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vendredi, 20 mai 2016

Patriote, tu te trompes : le flic n’est pas de ton côté

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Nicolas Kirkitadze Boulevard Voltaire cliquez ici

Sous le slogan « Touche pas à mon flic », toute la droite paraît soutenir les policiers descendus dans la rue. Rien d’étonnant, puisqu’un patriote souhaite l’ordre et la justice dans son pays. Surtout en France, où l’armée et la police sont associées à l’héroïsme et au dévouement, surtout depuis les attentats de 2015. Il est ainsi très difficile, en France, d’être patriote sans aimer les forces de « l’ordre ».

Pourtant, quand la même police nous chargeait lors de la Manif pour tous, à grands renforts de gaz lacrymogène et de matraques, les mêmes patriotes protestaient, traitant nos forces de l’ordre de « collabos ». Tout comme le jour où le général Piquemal était violemment arrêté par les CRS.

Ce rapport complexe à la police n’est pas exclusif aux patriotes. Si 71 % des Français se disent opposés à la loi Travail, et que les trois quarts trouvent « antidémocratique » le recours au 49-3, sept sondés sur dix « comprennent le ras-le-bol des policiers » et presque autant pensent que le gouvernement « n’est pas assez ferme face aux débordements des manifestants ».

Traduction : on veut du changement, mais sans flammes et sans barricades ; une révolution de gentlemen, sans se salir les pattes. Cette notion de « révolution polie » est encore plus présente chez les patriotes. L’amour de la France et l’amour de l’uniforme rivalisent dans leur esprit. Mais de ce combat fratricide il ne sort aucun vainqueur. Si bien que le pauvre patriote court les rues, défilant tour à tour avec la police, puis contre elle quand celle-ci se retourne contre lui.

Il serait cocasse que ces droitards exaltant la police se fassent rosser par elle, lorsqu’ils s’opposeront au gouvernement. Mais à quoi bon ? Le lendemain, ils défileraient pour crier leur amour aux hommes en bleu. Comme l’adolescent qui fugue mais, harassé par la faim et sentant le fumet du plat qu’on est en train de mitonner, revient dans le giron de ses géniteurs.

Le « rebelle bien élevé » fantasme sur une police patriote. Il rêve de voir gudards et flics entonner d’une voix « La Marseillaise ». « Ils servent la France, ils seront forcément de notre côté », se dit-il. Et fort de cette conviction, il défile dans la rue avec les policiers qui réclament « plus d’amour » de la part des citoyens. Mais quand la matraque du CRS s’abat sur ses fesses, il tombe de haut.

Eh oui, mon p’tit bourgeois, la police n’est pas de ton côté. Elle n’est du côté de personne, sinon de celui qui est au pouvoir. Le flic a une famille à nourrir, il s’en balance, de tes opinions politiques. Alors, défile tant que tu veux, crie ton amour de la police. Cela ne les empêchera pas de latter ta petite gueule si tu l’ouvres un peu trop fort.

Si les violences gratuites des casseurs contre la police et le mobilier urbain sont condamnables, la schizophrénie des patriotes dits « bien élevés » l’est à plus forte raison. Êtes-vous Antigone ou Créon ? Choisissez avant qu’ils ne décident pour vous.

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jeudi, 19 mai 2016

Pierre Cassen : une « Forteresse Europe » contre le danger islamiste

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Pierre Cassen lors de la 9e Journée de

Synthèse nationale le 11 octobre 2015

Pierre Cassen est fondateur de Riposte Laïque, et fut co-organisateur, entre autres, de l’Apéro saucisson-pinard et des Assises internationales sur l’islamisation de nos pays. Il a animé de nombreuses manifestations et des rassemblements. Depuis plus de dix ans, il consacre l’essentiel de son combat à la lutte contre l’islamisation de notre pays et de l’Europe, et anime de nombreuses conférences, souvent tournées vers l’action. À ce titre, il revient de Prague, et répond aux questionsde Philippe Randa, durecteur d’EuroLibertés.

Vous venez de participer dans les locaux du Parlement tchèque à « une initiative européenne de lutte contre l’invasion migratoire et l’islamisation de nos pays »… Qui l’a organisée ? Quels étaient les participants ?

Cette initiative a une histoire. Nous avons rencontré Tatjana Festerling, porte-parole de Pegida Allemagne qui revenait d’un entretien à TVLibertés, grâce à l’entregent de Jean-Yves Le Gallou. Le contact entre elle, Christine Tassin et moi a été excellent, et Tatjana nous a demandés si nous serions d’accord pour venir à Prague, le 13 mai, afin de participer à une réunion de résistants européens. C’est le genre de proposition qui ne se refuse pas, et nous nous sommes donc rendus disponibles.

L’initiative avait lieu au cœur du Parlement tchèque. Les rôles avaient été répartis entre le parti tchèque Usvit (Aube pour la Démocratie directe), qui compte huit députés, et Pegida Allemagne, qui est la tête de pont de la Résistance européenne, surtout à Dresde, d’où est issue Tatjana. La volonté était de créer une structure européenne, « Forteresse Europe », avec tous ceux qui avaient envie de se lancer dans cette aventure. Au total, pour le moment, quatorze pays, majoritairement de l’Est, mais aussi, outre les Allemands, les Anglais, les Espagnols, les Italiens, les Autrichiens et nous, les Français. Notre pays était représenté par Christine Tassin et moi, au nom de Résistance républicaine – Riposte Laïque, et par Karim Ouchikh, président du SIEL (Souveraineté, identité et libertés). Après que chacun a pu prendre la parole, les organisateurs ont proposé à chaque représentant national de signer une pétition s’opposant à la logique des quotas de migrants imposés par l’Union européenne. L’objectif annoncé est de recueillir 1 million de signatures pour contraindre l’UE à ouvrir un débat parlementaire sur cette question. Nous avons respecté cette première initiative, privilégiant le cadre unitaire. Pour nous, l’essentiel était qu’un outil européen se mette en place, et donc que des actions communes, au niveau Vieux Continent, puissent se développer au plus vite. Avec la force militante de Pegida Allemagne aux commandes, et le savoir-faire de chaque pays représenté, il y a un potentiel prometteur, et nous sommes heureux d’avoir été conviés à cet événement.

Les pays d’Europe de l’Est sont-ils confrontés de la même manière que ceux de l’Ouest aux invasions migratoires et comment appréhendent-ils le danger djihadiste ? Craignent-ils des attentats similaires à ceux qui viennent de frapper la France et la Belgique récemment ?

Il y avait deux mondes, effectivement, ce vendredi, dans le Parlement européen. Les pays de l’ouest de l’Europe, déjà fortement islamisés, et les pays de l’Est, qui ne sont pas du tout confrontés à cette situation, mais ne veulent surtout pas y être. D’où la pétition pour refuser les quotas. Les pays de l’Est, à ce jour, ne vivent absolument pas dans la crainte d’un attentat. Certains pensent que seul l’Est pourra sauver la culture européenne, et que l’ouest est mal parti, même s’ils sont solidaires de nos combats. Par contre chose inquiétante, nous avons entendu le témoignage d’un militant de l’Usvit, qui a raconté au public l’offensive d’une jeune collégienne musulmane voilée dans une école, à Prague, et les nombreux soutiens dont elle bénéficie, scissionnant la société tchèque. C’est Creil, 27 ans après…

Quelles sont vos impressions sur la République Tchèque après votre séjour ?

Nous ne sommes restés que trois jours, et ne pouvons prétendre avoir tout vu de la réalité tchèque, n’étant demeurés qu’à Prague. On voit que la capitale est toujours une ville européenne. Les élèves que nous avons croisés dans les rues sont tous blancs, et par ailleurs paraissent fort bien élevés, et respectueux des enseignants. Naturellement, le centre-ville, autour du Pont Charles, est superbe. Gros point noir, les tags. J’avoue ne pas comprendre que dans une ville aussi touristique, ils soient aussi omniprésents, y compris sur la façade du musée Kafka (voir photo). Peut-être un Jack Lang tchèque ? Vous ne vous sentez jamais menacé, sur le qui-vive, ce qui est loin d’être le cas dans nombre de capitales d’Europe de l’Ouest, Paris en premier. On peut manifester librement à Prague. Nous avons vu un groupuscule nationaliste, un samedi, jour des 700 ans de la naissance du Roi Charles IV, tenir une réunion en plein centre-ville, à cinquante personnes. Pas de policiers, pas de gauchistes, pas de racailles. Il n’y a pas de chômage de masse, et il paraît y avoir du travail pour tout le monde. Nous avons vu de nombreuses usines en activité avec des hautes cheminées envoyant leur fumée dans le ciel, preuve qu’il y a toujours des ouvriers dans ce pays… et pas trop d’écolos ! Le salaire moyen tourne entre 800 et 1000 euros. La situation française passionne beaucoup les Tchèques, admirateurs de notre pays, et désespérés qu’il soit devenu un des maillons faibles de l’Europe. Ils cherchent à comprendre ce qui nous arrive, et paraissent décidés à ne pas se laisser envahir, ni islamisés.

Source EuroLibertés cliquez ici

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mercredi, 18 mai 2016

Le thorium, la fin dr l'escroquerie "verte" ?

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Claude Brasseur Boulevard Voltaire cliquez ici

Les pays qui ont le plus investi dans l’éolien, énergie « verte », constatent depuis peu que cette énergie intermittente, qu’à ce jour on ne stocke pas, non seulement les ruine mais crée aussi une pollution jamais connue auparavant : l’énergie fossile consommée quand il n’y a pas de vent nourrit des centrales nécessairement souples… de mauvais rendement.

Le Danemark et l’Allemagne par exemple, constatent que polluer, se ruiner pour pouvoir se dire « vert » aux yeux du GIEC, de Greenpeace et des COP, est pour le moins absurde et la réaction contre l’éolien s’y précise. Le lobby éolien mondial, lui, voudrait continuer à engranger les milliards de subsides, Certificats Verts et autres. Avec une petite partie de ses milliards, il attaque vigoureusement les énergies vertes du futur, ne s’embarrasse pas d’objectivité ou de vérité.

Ses attaques contre le thorium en sont une illustration. Ainsi dans divers textes en ligne, on explique que le thorium serait rare, devra être acheté contrairement au vent qui est gratuit. On « oublie » de préciser que ce vent gratuit ne donne son énergie que quand il le veut bien et uniquement grâce à une infrastructure ultra coûteuse. Ils « ignorent » qu’il y a du thorium peu coûteux partout sur la planète et pour toujours. La France en a même « sous hangar » pour des milliers d’années… et des réserves minières en Bretagne !

Dans ce même texte, on prétend que les centrales au thorium ne seront opérationnelles que dans 50 ans, qu’il faut « préserver la planète pendant ce temps d’attente ». On « oublie » de dire que des centrales au thorium sont déjà opérationnelles en Inde et le seront en Chine en 2020. On cite AREVA qui n’arrive pas à terminer ses centrales… lesquelles n’ont rien à voir avec la 4e génération et avec le thorium !

On parle de « problèmes de milieu » alors que les centrales au thorium sont sans le moindre danger : elles consomment les déchets des centrales actuelles, tout le processus est sous contrôle et les sécurités prévues sont passives. Il y a moins de danger de pollution avec une centrale au thorium qu’avec n’importe quelle usine chimique.

En ce qui concerne la menace de prolifération d’armes – argument massue des opposants — le risque est théorique. La gestion par un État non terroriste d’une centrale nucléaire aux sels fondus de thorium évite tout risque de prolifération d’armes nucléaires car il ne s’accumule pas d’uranium 233 fissible et celui qui est dans le réacteur est inutilisable à cause des épouvantables rayons gamma des sels fondus.

Bref, maintenant que l’éolien bat de l’aile, il faut absolument dénigrer les solutions réelles au problème de l’énergie. Le thorium n’est pas la seule solution mais il est écologique, sans danger et peu coûteux. Ni le GIEC ni Greenpeace ni Westinghouse ni le lobby mondial éolien ne pourront empêcher plus longtemps l’apparition rapide des centrales à sels fondus de 4e génération. Ce seront les premiers réacteurs nucléaires civils et, en Belgique, le Centre de Mol permet de tester – grâce à MYRRHA – le fonctionnement d’un réacteur au thorium qui n’a même pas besoin d’un peu d’uranium 235 ou de plutonium 239 pour démarrer. La sécurité verte plutôt que la « paix verte » !

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lundi, 09 mai 2016

SECTARISME ET MILITANTISME

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Pierre-Marie Bonneau Jeune nation cliquez ici

« Sois radical, aie des principes, sois absolu, sois ce que les bourgeois appellent un extrémiste ; donne-toi sans compter ni calculer, n’accepte pas ce que l’on appelle la “ réalité de la vie ” et fais en sorte que tu ne sois pas accepté par cette “ vie ”, n’abandonne jamais le principe du combat. »

Julius Evola

Cette courte citation de Julius Evola (Rome 19 mai 1898 – 11 juin 1974) poète, peintre, penseur, philosophe et « métaphysicien » italien, mais surtout contre-révolutionnaire marqué par l’ésotérisme, souvent reprise mais plus rarement comprise, a nourri à l’encontre des défenseurs de la pensée politique fasciste l’accusation de vouloir étendre à tous les domaines de la vie celui de la politique. Il s’agit là d’une erreur fondamentale qu’il faut expliquer.

Tout d’abord, il convient de poser la question de la définition du militantisme politique : est-ce un loisir ? Selon le dictionnaire, un loisir est « un temps libre dont on dispose en dehors des occupations imposées, obligatoires, et qu’on peut utiliser à son gré. » D’évidence, le militantisme politique n’est pas un loisir, puisqu’il peut s’imposer à chacun et surtout exiger de chacun tous les sacrifices. Alors est-ce une passion ? Toujours selon le dictionnaire, une passion est « un mouvement affectif très vif qui s’empare de quelqu’un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu’un », et même, dans la philosophie scolastique et classique, « ce qui est subi par quelqu’un ou quelque chose, ce à quoi il est lié ou par quoi il est asservi, par opposition à l’action. »

Or le militantisme, et tout particulièrement le militantisme nationaliste, est action, parce que voulu de manière réfléchie. Le militantisme est la conséquence raisonnée du constat de l’état de déliquescence de la société française et procède de l’acceptation, voulue par celui qui s’y consacre, des sacrifices nécessaires au rétablissement d’une société pérenne et conforme à la tradition française. Il constitue pour chacun un impérieux devoir, c’est à dire, toujours selon le dictionnaire, une « obligation morale, considérée sous sa forme la plus générale. »

Il consiste avant tout, pour nous, nationalistes, à mettre tout en œuvre afin que la France redevienne un territoire, non pas un terrain de camping, un drapeau, non pas un pavillon de complaisance, un visage, non pas un masque de carnaval. Pour cela, il exige de tous discipline, dévouement, courage et persévérance. Il se développe dans un cadre nécessaire à son efficacité, sans quoi il dégénère en un activisme aussi vain que désordonné. il obéit en quelque sorte au principe de triple unité du théâtre classique français, transposé à l’action politique : l’unité de doctrine, l’unité de direction et l’unité d’action.

Il est le fruit d’une réflexion et relève de la raison, de cette faculté propre à l’homme, par laquelle seul celui-ci peut connaître, juger et se conduire selon des principes, par opposition à l’instinct. Le domaine de l’action militante, de l’action politique est donc nécessairement borné par celui de la politique elle-même, c’est à dire, dans ses trois acceptions classiques, de ce qui est relatif à l’organisation du pouvoir dans l’État, à son exercice, soit les institutions politiques, de ce qui est relatif à une conception particulière du gouvernement, des affaires publiques, soit les opinions politiques, les partis politiques, et enfin de ce qui est relatif à ceux qui détiennent ou qui veulent détenir le pouvoir dans l’État, l’exercer, soit les carrière politiques, les milieux politiques. Cela ne fait que reprendre la vieille locution issue de la traduction d’une partie d’un passage du Nouveau Testament (Marc, XII, 13-17; Matthieu, XXII,21; Luc, XX, 25) : « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu » (En grec : Τὰ Καίσαρος ἀπόδοτε Καίσαρι καὶ τὰ τοῦ θεοῦ τῷ θεῷ).

