mardi, 14 mars 2017
Le nouveau n° du Chêne, le journal du MNR est paru
Lynchage de Fillon : Une course truquée à la pureté politique
Au sommaire de ce numéro :
- Editorial : Lynchage de Fillon : Une course truquée à la pureté politique.
- Actualité, communiqués de presse.
- Comment la laïcité dévoyée contribue à l’islamisation de la France (par Bruno Mégret).
- Gouverner en dix leçons, petit vademecum pour un Président.
- Nucléaire : la force tranquille.
- Vie du mouvement.
- Belkacem ou l'école de la perversion.
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mardi, 07 mars 2017
Le nouveau numéro de Livr'arbitres consacré à Michel Déon
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dimanche, 05 mars 2017
Affaire Fillon : le tueur s’appelle Macron
Guillaume Faye cliquez ici
Le ”Pénélopegate”, comme disent les journalistes, l’affaire des emplois supposés fictifs de l’épouse et des enfants de François Fillon, qui risque de l’éliminer du second tour de la présidentielle, peut permettre, contre toute attente, à la gauche de reconquérir l’Élysée, malgré le catastrophique quinquennat de François Hollande. Mais qui veut donc tuer Fillon ? Dans toute enquête, il faut se demander : à qui profite le crime ? Seconde question : qui était le plus apte à le commettre, en envoyant des documents au Canard enchaîné ? Si les deux réponses coïncident, l’enquêteur déduira que le coupable est certainement celui qui correspond aux deux critères. Dans l’affaire Fillon, l’initiateur probable est un certain Emmanuel Macron. Mais il a deux complices : Hollande aidé de son secrétaire Jouyet.
Macron, ancien ministre de l’Économie, était le seul délateur possible
Comme le député LR Éric Ciotti l’a remarqué, les révélations du Canard enchaîné sur les salaires et emplois de Mme Pénélope Fillon et des deux enfants du couple pour le Sénat, comme les informations – les fuites – sur les salaires de la précitée à la Revue des Deux Mondes (propriété d’un ami de M. Fillon) ne pouvaient provenir que de Bercy, le ministère de l’Économie et des Finances. En effet cette administration est la seule à posséder toutes les données financières, documents fiscaux et déclarations salariales, dont l’Élysée ne dispose pas. Or M. Macron a dirigé ce ministère. Quelle coïncidence ! Il était le seul des candidats à la présidentielle à connaître le dossier Fillon de A à Z.
Il est très probable qu’il ait demandé, fin janvier, à ses anciens subordonnés de Bercy (voire seulement à l’un d’entre eux) de divulguer anonymement – et illégalement – auprès de la presse–poubelle de gauche, Le Canard enchaîné, qui ne vit que de délations (1), des informations fiscales, sous forme de documents photocopiés envoyés par courrier postal, surtout pas par Internet ; en échange de quoi, les quelques hauts fonctionnaires délateurs (ou un seul) seront promus si M. Macron est élu président… Un poste dans un cabinet ministériel, ça rapporte beaucoup… Cette hypothèse est la seule qui tienne la route.
Hollande, et son homme lige Jouyet, ne sont que complices
L’analyse de Valeurs actuelles (16–22/02/2017) sur la violente campagne pour éliminer Fillon est excellente mais partiellement improbable ; résumons–la : Jean–Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée et ancien secrétaire d’État de François Fillon (passé de droite à gauche), intime de François Hollande, serait le coupable des fuites au Canard enchaîné. (Jouyet est le cas d’école de l’opportuniste, une girouette sans convictions). Or Jouyet et Fillon se détestent depuis leur déjeuner du 24 juin 2014 : Jouyet racontera au Monde que Fillon lui a demandé de faire accélérer par l’Élysée les procédures judiciaires contre Sarkozy, ce que Fillon démentira avec véhémence en attaquant en justice le délateur Jouyet. Qui croire ? Personne n’était sous la table du restaurant pour écouter.
D’autre part, Jouyet adore Emmanuel Macron, son protégé. Il veut qu’il soit élu président parce qu’il espère évidemment un juteux poste ministériel ou autre. Or, les enquêteurs de Valeurs actuelles (Tugdual Denis et Louis de Raguenel) se demandent quel intérêt aurait l’Élysée à favoriser Macron qui a trahi François Hollande. La réponse est astucieuse : Macron est « le fils naturel de Hollande, celui pour qui le président accepte que la mère de ses enfants, Ségolène Royal, fasse campagne ». Macron serait, en quelque sorte, le dauphin de Hollande qui verrait se prolonger en lui, par procuration, sa propre personne à l’Élysée. Après tout, Macron a été son principal conseiller, adepte impeccable des dogmes de la ”gauche sociétale”, auteur de toute la politique économique et fiscale de Hollande. Quand on connaît l’esprit tordu de ce dernier, cette hypothèse est très plausible.
Oui, mais là où Valeurs actuelles se trompe, c’est quand l’hebdo explique, reprenant les fillonistes, que Jouyet, secrétaire général de l’Élysée, était le seul à pouvoir avoir à la fois accès aux contrats de travail du bureau de l’Assemblée nationale et aux services de Bercy : « comme secrétaire général de l’Élysée, Jean–Pierre Jouyet disposait d’une vue à 360 degrés. » C’est faux. Le secrétaire général de l’Élysée, non élu, n’a absolument pas accès au bureau de l’Assemblée nationale. Pas plus qu’aux services de Bercy.
Le seul à pouvoir accéder à tout était Macron. Il n’avait même pas besoin des contrats de travail de la famille Fillon de l’Assemblée et du Sénat – et d’autres employeurs – puisque toutes les informations financières (impôts, salaires, régimes contractuels et employeurs de la famille Fillon, sont concentrées à Bercy, y compris les relevés des versements bancaires avec montants et provenance). Si le Canard enchaîné a reçu les contrats de travail de la famille Fillon, c’est probablement par les soins de parlementaires socialistes ralliant En marche ! d’Emmanuel Macron. L’hypothèse de Valeurs actuelles sur le délateur Jouyet doit être remplacée par celle–ci : l’organisateur est Macron. Hollande et Jouyet sont ses complices bienveillants.
Pourquoi Hollande et Jouyet soutiennent Macron pour éliminer Fillon ?
Ni Jouyet ni Hollande ne sont à l’origine du ”Pénélopegate”, ils l’ont simplement accompagné, avec gourmandise, ils ont pris le train en marche. Ils ont pu aider Macron en lui fournissant peut-être un surplus d’informations à transmettre au Canard enchaîné, et surtout en intrigant auprès des médias pour qu’ils mènent une campagne de tirs de barrage contre le Sarthois. Jouyet, espère un maroquin ministériel important si Macron est élu, ou conserver son poste à l’Élysée. Et Hollande redoute un retour de la droite au pouvoir qui risquerait de mettre le nez dans ses petites affaires – et celles de Mme Royal– notamment de patrimoine immobilier. Hollande serait–il un millionnaire qui « déteste la finance » comme chacun sait, et qui échappe à l’ISF ? L’affaire du fraudeur fiscal Cahuzac est mémorisée. Si Macron est élu à l’Élysée, Hollande sera protégé de toute investigation trop curieuse. Si Fillon passe, danger… Cela dit, ses chances de passer sont compromises
Peut-on sauver le soldat Fillon ?
François Fillon a tressé les verges pour se faire fouetter. Amateurisme et imprudence. Son profil de premier communiant, de notable catholique de province à la probité revendiquée a dramatiquement contrasté avec les généreux contrats de travail de sa famille, soupçonnés d’être plus ou moins fictifs. Dévastateur. Cette attaque est profondément basse et injuste, certes, mais il aurait dû prévoir et s’en douter ! ll risque surtout de perdre une partie de l’électorat populaire des classes moyennes et modestes qui auraient voté pour lui, mais qui sont choquées par, pensent-elles, sa duplicité. La défense de M. Fillon repose sur l’argument convenu : ce que j’ai fait est légal. Sans doute, mais il faut méditer sur la distinction de Carl Schmitt entre légalité (ce qui est permis par la loi) et légitimité (ce qui est admis par la culture, que les Grecs anciens appelaient ethos, dont vient notre mot ”éthique”). Une légalité illégitime, ça ne passe pas, c‘est du formalisme.
François Fillon a contredit l’image vertueuse et irréprochable qu’il voulait vendre. Il a donné l’impression décevante d’un politicien ”fricophile”, comme Sarkozy et beaucoup de ses collègues de droite ou de gauche. Pas grave quand on est le député de base d’une circonscription reculée, mais irresponsable et suicidaire quand on ambitionne l’Élysée. Ce dont le soldat Fillon rêve depuis plus de dix ans.
François Fillon répète partout, pour faire peur, que s’il n’accède pas au deuxième tour, ce sera Marine Le Pen qui sera élue et non pas Macron, car « mes électeurs passeront chez elle » dit-il. Il suppose que le fameux ”plafond de verre” ne fonctionnera plus et qu’elle peut accéder à l’Élysée. Y croit-il vraiment ?
François Fillon avait un boulevard devant lui. Il avait largement gagné la primaire de la droite (et du centre…), enfonçant le tiède Juppé, avec un programme de rupture. Il était le recours après le catastrophique mandat de Hollande. Sans le ”Pénélopegate”, il était sûr d’être élu contre Marine Le Pen. Là, il risque de ne pas accéder au second tour. D’autant que le retors, creux et ringard Bayrou en se ralliant à lui (parce qu’il espère devenir son Premier ministre) va amener à ce dernier un maigre mais précieux réservoir de voix centristes.
Macron, intrigant et imposteur, balayeuse–poubelle
Emmanuel Macron ne craint pas les marxistes démagogues Hamon et Mélenchon ; il n’a qu’un seul adversaire : François Fillon. Car il analyse que celui qui arrivera au second tour de la présidentielle, face à Marine Le Pen, est sûr de l’emporter, même si c’est un âne juché sur une brouette. Elle serait plombée par le ”plafond de verre”, c’est-à-dire l’impossibilité d’atteindre au second tour la majorité. La ”diabolisation” du FN existerait toujours. Cette hypothèse, l’impossibilité de MLP d’être élue présidente, n’est d’ailleurs pas certaine. Elle est simplement probable. Ne pas confondre certitude et probabilité. Le calcul de Macron–Rastignac est donc de doubler François Fillon au premier tour. Pour cela, le coup du ”Penélopegate”, entièrement monté par lui, est bien joué.
M. Macron (qui doit sa carrière politique fulgurante à la gauche de pouvoir et d’argent, sa vraie famille) bénéficie de la complicité d’une justice gauchisée depuis longtemps, politisée et partiale. Le Parquet national financier, aux ordres de la gauche qui l’a créé (pour se disculper de l’affaire du fraudeur fiscal Cahuzac, ministre socialiste du Budget) qui instruit l’affaire du député Fillon, viole la séparation des pouvoirs, comme l’ont rappelé ses avocats ; et a mené une enquête intrusive (avec perquisitions à l’Assemblée) totalement illégale. Pourquoi ? Parce ces magistrats, n’agissent plus selon la loi mais selon l’idéologie (déclin de l’État de droit) et qu’ils espèrent des récompenses professionnelles si Fillon est éliminé et Macron élu.
Ses déclarations anti–françaises en Algérie sur les ”crimes contre l’humanité ” de la colonisation, propos abjects et honteux, sont destinées à récupérer l’électorat musulman en France. Macron fonctionne comme une balayeuse–poubelle : récupérer tout ce qui est périphérique, à la marge, pour avoir une courte majorité face à Fillon au premier tour, afin de battre Marine Le Pen. S’il n’avait pas plus de programme ou d’idées qu’une poule de dents, ce serait une petite chance. Mais, hélas, il a un programme : continuer Hollande. Si les Français sont assez stupides pour élire cet imposteur, c’est à désespérer de ce pays.
