samedi, 20 octobre 2018
Le nouveau numéro de Terre & Peuple magazine est sorti
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vendredi, 19 octobre 2018
Dans le quotidien "Présent" de cette fin de semaine, un article sur "Le Guide sulfureux du Paris réac et facho" de Patrick Parment
Alain Sanders
On ne compte plus les guides sur Paris. Je les collectionne et j’en ai deux pleines étagères dont, bien sûr, le Paris by Right publié naguère par Francis Bergeron et Philippe Vilgier. Il nous manquait celui-là, atypique, irrespectueux et provocateur tout à la fois : Le Guide sulfureux du Paris « réac & facho » de Patrick Parment.
Au départ, comme l’explique l’auteur, la belle idée de donner à voir, arrondissement par arrondissement, les lieux où vécurent les écrivains dits « de droite » (au sens large). Et puis, au fil des des recherches – un vrai travail de bénédictin – le souci de prendre en compte les dimensions architecturales et les sites légendaires (dans le sens latin du mot : legenda, « qui doit être lu »).
A l’arrivée, une invitation à tous les piétons de Paris, à tous les amoureux d’Histoire et d’histoires, à tous les curieux d’un Paris qu’on ne nous montre jamais, de partir à la découverte, non sans une certaine émotion parfois (je ne passe jamais rue de Cléry, dans le 2e arrondissement, sans penser à André Chénier), d’un monde ostracisé.
Dans le seul 2e arrondissement, où sont les locaux de Présent (ce que Le Guide n’omet pas de signaler avec sympathie), la tête peut nous tourner : Alexandre Dumas, né place Boieldieu, à proximité d’un hôtel, Le Favart, où séjourna Goya (à rappeler dans une prochaine édition peut-être) ; le passage Choiseul où la famille de Céline tenait un magasin de mode (elle habitait 11 rue de Marsollier) ; les nombreux bobinards : 32 rue Blondel, 12 rue Chabanais, 4 rue de Hanovre, etc. ; rue Sainte-Anne, le siège, jusqu’en 1970, de l’Agence Fiat Lux de Nestor Burma, le détective qui mettait le mystère KO (par la suite, il s’installera rue de Mogador) ; etc.
Inutile de dire que beaucoup des lieux recensés parlent énormément à ceux de ma génération (quand la rue appartenait à ceux qui y descendaient et pas vraiment pour des visites de courtoisie…). Le 10 rue Croix-des-Petits-Champs (1er arrondissement), par exemple, où la Restauration nationale et Aspects de la Francemaintinrent avec panache l’esprit Camelot du Roi. Le Harry’s Bar, rue Daunou, où d’aucuns, qui ne me sont pas étrangers, se prirent pour Hemingway. La rue Notre-Dame-de-Nazareth (3e arrondissement) où notre ADG vécut un temps (à ajouter dans une réédition de ce guide, l’auteur nous invitant à quelques suggestions dans ce sens). La rue des Lombards (4e arrondissement), siège d’Ordre nouveau : je garde le souvenir de François Duprat, attablé au zinc du café tout proche et se servant de la tranche de jambon de son sandwich comme d’un marque-page… La rue Quincampoix (4e arrondissement), où Roger Holeindre avait créé et installé le Cercle du Panthéon, et où des dames d’âge proposaient leurs sé(r)vices. Et la fac d’Assas (6e arrondissement), bastion de nos libertés en mai 1968 et bien au-delà. Etc.
L’intérêt de ce Guide sulfureux tient d’ailleurs beaucoup dans ces « Etc. » tant il est riche et révélateur. D’une rue l’autre, on se surprend à découvrir des lieux méconnus et oubliés. Quel bonheur, par exemple, de voir mentionner au 14 rue des Dardanelles (17e arrondissement), l’ancien domicile de Maud Sacquart de Belleroche, auteur (… sulfureux pour le coup) du Ballet des crabes et de L’Ordinatrice. J’ai eu la chance de la rencontrer naguère. J’en reste ébloui.
Bref – et même : etc. – un ouvrage décalé, insolent et mieux que ça : indispensable. (380 pages, 27 €, Synthèse nationale, 9 rue Parrot, 75 012 Paris.)
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Le nouveau numéro du "Chêne", le journal du MNR, est paru
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Automobilistes rackettés à l’entrée des villes et cyclistes obligés de se payer une carte grise : c’est la chasse aux pauvres !
Nicolas Gauthier
On sait quand la gauche de progrès est en marche. Il y a des signes qui ne trompent pas, tous les trucs sympathiques finissant tôt ou tard par être réservés aux riches. En attendant les dix euros pour le paquet de cibiches – c’est prévu dans les mois à venir –, vous avez intérêt à bien savourer chaque bouffée. Ce qui nous met le cancer et les métastases au prix de l’or fin. Pour tenter d’oublier le monde qui les entoure, les pauvres n’auront donc plus qu’à sniffer de la colle à bois ou de la litière pour chats.
Et puis, la voiture, évidemment. Autrefois, on vous fourguait du plaisir et de la vitesse. Des lignes de carrosserie harmonieuses, vendues avec courbes et châssis de la fille allant généralement avec. Les riches avaient la Ferrari et les pauvres la Simca 1000. Il y en avait pour tout le monde en matière de sensations. Aujourd’hui, on nous biberonne de sécurité et de sièges pour enfants. Fini le glamour. Imagine-t-on James Dean ou Roger Nimier se fracasser contre un arbre au volant d’une Twingo ou James Bond faire la course en tricycle hybride, recyclé et éco-responsable ? Non.
Mais ce dernier petit plaisir coupable ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les plus impécunieux de nos compatriotes, sachant que les villes de plus de cent mille habitants devraient, si tout se passe aussi mal que d’habitude, se barricader de péages. Ça se fait déjà à Londres et à Milan. Il paraît que c’est le top de l’ultra. Que c’est la modernité. Avec des contrôles techniques de plus en plus tatillons et une flambée des cours du diesel, les gueux étaient déjà tricards de bagnoles. Désormais, ils n’auront même plus le droit de monter à la ville, à moins de s’acquitter d’une dîme de deux euros cinquante pouvant aller jusqu’à cinq pour les villes de plus de cinq cent mille habitants.
Ce n’est pas que l’auteur de ces lignes soit un fervent défenseur de la Révolution française – ça se saurait et il aurait fini par y avoir des fuites –, mais, au moins, les braillards en pyjamas rayés et à bonnets de Schtroumpf nous avaient-ils légués quelques acquis, l’un des plus fameux consistant en l’abolition du péage sur les routes de France. Pareillement, les manants avaient le droit de chasser tout comme leurs châtelains ; ce qui est de moins en moins le cas, Olivier Dassault et ses amis milliardaires étant en train de privatiser la Sologne. Mais il s’agit encore, là, d’une tout autre histoire ; quoique…
Que l’on revienne à l’Ancien Régime et à ses fastes, voilà qui ne peut donc que réjouir l’homme de bien ; sauf s’il s’agit d’en adopter à nouveau les aspects les plus contestables. Certes, aux miséreux dont les véhicules sont en passe de devenir une charge plus qu’un agrément restera toujours la bicyclette. N’était-ce, d’ailleurs, pas le vœu émis par Christine Lagarde, la Grande Duduche du FMI, qui, en pleine flambée des prix du pétrole, conseillait à tous ses administrés de prendre leur vélo pour aller au boulot ? Il est vrai que, faute de limousine ministérielle avec chauffeur appointé, ce n’était pas, pour elle, accomplir un effort surhumain que de pédaler du Champ-de-Mars jusqu’à la rue de l’Université.
Pas de vase, et un bonheur citoyen n’arrivant jamais seul, les heureux possesseurs de petites reines devront être, sous peu, détenteurs d’une carte grise et d’un ersatz de plaque d’immatriculation. Il semblerait qu’une telle mesure soit prise pour des raisons de vol et de sécurité. C’est-à-dire pour notre bien. C’est tout de même marrant, cette manie voulant que, chaque fois que l’État nous prive d’un petit bout de liberté, on nous assène que c’est « pour notre bien ». Prochaine étape, encore plus respectueuse de l’environnement et du vivre ensemble, la voiture à pédales ? Comme dirait Marcel Campion, la mairie de Paris aurait quelques longueurs d’avance en la matière.
Boulevard Voltaire cliquez ici
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Européennes : Jean-Marie Le Pen demande à figurer sur la liste RN
Source Le Figaro.fr cliquez ici
LE SCAN POLITIQUE - Le cofondateur du FN aimerait voir Bruno Gollnisch tête de la liste RN aux prochaines européennes, sur laquelle il figurerait également
Coucou, le revoilà. On le devinait exténué après un énième séjour à l'hôpital dont il n'est sorti qu'il y a une quinzaine de jours. Jean-Marie Le Pen, 90 ans, se sent pourtant encore la force de battre campagne pour les prochaines européennes. Si le Rassemblement national n'a pas encore arrêté sa liste de candidats, et garde jalousement le nom de celui, ou celle, qui la conduira, le patriarche, lui, a sa petite idée et n'entend pas le moins du monde la garder pour lui.
Dans la dernière édition de son traditionnel journal de bord, publié ce vendredi matin sur les réseaux sociaux, Jean-Marie Le Pen glisse ainsi à sa fille, Marine Le Pen, le nom de celui qui serait, à son goût, le plus à même de conduire la future liste du RN: son lieutenant historique, l'eurodéputé Bruno Gollnisch. L'homme, qui a fêté le 12 octobre dernier ses trente ans de vie parlementaire, « paraît de loin le plus qualifié, appuie Jean-Marie Le Pen. Les élections européennes sont des élections capitales [...] elles seront considérablement en faveur du Rassemblement national, surtout si la personnalité qui en est la tête de liste est capable de gouverner un groupe parlementaire de plus d'une centaine de membres. »
Si ces requêtes, teintées de provocation, n'ont rien d'une boutade dans la bouche de Jean-Marie Le Pen, peu de chance qu'elles soient exaucées pour autant. Le clan Le Pen a beau s'être réconcilié en privé, le 1er juillet dernier, la présidente du parti entend circonscrire ces bonnes relations au plan strictement familial. En marge d'un donné entretien au Figaro, Marine Le Pen avait d'ailleurs réaffirmé cet été qu' « il n'y aurait jamais plus de relations politiques » entre son père et elle. Du moins, l'espérait-elle.
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mercredi, 17 octobre 2018
La colère de Mélenchon cacherait-elle sa peur ?
Jacques Chassaing cliquez ici
Le bouffon de Macron qui se pourléchait de la répression faite aux patriotes de France vient de découvrir qu’il n’est plus intouchable. Tôt hier matin, les bras armés du pouvoir central ont investi son domicile et raflé toutes sortes de documents et leur supports informatiques dans le cadre d’une suspicion d’emplois fictifs d’attachés parlementaires au Parlement européen et des soupçons d’irrégularités sur les comptes de campagne pour la présidentielle de 2017.
Cette fois-ci, il a les foies Mélenchon, il a même la trouille d’aller en cabane.
L’imposteur favori des électeurs gauchistes a raison de numéroter ses abattis. Le voici dans le même sac que Marine Le Pen, pour les mêmes griefs, réels ou supposés. Griefs à géométrie variable, s’entend. Tout dépend des partis du pouvoir en place et de sa justice aux ordres. Après celle de Hollande, celle de son corollaire Macron. Pierre Cassen, Christine Tasin et de nombreux contributeurs à Riposte Laïque et Résistance Républicaine en savent quelque chose. Mais aussi Éric Zemmour, Renaud Camus, Thomas Joly, (Le Parti de la France) et bien d’autres encore. Qu’ils veuillent me pardonner de ne pouvoir les citer tous ici.
Si personne n’arrête Macron, rien ne l’arrêtera dans son torpillage de la moindre opposition. Bayrou et ses casseroles a été facile à aplatir, les prochaines cibles seront Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) et Laurent Wauquiez (Les Républicains). D’où la nécessité absolue d’une coalition de Droite nationale sur des bases claires en matière identitaire, nationaliste, populiste, euro-sceptique, de souveraineté nationale, d’arrêt de l’immigration et remigration, etc. Synthèse nationale vient d’y contribuer avec sa 12e Journée Nationale.
Source Riposte laïque
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mardi, 09 octobre 2018
On a toujours raison à un moment ou a un autre... mais le mieux, c'est d'avoir raison au bon moment.
Giscard confie ses regrets au sujet du regroupement familial... Il est temps !
Lu dur f.desouche.com cliquez ici :
Comme rarement, l’ex-chef de l’État s’est livré au biographe Éric Roussel. Ses blessures, ses doutes, ses idéaux… Extraits en avant-première du livre.
« Son grand regret, le regroupement familial, décidé par un simple décret de Jacques Chirac en 1976. (…) L’idée de faire venir les familles des immigrés paraissait, à l’époque, naturelle. Avec l’augmentation massive de l’immigration en provenance de pays musulmans, elle divise profondément. Raymond Barre, d’ailleurs, le suspendit pour trois ans, avant que le Conseil d’État annule cette décision au motif que le regroupement familial faisait désormais partie de principes généraux du droit. »
Avec le recul, Valéry Giscard d’Estaing regrette cette initiative : « L’idée en soi était juste et généreuse (…) Mais elle a été mal appliquée, et j’ai eu le tort de ne pas plus surveiller l’application ; j’en ai donc la responsabilité (…) Nous visions le noyau familial tel que nous le connaissons et nous avons vu arriver des noyaux familiaux totalement différents. »
Dans son essai, Le sens de la République, l’historien Patrick Weil a aussi révélé que le président avait eu le projet de dénoncer les Accords d’Evian pour pouvoir rapatrier quelque 500.000 Algériens en cinq ans.
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lundi, 08 octobre 2018
Dans le quotidien Présent d'aujourd'hui, un grand entretien avec Roland Hélie sur la 12e Journée de Synthèse nationale, dimanche prochain à Rungis.
Entretien avec Roland Hélie.
« Les lecteurs de Présent
sont les bienvenus ! ».
La 12e journée nationaliste et identitaire se tiendra sur ce thème : Ne laissons pas mourir la France. A qui adressez-vous ce souhait qui est aussi un mot d’ordre ?
A celles et ceux qui ne veulent pas voir notre pays, et notre civilisation, sombrer dans le magma mondialiste que veulent nous imposer les tenants du Système. Aujourd’hui, le choix est simple. Soit on se soumet à la volonté ultralibérale de détruire les identités au profit d’un monde globalisé dans lequel les humains ne seraient plus que des consommateurs formattés, dociles et interchangeables, soit on le refuse. Si c’est le cas, si on ne veut donc pas laisser mourir la France, avec tout ce que cela représente, il faut venir nombreux le dimanche 14 octobre à la 12e Journée de Synthèse nationale.
Quels intervenants prendront la parole cette année, et sur quels sujets précisément ?
Le moment fort sera bien sûr le meeting politique en milieu d’après-midi au cours duquel prendront la parole des personnalités aussi différentes que Pierre Vial, de Terre et peuple, Alain Escada, de Civitas, Richard Roudier, de la Ligue du Midi, Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, président des Amis de Synthèse nationale, Massimo Magliaro, ancien responsable du Mouvement social italien, Roger Holeindre que l’on ne présente plus, Carl Lang, président du Parti de la France, et Jean-Marie Le Pen qui devrait, à cette occasion, prononcer un discours important sur l’avenir de la droite nationale dans la perspective des élections européennes de l’an prochain.
Auparavant, la journée se divisera en plusieurs parties. Le matin, elle débutera par un forum consacré aux initiatives nationalistes et identitaires, au cours duquel interviendront des responsables de mouvements militants comme la Dissidence française de Vincent Vauclin, le Bastion social, le Projet Lansquenet de Gabriele Adinolfi, ainsi que des militants syndicalistes comme Gérard Orget, Président du CIDUNATI francilien. Nous recevrons aussi à ce forum Juan Antonio Lopez Larrea, responsable phalangiste de Barcelone, qui s’est engagé pour défendre, l’an passé, l’unité de l’Espagne menacée par le séparatisme catalan.
En début d’après-midi, un second forum portera sur la réinformation avec Arnaud Raffard de Brienne et Philippe Randa, que les lecteurs de Présent connaissent bien, Jean-François Touzé, directeur de la revue Confrontation, Arnaud Menu, ancien directeur de Radio Libertés. Une partie de ce forum sera aussi consacrée à « l’affaire Méric » où, avec Serge Ayoub et Aristide Leucate qui a couvert le procès pour Présent, nous essayerons de remettre les pendules à l’heure…
Vous-même avez publié un texte fort (NDLR SN cliquez là) après le verdict qui a condamné à la prison ferme Esteban Morillo et Samuel Dufour.
Lorsque, début juin 2013, cette affaire éclata, je me suis engagé aux côtés de Serge Ayoub, alors mis en cause en tant que responsable de Troisième voie, pour défendre Esteban et ceux qui étaient accusés d’avoir tué le gauchiste Méric. Il y avait deux versions, celle imposée par les médias et par la classe politique, d’Alexis Corbière à Nathalie Kosciusko-Morizet, d’une part, et celle relatée par ceux qui ont assisté de visu, et pas seulement les jeunes nationalistes, à cette altercation malheureuse d’autre part. La partialité, l’injustice et le mensonge étaient flagrants.