Ainsi, nécessairement, le domaine particulier de la foi n’entre jamais dans celui de la politique. Certains, à tort, voyaient le fascisme construire une doctrine globale pour un État totalitaire, dans lequel temporel et spirituel eussent été confondus. C’est cependant là une fausse interprétation que Mussolini lui-même, (Doctrine du fascisme) démentait : « L’État fasciste n’a rien de commun avec les états absolutistes d’avant ou d’après 89. L’individu dans l’État fasciste n’est pas annulé, mais bien plutôt multiplié… L’État fasciste organise la nation, mais il laisse cependant aux individus une marge suffisante, il a limité les libertés inutiles ou nuisibles, mais il a conservé les libertés essentielles.»

C’est également ce que précise le Point VIII du manifeste nationaliste du PNF : « La loi doit garantir les libertés cultuelles pour autant que les activités religieuses ne portent pas atteinte à l’ordre public. »

C’est enfin ce qui distingue une organisation politique, pour exigeante qu’elle puisse être, par souci d’efficacité et de réalisation du but poursuivi, d’une secte : les croyances de chacun appartiennent au domaine privé et tant qu’elles n’empiètent pas sur le domaine politique, public, elles n’ont pas à être contrôlées, censurées.

C’est ce souci permanent, maurrassien, de distinction attentive et vigilante du domaine politique et du domaine religieux qui permet de considérer que la tradition française ne peut et ne pourra jamais accepter des religions d’importation ou d’influence massives récentes, qui, avant d’être un message de foi, sont des affirmations identitaires ou des projets politiques, parce que justement, foi et politique appartiennent à des domaines distincts.

Qu’on le déplore ou non, c’est un constat : actuellement, après plus de deux siècles de politique anti-chrétienne et singulièrement anti-catholique, la tradition chrétienne est sécularisée au même titre que le corpus juridique et intellectuel gréco-romain, le vieux fond ethnique celte ou gaulois et l’influence franque et germanique.

Nous pouvons considérer nécessaire pour la France sa rechristianisation et la dénonciation de la maçonnerie et autres sectes d’Anti-France, nous pouvons la soutenir, l’encourager. Cependant, cela ne relève pas du combat politique mais est du ressort de l’Église et de son clergé non renié.

Ainsi, sauf à trahir involontairement la tradition politique française elle-même par un excès de zèle inquisiteur, sauf à dénaturer le message religieux en lui donnant une place qui n’est pas, dans la France éternelle, la sienne, l’organisation politique n’a à contrôler, dans un État nationaliste, chez le militant et chez tous, que la conformité, dans la vie privée, aux principes de normalité. Si les extravagances, les scandales, les perversions doivent évidemment être combattus, le mode de vie, la foi, doivent rester du domaine de la conscience.

Seule doit être prise en compte, dans l’Amitié qui unit les militants, la sincérité de l’engagement politique : « venus de tous les horizons, la Patrie est notre raison. »

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mardi, 03 mai 2016

En France, mieux vaut casser du flic que critiquer l'islam

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Pierre Cassen, Président de Riposte laïque

Dans un excellent article paru sur Boulevard Voltaire, Floris de Bonneville imaginait le discours que tiendrait François Hollande s’il se comportait vraiment en président de la République, suite aux agressions graves des forces de l’ordre qui se déroulent en France depuis plusieurs semaines.

Récemment, après la publication d’une affiche anti-flics de la CGT, le ministre de l’Intérieur s’était senti obligé de défendre ses hommes en rappelant qu’en 2015, 18.000 policiers et gendarmes avaient été blessés en service. Cela représente tout de même 50 membres des forces de l’ordre mis hors de combat chaque jour.

Sans doute par pudeur, Cazeneuve n’a pas ajouté que les seules forces organisées qui attaquaient la police étaient les racailles islamisées et les milices gauchistes.

On pourrait attendre, quand 150 des nôtres ont été exécutés par des soldats d’Allah en 2015, que l’appareil d’État, sa police, sa justice, son armée mettent toutes leurs forces pour éradiquer la menace islamiste. Pour cela, le gouvernement devrait permettre aux forces de l’ordre de protéger efficacement les Français, en arrêtant d’avoir 50 blessés tous les jours. Il devrait, d’autre part, donner des consignes à la justice pour qu’elle cesse de persécuter ceux qui, en expliquant ce qu’est réellement l’islam, permettent aux Français de comprendre pourquoi, depuis le 11 septembre 2001, 29.000 attentats mortels ont été commis au nom de ce dogme.

Mon expérience m’amène à constater qu’on est loin de ces priorités, dans la France de Hollande-Valls-Cazeneuve. Depuis deux mois, qu’ai-je vu, dans la mouvance du combat contre l’islamisation de la France à laquelle j’appartiens ?

Caroline Alamachère, rédactrice d’un site de réinformation, a été condamnée, le 10 mars dernier, par la 17e chambre, à 8.000 euros de dommages et intérêts à verser à une directrice d’école catholique, et à une amende de 1.500 euros. Son crime : avoir protesté contre le fait que, dans cette école, les élèves avaient dû apprendre par cœur une sourate du Coran.

Alain Jean-Mairet, président (suisse) d’un site répondant du droit helvétique, a été condamné par la même instance à 5.000 euros d’amende et à payer 3.000 euros à la LICRA. Son crime : avoir, sur ce site, autorisé un apostat de l’islam, tunisien, à publier un texte très critique sur les dérives sexuelles qu’autorisent les textes sacrés de l’islam. L’argument avancé : à cause d’Internet, l’article était disponible en France ! Notre pays s’est donc autoproclamé police mondiale contre l’islamophobie.

Le 14 avril dernier, j’ai été victime d’une perquisition en mon domicile. Sur commission rogatoire d’un juge parisien, les policiers m’ont « confisqué » mon téléphone portable et mon ordinateur. Mon crime ? Je suis suspecté (sans le début de la moindre preuve) d’être le misérable qui aurait envoyé un tweet représentant Anne Hidalgo, à genoux, en train de lécher une babouche musulmane, le jour où elle commémorait le ramadan, dans sa mairie. J’ai donc dû puiser dans mes économies pour me rééquiper au plus vite.

Quelques jours après, la dessinatrice Ri7 était convoquée par la même juge, et se voyait mise trois fois en examen ! Son crime : avoir été l’auteur du dessin incriminé, et qu’il ait été repris dans trois articles sur Riposte laïque !

Je conclus donc de tout cela que, dans la France socialiste, c’est bien d’être Nuit debout ou antifa. On peut casser du flic, on peut manifester, même pendant l’état d’urgence, on peut occuper la place de la République trois semaines durant en toute impunité, la transformer en dépotoir et en urinoir géant, vandaliser les boutiques, symboles du capitalisme et de l’exploitation, et aller se coucher tranquillement, à l’aube, sans être inquiété, en retrouvant son ordinateur à la maison.

Et en plus on est bichonné par les médias et invité sur les plateaux de télévision.

Je crois bien que je vais redevenir gauchiste : c’est nettement moins dangereux que de lutter contre l’islam !

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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Deux livres en Français pour mieux connaître Donald Trump et son programme

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Source Breizh infos cliquez ici

La presse française subventionnée déteste Donald Trump, trublion républicain qui affole la bien-pensance américaine. Mais les journalistes qui lynchent le milliardaire américain ont-ils seulement lu son programme politique ? Connaissent-t-ils Donald Trump ou se contentent-t-ils de réécrire ce qu’en disent leurs confrères d’outre-Atlantique ?

Il n’y aura bientôt plus la possibilité de raconter « n’importe quoi » en français dans le texte sur Donald Trump puisque deux livres à son sujet vont sortir. Le premier, « L’Amérique paralysée », est la traduction du livre programme de Donal Trump, sorti à la fin 2015 aux USA. Il sortira le 2 juin prochain aux Éditions du Rocher. Car pour comprendre Donald Trump, rien ne vaut sans doute la lecture de Trump lui même et de son programme lorsqu’il aborde tour à tour les thèmes de la politique extérieure et intérieure ainsi que sa vision de l’homme américain.

Un second ouvrage, plus partisan celui-ci, est déjà disponible aux éditions Dualpha. Il s’agit de « Donald Trump, le candidat du chaos », écrit par Nicolas Bonnal. Il est présenté comme suit : « La campagne des primaires pour l’élection présidentielle américaine affole tous les médias. Le républicain Donald Trump, tout comme le démocrate Bernie Sanders reflètent la rage patriote et la souffrance sociale du peuple américain trahi par ses élites. Populiste argenté, provocateur patenté, Donald Trump est certainement le plus révolté des deux, soumettant l’édifice planétaire du puritanisme verbal à rude épreuve. Cette parole sauvage débouchera-t-elle sur une présidence hérétique tant redoutée ? L’important n’est pas là. Elle permet de retrouver le génie rebelle du populisme américain, qui défend des thèmes aussi controversés qu’en France avec le refus d’une immigration incontrôlée – déjà critiquée vers 1900 –, des guerres inutiles ou du messianisme humanitaire, du libre-échange et de la désindustrialisation qui en découle. Le combat héroïco-comique et chaotique de Donald Trump contre le lobby technocratique américain finit ainsi par revêtir une dimension mythologique. Il manifeste aussi, alors que l’Europe sombre dans un nihilisme obtus, le grand réveil américain.

Ce livre décrit la lutte de Donald Trump et la revanche du peuple américain contre sa propre matrice.»

Essayiste et chroniqueur politique entre autres sur le site EuroLibertés, Nicolas Bonnal est l’auteur d’une quinzaine de livres sur la politique, l’identité, l’initiation et le cinéma et notamment récemment du « paganisme au cinéma » que nous avions recensé ici. Il évoque son livre ci-dessous avec son éditeur.

Entretien avec Nicolas Bonnal, auteur de Donald Trump, le candidat du chaos (éditions Dualpha, propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

Pourquoi un livre sur Donald Trump ? Pour profiter de son succès ?

Pour deux raisons essentielles, en fait… D’une part, cette campagne présidentielle américaine est la plus intéressante de ces dernières décennies. C’est ce que dit le célèbre animateur de radio et de télévision américain Larry King qui a aussi déclaré que Donald Trump est un « moghol », un grand du monde médiatique et charismatique. Bernie Sanders est d’extrême-gauche et Hillary Clinton, candidate officielle de « l’empire humanitaire », est très impopulaire. Cet « empire » est en crise, comme le reste du monde. Le programme chaotique et contradictoire de Trump reflète ce malaise et cette folie américaine.

Ensuite, parce que je voulais depuis longtemps écrire un livre sur les USA, qui traite de sujets politiquement incorrects.

C’est-à-dire ?

Du refus de l’immigration par exemple. L’Amérique de souche s’est fait imposer la conception du Melting Pot et la notion de refuge pour masses opprimées. Au début du XXe siècle, un grand mouvement antimigratoire se dessine, qui aboutit aux lois Harding et qui refuse en Amérique les immigrés balkaniques, italiens, slaves ou autres. Les Américains de souche, soit les descendants des coloniaux, n’ont jamais été tous contents de se voir peu à peu remplacés sur leur sol, surtout après la suicidaire et humanitaire Guerre de Sécession. Il y a donc depuis un malaise perpétuel et Donald Trump le reflète presque involontairement – mais messianiquement –, d’où la haine qu’il inspire.

Le sujet Trump évoque pour vous les sites libertariens et la théorie de la conspiration…

Les sites américains comme zerohedge.com, economiccollapse ou prisonplanet, sont riches et bien informés. Il y a une forte tradition anti-système dans ce pays, alors que, chez nous, tout reste bloqué à droite par le culte républicain de l’État-nation ou du Moyen Âge chrétien ! Trump surfe sur le mécontentement social et politique, intellectuel même. « On » ne veut pas de politiquement correct, et on argumente beaucoup mieux qu’en France où l’on ne comprend pas que l’État-nation en France est une entité hostile depuis longtemps, mais caricaturalement, surtout depuis 1793 et surtout 1870. La république dévore la France comme Saturne ses enfants…

On s’éloigne de Donald Trump…

Pas du tout. Par son rayonnement mondial et la haine imbécile suscitée, Donald Trump incarne le dernier sanglot de l’homme blanc, peu à l’aise dans un monde qui n’est plus le sien. Cela m’a poussé à écrire ce livre pour expliquer les raisons de la colère américaine, où le téléspectateur chauve a remplacé le paysan blond de Steinbeck. Les chiffres de la santé, de la sécurité, du chômage sont cachés dans ce pays encore donné en exemple.

Vous ne le prenez pas toujours au sérieux !

Attendez, on est en Amérique, c’est un nabab entouré de belles slaves et un présentateur télé, et c’est son émission dénommée L’Apprenti qui en a fait une star, avec son train de vie à la Ronaldo ! Trump est un riche mondialisé, cosmopolite qui joue au populiste casanier. D’où ses contradictions (plus ou moins de guerres ?), son manque de sérieux (la guerre à l’Iran, mais pas à l’Irak ?), le vague de ses cibles (la Chine ? le Mexique ?), la provocation stérile (construire un mur avec le Mexique ?). Mais tout cela fait partie de cette atmosphère de chaos que nous évoquons dans notre titre.

Vous évoquez la notion d’État profond…

Trump en parle peu et il a tort. Car il incarne le recours contre l’État pour ses électeurs révoltés par leur pauvreté soudaine, la répression idéologique et physique, la barbarie médiatique et humanitaire. Aussitôt, Apple, Lady Gaga, le pape François et la Fed se sont levés comme un seul homme (ou comme un seul androïde) contre The Donald soudain revêtu de la personnalité de Daniel Boone ou John Wayne (d’ailleurs les enfants Wayne le soutiennent, tout comme Clint Eastwood). Trump a toujours eu un côté franc-tireur et grande gueule. Par exemple il a dit récemment qu’il n’avait pas besoin des gens de Wall Street ; qu’il les connaissait, mais qu’il n’en avait pas besoin. Dans un pays contrôlé par l’argent, cette confession est appréciable. C’est pourquoi il ne faut pas jeter l’eau du bain avec le bébé !

Et ses provocations ?

Elles font partie de la panoplie du populiste et elles n’étaient même pas nécessaires pour faire parler de lui. Mais quand il ne provoque pas, il est très bon. Il dit que les négociateurs iraniens sont les meilleurs du monde, parce qu’ils sont perses : quel bel hommage ! Il dit aussi que les négociateurs chinois ridiculisent les négociateurs américains lors des traités de commerce : il est évident qu’il a raison. Et on se retrouve dans une société avec soixante multimilliardaires et cent millions de crève-la-faim. 47 % des Américains n’ont pas 400 dollars de cash devant eux !

On pense là au chercheur en sciences politiques américain Francis Fukuyama…

J’aime beaucoup Fukuyama qui mérite d’être lu et relu ! Il a insisté sur la mégalothymie ; cette puissante ambition guerrière et politique à notre époque de tyrannie humanitaire est ce qu’on reproche à Donald Trump. Il dégage une aura de grand blond macho, de mâle alpha sorti du meilleur des mondes, et cela rend fou le système. On verra ce qu’en pense l’électeur même s’il a été suffisamment abruti comme ça.

Donald Trump, le candidat du chaos de Nicolas Bonnal, 202 pages, 25 euros, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa. Pour le commander, cliquez ici.

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jeudi, 21 avril 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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jeudi, 14 avril 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Un compte-rendu du banquet de samedi dernier.

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dimanche, 10 avril 2016

Soros : après les Femen et les No Borders, l’affaire Panama Papers…

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Charles Demassieux Riposte laïque cliquez ici

Qui est George Soros, dont on entend souvent parler en ce moment dans l’affaire des Panama papers, scandale financier que beaucoup d’élus font mine de découvrir, avec une hypocrisie qui force le respect ?

