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mercredi, 05 février 2020

Lu dans la dernière livraison de la revue Eléments

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Un bel article sur Codreanu et sur notre n°16 des Cahiers d'Histoire du nationalisme cliquez ici

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Eléments, chez votre marchand de journaux.

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mardi, 04 février 2020

Réforme des retraites : Ô la belle arnaque !

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C’est peu de dire que cette réforme des retraites ne satisfait personne, hormis leurs auteurs évidemment, et qu’elle vire à l’arnaque. Jean-Luc Gréau est un économiste sérieux qui officie chaque mois sur l’excellent mensuel Causeur d’Elisabeth Lévy. Dans cet article il nous démontre qu’une fois de plus ce sont bien les classes moyennes qui vont trinquer. Défendre et préserver le peuple n’a décidément guère de sens pour ces pseudo élites politiques qui nous gouvernent aux ordres qu’ils sont de cet immonde capitalisme financier.

Lire ICI

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samedi, 01 février 2020

« Roger Holeindre était un des derniers représentants du nationalisme soldatique »

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FIGAROVOX/TRIBUNE - Roger Holeindre est décédé le 30 janvier. Jean-Yves Camus retrace le parcours de ce membre fondateur du Front national à la personnalité hors-norme, dont la vie s’est croisée avec l’histoire de la France de la seconde moitié du XXe siècle.

Par Jean-Yves Camus

Jean-Yves Camus est chercheur associé à l’IRIS. Spécialiste, notamment, du Front national, il dirige l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès.

Roger Holeindre, décédé le 30 janvier peu avant de fêter son 91e anniversaire, était un des membres fondateurs du Front national en 1972. Il en fut vice-président. Député de Seine-Saint-Denis (1986-1988), élu municipal à Sevran et conseiller régional d’île de France, il était toujours resté fidèle au FN de Jean-Marie Le Pen, ce qui le conduisit en 2011, après le tournant idéologique et tactique du parti, à rejoindre Carl Lang et son Parti de la France dont il fut, de 2016 à sa mort, le président d’honneur.

La personnalité de Roger Holeindre était hors-norme. Issu d’un milieu modeste, autodidacte du journalisme qu’il avait exercé comme reporter notamment à Paris-Match, il ne parlait ni n’écrivait (dans ses romans et récits) la langue policée et classique de son ami Jean-Marie Le Pen. Son genre n’était pas l’argot parisien de François Brigneau, son compagnon des débuts frontistes, mais l’argot des chambrées militaires, langage usuel d’une vie vouée à l’armée et à une certaine conception de ses valeurs.

Roger Holeindre représentait au FN la génération de ceux qui ont vu finir l’Empire français.

Arnaud Menu, qui a publié en 2019 un livre d’entretiens avec lui (NDLR SN cliquez ici), le décrit en « éternel soldat de France » bardé de décorations gagnées au feu en Indochine puis en Algérie où il a servi dans les fusiliers-marins avant de trouver pour la vie sa famille chez les commandos parachutistes. Il était un des derniers représentants du nationalisme soldatique, cette tendance de la droite marquée par l’expérience d’un combat perdu et la volonté d’en finir avec un « Système » auquel sont imputées la défaite et la perte de la grandeur nationale. Avec pour conséquence, chez ceux qui comme lui se sont sentis trahis par « les politiques », la remise en cause de la démocratie traditionnelle. Roger Holeindre représentait au FN la génération de ceux qui ont vu finir l’Empire français. Sa mentalité se comprend en lisant son roman Requiem pour trois sous-off publié en 1974. Il y a de lui dans le personnage de Pierre Marchand, pour qui « l’armée, c’est une religion ». Avec ses grands prêtres, les commandos parachutistes, vue comme une « caste rigoureuse, la caste des chevaliers des temps modernes ». Avec, opposés à une haute hiérarchie militaire jugée arriviste ses héros silencieux et fidèles: les sous-officiers, précisément. Alain Sanders parlant d’un autre de ses livres, Le levain de la colère (1963), écrit: « Les héros du Levain de la colère ont choisi leur camp: c’est celui du courage, de l’insécurité, de la fidélité à la parole donnée ; c’est le camp des copains, de la famille, du clan». Ce sont les valeurs que Holeindre tentera de transmettre en créant en 1985 le Cercle National des Combattants (CNC) et ses Cadets, des jeunes de 8 à 14 ans qui prêtaient le serment suivant : « Je suis fier d’être un cadet. Mon idéal est lié au sol, à la famille, à la patrie. Je jure fidélité au drapeau de notre France. » Il faut dire que celui qui avait commis à 15 ans des actes courageux de Résistance disait avoir appris le patriotisme dans la pension où il séjournait adolescent et dont il sortit définitivement « de droite », non gaulliste s’entend, et même respectant le Maréchal Pétain tout en détestant l’occupant.

Désigné à son retour d’Indochine pour être instructeur guérilla/contre-guérilla, Holeindre veut continuer en Algérie. Ce qu’il fit, toujours commando, notamment près de Tébessa. Revenu à la vie civile, il y ouvrit une maison qui offrait loisirs et formation aux jeunes musulmans. Sa conception de la citoyenneté est alors celle d’un certain nombre de partisans de l’Algérie française: « Un drapeau, trois couleurs ». Autrement dit l’assimilation, un changement dans l’approche de la population non-européenne, mais en aucun cas l’indépendance. Car elle était synonyme pour lui de livrer l’Algérie aux communistes et Roger Holeindre, il le montrera plus tard en créant le Front uni de soutien au Sud-Vietnam, était un anticommuniste viscéral, définitif. Outre la fidélité à la parole donnée, c’est ce qui le poussera à fonder le réseau Bonaparte. Cette participation à l’OAS lui vaudra trois ans et demi d’incarcération.

Roger Holeindre était d’une autre génération dont les repères ne disent plus grand-chose aux bataillons des électeurs frontistes, et même aux jeunes militants.

Tous les livres consacrés à la droite nationaliste ont écrit en détail son parcours ultérieur, le service d’ordre de la campagne Tixier-Vignancour en 1965, les affrontements physiques avec l’extrême-gauche en 1968, les divers épisodes de la pré-fondation du FN dans lesquels il joue un rôle de rassembleur, de facilitateur entre les multiples factions du camp national, qui se retrouve dans son restaurant, le Bivouac du Grognard. Militant unitaire, Holeindre continuait ainsi l’aventure du Cercle du Panthéon qui auparavant avait tenté de ressouder une mouvance brisée par la répression de l’OAS, déjà divisée entre nationalistes-révolutionnaires (Ordre nouveau) et «nationaux» (Le Pen, Bidault) et dont s’étaient écartés les métapoliticiens de la future Nouvelle Droite.

Sa disparition a été saluée, de manière très factuelle, par Marine Le Pen, qui a rappelé ses actes de résistance et un de ses métiers, ouvrier métallurgiste. Mais Roger Holeindre était d’une autre génération dont les repères ne disent plus grand-chose aux bataillons des électeurs frontistes, et même aux jeunes militants.

Dans son livre d’entretiens avec Arnaud Menu, il expliquait avoir dit, à l’Assemblée nationale, ce que le général Bigeard devenu ministre de Valéry Giscard d’Estaing écrira en 2006 dans son livre Adieu ma France. Même vision de la décadence, de l’armée comme creuset de la nation et colonne vertébrale du pays. Mais l’affaire algérienne les a fait se placer de deux côtés opposés alors que leurs idées étaient identiques.

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jeudi, 30 janvier 2020

Revue de presse : Roger Holeindre, un des fondateurs du Front national, est mort

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Abel Mestre Le Monde cliquez ici

Anticommuniste viscéral, partisan de l’Algérie française, il a été l’une des figures du parti créé par Jean-Marie Le Pen en 1972 et un acteur incontournable de l’extrême-droite après la guerre. Il est mort le 30 janvier, à l’âge de 90 ans. Par Abel Mestre

Il était l’une des figures du Front national (FN) de Jean-Marie Le Pen et un acteur incontournable de l’extrême droite d’après-guerre. Roger Holeindre, ancien parachutiste et ancien député, est mort d’un infarctus à son domicile de Vaucresson (Hauts-de-Seine), dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 janvier, à l’âge de 90 ans. Roger Holeindre a été l’une des chevilles ouvrières du FN entre 1972 – date de la naissance du parti d’extrême droite, dont il était l’un des cofondateurs – et avril 2011, lorsqu’il a quitté avec fracas la formation nationaliste après l’élection de Marine Le Pen à sa tête. Sa silhouette était connue des militants et sympathisants frontistes : tous les 1er mai, lors du défilé du FN, il paradait en tenue avec ses camarades anciens combattants « nationalistes », qu’il coordonnait au sein du Cercle national des combattants.

Fort apprécié des militants pour sa gouaille, Holeindre avait plusieurs faits d’armes à son actif. Né le 21 mars 1929 à Corrano, en Corse, il rejoint tôt le continent pour s’installer dans la ferme de ses grands-parents dans les Vosges, avant de partir à Paris. A 15 ans, pendant la seconde guerre mondiale, il subtilise deux mitrailleuses à l’armée allemande, ce qui lui vaudra d’être plus tard présenté par le FN comme un « résistant ». « Au moment où je sortais tout cela du wagon, une rafale de mitrailleuse frappa le toit de ce dernier. (…) Je sautais et me fis plat comme une limande entre les rails de chemin de fer », raconte-t-il dans un livre (C’est Roger, entretiens avec Arnaud Menu, Editions Synthèse nationale, 2019). (NDLR SN cliquez ici).

A la fin de la guerre, il falsifie ses papiers pour s’engager en Indochine dans la marine et défendre « l’Empire français », un combat qui sera sa matrice tout au long de sa vie militante, tout comme un anticommunisme viscéral. Holeindre y gagne son surnom de « Popeye », en référence au dessin animé mettant en scène un marin bagarreur et amateur d’épinards. Toujours avec cette obsession de combattre les indépendantistes, il s’engage dès son retour en France pour partir en Algérie, chez les parachutistes. Convaincu qu’il ne faut pas « abandonner l’Algérie », il veut créer « un maquis » rattaché à l’Organisation armée secrète (OAS) et lutter contre « la trahison » du Général de Gaulle. Roger Holeindre sera arrêté et emprisonné près de quatre ans pour ces faits.

Redevenu civil, il n’en reste pas moins un nationaliste radical, un « soldat politique » qui veut continuer la lutte, par d’autres moyens. La deuxième vie d’Holeindre se conjuguera avec l’activisme. Dans les années 1960, l’extrême droite française connaît une relative ébullition. Elle sort peu à peu de l’ombre grâce à la candidature de l’avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour à l’élection présidentielle de 1965, dont le stratège était Jean-Marie Le Pen. Holeindre y participe activement et travaille en collaboration avec M. Le Pen. Mais « Tixier » ne recueille que 5,2 % des voix. La France n’est pas encore prête à voter pour l’extrême droite. Reste donc le militantisme de rue dans lequel excelle Holeindre.

Fidèle à Jean-Marie Le Pen

A la fin des années 1960, il dirige ainsi le Front uni de soutien au Sud-Vietnam, dans lequel se retrouve la fine fleur des jeunes nationalistes. Les incidents se multiplient avec les groupes d’extrême gauche, jusqu’à ce qu’un commando maoïste attaque violemment une exposition qu’il organise rue de Rennes, à Paris, en avril 1968, le laissant pour mort.

Après les événements de Mai 1968, il anime divers groupes radicaux mais qui ne dépassent jamais la confidentialité militante de ce milieu politique. Il travaille à l’unité de son camp, en animant le Cercle du Panthéon et d’autres structures affinitaires qui se définissaient, notamment, par des repas bien arrosés. Parallèlement, Holeindre devient journaliste et écrit pour Le Figaro magazine ou encore Paris Match. Il s’adonne également à l’écriture, en publiant plusieurs ouvrages.

Au début des années 1970, il est tout de suite séduit par le projet de Front national, impulsé par les néofascistes d’Ordre nouveau, avec Jean-Marie Le Pen en chef d’orchestre. Il en sera l’un des cofondateurs en 1972 et l’un des députés en 1986. Lors de la scission mégrétiste de 1998, il reste fidèle à Jean-Marie Le Pen, et est l’un de ses « grognards ». Rejetant toute dédiabolisation, il soutenait la ligne d’un Bruno Gollnisch contre celle de Marine Le Pen qui « trahissait », selon lui, les idéaux nationalistes. Après l’arrivée de cette dernière à la tête du FN, Roger Holeindre avait rejoint une formation dissidente, le Parti de la France, dont il était le président d’honneur.