Fillon, Macron ou Marine à l’Élysée : une crise de régime inéluctable
Cette prochaine élection présidentielle est la plus imprévisible de toute l’histoire de la Ve République. Selon un sondage Kantar Sofres–OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI du 26 février 2017, Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour (27%, record historique), suivie de Macron, en hausse après le ralliement de François Bayrou (25%). Fillon, à 20%, en recul à cause du ”Penelopegate” serait éliminé. Au second tour les finalistes feraient 58% (Macron) contre 42% (Marine), ce qui, pour cette dernière est explosif face aux 18% de son père face à Chirac en 2002. Au vu de ce sondage, le ” plafond de verre” n’a pas disparu mais, en dépit de sa grimpée, il n’a pas dépassé la barre fatidique des 50%
Oui mais… Que Macron ou Marine Le Pen soient élus à l’Élysée, il leur faut une majorité à l’Assemblée nationale, investie juste après. Or aucun des deux ne risque de l’obtenir. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas de partis enracinés, et que le mode de scrutin uninominal à deux tours leur sera défavorable, voire fatal. Ils ont de vagues alliances, bien sûr, mais aucune majorité stable en perspective.
De plus, si Marine Le Pen l’emporte de justesse au second tour – peu de chances, mais sait–on jamais ? – je ne vous dis pas l’intensité des émeutes qui vont éclater, à la fois gauchistes et d’origine immigrée.
Si Fillon est élu (pourquoi pas ?) même avec une majorité LR aux législatives, on peut douter qu’il oserait abolir les lois du gouvernement de gauche précédent. Apeuré à l’idée de toucher à la morale sacrée de la gauche – économique et sociétale – et devant les manifestations et les grèves, il risque fort de suivre la voie de Chirac et Sarkozy : promesses musclées (pour être élu) et réalisations nulles, même pas 10% du programme (pour être tranquille et par impuissance). Si en revanche, il veut passer en force, il y aura de la casse. Dans tous les cas de figure, les résultats de la présidentielle déboucheront sur un chaos. Ce dernier sera peut-être salutaire. Ma conclusion est : il va y avoir du sport, tant mieux.
(1) Cette publication n’investit jamais en enquêtes mais repose sur la délation de sources anonymes. D’où sa rentabilité. La moitié de ses informations sont falsifiées ou imaginaires – j’en ai moi–même été victime. Le Canard Enchaîné, dont la diffamation est la raison de vivre, n’est jamais poursuivi en justice. C’est normal : tous les camps ont besoin de lui. De même que tout le monde a besoin de poubelles pour jeter ses ordures.
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samedi, 04 mars 2017
La plus importante de toutes les questions géopolitique…
Directeur de la
revue Conflits cliquez ici
Oubliez un instant les relations des grandes puissances, le rapprochement possible entre les États-Unis et la Russie et le probable affrontement entre États-Unis et Chine. Oubliez la peur de la dislocation de l’Union européenne et du terrorisme. Oubliez le choc des civilisations, ou leur alliance. Oubliez tous les événements qui furent en tête de l’agenda géopolitique l’année dernière – pas trop quand même car vous n’auriez plus de raison de nous lire… La plus importante de toutes les questions géopolitiques est celle de la ville, ou plus exactement celle des mutations qui la transforment en métropole, en ville mondiale ou en mégalopole – choisissez le terme que vous préférez et, dans le doute, consultez notre lexique page 13.
Des historiens l’ont pressenti. En 1970, Arnold Toynbee prédit dans Cities on the move l’émergence de la « ville-monde » qu’il appelle « oecoménopolis » et qu’il conçoit selon les schémas décrits par Jean Gottman : une mégalopole mondiale qui se répand dans l’espace jusqu’à couvrir la planète et à former un ensemble continu. Cinquante ans plus tôt, Oswald Spengler traçait un tableau particulièrement sombre de la ville mondiale, le lieu où les civilisations perdent leur allant. La vision de Toynbee est plus optimiste en apparence. La ville mondiale peut engendrer pense-t-il de nouveaux équilibres : une cité moins dense et plus aérée, de nouveaux modes de production, de nouvelles formes de gouvernance urbaine qui convergeront peut-être vers un gouvernement mondial.
On sent l’influence sur Toynbee des utopies urbaines et même des auteurs de science-fiction qui imaginaient des villes tentaculaires, organisées de façon rationnelle, à l’abri des aléas de la nature, autosuffisantes. Ces rêveries deviennent-elles réalité à l’heure de la mondialisation ? Les métropoles sont l’avenir, nous dit-on, elles se substitueront aux États-nations tentées par la fermeture et le conflit et permettront l’émergence d’une société ouverte donc, forcément, pacifique.
Ouverte peut-être, pacifique certainement pas.
Les villes mondiales sont en compétition pour ne pas dire en conflit. Contrairement à ce que rêvent les idéalistes, l’ouverture qui les caractérisent n’empêche pas l’affrontement, c’est même exactement l’inverse. On ne déteste jamais vraiment bien que ses proches ! Il y a donc affrontement entre villes, mais aussi affrontement entre villes et territoires.
Si toute l’histoire est l’histoire de la ville comme le pensait Spengler, toute l’histoire est l’histoire des révoltes contre la ville, rébellion des Hilotes laconiens contre Sparte, jacqueries du Moyen Âge et des Temps modernes, soulèvement vendéen, insurrection chinoise des Taiping et jusqu’à la révolution maoïste. Aujourd’hui, l’antagonisme se déroule dans les urnes et oppose aux métropoles un Royaume-Uni, des États-Unis, une Autriche ou une France « périphériques » des campagnes et des villes moyennes. Cet affrontement est pacifique. Le sera-t-il partout et toujours ?
Si toute l’histoire est l’histoire de la ville, elle est aussi l’histoire des conflits urbains, des heurts entre plébéiens et patriciens à Rome, entre popolo minuto et popolo grasso dans les cités de la Renaissance italienne, entre faubourgs et beaux quartiers au XIXe siècle pour déboucher à notre époque sur le phénomène des « zones de non droit ». Aujourd’hui, l’émergence des cités mondiales doit tout à l’action d’un popolo grasso planétaire qui y trouve son intérêt et qui doit le faire partager ou l’imposer au popolo minuto.
Le rapport de force social est un rapport de force spatial ; en cela il est profondément géopolitique.
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Nous ne supporterons pas cinq ans de plus de Macrollandisme.
Synthèse nationale, dans un souci d'équité, donne régulièrement la parole aux différentes sensibilités de notre famille d'idée. Soit en offrant des tribunes libres, soit en reprenant des articles publiés sur des sites amis comme c'est le cas aujourd'hui avec cet entretien entre Fabien Bouglé, dynamique conseiller municipal de Versailles qui a fait reculer le diabolique projet d'implantation d'un camp de "migrants" aux portes de sa ville, et Pierre Cassen, Président de Riposte laïque. Chacun a son approche par rapport à la prochaine Présidentielle, certains ne seront peut être pas d'accord avec celle-ci, mais elle représente un courant et il nous a semblé intéressant de la mettre en ligne.
S.N.
Source cliquez ici
Invasion migratoire : A Versailles, nous avons gagné, grâce au peuple !
Riposte Laïque : On vous a connu comme animateur, avec Valérie d’Aubigny, à Versailles, des deux plus grandes manifestations nationales organisées contre l’invasion migratoire. Où en est la situation, à Versailles et dans les Yvelines, sur ce dossier ?
Fabien Bouglé : L’invasion migratoire organisée par l’oligarchie mondialiste dans le but ultime d’enchaîner le peuple est un risque majeur pour notre pays. Les deux manifestations que nous avons organisées le 23 septembre 2016 et le 11 novembre 2016 ont constitué une véritable victoire puisque le camps de Louveciennes de 24 hectares (aussi vaste que celui de Calais) a été abandonné et celui de Rocquencourt dans les locaux de l’INRIA a été fermé il y a quelques jours conformément à l’engagement pris par le préfet que nous avons rencontré lors des cérémonies commémoratives du 11 Novembre. L’action déterminée paye ! Lorsque le peuple se soulève nous pouvons lever des montagnes : nous, le peuple, sommes fort. Mais le combat est énorme et l’on voit bien que les élections présidentielles sont l’occasion d’un véritable putsch pro-migrants et mondialiste !
Macron est un terrible danger pour la France
Riposte Laïque : Vous avez su apparaître, lors de ces manifestations, comme un rassembleur, sachant donner la parole à toutes les composantes, politiques et associatives, qui partageaient votre combat. Aujourd’hui, nous sommes en pleine campagne électorale, et vous dénoncez un coup d’État contre la France et le peuple, en paraissant soutenir François Fillon. Pourquoi cet engagement de votre part ?
Fabien Bouglé : Oui, je crois plus que jamais que l’alliance des patriotes est une urgence et une nécessité. Et je crois que les événements que nous vivons en sont la parfaite expression. De droite, de gauche, d’extrême droite ou d’extrême gauche, nous devons tous abandonner une partie de nos présupposés initiaux pour nous concentrer sur l’essentiel : la défense de notre pays, de son intégrité culturelle et territoriale.
Macron est un très grand danger pour la France ! Derrière son côté charmant, de banquier d’affaires qui est « un métier de pute », comme disait Alain Minc récemment, il est soutenu par tous ceux qui veulent détruire la France et le peuple de France, comme Pierre Berger ou Drahi… celui qui tient tous les médias au cœur de ce tsunami anti-Fillon. Aujourd’hui la situation est telle que, si Fillon tombe, ce sera le chaos en France. Et je ne puis m’y résoudre. Si je n’ai pas soutenu Fillon pour la primaire, je soutiens avec force qu’il doit être présent au second tour. C’est pour cela que je me rendrai dimanche au Trocadéro. Cela dépasse même la personnalité de François Fillon.
Le départ des centristes, c’est la meilleure chose qui pouvait arriver !
Riposte Laïque : Comment réagissez-vous au départ de l’équipe Fillon de tout le centre, et des juppéistes ?
Fabien Bouglé : C’est une excellente nouvelle et je dirai même une des raisons qui me poussent à le soutenir. En effet, tous ceux qui partent actuellement sont ceux-là mêmes qui plombaient la campagne de François Fillon. Le départ de Lagarde, de Bruno Le Maire ou des juppéistes constitue une opportunité pour les patriotes.
Il est intéressant de noter que ce sont tous les mondialistes, islamophiles, LGBTophiles qui quittent le navire. Bon débarras… Ces gens-là plombent la France depuis trop d’années. Il ne manque plus que NKM à l’appel, et le tour de table des partants sera complet. On parle de Juppé comme remplaçant : drôle de proposition lorsque l’on sait que lui a bel et bien été condamné pour prise illégale d’intérêt… à 10 ans d’inéligibilité…
Tous Au Trocadéro, pour que Fillon soit au deuxième tour !
Riposte Laïque : Vous appelez donc au rassemblement de soutien, qui se déroulera au Trocadéro, ce dimanche 5 mars, à 15 heures ? Qu’en attendez-vous ?
Fabien Bouglé : Oui et en particulier ceux qui se sentent plus proches de François Fillon. Il ne faut pas négliger l’importance de la droite conservatrice et patriote qui soutient Fillon. Mais, au-delà du soutien au candidat des Républicains, je pense qu’il est vital que nous soutenions tous Fillon contre ce coup d’État, et cela pour la démocratie et la France. Car mes amis du Front national ne doivent pas se leurrer, s’il parvenait à faire tomber Fillon (hypothèse à laquelle je ne crois pas), dans le cadre d’un deuxième tour Marine Le Pen-Macron, le déchaînement de haine sera considérable, et la France sera perdue. Il n’y a pas d’autre solution qu’un duel Fillon-Le Pen pour éliminer cette gauche terrifiante et totalitaire. Par ailleurs, la levée de l’immunité parlementaire mercredi de Marine Le Pen pourrait conduire dans les prochains jours à une audition par la police ou une garde à vue de la Président du FN dans l’affaire des emplois fictifs. Ce qui serait très grave ! Le peuple doit réagir car personne à droite n’est à l’abri de ce coup d’état.
