vendredi, 29 novembre 2019
Bachar el-Assad à Paris Match : « Daech continue à être soutenu par l’Occident ! »
Nicolas Gauthier cliquez là
Alors que le Proche et le Moyen-Orient semblent retrouver un semblant de calme trompeur, Daech ayant largement perdu le terrain qu’on sait, le président syrien Bachar el-Assad sort de son silence en accordant un long entretien à notre confrère Paris Match.
On peut penser ce que bon semble de l’homme fort de Damas. Il est encore licite de demeurer sceptique sur la nature profonde du parti Baas, cette tentative, à la fois nationaliste et socialiste, de fédérer les Arabes au nom du panarabisme et de la laïcité. En effet, en cette région du monde ayant vu la naissance des trois religions abrahamiques révélées, la laïcité à la française n’est que vue de l’esprit, tout comme son socialisme national n’est jamais rien d’autre que concept d’importation européenne. Quant à l’arabisme, il est à mettre en regard avec la francophonie : tous ceux qui parlent français ne sont pas forcément français, à l’instar de ces arabophones étant loin d’être arabes.
Il n’empêche que la parole de la bête noire des médias occidentaux mérite d’être écoutée. Surtout quand Bachar el-Assad n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat de tajine : « Le terrorisme est toujours là dans les régions du Nord syrien. Ce qui est plus regrettable, c’est qu’il bénéficie toujours de soutiens de la part de la Turquie et des pays occidentaux, les USA, la Grande-Bretagne, et notamment la France. »
Il est un fait avéré que, depuis le début du conflit afghan, en 1979, le djihadisme de combat n’aurait pu voir le jour sans l’appui militaire américain, les financements saoudiens et la caution théologique d’oulémas égyptiens prêts à vendre leur science islamique au plus offrant. Quant à la France ? Le président syrien n’a pas tort quand il rappelle : « Pourquoi les gouvernements français combattent-ils Daech, alors qu’ils soutiennent Al-Nosra ? Les deux sont des terroristes ! » Il est vrai que, le Al-Nosra n’étant jamais que le dernier épigone en date d’Al-Qaïda, nous ne sommes pas tout à fait dans le registre d’une opposition « démocratique » estampillée par le grand géopoliticien qu’on sait : sa seigneurie Bernard-Henri Lévy.
Le même flou plus ou moins artistique est tout aussi vrai pour les factions kurdes, un jour « terroristes » et l’autre non, un soir tenues pour « humanistes » et l’autre pas. Flou que Bachar el-Assad dénonce d’ailleurs en ces termes, à propos de la question du reporter spécialisé en poids des mots et choc des photos, Régis Le Sommier, expliquant que « les Français sont venus en appui des Kurdes qui combattaient Daech » : « Vous pensez franchement que nous pouvons envoyer des forces syriennes en France combattre le terrorisme sans y être invités par le gouvernement français ? »
Et c’est là qu’on en arrive au fond du problème : ces nations occidentales se voulant garantes du droit international et qui ne cessent de le violer au gré de leurs intérêts fluctuants. Intervenir dans les pays du « tiers-monde », c’est de l’humanitaire ; l’inverse, de l’ingérence… Ce à quoi le président syrien a beau jeu de répondre : « Bush [le père comme le fils, NDLR] a tué un million et demi d’Irakiens derrière le grand slogan de la démocratie. Sarkozy a contribué au meurtre des centaines de milliers de Libyens, en se cachant derrière celui de la liberté pour le peuple libyen. »
Et puis, il y a le problème qui taraude toutes les capitales du Vieux Monde : quid des djihadistes, européens de souche ou de branche, partis là-bas faire la guerre ? Sur la question, la position de Damas est des plus limpides : « Tout terroriste qui se trouve dans les régions contrôlées par les forces syriennes sera soumis à la loi syrienne. Ils seront donc traduits en justice devant les tribunaux spécialisés en matière de terrorisme. » C’est dire si on ne donne pas cher de leur peau ; mais tels sont aussi les risques du métier.
En revanche, Bachar el-Assad en profite pour tacler son homologue d’Ankara : « Erdoğan tente de faire chanter l’Europe. Quelqu’un qui se respecte ne parle pas de cette manière. […] Quant au fait de sortir de prison quelqu’un que vous savez être un terroriste et de le renvoyer chez lui pour qu’il tue des civils, c’est immoral. » On ne le lui fait pas dire. Et surtout pas aux europhiles béats qui se roulent par terre afin que la Turquie intègre une Europe n’ayant pourtant pas besoin de ça.
En attendant, ça fait un peu tout drôle d’entendre un président s’exprimer comme un président. En France, nous n’y sommes guère habitués.
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jeudi, 28 novembre 2019
Macron ou le triomphe de la destructrice pensée néolibérale
Par Johann Chapoutot*
Macron a une signification historique réelle : il est l’artisan zélé du néolibéralisme dont il veut assumer la règne en France. Sa « révolution » est l’introduction d’un programme néolibéral trop longtemps retardé. ( …) Le moment néolibéral fut inauguré en 1979, avec la victoire de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne, puis celle de Reagan aux Etats-Unis en 1981. Après la tentative chiraquienne, celle de 1986, et malgré les accommodements de la «gauche» dite «de gouvernement», la France a du retard ! La logique purement comptable et rentable n’a été introduite à l’hôpital qu’en 1995, avec la tarification à l’acte, puis en 2002, avec les «indicateurs de performance» dans la police, grâce à Sarkozy, avant d’arriver à l’université en 2007, avec Pécresse. L’«efficacité» peut désormais être évaluée – en burn out, en blessures à vif et en morts. Education, santé, police : la «pensée complexe» du génie du Touquet sape et détruit ces trois piliers de la nation. Avec les drames que nous vivons, cette «pensée» apparaît pour ce qu’elle est : bête et méchante.
(*) Historien, professeur d’histoire à la Sorbonne
Libé 28/11/2019
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mercredi, 27 novembre 2019
Répression, mutilation… Le témoignage d’une battante
Camille Galic dans Présent
Le 8 décembre 2018, Fiorina, jolie fille et brillante étudiante amiénoise en philosophie qui venait de rencontrer le grand amour, était éborgnée par un tir de LDB qui lui emporta la moitié du visage, dont les os furent « brisés en dizaines de morceaux » et les nerfs sensitifs atteints. Un an de désarroi et d’espoirs souvent déçus. Si la reconstruction de sa face est assez satisfaisante « entre les sept plaques, les vis, la grille » qui la structurent désormais, la victime devra finalement être énuclée et, la conjonctive s’étant à plusieurs reprises déchirée, le remplacement de l’œil n’est toujours pas définitif malgré maintes tentatives. Un an de souffrances morales et surtout physiques que même la morphine ne parvient pas à calmer, avec impossibilité de se risquer au soleil (la canicule estivale fut pour elle un enfer) ou dans l’eau. Un an perdu pour ses études, un an d’attente fiévreuse. Imagine-t-on la détresse, la révolte d’une jeune femme ainsi frappée à l’aube de sa vie adulte ?
Et pourtant, publié sous le superbe titre Tir à vue, le témoignage qu’elle a dicté à son fiancé n’a rien de geignard ni de misérabiliste. En grande partie parce que ce fiancé, justement, n’a cessé de l’assister et de l’accompagner dans ses multiples « excursions » hospitalières, souvent au détriment de ses propres études. Mais aussi parce que Fiorina est une battante, convaincue que « là où il a une volonté, il y a un chemin », si bien que son courage a séduit bien au-delà des Gilets jaunes d’abord rencontrés « sur les ronds-points de la Somme », en réaction au pacte de Marrakech, qui « va amener toujours plus de migrants », et parce que son avenir, elle « veut le vivre dignement » d’où sa décision d’aller manifester ce 8 décembre 2018, pour la première fois et bien sûr la dernière, sur les Champs-Elysées.
Si Aude Lancelin, ancienne du Nouvel Obs passée au Média de Mélenchon, dont elle a depuis été congédiée, a été la seule à gauche à lui manifester de la sympathie, elle a reçu l’aide morale et financière de l’association Solidarité pour tous animée par Anne-Laure Blanc depuis les Manifs pour tous, cependant que Jordan Bardella, Alain de Benoist et surtout Jean-Yves Le Gallou s’employaient à faire connaître son cas.
Tir à vue - La répression selon Macron, par Fiorina Lignier. Ed. Via Romana, 246 pages, 19 euros.
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Bernard Lugan : « Au Mali, les dirigeants français ont voulu imposer l’utopique ‘vivre ensemble’ »
Bernard Lugan cliquez ici
Le sentiment anti-français en hausse au Mali
En dépit de l’élimination par l’armée française le 21 février 2019 de l’Algérien Yahia Abou al-Hamman, chef de « l’émirat de Tombouctou », et qui était l’un des trois principaux chefs de la coalition jihadiste sahélienne GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), la situation se complique au Mali.
Le sentiment anti Français y a même explosé le 10 février 2019 quand, à Bamako, devant plusieurs dizaines de milliers de partisans, l’imam wahhabite Mahmoud Dicko a déclaré : « Pourquoi c’est la France qui dicte sa loi ici ? Cette France qui nous a colonisés et continue toujours de nous coloniser et de dicter tout ce que nous devons faire. Que la France mette fin à son ingérence dans notre pays. »
Un singulier remerciement pour tout ce que nos Armées ont fait pour son pays…
Les 3 erreurs de la France
La vérité est que, face à la grande complexité des réalités maliennes, l’erreur française fut triple :
1) En 2013, il aurait fallu subordonner la reconquête de Gao, de Tombouctou et du nord Mali par Serval à la reconnaissance préalable par Bamako d’une nouvelle organisation constitutionnelle et territoriale prenant véritablement en compte les spécificités nordistes, ce qui n’a pas été fait.
2) Au lieu de cela, Paris imposa une fois de plus l’aberrante solution électorale. Or, comme l’ethno-mathématique a automatiquement donné la victoire aux plus nombreux, c’est à dire aux sudistes, la revendication touareg a donc été « démocratiquement » délégitimée..
3) Les autorités françaises ont refusé de voir que pour Bamako, l’ennemi principal est le séparatisme touareg et non l’islamo-jihadisme combattu par Barkhane.
Au lieu de partir du réel ethno-racial sahélien, aveuglés par leur idéologie, les dirigeants politiques français ont voulu imposer l’utopique « vivre ensemble ». Ils imaginaient sans doute que la fée électorale allait, d’un coup de baguette magique, faire accepter à des nomades berbères ou arabes de se soumettre au bon vouloir des agriculteurs noirs sédentaires que leurs ancêtres razziaient, et aux sudistes de cesser de prendre leur revanche sur ceux qui, avant la colonisation libératrice, réduisaient leurs ancêtres en esclavage.
Par la faute de nos gouvernants, Barkhane se trouve donc désormais prise entre le marteau et l’enclume avec des possibilités de manœuvre réduites en raison de la multiplication des mines posées sur les axes de communication obligés.