D’après le site georgesoros.com, il « a été un partisan international de premier plan des idéaux et des causes démocratiques depuis plus de 30 ans. Son organisation philanthropique (Open Society Foundations – OSF) soutient la démocratie et les droits humains dans plus de 100 pays. » Jusqu’ici, tout va bien, parce qu’un philanthrope est une « personne qui est portée à aimer tous les hommes » (Le Robert). Tous les hommes ? Pas exactement, parce que tous les hommes ne se valent pas, selon ce milliardaire sulfureux.

De son vrai nom György Schwartz, George Soros est né en 1930 à Budapest, dans une famille hongroise juive intellectuelle ; son père était médecin, avocat et écrivain. La situation politique dans son pays, devenue hostile aux juifs et proche du régime nazi, le contraint à changer de nom. Il parvient toutefois à éviter la déportation, tout en négociant des devises sur le marché parallèle hongrois. Plus tard, il admettra s’être approprié des biens de juifs déportés, se justifiant ainsi : « Si je ne l’avais pas fait, d’autres l’auraient fait. Parce que, si je n’avais pas fait ça, je n’aurais jamais eu d’argent. » L’argent, ou le baromètre moral de Soros !

En 1947, Soros part s’installer en Grande-Bretagne pour fuir le régime communiste et y poursuivre des études. En 1956, il s’installe aux États-Unis avec l’irrépressible envie de devenir riche. Il exaucera son vœu au-delà de toutes ses espérances, puisqu’il est à ce jour l’une des plus grandes fortunes mondiales.

Il crée alors un fond d’investissement, le Soros Fund Management. En 1973, il fonde, avec Jim Rogers, Fond Quantum, dont les gains vont dépasser les 30% pendant une dizaine d’années. C’est en 1992 que le monde fait sa connaissance, tandis que l’Europe traverse une crise monétaire. Cette crise sera d’ailleurs l’un des arguments majeurs pour la monnaie unique.

Soros, par ses spéculations sur la livre, contraint l’Angleterre à sortir du système monétaire européen, profitant des faiblesses du marché pour s’enrichir, en bon financier qui se respecte ! On le surnommera même « l’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre ». Dit plus crûment, ça donne : « Etant donné la situation économique de l’Angleterre et le niveau des réserves de change, une attaque spéculative d’ampleur pourrait obliger l’Angleterre à sortir du Système Monétaire Européen (SME) et à dévaluer sa monnaie. En vendant à découvert la livre sterling, ce serait alors le jackpot. » En ce sens, Soros incarne à merveille la finance internationale qui se fout allègrement des conséquences humaines de telles pratiques !

Mais Soros se veut aussi philanthrope : il crée plusieurs fondations, regroupées autour de l’OSF, « dont le but est de défendre les droits humains et promouvoir la gouvernance démocratique », et étend son influence au terrain politique. Mégalomane, il se définit comme un « chef d’État apatride ». Sa générosité ne connaît pas de limites, avec pour but de changer le monde, ce qui fait joli sur le papier : pas dans la réalité.

Ainsi, il chapeaute des associations et des projets qui, tous, convergent vers un seul but : détruire l’identité des Nations occidentales. En 2009, il finance une étude en France sur les contrôles au faciès ; en 2012, il offre 35 000 euros au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Cette association défend le port du voile, prône un « islam identitaire agressif », tel que rapporté dans un article du Figaro. Et ça, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, car cette association « profite de ce combat légitime pour faire avancer des causes plus suspectes », selon le Huffington Post, site d’information pourtant très « propre » sur lui idéologiquement !

Dans la crise des migrants – décidément, cet homme ne s’épanouit que dans les crises ! –, Soros joue son rôle en finançant les « No Border », groupuscule d’ultra-gauche qui refuse les frontières et soutient le flux migratoire sauvage en Europe. Flux migratoire qui charrie aussi des terroristes, nous le savons à présent.

Auparavant, il y aura la crise ukrainienne. Sur CNN, Soros déclare avoir pris une part importante dans les événements de Kiev, en soutenant les pro-Européens, car, pour lui, la Russie a « une autre vision du monde où la violence remplace l’État de droit ». Comprenez : la conscience identitaire est haïssable. D’où son rejet pour toutes les Nations qui la revendiquent, dont Israël, via une organisation comme Human Rights Watch, abondamment arrosée par ses dollars, ou l’Arab Regional Office.

Mais l’ingratitude étant ce qu’elle est, BDS (Boycott Apartheid Israël) a récemment mis en demeure ce mécène de l’islam : « Nous appelons toutes les organisations palestiniennes, arabes et internationales, qui ont reçu des fonds des fondations Soros, à faire pression sur M. Soros pour qu’il nettoie son portefeuille d’investissements dans des violations des droits de l’homme, et à s’abstenir de demander des fonds de ces fondations s’il ne parvient pas à le faire. » Voici donc l’arroseur arrosé !

Soros déverse aussi son fric sur les Femen et LGBT, évidemment, puisque ça participe de la déconstruction des identités et qu’il faut normaliser l’indétermination sexuelle dans le meilleur des mondes du milliardaire !

Cependant, la preuve de l’échec du modèle Soros, c’est le soulèvement de ces identités un peu partout en Occident. Ce prédicateur économique et politique devrait se souvenir qu’« On ne gouverne jamais une nation contre ses habitudes. » (Louis XVI)

Quant à l’affaire des comptes offshore du Panama, Soros est-il derrière ou pas ? Disons que la présomption d’innocence, étant donné son pedigree, est difficile à admettre !

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samedi, 09 avril 2016

Donald Trump enfume-t-il son monde ?

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Michel Lhomme, politologue , Métamag cliquez ici

La campagne des primaires américaines a suscité une incompréhension horrifiée de la part de tous les américanistes et les politologues spécialistes du sujet.

Passe encore que le vieux Bernie Sanders, qui se déclare socialiste, puisse tailler des croupières à Hillary Clinton mais qu’une personnalité aussi atypique que Donald Trump mène la course devant un Ted Cruz ultra religieux, voilà qui bouscule tous les cadres établis et au sens premier du mot, l’establishment.

Comment ne pas voir pourtant que ces deux outsiders sont les deux faces d’une même médaille, celle de la remise en cause profonde du système ? La seule question qui reste pourtant sans réponse est la suivante : s’agit-il d’une vraie crise d’adaptation d’un système vieillissant ou le signe d’une révolte plus profonde ? Ou tout simplement ne sommes-nous pas dans le spectaculaire dans un complet enfumage de l’État profond ?

Ainsi, le mois dernier, furent lancées des campagnes de diabolisation de Donald Trump par ses adversaires républicains mais surtout par les membres de la communauté juive américaine avec même l’appel au boycott de son discours devant l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Or cela n’a pas du tout fonctionné : le 21 mars à Washington, seulement 300 personnes sur 18 000 participants ont quitté la salle du grand raout pro-israélien. En revanche, le candidat aux primaires républicaines a donné entière satisfaction et même plus au public israélien pour ne pas dire ultra-sioniste présent dans la salle.

Oublié donc le « Donald » qui refusait de prendre position sur la question palestinienne tant qu’il ne serait pas à la Maison-Blanche et qui ne voulait pas dire si les États-Unis devaient reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Trump affirma tout de go au Congrès, qu’élu Président, il ne sera plus question qu’Israël paye l’aide militaire que lui octroie Washington. Il a même commencé par dire qu’il était d’ailleurs un « soutien de longue date et un ami réel d’Israël», rappelant qu’il avait été « grand maréchal » à la parade de la journée d’Israël à New York en 2004. De fait, avec lui à la présidence des États-Unis, a-t-il assuré, Israël ne sera plus traité « comme un citoyen de seconde zone ».

Puis, s’en est suivi un flot ininterrompu de déclarations comme à son accoutumée qui auraient pu sortir tout droit de la bouche de Benyamin Netanyahou.

Par exemple, sera-t-il neutre sur la question palestinienne ? Trump affirme qu’on avait mal compris ses précédentes interventions : « Les Palestiniens doivent venir à la table de négociation en sachant que le lien unissant les États-Unis et Israël est absolument incassable… Ils doivent venir en étant prêts à accepter qu’Israël est un Etat juif et qu’il demeurera un Etat juif pour toujours ».

Neutre sur la question de Jérusalem ? Lui président, il transférera l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, « la capitale éternelle du peuple juif ».

Puis le candidat aux Primaires républicaines a tiré à boulets rouges sur l’Iran en l’accusant d’être « le plus grand sponsor du terrorisme mondial », d’être en Syrie pour établir un nouveau front dans le Golan contre Israël, de fournir des armes sophistiquées au Hezbollah libanais, et de soutenir le Hamas et le Djihad islamique en leur donnant 7 000 $ pour chaque attaque terroriste et 30 000 $ aux propriétaires des maisons détruites par les Israéliens (ce qui n’est pas faux mais c’est la guerre !).

En un peu plus de vingt minutes, ce fut à l’AIPAC un tonnerre d’applaudissements ! Trump termina alors son discours sur le mode people, en déclarant que sa fille Ivanka (mariée à un juif israélien orthodoxe) était « sur le point d’avoir un magnifique bébé juif ».

D’où vient donc Donald Trump ? Et s’il n’était en fait que le candidat forcément cynique et incontrôlable de l’« État profond » et d’ailleurs, peut-être la première manifestation politique visible de celui-ci ? Pourtant, d’ores et déjà, l’état profond américain (the deep state) se prépare à surmonter victorieusement toutes les difficultés que pourraient faire naître un Trump ou son électorat. Rappelons que l’« état profond » désigne couramment la conjonction des intérêts militaires, industriels, financiers et diplomatiques qui ont permis à l’Amérique depuis la deuxième guerre mondiale de s’imposer comme l’hyper-puissance et le gendarme du monde.

Nonobstant, certains analystes aux États-Unis ont parlé ces derniers temps d’une bataille médiatiquement préfabriquée entre les deux principaux candidats à la Maison Blanche, Hillary Clinton, la chef de file des néo-conservateurs et Donald Trump. En août 2015 déjà, le magazine politique Cicero avait écrit que les familles Trump et Clinton étaient très amies d’où la question embarrassante : Trump pourrait-il n’être qu’un sous-marin des Clinton qui devait ridiculiser les Républicains aux yeux du public, afin que la démocrate Hillary ait toutes ses chances de l’emporter ? En fait selon Wikipédia, Trump a été membre du parti démocrate jusqu’en 2009 et a fait don de 100 000 dollars à la fondation de Clinton il y a quelques années. On dit qu’il a entretenu de bonnes relations avec Hillary Clinton et a déclaré publiquement Bill Clinton le meilleur président américain de tous les temps.

Au surplus, les filles de Trump et de Clinton sont de grandes amies. Des collaborateurs ont découvert qu’en mai 2015, juste avant que Trump ne décide d’entrer dans la campagne présidentielle, il a eu une longue conversation avec Bill Clinton. Ce dernier a téléphoné à Trump et l’a conseillé sur la façon dont il pourrait faire bonne impression auprès des membres du parti républicain. Les Clinton étaient aussi invités d’honneur au mariage de Trump avec sa troisième femme, Mélania. De plus, par sa famille, Trump est étroitement lié avec des membres très riches du parti démocrate. Son père venait déjà en aide à de grands pontes démocrates de l’immobilier. Son beau-fils Jared Kushner, qui vient d’acheter l’ancien bâtiment du New York Times pour le prix d’un demi-milliard de dollars, est membre du parti démocrate.

Trump est-il vraiment un candidat indépendant ? Pour qui travaille-t-il au juste ? En fait, Trump amuse énormément son public : c’est sa fonction d’outsider, d’amuseur de galerie, de bouffon du roi caché. Cynique comme l’est maintenant devenu avec elle-même l’oligarchie, il assène ainsi des vérités premières que l’on tente de faire passer pour de la déraison.

Ceci étant dit si l’isolationnisme trumpien gagnait, cela nous donnerait après tout un bon répit, un peu de respiration. Les politiques et les intellectuels américains néo-conservateurs sont trop dangereux du fait de leur culture historique nulle et de leur irréalisme. On célèbre parfois leur culte du concret ou on se gargarise de leur pragmatisme mais il y a tout un monde entre le MIT, l’Université Hopkins et ces professeurs américains qui fondent leur pédagogie sur les dossiers de réussites et les Russes qui la font eux reposer sur l’analyse du jeu d’échecs, ce jeu que l’Arabie Saoudite veut justement faire interdire sous les tentes climatisées du désert.

09:36 Publié dans Michel Lhomme, Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 07 avril 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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09:38 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mercredi, 06 avril 2016

Entretien avec Philippe Randa, directeur d’EuroLibertés, le site de la réinformation européenne

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Paru sur Breizh-info cliquez ici

Philippe Milliau, directeur de TV Libertés avait annoncé à l’occasion du deuxième anniversaire de la chaîne, la naissance prochaine d’Eurolibertés : c’est chose faite désormais, en attendant Radio Libertés, qui commencera à émettre sous peu.

Il s’agit du premier site de « réinformation européenne » , qui est dirigé par Philippe Randa,  ancien auditeur de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale. Chroniqueur politique régulier (Présent, Synthèse nationale, Metamag, VoxNr, etc.) et éditeur (il a fondé les éditions Dualpha, Déterna et L’Æncre), il est également l’auteur de plus d’une centaine de livres.

L’équipe d’Eurolibertés est toutefois large, puisque l’on retrouve déjà de nombreuses plumes comme celle de Nicolas Bonnal, Lionel Baland, Thierry Bouzard, Gérard Dussouy Pieter Kerstens et beaucoup d’autres …

Nous avons interrogé Philippe Randa, pour découvrir ce nouveau média qui devrait secouer la réinfosphère !

Qu’est-ce qu’EuroLibertés ?

C’est un nouveau média quotidien de presse écrite. Il est bien évidemment proche – et même « contre, tout contre », selon la fameuse expression de Sacha Guitry – de ce qui est devenu en deux ans seulement le « Groupe Libertés », présidé par Philippe Milliau, avec une télévision, de nombreux sites régionaux et bientôt une Radio. Au-delà de ses lecteurs, EuroLibertés travaille bien évidemment avec tous les autres médias du Groupe en leur communiquant ses informations et en répercutant de mêmes les leurs lorsqu’elles sont en rapport avec l’Europe. Mais EuroLibertés est autonome avec des collaborateurs et des correspondants qui lui sont attachés, même si beaucoup participeront sans doute ou participent déjà à d’autres activités du « Groupe Libertés »… Olivier Pichon et Patrick Parment animent leurs propres émissions sur TVLibertés ; Nicolas Gauthier et moi-même participons à l’émission « Bistrot Liberté » de Martial Bild depuis sa naissance. On dit souvent d’internet que c’est une « toile » ; le « Groupe Libertés », c’est cela aussi. Ainsi, nous ambitionnons de toucher un public extrêmement vaste, quasiment illimité, puisque nos offres de réinformation sont multiples.

Quel est le but du site ?

Il se veut le premier site de la réinformation européenne. Il est né d’un constat : quelle que soit l’opinion que l’on porte sur l’Europe, que l’on soit partisan enthousiaste de sa construction ou eurosceptique, voire europhobe, l’information sur les problématiques de notre continent, que beaucoup s’imaginent importante, est en réalité assez mince… et la plupart du temps, biaisée. Soit par les Mondialistes qui veulent persuader les peuples européens que la construction mijotée à Bruxelles leur assurera prospérité et sécurité, alors que leurs buts, après avoir fait disparaître toutes les identités régionales et nationales, est de diluer l’Union européenne dans leur grand dessein d'un Monde unipolaire…. sous contrôle des U.S.A. Soit par les Souverainistes qui appréhendent l’Union européenne sous ses seules faiblesses – et elles sont aussi nombreuses que dangereuses, souvent ubuesques et insupportables – et n’envisagent qu’un retour aux frontières anciennes des Nations comme seule issue… Enfin, il y a ceux qui pensent que la construction européenne est incontournable, mais qu’elle est, à l’évidence, mal menée et pensent qu’on ne renie pas une patrie au prétexte que celle-ci est actuellement dirigée par des incapables, des corrompus ou des agents étrangers… Les uns pouvant être les trois à la fois, d’ailleurs ! Ceux enfin qui rêvent d'un Etat voire d'un Empire européen dans un monde multipolaire.