Rappelez-vous qu’à cette époque le pouvoir socialiste était au plus mal face aux gigantesques manifestations contre le « mariage » gay. Un an à peine après son arrivée à l’Elysée, Hollande se retrouvait confronté à une situation dramatique pour lui. Il fallait donc discréditer l’opposition radicale et l’affaire Méric est tombée à point nommé pour cela. Il ne restait plus pour les socialistes qu’à faire l’amalgame entre ce « fait divers » et les manifestations, afin de dissuader les « modérés » d’y participer. Du grand classique… En attendant, des jeunes patriotes sont en prison aujourd’hui alors que ce sont eux qui ont été agressés par les idiots utiles du Système que sont les antifas. Il s’agit là d’une affaire politique et je regrette que la défense ne se soit pas placée sur ce terrain là. De tout cela, nous parlerons le 14 octobre…
Quel accueil réservez-vous aux lecteurs de Présent, habitués ou qui viendraient pour la première fois à une journée de Synthèse nationale ?
Les lecteurs de Présent, vous le savez bien cher Samuel, ne veulent pas laisser mourir la France. Ils sont donc les bienvenus et ils pourront en profiter pour visiter le stand de leur quotidien préféré…
Propos recueillis par Samuel Martin
- 12e Journée nationaliste et identitaire organisée par la revue Synthèse nationale, dimanche 14 octobre 2018, Espace Jean-Monnet 47 rue des Solets à Rungis (Val de Marne), station RER et Tramway Rungis-La Fraternelle, vaste parking, restauration sur place, bar, concerts et animations, près de 80 stands, de 11 heures à 18 h 30, entrée 10 euros.
- Présent participe ! Retrouvez Caroline Parmentier et Samuel Martin au stand de Présent.
Le site de Présent cliquez ici
Présent est en vente chez les marchands de journaux.
Consulter le n° d'aujourd'hui cliquez là
19:06 Publié dans 12 - La 12e Journée nationale et identitaire, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
samedi, 06 octobre 2018
DANS "PRÉSENT" DE CETTE FIN DE SEMAINE : UN GRAND ENTRETIEN AVEC ALEXANDRE EYRAUD, L'ACQUITTÉ DE L'AFFAIRE MÉRIC
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vendredi, 05 octobre 2018
Les antispécistes s’en prennent aux boucheries traditionnelles
Arnaud Raffard de Brienne
Sale temps pour les bouchers dont plusieurs dizaines de magasins font l’objet d’actes de vandalisme depuis quelques mois. Vitrines caillassées, aspersion de faux sang, tags et autocollants se multiplient dans le but évident d’intimider les 18 000 professionnels de la viande en France et de frapper les esprits de leurs clients. Les délicats défenseurs de la cause animale, les végans – nous n’en sommes plus à un anglicisme près -, responsables de ces destructions, prétendent agir au nom de l’antispécisme, une idéologie réfutant toute hiérarchisation et domination d’une espèce sur une autre, tout animal, dont l’homme, se valant sans distinction selon eux. La folie égalitaire proclamée met ainsi sur un strict plan d’égalité l’homme et le moucheron ou le ouistiti. Diffusant en boucle des slogans gratinés, tels « bouchers assassins », « la viande est un meurtre » ou « viande = massacre universel à grande échelle », les militants de cette cause n’ont rien inventé et ne constituent en fait que les caisses de résonance de courants philosophiques anglo-saxons déjà anciens.
Contre toute attente, parmi les dizaines de commerces traditionnels dégradés, on ne recense pas une seule boucherie halal. Surprenant lorsque l’on connait la méthode d’abattage rituelle, particulièrement cruelle, qui consiste à égorger l’animal sans le moindre étourdissement. Idem pour les boucheries casher fort opportunément épargnées.
Prévenance et prudence envers les boucheries halal
Courageux mais pas téméraires, nos militants végans semblent vouloir éviter soigneusement la confrontation avec les bouchers halal dont la patience n’égalerait sans doute pas celle de nos bouchers traditionnels condamnés à supplier les pouvoirs publics de leur accorder une protection. La clef de cette prévenance nous est révélée par une militante végan avouant à un média suisse : « nous excluons l’abattage halal de notre champ de protestation car nous ne voulons pas stigmatiser une population déjà souffrante ». Pour satisfaire plus encore aux exigences de la pensée unique et de la soumission à l’air du temps, notre militante insistait par ailleurs sur les risques d’alimenter l’islamophobie et que leur message ne soit relayé par les mouvements racistes. Toujours cette prison mentale du « pasdamalgam ». D’autres militants, sans doute un peu exaltés, évoquent un parallèle entre la consommation de viande et la Shoah. Ce parallèle hasardeux avait quand même été originellement osé par Isaac Bashevis Singer, Prix Nobel de littérature en 1978 et grand défenseur devant l’Éternel de la cause animale. Le brillant esprit avait résumé la situation par une formule pour le moins lapidaire : « Tous les gens sont des nazis ; pour les animaux, c’est un éternel Treblinka ».
C’est vraisemblablement ce conformisme qui a aussi fait passer sous silence l’horrible massacre animalier de la seconde quinzaine du mois d’août à l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd-el Kébir : environ 150 000 moutons égorgés à vif, en France, dans des conditions souvent abominables. Pas un mot, ni une ligne de nos délicats végans au sujet de ce sacrifice de masse contemporain. Ces considérations ôtent, s’il en était besoin, toute crédibilité à aux campagnes par lesquelles des représentants autoproclamés de la population végétalienne - végane comme ils disent – tentent d’imposer leurs lubies aux 99% restants.
Il reste à la filière viande française – abattoirs, grossistes et détaillants - à s’interroger sur son indifférence et les raisons du silence dont elle a couvert l’inquiétante expansion de l’abattage halal en France.
Article paru dans Présent cliquez ici
NDLR :
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jeudi, 04 octobre 2018
Quand Michel Onfray écrit à Macron sur le sens du doigté, ça donne :
Votre Altesse,
Votre Excellence,
Votre Sérénité,
Mon cher Manu,
Mon Roy,
Mais aussi:
Mon Chéri,
Je me permets en effet cette familiarité, mon cher Manu, car des photos t’ont récemment montré partout sur la toile aux Antilles enlaçant un beau black, bodybuildé en prison, luisant de sueur tropicale, ce qui semblait te ravir jusqu'au plus profond – si tu me permets l’expression… Ton sourire béat montre en effet que ta dilection va plus facilement à qui accompagne son selfie avec toi d’un doigt d’honneur qu’aux intellectuels qui n’ont pas l’heur de te plaire parce qu’ils ne te font pas la cour. Décidément, tu sembles n’aimer que ceux qui te font savoir leur amour d’une façon qui ne prête pas à confusion: il faut t’enlacer torse nu pour te plaire, essuyer sa transpiration sur ta chemise blanche, et passer plus de temps en salle de sport qu’en bibliothèque. Je comprends dès lors que le philosophe Etienne Balibar, avec lequel tu dis avoir rédigé un mémoire universitaire sur Machiavel, n’ait plus le souvenir de toi. Il n’est probablement pas assez couvert de sueur, trop âgé et trop intellectuel à ton goût.
A ceux qui voudraient augmenter un peu leur culture, ce qui n’est pas de trop ces temps-ci, consultons l’encyclopédie en ligne Wikipédia, soyons fous! Elle nous donne cette signification du doigt d’honneur: "Le majeur dressé autour des autres doigts baissés évoque un phallus et le reste de la main, un scrotum". Traduction pour qui ne maîtriserait pas toutes ces subtilités lexicales, il s’agit tout bonnement d’un "doigt dans le cul". Le doigt, on voit bien à qui il appartient, le cul, on se tâte – si je puis dire! Est-ce le tien personnellement? Auquel cas c’est ton affaire, mais n’en fais pas un étalage public: un président, ça ne devrait pas faire ça comme dirait l’autre… Ce cul, est-ce le nôtre en tant que tu incarnes la souveraineté populaire? Est-ce celui de la France dont tu es le corps mystique? On ne sait. Mais cette fois-ci, ça nous concerne. Et permets qu’on puisse ne pas jouir d’une pareille intromission dans notre intimité sans notre consentement. Demande à madame Schiappa: c’est la définition légale du viol.
Quoi qu’il en soit de ce fondement et de son propriétaire, c’est proprement manquer de doigté envers la République que de se laisser mettre de la sorte en arborant ce sourire radieux qui témoigne de ton contentement. Pareil goût relève de ta vie privée qui est celle du second corps du roi, elle ne devrait pas affecter ton premier corps qui est politique et républicain. Ce sourire, c’est le même que tu arborais sur les marches de l’Elysée le jour de la fête de la musique en compagnie d’une brochette d’individus, eux-aussi férus de ce très subtil langage des signes. On ne dira pas que tu caches ton jeu. Il n’y a que les crétins pour feindre que tu dissimules. Tu es du genre à nous le mettre bien profond, pour dire clairement ce qui ne devrait pas te choquer sous forme de mots, puisque la chose te ravit quand elle se trouve exprimée sous forme de geste. Mais mettre ou ne pas mettre, là est la question…
Or, cette question, tu l’as franchement résolue. Car, depuis quelque temps, tu montres en effet que, toi ou tes services, vous n’avez pas grand souci de la légalité (je ne parle plus de moralité, on sait désormais dans quelle estime tu tiens toute morale…), je parle de légalité. En adoptant cet angle de vue, on voit bien comment tu nous la mets, tu nous le mets, tu nous les mets…
D’abord, premier doigt, il y eut cette étonnante évaporation de tes bénéfices en tant que banquier chez Rothschild: tu sembles en effet avoir habilement fait disparaître cette somme considérable de ta déclaration de patrimoine avant les présidentielles. Quid en effet des cinq millions d’euros que tu as engrangés comme banquier pendant huit ans et dont personne ne retrouve la trace ? (source : "Cinq millions d’euros en huit ans, où est l’argent, Emmanuel Macron?" dans Economie Matin du 16 février 2017). Cinq millions, ça en fait des billets de cinq euros que tu voles dans la poche des étudiants qui reçoivent l’APL!
Ensuite, deuxième doigt, il y eut cette soirée de levée de fonds à Las Vegas qui a permis, via des facturations de Havas-Business, le prestataire de service de cette soirée apparemment effectuée sans appel d’offre, donc illégalement, de dégager de considérables marges, en dizaines de milliers d’euros, pour le candidat que tu étais alors. Qui organisait ce genre de soirée fort peu légale ? Muriel Pénicaud, ton actuelle ministre du travail (source : "Déplacement de Macron à Las Vegas: la très chère soirée organisée par Havas" dans Le Parisien du 8 juillet 2017). Fillon est tombé pour trois costumes: cette seule soirée t’aurait permis d’acheter des pardessus et des pantalons pour tout ton gouvernement et leurs cabinets pendant de longues années. Or, ce ne fut pas la seule soirée ayant permis des largesses à ton endroit.
Troisième doigt, devenu président, il y eut l’affaire Benalla. Chacun a eu le loisir, durant ce feuilleton de l’été débordant sur la rentrée, de voir combien et comment tu couvrais qui te couvre. Entre mensonges, stratégies de communication, enfumage, intoxication, désinformation, instrumentalisation, bien malin qui peut désormais savoir où se trouve la vérité. Dans cette affaire, je veux n’en retenir qu’une. C’est une affaire dans l’affaire. Quand ton petit protégé s’est retrouvé en garde à vue, la police n’a pu effectuer une perquisition à son domicile pour cause de légalité: elle n’intervient pas la nuit. Comment se fait-il qu’une équipe ait pu être diligentée pendant ce temps-là au domicile de Benalla pour ouvrir son coffre et faire disparaître son contenu, dont des armes à feu? Qui a dit quoi, et à qui, pour que ce forfait qui entrave la bonne marche de la justice ait été commis? Et par qui? Il faudrait demander à feu Gérard Collomb et lui demander si ça n’a pas un peu à voir avec sa récente démission… On ne fera croire à personne que ce faux cambriolage ait pu avoir lieu à cette heure, dans ce lieu, dans cet endroit de l’appartement d’un homme que tu protèges contre vents et marées, sans que tu sois un peu au courant! Qu’y-a-t-il entre lui et toi pour que se trouvent détruites les preuves des coups tordus de cette affaire? De quels doigts et de quels fondements symboliques, ou non, est-il ici question? (source: "Affaire Benalla. Compagne introuvable, coffre-fort disparu… les zones d’ombre subsistent" dans Ouest-France du 23 août 2018)
Puisque nous sommes dans la cambriole, ajoutons un autre forfait, ce sera le quatrième doigt, nous ne sommes pas bien loin de toute la main. Chacun sait désormais que la communication de monsieur Benalla, qui mettait tant dans l’embarras monsieur Collomb (un nom qui, je le jure sur ta tête, n’entre en rien dans ma métaphore filée du doigt et du fondement…), est pilotée par la Reine Mimi.
Qui est Mimi? Laissons parler les éditions Grasset qui publient bientôt une biographie non autorisée du personnage. Voici la quatrième de couverture du livre en question : "On l’appelle 'Mimi'. Michèle Marchand, la papesse des paparazzis, la gardienne des rumeurs, des secrets de la politique et des affaires. Elle collectionne les scoops sur les puissants mais elle a compris que le plus utile n’était pas de les vendre. Les posséder suffit. Et en parler, ici ou là. Elle ne dispose d’aucun titre officiel mais 'Mimi' se rend tous les jeudis à l’Elysée. Son agence de presse, Bestimage, a l’exclusivité de l’image de la Première Dame et de celles, privées, du couple Macron. (sic !) Une manne. Et une première. Jamais un couple présidentiel n’avait concédé un tel passe-droit à une 'petite marchande de photos'. Comment 'Mimi' a-t-elle pris le contrôle des secrets de Paris? Pourquoi lui est-il accordé tant de privilèges? Que sait-elle? Que tait-elle? Difficile d’enquêter sur cette femme, puissante et redoutée. Ses amis se taisent et ses obligés ont peur." Et puis ceci, qui ne manque pas de piment : "Garagiste, tenancière de boîte de nuit, mariée à des braqueurs puis à un policier, championne de ski, reine de la presse people… avant d’arriver au cœur du pouvoir. La vie de 'Mimi' est une énigme et un vertige."
On comprend que ce vertige en donne à d’autres. Voilà pourquoi, fort étrangement, l’appartement de l’un des journalistes a été cambriolé. Par qui? Toi seul le sait me semble-t-il. Ou Monsieur Collomb, qui a récemment fait ses valises… comme un voleur! Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que l’équipe de monte-en-l’air qui a œuvré sur le coffre fort de Benalla était aussi de service chez l’un des biographes de la désormais fameuse Mimi. (source: "Un des biographes de 'Mimi' Marchand mystérieusement cambriolé" dans L’Obs du 26 septembre 2018).
Pour les besoins de ma démonstration, je sais que tu me comprendras, j’ai besoin d’un cinquième doigt. De sorte qu’ainsi, nous pourrons franchement parler d’un "Fist Fucking" – autrement dit, pour ceux qui se trouveraient autant déroutés par cette expression formulée dans la langue de Shakespeare que par les subtilités lexicales du corps humain, voici une libre traduction de mon cru : "La main, puis tout le bras dans le cul". Tu m’excuseras toutes ces variations proctologiques, mais c’est toi qui m’y contrains, après avoir commencé aux Antilles…
A plusieurs reprises, celui qui te sert de Benalla pour tes discours, Sylvain Fort, a fait savoir que tu n’appréciais pas un certain nombre d’intellectuels - dont ma pomme! Il fut dit un temps qu’un genre de "cellule riposte" allait être mise en place pour répondre aux idées "nauséabondes", bien sûr, de ces personnes dont j’étais et dont je suis. Notre Sylvain avait alors sorti du chapeau les noms de Michel Serres et de Pierre Nora: tu voulais du sang neuf et rajeunir la société française, ces académiciens totalisent 174 ans à eux deux, c’est réussi. (source : "Le devoir de mémoire de Macron" dans Le Parisien du 11 juin 2017).
Tout le monde a pu voir que tu étais capable de changer la loi pour récompenser Philippe Besson qui est à ta personne ce que Heidegger fut à Hitler, Sartre à Staline, Sollers à Mao (puis à Balladur)… Tu as en effet décidé de faire voter un texte permettant d’ouvrir une vingtaine de postes de consuls généraux supplémentaires à des fonctionnaires comme à des non-fonctionnaires afin de rendre possible ce hochet à offrir à ton ami avec l’argent de la République. (source: "Ce décret qui permet de nommer Philippe Besson consul à Los Angeles" dans Le Parisien du 30 août 2018).
Un homme qui est capable de passer par-dessus la loi pour récompenser un intellectuel qui le…, qui le…, disons, qui chante ses mérites, n’aurait pas à se forcer beaucoup pour faire savoir combien il lui plairait que ce philosophe, qui lui déplaît, cesse de voir ses cours diffusés sur le service public! Je dis ça comme ça! Après la fraude fiscale, trois doigts, les cambriolages, deux doigts, la promotion d’un ami comme avers d’une médaille dont le revers est l’éviction d’un ennemi, cinq doigt, voilà, le compte est bon: la main est passée tout entier, le bras peut suivre…
Voilà un an que Votre Altesse, Votre Excellence, Votre Sérénité, Mon cher Manu, Mon Roy, mais aussi: Mon Chéri, tu es au pouvoir. Et tu nous régales chaque semaine avec de nouvelles aventures. Il te reste quatre ans de règne.