Certes, de brillantes opérations permettent de liquider les têtes du jihadisme mais il faut bien voir que, de plus en plus fixée sur des emprises coupées des populations, comment Barkhane dont l’essentiel des moyens est désormais utilisé à son auto-protection pourrait-elle répondre aux problématiques régionales millénaires ?
D’autant plus que ses cadres ne reçoivent plus de formation africaniste, depuis que les véritables enseignements en cette matière ont été supprimés, tant à Coëtquidan qu’à l’Ecole de Guerre…
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vendredi, 22 novembre 2019
Vivre tranquillement
Des juifs qui expliquent ce que c’est qu’être français, des arabes qui énoncent les raisons pour lesquelles on peut éventuellement « avoir le droit » d’être opposé au voile islamique… Sans rien enlever à la justesse de certains de ces propos, ni même au relatif courage de ceux qui les tiennent, est-il définitivement devenu impossible qu’un « de souche » dise simplement qu’il voudrait vivre tranquillement sur sa terre, dans un pays qui lui ressemble et qui ressemble à celui que ses aïeux ont bâti ? Sans haine, sans méchanceté, sans « phobie » quelconque… Juste dire que lui, avant les autres, a le droit de décider de ce qu’il accepte et de ce qu’il refuse sur son sol. Juste dire qu’il veut qu’on lui foute la paix, qu’on ne l’agresse pas, qu’on ne l’insulte pas, qu’on ne lui explique pas comment s’habiller, comment penser, quoi manger et quoi boire… Juste dire qu’il aime les villages avec des clochers, les bistrots, les filles en mini-jupe, les crèches à Noël, les gens qui parlent la même langue que lui, partagent les mêmes repas, vibrent aux même souvenirs, aux mêmes évocations… Que ce n’est « contre » personne, mais que c’est comme ça. Est-ce devenu si odieux, si criminel ?
On peut, bien sûr, - quand on est une grande âme doublée d’un profond intellectuel -, considérer qu’il s’agit là d’une piteuse « étroitesse d’esprit », d’un incontestable « manque de curiosité et d’ouverture », de l’indéniable stigmate d’un front bas et d’une vision réduite… pourquoi pas ! Mais est-ce un délit ? Est-ce une odieuse abomination qui justifie ce flot permanent d’injures et de condamnations ?
Sans aucun doute, les cosmopolites, les mondialistes, sont des êtres supérieurs, leur âme embrasse la planète toute entière, leur sensibilité est universelle et leur générosité sans limite (surtout par procuration), mais ne peuvent-ils pas – du haut de leur piédestal – concéder que nous, les inférieurs, la plèbe, le « vulgum pecus », n’avons pas les moyens de leurs goûts nomades et de leurs appétences exotiques, et que nous voulons simplement – misérablement diraient-ils – vivre comme nos parents et nos grands-parents, en parlant nos langues, chantant nos chansons, commémorant nos morts et construisant notre avenir dans la fidélité à notre histoire ? De bien petites choses, certainement, aux yeux des thuriféraires de la post-humanité trans-humaniste. Mais des choses sans lesquelles nous mourons.
Source : le site amoyquechault
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jeudi, 21 novembre 2019
Demain, la faim ?
Par Perico Légasse
Notre pays a perdu son autonomie alimentaire, faisant craindre de regrettables pénuries. Mais ce n’est pas d’agri-“bashing” dont meurt notre agriculture. Ce néologisme est un leurre inventé par le discours agricole of ciel, porté par le lobby FNSEA. Ou comment faire croire que l’opinion en veut aux paysans alors que c’est le productivisme financiarisé qui est accusé.
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. » Repris par le général De Gaulle lors d’une conférence de presse après les événements de Mai 68, le titre du célèbre film de Michel Audiard sied comme un gant à l’idée que les Français en voudraient à leur agriculture. Exprimer des doutes sur la pertinence du port du voile en milieu scolaire relevant illico de l’islamophobie, il est normal que s’inquiéter des dégâts que l’industrie agricole globalisée provoque sur l’environnement et la santé relève de l’agri-bashing... Belle formule pour clore un débat opposant les tenants d’une alimentation bonne, propre et juste, respectueuse de la planète, à ceux expliquant, la main sur le cœur, que sans l’aide de l’agrochimie nombre d’agriculteurs, ruinés par la concurrence des pays qui exportent à bas prix, vont disparaître.
Il est vrai que certains médias sont friands du terme et qu’à force de l’entendre à tout bout de champs on pourrait supposer un désamour de l’opinion vis-à-vis du monde agricole. Mais il n’y pas plus d’agri-bashing en France que d’islamophobie massive. A la fois conscients et lucides, informés des dérives d’un système qui conduit l’agriculture à sa perte, les Français font parfaitement la distinction entre ceux qui, tant bien que mal, développent une agriculture durable et ceux qui, soumis à une logique de production dont la FNSEA leur explique depuis quarante ans qu’elle n’a pas d’alternative, s’accrochent à des pratiques nocives. Et les deux mondes de s’affronter jusqu’à ce que la tension arrive à son comble, opposant les doux rêveurs d’une écologie idéologique inadaptée aux réalités du marché, ainsi qu’en décide la doxa libérale, aux pollueurs obsédés par leurs parts de marché financiarisées, ainsi que le résument les intégristes du tout bio. Ajoutons une louche de véganisme pour jeter l’anathème sur les éleveurs qui nous font manger de la viande torturée, sans jamais distinguer ceux qui respectent la nature et leurs animaux de ceux qui ont transformé leur ferme en usine à lait ou à barbaque, et le tour est joué. Amalgame dont use, une fois encore, la FNSEA en se faisant passer pour une victime du dogme écolo tout en donnant l’illusion de défendre la bonne agriculture avec des opérations coups de poing contre les élus LREM lorsqu’il est question du Ceta et de Mercosur.
Agri-bashing ? Non, juste colère citoyenne et ras-le-bol du consommateur de se faire berner par des opérations de propagande « macronique » comme les états-généraux de l’alimentation. Et si, en effet, l’agriculture française prend du retard en durabilité, si tant d’agriculteurs souffrent des mensonges européistes qui les conduisent dans le mur, si les céréaliers continuent à s’enrichir en massacrant les sols, c’est que le gouvernement, à la demande de la FNSEA, a enterré la loi sur l’Agro-écologie votée par le Parlement en octobre 2014. Il n’y a pas d’agri-bashing, il y a le cynisme morbide du discours officiel.
Source, Marianne 21/11/2019
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mardi, 19 novembre 2019
Gilets jaunes, pandores et racailles*
Par Franck Deletraz
Casseurs d’extrême gauche laissés libres d’agir, gazage massif des manifestants pacifiques pris au piège de la « nasse », manifestation officiellement déclarée mais annulée à la dernière minute... Le moins que l’on puisse dire est que, dans sa volonté de discréditer ce grand mouvement populaire qui bénéficie encore aujourd’hui de la sympathie de plus de 52 % des Français, le gouvernement aura tout mis en œuvre le week-end dernier pour que les rassemblements de Gilets jaunes, notamment à Paris, tournent à l’émeute.
Le scandale de la place d’Italie
Parmi les grandes manifestations prévues samedi dans la capitale, la plus significative de cette volonté du gouvernement aura sans aucun doute été celle de la place d’Italie. En ce lieu où avaient convergé dans le calme plusieurs milliers de GJ, dont beau- coup de provinciaux qui se faisaient un plaisir de revenir défiler à Paris, les fameux black blocs et autres milices d’extrême gauche ont en effet pu très tôt s’en donner à cœur joie, brisant la vitrine d’une banque, incendiant des poubelles et récupérant divers matériaux de chantier « bizarrement » présents sur les lieux, sans susciter de réaction de la part des forces de l’ordre autre que l’envoi de gaz lacrymogène qui a surtout frappé les GJ qui attendaient le départ de la manif. Une agitation qui aura servi de prétexte au préfet de police Lallement pour décider d’annuler in extremis, par le biais d’un simple coup de téléphone, et donc au mépris de la loi, cette manifestation pourtant officiellement déclarée. Injustement privés de manif et coincés par les forces de l’ordre, les vrais GJ n’ont pu qu’assister avec désolation au saccage de la place d’Italie par ces meilleurs alliés de l’Etat que sont aujourd’hui les milices d’extrême gauche. Un saccage qui, contrairement à ce qu’ont prétendu les grands médias et les autorités en parlant d’« ultra-jaunes », porte clairement la signature de l’extrême gauche. Pour preuve, la démolition quasi complète du monument en hommage au maréchal Juin et aux combattants corps expéditionnaire français en Italie, objets pour les gauchistes d’une exécration absolue, là encore sans que les forces de l’ordre n’interviennent !
Des policiers infiltrés…
Il faut dire que certains éléments, au sein des forces de l’ordre, étaient absorbés par d’autres tâches assez « étranges ». Comme ces agents habillés en membres des black blocs, surpris samedi par plu- sieurs caméras alors qu’ils venaient de quitter une barricade et couraient en di- rection d’un cordon de CRS pour s’y mettre à l’abri. Une vidéo devenue virale sur Internet, et sur laquelle on entend distinctement un CRS avertir ses collègues : « C’est la BAC, c’est la BAC »... Bref, dressant samedi soir le bilan de cette journée, Faouzi Lellouche, l’une des figures du mouvement, a dénoncé la stratégie policière « qui a empêché le bon déroulement de la manifestation parisienne ». En effet, a-t-il ajouté, « tout a été fait pour que la manifestation ne puisse pas partir » et « les autorités sont continuellement [...] à dire qu’il n’y avait que des casseurs dans la manifestation ». Comme les grands médias, qui n’ont diffusé samedi que les images de la place d’Italie, alors que les nombreux rassemblements de GJ en province se sont (à quelques exceptions près) déroulés de manière pacifique. Tout comme d’ailleurs le rassemblement organisé dimanche à Paris, place Joachim-du-Bellay, auquel ont participé dans le calme plusieurs centaines de GJ, avant de se rendre aux Galeries Lafayette pour un lâcher de confettis au cri de... « Travaille, consomme et ferme ta gueule»!
(*) Le titre est de nous
Source Présent 19/11/2019
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samedi, 16 novembre 2019
Le nouveau numéro de "Livr'arbitres" est consacré à Pierre Benoit
Lu dans Le Journal du Chaos de Patrick Parment :
Nouvelle livraison de cette revue littéraire anticonformiste aux antipodes du politiquement correct. Elle consacre son dossier à Pierre Benoit (1886-1962) avec un éclairage sur l’indémodable Georges Bernanos (1888-1948) et Henri Calet (1904-1956).
