéro hors-série, bien conscients que nous sommes que la préservation de ces millions de dessins produits pendant l’âge du papier, que l’on peut sans doute juger terminé aujourd’hui, était une tâche de la plus haute importance, particulièrement en ce qui concerne les artistes de notre famille politique qui ont très largement participé à cette révolution et sont de plus en plus oubliés. C’est à quoi nous aimerons nous attacher…
Chez votre marchand de journaux ou sur le site de Présent (5 euros + 2 euros de frais de port) cliquez
A propos des dessins de presse :
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mercredi, 16 septembre 2020
Bientôt en kiosque : le prochain numéro (n°67) de Réfléchir et agir
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samedi, 12 septembre 2020
Auprès de mon arbre
Par Vincent Trémolet de Villers
Auprès de nos arbres, nous vivions heureux. La Terre ne s’appelait pas encore la planète, on disait nature plutôt que biodiversité et si la vie n’était pas toujours facile, elle offrait, au rythme des saisons, de joyeuses consolations : le Tour de France l’été, le sapin de Noël de l’hiver. Puis vint le temps des villes inclusives et résilientes. Après Paris qui, depuis des années, repeignait en vert son monde imaginaire, Bordeaux, Lyon, Marseille, Grenoble encore une fois... ont choisi des maires prétendument écologistes. Quel rapport, en effet, entre l’indispensable soin du monde et l’écriture inclusive imposée aux Lyonnais, les cours d’école dégenrées promues à Grenoble, les remontrances aux supporteurs des Girondins à Bordeaux ? Quel impératif climatique oblige Grégory Doucet, le maire de Lyon, à refuser, au nom des principes de la laïcité, d’assister à la cérémonie multiséculaire du Vœu des échevins dans la basilique de Fourvière avant de poser solennellement, le lendemain, la première pierre de la mosquée de Gerland ?
Aucun. La difficulté ? Quand ils s’occupent d’écologie, c’est encore pire. Ce sont des élus qui disent non, non, non. Non à la 5G, qui sert à regarder du porno sur son téléphone dans un ascenseur ! proclame Eric Piolle. Non aux avions de la Patrouille de France, aux voitures des Lyonnais et, désormais aux vélos des coureurs ! affirme Grégory Doucet. Non aux sapins de Noël, au nom de la « charte du droit des arbres » ! annonce Pierre Hurmic le maire de Bordeaux. Ce sont certainement ces urgences qui empêchent ces maires de contenir la montée de l’insécurité jusque dans leurs centres-villes. On pourrait en rire si cette surréalité délirante ne se déployait dans un pays traumatisé par une crise économique, sociale, sécuritaire, sanitaire, environnementale.
Comment qualifier ces pseudo-écologistes ? Ils méprisent le passé, se défient du présent (qu’ils veulent remodeler) et craignent l’avenir. On attendait des amoureux de la vie : voici une nouvelle expression du nihilisme contemporain.
Source : Le Figaro 12/09/2020
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vendredi, 11 septembre 2020
Les Verts et le Tour de France : pourquoi tant de haine ?
Nicolas Gauthier Boulevard Voltaire cliquez là
Allez comprendre, ces élus verts qui mettent tout en œuvre pour rendre la bicyclette laïque, gratuite et surtout obligatoire déploient la même énergie à faire la guerre au Tour de France. Hormis celui qu’ils paraissent avoir dans la tête, il y aurait donc vélo et vélo.
Ainsi, Grégory Doucet, maire de Lyon, vient-il d’annoncer, à l’occasion d’un entretien accordé au Progrès, ce 9 septembre dernier : « Le Tour de France continue à véhiculer une image machiste du sport. […] Quand on défend les valeurs du sport, on défend l’égalité femmes-hommes. Il devrait y avoir un Tour de France féminin depuis longtemps. »
Fort bien. Mais comment faire ? Au tennis, les hommes jouent cinq sets, contre seulement trois pour les femmes, ce qui est tout de même très interpellant au niveau de la parité. Les coureuses devront-elles, alors, se contenter d’un Tour au rabais ? Un demi-Tour, par exemple ? Ou, piste à creuser pour les étapes de montagne, ne descendre que les côtes et se dispenser de les monter ?
En matière de petite reine, les forces de progrès ont déjà remporté une victoire significative avec la fin de ces jolies miss podium qui, à chaque étape, claquaient le bisou aux champions du jour tout en leur offrant un bouquet de fleurs. Ces temps obscurantistes sont heureusement derrière nous, chaque miss podium étant désormais flanquée d’un mister podium. Sûr que le cycliste ayant, la journée durant, sué sang et eau sur ses pédales sera ravi de se faire embrasser à l’arrivée par un grand moustachu brandissant une gerbe de roses.
À propos de femme, il y en a au moins une qui ne trouve pas la farce à son goût : Béatrice Houchard, ancienne rédactrice en chef adjointe du service politique du Figaro et auteur d’un ouvrage faisant autorité en la matière, Le Tour de France et la France du Tour. Dans une tribune publiée, le 16 août, dans le même quotidien, voilà en quels termes elle commente le refus de Nathalie Appéré, maire socialiste de Rennes, sous pression de ses alliés verts, d’accueillir le départ de la Grande Boucle : « Les élus écologistes ne connaissent rien au Tour de France ! »
L’argument économique, tout d’abord, brandi par Grégory Doucet qui prétend : « Le Tour coûte à la ville 600.000 euros, l’ardoise n’est pas anodine. » À ce détail près que, rappelle Béatrice Houchard, « la quasi-totalité des élus qui ont accueilli le Tour sont intarissables sur les retombées économiques et touristiques d’une épreuve retransmise dans 190 pays : entre 1,50 et 4 euros pour 1 euro investi. »
Puis l’argument écologique. Pour ce maire, lui aussi intarissable sur le sujet : « Combien de véhicules à moteur thermique circulent pour faire courir ces coureurs à vélo ? Combien de déchets engendrés ? » Là encore, le maire de Lyon a dû s’embrouiller dans ses fiches, à en croire notre spécialiste : « Cette année, 100.000 sacs-poubelle en matière 100 % recyclée seront distribués sur les routes ; au moins 50 % des déchets seront recyclés ; 63 zones de collecte de déchets réservés aux coureurs seront installées. […] Les 29 véhicules de l’organisations seront hybrides et des voitures 100 % électriques circuleront également. »
La raison d’une telle haine ? Pour Béatrice Houchard, les écologistes « gomment la dimension festive et rassembleuse de l’épreuve. Il suffit d’avoir suivi une seule étape pour le constater : le Tour donne du bonheur et de l’insouciance dans une époque qui en offre si peu. Il rassemble toutes les classes sociales. »
Et la même de poursuivre : « C’est du sport, bien sûr, de la compétition, de l’admiration, mais aussi de l’épopée, de l’histoire, de la géographie, des paysages et des souvenirs. Ce n’est pas pour rien que l’historien Pierre Nora l’a inclus dans ses Lieux de mémoire. »
Le Tour de France ? C’est une fille qui en parle encore le mieux. Qui l’eût cru ? Certainement pas Grégory Doucet et ses amis.
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jeudi, 10 septembre 2020
Du racisme anti-Blancs
Par Pierre-André Taguieff
Philosophe, politiste et historien des idées, Pierre-André Taguieff analyse les fondements idéologiques du décolonialisme et l’avènement de ce que l’on appelle le « pseudo anti-racisme ». Il s’est entretenu avec Bastien Lejeune dans Valeurs Actuelles.
A lire ICI
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mercredi, 09 septembre 2020
Le grand remplacement : Tout noir et tout bronzé...
Par Alain Sanders
Vous avez sans doute vu l’affiche du film récent d’Anne Fontaine, Police, une pochade qui fait rigoler dans tous les commissariats de France et de Navarre. Mais là n’est pas la question. Ce qui l’est, en revanche, c’est la lourde symbolique – et, comme ils croient avoir désormais tous les droits, elle n’est même plus subliminale comme naguère – dont elle est chargée : un grand Black (Omar Sy, pote des Traoré, contempteur de la police française, résident californien) et une petite blondinette un peu potelée (Virginie Efira). On y ajoutera un flic leucoderme, mais il n’est pas sur l’affiche : un Blanc fatigué et ventripotent...
Ce choix de faire de la blackitude un must absolu est devenu si prégnant que ça en devient gênant. Dans les pubs, au cinéma, à la télé, pour vendre du chocolat, des hamburgers, du coca-cola, des voitures, des meubles, des assurances, etc., la règle – la consigne ? – est de mettre en avant des Noirs généralement couplés avec des Blanches.
Je ne voudrais pas vous accabler d’exemples que vous connaissez sans doute déjà, mais quelques-uns quand même. Ils montrent que, consciemment ou inconsciemment (mais c’est tellement systématique, au sens fort du terme, que ça ne relève plus du subconscient), le but est de nous « acclimater » au Grand Remplacement. Pendant le confinement et au-delà, France Télévisions a ainsi proposé, quotidiennement sur France 3 et France 5, hebdomadairement sur France 2, un programme intitulé « Restez en forme », à suivre et à imiter depuis son salon, et animé par deux coachs. Une blonde, Lucile Woodward, et un Noir, Amadou N’Diaye (ancien de la boxe thaï, aujourd’hui recyclé dans le coaching). Vous me direz que ça s’est fait comme ça et que ces deux-là font le job. Mouais...
Vous n’avez sans doute pas échappé, aussi, aux pubs du site de rencontre Meetic, d’Allianz, du Super Loto, de LCL (pour son offre Campus), des assurances habitation Luko, du groupe immobilier Laforêt, des déodorants Narta, de la chaîne d’hôtels Ibis, des chaussures Weston (un Noir, Omar Sy, encore lui, et une Blanche, Alexia Giordano), d’Ikea, de Monabanq, etc.
Quand on n’a pas la doublette « un Noir-une Blanche », un Noir plutôt dominateur, une Blanche plutôt colombe soumise, on a quand même l’utilisation de Blacks (seuls ou en famille). C’est le cas, par exemple, de la Macif, une mutuelle qui a passé de pleines pages de pub dans Le Parisien, montrant tantôt une jeune femme noire en solo, tantôt un père black et son fiston. Mais c’est aussi le cas du Tour de France qui, « solidaire » du Secours populaire, de Qhu-beka et d’Emmaüs, nous appelle à donner nos « vélos délaissés », en illustrant ledit appel avec une photo de deux jeunes cyclistes noirs (pour les jeunes cyclistes blancs, circulez, y’a rien à voir...). Le cas aussi de Just Eat (ex-Allo Resto, livraisons de repas à domicile, avec son Black bling-bling façon proxo, ce qu’on appelle un pimp aux USA).
C’est encore le cas de la pub d’Orange Cyberdefense qui nous assure qu’« Issa est un super héros » (et un Noir super souriant). C’est encore le cas de l’ADEME, l’agence de transition écolo- gique, qui nous invite à demander, comme la jeune femme noire de sa pub, « MaPrimeRénov ».
