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mardi, 30 juillet 2019

De qui Buzyn est-il le nom ?

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On ne cesse de nous seriner à grand renfort de trémolots dans la voix que le rapport des juifs avec l'argent est une légende colportée de préférence par les obsédés du complot judéo-maçonnique et autre antisémites de tout poil. Sauf que dans les faits ... Ainsi Agnès Buzyn, actuelle ministre de la Santé, ex-femme de Pierre-Antoine Veil - fils de -, et remariée à un certain Yves Lévy, médecin aussi de son état, a semble-il un rapport des plus troubles avec l'argent. Ce qui n'est pas sans questionner son action en tant que ministre de la Santé. Le dernier numéro de Rivarol nous en dit plus... édifiant.

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samedi, 27 juillet 2019

Sylvain Tesson contre la "starbuckisation" du monde

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Le quotidien Le Monde, qui n'est pas notre tasse de thé comme chacun sait, a parfois des moments de lucidité quand il ne cherche à nous imposer sa "moraline" droit de l'hommesque. Entreprenant une série sur l'état écologique du monde (physique et intellectuel), il a donné la parole - ô stupeur ! - à ce merveilleux écrivain-voyageur et fort peu progressiste  qu'est Sylvain Tesson (dernier ouvrage, Un été avec Homère).

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mercredi, 24 juillet 2019

Revue de presse : GRETA LA SCIENCE

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Michel Onfrey cliquez ici

François de Rugy s’étant fait rattraper cet été par des homards devenus fous, peut-être parce qu’ils étaient imbibés d’Yquem, a quitté son poste de ministre de l’Ecologie. J’aurais aimé qu’il soit remplacé par Greta Thunberg qui, végane, n’aurait jamais pu causer la mort de ces pauvres crustacés géants ! Végane et probablement buveuse d’eau, elle ne sort jamais sans sa gourde rouge écoresponsable - comme jadis le commandant Cousteau avec son bonnet ou aujourd’hui Christophe Barbier qui arbore son écharpe rouge, même en temps de canicule - pardon : en temps d’épisode caniculaire. La jeune fille qui ne sourit jamais, comme Buster Keaton à qui elle ressemble tant, ne pourrait donc pas non plus vider la cave du contribuable. Ce serait une garantie de moralisation de la vie politique. Après quinze défections depuis le début de son court règne, dont celles de onze ministres, Manu, tu devrais y songer…

Cette jeune fille arbore un visage de cyborg qui ignore l’émotion - ni sourire ni rire, ni étonnement ni stupéfaction, ni peine ni joie. Elle fait songer à ces poupées en silicone qui annoncent la fin de l’humain et l’avènement du posthumain. Elle a le visage, l’âge, le sexe et le corps d’un cyborg du troisième millénaire : son enveloppe est neutre. Elle est hélas ce vers quoi l’Homme va.

Les journalistes nous font savoir avec moult précaution, presque en s’excusant, qu’elle est autiste - il faut le dire, sans le dire, tout en le disant quand même. Dont acte. Je laisse cette information de côté. L’usage métaphorique de ce mot est interdit par la bienpensance, mais on découvre également qu’il l’est aussi dans son sens premier. Donc on le dit, mais on n’a rien dit.

Quelle âme habite ce corps sans chair ? On a du mal à savoir… Elle sèche l’école tous les vendredis en offrant l’holocauste de ce qu’elle pourrait apprendre à l’école pour sauver la planète. Est-ce que ce sera suffisant ? Vu la modestie de l’offrande, je crains que non…

Trop contents de ce magnifique prétexte pour ne pas aller au collège, un troupeau de moutons de cette génération qui se croit libre en bêlant le catéchisme que les adultes leur inculque, propose de suivre son exemple et offre en sacrifice expiatoire la culture qu’elle n’a pas, mais qu’elle pourrait avoir - si d’aventure elle allait à l’école, encore que, si c’est pour y apprendre les billevesées gretasques…

La cyborg suédoise a même annoncé qu’elle prévoyait de prendre une année sabbatique pour sauver la planète ! En effet, pourquoi apprendre des choses à l’école quand on sait déjà tout sur tout ? La preuve, plume à la main, le soir dans son lit, elle lit avec passion les volumineux dossiers du GIEC dont elle débite les chiffres, donc la science, avec une voix de lame de fer - jadis, c’était Rimbaud ou Verlaine qu’on citait quand on n’avait pas dix-sept ans…

Quelle intelligence est celle de ce cyborg ? On ne sait… Ce qu’elle lit, à défaut de le dire librement, n’est pas écrit par une jeune fille de son âge. La plume sent trop le techno. Sa voix porte le texte d’autres qui n’apparaissent pas. Qu’est-donc d’autre qu’un cyborg, si ce n’est le sujet d’acteurs invisibles ? Cette intelligence est vraiment artificielle, au sens étymologique : c’est un artifice, autrement dit, un produit manufacturé. Toute la question est de avoir par qui. Or, la réponse est simple, il suffit de se poser une autre question : à qui profite ce crime ? La réponse se trouve probablement dans l’un des dossiers du GIEC - la bible de cette pensée siliconée.

Que dit ce corps qui est un anticorps, cette chair qui n’a pas de matière, cette âme qui fait la grève de l’école, cette intelligence ventriloquée ? Ce que les adultes de la bienpensance progressiste débitent depuis des décennies.

Notre époque voit arriver au devant de la scène des enfants rois. J’ai dit ailleurs que la maladie avait gagné le palais de l’Elysée. Ce règne des enfants rois est celui de l’intolérance à la frustration et du mépris des adultes, alors que ces êtres en cours de fabrication se contentent de débiter des discours d’adultes - du moins, de certains adultes, ceux de l’avant-garde éclairée de la métamorphose la plus récente du capitalisme : l’écologisme. Ce cyborg parle en faveur d’une révolution initiée par le capitalisme vert.

Certes, comme toujours, les véritables motifs - d’incommensurables profits… - ne sauraient être avoués tels quels. Il faut un excipient moral à cette révolution permettant d’entretenir le culte du Veau d’Or. Et quoi de mieux que le projet de sauver une planète en danger de mort ?

Cette jeune fille de seize ans qui prévoit de ne plus aller à l’école, puisqu’elle parle au nom de la science, ignore qu’un philosophe qui s’appelle Hans Jonas a rédigé il y a bien longtemps le logiciel avec lequel fonctionne son intelligence artificielle.

Dans Le Principe responsabilité (1979), Jonas fait avoir qu’en matière de survie de la planète, il s’agit d’en finir avec la raison des Lumières qui n’a rien produit, sinon des catastrophes, et qu’il faut désormais opter pour "une heuristique de la peur". Autrement dit : il faut dramatiser, inquiéter, amplifier, exagérer, faire peur, c’est-à-dire tout le contraire de penser, examiner, réfléchir, débattre. On ne pense plus, on récite ; on n’examine plus, on assène ; on ne réfléchit plus, on psalmodie; on ne débat plus, on insulte, on excommunie, on anathèmise. On ventile…

Ce cyborg post-capitaliste parle en effet au nom de LA science. Mais, du haut de ses seize ans, que sait-elle de l’astrophysique, des cycles cosmiques, des orages solaires et de leurs cycles, autant d’informations qui relèvent aussi de la science, mais auxquelles ni elle ni les siens ne font jamais référence quand il s’agit de penser la question du réchauffement climatique - une incontestable vérité : il n’y a pas à douter de ce fait mais des causes que certaines en donnent.

Pour Greta Thumberg, il semble que LA science se réduise au compendium de passages à réciter, hiératique comme dans une cour du palais des papes planétaire, après prélèvement des phrases stabilotées dans les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

A l’Assemblée nationale, où, semble-t-il, elle a été invitée par un monsieur Orphelin, toujours avec le masque de Buster Keaton, elle a froidement fait la leçon à des adultes qui, se faisant mépriser, ont consciencieusement applaudi. Il faudra un jour réfléchir sur le rôle tenu en politique par l’humiliation chez certains qui jouissent à se trouver des maîtres et à jouir dans la soumission - fasciste, brune, rouge, noire, islamiste ou verte. 

Cette fois-ci, le maître est une maîtresse : c’est une jeune fille au corps neutre et à la parole belliqueuse. A la tribune, il semblait que c’était Mélenchon dans le corps d’Alice au pays des merveilles. Effet terrible : la menace du Tribunal révolutionnaire exprimée avec une voix pré-pubère blanche comme la mort… On se croirait dans un manga. Glaciale, elle a tapé les élus, elle a cogné les politiques, elle a frappé les chefs d’entreprise, elle a giflé les adultes, elle a molesté les journalistes, et le public a applaudi, la regardant comme s’il s’était agi d’une nouvelle apparition de Thérèse à Lourdes.

"Nous les enfants", dit-elle quand elle parle ! Quelle civilisation a jamais pu se construire avec des enfants ? C’est le monde à l’envers ! Qui plus est : avec des enfants expliquant aux adultes qu’il n’ont rien à faire des cours qu’ils leurs dispensent et que, de ce fait, ils entendent prendre une année sabbatique avant même d’avoir obtenu le brevet des collèges ? C’est vouloir entrer dans le monde du travail en commençant par plusieurs années de retraite !  Il est vrai que le coeur du projet présidentiel du "socialiste" Benoit Hamon…

Que disent les adultes ayant fabriqué cette génération d’enfants rois qui décrète les adultes criminels, irresponsables, méprisables, détestables ? Comme dans les mangas SM, ils jouissent et disent "Encore ! Encore !"… Elle attaque les journalistes ? Et que répond la corporation ? Elle prend les coups et se force à sourire : ce serait Mélenchon, ils le vomiraient, mais comme c’est du Mélenchon enveloppé dans les rubans d’Alice, ils baissent le tête, regardent leurs pieds et filent doux… Le fouet claque au-dessus de la tête des patrons ? Le Medef se tait et, penaud, tient la main des journalistes.

L’Alice suédoise tance les adultes, elle leur dit, avec son visage non pas de marbre mais de latex: nous sommes des objets de haine, vous nous menacez, vous nous traitez de menteurs. Des adultes censés incarner la représentation nationale applaudissent… Prenant un plus long fouet, elle ajoute, s’adressant aux mêmes : "vous n’êtes pas assez mûrs". Dans un spasme de jouissance sadomasochiste, sauf une femme qui semble raison garder, bravo madame, tous applaudissent.

Et puis, le diable est dans les détails, ce cyborg neutre et pâle comme la mort, au visage tendu par les épingles du néant, signe parfois ses imprécations avec l’index et le majeur de chaque main, comme pour signifier des guillemets. Il n’y a que dans ces cas-là qu’elle semble encore humaine.

On retrouve alors, débordant cette intelligence artificielle, un geste d’humanité, même si c’est un geste panurgique : c’est celui d’une gamine de seize ans qui a les tics de son âge - autrement dit : l’éthique de son âge… Cherchons bien, elle pourrait même arborer un tatouage et rentrer dans son hôtel végane en trottinette électrique - escortée toutefois par des motards de la République. Qu’attend Macron pour la nommer en remplacement du ministre que le homard a tué ?

Il n’y a rien à reprocher à une enfant qui veut voir jusqu’où va son pouvoir d’agenouiller les adultes, c’est dans l’ordre des choses. Le pire n’est donc pas chez elle, elle fait ce que font tous ses semblables, mais il se trouve chez ces adultes qui jouissent de se faire humilier par l’une de leur créature : un enfant qui fait la leçon aux adultes qui ne mouftent pas et jubilent même de recevoir des coups de leur progéniture, voilà sans conteste matière à conjecturer que nous entrons dans le stade suprême du nihilisme…

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Greta Thunberg : Notre-Dame-de-la-Désolation

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Richard Dessens EuroLibertés cliquez ici

Greta Thunberg, jeune suédoise de 16 ans, est une militante pour le climat. Elle a notamment commencé la Skolstrejk för klimatet (« grève de l’école pour le climat ») et donné un discours à la conférence de Katowice de 2018 (COP24) sur les changements climatiques, concluant : « Notre biosphère est sacrifiée pour que les riches des pays comme le mien puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe du plus petit nombre. Et si les solutions au sein du système sont impossibles à trouver, nous devrions peut-être changer le système lui-même. »

Voilà qui est clair sur l’idéologie de l’enfant suédois.

Critiquée de tous côtés pour l’utilisation affectée de ses prétendues maladies (le syndrome d’Asperger, un trouble obsessionnel compulsif et un mutisme sélectif lui ont été diagnostiqués), son financement douteux, sa manipulation présumée, Greta Thunberg est reçue par le Pape François, proposée pour le Prix Nobel de la Paix, intervient au sommet de Davos, est invitée par Arnold Schwarzenegger, reçoit le prix « prestigieux » d’Ambassadeur de la Conscience par Amnesty International, etc. Pas mal à 16 ans…

La fulgurance de son irruption encensée et la mise en scène plus qu’ostentatoire de sa démarche par les médias laissent songeur… comme les attaques dont elle est l’objet.

Vegan, refusant d’utiliser l’avion, dressant un tableau apocalyptique de notre futur déjà présent, Greta Thunberg est invitée à l’Assemblée nationale par 162 députés ce mardi 22 juillet, reçue par son vice-président, et participe à un débat et aux questions au gouvernement.

Mieux que Jeanne d’Arc, elle n’entend pas la voix de Dieu qui l’appelle, elle est Dieu lui-même. On croit marcher sur la tête. Un mélange d’écologie politique radicale, d’ultragauchisme, de droits-de-l’hommisme extrême, de prophétisme de gourou, d’apocalypse imminente. Icône d’une jeunesse inculte et caution généreuse de politiques manipulateurs à mauvaise conscience.

L’écologie politique paroxystique sombre dans une pantalonnade dérisoire et inquiétante.

Et pourtant, comme d’autres depuis peu, Greta Thunberg pose les bonnes questions, mais apporte des réponses ineptes dont on est en droit de se demander à qui elles profitent. La question de la décroissance est bien réelle et même incontournable et elle doit certainement être reconsidérée de manière radicale. Comme celle du système capitalisme financier mondialisé, obstacle fondamental à tout changement radical écologique. Nicolas Hulot les a déjà évoquées. Le grand journaliste objectif Jean-Michel Aphatie aussi, avec gêne. Mais aucun d’eux, y compris l’icône suédoise, ne propose de solutions satisfaisantes, au contraire, se contentant de psalmodier des incantations en appelant un progrès salvateur putatif autant qu’utopique et mortifère en réalité, ou de rêver d’une révolution systémique cosmopolite, genre hippies des années 68 puissance 10, comme Notre-Dame-de-la-Désolation.