Deux mots sur Pierre Benoit. A une époque où l’univers n’était pas saturé par Internet et autres Netflix, la littérature était pour les jeunes le mode d’évasion par excellence. On sortait des bras de Bob Morane et de Tintin à la puberté pour plonger avec délice dans les Trois mousquetaires (Ah ! Dumas) et L’Atlantide ou Koenigsmark de Pierre Benoit. Autre temps, autres mœurs.
L’autre originalité de ce numéro, un cahier consacré à la littérature érotique, qui n’est pas un genre mineur, loin s’en faut, tant une grande majorité d’écrivains n’ont pas hésité à plonger leur plume dans « ces plaisirs qu’on nomme à la légère physique » comme le disait la grande Colette. Le summum du genre étant atteint, à nos yeux, par Pierre Louÿs dans Les trois filles de leur mère. Mais, ça n’engage que nous. Hors catégorie, évidemment, le marquis de Sade.
Se le procurer cliquez ici
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vendredi, 08 novembre 2019
Sur les pas de la regrettée NRH
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Le quotidien Présent privé de subventions car il ne serait pas… assez cher
Le quotidien catholique Présent a appris, par un courriel du 29 octobre, qu’il était privé, au titre de l’année 2019, de « l’aide aux quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires ».
Le ministère de la Culture, par la voix de son « bureau du régime économique de la presse, direction générale des médias et des industries culturelles » explique que ce qui est reproché à Présent c’est de n’être pas vendu assez cher.
Le ministère dit que le prix de vente du journal, au 1er janvier 2019, à 1,80 euro, n’était pas assez cher, inférieur à « 80 % du prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux », pratiqué au 1er janvier 2019.
Mais quel était ce « prix de vente moyen pondéré des quotidiens nationaux » ? Il ne figure pas dans la réponse du ministère de la Culture. Pas d’information non plus du côté du Syndicat de la presse quotidienne nationale. Pourtant le calcul devrait être simple à faire : le texte ne concerne pratiquement que neuf quotidiens : Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Libération, Le Parisien – Aujourd’hui, La Croix, L’ Humanité, L’ Opinion et Présent.
En crise financière, L’Humanité avait bénéficié d’un large soutien politique, jusqu’au président de l’Assemblée nationale. Pas certain que cela soit le cas pour Présent… En 2016, l’Humanité avait reçu une subvention de 3.689.447 €, soit 0,384€ par exemplaire, ce qui en fait le journal le plus subventionné de la presse française. Le budget 2020 du quotidien avait été établi en tenant compte de cette subvention, estimée à 140.000 euros, compte tenu de la dotation des années précédentes. Cette somme représente 12 à 15% du chiffre d’affaires annuel.
Source : Le Salon beige cliquez ici
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jeudi, 31 octobre 2019
L'islamisme et la paralysie des idéologues de gauche
Jean-Gilles Malliarakis L'Insolent cliquez ici
L'audition, ce 30 octobre, du préfet Lallement devant une commission de l'Assemblée nationale ouvre un nouveau champ de réflexion. Et, dans son ensemble d'ailleurs, l'affaire Mickaël Harpon remet en cause la doxa politiquement correcte, à propos de l'islamisme.
On découvre en effet, au gré de ce dossier, des concepts inattendus. Les députés travaillant très officiellement sur "l'attaque" du 3 octobre dans l'enceinte de la préfecture de police, font ressortir, qu'ils le veuillent ou non, un certain nombre de notions nouvelles.
Et celles-ci contredisent largement les idées reçues, lesquelles dans notre malheureux pays, viennent de la gauche et de ses idéologues.
Court-circuitant la notion de terrorisme (article 421 du Code pénal), on nous dit en effet que l'intéressé n'a pris ses ordres auprès d'aucun "calife". Il ne se rattache pas plus au défunt al Baghdadi, – que nous ne regrettons certes pas mais dont la mort ne change pas grand-chose, - que du bien vivant Recep Tayyip Erdogan. On nous révèle que les services spécialisés n'enquêtent pas dans ce sens.
On nous dit simplement que ce sinistre traître était simplement atteint d'un "délire mystique" alimenté par une idéologie, le fondamentalisme islamique.
Cela veut donc dire que cette forme de délire d'inspiration islamiste peut tuer. Dont acte.
Cela veut dire que ce "mysticisme" lui-même appelle, et par conséquent aussi ce qui l'alimente, appelle, tout autant que le "terrorisme", puisqu'ils tuent eux aussi, un traitement répressif. Ils nécessitent une riposte policière et pénale, riposte fondée sur des définitions légales inédites à ce jour, riposte qui requiert l'appui des citoyens, riposte qui impose particulièrement la mobilisation des fonctionnaires. La négligence, a-t-on découvert, a provoqué l'incendie de Notre-Dame : en face, à la préfecture de Police, la même insouciance coupable a laissé un serpent se réchauffer au sein des services censés protéger les citoyens.
On doit donc désormais se préoccuper grandement de cette absence de vigilance. Ceux qui ont repéré les changements d'attitude fort significatifs du converti salafiste Harponne ne les ont pas signalés soulignent les enquêteurs. Ses scandaleux propos de 2015, approbateurs sur l'attentat de Charlie Hebdo, n'ont donné lieu à aucune sanction. Toute cette déplorable inaction pourrait donc, à l'avenir, être considérée comme de la complicité.
Un sophisme courant consiste à nous objecter les sacro-saints principes de la laïcité qui se définirait comme liberté "de croire ou de ne pas croire".
Une telle affirmation ne veut rien dire.
En quoi, en effet, est-on libre "de croire", selon cette formule, dans la France républicaine ? Il ne s'agit pas, en l'occurrence de dire que l'on peut légalement professer que la terre est plate, encore qu'une telle contre-vérité n'entraînera pas de poursuites judiciaires.
La laïcité, c'est-à-dire la liberté religieuse telle que définie par la loi de 1905, concerne exclusivement au départ les diverses formes du judéo-christianisme en déplorant qu'elles n'aient cessé de se combattre entre elles depuis 2000 ans.
Sur ce point, au moins, je crois que nous sommes tous d'accord. Nous ne voulons plus jamais en France de saint-barthélemy, quel que soit le camp qui la provoque, ni de révocation de l'édit de Nantes. Ce sont en effet leurs déchirements, aux temps de la Guerre de Trente Ans (1618-1648) que les rose-croix du XVIIe siècle prétendaient dépasser. C'est à ces diverses confessions que pensaient au XVIIIe siècle les constitutions d'Anderson fondatrices de la franc-maçonnerie spéculative anglaise, laquelle prohibait en 1717, et condamne encore, l'athéisme (1). C'est à elles que se réfère l'édit de tolérance du roi Louis XVI de 1787, la déclaration de 1789, quand elle affirme (article 10) que "nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi." ce sont elles, également, et elles seules, que le concordat de 1801 en France, le sanhédrin de 1807, puis la loi de séparation de 1905, eurent la prétention d'organiser, etc. Ajoutons, à deux siècles de distance, que les diverses familles spirituelles de nos pays européens doivent d'autant plus aujourd'hui savoir dépasser leurs divergences qu'elles se trouvent confrontées aux mêmes adversaires.
L'islamisme a-t-il été du nombre, tout au long de notre histoire ? À la vérité, au départ, non. Pas plus que la Turquie n'a d'autre place que celle des menaces qu'elle a incarnées pendant des siècles et qu'elle réaffirme aujourd'hui.
Une mosquée, lieu de prédication, et non de "culte", ne devrait donc pouvoir s'installer et prétendre rayonner légalement, – à l'instar de la pagode bouddhiste, par exemple, qui ne dérange personne, – qu'à la condition de prouver désormais, pour chacune d'entre elles, que sa prédication n'est pas contraire à la cohabitation sociale et n'incite pas à la haine. Non pas entre des "communautés", car ce concept n'existe pas en droit français, mais entre les personnes.
En effet "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" (article 4 de la déclaration de 1789).
Contrairement à ce que l'on entend trop souvent, il est dans notre république des opinions interdites. J'ai cru comprendre que tout ce qui s'apparente à l'hitlérisme, à son apologie, à l'expression d'une quelconque nostalgie, y compris par voie de collection d'objets fétiches, est susceptible de poursuites judiciaires. Rien de plus compréhensible. Je m'étonne seulement quant à moi, que le stalinisme et le maoïsme qui ont fait quantitativement, et sur une plus longue période, dans un plus grand nombre de pays, des millions de morts ne soient pas mis sur le même plan. D'autres croyances, d'ailleurs, sont légitimement suspectes et nous les appelons des sectes.
Tant que toutes ces questions ne sont pas résolues, on ne doit pas accepter comme deuxième religion de France, la première religion de l'Arabie.
(1) Ce qui la distinque et l'oppose à la franc-maçonnerie dominante en France, celle du grand orient qui a éliminé en 1877 toute référence au "grand architecte de l'univers".
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mercredi, 30 octobre 2019
Numéro hors-série de Valeurs actuelles sur l'Algérie française.. Un entretien avec Arnaud Folch
Entretien réalisé par Nicolas Gauthier
Arnaud Folch : “Les vérités interdites sur l’Algérie française »
Vous venez de consacrer votre dernier hors-série de « Valeurs actuelles » aux « vérités interdites » sur l’Algérie française. Près de 60 ans après l’indépendance, il y a encore des « vérités interdites » ?
Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 Pieds noirs et harkis de 1954 à la fin 1962, dont la plus grande partie après les accords d’Évian ? Qu’il s’est rendu coupable d’effroyables exactions et tortures de masse notamment à l’encontre de la population musulmane qu’il prétendait vouloir « libérer » ? Qui se souvient que Paris a vécu durant cette même période une vague de meurtres et d’attentats sans précédent dans son histoire – entre 6.000 et 7.000 morts ? Qui ose rappeler que la quasi-totalité des chefs de l’OAS et des personnalités pro-Algérie française furent d’authentiques résistants de la première heure en 1940 ? La première des vérités interdites, qui englobe toutes celles que nous traitons, c’est que nous vivons depuis 57 ans sous le joug d’une vérité officielle qui n’est autre qu’un gigantesque mensonge d’État.
Vous parlez de tortures et d’exactions du FLN, apportez-vous des preuves ?