Je me sens entre Fillon et Marine Le Pen
Riposte Laïque : Pourtant, quand on vous entendait dénoncer l’immigration, l’Union européenne et même l’islamisation de la France, on pensait que votre discours était plus proche de celui du FN que de celui de LR ?
Fabien Bouglé : Je n’aime pas les idées arrêtées. Je n’aime pas l’idée que l’on doive soutenir un candidat coûte que coûte quitte à soutenir des positions contraires à ses convictions et à avaler des couleuvres. Je suis un homme libre et je revendique le fait d’être d’accord avec certaines positions du FN comme certaines positions des Républicains. Sur la laïcité, la position du FN me gêne énormément. Quand Florian Philippot met sur le même plan grande croix, kippa et burkini, je comprends qu’il suit une laïcité inclusive alors que François Fillon suit en cela Retailleau qui plaide pour une prééminence du fait religieux judéo-chrétien. La France est chrétienne, la République est laïque. Sur l’Europe la position du Front national est plus ferme que celle de Fillon qui n’hésite pas à s’aligner sur Angela Merkel. Bref, aujourd’hui, je ne me sens ni totalement filloniste ni totalement mariniste.
Macron est une marionnette qui est mis là pour finir la destruction de la France
Riposte Laïque : Parlez-nous de Macron, que vous n’avez pas l’air de bien aimer…
Fabien Bouglé : Emmanuel Macron n’est qu’une marionnette, mais ceux qui le soutiennent sont très dangereux. On sait très bien qu’il est soutenu par Terra Nova en lien avec Open Society de Soros. Il est responsable avec Hollande d’un bilan désastreux – une immigration incontrôlée, un chômage en explosion, la destruction de la famille, une atteinte à la vie naissante et finissante, un étranglement fiscal des ménages et des entreprises, un système scolaire en ruine, une industrie bradée à des puissances étrangères, une souveraineté bafouée, un islamisme débordant, un pays au bord du chaos et des policiers non respectés. Et l’on voudrait nous faire croire qu’il est hors système alors qu’il est LE SYSTÈME. Ces gens-là veulent poursuivre leur travail de destruction de la France.
L’alliance LR-FN est indispensable
Riposte Laïque : Face aux mondialistes, prônez-vous une alliance FN-LR, vous paraît-elle souhaitable, et possible ?
Fabien Bouglé : Je sais que l’on va me dire : mais Fillon lui aussi est mondialiste ! Regardez, il est soutenu par Henri de Castries de l’Institut Montaigne ou du Bilderberg. Je crois sincèrement qu’il a été lâché par ces réseaux, car ses propos sur l’islam ou sa posture de famille traditionnelle ne convenaient pas aux mondialistes. Le départ de tous les mondialistes des Républicains montre bien qu’il ne leur convient plus. Je crois fortement qu’il sera au second tour et là c’est au meilleur de l’emporter et de convaincre. Mais si Macron devait être en duel avec Marine Le Pen, toutes les forces patriotes devront s’unir en composant une alliance Républicains-FN, seule voie de résistance face à l’anti-France.
Nous ne supporterons pas cinq ans de plus de Macrollandisme.
Propos recueillis par Pierre Cassen
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dimanche, 12 février 2017
L’Europe en héritage
Un monde nouveau ne peut s’accommoder d’une nostalgie passée. La nostalgie relève de la sphère privée, personnelle, comme la religion et les souvenirs d’enfance. La vie des sociétés et la politique qui est censée la structurer, sont en perpétuelle mouvance que rien ne peut arrêter. Nous sommes entrés dans un monde nouveau informel et imposé, né de la mondialisation financière et des droits de l’Homme, monde nouveau qu’il est urgent de réorganiser sur des fondements nouveaux avalisés par les peuples. Un monde nouveau à l’initiative des peuples doit succéder à un monde nouveau subi.
La « table rase » chère à nos révolutionnaires du 4 août 1789 et reprise par Eugène Pottier en 1871 dans l’Internationale, s’impose aujourd’hui. Les références partisanes, les luttes passées, les clivages gauche/droite, « le bon vieux temps » ou les « lendemains qui chantent », sont totalement dépassés et ne correspondent plus aux aspirations du « pays réel » dans les territoires de l’Europe.
Nietzsche, dans sa « Seconde considération intempestive », affirme que l’Histoire n’est nécessaire que dans la mesure où elle sert à engendrer l’avenir. C’est cela aussi faire table rase du passé en n’en conservant que son utilité pour façonner un monde nouveau. Vision utilitariste de l’Histoire qui la dépouille de tous ses aspects nostalgiques, pathologiques ou mémoriels. C’est cette vision qui permet de penser autrement et de surpasser tous les vieux clivages stériles.
Au fond, seule la civilisation européenne est fondamentale pour l’avenir. Les peuples européens possèdent l’Europe en héritage et ont le devoir d’en préserver les valeurs. Les partis politiques issus du XIXe siècle, avec le principe des États-Nations, sont moribonds ; leurs références d’un autre temps.
Les nouvelles problématiques sont majoritairement transversales que ce soit au plan des questions de société ou politiques.
Que signifie « gauche » ou « droite » aujourd’hui ? « Extrême gauche » ou « extrême droite » ? Les transfuges sont millions, l’électorat d’une volatilité sans précédent. Les nouveaux points de rupture se situent entre une « guerre de civilisations » et un « dialogue des cultures », même si le débat peut avoir lieu sur ces deux positions ; entre ceux qui défendent la mondialisation comme objectif de vérité et de paix, et ceux qui s’accrochent à la souveraineté des États-Nations. Mais on peut aussi contester la mondialisation et défendre une autre idée d’une Europe des nations régionales unies.
Le spectacle que donne l’Europe montre les ambiguïtés, l’hypocrisie et le mal-être de sa construction, fondée sur les vieux impératifs de l’Après-Guerre. Qu’on en juge : la Hongrie et ses relations souterraines avec la Russie, l’Ukraine à nouveau en guerre civile entre l’est et l’ouest de son territoire, dont le gouvernement corrompu n’est intéressé que par d’éventuelles mannes européennes et une souveraineté de circonstance. La Pologne et l’Autriche qui résistent à la pression de l’Europe. La Grèce, à nouveau sur le départ de la zone euro. Seule l’Allemagne, du fait de sa puissance économique et financière, semble encore à l’écart des soubresauts de toute l’Europe. Quand Madame Merkel va-t-elle se décider à comprendre que l’Allemagne ne peut se contenter d’être la puissance dominante européenne sans en assumer les servitudes ? Il faut s’attendre là aussi à des craquements dans les années qui viennent pour cette Allemagne qui n’assure aucune dépense militaire par exemple – conséquence devenue commode de 1945 –, qui maintient un euro à son seul avantage, qui joue les candides en toutes circonstances. L’Allemagne se moquerait-elle de l’Europe dans une superbe victoire sur son écrasement de 1945 ?
Faisons table rase de tous les passés pour pouvoir construire une Europe fondée sur des critères débarrassés des miasmes passéistes.
Source EuroLibertés cliquez ici
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samedi, 11 février 2017
La Suisse vote sur une procédure facilitée de naturalisation
Lionel Baland Boulevard Voltaire cliquez là
Ce dimanche 12 février 2016, le peuple suisse se rend aux urnes afin de se prononcer, lors d’une votation, sur différents sujets. Parmi ceux-ci figure une facilitation de la procédure d’accès à la nationalité.
Le Comité contre la naturalisation facilitée, emmené par des élus du parti patriotique UDC – première formation politique de Suisse -, s’oppose à une mesure du gouvernement visant à accélérer la procédure des demandes de naturalisation pour les personnes de la troisième génération âgées de moins de 25 ans qui seront, suite à cette réforme, examinées directement par les autorités fédérales sans être traitées au préalable par les cantons et les communes. Ces dernières ne réaliseront plus, par conséquent, d’entretiens personnels, seul véritable moyen de vérifier l’intégration au niveau local des candidats.
Par contre, les conditions d’accès à la naturalisation resteront inchangées et les cantons se verront préserver un droit de regard sur les dossiers. Les citoyens de la Confédération helvétique se voient demander : « Acceptez-vous l’arrêté fédéral du 30 septembre 2016 concernant la naturalisation facilitée de la troisième génération ? »
Si cette mesure d’accélération semble avoir des conséquences limitées, puisqu’elle concernera durant dix ans environ 2.300 personnes par an, elle touche une corde sensible qui est celle de l’immigration et apparaît aux yeux des patriotes comme un moyen visant à ouvrir la porte à d’autres mesures favorables à celle-ci.
La Suisse voit, sur la question des migrations, son modèle hautement démocratique basé sur la démocratie directe être remis en question dans les faits par la non-application des résultats de l’« initiative contre l’immigration de masse » qui s’est déroulée le 9 février 2014 et a été acceptée par le peuple et les cantons – l’UDC l’ayant soutenue, alors que les autres partis politiques gouvernementaux l’ont combattue.
En effet, trois ans plus tard, les résultats ne sont toujours pas mis en œuvre, alors que par cette votation, le gouvernement et le Parlement ont reçu mandat de permettre au pays de reprendre le contrôle autonome de l’immigration sur son territoire en imposant des plafonds et des contingents. De plus, toujours suite à cette votation, les traités de droit public qui sont contraires à ce principe devaient être renégociés en l’espace de trois ans et adaptés. En cas de non-application de cette votation, le gouvernement devait la mettre en œuvre par la voie d’ordonnances.
L’UDC estime que le gouvernement n’a pas rempli ses obligations consistant à « renégocier l’accord de libre circulation des personnes avec l’Union européenne, voire éventuellement à le résilier, et à gérer l’immigration en Suisse par la voie de contingents comme dans le passé » et a préféré, avec la complicité du Parlement, de juges et hauts fonctionnaires, faire « tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher que le peuple suisse puisse décider de l’immigration dans son pays ». Le parti ajoute que cela constitue « une attaque frontale contre la démocratie directe et contre la liberté du pays dans le but d’intégrer autant que possible la Suisse dans une Union européenne chancelante ».
L’UDC (SVP, en allemand) utilise, lors de la campagne, une affiche qui fait grand bruit auprès de ses opposants. Une femme en burqa est représentée au sein d’un dessin accompagné du slogan : « Naturalisation incontrôlée ? Non à la naturalisation facilitée. »
Le blog de Lionel Baland cliquez là
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jeudi, 09 février 2017
L'Africain Théo Luhaka a menti, l'enquête démontre qu'il n'a pas été victime d'un viol 9 Février 2017
Les premiers éléments de l’enquête de l’IGPN écartent la qualification de “viol”, mais retiennent celle de “violences volontaires”. Le témoignage d’un riverain confirme cette version.
Les circonstances de l’interpellation jeudi dernier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de Théo Luhaka, 22 ans, se font plus précises. Le compte rendu de l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) transmise au juge de Bobigny en charge de l’affaire, tendrait à démontrer que le jeune homme n’a pas été victime d’un acte de viol intentionnel.
La justice disposerait du témoignage d’un riverain qui aurait assisté à l’interpellation musclée de l'Africain qui se débattait, sans pour autant constater quelque action des policiers apparentée à un “viol”.