Que va t-il apporter dans l'information européenne ?

Outre certaines informations interdites de diffusion dans les médias institutionnels et que nos nombreux correspondants à travers le continent nous apporteront, nous appréhenderons toute information sous un angle différent des observateurs institutionnels qui ont perdu la confiance d’une grande majorité de citoyens. Ce n’est pas une accusation gratuite : ces mêmes médias institutionnels, aujourd’hui, se plaignent du manque d’intérêt qu’on leur porte… tout en ne songeant pas un instant, d’ailleurs, à remettre en question leur langue de bois… Des exemples ? Il y en a tellement que je me contenterais d’indiquer la montée incessante, partout en Europe, des partis dits « populistes » (faute d’autre terminologie plus adéquate)… ou même d’ailleurs aux États-Unis où les succès électoraux dans les primaires de Donald Trump chez les Républicains et de Bernie Sanders pour les Démocrates ont totalement démenti les pronostics des auto-proclamés « spécialistes »…

Qui sont vos correspondants ?

Ce sont des universitaires, des membres de la société civile et bien sûr des journalistes professionnels ; tous ont une grande habitude des médias pour apporter, dans leurs pays respectifs, des contributions régulières, sur internet ou dans la presse papier. Je ne vais pas les citer tous, d’autant que j’ai tenu à attendre que leurs propres médias soient en ligne pour contacter certains d’entre eux. Les premiers correspondants d’EuroLibertés sont indiqués sur notre site (« Pourquoi EuroLibertés ? Nos collaborateurs »)… J’invite vos lecteurs à s’y rendre pour les découvrir.

Pensez-vous vraiment que les Français s'intéressent à l'Europe aujourd'hui ?

La réponse est évidente, même si elle fait quelque peu cliché : de toutes façons, l’Europe, elle, s’intéresse à eux ; nous sommes donc tous concernés, qu’on le veuille ou non, par les problématiques de notre continent. Ne pas l’admettre, vouloir s’isoler dans une « tour d’ivoire » méprisante, c’est faire le jeu des Mondialistes qui, eux, ne demandent que cela : que les principaux intéressés ne s’occupent surtout pas de ce qui se passe autour d’eux ; ces Mondialistes – Monde de la Finance, lobbies communautaires ou militaires, militants associatifs, tous ceux qui rêvent d’un monde sans frontières, de peuples réduits à d’« idiots consommateurs utiles » – se chargeant de tout avec leur leitmotiv : « Il est minuit, braves citoyens du Monde, dormez en paix… Vous êtes le numéro… ». Nous nous adressons à tous ceux qui ne veulent pas se réveiller un jour et vivre cette scène :

« Où suis-je ? »

« Au village mondial ! »

« Qu’est-ce que voulez ? »

« Que vous consommiez ! Que vous consommiez, que vous consommiez, que vous consommiez… »

« Qui êtes-vous ? »

« Nous sommes tous des numéros… vous aussi ! »

Ce que nous voulons ? Que ceux qui ne veulent pas être des numéros, mais des hommes libres, ne s’endorment pas… EuroLibertés entend non seulement sonner le tocsin autant qu’il le faudra, mais également fournir les antidotes à toute pensée unique, forcément mortifère. Vaste programme, s’il en est !

EuroLibertés cliquez ici

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lundi, 04 avril 2016

Le moment est venu que vous sachiez... Retour sur l'époque chiraquienne : un ancien élu "évoque"

Le moment est venu que vous sachiez, par Marc NOÉ.jpg

Marc Noé Ancien Maire et ancien Conseiller général (RPR) de la Seine et Marne

Il y a quelques jours, j’écoutais l’interview télévisé du Député centriste des Pyrénées Atlantiques, Jean Lassalle. Un député honnête, sincère et pas carriériste au contraire de beaucoup d’autres. Dans la perspective de la présidentielle de 2017, il annonçait qu’en aucun cas il n’apporterait son soutien à Alain Juppé.

Il expliquait en substance que les seuls faits d’armes notables de celui-ci avaient été « d’éviter la prison à Chirac », en lui servant de fusible dans l’affaire des emplois fictifs à la Mairie de Paris, et d’avoir provoqué la cohabitation avec Jospin, après la dissolution ratée d’avril 97. Que du bon sens allié à une saine mémoire.

Or, si le propos n’est vraisemblablement pas faux concernant Chirac et la prison –ou au moins un procès-, il appelle néanmoins quelques précisions encore inconnues du « grand public » quant à la dissolution dont, à l’époque, personne n’a compris les raisons invoquées. À part quelques-uns. Et pour cause…

CHIRAC VISE LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

Nous sommes alors en 1996. Chirac a été élu Président l’année précédente et dispose, à l’Assemblée, d’une écrasante majorité issue des Législatives de 1993 : la fameuse « vague bleue ». Juppé est Premier Ministre, succédant au Balladur de la seconde cohabitation d’avec Mitterrand. Apparemment donc, tout va bien.

Apparemment seulement, car une décision de Chirac vient ternir la belle unité de façade des députés majoritaires. Le Président vient en effet de décider d’attribuer la Légion d’Honneur à des anciens combattants des « Brigades internationales » de la guerre d’Espagne : « les Rouges », « les républicains ». Mais pour quels services éminents rendus à la France ?… est-on en droit de s’interroger. Aucun, naturellement. Alors pourquoi cette médaille ?… Et bien tout simplement parce-que, dans sa première année de mandat présidentiel, Chirac s’est mis en tête de viser le Prix Nobel de la Paix ! À ce moment, peu de gens connaissent le projet, hormis quelques parlementaires et quelques « Compagnons du premier cercle ». L’attribution de ces décorations aurait dû lui permettre, selon lui, de marquer quelques points en ce sens tout en corrigeant son image de « hussard facho ». À cet égard, qu’on se rappelle notamment « l’affaire des bruits et des odeurs » de 1991 que « Jacquot » tentait de faire oublier.

Ici, qui ne connait pas cette motivation de « Prix Nobel » ne peut en comprendre les conséquences.

UN COLLECTIF DE DÉPUTÉS DROITISTES QUI GENENT

Chez les députés, comme chez les sénateurs de la majorité, c’est alors la levée de boucliers et un collectif de 80 parlementaires se crée en vue de déférer la décision présidentielle devant le Conseil d’État. L’affaire n’aura pour ainsi dire pas d’écho médiatique. L’omerta est bien organisée.

Ce collectif se compose alors de députés RPR-UDF-PR et Non-Inscrits. Jugés trop à droite par l’Élysée, ces parlementaires commencent d’ailleurs à gêner. Ils agacent même. Mais comment s’en débarrasser ?…

C’est alors que « l’idée géniale » germe rapidement dans la cervelle de Villepin, alors Secrétaire Général de l’Élysée : la dissolution. Il arrive facilement à en convaincre « le grand Jacques » qui ne demande que ça, lui faisant valoir qu’une dissolution reconduirait une majorité de même tendance mais débarrassée des « turlupins droitistes ». « Gros avantage », avance-t-il, lui qui ne s’est jamais présenté au suffrage universel. D’autant que la plupart de ces élus l’ont été en 93, dans des circonscriptions difficiles reprises à la gauche et que leurs chances de réélection s’avèrent désormais très faibles. D’après les stratèges élyséens, la dissolution devenait donc un « ticket gagnant-gagnant »…

LA DISSOLUTION

Une fois leurs violons accordés, « Le Patron » et Villepin s’attaquent alors à Juppé qui, après une bien molle résistance, finit par se ranger à l’avis présidentiel. D’autant plus volontiers que la disparition de cette frange droitiste n’est pas pour lui déplaire. Et voilà le trio de l’exécutif en ordre de bataille. Ne reste plus que l’habillage (comprenez « l’enfumage ») à mettre en place. Annonçant la dissolution dans une intervention télévisée de l’Élysée, Chirac parla de « la nécessité pour la France d’avoir une majorité ressourcée qui ait la force et la durée nécessaire pour relever les défis d’aujourd’hui ». Côté enfumage, un véritable morceau d’anthologie ! (Voir la vidéo cliquez ici - en fin d’article)

Parallèlement à cette décision, en janvier 97, une étude préalable d’opinion est demandée à Jean-Louis Debré en charge du portefeuille de l’Intérieur. Le résultat de l’enquête donne effectivement une victoire possible à des législatives anticipées. Mais avec une majorité très courte et à condition de demeurer très évasif sur le « volet Europe ». Car, déjà en 97, les Français ont commencé de déchanter sur l’Union européenne.

Dans les fédérations RPR, les élus « consultés » ne sont pas chauds du tout à l’idée de cette dissolution… mais, pour beaucoup, et malgré le grand écart sur Maastricht, Chirac et Juppé inspirent encore confiance. Personne ne parle de Villepin, resté dans l’ombre de cette décision. Alors, bon gré mal gré, tels des moutons, tout le monde court à l’abattoir.

Certains y voient d’ailleurs une aubaine. En Seine-et-Marne, c’est notamment le cas de Copé, alors Maire de Meaux. Lui se verrait bien député à la place de Pierre Quillet (un collègue et ami), élu de la circonscription depuis 1993 et qui, précisément, fait partie du fameux « Collectif rebelle ». Copé parviendra à ses fins grâce à un marché de dupes : il sera imposé à Pierre Quillet (RPR) de laisser les Législatives à Copé, Maire de Meaux depuis 95, contre la promesse d’être en position éligible aux Régionales 98. Avec un engagement sur l’Honneur écrit et signé de Chirac, Juppé et Debré dont Pierre a toujours la lettre. Résultat des courses : Copé est devenu député, mais Pierre n’a jamais été proposé pour les Régionales. Quel sens de l’Honneur !… Ne trouvez-vous pas ?…

UNE DÉFAITE CUISANTE

Quoi qu’il en soit, on connait la suite de cette pantalonnade législative qui devait se muer en retentissante déculottée. De plus, prenant à contrepied les recommandations de l’enquête d’opinion qui enjoignait de ne pas s’appesantir sur le « volet européen », mais n’écoutant que ce qu’il croyait être son « grand sens politique », Juppé part en campagne sur le thème central de… Schengen. Et patatras !… à cause de ce « savant » calcul politicard, la majorité devient minoritaire et Jospin entre triomphalement à Matignon. Maigre consolation : Chirac se voit enfin débarrassé de ces « droitistes gênants ». Ce qui, pour lui, avait en fait été l’objectif premier.

En clair : en voulant se débarrasser de la droite « droitiste », le trio Chirac-Juppé-Villepin a fait revenir la gauche !… Grosse colère chez les militants. Imaginez. Alors aujourd’hui, comment faire confiance au sieur Juppé à la lumière de ces évènements ?…

Ainsi, cette aspiration de Chirac au Nobel de la Paix, inconnue du public, aura provoqué une des plus grosses bourdes politiques de ces dernières décennies tout en coûtant fort cher à la France : la gauche de nouveau au Pouvoir et… les 35 heures !

Le vote des « Lois mémorielles », en 2005, n’a pas non plus d’autre explication. De même que la non-abolition de la Loi Gayssot, initialement prévue du temps de l’opposition et votée sous Mitterrand, en 1990, en complément de la Loi Pleven de 1972 (loi tendant à « réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe »)… De même que la non-intervention en Irak ainsi que l’intervention « onusienne » dans les Balkans en faveur des musulmans du Kosovo…

Alors, même si Chirac peut être qualifié de « vrai chaleureux sympathique », cela ne suffit tout de même pas à en faire un « homme d’idées » fiable et stable dans ses prises de position. Un grand nombre d’autres « politiques » ont d’ailleurs le même avis sur le sujet. Et posez donc la question à Marie-France Garaud…

LE MANQUE DE PAROLE : UNE HABITUDE RÉCURRENTE

Pour illustrer le sujet, je terminerai sur une anecdote personnelle parmi bien d’autres. Un soir de novembre 94, donc quelques mois avant la présidentielle de l’année suivante, je reçus un coup de fil en ma Mairie. Inquiets du nombre croissant de défections en faveur de Balladur, c’étaient Jacques Chirac et Guy Drut qui venaient au renseignement. Guy, alors député-Maire de Coulommiers et président du Comité de soutien à Chirac est un copain de jeunesse depuis que nous avons été ensemble en Équipe de France. Ils voulaient savoir si j’avais, moi aussi, rejoint Balladur comme l’écrasante majorité de mes collègues. Ou si j’étais resté « loyaliste ». Il est vrai que, à ce moment-là de la campagne, les supporters de Chirac étaient fort peu nombreux. Servant d’excuse à toutes les défilades, la phrase qui revenait souvent était alors : « Je préfère gagner avec Balladur que perdre avec Chirac. » Une autre façon de dire : « Je ne fais pas Camerone ! » ou « La Garde se rend et ne meurt pas ! »… Quel manque de panache assurément !

J’assurai alors Chirac de mon soutien sincère et lui demandait s’il avait bien l’intention, en cas de victoire, de procéder à un référendum sur le projet de traité d’Amsterdam et sur l’euro dont on commençait à parler et qu’il avait déjà lui-même évoqué lors d’une intervention télévisée. De manière très claire, « le Patron » me répondit par l’affirmative.

Chirac gagna la présidentielle.

Le traité d’Amsterdam (1997) puis l’euro (2000) furent adoptés par voie parlementaire sans référendum. Au diable les promesses !…

Peu de temps après, et malgré une invitation à l’Élysée à laquelle je ne me rendis pas, je quittai donc le RPR pour rejoindre le RPF avec Pasqua-Villiers. Comme beaucoup d’autres souverainistes qui n’avaient jamais accepté Maastricht. Mais certains autres « ex-souverainistes » (carrière obligeant ?), demeurèrent en place : Séguin, Debré, Fillon, Estrosi, Guaino, Balkany, Mancel et tant d’autres…

Pour ma part, il m’était impossible en restant de cautionner de tels revirements au plus haut niveau.

Désormais, Pasqua est mort mais Philippe de Villiers, bien plus jeune, est demeuré fidèle à la France et à ses convictions.

C’est d’ailleurs en pensant à lui et après la lecture de son livre « Le moment est venu de dire ce que j’ai vu » que, le paraphrasant, j’ai écrit cet article « Le moment est venu que vous sachiez ». Et il y aurait encore tellement à raconter qui apporterait un éclairage nouveau et surprenant sur ce que nous vivons aujourd’hui…

D’ailleurs, peut-être que, dans un prochain article, ce seront les oreilles de Sarkozy qui siffleront. Avec le temps, les langues se délient. Celle de Villiers avant la mienne et, certainement, d’autres encore à venir.