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En cuisine... la guerre est aussi culturelle !

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Par Périco Légasse

Anonçant la rétrogradation de trois à deux étoiles du restaurant Paul Bocuse, en ouverture de sa matinale sur RTL vendredi 17 janvier 2020, notre confrère Yves Calvi, peu connu pour ses outrances, lâchait à l’antenne la phrase culte de Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout ». Il ne pouvait mieux dire pour commenter l’aberrante et absurde décision du Guide Michelin. Aberrante, car s’il est un socle sur lequel s’appuie la restauration pour établir un code de valeurs quant aux types de prestations, aux genres culinaires et à l’éthique professionnelle actuellement en vigueur dans l’hôtellerie française, c’est bien le restau- rant de Paul Bocuse, à Collonges-au- Mont-d’Or. Socle dont Michelin s’est toujours prévalu, voire inspiré, pour se maintenir comme la référence quasi officielle du mercato hôtelier. Une complicité tacite impliquant un classement particulier pour le temple lyonnais le jour où le grand prêtre viendrait à disparaître.

Non pas que l’institution soit infaillible, ni que le monument soit intouchable, loin de là, mais parce que l’un et l’autre demeurent le repère à partir duquel le Michelin lui-même a construit sa renommée. Au lieu de sanctuariser la mémoire du commandeur, des crétins en déboulonnent la statue. Certes, sans le système des étoiles, Paul Bocuse n’aurait pas brillé cinquante-cinq ans sur la cuisine française. En tout cas, pas de cette façon. En revanche, renommée internationale et prestige du personnage obligent, sans Paul Bocuse, les étoiles Michelin n’auraient jamais connu un tel éclat au firmament toqué. Bien plus qu’Eugénie Brazier, Fernand Point ou Raymond Oliver, monstres sacrés du XXe siècle, Paul Bocuse a consolidé la légitimité du Guide Michelin.

Certes, ce n’est pas le patriarche qui a été rétrogradé, mais son restaurant. C’est pourtant là que la décision du Guide Michelin bascule dans l’absurdité. Pourquoi ? Tout simplement du fait que jamais ce restaurant n’a été aussi performant. Il va sans dire que depuis la mort du fondateur, en janvier 2018, experts et observateurs se sont précipités à Collonges pour faire l’état des lieux, signaler un flottement, guetter une faille, détecter une faiblesse. De l’avis général, incluant les stoïques n’ayant jamais succombé au phénomène Bocuse, la prestation est à ses sommets. Ceux qui craignaient, ou espéraient, un signe de relâchement, en ont été pour leurs frais. Tout attachés que nous soyons au strict respect de la doxa bocusienne dans sa version originelle et intégrale, nous avons dû convenir que les ajustements opérés par l’équipe depuis deux ans, en plus du nouveau décor et du renouvellement de la vaisselle confinent à la perfection. En un mot et sans contour, il n’est pas abusif d’affirmer que l’Auberge du Pont de Collonges est plus éblouissante que du vivant de Paul Bocuse. C’est donc avec consternation, voire compassion, que nous voyons la direction du Guide Michelin se ridiculiser en sanctionnant cette réalité.

Triste leurre

Prenons les faits. Relayée par certains médias autorisés, la rumeur courait que, une fois Paul Bocuse disparu, la troisième étoile serait remise en cause par le comité d’orientation marketing du Michelin. On peut se douter que Françoise Bernachon, fille de Paul, la direction générale du restaurant, confiée à Vincent Le Roux, le trio animant les cuisines, conduit par Christophe Muller avec Gilles Reinhardt et Olivier Couvin, celui coordonnant la salle, sous la férule de François Pipala, ont pris conscience de l’enjeu et le taureau par les cornes... façon Bocuse. C’est dire si durant ces derniers mois les boulons ont été resserrés, les tirs réajustés, les cordeaux retirés, les couteaux réaffûtés, les toques redressées et les cols tricolores de Meilleur Ouvrier de France réamidonnés... Alignées en ordre de bataille, les équipes ont pu sonner le branle-bas de combat pour relever le défi. Résultat, un navire toutes voiles dehors, voguant vent debout, cap au grand large, là où cette grande et belle cuisine classique a toujours surmonté les tempêtes en restant à flot. Et c’est ce moment-là que la direction du Guide Michelin choisit pour passer à l’acte.

La question est de savoir si elle se remettra de cette effroyable bourde.

Michelin doit savoir que, si son droit à juger comme il l’entend les établissements cités dans son guide est inaliénable, il a besoin de la reconnaissance et de la considération de la profession pour crédibiliser ses cotations. Or, au même titre qu’un magistrat juge en droit, Michelin ne doit attribuer ou retirer ses « étoiles de bonne table » qu’en termes gastronomiques. Il est hélas à craindre que les dernières variations relèvent de la sauce médiatique façon Bibencom... Quand on n’est plus que l’ombre de soi-même, faire du tapage donne l’illusion d’exister. Triste leurre. Y a-t-il du métier, du cœur, du savoir, de la cohérence, de l’harmonie, du produit noble et un soupçon de passion, dans l’assiette ? Tels sont, lorsque l’on se prétend un guide du voyage prescrivant les meilleures étapes d’un territoire, les seuls critères à examiner pour indiquer à un lecteur si une table « mérite un détour » (deux étoiles) ou « vaut le voyage » (trois étoiles). Il s’avère qu’à son niveau de perfection l’Auberge du Pont de Collonges mérite le voyage. Et même s’il y a détour... Ne pas l’avoir senti, ne pas l’avoir saisi, ne pas l’avoir compris, révèle le degré d’incompétence des gens du Michelin et, de fait, leur ignorance en matière culinaire. On s’en doutait depuis quelque temps. L’affaire Bocuse en fournit la preuve. Une seule certitude : ce qui est servi aujourd’hui à Collonges est tout bonnement magistral, sublime. Tout le reste est hypothèse.

Faut-il chercher une explication du côté de l’évolution sociétale d’une publication obsédée par l’idée de ne plus se situer dans la tendance ? Bocuse symboliserait l’ancien monde, Michelin portant le nouveau ?

Un restaurant étoilé ne pourrait-il être le conservatoire d’une tradition porteuse de valeurs essentielles à la pérennité d’un artisanat magnifié ?

Pourquoi l’appellation d’origine, qu’elle soit protégée ou préservée, ne s’étendrait-elle pas au patrimoine culinaire, à un mets ? Si Paul Bocuse avait voulu voir sa cuisine « évoluer », il s’en serait chargé lui-même.

Oserait-on retoucher les Nymphéas, réécrire les Misérables ou ajouter un acte à la Belle Hélène ? Idem pour la soupe aux truffes noires, le loup en croûte feuilletée sauce Choron, le rouget barbet en écailles de pommes de terre, la volaille de Bresse en vessie façon mère Fillioux. Conservons l’œuvre de l’un des plus grands cuisiniers français dans sa dimension culturelle et le bonheur de savourer des plats participant des gloires de la France tant que ses successeurs sauront les préparer. Et si le Guide Michelin n’est pas capable de suivre, alors on se passera de lui.

Source : Marianne 30/01/2020

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mercredi, 29 janvier 2020

UN SYMPATHIQUE ARTICLE SUR SYNTHÈSE NATIONALE PUBLIÉ DANS "PRÉSENT" D'AUJOURD'HUI

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Lu dans le quotidien Présent daté du mercredi 29 janvier 2020, un agréable article signé Jean-Claude Rolinat sur le livre Pour une Synthèse nationale de Roland Hélie cliquez ici

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Pour une Synthèse nationale :

Dans tous les milieux de ce qu’il est convenu d’appeler « la droite nationale », dans la plupart des manifestations de la « droite hors les murs », on croise sa silhouette arrondie, allant de stand en stand, prenant la parole ici ou là, animant émissions et interviews sur la web radio, Radio Libertés par exemple. Roland Hélie, infatigable militant ayant gardé l’enthousiasme de sa jeunesse malgré ses 60 ans dépassés, nous fait penser à un débonnaire Falstaff diffusant la bonne parole. Hélie ? « C’est un moine-soldat » diront certains, car le bonhomme ne perd pas l’espoir de voir, un jour, ses idées, « nos » idées mijotées dans nos cercles de pensée, finalement triompher. Que l’on nous permette de douter de la justesse du qualificatif de « moine » lorsque l’on côtoie, à table, l’ami Roland….

Pour aider à l’irruption de cet événement historique que sera l’arrivée au pouvoir d’un mouvement  national, il a créé un instrument, « Synthèse nationale », sorte de pôle de résistance pour les uns où l’on mijote de futures actions de propagande, ou de môle d’amarrage pour d’autres, l’instant de faire une pause, c’est selon.

Synthèse nationale, à l’origine, c’est une  petite revue dont le noyau rédactionnel a pris, un peu, la suite de la Nouvelle Droite populaire, mouvement à l’éphémère existence. Contrairement à la NDP, la revue a pris de la consistance et mène depuis treize ans un combat multiforme, original, au sein de la grande famille nationale, nationaliste et identitaire, pour ratisser large. La plus spectaculaire de ses manifestations c’est, sans conteste, sa fête annuelle qui rassemble désormais sur deux jours, du côté de Rungis, tout ce que nos familles comptent de militants aguerris, de néo sympathisants, « d’anciens combattants » un peu déçus, de jeunes, impatients d’en découdre ou, comme jadis lors de la fête lepéniste des « Bleu, blanc, rouge », tout un public composite communiait dans le même amour de la France, de l’Europe et de leurs valeurs : « catho tradi », ancien ouvrier « coco », France bourgeoise, jeunesse bouillante, païens en déshérence, etc. mais tout un petit peuple animé par les mêmes convictions.

Un livre résume la vie de ce « mouvement » serions-nous tentés de dire, un livre de 322 pages où l’on retrouve les éditoriaux du directeur de Synthèse, devenue une maison d’édition avec ses différentes collections, ses numéros spéciaux, ses manifestations rituelles en province, ses dîners-débats parisiens et la mise sur orbite de l’association de ses amis. Dans ce livre, qui résume les 52 livraisons de la revue, vous trouverez un historique de l’organisation, des photos. Comme l’écrit l’auteur, « À travers cette suite de prises de positions et ce récapitulatif de notre action, vous pourrez ainsi juger le bien-fondé de notre démarche politique ».

Jean-Claude Rolinat

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Pour une Synthèse nationale, Roland Hélie, aux éditions  Synthèse, 322 p., 24 euros.

Source Présent cliquez là

Les territoires perdus de la République

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Les territoires conquis de l’islamisme, ouvrage collectif dirigé par Bernard Rougier, directeur du Centre des études arabes et orientales à l’université Paris-III Sorbonne Nouvelle, est une plongée effrayante dans ce que l’islamologue appelle les « écosystèmes islamistes » : des enclaves, de plus en plus nombreuses en France, noyautées par les salafistes et les Frères musulmans pour contrôler la population d’origine immigrée de confession musulmane. Le Figaro a suscité un face à face avec le maire de Montfermeil, Xavier Lemoine, ville qui fut l’un des épicentres des émeutes de 2005. Xavier Lemoine se bat depuis vingt ans contre les pressions islamistes. Il partage le diagnostic de Bernard Rougier et appelle la République à renforcer sa présence et son autorité dans ces territoires pour éviter la partition. Les deux hommes alertent aussi contre le danger que représentent les listes communautaires mais aussi les « accommodements raisonnables » passés entre les élus et les entrepreneurs religieux. Une fois de plus on ne peut que constater l’absence de l’Etat dans ce qui concerne l’avenir des Français dans ce pays. 

Le Figaro 30 janvier 2020. Lire la suite ICI

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mardi, 28 janvier 2020

De la dérive du pouvoir présidentiel

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Les monopoles médiatiques de la parole, dans notre Hexagone, tendent à faire converger les débats. Ceux-ci se résument de plus en plus, centrés autour des interventions, généralement fort courtes, de quelques éphémères vedettes. L'intelligence de la vérité et la clarté des problèmes n'y gagnent pas beaucoup.

Ce 28 janvier Élisabeth Borne, ministre la Transition écologique et solidaire (en photo ci-dessus - NDLR SN), intervenait sur RTL. Cela se passait à une heure considérée comme de grande écoute selon les évaluations des publicitaires. Mais en réalité elles se révèlent des moments d'attention fort superficielle, car beaucoup de Français se lavant les dents, n'acceptent d'entendre les nouvelles que d'une manière distraite.