Si notre Planète est en péril, c’est du fait de sa surpopulation humaine, au-delà des cycles naturels, par ailleurs, de réchauffement et de refroidissement alternatifs de la Terre. Or, cette surpopulation, mère de tous nos maux, y compris l’immigration, n’est jamais évoquée ni même envisagée comme la cause des nombreux dérèglements et pollutions catastrophiques, en effet, eux aussi. On lui préfère les bonnes vieilles solutions idéologiques de la gauche –comme de la droite moribonde d’ailleurs– nappées dans l’utopie d’une « race humaine » sacralisée au développement infini, qui détruit faune et flore allègrement avec tous les équilibres naturels, sans que cela fasse sourciller le moins du monde nos ayatollahs de l’écologie politique, Greta en tête aujourd’hui. L’Homme se développe non avec la Nature mais contre la Nature, éclairage que personne ne veut utiliser pour mener une véritable révolution naturaliste.

Nous voilà donc revenus aux « provos », « plutôt rouges que morts », et autres pacifistes béats des années 60 et 70 avec l’enfant-Dieu Greta Thunberg. Seuls les manipulateurs ont changé en modernisant un peu les thèmes mais avec les mêmes ressorts. On en finit par regretter l’ex-URSS et la Chine de Mao. Au moins, eux, on pouvait les identifier clairement.

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samedi, 20 juillet 2019

A propos de l'Algérie : « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux »

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Bernard Lugan

Cette phrase d’Etienne de la Boétie résume la relation franco-algérienne. A chaque fois qu’il est en difficulté, le « Système » algérien sort en effet le joker-martingale de l’accusation de la France, sachant qu’il sera immédiatement relayé par les héritiers des « porteurs de valises », ethno-masochistes buvant goulûment au calice de la repentance et de la contrition.

Le 15 juillet dernier, montrant en cela qu’il n’est pas encore mentalement décolonisé, Mohand Ouamar Bennelhadj, membre essentiel du « Système » algérien puisqu’il est le secrétaire général par intérim de l’ « Organisation nationale des moudjahidines », les « anciens combattants », a ainsi appelé le parlement algérien à voter une loi criminalisant la colonisation française. Il a en outre demandé que cette loi ouvre la voie à des « compensations », osant écrire que les Français ont « génocidé » les Algériens et que, après avoir pillé le pays, ils « n’ont laissé ici que des broutilles, des choses sans valeur».

Ces accusations ne relèvent pas de l’anecdote. Ce n’est pas de sa propre initiative que ce pâle apparatchik dont l’association constitue le pivot du « Système » et dévore 6% du budget de l’Etat -plus que ceux des ministères de l’Agriculture (5%) et de la Justice (2%)-, a lancé ces accusations gravissimes. Depuis deux ou trois semaines, acculé par la rue, le général Gaïd Salah a en effet ordonné qu’une offensive anti-française destinée à tenter de faire dévier la contestation populaire soit lancée. Face à cette véritable déclaration de guerre, le président Macron garde un étourdissant silence…

Alors, puisque, comme ils en ont hélas l’habitude, les « lapins de coursive » qui dirigent la France se tairont, il est donc nécessaire que les « réseaux sociaux » s’emparent de l’affaire, à la fois pour exiger une réponse officielle des autorités françaises, et pour « remettre les pendules à l’heure ».

En 1962, la France a légué à l’Algérie un héritage exceptionnel et non des « Broutilles » et des « choses sans valeur », à savoir 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots), 34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes (soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…

Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français. Daniel Lefeuvre a montré qu’en 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !

Tous les arguments permettant de réfuter la fausse histoire de l’Algérie écrite par les profiteurs du « Système » se retrouvent dans mon livre Algérie, l’histoire à l’endroit.

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vendredi, 19 juillet 2019

Brandir un drapeau est un acte éminemment politique

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Par Malika Sorel*

LE FIGARO. - Dimanche dernier, après la qualification de l’Algérie, il y a eu 282 interpellations suite aux désordres causés par des supporteurs algériens. Doit-on y voir de simples « débordements » liés à la liesse ou le symptôme d’un malaise plus profond ?

Malika SOREL. - Ce n’est pas la première fois qu’on observe ce phénomène, et cela prend une ampleur inquiétante, du fait du nombre de personnes enclines à braver l’ordre républicain. Par ailleurs, hisser ou planter un drapeau n’est jamais anodin. C’est un acte éminemment politique qui symbolise, tout comme l’hymne national, un ancrage moral, l’attachement à un socle de principes et de valeurs, et bien sûr un enracinement sentimental. Brandir le drapeau sous le nez de l’ancien pays colonial, c’est l’expression d’une revanche sur l’Histoire. Une revanche qui s’est trouvée légitimée par le candidat Macron lorsqu’il a accusé la France de « crime contre l’humanité ». L’Occident freudien justifie, excuse, et son monde politique affiche au grand jour sa trouille des « jeunes » de l’immigration. Il est donc perçu comme accommodant, conciliant, peureux : traduire « dévirilisé ». Cet Occident n’inspire plus ni respect ni crainte, sentiments ici intimement liés. Est désormais profondément ancrée la conviction que pour obtenir, il faut faire peur ; terrible spirale !

Au-delà des violences, comment expliquez-vous ce besoin d’afficher bruyamment leur identité d’origine pour des jeunes souvent nés en France ?

C’est bien la démonstration que la naissance en France n’est pas un critère d’analyse pertinent ! L’arrivée continue de migrants produit un réenracinement dans les mœurs d’origine. L’intégration s’est dégradée dans le temps avec le refus croissant de respecter les principes républicains, à commencer par la laïcité et la liberté qui permet à chacun de choisir sa propre vie. Ce sont les femmes qui en subissent de plein fouet les conséquences. J’ai souvent pensé que si les menaces avaient pesé en priorité sur les hommes, nos gouvernants auraient su réagir promptement. Afficher son identité d’origine, c’est montrer son allégeance et ainsi avoir la paix, car à mesure que l’État cédait aux revendications commnautaires, le groupe culturel d’origine accroissait sa pression – voire sa répression – sur chacun des membres supposés lui appartenir. C’est la capitulation de l’État qui pousse un nombre croissant de personnes de l’immigration à tourner le dos à l’intégration culturelle. Autre faute: avoir installé une prime à la non-assimilation. Du fait des politiques de discrimination positive progressivement mises en place, s’afficher ou se revendiquer de la « diversité » peut parfois faire office de coupe-file. Il n’y a plus vraiment de raison pour que les enfants de l’immigration s’assimilent. Or, le gouvernement prévoit d’intensifier ces politiques.  

« C’est un pauvre cœur que celui auquel il est interdit de renfermer plus d’une tendresse », expliquait Marc Bloch dans L’Étrange Défaite. Peut-on reprocher aux enfants de l’immigration leur fierté pour leurs origines ? Celle-ci est-elle incompatible avec le respect, voire l’amour, de la France ?

Nul n’interdit de renfermer plusieurs tendresses dans son cœur, mais Marc Bloch disait bien plus important: que la France était la patrie dont il ne saurait déraciner son cœur et qu’il s’était efforcé de la défendre de son mieux. Il est mort pour la France! Nous ne sommes pas du tout dans la même situation. Nombre de parents éduquent leurs enfants dans un respect quasi religieux de leur pays d’origine. Et c’est lui qui devient ainsi le vrai pays de leurs enfants. Un pays qui n’a rien fait pour eux et qu’ils adulent. Quant à la France, c’est elle qui leur a donné ce qu’ils possèdent, les prend en charge si besoin... Le problème n’est donc pas économique, et l’amour ne se décrète ni ne s’achète ! Le passé douloureux de la France se trouve constamment remis sur le devant de la scène, et il n’est plus question que de lutte contre des discriminations et une « islamophobie » dont les Français de souche se rendraient coupables. Des lois sont votées pour contraindre l’expression et empêcher ainsi les Français de dire ce qu’ils ont sur le cœur. Il ne fait plus bon être français dans ce pays que je ne reconnais plus. Mon chagrin est infini.

Dans votre dernier livre notamment, Décomposition française, vous montrez toute la complexité du processus d’assimilation. Est-ce toujours un choix douloureux ?

Oui. S’assimiler à un autre peuple que celui de ses ancêtres est une décision personnelle, intime, qui se joue entièrement sur le registre affectif et moral. Au sein d’une même famille, et évoluant dans un même environnement, certains enfants s’assimilent, d’autres pas. Cette problématique dépasse par ailleurs largement l’approche simpliste et nuisible de l’origine des prénoms. Ayant travaillé à l’intérieur du système politique et administratif, je peux témoigner du fait que beaucoup de ceux qui ont participé à mener la France dans la situation actuelle portaient des prénoms chrétiens.

Vous plaidez plutôt pour l’intégration...

Je plaide pour la reconnaissance du fait  que l’intégration est un processus à l’issue non prédictible qui peut déboucher ou pas sur une assimilation. Or le code civil, qui imposait que l’octroi de la nationalité française soit subordonné à l’assimilation, a été violé. La citoyenneté a été vidée de sa substance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de propriété sur la terre. Les élites ont donc disposé de la France comme si elle leur appartenait en propre, ce qui est contraire au principe démocratique inscrit dans la Constitution : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

François Hollande, dans Un président ne devrait pas dire cela, évoquait le risque de la partition. Comment l’éviter ?

J’ai abordé à maintes reprises la liste des erreurs à éviter et des politiques à déployer. L’urgence ici, c’est d’alerter sur deux projets en cours qui pèseront sur la cohésion nationale. Le président a évoqué l’idée d’une organisation de l’« Islam de France ». L’opération a déjà commencé dans les territoires avec une circulaire adressée aux préfets par le ministre Castaner. L’expérience montre que le risque existe que certains membres partagent de près ou de loin des idéologies incompatibles avec la République. Or, la défense de l’intérêt général commande non pas le placement sous tutelle d’une partie des descendants de l’immigration, mais au contraire leur émancipation pour qu’ils puissent vivre leur religion dans sa seule dimension de foi, donc dépouillée de ses dimensions politiques. Par ailleurs, en reconnaissant récemment les diasporas africaines, le président donne corps à l’existence de plusieurs peuples sur un même territoire : les diasporas sont des peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique (Dominique Schnapper). Il accélère, là aussi sans le vouloir, la partition de la France. Qui saura lui faire entendre raison? Il y a urgence.

(*) Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ? (Fayard) a reçu le prix Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d’honneur.

Source : Le Figaro 19/07/2019

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Le nouveau num&ro d'Eléments en vente à partir du 20 juillet

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mercredi, 17 juillet 2019

14 Juillet, journée de l’archipelisation

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Propos recueillis dans Le Figaro par Eugénie Bastié

Le Figaro. La fête nationale s’est transformée dimanche en symbole des fractures françaises, entre casseurs sur les Champs-Élysées l’après-midi et violences de certains supporteurs algériens dans la soirée. Le jour d’unité s’est-il transformé en symbole de l’archipelisation ?

Jérôme Fourquet. Effectivement, le 14 Juillet, cette année, a été l’occasion, dans une unité de temps et de lieu (les Champs-Élysées), quasiment théâtrale, d’assister à un précipité des fractures françaises. Le matin, le défilé militaire officiel a été perturbé par des sifflets, qui, s’ils n’étaient pas inédits, établissaient bien la distance qui existe entre le président de la République et une partie de la population française. L’après-midi fut l’occasion de violences de la part de black blocs et « d’ultrajaunes », et le soir, le feu d’artifice traditionnel a été suivi de manifestations de joie bruyantes des Franco-Algériens, accompagnées parfois d’affrontements violents avec les forces de l’ordre. Ce jour de fête nationale, qui puise sa source dans la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, a viré en journée de l’archipelisation.

Si même la fête nationale ne rassemble plus, reste-il tout de même des grands événements fédérateurs capables de faire l’unité du peuple français ?

Il y a tout juste un an, la Coupe du monde de football avait permis de façon très éphémère de ressouder les îles de l’archipel français. La chronique de ce début d’été est plus celle d’une France divisée. De grandes mythologies (au sens où l’entendait Roland Barthes) opèrent certes encore en cette période estivale, mais quand on les regarde de plus près, elles laissent apparaître des fissures. Prenons le baccalauréat par exemple, monument national par excellence. Il reste un rite de passage devenu massif avec la démocratisation de l’enseignement. Mais pour la première fois cette année, il a été perturbé par une grève allant jusqu’à la retenue des copies. Un tabou est tombé, et les syndicats se sont vus, eux aussi, dépassés par une base radicalisée. Cela montre bien qu’il n’y a plus un seul secteur de la société qui soit sanctuarisé, à l’abri des fractures.

Autre moment traditionnellement fédérateur : le Tour de France. C’est aussi un monument national, s’inscrivant dans une histoire épique et populaire, qui charrie des souvenirs personnels pour de nombreux Français et qui constitue une splendide vitrine touristique de nos terroirs. Pour toutes ces raisons, les audiences demeurent élevées et près d’un Français sur deux déclare s’intéresser à la course. Mais dans le détail, c’est à peine 40 % pour les générations les plus jeunes, contre 60 % pour les plus plus âgées.

La grande transhumance des départs en vacances, autre mythologie hautement fédératrice depuis les Trente Glorieuses, est également fragilisée. Ainsi, une note de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès montre qu’un Français sur deux a renoncé plusieurs fois à partir en vacances d’été ces dernières années pour des raisons financières. Ce renoncement touche surtout le bas de la classe moyenne et, fait très significatif, ceux qui se reconnaissent dans le mouvement des « gilets jaunes ». Du fait de la montée en gamme des infrastructures touristiques (remplacement des emplacements pour les tentes et caravanes par des mobile homes dans les campings, « premiumisation » des villages vacances) le ticket d’accès pour les vacances a été sensiblement rehaussé. Les campings se sont transformés en « hôtellerie de plein air », et VVF (Villages Vacances Famille) s’appelle désormais Belambra. Conséquence de cette érosion du tourisme social, le bas de la classe moyenne reste à quai. Dans une société de loisirs où les réseaux sociaux exacerbent la consommation ostentatoire et où partir en vacances fait partie du must have le plus basique, le bas de la classe moyenne qui avait occupé les ronds-points se sent de nouveau mis de côté à l’heure de la grande migration estivale. On le voit donc, les fractures sont multiples : générationnelles, socio-économiques, ethnoculturelles, idéologiques.