Récemment, le très officiel site impots.gouv mettait en scène, pour nous parler des déclarations de revenus, un Noir et une Blanche. Et les biscuits Bjorg, fourrés au chocolat noir (ce qui, à mon sens, est limite), nous incitent à acheter leur produit en montrant un Black s’en régalant sur fond de Born To Be Alive. Nous pourrions continuer ainsi quasiment ad libitum. En ajoutant à cet inventaire les innombrables clips de rap où l’on voit des bimbos blondes très court vêtues se trémousser langoureusement autour de rappeurs nettement mélanodermes dont le machisme affiché et provocateur ne gêne apparemment pas Schiappa...
Naguère déjà, alors que tout le monde chantait, des trémolos dans la voix, le los du film Les Intouchables, nous avions été à peu près les seuls à souligner les sous-jacences de cette histoire : un vieux Blanc, riche, cultivé, grincheux, handicapé, « régénéré » par un Noir (oui, Omar Sy, toujours lui) pétant de santé, sympathique, faisant sauter le carcan de cette vieille France en fauteuil roulant...
On le voit par ces quelques exemples, ceux qui osent parler d’une France « raciste » devraient être invités à fermer leur clapet haineux. Nous avons désormais à faire face à une double offensive. Celle des racialistes qui finiront, si on ne les arrête pas, par déclencher une guerre raciale, et celle de ces Blancs honteux, de ces ethno-masochistes, imbéciles ou complices, qui, par idéologie, ont mis un genou à terre en attendant de se faire passer dessus. A l’heure où le racisme anti-Blancs tue, à l’heure où l’on peut chanter « Pendez les Blancs ! » sans être inquiété, à l’heure où Macron persiste dans ses fantasmes de « sang-mêlé » et autres cocktails plus ou moins exotiques, il est – à peine – encore temps de réagir.
Présent 9/9/2020
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Turquie : l’Europe face à un nouveau Munich
Par Benoît Busonier*
Aujourd’hui, l’Europe est face à un second Munich. Dans le rôle d’Hitler, Recep Tayyip Erdogan. Rêvant publiquement de restaurer l’Empire ottoman, il a radicalisé sa population et fait disparaître les laïcs. Placé devant une situation économique compliquée, il se lance dans une fuite en avant guerrière. Comme toujours, c’est la Grèce qui est en première ligne. Les bâtiments turcs et leurs avions de combat violent régulièrement l’espace maritime et aérien grec. Recep Tayyip Erdogan a assumé ses propos : il dit vouloir tirer dans la tête d’un aviateur grec pour provoquer un incident et déclencher une guerre. D’un même mouvement, ses soldats attaquent avec des armes non létales les gardes hellènes qui protègent la frontière des migrants hostiles amenés en car par le gouvernement turc.
Le Charles de Gaulle a appareillé de Toulon avec son escorte. C’est notre flotte de bataille qui cingle vers la mer Egée pour défendre l’Europe. Certes, le modèle civilisationnel que défend Emmanuel Macron n’est pas celui des lecteurs de Présent : mais face à l’ennemi islamiste ottoman, il faut être fier que la France se tienne aux côtés des Grecs. Seule.
L’Allemagne, du fait de l’immense diaspora turque importée par Angela Merkel pour fournir des ouvriers à vil prix à l’industrie allemande, reste stoïque pour éviter les désordres intérieurs. Une trahison si les Turcs passent à l’attaque. Le comportement à venir des Américains reste une énigme : soit ils soutiennent la Turquie pour verrouiller le flanc sud de la Russie occidentale, soit ils soutiennent l’Europe pour éviter qu’elle ne sombre dans le chaos, ce qui leur fera perdre leur seul allié dans un monde où chaque sub-continent (indien, chinois, sud-américain) devient leur ennemi.
L’OTAN, plus que jamais, est une mascarade grotesque qui paralyse stratégiquement ses membres. Théoriquement au bénéfice des Américains, mais c’est de moins en moins vrai, tant les discrédits incessants finissent par leur porter préjudice.
Un élément clef dans l’engrenage diplomatique est la Russie. Là encore, impossible de connaître les intentions de Moscou, mais il est probable que Vladimir Poutine attendra la réaction des Américains pour agir. Si Joe Biden est élu, il est tout à fait inenvisageable que les Américains et les Russes se battent dans le même camp. Si Trump est reconduit aux affaires, en revanche, cela devient improbable.
La situation en mer Egée est gravissime. Peut-être est-ce la plus grave tension de- puis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La France est seule avec la Grèce face au demi-million de soldats néo-ottomans. Le baril de poudre est en place, il ne reste plus qu’une étincelle.
(*) Extrait d’un article publié dans le quotidien Présent du 9/9/2020
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mardi, 08 septembre 2020
Les raisons du déclin selon Jacques Julliard
Pour l’historien et essayiste, Jacques Julliard, le morcellement de la société française en groupes dissociés les uns des autres s’explique par le déclin concomitant de trois forces puissantes qui, quoique antagonistes, défendaient chacune une vision de l’universel : la foi catholique, l’esprit républicain et l’espérance socialiste.
Source : Le Figaro 07/09/2020
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samedi, 05 septembre 2020
CANDIDAT NATIONALISTE & IDENTITAIRE À L'ÉLECTION PARTIELLE DU MAINE-ET-LOIRE (3e circ.), JEAN-EUDES GANNAT S'EXPLIQUE
Source Breizh-infos cliquez ici
Militant identitaire et porte-parole de l’Alvarium, Jean-Eudes Gannat se lance dans la bataille des élections législatives. Il sera en effet candidat à l’élection législative partielle de Saumur Nord, les 20 et 27 septembre prochain.
Avec lui, l’élection législative partielle comptera sept candidats. Outre Daphnée Raveneau (EELV) et Patricia Peillon (LO), Anne-Laure Blin (LR), Guy Bertin (DVD), Adrien Denis (DVD), Patrice Lancien (RN) et Jean-Eudes Gannat (DVD) se disputeront le fauteuil laissé vacant par Jean-Charles Taugourdeau (LR), élu maire de Beaufort-en-Anjou fin juin. Il s’agit de la 3ème circonscription de Maine-et-Loire : Saumur-nord.
Nous l’avons interrogé alors que la campagne s’annonce brève.
Breizh-info.com : Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ?
Jean-Eudes Gannat : j’ai 25 ans, je suis marié et père de famille. Après un parcours professionnel riche en rebondissements (j’ai beaucoup voyagé puis été viré plusieurs fois pour mon engagement politique, et n’ayant pas fait de grandes études, j’ai enchaîné les boulots précaires ou temporaires, de serveur à vélo taxi en passant par l’assurance, l’usine, le métier de croque-mort etc) je suis désormais à mon compte.
Militant nationaliste depuis plusieurs années, je suis aussi le porte-parole de l’Alvarium, implanté en Anjou.
Breizh-info.com : Tout d’abord, qu’est-ce qui explique l’élection législative partielle à laquelle vous vous présenter ? Quel bilan du député sortant ?
Jean-Eudes Gannat : Cette élection législative partielle a lieu car le député sortant a préféré laisser son siège à l’Assemblée Nationale pour rester maire de sa commune, en application de la loi sur le non-cumul des mandats. En 15 ans de mandature et 40 années de vie politique, Jean-Charles Taugourdeau n’a fait parler de lui qu’une seule fois, en déposant en 2013 120 000 amendements lors des débats sur la loi pour la transparence de la vie publique. Hormis cela, il aura été un député parfaitement inutile que l’Histoire et les Français ne retiendront pas, à l’instar de 99% des membres de l’Assemblée Nationale, de droite comme de gauche.
Breizh-info.com : Qu’appelez vous « un choix de droite authentiquement nationale, sociale et populaire » ?
Jean-Eudes Gannat : J’appelle cela élire un député imperméable aux pressions des lobbies, qu’ils soient financiers, maçonniques, LGBT ou antiracistes. Un député qui se battra bec et ongles contre le fiscalisme, la bureaucratie et la corruption. Un député de droite pour qui la justice sociale est primordiale et n’est pas laissée à la gauche. Élire un homme de droite authentiquement nationale, sociale et populaire, c’est aussi élire député qui s’est fait tout seul et ne dépend d’aucun parti, un député enfin qui soit viscéralement attaché à l’identité française et à la liberté d’expression, et qui ne se gênera pas pour bousculer tous les dogmes assimilationnistes, immigrationnistes, antiracistes, antifascistes etc.
Breizh-info.com : Le Rassemblement national n’est-il pas un obstacle à cette droite que vous appelez de vos voeux ?
Jean-Eudes Gannat : Le Rassemblement National est en stagnation électorale. De vecteur d’espoir, il est devenu l’incarnation du mythe incapacitant de « la victoire dans 5 ans ». Or chaque année qui passe nous éloigne d’une victoire électorale en raison de la démographie et de l’africanisation de notre pays. En dehors des élections, le RN ne fait rien en dépit des talents et des bonnes volontés - de plus en plus rares - qu’il comporte ; ni manifestation, ni revues d’idées, ni alternative aux élections. Et ses élus ne sont même pas les trublions anti-systèmes que les électeurs espèrent ; ils se conforment toujours plus au politiquement correct, comme on a pu le voir - entre autre - lorsque Valeurs Actuelles a été attaqué de toute part pour son dossier sur l’esclavage et Danièle Obono et que le RN s’est refusé à soutenir massivement les journalistes attaqués.
À bien des égards le RN est donc devenu l’équivalent du Chiraquisme autrefois ; une rente électorale auprès du pays réel avec des postures dures et le ventre mou. À la différence que Chirac au moins a fini par prendre le pouvoir…
Comme le RN ne change rien au quotidien des français, malgré de très bons éléments à sa base et une myriade d’élus, les électeurs s’en détournent et retournent à l’abstention ; cela laisse je crois, avec beaucoup d’efforts et de sacrifices, une place électorale à la vraie dissidence..
Breizh-info.com : Vous êtes par ailleurs engagé auprès de l’Alvarium, parlez nous de vos actions à ce titre ?
Jean-Eudes Gannat : L’Alvarium est un centre communautaire d’action sociale et culturelle. Nous organisons des maraudes auprès des SDF et nous aidons des foyers en difficulté. Nous proposons également différentes activités culturelles, sportives et métapolitiques. Enfin, nous menons des campagnes ponctuelles contre l’immigration, la robotisation, la dictature sanitaire etc. Nous possédons un local à Angers, lieu de vie et de rencontre, qui nous permet d’exercer toutes ces activités et de rencontrer nos compatriotes qui le désirent. Ces derniers temps nous enregistrons une ou deux adhésions par semaine, preuve d’une forte dynamique.
Breizh-info.com : La presse locale ne vous a pas épargné ces dernières années. Fait-elle réellement son travail d’information ?