Haut fonctionnaire, ancienne élève de l'école Polytechnique, largement étrangère aux préoccupations du suffrage universel, le vrai domaine de compétence technique de ce pilier du gouvernement semble celui des Transports. C'est d'ailleurs à ce titre, où elle faisait fonction de ministre délégué auprès de Nicolas Hulot, lui-même écologiste de télévision, qu'elle est apparue en 2017. Quand il a démissionné, elle lui a succédé par défaut.

Elle incarne donc, avec beaucoup de sérieux sans doute, mais aussi avec une certaine maladresse politique, une caractéristique, aggravée d'année en année sous la cinquième république, de présidence en présidence. On appelle cela du nom presque flatteur de technocratie.

Or, on lui demandait son avis sur la dernière sortie de Ségolène Royal. L'ancienne adversaire de Nicolas Sarkozy vaincue en 2007, estime aujourd'hui, – et de telles déclarations du 24 janvier ont fait grand bruit, – que nous vivons "dans un régime autoritaire". On peut certes hausser les épaules et se demander même, d'un point de vue sémantique, si le mot s'applique à une situation, précisément, où l'autorité s'effiloche, quand elle ne se ridiculise pas.

Mme Borne pouvait donc paraître, du fait de son parcours, la personne la plus apte à lui répondre quatre jours plus tard. Préfète de Poitou-Charentes, elle a pu observer la politicienne Ségolène Royal du haut de la tutelle centraliste d'État qu'elle exerçait sur une élue locale et de circonscription. Elle occupa aussi le poste de directrice de son cabinet de au ministère de l'Écologie. On peut donc dire qu'elle connaît bien, de l'intérieur, le fonctionnement du personnage.

Or, face à une femme qui ose mettre en doute la nature libéral de notre système politique Élisabeth Borne juge simplement "très grave de dire des choses de ce type".

Observons cependant les faits.

Dans les institutions de la Cinquième république, démocratiques sur le papier, tout repose, et de plus en plus, sur le pouvoir présidentiel. On peut y voir l'héritage d'un fondateur qui bénéficiait lui-même d'un prestige certain. Son aura rayonnait moins, pourtant, sur l'opinion populaire d'alors qu'on ne semble l'imaginer aujourd'hui. Mais elle s'imposait de façon plus naturelle que celle de ses successeurs.

Or, entre le texte de la constitution de 1958 et la pratique de 2020, le caractère démocratique du régime a évolué d'une façon inversement proportionnelle au respect qu'ont inspiré, l'un après l'autre, les dirigeants. chacun d'entre eux a fait regretter le titulaire de la période antérieure. Qu'on réfléchisse seulement au quinquennat, ô combien désastreux, de François Hollande, premier à avoir renoncé à se représenter : il nous semble aujourd'hui moins cafouilleux que le demi mandat qui s'est écoulé depuis 2017. Bientôt, peut-être, il inspirera quelque nostalgie.

En fait, sur une durée plus d'un demi-siècle, non seulement le personnel s'est dégradé mais aussi le mode de gouvernement s'est dénaturé.

Nous nous situons aujourd'hui à 62 ans de vie d'une forme de pouvoir apparue au lendemain des humiliations successives des 14 tours de l'élection de René Coty, de Dien Bien Phu en 1954, de Suez en 1956, etc.

Depuis, quelque trois générations se sont écoulées.

En 1958 les Français avaient adopté une constitution certes formellement parlementaire, où le Premier ministre gouverne et non le chef de l'État, mais qui contenait en germe une évolution strictement inverse. Au point, dernier soubresaut, que la magistrature s'est sentie obligée ce 27 janvier de rappeler au président la théorie de la séparation des pouvoirs. Il ne dispose pas légalement du pouvoir judiciaire - lequel d'ailleurs, formellement, n'existe pas vraiment. Mais il entend tout de même l'exercer...

On ne devrait pas manquer de s'interroger, à ce stade, sur la leçon expérimentale que nous administre l'histoire de l'URSS. On disait la constitution soviétique de 1936, les uns avec humour, les autres avec conviction, la plus démocratique du monde. Or, à partir de la fin de la guerre civile en 1921, la dictature n'a cessé de s'aggraver. Immédiatement le droit de fraction a été retiré aux bolcheviks eux-mêmes. En 1922, année de la formation de l'Union entre la Russie et l'Ukraine, que Lénine disait vouloir égale et fédérale, Staline s'est emparé d'un pouvoir grandissant en qualité de secrétaire général. En 1923 le parti unique a été décrété légalement. En 1929 l'opposition de gauche disparaît de fait avec le départ de Trotski. En 1931 le stalinisme triomphe. En 1934, au XVIIe congrès du parti communiste, sur 1 225 délégués disposant du droit de vote, il semble bien que la popularité de Kirov ait été secrètement plus grande que celle du chef. Mais ce dernier ordonne de falsifier les résultats, il fera assassiner Kirov quelques mois plus tard, et il institue le culte de sa propre personnalité géniale de coryphée des sciences et des arts. Ceci s'aggrava, après la victoire de 1945, avec le prétendu complot des blouses blanches et dura jusqu'à sa mort physique en 1953 et au rapport Khrouchtchev de 1956. Il faut attendre 1977 pour que le néo-stalinisme de l'ère Brejnev feigne de redresser la constitution, et 1991 pour que l'Union soviétique elle-même se disloque officiellement.

Sur la base de cette expérience, certes beaucoup plus sanglante que la nôtre, on peut évaluer encore quelques années de survie à un régime de moins en moins démocratique, et de plus en plus dégénéré, comme celui que nous subissons

Nous gagnerions donc peut-être à partir de cette réflexion de Péguy : "il est quelque chose de pire que d'avoir une âme perverse c'est d'avoir une âme habituée".

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Débat sur la surpopulation : la point de vue de Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique

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Jean-Pierre Maugendre

Président de Renaissance catholique

Alain de Benoist vient de publier, sur Boulevard Voltaire cliquez ici, une chronique apocalyptique intitulée : « Avec la surpopulation, c’est un monde invivable qui se dessine. » La thèse de fond est que « la population ne peut s’accroître indéfiniment sur une étendue limitée » et donc que « avec trois ou quatre milliards de bipèdes en moins (sur 7,7 milliards, note de JPM) le monde se porterait beaucoup mieux. » Notre auteur, faisant positivement référence à Thomas Malhus, auteur en 1798 de l’Essai sur le principe de population, accuse pêle-mêle la surpopulation d’être belligène, d’accélérer l’épuisement des ressources naturelles, de favoriser l’immigration, d’épuiser les sols, de participer au réchauffement de la planète, etc.

Incontestablement la population de la planète augmente de manière régulière et rapide, le poids de l’Afrique dans la population mondiale ne cessant de croître. A contrario de ce mouvement général la démographie occidentale est en crise victime à l’Est de l’athéisme d’Etat et à l’ouest de l’athéisme consumériste conformément au constat de Jean-Jacques Rousseau : « Ses (l’athéisme) principes ne font pas tuer les hommes, mais les empêchent de naître. » (Profession de foi du vicaire savoyard) Les conséquences politiques de ce fait sont considérables, la démographie étant incontestablement un facteur de puissance.

Malthus établit un lien très étroit entre surpopulation et pauvreté affirmant que la population d’un pays s’accroît de façon géométrique alors que les ressources, elles, croissent de manière arithmétique. Existerait ainsi une tendance permanente à la surpopulation engendrant la pauvreté et ses conséquences ; crise sociale, immigration, etc. Si cela était les pays les plus densément peuplés devraient être les plus pauvres. Or il n’en est rien. Si on exclut les états non représentatifs (Monaco, Vatican, etc.) il y a parmi les pays les plus peuplés de la planète à la fois des pays pauvres (Bangladesh, Rwanda, Inde) et des pays riches (Corée du Sud, Pays-Bas, Belgique). On observe d’autre part que les pays dont le PIB par habitant est le plus élevé de la planète sont : le Luxembourg, la Suisse, la Norvège, les USA, l’Irlande, etc. Pays plutôt densément peuplés. Il semble que si l’abondance de ressources naturelles peut constituer un facteur de développement elle n’est pas un motif suffisant de prospérité. Le Luxembourg, les Pays-Bas et le Japon sont des pays développés dépourvus de toute richesse naturelle. Le Congo, l’Algérie et le Vénézuela sont des pays dotés d’immenses richesses naturelles (minerais, gaz, pétrole) et malgré cela sous-développés. Les Pays-Bas et le Bengladesh sont deux pays très densément peuplés, démunis de ressources naturelles, dont une partie notable de la superficie est en dessous du niveau de la mer. L’un a fait face à cette situation, l’autre non. Enfin, un pays peut passer d’une relative prospérité à la pauvreté à l’issue de bouleversements sociaux majeurs. Citons les exemples tragiques de l’Algérie et du Zimbabwé.

Le lien à établir ne semble donc pas être entre surpopulation et pauvreté mais plutôt entre pauvreté et civilisation. Ce sont les modèles sociaux, les cultures et les comportements qui créent la prospérité ou la pauvreté, pas la nature ou on ne sait quel fatum. A cet égard, le communisme, le socialisme et l’Islam sont des échecs dramatiques car ils neutralisent l’esprit d’initiative et de responsabilité personnelle qui sont au cœur du développement économique. Alain de Benoist conclut d’ailleurs son article en fustigeant ce qu’il appelle le « laisser-faire nataliste », c’est-à-dire la responsabilité des parents dans la transmission de la vie, citant en exemple à suivre la politique démographique de la Chine. Or celle-ci s’avère être aujourd’hui une formidable bombe à retardement en raison des déséquilibres, logiquement induits par la politique de l’enfant unique, d’une part entre le nombre d’hommes et celui de femmes et d’autre part de la pyramide des âges. Le défi de demain n’est pas tant celui de la surpopulation que celui de la mise en œuvre de modèles sociaux respectueux de la nature profonde de l’homme et mettant en harmonie son intérêt personnel avec celui de la société.

Renaissance catholique cliquez là

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Surpopulation : un monde invivable se dessine

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Entretien avec Alain de Benoist 

La population mondiale ne cesse d’augmenter. La procréation, par nature, peut être exponentielle, alors que les ressources terrestres ne le sont pas. C’est ce que disait déjà Malthus, dont certains pensent qu’il n’a jamais eu que le tort d’avoir raison trop tôt. Aujourd’hui, y a-t-il péril en la demeure ?

Alain de Benoist : Passé un certain seuil, toute augmentation en nombre entraîne un « saut qualitatif » qui se traduit par un changement de nature. Comme chacun le sait, la population mondiale augmente régulièrement, mais, surtout, elle augmente de plus en plus vite. Vers 1700, on comptait moins de 700 millions d’habitants sur Terre. En 1900, on en était à 1,6 milliard. Aujourd’hui, avec plus de 250.000 naissances par jour, on a dépassé les 7,7 milliards. Pour la fin du siècle, les estimations moyennes tournent autour de douze milliards, les estimations hautes autour de seize milliards. Bien entendu, on peut discuter à perte de vue sur le nombre de bipèdes qui peuvent vivre sur cette planète. La seule chose qui est sûre, c’est qu’il y a une limite : pas plus qu’il ne peut y avoir de croissance matérielle infinie dans un espace fini, la population ne peut s’accroître indéfiniment sur une étendue limitée. Malheureusement, nous sommes à une époque qui ne supporte pas les limites. Malthus (Essai sur le principe de population, 1803) ne se préoccupait que de l’épuisement des ressources. Aujourd’hui, c’est le nombre qui, à lui seul, pose problème : la quantité est plus que jamais le contraire de la qualité. Avec trois ou quatre milliards de bipèdes en moins, le monde se porterait beaucoup mieux !

La surpopulation aggrave mécaniquement tous les problèmes, en les rendant peu à peu insolubles. Elle est belligène, car la pression démographique crée des conflits nouveaux. Elle accélère l’épuisement des réserves naturelles. Elle accroît la dépendance économique et la soumission aux fluctuations ravageuses des marchés mondiaux, elle favorise les migrations de masse en provenance des pays surpeuplés, elle aggrave les effets de la surconsommation, de l’épuisement des sols, de la pollution des nappes phréatiques, de l’accumulation des déchets. Il n’y a déjà plus de réserves de productivité en matière agricole, l’extension des terres agricoles est en train d’atteindre ses limites et les ressources halieutiques des océans s’épuisent également. Plus de 90% de toute la biomasse produite annuellement dans le monde sont d’ores et déjà exploités.