Nous reproduisons plusieurs dizaines de documents classés « confidentiel » et « secret défense » qui l’attestent. Certains révèlent des faits ahurissants, qui, lorsqu’ils étaient évoqués, étaient systématiquement niés, tels ces Françaises envoyées dans les bordels d’abattage du FLN ou ces prisonniers utilisés comme « réservoir à sang », jusqu’à leur mort, pour les soldats de l’armée de la pseudo-« libération ». Mais nous révélons aussi les incroyables complicités dont les terroristes ont bénéficié du côté du pouvoir, à Paris : l’action meurtrière des barbouzes, la quasi-impunité des « porteurs de valise », tous libérés après les accords d’Évian, l’interdiction faite à la Croix rouge par Louis Joxe, ministre des Affaires algériennes du général de Gaulle, de visiter les camps de détentions d’européens tenus par le FLN, ou encore ces cas de civils français échappés des geôles ennemis et rendus à leurs bourreaux…
L’armée française – cela est avéré – s’est aussi rendue responsables d’actes de tortures…
Certes, pour autant il faut là aussi rétablir la vérité : cela fut sans commune mesure avec le nombre et la barbarie des exactions du FLN. Comme l’a reconnu plus tard le très gaulliste général Massu « il y avait des risques et des accidents se sont produits. Mais ce n’était tout de même qu’une pression physique, même violente, utilisée pour le renseignement immédiat et ne dégradant pas l’individu ». Rien à voir avec les abominations du FLN dont témoignent les documents que nous publions : infanticides, viols collectifs, émasculation, corps déchiquetés, yeux crevés…
Vous consacrez un article aux « guillotinés de Mitterrand »…
C’est un autre tabou français. Interrogez les Français sur Mitterrand et la peine de mort, immédiatement on vous répondra : 1981, Badinter et l’abolition. Or le même Mitterrand, ministre de la Justice, de juin 1956 à mai 1957, s’est montré à cette époque l’un des plus farouches partisans des exécutions capitales. Sur les 45 peines de morts à l’encontre de terroristes FLN qu’il a eu à « traiter » durant cette période, il ne s’est prononcé en faveur de la clémence qu’à huit reprises ! C’est à lui, notamment, que l’on doit l’exécution du communiste Fernand Iveton, devenu depuis, avec Maurice Audin et quelques autres, l’une des icônes de la repentance…
D’où vient, sur la guerre d’Algérie, cette omerta que vous dénoncez ?
Du postulat de base, imposé par la doxa gaulliste, puis propagé ensuite par les médias bien-pensants et l’esprit de repentance : les Français d’Algérie – une terre qui a pourtant été française bien avant Nice et la Savoie ! – sont coupables, forcément coupables ; et le FLN victime, forcément victime. Au nom de la « raison d’État », non seulement le pouvoir a laissé faire les massacres, mais il les a souvent cautionnés. Tout un symbole : le général Katz, qui a laissé tuer plus de 700 Pieds noirs à Oran le 5 juillet 1962, a été décoré un mois plus tard par le ministre des Armées Pierre Messmer en personne de la Croix de la valeur militaire, avant d’être promu général quatre, et cinq étoiles. Puis, dans les années 1070, d’être élu conseiller général de l’Allier sous l’étiquette gaulliste…
Hors-série « Valeurs actuelles » « Algérie française, les vérités interdites », 132 pages, 10,90 euros Disponible en kiosque et sur boutique.valeursactuelles.com
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Liban : union nationale et populaire
Par Sophie Akl-Chedid*
« La levée en masse des travailleurs dans tout le pays, ce n’est pas le fait des manipulations “capitalistes”, des réactions bourgeoises ou des rêves d’intellec- tuels. Ce n’est pas le fait d’étudiants privilégiés rêvant de l’Occident et souffrant du mal de vivre en société collectiviste. Ce sont des hommes sur le tas, dans leur milieu de travail, sur le terrain des luttes. Leurs revendications, ce sont celles des travailleurs de tous les pays et de tous les temps : le pain et la liberté, c’est-à-dire les mots d’ordre de tous les grands rassemblements populaires... », écrivait Jean Daniel en octobre 1980 à propos des événements qui donneront naissance au syndicat polonais Solidarnosc.
Ils pourraient s’appliquer, à quelques nuances près, au soulèvement populaire que vit le Liban aujourd’hui. En Pologne, après 40 ans d’oppression communiste, tirant les leçons des grèves avortées de 1970 et 1976, le mouvement ouvrier indépendant a secoué le joug soviétique, créant une première brèche dans le rideau de fer dix ans avant l’effondrement de l’URSS. Au Liban, après 40 ans de domination de la scène poltique et sociale par les seigneurs de la guerre recyclés depuis 1990 en tyrans mafieux, 14 ans après le sursaut national qui a chassé l’oppresseur syrien mais s’est brisé sur les compromissions politiciennes, le peuple libanais joue le tout pour le tout et rejette tout à la fois le modèle confessionnel qui l’asservit en le divisant et ses leaders traditionnels considérés dans leur grande majorité comme des champions du népotisme et du clientélisme les plus éhontés, ayant transformé la Suisse du Moyen-Orient en un des pays les plus corrompus au monde.
Pour se défendre, le régime souffle le chaud et le froid. A les entendre, tous sont aux côtés des protestataires à qui ils font le coup du « je vous ai compris », avant d’envoyer le secrétaire général du Hezbollah en première ligne pour mettre en garde contre le risque de vide institutionnel, de chaos et même de guerre civile. En réponse, les Libanais ont formé dimanche une chaîne humaine de 170 kilomètres du nord au sud du pays avec pour unique slogan l’hymne national.
Accusés d’être manipulés et financés depuis l’étranger, les Libanais soulignent le quasi-silence des médias occidentaux. Accusés d’être des agitateurs, ils refusent toute forme de violence et proposent des solutions conformes à la Constitution telles que l’organisation d’élections législatives anticipées et la nomination d’un cabinet restreint de spécialistes capables de faire face à l’urgence économique. Les universitaires, les avocats, les médecins, les ingénieurs, les artistes prennent la parole tour à tour, mais aussi les mères de famille, les ouvriers, les commerçants, les paysans et les chômeurs.
Tous les jours, le silence se fait à l’heure de la prière devant les églises et les mosquées. Ils sont deux millions, sans leader et donc insaisissables, un cauchemar pour les autorités cramponnées à leurs privilèges. Quoi qu’il arrive dans les jours et les semaines qui viennent, une lame de fond multiconfessionnelle et profondément patriote est en train de consacrer l’union nationale. C’était le rêve assassiné d’un certain Bachir Gemayel
(*) Sophie Akl-Chedid est correspondant permanent au Liban pour Présent – 30/10/2019
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mardi, 29 octobre 2019
Dérive totalitaire
La conférence de Sylviane Agacinsky annulée
Par Franck Delétraz
On le savait très influent, particulièrement intolérant et virulent. Mais l’annulation in extremis par l’Université Bordeaux Montaigne du débat auquel devait participer la philosophe Sylviane Agacinski jeudi soir dans ses locaux de Pessac sur « L’être humain à l’époque de sa reproductibilité technique » en raison de « menaces violentes » vient de mettre en évidence l’actuelle dérive totalitaire voire terroriste du lobby LGBT.
A l’origine de cette annulation scandaleuse, un communiqué intitulé « L’Université Bordeaux Montaigne invite une homophobe notoire pour parler PMA/GPA », daté du 6 octobre, émanant du syndicat « Solidaires étudiant-e-s Bordeaux » et des associations « GRRR », « Riposte trans », « Mauvais Genre-s » et « Wake Up ! », appelant les « étudiant-e-s à se mobiliser contre la venue de cette conférencière au sein de leur lieu d’étude » et à mettre « tout en œuvre afin que cette conférence n’ait pas lieu ». Sans préciser pour autant quels seraient les moyens de pression utilisés, les auteurs de ce communiqué ajoutaient que « dans un contexte d’homophobie et de transphobie décomplexées (médias, manifestations anti-PMA, agressions, refus de la PMA aux personnes transgenres...), il est dangereux et inconscient que l’université offre une tribune à une personne aux discours dignes de la Manif Pour Tous ». Bref, si l’on ne voit pas trop un commando de folles furieuses mettre à sac le campus, la direction de l’établissement, estimant ne pouvoir « assurer pleinement la sécurité des biens et des personnes, ni les conditions d’un débat vif mais respectueux face à des menaces violentes », a quand même décidé de renoncer à ce rendez-vous. Tout en indiquant fort justement sur son site que « cette manifestation de censure est une atteinte excessivement grave et violente à la confrontation des idées à laquelle notre université est attachée » et qu’« empêcher la discussion au sein d’une communauté participe d’une dérive liberticide ».
Absence de réaction des pouvoirs publics
Une dérive tellement grave qu’elle a d’ailleurs, fort heureusement, suscité l’indignation d’un certain nombre de personnalités depuis jeudi soir. A commencer bien sûr par Sylviane Agacinski elle-même, qui a affirmé comprendre la difficulté de l’université de Bordeaux à « résister à des groupes qui excluent toute critique, y compris celles inspirées par le respect des personnes », et a déploré « une forme de terreur intellectuelle qui affecte gravement l’état du débat public ». Mais aussi l’ancien magistrat Philippe Bilger qui, s’indignant face à cette « honte », a demandé sur Twitter : « Jusqu’où va aller ce terrorisme ? » Tout comme l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy qui, apportant son soutien à la philosophe, s’est lui aussi demandé sur Twitter : « Sommes- nous encore en démocratie ? Incroyable qu’une intellectuelle reconnue soit empêchée de s’exprimer dans une université, au seul motif qu’elle est engagée depuis longtemps contre la marchandisation du corps » ! Mais aussi le CoRP, le collectif pour l’abolition de la maternité de substitution (GPA), auquel participe Sylviane Agacinski, qui a très justement observé que cette atteinte à la liberté d’expression « justifierait une réaction des pouvoirs publics pour garantir cette liberté, notamment au sein de l’université ». Car, a-t-il ajouté, « les associations en question, en voulant par tous les moyens réduire au silence celles et ceux qui ne pensent pas comme elles, utilisent des méthodes qui relèvent d’une forme de violence politique propre aux mouvements totalitaires »
Source : Présent 26/10/2019
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vendredi, 25 octobre 2019
L’injustice en marche !
Emmanuel Macron a déclaré hier :
“Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire”.
On le comprend ! Il a déjà tellement d’affaires à gérer ! François Bayrou, Sylvie Goulard, Marielle De Sarnez, De Rugy, Françoise Nyssen, Laura Flessel, etc…
La dernière (?) concerne le scandale révélé par une note interne du ministère de la Justice indiquant que celui-ci envisage de maintenir ou supprimer des postes de juges en fonction des résultats électoraux de La République en marche aux prochaines municipales !
La chancellerie a sollicité une réunion avec un conseiller du Premier ministre et les experts des élections municipales du parti macronien pour connaître les villes potentielles « cibles électorales » et ainsi « différer les annonces » de la réforme de la carte judiciaire.
Le ministre Belloubet a tranquillement assumé l’existence de cette note, et en justifie la teneur par le fait que toute réforme doit « faire l’objet d’une acceptabilité ».
Mais les pays où les pouvoirs sont concentrés de façon exorbitante sont bien évidemment la Pologne, la Hongrie, la Russie…
Source: Le Salon Beige
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mardi, 22 octobre 2019
Yvette Tabu: La restitution à l’Afrique de collections d’art africain conservées en Europe n’est pas une bonne idée.