L’analyse d’une vidéo de neuf minutes filmée par les caméras de la police municipale aurait permis aux enquêteurs de la “police des police” de s’assurer que le jeune homme n’a pas été “violé délibérément” par l’un des fonctionnaires, mais victime notamment “d’un coup de matraque qui a occasionné de sérieuses blessures sans que celui-ci ait été porté dans l’intention de le violer” précise une source judiciaire.
En ce sens, l’enquête confirme les premiers chefs d’accusations retenus vendredi par le Parquet de Bobigny, qui avait alors qualifié les faits en “violences volontaires”. Mais dimanche soir, dans la précipitation, le juge d’instruction a décidé de poursuivre les quatre policiers pour “violences volontaires” dont l’un d’eux pour “viol”.
Source M6 infos via Thomas Joly cliquez ici
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mercredi, 08 février 2017
Un entretien avec Roland Hélie publié aujourd'hui sur le site Paris Vox.
Paris Vox – Les éditions de Synthèse Nationale sortent en fin de mois un nouvel opus de ces Cahiers d’histoire du nationalisme l’occasion pour Paris Vox de rencontrer Roland Hélie, le directeur de Synthèse nationale et des Cahiers d’Histoire du nationalisme, afin de nous présenter la maison d’édition qu’il dirige et le nouveau Cahier d’histoire du nationalisme traitant du MSI.
Paris Vox : Roland Hélie (1), pourriez-vous nous présenter les éditions de Synthèse nationale ?
Roland Hélie : Nous avons créé la revue Synthèse nationale à l’automne 2006. Le 2 octobre dernier, au cours de la Xe Journée nationale et identitaire, à Rungis, nous avons donc fêté son dixième anniversaire. Quant aux éditions, à proprement parler, elles ont été créées en janvier 2012. Il s’agissait de compléter la revue par des livres destinés à la formation des militants (2).
En avril 2014 nous avons lancé Les Cahiers d’Histoire du nationalisme qui, comme leur nom l’indique, abordent l’histoire de notre famille d’idées. Nous en avions assez que celle-ci soit toujours dénigrée, voire caricaturée, par nos adversaires. Après tout, pourquoi les nationalistes ne seraient-ils pas les mieux placés pour raconter leur propre histoire ?
A ce jour, dix numéros d’environs 200 pages chacun sont sortis. Parmi les thèmes traités : Léon Degrelle et le rexisme, Tixier-Vignancour, le Parti des Forces nouvelles, François Duprat et le nationalisme révolutionnaire, Jean Mabire l’éveilleur de peuples, ou encore Pierre Drieu la Rochelle dans la livraison de l’été dernier…
Paris Vox : Les Cahiers d’Histoire du nationalisme sont une référence “éducative”, le prochain livre traitera du Mouvement Social italien, pourquoi ce choix ?
Roland Hélie : Le MSI a été créé en janvier 1947, il y a donc 70 ans. Nous avons pensé qu’il était important de marquer cet anniversaire. Le MSI, ce n’est pas n’importe quel mouvement européen. Ce fut, 50 ans durant, le mouvement phare de la résistance européenne. L’exemple qu’il fallait suivre et qui inspirait tous les autres mouvements nationalistes d’Europe.
De campagnes originales en succès électoraux, le MSI dirigé entre autres par Giorgio Almirante, personnalité remarquable qui marqua durablement la vie politique italienne, prouva qu’il était possible de développer des idées radicales tout en participant à la vie démocratique du pays. Ce qui ne faisait pas vraiment partie de la “culture maison” des mouvements nationalistes en Europe dans les années 50.
Il faudra attendre le milieu des années 80 pour que la droite nationale française, rassemblée autour de Jean-Marie Le Pen, puisse lui emboiter le pas.
Paris Vox : Qui est l’auteur de ce livre ?
Roland Hélie : Sans doute l’homme le mieux placé et le plus compétent pour réaliser un tel ouvrage puisqu’il s’agit de Massimo Magliaro qui fut pendant plus de vingt ans le bras droit de Giorgio Almirante. Il fut rédacteur en chef du Sécolo d’Italia, le quotidien missiniste (c’est ainsi que l’on appelait en Italie les membres du MSI) et le fondateur de l’agence de presse du mouvement. Après la mort d’Almirante, en mai 1988, Massimo Magliaro, en désaccord avec la ligne de renoncement imposée par Gianfranco Fini (le successeur peu scrupuleux), quitta le MSI et devint alors l’un des directeurs de la RAI (la radio italienne). Il est aujourd’hui l’un des responsables de l’Institut d’études corporatistes et de la revue attachée à cet institut.
Paris Vox : N’a t’il pas été compliqué de le convaincre de réaliser cet ouvrage ?
Roland Hélie : Pas vraiment. En fait, c’est Massimo, qui est un ami depuis presque 35 ans, qui m’a proposé de rédiger ce cahier. Le 70e anniversaire de la création du MSI a eu un bel impact en Italie et nous avons pensé que la droite nationale française devait aussi fêter cet événement, ici à Paris. L’histoire du MSI, qui hélas s’est terminée au milieu des années 90 dans des conditions pas très glorieuses, mérite d’être méditée. Elle est riche d’enseignements.
Paris Vox : Que s’est-il passé ?
Roland Hélie : Alors qu’il atteignait des résultats plus qu’encourageants (dépassant les 20 % à chaque élection), Fini et ses amis, assoiffés de respectabilités, crurent que c’était arrivé et qu’il suffisait de rompre avec les fondamentaux qui faisaient l’originalité du mouvement pour arriver au pouvoir. Le MSI se transforma en une éphémère “Alliance nationale” qui s’intégra dans la coalition droitière de Silvio Berlusconi. Il y perdit son identité et, en quelques années, il disparu du paysage politique italien.
Cette “sortie de course” fut peu reluisante et la droite radicale italienne a bien du mal à se reconstituer aujourd’hui. Même si certaines initiatives, comme la Casa Pound, ne manquent pas d’intérêts.
Paris Vox : Vous organisez un banquet le samedi 25 février prochain pour la sortie du livre et pour les 70 ans du MSI, qui peut venir et comment peut-on s’inscrire ?
Roland Hélie : C’est un banquet amical qui aura lieu dans une grande brasserie parisienne. Tous les amis nationaux, nationalistes, identitaires et patriotes qui s’intéressent à l’Histoire de ce mouvement sont donc les bienvenus. Il leur suffit de s’inscrire et ils recevront les informations précises sur la soirée (3).
Paris Vox : Pour conclure, y-a-t-il d’autres actualités que vous souhaitez signaler aux lecteurs de Paris Vox ?
Roland Hélie : La XIe Journée de Synthèse nationale aura lieu à Rungis le dimanche 1er octobre prochain. Les lecteurs de Paris Vox qui s’intéressent à la démarche de rassemblement des forces patriotiques non conformistes que nous proposons seront les bienvenus.
Notes
(1) Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale et des Cahiers d’Histoire du nationalisme.
(2) Consultez le site www.synthese-editions.com
(3) Pour s’inscrire, il vous suffit d’envoyer vos coordonnées (accompagnées d’un chèque à l’ordre de Synthèse nationale de 42 € par personnes) à : Synthèse nationale 9, rue Parrot (CS 72809) 75012 Paris (correspondance uniquement).
Nous remercions Roland Hélie pour sa disponibilité et invitons nos lecteurs soucieux de mieux connaître les éditions de Synthèse Nationale d’aller sur le site de l’éditeur : www.synthese-editions.com.
Lire Paris Vox cliquez ici
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mardi, 07 février 2017
Franck de La Personne : plus un outing qu'un ralliement
Hristo XIEP Média presse info cliquez ici
vieille carne cathophobe de Jean-Michel Ribes va en avaler de travers. Lui qui s’est encore distingué dans l’enflure ordurière contre la majorité du peuple américain (« Trump est un gros con élu par des catégories de gens qui ne m’intéresse pas ») et qui touche 4 millions de subventions par an voit l’un des anciens de la série Palace rallier Marine le Pen. C’était à l’époque où Franck de Lapersonne, qui était encore maigre et avait des cheveux roux, jouait dans cette série plusieurs personnages, notamment Combier, l’assistant du docteur Swift du Labo Palace qui fut notamment mordu par une savonnette, et un client qui prit un très gros risque en commandant un rôti de cerf au restaurant… Le pauvre, s’il fut un grand acteur de théâtre, se retrouva à tourner dans les pires navets de propagande, tels Survivre avec les loups, le Crocodile du Botswanga ou Lucie Aubrac. Comme quoi, il est nécessaire de dissocier parfois l’homme de l’œuvre, et que l’on peut bien penser tout en tournant dans de la daube propagandiste. Dame, il faut bien manger… surtout quand on descend d’une lignée aristocratique : des seigneurs de Dhuisy et d’Hermensis, vicomtes d’Acy et seigneurs de Variscourt…
Franck de La Personne, ou plus exactement de La Personne (car son patronyme est orthographié ainsi sur sa carte d’identité), a donc officialisé son ralliement à Marine Le Pen lors du meeting qu’elle a tenu à Lyon le 4 février. Dans son discours, salué par une standing ovation du public, il a développé un argumentaire dans la droite ligne du parti : « Victor Hugo n’a pas appris l’arabe, et ça me fait plaisir de le savoir », pendant que la foule scandait : « On est chez nous ! ».
Le fait que Franck de La Personne soit au Front National n’est pas un scoop. Cela a même failli lui coûter sa carrière. L’un des plus grands connaisseurs des arcanes de la vie parisienne, le Marquis Jean-Paul Chayrigues d’Olmetta, avait raconté comment à la fin des années quatre-vingt, Franck de La personne avait annoncé à haute voix qu’il avait voté pour Jean-Marie Le Pen aux Présidentielles (il s’agissait, si mes souvenirs sont exacts, de celles de 1995) devant un parterre d’acteurs qui étaient plutôt du genre à voter à gauche de la gauche. Réalisant la boulette qui aurait pu lui valoir une fin de carrière immédiate, il a rapidement fait circuler le bruit que les dits propos étaient une blague de mauvais goût dite en état d’ivresse. Il essaya ensuite de brouiller les pistes en se présentant comme d’extrême-gauche, proche du néo-stalinien Jean-Luc Mélenchon.
Si quelques personnalités ont déjà par le passé refuser de critiquer le Front National (le footballeur Christophe Dugarry), voir même pris la défense de membres du FN dans des cas précis (la chanteuse Françoise Hardy, les chanteurs Hugues Aufray et Daniel Guichard), rares sont celles qui se sont engagées partiellement (Albert « Bébert » Kassabi, chanteur du groupe Les Forbans, l’acteur Alain Delon, le commentateur sportif Thierry Roland) ou ouvertement. Parmi celles et ceux qui ont fait en quelque sorte leur « outing » tricolore, notons l’actrice Brigitte Bardot, l’humoriste Jean Roucas, le musicien Mikaël Sala ou le champion automobile Pierre Lartigue… Pour le moment c’est peu, mais attendez que le Front National arrive au pouvoir et ça va se rallier par wagons entiers…
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jeudi, 02 février 2017
Mario Borghezio interrogé par Lionel Baland sur EuroLibertés
Mario Borghezio, vous êtes député européen de la Ligue du Nord. Vous êtes arrivé à vous faire élire dans le centre de l’Italie ?
Oui, à Rome et dans le centre de l’Italie.
Comment la Ligue du Nord a-t-elle pu pénétrer électoralement dans ces régions autrefois peu ouvertes au léghisme ?
Parce que nous sommes devenus un petit Front National. Nous sommes arrivés à nous faire entendre par l’ensemble du peuple italien. Notre mouvement est né et a de profondes racines au nord de l’Italie, mais depuis que Matteo Salvini dirige le parti, nous parlons à tout le pays.