Vendredi, des migrants ont pris d’assaut le Panthéon pour réclamer leur régularisation. De telles images n’ont-elles pas sur l’opinion un effet inverse de celui recherché, exaspérant l’angoisse identitaire plutôt que de pousser à l’accueil ?

C’est en effet un autre événement très marquant de l’actualité, à quelques jours de la fête nationale. Ces images sont spectaculaires et le cadre choisi par les activistes est inédit. Mais avec le recul, on constate que la période estivale est marquée depuis plusieurs années maintenant par l’actualité migratoire, qu’il s’agisse des naufrages en Méditerranée, des négociations sur l’accostage des bateaux d’ONG dans les ports européens, de tensions à la frontière franco-italienne ou d’évacuations de camps dans l’est parisien. D’ailleurs, c’est peut-être pour anticiper sur cette actualité saisonnière que le ministre de l’Intérieur a relancé le débat sur les quotas de migrants il y a quelques semaines...

Dans ce contexte, l’affaire de Rugy vient cristalliser l’idée d’une sécession des élites. Cette affaire vous semble-elle grave, quelques mois après la crise des « gilets jaunes » ?

Évidemment, les images des dîners fastueux du ministre de l’Écologie ont eu un effet dévastateur et ont sans doute contribué au regain de mobilisation des « gilets jaunes » dimanche. Cette affaire nourrit dans l’opinion le sentiment d’un décalage entre le vécu des Français et le train de vie d’une caste dirigeante qui semble avoir abandonné la décence. Elle réactive l’imaginaire révolutionnaire déjà très présent depuis la crise des « gilets jaunes », avec l’idée d’une « nuit du 4 Août » qui serait nécessaire pour abolir les privilèges des élus et des hauts fonctionnaires, qui constitueraient la nouvelle noblesse. Elle touche également à la question du consentement à l’impôt, qui fut aussi à l’origine de la révolte des ronds-points.

La bataille d’En marche ! pour la mairie de Paris a aussi marqué l’actualité politique. Les guerres picrocholines du parti présidentiel ne sont-elles pas en décalage avec les fractures françaises ?

La compétition entre les candidats LREM pour Paris est symptomatique de la sociologie macroniste : le parti du président de la République a pléthore de candidats dans les grandes villes (Paris, Lyon) mais peine encore à mailler le territoire et à trouver des candidats dans les villes moyennes. Cela dit bien la forte polarisation de l’électorat du parti présidentiel dans les grandes métropoles.

Le Figaro 16/07/2019

Jérôme Fourquet, L’Archipel français, Éditions du Seuil, 384 pages, 22 euros

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mardi, 16 juillet 2019

Greta Thunberg à l’Assemblée : interdit de rigoler…

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Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire

Ainsi donc, dans quelques jours, Greta Thunberg arrivera en France pour recevoir, à Caen, le prix Liberté… et s’exprimer devant l’Assemblée nationale. Richard Ferrand, sur son perchoir, tel le vieillard Siméon, tendra sans doute une main tremblante vers l’enfançon : « Et nunc dimittis ».

À la question très sérieuse de Libération – qui a obtenu de haute lutte un entretien – « Vous avez choisi de venir parler devant l’Assemblée nationale le 23 juillet »,  elle répond sans complexe : « J’ai reçu de nombreuses invitations pour m’exprimer devant de nombreux Parlements. J’ai dû décliner pour beaucoup. Cette fois, cela semblait être un bon timing pour la France. »

On comprend donc qu’il faut, en sus, que nous nous sentions honorés. Peut-être même devrions-nous nous prosterner ? Viva Greta Thunberg, viva notre bienfaitrice !

« On ne sait pas ce qui va se passer, tout est possible » est la citation de la jeune fille que Libération a choisi de mettre en exergue dans son titre. Merci de cette lapalissade. C’est un assez bon résumé de la condition humaine. Dit autrement par Woody Allen : « Tant que l’homme sera mortel, il ne sera jamais décontracté. » De fait, Greta Thunberg ne semble pas très détendue. Et c’est donc cela que tout un parterre de députés recueillis, la tête penchée, les mains jointes prêtes à applaudir à tout rompre, va devoir se coltiner sans ricaner ?

Après l’enfant-roi, l’ado-Dieu. Remettre en doute son « expertise » promue dogme de foi – qu’elle reconnaît pourtant elle-même aussi incertaine qu’invérifiable : « On ne sait pas ce qui va se passer, tout est possible » – devient un blasphème, faisant de celui qui le profère un parangon du camp du mal : « Êtes-vous affectée par le fait d’être ciblée par des campagnes de dénigrement de l’extrême droite ? » demande Libération. « Bien sûr que cela m’atteint. Mais, malheureusement, c’est ce qu’on doit supporter quand on soutient une cause  : recevoir de la haine, des menaces, être la cible de mensonges. » Greta Thunberg, pour sauver la planète, est prête au martyre. Sous les ors de la République et les ovations des puissants, quand même.

La petite va prendre une année sabbatique pour aller porter la bonne parole. S’il s’agit de répéter ce fantastique aphorisme ci-dessus cité dans toutes les langues « Wir wissen nicht was passieren wird, alles ist möglich, we do not know what will happen, everything is possible, no sabemos qué va a pasar, todo es posible, non sappiamo cosa accadrà, tutto è possibile… », ma fille qui a peu ou prou le même âge veut bien s’en charger : pour voir du pays, c’est mieux qu’Erasmus. Sauf que ses parents (des tortionnaires) sont plutôt du genre à l’envoyer ranger sa chambre, faire des maths et ne la laisser s’intéresser au climat que pour décider ou non de prendre un parapluie. Ce que c’est, que l’obscurantisme.

« De jeunes Français engagés pour le climat » seront également là, a précisé à l’AFP le député Matthieu Orphelin, à l’initiative de cette merveilleuse intervention. Choisis, donc, parmi ceux qui, le 15 mars, ont séché les cours pour manifester. Loin d’être sanctionnés, ils se voient dérouler le tapis rouge. Non contente de ne leur avoir pour ainsi dire rien transmis, aucune connaissance ou si peu, notre société les encourage en sus à venir dispenser eux-même leur cours magistral sur la tribune comme s’ils avaient la science infuse et le don de prophétie.

Sur Twitter, une jeune Martiniquaise répondant au prénom d’Alexane explique doctement, ces derniers jours, avoir « boycotté l’épreuve de littérature du bac L de cette année qui portait sur un roman [Hernani] du RACISTE NOTOIRE Victor HUGO » et initié une pétition. Sa vidéo, vue plus de 750.000 fois, fait le buzz. Un début encourageant.

Sans doute se voit-elle comme la Greta du racisme ? Et pourquoi n’aurait-elle pas, elle aussi, sa place sur le podium ? Pourquoi ne saurait-elle pas mieux que les adultes le sujet qu’il faut donner et les auteurs à dégager ?

Chers amis profs, vous avez raison de vous reposer. Dans ce monde de fous, la rentrée de tous ces jeunes promet…

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Entretien avec Bruno Lafourcade, auteur de romans policiers

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Entretien avec Bruno Lafourcade, auteur du roman policier Le Hussard retrouve ses facultés (Auda Isarn, collection « Le Lys Noir »).

Propos recueillis par Fabrice Dutilleul.

Source EuroLIbertés cliquez là

Vous venez de publier deux livres, dont un polar, Le Hussard retrouve ses facultés. Qui est ce hussard ?

Le Hussard appartient à une série policière qui paraît aux éditions Auda Isarn, dans la collection Lys Noir. Ce héros, dont chaque aventure est écrite par un auteur différent, a été imaginé par Francis Bergeron et Pierre Gillieth.

Le Hussard s’appelle en réalité Julien Ardant, et il exerce l’honorable profession de libraire – même si le nom de sa librairie, Les Décombres, suppose que l’on ne doit pas y trouver les œuvres complètes de Mme Angot. Il a vécu un drame : sa fiancée, Sophie, est morte pendant les attentats du 13 janvier 2015, alors qu’elle dînait au Petit Cambodge. Depuis, Julien mène une vie de justicier occulte : accompagné d’un ancien mercenaire, Léopold von Kluge, et d’un journaliste anticonformiste, Pierrick Le Venez, il traque l’injustice partout où elle se présente ; il s’en prend aux passeurs de migrants, aux trafiquants de toutes sortes, aux agents dormants de Daech, aux militants associatifs criminels…

Justement, cette fois-ci, dans votre propre enquête, Julien Ardant s’en prend aux étudiants antifas qui bloquent régulièrement les facs… Autant qu’un roman policier, votre Hussard retrouve ses facultés est-il un roman politique ?

Oui, et une satire sociale. Tout commence lorsque Julien, qui est en train de vendre « six mètres carrés de Foenkinos » (le lecteur comprendra ce que je veux dire s’il me fait l’amitié de lire ce livre), reçoit un coup de fil inquiétant d’une de ses protégées, la jeune Lola, étudiante à Bordeaux. Voici donc notre héros parti vers l’université Michel-de-Montaigne, bloquée par des antifas, ces fils de famille qui hurlent contre le capitalisme et deviendront banquiers, comme leurs pères troussaient la bonne avant d’épouser Marie-Edwige. C’est ici que mon roman est une satire : j’ai voulu rire des effrayants et grotesques milieux estudiantins, et des contradictions inhérentes à leur révolte en toc. Le lecteur verra de près à quoi ressemble une fac transformée en squat, avec ses tags, son cannabis et ses chiens à punks, ses réunions « en non-mixité raciale », ses « ateliers vegan » et ses « AG Climat ».

Bien sûr, ce chaos ne convient pas à tous les étudiants, ni à tous les parents, ni à tous les professeurs : on verra une mère et sa fille, les Lahire, et un universitaire, Guernec, tenter de le faire cesser…

Votre Guernec et l’épisode qui sert de trame à votre roman ressemblent à des événements qui ont eu lieu récemment à Montpellier…

Oui, je me suis inspiré d’une affaire absolument révoltante. En mars 2018, un historien du droit, Jean-Luc Coronel de Boissezon, salué par ses confrères et ses étudiants comme un modèle de professeur, a été accusé d’avoir laissé entrer dans la fac de droit un groupe qui a fichu dehors les antifas qui l’occupaient. Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Pire : avant même que la justice se soit prononcée, et malgré le soutien de 450 universitaires, une commission disciplinaire de Sorbonne Universités l’a révoqué à vie et sans traitement. Désormais, il ne peut enseigner nulle part, ni même travailler dans la fonction publique… C’est en cela, peut-être, que cette satire est aussi un roman politique, et un roman noir.

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Les livres des éditions Auda Isarn sont disponibles sur leur site (cliquez ici).

Blog de Bruno Lafourcade : (cliquez ici)

 

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dimanche, 14 juillet 2019

La France de Michel Audiard

Arnaud-Folch.pngEntretien avec Arnaud Folch (en médaillon) qui a dirigé le hors-série d’été de Valeurs actuelles à « La France de Michel Audiard ». Propos recueillis par Nicolas Gauthier, publié sur le site Boulevard Voltaire et sur EuroLibertés.

Les très nombreux articles de ce numéro, notamment ceux sur le cinéma, ont été rédigés par Nicolas Gauthier, sociétaire de l’émission « Bistrot Libertés » sur TVLibertés et qui était jeudi dernier l'invité de l'émission "Synthèse" sur Radio Libertés cliquez ici.

Vous consacrez votre hors-série d’été de Valeurs actuelles à « La France de Michel Audiard ». À vous lire, grande est l’impression que cette France manque désormais de plus en plus aux Français… On se fait des idées ?

Les Français, en tout cas une large part que je crois (encore) majoritaire, se sentent orphelins de la France telle qu’ils l’ont connue ou telle qu’ils l’ont apprise, ailleurs que dans les livres scolaires ! Ce que nous avons appelé « La France d’Audiard » est un morceau de cette nostalgie française : la France des années 1950-1960 (Les Tontons flingueurs sont sortis en 1963) était une France identitaire, encore très marquée par la foi, la ruralité et les traditions. Même Paris, avec ses vieux métiers et ses petits bistrots, avait conservé en de multiples endroits un « esprit village ». On y parlait un français riche, les élèves se montraient respectueux de leurs « maîtres », on s’habillait correctement. Imagine-t-on un « truand » d’Audiard autrement vêtu qu’en costume-cravate ?

En quoi Audiard lui-même, l’homme, se montre-t-il un « transmetteur » de cette « France d’avant » que vous évoquez ?

Vouant une véritable vénération à Céline, ami de Brassens, de René Fallet, d’ADG… – auxquels nous consacrons de longs portraits –, anticommuniste, antigaulliste, pourfendeur du « résistantialisme » dans des termes qui lui vaudraient d’être aujourd’hui cloué au pilori (mais que nous publions !), Michel Audiard est indissociable de son œuvre. Son personnage, comme les dialogues de ses films, sont irrigués d’une même qualité extrêmement française, aujourd’hui en voie d’extinction sous le feu de tous les conformismes : l’insolence ! Laurent Dandrieu l’a parfaitement résumé dans l’interview qu’il nous a accordée : « Dans cette France de 2019 où la moindre parole un peu forte vous vaut une accusation de dérapage », écrit-il, « où la société n’est plus qu’une juxtaposition de communautés qui ne cherchent dans la parole des autres que des occasions de se sentir offensées, où l’on somme en permanence le mâle blanc de s’excuser d’exister, la parole cavalière, insolente et terriblement fière d’Audiard a des vertus éminemment consolatrice, et même libératrices. »

Aujourd’hui, c’est devenu un cliché : « Coluche nous manque », « Desproges nous manque », « Audiard nous manque », mais ce sont les mêmes à s’offusquer du moindre écart de langage, réel ou supposé. Notre époque serait-elle devenue schizophrène ?