Je t’annonce une bonne nouvelle: comme je dispose de plus de temps pour moi depuis que mes cours à l’Université populaire sont passés dans la moulinette de ton rectum citoyen, je me réjouis de pouvoir t’annoncer que je t’écrirai plus souvent que je ne l’avais prévu lors de ma première lettre. Cette perspective nouvelle me donne le même sourire que toi, mais pour d’autres raisons: je suis ravi !
On sait que le sage montre la lune et que l’imbécile regarde le doigt: pour ma part, j’en prend le ferme engagement, je ferai part égale entre la lune et le doigt…
Salut Manu
Michel Onfray
Source cliquez ici
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dimanche, 23 septembre 2018
Médine au Bataclan : la France a gagné une bataille, mais elle n’a pas gagné la guerre
Pierre Cassen Riposte laïque cliquez ici
Il n’est pas fréquent, pour des militants, de vivre des moments aussi forts que ceux qu’ont connus les animateurs et participants de la conférence de presse, organisée ce vendredi 21 septembre, à Paris, pour demander l’annulation du concert de Médine au Bataclan. Alors que je concluais cette initiative, Patrick Jardin, qui avait quitté la salle quelques minutes pour répondre aux questions des journalistes de TF1, revint à la tribune, et s’excusa de m’interrompre.
Bien sûr, la salle et la tribune applaudirent à tout rompre. Chacun était conscient de l’importance et de la symbolique de cette victoire. Chacun avait compris que si Médine avait pu éructer au Bataclan, cela aurait été un camouflet pour la France, un crachat pour les victimes et leurs familles, et une nouvelle occasion pour les disciples d’Allah d’humilier les Français.
Ce sursaut patriotique a été possible d’abord parce qu’un homme d’exception, Patrick Jardin, a décidé, seul, de se battre, dès le début de cette provocation. Il a appelé la France entière à le soutenir, sans le moindre sectarisme. Il a écrit à tout le monde. Il a demandé à deux reprises à Médine, qui ne lui a jamais répondu, d’annuler, par décence pour la mémoire de sa fille et des autres victimes, sa sordide provocation. Il a lancé un appel, devant le Bataclan, cet été, pour appeler les Français à le soutenir, le 19 octobre et le 20 octobre, pour faire annuler ce concert.
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Dans le nouveau numéro d'Éléments : un entretien avec Éric Zzmmour
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vendredi, 21 septembre 2018
Procès Méric : UN ENTRETIEN AVEC ROLAND HÉLIE, DIRECTEUR DE SYNTHÈSE NATIONALE, SUR LE SITE DE RIPOSTE LAÏQUE
Source Riposte laïque cliquez ici
Quelques jours après l’ahurissante condamnation d’Esteban Morillo et Samuel Dufour, nous avons rencontré Roland Hélie, très actif dans le soutien des deux jeunes hommes depuis le début de cette affaire.
Riposte Laïque : Bonjour Roland, pouvez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs, qui ne vous connaissent pas tous ?
Roland Hélie : Pour faire court et simple : 45 ans de militantisme nationaliste et, aujourd’hui, je suis directeur de la revue Synthèse nationale.
Riposte Laïque : Vous avez réagi très vite cliquez ici, et durement, vendredi soir, quand vous avez appris le verdict frappant Esteban Morillo et Samuel Dufour. D’abord, avez-vous été surpris par l’extrême sévérité des peines (11 ans et 7 ans) prononcées contre eux ?
Roland Hélie : Oui et non… Bien sûr, ce verdict est surprenant (surtout lorsque l’on connaît les faits tels qu’ils se sont réellement déroulés) tant il fait preuve de sévérité à l’encontre des prévenus mais, d’un autre côté, pouvait-on espérer une quelconque clémence de la part d’une justice totalement conditionnée par les poncifs de l’anti-fascisme hystérique que l’on n’a pas cessé d’entendre tout au long de ce procès ?
Riposte Laïque : Vous avez également critiqué sévèrement, comme certains de nos contributeurs, d’ailleurs, le système de défense mis en place par les avocats des trois accusés. Vous pensez vraiment qu’ils ont eu tort de jouer profil bas ?
Roland Hélie : En 45 ans de militantisme nationaliste, j’ai eu l’occasion de voir à peu près tous les cas de figure en matière de procès contre des camarades. Je remarque que, le plus souvent, lorsque les accusés (souvent à tort) ont adopté le “profil bas”, ceux-ci ont été presque toujours lourdement condamnés. En revanche, lorsqu’ils ont adopté une défense offensive et politique, ils mettent les juges devant leurs contradictions et, généralement, ils s’en sont sortis beaucoup mieux. Face à une “accusation politique”, comme cela a été le cas dans ce procès, je pense qu’une “défense politique” aurait été plus appropriée. Mais peut-on demander à des avocats qui ne partagent pas nos idées de défendre des camarades ? Les résultats sont là… Esteban et Samuel ont été lourdement condamnés.
Tous les témoignages sont concordants : ce sont Méric et sa bande qui ont provoqué et attaqué les jeunes patriotes. Ceux-ci n’ont fait que se défendre. Malheureusement (on ne peut jamais se réjouir de la mort de quelqu’un), l’un des agresseurs, Méric en l’occurrence, a payé de sa vie son exaltation ridicule. C’est regrettable, mais il n’avait qu’à pas se conduire ainsi. Lorsque l’on veut faire la guerre, on prend des risques…
Riposte Laïque : Les deux condamnés ont fait appel. Avez-vous des informations ? Vont-ils rester en prison jusqu’à un nouveau procès, ou bien peuvent-ils espérer un aménagement de leur peine, d’ici là ?
Roland Hélie : Je ne sais pas comment cela va se passer pour eux mais j’espère que, en appel, il choisiront une autre stratégie. En tout cas, j’espère sincèrement qu’ils seront bientôt remis en liberté. Ils ne méritent pas d’être là où ils sont.
Riposte Laïque : Qu’avez-vous pensé du témoignage de Serge Ayoub, et des réactions qu’il a suscitées, y compris chez les avocats des trois accusés ?
Roland Hélie : Serge Ayoub qui, je le rappelle, avait été, au moment des faits, jeté en pâture à la vindicte populaire avait contre-attaqué de manière habile à l’époque. En multipliant les interventions dans les médias, il avait retourné une partie de l’opinion publique. Mais cela n’était pas du goût du pouvoir et il l’a payé très cher puisque son mouvement, Troisième voie, et son local ont été dissous.
Lors du procès, la semaine dernière, il a été le seul a remettre les choses à leur place en se livrant à un “témoignage politique” et il a eu raison. On en revient à ce que je vous disais précédemment.
Riposte Laïque : Vous paraissez lancer une campagne de soutien à Esteban et Samuel. Qu’attendez-vous de cette initiative ?
Roland Hélie : De nombreuses initiatives sont prises, ici et là, dans ce sens. Il y a des gens beaucoup plus compétents que moi pour s’en occuper. Les lecteurs de Riposte laïque seront tenus informés lorsque cela se concrétisera.
Riposte Laïque : Dans quelques semaines, vous organiserez la journée de Synthèse nationale, à Rungis. Qu’y a-t-il au programme, cette année, et comment s’y inscrire ?
Roland Hélie : Effectivement, nous organisons le dimanche 14 octobre prochain à Rungis (de 11 h à 18 h 30, Espace Jean Monnet, 47 rue des Solets) près de Paris, notre 12e Journée nationale et identitaire. Celle-ci a comme thème : “Ne laissons pas mourir la France”. L’ensemble des forces nationales et identitaires sont invitées à y participer. Il y aura des tables rondes, des concerts, des dizaines d’exposants et un meeting au cours duquel Jean-Marie Le Pen, Carl Lang, Pierre Vial et bien d’autres prendront la parole. Cette journée marquera la rentrée politique de la Droite nationale.
Riposte laïque a participé à plusieurs reprises à ces journées et les lecteurs du site sont fraternellement invités à venir y assister. Il n’y a pas besoin de réserver à l’avance sa place, ils pourront prendre leur billet (10 €) aux guichets à l’entrée.
Riposte Laïque : Quel est votre regard sur la situation politique française et surtout l’alternative politique ? On sait que vous avez un regard très critique sur le FN devenu RN, qui pourtant incarne, aujourd’hui, pour des millions de patriotes, la seule alternative à Macron et aux immigrationnistes…
Roland Hélie : Avoir un regard critique n’empêche pas d’être conscient des réalités. Il est clair que les nationaux doivent tirer les leçons des échecs (présidentielle et législatives) de l’an passé. Le “recentrage”, la dédiabolisation, l’exclusion de Jean-Marie Le Pen et la mise à l’écart des fondamentaux ont eu les conséquences catastrophiques que l’on sait mais nous n’allons pas revenir là-dessus. Notre ami Hubert de Mesmay a d’ailleurs écrit un livre (Autopsie d’un crash annoncé, Les Bouquins de Synthèse nationale cliquez ici) sur ce sujet. Espérons seulement que le RN saura revenir à une stratégie de rassemblement plutôt que de persister dans celle de l’exclusion des autres forces nationalistes et identitaires comme cela a été le cas, hélas, ces dernières années.
Au moment où, un peu partout sur notre continent, on assiste à un réveil des consciences nationales et ethniques, la France ne peut pas rester “à la remorque”. Il est plus que temps pour le RN de changer de cap s’il veut réellement incarner ce mouvement de redressement national dont notre pays a tellement besoin.
Macron était la dernère rustine du Système. Après les calamiteuses présidences de Sarkozy et de Hollande, l’hyper-classe mondialiste a fait élire, avec les moyens faramineux (tant pécuniaires que médiatiques) que l’on sait, son dernier joker. Un an après, les résultats sont terrifiants. L’économie continue à s’écrouler et la pression migratoire ne cesse d’augmenter avec les conséquences dramatiques que cela entraîne.
Nous n’avons plus beaucoup de temps devant nous. Le mouvement national ne doit pas se contenter d’être une somme de “plans de carrières”, il doit redevenir la véritable alternative populaire, sociale et identitaire au Système mondialiste. Il en va de l’avenir de la France et de l’Europe.
Riposte Laïque : Vous savez qu’avec d’autres forces, nous impulsons une campagne, en soutien à Patrick Jardin, père d’une victime du Bataclan, pour empêcher la tenue du concert du rappeur islamiste Médine sur le lieu où ses coreligionnaires ont assassiné 90 innocents et blessé des centaines d’autres. Serez-vous présent, et allez-vous mobiliser fortement vos amis ?
Roland Hélie : Bien sûr et je vous félicite pour cette initiative à laquelle j’adhère pleinement. Dès que vous m’avez adressé, mon cher Pierre, l’appel à soutenir Patrick Jardin, je l’ai immédiatement signé et je participerai à la manifestation que vous organisez. Vous pouvez compter sur Synthèse nationale pour relayer cette courageuse initiative. D’ailleurs, notre ami Richard Roudier interviendra le 14 octobre lors de notre réunion à Rungis pour mobiliser les participants afin qu’ils viennent nombreux à la manifestation. Nous savons, vous et moi, que nous pouvons compter sur l’enthousiasme communicatif de Richard pour mener à bien cette tâche.
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose, Roland ?
Roland Hélie : Partout en Europe et ailleurs, on assiste à des retournements spectaculaires de situation. Partout la volonté destructrice des mondialistes et de leurs valets se heurte au réveil des Peuples. Alors, tant que les patriotes se battront, la France ne sera pas tout à fait morte. Haut les cœurs, les amis, rien n’est perdu…
Propos recueillis par Pierre Cassen
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lundi, 17 septembre 2018
Me Frédéric Pichon : « Dans le procès Méric, on a fait celui des idées, pas celui des faits »
Un entretien avec Maître Frédéric Pichon sur Boulevard Voltaire cliquez ici
Le procès des meurtriers de Clément Méric vient de se terminer. 11 ans de prison pour Esteban Morillo, 7 ans pour Samuel Dufour, et l’acquittement pour Alexandre Eyraud. Qu’avez-vous pensé du verdict ?
J’ai été un peu choqué par ce verdict. Il me semble quand même assez élevé compte tenu des circonstances. Je n’avais pas trop d’illusions sur la possibilité que la légitime défense soit retenue. A mon sens, elle aurait parfaitement pu et dû être plaidée. Elle ne l’a peut-être pas été suffisamment. Mais je ne fais aucun grief aux avocats de la défense qui ont fait un bon travail. Je crois tout de même qu’ils auraient dû pointer un peu plus lors des débats l’agressivité et la nature même des antifas qui ont un rôle évident dans ce drame.
On est dans un dossier dans lequel les personnes condamnées ont tout fait pour éviter cette bagarre. Cela résulte notamment de l’audition des vigiles qui ont été cuisinés par l’avocat des parties civiles.
Il n’y a pas eu d’acharnement. Seuls deux coups ont été portés. Concernant le poing américain, il y a plus qu’un doute, il n’y a aucun élément. Selon les principes généraux du droit pénal, si un doute existe, il doit profiter au prévenu. On a en fait appliqué l’inverse, le doute a profité à l’accusation. J’ai l’impression qu’on a fait le procès des idées et non pas le procès des faits.
Il y a eu beaucoup de réactions suite à ce procès. Des internautes se sont émus de l’exceptionnelle sévérité de la justice. Tous les juristes seront d’accord. La loi a été appliquée stricto sensu, voire avec une rigueur dont la justice française ne nous avait pas habitués.
Même si ce n’est pas en France, un migrant a écopé de 8 ans de prison en Allemagne pour avoir tué une Allemande. Dans cette histoire, on est face à des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Voilà la vraie qualification. On voit bien que dès le départ c’était floué au niveau des qualifications.
J’étais dans ce dossier comme avocat de Katia Veloso, la petite amie d’Esteban. La première juge d’instruction était, me semble-t-il, assez correcte et impartiale. On lui a adjoint une deuxième juge d’instruction beaucoup plus politisée. Tout un contexte politique et idéologique a nui à la sérénité de l’instruction.
On ne peut pas dire que ce sont des juges qui sont aux ordres puisque ce sont des jurés d’assises, c’est à dire des citoyens élus comme vous pourriez l’être ou moi-même. Il y a toujours une part de hasard dans cette désignation. A priori ils n’ont pas eu beaucoup de chance de ce point de vue. On ne sait pas non plus quelle fut l’influence du président de la cour d’assises. Certaines influencent, d’autres laissent une certaine liberté. Je ne veux pas porter de jugement, car je n’ai aucun élément pour le présumer.
En tout état de cause, le verdict me paraît un peu sévère compte tenu des circonstances de ce dossier. Il n’y a pas eu d’acharnement. Il y a eu une agression initiale qui émane incontestablement de Clément Méric et de sa bande. Les accusés ont tout fait pour éviter la bagarre. Par conséquent, ce verdict me semble excessivement sévère. Je ne sais pas s’ils ont l’intention d’interjeter appel, mais à mon sens, cela mériterait un appel.
Hormis l’appel et un jugement plus clément, il ne semble plus avoir grand-chose à espérer.
S’ils ne font pas appel, ils pourront espérer une réduction de peine en détention. Mais avec une peine de 11 ans de prison, après avoir effectué 4 ans, il en reste encore beaucoup. Je ne laisserais pas passer cela. Même s’ils bénéficiaient de réductions de peine, retourner en prison alors qu’ils en étaient sorti, je ne sais pas comment il pourront faire pour se reconstruire par la suite.
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vendredi, 14 septembre 2018
Franco : le « camp du bien » ne s’embarrasse ni de la vérité historique ni de la décence
Sylvain Pérignon, contributeur du Cercle Aristote
Polémia cliquez ici
Lorsque De Gaulle quitta le pouvoir en 1969 il rendit visite deux chefs d’Etat : l’irlandais Eamon de Valera, l’espagnol Francisco Franco. Deux hommes qui étaient parvenus au pouvoir à l’issue d’une guerre civile. Et qui avaient su faire la paix et entreprendre la réconciliation.
40 ans plus tard le gouvernement mondialiste espagnol veut déterrer la dépouille du Général Franco et certains en France demandent que lui soit retiré à titre posthume la légion d’honneur. Contributeur du blog du Cercle Aristote, juriste et essayiste Sylvain Pérignon fait le point. Et dénoncent les délires mémoriels du « camp du bien ».
Polemia.
L’indécence du camp du Bien
Les guerres mémorielles menées par le camp du Bien ne s’embarrassent plus ni de la vérité historique, ni de l’honnêteté intellectuelle, ni de la décence commune.
En témoignent les récents épisodes de l’inlassable combat pour imposer une vision de plus en plus caricaturale de l’histoire espagnole, non seulement de la guerre civile mais aussi de ce qu’il est convenu d’appeler la transition démocratique, après la mort de Franco en 1975.
On sait que Franco avait été nommé officier de la Légion d’honneur par décret du 22 février 1928, puis commandeur par décret du 26 octobre 1930, au vu de son action décisive lors du débarquement d’Al Hoceima, opération combinée franco-espagnole qui mit fin en septembre 1925 à la guerre du Rif, et qui lui valut d’être promu le plus jeune général d’Europe.