Mais, comme le faisait dire Michel Audiard à un de ses personnages du « Pacha » (film avec Jean Gabin) : « J’balance pas… j’évoque !… »

Source Le Gaulois cliquez ici

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Le nouveau numéro (n°67) de "Terre et peuple magazine"

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samedi, 02 avril 2016

7 films à voir ou à revoir sur Pâques 1916 et l'Indépendance de l'Irlande

Virgil Cercle Non Conforme de Lille cliquez ici

On l'oublie trop souvent ! L'Irlande est peut-être le pays qui aura le plus contribué à la préservation de notre plus longue mémoire. A la suite de l'évangélisation de l'île par Saint Patrick au 5ème siècle, de nombreux moines fixent minutieusement par écrit les traditions orales du Nord de l'Europe dans des monastères qui comptent parmi les centres spirituels les plus effervescents du monde connu, contribuant ainsi à une meilleure connaissance des temps et des civilisations les plus anciens. Les temps troublés prennent place au 16ème siècle lorsque des navires chargés d'Anglais et d'Ecossais protestants déferlent sur la Green Erin et entreprennent sa colonisation. La langue gaélique cède progressivement sa place à l'idiome anglais. Plus qu'une volonté de résistance linguistique, c'est le facteur religieux qui va exacerber les passions. Farouchement catholiques, les Irlandais ne cessent de se révolter contre l'occupant protestant. Insurrections vaines face à la toute puissance de l'ennemi... Aussi, l'Histoire moderne de l'Irlande constitue-t-elle une longue litanie de massacres perpétrés par Oliver Cromwell et ses successeurs au service de Sa Majesté. Les massacres s'accompagnent d'une élimination politique. Composant 85% de la population insulaire, les Irlandais sont bannis du Parlement ; Parlement bientôt supprimé par l'Acte d'Union de 1801 qui intègre pleinement l'île dans le Royaume-Uni de Grande-Bretagne. Un pas supplémentaire est franchi lorsque l'élimination politique se mue en pratique génocidaire. S'il sera exagéré d'indiquer que la Grande Bretagne a "fabriqué" la grande et meurtrière famine qui sévit entre 1846 et 1848 et contraint nombre d'Irlandais à émigrer aux Etats-Unis, il ne le serait point d'affirmer que l'occupant se frottait les mains de voir les Irlandais disparaître ! Malgré tous ces malheurs, jamais le peuple irlandais n'aura abdiqué depuis la bataille de la Boyne en 1690 qui consacre la première défaite des rebelles. L'histoire de la résistance irlandaise est jalonnée de noms de héros : Wolfe Tone, Robert Emmett, Daniel O'Connell... Si chaque rébellion est un échec noyé dans le sang, c'est un coup de bélier supplémentaire qui fissure toujours un peu plus la citadelle assimilationniste britannique. En 1905 est fondé le Sinn Fein qui parvient très rapidement à obtenir des concessions de l'Empire britannique. En 1912, le Home Rule accorde une autonomie accrue à l'île. L'éclatement de la Première Guerre mondiale offre une fantastique opportunité d'attaquer un occupant déjà affaibli par la mobilisation de ses troupes sur le continent et de créer un arrière-front de guérilla. L'insurrection de Dublin, également appelée Pâques Sanglantes, éclate en ce lundi de Pâques, le 24 avril 1916. L'indépendance de l'Irlande est proclamée. Les volontaires républicains sont écrasés après une semaine d'intenses combats le 30 avril. Le socialiste et nationaliste James Connolly est arraché de son lit d'hôpital sur lequel sont pansées ses blessures, assis sur une chaise et fusillé. Exécutés également les autres chefs, Patrick Pearse, Tom Clarke, John MacBride, Sean McDiarmada, Joseph Plunkett et le lord protestant pro-irlandais Roger Casement. Perçue dans la mythologie nationaliste comme une bataille de grande envergure, les événements de Pâques constituent en réalité un affrontement miniature lors duquel 1.250 Irlandais font face à 16.000 soldats de la Couronne. 80 volontaires républicains furent tués, de même que 300 civils ; l'Empire dénombrant quant à lui 169 morts. Dublin, Guernica nationaliste ? Si les rebelles n'auront pas suscité d'embrasement généralisé, au moins l'insurrection aura-t-elle marquée de sa profonde empreinte la mémoire collective irlandaise. Et la rébellion de Pâques 1916 est certainement intéressante pour tout révolutionnaire à cet égard : il s'agit peut-être du meilleur exemple de l'émergence d'un sentiment révolutionnaire au sein d'un peuple. La proclamation de l'indépendance ne suscita guère l'enthousiasme parmi la foule irlandaise qui ne manqua pas de se gausser de voir quelques 800 volontaires de l'Irish Citizen Army et de l'Irish Volunteers Force, habillés en guenilles et armés de fusils qui manqueraient un cerf dans un pub bondé, défiler dans O'Connell street animés de leur volonté de défier le puissant Commonwealth. De la moquerie, le sentiment populaire se mue bientôt en colère lorsque la population dublinoise examine la détermination de ces bougres d'indépendantistes qui vont faire s'abattre sur la ville une féroce répression. En cela, ne s'étaient-ils pas trompés ! Mais c'est bien le courage romantique et sacrificiel de cette élite républicaine qui va faire germer le sentiment révolutionnaire au sein de tout le peuple d'Irlande. L'un des chefs républicains, McDiarmada, peut-il écrire dans sa dernière lettre à sa famille, "Au revoir chers frères et sœurs. Ne pleurez pas sur mon sort. Priez pour mon âme et soyez fiers de ma mort. Je meurs pour que la Nation irlandaise puisse vivre. Dieu vous bénisse, vous protège, et puisse-t-Il avoir pitié de mon âme." Comme toujours, le peuple fut attentiste avant de comprendre que c'est l'Irlande qui avait trop attendue... Mieux soutenue par le peuple, c'est désormais à l'Irish Republican Army de reprendre le flambeau de la révolte. Up the I.R.A. ! Mélange de romantisme révolutionnaire et de celtisme, la lutte de l'Irlande pour son auto-détermination a gagné les cœurs de nombre d'Européens de tous bords. Le cinéma a inévitablement joué un rôle d'adhésion à la lutte républicaine. Nombre de réalisateurs ont, avec le plus grand talent, rendu hommage aux volontaires des unités rebelles. En ce centenaire de l'insurrection de Pâques 1916, vous contribuerez à votre tour à ce salutaire devoir de mémoire en n'oubliant pas...

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LA FILLE DE RYAN
Titre original : Ryan's daughter
Film anglais de David Lean (1969)

Kirrary est un petit village de la côte irlandaise la plus occidentale. L'année 1916, Tom Ryan est le tenancier sournois d'un pub dont la fille Rosy épouse Charles Shaughnessy, l'instituteur veuf de quinze ans son ainé. Curieuse union qui prend l'eau dès les premiers jours ; la sensuelle Rosy se désespérant aussitôt de la maladresse conjugale de son époux. Rosy fait bientôt la rencontre du taciturne major britannique Randolph Doryan, débarquant, gravement blessé, des tranchées de la Première Guerre mondiale afin de prendre la tête du commandement d'une garnison. La subite passion qui unit les deux êtres fait scandale dans la communauté villageoise après que le secret de leur liaison soit révélé par le benêt du coin, Michaël. Rosy est sévèrement tancée par le Père Collins tandis que les villageois, tous ultranationalistes, s'étranglent de cette relation contre-nature. Un autre scandale secoue bientôt le village. Tim O'Leary, volontaire républicain, dont la popularité est grande parmi la communauté, est arrêté tandis qu'il s'apprêtait à réceptionner une cargaison d'armes allemandes. Si Tom Ryan est le dénonciateur, les soupçons se portent immédiatement sur sa fille, coupable de pactiser avec l'ennemi protestant. La communauté villageoise, acquise à la cause indépendantiste, se retourne violemment contre Rosy...

Très libre adaptation de Madame Bovary de Gustave Flaubert, transposée de la Normandie dans la Green Erin. Le film fut assassiné par la critique, au point que Lean ne toucha plus une caméra pendant quinze longues années. Et l'on se demande bien ce qui motiva cette injustifiable exécution en règle tant le réalisateur livre une magnifique œuvre romantique et empreinte d'une forte émotion. La famille Ryan, c'est la duplicité d'un père délateur à laquelle s'ajoute la volonté émancipatrice de la fille, éprise de culture dans un univers rustre en même temps que d'un soldat ennemi. Le film est d'une irréprochable esthétique invitant au voyage en Irlande. La scène de la tempête figure au Panthéon du cinéma. Si l'œuvre ne fait pas référence de prime abord à l'insurrection dublinoise, elle retranscrit merveilleusement et avec une parfaite précision historique la fiévreuse mentalité nationaliste qui secoue l'île peu avant l'insurrection de 1916, et ce, en pleine Première Guerre mondiale, pendant que la perfide Albion est enterrée dans les tranchées outre-Manche.

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IRISH DESTINY
Film irlandais de George Dewhurst (1925)

En 1919, la lutte pour l'indépendance de l'Irlande vient de débuter. Les sombres Black and Tans poursuivent inlassablement les rebelles indépendantistes. Le petit village de Clonmore est l'un des théâtres d'opération. Volontaire républicain, Denis O'Hara apprend au cours de la descente que la police investira le lieu d'une réunion secrète, qui doit se tenir non loin de Dublin, afin de discuter des actions à mener. Afin de déjouer l'arrestation de chacun, O'Hara tente de prévenir ses camarades mais est touché par une balle etbbientôt appréhendé. Son arrestation le fait échouer dans sa tentative. O'Hara est emprisonné à Kildare. Sans nouvelle du jeune homme, la famille du prisonnier le croit mort. Sa mère perd la vue sous le choc de la nouvelle tandis que sa fiancée Moira est enlevée par Gilbert Beecher, traitre acquis aux loyalistes. Le jeune O'Hara parvient néanmoins à s'échapper et regagner son village...

Première œuvre à évoquer la rébellion de Pâques 1916 et projetée pour la première fois le jour de Pâques 1926, dix années jour pour jour après les événements, la réalisation muette de Dewhurst rencontra immédiatement un fort succès malgré la censure britannique. O'Hara figure un jeune irlandais ordinaire qui accepte de mettre sa vie en péril pour la plus juste cause à ses yeux : l'indépendance de l'Irlande. Pour cela, il est prêt à tout sacrifier. Considéré comme perdu pendant plusieurs décennies, une bobine fut, par bonheur, miraculeusement retrouvée aux Etats-Unis, en 1991, restaurée et enrichie de fascinantes images d'archives de l'I.R.A. Le producteur et médecin dublinois Isaac Eppel y laissera toute sa fortune. L'œuvre est empreinte d'un certain côté propagandiste évidemment et est parfois prisonnière du cinéma mélodramatique muet mais n'en demeure pas moins un petit bijou dont on peut craindre qu'il ne soit jamais édité en France.

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MA VIE POUR L'IRLANDE
Titre original : Mein Leben für Irland
Film allemand de Max W. Kimmich (1941)

Dublin en 1903, Michael O'Brien est capturé. L'activiste indépendantiste est suspecté d'un attentat meurtrier sur des policiers de Sa Majesté. La justice condamne le jeune O'Brien à mort après une parodie de procès. Pendant sa détention, sa fiancée enceinte Maeve Fleming le visite en prison et obtient l'autorisation de l'épouser avant qu'il ne soit pendu. O'Brien lui remet une croix d'argent qu'arborent les nationalistes irlandais et sur laquelle sont gravés les mots "Ma vie" et "Irlande". Puisse cette croix revenir un jour au fils qu'O'Brien ne verra jamais... 1921, O'Brien n'aura effectivement jamais connu son fils qui passe cette année-là son baccalauréat dans un collège anglais. Sa condition de fils d'un rebelle lui a imposé une éducation spécifique par l'occupant sous la férule de Sir George Baverly qui veut en faire un parfait Britannique. Ainsi sont éduqués les mauvais Irlandais comme Michael Jr. Il se peut qu'il en faille plus qu'un conditionnement sous haute surveillance pour transformer un fils de rebelle en fidèle sujet de la Couronne...

En 1941, avant que le Reich ne s'attaque à la Russie soviétique, la Grande-Bretagne représente le principal ennemi de l'Allemagne. Aussi, n'est-il pas anormal que le cinéma national-socialiste ait glorifié les autres ennemis du pouvoir londonien. Sorti la même année que Le Président Krüger de Hans Steinhoff, évoquant la Guerre des Boers, Ma vie pour l'Irlande s'intéresse bien évidemment aux combattants de la liberté irlandaise, perçus comme solidaires de la lutte antibritannique. L'œuvre de Kimmich se range résolument aux côtés des républicains. Dans la production de qualité inégale de l'art cinématographique nazi, il s'agit ici d'une réalisation très intéressante dans sa présentation de la vie clandestine et des motivations des luttes pour l'auto-détermination. L'atmosphère embrumée des ruelles dublinoises et parfaitement rendue et le film est servi par un rythme haletant dès la scène d'ouverture qui se poursuit jusqu'à la sublime scène finale. Un film remarquable mais difficile à revoir et uniquement distribué en D.V.D. par une société de Chicago...

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MICHAEL COLLINS
Film américain de Neil Jordan (1997)

Pâques 1916, l'atmosphère est lourde dans la cité dublinoise. Chacun sent bien que des événements vont se produire. Si la rébellion d'une poignée d'insoumis irlandais éclate bien, l'issue des combats ne laisse aucun doute tant la supériorité technique des troupes anglaises est remarquable. Nombre de patriotes irlandais sont tués dans les combats. Beaucoup d'autres sont arrêtés, tel Eamon De Valera, président du Sinn Fein. On fusille des prisonniers parmi lesquels le révolutionnaire national-syndicaliste Connolly. L'insurrection est noyée dans le sang et provoque une détermination infaillible chez les survivants. Parmi les jeunes insurgés à avoir échappé à la mort, Michael Collins se jure que 1916 constituera le dernier échec des indépendantistes. Face à un ennemi supérieur en armes, la surprise doit-elle prévaloir. Aussi, la priorité est-elle l'élimination des espions. Avec l'aide de son fidèle ami Harry Boland et l'appui d'un informateur anglais, Collins devient le héraut républicain, entreprend la neutralisation des traitres et prépare une véritable stratégie de harcèlement militaire qui porte ses fruits. Le traité de 1921 accorde l'indépendance à la majeure partie de l'île. L'Ulster reste sous domination britannique, faisant se déchirer la famille républicaine...

Somptueuse et rigoureuse épopée de la lutte du peuple irlandais pour son accession à l'indépendance dans la première moitié du vingtième siècle. Difficile de ne pas plonger corps et âme dans cette lutte pour la liberté qui se double d'une guerre fratricide entre nationalistes. On ne peut s'empêcher de regarder les frères d'hier s'entretuer sans un gros pincement. Collins est le héros d'un combat qui le transforme en victime expiatoire de sa propre lutte. Allez un petit bémol, Jordan peine à faire l'économie d'une histoire d'amour entre Collins et sa fiancée Kitty Kiernan qui alourdit considérablement une intrigue déjà fort spectaculaire. A plus forte raison, Julia Roberts n'est guère à son aise ! Le cinéaste prend quelques autres libertés avec l'Histoire, prêtant à moins de conséquences. Liam Neeson s'implique énormément dans son rôle. Enorme succès en Irlande, massacré en Angleterre, preuve s'il en est que le cinéma n'est pas qu'art. A voir absolument évidemment !

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ON EST TOUJOURS TROP BON AVEC LES FEMMES
Film français de Michel Boisrond (1970)

Dublin, le Lundi de Pâques 1916. L'armée britannique attaque le bureau des Postes dans lequel sont retranchés sept insurgés républicains commandés par McCormack. Gertie Girdle, une employée qui utilisait les toilettes au moment inopportun, est prise en otage par les indépendantistes. La jeune femme se révèle être la fiancée du commandant Cartwright, qui n'est autre que l'officier à la tête du détachement de Sa Majesté assiégeant la cité. L'otage se mue bientôt en une pasionaria exhortant les révolutionnaires à se conduire au feu de la plus belle manière. La fougue des insurgés est dérisoire face à la puissance des troupes britanniques. Les canons ont raison de la rébellion. Mais Cartwright ne ressortira pas non plus indemne du combat...