Jean-Eudes Gannat : À notre égard comme sur d’autres sujets, la presse fait plus souvent son travail de laquais du Système que d’information, en dépit de journalistes parfois sincères mais prisonniers soit de leur naïveté soit du manque de liberté d’expression. Globalement, les mots d’ordres ces derniers temps semblent avoir été de nous ignorer pour éviter notre progression et diminuer notre notoriété. Mais les différentes campagnes diffamatoires qui ont précédé cela ont laissé des traces dans l’imaginaire collectif ; nous nous efforçons au quotidien de démentir ces racontars, sans nous excuser pour ce que nous sommes, simplement par notre action et notre persévérance. Cette élection à laquelle je me présente est l’occasion de remettre les points sur les « i » et de tordre le cou à un certain nombre de fantasmes nous concernant.
Breizh-info.com : Vous évoquez un pays au bord de la guerre civile, n’exagérez-vous pas un petit peu ?
Jean-Eudes Gannat : J’exagère si peu que le socialiste Gérard Collomb lui-même a évoqué cette possibilité. La classe politique -RN compris- se berce d’illusion et refuse de parler de cette guerre civile vers laquelle nous allons, mais dans le peuple personne n’est dupe. Chez les immigrés non plus d’ailleurs. Attentats, affrontements ethniques, libanisation, agressions quotidiennes de la racaille immigrée, crise économique, corruption et explosion des fonctionnements mafieux ; comment pourrions-nous échapper à la guerre civile si nous continuons dans cette voie ? Ma plus grande crainte serait que cette guerre éclate et que nous sortions totalement de l’équation, comme à Dijon où Tchétchènes et Maghrébins se sont affrontés en sortant des armes de guerre sur le sol français sans que notre peuple fasse ou ne puisse faire quoi que ce soit…
Contrairement à ce que disent nos détracteurs, nous n’espérons pas cette guerre et nous sommes les seuls à pouvoir l’éviter par le retour à un régime propre et le recours à la remigration.
Breizh-info.com : Quelles sont, concrètement, les propositions que vous allez faire et mettre en oeuvre si vous êtes élu député à l’Assemblée nationale ?
Jean-Eudes Gannat : En tant que député non inscrit, je n’aurai pas la possibilité de faire voter beaucoup de lois. Cependant je pourrais déposer un maximum d’amendements sur les projets néfastes, alerter nos concitoyens sur ce qui se trame loin de chez eux, dénoncer les traîtres, être la voix de la France qui ne veut pas mourir, refuse les délires sociétaux, la culpabilisation ethnique et l’étouffement bureaucratique. Ces dernières années, Marion Maréchal Le Pen - quoique non inscrite - a été plus utile et marquante pour la mémoire collective que les centaines de députés jouissant de groupes parlementaires et de la complaisance médiatique depuis 30 ans.
Et bien j’ai le sourire moins charmant et la silhouette moins svelte que Marion Maréchal, mais je vous promets que si je suis élu, je saurais être aussi loyal qu’elle vis-à-vis de mes électeurs. Et n’ayant pas Marine Le Pen comme tante et chef de parti, je pourrais me montrer plus libre dans mes paroles et plus offensif contre les ennemis de la France.
Propos recueillis par YV
Lire aussi l'entretien avec Jean-Eudes Gannat dans le Salon beige cliquez ici
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vendredi, 04 septembre 2020
Dans le quotidien Présent d'aujourd'hui : un très bel article de Francis Bergeron sur le n°18 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Honoré d'Estienne d'Orves
Francis Bergeron Présent cliquez ici
LE FAIT QU’UN DOSSIER sur Honoré d’Estienne d’Orves ait été publié par la maison d’édition Synthèse nationale, dans sa revue Cahiers d’histoire du nationalisme, est une très bonne chose.
Ces cahiers sont tous d’excellente tenue, mais il faut reconnaître que, de Degrelle à Doriot, en passant par Drieu, la revue semblait vouée, pour partie du moins, à la réhabilitation de quelques figures « nationalistes » ayant choisi le camp allemand lors de la dernière guerre. La personnalité d’Honoré d’Estienne d’Orves vient nous rappeler que la Résistance, et tout spécialement la résistance militaire, fut un terreau d’abnégations patriotiques. Les figures des résistants nationalistes sont impressionnantes. Beaucoup d’entre eux y ont laissé leur vie. Jusqu’à une date récente, leur mémoire n’avait pas besoin d’être spécialement défendue : des timbres, des rues, des places, des lycées, des monuments, portaient leurs noms. Ils étaient honorés sans que leurs convictions ou leur passé aient quelque influence positive ou négative à cet égard. C’est leur action pendant la guerre qui était exaltée, et rien d’autre.
L’engagement dans la Résistance mise en doute ou salie
Mais les choses ont évolué. A la mort de certains de ces résistants (Jean Vallette d’Osia, Pierre Guillain de Bénouville, Henri d’Astier de la Vigerie, le colonel Rémy, notamment), leur origine droitière (le plus souvent royaliste) a été cachée ou minimisée. Parfois aussi c’est la qualité de leur engagement dans la Résistance qui a été mise en doute, ou salie par d’ignobles sous-entendus.
Mais ces derniers temps la fameuse cancel culture va encore plus loin et tente d’effacer le souvenir même de ces hommes, y compris de ceux qui ont été déportés, voire fusillés par l’occupant. Ainsi des professeurs du lycée de Carquefou, près de Nantes, ont-ils tenté de s’opposer à ce que la région donne le nom de d’Estienne d’Orves à leur établissement. Ils n’ont pas eu gain de cause. Mais pour la promotion Loustaunau-Lacau de Saint-Cyr, c’est le ministère des Armées qui a reculé. Il ne fait pas de doute que les néo-censeurs reviendront à la charge.
Honoré d’Estienne d’Orves est sans doute la plus emblématique des figures de la Résistance. Et il est donc précieux que les nationalistes de la nouvelle génération aient la possibilité de découvrir ainsi sa figure lumineuse, mais également ses convictions politiques et religieuses. Il existe plusieurs livres sur d’Estienne d’Orves : celui écrit par des membres de sa famille, celui de Guillain de Bénouville, celui d’Etienne de Montety. Et même si ces ouvrages sont un peu anciens à présent, la biographie de ce héros et ses écrits de prison sont parfaitement connus.
Ses ancêtres, héros des guerres de Vendée
L’ouvrage de Didier Lecerf est un peu différent, et très complémentaire : la partie biographique est une simple chronologie détaillée. Ses liens familiaux avec le commandant Driant d’une part, et avec les Lorgeril d’autre part, sont spécialement intéressants car peu connus. L’ouvrage rappelle aussi le pedigree d’ancêtres plus lointains, qui furent des héros des guerres de Vendée.
Mais outre une importante partie iconographique, l’ouvrage nous offre d’abord une étude approfondie sur les convictions de cet homme « de la droite catholique, monarchiste et sociale, fidèle à Dieu, à l’Eglise, à sa patrie, à sa famille ». L’ouvrage rappelle ce qu’était le catholicisme social, et donne un aperçu des grandes figures de ce courant. Par ailleurs, il raconte, à travers son parcours, le drame des hommes de la Royale (dont était issu d’Estienne d’Orves), au cours de cette période de notre histoire. C’est sans doute la partie la plus passionnante du livre.
Fidélités contradictoires
Il en est de même des rapports entre d’Estienne d’Orves et l’Etat français. La complexité de l’époque est niée au fur et à mesure que l’on s’en éloigne. Mais Groussard, Loustaunau-Lacau, de Lattre et beaucoup d’autres ont illustré ces fidélités apparemment contradictoires et interpénétrées entre la Résistance et Vichy, en tout cas jusqu’à l’occupation de la zone libre. Henri Amouroux, dans sa Grande Histoire des Français sous l’occupation, a rappelé l’histoire de ces hommes qui « portent les premiers coups aux Allemands sans pour autant se dissocier toujours du Maréchal ». Et le tout premier acte de résistance n’a-t-il pas été une manifestation nationaliste d’étudiants, à l’Arc de Triomphe, le 11 novembre 1940 ?
Didier Lecerf, dans sa préface, justifie ce cahier dans la revue de Synthèse nationale pour trois raisons que nous ferons volontiers nôtres : la « suprême leçon de grandeur » que nous donne d’Estienne d’Orves, l’appartenance évidente de cet homme « à la droite nationale, d’essence monarchiste, catholique et sociale », et enfin la démonstration, à travers son destin, de « certains réalités, loin des simplifications, des caricatures, des jugements péremptoires, à l’emporte-pièce, de notre époque volontiers manichéenne et moralisatrice ». Tout est dit.
Honoré d’Estienne d’Orves, par Didier Lecerf, Cahiers d’histoire du nationalisme n°18, 2020, 200 pages.
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L’Afrique prête pour la remigration ?
Par Paul Vermeulen
Les positions militantes noires et anti-françaises, obsédées par la division « raciale » entre les populations, sont en retard : celles de LFI, Obono par exemple, du minuscule groupuscule Ligue de défense noire africaine, faisant un peu de bruit sur les réseaux sociaux grâce aux médias bienveillants, ou des associations d’« afro-descendants » persuadés d’avoir des esclaves comme ancêtres. Pourtant, aucun Noir vivant en France ne peut affir- mer avec certitude descendre d’esclaves, sauf à avoir mené un travail généalogique probant.
La lecture de livres historiques sérieux, tels ceux, mondialement reconnus, d’Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières (Gallimard, 2004), devrait suffire à le comprendre. Il est donc étonnant que les militants noirs de France, nombreux à penser que l’Afrique est un « pays », ne soient pas mieux informés des avancées remarquables de leurs « compatriotes » noirs africains, en matière de remigration.
La France étant un pays insupportable aux yeux de nombre de militants noirs, « postcolonial », ou toujours colonial mais sur le territoire national, pensent-ils, « raciste », peu accueillant (l’observateur est en droit de se demander s’il rêve), il est une solution toute simple aux problèmes soulevés par ces Noirs malheureux en France : la remigration. Solution d’autant plus intéressante et envisageable qu’elle n’est en rien raciste ou xénophobe, et qu’il ne s’agit pas d’exclure. Il s’agit tout au contraire d’inclure les Noirs « afro-descendants » d’esclaves noirs ou d’esclavagistes noirs en Afrique.
Un retour aux sources qui ne peut que générer un enthousiasme délirant et qui ne devrait pas être entravé par la perte des nombreux avantages, sociaux, éducatifs, économiques, médicaux, etc., qu’il y a à vivre en France quand on est originaire d’une autre partie du monde.
Un retour aux sources d’autant plus d’actualité qu’il est revendiqué par des pays africains et que des ébauches de possibilité d’accueil se mettent en place. Les candidatures devraient donc vite être très nombreuses. Reste qu’il est urgent d’informer les populations militantes noires anti-françaises concernées.