Il s’est trouvé un militant, fils d’un républicain espagnol, pour demander au grand chancelier de la Légion d’honneur de proposer au président de la République de retirer à Franco la distinction de la Légion d’honneur, et pour ensuite demander au juge administratif de prononcer l’annulation de la décision de refus du grand Chancelier. Par jugement du 16 février 2018, le tribunal administratif de Paris a rappelé que l’article R.135-2 du code de la Légion d’honneur rend possible de retirer à un étranger cette distinction « si celui-ci a commis des actes ou eu un comportement susceptibles d’être déclarés contraires à l’honneur ou de nature à nuire aux intérêts de la France à l’étranger ou aux causes qu’elle soutient dans le monde ». Mais, sans qu’il soit besoin de statuer sur l’application de cet article, le tribunal a rappelé qu’en tout état de cause un retrait post-mortem de la décoration ne saurait être prononcé en l’absence de dispositions expresses le prévoyant. Il est en effet difficile à un mort de présenter sa défense et de faire ainsi respecter le principe du contradictoire…
Le général De Gaulle, soutien de Franco ?
Toutes les tentatives de diabolisation absolue de Franco, pour le réduire à n’être qu’une sorte de Hitler ibérique, se heurtait à un obstacle gênant : la visite que De Gaulle rendit au Caudillo le 8 juin 1970 et la lettre qu’il adressa ensuite à ce dernier, remerciant de son accueil « l’homme qui assume, au plan le plus illustre, l’unité, le progrès et la grandeur de l’Espagne ». On devine les réactions à cette démarche et à ces mots. Il fallait venger l’affront. Claude Sérillon s’y est récemment attelé dans un court roman intitulé Un déjeuner à Madrid, publié aux éditions du Cherche midi.
Après un prologue relatif au voyage espagnol de De Gaulle, l’auteur invente de toutes pièces un dialogue entre les deux hommes, sur lequel rien n’avais jamais filtré. Mais cette liberté du romancier cache mal un véritable pamphlet qui reprend sans nuances toute la légende noire du franquisme, et se termine par une violente attaque contre De Gaulle : « Le héros était donc faillible. Il n’a pas tenu la distance… De Gaulle a flanché ». Il n’est pas venu à l’idée de Claude Sérillon que De Gaulle, au soir de sa vie, avait pu jeter un regard d’homme d’Etat sur le bilan du franquisme et estimer que celui-ci était globalement positif.
Déterrer un mort au nom de la concorde nationale ?
Mais tout ceci n’est que broutille. Le nouveau premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, apparatchik socialiste arrivé au pouvoir par effraction et ne disposant pas d’une incontestable légitimité, a proclamé d’emblée sa volonté de retirer sans délai la dépouille de Franco du mausolée où il repose, et de faire de « El valle de los caidos *» un mémorial des victimes du fascisme. L’église espagnole, responsable de la Basilique Sainte-Croix où est inhumé Franco, a fait courageusement savoir qu’elle s’en lavait les mains.
La gauche espagnole ne saurait trop conseiller à Pedro Sanchez de ne pas jouer petit bras et de faire incinérer les restes de Franco, les cendres étant dispersées en mer, au-delà des eaux territoriales, afin de ne pas souiller le sol espagnol !
Cette démarche exemplaire, déterrer un mort pour assurer la concorde nationale, ne devrait pas rester sans inspirer d’autres démarches. Que fait le cercueil de Napoléon, tyran et esclavagiste, sous le dôme de l’hôtel des Invalides ? L’en expulser est le rêve du groupuscule qui s’intitule sobrement « Conseil représentatif des associations noires de France » (CRAN). On pourrait penser également aux tombeaux des rois de France, mais l’exhumation a déjà eu lieu en octobre 1793, lors de manifestations populaires particulièrement festives.
Pedro Sanchez prévoit également le même sort à la dépouille voisine de celle de Franco, celle de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange espagnole **. Apparemment, l’avoir fusillé le 20 novembre 1936 ne suffit pas à la gauche espagnole pour solder les comptes.
Nous sommes entrés dans une phase de régression intellectuelle
On imagine aisément ce que sera le « mémorial des victimes du fascisme » où l’on emmènera les écoliers et collégiens apprendre ce qui sera devenu l’histoire officielle de la guerre civile. Franco sera présenté comme un tyran génocidaire, et nul doute que Paul Preston constituera la seule source autorisée en la matière. On mesure l’objectivité de cet « historien » lorsque l’on sait que son œuvre majeure, récemment traduite en Français sous le titre Une guerre d’extermination, s’intitulait, dans sa version originale anglaise The Spanish Holocaust. Inquisition and extermination in Twentieth-Century Spain (HarperCollins, 2012). L’indécence du titre éclaire toute la démarche.
Mais à quoi bon argumenter, rappeler que l’histoire écrite par les vaincus ne vaut pas mieux que celle écrite par les vainqueurs, évoquer plusieurs décennies de travaux d’historiens soucieux d’impartialité et de rigueur, dont Stanley Payne a donné une synthèse magistrale (***). Nous sommes maintenant dans une phase de régression, qui ne connait plus que l’exorcisme, l’instrumentalisation et la manipulation.
Cette phase de régression avait été puissamment encouragée par le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, qui fit voter en 2007 une « loi sur la mémoire historique » qui, sous couvert de motifs honorables, visait avant tout à discréditer la transition démocratique des années 70, et notamment la loi d’amnistie du 15 octobre 1977. Cette loi de pardon réciproque, adoptée par la quasi-totalité de la classe politique, et qui n’avait pas été remise en cause par les gouvernements socialistes de Felipe Gonzales****, actait le partage des responsabilités s’agissant de la guerre civile et de ses horreurs. Mais elle visait profondément à exclure du champ politique toute instrumentalisation du souvenir et des séquelles de la guerre civile au profit de jeux politiciens. C’est ce qui a été insupportable à la génération des actuels socialistes espagnols, qui veut déterrer la hache de guerre civile, au nom bien évidemment de la réconciliation nationale.
Sylvain Pérignon
06/09/2018
* Sur la construction de cet imposant complexe monumental, de 1940 à 1959, la thèse de doctorat du professeur Alberto Barcena Perez , Los presos del Valle de los Caidos, (Madrid, San Roman, 2015), fait définitivement justice des outrances polémiques décrivant un enfer du travail forcé pour les prisonniers républicains qui y ont contribué. Ces derniers, volontaires pour ce chantier, bénéficiaient du même traitement que les autres travailleurs, et voyaient leur peine réduite dans des proportions particulièrement avantageuses.
** [Précision de Javier Portella à la lecture de cet article] : Ce serait fort logique, mais ils en ont déjà assez avec la dépouille de Franco. Pedro Sánchez a en effet déclaré qu’il n’allait pas enlever celle de José Antonio, pour la bonne raison qu’il est, lui, une “victime de la guerre”. Il a seulement menacé de la déplacer hors du grand-autel où elle se trouve à présent. Or, ils n’ont pas les moyens juridiques de le faire, l’agencement intérieur de la Basilique étant évidemment du ressort des seuls moines bénédictins du monastère, lesquels s’y opposent. C’est là, d’ailleurs, une des raisons qui rendent compliquée pour le gouvernement l’exhumation de Franco lui-même.
*** Stanley Payne, La guerre d’Espagne, l’histoire face à la confusion mémorielle, préfacé par Arnaud Imatz, Les éditions du Cerf, 2010, paru en Espagne en 2006 sous le titre original 40 preguntas fundamentales sobre la guerra civil.
**** Felipe González, alors Président du gouvernement espagnol, déclarait en 1985 : « Il faut assumer son histoire… Je suis personnellement capable d’affronter l’Histoire de l’Espagne… Franco… est là… Jamais je n’aurais l’idée de renverser une statue de Franco. Jamais ! Je pense que c’est stupide d’aller faire tomber les statues de Franco… Franco fait désormais partie de l’Histoire d’Espagne. Nous ne pouvons pas effacer l’Histoire… J’ai toujours pensé que si quelqu’un croyait que c’était méritoire de renverser Franco de son cheval, il devait le faire de son vivant » (Juan Luis Cebrian, “Entretien avec Felipe González”, El País, Madrid, 17 novembre 1985) . Il a par la suite nettement manifesté son hostilité à la « Loi sur la mémoire historique », y voyant à juste titre une remise en cause de la transition démocratique dont il avait été l’un des acteurs.
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Pendant que les plumitifs de la presse du Système s'évertuent à vouloir faire condamner Estéban et ses camarades, les nervis antifascistes veulent faire régner la terreur dans le Quartier Latin et s'attaquent à la Nouvelle Librairie...
Source de l'article suivant : Breizh info cliquez ici
Nous avions évoqué l’ouverture récente, à Paris, de la Nouvelle Librairie, librairie non conformiste, dirigée par François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Éléments.
Dans la foulée d’un article plutôt à charge du journaliste Jérôme Dupuis pour L’Express, intitulé « Une librairie d’extrême droite à l’assaut du quartier latin », cette dernière a connu des dégradations de sa devanture, et un employé a été menacé le lendemain, au sein même de la librairie. Une plainte a été déposée.
Un article qui – prémonition ? – se concluait ainsi : « En choisissant de s’afficher publiquement au cœur du Quartier latin, François Bousquet et ses quatre associés sont bien conscients qu’ils offrent une cible de choix aux « antifas » de toutes obédiences. Une nuit de décembre 2013, la librairie Facta, située rue de Clichy, avait subi une attaque d’un genre particulier : des individus avaient brisé la vitre et aspergé de peinture rouge des centaines de livres avec un pistolet compresseur. La proximité immédiate du Sénat, avec ses policiers et ses caméras, dissuadera-t-elle des activistes de vandaliser la librairie de la rue de Médicis ? Le Quartier latin en a vu d’autres. Et le sanglier gaulois veille. »
Sur le blog de la revue Éléments, François Bousquet n’a pas tardé à réagir, dans une lettre à Jérôme Dupuis que nous reproduisons ci-dessous :
Sous la plume de Jérôme Dupuis, Lèchepress a fait paraître un article contre la Nouvelle Librairie intitulé « Une librairie d’extrême droite à l’assaut du Quartier latin ». Sa conclusion se lit comme une menace : la Nouvelle Librairie offre une « cible de choix aux antifas ». Dès le lendemain, un groupe d’individus proféraient des menaces dans la librairie même. Retour sur une opération de manipulation.
Ouvrir, s’ouvrir aux paroles dissidentes, réfractaires, transversales, contre la Sainte-Alliance libérale-libertaire. Extrême droite !
Je vous ai rappelé que, chez nous, beaucoup lisent les livres de Jean-Claude Michéa ; d’autres, comme moi, ceux de Pasolini. Extrême droite !
Je vous ai précisé que la présence de Georges Valois, qui a payé de sa vie ses engagements (mort en déportation à Bergen-Belsen, en 1945) et aura passé toute sa vie militante et intellectuelle à unir gauche conservatrice et droite révolutionnaire, nous inspirait. Extrême droite !
Je sais bien que tous les chemins mènent au point Godwin – Hitler, l’extrême droite –, mais avec vous on n’a pas le temps de s’asseoir qu’il est déjà atteint : « Une librairie d’extrême droite à l’assaut du Quartier latin ». Poum !
Dupuis déclenche les menaces des « antifas »
Vous n’êtes pas un bon enquêteur, mais vous êtes un bon indic de la police de la pensée. La conclusion de votre article le montre : « La proximité immédiate du Sénat, avec ses policiers et ses caméras, dissuadera-t-elle des activistes de vandaliser la librairie de la rue de Médicis ? »
Les « antifas », qui sont les chiens de garde du Système – sans quoi ils ne bénéficieraient pas d’une telle impunité – n’en attendaient pas plus pour se déchaîner. Vous les connaissez bien : ce sont des gens comme vous qui les ont dressés à la manière des chiens de Pavlov. Ils salivent à l’évocation des mêmes mots « fasciste », « extrême droite », etc. Rabattre, comme dans une chasse à l’homme, la meute des « antifas » sur la proie. Cela s’appelle dans les écoles de journalisme la dé-on-to-lo-gie. J’y vois pour ce qui me concerne une « incitation à la violence ». Et un panneau devant notre librairie: « À abattre » !
Et vous avez réussi au-delà de toute mesure. Dans la nuit même de la publication de votre article, des dégradations contre la devanture de la librairie ont eu lieu ; le lendemain, des menaces physiques à l’intérieur même de la librairie. Elles nous ont conduits à déposer plainte. Souhaitons que nous en restions là, sans cela votre pusillanimité aura été funeste.
François Bousquet
Annonce parue sur Synthèse nationale en juillet lors de l'ouverture de la Nouvelle Librairie
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jeudi, 13 septembre 2018
EUROPÉENNES 2019 : LA DROITE BOURGEOISE A TRAHI ORBAN ? IL FAUT VIRER LA DROITE BOURGEOISE !
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Arte, ce 12 septembre à 19 heures 45, a annoncé que le Parlement européen avait voté un texte en faveur de l’application de l’article 7 des traités européens à la Hongrie de Viktor Orban. L’article 7, s’il était effectivement appliqué permettrait de sanctionner la Hongrie, en particulier de l’exclure de toute prise de décision au sein du Conseil des Etats. Fort heureusement, on n’en est pas encore là, le Conseil des Etats, justement, qui est, avec la Commission, l’autre organe central de l’Union européenne, devant d’abord approuver la mesure votée par le Parlement à l’encontre de la Hongrie : or, la Hongrie et Orban ne comptent pas que des ennemis au sein du Conseil, ce qui laisse espérer que, comme dans le cas de la Pologne, l’article 7 ne sera pas appliqué.
Bien évidemment, même s’il n’est pas appliqué, il est absolument scandaleux que le Parlement européen ait cru bon de voter le texte appelant à sanctionner la Hongrie nationale. Ce texte, préparé par une ahurie d’écolo néerlandaise, prétend que la Hongrie ne respecte pas les « valeurs de l’Europe ». Mais qu’est-ce que les « valeurs de l’Europe », et quand ont-elles été soumises à l’approbation des peuples européens ? Voilà des questions auxquelles on aimerait bien avoir des réponses, et très rapidement !
Mais il est un autre scandale, pire que tout peut-être, pire que tout sûrement, parce qu’il s’agit d’une trahison. Il s’agit du vote des députés PPE (Parti populaire européen, où sont inscrits en particulier les élus LR et CSU, ou encore ceux du Parti populaire espagnol), les députés de la droite bourgeoise : ils détenaient la clé du vote et ils ont voté la mise en accusation de la Hongrie, alors qu’Orban fait partie du groupe…PPE ! On peut difficilement trouver plus répugnant ! Ces gens-là, qui affichent une fermeté de carton-pâte face à l’invasion, ont voté contre l’un des hommes d’Etat européens ayant réussi à lutter le plus efficacement contre celle-ci. Voilà une bassesse que l’on n’oubliera pas :
AUX EUROPÉENNES 2019, IL FAUDRA QUE LES TRAÎTRES MORDENT LA POUSSIÈRE !
22:47 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | |
mercredi, 12 septembre 2018
Dans Rivarol et dans Le Journal du Chaos de cette semaine : des articles sur le Cahier d'Histoire du nationalisme consacré à Oswald Mosley
Le n°14 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Oswald Mosley et à l'Union fasciste britannique que nous devons à Rémi Tremblay rencontre un large succès, ce dont nous nous félicitons.
La presse nationale et non-conformiste contribue à cela puisque dans leurs livraisons de cette semaine, Rivarol (en vente chez votre marchand de journaux) tout comme Le Journal du Chaos (en ligne cliquez ici) de notre ami Patrick Parment consacrent des papiers très intéressants sur ce sujet tant décrié par les tenants de la pensée dominante. Dans un long article publié dans Rivarol le talentueux Robert Spieler résume la vie et l'engagement de Mosley.
Que nos confrères soient ici remerciés pour l'intérêt non dissimulé qu'ils accordent à nos publications.
S.N.
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Les médias français et les manifestations de Chemnitz
LE 25 AOÛT 2018, UN ALLEMAND DE 35 ANS EST TUÉ À COUPS DE COUTEAU À CHEMNITZ LORS D’UNE ALTERCATION AVEC DEUX JEUNES ÉTRANGERS, UN SYRIEN ET UN IRAKIEN. À QUELQUES EXCEPTIONS PRÈS, LES MÉDIAS FRANÇAIS ONT COUVERT LES MANIFESTATIONS QUI ONT SUIVI CE MEURTRE ENTRE INCOMPRÉHENSION ET STIGMATISATION. POUR NOMBRE D’ENTRE EUX, NOUS SOMMES EN PRÉSENCE D’UNE COLÈRE ILLÉGITIME.
À la suite du meurtre d’un jeune allemand dénommé Daniel H., plusieurs manifestations ont été organisées dans la ville de Chemnitz, située dans l’est de l’Allemagne. Qui est la victime, quelles sont les circonstances du meurtre, pour quelle raison Daniel H. a-t-il été tué, qui sont les manifestants, pour quelles raisons manifestent-ils ? Voilà quelques questions que se posent – ou ne se posent pas – les médias français. Retour sur les réponses apportées, qui ont abouti à la construction médiatique d’une agitation fomentée par de dangereux extrémistes.