En Belgique comme en France, au milieu des discours de repentance, il est de plus en plus fréquent d’entendre des voix de quelques excités africains – pourtant peu soucieux de retourner chez eux servir leur pays d’origine – réclamer la restitution de collections d’art africain exposées dans nos musées à la suite de notre passé colonial.
De passage à Bruxelles, Madame Yvette Tabu, commissaire générale de la Culture et des Arts à Kinshasa, a rapidement répondu aux questions de journalistes à ce sujet, démontrant le caractère grotesque de ces revendications.
En effet, Yvette Tabu a souligné que le Musée de Kinshasa ne peut exposer que 12.000 pièces alors qu’il en possède déjà plus de 50.000. “Il ne faudrait pas que l’on rapatrie des objets que nous serions incapables de conserver dans des conditions idéales”, a-t-elle sagement conclu.
11:09 Publié dans Revue de presse, Sacha de Roye | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 21 octobre 2019
Vegans, écolos et multinationales, même combat !
Savez-vous quels sont les plus fervents partisans des vegans, c’est-à-dire ces militants écologistes qui ne consomment aucun aliment provenant des animaux et dont certains attaquent les boucheries ? Leurs soutiens s’appellent Bill Gates (Microsoft), Richard Branson (Virgin) et Jack Welch (ancien PDG de General Motors.) Curieux, non ? Ils ne se sont pas convertis au véganisme mais sont partisans de l’accroissement de leur propre empire financier.
Ce sont les principaux investisseurs de l’entreprise Memphis Meat, une société qui produit de la viande artificiel- le destinée à prendre le relais de la viande animale, de telle façon que ceux que les vegans auront convaincus aient une alternative à un régime carné avec une prétendue viande, fabriquée en laboratoire. Il y a gros à gagner ! Car ces « viandes » seront brevetées et les royalties tomberont dans l’escarcelle des actionnaires, les déjà richissimes Gates, Branson, Welch et bien d’autres.
Le plus important groupe alimentaire américain, Cargill, a également investi dans Memphis Meat. Avec l’appui du lobby FAIRR (Farm Animal Investment Risk & Return) Cargill est arrivé à mobiliser 40 investisseurs, représentant ensemble la gestion de 1,25 billions de dollars afin d’influencer les multinationales de l’alimentaire pour les inciter à trou- ver des alternatives à la viande. Parmi ces groupes, nous pouvons citer Nestlé, Kraft Heinz, Unilever, Tesco, Walmart. On comprend mieux que certains mouvements écologistes soient subventionnés par ces sociétés qui prétendent faire un geste « désintéressé » pour la planète. Et nul ne se demande qui finance les voyages internationaux et le train de vie de la jeune Greta Thunberg...
Quand les écologistes vegans – ils le sont presque tous – auront convaincu les braves gens de renoncer à la viande pour le bien de la planète que l’élevage mettrait en péril et pour leur santé menacée par le rumsteck, ces sociétés leur vendront leur fausse viande, avec la complicité des gouvernements qui se veulent plus verts que vert. Les écologistes sincères et naïfs – il y en a, bien sûr – qui pourfendent le capitalisme, combattent les Gafa et luttent contre les multinationales s’apercevront peut-être un jour qu’ils travaillaient pour elles.
Source Le bulletin de Bernard Noël
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On a assassiné une Jeanne d’Arc kurde !
Et personne ne réagit, en France en particulier. Ou, du moins, plutôt discrètement.
Pourtant, cet assassinat a eu lieu le 12 octobre, il y a tout juste une semaine. Il est odieux, monstrueux : Havrin Khalaf, 35 ans, kurde, a été exécutée avec son chauffeur, probablement par des sous-traitants du régime turc, si l’on en croit un article du Monde du 14 octobre, à savoir des islamistes qui combattaient auparavant les Syriens, et qui nettoient maintenant les lignes kurdes avec sauvagerie (terroristes du même bois que certains de nos compatriotes qui prétendent au rapatriement).
Cet acte est certainement un crime de guerre prémédité car Havrin Khalaf était co-présidente du parti Avenir de la Syrie. Elle luttait pour la cause des femmes, la démocratie et la paix. Il doit interpeller les États dits libres, démocratiques et dits modernes.
Alors qu’on aurait dû assister à une pluie de condamnations gouvernementales, des associations, des femmes qui ont accès aux médias en France, pas ou peu de mots, pas de cris d’orfraie… Où sont les voix ? Les hommages ? Les protestations, les sanctions ? Pour condamner l’assassinat d’une Jeanne d’Arc, en terre syrienne, essayant uniquement avec fermeté et sens de la négociation, sans armes, ni armure, de construire depuis 2014 (année de création d’Avenir de la Syrie) un État réunissant Arabes, Turkmènes, Kurdes, musulmans, chrétiens, yézidis…
Havrin Khalaf, violée, lapidée avant d’être achevée, mérite beaucoup plus que quelques articles ici et là.
On n’a pas entendu notre gouvernement sur ce sujet, lui qui est si friand de communication.
Pourtant, c’est une femme, une cause qu’on assassine, un étendard, un idéal.
Des questions doivent être posées.
Un président peut-il être fier d’un assassinat lié à sa guerre ?
Des footballeurs, qui devraient peut-être avoir une certaine réserve, sont-ils fiers de saluer militairement leur armée, lorsqu’elle est complice d’un cruel féminicide ?
Que vaut un journal turc qui écrit « À la suite d’une opération réussie, la secrétaire générale du parti Avenir de la Syrie, liée au parti politique terroriste PYD, a été mise hors d’état de nuire » (le quotidien turc islamo-nationaliste Yeni Şafak) ?
Les tribunaux, qui existent à cette latitude, puisque les Kurdes y détiennent de nombreux djihadistes, n’existent pas pour cette combattante de la liberté ? Pas de rapatriement ?
Peut-on siéger à l’OTAN, où le Général pensait que nous n’avions pas notre place, à côté d’un tel régime ?
Madame Havrin Khalaf œuvrait pour mettre la femme à sa place dans une société à construire, en luttant pour la parité et contre le patriarcat.
En 2019, une « Jeanne d’Arc » kurde est assassinée presque dans la plus grande indifférence : cela en dit beaucoup sur le délitement des démocraties et leurs lâchetés pour soutenir les vrais combattants de la liberté, ou les abandonner au pire moment.
Mais des graines sont toujours semées. En Afghanistan, le fils du commandant Massoud, Ahmad, vient de se lancer en politique. Havrin Khalaf, elle aussi, a semé. Puissent les consciences occidentales se réveiller, enfin, pour faire face aux loups (Serge Reggiani) !
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dimanche, 20 octobre 2019
La race n'est pas raciste
Tomislav Sunic
Les Anciens, c’est à dire nos ancêtres greco-germano-gallo- slavo-illyro-romains, étaient fort conscients des causes héréditaires de la décadence quoiqu’ils attribuassent à cette notion des noms fort variés. La notion de décadence, ainsi que sa réalité existent depuis toujours alors que sa dénomination actuelle ne s’implante solidement dans la langue française qu’au XVIIIème siècle, dans les écrits de Montesquieu. Plus tard, vers la fin du XIXème siècle, les poètes dits « décadents », en France, étaient même bien vus et bien lus dans les milieux littéraires traditionalistes, ceux que l’on désigne aujourd’hui, de façon commode, comme les milieux « d’extrême droite ». Par la suite, ces poètes et écrivains décadents du XIXème siècle nous ont beaucoup marqués, malgré leurs mœurs souvent débridées, métissées, alcoolisées et narcotisées, c’est-à-dire malgré leur train de vie décadent.
Lire la suite ICI
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samedi, 19 octobre 2019
Sortie le 23 octobre d'un n° hors-série à ne pas manquer de Valeurs actuelles consacré à l'Algérie française
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vendredi, 11 octobre 2019
L'Etat meurtrier ou le démantèlement d'EDF
Une fois de plus nos cranes d’œuf et les gaziers qui nous gouvernent veulent tuer l’un des fleurons de l’industrie française : EDF, entreprise intégralement payée par les Français et qui fait partie de leur patrimoine. Au même titre d’ailleurs que les autoroutes, bradés par un certain François Bayrou, alors ministre, au secteur privé. Le projet « Hercule » porte bien mal son nom. Il vise à casser en deux EDF et lui ôterait ainsi toute force pour résister à la concurrence. Ce triste sort ne serait en fait que l’ultime étape d’un processus de démantèlement entamé depuis une vingtaine d’années, au cours desquelles se sont enchainées les fautes de gestion et les faiblesses des gouvernement successifs. La France vit un drame depuis Giscard : l’irresponsabilité de son personnel politique.
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mercredi, 09 octobre 2019
Catastrophe économique et écologique, risque pour la santé: l'appel de Fabien Bouglé pour arrêter les éoliennes
Ce scandale est dénoncé par Fabien Bouglé, qui publie une enquête sur ce sujet.
Fabien Bouglé estime que les éoliennes n’aident pas à la transition écologique et en plus coûtent cher aux contribuables“On a une électricité excédentaire. C’est-à-dire qu’on produit plus d’électricité que nos besoins.
On produit une électricité subventionnée qui coûtent à peu près 100 milliards d’euros selon la Cour des comptes pour une électricité qu’on va revendre au cours du brut à 45 euros le mégawattheure. Donc on finance à fonds perdus, une électricité dont on n’a pas besoin“.
Il affirme aussi que, aujourd’hui, la France est l’un des pays les plus vertueux en ce qui concerne l’énergie décarbonée et d’émission de gaz à effet de serre.
“90% de notre électricité entre le nucléaire et l’hydraulique est non-émettrice de gaz à effet de serre. Et comme on veut remplacer cette électricité par celle des éoliennes qui sont par essence intermittentes, ça conduit à compenser le moment où les éoliennes ne peuvent pas fonctionner par de l’électricité d’origine fossile comme le gaz, le charbon, ou le pétrole”.
Il dénonce un gaspillage d’argent public qui ne permet d’ailleurs pas de financer des projets de recherche sur des alternatives beaucoup plus crédibles.
“J’en appelle à Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie à l’heure où on va ouvrir la convention citoyenne pour le climat, arrêtez les éoliennes !”
Outre l’aspect économique, les éoliennes seraient nocives pour la santé : “Il y a eu une étude de la NASA dans les années 80 qui a montré que les infrasons, qui sont faut-il le rappeler une arme de guerre, conduisent à des problèmes de santé grave. Un biologiste allemand qui vient de sortir un livre en juillet 2019 sur les impacts moléculaires des infrasons qui sont diffusés jusqu’à 20km des éoliennes”.
Sans compter que les éoliennes polluent nos paysages.
Source: Le Salon Beige
Rappelons aussi le livre d'Alban d'Arguant sur les éoliennes :
Le commander cliquez ici
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Plus aucun intervenant public ne dit réellement ce qu’il pense
Entretien d’Eugénie Bastié avec Richard Malka*
Le Figaro. - Des voix réclament qu’on bannisse des médias des personnalités soit condamnées par la justice pour provocation à la haine, soit mises en cause après des déclarations publiques. Assiste-t-on à une judiciarisation du débat d’idées ?