Il est révélateur que la plupart des écologistes autoproclamés se comportent comme si la démographie et l’environnement étaient des sujets séparés, alors qu’ils sont indissociablement liés. À quoi bon parler de préservation des écosystèmes et de sauvegarde de la diversité, à quoi bon s’inquiéter de la gestion des déchets et des effets de la combustion des énergies fossiles si la croissance démographique entraîne toujours plus de pollutions et de déchets et que l’espace laissé aux espèces sauvages est appelé à disparaître ? À quoi bon vouloir limiter les émissions de gaz à effet de serre si on ne limite pas aussi la population ? Dans trente ans, du fait de l’accroissement naturel et de l’exode rural, 68% de la population mondiale vivra dans des villes, soit 2,5 milliards d’individus de plus que maintenant. Avec des bidonvilles de plus de vingt millions d’habitants et des mégapoles de plus de cent millions d’habitants, c’est un monde proprement invivable qui se dessine.

La mondialisation aggrave apparemment la situation, mais elle révèle aussi des disparités considérables. Au-delà de la surpopulation, n’avons-nous pas également affaire à un problème de répartition ?

C’est évident. En 1950, avec 228 millions d’habitants, le continent africain représentait 9% de la population mondiale. En 2017, avec 1,2 milliard d’habitants, il en représentait près de 17%. À la fin du siècle, avec 4,2 milliards d’habitants (dont 89% au sud du Sahara), il en représentera le tiers. Avec un taux de fécondité moyen de 4,6 enfants par femme, l’Afrique accroît sa population de 2,5% par an, soit un doublement tous les vingt-huit ans. L’Europe, elle, ne représentait plus que 9,8% de la population mondiale en 2017, et ce chiffre est encore appelé à baisser. Depuis la chute du mur de Berlin, l’Europe centrale et orientale a perdu 24 millions d’habitants. En France, on vient d’enregistrer la quatrième année consécutive de baisse des naissances : l’âge moyen à la maternité ne cesse de reculer et le solde naturel n’a jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le problème, ici, n’est toutefois pas d’abord le nombre, mais la détérioration de la pyramide des âges. Que l’Europe soit moins peuplée n’est pas un drame, loin de là ; ce qui est un drame, c’est qu’elle vieillit inexorablement. Cela dit, il n’est pas sérieux d’imaginer que les Européens peuvent se lancer dans une course à la concurrence démographique où ils feraient « mieux » que les 6,4 enfants par femme de la République démocratique du Congo ou les 7 enfants par femme du Niger !

« Croissez et multipliez », lit-on dans la Genèse, adresse qui vaut tout autant pour les chrétiens que pour les musulmans et les juifs. Cet axiome religieux vous paraît-il toujours d’actualité ?

À une époque où la plus grande partie du monde était inhabitée et où le premier impératif, pour les petites communautés existantes, était de s’étendre numériquement pour maximiser leurs chances de survie, le « croissez et multipliez » était parfaitement justifié. Le problème commence lorsqu’on ignore le contexte et qu’on soutient qu’un principe valable dans telles ou telles circonstances est à considérer comme un dogme valable en tous temps et en tous lieux. C’est la raison pour laquelle, dans nombre de milieux, la surpopulation est un sujet tabou : au nom de l’« accueil de la vie » et de la critique du « malthusianisme », on préfère se mettre un bandeau sur les yeux. Or, le laisser-faire nataliste est aujourd’hui irresponsable, et le « respect de la vie » ne saurait s’étendre à ceux qui ne sont pas encore conçus. Quelle est, alors, la solution ? Avec des mesures coercitives, la Chine est parvenue à freiner sa natalité, mais les « incitations » à ralentir la croissance démographique sont généralement des vœux pieux, surtout dans les pays où les enfants sont l’équivalent d’une assurance-vieillesse. L’émigration de masse vers d’autres planètes relève de la science-fiction. Que reste-t-il, alors ? Les épidémies, peut-être !

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

pour le site Boulevard Voltaire

 

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dimanche, 26 janvier 2020

VINCENT VAUCLIN : « CONSTRUIRE UN FRONT DE RÉSISTANCE AU MONDIALISME »

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Le site Paris-Vox publie un entretien avec Vincent Vauclin, président de la Dissidence française cliquez ici

APRÈS UNE ANNÉE 2019 TRÈS ACTIVE POUR VOTRE MOUVEMENT, ET NOTAMMENT UNE PARTICIPATION REMARQUÉE AUX ÉLECTIONS EUROPÉENNES, COMMENT LA DISSIDENCE FRANÇAISE ABORDE-T-ELLE L’ANNÉE 2020 ?

Nous poursuivons la dynamique que nous avons engagé. La campagne des élections européennes fut une formidable mobilisation qui a permis de médiatiser notre discours et notre mouvement comme jamais auparavant, et de recevoir des soutiens de toute la France. L’enjeu désormais, c’est de préparer les échéances à venir (sénatoriales, départementales et régionales) et de rassembler tous ces Français qui ne se reconnaissent plus dans les partis du Système. Nous préparons donc de nouvelles campagnes militantes de grande ampleur, nous poursuivons notre travail d’implantation locale partout en France, nous travaillons avec nos alliés de l’APF pour construire un front de résistance au mondialisme au niveau européen, et nous avons lancé un grand chantier de rénovation idéologique : huit commissions thématiques, qui réunissent les adhérents et sympathisants volontaires de notre mouvement, travaillent désormais à l’actualisation et à l’enrichissement du programme de la DF. L’objectif  : inventer des solutions nouvelles et concrètes pour répondre aux défis de notre temps, développer et enrichir des propositions déjà existantes, et susciter un véritable effort de critique positive de la part des militants. Ce n’est pas un enjeu anodin : depuis trop longtemps, notre famille politique néglige le débat d’idées et se contente de répéter les mêmes slogans depuis quarante ans, puisqu’elle a intégré une forme d’esprit de défaite qui l’enferme dans une posture d’agitation stérile et de dissipation militante, aux marges du paysage politique. C’est précisément contre ces tendances sclérosantes que s’inscrit la Dissidence Française, puisque nous assumons l’ambition de conquérir et d’exercer le pouvoir. Nous refusons de nous contenter de faire de la figuration alors que de si grands périls menacent notre pays.

LE GOUVERNEMENT MACRON MULTIPLIE LES RÉFORMES : PROJET DE LOI BIOÉTHIQUE LÉGALISANT LA PMA POUR LES COUPLES DE FEMMES, RÉFORME DES RETRAITES, LOI CONTRE « LA HAINE EN LIGNE »… QUE VOUS INSPIRE CETTE FRÉNÉSIE LÉGISLATIVE ?

Le gouvernement Macron applique à la lettre les directives européennes, parfois même en les devançant. Il poursuit le démantèlement de la souveraineté nationale, il détruit les acquis sociaux et accroît les injustices. Il organise l’invasion migratoire de notre pays et exerce le pouvoir avec une brutalité sans précédent depuis l’avènement de la Vème République. Il n’est pas exagéré de dire que nous assistons à une véritable dérive autoritaire du mondialisme libéral qui accentue encore le processus de déclassement, d’effacement et de remplacement du peuple Français. Alors que tous les voyants sont au rouge et que la colère des Français atteint un niveau inégalé, le gouvernement musèle l’opposition et accroît la répression, en particulier contre les mouvements sociaux qui contestent ses réformes et ébrèchent sa légitimité. Notre pays est traversé par de profondes fractures : sociales, territoriales, générationnelles, ethniques et confessionnelles. Pourtant, ce gouvernement se contente d’en appeler une énième fois au respect des « valeurs de la République » et met en oeuvre une politique qui accentue encore ces fractures au lieu de les résorber. Nous sommes donc engagés dans une mobilisation totale contre le gouvernement Macron et le monde qu’il représente, et c’est la raison pour laquelle nous avons soutenu la mobilisation des Gilets Jaunes, celles des travailleurs contre la réforme des retraites ou encore celle de la Manif pour Tous contre la PMA sans père. Nous appelons à la convergence dans la lutte de toutes les forces de résistance au Système pour apporter une réponse à la hauteur des enjeux à cette grave crise de représentation politique qui afflige notre pays.

APRÈS L’ANNONCE DE LA CANDIDATURE DE MARINE LE PEN À L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2022, NICOLAS DUPONT-AIGNAN A PROPOSÉ L’ORGANISATION D’UNE « PRIMAIRE POUR LA FRANCE ». VOUS AVEZ ALORS DÉCIDÉ D’ANNONCER VOTRE CANDIDATURE À CETTE PRIMAIRE : COUP DE COM’ OU COUP DE BLUFF ?

Ni l’un, ni l’autre ! Ma démarche est parfaitement réfléchie et je compte bien aller jusqu’au bout. Je pense que Nicolas Dupont-Aignan a raison de considérer qu’un remake du duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2022 aboutirait vraisemblablement à une nouvelle victoire du premier et à une cruelle désillusion pour les électeurs de la seconde. L’opposition nationale se trouve donc dans un impasse politique, et il faut effectivement un grand débat entre les différentes personnalités qui la représentent pour faire bouger les lignes à droite et aborder tous les sujets, sans tabou, y compris celui de l’immigration de remplacement qui menace à terme l’existence même de notre peuple. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me porter candidat à cette primaire, car je crois que tous les courants d’idées de notre famille politique doivent y être représentés et qu’il est temps de faire entendre la voix d’une nouvelle génération. Sans pluralisme ni esprit d’ouverture, cette primaire ne serait qu’une énième mise en scène de l’impuissance et de l’incapacité du camp souverainiste à débattre et à rassembler au-delà des structures partisanes et des clivages du passé. Je ne doute pas que Nicolas Dupont-Aignan en ait conscience et que, par souci de cohérence, il permettra à tous les représentants de l’opposition nationale et patriote d’y participer, en toute indépendance. Après tout, comme il l’a lui-même déclaré sur TV Libertés : personne ne doit avoir peur du débat en démocratie, l’enjeu est trop grand pour se contenter de répéter les erreurs du passé !

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vendredi, 24 janvier 2020

Le nouveau numéro du magazine Eléments est sorti

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jeudi, 23 janvier 2020

Toute vanité mise à part, cela fait toujours plaisir...

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En lisant la dernière livraison de la très sérieuse revue Lecture et Tradition, éditée depuis 1966 par DPF à Chiré-en-Montreuil cliquez ici, je suis tombé sur cet aimable article qui, je dois le dire, me va droit au coeur. Que son auteur en soit ici amicalement remercié.

Au-delà de cette recension, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de Lecture et Tradition qui donne chaque mois des avis non conformistes sur les livres publiés.

Roland Hélie 

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Commander ce livre cliquez ici ou,

pour en savoir plus  cliquez là

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Cette gauche qui s'inquiète à son tour de la loi de bioéthique

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Par Eugénie Bastié

Dans une actualité dominée depuis plus d'un mois et demi par la réforme des retraites, la loi de bioéthique, actuellement en débat au Sénat, passe au second plan. Pourtant, elle soulève des enjeux autrement plus vertigineux que l'âge de départ des cheminots ou la capacité réformatrice du président de la République, comme celui de la filiation ou de la définition de l'humain. La légèreté - voire le ricanement satisfait quand il s'agit de moquer les foules des opposants - qui accompagne cette mutation majeure des fondamentaux de la bioéthique française a de quoi inquiéter sur la qualité du débat public.

Le décalage avec la loi sur le « mariage pour tous » de 2013 est notable. À l'époque, la mesure phare du quinquennat de François Hollande avait puissamment réactivé le clivage gauche-droite, avec des parlementaires de l'opposition très mobilisés, des débats incessants, et un peuple de droite battant le pavé sous les projecteurs médiatiques. Aujourd'hui, alors que les enjeux sont encore plus importants, une partie de la droite estime qu'un positionnement « dur » sur le « sociétal » ne fait pas recette et qu'il faut « s'adapter au monde qui nous entoure », comme le dit Damien Abad, président du groupe LR de l'Assemblée nationale. L'une des rares figures résolument opposées au projet de loi, le sénateur Bruno Retailleau l'admet : « C'est un texte qui brouille les clivages et les lignes de partage. »

Si la recomposition se poursuit sur le plan politique, elle existe aussi dans le champ intellectuel, et elle va même plus vite. C'est là une différence notable avec 2013 : si quasiment aucun homme politique de gauche n'ose affirmer publiquement son opposition à des « avancées » présentées comme inéluctables, de nombreuses voix se sont élevées dans la gauche intellectuelle et associative pour s'inquiéter de mesures jugées trop libérales. Il y a bien sûr la philosophe Sylviane Agacinski, qui, loin de se cantonner à son engagement de longue date contre la gestation pour autrui, a émis, ces derniers temps, de nouvelles inquiétudes quant aux potentialités de marchandisation du vivant contenues dans la loi (Le Figaro Magazine du 17 janvier). La semaine dernière, dans une tribune parue dans Le Monde, l'ancien syndicaliste José Bové (qui s'était déjà opposé à la PMA), le philosophe écologiste Dominique Bourg et d'autres signataires se sont à leur tour élevés contre la possibilité d'« une humanité génétiquement modifiée ». « Ce texte approfondit en catimini le droit à la modification génétique d'embryons humains à des fins proclamées de recherche », s'inquiétaient ces écologistes. Ils s'alarmaient notamment de l'article 17 qui « supprime l'un des fondements de la bioéthique dans l'actuel code de la santé publique : « La création d'embryons transgéniques ou chimériques est interdite» ». « La ruine de l'âme frappe aux portes du Parlement », écrivent-ils. Dans Libération, Philippe Meirieu, figure de la gauche éducative, s'il se dit pro-PMA, s'alarme d'autres dispositions comme « l'implantation d'embryons humains dans un animal à des fins de gestation », « et la création d'embryons humains génétiquement modifiés avec la technique dite des «ciseaux ADN» ». « Ce qui est en train de se décider sous nos yeux change radicalement le rapport anthropologique de l'humain à la procréation », écrit le chercheur.