LES CIRCONSTANCES DE L’AGRESSION : LA THÈSE DU HARCÈLEMENT DE RUE DÉMENTIE SANS AUCUN FONDEMENT
L’Express nous apprend que « la victime était un Allemand d’origine cubaine ». « Deux hommes ont également été blessés dans l’altercation, survenue lors du festival de la ville de Chemnitz ».
Selon le site Deutsche Welle, « Daniel H., est mort dimanche à l’hôpital, après avoir été poignardé dans la nuit, au cours d’une altercation entre une dizaine de personnes ».
Les motivations des agresseurs ne sont pas données : pour 20 Minutes, « les deux suspects du meurtre, âgés de 22 et 23 ans, sont soupçonnés d’avoir « sans justification, à plusieurs reprises, porté des coups de couteau » à la victime à la suite d’une « altercation verbale », selon le Parquet ».
Quasiment tous les titres de presse et sites d’information français accréditent les déclarations de la Police : selon celles-ci, il est totalement exclu que Daniel H. se soit fait agressé après s’être interposé pour mettre fin à un harcèlement de rue exercé par les deux agresseurs.
Le site d’information Deutsch Welle nous apprend cependant que selon les médias allemands, des « rumeurs » accréditent la thèse du harcèlement de rue comme élément déclencheur de la rixe. Le site d’information RT fait état d’un procès-verbal d’interpellation des 2 agresseurs, authentifié par la Police, qui donnerait des détails sur l’agression elle-même, et pas seulement sur les agresseurs. « Une version non censurée du PV est encore disponible sur les sites de droite extrême », apprend-on à la lecture du site d’information I24. Les éléments contenus dans le procès-verbal « fuité » (une sorte de Chemnitz leak) ne sont pas retranscrits dans les médias mainstream. On n’en saura donc pas plus sur les motivations des agresseurs ni sur les témoignages d’éventuel témoins. La fuite d’un document officiel, qui a abouti selon Libération à la suspension d’un gardien de prison, n’aura donc pas été exploitée par les médias mainstream. L’investigation n’est pas allée plus loin que la dépêche de l’AFP et le communiqué de la Police de Chemnitz. Si aucun élément connu ne permet d’attribuer le meurtre de Daniel H. à une situation de harcèlement de rue qu’il aurait voulu faire cesser, aucun élément ne permet de l’écarter. C’est pourtant ce qui a été fait allègrement. On attendra donc le procès des deux agresseurs pour se forger une opinion.
QUI SONT LES MANIFESTANTS ? « DE DANGEREUX EXTRÉMISTES »
Qui sont les manifestants qui se sont rassemblés par milliers contre la violence et la politique migratoire de la chancelière allemande ?
Pour certains médias, ce sont essentiellement des néo-nazis : pour LCI, nous sommes en présence de « manifestations néo-nazies en Allemagne ». Idem pour le Huffpost, « néo-nazis et pro-migrants se font face à face ».
La disqualification des manifestants passe plus souvent par leur assimilation à l’extrême droite. Un qualificatif censé faire peur, en particulier en Allemagne. Pour Le Parisien, on assiste à « des affrontements entre l’extrême droite et ses opposants à Chemnitz ». Le Monde évoque « deux rassemblements d’extrême droite », tout comme LCI, etc.
La présence de hooligans dans les manifestations, qui y trouvent des occasions de se défouler de façon malsaine en marge des cortèges, est par contre couverte de façon discrète dans les médias français. Cette information est pourtant importante : le journal allemand Handelsblatt global nous informe que des hooligans se sont rassemblés après la manifestation du 26 août et ont commencé à traquer des gens de couleur. Violence politisée ou violence gratuite ? Les médias français n’ont aucun doute, il s’agit de militants politiques violents.
Certains organes de presse et sites d’information présentent certains participants aux manifestations anti-immigration sans leur affubler de connotations négatives. Ils ne sont pas désignés par des termes globalisants (néo nazis, militants d’extrême droite) mais par leur nom, leur âge ou leur profession : Le Monde donne la parole à Margot qui témoigne : « Depuis que tous ces Syriens, ces Irakiens et ces Afghans sont arrivés, ça a complètement changé. Nos gamins se font emmerder dans la rue, moi-même j’hésite à sortir la nuit ». Libération interviewe une électrice de l’AfD : « Tous les gens qui ont manifesté lundi soir n’étaient pas des nazis ». Ces quelques nuances ne suffisent cependant pas à effacer la présentation générale des manifestations comme étant organisées et constituées par des activistes d’« extrême droite ».
DES CHASSES AUX ÉTRANGERS CONTESTÉES
Pour de nombreux journaux, de véritables chasses aux migrants ont été menées par certains manifestants. Ce terme est employé par L’Obs, Le Monde, etc. Une « chasse aux étrangers » aurait été organisée le 26 août selon Ouest France et l’AFP par des « 800 militants d’extrême droite ».
Quelques jours plus tard, quelques déclarations viennent tempérer ces affirmations, voire les contredire. Le 1er septembre, selon Junge Freiheit, le bureau du Procureur général de Saxe affirme qu’il n’y a pas eu de « chasse anti-immigrés » lors des manifestations à Chemnitz. « Au vu de l’ensemble des informations dont nous disposons, les fonctionnaires n’ont découvert aucune photo ou vidéo qui soutiendrait l’existence d’une chasse anti-immigrés ». Le 5 septembre, c’est le Premier ministre de Saxe qui affirme dans l’hebdomadaire de centre gauche Der Spiegel : « Il n’y a pas eu de chasse à l’homme ni de pogroms à Chemnitz ». Le 7 septembre, RT France nous informe que « le chef du renseignement allemand affirme que les «chasses collectives » à Chemnitz sont une « fausse information» destinée à «détourner l’attention de l’opinion publique ». « Il y a de bonnes raisons de croire qu’il s’agit d’une fausse information intentionnelle pour éventuellement détourner l’attention de l’opinion publique du meurtre à Chemnitz ». On ne peut être plus clair. On attend les démentis de ceux qui se sont empressés de crier aux pogroms de sinistre mémoire…
UN COMPTAGE DES MANIFESTANTS APPROXIMATIF
La manifestation du 1er septembre a été particulièrement importante en nombre de manifestants. Alors que l’agence de presse anglaise Reuters dénombre 6 000 manifestants parmi les anti Merkel, ils sont systématiquement moins dans les médias français : 4 500 pour Sud-Ouest, France 24, Le Parisien, etc. L’AFP, qui donne la matière première à ces journaux semble avoir une technique différente de celle de l’agence de presse anglaise pour dénombrer les manifestants. Le comptage des manifestants serait-il sujet à des unités de mesures différentes en France et en Allemagne ?
UNE CONTEXTUALISATION DES MANIFESTATIONS PLUS QUE LIMITÉE
A lire les médias mainstream, comme France Info qui met désormais en ligne des reportages en commun avec France 2, l’élément déclencheur des manifestations serait le meurtre de Daniel H. et le ressentiment de certains allemands en raison des aides sociales distribuées aux migrants.
Pas un mot sur l’amertume de nombreux allemands face au laxisme des autorités qui ne renvoient pas systématiquement les délinquants déboutés du droit d’asile, comme l’agresseur de Daniel H. et le meurtrier de Susanna à Wiesbaden, ce qui avait déjà choqué l’opinion publique allemande en juin.
Pas un mot non plus sur la longue liste des agressions au couteau d’allemands par des migrants mise en ligne sur le site de l’AfD. Des agressions au couteau recensées également par le site du think tankconservateur Gatestone Institute dès la fin de l’année 2017. Pas un mot non plus sur les autres manifestations anti-immigration organisées dans les autres villes allemandes, passées sous silence en leur temps par les médias français, qui traduisent un rejet de la politique migratoire de Madame Merkel. Nombre de journaux et de commentateurs ont préféré parler d’une spécificité est-allemande, propice à tous les débordements.
L’EXASPÉRATION DE LA POPULATION PASSÉE SOUS SILENCE
La couverture médiatique des manifestations à Chemnitz a été marquée par la mise en relief systématique d’éléments périphériques au meurtre de Daniel H. Son contexte et l’explication de l’exaspération d’une partie de la population allemande ont cédé la place à la couverture de violences sporadiques et de la présence de rares nostalgiques du 3e Reich dans les manifestations.
Il n’en fallait pas plus pour que des personnalités de la gauche allemande, pratiquant un amalgame qu’ils sont si prompts à dénoncer, demandent la mise sous surveillance du parti anti-immigration AFD. Malgré la couverture médiatique si défavorable aux manifestants et aux organisateurs des manifestations, Challenges nous apprend le 7 septembre que « le SPD (est) devancé par l’AfD après les manifestations de Chemnitz, dans un sondage ». Ce qui semble démontrer qu’outre Rhin, les médias mainstream perdent également en influence…
Article paru sur le site de l’OJIM.
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mardi, 11 septembre 2018
Alors les « Je suis Charlie », pas de problème avec Médine au Bataclan ?
Martin Moisan Riposte laïque cliquez ici
J’ai envie de m’adresser à tous les blaireaux (selon les statistiques, entre 1 million et 3 millions) qui, les 10 et 11 janvier 2015, sont descendus dans les rues de France et de Navarre, en silence, avec leur touchant écriteau imbécile sur lequel était écrit « Je suis Charlie ». Vous étiez attendrissants, les chéris, et tellement bien élevés. Vous vous teniez bien à table. Les journalistes, durant trois jours, vous avaient écrit la musique que leur avaient commandée les politiques, et vous avez suivi, comme des moutons que vous êtes.
On vous a collé dans Paris toutes les huiles, y compris les pires suppôts de l’islam, et cela ne vous a posé aucun problème. Vous avez marché derrière les pires pourritures, Obama, Merkel, Juncker, Erdogan, Abbas, qui avaient sur les mains le sang des victimes de Charlie Hebdo, par leur politique migratoire et leur soutien aux terroristes, et vous n’avez rien vu. Hollande s’est refait la cerise, le temps de quinze jours, et cela ne vous a posé aucun problème. Les organisateurs ont décidé que le Front national n’était pas républicain et ne pouvait être accepté dans le cortège, et cela ne vous a pas chagrinés. Dociles, vous avez marché sans jamais prononcer le nom de la religion des assassins.
Il fallait protéger l’islam, religion d’amour et de paix, du discours de ceux qui liaient les contenus des textes du Coran aux assassinats de Charlie Hebdo. Les obsèques ont été un modèle du genre. Certains d’entre vous ont réussi à baver sur Marine aux obsèques de Charb, sans jamais citer le mot « islam ». Vous avez tous acheté Charlie Hebdo, parce que vous êtes devenus des militants du Bien et que cela vous a donné bonne conscience. Grâce à vous, les survivants ont un magot et n’ont plus besoin de bosser jusqu’à la fin de leurs jours. En province, les maires socialauds ont même organisé des défilés et pris la parole devant le public sans se faire siffler ni éjecter. Par contre, vous avez viré des Identitaires de certains cortèges, ces salopards voulant gâcher la fête en accusant l’islamisme d’être la cause de la mort de l’équipe de Charlie. Dehors, les fachos !
Et puis, vous avez roulé des pelles aux muzz de service qui, comme ils le font partout quand il y a un attentat, se pointent à un rassemblement en disant qu’ils sont musulmans mais pas des assassins. Vos gourdasses, après avoir pris le barbu dans leurs bras et écrasé leurs poumons sur leur torse, ont même versé des larmes. C’était beau, tout cela. Et les bougies, et les fleurs, c’était fort. Qu’est-ce qu’ils ont dû trembler, les barbus ! Bien sûr, que Riposte Laïque soit interdit de rassemblement par le préfet Boucault, les 8 et 18 janvier, ne vous est même pas venu aux oreilles, et l’auriez-vous su que vous auriez trouvé cela normal.
Et puis il y a eu le Bataclan, et vous avez continué à fermer vos gueules. Pas d’amalgame, pas de stigmatisation. Ah si, vous avez même écrit que boire un café sur une terrasse, c’était un acte de résistance, si, si ! Et puis « Vous n’aurez pas ma haine », d’Antoine Leiris, grandiose. Et puis Nice, et puis Hervé Cornara, et puis le père Hamel, les policiers de Magnanville, le policier des Champs-Élysées, dont le « mari » refera le coup du « Vous n’aurez pas ma haine », les « voitures folles », les « déséquilibrés à couteau », les coups de poignard à la gorge, qui ne sont en aucun cas des égorgements halal, les coups de ciseaux, les viols, et puis toujours plus de migrants, musulmans, à Paris et ailleurs.
Vous nous avez laissé tout seuls aller au mastic, cela ne vous concernait plus. Que cela soit place de la Bourse (Cornara) ou au Trocadéro (policiers de Magnanville), cela ne vous concernait plus. Vous nous regardiez, depuis les terrasses de café, comme si nous étions des extra-terrestres. Et vous nous avez laissés seuls, en train d’essayer de sauver l’honneur de la France. Minables !
Et non seulement vous avez continué à fermer vos gueules, mais vous avez aggravé votre cas en votant massivement Macron (90 % dans le quartier du Bataclan). Et les envahisseurs ont continuer à salir Paris, à polluer Paris, à violenter Paris. Et vous, bande de nazes, vous les avez accueillis, soutenus, aidés, nourris, parfois logés, quand vous avez laissé crever nos SDF, sous vos yeux, sans bouger oreille.
Bien fait pour vous, d’ailleurs, les muzz vous montrent leur reconnaissance et leur amour de la France. Ne parlons pas de la situation de la porte de la Chapelle, aujourd’hui territoire perdu de la République. Grâce à votre pote Brossat, les clandos sont maintenant dans tous les arrondissements parisiens, et chacun d’entre vous, avec des arguments humanistes plein la bouche, les refilent au voisin, sans surtout jamais dire qu’il faut les renvoyer chez eux. Ainsi le 18e vient de les refiler au 6e, bien joué les gars !
Hier soir, dans le 19e arrondissement, un sympathique Afghan, armé d’une barre de fer et de son couteau, a juste planté sept personnes, dont quatre sont dans un état grave. Quelques heures plus tard, dans le 11e arrondissement, un homme a agressé deux personnes avec des ciseaux, une femme est blessée à la gorge, autrement dit c’est signé. Et les flics ont arrêté un autre « déséquilibré » qui criait « Allahu akbar » depuis sa fenêtre. Mais vous n’avez été que 10 % à voter Marine, bande de blaireaux, assumez vos conneries. J’espère que ceux qui se font agresser ne font pas partie de ces 10 %, c’est tout…
Les « Je suis Charlie », vous vous faites insulter, frapper, violer, poignarder, et vous ne vous remuez pas le cul, contrairement aux Allemands de l’Est qui, dorénavant, à chaque fois qu’un des leurs se fait égorger (cela est encore arrivé hier soir à un jeune homme de 22 ans, massacré par deux Afghans) descendent, eux, dans la rue, même s’ils se font insulter et agresser par vos copains les gauchos teutons.
Dans cinq semaines, les coreligionnaires des assassins de Charlie veulent continuer à se foutre ouvertement de votre gueule et de celle de tous les Français en imposant, sur les lieux du massacre, au Bataclan, trois ans plus tard, un rappeur islamiste qui appelle ouvertement à « crucifier les laïcards, comme à Golgotha ». Les laïcards de Charlie, c’étaient vos potes, non, les gars ? Alors, ils sont où les « Je suis Charlie » Mélenchon, Hidalgo, Fourest, le GODF et tous ces imposteurs, qui se disent laïques, et déroulent le tapis vert à l’islam ? Pas une protestation, pas une intervention, pas une interpellation du gouvernement, rien ! Les Identitaires qui bloquent le col de l’Echelle aux clandestins, cela les fait frémir, mais l’islamiste Médine, pas de problème. Crapules !
Il n’y a que nous qui, jusqu’à ce jour, nous battons, remuons ciel et terre pour empêcher cette forfaiture, cette profanation, comme dirait Renaud Camus.
Moi, je n’ai ni sa plume ni sa verve oratoire, je vous parle avec mes tripes, les Charlie. Je vais vous dire une bonne chose : si ce concert se tient et que vous acceptez cela dans la capitale, si vous nous laissez y aller tout seuls au charbon, vous confirmerez définitivement à mes yeux que vous êtes vraiment des tocards et des minables et que vous méritez bien Anne Hidalgo et Brossat dans votre ville et Macron dans votre pays.
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lundi, 10 septembre 2018
Journal du chaos
Pour télécharger, cliquez ICI
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vendredi, 07 septembre 2018
Le n° d'été de la revue Terre et peuple
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mercredi, 05 septembre 2018
Procès Méric : SERGE AYOUB S'EXPRIME
Source Breizh info cliquez là
Depuis mardi, Esteban Morillo, Samuel Dufour, Alexandre Eyraud, comparaissent depuis mardi 4 septembre devant le tribunal, à Paris, afin de répondre des coups portés à Clément Méric, jeune antifasciste d’ultra gauche, tué dans une bagarre à Paris en 2013. Les récits des deux camps, opposés politiquement, diffèrent.
Les jurés, après dix jours d’audience (un procès exceptionnellement long pour ce type d’affaires), trancheront, tandis que le tribunal médiatique et politique lui, a déjà tranché depuis le 5 juin 2013. Ainsi, certains journaux n’ont pas hésité à qualifier de « meurtriers » des individus pas encore jugés, tandis qu’à l’époque, Manuel Valls avait engagé la dissolution de mouvements politiques, sans attendre l’issue du procès.