La remigration est en marche et l’Afrique donne l’exemple. Ainsi, au Sénégal, le rappeur Akon a posé fin août 2020 la première pierre de la ville qu’il veut bâtir. Un projet estimé à six milliards de dollars, si- tué sur le site du village de Mbodiène, au bord de l’Atlantique, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. Un projet similaire est en cours de réalisation, « Wakanda », au Rwanda, une ville 100 % écologique. Coût estimé : cinq milliards de dollars. Les travaux étaient censés débuter en 2020 et la ville être terminée fin 2021. Pour l’instant, cela ne ressemble à rien. Cependant, l’heure est venue : la remigration est en route. Voilà qui devrait ravir Camélia Jordana, elle qui affirmait au Festival du film francophone d’Angoulême : « Il y a un énorme travail de décolonisation à faire dans ce pays. » Gageons que les militants noirs de France, soucieux de respect, amoureux de leur « race » et fier de leurs origines, n’hésiteront pas un instant à franchir la Méditerranée dans l’autre sens pour agir et non plus prononcer des mots creux.
Source : Présent 4/09/2020
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mercredi, 02 septembre 2020
Cette épidémie ne vaut pas le sacrifice d’une génération
Par Edouard Tétreau *
Si les Diafoirus modernes sont têtus, les faits et les chiffres récents de la pandémie le sont encore plus. Le CépiDc de l’Inserm montre ainsi que la surmortalité liée au Covid est devenue négligeable (entre 1,3 et 8,7 morts par jour vs 406 morts quotidiennes pour d’autres causes). Que l’âge médian des victimes est de 84 ans, soit 18 mois de plus que l’espérance de vie des Français. La base de données mondiale de la Johns-Hopkins University confirme ce phénomène dans tous les pays : oui, il y a une « deuxième vague », et, bonne nouvelle, cette vague est devenue largement inoffensive. On constate par ailleurs que le taux de mortalité de pays ayant mis en place des mesures très limitées de confinement sont à peu près équivalents au nôtre : les Etats-Unis, la Suède et le Brésil comptabilisent entre 51 et 58 morts pour 100.000 habitants ; la France, l’Italie et l’Espagne, entre 46 et 62 morts.
Bref, il serait temps, en particulier sur le front de l’économie, de reprendre une activité normale, tant les déséquilibres qui se creusent actuellement sont anormaux. En six mois, les Français ont enrichi leurs comptes en banque de plus de 100 milliards d’euros, épargnant comme jamais (taux d’épargne à 27,4 %, soit le double du taux moyen depuis vingt ans), et épargnant leurs efforts, entre le chômage partiel, le télétravail et ses télé-pauses, et les vacances. Enrichissez-vous par le non-travail et par l’épargne, comme ne disait pas Guizot.
Bombe à retardement
Cet argent venu de nulle part – des jeux d’écriture dans les banques centrales – trouve une destination très concrète : nos déficits publics et notre dette (120 % du PIB), que nous laissons de facto aux nouvelles générations. N’en déplaise aux économistes « boomers » qui ne voient pas où est le problème. Or, c’est là où le bât blesse : à cause des Diafoirus modernes, en médecine comme en politique ou dans certains médias, nous avons pris peur au point de moins investir et consommer. Et de ne plus donner de travail aux nouvelles générations : celles qui vont porter le fardeau des dettes du Covid, celles qui paient pour le confort de notre chômage partiel et nos 100 milliards d’épargne supplémentaire.
Le vrai danger de cette pandémie est la bombe à retardement, mondiale, d’une génération qui a joué le jeu de ses aînés – investissement personnel et financier, dettes incluses, pour étudier en vue d’un métier – et à qui on refuse jusqu’à un simple stage aujourd’hui. On ne stigmatisera pas les très grands groupes très rentables, même après le premier semestre 2020, qui ont gelé toute embauche, annulé des CDD, renvoyé des apprentis chez eux et supprimé des offres de stage puis usé de la facilité du chômage partiel. Les Diafoirus auront eu temporairement raison de leur confiance dans l’avenir.
Mais s’il y a un moment où il faut savoir prendre un risque pour son entreprise et son pays, c’est aujourd’hui. Les entreprises localisées en France, rentables, qui continuent de geler les embauches au moment où 700.000 jeunes arrivent sur le marché du travail, se tirent une balle dans le pied, sinon dans la tempe. Où se tournera cette génération sacrifiée, sinon vers les extrêmes de toute obédience et de toute couleur, pour mettre à terre une économie capitaliste qui se sera moquée d’elle – des études pour rien –, et ne lui aura donné aucun espoir – inaccessibilité au logement, au travail, à la constitution d’un patrimoine ? Les islamistes, les après-mondialistes, les communautaristes n’auront plus qu’à leur ouvrir grand les bras et engranger leur énergie, leur colère légitime. Et leurs suffrages.
Freins juridiques
Quel que soit le retard d’un plan de relance ambitieux, ainsi que les limites d’un pouvoir qui fait ce qu’il peut avec les ressources organisationnelles et financières limitées d’un Etat-balourd, c’est aux entreprises rentables de reprendre le flambeau. Si tant est qu’on leur laisse le droit de travailler (notamment dans l’événementiel, le tourisme, hôtellerie-restauration, ou encore les transports), et que l’on suspende les trop nombreux freins juridiques à l’embauche, elles ont entre leurs mains le pouvoir de remettre la nouvelle génération en selle – ou de la jeter dans la rue.
L’armée, hélas, n’est pas capable d’accueillir cette nouvelle génération, l’idée de service national universel n’ayant débouché sur rien de significatif, trois ans après son annonce. Les collectivités locales sont exsangues. Ce sont donc les chargés de recrutement des entreprises privées françaises, et, au fond, personne d’autre, qui détiennent les clés de la relance immédiate du pays et de son avenir. Au gouvernement de se mettre à leur service, en faisant taire les Diafoirus qui l’entourent. Et en faisant de l’embauche des moins de 25 ans une priorité nationale.
(*) Edouard Tétreau, associé gérant de Mediafin, un groupe de médias belge, vient de publier Les Etats généraux en 2022, aux Editions de l’Observatoire.
Source : Les Echos 02/09/2020
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dimanche, 30 août 2020
Polémique Obono-Valeurs Actuelles : parce que ce ne sont pas des négriers noirs qui ont vendu leurs « frères » noirs aux négriers blancs ?
« Commençons donc par avouer notre part de responsabilité dans la vente et l’achat de l’homme noir... Nos pères ont pris part à l’histoire de l’ignominie qu ‘a été celle de la traite et de l’esclavage noir. Ils ont été vendeur dans l’ignoble traite atlantique et transsaharienne ». Déclaration des évêques africains réunis à Gorée au mois d’octobre 2003.
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samedi, 29 août 2020
Déni d’ensauvagement
Par Mathieu Bock-Côté
L’étrange querelle des dernières semaines autour du terme « ensauvagement » nous confirme encore une fois, s’il le fallait, à quel point le système médiatique travaille non pas à décrire la réalité de la société française mais à l’occulter. Les scènes les plus violentes se multiplient, les agressions s’additionnent et pourtant, les sociologues patentés le répètent en boucle : tout ne va pas si mal et ceux qui disent le contraire versent dans la « surenchère sécuritaire ». Mieux encore : tout va bien. Le vivre-ensemble est harmonieux, les agents des services publics peuvent travailler sans risque, les rodéos se font rares, un jeune homme qui se porte à la défense de jeunes femmes est un provocateur qui mérite d’être agressé et les mœurs sont de plus en plus douces, comme on a pu le voir avec les « jeunes » en « liesse » sur les Champs-Élysées lors des dernières compétitions sportives. Bref, la vie est belle en France plurielle ! C’est le triomphe de la diversité Potemkine.
Ce ne sont pas les violences qui font scandale, mais le fait qu’on les nomme sans prendre les précautions langagières attendues. Le déni de l’ensauvagement fait écho à ce qu’on appelait autrefois le « sentiment d’insécurité ». Les Français étaient accusés de céder à une propagande excitant chez eux la méfiance à l’endroit de « l’autre ». Ils se laisseraient contaminer par un discours anxiogène. C’était même leur responsabilité civique de changer le nom des suspects lors des violences, jugées « ordinaires », pour éviter d’alimenter le populisme. Mais puisque les grands médias n’exercent plus un monopole sur la description des réalités, et que les réseaux sociaux permettent à la réalité de déborder dans l’espace public, même si elle y arrive de manière chaotique, il faudra alors traiter ces violences comme autant de faits divers insignifiants.
Qui les traitera comme des faits politiques, symptomatiques de la désagrégation d’une société victime des bandes et progressivement déstabilisée par une immigration incontrôlée sera accusé de tenir des propos haineux. Ce déni d’insécurité n’est pas exclusif à la France. On l’a vu depuis juin, aux États-Unis, les manifestations les plus brutales comme les raids des antifas sont toujours traités comme des événements isolés, certains reporters racontant sans gêne, devant des scènes de pillage à répétition qu’ils sont devant des « peaceful protests ». À quel moment la mauvaise foi devient-elle du mensonge à l’état pur? À quel moment devient-on consciemment un propagandiste?
L’ensauvagement serait même un concept « d’extrême droite ». Ce terme d’épouvante désigne moins un courant politique identifiable qu’un spectre terrifiant, quasiment diabolique, qui hanterait nos sociétés pour exciter leurs basses passions et les jeter vers l’abîme. Avec le temps, on finit par le comprendre : est d’extrême droite ce qui déplaît extrêmement à la gauche. Ce concept ne décrit pas un mouvement, même pas une nébuleuse, mais un fantasme mobilisé par le régime diversitaire pour exclure de la conversation publique ceux qui ne se reconnaissent pas dans la vision qu’il propose de la société et de ses problèmes. Il fonctionne à l’amalgame et n’est finalement rien d’autre qu’une technique d’intimidation idéologique pour transformer l’adversaire légitime en ennemi public.
C’est Aurélien Taché qui a remporté le match de la déclaration la plus lunaire. Après avoir appris qu’une jeune musulmane bosniaque avait été tondue par sa famille qui ne tolérait pas qu’elle fréquente un chrétien serbe, il trouvera le moyen de dénoncer une classe politique rajoutant une pièce dans le « juke-box de la haine antimusulman ». On aurait cru entendre ceux qui, au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, mirent la France en garde contre « l’islamophobie ». Lorsque la France est agressée, elle s’accuse. Quand elle résiste, elle est accusée de « multiplier les formules chocs sur la délinquance » et de se soumettre au populisme, même au racisme. On connaît la chanson, elle joue depuis trente ans au moins.
Qui ose des constats de bon sens risque le bannissement civique. Le système médiatique fonctionne à la déréalisation du monde et condamne la société à évoluer dans un univers dédoublé, soumis à l’orthodoxie diversitaire. Le réel ne passera pas! Récapitulons : l’ensauvagement est une illusion alimentée par un discours ultra sécuritaire, l’immigration massive est un fantasme conspirationniste et la dévastation anthropologique d’un monde refusant de distinguer un homme d’une femme est une lubie de catholique intégriste. De même, qui se désole de la régression de la liberté d’expression confesse son désir de se vautrer dans les discours haineux et qui s’oppose à la racialisation des rapports sociaux cherche à dissimuler derrière la rhétorique universaliste son privilège blanc. Il ne faudrait pas beaucoup d’imagination pour parler d’une nouvelle trahison des clercs.