« Âme » « anthropologie » : voilà des mots qu'on n'avait plus l'habitude d'entendre à gauche. Alors que les catholiques semblaient hier bien isolés dans leur combat contre les manipulations de l'humain, il semble qu'une partie, certes très minoritaire encore, de la gauche renoue avec son héritage technocritique et se souvienne de la leçon de George Orwell, mort il y a 70 ans : « Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il nous rend plus humains ou moins humains. »

Comme le notait l'universitaire Yann Raison du Cleuziou dans une tribune parue dans Le Figaro (lire nos éditions du 17 janvier), nous vivons une époque générale d'« effondrement de l'idée de progrès », et «  ces glissements souterrains des mentalités peuvent contribuer à faire du catholicisme une ressource pour les raisons qui le rendait ringard hier ». La convergence des luttes n'est pas pour tout de suite, mais Emmanuel Macron, en axant sa campagne de 2017 sur le clivage entre conservateurs et progressistes, a puissamment contribué à accélérer cette dynamique. On désigne comme « conservateurs » ceux qui ne se résignent pas à l'impératif de changement résumé par la philosophe Barbara Stiegler par la formule « il faut s'adapter ».

L'adaptation au monde tel qu'il va selon un progressisme jugé irrésistible n'est plus une évidence. Ceux qui descendent du train en marche ne sont pas toujours ceux que l'on croit ; ils sont de plus en plus nombreux.

Source : Le Figaro 22/01/2020

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Calomnies contre Les Brigandes : l'Observatoire du Journalisme s'intéresse aux calomniateurs...

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Source l'Observatoire du Journalisme cliquez là

NOLWENN LE BLEVENNEC ET LES BRIGANDES : L’AMALGAME EXEMPLAIRE

Rue 89, sous la plume de Nolwenn Le Blevennec, s'intéresse beaucoup aux Brigandes. Qu'est-ce que Les Brigandes ? Un groupe de musique à l'audience confidentielle, connu sur internet pour sa production miusicale parfois inattendue, ne faisant pas toujours l'unanimité sur le fond ou la forme et vivant en communauté, accusés d'être une secte, ils sont sous le coup d'une "enquête pour assassinat" ouverte en Belgique depuis septembre 2019. Pourquoi donc la rédactrice en chef de Rue 89 s'intéresse-t-elle autant à un phénomène que l'on pourrait qualifier de marginal ? Explications.

NOLWENN LE BLEVENNEC, DES ARTICLES À CHARGE SUR LE FN À LA FOCALISATION SUR LES BRIGANDES

Nolwenn Le Blevennec est journaliste et rédacteur en chef au très à gauche Rue89 (désormais fondu dans L’Obs). Elle était anciennement en charge de l’actualité concernant le Front National dans le même média. Son histoire avec les Brigandes a commencé en 2016 avec une immersion dans la communauté, racontée dans un récit plutôt folklorique. En 2017, elle avait raconté les déboires de Jérôme Bourbon de Rivarol avec le groupe avant d’en arriver aux deux articles sur cette affaire précédemment mentionnés.

LES BRIGANDES AURAIENT ASSASSINÉ UNE DE LEURS MEMBRES

Il faut revenir à un article de mars 2018 sur Rue89 publié par Nolwenn Le Blevennec. Cet article révèle que des membres du groupe (aussi accusé d’être une secte) auraient étouffé une de leurs membres dans un cabanon reculé en Belgique en 2011, après l’avoir préalablement privée de soins et d’alimentation. Malade, cette femme appelée “S.” souffrait d’un cancer de l’utérus et de la maladie de Crohn.

Ce premier article ayant été très peu repris à l’époque, Nolwenn Le Blevennec vient d’en faire un copier-coller. La seule nouveauté de cette production est d’annoncer l’ouverture depuis septembre 2019, d’une instruction “à charge de X pour assassinat” suite à une plainte de la sœur de S. en mars 2019.

UN TÉMOIN SURPRENANT À L’ORIGINE DE CETTE AFFAIRE

Pour écrire ses articles, Nolwenn Le Blevennec est allée chercher un témoin au profil particulier puisqu’il s’agit d’une ex membre du groupe dénommée Annick Lovinfosse, par ailleurs ancienne amante de Joël Labruyère, responsable de la "communauté" des Brigandes.

Les Brigandes la présentent comme une personne très jalouse et sujette aux troubles mentaux, Le Blevennec rapporte d’ailleurs la justification apportée par Annick Lovinfosse pour avoir quitté le groupe en 2010 : “les rapports du gourou et de S. devenaient de plus en plus ambigus”...

L’ART DE L’AMALGAME PHOTOGRAPHIQUE

C’est probablement la photo en couverture de son article qui nous en dit le plus sur l'importance accordée par Nolwenn Le Blevennec aux Brigandes : on voit sur celle-ci Jean-Marie Le Pen entouré des... Brigandes. Le tour est joué. Tremblez bonnes gens, voilà donc la secte dont vous serez complice si vous votez Rassemblement National. Ou bien, voilà la bête immonde complice d’un groupe musical sectaire. Sœur Nolwenn, vous me copierez cent fois la charte de Munich des journalistes. En breton s’il vous plaît.

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Un nouveau numéro hors-série de Présent consacré aux élections municipales est paru...

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Chez votre marchand de journaux, 5 euros,

ou sur le site de Présent cliquez ici

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mercredi, 22 janvier 2020

Renaud Camus condamné à 2 mois de prison pour avoir qualifié l’immigration de masse d’«invasion»

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Paul Joseph Watson

Source Alter info cliquez ici

L’écrivain français Renaud Camus a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir déclaré que l’immigration massive en Europe représente une « invasion ».

Camus ne pourra éviter la prison qu’en versant 1800 euros à deux organisations « antiracistes », SOS Racisme et la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).

L’auteur du Grand Remplacement, a été inculpé « d’incitation publique à la haine ou à la violence sur la base de l’origine, de l’ethnie, de la nationalité, de la race ou de la religion ».

La condamnation résulte d’un discours prononcé en novembre 2017 à Colombey-les-deux Eglises devant le Conseil national de la résistance européenne dans lequel Camus a déclaré : « L’immigration est devenue une invasion ».

« La colonisation irréversible est la colonisation démographique, par le remplacement de la population », a déclaré l’auteur, ajoutant :

« La substitution ethnique, le grand remplacement, est l’événement le plus important de l’histoire de notre nation depuis son existence ; comme pour les autres, si l’histoire continue, ce ne sera pas celle de la France. »

Camus a également appelé à un «consensus national de résistance» pour s’opposer à l’islamisation dans «la lutte pour le salut de notre civilisation commune, celtique, slave, germanique, gréco-latine, judéo-chrétienne».

La partie du discours de Camus qui a spécifiquement attiré l’attention des juges a été lorsqu’il a parlé du remplacement des Européens.

Camus a déclaré que l’immigration de masse « est la substitution, la tendance à tout substituer avec son émulateur, normalisé, standardisé, interchangeable: l’original avec sa copie, l’authentique avec son imitation, le vrai avec le faux, les mères avec les mères porteuses, la culture avec du temps libre et du divertissement. »

La France subit des attaques terroristes islamiques sur une base tellement routinière que ce n’est même plus un sujet d’actualité important. Beaucoup de ces terroristes sont radicalisés par des mosquées qui échappent à tout contrôle policier, mais Camus doit être puni pour son crime d’opinion.

Et voila. La liberté d’expression est désormais un crime en France.

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Meurtre raciste et silence médiatique

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Par Guillaume Bernadac

Il y a les bonnes victimes et celles dont la presse parle peu ; en considérant les responsables du drame ci-dessous, il est facile de comprendre pourquoi. Mamadou-Lamine Diedhiou est videur au bar Le Styl transformable en boîte de nuit, situé 5, Grande-Rue à Besançon. Le 23 avril 2017, ce Sénégalais de 35 ans arrivé en France en 2011, marié, sans histoire, qui prévoyait de quitter son métier de videur pour un nouveau départ, est mortellement blessé parce qu’un de ses collègues avait refusé quelques minutes plus tôt l’entrée à un individu alcoolisé.

Ce soir-là, le collègue de Mamadou, Mor Seye, refuse l’entrée à un dénommé Fahrat Cid, fortement imbibé. S’éloignant en abreuvant les vigiles d’insultes racistes, ce dernier promet de les « niquer ». Et, en effet, un peu plus tard, il revient pour s’expliquer mais cette fois-ci il n’est plus seul. Vexé, il a entre-temps appelé des comparses, dont son frère, pour lui venir en aide. Dès l’arrivée du groupe, alors que la situation semble pacifiée grâce à l’intervention de Mamadou, Fahrat Cid décoche brutalement un premier coup qui entraîne une tempête de violence. Ils sont six à s’attaquer au videur, filmés par une caméra de vidéosurveillance. On voit l’agent de sécurité se battre comme un lion, face à ce groupe d’individus déterminés à en découdre. Hichem Djebaïli, l’un des assaillants, en profite alors pour planter froidement un couteau dans le cœur de la victime, laquelle parviendra à repousser la meute, avant de s’écrouler sur les pavés, quelques secondes plus tard. Entre le premier coup de poing reçu par le portier du Styl et l’instant où celui-ci s’écroule sur le sol, seules 22 secondes se sont écoulées. Outre des lésions au visage, le médecin légiste a relevé deux plaies sur le corps de la victime. Une première, « profonde de 10 à 12 centimètres » au thorax, « transperçant des organes vitaux », et une seconde « profonde de 17 centimètres » au niveau de la cuisse. Les quarante minutes de massage cardiaque effectuées ne purent réanimer le blessé.

Le procès de cette tragédie s’est ouvert lundi 13 janvier 2020 au palais de justice de Besançon. Dans le box des accusés : Hichem Djebaïli, 26 ans, quatre condamnations au casier judiciaire, est jugé pour meurtre. C’est lui qui, revenant « d’un mariage d’un ami », a porté les coups à l’arme blanche. Un couteau initialement destiné à « couper le gâteau », soutient-il, qu’il avait pris soin de jeter dans le Doubs lors de sa fuite. A ses côtés se tiennent cinq autres protagonistes de la rixe, jugés pour complicité de meurtre : Fahrat Cid, 38 ans, l’éméché qui, revenu, porta le premier coup de poing, a 18 condamnations à son actif ; Hamid Hoggas, 26 ans et huit mentions au casier judiciaire ; Ab-delwahad Cid, 32 ans, une condamnation ; enfin Mohamed et Abdelkader Fares, 24 ans, avec respectivement quatre et six mentions au casier.

Que retenir de ce drame ?

D’abord, il serait intéressant de savoir ce qu’en pensent les « racisés », terme qui pour le Parti des indigènes de la République désigne les victimes des Blancs, c’est-à-dire les Noirs et les Maghrébins, objets d’après leurs dires de remarques racistes dans la rue. En effet, ici, le supplicié africain n’a pas subi la haine du Blanc mais de plusieurs personnes originaires du Maghreb.

Ensuite, si nous nous référons à l’histoire, ce type de racisme n’est pas étonnant. N’oublions pas que le mot arabe abid, qui signifiait esclave, est devenu à partir du VIIIe siècle plus ou moins synonyme de « Noir ». Quant au mot arabe zanj, il dé- signait de façon péjorative les Noirs. N’oublions pas enfin que la traite orientale, c’est-à-dire l’esclavage pratiqué par les Arabes, entraîna la mort ou la déportation de 12 millions de personnes venant de l’Afrique noire.