Esteban Morillo et Samuel Dufour, qui ont tous les deux fait de longs mois de détention provisoire, sont poursuivis pour violences « ayant entraîné la mort sans intention de la donner », à partir de mardi. Un troisième, Alexandre Eyraud, est poursuivi pour violences aggravées. Ils encourent respectivement vingt et cinq ans de prison.
Pour faire le point sur le procès en cours, nous avons interrogé Serge Ayoub, à l’époque leader des JNR (Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires), mouvement auquel n’appartenait pas Esteban Morillo (qui était proche de 3ème Voie), et qui fût à l’époque au centre de la tempête médiatique et politique.
« Les antifas insistent sur l’assassinat,
alors qu’ils savent bien que ce n’en est pas un »
Breizh-info.com : Comment voyez-vous le déroulement du procès ? Eu égard de la tempête politique et médiatique au sujet des accusés, est-il déjà à charge avant d’avoir commencé ? Où va-t-on vraiment établir la vérité sur cette affaire ?
Serge Ayoub : En bon citoyen français, j’ai confiance en ma Justice. En bon Français, j’ai confiance en mon peuple, et c’est un jury populaire. En juriste – j’ai suivi une licence de droit – je pense que l’affaire est loin d’être entendue. En politique, quand j’entends les gesticulations des antifas, je me dis que l’affaire n’est pas dans le sac, et loin de là, pour eux.
À partir du moment où avant le début du procès, ils disent que la justice est « injuste », qu’ils n’en attendent rien, que ce n’est pas la condamnation qui est importante, mais le fait de reconnaitre que c’est un assassinat politique, cela prouve déjà qu’ils n’en sont pas sûrs. Ils le disent déjà d’ailleurs, que la justice ne sera pas rendue, que la bourgeoisie est toujours complice des fascistes et réciproquement.
Les antifas insistent sur l’assassinat, alors qu’ils savent bien que ce n’en est pas un. Pour un assassinat, il y a préméditation, là il est établi que non. Les mots qu’ils utilisent prouvent que cela ne va pas.
S’ils voulaient vraiment que la justice fasse son travail, ils ne feraient pas un tel scandale. Cette agitation, cette pression, montre une image en harmonie avec la défense d’Esteban. C’est une erreur, et ils la font sciemment. Ils savent que c’est perdu, et pire encore, ils font fructifier le cadavre. Pas simplement celui de Clément Méric, mais celui de l’antifascisme en général.
Si Méric n’était pas mort, une chance pour le mouvement antifa, de quoi parlerait-on ? Ils ont intérêt à le rentabiliser ce cadavre, car c’est ça ou plus rien.
Breizh-info.com : Parce qu’ils n’ont plus d’écho ?
Serge Ayoub : Oui. Ils sont obligés de le faire parce que c’est perdu. Pour qu’il se passe quelque chose. Sinon c’est quoi ? Une manif contre l’amiante à l’université ? Ils n’ont plus rien. Tout le monde s’en fout. Quel constat d’échec ! 2000 à 3000 personnes au moment de la mort de Clément Méric, un tollé général, des journaux, des ministres au garde-à-vous… et à peine 5 ans après, 300 à 400 clampins qui se rassemblent.
On dirait un rassemblement identitaire ! Sauf que les identitaires n’ont pas Libération, n’ont pas le Nouvel Obs, ils ne s’appellent pas Bouchenot avec un père à France 3, ils ne s’appellent pas Bernanos. Ce ne sont pas des bourgeois.
Quand tu as tous les médias avec toi et que tu ne rassembles que 400 personnes, il faut se remettre en question.
Quel constat abominable ! Méric, leur martyr, un fils de bourges. Un étudiant. Leur ennemi, la bête à abattre ? Un ouvrier. La seule fois où l’extrême gauche rencontre un ouvrier, c’est quand elle prend son poing dans la gueule. Ces mouvements qui se revendiquent populaires, ouvriers, n’ont pas d’ouvriers. Ils n’ont que des étudiants, des profs. Les cadres antifas sont des professeurs de collège ! Des fonctionnaires de la rébellion. C’est un échec total !
Breizh-info.com : Derrière ce procès, il y a tout de même une forme de gravité, des accusés qui risquent des années de prison…
Serge Ayoub : Je sépare le pénal du politique. Je ne veux pas être méchant, mais si certains risquent pour leur avenir, Méric lui, n’en a plus du tout. Et à cause de qui ? De ses potes, parce qu’ils n’ont personne avec eux, sont obligés de recruter des gens faibles. Dans une armée, quand on recrute, on recrute d’abord les plus forts, puis après les pieds plats, puis après, en fin de guerre, les vieillards et les enfants.
Les antifas parlent de guerre, de combat, ils se prennent pour une armée : ils ont un uniforme noir, des drapeaux, des chants, des troupes. C’est une armée. À partir de là, regardez leur recrutement. Ils n’ont plus rien. C’est énorme que ces gens qui luttent pour les ouvriers et pour le peuple se prennent une main dans la gueule par un ouvrier, jeune, issu de l’immigration. Le symbole est fort.
Breizh-info.com : Les Antifas vous accusent d’avoir manipulé ces jeunes depuis de longues années, d’avoir poussé des gens à la violence…
Serge Ayoub : Si c’est moi qui tirais les ficelles, pourquoi s’acharner ainsi sur des lampistes comme ils les appellent ? Cela prouve leur incapacité. Cela les met face à leurs contradictions.
Quand j’étais jeune et que je battais – et les antifas plus âgés qui comptent encore leurs dents seront d’accord avec moi – je me battais ! Quelle est la personne qui dans mon groupe de l’époque est morte ? C’est moi qui y allais. J’assumais cette violence. J’étais devant. Eux ils ont poussé un malade, un handicapé. Sous prétexte qu’ils combattaient comme des fachos ils se sont comportés comme des salauds. Moi jamais.
Quand Esteban m’a appelé un peu avant l’affaire, je lui ai dit de ne pas se battre et de s’en aller. Quand j’étais plus jeune et que je constatais que certains voulaient se battre sans en avoir les moyens, je leur conseillais d’écrire, de faire de la propagande, de combattre autrement. Je ne les amenais pas à l’abattoir.
Le procès que me fait l’extrême gauche est confus : si c’est moi qui tire les ficelles, pourquoi ne suis-je alors pas mis en examen ? Et pourquoi s’acharner sur Esteban s’il n’est qu’un lampiste ? Cela ne va pas tout ça..
« Il est très difficile de dire que Valls
a condamné à tort et en dépit du droit. »
Breizh-info.com : Comment expliquer le lynchage médiatique depuis 5 ans ?
Serge Ayoub : Un journal n’a aucun intérêt à défendre Esteban. Et surtout pas un intérêt de corporation (dixit famille Méric, famille Bernanos, famille Bouchenot, etc..). Pourquoi s’ennuyer ? C’est tellement plus facile de tirer sur une ambulance.
Qui a envie d’écrire sur un journal qu’en fin de compte, ceux qu’on appelle les fachos, auraient raison ?
Je tiens à rappeler que ces journaux vivent de subventions, de publicités.
Ils n’ont par ailleurs aucun intérêt à tenir un autre discours, parce que tout le monde s’en fout. C’est un combat facile.
Breizh-info.com : Du côté judiciaire, six contre expertises pour savoir si un coup de poing américain a été utilisé ou non. Est-ce de l’acharnement ?
Serge Ayoub : Il est très difficile de reconnaitre que les députés se sont mis au garde-à-vous en une minute de silence pour un agresseur. Il est très difficile de dire que Valls a condamné à tort et en dépit du droit. Il est très difficile de dire qu’un Premier ministre s’est fourvoyé. C’est évident. Il faut sauver les meubles, ne pas être ridicule, car le ridicule tue en France.
Alors on va prendre les deux ouvriers, et on va leur en mettre plein la gueule. Ils n’ont ni l’argent ni les contacts pour se défendre.
Breizh-info.com : C’est donc un lynchage judiciaire qui s’annonce ?
Serge Ayoub : Pas forcément, comme je l’ai dit au début. Je crois en la Justice, je lui fais confiance. Elle l’a d’abord prouvé en requalifiant la qualification par le procureur de la République. Car au début c’était volontaire, et trois heures après le juge d’instruction mettait « involontaire », une véritable gifle pour le parquet. C’était tellement net qu’on ne pouvait pas faire autrement.
Il faut arrêter de crier au lynchage judiciaire. Bien sûr qu’ils sont ennuyés, qu’un deuxième juge a été mis. Mais il y’a dix jours d’audience, et par expérience, c’est qu’il y’a donc doute. Les juges assis ont un doute. C’est pour cela que l’audience est si longue. Ce ne sont pas les jurés qui décident de la durée, mais les juges. Ils sont embarrassés, et c’est normal. Mais ils essaient de faire quand même leur travail.
Ne soyons pas dans le « tous pourris ». Dans le complot perpétuel. Ce n’est pas crédible.
Breizh-info.com : Quelles conséquences politiques suite à ce procès ?
Serge Ayoub : Le match retour du PSG-Nîmes ? Non, sérieusement, rien. C’est mort, cela va se dégonfler. L’affaire est morte. Tout le monde s’en fout en France. Il n’y a que des articles faits par des journalistes complaisants, mais cela tourne en rond.
Breizh-info.com : Pour vous le journalisme et le politique se sont salis dans cette affaire ?
Serge Ayoub : Ils ne se salissent pas, ils ont joué leur jeu, leurs intérêts. Les bons sentiments rapportent et ne créent pas de problèmes. Être d’accord avec le gouvernement ça ne crée pas de problème, ni avec les collègues, les sponsors, les subventions.
Quand j’étais plus jeune, je me demandais comment le Canard Enchainé faisait pour avoir autant d’informations. Et un ami journaliste m’a répondu un jour en riant : « c’est la police qui leur donne ». C’est le système qui donne des informations quand il faut. Pour Médiapart, cela pourrait bien être pareil. Un jour, j’avais déjeuné avec Askolovitch, qui m’avait dit tout de go être ami avec Manuel Valls. C’est son droit. Mais en termes d’indépendance de la presse, en termes d’éthique, ce n’est pas la même.
C’est un microcosme dirigeant, une bulle, mais il faut faire attention, car une bulle, ça éclate.
Qui lit Le Monde ? Qui lit Libération aujourd’hui, à part M. Rotschild ? Personne. Tout le monde s’en fout. Je ne sais même pas si on donne encore ces journaux dans les avions. C’est fini.
La gauche c’est quoi ? Des gens qui sont en dehors de la réalité, des étudiants, des professeurs jamais sortis de l’école, et des retraités nostalgiques de mai 68. C’est tout. Des gens qui sont aujourd’hui hors de la vraie vie.
Breizh-info.com : Ils restent tout de même influents….
Bien sûr, ils ont le pouvoir. Pour combien de temps encore ? On a eu l’hyperprésident, puis le président normal, le président nouveau. Et après ? Il reste quoi ? Bayrou ? Un kangourou ? Ils ont tout de fait. « Je suis droite à l’américaine », « je suis de gauche français et humain », « moi je n’ai rien à voir avec tout ça ». Et après ? « Moi je suis très vieux ». Un nain, un cracheur de feu ? On est en fin de cycle, et c’est pareil pour l’extrême gauche. Le procès Clément Méric est son chant du cygne. (...)
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Les oligarchies financières détiennent le pouvoir, pas le ministre de l’Ecologie
Entretien Avec Jean Ziegler*
Que révèle la démission de Nicolas Hulot sur l’écologie et la politique ?
Dans son interview à France Inter, Nicolas Hulot a prononcé une phrase clé : « C’est un problème de démocratie : qui a le pouvoir ? » Qui, en effet, a le pouvoir dans nos démocraties ? La réponse est claire : le capital financier globalisé. Ce n’est donc pas un gouvernement qui détient le pouvoir en la matière, et encore moins un ministre de l’Ecologie, aussi courageux soit-il !
Nos démocraties ne peuvent-elles donc rien faire contre le pouvoir de la finance ?
En France, et en Europe occidentale en général, il y a un formidable mouvement pour la protection de l’environnement et des solidarités importantes dans une société civile puissante, une bonne recherche scientifique, une théorie et une pratique de l’écologie. Ce mouvement est impressionnant, mais à l’heure actuelle il rencontre un adversaire plus puissant que lui : les maîtres du capital financier globalisé. Ce sont ces oligarchies qui gouvernent la planète. La démocratie française, comme toutes les autres, est une démocratie simulative. Elle fonctionne institutionnellement, mais elle n’a pas le pouvoir réel sur les choses essentielles, et notamment sur l’économie...
Qui œuvre en coulisse ? Les lobbyistes des puissances financières ?
Les lobbyistes, ce sont des exécutants, des larbins. Les décisions sont prises par les oligachies, c’est-à-dire des grandes banques ou des présidents de sociétés multinationales qui envoient ensuite des employés, des lobbyistes, pour imposer leurs points de vue et empêcher l’adoption de lois non conformes à leurs intérêts. Il y a, à Bruxelles, plus de 1 500 bureaux de lobbyistes.
Selon vous, ces oligarques, qui dominent l’économie mondiale, ont un « même aveuglement pour la planète et le sort des homes qui y vivent ».
Oui, et ils sont les véritables maîtres de la planète. Ils ont créé un ordre cannibale du monde : avec d’énormes richesses pour quelques-uns et la misère pour la multitude. Je prends un exemple : selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), toutes les cinq secondes, un enfant en dessous de 10 ans meurt de faim alors que l’agriculture mondiale pourrait nourrir normalement 12 milliards d’êtres humains, soit pratiquement le double de l’humanité. Selon la Banque mondiale, les 500 sociétés transcontinentales privées les plus puissantes, tous secteurs confondus, ont contrôlé l’an dernier 52,8% du produit mondial brut, c’est-à-dire de toutes les riches- ses produites en une année sur la planète.
Dans le Capitalisme expliqué à ma petite-fille (en espérant qu’elle en verra la fin), vous écrivez que les dirigeants de ces grandes sociétés détiennent un pouvoir comme « aucun empereur, aucun pape, aucun roi n’en a jamais disposé dans l’histoire des peuples ». Ces sociétés ne sont donc contrôlées par personne ?
Personne. Elles échappent à tout contrôle parlementaire, étatique, onusien, syndical... Prenons l’exemple du glyphosate, le pesticide le plus utilisé en Europe, dont les rapports médicaux disent qu’il est cancérigène. L’Union européenne a prolongé son utilisation parce que les trusts agrochimiques étaient plus puissants que les Etats. Alors que c’est un produit dangereux, la France a déversé l’an dernier plus de 10000 tonnes de pesticides sur ses terres arables, poisons qui se retrouvent nécessairement dans l’alimentation que nous consommons. Certes, le capitalisme au stade actuel est le mode de production le plus inventif, le plus dynamique, que l’humanité ait connu. Mais les oligarchies ont une seule stratégie : la maximalisation du profit dans le temps le plus court et souvent à n’importe quel prix humain. Cela aboutit à l’affaiblissement des institutions démocratiques, à un mépris absolu du bien commun, à la destruction progressive de la planète, de la biodiversité, des forêts tropicales, des abeilles, avec l’empoisonnement des sols, de l’eau et des mers. Dès maintenant, selon l’ONU, près de 2 milliards d’êtres humains n’ont pas d’accès régulier à une eau potable non nocive.
Nous participons nous aussi à la destruction de la planète en consommant au-delà de nos besoins ?
Cette société de consommation qu’on nous a imposée fait effectivement de nous des complices, comme lorsqu’on achète des vêtements fabriqués dans des conditions inhumaines au Bangladesh. Mais cette évidence se fait de plus en plus jour. Emmanuel Kant a dit «l’inhumanité infligée à un autre détruit l’humanité en moi». Cette conscience de l’identité avec l’autre est recouverte par l’obscurantisme néolibéral qui dit que seul le marché fait l’histoire et qu’il obéit à des «lois naturelles». C’est un pur mensonge qui anesthésie nos consciences.
Il n’y a donc aucun espoir ?
Si, nous portons en nous le désir indéracinable d’un monde plus juste, d’une terre préservée, du bonheur pour tous. Il ne s’agit pas d’une utopie romantique, mais d’une force historique. Cette utopie augmente rapidement. Il y a trente ans, on disait que la faim était une fatalité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Tout le monde sait que la faim est due à l’action de l’homme et peut être éliminée demain. La grande question est : à quel moment, à quelles conditions matérielles cette utopie devient réalité sociale. C’est le problème de ce que Sartre appelle l’« incarnation ». Cela s’est produit à la Révolution française. La féodalité, la monarchie étaient destinées à l’éternité. Le 14 juillet 1789, des artisans et des ouvriers ont pourtant abattu la Bastille.
Réformer le capitalisme financier globalisé est-il une solution pour sauver la planète ?
On ne peut pas humaniser, améliorer, réformer un tel système. Il faut l’abattre. Aucun des systèmes d’oppression précédent, comme l’esclavage, le colonialisme, la féodalité, n’a pu être réformé. L’oppression ne se réforme pas.
Mais comment mettre fin à un capitalisme si puissant ?