Source : Le Figaro 29/08/2020
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mercredi, 26 août 2020
La France vue de l’étranger : la police anti-émeute à l’assaut d’un bar pour non respect de la distanciation physique
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Des images tournées à Paris, en France, montrent la police anti-émeute prenant d’assaut un bar et frappant les gens à coups de matraque parce qu’elle n’a pas vraiment pris de « distanciation physique ».
L’incident s’est produit pendant la finale de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich, que les clients du bar regardaient à la télévision.
Une douzaine de flics anti-émeute, entièrement équipés, ont fait une descente dans le bar et ont violemment fait sortir les gens des locaux. « Selon les responsables de la police de Paris, la foule a été dispersée parce que certaines personnes ne portaient pas de masque ou ne respectaient pas les règles de distanciation physique », rapporte Sky News.
Plus de 200 personnes ont reçu un avertissement de la police pour ne pas avoir porté de masque facial.
L’incident est rendu encore plus bizarre par le fait que les personnes à l’intérieur du bar se comportaient pacifiquement, alors que de véritables émeutes se déroulaient dans le reste de la ville.
Selon RT, les rues de la capitale française « sont tombées dans le chaos, avec de multiples incidents de vandalisme et de pillage ».
On pourrait penser que maintenir l’ordre public tout en protégeant les personnes et les biens des criminels violents serait une priorité plus importante que de s’assurer que les gens dans un bar se tiennent suffisamment éloignés les uns des autres, mais à l’ère de l’hystérie COVID, apparemment pas.
09:54 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mardi, 25 août 2020
Le doux parfum de la démocratie
par Bruno Guigue*
A l'instar de Bernard-Henri Lévy se précipitant dans son jet privé pour aller désigner les cibles à vitrifier, les fauteurs de guerre civile mandatés par les officines de l'ingérence sont toujours à l'affût, chez les autres, de la moindre secousse qu'ils transforment alors, grâce à leurs sponsors planétaires, en juteuse opportunité de déstabilisation pour le compte de l'impérialisme.
Ces dernières semaines, on a ainsi pu voir comment, visant la Biélorussie à l'occasion d'une grave crise politique, les vautours du droit-de-l'hommisme se sont jetés comme la vérole sur ce pays dont ils ignoraient tout la veille. Manifestement, ils rêvent d'en faire un nouveau Bantoustan au profit de l'oligarchie mondialiste en y ouvrant les vannes, de gré ou de force, de la grande braderie néolibérale. On ne fera croire à personne, pourtant, que c'est l'autoritarisme du président Loukachenko, au pouvoir depuis 26 ans, qui arrache des larmes de crocodile à ces belles âmes occidentales. Car le fait est qu'elles sont beaucoup moins regardantes sur le respect des droits de l'homme lorsqu'elles observent un silence complice à propos de certains régimes tyranniques et obscurantistes appréciés de l’Occident.
En réalité, s’il est pris pour cible, c'est surtout parce que le pouvoir biélorusse, dont nul ne prétend qu'il est sans reproches, entend néanmoins préserver les acquis sociaux et le patrimoine national hérités de la période soviétique en les soustrayant aux convoitises d'une finance prédatrice et prompte à démolir tout ce qu'elle touche pour accroître ses profits. Et de mémoire d'homme, on n'a jamais vu une politique d'ingérence se faire au profit de qui que ce soit d'autre que de celui qui la pratique. Au IVe siècle avant notre ère, Aristote ironisait déjà en faisant observer : « Nous n'allons tout de même pas, nous les Grecs, nous mettre à délibérer sur les affaires qui concernent les Scythes ». Il est ahurissant de voir que l'admission d'une règle aussi simple, dans le cerveau d'homo occidentalis, échoue encore à passer la rampe de la perception la plus élémentaire.
On se demande bien à quel titre les régimes politiques occidentaux, d'ailleurs, sont fondés à donner des leçons de morale à la planète entière. Et il faut vraiment que le monde ait été frauduleusement mis à l'envers pour qu'on finisse par prendre leur propension historique au crime de masse pour un certificat de vertu et d'exemplarité. A croire que l'idéologie dans laquelle nous barbotons comme des canards a de surprenantes vertus alchimiques : elle transforme la fange en parfum. La politique occidentale a beau empiler les cadavres, cette compulsion n'est jamais imputée à son essence même. Sa brutalité n'est qu'accident de l'histoire, égarement passager, vagues péripéties rapidement plongées dans l'oubli par les mécanismes de la mémoire sélective. On peut vitrifier les Libyens à sa guise, transformer l'Afghanistan en champ de ruines, livrer les Syriens à al-Qaïda, tenter de mettre l’Iran à genoux, faire mourir les enfants vénézuéliens en les privant de médicaments, après tout ce n'est jamais que du menu fretin. De la volaille au teint basané vouée à l'immolation sacrificielle par les grands prêtres de la démocratie et des droits de l'homme. Sur l'échelle de Richter du massacre à la tronçonneuse, il y a longtemps que la démocratie occidentale a dépassé toutes les prévisions. Chapelets de bombes sur les Coréens, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Irakiens, les Palestiniens, les Syriens, les Libyens, les Afghans, les Yéménites. Guerre par procuration, blocus, guerre économique, action clandestine, coup d’État, manipulation de la terreur : la panoplie est inépuisable, le résultat édifiant. Soyons fiers et exportons notre savoir-faire.
(*) Ancien haut fonctionnaire, chercheur en philosophie politique et observateur de la vie internationale.
Source : site RT France
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jeudi, 20 août 2020
Hors-Série – Artistes: musée imaginaire
Ce hors-série met en lumière un pan de l’art du XXe siècle auquel l’histoire – celle qui devait s’en occuper, l’histoire de l’art – a appliqué la loi du silence. Il a existé une palanquée d’artistes dont les convictions artistiques, religieuses, politiques, n’allaient pas dans le sens de l’histoire : ils n’y auraient pas droit de cité.
Que ce hors-série soit une incitation à se pencher sur ces artistes du XXe siècle qui pensaient que la recherche de la Beauté mérite qu’on lui consacre une vie.
Bienvenue dans notre musée imaginaire qui est aussi un Salon des Refusés.
Site de Présent cliquez ici
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Radicalisation et services publics
Tous les élus n'ont pas des oeillères, heureusement. C’est le cas du député Eric Diard des Républicains (Bouches-du-Rhône) qui a décidé de poursuivre dans un livre* les investigations qu’il avait menées dans un rapport parlementaire sur les services publics face à la radicalisation islamique.
Voici son entretien avec la rédaction du Point (20/08)
(*) La radicalisation des services publics. Sport, hôpitaux, transport… Ce que l’on ne vous dit pas, en collaboration avec Henri Vernet, JC Lattès ed., 300 p.
Lire ICI
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mardi, 18 août 2020
Covid-19 : « L’enfer est pavé de bonnes intentions hygiénistes »
Entretien de François Bousquet avec David Boughezala
Daoud Boughezala : Vous consacrez le premier chapitre de votre essai Biopolitique du coronavirus. Télétravail, famille, patrie, aux théories complotistes qui font actuellement florès. A l’ère de la scolarité obligatoire, de l’accès gratuit au savoir et à l’information, comment expliquez-vous leur essor ? Vit-on une crise de l’esprit scientifique et rationnel moderne ?
François Bousquet : Avons-nous jamais été des agents rationnels, des animaux pourvus seulement d’une froide raison calculante ? On peut en douter. Notre imagination a toujours été très active. Le complotisme le prouve à sa manière. C’est d’abord un imaginaire folklorique, souvent sympathique, mais accolé à une sorte de délire interprétatif. Cet imaginaire a brutalement resurgi après le 11 Septembre 2001 et la seconde guerre d’Irak. Peut-être sa longue hibernation n’était-elle qu’un effet d’optique que l’avènement du Web a brisée. Internet n’a d’ailleurs pas réinventé le complot, il l’a seulement sorti de ses niches antimaçonniques, rosicruciennes, soucoupistes. Viral, le complot est devenu mondial, en haut débit et libre accès. C’est la nouveauté. Pour le reste, le complotisme répond à un besoin fondamental de l’âme humaine : l’intentionnalité. Les créationnistes parleraient de dessein intelligent, mais le dessein ici est indifféremment intelligent ou malveillant. C’est ce que Léon Poliakov a appelé d’une formule saisissante la « causalité diabolique ». À elle seule, elle illustre la permanence du miraculeux, de la pensée magique, de l’acteur tout-puissant qui met un visage sur des processus qui sans cela resteraient impersonnels. Comment détester la logique abstraite du capital ou de la mondialisation ? En lui donnant les traits de Bill Gates !
Disant cela, on en viendrait presque à épouser la ligne de défense des médias centraux contre le complotisme. Mieux vaut au contraire faire l’hypothèse que le complotisme n’est que l’image renversée desdits médias. Les journalistes mainstream voudraient nous convaincre de ce que nous sommes entrés dans l’ère de la « post-vérité ». On ne demanderait qu’à les croire s’ils ne s’illustraient pas du matin au soir dans l’exploitation sans vergogne des faits alternatifs. C’est le faux sans réplique décrit par Guy Debord. Or, ce faux a trouvé une réplique dans le contre-journalisme sauvage et la littérature conspirationniste qui fleurissent sur Internet. L’univers complotiste a toujours fonctionné dans une troublante relation de symétrie avec les médias « légitimes ».
Sans sombrer dans le complotisme, vous semblez parfois céder à la pensée magique. Ainsi, à l’instar de nombreux écologistes, vous estimez que la nature s’est vengée de nos excès, le Covid-19 étant la nemesis qu’appelait notre hubris. Plutôt qu’une conséquence de la mondialisation et de la surexploitation de la planète, ce virus n’est-il pas un des fléaux qui jalonnent inévitablement l’histoire humaine ?
Rassurez-vous, je ne suis pas Greta Thunberg, le Petit Chaperon suédois qui fait descendre dans la rue les 16-18 ans et les fait pérorer à la tribune de l’ONU. De ce point de vue, le coronavirus a été une bénédiction. Il nous a débarrassé de l’icône suédoise et de ses nattes pendantes qui étaient jusqu’à lui placardées partout, comme une affiche de propagande nord-coréenne. Cela étant dit, la cucuterie écolo-citoyenne est une cible facile. Qu’elle ne serve pas de prétexte pour jeter le bébé avec l’eau du bain, et les enjeux écologiques réels avec les limites de leur traduction médiatique ou partisane.
Nous entrons dans un monde sans perspectives, dans tous les sens du mot : à la fois sans avenir, sans recul et sans champ de profondeur, comme des prisonniers se heurtant aux murs trop étroits de leur cellule. On nous rétorquera que la Terre n’est pas une prison. Certes. Mais elle a ceci de commun avec les prisons qu’il ne nous est pas donné de pouvoir en sortir. La colonisation, puis l’exploitation des terres émergées et des océans auraient dû nous faire prendre conscience des limites mêmes du globe. Il n’en a rien été. À planète finie et ressources comptées, le capitalisme mondialisé n’a opposé que son dogme de la croissance infinie. La crise actuelle part de là. C’est d’abord une crise de la mondialisation des échanges, des hommes et des virus.