Dernier point, les grands médias n’ont pratiquement pas parlé de ce meurtre car il aurait fallu alors mentionner l’origine des auteurs de cet horrible traquenard et, cela, la presse ne le voulait et ne le pouvait pas.

Source : quotidien Présent

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Le modèle Macron, le peuple n’en veut pas

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Entretien avec Alain. de Benoist sur Boulevard Voltaire

En matière de retraites, Emmanuel Macron veut nous vendre un « régime universel » qui soulève une vive opposition, mais auquel on ne comprend pas grand-chose. Entre le « bonus » et le « malus », l’« âge pivot » et la « clause du grand-père », de quoi s’agit-il exactement ?

Le dossier des retraites est en effet compliqué. Essayons donc d’aller à l’essentiel. Comme vous le savez, il faut déjà distinguer deux grandes catégories : le système par capitalisation, qui est d’essence individualiste (chacun pour soi), et l’actuel système par répartition, qui repose sur le principe de la solidarité des générations. Pour justifier la nécessité de réformer ce dernier, on invoque l’allongement de l’espérance de vie et la diminution régulière du nombre des actifs par rapport à celui des retraités. Concernant l’augmentation de l’espérance de vie, on oublie trois choses : d’abord que si la durée de vie augmente, la durée de vie en bonne santé n’augmente pas forcément au même rythme ; ensuite que, par définition, la durée de vie actuelle ne nous dit rien de ce que sera la durée de vie de la prochaine génération ; enfin que l’espérance de vie n’est pas la même pour tout le monde, puisqu’elle varie selon le sexe (les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais personne n’envisage de leur demander de travailler plus longtemps) et selon la classe sociale (l’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de six ans à celle d’un cadre). Quant à la diminution du nombre des actifs, on ne doit pas oublier non plus que la productivité d’un actif est aujourd’hui très supérieure à ce qu’elle était dans le passé, puisque l’on produit toujours plus de biens et de services avec toujours moins d’hommes.

Le régime « universel » de Macron ? Dès qu’on parle de rendre quelque chose « universel », il faut se méfier. Vouloir supprimer tous les régimes spéciaux est, par exemple, parfaitement stupide et, d’ailleurs, sans doute impossible à réaliser. Il y a des régimes spéciaux qui n’ont pas (ou plus) de raisons d’être, et il faut les supprimer, mais il n’y a aucune raison de toucher à ceux qui sont parfaitement justifiés.

Pour faire baisser la part des retraites dans le PIB (aujourd’hui 13,8 %, mais la Commission européenne voudrait la ramener à moins de 12 %) et éviter le déficit qui s’annonce (qui est, en réalité, surtout dû à la non-compensation des exonérations de cotisations sociales par l’État et à la baisse de la masse salariale de la fonction publique), le gouvernement a choisi d’imposer le modèle de la retraite à points, que réclamaient en chœur le patronat et la Commission européenne, sans oublier Laurent Berger et Thomas Piketty. C’est le pire qui existe. Dans ce système, ce n’est plus le salaire de référence mais le nombre de points accumulés qui sert de base pour chiffrer la pension. Au lieu de travailler durant un certain nombre d’années pour obtenir une retraite complète, on cotise pour acheter un certain nombre de points, la valeur de service du point n’étant connue qu’au moment du départ en retraite. Par ailleurs, toute la carrière est prise en compte dans le calcul des retraites, et non plus seulement les quinze dernières années d’activité, ce qui pénalise les carrières morcelées, notamment celles des femmes.

On assure que la valeur du point ne baissera pas, mais cette promesse n’a aucun sens dans la mesure même où cette valeur dépend de l’évolution de la conjoncture, laquelle est largement imprévisible. En cas de crise financière généralisée, la valeur du point diminuera automatiquement. Dans les faits, tous les pays qui ont adopté le système à points ont vu la situation des retraités se dégrader. En Suède, pays cité en exemple par Macron, le montant des retraites représente, aujourd’hui, 53,4 % du salaire de fin de carrière, contre 60 % il y a encore vingt ans, et le taux de pauvreté des plus de 65 ans a atteint, en 2018, 15,8 % (contre 7,3 % pour les Français). Ce taux de pauvreté des seniors atteint 18,7 % en Allemagne, et même 21,6 % au Royaume-Uni ! En France, l’adoption de ce système devrait entraîner, pour pratiquement toutes les catégories de population, à quelques rares exceptions près, une baisse moyenne de 20 % des pensions par rapport aux salaires des actifs, ce qui incitera bien entendu à travailler toujours plus longtemps (pour acquérir un plus grand nombre de points) ou à se tourner vers la capitalisation.

Tel est, d’ailleurs, sans doute, l’objectif réel de la réforme : inciter les salariés à jouer leur retraite en Bourse et vendre le marché des retraités aux compagnies d’assurance, aux fonds de pension et aux marchés financiers. Le 10 mars 2016, parlant devant un parterre d’organisations patronales, François Fillon avait vendu la mèche : « Le système de retraite par points, en réalité, ça permet une chose qu’aucun homme politique n’avoue : ça permet de baisser chaque année la valeur des points et donc de diminuer le niveau des pensions. »

Hostile au système de la retraite à points, vous soutenez donc la grève ?

Je la soutiens à fond, bien entendu. Non seulement je la soutiens, mais j’aimerais la voir déboucher sur une grève générale ! Mais, je dois l’avouer, ce qui me choque le plus, c’est l’attitude de ces petits-bourgeois droitards qui ne manquent pas une occasion d’entonner la ritournelle des méchants grévistes qui « prennent les usagers en otages » et veulent « ruiner le pays ». Ce sont les mêmes qui condamnaient aussi les gilets jaunes. Ces gens-là, qui s’imaginent que les travailleurs en grève se privent de deux mois de salaire pour le simple plaisir d’embêter le monde, n’ont toujours pas compris que la cause majeure de nos problèmes vient de ce que nous vivons dans un monde capitaliste, dans un système de marché et dans une société d’individus. Ils ont voté Fillon, qui voulait privatiser la Sécurité sociale (ou instaurer un système de santé à deux vitesses dont profiteraient les assureurs privés), ils voteront demain Macron parce qu’à la justice sociale, ils préféreront toujours le désordre établi. S’ils le pouvaient, ils supprimeraient le droit de grève et tout le modèle social français. Ce qu’ils veulent surtout éviter, ce sont les barricades et les violences de rue. S’il y a une révolution, j’espère qu’elle les emportera.

Après des mois de contestation des gilets jaunes, Macron doit maintenant faire face à des syndicats d’autant plus revendicatifs qu’ils sont poussés par leur base. Qu’est-ce que cela nous dit de l’état actuel du pays ?

Cela dit tout. Une grève de cinquante jours : du jamais-vu. Des gilets jaunes qui en sont à leur 62e semaine de revendications : du jamais-vu également. Les avocats jettent leur robe publiquement, les chefs de service hospitaliers démissionnent par centaines, les paysans se suicident, les policiers aussi, les pompiers sont dans la rue, tout comme les infirmières et les enseignants. Y a-t-il, aujourd’hui, une seule catégorie sociale qui ne bouillonne pas de fureur ou de désespoir ? Ce n’est pas un hasard si la majorité des Français soutient les grévistes, tout comme elle a soutenu (et continue de soutenir) les gilets jaunes, en dépit des gênes occasionnées par le mouvement. Sauf chez les actionnaires du CAC 40, premiers bénéficiaires de la financiarisation de l’économie (qui se sont vu verser, pour 2019, le montant record de 49,2 milliards d’euros de dividendes), le pouvoir d’achat stagne et la précarité s’étend partout. La part du travail dans la valeur ajoutée est passée, en Europe, de 68 %, en 1980, à 60 %, aujourd’hui. Emmanuel Macron, qui a été placé au poste qu’il occupe pour adapter la France aux exigences du capitalisme mondialisé et d’un libéralisme qui entend laminer les protections sociales et les services publics au nom de la concurrence mondiale et de l’ouverture des frontières, a tout fait pour dresser contre lui un corps social aujourd’hui en voie de « giletjaunisation ». Le choix du système de retraite dépend, en fait, du modèle social que l’on souhaite. Le modèle Macron, le peuple n’en veut pas.

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

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dimanche, 19 janvier 2020

Le nouvel ordre moral

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La publication d’un ouvrage de Régis Debray est toujours un petit événement, car notre homme a pris le goût de textes courts qui questionnent d’autant notre réalité (L’Europe fantôme, Un été avec Paul Valéry, Du génie français, etc.). Avec ce dernier opus, Le Siècle vert,  il poursuit sa réflexion sur la grande mutation occidentale. Il voit dans la montée de ces préoccupations écologiques l’émergence d’un monde féminisé et aseptisé et paradoxalement moins civilisé. « Nous quittons Dieu le père pour la Terre mère. Nous sommes passés de l’Etat, nom masculin, à la société civile, nom féminin », écrit-il.

Lire son entretien au Figaro Magazine ICI

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Sur un faux rebelle de France Inter

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Par Mathieu Bock-Coté

Y a-t-il sur terre quelque chose de moins drôle qu’un humoriste de France Inter ? Ils sont nombreux, assurément, à s’être posé la question après la dernière polémique mettant en question cette station qui ne conjugue pas nécessairement service public et pluralisme idéologique.

Sous prétexte de dénoncer une cour de justice brésilienne ayant censuré une série télé mettant en scène un Jésus gay, Frédéric Fromet, un des blagueurs stipendiés qui y sévit, s’est permis une chanson où il répétait que Jésus était « un pédé » et qu’il aurait dû se faire « enculer ». Quel blagueur de génie que ce Fromet, qui avait déjà tourné en ridicule l’incendie de Notre-Dame ! On devine ses collègues se bidonner, tout en le félicitant pour son audace. Il en faut du courage, n’est-ce pas, pour oser s’en prendre ainsi au catholicisme !

De manière étonnante, l’humoriste a pourtant dû plier le genoux et s’excuser… à la « communauté LGBTQ+ », ou du moins, à ceux qui prétendent parler en son nom. On n’utilise pas le mot « pédé » sans en payer le prix, même en riant. Désormais, il est proscrit pour cause d’homophobie. Le farceur croyait insulter les cathos et susciter la complicité des rieurs mondains. Il a plutôt heurté un groupe de pression qu’on ne doit pas heurter. Les excuses aux catholiques n’ont toutefois pas suivi. L’événement est révélateur des véritables rapports de force qui s’exercent dans le système médiatique et qui codifient l’espace public dans les sociétés contemporaines. Il rappelle l’efficacité de la rhétorique victimaire et l’existence d’une liste des minorités protégées. Celui qui peut exiger des excuses et rapidement les obtenir fait une démonstration de force. Le plus grand pouvoir aujourd’hui est celui de décider ce qui est scandaleux et ce qui ne l’est pas. Dans les médias, est souverain celui qui décide de l’état d’indignation.

Il vaut néanmoins la peine de revenir sur la chanson blagueuse de notre humoriste téméraire, qui voulait faire la guerre aux catholiques décrétés retardataires. On a le droit, assurément, de critiquer le catholicisme, de le ridiculiser, de le vomir, même. Que sa chanson soit aussi bête que de mauvais goût va de soi. Qu’elle soit déplacée l’est aussi. Il ne s’agit pas pour autant d’en appeler à sa censure. La définition du blasphème des uns ne doit pas devenir une interdiction légale pour les autres. On est Charlie ou on ne l’est pas. Mais il faut désormais inviter le brave Fromet à aller au bout de son courage. Pourquoi ne se risquerait-il pas, par exemple, à rire ouvertement de l’islam et de son prophète. S’il cherche un peu, il devrait trouver la matière nécessaire pour quelques blagounettes. Pourquoi se l’interdire ? Que craint-il ? Il n’ose pas ? Comment expliquera-t-il cela ? De quoi a-t-il peur, le blagueur ?

Trêve de moqueries. On sait bien que le petit Fromet se tiendra coi lorsque viendra le temps de blaguer sur ce sujet. Il n’est pas drôle mais il n’est pas fou : il sait bien qu’il risquerait non seulement la sale réputation d’islamophobe, mais sa vie. Alors qu’on commémore, depuis quelques jours, les cinq ans de l’attentat contre Charlie Hebdo, il est difficile de ne pas constater que la liberté d’expression est désormais à géométrie variable. Le voltairianisme appliqué est passible de peine de mort par les islamistes. Plus largement, la parole publique est inhibée comme jamais et, au nom de la lutte contre la haine, on en vient à criminaliser la volonté de défendre la France. De peur d’exciter les franges radicales de l’islamisme ou d’embraser une partie de la « jeunesse » des « banlieues », on censure moralement ce qui vient troubler la légende du vivre-ensemble diversitaire. Le simple fait de nommer certaines tensions sociales peut valoir à celui qui ose la marque de l’infréquentabilité définitive.