Sur ce point comme sur tant d’autres, il y a un fossé entre le pays légal et le pays réel. Le premier s’amuse à citer Audiard ou Desproges, mais dans leurs citations les plus « acceptables » : « Un con, ça ose tout… », etc. Le pays réel, lui, souffre dans sa chair de la disparition de la liberté d’expression à la Audiard : « On ne peut plus rien dire ! » est sans doute, aujourd’hui, l’expression qui fédère le plus de monde. Ça me fait penser à l’attitude de nos « élites » vis-à-vis du général de Gaulle : tous, ou presque, se revendiquent « gaullistes » ou « gaulliens » mais interdisent, dans le même temp , aux Français de citer sa « fameuse » formule sur la France, « peuple européen de race blanche et de culture grecque et latine […] » Voilà pourquoi notre hors-série est un extraordinaire succès : plus de 50 000 exemplaires déjà attendus !
Nous y référençons, pour se distraire, toutes les répliques culte d’Audiard, évoquons longuement ses films et dressons les portraits, nourris d’anecdotes inédites, de ses acteurs fétiches – Gabin, Ventura, Blier -, ses immenses seconds rôles, etc. Mais nous consacrons aussi une large part de nos 132 pages à l’homme Audiard, nettement plus sombre qu’on le croit, ses « maîtres » incorrects dont j’ai parlé, et son époque. Les trois se voulant un gigantesque bras d’honneur à la bien-pensance castratrice d’aujourd’hui !

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Hors-série Valeurs actuelles numéro 19 : La France d’Audiard, 9,90 euros. En vente en kiosque et sur boutique.valeursactuelles.com

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mercredi, 10 juillet 2019

ÉNIÈME AFFAIRE TAPIE : LA « RELAXE GÉNÉRALE » NE VISE-T-ELLE PAS À PROTÉGER CHRISTINE LAGARDE ?

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Relaxé le 9 juillet, avec les félicitations de tous les gras médias, de l'accusation d'escroquerie en bande organisée, Bernard Tapie doit toujours 400 millions d'euros à l'Etat, à la suite d'une précédente condamnation dans l'affaire de l'arbitrage concernant le rachat d'Adidas par le Crédit lyonnais.

À ce jour, il n'a toujours pas versé un seul centime de ces 400 millions, ce qui est proprement scandaleux ! Ce Tapie, qui s'est enrichi en utilisant de l'argent public est emblématique de ces hommes d'affaires véreux qui prospèrent dans les antichambres de l'oligarchie cosmopolite qui exploite et trahit la France.

Tout comme est emblématique le cas de Christine Lagarde, également condamnée dans l'affaire de l'arbitrage, et qui est maintenant pressentie pour prendre la tête de la Banque centrale européenne. On peut d'ailleurs se demander si la relaxe « générale » d'hier ne visait pas d'abord à éviter un retour du cas Lagarde sur le devant de la scène, ce qui eût fait désordre dans le cadre de ses futures fonctions escomptées à la BCE : un tel coup tordu ne nous surprendrait pas, en effet, de la part de la justice républicaine, qui en a fait bien d’autres !

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samedi, 06 juillet 2019

Une "Nuit blanche du roman noir" et un numéro hors-série de Présent pour l'été consacré au roman policier

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Décidément, le polar revient à la mode dans les milieux nationalistes et identitaires et c'est sans doute une bonne nouvelle.

Jeudi dernier à Paris, à l'initiative des éditions Auda Isarn, était organisée une première "Nuit blanche du roman noir". Ce fut un vrai succès. De nombreux auteurs non conformistes étaient présents autour de Francis Bergeron et de Pierre Gillieth. Dans la salle, s'entassait un public attentif et passionné. Le moment fort de la soirée fut incontestablement l'intervention passionnante de l'académicien Jean Tulard sur l'histoire de la police sous le Premier Empire..

La réussite de cette première expérience prouve que l'offensive engagée depuis une vingtaine d'années par l'extrême gauche pour capter ce genre littéraire se retrouve désormais face à une résistance active de la droite d'idées.

Les éditions Auda Isarn, proches de la revue Réfléchir et Agir, ont lancé, il y a un peu plus d'un an, une magnifique collection intitulée Le Lys noir, justement destinée à publier des polars de droite. Déjà une dizaine de titres sont parus et cela pour le plus grand bonheur de tous.

Notons au passage que le stand de Synthèse nationale, installé à l'occasion de cette belle soirée, a bien "cartonné". Nous remercions ici nos amis d'Auda Isarn pour leur aimable accueil.

Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, cette semaine vient de sortir en kiosque un numéro hors série du quotidien Présent entièrement consacré au roman policier. Que du bonheur, ne le manquez surtout pas. 

S.N.

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vendredi, 05 juillet 2019

Thomas Joly : « Il est hors de question de laisser des juges rouges bafouer le droit et ma liberté d’expression »

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Riposte laïque cliquez ici

Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, a accordé un entretien au site Riposte Laïque suite à la confirmation de sa condamnation par la Cour d'Appel d'Amiens.

Riposte Laïque : Vous attendiez le verdict de la cour d’appel d’Amiens, où vous étiez poursuivi pour apologie du terrorisme. Pouvez-vous rappeler le contexte de cette affaire, pour laquelle vous vous êtes retrouvé devant les tribunaux ?

Thomas Joly : Non, je ne suis pas poursuivi pour « apologie du terrorisme », c’est plus vicieux que cela puisque a été retenue la « diffusion d’un message violent ou pornographique accessible à un mineur », comme pour Marine Le Pen et Gilbert Collard poursuivis pour exactement les mêmes faits. Un peu comme si j’avais montré mes attributs sexuels à la sortie d’une école maternelle ou bien des photos de décapitations…

Suite à ma condamnation inique en première instance pour avoir dénoncé la barbarie islamiste dans un article de mon blog en l’illustrant de photos pourtant trouvables dans la presse française et internationale, j’avais immédiatement fait appel de cette décision politique.

Le 24 octobre dernier, la cour d’appel d’Amiens ajournait l’audience en exigeant que je subisse une expertise psychiatrique comme aux plus belles heures de l’URSS. Le procès est alors reporté au 15 mai.

Riposte Laïque : Et vous avez donc été de nouveau condamné, sans même avoir été présent à votre procès ! Que s’est-il passé ?

Thomas Joly : Une semaine avant le 15 mai, mon avocat étant retenu à 500 km d’Amiens ce même jour pour une audience qui ne pouvait être ajournée, il demande, comme c’est l’usage, le report de mon procès au greffe de la cour d’appel d’Amiens qui lui répond que sa demande sera transmise à la présidente de la cour d’appel. Celle-ci ne signifie un refus à mon avocat que le matin-même de l’audience ! Alors même que mon procès ne comporte aucun caractère d’urgence et qu’elle n’invoque aucun motif pour justifier son refus, ce qui démontre clairement une hostilité politique à mon égard.

Sur les conseils de mon avocat, je ne me suis évidemment pas présenté au palais de justice, l’objectif des magistrats de la cour d’appel étant de me priver de mon défenseur. Ils m’ont donc jugé en mon absence.

L’arrêt de la cour d’appel a été rendu le 3 juillet. La cour a suivi les réquisitions de l’avocate générale et confirmé la peine infligée en première instance, soit deux mois de prison avec sursis et 2 000 € d’amende (peine bien souvent même pas appliquée aux islamistes faisant l’apologie du terrorisme).

Riposte Laïque : Parlez-nous de l’expertise psychiatrique à laquelle vous avez dû vous soumettre. Finalement, êtes-vous normal ?

Thomas Joly : En effet, j’ai passé une expertise psychiatrique, comme la procédure judiciaire m’y obligeait pour ce genre de poursuites qui, en temps normal, concerne des pédophiles ou autres demeurés pervers. La psychiatre qui m’a reçu était très aimable et presque gênée de devoir m’imposer cette expertise, me confiant même en partant que la justice avait sûrement mieux à faire que de me contraindre à cela.

Pour autant, il semble qu’elle m’ait trouvé – ce n’est pas une blague – un peu trop « normal », ma stabilité matrimoniale, professionnelle, politique et idéologique s’apparentant, selon ses critères, à une « rigidité de fonctionnement ». De plus, elle a déploré mon manque d’autocritique parce que je me scandalise des poursuites à mon encontre. La professeur Folledingue a donc suggéré dans son rapport remis à la cour de me proposer un travail psychothérapeutique pour corriger cela, mais quand même pas par le biais d’une injonction. Ouf !

Je pense que cette pauvre fille, à force de soigner des tarés à longueur de journée, ne sait même plus reconnaître un individu sain d’esprit lorsqu’elle en croise un. Ou alors s’agit-il d’une brave gauchiste qui souhaitait, elle-aussi, y aller de son coup de pied de l’âne à la Bête immonde.

Riposte Laïque : Après cette nouvelle condamnation, qu’allez-vous faire ?

Thomas Joly : J’ai immédiatement formé un pourvoi en cassation pour atteinte manifeste aux droits de la défense. Il est hors de question de laisser des juges rouges bafouer le droit et ma liberté d’expression face aux atrocités des islamistes fanatiques.

Riposte Laïque : Quel a été votre regard sur le résultat des élections européennes ? Vous vous êtes réjoui de la première place du RN, devant Macron ?

Thomas Joly : Il faut savoir que les élections européennes ne sont pas structurantes de la vie politique française et que le FN, en 2014, était aussi arrivé en tête de ce scrutin sans que ça ne change quoi que ce soit par la suite. Le Parlement européen n’a que très peu de pouvoir et ne sert, un peu comme le Parlement français, qu’à enregistrer les décisions de la Commission européenne où tout se décrète. Avoir des élus patriotes est évidemment une bonne chose, mais encore faut-il qu’ils aient le cran de s’opposer avec vigueur et fermeté aux délires migratoires, sociétaux et économiques des instances euro-mondialistes. Or, la plupart des députés sortants, dont Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, n’ont pas été reconduits pour être remplacés par de pâles apparatchiks du RN et des margoulins venus des Républicains ou de la très obscure société dite « civile ». Je crois hélas qu’il n’y a pas grand chose à attendre de ces gens qui vont grassement toucher leurs indemnités tout en faisant le service minimum au sein d’un parlement-croupion.

J’ajoute que le Parti de la France n’a pas participé à ces élections européennes pour des raisons strictement financières puisque le coût du matériel officiel (professions de foi, bulletins de vote, affiches) s’élevait à plus de 1 million d’euros, ne souhaitant pas non plus présenter de liste virtuelle pour obtenir un score infinitésimal et anecdotique dans l’anonymat le plus complet.

Riposte Laïque : Comment le Parti de la France voit-il la situation de cette France, qui paraît accélérer son suicide, jour après jour, dans une espèce d’indifférence générale ?

Thomas Joly : Nous sommes hélas dans une phase nouvelle de submersion migratoire que les forces cosmopolites qui contrôlent nos gouvernants semblent vouloir accélérer. Je suis tout à fait en phase avec Jean-Marie Le Pen qui annonce des heures très sombres à venir avec l’explosion démographique des pays du Tiers-Monde. Celle-ci se traduira par un tsunami migratoire (et islamique) qui, si des mesures radicales de rétablissement de nos frontières ne sont pas prises, aboutira à la destruction pure et simple de notre civilisation.

Mais je reste persuadé que tout est encore possible si nos compatriotes sortent de leur torpeur et choisissent de reprendre en main leur destin. Rien n’est inéluctable. Le « sens de l’Histoire » est une élucubration marxiste. La reconquête se fera si nous en avons la volonté et que nous nous en donnons les moyens.

Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Thomas ?

Thomas Joly : Aux lecteurs de Riposte Laïque : ne vous contentez pas de râler sur les réseaux sociaux, ce qui sera d’ailleurs bientôt même plus possible vu les lois liberticides que nous concocte le gouvernement. Engagez-vous politiquement en rejoignant ou en aidant financièrement ceux qui se battent, sur le terrain, à visage découvert, pour que la France redevienne française et que le cancer islamique soit éradiqué de notre continent.

Propos recueillis par Pierre Cassen

NDLR SN : nous apportons évidemment notre soutien total à notre camarade et ami Thomas Joly face à l'acharnement judiciaire dont il est la victime.

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jeudi, 04 juillet 2019

Antipopulisme et écologisme sont les deux pôles du catastrophisme contemporain

Pierre-André Taguieff *

 

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Ce qui caractérise le moment présent, c’est le goût du catastrophisme. L’alarmisme est à la mode et l’apocalyptisme se répand à grande vitesse dans les opinions militantes. Dans le champ politique délesté de son axe droite-gauche et de ses repères rassurants, deux partis informels de la peur se partagent la gestion et l’exploitation des passions dominantes : l’antipopulisme et l’écologisme. Le catastrophisme antipopuliste est contemporain de l’alarmisme climatique, qui vire à l’apocalyptisme. Si dans le discours élitaire, le populisme est le nom du bouveau « parti du Mal » qui a remplacé à la fois le fascisme et le communisme, non sans permettre de minorer la réelle menace islamiste, l’écologisme est le nom du nouveau « parti du Bien », qui fait des ravages chez les jeunes et pleurer les « bobos » frappés de visions de « fin du monde ».

En termes plus nuancés : au nouveau « parti du Pire » aux contours flous – « les populistes » » - s’oppose désormais le « parti du Meilleur », un parti sans frontières, le parti du « vivant » et de la « diversité », nouveaux noms du sacré. L’ennemi absolu a donc deux visages : celui du « populisme » destructeur sournois de la démocratie et celui du pollueur criminel de la planète, qui tend, chez les intégristes écolo-animalistes, à se confondre  avec l’espèce humaine tout entière, intrinsèquement criminalisée. Contre le diable « populiste » se dresse la grande déesse « verte » :le premier fait l’unanimité contre lui, la seconde semble séduite tout le monde. Les conversions à la gnose écologiste se multiplient, de l’extrême gauche à l’extrême droite, en passant par le centre, traditionnellement opportuniste. Comment résister à ce nouveau « savoir qui sauve ? » Il y a certes des exceptions à la règle, disons des hérétiques : des « populistes » assumés de droite ou de gauche, fiers de l’être, et des « climato-sceptiques » déclarés, assurément téméraires ou provocateurs.  Mais ils sont traités comme des suspects, des irresponsables ou des ignorants, des délinquants ou des méchants. Ils sont mis à l’écart  et désignés comme des ennemis de l’environnement, des animaux (animaux humains compris) et des végétaux.