Ce qu’on ne veut pas voir, c’est que la nature peut aisément fonctionner sans l’homme (elle l’a fait durant des milliards d’années), mais l’inverse n’est pas vrai. C’est pourtant sur cette croyance qu’est fondé le régime économique actuel. Si l’on devait comparer la collision de l’humanité avec les limites de la Terre à un véhicule lancé à toute vitesse sur un obstacle, il faudrait bien comprendre une chose : l’obstacle survivra sans peine au choc, mais pas le véhicule, encore moins son occupant. Dans cette affaire, le phénomène de la vie n’est pas menacé. Sa capacité de résilience est sans limites. Des millions d’espèces nous ont précédés sans laisser d’autres traces que des fossiles dérisoires…
Examinons la gestion de la crise. A quelques exceptions près (Allemagne, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande…), les gouvernements ont paru improviser au fil de l’eau. Soumis à un pouvoir scientifique divisé et désemparé, notre appareil d’Etat a brillé par son impréparation. Si on les compare à leurs cousines occidentales, les élites politiques et administratives françaises se distinguent-elles vraiment par leur niveau d’incompétence ?
Ajoutez-y la Chine, quand bien même elle en a été le foyer infectieux. Les bons élèves ont toujours été peu nombreux. Cela fait longtemps que la France n’en fait plus partie. Nulle sur toute la ligne ! Le constat est accablant. De la détection du risque à sa gestion, le gouvernement a accumulé les erreurs et les retards. À ce stade, ce n’est plus seulement d’immunodéficience des élites dont il faut parler, mais d’immunodéfaillance du Système. À Sciences Po, à l’ENA, on ne fabrique plus des serviteurs de l’État, mais des serviteurs de la dette, des contrôleurs de gestion. Ces écoles sont des moules. Comment en sortirait-il autre chose que des séries ? Calibrées comme des produits industriels, programmées comme des logiciels – et c’est d’ailleurs ce qu’ils sont très exactement : ils sont là pour accomplir des programmes. On fabrique des pilotes automatiques, à peine des technocrates, tout au plus des techniciens, si médiocres qu’ils nous feraient regretter le temps des ingénieurs qui pilotaient eux du moins des programmes industriels.
Comme l’avait analysé Michel Foucault, le pouvoir politique moderne entend préserver la vie (et la santé) des citoyens alors les monarques traditionnels préparaient le salut de leurs sujets. Alors qu’une majorité de Français apeurée par la pandémie a approuvé le confinement, le pouvoir macroniste a-t-il trouvé dans cette crise l’assise populaire qui lui manquait ?
L’assise populaire, certainement pas. Mais de fait les crises confortent les pouvoirs établis. Pandémie aidant, Emmanuel Caméléon – qui a une surprenante capacité à se réinventer – s’est débarrassé d’Édouard Philippe et des Gilets jaunes. Le confinement a joué pour lui. Ce fut un huis clos entre le Président et les Français, les seconds rôles étant dévolus à ses ministres. Tout aura été fait pour que 2022 soit le match retour de 2017. Ce à quoi Macron s’emploie. Continuer de scinder en deux les LR, pour annexer le centre et les juppéistes ; et renvoyer le solde à la bordure du FN. Après avoir annihilé sa gauche, Macron a ainsi piégé sa droite en l’asséchant. Mais il ne l’a piégée que pour mieux la ressusciter en un parti central unique. L’UMPS n’est plus une figure de style, c’est une réalité politique : le macronisme. Ce que les élites post-nationales cherchaient à accomplir depuis Giscard : accoucher d’une grande coalition, sur le modèle des coalitions à l’allemande, dont Macron incarnerait la version hexagonale. Le rêve giscardien de deux Français sur trois, sauf que c’est désormais un rêve à l’envers. La « coalition » macronienne ne réunissant qu’un tiers des voix, les deux tiers restants s’abstenant ou votant populistes, sans espérance de pouvoir, faute d’alliances. Ce qui fonde tous les espoirs de Macron pour 2020. Jusqu’à preuve du contraire, c’est lui qui a la main. On est obligé d’attendre qu’il la perde. Les vents contraires qui ne manqueront pas de se lever à la rentrée devraient ramener « Jupitérion » sur terre.
Des masques au gel hydro-alcoolique, l’hygiénisme ne s’est jamais aussi bien porté. Depuis le début du confinement, nos gouvernants réprouvent tout contact physique extraconjugal au nom du risque viral. L’obsession prophylactique a-t-il transformé nos dirigeants libéraux-libertaires en néo-inquisiteurs ?
Les « enragés » de 68 auraient-ils peur de la rage, qui s’appelle aujourd’hui Covid-19 ? Qui les eût imaginés dans la peau du docteur Knock et de Savonarole ? L’alliance de la bactérie et de la mortification, redoutable attelage qui nous vaut cette avalanche de recommandations médicales et d’interdictions sanitaires. Mais les « boomers » n’ont jamais été à une contradiction près. Ils n’ont que le « vivant » à la bouche, alors qu’ils s’acharnent à le mettre sous cloche. Vivre in vivo tue. Idéalement, il faudrait pouvoir « vivre » in vitro, sinon même in utero, à l’abri de la violence du monde, derrière son masque, confiné à vie. Disant cela, il ne s’agit pas de faire l’éloge du cancer du poumon ou des maladies cardio-vasculaires, ni de nier que le coronavirus ou le tabagisme ne sont pas des problèmes de santé publique, ni de se livrer à une apologie des comportements à risques, mais de ne pas dissocier la prise de risques du risque de vivre. Ici comme ailleurs, le mieux est l’ennemi du bien et l’enfer est pavé de bonnes intentions hygiénistes.
Vous rejoignez les analyses d’Olivier Ray sur la sacralisation de la vie et son corollaire, le refus contemporain de la mort. Seuls les djihadistes semblent aujourd’hui chercher leur salut dans l’au-delà. Tout compte fait, la sainte frousse de la mort qu’a notre société laïque adoucit-elle les mœurs ?
On a conféré à la vie humaine une valeur que jusque-là elle n’avait jamais eue. C’est ce que Michel Foucault a appelé la « biopolitique ». La biopolitique, c’est la prise en considération de la valeur de la vie humaine – ici et maintenant, tout de suite. Cela, c’est le propre de la modernité, c’est l’acte de naissance de l’individu. Dans les âges antérieurs dominés par la religion, ce qui importait, c’était de se donner les moyens de gagner le paradis chrétien. Avec la modernité, renversement de perspective : la cité terrestre va l’emporter sur la cité céleste. C’est dans ce contexte qu’est née la biopolitique. Peu à peu, les individus ont aspiré à conserver ce qu’il y a de plus précieux pour eux : leur vie. Voilà pourquoi on en a fait trop avec le Covid. Parce que nous modernes avons développé une phobie du danger, une intolérance au risque, un déni de la mort. Tout notre arsenal juridique et réglementaire envahissant est très largement conditionné par cette hantise du risque. Zéro mort, zéro défaut, zéro panne, nouvel impératif catégorique. Ce qu’on cherche à conjurer à travers cela, ce n’est pas seulement la visibilité de la mort, c’est sa possibilité. Dans un monde ludique, plus de place pour le tragique. L’hygiénique peut alors triompher.
Comme l’écrit l’historien Jean Delumeau, tout épisode de terreur se conclut par la recherche de coupables. C’est aussi l’un des ressorts du populisme, dont vous vous revendiquez. Scrutant le paysage politique, vous écorchez Marine Le Pen, vantez les mérites de Michel Onfray et soulignez les limites d’un tribun pétomane à la Jean-Marie Bigard Donnez-vous raison à Lénine soutenant jadis que « chaque cuisinière doit apprendre à gouverner » ?
Dans un monde idéal, oui. Mais le vœu d’autonomie, celui du peuple auto-institué, se heurte au principe de réalité, singulièrement dans les pays latins, singulièrement dans les pays anciennement catholiques, singulièrement en France, où la puissance publique a tout vampirisé. Je ne sais plus qui a dit de la France que c’est la seule monarchie d’Europe. Pas plus que les autres, elle ne saurait se passer d’élites. Tout le problème est qu’elles sont de plus en plus médiocres, conformistes et déliées de leurs engagements vis-à-vis des peuples. Raison pour laquelle les populistes croient pouvoir en faire l’économie. Mais la vérité, c’est que le peuple en soi, sans élite ni avant-garde, au sens marxiste du mot, est voué à l’impuissance. C’est ce que donne à voir la longue histoire des révoltes populaires, jusqu’à la crise des Gilets jaunes. Il faut se garder des tentations utopiques qui ont peu à peu submergé ce mouvement une fois que les Gilets jaunes historiques ont déserté les ronds-points. Le RIC ne résoudra pas tous les problèmes, pas plus que le « Web e la Piazza », le Web et la place publique, pour parler comme le Mouvement 5 étoiles. On ne fait pas de la politique à partir de rêveries autonomes, autogestionnaires, conseillistes, archéo-anarchistes. Les sociétés auto-organisées (les sociétés sans État chères à l’anthropologue et ethnologue Pierre Clastres) ne font pas société. Ce qui apparaît au contraire dans les enquêtes d’opinion, c’est que les peuples abandonnés plébiscitent les figures de l’autorité. Dans les sociétés ouvertes, un des deux besoins fondamentaux de l’âme humaine n’est plus assurée : la sécurité. L’âme humaine s’épanouit pleinement dans la liberté pour peu que l’homme est la garantie d’être protégé. Liberté et sécurité. Les deux entrent systématiquement en tension, l’un menaçant d’abolir l’autre. Ainsi de la liberté, grand idéal de la modernité. C’est dans ce sens-là qu’il faut interpréter la demande populiste et l’émergence des sociétés illibérales. On définit communément le populisme comme un appel au peuple, mais il est bien plus un appel au secours des peuples, protestation angoissée qui n’est pas entendue et renvoie aux élites l’image de leur suffisance et de leur insuffisance. L’homme populiste cherche le bon gouvernement, le bon pasteur. Il veut choisir son chef, mais il veut un chef.
Source : site Causeur
(*) François Bousquet est rédacteur en chef de la revue Eléments. Il vient de publier, Biopolitique du corovanirus. Télétravail, famille, patrie (La Nouvelle librairie, éd.)
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dimanche, 16 août 2020
Qui sont les sauvages ?
par André Bercoff
La canicule n’est plus seulement atmosphérique : elle devient, de plus en plus, cosa mentale. Tout se passe comme si le confinement n’était plus physique mais intégré, intériorisé, appliqué dans les têtes. Cependant que l’on nous demande, que l’on exige, d’observer les gestes barrières, le quotidien charrie des pelletées entières de tabassages, de crimes, de délits, de viols, de vols et autres violences qui ne soulèvent même plus l’indignation des médias et de l’opinion publique, les uns et l’autre affairés à l’unique objet de leurs ressentiments : la température
Il ne se passe pas un jour sans que, un peu partout dans le royaume, les balises de l’effondrement se manifestent avec la régularité d’un métronome. Mais attention ! Ce qui compte, ce ne sont pas le sort des victimes, la douleur des familles, les bourreaux libérés sans aucune forme de procès, la justice en capilotade et l’impunité quasi-totale considérée comme l’un des beaux-arts. Ce qui importe, c’est l’observation stricte d’une novlangue devant laquelle Orwell lui-même pâlirait d’envie.