De vrais militants, bêtes et méchants, incultes et lâches

Les faux drôles qui dominent l’industrie du rire subventionné sont de vrais militants, bêtes et méchants, incultes et lâches. Ils ne se voient pas aller, pris dans une comédie où ils ne cessent de frapper contre un vieux monde, qui n’a souvent même plus la force de leur répondre ou ne se croit pas autorisé à le faire. Les humoristes du système, en fait, ont une fonction : rappeler à tous ceux qui évoluent dans l’espace public qui est dans les bonnes grâces du régime et qui ne l’est pas. Il y a ceux dont on peut rire et les autres dont on ne rit pas. La distinction est facile à faire: contre l’univers symbolique du grand méchant homme blanc hétérosexuel de plus de 50 ans, tout est permis. La grande tâche de notre époque consiste à lui arracher tous ses privilèges et à l’humilier systématiquement. Inversement, ceux qui s’en disent victimes ont tous les droits, surtout de décider dans quels termes on parlera d’eux. On se consolera en se disant qu’il y a longtemps, Philippe Muray a déculotté ces « humoristes » et a révélé leur vraie nature: ce sont des guignols.

Source, Le Figaro 18/01/2020

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vendredi, 17 janvier 2020

« Marine Le Pen est-elle la candidate idéale pour briser “le plafond de verre” au deuxième tour en 2022 ? » Un entretien avec Guillaume Bernard

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Source Boulevard Voltaire cliquez ici

Durant ses traditionnels vœux à la presse, Marine Le Pen a annoncé qu’elle serait bel et bien candidate à la présidentielle en 2022. Pourquoi ici et maintenant ?

Je crains que pour Marine Le Pen ce soit une preuve de fébrilité et de faiblesse et non pas d’affirmation de sa puissance.

Le fait de présenter sa candidature très longtemps à l’avance, avant les municipales, les cantonales, et les régionales, c’est d’une certaine manière vouloir s’imposer comme candidate quoiqu’il arrive. C’est aussi vouloir éliminer les candidatures possibles qui pourraient essayer de rassembler, y compris le Rassemblement national. Par conséquent, c’est un aveu de faiblesse que de vouloir s’imposer comme candidate et non pas être la candidate naturelle d’un rassemblement politique.

Cette déclaration intervient juste avant les municipales et quelque temps avant l’événement qu’organise Patrick Buisson. Est-ce une façon de rassembler son camp avant les municipales autour d’elle ? Est-ce un moyen détourné de répondre à Patrick Buisson ?

Il y a une initiative de Patrick Buisson, mais il y en a d’autres. Il y a celle autour de Jean-Frédéric Poisson pour essayer de constituer un programme commun, pour ensuite dégager une candidature commune. D’une certaine manière, les initiatives de Poisson ou de Buisson vont à peu près dans le même sens, avec des moyens sans doute différents.

Par conséquent, je répète que c’est une preuve de fébrilité que de s’affirmer candidate avant même que les différentes sensibilités de la droite ne se soient parlées pour se mettre d’accord sur un programme commun et dégager une candidature commune avec un candidat naturel.

À la direction du Rassemblement national, il me semble qu’il y a une certaine inquiétude de voir la base s’émanciper de ses directives. On sait qu’au niveau local, un certain nombre de candidats RN cherchent véritablement à constituer des listes pour les municipales, en faisant un vrai rassemblement. Cela montre que la base de droite cherche et souhaite un programme commun, un élargissement de la base du Rassemblement national et pas simplement des ralliements au parti.

Marine Le Pen s’affiche immédiatement comme la femme d’un parti politique. C’est le signe qu’elle n’est pas assurée d’être la plus légitime pour être la candidate d’union des droites lors de la présidentielle de 2022.

Le fait d’annoncer sa candidature maintenant est peut-être un message de force pour s’imposer comme la candidate naturelle de cette partie de l’échiquier…

Elle peut évidemment se targuer que le Rassemblement national est la principale force politique sur la droite de l’échiquier politique. Au premier tour, il faut être capable de rassembler son camp. En évacuant le fait qu’elle puisse être candidate parmi d’autres pour s’imposer comme candidate naturelle, il me semble que c’est plutôt le signe d’une faiblesse qu’autre chose.

Et ensuite au second tour, il faut rassembler les Français et briser le plafond de verre pour le Rassemblement national. On peut se poser la question suivante : « est-ce que Marine Le Pen est la candidate idéale pour briser ce plafond de verre au second tour et battre son adversaire ?

20:05 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

Inanité internationale de la Macronie

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Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici

Jour après jour, on ne peut que le constater : si ce pays se maintient dans son état de stagnation sociale et de marécage politique, on ne saurait s'étonner qu'il persiste à s'enfoncer, en dépit de l'arrogance et du caquetage de ses dirigeants, dans l'insignifiance internationale.

Si déplorable que puisse paraître une telle découverte, elle ne devrait pas faire reculer un nationaliste objectif. Éloigné peut-être des angoisses fantasmées et des cocoricos enflammés de ceux que, dans notre jeunesse, nous appelions les "nationaux", un patriotisme logique et lucide doit aujourd'hui commencer par une prise de conscience radicale de la réalité. L'auteur génial [1] de "Cent ans de solitude" définissait ainsi son réalisme "magique" – comme un désir que "les choses les plus effrayantes, les plus inhabituelles soient dites avec la plus grande impassibilité".

Confronté à la défaite de 1940, Roger Nimier conclut, mélancolique, dans son Hussard Bleu : "nous n'avions pas été élevés dans ces idées-là".

Certes. L'auteur de ces lignes a toujours cru et entend croire, au fond, au "peuple inventeur de la Croisade"[2]. Car, si l'Occident européen ne se montre capable ni de se projeter stratégiquement, ni de se penser comme héritier de l'Orient chrétien et de l'espace méditerranéen, il mourra étouffé dans son écœurant consumérisme… Nous ne tomberons pas seulement sous les balles de ce que nos dirigeants, "terrorisés" eux-mêmes à l'avance par l'obligation de désigner l'ennemi, désignent par des mots vagues comme "terrorisme", incarné par des individus "radicalisés". Ayant perdu le sens de nous-mêmes, au mieux nous nous écroulerons, au pire nous nous entre-déchirerons.

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19:46 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

L’icône féministe Simone de Beauvoir abusait de ses élèves mineures avant de les rabattre sur le pervers Sartre

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CONTRE-INFO cliquez ici

Simone de Beauvoir (1908-1986) fut une militante de l’athéisme, du communisme et de l’existentialisme (doctrine de son concubin, le funeste « philosophe » Jean-Paul Sartre). Elle fut aussi – et c’est surtout à ce titre qu’elle est connue aujourd’hui – une pionnière et championne du féminisme.

Comment se fait-il que cette ancienne enseignante soit une icône de ce mouvement – et que son nom soit donné à de nombreux collèges et écoles ! – alors qu’elle fut non seulement une prédatrice sexuelle abusant de certaines de ses élèves, mais encore la pourvoyeuse de mineures vierges qu’elle manipulait pour les livrer à l’appétit de débauche de son amant, le pervers Jean-Paul Sartre ?

C’est cela le féminisme ?

Ces accusations terribles sont documentées et les héritiers intellectuels de la Beauvoir et de Sartre, fondateurs de la gauche moderne, ne les nient plus.

Plusieurs livres et articles publiés depuis 20 ans ont établi que Simone de Beauvoir fut la complice de Jean-Paul Sartre dans ses agressions sexuelles en série sur des mineures. Avec un physique plutôt ingrat, Sartre, avait un appétit particulier pour les vierges que Simone de Beauvoir lui livrait après les avoir elle-même séduites. Elle les choisissait souvent parmi ses élèves.

L’une d’entre elles, Bianca Lamblin, a décrit comment les deux dépravés ont abusé d’elle à l’âge de 16 ans dans son autobiographie intitulée Mémoires d’une jeune fille dérangée. C’est l’expression utilisée par Simone de Beauvoir pour la décrire avec un mépris hautain dans sa correspondance avec Sartre, rendue publique après sa mort. Choquée et humiliée par la duplicité de l’égérie de Sartre à son endroit, elle a écrit : « J’ai découvert que Simone de Beauvoir puisait dans ses classes de jeunes filles une chair fraîche à laquelle elle goûtait avant de la refiler, ou faut-il dire plus grossièrement encore, de la rabattre sur Sartre. » Elle raconte que Sartre lui a déclaré en la souillant pour la première fois, dans un hôtel miteux, qu’il y avait pris le pucelage d’une autre fille la veille.

Après l’invasion allemande en 1940, les deux complices d’agression sexuelle contre elle la fuient. Elle pense que c’est parce qu’elle est juive qu’ils ont déguerpi.

Une autre victime du couple repoussant, Nathalie Sorokine, une lycéenne de 17 ans, fut elle aussi séduite par de Beauvoir pour le lit de Sartre. Ses parents ont porté plainte à la police. En 1943, de Beauvoir fut accusée de séduction de mineure. L’enquête criminelle n’ira nulle part. Mais Simone de Beauvoir perdra le droit d’enseigner en France.

Conséquents dans leur perversion, Beauvoir et Sartre ont signé des pétitions en 1977 appelant à la dépénalisation de la pédophilie, dénonçant la condamnation de trois hommes pour avoir eu des relations sexuelles avec des enfants de 12 et 13 ans.

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lundi, 13 janvier 2020

Retraites : pourquoi un fiasco aussi spectaculaire

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La retraite à points est très souhaitable, mais l’accumulation d’erreurs, de maladresses et de manque de franchise du gouvernement a laissé le champ libre non seulement aux critiques recevables mais surtout aux mensonges éhontés de nombre d’adversaires de la réforme, juge l’économiste et consultant Nicolas Bouzou pour Le Figaro.

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dimanche, 12 janvier 2020

Bilan de 30 mois de macronie : analyse d’un désastre annoncé

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Michel Geoffroy, Polémia cliquez ici

La super classe mondiale a promu en 2017 Emmanuel Macron pour qu’il conduise les changements qu’elle souhaitait imposer à la France.

Hélas, sa présidence tourne au mauvais vaudeville. Et les oligarques commencent à se demander s’ils n’ont pas fait le mauvais choix.

Macron n’est pas Thatcher

Il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a été élu grâce à un coup d’état médiatique et judiciaire qui a éliminé François Fillon du second tour de l’élection présidentielle.

Cette manœuvre a réussi mais elle a eu cependant deux lourdes conséquences pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron :

– D’abord, son élection de 2017 ne résulte d’aucun mouvement populaire en sa faveur. Le premier parti de France ce n’est pas LREM – qui n’a pas dépassé 16% des inscrits en moyenne – mais… les abstentionnistes et le Rassemblement national !

– Ensuite, le projet politique porté par Emmanuel Macron ne correspond nullement à l’attente majoritaire des Français, comme le montrent avec constance les différents sondages d’opinion, mais seulement aux demandes des différents lobbies qui l’ont porté au pouvoir

Cela signifie que la coupure entre le pays légal – la macronie – et le pays réel – la France périphérique – atteint un niveau sans précédent sous la Ve république. Et aucune « grâce d’Etat » n’est venue la combler, bien au contraire.

Car, circonstance aggravante, l’homme que l’oligarchie a choisi pour « réformer » – c’est-à-dire déconstruire – la France n’est manifestement pas à la hauteur de son mandat. A l’évidence, Macron n’est pas Thatcher.

Homme de cabinets et de sérails, parachuté à 40 ans au sommet de l’Etat par la magie des médias et l’argent des lobbies, Emmanuel Macron manque cruellement d’expérience et donc de sagesse politique. Et l’on n’a pas tardé à s’en rendre compte, tant en France qu’à l’étranger.

Résultat : après 30 mois de pleins pouvoirs macroniens, la France s’enfonce dans le chaos social et politique.

La France qui tombe

La propagande gouvernementale omniprésente a bien du mal à cacher, en effet, que l’arrogant Emmanuel Macron se montre incapable de faire mieux que ses prédécesseurs, bien qu’il dispose d’une Assemblée nationale et de médias à sa dévotion. Et qu’il bénéficie du soutien du patronat et de toute l’oligarchie française.

En 30 mois, la France est devenue le premier pays de l’OCDE pour le poids des impôts. Les dépenses publiques ne cessent d’augmenter (55,6% en 2019), comme la dette publique (elle a atteint 100 % du PIB en 2019).