Boisrond adapte à l'écran le roman éponyme paru en 1947 sous le pseudonyme de Sally Mara qui masqua un temps l'identité de Raymond Queneau. Curieux et plaisant roman de Queneau que Boisrond trahit allégrement en en faisant un film vulgaire avec le Jean-Pierre Marielle des mauvais jours. C'est bien dommage pour le seul film français sur le sujet ! Le synopsis est trompeur. Aussi, ne faut-il pas s'attendre à un film historique. Bien au contraire, le roman et le film évoquent plutôt un récit burlesque et grivois, empreint d'un soupçon d'érotisme, sur la manière de se comporter au feu en compagnie d'une dame de la haute société. Si quelques passages du film sont assurément plaisants, il sera permis de lui préférer le roman.

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REVOLTE A DUBLIN
Titre original : The Plough and the Stars
Film américain de John Ford (1936)

Pâques 1916 en Irlande. Les troubles agitent Dublin. L'insurrection..., Nora Clitheroe aimerait s'en tenir la plus éloignée possible. Mais voilà..., son époux Jack vient d'être nommé par le général Connolly commandant d'une unité. L'époux doit prendre immédiatement ses fonctions. Les dirigeants du Sinn Fein viennent de proclamer l'indépendance. Une indicible peur envahit l'épouse lorsqu'elle apprend que l'homme qu'elle aime éperdument reçoit l'ordre d'investir le bâtiment des Postes. Les rebelles possèdent l'avantage de la surprise et se battent vaillamment. Mais les nombreuses forces loyalistes écrasent sans difficultés la hardiesse des volontaires irlandais. Poursuivi sur les toits de la cité, Jack peine à retrouver Nora tout en continuant de tirer ses cartouches. Son amour pour Nora ne le fera guère abandonner la lutte armée...

Libre adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Sean O'Casey, l'œuvre de Ford se révèle fort plus belliciste que la pièce du dramaturge nationaliste. Révolte à Dublin, c'est le tiraillement d'un homme entre le fol amour qu'il voue à son épouse et une cause révolutionnaire qui sublime toute autre perspective de vie. Un vrai bréviaire de la Révolution dans ses dialogues qui évite l'écueil de vouloir trop en faire, si ce n'est montrer et rendre hommage à la paradoxale froide passion des combattants irlandais. Ford ne manque pas de saluer la mémoire des oubliées des révolutions en la personne des épouses des rebelles. Les premiers rôles sont merveilleusement campés et la réalisation offre une truculente galerie de seconds roublards. Le propos est clairement favorable au camp républicain. Il est vrai que le réalisateur est né Sean O'Feeney avant d'adopter un patronyme plus digeste à Hollywood. Tout simplement un chef-d'œuvre d'un peu plus d'une heure. Quel regret qu'il soit malheureusement trop court !

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LE VENT SE LEVE
Titre original : The Wind that shakes the Barley
Film anglais de Ken Loach (2006)

Les années 1920 en Irlande. Des bateaux entiers déversent leur flot de Black and Tans pour mâter les rebelles qui poursuivent la lutte pour l'indépendance après l'échec de l'insurrection de Pâques 1916. Les exactions sont nombreuses et la répression britannique impitoyable. A l'issue d'un match de hurling dans le comté de Cork, Damien O'Donovan voit son ami Micheál Ó Súilleabháin sommairement exécuté sous ses yeux. Malgré quelques hésitations, Damien plaque la jeune carrière de médecin qu'il devait débuter dans l'un des plus prestigieux hôpitaux londoniens pour rejoindre son frère Teddy, commandant de la brigade locale de l'I.R.A. Dans tous les comtés, des paysans rejoignent les rangs des volontaires républicains et bouter l'Anglais hors de l'île. Au prix de leur sang, et d'indicibles tourments, les volontaires de l'I.R.A. changeront le cours de l'Histoire...

The Wind that shakes the Barley est un poème de Robert Dwyer Joyce évoquant l'insurrection irlandaise de 1798. Nous ne saurions trop recommander également l'écoute du chant éponyme repris par nombre d'artistes de Dolores Keane à Dead Can Dance. Encore un film sur l'I.R.A., direz-vous ! Pas tout à fait, l'originalité de la réalisation du Loach, cinéaste militant, est de présenter la lutte nationaliste sous un angle socialiste, pour ne pas dire marxiste. Aussi, la lutte de libération anticolonialiste se double-t-elle chez les éléments les plus révolutionnaires d'une volonté de refonte radicale de la société bourgeoise quand d'autres estiment le départ de l'occupant suffisant. Pour le reste, c'est un film sur l'I.R.A. de très belle facture. Loach ne vola pas sa Palme d'or au Festival de Cannes 2006 qui contribua au succès de l'œuvre en Angleterre même ! A voir !

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vendredi, 01 avril 2016

Retour sur l'affaire Méric : Valls désavoué par la Justice

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31/03/2016 – PARIS (NOVOpress) : Après la mort du militant antifasciste Clément Méric, le 5 juin 2013 à Paris, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait dénoncé un « assassinat », c’est-à-dire un meurtre avec préméditation. L’enquête judiciaire, qui s’est récemment achevée, pulvérise la thèse de l’actuel premier ministre.

Selon l’AFP, qui a pris connaissance des conclusions de la justice – et des zones d’ombre qui demeurent –, « les juges d’instruction se sont orientés vers la thèse d’une bagarre qui tourne au drame » et ont « écarté une intention de tuer ». Le scénario du drame a pu être en partie reconstitué et « selon plusieurs témoins, les invectives [sont parties] des militants d’extrême gauche » !

De même, l’utilisation des poings américains n’est pas avérée. Toujours selon l’AFP, « les expertises médicales n’ont pas aidé à y voir plus clair. Selon l’une d’elles, les blessures constatées chez les antifascistes, dont Clément Méric, “ne sont pas évocatrices et en faveur de coups portés avec un “poing américain“. »

A ce stade, quatre personnes demeurent cependant mises en examen, dont deux encourent la cour d’assises, mais « la fin de l’enquête judiciaire ouvre un délai théorique de trois mois durant lequel les parties peuvent faire des observations ou demander de nouveaux actes d’enquête. Ensuite, il appartiendra au parquet de Paris de prendre ses réquisitions, avant la décision des juges d’instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès ».

L’Agence France Presse ajoute aussi cet élément qui éclaire un peu plus les violences d’extrême gauche : « Signe des tensions récurrentes entre ces militants, l’un des skinheads mis en examen avait été violemment agressé le 12 avril 2015 dans le XIIIe arrondissement de Paris. Un jeune homme et une jeune femme, proches de la mouvance antifasciste, ont été mis en examen pour cette agression, à coups de planche, visiblement préparée. » La préméditation n’était décidément pas là où Manuel Valls prétendait l’avoir vue…

NDLR : A propos de cette affaire lire cliquez ici

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jeudi, 31 mars 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

RAPPEL : il reste encore quelques places

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Réservations / renseignements cliquez ici

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jeudi, 24 mars 2016

Point de vue : Si Trump gagnait, les USA ne soutiendraient plus le Grand Remplacement en France

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Source Riposte laïque cliquez ici

Continuant notre série d’entretiens, notre fondateur (NDLR Pierre Cassen, fondateur de Riposte laïque) a rencontré, ce dimanche, lors du salon de l’Agrif, Georges Clément, qui semble vouloir impulser un comité de soutien, en France, à la candidature de Donald Trump. D’où ce très intéressant échange.

Riposte Laïque : Vous êtes membre du Comité de soutien de Donald Trump en France ? Pouvez-vous nous dire, à ce jour, quelle est la nature de ce comité, et ce que vous a poussé à le rejoindre ?

Georges Clément : L’actuel comité de soutien à la candidature de Donald Trump est né d’au moins deux initiatives concomitantes. L’une vint de ceux qui créèrent la page facebook Donald Trump France, et l’autre celle des comités de Lépante. Dès que j’ai connu l’existence de Donald Trump France, je les ai contactés et nous nous sommes intégrés à ce groupe avec nos propres moyens de communication.

Nous souhaitons en réunir les membres dans le courant du mois d’avril pour que de virtuel, le comité se mue en un compagnonnage actif.

Pour ma part, j’ai de suite senti que Donald Trump bousculait les conventions et répondait au dégoût des électeurs américains pour leur classe politique qui ne cesse de trahir leurs aspirations depuis – au moins – le 11 septembre 2001.

La survie du monde occidental et du peuple européen sous ses espèces européenne, américaine et australienne est en jeu.

Dans cette entretien accordé à TV-Libertés (NDLR ci-dessous), vous expliquez votre première interview à RFI…

L’interview demandée par RFI fut bien courte (5 mn) et son contenu fut bien pauvre sur le plan politique. Mon interlocutrice s’obstinant à essayer de comprendre comment un Français « normal » avait pu s’enticher (qu’est-ce qui vous a « séduit » chez lui ?) de Donald Trump et voulait savoir si un cordon « sanitaire » avait pu être mis en place autour de moi, familial, amical et professionnel.

Vous êtes féroce, plus largement, contre le monde médiatique, qui se permet de qualifier Donald Trump de crétin…

Comment ne pas être féroce avec ces gens là ? Donald Trump n’est plus un jeune homme, mais reste un grand de l’immobilier qui, comme Bouygues, a mis son nom en avant, prenant ainsi toute la responsabilité de sa gestion. Alors, que des journalistes salariés, qui ne font qu’obéir à leurs maîtres, se permettent de décerner des bonnets d’âne à un homme qui pourrait loger toutes leurs petites vies dans ses immeubles, me paraît grotesque. Surtout qu’ils ne montrent pas la même hargne à l’encontre de ses adversaires qui – pour beaucoup – ne sont que des fonctionnaires ou des professionnels de la politique.

Mais on ne pourra remédier à cette indigence journalistique que par une meilleure instruction de notre jeunesse, et ceci est une autre histoire…

On sent que Donald Trump dérange, au sein du Parti Républicain. Pensez-vous un mauvais coup encore possible, pour l’empêcher d’être candidat de ce parti ?

En effet, il gêne la vie de la « cité interdite » où s’ébattent les politiciens professionnels, leurs courtisans et leurs banquiers, je veux dire Washington DC.

Il faut savoir, comme l’a déclaré dans une très forte intervention le juge Jeannine Piro, que les Républicains et les Démocrates « couchent ensemble » (Ce sont ses termes) et que l’alternance n’est pas vitale (Sauf pour le pays, mais quelle importance ?). Pratiquement, nulle conséquence financière pour l’establishment, si Hillary Clinton est élue, non plus qu’aucune menace d’enquête ou de perte d’influence. Ils ont en commun un programme de liquidation de la souveraineté des Etats-Unis auquel ne souscrivent pas les Américains, ni certains états d’ailleurs.

Donald Trump met tout cela à risque. S’il arrivait au pouvoir, la géopolitique changerait du tout au tout, et l’ONU aurait beaucoup à craindre.

Ce combat, comme celui de Poutine, est une lutte à mort pour la liberté des peuples et des états historiques qu’ils ont fondés.

A l’heure où nous parlons, les mauvais coups en préparation sont multiples. Financements par Georges Soros des hordes d’extrême gauche et tiers-mondistes pour saboter les réunions de Trump aux fins de les faire interdire, réunion secrète à Sea Island en Georgie, du gratin entrepreneurial des Etats-Unis avec des membres éminents du parti Républicain, pour mettre en route une tactique afin d’arrêter Donald Trump par tous les moyens, recherche par le RNC d’une « contested convention » pour pouvoir nommer, en soudoyant les délégués, un homme de leur choix, etc, etc…

Oui, les risques sont énormes et ils perdureront après son élection, si elle se produit.

Pensez-vous qu’un candidat patriote, en France, pourrait parler comme le fait le candidat républicain aux Etats-Unis ?

La France ne se trouve pas dans le même état que les Etats-Unis : elle n’est pas une fédération d’états libres ayant plus de pouvoir qu’un pays européen au sein de l’Union européenne.

Le peuple américain est armé, et montre en ce moment qu’il sait transcender les partis quand l’enjeu est historique. Les Français ne se mobilisent pas facilement sans que des « institutions » ne les y poussent ou ne cautionnent leurs protestations. Ce fut le cas de la Manif pour Tous qui n’aurait pas eu le même succès sans l’appui de l’église, ou de celle de « Je suis Charlie » sans l’appui gouvernemental. Vous en savez du reste quelque chose avec les manifestations que vous avez suscitées lors des attentats de janvier et novembre.

Pour qu’un candidat de cette nature surgisse en France, il faudrait qu’il dispose d’une grande fortune personnelle, qu’il échappe aux lois scélérates anti-discrimination, qu’il sache désigner l’ennemi (On sait où il est et comment il se nomme) , qu’il ne se rétracte pas à la moindre mise en cause et qu’il puisse obtenir les signatures nécessaires pour se présenter, ce que même des partis « patriotes » l’empêcheraient de faire…

Je n’en vois aucun aujourd’hui.

Pour vous, quelles seraient les conséquences mondiales de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche ?

Les conséquences seraient importantes à de nombreux égards.

Il est probable que les relations avec la Russie s’amélioreraient, ce qui aurait des implications au Moyen-Orient et en Ukraine.

L’Arabie Saoudite et la Turquie perdraient beaucoup des avantages de leurs statut d’alliés des Etats-Unis et l’Iran verrait son traité remis en cause.

Les traités transpacifique et transatlantique seraient annulés ou renégociés.

Mais surtout, l’immigration musulmane et sud-américaine verraient leurs flux inversés.

D’autre conséquences peuvent se produire pour Israël sans que son statut d’allié privilégié ne soit menacé, mais ISIS (l’Etat Islamique) sera balayé sans compassion.

Et en France ?…

La France, ou plutôt les Français pourraient respirer avec un gouvernement américain qui ne serait plus un ennemi ni un partisan du grand remplacement de la population française.

La politique de mise en avant des « élites » de banlieue et de leur formation par l’ambassade américaine prendrait fin et la liberté pour nous de retrouver une souveraineté afin résoudre le problème de notre survie en tant que peuple deviendrait une réalité.

Propos recueillis par Pierre Cassen

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Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

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dimanche, 20 mars 2016

Un nouveau venu sur la toile : Eurolibertés

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TV Libertés, dont le succès n'échappe à personne, se diversifie.

Comme l'avait annoncé son Président, Philippe Milliau, lors de la sympathique petite fête organisée pour les deux ans de la chaîne en janvier dernier, un site consacré à l'Europe, Eurolibertés, allait bientôt être créé.

Or, depuis ce dimanche, c'est chose faite. Et, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, sachez que ce site est placé sous la direction d'un contributeur régulier de Synthèse nationale, à savoir notre ami Philippe Randa dont chacun apprécie à leur juste valeur ses chroniques hebdomadaires. On y retrouve aussi nos bons camarades Patrick Parment, Pieter Kerstens, Thierry Bouzard ainsi que le Dr Plouvier et bien d'autres.

Heureuse initiative à laquelle nous souhaitons donc longue vie. 

Synthèse nationale

Pour consulter Eurolibertés cliquez ici

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A propos de la "colonie normande qui a mal tourné"...

Angleterre-Normandie_Roi.pngDidier Patte,

Président du Mouvement Normand

Source Europe maxima cliquez là

On connaît le mot d’Alphonse Allais définissant l’Angleterre comme « la colonie normande qui a mal tourné ». Au-delà de l’humour « so british » de notre génial Honfleurais, considérons que cette manière de considérer le peuple de la Grande Île est certainement plus pertinente que l’approche par les médias français du problème de la présence des Britanniques au sein de l’Union européenne. On a vraiment l’impression que nos commentateurs gaulois sont dans la position des poules ne sachant que faire d’un couteau.

« Brexit or not Brexit ? » : les Anglais sont plus qu’attirés par le fait de s’éloigner de l’Europe de Bruxelles plutôt que de s’y fondre. Ce n’est pas d’hier. Le Général De Gaulle l’avait clairement pressenti dans les années soixante du XXe siècle et nous, Français, le savions bien en 1972 lorsque, par le référendum organisé par le Président Pompidou, nous avons répondu majoritairement OUI pour l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun. De ce fait, nous devrions être les derniers à nous plaindre de l’attitude britannique qui, depuis Margaret Thatcher, a été constante. Les Anglais sont entrés dans une zone de libre-échange et ont toujours refusé la supranationalité. De plus, ils sont allergiques à toute réglementation européenne qui, faut-il le souligner ?, est une accumulation de normes souvent intempestives, les agriculteurs en savent quelque chose !