J’ai le même espoir que le poète Pablo Neruda : « Ils pourront couper toutes les fleurs mais jamais ils ne seront les maîtres du printemps. » La conscience qui revendique l’égalité et la justice, l’intérêt commun comme boussole de toute activité politique, augmente. L’espoir et l’action sont portés par la société civile, faite d’une myriade de mouvements sociaux sur les cinq continents. Che Guevara écrit : « Les murs les plus puissants tombent par leurs fissures. » Et des fissures apparaissent ! Nous ne pouvons pas anticiper le monde nouveau à construire. C’est la liberté libérée dans l’homme qui le créera.
(*) Vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l’homme des Nations unies depuis 2009 et ancien rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde. Il vient de publier Le capitalisme expliquée à ma petite-fille (en espérant qu’elle en verra la fin), Le Seuil, 128 p., 9 €
(Propos recueillis par Cécile Bourgneuf pour Libération 5/9/18)
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jeudi, 30 août 2018
La Seine-Saint-Denis, département pilote de la tiers-mondisation de la France
André Posokhow Polémia cliquez ici
Polémia vient de faire paraître un article particulièrement pertinent de Nicolas Faure sur la tiers-mondisation de la France. Il est illustré et corroboré par le rapport d’information déposé le 31 mai 2018 par le comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale sur l’évaluation de l’action de l’Etat dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis.
Ce rapport confirme également l’analyse que nous avions faite dans un article paru sur Polémia en novembre 2017 L’invasion en Île-de-France selon l’INSEE et qui concluait ainsi : « Si la tendance actuelle se poursuit, les conditions de la transformation de notre région d’Ile de France en un bastion de l’invasion migratoire et d’une partition seront réunies. Les taux de natalité des allogènes tels que les articles de Polémia sur la drépanocytose l’ont démontré, ne pourront que renforcer et accélérer cette dépossession des Français et des Européens de leur capitale, Paris, la Ville lumière, la vieille Lutèce. »
De fait, le rapport d’évaluation de l’Assemblée Nationale montre les échecs des politiques prioritaires dans le 93 et la débâcle de l’action des pouvoirs publics. En revanche le responsable est désigné : c’est l’Etat français, l’invasion migratoire étant à peine mentionnée.
La commission en charge du rapport d’évaluation de l’Assemblée nationale (A.N.) a été présidée par Monsieur Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) natif de Centrafrique. Le groupe de travail était composé de 4 députées LREM dont celle, native du Togo, qui mord les chauffeurs de taxis en cas désaccord de paiement de la course et d’un député communiste.
La commission aux yeux de qui le 93 fait office de véritable laboratoire d’étude a retenu trois domaines d’évaluation : l’éducation, la sécurité et la justice.
Un département riche de potentialités
Si l’on en croit le rapport, le 93 est un territoire comblé de dons.
- En forte progression démographique, c’est le 5ème département de France par le nombre de sa population (1,6 millions) qui est particulièrement jeune (43% de moins de 32 ans).
- Au plan économique, stimulés par la proximité de la capitale et de Roissy, des transports en commun particulièrement favorables et probablement les facilités d’une main d’œuvre à bon marché, de grands groupes y ont installé leur siège social : SNCF, Veolia, BNP, etc.
- Du point de vue de la culture, il n’y a pas que le Stade de France. Le département compte le plus grand nombre d’établissements culturels labellisés par l’État et l’université Paris 8 à Saint-Denis.
La Seine-Saint-Denis est devenue au fil des décennies le territoire par excellence des politiques publiques dites prioritaires. Elle a expérimenté tous les dispositifs instaurés par les gouvernements depuis le début des années 1990. A titre d’exemple, les dépenses de l’Etat, hors rémunération des fonctionnaires, se sont élevées à 5,57 Md€ en 2009 !
Le constat de la commission est cependant celui d’un échec profond et multiforme
– La population de la Seine-Saint-Denis cumule les difficultés économiques, familiales et culturelles.
Le 93 est en effet le seul département qui concentre tous les types de difficultés : sociales (près de trois habitants sur dix sont pauvres), familiales (près de 23 % des enfants vivent dans une famille monoparentale) et culturelles.
– Sa population dispose du plus faible niveau de vie de la France métropolitaine.
– Le département présente le taux de chômage le plus élevé de la région Île-de-France (et le 8e plus élevé de France).
– Les dispositifs d’éducation prioritaire ont des résultats faibles ou limités.
La politique d’éducation prioritaire ne parvient pas à réduire les écarts de réussite entre les établissements qui en bénéficient et les autres avec un risque élevé de décrochage et d’exclusion scolaire par absence d’enseignants devant les élèves.
Toute une population scolaire tend à échapper aux écrans radars de l’éducation nationale : « En particulier certaines écoles coraniques récemment ouvertes veulent assumer, au-delà de l’enseignement religieux, une mission d’instruction, faisant « contrepoint » à celle dispensée par le service public de l’éducation. »
– La Seine–Saint–Denis affiche le taux de criminalité pour 1 000 habitants le plus important de France métropolitaine.
Pour le trafic et la revente sans usage de stupéfiants, la Seine-Saint-Denis a été le 1er département métropolitain en 2018 et la délinquance y est caractérisée par sa violence.
– L’image de la justice est elle aussi fortement atteinte, en particulier du fait des délais de justice civile comme pénale, trop longs.
Une fois de plus, l’évaluation des politiques prioritaires c’est-à-dire des politiques de la ville, peut se résumer ainsi : échec total voire désastre financier, social, éducatif et sécuritaire.
Selon le rapport, l’origine des blocages se trouve chez la puissance publique
Avec la composition du groupe qui a travaillé sur cette évaluation, le responsable est vite trouvé : l’Etat français, c’est-à-dire la France. Il est vrai que les faits cités par la commission apparaissent accablants.
1/ L’Etat méconnaît le territoire du 93 et ses habitants
- L’Etat ignore le nombre d’habitants vivant dans le département.
- L’Education nationale ne connait pas le niveau réel des élèves du 93. Cette administration ne dispose pas des outils statistiques permettant de mesurer les acquis, les compétences et les niveaux des élèves.
- La réalité de la délinquance est mal appréhendée. Les statistiques officielles sur la délinquance n’enregistrent qu’une partie des actes commis.
- Étroitement liée aux faits de délinquance, l’économie souterraine demeure une grande inconnue pour le ministère de l’intérieur et celui de l’économie et des finances.
Drogues, contrefaçons, trafics humains sont massivement présents dans l’économie réelle du département. - Le phénomène des marchands de sommeil et du logement indigne échappe à la statistique publique. Les incendies mortels comme celui, récent, d’Aubervilliers en sont l’illustration.
2/ La gestion des ressources humaines des pouvoirs publics apparaît gravement lacunaire
- Sous-effectifs à mission égale du fait de la désaffection à l’égard services cruciaux en Seine-Saint-Denis, comme la police judiciaire, la sécurité publique, la médecine scolaire et l’assistance éducative.
- Des débutants pour affronter un territoire difficile et des effectifs instables.
Les recrutements de policiers comme ceux de la justice se font aux « sorties d’école ». Ceux-ci n’ont qu’une hâte : changer de département. - Souffrance au travail des personnels de l’Etat, policiers et enseignants.
3/ Les deux « petites séparations »
Si Hervé Juvin a développé le thème de la « grande séparation », la Seine Saint Denis connait, pour sa part, deux petites séparations.
La première est celle qui existe entre les services déconcentrés de l’Etat et leur administration centrale qui nourrissent un dialogue difficile. L’indispensable remontée d’informations de bas en haut reste le plus souvent « enkystée au rez-de-chaussée ».
L’autre séparation est constituée, malgré un réseau dense de transports en commun, par une frontière administrative que l’on peut confondre avec le boulevard périphérique et qui, en réalité, n’est pas que de papier. Elle est une réalité psychologique qui représente pour les habitants un isolement et un mur d’ignorance selon la commission et à coup sûr d’hostilité.
La vraie cause : l’invasion migratoire, n’est pratiquement pas mentionnée dans le rapport
Il est stupéfiant de constater que le rapport ne mentionne presque pas le mot immigration dans son analyse de l’action de l’Etat dans le 93, à part le fait que 44 % des enfants de 0 à 17 ans ont des parents immigrés. La composition ethnique et politique de la commission y serait-elle pour quelque chose ?
Il est vrai que, de l’aveu de la commission, « l’objectif de ce rapport n’est pas de dépeindre une énième caricature des zones sombres du département, mais bien d’en montrer tous les paradoxes et l’incapacité de l’État à y adapter suffisamment et suffisamment vite ses politiques publiques ». D’emblée on sait qui il faut déclarer coupable.
L’inconnue statistique du nombre d’habitants du 93
Dès les premières auditions, les rapporteurs ont perçu l’incapacité des administrations à s’entendre sur un chiffre central de l’action publique : le nombre d’habitants résidant en Seine-Saint-Denis.
Selon les estimations publiées par l’INSEE, la Seine-Saint-Denis compte 1,6 millions d’habitants au 1er janvier 2018. Parmi ces derniers, on dénombre plusieurs centaines de milliers de personnes de nationalité étrangère en situation régulière (en 2014, 420 000).
D’un autre côté – et le 93 est un sas d’entrée de la France par l’aéroport de Roissy -, « la seule certitude est l’incertitude dans laquelle l’État est plongé concernant le chiffre d’étrangers en situation irrégulière en Seine-Saint-Denis ». Selon les estimations des interlocuteurs rencontrés par les rapporteurs, ces clandestins seraient entre 150 000, 250 000, voire 400 000 personnes.
C’est à un point tel que la commission soulève la question de l’établissement de statistiques ethniques (!) et se plaint de la réticence de l’INSEE à prendre le problème des insuffisances de l’outil statistique à bras le corps.
Or, la connaissance du nombre d’habitants qui y vivent et des déversements humains de l’invasion actuelle est étroitement liée à la capacité de la puissance publique à agir. Pour ce qui concerne le 93, ce préalable n’est manifestement plus rempli.
L’inadéquation des besoins et des moyens
Les interlocuteurs des rapporteurs ont souligné le « caractère explosif » du sujet, autant par ce que recouvre cette réalité sociale que par les coûts importants que supposerait la prise en charge de cette population en termes de besoins d’emploi, d’aide sociale, si elle venait à être considérée de manière officielle par les autorités du fait de régularisations sans frein.
De toute façon, une fois que cette population occupe notre sol et est indélogeable du fait de la complicité et de la lâcheté des politiques, on est bien contraint de faire face d’une manière ou d’une autre.
Le rapport de l’A.N. démontre, et c’est en cela qu’il est important, que la France n’a plus les moyens financiers, humains et administratifs d’une gestion raisonnable des populations allogènes, de ce volume en déversement continu dans le 93… mais aussi en PACA, dans les autre départements d’Île-de-France, en région lyonnaise, etc. Et si cela se faisait, ce serait au détriment des services rendus à la population légitime de notre pays, de son niveau et de sa qualité de vie, comme c’est largement le cas aujourd’hui.
Maurice Allais avait raison
Maurice Allais, notre grand prix Nobel d’économie, a établi qu’une personne nouvelle ou un immigrant récent coûte en infrastructures (logements, routes, hôpitaux, écoles, lieux de travail, etc.) quatre fois son revenu annuel. Il est aisé de faire le calcul : sur la base du SMIC brut à 1 445 €, c’est un coût chargé d’environ 2 000 € sur 12 mois et sur 4 ans soit 100 000 €. Pour 200 000 entrées annuelles cela représenterait un coût de 20 milliards d’euros.
Jean-Yves Le Gallou a repris, dans le cadre d’un colloque de l’IGP, le raisonnement de Maurice Allais et a estimé à 18 Md€ le coût d’une immigration annuelle supplémentaire de 200 000 individus. Or, aujourd’hui, celle-ci tourne en net autour de 300 000 intrus.
En réalité, la plus grosse partie de ces dépenses et de ces investissements n’est pas engagée par des pouvoirs publics asphyxiés financièrement. Or, si des investissements indispensables ne sont pas réalisés, il en résulte inéluctablement une dégradation des équipements et du service public : écoles, routes, transports en commun, habitat social en fait ethnique, etc…
C’est ce qui se passe dans le 93 et ailleurs et débouche sur la tiers-mondisation ou l’africanisation de la France et, dans le droit fil, l’ensauvagement et la guérilla.
Epilogue
L’avenir, pas très gai, peut être envisagé ainsi.
– Mesures énergiques inenvisageables de la part de gouvernements issus du parti des envahisseurs et de la collaboration.
– Séparation de fait et autonomisation tranquille et calme de pans entiers du 93 échappant à l’autorité française et de plus en plus soumise à la charia et à des autorités allogènes financées par des sources extérieures palliant nos déficits. C’est ce qui se passe partout en France. C’est achevé à Trappes.
La France court le risque que ce processus puisse déboucher à terme sur une partition déclarée avec la possibilité d’actions violentes :
- Soit la prise en mains officielle du pouvoir dans tout ou partie du 93 et des exigences de financement avec une pression plus ou moins agressive intra-muros à Paris ;
- Soit le déferlement de masses plus ou moins armées venant du 93 et des autres départements d’Île-de-France avec au bout la conquête et l’occupation de Paris au nom du légitime partage des richesses.
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mercredi, 29 août 2018
L’avenir de la France, c’est ça ?
Bruno Gollnisch
Nicolas Hulot a annoncé ce matin (mardi matin - NDLR) sa démission du gouvernement, refusant de jouer plus avant les faire-valoir et les potiches, dénonçant l‘influence des lobbies « dans les cercles du pouvoir. » Celui de la chasse n’est pourtant pas le plus néfaste ni le plus important, mais le ministre de la transition écologique ne l’ignore certainement pas… Un nouveau coup dur pour l’exécutif sachant que selon la dernière étude Ifop publiée par Le Journal du dimanche, 66 % des Français interrogés en août sont mécontents de l’action du président de la république, en hausse de 5 points par rapport au mois de juillet. Un contrecoup des affaires Nyssen, Kolher, Benalla ? Peut-être, mais pas que, et il est certain que la (légère) euphorie de nos compatriotes post coupe du monde parait déjà très loin. Ce même sondage indique que la cote de popularité d’Emmanuel Macron a atteint son plus bas niveau depuis son élection, là aussi en forte chute de cinq points en août par rapport au mois précédent, avec 39% d’opinions favorables ; un effondrement comparable touche également son Premier ministre républicain-en marche Édouard Philippe. Un état de l’opinion qui laisse présager des mois à venir très difficiles pour le gouvernement sur fond de croissance en berne, loin des 2% en 2018 comme l’avait claironné le gouvernement et certainement très en deçà aussi en 2019 comme l’a avoué le 1er août le ministre des Comptes publics, l’ex-sarkozyste Gérald Darmanin. Une mauvaise nouvelle pour la réduction des déficits publics. D’autant que sur fond de montée des insécurités sociale, économique, identitaire, des dossiers très chauds attendent le gouvernement en cette rentrée. Il s’agira de justifier une nouvelle attaque fiscale de la majorité présidentielle contre les retraités, la mise en place d’une nouvelle politique de discrimination positive en faveur des banlieues plurielles, la réforme de l’hôpital, de la fonction publique, de l’Etat…
Les acteurs de cette rentrée politique ont déjà en ligne de mire les élections européennes de mai 2019 qui arrivent à grands pas et qui sont annoncées par toutes les familles politiques comme un referendum grandeur nature pour une contre le macronisme, pour ou contre l’inféodation de notre pays à la feuille de route de la Commission européenne, pour ou contre cette Europe de Bruxelles.
Une conjoncture à la lumière de laquelle il s’agit de décrypter une nouvelle fois le traditionnel discours de rentrée prononcé hier par Emmanuel Macron à la conférence des ambassadeurs de France, réunis à l’Élysée.
En adepte éprouvé du en même temps, le président de la République a mêlé dans son intervention données factuelles et contre-vérités, propos de bon sens et idéologie antinationale, désir d’émancipation et gage de soumission à l’oligarchie mondialiste. Il a redit son souhait d’un renforcement de la construction européenne, quitte à mettre en place une Europe « à plusieurs cercles », tout en prônant conjointement, en une formule aussi floue qu’ambiguë le « renforcement de l’ordre mondial», auquel personne ne pourra s’opposer assurait déjà Nicolas Sarkozy en son temps…
Ainsi, l’ex-banquier a-t-il avancé, comme ses calamiteux prédécesseurs, que les « alliances d’aujourd’hui », comme l’Otan, avaient « encore leur pertinence » (sic) mais a ajouté non sans raison que les Européens « (devaient) tirer toutes les conséquences de la fin de la guerre froide », en n’attendant plus des Américains qu’ils se chargent de les défendre, souhaitant une « réflexion exhaustive sur ces sujets avec tous les partenaires de l’Europe et donc avec la Russie. » L’« on ne peut pas construire l’Europe sans réfléchir aux relations avec la Russie et la Turquie » a-t-il encore précisé arguant par ailleurs qu’il s’agirait de « sortir de l’hypocrisie » vis-à-vis d’Ankara en ne promettant plus aux Turcs une adhésion à l’UE, mais plus raisonnablement un partenariat stratégique
Une politique militaire (mise en place du Fonds européen de défense, « accords stratégiques» avec l’Allemagne…) qui doit advenir au nom d’une « souveraineté européenne », laquelle, dans l’esprit de M. Macron est amenée à prospérer sur les ruines de nos souverainetés nationales… Ce vœu de voir les pays de l’UE renforcer leurs efforts de coopération militaire pour assurer leur protection est d’ailleurs peu ou prou le message martelé depuis sa campagne présidentielle par Donald Trump qui a dit son ras-le-bol de payer pour la sécurité des Européens…
Si « le dialogue avec Washington reste essentiel », le successeur de François Hollande a cependant fustigé (au nom de son souverainisme européen ?) la politique isolationniste de M. Trump, « symptôme de la crise capitaliste contemporaine. » « La première menace qui pèse sur nos biens communs, c’est la crise du multilatéralisme lui-même. Le multilatéralisme traverse en effet une crise majeure qui vient percuter toutes nos actions diplomatiques, avant tout en raison de la politique américaine (…). Le partenaire avec lequel l’Europe avait bâti l’ordre multilatéral d’après-guerre semble tourner le dos à cette histoire commune. » Histoire commune toute relative puisque les Etats-Unis se sont construits historiquement, politiquement, culturellement sur leur opposition voire un certain rejet, une certaine hostilité vis-à-vis de de la vieille Europe. Et il n’est pas certain que certains cénacles à Washington auraient hésité à vitrifier les villes européennes si la guerre avait éclaté contre la Russie soviétique.