J’ai commencé, un peu ouvert la route lors des élections européennes où je suis élu dans le centre du pays. Je pense qu’il y a un espace politique énorme pour la Ligue à Rome et au sud de Rome, car, un peu comme en France où Marine Le Pen représente le souverainisme face au mondialisme, il y a la nécessité de nouveaux partis. Des anciens électeurs de gauche nous ont rejoints ou votent désormais pour le M5S de Beppe Grillo.
Pensez-vous que la Ligue du Nord prendra aussi des voix dans le sud de l’Italie ?
Oui, mais il faut choisir de bons dirigeants. Et nous en avons. Dans le Sud, encore plus que dans le Nord, il y a une désaffection envers les anciens politiciens et partis.
Dans le Sud, il y a aussi un parti intitulé Frères d’Italie-Alliance Nationale ? Allez-vous travailler ensemble dans le futur ?
Frères d’Italie-Alliance Nationale est un parti qui a presque disparu. Je pense que quelque chose de nouveau est nécessaire. Nous avons de bons contacts avec sa dirigeante, Giorgia Meloni, mais ce n’est pas un mouvement qui est en forte croissance. Je pense qu’il faut créer quelque chose de nouveau. Cela pourra être une nouvelle Ligue pour le sud.
Vous ne pensez pas faire des listes ensemble lors des élections européennes ?
Vous savez, le scrutin aura lieu dans deux ans et demi et du temps est nécessaire pour créer un nouveau rassemblement.
Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo est-il opposé à l’immigration ?
Non, il est équivoque. Il ressemble un peu à l’ancienne Démocratie chrétienne, qui faisait campagne un mois avant les élections contre le communisme, puis après le scrutin oubliait cela. Le M5S se prononce contre l’immigration un mois avant les élections, afin de capter des voix, puis vote contre le délit d’immigration clandestine. Donc leur position n’est pas sérieuse.
Le fait qu’un élu du M5S ait rejoint le groupe auquel les élus de la Ligue du Nord appartiennent au sein du Parlement européen ne pose-t-il pas problème ?
Non, car ses positions sont très proches de celles de la Ligue du Nord. C’est une bonne acquisition pour le groupe.
Vous étiez autrefois avec Silvio Berlusconi, et, maintenant, vous êtes en bagarre pour le contrôle du centre-droit ?
Oui, mais nous sommes encore en bon rapport avec les électeurs de Monsieur Berlusconi, les hommes qui ont pris part à la bataille de Forza Italia. Mais, c’est Silvio Berlusconi qui est devenu un peu trop ami avec le gouvernement [de centre-gauche] pour ses intérêts personnels et celui de son groupe Mediaset. Nous sommes un parti et pas un groupe médiatico-financier. Nous sommes un mouvement libre. Nous ne sommes pas au service d’intérêts particuliers. Silvio Berlusconi a le conditionnement d’un patron de grand groupe et est prisonnier des choix économiques et médiatiques du gouvernement.
Pourquoi est-ce qu’Angelino Alfano [ex-dauphin de Silvio Berlusconi, désormais ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale] est allé avec la gauche ? Est-il en sous-main toujours proche de Silvio Berlusconi ?
Non. Il est n’est pas lié à Silvio Berlusconi. Il est devenu un appui important de la gauche. Il se dit du centre, mais il est essentiel pour la majorité de gauche.
En Autriche, le Burgenland est gouverné par les sociaux-démocrates du SPÖ et les patriotes du FPÖ. Pensez-vous qu’une situation semblable est imaginable en Italie ? La Ligue du Nord peut-elle diriger des régions ou villes avec le centre-gauche ?
C’est très difficile, car, au niveau régional, des décisions importantes sur l’immigration sont prises en matière d’accueil et avec cette gauche italienne, il est impossible de travailler ensemble sur ce sujet.
Et avec le M5S ?
Dans le futur, peut-être, mais ils n’ont pas de positions claires en matière d’immigration. Je ne peux pas répondre pour le moment à cette question. L’avenir nous le dira.
Je pense qu’il est nécessaire d’avoir une grande Ligue forte comme l’est le Front National en France. Et alors, tout le monde devra raisonner en tenant compte de nos idées.
EuroLibertés cliquez ici
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vendredi, 20 janvier 2017
Actualité (éditoriale) du Groupe de Visegrád
Aristide Leucate EuroLibertés cliquez ici
Si l’Union européenne s’effondrait, les pays constitutifs du groupe de Visegrád en assureraient la relève, mais sous une autre forme que celle qui aurait conduit inévitablement à sa perte. Telle est la conclusion de deux articles parus dans le dernier numéro de l’année 2016 de la revue Éléments (sous la signature autorisée de notre ami le journaliste Ferenc Almassy) et dans le premier de l’année 2017 de la déjà incontournable revue Conflits (sous la plume de l’historien non moins avisé Thierry Buron). La littérature généraliste étant plutôt indigente sur le sujet, on se félicitera de la publication de ses deux études aussi sérieuses et renseignées que complémentaires.
Comme le rappelle Thierry Buron, « le Groupe de Visegrád (V4) existe depuis 1991, lorsque les dirigeants de trois pays (Pologne [alors dirigée par Lech Wałęsa], Hongrie [de József Antall] et Tchécoslovaquie [de Václav Havel] bientôt divisée en République tchèque et Slovaquie) se réunirent dans le nord de la Hongrie pour coopérer afin d’adhérer à l’OTAN et à l’Union européenne ». Almassy s’empresse de préciser, pour sa part, qu’au-delà de cette « version officiellement retenue, […] en vérité, il y avait dès le départ une volonté de créer une structure qui favorise sur le long terme l’entente, la communication et la coopération régionale entre des voisins au passé commun, au présent semblable et au futur résolument interdépendant. Les pays de Visegrád partagent le même souci de garantir leur liberté et leur souveraineté. »
L’opinion a commencé à entendre parler du V4 à l’occasion de l’afflux invasif d’immigrants en provenance du Proche-Orient en 2015. Comme un seul homme ou presque, ces quatre pays se sont élevés contre le diktat bruxello-allemand leur enjoignant d’accueillir des quotas d’allogènes. Habile à simplifier jusqu’à la caricature, la caste médiatique eut vite fait de ravaler ces États irréductibles à un club rance de racistes populistes et réactionnaires. Comme le suggère implicitement Ferenc Almassy dans l’extrait précité, une telle approche serait non seulement fallacieuse, mais ferait aussi peu de cas de l’ADN originel du V4 dont les membres, note Thierry Buron « partagent des particularités géographiques et historiques fondamentales. Leur situation géographique, d’abord, à l’est de l’Europe occidentale, c’est-à-dire en première ligne au cours de l’histoire face aux invasions venues de l’est et du sud qui ont forgé chez eux la conscience d’être un rempart de la civilisation européenne. »
C’est dire que ces pays sont habités par une longue mémoire européenne renforcée par une claire et haute conscience de leurs singularités nationales, sans que leurs peuples et leurs dirigeants n’y voient une quelconque incompatibilité. À l’évidence, l’Europe supranationale de Bruxelles ne peut que contrevenir à leur sage conception de l’Europe des peuples et des nations, celle-là s’étant arrimée, mutatis mutandis, au processus allemand du Lebensraum économique et industriel. Vue de la Porte de Brandebourg, l’Union européenne apparaît comme la reviviscence pacifique mais résolue d’un expansionnisme prussien puisant ses lointaines racines dans le « Drang nach Osten » décidé au XIIIe siècle par l’empereur Frédéric II Hohenstaufen.
À juste titre, Almassy observe que l’un des principaux défis que devra relever le V4 consistera « tôt ou tard […] à se délivrer de l’hégémonie allemande », notamment dans le domaine industriel. Toutefois, prend-il soin d’alerter, « en cas de délitement européen, le véritable risque à l’heure actuelle réside dans la volonté américaine de pousser ses pions en Europe centrale, cible de choix pour créer une zone tampon face à la Russie et aller plus avant dans cette nouvelle guerre froide ». On ne saurait mieux dire, d’autant que malgré ses 26 ans d’existence, le V4 sorti de sa relative dormition par la crise migratoire, demeure une organisation, certes prometteuse, mais encore trop embryonnaire pour représenter une alternative de poids face à une UE moribonde (mais résiliente), sans pouvoir endiguer les appétits de l’hyperpuissance américaine.
(Pour connaître toute l’actualité du Groupe de Višegrad, consulter le site VPost).
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mercredi, 18 janvier 2017
L’année de tous les dangers
Pascal Gauchon Directeur de Conflits
États-Unis et Royaume-Uni font penser à ces jumeaux qui, séparés à la naissance, vivent des existences différentes et pourtant parallèles, connaissant aux mêmes âges les mêmes bonheurs et les mêmes coups du sort comme s’ils restaient connectés par un lien invisible. États-Unis et Royaume-Uni se sont séparés il y a plus de 200 ans. Pourtant ils suivent des cycles identiques.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les idées et les partis progressistes dominent des deux côtés de l’Atlantique. L’américain Truman continue le New Deal mis en place par Roosevelt dans les années 1930, le britannique Attlee instaure le Welfare State. Face à eux, conservateurs et républicains restent passifs, comme à l’époque où Roosevelt appelait son concurrent Dewey le candidat me too – moi aussi – car il ne pouvait avancer la moindre idée originale. Quand ils reviennent au pouvoir dans les années 1950, Eisenhower à Washington et Mac Millan à Londres, ils se contentent d’agir en honnêtes gestionnaires du système inventé par leurs adversaires. Ils assistent impuissants à son approfondissement au milieu des années 1960 avec le président Johnson et le Premier ministre Wilson. Nixon et Heath tentent de réagir, mais échouent tous deux au début des années 1970.
Dès lors la droite – appelons-la ainsi – se radicalise et adopte un programme libéral en opposition totale avec les idées progressistes. Elle accède au pouvoir en 1979-1980 : Thatcher et Reagan se réclament d’une idéologie de rupture et jettent les fondements d’un autre modèle à base de libéralisation et de mondialisation. Dorénavant ce sont les hommes de gauche qui deviennent les candidats me too et qui se contentent du rôle d’honnêtes gestionnaires du capitalisme libéral, Bill Clinton et Barack Obama comme Tony Blair.
Le synchronisme est presque parfait. On peut l’expliquer par l’imprégnation d’une même philosophie politique qui doit plus à Locke qu’à Rousseau ; comme des jumeaux, les pays anglo-saxons ont la même hérédité. Ils partagent aussi la même addiction à la finance et au commerce qui les prédispose à suivre des politiques comparables.
Il existe un cycle politique anglo-saxon. Sous l’influence de son voisin du Sud, le Canada en ressent les effets, parfois avec un certain retard : Stephan Harper, un clone de George W. Bush, devient Premier ministre en 2006 et Justin Trudeau, qui imite Obama, arrive au pouvoir en 2015. Plus éloignées, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont elles aussi affectées.
Héritier de l’Angleterre impériale, le monde anglo-saxon forme un bloc que la géopolitique étudie peu. Le Brexit en juin et l’élection de Donald Trump en novembre le confirment. La plupart des experts se sont montrés incapables de prédire et même de pressentir les deux événements. Ils s’interrogent aujourd’hui sur leur signification – la révolte du peuple d’en bas, le rejet de l’establishment, le refus de la mondialisation, la réaffirmation des identités nationales. Un nouveau paradigme émergerait et l’onde de choc pourrait submerger l’ensemble des pays occidentaux – beaucoup s’en inquiètent. Comme après 1945, comme après 1980, les modèles venus du monde anglo-saxon ne sont-ils pas destinés à être copiés ailleurs ?