Ainsi, le sémillant Gérald Darmanin, qui officie comme ministre de l’Intérieur et qui passe son temps à déplorer des méfaits et à jurer qu’il ne les tolérera plus, a osé parler « d’ensauvagement ». Le tollé suscité par le chœur des vierges des nouvelles maisons de tolérance a bien remis les pendules à l’heure : s’exprimer ainsi, selon les bonnes âmes du très masochiste déni du réel, ne peut être l’apanage que du fascisme réactionnaire et du conservatisme le plus rance. Guy Debord disait déjà : « Dans un monde renversé, le vrai n’est plus qu’un moment du faux ». Donc, le bourreau n’est qu’une victime au goût étrange venu d’ailleurs, et la victime quelqu’un qui était là au mauvais moment.
Ainsi, une certaine France s’enfonce dans la haine de soi qui, depuis quarante ans, consiste à affirmer que tout ce qui vient d’Occident ressort de l’esprit du Mal, et tout ce qui vient de la migration est évidemment une chance pour le pays. Ne tombons pas, à notre tour, dans le piège empoisonné de la généralisation : migrants = criminels, communautarisme = crime. Mais refusons tout aussi fortement l’angélisme dévastateur de ceux qui refusent de nommer les prédateurs, de dévoiler les délinquants, de sanctionner les coupables et de mettre des véritables bornes à la multiplication terrifiante des dégradations d’églises, des interdictions d’entrer dans les supermarchés pour les femmes en décolleté, à la stratégie du cutter face à un regard soi-disant coupable, à la courageuse agression, voire au viol de grands-mères ou au massacre d’une famille.
Et quand des historiens en peau de lapin, des polémistes en papier mâché osent nous dire que la violence a toujours existé afin de mieux noyer le poisson, rappelons qu’aux époques où celle-ci effectivement régnait, chacun était armé et pouvait se défendre. Quand l’Etat qui, comme chacun sait, a le monopole de la violence légitime, demeure incapable d’assurer la sécurité des citoyens parce qu’il a abandonné des pans entiers du pays désormais soumis au règne indivis des dealers et des fanatiques, travestir la barbarie en « incivilité » est plus qu’un crime : une faute. Ceux qui se croient protégés par leur fortune, leur statut et leurs privilèges ne seront pas les derniers à ressentir ce qui attend les autruches, après le silence des agneaux.
Source : site RT France
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Dans Présent de vendredi dernier, Francis Bergeron commente le livre de Michel Vial, "La chute de l'empire occidental"
Francis Bergeron, Présent, cliquez ici
Il y a quelques mois, Michel Vial était venu proposer un article à Présent. Mais à la vérité, il s’agissait d’une étude d’une certaine densité, faite pour être publiée dans une revue pas dans un quotidien d’actualité générale et politique, qui plus est à la pagination réduite. Nous avons donc décliné son offre. Mais à quelque chose malheur est bon : il a revu son travail, pour en faire un essai de 130 pages, intitulé La Chute de l’empire occidental. Et c’est cet essai qui vient de paraître chez Synthèse, dans la collection « Idées ».
MICHEL VIAL ET MOI, nous nous étions croisés au cours de notre jeunesse militante. Le Liban, où nous avons l’un et l’autre crapahuté (pas tout à fait pendant la même période de 1976), nous a plus récemment rapprochés, grâce à la constitution de l’Association des anciens volontaires français du Liban. En bref une connivence politique née dans les années 1970, et concrétisée… 40 ans plus tard.
Les études déclinistes ne sont jamais youp la boum, et le titre même de l’ouvrage de Michel Vial n’appelle pas à l’optimisme : La Chute de l’empire occidental. L’auteur en est conscient. « Faut-il pour autant baisser les bras ? Certainement pas… » nous dit-il. « La défense de notre identité, et de notre liberté, est un éternel combat. » Comme l’écrivait Jacques Bainville : « Tout a toujours très mal marché. » Il faut en être conscient et penser dans le temps long.
Pourquoi parle-t-il d’« empire occidental » ? Ce n’est pas l’empire romain ou ottoman ou soviétique. Ce n’est même pas l’empire français d’avant-guerre. Cet empire qu’il voit chuter, Michel Vial le définit comme un ensemble spatial sans vraie unité politique, mais un ensemble homogène sur le plan historique, culturel, scientifique, technique, financier. Et j’ajouterai religieux, même si cette dimension s’est fortement affaiblie, par étapes successives, depuis deux siècles. Cet empire, rappelle Michel Vial dans un entretien publié par la revue Synthèse nationale, « s’est imposé au monde il y a environ cinq siècles et s’est considérablement affaibli depuis un demi-siècle ».
On pourrait discuter du tournant de l’affaiblissement. Il y a un demi-siècle ? Ne faut-il pas remonter plus tôt, à la Première Guerre mondiale ? Elle a fauché les jeunesses française, anglaise, allemande, russe, italienne, serbe, autrichienne et hongroise (près de 10 millions de soldats, essentiellement des jeunes hommes), puis le communisme à l’Est, avec ses famines gigantesques, sa régression économique et le paradoxe de son messianisme agressif, a fait le reste.
La déchristianisation est souvent négligée
Mais l’essentiel n’est pas là. « Plus que nos ennemis clairement déclarés, j’ai voulu dénoncer les traîtres à notre nation et à notre civilisation » dit Vial dans l’entretien précité. Ces maux et ces ennemis s’appellent l’intégrisme écologique, la déchristianisation, l’islam, l’immigration, le « vivre-ensemble », le terrorisme, mais aussi la lâcheté de nos dirigeants, les manipulations médiatiques, et les effets pervers de l’Europe telle qu’elle a été conçue.
Dans ce type d’analyse, la déchristianisation est trop souvent négligée, soit parce que l’étude émane d’adeptes du paganisme ou de théories de ce genre, qui considèrent que le christianisme est en lui-même un ferment de décadence, soit parce qu’ils font remonter la chute ou la décadence à une époque très récente, et qu’ils savent que la déchristianisation a commencé avec la révolution française, ce qui n’entre pas dans leur schéma. Michel Vial définit davantage la déchristianisation par la montée d’un athéisme intolérant que par l’éclipse religieuse actuelle. Il note que malgré le recul de la pratique, notre culture demeurait d’inspiration chrétienne, et ceci grosso modo jusqu’à la fin des années 1960.
Ces derniers temps la laïcité a pris une tournure antichrétienne, renouant et approfondissant des pratiques atténuées, voire disparues depuis les inventaires, tandis que l’islam est simultanément privilégié, au nom du « vivre-ensemble », ou en raison de la peur qu’il suscite, des violences qu’il peut générer, et donc en fin de compte de la lâcheté de nos dirigeants. Tout se tient.
Dans le même ordre d’idées, le préambule de la constitution européenne de 2005 ne fait pas référence aux racines chrétiennes des nations européennes. Et ce sont aujourd’hui les pays européens non déchristianisés qui sont l’objet de l’hostilité du reste de l’Europe.
Dans un contexte de montée de l’islam et d’immigration croissante, la déchristanisation programmée permet à la pierre dure d’éroder la pierre friable. D’autant que, note encore Vial, l’Eglise a abandonné toute idée de prosélytisme, tournant le dos à 2 000 ans de prêches, de conversions, de missions. Pourtant, « croyants ou non, nous sommes tous tributaires de notre passé chrétien », conclut-il.
En guise de raison d’espérer, il ne nous offre guère que l’idée « raspailienne » (si on peut se permettre ce néologisme), consistant à « enfourcher nos montures et défendre [la cause] dans une dernière charge héroïque, sabre au clair ». C’est un peu court.
L’ouvrage est donc une bonne « synthèse nationale », complète, sur les maux et les enjeux essentiels, mais il est muet sur les formes du sursaut, de la renaissance, de la contre-offensive. On attend en conséquence le tome II, qui pourrait s’intituler De la reconquête, par exemple.
La Chute de l’empire occidental, par Michel Vial, Synthèse éditions, coll. « Idées », 2020, 130 p., 18 euros (+ 5 euros de port).
Pour le commander en ligne cliquez là
Le site de Présent cliquez ici
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samedi, 15 août 2020
Suite au drame de Beyrouth, retour sur la Guerre de 1976...
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lundi, 10 août 2020
Face à la racaille, la colère de Palavas
Source Lengadoc info cliquez là
Vendredi dernier, près de 400 personnes ont marché dans les rues de Palavas (34) pour dénoncer l’insécurité grandissante que connait la station balnéaire cet été.
Les revendications sont claires : il faut plus de policiers municipaux et de gendarmes, mais surtout il faut leur lâcher la bride pour qu’ils puissent lutter contre les racailles. C’est ce que réclamait les Palavasiens qui ont manifesté dans les rues de Palavas.
A chaque saison estivale, la population du village passe de 6 000 habitants à près de 140 000. une telle augmentation de la population entraîne forcément une recrudescence des violences. Mais cette année, les habitants sont unanimes, l’insécurité a vraiment atteint des sommets : rodéos de voitures dans les rues, agressions gratuites, coups de couteau, cambriolages, drogues en tout genre…
La colère gronde et la manifestation a rassemblé près de 400 personnes, une forte mobilisation pour une commune de la taille de Palavas.
NDLR - SN : notons parmi les manifestants la présence remarquée et appréciée de notre ami Richard Roudier, président de la Ligue du Midi, accompagné des militants locaux de ce mouvement.
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mercredi, 05 août 2020
Dogmatisme écolo, l’été meurtrier
Par Emmanuelle Ducros
« Vous votez un texte dont nous ne mesurerons l’importance que dans quelques années. Quel autre pays se dote d’un dispositif qui concerne tous les néonicotinoïdes et a posé le principe général d’une interdiction dès 2018 ? », pavoisait Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, en août 2016, lors du vote de la loi du même nom.
Un boomerang politique qui revient à grande vitesse au visage de la ministre de la Transition écologique. Quatre ans plus tard, une infestation de pucerons s’abat sur la France, démontrant en un temps record l’absurdité de se substituer aux scientifiques et d’inscrire dans la loi une décision qui est, normalement, du ressort des agences sanitaire, Efsa pour l’Europe et Anses pour la France.
La betterave à sucre est la première culture touchée. Les 26 000 planteurs n’ont plus de solution pour traiter leurs cultures alors que les insectes suceurs de sève transmettent aux plantes des jaunisses qui les atrophient. Résultat : 40 % à 50 % de la récolte sera perdue. Toute une filière – 21 sucreries et 45 000 emplois directs – est aux abois. La France, premier producteur européen de sucre et de bioéthanol, pour plus d’un milliard d’euros d’excédent commercial, va rendre sa couronne. Sans oublier que de cette industrie dépend aussi notre production de gel hydroalcoolique.