Ont-ils tort, les Godons, ou ont-ils des raisons de se méfier ? La question n’est pas là : les Britanniques sont ce qu’ils sont et ils ne changeront pas. Contrairement à la tendance très française qui consiste à appliquer la formule très brechtienne « Le peuple a tort, changeons le peuple ! » (cf. les suites du NON au référendum sur la Constitution européenne), chez nos voisins d’outre-Manche, on respecte généralement l’opinion majoritaire de la population et nul ne peut nier que le mot « démocratie » ait un sens dans le Royaume-Uni…

Sur le « Brexit », le Mouvement Normand n’a pas à se prononcer : c’est aux Anglais de décider et, quel que soit le résultat de la consultation du mois de juin prochain, il est des constantes dont les Normands doivent tenir le plus grand compte.

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vendredi, 11 mars 2016

HOMMAGE AU COLONEL BASTIEN-THIRY

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Alexandre Simonot

Rendons un hommage tout particulier au Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a aujourd’hui 53 années, le 11 Mars 1963.

Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, Polytechnicien, Lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines.

Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre.

Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce au Colonel BASTIEN-THIRY.

Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française.

Homme de foi, grand Catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Il sera le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.

Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de notre pays.

Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats.

Source cliquez ici

 

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jeudi, 03 mars 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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mardi, 01 mars 2016

Faits & Documents n°411 est sorti...

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En vente à Facta 4, rue de Clichy 75009 Paris

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vendredi, 26 février 2016

Dans Rivarol de cette semaine : un grand entretien avec Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France

Thomas-Joly-secrétaire-général-du-Parti-de-la-France-749x749.jpgRivarol : Pourriez-vous expliquer pour quel motif vous avez été placé en garde à vue pendant 6 heures vendredi 19 février ?

Thomas Joly : J’étais convoqué à la gendarmerie de ma commune de résidence vendredi dernier pour être entendu à propos d'une soi-disant « diffusion de message violent accessible à un mineur ». On m’a signifié ma garde à vue dès mon arrivée. Il s'agissait en fait d'une procédure engagée par l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) visant l'utilisation de deux photos pour illustrer des articles de mon blog (www.thomasjoly.fr) consacrés aux atrocités commises par DAECH et au meurtre par décapitation commis par l'islamiste Yassin Salhi en juin 2015. Les gendarmes qui m’ont reçu ont été extrêmement corrects et m’ont confié que ma garde à vue avait été réclamée par le Parquet. Lors de mon audition, j’ai signifié que je n’étais ni l’auteur de ces photos (trouvables en moins d’une minute sur Internet), ni l’auteur des crimes qu’elles illustraient. J’ai également déclaré que je n’avais fait qu’user de mon droit à la libre expression de mes opinions politiques tout en rappelant que la diffusion de ces photos n’avait pour objectif que d’accompagner en images des articles dénonçant la barbarie islamiste. Enfin, j’ai précisé que la diffusion jusqu’à la nausée de la photo d’un enfant mort échoué sur une plage turque n’avait semble-t-il pas scandalisé l’OCLCTIC ni le Parquet aux ordres de l’engeance socialiste, alors qu’elle était bien plus « accessible à un mineur » que celles que j’ai diffusées.

Cette minable petite intimidation politico-judiciaire est évidemment sans effet sur ma détermination à dire la vérité aux Français sur le danger islamiste dans un pays ravagé par la colonisation migratoire et dirigé par des irresponsables.

Marine Le Pen, Présidente du Front National, ayant diffusé ces mêmes photos sur son compte Twitter, il sera intéressant de voir si elle subit le même traitement que moi.

Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le Parti de la France semble être une cible privilégiée du gouvernement socialiste puisque certains de nos militants ont subi des perquisitions, d’autres une interdiction d’exercer dans le domaine de la sécurité (entrainant la perte de leur emploi). Des pressions ont aussi été exercées sur les établissements qui accueillaient nos réunions et nos activités sont étroitement surveillées par les services de renseignement.

Pendant que le terrorisme islamique prospère en France et en Europe, la police politique de Manuel Valls veille à traquer ceux qui entendent alerter les Français et résister à ce fléau. Le gouvernement socialiste et la justice française semblent avoir leurs priorités.

Toujours vendredi 19 février, des colleurs d’affiches du Parti de la France étaient attaqués à Marseille par des nervis d’extrême-gauche ? Que s’est-il passé ?

En effet, quatre de nos militants collaient des affiches du Parti de la France dans un quartier de Marseille lorsqu’ils ont été pris à parti par une bonne douzaine de voyous se prétendant « antifascistes », armés de battes de base-ball et de barres de fer. Les militants du PdF étant imperméables à la dévirilisation qui touche hélas une bonne partie de la jeunesse française, ceux-ci ont courageusement fait face à leurs agresseurs qui ont détalé comme des lapins à la première charge, ne laissant sur place que leurs militantes ! Cette anecdote est tout à fait significative de la lâcheté de ces individus qui, même en surnombre, prennent lamentablement la fuite dès qu’ils rencontrent la moindre résistance. L’adage « la rue appartient à ceux qui y descendent » prend ici tout son sens et doit être médité par tous les nationalistes qui se contentent de « militer » sur les réseaux sociaux.

Le Parti de la France organise son IIIe Congrès le 7 mai prochain, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Les statuts de notre mouvement prévoient le renouvellement de nos instances dirigeantes tous les trois ans, de ce fait le Parti de la France organise son IIIe Congrès qui se déroulera à Paris. Nous demandons la mobilisation de nos militants de la France entière pour faire de cette journée une réussite politique qui lancera la campagne du PdF en vue des échéances électorales de 2017.

Le matin, l’entrée sera limitée aux adhérents du Parti de la France qui éliront les membres du Conseil National qui ensuite élira le Bureau Politique. L’élection du Président du Parti de la France par les adhérents sera également effectuée. Carl Lang est bien sûr candidat à sa succession.

L’après-midi, le Congrès sera ouvert au public et un certain nombre de cadres du Parti de la France prendront la parole pour des interventions thématiques. Ce sera l’occasion de mettre en avant de nouvelles têtes, notamment des jeunes, symboles du renouvellement de nos cadres et de nos militants. Martine Lehideux et Roger Holeindre, respectivement vice-présidente et Président d’honneur du Parti de la France interviendront également, tout comme des personnalités extérieures au PdF dont nous divulguerons l’identité dans quelques temps. Enfin, le Président du Parti de la France clôturera la journée.

Ce congrès est un événement important dans la vie de notre mouvement politique qui, depuis 2008, a su se structurer, recruter, s’organiser et perdurer avec des moyens dérisoires grâce au travail et au dévouement de ses militants.

Dès sa création, Carl Lang avait annoncé que le Parti de la France ne serait pas un feu de paille et qu’il n’avait pas pour objectif de retomber dans les travers d’un Front National devenu une écurie électorale au service d’un clan. Le PdF entend incarner la droite nationale de conviction dont le devoir est de dire la vérité aux Français. Nous sommes la structure d’accueil naturelle de tous les déçus d’un Front National dévoyé, du souverainisme trop tiède, de la fausse droite dite « républicaine », du groupuscularisme stérile et de tous ceux qui souhaitent une véritable alternative nationale, populaire et sociale.

Le lendemain de notre Congrès, le dimanche 8 mai, nous participerons comme chaque année au défilé en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc.

Que pensez-vous de l’évolution du Front National et de la mise à l’écart de son fondateur, Jean-Marie Le Pen ?

Le Front National d’aujourd’hui, aux mains d’une parvenue sans foi ni loi et d’un inverti socialo-gaulliste, n’a évidemment plus rien à voir avec le grand mouvement de résistance nationale que nous avons connu auparavant. Ses dirigeants sont prêts à tout renier pour obtenir quelques miettes de pouvoir et, au mieux, gérer le déclin et la décadence de notre Nation, comme le font tous ceux qui nous gouvernent depuis des décennies. La dédiabolisation voulue de manière obsessionnelle par Marine Le Pen s’est révélée être un échec total lors des dernières élections régionales. Dans un contexte on-ne-peut plus favorable (attentats islamistes, crise des migrants, ras-le-bol anti-Hollande, etc), le FN version Philippot-mariniste a subi, lors de l’entre-deux tours, le même traitement que Jean-Marie Le Pen en 2002 après sa qualification au 2nd tour des élections présidentielles, et n’a remporté aucune région. C'est-à-dire que toutes les reptations, les reniements, les courbettes médiatiques et maçonniques, l’épuration de tous les éléments sains de la direction du parti, n’ont servi strictement à rien. Ni même l’ignoble trahison infligée à Jean-Marie Le Pen de la part de celle à qui il a tout donné, dans un manque de lucidité stupéfiant, alors même que ses plus fidèles compagnons l’avaient mis en garde depuis bien longtemps. Après avoir tué le père, la Présidente du Front National n’hésitera plus à couper aucune tête, y compris celle de sa nièce Marion qui, si elle prend trop d’importance et gagne encore en popularité, subira elle-aussi les foudres hystériques de sa tante. En outre, il est aussi possible que l’ambitieux Florian Philippot profite des ennuis judiciaires de Madame Le Pen pour organiser son éviction si elle se retrouvait mise en examen puis inéligible. Tout est possible au sein de ce panier de crabes, de ce cloaque pestilentiel qui n’a plus rien à envier au PS ou à la fausse droite.

Les patriotes lucides doivent faire leur deuil du Front National, arrêter de se bercer d’illusions électorales et rejoindre les véritables forces de résistance afin, non pas de participer au Système comme le désirent Madame Le Pen et ses porte-cotons, mais de l’abattre pour entreprendre la reconquête nationale et identitaire de la France éternelle.

Propos recueillis par Jérôme Bourbon

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jeudi, 25 février 2016

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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lundi, 22 février 2016

Sondage : 70% des Français jugent qu'il y a trop d'étrangers

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Source FranceTVinfo cliquez ici

Une enquête Ipsos (cliquez ici) relayée par Le Monde, jeudi 24 janvier, dresse un portrait sombre de la France. Selon ce sondage réalisé avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) intitulée "France 2013 : les nouvelles fractures", les Français redoutent la mondialisation, la place que prend l'Europe, ne font pas confiance à leurs hommes politiques et montrent un franc repli identitaire.

"Les Français – du moins la grande majorité d'entre eux – semblent avoir peur de tout" et, quand ils se prononcent sur les "moyens de redressement, ils répondent : redressement de l'autorité et repli sur le pré carré", a commenté l'historien Michel Winock pour Le Monde. Francetv info a retenu trois enseignements de cette étude.

Ils trouvent qu'il y a trop d'étrangers en France

D'après l'étude, quelque 70% des sondés (et jusqu'à 83% chez les sympathisants de l'UMP) trouvent qu'il y a "trop d'étrangers en France". Ils sont 62% à estimer que l'on "ne se sent plus chez soi comme avant".

Par ailleurs, 29% seulement jugent que "l'immense majorité des immigrés qui se sont installés en France ces trente dernières années est bien intégrée". Pour 46%, "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d'immigrés". Enfin, 57% jugent que "le racisme anti-Blanc est assez répandu en France".

La religion musulmane est particulièrement visée. Elle est considérée par 74% des sondés comme intolérante et incompatible avec la société française. Selon Michel Winock, "les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen".

Pour autant, "l'intégrisme religieux" ne représente un sujet préoccupant que pour 17% des sondés, et l'immigration 16%.

Ils pensent que les politiques privilégient leurs intérêts

Par ailleurs, les Français montrent une franche défiance vis-à-vis de leurs représentants politiques. Pour eux, "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France" (72%), car "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" (82%) et "la plupart" d'entre eux "sont corrompus" (62%). Un sentiment partagé par 51% de l'électorat de gauche.

Les médias sont aussi éreintés : 58% pensent qu'ils "font mal leur travail", 72% que les journalistes "sont coupés des réalités", 73% qu'ils "ne sont pas indépendants". Les jugements sont plus ambivalents à l'égard de l'argent et de la justice sociale. 71% des sondés trouvent que "c'est bien de vouloir gagner beaucoup d'argent" même s'il "a corrompu les valeurs traditionnelles".

Ils voient la France sur le déclin

Par ailleurs, une personne sondée sur deux (51% contre 49%) se dit certaine que "le déclin de la France est inéluctable". Cette conviction est même ancrée chez 77% des sympathisants du Front national. Ce sentiment est fondé sur la pénurie de travail, le chômage, cité par 56% des sondés, surpassant tous les autres sujets de préoccupation. Plus on entre dans le concret, plus ce sentiment est fort : 90% trouvent que "la puissance économique française" a décliné, 63% que tel est aussi le cas pour le rayonnement culturel.

Par ailleurs, 78% des sondés partagent l'avis qu'"on n'est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres", 61% perçoivent la mondialisation comme "une menace pour la France". Si 58% sont pour "prendre aux riches pour donner aux pauvres", ils sont presque aussi nombreux (56%) à penser que "les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment".

Pour s'en sortir, les sondés comptent sur l'Etat-nation : près des deux tiers (65%) estiment qu'"il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe". Mais très majoritairement (72%), ils sont pour le maintien de la France dans la zone euro.

Cette étude a été réalisée ce mois-ci par internet auprès d'un échantillon représentatif d'un millier de personnes.

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Libye : un gouvernement de dilution de l’Etat

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Bernard Lugan, L'Afrique réelle cliquez ici

Dans une Libye disloquée par une guerre de tous contre tous, trois gouvernements s’opposent. A Tobrouk, siège la Chambre des représentants reconnue par la communauté internationale ; à Tripoli est installé le parlement de Salut national sous influence des islamistes d’Abdelhamid Belhadj et des Frères musulmans de Misrata. Quant au Gouvernement d’union nationale constitué le 19 janvier 2016 sous les pressions de l’ONU par le Conseil présidentiel de neuf membres dirigé par Fayez el-Sarraj, il n’est pas parvenu à se faire reconnaître par les Libyens. Composé de plus de trente membres, il a en effet été rejeté par les deux parlements rivaux de Tobrouk et de Tripoli.

Prié de « revoir sa copie », le 14 février, Fayez el-Sarraj a présenté un nouveau gouvernement de 13 membres plus cinq secrétaires d’Etat, dans lequel, en principe, chaque grande faction libyenne est représentée. Cependant, deux des neuf membres du Conseil présidentiel se sont opposés à sa composition. Il s’agit d’Omar lassoued (Omar Al Aswad), représentant de Zenten et d’Ali Kotrani (Ali al Gatrani) de Tobrouk qui reprochent à ce gouvernement de faire la part trop belle aux Frères musulmans de Misrata et aux islamistes de Tripoli.

La composition de ce Gouvernement d’union nationale a également buté sur le portefeuille de la Défense qui était brigué à la fois par le général Haftar, le chef de l’armée de Cyrénaïque soutenu par l’Egypte, et par l’ancien bras droit de Ben Laden, Abdelhakim Belhaj, le chef du GICL (Goupe islamiste de combat de la Libye) une des plus puissantes milices islamistes de Tripoli, soutenu par la Turquie et le Qatar. Finalement, le portefeuille est revenu au colonel Mehdi Brahim Barghethi (Mahdi al-Barghati), proche du gouvernement de Tobrouk mais que certains observateurs pensent être en froid avec le général Haftar. Quant au ministère de l’Intérieur, il a été attribué à El Aref Salah Khouja (Salel al-Khoja), un lieutenant d’Abdelhakim Belhaj. Les forces de sécurité libyennes vont donc dépendre de deux chefs dont les objectifs sont à l’opposé… La coupure entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque est donc inscrite dans les faits.