Il est trop tôt pour trancher. Le Brexit n’est pas encore acté et ses adversaires cherchent à le vider de sa substance. On ne sait pas grand-chose des intentions de Donald Trump et rien ne dit que l’establishment républicain ne parviendra pas à le récupérer. Les votes de 2016 sont-ils un baroud d’honneur, dans ce cas la mondialisation, la banalisation des nations et la sécession de l’élite mondialisée reprendront leur cours ? Ou bien le monde prendra-t-il un cours opposé ?
Beaucoup dépendra sans doute de la détermination de Théresa May et de Donald Trump. Qu’ils mollissent et leur électorat, une nouvelle fois déçu, retournera à l’abstention. Il est pourtant une vertu que l’on doit reconnaître aux peuples anglo-saxons et qu’ils ont démontrée au long de leur histoire : la ténacité. Les États-Unis de Trump et le Royaume-Uni de May en feront-ils preuve ?
Conflits n°12, en vente en kiosques.
Site de Conflits cliquez ici
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mardi, 17 janvier 2017
MACRON MARCHE DE TRAVERS POUR MIEUX ÉTOURDIR LES FRANÇAIS
Jean-Yves Métayer cliquez ici
L’ancien ministre de l’économie se veut être le candidat de l’espérance. Macron l’ultra-libéral veut faire rêver les français. Manifestement, le candidat de la langue de bois ne vit pas dans le même monde que nous. L’ex-banquier ne parle pas de la réalité des français, pas un mot sur les menaces islamistes, sur le terrorisme, pas un mot sur le régalien, pas un mot sur son modèle économique, pas un mot sur la « flexibilité », surtout pas. Macron, c’est l’illusion en action.
Mais, attention, un Macron peut en cacher un autre. Les apparences sont celles d’un jeune homme plein d’espoir qui veut incarner la France qui gagne. Mais derrière les apparences, nous voyons la raison de sa présence, imposer, avec le sourire, le projet de « l’économisme total ». Celui qui calcule, qui fait des courbes, des statistiques, des bilans et qui n’hésite pas à licencier pour répondre aux attentes des financiers. Voilà le vrai Emmanuel Macron. Avec Macron, ce n’est plus mon ennemi, c’est la finance, c’est le contraire. Avec Macron, nous sommes dans « ma grande amie la finance à laquelle je dois tellement ».
Oui, Macron est le candidat des grands groupes financiers, de la finance internationale, de " Planète Finance" de Jacques Attali et certainement pas des petits patrons, des artisans et des petits commerçants. Au moment où les élites ont été prises de panique avec l’élection de Donald Trump, le jeune Emmanuel tombe à pic ! Il compte déjà plus de soixante-dix couvertures de journaux. C’est un signe de bonne conduite et le système lui en est très reconnaissant. Macron va donc bénéficier des largesses des médias et d'une bienveillance non-dissimulée de l'ensemble du système.
Ne vous trompez pas sur le petit banquier, il veut simplement vos voix pour donner satisfaction à la classe mondialiste qui pourra accélérer ses réformes ultra-libérales et faire de la France un champ de ruine, sans racine, sans histoire.
Il est donc urgent de stopper cette mascarade autour du macronisme, nouvelle version de la stratégie laïcardo-mondialiste et de rassembler toutes les forces de la droite nationale.
MACRON ATTENTION DANGER !
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jeudi, 12 janvier 2017
Jean-Edern Hallier 1936-1997
Charles-Henri d'Elloy
Mon hommage du jour. Il y a vingt ans, le 12 janvier 1997 Jean-Edern Hallier s’en allait vers la constellation des étoiles littéraires qui éclairent les esprits. Le génial dandy pamphlétaire nous surprenait toujours de ses audacieuses facéties. Le général de l’armée des Rêves, comme il se désignait, a gagné définitivement son étoile de maréchal.
Jean-Edern Hallier 1936-1997
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mercredi, 11 janvier 2017
Immigration : des écrivains sonnent le tocsin
Camille Galic Polémia cliquez ici
En 1973, le succès presque immédiat et bientôt international du Camp des saints de Jean Raspail éclipsa l’autre grand roman d’anticipation sur l’immigration paru quelques années plus tôt, L’Occident (éditions Robert Desroches, 1969), publié en anglais sous le titre The Walled City : redoutant d’être attaqués, les provinciaux fuient leur campagne et affluent vers la ville, mais les remparts de la cité ne les protégent pas car l’omniprésent et protéiforme ennemi est déjà à l’intérieur.
Qualifié de « grand livre hallucinatoire » par le critique Robert Poulet, qui n’hésitait pas à comparer à Céline le libraire Marcel Clouzot (frère du célèbre cinéaste Henri-Georges),
L’Occident devait marquer durablement l’imaginaire de la droite dure, inspirant par exemple ses célèbres « rats noirs » à Jack Marchal, le dessinateur du Groupe Union Droit qui faisait alors trembler les gauchistes.
Depuis Clouzot et Raspail, la veine ne s’est jamais tarie, au contraire, à mesure que montaient les flux migratoires. Qu’on pense à La Toussaint blanche de Philippe Gautier (éd. Les 5 Léopards, 1993), à La Mosquée Notre-Dame de Paris 2048 de la romancière russe Elena Tchoudinova (éd. Tatamis 2009), la date de 2048 étant un clin d’œil au 1984 d’Orwell, aux Chiens enragés de Marc Charuel (Albin Michel 2014, http/::www.polemia.com:chiens-enrages-de-marc-charuel:) et à maints autres.
Tout récemment : Le Grand Rembarquement d’Emmanuel Albach, qui se déroule en 2019, et L’Edit de Mantes de Modeste Lakrite (1), situé en 2027. Autrement dit demain.
Par leurs prémisses, les deux romans se ressemblent. A partir des banlieues et de certains centres villes dont les auteurs connaissent visiblement la triste réalité quotidienne, avec leur population indigène déjà tombée en dhimmitude et la si prospère économie parallèle qui finance les réseaux djihadistes (2), la France est grignotée, puis largement occupée et violentée par ses immigrés.
Autochtones impuissants et souvent terrorisés, pouvoirs publics dépassés et d’ailleurs noyautés par une kyrielle de politiciens issus de l’immigration et habiles au double jeu, armée malade de la « diversité » laïque et obligatoire, cette déliquescence totale au sommet se double d’une panique générale à la base. Inévitablement on pense à la terrible lettre prémonitoire adressée par Albert Camus à son ami Jean Grenier en 1957, année où l’écrivain reçut le prix Nobel de littérature : « A longue échéance, tous les continents (jaune, noir et bistre) basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et ils n’ont pas peur de mourir. Nous, nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. Il faudrait prêcher, mais l’Europe ne croit à rien. »
Pourtant, des résistances s’organisent.
L’Edit de Mantes
Dans le livre de Lakrite, la Ligue des Vieux Habitants réveillée par Geneviève Nisat (un anagramme ?), ainsi prénommée sans doute en hommage à la sainte patronne de Paris qu’elle défendit contre les Huns, puis contre les Francs païens de Childéric, et sorte de pasionaria de Riposte laïque revue par la Manif pour tous, fait front et le commissaire Lelièvre (car le roman d’anticipation se double d’un roman policier) ne s’en laisse pas conter. Une partie du territoire sera sauvée, mais à quel prix ! L’Edit de Mantes, réédition de l’Edit de Nantes par lequel Henri IV avait garanti les droits des protestants, est un concordat avec les musulmans mais il conduit à la partition. Quelle humiliation pour la « fille aînée de l’Eglise » !
Le Grand Rembarquement
Le titre en témoigne, Le Grand Rembarquement se veut plus optimiste. Si les Shabeb, clones hexagonaux des Shebab ayant instauré par la terreur la Charia en Somalie, ont imposé leur loi au gouvernement, des citoyens se lèvent. Considérant qu’en ne les protégeant pas la République a violé l’antique Traité de Saint-Clair-sur-Epte, la Normandie s’insurge, bientôt suivie par d’autres provinces. Les cadres d’entreprise mettent à profit leurs capacités pour organiser l’opposition aux allogènes ; la notion de salut public renaît.
Finalement convaincus d’évacuer la France, où la présidente Marie Lapotre a succédé au président Noël Servi, les Shabeb s’éloignent, avec l’assurance que femmes et enfants les rejoindront très vite. Ainsi « de nouveau, dans les campagnes, et en ville aussi, comme jadis, on peut laisser sa maison et sa voiture ouvertes sans risquer le vol ou le pillage. En outre, comme les insurrections locales ont été l’occasion d’arracher et de détruire tous les radars du réseau routier, l’ombre menaçante de la tracasserie étatique a aussi disparu, détendant sérieusement l’atmosphère. Pour tout dire, les Français se retrouvent libres, et savourent pleinement cette liberté retrouvée, bien décidés par ailleurs à ne plus jamais laisser l’Etat s’ériger en persécuteur permanent, ni en créature “bruxellisée” ».
Trop beau pour être vrai, que ce retour au meilleur des mondes ? « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer », disait, avant Pierre de Coubertin, Guillaume Ier d’Orange-Nassau, auquel cette devise ne réussit pas si mal puisqu’il se retrouva Stathouder de Hollande (avant, il est vrai, d’être assassiné). Quand, et surtout comment, va-t-on entreprendre la reconquête tant qu’il en est encore temps pour éviter les années vraiment les plus sombres de notre histoire ?
Modeste Lakrite, L’Edit de Mantes, Ed. Diffusia, novembre 2016, 496 pages. Cliquez ici
Emmanuel Albach, Le Grand Rembarquement, Ed. Dualpha, juillet 2016, 331 pages. Cliquez ici
Notes :
(1) Cet étrange pseudonyme a été choisi en référence aux akrites, soldats-paysans grecs chargés par Byzance de protéger ses frontières anatoliennes des incursions de la cavalerie turque, comme les Habsbourg devaient ensuite mobiliser les Uskoks et autres Haïdouks slaves du sud contre l’envahisseur ottoman menaçant l’Autriche.
(2) Sur L’islamo business, de Jean-Paul Gourévitch, lire cliquez là
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vendredi, 06 janvier 2017
L’idiot utile : la compassion au service des puissants !
David Berton Boulevard Voltaire cliquez ici
Cédric Herrou, ancien organisateur de concerts devenu paysan, a comparu le 4 janvier devant le tribunal correctionnel de Nice pour avoir facilité et aidé des clandestins à traverser la frontière franco-italienne.
L’Obs sous-titrait : « Cédric Herrou est devenu l’emblème de la désobéissance civile en faveur des migrants. » Emblème des médias, de la bien-pensance, des bobos de tout poil ; le héros humanitaire, sans-frontiériste, vielle marotte des 68tards, idiot utile par excellence, est toujours un pion pour la puissance oligarchique mondiale.
Monsieur Herrou indiquait à L’Obs : « Mon geste n’était ni politique, ni militant, il était simplement humain. Ce que j’ai fait était en accord avec mon éducation, avec les valeurs qu’on m’a inculquées. J’ai écouté mon cœur.
Des gens avaient besoin de mon aide, je les ai aidés. C’est aussi simple que ça. »
Hélas pour ce monsieur, sa compassion, in fine, est au service des puissants. C’est cela, un idiot utile : la compassion, sans l’esprit ; il est vrai que l’esprit, sans la compassion, est tout aussi grave. Néanmoins, essayons de réfléchir en articulant les deux.
En France, notre système économique et social est à bout de souffle avec 6 millions de chômeurs, 9 millions de travailleurs pauvres, une dette abyssale et des milliers de sans-abri, nonobstant les 200.000 immigrés légaux par an (et combien de clandestins ?).