Combat « people ». Nos voisins européens qui appliquent, certes, les interdictions européennes de certains néonicotinoïdes, n’ont cependant pas eu, eux, l’imprudence de les interdire tous. Cette année, quand nos filières périclitent, ils ont sauvé les leurs. Les néonicotinoïdes (NNI) sont des insecticides dérivés du tabac. Utilisés en pulvérisation sur les cultures, ils peuvent nuire aux abeilles. C’est la raison pour laquelle l’Europe en a interdit certains. C’est aussi pour cette raison que le combat écolo anti-NNI est devenu « people » : l’abeille est un symbole. Les milieux agricoles n’étaient pas foncièrement opposés à l’interdiction des pulvérisations. Mais ils demandaient de la nuance, des évaluations des impacts et des pratiques. Il n’y en a pas eu.
Face à ces nouveaux méchants de la pharmacopée agricole, pas de quartier : la loi portée par Barbara Pompili a tout interdit. Y compris la solution très utilisée des enrobages de semences à petites doses, qui disparaissent du sol en cent jours. Y compris sur les plantes qui ne font jamais de fleurs en culture, comme les betteraves ou les céréales. Y compris dans l’hypothèse où la culture de ces graines enrobées serait suivie, pour la récolte suivante, d’une plante qui n’attire pas les abeilles – comme le blé – pour réduire le risque à néant. Les NNI ont été un combat politique pour donner des gages d’écologisme aux marchands de peur agricole. Aux agriculteurs de se débrouiller. Conséquence : des situations absurdes où l’on doit, lorsque c’est possible, pulvériser d’autres produits sur des cultures qu’on ne traitait plus ainsi. Ou des impasses techniques pures et simples. Certaines filières – conventionnelles et bio – sont nues devant les ravageurs.
Argent gratuit. Ce n’est pas comme si agriculteurs, agronomes, et même le ministre de l’Agriculture de l’époque, Stéphane le Foll, n’avaient pas prévenu. « Nous n’avons cessé d’alerter sur ce qui allait se produire, se désole Vincent Laudinat, président de l’Institut technique de la betterave. On nous a rétorqué que nous n’aurions qu’à faire autrement. Mais comment ? Non seulement la combinaison pyrètres-carbamate qu’on nous a opposée ne fonctionne pas sur les pucerons, mais elle tue tous les autres insectes. Il n’y a aucun autre produit dans le pipeline d’homologation. Quant aux plantes résistantes aux différentes jaunisses qu’il faudrait développer, cela prend des années. »
Jean-François Loiseau président d’Intercéréales, filière touchée aussi, fulmine : « Depuis huit mois, un virus qu’on ne sait pas traiter s’en prend aux hommes, mais on n’en tire pas de leçon. On n’a pas encore compris que les plantes ont aussi besoin d’être protégées des virus qui les tuent. Je ne dis pas qu’il faut des solutions chimiques à tout, la technique, l’agronomie comptent ! Mais pas de solution du tout... Comment peut-on accepter de mettre l’agriculture dans cette situation ? »
Face à la négation de la réalité, il y a urgence. Pour l’heure, le gouvernement promet d’indemniser les pertes. « Face à ce choc que nous vivons, la seule réponse est celle de l’argent gratuit. Mais qui pense à la souveraineté alimentaire ? La prochaine crise mondiale sera celle de la nourriture », alerte Jean-François Loiseau. Car l’année 2020, désastreuse, en prélude de pires. Avec les hivers doux, les pucerons feront de plus en plus de ravages. Le désastre de 2020 va obérer définitivement des productions que l’on devra aller acheter ailleurs, sans aucune maîtrise des techniques de production, moins vertueuses que les nôtres. Quelle est la logique environnementale de tout cela ? La France, qui pouvait compter sur l’atout de son agriculture, une des plus propres au monde, la tue.
La betterave est aux premières loges du saccage. C’est en ce moment, alors que les planteurs contractualisent avec les sucriers, que se joue la prochaine campagne. « Pourquoi prendraient-ils le risque de continuer sans solution ? Pour voir leurs récoltes détruites ? s’interroge Grégory Besson-Moreau, député LREM de l’Aube, département qui compte de vastes étendues de betteraves. Autour de moi, 30 % des planteurs vont arrêter. Ce n’est pas un accident passager. » La colère monte dans les campagnes. La loi biodiversité, « un texte dont nous ne mesurerons l’importance que dans quelques années » ? Il n’aura fallu que quatre ans pour constater les effets destructeurs de cette bombe à fragmentation idéologique.
Source : L’Opinion du 05/08/2020
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mardi, 04 août 2020
Le nouveau numéro d'Eléments est sorti...
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Terre & peuple magazine n°84 (été 2020) est paru...
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lundi, 03 août 2020
Une tribune dans Le Figaro de Jacques Julliard : Pour une Europe politique...
Le normalien Jacques Julliard, 87 ans, longtemps journaliste au Nouvel Observateur et désormais chroniqueur à l’excellent hebdomadaire Marianne est l’un des rares intellectuels de gauche – avec Régis Debray – à n’avoir pas un casque à boulon à la place du cerveau comme ses ex-amis socialistes ou les fols dingues écolos. Il nous livre ici une analyse du monde d’aujourd’hui avec laquelle nous sommes globalement d’accord. L’Occident est mort, nous dit-il, c’est fini. Il faut instaurer une Europe de la puissance face au désordre mondial et à la reconstitution des « empires ». Et ce autour d’un axe Paris-Berlin, incluant les pays du Sud comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Et marginaliser la Hollande et les pays nordiques qui demeurent dans un espace économique et mental anglo-saxon. Pour une Europe de la puissance et non de la dépendance.
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vendredi, 31 juillet 2020
Le mal français, c'est d'abord la haine de soi...
« Populaire » dans toute la polysémie du mot, le philosophe, essayiste, écrivain, professeur et désormais directeur de publication a lancé avec fracas et quelques polémiques une revue trimestrielle qui entend rassembler les souverainistes de tous bords. Proudhonien de gauche mais aussi proudhonien de droite, Michel Onfray choisit
de Gaulle contre Mitterrand. Dans cet autoportrait politique, il se moque des étiquettes comme de ceux qui veulent à tout prix lui en donner, et rappelle son amour de la France, pas celle d’un homme ou d’un camp, mais tout à la fois celle de Corneille et de Robespierre, de Bossuet et de Sartre.
Entretien mené pour Le Figaro par Vincent Trémolet de Villers – Lire ICI
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mercredi, 29 juillet 2020
Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord !
Par Alain Sanders
Déjà assommés par les discours (souvent contradictoires) sur l’évolution de l’épidémie, nous sommes achevés par une logorrhée répétitive sur l’esclavage. Exclusivement l’esclavage des Noirs bien sûr, la manip « Black Lives Matter » n’étant rien d’autre qu’une machine de guerre instrumentalisée par des extrémistes racistes noirs et des extrémistes de gauche blancs. Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord. Mais sur de vraies bases.
Nous avons eu l’occasion d’expliquer que la traite africaine avait d’abord été pratiquée par des Noirs pour leur propre compte. Après avoir asservi des millions de Noirs africains au cours des siècles, les « roitelets nègres » ont un jour pu commercer avec des négriers européens. Ce sont eux qui allaient « faire le marché » au cœur de régions où les Blancs, cantonnés sur une frange du littoral, ne pénétreront pas avant la moitié du XIXe siècle. Cette traite a concerné quelque 14 millions de personnes.
La traite arabo-musulmane a commencé dès le VIIe siècle. Elle ne sera véritablement contrecarrée, mais seulement en partie, que dans les années 1920. Grâce aux actions militaires des colonisateurs. La traite arabo-musulmane, c’est treize siècles – au bas mot – de pratiques esclavagistes impitoyables. Elles ont concerné au moins 20 millions de mal- heureux.
Rappelons encore que les quatre grandes entités étatiques que furent le Bénin, le Dahomey, l’Ashanti et le royaume d’Oyo, durent leur prospérité au commerce d’esclaves (capturés notamment chez les Yorubas, les Nupés, les Bariba, etc.). Parmi les plus féroces esclavagistes, les Yao, les Nyamwezi, les Ashanti, les Akyem, les Akwamu, les Aowin, le« roi » de Lathé, le « roi »de Ouidah, etc. Ils se faisaient payer en pièces d’étoffe, en fusils, en poudre noire, en eau-de-vie, en tabac, en ustensiles de cuivre, en corail ouvré, etc.
Dans l’est du Congo, ce sont les Belges, dont le roi vient de s’excuser lamentablement, qui mirent fin au trafic de l’esclavagiste Tippo-Tip. Les Français bataillèrent contre des tyrans comme Rabah, Smoussou, Mahmadou, El Hadj Omar, etc., avec l’appui des populations indigènes enfin libérées de ces horreurs séculaires. Mais, des siè- cles durant, via le Sahara, le désert somalien, les forêts et les savanes d’Afrique de l’Est, la mer Rouge et l’océan Indien, les razzias des négriers arabo-musulmans auront dépeuplé des régions entières de l’Afrique noire.
Auteur d’études qui font autorité sur le sujet, l’historien Bernard Lewis écrit : « L’esclavage en terre d’islam reste un sujet obscur et hypersensible dont la seule mention est souvent ressentie comme le signe d’intentions hostiles. » A quoi on ajoutera que le but de la manœuvre étant de rendre l’Occident coupable de tout et du reste (voir Taubira refusant de parler de la traite négrière chez les musulmans pour ne pas stigmatiser Mohamed et ses potes), rares sont les historiens qui osent passer outre. Avec des exceptions notables comme Bernard Lewis déjà cité, Ralph Austen, François Renault et Serge Daget (auteurs de Les Traites négrières en Afrique, Khartala, 1985), Gordon Murray, Bernard Lugan.
Dans Les Traites négrières - Essai d’histoire globale (Gallimard), Olivier Pétré-Grenouilleau a montré que la traite arabo-musulmane ne s’est pas cantonnée à l’Afrique : « Certaines villes comme Assouan et Cordoue se spécialisèrent dans la castration des esclaves destinés à être des eunuques. D’autres devinrent des centres à partir desquels une partie des esclaves parvenus jusque-là étaient réexportés dans des villes comme Zahid dans l’actuel Yémen. »
On a fait de Gorée, au Sénégal, le lieu de mémoire de l’esclavage. Pourquoi là plutôt qu’à Mogadiscio (Somalie), Sofala (l’actuelle Beira au Mozambique), Kanem (Tchad), Berbera (Somalie), Kilwa et Bagamoyo (Tanzanie), Marrakech (Maroc), Zahid (Yémen), etc. où passèrent des millions de fois plus d’esclaves qu’à Gorée ? Parce qu’à Gorée, où on ne dit rien des middlemen africains marchands d’autres Africains, on peut montrer du doigt les négriers européens alors que les autres lieux cités relèvent tous de l’esclavagisme arabo- musulman... Vous avez compris le truc ?
Source : Présent 29/7/2020
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