A l’exception de la Finlande, la France est désormais le seul pays européen à présenter son budget en déficit primaire, c’est-à-dire hors dette. La balance commerciale ne s’améliore pas non plus.

L’insécurité explose et pas seulement à Paris. Enfin, le taux de pauvreté a grimpé de 0,2 point à 14,3% en 2018. 9,1 millions de personnes vivaient ainsi sous le seuil de pauvreté en France.

L’indice de Gini, qui mesure les inégalités, a connu sa plus forte progression depuis 2010. Et les usines continuent de fermer et l’immigration de continuer de plus belle : la France devient en 2019 le premier pays pour l’accueil des « demandeurs d’asile » !

Mais il est vrai que les profits des entreprises du CAC 40 se portent bien.

La risée du monde entier

A l’étranger, le bilan n’est pas meilleur car tout le monde a fini par se lasser des palinodies françaises. Dans le domaine des relations internationales, l’« en-même-temps » macronien et la com ne marchent plus. En effet, seuls comptent les rapports de force.

On se lasse en Europe des déclarations à l’emporte-pièce de ce président français, jamais suivies d’effet concret. L’Otan est en état de « mort cérébrale » ? Mais pourquoi alors la France continue-t-elle d’y adhérer ?  La Russie n’est « pas une ennemie » ? Mais alors pourquoi la France s’associe-t-elle aux « sanctions » contre elle ? L’Union européenne est en crise ? Mais quelles initiatives la France prend-elle ? Aucune !

Emmanuel Macron aime bien embrasser ou tripoter les chefs d’Etats étrangers sous l’œil attendri des caméras de BFM TV. Mais dès qu’il leur tourne le dos, ceux-ci se moquent de lui et il n’obtient jamais rien ! Sans compter les nombreux dirigeants avec lesquels Emmanuel Macron s’est fâché, là encore sans aucun résultat positif pour notre pays.

La « start-up » macronienne devient la risée du monde entier et la France l’homme malade de l’Europe.

La macronie sombre dans la crise sociale

Personne n’ignore à l’étranger que la macronie s’enfonce dans la contestation sociale et que la crédibilité politique d’Emmanuel Macron suit une tendance baissière, comme on dit sur les marchés financiers.

Personne n’ignore dans les chancelleries que ce président donneur de leçons de démocratie… à l’étranger, ne peut plus aller nulle part en France sans susciter des manifestations d’hostilité.

Personne n’ignore que cela fera… 59 semaines que les Gilets Jaunes manifestent chaque samedi en France contre sa politique et contre sa personne !

Comme cela fait maintenant 10 mois que le personnel hospitalier manifeste et fait grève, tout en assurant son service d’urgence. Les sapeurs-pompiers sont, eux, en grève reconductible depuis le mois de juin 2019. Du jamais vu en France !

En octobre dernier, 27 000 manifestants ont défilé à l’appel des syndicats de policiers, pour une « marche de la colère ». Les agriculteurs manifestent aussi.

En vérité, on ne connaît pas un secteur professionnel qui n’exprime pas en France un mécontentement contre la politique du pouvoir. Comme on ne sait plus ce qui marche encore normalement dans notre pays, paralysé par les réformes brouillonnes. Désormais en France quand il neige, il n’y a plus d’électricité, les routes sont bloquées et les trains ne circulent plus.

La retraite du macronisme

La réforme des retraites devait être, avec la déconstruction du droit social et les privatisations, le grand œuvre de la macronie, conformément au mandat que lui ont donné la super classe mondiale et la commission européenne. Les fonds de pension et les banques se positionnaient déjà pour rafler de juteux profits.

Las, l’opposition à la réforme des retraites rassemble de nouveau une majorité des Français contre le gouvernement. Et plus encore si on ne s’intéresse qu’à ceux que concerne vraiment la réforme : pas les retraités aisés qui répondent aux sondages !

Avec cette réforme, au surplus mal gérée, la macronie a réussi la performance de redonner vie aux organisations syndicales et de fournir un nouveau souffle à la contestation populaire. Déjà plus de 25 jours que la grève contre le projet gouvernemental dure, soit plus qu’en 1995 ! Le gouvernement escomptait un essoufflement de la contestation avec les fêtes de Noël, mais cette stratégie de la « trêve » a fait long feu.

En outre, le projet de réforme « universelle » prend l’eau de partout. Anxieux d’éteindre une grogne sociale croissante, le gouvernement ne cesse de reculer : au profit des policiers, des militaires, des routiers ou des… sénateurs. Et chaque entorse au projet « universel », renforce la détermination de ses opposants. Car si la réforme était si avantageuse que le dit le gouvernement, pourquoi donc en préserver certaines professions ? Poser la question revient à y répondre. Tout le monde a compris en effet qu’il ne s’agissait pas d’un progrès mais d’une nouvelle régression – d’une nouvelle agression – sociale.

Macron s’empêtre dans la contestation

En un mois, De Gaulle avait mis fin aux évènements de mai 1968 et remis la France au travail, avec la dissolution de l’Assemblée Nationale, de nouvelles élections et des accords sociaux. En 1984, François Mitterrand, politique avisé, avait eu la sagesse de mettre fin à la guerre scolaire pourtant déclarée par sa propre majorité parlementaire, avec le projet Savary.

Emmanuel Macron, lui, n’arrive pas à se dépêtrer d’une crise politique et sociale qui dure depuis bientôt 18 mois.

Pour répondre à une contestation qui prend une ampleur jamais vue dans notre pays, Emmanuel Macron a en effet choisi le mépris, l’enfumage, la censure et la répression. C’est-à-dire qu’il a choisi l’affrontement avec la France réelle.

Mais, alors que le mécontentement enfle, cette stratégie autiste trouve désormais ses limites. La répression a certes dans un premier temps brisé l’élan des Gilets Jaunes ; mais au fil du temps, elle a renforcé la conviction des opposants à la macronie en donnant un contenu palpable à la nouvelle lutte des classes qui s’installe dans notre pays.

Une nouvelle lutte des classes dont Emmanuel Macron apparaît désormais à la fois comme le symbole et l’artisan, honni par une France qui commence à se réveiller de sa torpeur.

Emmanuel Macbeth

Car pour un nombre croissant de Français, Emmanuel Macron incarne l’oligarque xénocrate qui préfère les métropoles boboïsées et les banlieues de l’immigration à la France rurale ou périphérique.

L’oligarque qui préfère les racailles, les immigrants et les étrangers aux autochtones, « gens qui ne sont rien [1] » que l’on rencontre dans les gares ou qui « boivent de la bière et mangent avec les doigts » comme le dit si bien son ministre de l’action (sic) et des comptes publics [2] et que l’on peut matraquer et gazer en toute impunité.

Le président qui a toujours une pensée pour les musulmans, mais jamais pour les catholiques, ces fachos qui ne comprennent rien à la révolution arc-en-ciel [3] ni à la laïcité.

L’homme qui a force de dire tout et son contraire a perdu toute crédibilité.

Retranché dans son palais de l’Elysée que protègent encore les robocops du ministère de l’intérieur, Emmanuel Macron se croit à l’abri de la révolte qui gronde. Mais pour les prochaines municipales, on conseille déjà aux candidats LREM de mettre leur sigle en veilleuse. Mauvais présage.

Emmanuel Macron fait de plus en plus penser à l’usurpateur Macbeth de la tragédie de Shakespeare. Lui qui aime tant parler anglais, devrait pourtant méditer cette prédiction que les sorcières avaient fait à Macbeth : « Birnamwood shall come to Dunsinane ». Sa forteresse finira par être prise et il perdra tout.

Mais comme Macbeth, Emmanuel Macron ne semble pas avoir compris l’avertissement. Brigitte, qui fut professeur de lettres, pourrait-t-elle lui en expliquer le sens ?

Notes

[1] Allocution lors de l’inauguration de la station F ; Le figaro.fr du 3 juillet 2017

[2] Interview de Gérald Darmanin à Paris Match du 19 décembre 2019

[3] On se rapportera avec profit au livre de Martin Peltier « la Révolution Arc-En-Ciel en Marche » , DIE éditeur, 2019

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vendredi, 10 janvier 2020

2020 : la reconquête a commencé

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L’éditorial de Natacha Polony est, comme d'habitude, frappé au coin du bon sens. Aujourd’hui,  on ne peut plus esquiver les défis tout à la fois écologique et économique qui sont devant nous. Il y va de notre propre survie.

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jeudi, 09 janvier 2020

Entretien avec Michel Onfray

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Michel Onfray commet un nouvel ouvrage, politique celui-là – Grandeur du petit peuple -  où il prend la défense du peuple – et donc des Gilets jaunes – contre la clique des laquais politiques et intellectuels, tous à genoux devant « le mécanisme de fer de l’Etat maastrichtien ». Il fait ce constat accablant qu’à droite – les Giscard Chriac, Juppé, Bayrou -, comme à gauche - le PS, le PCF, Hollande, les écolos -, et même les extrêmes comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen, tous se soumettent à la même loi d’airain du capitalisme maastrichtien. Pour Valeurs actuelles, il répond aux questions de Raphaël Stainville.

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Robert Ménard : « À Béziers, ce soir-là, aucune voiture n’a brûlé ! »

robertmenard.pngBoulevard Voltaire

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1457 voitures ont été brûlées lors de cette Saint-Sylvestre. Soit 237 de plus que l’année dernière. Ce bilan est pour le moins inquiétant. Cela pose question…

C’est une sorte d’ensauvagement de notre société. Un journaliste polonais disait à la télévision « si dans mon pays, on avait brûlé cent fois moins de voitures, on serait scandalisé ». On a le sentiment de s’habituer à cela. 1450 voitures, un peu plus de voitures ou un peu moins, c’est dans l’ordre des choses. Cela n’arrive pas seulement la nuit de la Saint-Sylvestre, mais aussi à Halloween. Deux jours par an, on peut brûler des voitures, ce n’est pas si grave … Cette idée est insupportable !

Le ministère de l’Intérieur s’est félicité de voir moins de faits graves qu’à l’accoutumée. C’est comme une volonté de chercher du positif là où on peine à en trouver…

Le ministre de l’Intérieur n’est pas venu à Béziers. Je n’ai donc pas eu l’occasion de lui dire de vive voix que celui qui se fait arrêter pour avoir brûlé une voiture, est aussi celui qui met le feu à l’école d’à côté. C’est ce qui s’est passé à la Devèze au moment d’Halloween.
Il y a trois ans, il commençait par mettre le feu à des poubelles, ensuite à une voiture et maintenant à une école. Cela ne choque pas monsieur Castaner, mais comme il n’a pas trouvé le temps de venir à Béziers pour constater sur place. Ces informations ne sont peut-être pas arrivées jusqu’à ses oreilles. Il est choquant qu’il ne s’offusque pas de ces chiffres-là. Ces chiffres ne font plus la une des médias. C’est comme si on s’y habituait.
Dans un tout autre domaine, deux islamistes radicaux ont attaqué des gens en une semaine. Et si cela s’était passé il y a cinq ans ? On vit dans une société qui accepte cela. Je trouve qu’on n’a pas à trouver supportable l’idée que plus de 1400 voitures soient brûlées en une seule nuit.

Il y a quelques années, un certain ministre avait dit que les Français devaient s’habituer à vivre avec le terrorisme. Est-on en train de le vivre ?

On ne doit s’habituer à vivre ni avec le terrorisme ni avec les voyous. On n’a pas à accepter que des gens se comportent ainsi. Tuer quelqu’un est encore plus grave que de brûler une voiture, mais même une voiture brûlée, c’est inacceptable ! A la Devèze, celui qui brûle une voiture, brûle ensuite une école. C’est la réalité. Le maire que je suis ne veut pas accepter cela.

À Béziers, avez-vous constaté une augmentation des incivilités et des destructions par rapport à l’année dernière ?

Absolument pas. Il y avait une compagnie de gardes mobiles dans le quartier de la Devèze, où est brûlé traditionnellement un certain nombre de voitures. À Béziers, la nuit de la Saint-Sylvestre aucune voiture n’a été brûlée. Quand on se donne les moyens, on arrive à faire un certain nombre de choses. Quand on refuse de baisser la tête devant ce qui serait quasi naturel maintenant, on obtient des résultats. À Béziers, grâce à une présence policière très importante ce soir-là, aucune voiture n’a brûlé. Je rends d’ailleurs hommage au préfet et à l’État.

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mercredi, 08 janvier 2020

Parution prochaine du nouveau numéro de Réfléchir et Agir

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Vendu en kiosques

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