Concernant les autres ministères, chaque région, chaque grande faction a en principe obtenu d’être représentée. Dans cette dilution de l’Etat, certains sont favorisés, comme les Frères musulmans de Misrata, inconditionnellement appuyés par la Turquie et le Qatar. D’autres sont marginalisés, comme Zenten, qui détient prisonnier Saïf al Islam, le fils du colonel Kadhafi. De fait, la Tripolitaine est donc partagée entre Frères musulmans de Misrata et Milices de Tripoli apparentées à Al Qaïda. Le nouveau gouvernement devant s’installer à Tripoli, il sera donc, de fait, sous le contrôle de ces derniers, d’où d’inévitables tensions avec les forces de Cyrénaïque.

Mais peu importe ce bricolage issu d’un quasi marchandage de souk puisque la « communauté internationale » a enfin réussi à mettre en place une autorité « légale » qui va pouvoir lui demander d’intervenir contre l’Etat islamique. Une intervention refusée par l’Algérie et la Tunisie mais qui va se faire au profit des Frères musulmans et des diverticules d’Al Qaïda qui contrôlent la Tripolitaine. Tous espèrent que les forces spéciales occidentales les débarrasseront de l’Etat islamique afin qu’ils puissent reprendre ensuite leurs guerres internes et continuer à s’enrichir en acheminant des « migrants » en Europe.

Regardons en effet les choses en face : le résultat de la calamiteuse guerre décidée en 2011 par Nicolas Sarkozy et BHL est que, aujourd’hui, nous allons intervenir en Libye, certes contre l’Etat islamique, mais d’abord au profit d’une coalition rassemblant Al-Qaïda et Frères musulmans…

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dimanche, 21 février 2016

Syrie: la Turquie torpille les accords de Munich

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Martial Roudier Lengadoc info cliquez ici

Point de situation numéro 3 – Depuis que les pourparlers de Genève pour la Syrie ont été interrompus pour être reportés, un espoir de cessez le feu est apparu lors des accords de Munich le vendredi 12 février. En effet, les deux grandes puissances que sont les Etats Unis et la Russie avaient convenu d’un arrêt des bombardements hormis sur les troupes d’Al Qaida et de Daesh. Etant convenu que Daesh est devenu le « meilleur ennemi des grandes puissances », cet accord apparaissait tout de même comme une grosse avancée en terme diplomatique.

Syrie: situation à la frontière turque

Las! il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que cet espoir ne vole en éclats. En éclats d’obus plus précisément ! Et de la part d’un intervenant dont nous avions déjà souligné la duplicité.

En effet, deux jours seulement après ces accords, la Turquie s’est empressée d’intervenir depuis sa frontière et s’est mise à bombarder massivement afin de contrer une offensive d’ampleur qui a eu lieu la semaine dernière au sud de son territoire. Les troupes de l’Etat Islamique auraient elles trouvées un regain d’énergie sous forme de fanatisme religieux dopé au Captagon ? Si tel avait été le cas, l’armée turque aurait eu le soutien de la Communauté Internationale et même le mien! Mais les troupes bombardées sont celles des forces kurdes (PYD et YPG) qui sont l’ennemi générationnel du président turc M. Erdogan.

En effet, bénéficiant de l’avancée des forces pro-gouvernementales au nord d’Alep autour de l’ex-poche de Zarhaa ainsi que de l’appui aérien russe, les forces kurdes de la province d’Afrin ont fait mouvement en direction de l’Est. Elles se sont emparées d’un territoire important et se trouvent désormais directement au contact de l’Etat Islamique dans ce fameux couloir tenu il y a peu par les FSA et le Front Al-Nosra. La teneur des accords entre les forces kurdes et les forces loyalistes ainsi que celles de Moscou n’est pas très claire mais il est indéniable que les forces kurdes bénéficient d’un régime de faveur. Ils « bénéficient » également de bombardements incessants de la part de la Turquie qui n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu pour son propre intérêt en prétextant un attentat à la voiture piégée survenu dans la capitale Ankara mercredi 17 février.

Déploiement massif de matériel militaire donc à la frontière turco-syrienne coté turc. Beaucoup d’artillerie ainsi que des chars et de l’aviation qui pourraient présager d’une invasion terrestre du nord de la Syrie. Rappelons que la Turquie est bien évidement membre de l’OTAN (depuis 1952) et que ses multiples provocations envers la Russie et les bombardements des forces kurdes pourraient avoir de graves conséquences par le fait des liens unissant les pays membres du traité nord atlantique en cas d’agression de l’un des signataires. Rappelons également pour illustrer la complexité locale, que les forces kurdes sont armées et formées directement, entre autres, par les Etats Unis.

Syrie: état sur le reste du front

Les combats sont âpres à l’Ouest d’Alep qui reste la ville à libérer pour les forces loyalistes… Et par conséquent, à conserver pour les forces adverses. Des troupes rebelles venues du front sud sont en route par l’autoroute M5 pour renforcer cette zone.

Au nord immédiat d’Alep subsiste le quartier kurde de Sheikh Maqsoud complètement enclavé par les loyalistes au sud et par les rebelles pour le reste. Les combattants de ce quartier ont tenté il y a une semaine une percée en territoire rebelle qui fut un échec cuisant.

Directement à l’Est autour de l’aéroport de Qweires, l’avancée loyaliste poursuit son cours et la fameuse centrale thermique a été libérée des forces jihadistes.

Au nord ouest du pays, les forces de Bachar El-Assad ont progressé dans les montagnes et ont libéré la ville de Kinsabba situé à dix kilomètres au nord de Salma qui était le verrou de toute la zone montagneuse aux mains des rebelles. Cette zone est capitale puisqu’elle est frontalière avec la Turquie et permettra l’accès à la ville d’Idlib.

Le reste du front reste stable, c’est à dire que de durs combats ont lieu un peu partout mais qu’aucune avancée significative n’est signalée. Un point malgré tout, complètement au Nord Est de la Syrie, où les forces kurdes ont effectué une avancée majeure en territoire tenu par Daesh et viennent de s’emparer de la ville d’Ash Shaddadi et d’une usine de production de gaz.

Sans tomber dans un alarmisme de roman de gare, les termes de « Guerre Froide » et de « Troisième Guerre Mondiale » n’auront pas été autant d’actualité depuis longtemps.

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vendredi, 19 février 2016

Un entretien entre Pierre Cassen de Riposte laïque et le dessinateur Pierre Pinatel

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Source Riposte laïque cliquez ici

Quand De Gaulle m’a poursuivi, Faizant, Effel et Moisan m’ont soutenu...

Nous poursuivons les entretiens divers et variés avec des personnalités toutes plus passionnantes les unes que les autres. Ce jour, Pierre Cassen a rencontré Pierre Pinatel, le plus ancien dessinateur de l’Hexagone, qui nous raconte, avec des anecdotes passionnantes, et beaucoup d’humilité, 60 ans de carrière…

Riposte Laïque : Dans un récent entretien à notre site, David Miège vous a présenté comme le plus ancien dessinateur de la profession. Quelle a donc été votre carrière ?

Pinatel : En matière artistique, je ne pense pas que la prime d’ancienneté soit une valeur ajoutée. On a simplement un peu plus de recul pour regarder les choses.

Je suis monté de mon Lubéron natal en 1951. J ‘ai débuté par deux affiches anticommunistes pour le mouvement PAIX et LIBERTE, que dirigeait le député radical Jean Paul DAVID. Puis après service militaire et petits boulots divers de survie comme tous les provinciaux venus tenter leur chance dans la capitale, je suis entré à DIMANCHE matin, petit hebdo que venait de lancer Roger CAPGRAS et presque simultanément au très sérieux quotidien COMBAT. C’est dire que cette époque était moins sectaire et conformiste qu ‘aujourd’hui : A DIMANCHE matin, je côtoyais Pierre-Antoine COUSTEAU et Lucien REBATET, tandis qu’à COMBAT, le rédacteur en chef Max ZETLAOUI, qui aimait mes dessins et m’avait pris en amitié, m’avait imposé au directeur Henri Smadja, qui aurait préféré conserver à COMBAT le caractère austère et sans illustration qu’avait alors LE MONDE, son concurrent dans le style sérieux. Plantu n’était pas né.

Et puis j’ai enchaîné à AUX ECOUTES de Paul LEVY, au CHARIVARI de Noël Jacquemart , à JOURS DE FRANCE du général de Bénouville, et à VALEURS ACTUELLES de Raymond Bourgine, et enfin à MINUTE. Jean François DEVAY et Jean BOIZEAU me confièrent la dernière de couverture que mon PINATELESCOPE occupa près de quinze ans avant d’être transplanté à NATIONAL-HEBDO où Roland Gaucher le conserva plus de huit ans, jusqu’à sa mort suivie de peu par la disparition du titre lui même. Entre-temps, dès 1962, me sentant plus à l’aise chez moi que chez les autres, j’avais créé ma propre revue dessinée LE TRAIT, dont GALTIER-BOISSIERE qui reprenait souvent mes dessins dans son CRAPOUILLOT, tint à être un des premiers abonnés. Son chèque était le plus précieux autographe.

Et c’est sous l’enseigne du TRAIT qu’ont été édités la plupart de mes albums.

Parallèlement, j’ai collaboré à la presse quotidienne régionale, DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE, Le MERIDIONNAL, LE HAVRE PRESSE, L’EST REPUBLICAIN, LA REPUBLIQUE DU CENTRE, Le TARN LIBRE…

La GALERIE 55, fameux cabaret de Saint Germain des Prés, dont GAULT et MILLAU avaient écrit » une soirée à la Galerie 55 permet de prendre l’exacte température de l’humour à Paris », était dirigée par René Le Gueltel, chercheur passionné de talents nouveaux. M’ayant vu faire un numéro chez des amis, il m’a invité à me produire sur sa scène.

Ce fut le départ d’une carrière bis, qui m’a amené à passer mes soirées dans pas mal de cabarets de l’époque pour y faire le caricaturiste-chansonnier.

Ensuite, mon confrère et ami JANBRUN, numéro 1 de la caricature en évènementiel m’introduisit dans cette branche d’activité qui mit de la margarine, sinon du beurre, dans mes épinards.

Voici pour ma carrière, les curieux trouveront plus de détails concernant mon caricaturiculum vitae sur mon blog « dessins-de-pinatel.fr ». Carrière avec des hauts et des bas comme toutes les carrières artistiques, mais stabilisée par la patience et le soutien d’une épouse professeur de l’Enseignement public.

Quel est votre regard sur l’évolution du dessin politique depuis votre jeunesse jusqu’à ce jour ?

Le dessin a suivi la courbe descendante. Sous la 4e République, la presse, même si son déclin était déjà amorcé, était encore une industrie rentable. Elle était encore un pouvoir. Ce quatrième pouvoir qu’elle se flattait d’être. « Mon fauteuil vaut un trône’ » aimait dire Bunau-Varilla, directeur du MATIN ». Aujourd’hui, non rentable par ses seules ventes aux lecteurs, la presse fait partie du pouvoir .

Donc, plaire au lecteur n’est ni son premier but ni son premier rôle. Il lui faut plaire et SURTOUT NE PAS DEPLAIRE à ceux qui assurent ses fins de mois : PUBLICITAIRES et COMMANDITAIRES. Précaution d’ailleurs inutile. Aucune des personnalités politiques que j’ai rencontrées après les avoir brocardées ne s’est plainte. Georges Bidault, François Mitterrand, Michel Poniatowski, Robert André Vivien, Jean-Marie Le PEN etc… avaient à la fois fois le sens de l’humour et l’intelligence de comprendre qu’une caricature dans la presse, c’est pour le politicien ce qu’est pour le cuisinier une étoile au Michelin. Un signe de reconnaissance .

Actuellement le dessin n’ est plus dans une mise en page qu’un bouche-trou.

Or un dessin a besoin d’espace. Les splendides dessins de FORAIN et CARAN D’ACHE publiés dans leur journal commun « PSSIT » avaient besoin du grand format choisi par PLON. Publiés en format A5 , ils n’auraient pas la puissance et la force qu’ils ont eues.

Je pense que le succès de CHARLIE HEBDO tient à cette option de donner au dessin son espace vital.

Croyez-vous que le dessin, somme toute banal, qui a déclenché l’affaire CHARLIE aurait-eu un tel retentissement s’il avait été publié au format d’un timbre poste, coincé entre 4 colonnes de texte compact ? Le FIGARO publiait en une les dessins de SENNEP, puis les dessins de FAIZANT. Plus rien ensuite. Rendons grâce au MONDE (et à l’Express) de donner au dessin une place de choix.Le dessinateur a besoin de connaître les dimensions de parution de son dessin pour le réaliser en conséquence.

J’ai eu, pour ma part, une chance que peu de confrères ont eue : pendant des dizaines d’années, la page entière d’un hebdo à ma disposition. Avec une liberté quasi-totale.

Qu’a changé pour vous le fait que tout le monde aujourd’hui ait un ordinateur ?

Cela a changé que, désormais hors du circuit de la presse, je peux continuer à me défouler en mettant en ligne mes crobards. Donc une liberté totale, ou presque, car je dois me surveiller et m’auto-censurer. Et puis au lieu de millier (rarement au pluriel) de lecteurs pour mes albums-papier, c’est par dizaines de milliers (largement au pluriel) que les internautes visitent mon site « les dessins-de-pinatel.fr ».

Seul bémol : si les lecteurs-papier savent que tout a un prix, les internautes ne le savent pas encore. Or il faudra bien que les générations futures d’internautes l’admettent. Même l’information a un prix, même l’information libre. Surtout l’information libre. Ne serait-ce que pour faire face aux procès que lui intentent les ligues de « vertu-républicaine ».

Comment avez-vous vécu l’affaire des caricatures du prophète au Danemark en 2006 et les menaces de mort contre les dessinateurs ?

Soljenytsine nous avez prévenus : « Vous entrez d’où nous sortons »

Nous entrons effectivement dans un monde totalitaire pire que le communisme dont nous sommes (momentanément) débarrassés. L’Islamisme (comme on dit pour éviter de dire l’ISLAM) a pourtant annoncé la couleur : Sourate 4,verset 89 : « les infidèles, prenez-les et tuez-les où que vous les trouviez ».

Avez-vous été surpris dans ce contexte de l’exécution de vos confrères de Charlie Hebdo ? Les connaissiez vous bien ?

Surpris, bien sûr. Qui ne l’a pas été ? Mais certainement moins qu’eux-mêmes qui s’attendaient à un commando de curetons les poursuivant, goupillon au poing, devant la justice française. Pas à être chariassassinés à la kalachnikov .

Nous ne fréquentions pas les même salles de rédaction. Je connaissais seulement Wolinski pour l’avoir rencontré dans des festivals de dessins et surtout pour avoir été invité avec lui par la Bibliothèque Nationale à exposer nos points de vue réciproques devant une assemblée d’universitaires passionnés par notre métier. Rencontres très confraternelles. Mais Wolinski n’était plus un jeunot. Je ne suis pas sûr que la confraternité eût été la même avec les jeunes confrères .

J’ai été sous QUIVOUSAVEZ le caricaturiste le plus poursuivi et le plus condamné pour offenses au chef de l’Etat (Pour des dessins dans LE TRAIT, puis pour des cendriers !). A mon procès témoignèrent en ma faveur le gaulliste Jacques FAIZANT, comme le communiste Jean EFFEL et le grand MOISAN du Canard enchaîné. Ce dernier est même venu chez moi pour m’assurer de son soutien. Il était accompagné du chansonnier Charles BERNARD, lui aussi collaborateur du CANARD et qui devint un ami.

Un regret : ne pas avoir connu Cabu, dont on pourrait dire (si l’expression n’avait pas été dévaluée) qu’il était « le meilleur d’entre nous ».

Propos recueillis par Pierre Cassen

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