Depuis le regroupement familial (1974), l’immigration n’est plus une immigration de travail mais de peuplement ; la destruction du modèle assimilationniste au profit du modèle communautariste (d’inspiration anglo-saxonne), construit sur la haine de la France et du Français de souche, anéantit toute concorde nationale ; concorde nationale devenue impossible, d’un fait simple : le flux migratoire n’a jamais été aussi quantitatif et tant que la France n’affirmera pas ce qu’elle est, avec fierté, elle n’arrivera jamais à se faire respecter, ni à assimiler l’élite méritante de ces flux.
Et quel avenir, pour eux ? Celui d’occuper des travails mal payés, permettant de conforter les grandes entreprises sans scrupules dans l’emploi des mains-d’œuvre à bas coût ? Les marchands de sommeil ? Les mafias ? Les zones de non-droit ?
Et quel avenir, pour nous ? Celui de baisser nos acquis sociaux pour rester compétitifs avec les travailleurs étrangers, d’être jetés dans le chômage, de subir une criminalité grandissante, de constater que nos racines helléno-chrétiennes disparaissent un peu plus sous l’américanisation et le choc démographique d’autres cultures ?
En réalité, le flux migratoire est un outil ploutocratique pour attaquer le régime social français, détruire la classe moyenne, communautariser la société, et diluer les derniers vestiges du christianisme.
C’est, en conclusion, la preuve de la plus grande habileté des puissants que d’utiliser la légitimité morale de cette gauche libertaire et sans-frontiériste pour appliquer le capitalisme le plus violent.
Le système parfait en substance : le libéralisme-libertaire. La jonction du marché et de sa garantie morale.
NDLRSN : lire aussi sur Riposte laïque cliquez là
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jeudi, 05 janvier 2017
Les contribuables devront payer une dette de 119 millions d’euros à cause du fiasco Autolib’
Source cliquez ici
“Une révolution urbaine “, promettait Bertrand Delanoé le 5 décembre 2011. Seulement voilà, en interne, le groupe Bolloré prévoit en réalité près de 180 millions de pertes, dont les deux tiers seront très probablement payées grâce aux impôts. Avec 131 000 abonnés, le système de voitures électriques est au point mort, comme le montre l’étude du cabinet conseil 6t, de surcroît face à la concurrence des VTC, dont les tarifs égalent presque ceux des Autolib’.
119 millions de pertes payées par la contribuable ?
Comme le rapporte Le Canard Enchaîné, le 22 novembre dernier, la société Autolib’ a dressé son bilan financier auprès d’Autolib’ Metropole (un syndicat mixte des 97 villes d’Ile-de-France adhérentes au “service d’autopartage”). L’annonce est fracassante : le groupe Bolloré table sur un déficit de 179 millions d’euros d’ici 2023, date de la fin du contrat.
“La délégation de service public prévoit que les pertes soient prises en charge par Bolloré, mais à hauteur de 60 millions d’euros”, indique le Volatile. Quid des 119 millions restant ? Les mairies devront se répartir la dette en fonction d’un calcul au prorata du nombre de voitures Autolib’ installées dans leur commune. Une annonce qui affole les élus franciliens.
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vendredi, 30 décembre 2016
Sous les Sabots des poneys sauvage
Jean-Pierre Brun EuroLibertés cliquez ici
En ce mercredi 29 décembre nous apprenons l’ultime cavalcade du dernier des « Hussards », Michel Déon. Comme le furent les trois mousquetaires de Dumas, ils auraient été prétendument quatre. Mais que vient faire ce « prétendument » dans notre propos ?
Pour des raisons qui nous restent obscures, Bernard Frank avait cru bon de rassembler sous un même étendard Nimier, Blondin et Laurent avant de leur adjoindre un certain Déon. Cette affectation collective à un régiment de tradition devait sans doute énormément au fameux « Hussard Bleu » que l’ami Roger avait troussé en son temps au travers d’un roman on ne peut plus « non conformiste ».
Mais voilà, elle ne reçut jamais pour autant l’aval des intéressés. Certes, un solide dénominateur commun pouvait conforter les tenants d’une mathématique idéologique, mais c’était méconnaître les individualismes trop bien trempés des solistes de ce quatuor improbable.
Il fallut attendre les derniers mois de l’Algérie française pour que le tocsin national les rassemblât autour de Philippe Héduy et du toujours discret Roland Laudenbach, sous la bannière de la revue L’Esprit Public.
Pour le coup, nos francs-tireurs, ayant endossé l’uniforme régimentaire auquel ils devaient indûment une partie de leur réputation, se lancèrent à corps perdu dans la bataille, taillant des croupières aux piétons de l’armée gaullienne.
Alors que d’Artagnan Nimier, Porthos Blondin, Athos Laurent frappaient d’estoc leurs adversaires, Aramis Déon pratiquait une escrime plus subtile qui n’en touchait pas moins au cœur ses cibles préférées. N’est-ce pas lui qui dans ses Poneys sauvages dévoila les turpitudes élyséennes de l’affaire Si Salah ?
Qui se souvient de son perfide Supplément aux voyages de Gulliver et ce saisissant Mégalonose qui estomaqua les critiques littéraires et autres chroniqueurs politiques de l’époque ?
En guise d’adieu à notre frère dans la Résistance, je me contenterai de citer un extrait de cette œuvre qui, hélas !, n’a rien perdu de son actualité : «… Je suis dans l’opposition et je refuse la civilisation inhumaine de mon pays. Si des policiers entraient à cette heure dans ma maison et me voyaient utiliser des lampes à huiles, ils me tortureraient pour me faire avouer un complot contre l’État […] Les lampes à huile et la marine à voile sont des crimes contre le progrès, des atteintes à l’esprit nouveau. Peut-être auriez-vous été condamné seulement aux travaux forcés si l’on s’était aperçu que vous ne vous sépariez pas de la boîte noire qui diffuse à longueur de journée de la musique obsessionnelle et le discours de Mégalonose, parce que la possession de ces boîtes que nous appelons “orteffs” est obligatoire et que tout citoyen conscient et respectueux des lois de son pays doit en avoir une à côté de lui, jour et nuit, prêt à toute éventualité, c’est-à-dire à obéir aux ordres de Mégalonose qui parle deux fois par jour en période de calme et jusqu’à vingt fois en période de guerre… »
Va en paix Michel !, mais là-haut, avec l’aide de ton Saint Patron qui est aussi celui des parachutistes, fais en sorte que tu ne sois pas le dernier des hussards et que, dans un élan invincible, une charge de tes cadets reprenne hardiment et consolide méthodiquement nos positions perdues.
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jeudi, 29 décembre 2016
Sortie du nouveau numéro de L'Héritage, journal du Renouveau français
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mercredi, 28 décembre 2016
Le numéro 70 de la revue de Terre et Peuple vient de paraitre.
Le dossier central évoque la fracture installée au coeur de l'Europe...
Dans ce dossier Russie Ukraine, nous avons voulu évoquer un conflit tragique qui se déroule au cœur de l’Europe. Tragique par ce que c’est du sang d’hommes blancs qui coule.
Nous avons voulu, à travers l’article d’Alain Cagnat, montrer la chronologie des évènements récents et bien plus anciens.
A travers celui de Robert Dragan, nous évoquerons l’Holodomor, ce génocide alimentaire qui toucha les Ukrainiens, notamment. Expliquant partiellement l’origine de la méfiance envers les Russes, même s’ils ne sont plus communistes.
Nous avions donné la parole à des identitaires Ukrainiens, mais malheureusement, pour diverses raisons cela n’a pu aboutir. Il était important pour nous que la résistance Ukrainienne puisse s’exprimer aussi. Cela n’a pas pu se faire et s’est bien dommage pour l’équilibre du dossier. Qu’il soit bien clair que ce n’est pas de notre fait si cela n’a pu se faire, la main était tendue…
Pierre Koenig et Jean Patrick Artault situeront ce conflit dans une perspective de durée récente et d’enjeux géopolitiques.
Enfin fidèles à nous-mêmes nous avons aussi regardé cela sous un angle économique. Petrus Agricola évoquera l’embargo européen envers la Russie, et les conséquences tant sur l’agriculture Française que sur celle de la Russie.
Thierry Thodinor mettra en évidence le pillage économique qui a résulté de la récente mainmise libérale sur l’Ukraine. Les chiffres font peur.
Pierre Koenig enfin montrera le tout récent « rejet » par la Russie du libéralisme économique.
Il nous a semblé important d’évoquer cette nouvelle fracture au cœur de l’Europe. Le seul constat que nous en faisons, au regard de notre grille de lecture identitaire et racialiste, est qu’une fois encore, certains ont agité afin de réveiller ce qui sommeillait. Diviser pour empêcher l’union des peuples blancs d’Europe.
Mais plus que tout il était important de relativiser ce qui arrive là-bas, car en aucun cas nous n’avons prise sur les évènements qui s’y déroulent.
Le combat pour notre survie se déroule ici et maintenant. Pas là-bas. Tentons d’influer sur ce qui est à notre portée, et ce sera déjà beaucoup.
Terre et peuple cliquez ici
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mercredi, 21 décembre 2016
La débâcle du Mouvement 5 étoiles à la mairie de Rome
Audray d'Aguanno Boulevard Voltaire cliquez ici
Virginia Raggi, qui avait porté le Mouvement 5 étoiles à la mairie de Rome avec un écrasant 67 % des voix en juin dernier, ne se sera réjouie que peu de temps de son élection, puisque c’est dès la formation de son Conseil que les ennuis avaient commencé. Pour ne jamais s’arrêter puisque, six mois plus tard, entre nominations révoquées ou refusées, démissions volontaires ou imposées et mises en examen, il n’y a toujours pas d’équipe complète à même d’administrer la ville.
Un point culminant ayant été atteint, vendredi dernier, avec l’arrestation de Raffaele Marra pour corruption dans une affaire immobilière. Décrit tour à tour comme « le bras droit de Mme le maire », le « Raspoutine du Capitole », « le véritable maire de Rome », c’est un coup dur pour Mme Raggi et son groupement politique, qui avait fait de l’« honnêteté » son mot d’ordre.
Si les faits remontent à 2013, quand il était responsable du logement sous la municipalité précédente, sa réputation pour le moins douteuse – il est jugé trop proche de plusieurs personnages mêlés à Mafia capitale – avait déjà créé des frictions au sein du mouvement lors de sa nomination, mais Virginia Raggi avait réussi à l’imposer, considérant comme indispensable son expérience professionnelle au sein du conseil municipal.
Maintenant, les tentatives de minimiser le rôle de l’accusé au son d’il « n’est qu’un des 23.000 employés du Capitole », comme le sommaire « je suis désolée pour les citoyens romains, pour le Mouvement 5 étoiles et pour Beppe Grillo » ne suffiront ni à sauver son fauteuil ni à administrer la capitale.
L’ayant contrainte à se débarrasser de son chef de cabinet et de son maire adjoint, le directoire 5 étoiles a décidé, hier, la mise sous tutelle de Mme le maire. Une charge aussi complexe que vitale pour ces derniers, puisqu’elle fait office de vitrine de leurs capacités.
Un nouveau maire adjoint, qui sied au mouvement, a été nommé ce matin (la première personne choisie ayant dédaigné la charge), ce qui vaut à Beppe Grillo le titre de « premier maire non élu du pays ». Peu flatteur quand on revendique la démocratie directe.
Cet énième scandale se fera sentir lors des prochaines élections, promises au printemps prochain. Il expose au grand jour les principales tares du M5S : incohérence, dilettantisme, démagogie, et dévoile son incapacité à sélectionner une classe dirigeante. Outre qu’il n’a jamais su définir un véritable dessein politique, il se présente encore comme un agrégat de mécontents, de réformateurs quand ce n’est pas d’opportunistes, qui s’en remet aux personnalités politiques des précédentes administrations quand il s’agit de gouverner des collectivités complexes comme la junte capitoline, marquant ainsi un point d’arrêt à tous les changements « révolutionnaires » tant vantés.