Ce n’est pas la judiciarisation qui est inquiétante, mais le triste renoncement à la culture du débat. La polémique est l’oxygène de nos sociétés. C’est un droit reconnu par les tribunaux et obtenu après des siècles de douloureuses luttes et de maturation démocratique. La libre expression des idées gênantes est une nécessité, parce que ces idées sont présentes dans l’esprit de chacun de nous. À défaut de pouvoir en débattre, nous les ruminons, elles métastasent, se répandent d’autant plus facilement qu’il n’existe plus de moyens techniques pour les endiguer, deviennent séduisantes par goût de la transgression et de l’interdit, alimentent le complotisme et créent des martyrs et des héros de la pensée « non officielle », là ou le débat démontrerait l’inanité et la pathologie de leurs thèses. Nos sociétés ne survivront pas si nous n’acceptons pas l’expression des idées qui nous blessent. C’est un impératif collectif qui nous dépasse.
N’y a-t-il pas une tendance à vouloir restreindre le champ des propos jugés légitimes et autorisés ?
Jamais, dans notre histoire, la justice n’a été aussi protectrice de la liberté d’opinion des journalistes et des intellectuels, et, par un effet paradoxal, ce sont main- tenant journalistes et intellectuels qui ré- clament des excommunications médiatiques. Mieux, on voudrait transformer des juges, qui n’ont pas le pouvoir de prononcer des interdictions professionneles, en directeurs de publication des médias. Ainsi, certains voudraient qu’une condamnation pour des propos passés interdise de s’exprimer pour le futur, ce qui porte un nom : la censure. Une telle règle, qui n’existe dans aucun code, ni même charte déontologique, entraînerait une multiplication exponentielle des poursuites de tous contre tous afin d’obtenir le Graal permettant d’écarter tel ou tel adversaire du débat public. Elle influerait sur les décisions des juges qui n’oseraient plus condamner et déresponsabiliserait les dirigeants de médias. Quand comprendrons-nous qu’interdire une personne d’expression, c’est laisser croire à un grand nombre qu’elle détient une vérité interdite ?
Qu’en est-il des sanctions non judiciaires ?
Le danger pour la vie des idées, c’est précisément le transfert de la responsabilité de sanctionner à des autorités administratives composées de personnes nommées par le pouvoir politique. Celles-ci, très respectables, privilégieront toujours l’air du temps, les pétitions et la sensibilité de leur entourage plutôt que les problématiques extrêmement complexes de la liberté d’expression qui n’est pas leur culture. Je ne crois pas que l’avenir des chaînes de télévision ou de radio soit de s’adresser uniquement au centre droit et au centre gauche, et encore, pas sur tous les sujets ni sur tous les tons.
Les partisans de cette surveillance affirment que « les mots tuent ». N’ont-ils pas raison d’établir un continuum entre la parole et les actes ?
Cela me semble indiscutable. Au commencement, il y a toujours le verbe. Sans remonter à la propagande nazie, Radio Mille Collines a méticuleusement préparé les esprits au génocide rwandais et on ne se réveille pas Mohamed Merah allant tuer des enfants juifs de 4 ans sans lavage de cerveau préalable. Avant, il y a, partout, les mêmes discours victimaires : « Vous êtes humiliés, bafoués, méprisés, exploités... Il est temps de réagir en exterminant vos ennemis. » Cette rhétorique primaire fait des ravages dans les têtes avant de se transformer en actes. Pour autant, je ne veux pas l’interdire - ce qui serait impossible -, mais la déconstruire.
En définitive, qu’est-ce qu’un délit d’opinion ? En existe-t-il aujourd’hui dans notre droit ?
Théoriquement, non, l’opinion et les jugements de valeur sont libres, protégés par la Cour européenne des droits de l’homme, nos lois et nos tribunaux, et cela s’étend expressément aux idées « qui heurtent ou qui choquent ». Aux États-Unis, cette liberté est quasi absolue, protégée par le premier amendement de la Constitution. On peut y défiler avec des croix gammées. Et une loi prohibant le négationnisme serait inimaginable. Ce choix consiste à parier sur le bon sens du peuple censé être effaré par la violence de propos extrêmes, alors qu’il pourrait être séduit par un discours délétère mais lissé sur la forme ou codifié pour éviter les foudres de la loi.
Sous nos latitudes, bien plus traumatisées par les crimes du nazisme, ce système juridique serait culturellement inacceptable et la liberté d’expression est plus encadrée. Le délit d’incitation à la haine et à la discrimination est un délit d’opinion. Dire que les Juifs sont responsables de tous les malheurs du monde ou que les musulmans vont exterminer les « Français » relève de l’opinion, mais aussi des tribunaux, en raison du nécessaire maintien de la paix publique.
Il y a donc des opinions interdites. N’est ce pas-là une boîte de Pandore pour la liberté d’expression ?
La jurisprudence de la Cour de cassation a évolué en 2017 dans un sens libéral. Pour que le délit d’incitation à la haine ou à la discrimination soit retenu, il est mainte- nant exigé une « exhortation » à la haine ou à la discrimination, ce qui explique qu’un groupe de rap qualifiant la France de «pays de nazillons puants et de petits Gaulois de souche, racistes et assassins » ait été relaxé. De même pour Alain Soral et un dessin représentant une caisse enregistreuse marquant 6 millions à côté du camp d’Auschwitz en ironisant sur la « Shoah business ». De même pour Christine Boutin dénonçant l’homosexualité comme « une abomination ». Ces propos sont écœurants, mais on ne peut pas interdire tout ce qui nous choque si ce n’est en renonçant au débat. L’interdiction d’une opinion, la plus monstrueuse soit- elle, est toujours un aveu de faiblesse de la démocratie, elle dit que nous ne croyons pas en nos capacités de conviction et à la maturité du peuple. Plus nous interdisons, plus nous avouons avoir perdu la foi et être incapables de protéger nos valeurs autrement qu’en bannissant de la cité le point de vue adverse. Les délits d’opinion doivent rester exceptionnels, réservés à l’insupportable - d’où l’exigence d’une véritable exhortation – et à l’incontestable, car, sur nombre de sujets, ce que l’un estimera légitime sera nauséabond pour l’autre. Qui détient la vérité ?
Vous êtes l’avocat de Charlie Hebdo. Diriez-vous que, près de cinq ans après la tuerie, la liberté d’expression a régressé en France ?
Vu le journal dans lequel je m’exprime, permettez-moi de citer la fameuse réplique de Figaro : « Pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l’opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tien- ne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. »
Deux cent cinquante ans plus tard, malgré une révolution, la proclamation de la liberté d’expression comme un des droits les plus précieux de l’homme, la grande loi protectrice de 1881, et un siècle de plus pour que la justice se transforme en ultime garant et non en censeur de cette liberté, nous sommes revenus à l’état décrit par Beaumarchais par l’effet de l’irrépressible besoin des hommes d’interdire les opinions qui ne sont pas les leurs, par peur du doute et amour des certitudes. Si seulement c’était l’inverse ! Les tabous ne sont plus les mêmes qu’à l’époque de Beaumarchais, mais la liste des interdits s’allonge chaque jour : les religions, les communautés, le sexe, le genre, le climat, l’humour noir, tout y passe jusqu’aux pièces du théâtre antique accusées d’être racistes. On doit parler avec des pincettes géantes sur un tel nombre de sujets que plus aucun in- tervenant public ne dit réellement ce qu’il pense. Le double discours devient la norme par peur du lynchage. C’est un mouvement profond et d’ampleur. Ce qui a changé, c’est que l’État ou la justice n’y sont plus pour rien, c’est nous-mêmes qui dressons la liste.
(*) Richard Malka est l’avocat au barreau de Paris qui a notamment défendu « Charlie Hebdo », est un ardent partisan de la liberté d’expression.
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mardi, 08 octobre 2019
Les effarantes dérives de l’Aide médicale de l’Etat
Chargée pendant onze années de la facturation des soins à la direction financière d’un hôpital public, Véronique Prudhomme publie La Vérité sur l’AME, un livre dans lequel elle dénonce les dysfonctionnement du système.
C’est un patient venu d’Afrique du Nord, monté dans l’avion avec un drain thoracique. Il se présente aux urgences muni d’un courrier d’un médecin de son pays demandant à ses confrères français de lui prodiguer un traitement chirurgical précis. L'homme n'en est pas à son premier traitement dans l'Hexagone: il bénéficie de l'aide médicale de l'État (AME) pendant un an, tout en continuant à résider à l'étranger. Alors qu'il n'est pas clandes tin, ce qui est pourtant la condition pour être éligible à l'AME.
Vrais ou faux touristes, étrangers fortunés, fraudeurs en bande organisée, Véronique Prudhomme en a vu passer, des resquilleurs, en onze ans à la direction financière d'un hôpital public d'Île de-France, chargée de la facturation des soins... « Témoin de tant de dévoiements et de dysfonctionnements », elle décrit dans un livre, La vérité sur l'AME, « un système extrêmement permissif ».
Venu tout spécialement se faire opérer à Paris en neurochirurgie, cet autre étranger a naturellement enchaîné avec le service de rééducation fonctionnelle d'un grand hôpital de l'AP-HP, où il séjourne - et progresse - « depuis plus d'un an ». Il « est aujourd'hui entré dans une durée déraisonnable d'hospitalisation en rééducation, observe le chef de service. Mais il répète que si on entreprenait de le transférer vers un hôpital de son pays, où pourtant les soins de rééducation sont relativement développés, il « préférerait se jeter dans Seine ». Quelle solution à cette « équation médicale, sociale et psychologique complexe, de plus en plus fréquente ? interroge-il. « L'obtention de l'AME et la gratuité qui en découle rendent encore plus improbable son acceptation de poursuivre dans son pays ses soins de rééducation, qui devraient se prolonger sur de nombreuses années en ambulatoire » Dans l'hôpital où travaille ce professeur de médecine, « près d'un tiers des lits de rééducation » sont occupés « à l'année » par ce type de patients. Ce qui entraine, fait-il remarquer, « une perte de chances pour tous ceux qui, en attente de rééducation, ont contribué toute leur vie au système par le paiement de cotisations sociales ».