Portée par la vague jeune-verte, incarnation du jeunisme sympathique en politique, la thématique alarmiste de « l’urgence climatique » est devenue l’unique fondement du nouvel impératif catégorique de la morale politique. Elle rassemble ceux qui « pensent bien » et savent ce qui est vrai. L’écologisme salvateur et rédempteur, oscille entre le statut d’une pseudo-politique et celui d’une doctrine postpolitique sur la scène du grand spectacle planétaire. Quant à l’antipopulisme, il fonctionne comme un substitut de la pensée politique à l’âge de l’impolitique, celui du triomphe de la communication, des fausses nouvelles, des postures trompeuses et de l’esprit complotiste. Il donne, à tous ceux qui ont peur de perdre quelque chose, l’illusion réconfortante d’être du bon côté du Bien et du Vrai.

La séduction du catastrophisme tient à ce qu’il est irréfutable et fortement mobilisateur mais aussi au fait que les politiques qu’il est susceptible d’inspirer ne sont jamais sanctionnées. Voilà qui garantit un confort intellectuel permanent aux illuminés qui jubilent d’attendre la fin du monde en dénonçant les coupables présumés du crime suprême, le crime contre le « climat » et « le vivant ».

Les antipopulistes vertueux, quant à eux, trouvent leur bonheur quotidien d’accuser les assassins potentiels de « la démocratie » ou, en France, tradition oblige, de « la République ». La nouvelle union de la gauche se forge autour du grand récit d’effondrement et de rédemption offert par les écologistes, tandis que l’union de la droite et de la gauche pulvérisées se fait sur la base d’un programme antipopuliste commun.

De pieux adeptes d’une néoreligion de salut d’un côté, des soldats idéologiques défendant tant bien que mal un faisceau de partis assiégés de l’autre.

Oubliés le « crime contre l’humanité ». Il n’y a plus que deux grands crimes : le crime contre « la démocratie » et le crime contre « la planète ». Le catastrophisme secrète le manichéisme comme le foie secrète la bile. Il enferme les esprits dans les abstractions et les formules creuses. C’est la vengeance ironique du Polemos : les doctrines de combat ont pris la couleur du Bien. Reste le piètre horizon vertuiste du « vivre ensemble », notre dernier opium pour tous, soit l’idéal confus de la coexistence paisible et heureuse du lion et de la gazelle, du loup et de l’agneau, des humains et des autres vivants – tous dotés d’une « dignité intrinsèque » -, auquel s’ajoutent les synthèses fantasmées de l’écologisme et du progressisme, ou les noces sacrées du laïcisme et du multiculturalisme au nom du « respect », vertu synthétique résiduelle. La recherche du « bien-être » de chaque vivant comme seule règle d’action. L’idéal bourgeois projeté sur tout ce qui vit, mais socialisé et étatisé. Et le welfare state planétaire pour horizon désirable. On nous enjoint de nous engager d’urgence dans les deux bons camps, sous peine de devenir des réincarnations du « salaud » sartrien. Il est permis de trouver irrespirable l’atmosphère dégagée par l’activisme frénétique des boy-scouts au service de la « planète » et de la « démocratie ». et aussi d’aspirer à une pause, propice à la réflexion.

Source ; Figaro 04/07/2019

(*) dernier ouvrage paru : Macron : mirage ou miracle ?, ed. de l’Observatoire, 2017.

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samedi, 29 juin 2019

Un entretien avec Philippe Milliau, président de TV Libertés, sur Riposte laïque

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Nos amis de TV Libertés lancent de nombreux appels pour trouver des fonds et faire en sorte que l’aventure, commencée il y a plus de cinq ans, puisse se poursuivre. L’occasion pour nous de poser quelques questions à Philippe Milliau, le président de cette précieuse chaîne de réinformation.

Riposte Laïque : Les lecteurs de Riposte Laïque qui, nombreux, regardent TV Libertés sont inquiets. Vos messages paraissent alarmistes, que cela soit par les écrits de Philippe Milliau ou par les annonces télévisées de Martial Bild. Il manquerait 40 000 euros pour boucler votre trésorerie, avant le 15 juillet. Que s’est-il passé, pourquoi cet imprévu ?

Philippe Milliau : C’est très simple. La censure  politique de la chaîne TV Libertés par Google en juin dernier nous a amenés à prendre des mesures rapides pour redresser les audiences mais aussi nous protéger de ce type de coups bas. Nous avons donc acheté nos propres serveurs de diffusion afin d’être totalement autonomes et indépendants. Ce surcoût important, indispensable et nécessairement permanent, fait plonger notre économie fragile dans le rouge dans la période estivale où les dons sont moindres… D’où cet appel pressant. La liberté a un prix !

Riposte Laïque : Vous évoquez, dans vos appels, la terrible censure dont vous avez été victimes par YouTube, donc par Google. Pouvez-vous rappeler ces circonstances, pour nos nouveaux lecteurs qui n’auraient pas suivi cet épisode ?

Philippe Milliau : En Juin dernier, par une décision aussi anonyme qu’inique, toutes les chaînes de TV Libertés sur YouTube ont été supprimées. Celui qui a symboliquement appuyé sur le bouton a, en une seconde, supprimé 5 000 émissions, 4 000 heures d’enregistrement. Il a censuré des milliers d’intervenants, intellectuels, artistes, experts ou simples citoyens au seul motif que nous avions, dans un journal télévisé, utilisé 9 secondes d’images de la FIFA au lieu de celles de l’AFP que nous avions achetées. Une erreur humaine réparée dans la demi-heure mais qui a suffi à organiser une tentative de meurtre d’une chaîne qui cumulait des millions et des millions de vues. Les très nombreuses réactions politiques et citoyennes n’ont pas effrayé Google qui s’est enfermé dans le silence le plus total.

Riposte Laïque : Pouvez-vous, pour nos lecteurs qui ne vous connaîtraient pas bien, préciser ce qu’est devenu TV Libertés, depuis cinq années ? Quel est l’ensemble de vos émissions, sur une semaine ? Aujourd’hui, combien de salariés avez-vous, et quelle est votre audience ?

Philippe Milliau : Malgré cet épisode douloureux, TV Libertés a riposté et rétabli l’ensemble de ses émissions. Un travail techniquement titanesque opéré parallèlement à une reconstruction totale du site TVLibertes.com qui est dorénavant à la pointe de la modernité avec, en plus, un fil d’actualité très suivi et très apprécié. Nous avons renforcé notre présence sur les réseaux sociaux pendant qu’ils sont encore un petit espace de liberté. Nous multiplions les enquêtes de terrain avec plusieurs reporters qui ne travaillent qu’à cela. Cela nous a permis de suivre quotidiennement la révolte populaire des Gilets jaunes ou de présenter un document effarant sur les collines du crack à la porte de la Chapelle à Paris. Nous avons renforcé notre antenne dans les pays de l’Est, donné la parole à de jeunes « youtubeurs » de talent. Et puis, nous avons poursuivi notre politique de débats et de zooms sur des personnalités qui n’ont plus le droit de s’exprimer dans la presse de masse. Nous avons retrouvé, grâce à la vingtaine de journalistes et de techniciens qui travaillent quotidiennement à TVL, les audiences de 2018. De ce côté-là, les nouvelles sont au beau fixe.

Riposte Laïque : Peut-on dire que TVL est le navire amiral de la réinfosphère ?

Philippe Milliau : Il ne s’agit pas de faire un concours. Il s’agit d’être le plus efficace pour faire entendre une voix non conforme, dissidente. Cependant, si l’on tient compte du chiffre objectif du nombre d’heures de création, nous pouvons dire que TV Libertés est la première chaîne audiovisuelle alternative de France. Et des chaînes prétendument alternatives comme « Le Média » de Mélenchon, avec des moyens colossaux par rapport aux nôtres, se révèlent être de lourds échecs et finissent en proie aux querelles et règlements de compte internes.

Riposte Laïque : Vous avez toujours voulu ne pouvoir compter que sur l’argent des donateurs, pour préserver votre indépendance par rapport à la publicité. Ne craignez-vous pas une lassitude des contributeurs, qui sont par ailleurs régulièrement sollicités par d’autres sites patriotes ?

Philippe Milliau : Nous n’avons pas l’argent public qui permet de maintenir toute la presse de masse comateuse en soins palliatifs. Nous n’avons pas l’argent des oligarques qui détiennent les grands titre de la presse écrite. Nous n’avons pas l’argent des lobbys, des partis et encore moins des banques. Le rôle des donateurs est donc essentiel, fondamental. Il fonde un modèle économique vertueux puisque nous ne dépendons que de nos téléspectateurs. TV Libertés est la plus belle chose qui est arrivée depuis des lustres. Nous sommes en capacité d’avoir une chaîne nationale qui pourrait, à tout instant, rejoindre la TNT si les conditions politiques étaient réalisées. C’est un outil absolument nécessaire !  C’est notre chance à tous ! Et comme cet outil se renouvelle quotidiennement en offrant des heures de nouveautés, je ne crains pas la lassitude.

Riposte Laïque : Quelles seraient les conséquences, si, par malheur, TVL ne pouvait rassembler la somme de 40 000 euros ?

Philippe Milliau : Je ne me place pas dans cette situation. Cela fait plus de cinq ans que nous bénéficions de la confiance de nos téléspectateurs. Ils savent les raisons de ce trou dans le budget. Nous ne cachons rien. Nous allons à la rencontre de nos téléspectateurs en province. Nos donateurs viennent nous voir dans nos studios. Ils voient ce que nous faisons de leur argent. Et comment nous l’employons avec rigueur et parcimonie, je suis convaincu qu’ils vont nous aider à passer ce « petit mauvais » moment.

Riposte Laïque : Comment nos lecteurs, grâce à qui Riposte Laïque a pu faire face, à ce jour, au harcèlement judiciaire dont nous sommes l’objet, peuvent-ils vous aider ?

Philippe Milliau : Évidemment en apportant leur obole à notre cause mais aussi – et surtout – en relayant nos émissions, en faisant connaître TV Libertés autour d’eux. Bref, en se faisant les VRP de TV Libertés avec la même détermination qu’ils montrent à soutenir vos légitimes combats.

Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Philippe Milliau : Oui. Que chaque lecteur de cet entretien dont je vous remercie vivement, se rende sur le site TVLibertes.com. Ils y trouveront les entretiens politiques, associatifs et culturels de personnalités qui refusent d’être soumises !

Propos recueillis par Pierre Cassen

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vendredi, 28 juin 2019

REVUE DE PRESSE : Pour mieux comprendre les politiques de défense et la diplomatie au Proche et Moyen-Orient

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Général Dominique Delawarde

Réseau international cliquez ici

Sous le titre « Pour mieux comprendre les politiques de défense et la diplomatie au Proche et Moyen-Orient », j’expose en 3 pages les raisons qui expliquent, selon moi, les positions et objectifs de la coalition occidentale dans cette région du monde ainsi que ceux du camp opposé.

Ce point de vue est partagé par nombre de mes anciens collègues français et étrangers.

Bonne lecture.

DD

Ce sujet est à la fois très complexe à maîtriser pour l’homme de la rue, mais plus facile à comprendre et à exposer pour celui qui connaît quelques dessous des cartes.

Pour faire simple et aller droit au but, il existe deux grands types de politiques de défense et de diplomatie qui s’opposent clairement au Moyen Orient. Le premier est celui de la coalition occidentale conduite par le trio USA, Royaume-Uni et France qui comprend aussi l’état hébreu et l’Arabie Saoudite comme partenaires majeurs. Le second est celui de l’ensemble des pays qui s’opposent à cette « coalition occidentale ». Au Moyen-Orient, cet ensemble est conduit aujourd’hui par la Russie, l’Iran et, à un certain degré la Turquie, sous l’oeil compréhensif de la Chine. Il comprend aussi, sur le terrain, la Syrie, le Hezbollah, l’Irak et le Yemen (Ansar Allah).

Ces politiques et ces diplomaties sont élaborées par des hommes, chefs d’état bien-sûr, mais aussi et peut-être surtout par leurs entourages, leurs ministres, leurs conseillers, ceux qui contrôlent vraiment les ministères des affaires étrangères et de la défense des pays concernés. Bien comprendre ces politiques, c’est d’abord et avant tout bien connaître les individus qui les ont élaboré. Comment ils ont été élus et/ou qui les a aidé à parvenir aux postes où ils sont. En clair, il faut savoir qui tire vraiment les ficelles et quels sont les objectifs que ces individus recherchent.

Pour les trois États qui dirigent la coalition occidentale (USA, Grande Bretagne et France), les choses sont aujourd’hui parfaitement claires. Les lobbies pro-Israël jouent un rôle déterminant dans les élections des politiques (Président et membres des parlements). Ils utilisent les moyens financiers, les médias qu’ils contrôlent, les sayanims, les « people » influenceurs, voire des organisations de manipulation de l’opinion, de type « Cambridge Analytica », pour promouvoir ou détruire les candidats aux élections en fonction notamment de leur soutien ou de leur opposition à l’état d’Israël. En échange de leur aide, ces lobbies obtiennent des postes d’influence dans les ministères clefs après la victoire aux élections. Ce type de fonctionnement est parfaitement transparent aux USA, mais beaucoup plus opaque en Europe (UK et FR). Les politiques ou technocrates promus par les lobbies sont donc en bonne position pour élaborer et conduire des politiques étrangères résolument pro-Israël dans chaque état qu’ils contrôlent.

Aux USA, ce sont les relais de l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) qui mènent la danse. Ce sont ces mêmes individus, souvent qualifiés aujourd’hui de « néoconservateurs », qui déterminent la politique étrangère du pays. On en connaît les noms, et les preuves de ce fonctionnement sont nombreuses et très accessibles.

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mardi, 25 juin 2019

Un nouveau hors-série du quotidien Présent consacré au roman policier :

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Écrire de bons polars, quand les voleurs sont au pouvoir, et que leurs complices monopolisent les grands médias, est certes un exercice difficile, mais certains s’y essaient avec talent. Le bon polar, le polar identitaire, le polar enraciné, est en effet de retour. L’ambition de ce hors-série est de vous le présenter aujourd’hui, de vous inviter à faire provision de classiques, et aussi de ces nouveaux polars, pour occuper agréablement vos vacances. Force doit rester à la loi. Quand elle est juste, bien entendu...