Passage obligé (?), M. Macron n’a pu s’empêcher de débiter l’habituelle et assez pathétique propagande contre la République Arabe Syrienne, s’inquiétant de ce que l’armée syrienne parachève la reconquête du pays en éliminant les dernières poches aux mains des milices islamistes, notamment dans la région d’Idlib. Le gouvernent de Damas a été chargé de tous les maux, de toutes les culpabilités dans le conflit qui accable ce pays depuis 2012, arguant que le maintien de Bachar el-Assad au pouvoir en Syrie serait une « erreur funeste. » Quand bien, même la responsabilité des occidentaux dans ce sanglant conflit, la patte des atlantistes et de leurs alliés dans l’instrumentalisation, voire le soutien aux milices djihadistes qui ont mis ce pays a feu et à sang, n’est plus à démontrer.
Last but not least, les populistes et autres nationalistes ont été eux aussi désignés à la vindicte, tous ceux qui comme Viktor Orban, Matteo Salvini, menacent le projet cosmopolite bruxellois qualifié par antiphrase d’européen. « Ce combat européen ne fait que commencer, il sera long, il sera difficile» car, a fulminé Emmanuel Macron, « les identités profondes des peuples ont resurgi avec leur inconscient collectif. » « Les extrêmes ont progressé et les nationalismes se sont réveillés. Est-ce une raison pour abandonner ? Certainement pas (…). Il faut en réalité redoubler nos efforts. » Bref, la reprise ici de ses attaques contre la lèpre populiste, de ses propos tenus en juillet devant le congrès où il affirmait : « Il faut le dire clairement, la frontière véritable qui traverse l’Europe est celle, aujourd’hui, qui sépare les progressistes des nationalistes. »
Aussi s’agit-il, a encore expliqué le président de la république, de construire « un modèle humaniste de la mondialisation », au nom « d’une volonté de souveraineté européenne ». « Le rôle de la France est de proposer une voie humaniste pour relever ces défis. »
Pas sûr que les Français mordent à cet hameçon empoisonné, à l’heure ou les peuples, note Bruno Gollnisch, plébiscitent le retour aux frontières, aux protections, au fait national, au maintien des identités particulières. En février dernier, rapportait l’Afp, un sondage OpinionWay réalisé pour la sixième édition du Printemps de l’Economie, indiquait que 60% des sondés ont une mauvaise opinion de la mondialisation, dont les effets négatifs sur nos salaires, nos emplois. étaient pointés par une majorité des Français. 71% se disaient pessimistes sur les effets de ladite mondialisation pour l’avenir des prochaines générations, et 67% pour l’avenir de la France.
Enseignement capital de cette étude, Pierre-Pascal Boulanger, président-fondateur du Printemps de l’économie, relevait très justement que « l’écart se resserre entre catégories populaires et favorisées, entre supposés perdants et supposés gagnants de la mondialisation », 62% des catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) et 71% des CSP - sont pessimistes pour l’avenir de la France. » « Le ressenti pessimiste gagne fortement les catégories les plus favorisées, qualifiées, les mieux rémunérées »… Ceux-là même, noterons-nous, qui ont assuré la victoire de M Macron, lui ont donné une majorité en se déplaçant assez massivement pour voter. La roue tourne.
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mardi, 28 août 2018
Macron finira par diviser l'Europe
Alice Weidel, 39 ans, a presque le même âge que le président français. Comme lui, elle a commencé dans la banque et surgi au même moment sur la scène politique allemande. Mais la comparaison s’arrête là. Car la patronne de l’AfD, le parti d’extrême droite — désormais troisième force politique outre-Rhin — affiche des postions très anti-européennes.
Comment jugez-vous le projet pour l’Europe d’Emmanuel Macron ?
Alice Weidel. Il fait fausse route. « Plus d’Europe », c’est la mauvaise réponse au scepticisme grandissant dans beaucoup de pays membres de l’Union européenne face à la mise sous tutelle des Etats par Bruxelles. Beaucoup de nations ne participeront pas aux projets de fiscalité et de budget commun ou d’armée européenne. Sa tentative de centraliser encore plus l’Europe est vouée à l’échec.
Le président français veut rassembler les progressistes en Europe. A-t-il une chance ?
Une renaissance ? Non, je n’y vois que le dernier sursaut d’une vieille élite complètement désorientée. Il arrivera à peine à convaincre le nord et l’est du continent. Je pense au contraire qu’Emmanuel Macron finira par accélérer la division de l’Europe. Macron a parlé de la « lèpre populiste ». Votre parti est évidemment visé par ces attaques... Tout cela est hypocrite et bassement polémique. Lorsque des responsables politiques pensent au bien-être de leur propre pays et de ses citoyens, comment peut-on parler de « nationalisme » ? C’est de la démocratie, au contraire. En parlant d’épidémie contagieuse, Macron méprise le peuple.
Ce qu’ont réussi les deux partis populistes italiens, en formant un gouvernement de coalition, c’est un modèle à suivre ?
Ils respectent les inquiétudes de leurs électeurs. Issus de différents courants, ils ont réussi ensemble à prendre la relève d’un establishment usé. Nous souhaitons que cette coalition réussisse.
Où en sont vos relations avec Marine Le Pen et son parti ?
J’ai beaucoup de respect pour sa personnalité et pour sa performance politique qui a permis de faire bouger l’establishment. Elle a su nommer les problèmes et donner une voix à la détresse des citoyens normaux.
Votre vision de l’Europe aujourd’hui, c’est quoi ?
Pour l’AfD, c’est « l’Europe des patries » selon l’idée du général De Gaulle : des Etats-nation souverains qui forment une zone de libre-échange. Ces Etats collaborent à une politique extérieure, commerciale et de défense. Nous voulons une Europe sans la bureaucratie centraliste de Bruxelles qui met les Etats sous tutelle. Nous refusons surtout cette monnaie artificielle, l’euro, qui n’est rien d’autre qu’une gigantesque machine servant à répartir la pauvreté.
Propos recueillis par Christophe Bourdoiseau (correspondant à Berlin, Allemagne) pour Le Parisien du 28/8/2018
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lundi, 27 août 2018
Immigration : danger toujours immédiat
Notre société part à la dérive. N’en déplaise aux cœurs sensibles, aux amoureux d’utopiques droits de l’homme, à la fausse générosité d’une gauche méprisante autant que meurtrière, d’une droite irresponsable, mais l’immigration est responsable de la désagrégation de la société française. Par ses dommages collatéraux sur l’ensemble des acteurs sociaux : éducation, santé, religion, justice. Une grande partie des immigrés refusent les lois de la République, plus encore la culture française qu’elle ignore superbement. Cette haine de la France s’exprime aussi dans les moquées qu’on laisse pousser dans toutes les métropoles. Le fossé entre la France gauloise et les immigrés est culturelle. On ne pourra jamais combler le fossé des imaginaires dont la langue est l’expression majeure. Or, dans cette France en voie de déstructuration, les minorités conservent leur langue car elle demeure le lien communautaire par excellence.
Il nous a paru révélateur de reproduire l’article suivant
Les policiers, premiers témoins de la brutalité et de la haine
Par Hugo Wintrebert
Il suffit d’un regard. Deux individus se croisent, se toisent et c’est tout. Un coup d’œil ou une simple cigarette refusée : un motif parfois suffisant pour que se déchaîne une haine hors de toute proportion. Une violence sans cause, mais aux conséquences parfois tragiques. À Paris, au petit matin du 8 août, un homme monte dans un bus avec son vélo. Un voyageur lui fait une remarque. Quelques secondes après, le voilà gisant sur le trottoir, le cou transpercé par un coup de clef.
Aux premières loges de ce spectacle sinistre, les policiers. Car derrière les chiffres démontrant la hausse des agressions, se cache un sentiment diffus au sein des forces de l’ordre : celui d’un recours toujours plus débridé à la violence par la population, d’une « radicalisation des rapports sociaux », voire d’un « ensauvagement de la société » pour reprendre les termes de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie police.
« L’utilisation de la violence ne fait que s’amplifier, relève Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance. La société ressemble de plus en plus à une rame de métro. C’est un monde du chacun pour soi, où les incivilités sont légion. Et en cas d’agression, les voyageurs préfèrent baisser les yeux, conscients que s’ils interviennent, ils seront forcément victimes. » Un constat partagé par Jérémie Dumont, secrétaire général adjoint du syndicat des commissaires de la police nationale, qui précise qu’« il ne s’agit pas nécessairement que d’individus venant de zones urbaines sensibles, mais d’un mouvement plus large de l’en- semble de la société ».
Pour les policiers, cette recrudescence des violences gratuites s’explique par l’impunité dont profiteraient les auteurs de ces actes. « Les magistrats sont désormais accoutumés. Ils ne condamnent jamais de manière ferme les personnes qui commettent ces violences », s’agace Patrice Ribeiro. « On retrouve les délinquants dans la rue le jour même de leur arrestation, abonde Frédéric Lagache. Seule, la police est impuissante face à une hausse des incivilités. Elle ne peut pas combler les lacunes de l’école, du manque de civisme et d’une justice laxiste. »
La banalisation des violences n’est pas nouvelle mais certains policiers notent un phénomène émergeant : l’exhibition de la haine. Sur les réseaux sociaux, certaines rixes sont désormais filmées et des compilations de bagarres deviennent virales. Témoins de ces violences, les forces de l’ordre en sont aussi parfois les victimes. Selon les intéressés, être policier en 2018, c’est avant tout être une cible. Le moindre contrôle d’identité est source de tension. « Il n’y a plus de routine. Quand il arrive au bureau, un agent ne sait pas ce qui va lui arriver dans la journée, s’inquiète Philippe Capon, secrétaire général Unsa police. Même un petit différend familial peut dégénérer. » Dernier exemple en date : le 10 août, des gendarmes landais interviennent pour une simple affaire de vol de vélo. Trois d’entre eux ont terminé leur mission blessés, deux par arme blanche et un au moyen d’une barre métallique.
Plus largement, les forces de l’ordre se plaignent de ne plus jouir d’une certaine forme de respect. « On ne relève même plus les insultes par exemple, sinon on passerait encore plus de temps derrière un ordinateur plutôt que sur le terrain », assure Frédéric Lagache. Avant de conclure : « Aux États-Unis, si vous frappez un policier, vous allez directement en prison. En France, les forces de l’ordre ne sont pas respectées. Alors pour les personnes lambda, c’est encore pire. »
(Source : Le Figaro 27/08/2018)
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samedi, 25 août 2018
L’inquiétante vision du monde des élites progressistes et la mission de la droite
Par Jean-Claude Pacitto*
Dans un remarquable ouvrage consacré à l’évolution du parti démocrate américain, Pourquoi les riches votent à gauche, Thomas Frank pose une question et surtout y répond : comment des partis qui prétendaient défendre les intérêts des catégories populaires et moyennes sont-ils devenus, à partir des années 80, les porte-parole des catégories sinon privilégiées, du moins fort éloignées de leur sociologie première ? Car ce que dit Thomas Frank du parti démocrate pourrait être généralisé à tous les partis sociaux- démocrates européens, et notamment au PS français. À compter des années 90, les catégories populaires ont commencé à déserter ces formations.
Thomas Frank nous décrit les causes politiques et organisationnelles de cette mutation. Si, aux États-Unis, le parti démocrate avait toujours attiré les intellectuels, il va, au début des années 90, devenir le porte-parole de la « classe professionnelle ». Comme le PS français, le parti démocrate va se muer en parti des élites, avec un fort pourcentage de cadres et d’adhérents issus des grandes universités. Ces nouveaux bataillons du parti partagent un postulat : les études supérieures qu’ils ont accomplies leur confèrent le droit d’imposer à la société américaine leur vision du monde et leurs choix.
Évoluant dans les secteurs de la nouvelle économie ou dans des secteurs souvent protégés de la concurrence mondiale, les élites progressistes - à l’instar de John Sperling qui publie en 2004 un livre qui est tout un programme The Great Divide. Retro Versus Metro America – considèrent qu’il y a d’un côté le vieux monde (industrie d’extraction, agriculture) et de l’autre le nouveau monde, celui des nouvelles technologies, de la banque et des avancées sociétales. D’un côté, un monde ringard et fermé car peuplé de non-diplômés, condamné à tomber dans les oubliettes de l’histoire ; de l’autre, le monde ouvert et branché des diplômés.
À la même époque, en France, think-tanks et économistes proches du PS dissertaient sur l’avènement d’une société sans usines. On connaît la conséquence : le tragique abandon de notre industrie. Lorsque Hillary Clinton traita les électeurs de Trump de «ramassis de minables » lors de la présidentielle, elle était cohérente avec cette vision du monde. De même, le mépris à peine voilé des élites socialistes envers la France périphérique, peuplée de « beaufs et de racistes » ne doit pas étonner, il est la conséquence de cette représentation de la société. Le vieux monde est aussi celui des vieilles croyances auxquelles sont rattachées les religions.
Ainsi, le catholicisme, qui cumule l’ancienneté et une morale jugée « outdated », est devenu la cible de ces nouvelles élites. Très souvent, en matière spirituelle, l’élite progressiste adhère à une sorte de New Age. Un bouddhisme bricolé et peu exigeant est devenu la religion de substitution pour nombre de dirigeants de la nouvelle économie, le cas Steve Jobs en témoignait.
Thomas Frank développe également un point très important : la fusion, au début des années 2000, des élites intellectuelles et économiques. Désormais, les nouveaux capitalistes, à de rares exceptions près, soutiennent en masse le parti démocrate. Si cette question est largement taboue en France, on y ferait les mêmes constats. Le progressisme de certains essayistes à la mode est très proche de celui des élites progressistes américaines. Cette vision d’un monde nomade où le salut de chacun dépend de sa faculté à « s’empoweriser » (sic) et à capter, mieux que les autres, les ressources disponibles est le cœur de l’idéologie progressiste. Dans cette vision, il n’y a plus de place pour la quiétude et l’enracinement.
La valeur de l’individu est mesurée à l’aune de sa propension à bouger et à changer de métier. Le nouveau monde est un monde de gens qui gagnent. Le statut du perdant dans la vision progressiste du monde est celui d’un individu qui n’a pas su saisir sa chance et qui a résisté à l’injonction du changement. Cela explique le paradoxe que les gouvernements de gauche sont souvent plus impitoyables avec les perdants de la mondialisation que ceux de droite. Le « yes we can » tant loué d’Obama n’est pas, comme on l’a cru souvent, une seule injonction volontariste visant à fixer une nouvelle frontière mais une obligation qui ne se discute pas. Si vous ne pouvez pas, c’est que vous êtes un incapable, donc un perdant, et que vous ne méritez pas de faire partie du nouveau monde.
La montée en puissance des partis populistes découle largement de cette mutation de la gauche et le succès de Trump résulte aussi de la prise en compte de cette réalité. À rebours de l’élite du parti républicain qui pensait que tout se joue dans le domaine du combat culturel, Trump avait compris qu’il fallait aussi réinvestir le domaine économique avec des propositions susceptibles d’intéresser les « retros », telles que la réindustrialisation des États-Unis. Or en ce domaine la droite classique européenne reste souvent inaudible. Le « big business », à qui elle fait toujours les yeux doux, est désormais acquis aux thèses progressistes. Si la droite n’est pas capable de formuler un discours offensif en direction des « retros » (ouvriers, catégories moyennes, dirigeants de PME et bourgeoisie dite conservatrice), bref tous ceux que les progressistes vouent aux poubelles de l’histoire, la droite disparaîtra. C’est un front interclassiste qu’elle doit susciter, celui des gens qui évoluent dans le monde réel et qui ne veulent pas de l’univers que nous promettent les élites progressistes. Cela nécessite d’articuler intelligemment le culturel à l’économique. La droite en est-elle capable ?
(*) Maître de conférence HDR en sciences de gestion à l’université Paris-Est.
(Source, Le Figaro 25/08/2018)
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