Le cas le plus fréquent, témoigne Véronique Prudhomme, est celui du patient qui, arrivé avec un visa touristique, attend que sa durée de séjour autorisée expire pour devenir illégal et obtenir l’AME. D’autres étrangers semblent « tomber malade dans l’avion », et, entrant par les urgences d’un hôpital public, s’affranchissent sans scrupule de l’étape du règlement. « Qu’ils aient une couverture maladie, par le biais de l'AME ou non, ne fait pas de différence pour ceux-là, explique l'auteur. Ils viennent recevoir des soins, de façon préméditée ou non , et peu leur importe que la facture soit impayée ou payée par le dispositif. En revanche, le service financier de l'établissement concerné est particulièrement demandeur d'obtenir une AME pour ces patients, afin d'assurer le paiement des frais de santé engagés... » Elle a ainsi vu « arriver des personnes de tous les coins de la planète, notamment des pays du Golfe », la plupart du temps accompagnés d'un interprète qui connaît parfaitement le système... Une liste d'interprètes « que l'on avait l'habitude de voir au guichet avec des patients, jamais les mêmes », deux ou trois adresses autour de l'hôpital, qui revenaient en boucle, voilà « la preuve d’une organisation bien rodée ».
Créances irrécouvrables
« Recruté sur l'application Whats App, l'interprète organise à distance le voyage, tel un super majordome, trouve un logement et coordonne les déplacements en taxi, détaille-t-elle. Au guichet, il se présente comme un ami du patienf malencontreuseme tombé malade durant ses vacances.» À l'un de ces « interprètes », qu'elle commence à bien connaître, elle demande s'il a « donné les tarifs de l'établissement » à son « ami » du jour: « Eh non!, s'exclame-t il. Il vient en France, je m'occupe de tout et il n'a rien à payer, c'est gratuit, ici ! »
Le coût de l'AME, insiste l'auteur, n'est que l'un des paramètres pour considérer le coût des soins délivrés aux étrangers sur le sol français. Il faut, par exemple, y ajouter les « non facfurables ». Ainsi ce Géorgien pris en charge aux urgences: « La discussion avec lui était impossible.» Où envoyer la facture? Du coup, elle n'a jamais été émise. Ou encore ce vendeur de rue : hospitalisé en juin, il n'a obtenu son AME qu'en août... « Ces soins non facturés et ces créances irrécouvrables, souligne-t-elle, ne s'invitentjamais au débat sur l'AME et aux études de son bilan financier.» Son établissement, d'environ cinq cents lits, « a facturé en 2016 et 2017 entre 320 000 et 400 000 euros de soins à l'AME ». Quant aux créances irrécouvrables, elles représentent « un peu plus de 500 000 euros chaque année ».
Stéphane Kovacs pour Le Figaro
La vérité sur l’AME, Véronique Prudhomme, Editions Viasocial, 200 p., 18 €.
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samedi, 28 septembre 2019
Emannuel Macron pas étranger au scandale de la vente d’Alstom aux Américains
La vente à l’Américain General Electric d’Alstom relève du scandale d’Etat. Tous les protagonistes se sont goinfrés. Il aura fallu le livre d’un cadre d’Alstom, Frédéric Pierrucci, littéralement pris en otage par la justice américaine et emprisonné dans des conditions dantesques, pour que le grand public comprenne que le PDG d’Alstom, Patrick Kron, avait bradé un fleuron industriel français pour s’épargner de fâcheux ennuis. Mais il n’était pas seul décisionnaire. Les personnages de ce vaudeville pathétique où la France a perdu gros ont tous la caractéristique d’y avoir largement gagné. Et d’avoir pu se féliciter des choix du ministre de l’Economie de l’époque, un certain… Emmanuel Macron. Et c’est ça qui nous gouverne aujourd’hui.
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jeudi, 26 septembre 2019
Immigration : la lucidité… en attendant les actes
Par Natacha Polony
Il y a parfois de très mauvaises raisons d’énoncer des vérités. Doit-on pour autant s’interdire d’affirmer qu’elles sont des vérités ? Certainement pas. De même que « l’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu », l’instrumentalisation politicienne d’un débat permet au tacticien de rencontrer subrepticement les aspirations des citoyens. A ceci près que cette instrumentalisation forcément grossière souille la matière à laquelle elle s’attaque, pour la plus grande joie de ceux qui ne voulaient surtout pas de ce débat.
Ainsi, Emmanuel Macron a parlé d’immigration. Et il l’a fait en des termes que nul ne devrait lui reprocher. Oui, « il faut regarder ce sujet en face », et, en e et, « les bourgeois ne croisent pas l’immigration, ce sont les territoires les plus pauvres qui en sont le réceptacle ». Marianne, depuis sa création, en 1997, se bat pour qu’il soit possible d’adopter une position lucide sur le sujet sans être immédiatement accusé de « faire le jeu » du Rassemblement national. Réflexe pavlovien qui n’a pas manqué, une fois de plus. Immédiatement, le discours d’Emmanuel Macron a suscité les réactions habituelles : nez bouchés, airs outragés. Un problème ? Il n’y a pas de problème. Des fraudes à l’aide médicale de l’Etat ? Où donc ? Les habituels factcheckeurs se sont empressés de démonter l’exemple stupide cité par Stanislas Guerini et quelques autres sur les « prothèses mammaires », mais pas un n’a repris l’enquête du Figaro, en 2013, sur ces patients géorgiens et tchétchènes atteints de tuberculose résistante et débarquant avec une précision confondante à la Pitié-Salpêtrière...
L’opposition facile entre de supposés « humanistes » (ce superbe mot devenu le plus creux de la langue française), surtout occupés à se donner bonne conscience, et des « populistes » trop heureux qu’on leur fasse cadeau du peuple et de ses préoccupations cache mal les réalités. La première est que cette question migratoire traverse tous les pays européens, et pas seulement parce que des partis peu recommandables manipuleraient des citoyens enclins à la xénophobie. Du Danemark à l’Italie en passant par l’Allemagne ou l’Espagne se pose la question d’une culture européenne et de sa perpétuation. Deuxième point, non moins essentiel : un système généreux et universel ne peut être maintenu que si l’on contrôle de façon stricte tous les abus. Et, dans cette optique, les dispositions voulues par Emmanuel Macron n’ont rien de scandaleux. Ceux qui mêlent volontairement les termes « réfugié » et « migrant », pour effacer toute frontière entre le droit d’asile, imprescriptible, et les migrations économiques, sont les fossoyeurs de l’idée même d’asile politique. « C’est un fantasme, personne n’est pour l’abolition des frontières », entend-on claironner. Mais transformer en « réfugiés » tous ceux qui rêvent légitimement d’une vie meilleure revient à cela. Et c’est le troisième point : l’immense hypocrisie de tous les débats autour de l’immigration vient du fait qu’ils occultent un élément fondamental, à savoir que l’immense majorité des êtres humains qui risquent la torture ou la mort en Libye ou en Méditerranée auraient préféré vivre correctement parmi les leurs. Le droit de vivre et travailler au pays, slogan de la gauche des années 70, doit s’appliquer aux habitants de l’Afrique autant qu’aux paysans du Larzac. Et cela passe par une redéfinition complète du commerce mondial qui empêcherait la destruction des cultures vivrières au profit d’une agriculture intensive contrôlée par les lobbies semenciers, ou l’appropriation des terres par des multinationales européennes ou américaines – et désormais chinoises – avec la bénédiction de dictateurs locaux. Comme souvent, les impératifs humanitaires et écologiques ne peuvent faire abstraction de la question du modèle économique.
Enfin, les députés LREM qui ont joué les grandes âmes ont eu raison sur un point. Ils ont publié une tribune rappelant au président la question principale, celle de l’intégration, qui, visiblement, n’entre que très peu dans le logiciel macronien. A ceci près que l’intégration ne saurait être uniquement économique. Elle passe par la certitude, pour celui qui accueille comme pour celui qui est accueilli, qu’embrasser un nouveau pays revient à embrasser son mode de vie, ses valeurs, sa mémoire. L’individualisme contemporain, assis sur le règne du droit et du marché, est en train de fracturer les sociétés européennes et de faire de l’immigration un problème puisqu’elle devient facteur de désagrégation culturelle. Emmanuel Macron a, certes, cité le concept d’insécurité culturelle dans son discours, mais à aucun moment il n’a donné l’impression d’y apporter un début de réponse.
Le modèle européen, centré sur la dignité humaine et la liberté individuelle, est fragilisé par des bouleversements dont les flux migratoires ne sont qu’une dimension parmi d’autres. Affronter cette réalité est très bien. Le faire sans arrière-pensée électorale, à un autre moment qu’en pleine contestation sociale, est encore mieux.
Source : Marianne 27/09/2019
10:00 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 25 septembre 2019
La mascarade Greta Thunberg
Par Franck Deletraz
Insultant et donc inadmissible par son ton, insupportable par sa mise en scène pleurnicharde, et totalement inepte sur le fond, le violent discours prononcé lundi par la Suédoise Greta Thunberg à la tribune de l’ONU, en offrant le spectacle consternant de dirigeants de la planète à la tête chenue écoutant sagement avant de l’applaudir en chœur la ridicule leçon d’une écolière de 16 ans, restera peut-être dans les annales de l’organisation internationale comme le symbole de l’inversion des valeurs qui caractérise, hélas, notre époque. Culpabilisation, accusations, menaces : tout y est passé, sans même susciter la moindre réaction d’agacement de la part d’un auditoire visiblement béat d’admiration devant cette gamine insolente. Question : pendant combien de temps encore allons-nous devoir supporter les états d’âme et les invectives de cette marionnette du GIEC ?
Greta, à la limite de l’hystérie
Pour détendre un peu l’atmosphère, et aussi nous faire rire, on aurait aimé que cette brave Greta nous raconte encore une fois comment sa venue très médiatisée aux Etats-Unis à bord d’un voilier zéro carbone, censé polluer moins, avait en réalité produit davantage de CO2 que si elle et son entourage avaient pris l’avion. Mais la nouvelle égérie des écolos était là pour tout autre chose. Particulièrement agressive, elle n’a pas hésité à réprimander les dirigeants de la planète pour leur pseudo inaction contre le prétendu « réchauffement climatique ». En effet, a-t-elle déclaré, « vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses. [...] Des écosystèmes entiers s’effondrent, nous sommes au début d’une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous ! » Et Thunberg de menacer alors : « Vous nous avez laissés tomber. Mais les jeunes commencent à comprendre votre trahison. [...] Je vous le dis : nous ne vous pardonnerons jamais. Nous ne vous laisserons pas vous en sortir comme ça. »
La France visée par une plainte
Une menace que la Suédoise et ses petits camarades en culottes courtes n’ont pas tardé à mettre à exécution puisque, dans la foulée, on apprenait que 16 jeunes, dont Greta Thunberg, conseillés par le cabinet international d’avocats Hausfeld et avec la bénédiction de l’Unicef, venaient de déposer une plainte auprès du Comité des droits de l’enfant de l’ONU contre la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie, pour... violation et non-respect de la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant ! Une information que le président de la République, invité mardi matin sur Europe 1, s’est, hélas, abaissé à commenter en expliquant que si « toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles », « il faut qu’elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer ». Or, a-t-il ajouté, « je n’ai pas le sentiment que le gouvernement français ou le gouvernement allemand, aujourd’hui, sont en train de bloquer ». Et le chef de l’Etat, après avoir appelé les jeunes à agir concrètement sur le terrain, de lancer alors en direction de la harpie suédoise : « Là, des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés. »
Source : Présent 25/9/2019
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mardi, 24 septembre 2019
Violences faites aux femmes. La démagogie législative : une comédie sinistre et dangereuse
Par Xavier Eman
Depuis maintenant de (trop) longues années, la mode est à l’inflation législative. Au fil du temps, des aléas de l’actualité et des soubresauts médiatiques, les nouveaux textes de lois circonstanciels et catégoriels s’accumulent, s’entassent les uns sur les autres, constituant peu à peu un gigantesque maquis juridique, aussi inextricable qu’étouffant.