En vente chez les marchands de journaux ou sur le site de Présent cliquez ici

Et, à propos de roman, n'oubliez-pas :

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Que du bonheur en ce début d'été...

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lundi, 24 juin 2019

Questions à Sylvain Tesson

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Sylvain Tesson est l’un de nos plus brillants écrivains et un authentique aventurier. Inféodé à la religion du bon sens, il nous livre dans le Journal du dimanche (23/06), ce que lui inspire le débat franco-français aujourd’hui. On est loin des modes et des conformismes. Réjouissant.

Cliquez ICI

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mardi, 18 juin 2019

« La fin de l’homme blanc », l’engrenage de la guerre civile européenne

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Jean-Yves Le Gallou

La fin de l’homme blanc est le titre du dernier livre de Martin Peltier. Un titre un peu mystérieux qui mérite d’être explicité… Car il ne s’agit ni d’un livre catastrophe – encore que – ni d’une fiction apocalyptique. Ce n’est ni Le Camp des Saints, ni La Mosquée Notre-Dame de Paris. Ce n’est pas davantage un essai sur le Grand Remplacement. Non, c’est un roman. Un roman historique qui se déroule à l’aube du XXe siècle.

Un essai historique

Hortense, jeune fille émancipée de la bonne bourgeoisie parisienne, sportive et adepte de la conduite automobile, y croise Jean et Nicolas.
Son cousin Jean, journaliste au Gaulois, suit les préparatifs et les débuts de la guerre sino-japonaise en Sibérie et en Extrême-Orient. Il est même – avant la lettre – « embedded » sur un navire russe.
Nicolas est, lui, officier du tsar, marin sur la flotte de la Baltique qui fait le tour du monde pour affronter la flotte de l’amiral Togo dans ce qui fut le désastre de Tsushima en 1905.
Un quatrième personnage, Goldberg, sous-officier marinier vient un peu brouiller les pistes…

Mais derrière l’aventure des personnages du roman, il y a aussi un essai historique. Un peu à la manière du Siècle de 1914 de Dominique Venner.

On y voit le jeu des puissances qui débouche sur la défaite militaire de la Russie, première défaite d’un peuple européen par un « peuple de couleur ». Un événement qui secoua alors l’opinion. D’où sans doute le titre du roman, même si Martin Peltier porte son sujet plus loin.

Les manœuvres anglaises

Car le livre, fort bien documenté, montre les dangers du jeu des puissances. Un jeu qui débouche sur la guerre de 1914, début de la fin de l’Europe.

Martin Peltier démasque les délices pervers de la puissance de la mer, l’Angleterre, qui joue la carte du Japon contre la Russie, dans la même logique qui l’avait conduit, un demi-siècle plus tôt, durant la guerre de Crimée, à s’allier aux Turcs, toujours contre les Russes.

L’Angleterre qui pousse ensuite à la guerre contre l’Allemagne par crainte que la marine du Kaiser ne dépasse celle d’Albion. Ce jeu britannique est fort bien décrit par l’auteur qui est sans indulgence pour la classe politique française accusée de veulerie alors qu’elle est coincée entre son allié russe qu’elle soutient mal et l’Angleterre qu’elle craint. Le ministre des affaires étrangères Delcassé est égratigné, tout comme le sont les républicains de guerre civile empêtrés dans l’affaire des fiches.

Martin Peltier, le prix du courage

Ce roman historique est aussi une méditation nostalgique de la part d’un auteur brillant dont l’aventure personnelle mérite d’être rappelée.

Martin Peltier s’est détendu en l’écrivant, lui qui vit de sa plume élégante et acérée. Une plume qu’il prête à des écrivains, des hommes politiques, des essayistes pour leurs travaux d’écriture. Il lui arrive même de commettre des « best sellers »… mais pas sous son nom.
Car Martin Peltier exerce le métier de « nègre », pardon de « prête-plume ».

Il paye au prix fort son courage. Jeune espoir (avec Zemmour) du Quotidien de Paris dans les années 1980, il accepte alors – à tous risques – de prendre la direction de National Hebdo, le journal du Front National dans les années 1990. Pire, lors de la scission Le Pen/Mégret il refuse de faire de National Hebdo un journal de guerre civile et choisit de partir.

Il n’a que quarante ans alors mais les lampions sont éteints. Il vend sa maison de la Mouzaïa à Paris et se réfugie dans sa résidence secondaire de Soulac.
D’où il vit de sa plume mais… pas avec les livres qu’il signe de son nom.

Dommage car ils sont de grand intérêt ! Comme en témoigne La fin de l’homme blanc.

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dimanche, 16 juin 2019

Alain de Benoist : L’ISLAMOPHOBIE ? UN TERME PIÉGÉ !

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Entretien avec Nicolas Gauthier pour Boulevard Voltaire

L’islamophobie, mot récent et assez flou, tend à envahir l’espace public. Il est même désormais dans le dictionnaire. Mais, au fond, qu’est-ce que cela veut dire ?

Au sens propre, le terme fait allusion à la peur ou à la répulsion (phobos), mais l’idéologie dominante préfère le tirer vers la détestation et la haine. La peur étant contagieuse et la haine suscitant la haine, il manque évidemment un terme pour désigner l’effet de réciprocité. Cela dit, il y a bien entendu des gens qui haïssent par principe l’islam et tout ce qui s’y apparente, et leurs obsessions convulsives inondent tous les jours les réseaux sociaux. Mais, en réalité, vous le savez bien, la dénonciation contemporaine des « phobies » fait surtout partie d’une tactique désormais bien rodée consistant à faire usage d’un mot-repoussoir pour développer une rhétorique lacrymale, délégitimer radicalement certaines positions et placer en état de sidération ceux qui pourraient tenter de s’y rallier. Cela vaut pour l’islamophobie comme pour l’homophobie, la gynophobie, la judéophobie, la cathophobie, l’américanophobie, la transphobie, la grossophobie, et j’en passe (n’oublions pas la trypophobie, qui est la phobie des trous !).

Dans le cas de la dénonciation de l’« islamophobie », il s’agit d’abord de faire apparaître toute critique, même modérée, de l’islam comme moralement insupportable, politiquement odieuse et pénalement répréhensible. Selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), les Français seraient ainsi « islamophobes » à 86 % concernant le port du voile intégral, mais seulement à 24 % concernant le jeûne du ramadan (on ne précise pas si l’« islamophobie » baisse encore, s’agissant des jolies Beurettes). Dans son livre récent, Islamophobie : intoxication idéologique, Philippe d’Iribarne montre parfaitement que l’usage de ce mot a deux objectifs : persuader les musulmans qu’ils font l’objet d’une discrimination omniprésente et sont donc des victimes (aujourd’hui, on passe tout aux victimes) et entretenir chez les Européens un sentiment de culpabilité qui les rende incapables de voir la réalité telle qu’elle est.

Si l’on pense, par exemple, qu’il y a nécessairement un rapport entre l’islam et le djihadisme, puisque, jusqu’à plus informé, c’est d’Allah que les terroristes islamistes se réclament et non de Jupiter ou du bouddhisme zen, alors on est présumé faire un « amalgame » et appeler à la haine contre les musulmans, ce qui est ridicule. On se retrouve ainsi coincé entre ceux pour qui « ça n’a rien à voir » et ceux, pareillement aveugles, pour lesquels tout s’explique par les sourates du Coran. Ceux, dont je suis, qui estiment qu’aucune religion ne doit être statutairement mise à l’abri de la critique (ce qui vaut aussi pour des religions séculières comme la religion des droits de l’homme, la religion du progrès ou la religion du profit), se retrouvent sommés de choisir entre des slogans simplificateurs tout aussi inacceptables.

L’appel de Christchurch, rassemblant chefs d’État et grands patrons du Web, a été lancé après le massacre de 51 musulmans commis le 15 mars dernier par le nommé Brenton Tarrant dans deux mosquées néo-zélandaises. Un exemple de détestation radicale de l’islam, inspiré des actes d’Anders Behring Breivik ?

Sauf erreur de ma part, Breivik n’a jamais tué un seul musulman. Il s’en est pris à ceux de ses compatriotes qu’il jugeait favorables à l’immigration. Concernant l’exemple suivi par Brenton Tarrant, il vaudrait mieux chercher ailleurs.

Le 25 février 1994, un extrémiste juif orthodoxe nommé Baruch Goldstein faisait irruption à Hébron, dans le tombeau des Patriarches, et y massacrait à l’aide d’un fusil d’assaut 29 musulmans palestiniens en prière, hommes, femmes et enfants, en blessant plus ou moins gravement 125 autres. Ce geste me paraît très comparable à celui de Tarrant. La différence est qu’aujourd’hui, le nom de Brenton Tarrant est honni dans le monde entier, tandis qu’en Israël, la tombe de Baruch Goldstein est devenue un lieu de pèlerinage pour un certain nombre de colons israéliens qui le considèrent comme un « héros ». Il y a eu un appel de Christchurch, il n’y a jamais eu d’appel de Hébron.

Parler d’« islamophobie » plutôt que d’hostilité à l’islam ou de détestation des musulmans, cela change quoi ?

Cela change tout. Chacun a ses dilections et ses détestations, rationnelles ou irrationnelles, sympathiques ou antipathiques, justifiées ou parfaitement injustifiées, et chacun devrait être libre de les exprimer, ce qui n’implique évidemment pas qu’on soit tenu de les partager. La phobie, considérée par Freud comme le symptôme d’une « hystérie d’angoisse » et fréquemment associée à la névrose, est un terme de psychologie clinique. Qualifier une détestation de « phobie » revient à médicaliser ce qui n’est, en définitive, qu’une opinion (qu’on peut elle-même juger détestable). La conséquence perverse est qu’il devient dès lors impossible d’en démontrer la fausseté : on ne réfute pas une maladie. Il en va de même chaque fois que l’on choisit, non plus de médicaliser, mais de criminaliser. Dès l’instant où l’on affirme que telle ou telle opinion n’est « pas une opinion mais un crime », on s’interdit du même coup de la réfuter, car on n’argumente pas avec le crime. Dans les deux cas, le débat est impossible et la liberté de l’esprit se retrouve bafouée.

Source Métainfos cliquez ici

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mardi, 11 juin 2019

LREM a remplacé l’UMPS, pour encore plus d’invasion et d’islamisation

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Certains le qualifient de Machiavel. Il faut reconnaître à Macron et ses conseillers, dont l’ensemble des décisions prises depuis deux ans vont à l’encontre des intérêts de la France, une vraie réussite, qui nous fait plaisir : la mort de l’UMPS.

Comment ne pas se délecter quand on assiste au spectacle des LR, depuis la déroute des élections européennes. Voilà des nuisibles qui se moquent des Français depuis les années 1990, et les diverses trahisons et reniements de Chirac qui se fracassent sur le mur des réalités. Qu’ils s’appellent RPR ou LR, ce parti n’a servi qu’à empêcher la progression du Front National, a participé à sa diabolisation, a sauvé le système mondialiste et européiste, tout en faisant semblant de dire aux électeurs qu’une fois élu, il ferait le contraire de ce que font les socialistes.

Quant aux crapules socialistes, à chaque défaite, depuis 1986, ils nous faisaient le coup qu’ils allaient écouter le peuple, se remettre en question, faire des états généraux… et tout continuait comme avant.

Cela a été un délice, malgré la victoire de Macron, de voir Bilal Hamon se ramasser à 6 % aux présidentielles de 2017. Cela a été un régal de voir les rats quitter le navire, et pour les plus malins d’entre eux, sauter dans le navire « En Marche »… pour continuer la même politique, sous un autre label.

De même, cela a été un régal de voir Fillon, cocufié par les juges et les journalistes au service de Macron, appeler sans le moindre orgueil les Français à voter pour son bourreau. Et ce mec voulait être président de la République ! De même, quel spectacle merveilleux de voir une Pécresse, qui avait juré sa fidélité à LR, demander la démission de Wauquiez dès le dimanche soir, et, une fois celle-ci obtenue, quitter le parti, sans doute pour aller se vendre à Macron !

Cette alternance sans alternative est morte, et c’est tant mieux ! L’UMPS, qui a cannibalisé la vie politique pendant 30 ans en faisant semblant de s’opposer, ne pèse même plus 15 %. Cela nous fait penser à la chute inexorable du PCF, passé en deux décennies de 20 % à 2 %, même quand ils nous sortent le petit roquet Ian Brossat.

Macron et les siens vont donc miser sur les municipales pour se construire le réseau local qui leur manque tant. Sans le moindre honneur, les maires LR et les maires PS vont aller se prostituer à LREM, ce qui leur évitera qu’on leur mette un adversaire. Il leur faut sauver leur place de maire, celle de leurs copains adjoints, et tous les avantages du pouvoir qui vont avec.

Dans le même temps, les Insoumis sont en train de se vautrer joliment. Tout le monde a compris qu’il n’est pas souhaitable que Mélenchon, qui a transformé son parti en auberge espagnole, ne soit le candidat en 2022. Alors, cela grenouille déjà, dans les coulisses. Autain et Ruffin croient que leur heure est venue, mais dans un autre registre, il y aussi Obono et Coquerel. Avouons-le, nous allons savourer avec délice l’agonie de ce parti de nuisibles dangereux pour la France.

Quant aux écolos tarés, ils ont, comme d’habitude, attrapé la grosse tête, et se croient les maîtres du monde, pensant que Macron va leur manger dans la main. Certes, ils peuvent constituer une petite réserve pour LREM, et Jadot se rêve déjà ministre, voire à Matignon, pour nous imposer ses éoliennes et ses voitures électriques à 20 000 euros. Mais les Français, s’ils sont assez stupides pour voter écolo aux Européennes, se rappelleront sans doute des expériences de Grenoble et de Grande-Synthe, où des maires écolos ont transformé des villes paisibles en Chicago, où les clandestins et les islamo-racailles font la loi.

Reste le RN, et le camp patriote. Même si Jordan Bardella a été excellent, et Nathalie Loiseau particulièrement nulle, même si, grâce à ce parti, Macron n’est pas arrivé premier, le score est décevant, sachons le dire. Et là aussi, les grandes manœuvres commencent, même si ce parti n’est pas menacé d’explosion. Marion, qui n’a pas soutenu la liste Bardella, pas même par un tweet, a pris la parole, le dimanche suivant, sur LCI, et s’est démarquée du RN sur nombre de sujets.