En effet, désormais, chaque groupe d’individus, chaque ensemble d’intérêts, chaque minorité, chaque église, chaque boutique, chaque lobby veut – et exige ! – sa propre petite loi personnelle de protection. Ainsi des homos, des Noirs, des juifs, des musulmans, des handicapés, des nains, des trans, des immigrés, des asexués, des myopes… Une soif de « législation » communautariste et infra-identitaires que les gouvernements successifs s’empressent d’épancher, soucieux de ne contrarier aucune composante, ni même micro-composante, de leur précieux cheptel électoral.
Or, outre le fait que cette tendance est totalement contraire à l’esprit originel de ce qu’est la Loi – qui est un texte de portée générale visant à assurer le « Bien commun » de l’ensemble de la population qui lui est soumise –, cette incontinence législative se révèle par-dessus le marché totalement inefficace et impuissante dans les faits.
Ainsi, jamais il n’y a eu autant de textes répressifs en France et pourtant jamais le peuple français dans son ensemble et son incarnation qu’est le « Français moyen » n’ont été aussi peu et mal protégés dans leur vie quotidienne. Inquisition partout, sécurité nulle part.
La soumission du législateur à l’émotion du moment, aux tumultes des faits divers et aux pressions des coteries les plus diverses ne produit au final qu’une interminable série de « lois-gadgets » parfaitement inutiles autant qu’inapplicables. On pourra penser ici à la loi visant prétendument le « harcèlement de rue » (comme si, avant elle, celui-ci était légal et autorisé…) ou le grotesque délire sarkozyste concernant « l’interdiction des regroupements dans les halls d’immeubles »…
Aujourd’hui c’est au tour des « violences faites aux femmes » d’être le nouveau sujet choisi pour nourrir la frénésie législative.
Il me semble pourtant qu’il est déjà interdit de tabasser ou de trucider les gens. Et ce qu’il s’agisse de son conjoint, son employé, son camarade de classe ou un quidam dans la rue. Cette loi immémoriale – et somme toute assez raisonnable –, l’État contemporain est incapable de la faire appliquer et respecter. C’est pourquoi, on voit assez mal par quel étonnant miracle il appliquerait plus efficacement des lois spécifiquement consacrées au « féminicide » et à la « violence conjugale ».
Cet État, totalement incapable d’assurer la sécurité minimale de ses citoyens dans l’espace public, prétend aujourd’hui s’immiscer dans la sphère privée pour faire y régner – là par contre – une impitoyable « tolérance zéro »… C’est une démagogie qui serait risible si elle ne contenait des éléments supplémentaires de totalitarisme.
L’arsenal juridique actuel est très largement suffisant pour régler l’ensemble des problèmes de violence qui touchent notre société et punir ceux qui méritent de l’être. Il pourrait même être très largement dégraissé. Ce qui manque, ce n’est pas un énième texte à vocation publicitaire – qui restera d’ailleurs lettre-morte – c’est le courage et la force politique d’appliquer le droit le plus simple et le plus basique, en s’attaquant aux vrais problèmes et aux vrais coupables. Tout le reste n’est qu’agitation médiatique et gesticulation dérisoire…
Source : site Breizh info
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samedi, 14 septembre 2019
Hymne de France-Albanie, un couac qui aurait été évité… par des militaires !
Thierry Decruzy, Polémia cliquez ici
A force de tirer sur les budgets, de vouloir faire des économies, de n’écouter que les technocrates, on en arrive à l’incident diplomatique et le Président de la République se trouve obligé d’intervenir, sans éviter l’humiliation. La musique n’est pas une simple affaire d’argent...
France-Albanie au Stade de France, samedi 7 septembre. Dans la cérémonie d’ouverture du match la sono fait entendre l’hymne de l’Andorre, stupeur sur la pelouse où les joueurs sont alignés et dans les gradins où attendent les supporters. Stupeur doublée de scandale quand le présentateur du Stade de France, ancien animateur radio, confond dans ses excuses l’Albanie avec l’Arménie !
La France ridiculisée
L’organisation et la Fédération française de football sont ridiculisées. 80 000 spectateurs plus les télévisions du monde entier, l’ambassadeur d’Albanie, les représentants du football européen… le scandale est immense. Le match va débuter avec sept minutes de retard. Ils se sont tous confondus en excuses, président de la Fédération, sélectionneur de l’équipe de France… Le Premier ministre albanais parle de « gaffe scandaleuse », obligeant le Président de la République lui-même à présenter les excuses de la France.
Les ministres et les médias savent très bien donner des leçons sur la prétendue homophobie des supporters, les uns comme les autres sont incapables d’assurer une prestation internationale.
Se défausser sur un lampiste
Ce que les médias se gardent bien de dire, c’est que l’incompétence n’est pas celle du technicien qui se serait trompé de nom de fichier — faut toujours accuser un lampiste –, il n’est pas censé connaitre les hymnes et n’a pas à écouter les fichiers-sons qui lui sont fournis. Et d’ailleurs, distinguer l’hymne de l’Albanie de celui de la Principauté d’Andore, même à “Question pour un champion” ils n’auraient pas osé !
La responsabilité de cette erreur colossale incombe aux plus hautes instances de la FFF qui ont accepté la dégradation du cérémonial. En effet, ces prestations étaient traditionnellement fournies par des orchestres militaires, des musiciens professionnels connaissant parfaitement les hymnes et donc incapables de commettre de telles bévues. Sauf que dans la logique financière actuelle, les orchestres militaires facturent leurs prestations. Pour les technocrates, une simple bande-son libre de droits fait largement l’affaire. Et tout le monde sait que les journalistes n’aiment pas la musique militaire. On peut constater le lamentable résultat et ses conséquences internationales en matière d’image de marque pour la France et sa diplomatie.
Remplacer des musiciens par un enregistrement
La prestation d’un orchestre est un spectacle apprécié du public. En juin 2017, la musique de la Garde républicaine avait mis le feu au Stade de France pour l’ouverture du match France-Angleterre avec une chanson en hommage aux victimes de l’attentat de Manchester. Ces musiciens savent s’adapter, ils préparent une mise en scène et exécutent une chorégraphie dans une tenue irréprochable, ce service a un coût. Sa contrepartie se traduit par une qualité et une émotion qu’un enregistrement envoyé dans les circuits de sonorisation ne peut transmettre, surtout pas avec une inversion de fichier, mais ce sont des critères qui n’entrent pas dans les calculs des technocrates.
Il ne faudrait pas trop les pousser dans cette voie pour que ces individus nous proposent de mettre en place des matchs virtuels sur écrans géants. Dame ! terminés les cachets stratosphériques des joueurs, leurs déclarations jugées racistes et l’homophobie des supporters…
Nul doute qu’un “crâne d’œuf” du ministère des Sports a déjà conçu une nouvelle nomenclature performante pour gérer des hymnes nationaux enregistrés et libres de droits, jusqu’à la prochaine erreur du technicien. Qui pourrait leur dire que la musique n’est pas une affaire de techniciens, mais d’artistes ?
00:56 Publié dans En Europe et ailleurs..., Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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jeudi, 12 septembre 2019
Ordre Nouveau : retour sur une épopée militante
Grégoire Gambier Polémia cliquez ici
Cinquante ans après, ils sont de retour : les anciens d’Ordre Nouveau (ON) proposent un recueil de souvenirs, mais aussi d’analyses et de documents avec pour objectif d’expliquer la réalité de leur engagement et témoigner pour les générations à venir. L’ouvrage aurait pu tourner à l’évocation nostalgique si caractéristique des anciens combattants, entre souvenirs de « cogne » contre les « bolches » et de soirées plus ou moins arrosées à « refaire le monde » : il n’en est rien. Certes, l’ouvrage en contient, mais il va bien au-delà. Les quelque vingt-cinq témoignages recueillis par André Chanclu et Jacques Mayadoux donnent à voir ce qu’est la vie militante, pour ceux qui l’ignoreraient, et les ressorts du combat « national », pour ceux qui pourraient en trahir les idéaux, ou l’ont toujours plus ou moins sournoisement méprisé. Appuyé par une dizaine de contributions de personnalités extérieures au mouvement, parmi lesquels Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Bernard Lugan ou encore Eric Delcroix et Pierre Vial, ce livre se révèle bien plus important – et pertinent – qu’une énième étude sur « l’extrême droite » pondue par un spécialiste auto-proclamé du sujet, généralement de gauche. Car il décrit la réalité du militantisme : une vie consacrée à son idéal, et les indéfectibles amitiés qui se forgent dans les combats menés en commun – surtout lorsqu’ils ont été perdus.
Résister à la déferlante gauchiste
Créé en décembre 1969, à partir du noyau dur du GUD, continuateur du mouvement Occident dissous en octobre 1968, ON connaîtra une existence aussi mouvementée que brève, étant lui-même dissous le 28 juin 1973, à la suite de l’attaque, la semaine précédente, de son meeting à la Mutualité et de son local, par des milliers de nervis gauchistes.
Il faut rappeler le contexte de l’époque. Aux lendemains de Mai 68, l’extrême gauche jouit de l’impunité acquise par tout vainqueur – fut-ce d’un pitoyable carnaval d’étudiants, enfants gâtés des Trente Glorieuses. La culture, l’éducation, la rue sont à eux. Marxistes-léninistes, « maos » et trotskistes de toutes obédiences entendent imposer par la force du nombre les acquis de la « Révolution » de Mai, et sa continuation. Rares sont ceux qui osent relever la tête, et plus encore se battre pour défendre, au-delà de leurs opinions, leur « être au monde » – seuls contre tous, ou au mieux un contre dix, cent ou mille. Ils ne seront sans doute jamais plus qu’une poignée – 1500 peut-être. On comprend dès lors que les militants d’ON seront souvent très jeunes, s’éveillant au militantisme dès 15 ou 16 ans, et compteront dans leurs rangs une forte proportion de travailleurs, ainsi que quelques femmes de tête dont certaines témoignent dans cet ouvrage (Catherine Barnay, Françoise Monestier, Véronique Péan, Marie-Thérèse Philippe) – tant il est vrai que le « sexe faible » n’est pas le dernier à avoir « des couilles » en situation dégradée…
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