Et pendant ce temps-là, certains se mettent à rêver d’une candidature Zemmour…

Quand on voit que LREM réussit à faire encore pire sur l’invasion migratoire (450 000 nouveaux venus par an !, mais nous, on vous avait prévenus…) et sur l’islamisation de notre pays, où chaque décision de Macron est une nouvelle soumission de la France, et que le RN ne décolle pas, après tout, pourquoi pas ?

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14 000 jeunes au pèlerinage de Chartres : pourquoi ces catholiques-là n’intéressent-ils pas les médias ?

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Gabrielle Cluzel Boulevard Voltaire cliquez ici

Ils étaient pourtant encore plus nombreux que l’an passé – 14.000, pour ainsi dire l’équivalent de Pamiers ou Vesoul – à s’élancer sur les routes de Chartres.

Le problème n’est pas tant que le deux poids deux mesures soit agaçant – la Marche des fiertés, avec ses 1.000 participants, a bénéficié, vendredi, à Saint-Denis, d’une couverture médiatique nationale fantastique quand le miracle d’organisation et de mobilisation que représente cette petite ville en mouvement dans les plaines de Beauce laisse tout le monde indifférent -, il n’est pas tant que les catholiques ne semblent intéresser la presse que lorsqu’ils sont éclaboussés par un scandale ou lorsqu’on peut les déclarer, au vu d’un sondage péremptoire dont on aimerait creuser la méthodologie, supplétifs dociles et vieillissants d’un pouvoir fragile… il est surtout que, de ce fait, les Français sont mal informés : la jeunesse catholique existe, ardente, pieuse, dure au mal, entêtée puisqu’elle revient chaque année, et prête au sacrifice – au moins, dans un premier temps, de son week-end et de ses pieds ! – et il ne faudra pas s’étonner quand elle sera si nombreuse qu’on ne pourra plus faire semblant de l’ignorer : les vieux médias, le soir à la chandelle, diront Gabrielle nous avait bien prévenus du temps que ça nous en faisait une belle (libre adaptation du poète).

Le pèlerinage de Chartres, c’est un peu comme une Rolex™ – l’heure en moins, le sens en plus. Qui ne l’a pas fait à 50 ans a, sinon raté sa vie, au moins raté quelque chose !

Il paraît qu’il y a, en France, de vieux catholiques en marche. Eux sont de jeunes catholiques en route avec, dans leur petit sac à dos, à peu près tout ce qui est contraire à l’esprit du temps (sauf les bonbons Haribo™, qu’aiment bien aussi les bobos) : la souffrance consentie, le mérite silencieux, l’effort commun. Il y a, du côté de l’autel, les bannières, les oriflammes, les croix et les statues de saints portées en procession, le faste, l’apparat, l’encens et les rites anciens. Il y a, du côté du bitume et des chemins de terre, des pèlerins épuisés, éclopés, échevelés, avec un coup de soleil sur le nez, des godasses crottées mais toujours un restant de souffle pour rire, prier et chanter. Et tout cela finit par se rencontrer, se mêler, se soutenir : on ne sait si c’est le pèlerin qui porte, posée sur ses épaules, la Vierge couronnée sur son brancard en bois ou la Vierge qui porte le pèlerin.

Que l’on ne s’y trompe pas, tout cela n’est pas qu’affaire de bondieuserie, de curé, d’effluves de sacristie, bref, de catholique plus ou moins fanatique, mais réconforte aussi ceux qui, aimant leur pays tout en en désespérant, cultivent trop souvent les amitiés toxiques de Monsieur Toutestfoutu et Madame Aquoibon.

Parmi les passants sur le bord du chemin qui regardent passer l’immense serpentin des pèlerins, il y a celui qui croit au Ciel et celui qui n’y croit pas. Ou plus tellement, ou pas encore, ou pas assez, ou croit qu’il n’y croit pas. Car la foi, parfois, n’est pas aussi binaire qu’elle en a l’air. Mais pas un ne reste indifférent. La prochaine fois, peut-être, il les rejoindra. Et il y aura, qui sait, cette fois, plein de caméras ?

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dimanche, 09 juin 2019

Loup Mautin : « Ces citadins vivent dans une campagne qui n’existe pas ! »

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Entretien avec Loup Mautin, agriculteur.

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Un agriculteur a eu une amende de 8.000 euros à cause du dérangement provoqué par le bruit de ses vaches. C’est pour dire stop à ce genre d’histoires qu’un maire a lancé un appel : reconnaître le bruit de la campagne comme patrimoine national !

En province, dans le milieu rural, on a pris le parti d’en rire. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer. C’est une réalité à laquelle on est confronté tous les jours. Des élus sont condamnés à cause du bruit des cloches et des agriculteurs, à cause de l’odeur de leur fumier ou du chant de leur coq.

On a affaire à des citadins qui vivent en métropole et qui rêvent d’une campagne qui n’existe pas. Ils veulent une campagne aseptisée sans odeur et sans bruit où ils seraient les rois.

La réalité est bien différente.

La campagne a ses bruits et ses odeurs. Il faut savoir les supporter.

En Normandie, on est confronté à ce problème. Les citadins ont élu domicile chez nous. Chez nous, il ne fait pas beau tous les jours, les vaches ne sont pas toujours silencieuses et les chiens traînent dans la rue et ne sont pas toujours à l’endroit où ils devraient être.

À ce titre-là, les gens sont confrontés à une réalité qu’ils doivent accepter. Ce n’est pas possible autrement. La nature des choses est ainsi faite.

On avait vécu cela après Mai 68, lorsque les citadins se sont mis à aller élever les chèvres dans le Larzac. C’est toujours ce réel qui vient leur empoisonner l’existence…

Ils sont très déçus lorsqu’ils s’aperçoivent qu’il y a un champ de maïs devant chez eux ou qu’un agriculteur vient moissonner à deux heures du matin. C’est la vie de la campagne. C’est à prendre ou à laisser. Ce sont nos façons de vivre, de travailler et notre savoir-faire ancestral. Tout n’est pas rose et il faut s’adapter aux populations et aux terroirs dans lesquels on s’installe.

Y a-t-il un risque que la campagne devienne une sorte de gîte d’étape géant où, finalement, tout ne serait que décor et paysage artificiel ? Les citadins essaieraient-ils de mettre les paysans hors de chez eux ?

Il ne faudrait surtout pas. Notre campagne est le grenier de la France et de l’Europe. Ce n’est pas uniquement des musées faits pour les touristes et des promenades pour les cyclistes. Des gens vivent ici, exploitent, travaillent et voudraient pouvoir en vivre.

Ce genre de situation pose-t-il d’autres problèmes ?

Le problème de fond est de savoir si on doit légiférer sur tout. Doit-on tout protéger, y compris des choses qui ne devraient pas avoir besoin de l’être ? Veut-on vraiment poursuivre vers cette tyrannie du droit, cette boulimie législative ? Elle aboutit à la guerre de tous contre tous. C’est l’enfer !

C’est une fracture olfactive et phonique.

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Le Général Franco reste à la Vallée de Los Caidos

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Francesca de Villasmundo

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Le mausolée de la Valle de los Caidos conservera la dépouille du général Franco, du moins pour un certain temps encore.

Dans le but d’effacer toutes traces du général et toute possibilité d’importantes commémorations sur sa tombe, dès son arrivée au pouvoir en juin 2018, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, socialiste, avait annoncé l’exhumation de la dépouille de Franco du gigantesque mausolée et proposé de l’inhumer dans le cimetière d’El Pardo, près de Madrid.

Opposés à l’idée de bouger les restes du général, ses descendants ont proposé au gouvernement socialo-maçonnique Sanchez, d’enterrer le général dans le caveau familial qu’ils possèdent dans la crypte de la Cathédrale de Madrid. Une proposition qui a nettement mis dans l’embarras le gouvernement Sanchez : le lieu, en plein centre de Madrid, est aussi hautement symbolique et fréquenté que la Valle de los Caidos. Ce n’est pas ainsi que les Espagnols oublieront le Caudillo !

En mars 2019, le gouvernement espagnol annonce que l’exhumation et «la ré-inhumation des restes de Franco aura lieu le 10 juin au matin», et qu’ils iront «au panthéon de Mingorrubio-El Pardo, qui appartient à l’État», dans le cimetière du nord de Madrid où est enterrée son épouse. La famille de l’ancien dictateur dépose un recours devant la Cour suprême.

Ce 4 juin, la Cour suprême espagnole a donc décidé de suspendre à titre conservatoire l’exhumation de la dépouille du général Franco, le temps que le recours en justice de la famille puisse être examiné sur le fond.

Pour la plus haute instance judiciaire espagnole, cette suspension a pour but d’éviter le «préjudice» qui pourrait être causé à la famille mais aussi à l’État, si le recours des descendants de Franco était in fine accepté. Ce qui aurait obligé à ramener la dépouille là où elle se trouve actuellement.

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vendredi, 07 juin 2019

Affaire Mamadou Gassama : des scientifiques mettent à mal la version officielle

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Vous souvenez-vous de cet énorme battage politico-médiatique, autour d’un immigré clandestin qui avait grimpé un mur pour sauver un bambin accroché au balcon à l’automne dernier ?

C’était le nouveau héros de la Nation (alors que des dizaines de Français font des choses similaires chaque année dans l’anonymat), avec bien sûr le désir de faire penser aux Français que la submersion migratoire est positive.

Le récit de cet événement ne manqua de laisser sceptiques certains d’entre nous. Voilà qu’une émission enfonce le clou, avec des spécialistes. « Émission spéciale Mamoudou Gassama : Que s’est-il réellement passé ? Est-ce possible qu’un enfant de 3 ans chute d’un étage et puisse se rattraper à la rambarde du balcon du dessous ? Pourquoi n’y a t-il pas eu d’enquêtes ? Des scientifiques et avocats prennent la parole dans l’émission d’André Bercoff dans tous ses états sur Sud Radio. »

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jeudi, 06 juin 2019

Béziers. La Justice reconnaît que dénoncer le Grand Remplacement n’est pas « un appel à la haine »

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C’est une belle victoire que la ville de Béziers a obtenu ce mardi. Poursuivi par plusieurs associations « antiracistes » pour avoir dénoncé le Grand Remplacement dans sa commune, Robert Ménard a été définitivement relaxé par la Cour de cassation.

« 91 % d’enfants musulmans » dans certaines classes à Béziers

C’était en 2016, sur le plateau de LCI, Robert Ménard avait alors déclaré : « Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans ». Le maire de Béziers avait également écrit sur Twitter que la rentrée des classes était « la preuve la plus éclatante du grand remplacement en cours. »

Des propos qui n’ont pas plu à certaines associations antiracistes (la LICRA, le MRAP, SOS Racisme, Maison des Potes, la Ligue des droits de l’homme et l’Union des étudiants juifs de France…) qui ont alors porté plainte contre Robert Ménard.

Condamné en 2017 en première instance pour incitation à la haine par le tribunal de Paris, Robert Ménard avait finalement gagné en appel en 2018. « Aucun des deux passages incriminés ne contenait un appel ou une exhortation, même implicitement formulée, à la discrimination, à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes déterminées, […] ni ne stigmatisaient les personnes concernées dans des conditions visant à susciter la haine à leur égard » selon le jugement de la cour d’appel. Un jugement qui a donc été confirmé ce mardi par la cour de cassation.

« Il est encore autorisé de décrire le réel »

Dans un communiqué, la mairie de Béziers s’est félicité de ce résultat et a dénoncé « un aréopage d’idéologues, d’antiracistes autoproclamés » qui voulait traîner Robert Ménard devant les tribunaux pour avoir décrit « la réalité de l’immigration en France, parler franchement du changement de population dans certains quartiers de nos villes et évoquer clairement les atteintes à notre mode de vie ».Masquer le message d’origine

Pour l’ancien patron de Reporter Sans Frontière cette décision de la Cour de cassation signifie « qu’il est encore possible de débattre. Qu’il est encore permis de parler, sans filtre, d’immigration. Qu’il est encore autorisé de décrire le réel. »

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vendredi, 31 mai 2019

Revue de presse : À l'automne 1944, Français et troupes américaines au bord de l'affrontement

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Source Le Point cliquez ici

Trois mois après le jour J, les Normands n'en peuvent plus des exactions des soldats qui les ont libérés. Retour sur un épisode méconnu.

Jean-Pierre Beuve, correspondant du Point à Caen

« Des scènes de sauvagerie et de bestialité désolent nos campagnes. On pille, on viole, on assassine, toute sécurité a disparu aussi bien à domicile que par nos chemins. C'est une véritable terreur qui sème l'épouvante. L'exaspération des populations est à son comble. » Le 17 octobre 1944, quatre mois et demi après le Débarquement en Normandie, La Presse cherbourgeoise, quotidien local de Cherbourg, publie cette mise en garde sous le titre « Très sérieux avertissement ».

À l'automne 44, ceux qui pillent, violent et assassinent sont les Américains : le journal accuse les libérateurs de se comporter en soudards dans un pays conquis. Comment un tel paradoxe deux mois après la fin des combats en Normandie ?

Une fois libérés, la presqu'île du Cotentin et son port sont devenus une gigantesque base logistique. Sur les quais, un millier d'officiers et marins américains assurent, avec les dockers français, le débarquement quotidien de 10 000 tonnes de véhicules, munitions, nourriture. Le 29 septembre 1944, 1 318 camions GMC en partance de Cherbourg acheminent vers les troupes alliées du front 8 000 tonnes de matériel. Sur les premiers kilomètres de la « Red Ball Highway Express », la route du front, défilent hôpitaux, dépôts, aérodromes, camps de repos, chaînes de réparation pour tanks et camions.

Les entrepôts du Cotentin mobilisent des militaires en nombre : les 430 000 habitants du département de la Manche cohabitent avec 120 000 soldats américains, dont 50 000 Afro-Américains. D'emblée, la cohabitation, qui s'est prolongée jusqu'en 1946, ne s'annonce pas facile : « L'enthousiasme des Normands pour les forces anglo-américaines risque de s'inverser proportionnellement à la durée de notre séjour en Normandie », prévient dès l'été 1944 la 1re armée américaine.

Auteur du livre La Normandie américaine, fruit de nombreux témoignages et d'archives dépouillés aux États-Unis, l'historien Stéphane Lamache, 52 ans, met en relief le choc entre le Nouveau Monde et la vieille Europe : « D'un côté, de jeunes Américains très sûrs d'eux-mêmes, dotés en masse de matériels modernes tant en véhicules qu'en moyens de transmissions déjà miniaturisés. Une Amérique au top de son histoire. En face, des familles normandes évoquant Maupassant avec paysans en sabots, maisons au sol en terre battue et chevaux tirant des charrues. Après quatre ans d'occupation et le choc des bombardements, les Normands ont perdu leurs repères. »

La Libération a été payée au prix du sang et des destructions massives dans la Manche, 4 000 morts civils, le double de blessés, 10 000 maisons rasées, 50 000 autres endommagées, 130 000 sinistrés qui n'ont plus rien. « Après ce cataclysme, les Normands n'aspirent qu'à être débarrassés de la guerre. Les Américains visent la victoire finale sans plus se préoccuper des états d'âme des habitants », note Stéphane Lamache. Les graines du divorce sont semées.

Les premières blessures relèvent de l'amour-propre. Les GI, qui organisent des bals sous tente avec plancher, mettent en place des tournées en GMC pour amener les jeunes femmes sous leurs guinguettes. Mais pas ou peu de place pour les jeunes Normands. Le stade de Cherbourg devient un enjeu. Au terme de quatre mois de négociations, les mardi et jeudi sont réservés aux footballeurs cherbourgeois. Un mardi de mai 1945, une violente bagarre éclate entre joueurs de base-ball américains, campant sur place, et footballeurs qui réclament les lieux. La Presse cherbourgeoise compare les libérateurs avec les occupants précédents : « On ne peut pas dire que les relations [avec les Allemands] étaient cordiales mais elles furent correctes. »

À la rentrée scolaire 1945, l'état-major allié (le Shaef pour Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force) annonce vouloir maintenir dans plusieurs écoles des détachements de la Military Police, qui y sont installés depuis la Libération : « Maintenant que nous sommes en paix, nous ne pouvons pas tolérer que les militaires aient le pas sur la population civile », tonne le maire de Cherbourg, René Schmitt.

Accidents et agressions

Suivent les querelles financières et matérielles. Fin août 1944, les Américains emploient 7 000 travailleurs civils pour 75 francs par jour et une ration militaire. « Avec 100 francs, les Allemands payaient mieux » constatent les ouvriers. L'Organisation Todt, chargée de construire le mur de l'Atlantique, n'avait pas lésiné sur les moyens. Rapidement, les Français seront remplacés par des prisonniers de guerre allemands…

Les stocks américains suscitent des convoitises. Trop. Le 6 août 1944, treize dockers sont arrêtés pour le vol de 984 paquets de cigarettes et 188 savonnettes. Sanction : de quinze jours à un mois de prison. Dérober un jerrycan d'essence vaut quatre mois de prison. Le marché noir de l'Occupation continue : « On peut faire fortune aux dépens des Américains », souligne Stéphane Lamache.

Ces multiples agaceries réciproques auraient pu rester sans conséquence sans les bruyantes rafales tirées en l'air par des soldats ivres, mais surtout les morts accidentelles. Bien que les routes militaires soient interdites aux civils, on ne compte plus les victimes des camions américains : un enfant de 8 ans tué le 27 août 1944, une mère de famille le 11 septembre, un cycliste le 30 septembre, pour ne citer qu'eux. Autant d'accidents soigneusement rapportés par La Presse cherbourgeoise plus discrète à propos des violences et agressions par les troupes américaines. Du moins jusqu'à son « très sérieux avertissement » du 17 octobre 1944 sur les pillages, viols et assassinats. Le général français, Alphonse Juin, transmet l'article au général Eisenhower avec ce commentaire : « C'est le sentiment de tous les habitants de la Manche et de la Normandie au contact des Américains. » Mais il n'y aura pas de grand déballage.

Ségrégation

Les autorités américaines se disent « émues des crimes dont se rendent coupables les militaires de couleur (sic) » et répliquent dans le même journal en déclarant la « guerre à l'alcool pour enrayer la criminalité ». Une façon aussi de dénoncer le comportement mercantile des Normands qui vendent de l'eau-de-vie et l'inefficacité des pouvoirs publics français. Premières mesures : le couvre-feu est ramené à 22 heures puis 18 heures ; la vente d'alcool aux soldats est interdite. Un café de Carentan qui enfreint l'interdiction est fermé six mois.

En réponse aux exactions touchant les femmes, la justice militaire américaine frappe fort : le 23 novembre, trois GI sont condamnés à mort pour le viol de deux victimes en juillet 1944, près de Cherbourg. En août sont recensés dix-huit viols. Selon la gendarmerie, on en dénombre trente-cinq en septembre et sept en octobre. Dans les campagnes, plus aucune femme ne veut aller traire les vaches seule le soir dans les champs.

Auteur de Les Manchois dans la tourmente 1939-1945, l'historien Michel Boivin a recensé 206 viols d'origine américaine. Selon la Military Police, « 80 à 85 % des crimes graves (viol, meurtre) ont été commis par des troupes de couleur ». L'armée américaine des années 1940 est, à l'image du pays, ségrégationniste. À Cherbourg, on compte deux foyers de la Croix-Rouge : un pour les soldats blancs, un pour les noirs. Dans sa recherche de criminels, la police militaire s'est-elle montrée plus compréhensive pour les premiers que pour les seconds ? Les soldats de couleur cantonnés à la logistique ont stationné de longs mois dans le Cotentin, territoire étroit, alors que les combattants n'y ont que transité. La gendarmerie locale avait recommandé l'ouverture de maisons closes, les autorités américaines s'y sont opposées.

Les alliés de 1944 s'apprêtent à fêter le 75e anniversaire du Débarquement et ses scènes d'allégresse. Ne serait-il pas temps d'évoquer des épisodes plus sombres ?

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Alain de Benoist : « le monde des vieux partis est en train de disparaître ! »

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Propos recueillis par Nicolas Gautier

Pour la première fois depuis longtemps, voire pour la première fois tout court, deux intellectuels, Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy, figuraient parmi les têtes de liste aux élections européennes. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Cela n’a apparemment pas porté bonheur aux partis qui s’étaient adressés à eux ! L’un et l’autre se trouvent en effet associés à un échec retentissant. L’essayiste bobo Raphaël Glucksmann, libéral de gauche, avait déjà coulé le Magazine littéraire, il n’obtient que 6,1 % des voix avec sa liste « Envie d’Europe », qui n’a visiblement pas fait envie à grand monde. Alors qu’il voulait « reconstruire la gauche », pieux souhait s’il en est, il s’est retrouvé comme un petit ours polaire sur une banquise en train de fondre, godillant comme il le pouvait entre les écologistes, les insoumis, l’« Europe des gens » de Ian Brossat et la « liste citoyenne » de Benoît Hamon, pour ne rien dire des « animalistes » qui, contrairement à ce que l’on aurait pu croire, ne soutenaient pas la dame Loiseau. La « gauche » se retrouve éclatée comme jamais. C’est pathétique.

Le cas des Républicains est encore pire. François-Xavier Bellamy, jeune philosophe de talent, n’a certes pas démérité, mais les résultats qu’il a obtenus (8,4 % des voix) sont une catastrophe comme on en a rarement vu. La droite bourgeoise, qui aurait pu être sensible à son côté bien élevé, a préféré rallier Macron, au point que le petit prince-philosophe a même été battu dans son fief versaillais. Quant aux classes populaires, qu’il n’avait évidemment rien pour séduire, elles lui ont visiblement préféré un candidat encore plus jeune que lui, Jordan Bardella, qui a grandi dans les cités « difficiles » de Drancy, et non dans les beaux quartiers.

Bruno Retailleau a tenté d’expliquer l’échec en disant que Bellamy avait été une victime collatérale du duel Macron-Le Pen. Après quoi les dirigeants de LR ont répété leurs mantras habituels : on va « convoquer des états-généraux pour refonder la droite », on va « retrouver nos valeurs », on va « rassembler » Nadine Morano et Valérie Pécresse, et autres calembredaines. Bref, on va maintenir l’équivoque et continuer à tourner en rond. Ces gens-là sont incorrigibles : ils n’ont pas compris qu’ils vont connaître le sort du PS parce que le monde des vieux partis est en train de disparaître. Ils n’ont pas compris que, dans le monde actuel, on ne peut atteler au même cheval la droite et le centre, les conservateurs et les libéraux. C’est tout aussi pathétique.

De façon plus générale, est-ce le rôle des intellectuels de chercher à faire une carrière politique ? Vous avez naguère écrit que les intellectuels et les politiques vivaient sur deux planètes différentes, les premiers ayant tendance à complexifier les choses, les seconds à les simplifier pour d’évidentes raisons électorales. Ces deux mondes ne sont pourtant pas totalement étanches…

Il y a une différence bien connue entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. “Cela ne signifie pas”, disait Max Weber, “que l’éthique de conviction est identique à l’absence de responsabilité et l’éthique de la responsabilité à l’absence de conviction”. Il faut au contraire souhaiter que les hommes politiques aient des convictions fortes, et tenir compte aussi de ce qu’il est parfois nécessaire de théoriser la praxis. Mais il reste que la politique est l’art du possible (ou de rendre possible ce qui est nécessaire), tandis que la théorie cherche à dire le vrai sans toujours se soucier des conséquences.

Les intellectuels peuvent parfaitement s’engager en politique, mais s’ils en font une carrière, ils ne pourront plus assumer leur rôle d’intellectuels. Ils devront participer à toutes sortes de magouilles auxquelles ils répugnent (ou devraient répugner). Ils devront s’abstenir d’exprimer trop fortement leurs opinions personnelles, et s’ils n’y consentent pas, on leur fera très vite comprendre, comme cela a été maintes fois le cas, que leur place est ailleurs.

N’oublions pas en outre que nous ne sommes plus à l’époque où les intellectuels jouaient encore le rôle de grandes consciences morales ou de porte-parole des sans-voix. Aujourd’hui, il n’y a plus d’Émile Zola, de Jean-Paul Sartre, de Raymond Aron ni même de Michel Foucault. Il y a une multitude d’auteurs de talent, mais qui n’influencent pas vraiment le cours du temps. La figure de l’intellectuel a largement été détrônée au profit de l’« expert », quand ce n’est pas au profit de l’amuseur public ou de l’imposteur. Il faut donc revenir à l’essentiel. Le rôle d’un théoricien, c’est d’abord de produire une œuvre qui expose sa conception du monde, sa conception de l’homme et de la société. Le rôle d’un intellectuel, c’est d’analyser le monde actuel pour aider à comprendre le moment historique que l’on vit. Cela ne l’empêche évidemment pas de donner un avis ou de signer des pétitions !

J’en conclus, avec un sourire, que vous n’accepteriez pas de figurer sur une liste électorale ?

En effet, et pour au moins trois raisons. La première est que je ne suis pas un homme de puissance, mais un homme de connaissance. La seconde est que je ne suis pas un acteur, mais un observateur de la vie politique. La troisième, pour être franc, est que je trouve la politique au jour le jour extrêmement ennuyeuse et qu’elle ne vient pas, et de loin, au premier rang de mes centres d’intérêt.

Source Boulevard Voltaire cliquez là

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09:35 Publié dans Européennes 2019, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 24 mai 2019

Nigel Farage pulvérise les adversaires du Brexit, et affole Merkel-Macron

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Jacques Guillemain, Riposte laïque cliquez ici
 
Gros coup dur pour les conservateurs britanniques au pouvoir, relégués à la 5eplace dans les sondages sur les élections européennes.
 
Alors que l’inénarrable Loiseau soutenait devant Bardella que les Britanniques regrettaient amèrement d’avoir voté pour le Brexit et souhaitaient faire machine arrière, c’est précisément le Parti du Brexit de Nigel Farage qui écrase ses adversaires.
 
Un massacre ! Un fiasco pour Theresa May. Une humiliation de plus.
 
37 % pour le Brexit Party.
19 % pour les Libéraux
13 % pour les Travaillistes
12 % pour les Écologistes.
7 % pour les Conservateurs.
 
Comme quoi, asséner un mensonge n’en fait pas une vérité, madame Loiseau. N’est-ce pas ce que vous disiez à Jordan Bardella ?
 
C’est donc un combat entre pro et anti-Brexit qui se joue dimanche outre-Manche.
 
Theresa May, désavouée de tous côtés, y compris dans son propre camp, peut préparer ses cartons. Les carottes sont cuites pour les conservateurs.
 
Ça se bouscule déjà pour la succession…
 
Ex-patron de l’Ukip ( United Kingdom Independance Party ), Nigel Farage avait déjà totalisé 27,5 % en 2014, annonçant la forte poussée  des europhobes.
 
Farage exploite à fond l’argument de la trahison des élites, qui n’ont pas respecté le choix du peuple souverain, dans un pays qui a vu naître la démocratie il y a plus de 800 ans, avec la Grande Charte de 1215.
 
Sur les 73 sièges attribués aux Britanniques, le brexiter en chef en espère une trentaine.
 
Le poids de Farage est tel que les « hard brexiters » du parti de Theresa May sont prêts à une alliance avec lui ! Ce qui dynamiterait définitivement le Parti conservateur.
 
Ils sont pour un Brexit sans accord, semant la panique chez les pro-européens.
 
Mais ces derniers font le pari d’un second référendum pour sortir du bourbier dans lequel les institutions pataugent depuis trois ans.
 
Un pari loin d’être gagné puisque Boris Johnson, brexiter convaincu, tient la corde pour succéder à Theresa May.
 
Quant aux Européens, ils attendent, sans grandes illusions.
 
Mais quel que soit le successeur de Theresa May, pas question de revenir sur les accords de retrait signés par celle-ci. Cela dit, l’arrivée d’un Boris Johnson porterait en elle la menace d’un « no deal ». Un véritable coup dur pour Barnier, Junker, Merkel et Macron.
 
On le voit, les tribulations du Brexit ne sont pas terminées ! Et bien malin celui qui peut dire si les 73 députés britanniques ne seront que de passage au Parlement de Strasbourg, ou s’ils en reprennent pour 5 ans ! Un pied dedans, un pied dehors…
 
Mais le succès de Farage pourrait faire des heureux s’il rallie l’alliance Salvini-Marine le Pen. À suivre…
 

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