Vouloir diriger un appareil rongé par la corruption et le clientélisme, tout en restant dans le cadre démocratique tel qu’il se présente aujourd’hui, semble aussi pertinent que se revendiquer un parti anti-système et en faire partie.
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mercredi, 14 décembre 2016
Alep. La grande désinformation des médias autour des « massacres » et autres « atrocités »
Yann Vallérie Breizh Info cliquez ici
Les troupes de Bachar El Assad et leurs alliés vient de remporter une victoire majeure en libérant Alep, deuxième ville la plus peuplée de Syrie, des islamistes. Une libération rendue possible grâce à l’aide apportée par la Russie et l’Iran, tandis que le rôle joué par les puissances occidentales (politiques et médiatiques) – France en tête – semblait à ce jour toujours aussi ambigu.
Le 13 décembre, dans un article du Huffington Post, qui titrait « Les trois types de messages d’Alep qui montrent que des civils sont exécutés », le lecteur avait l’impression que les forces de Bachar el Assad s’étaient livrées à un massacre en libérant Alep. Idem pour France 24 avec « Alep : le dernier appel des condamnés » ou L’Obs, toujours dans la mesure : « Alep : « c’est Srebrenica qui parle. Impuissance » ».
Le gouvernement français – qui a armé, épaulé les rebelles islamistes en Syrie depuis 2011 et notamment Al Nosra – est immédiatement monté au créneau : « Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a indiqué dans un communiqué publié mardi 12 décembre, que ses services disposaient « de nombreuses allégations d’exactions commises par les forces favorables au régime de Bachar Al Assad » à Alep, en Syrie. » pouvait-on lire ici. « De nombreuses allégations d’exactions (…) nous parviennent : assassinats de sang-froid de familles entières au motif qu’elles seraient proches de l’opposition, exécutions sommaires, notamment de femmes et d’enfants, personnes brûlées vives dans leurs maisons, poursuite du ciblage systématique des hôpitaux, de leur personnel et de leurs patients », détaille Jean-Marc Ayrault. Pour le ministre des Affaires étrangères, « de telles atrocités révoltent les consciences. Plus que jamais, il y a urgence à faire cesser les hostilités à Alep. Les soutiens du régime, à commencer par la Russie, ne peuvent pas laisser faire et admettre cette logique de vengeance et de terreur systématique sans prendre le risque d’en être complices » conclut Jean-Marc Ayrault.
Bernard Cazeneuve, Premier ministre au bilan contesté en tant que ministre de l’Intérieur en France, n’a pas eu peur de déclarer : « Ces atrocités qui peuvent être constitutives de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, sont commises avec un cynisme et une inhumanité inouïs. Jamais nous n’accepterons, au nom d’un prétendu réalisme, de nous allier aujourd’hui avec les responsables du martyre d’Alep. » en pointant du doigt le régime syrien en place.
Des déclarations qui interviennent alors que même le secrétaire général de l’ONU, Baan Ki Moon, via Stéphane Dujarric, son porte-parole, a expliqué que : « les Nations unies ne peuvent vérifier de manière indépendante ces informations » à propos des massacres tout en rappelant que « Les Nations unies soulignent l’obligation pour toutes les parties sur le terrain de protéger les civils en se conformant aux règles humanitaires internationales. C’est en particulier la responsabilité du gouvernement syrien et de ses alliés ».
Une journaliste démonte en deux minutes les mensonges médiatiques
Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, expliquait lui dans la foulée – et malgré les interrogation officielle de l’ONU – que l’exécution de 82 civils avait eu lieu et « se baser sur des témoignages concordants et des sources fiables » sans rapporter la preuve de ce qu’il affirmait.
Comme depuis 2011 les fameuses « sources » sont en réalité l’Observatoire Syrien des droits de l’homme (une officine tenue par une personne d’obédience salafiste basée en Angleterre depuis le début du conflit) ou des militants anti régime d’Assad, qui n’ont cessé de désinformer sur ce qui se passait réellement en Syrie. A les entendre depuis 2011 la population aurait été fondamentalement opposée à Bachar El Assad, ce qui n’est absolument pas, dans les faits, prouvé.
« Lors d’une conférence de presse ayant pour thème «Contre la propagande et le changement de régime en Syrie», dans le cadre d’une rencontre de l’ONU, la journaliste canadienne Eva Bartlett est interrogée par son collègue norvégien du journal Aftenposten. Il cherchait à comprendre comment elle pouvait accuser les médias grand public de mensonges sur la situation en Syrie. Deux minutes ont suffi à Eva Bartlett pour faire voler en éclats le mythe de la crédibilité des soi-disant «médias de qualité». peut on lire sur le site Russia Today cliquez là.
Les journalistes de Breizh-info qui ont pu voyager en Syrie durant ces années – à la différence de la plupart des médias français – s’en sont d’ailleurs parfaitement rendus compte . (voir les épisodes de notre reportage cliquez ici).
Alors que s’est-il passé réellement à Alep ? Difficile de le savoir, car comme dans n’importe quelle guerre, chacun joue sa partition ; ainsi, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov. a déclaré que « des équipes de tournage spéciales des terroristes ont filmé les vidéos dénonçant les prétendus bombardements russes , exécutions et autres atrocités à Alep ». Pas vraiment le même langage que celui de M. Cazeneuve, le poids politique de la France au Proche-Orient par rapport à la Russie étant équivalent à celui d’un nain.
M. Konachenkov accuse par ailleurs : « Tous les appels dramatiques à protéger les 250 000 civils encerclés à Alep, qui ont été émis par certains représentants des autorités britanniques et leurs collègues français, ne sont que des propos russophobes . Nos collègues occidentaux et les organisations internationales ont laissé sans réponse les appels de Moscou à envoyer l’aide humanitaire qu’ils avaient promise aux civils ayant échappé aux terroristes à Alep .Or personne à Londres, à Paris, à Berlin ou à Washington n’a jusqu’ici jamais craint d’envoyer l’aide dans les quartiers est d’Alep alors qu’ils étaient contrôlés par les terroristes ».
« influencer l’opinion publique plutôt qu’informer »
Pour Christian Harbulot, Directeur de l’École de Guerre Économique (EGE), la couverture médiatique de la libération d’Alep en France serait une une sorte de « danse de Saint-Guy » des journalistes français : « Nous assistons hélas à un concert de protestations qui relèvent plus de l’intention d’influencer l’opinion publique que le devoir d’informer l’opinion publique française.Pour un certain nombre d’acteurs dans le monde occidental, une victoire de l’armée syrienne appuyée par la Russie à Alep est une défaite en termes d’image. Cela remet en cause toute une procédure diplomatique qui a été suivie depuis un certain nombre d’années, à laquelle la France a participé et qui consistait à mettre en priorité le renversement du régime d’Assad quitte à s’allier avec différentes forces qui hélas s’avèrent plus proches du terrorisme que démocratiques.»
Thierry Mariani, proche de François Fillon et député Les Républicains, a lui aussi un tout autre discours que celui du gouvernement français – dont la diplomatie à l’International depuis 5 ans est à l’image de la décision de François Hollande de ne pas se représenter . «Ceux qui combattent le terrorisme devraient se féliciter de la reprise d’Alep. On passe notre temps à dire que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Alors nous devrions nous féliciter du recul des terroristes. C’est un risque en moins pour nous».» a-t-il déclaré, prenant des précautions par rapport aux rumeurs de massacres à Alep : «On n’en sait rien, la première victime d’une guerre, c’est la vérité».
Des propos tempérés contrastant largement avec l’hystérie constatée sur les réseaux sociaux, dernier bastion (pour avoir un écho international) des opposants à Bachar El Assad, parfois alliés aux islamistes les plus sanguinaires, et « sources » privilégiées, depuis 2011, de médias français s’étant largement alignés sur ce qui relève presque de la haine anti Assad de MM. Hollande, Fabius, Ayrault …Rappelons qu’en 2012, Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères et chef de la diplomatie française, avait déclaré que « Bachar el Assad ne mériterait pas d’être sur terre ». Quatre années après, et alors que la victoire en Syrie de M. Assad se profile, ces mots sonnent aujourd’hui comme une faute grave, politique et diplomatique.
Enfin par ailleurs, un des principaux concernés, Bachar el Asssad – dont les propos sont systématiquement passés sous silence par la presse subventionnée en France, a déclaré lors d’une interview donnée à Russia Today : «Si nous libérons Alep, les politiques occidentaux et les médias mainstream s’inquiéteront alors du sort des civils, alors qu’ils ne s’en préoccupent pas lorsque la situation inverse se produit, lorsque les terroristes tuent des civils et s’emparent de Palmyre.»
La cité antique est en effet largement menacée par les islamistes aujourd’hui.
Pour conclure, il suffit d’observer le traitement médiatique entre la bataille de Mossoul, cité elle aussi entièrement ravagée par les frappes de la coalition occidentale contre Daesh (avec son lot de civils tués) et la bataille d’Alep – tout comme les enjeux diplomatiques différents, pour s’interroger, lourdement, sur les manipulations visant une nouvelle fois l’opinion publique dans cette guerre en Syrie.
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dimanche, 04 décembre 2016
L’IMPOSTURE FILLON
L' Action française
La victoire nette et sans bavure de Fillon à la primaire de la droite est surtout le fruit d’un immense malentendu que la campagne pour la présidentielle sera loin de lever, tant est fort en France le désir de redonner à la fonction suprême un semblant de dignité.
Or Fillon a d’autant mieux profité du rejet des deux « favoris » qu’il a su par son attitude distante et calme donner ce signe, ce qui, de la part de l’ancien premier ministre de Sarkozy, n’était pas gagné. Passer pour un homme neuf et incarner l’espoir du relèvement quand on est un des principaux responsables du déclin du pays : du grand art !
UN MACHIAVÉLISME TRANQUILLE
C’est là que réside le principal danger : que, dans ce jeu de faux-semblant que sont les élections, les Français misent sur un homme rompu depuis quatre décennies de vie politique à tous les reniements, mais plus habile que d’autres à cacher son manque de conviction. Car Fillon n’a pas été seulement le collaborateur zélé, pour ne pas dire servile, de Sarkozy : au gré de sa carrière, il a su, d’eurosceptique, devenir européiste, de gaulliste social, libéral assumé, de souverainiste, libre-échangiste. Son rapt illégitime de l’électorat catholique de droite est la preuve supplémentaire d’un machiavélisme tranquille. Que Jean-Frédéric Poisson n’ait pas réussi à attirer sur son nom la majorité de ces électeurs, d’autant plus heureux finalement de la victoire de Fillon que celle-ci ne les mènera pas au martyre, n’a rien d’étonnant. Poisson n’est pas responsable du caractère contre-productif de sa candidature. C’est le système politique qui condamne a priori le vote de conviction au profit, dès le premier tour, d’un vote utile qui se révèle foncièrement nuisible : les voix qui se sont détournées de Poisson n’auraient pas manqué à Fillon pour être qualifié au second tour. En revanche, le score décevant de Poisson a permis à Fillon, qui avait mis dans son escarcelle l’électorat naturel du premier, à neutraliser la tentative de procès en intégrisme catholique ouvert par Juppé et amplifié par la gauche, en se débarrassant du contenu pour ne garder qu’un emballage très aseptisé, mais qui convient à une bourgeoisie qui pense que porter son catholicisme en bandoulière suffit à obtenir l’absolution.
On peut toujours se féliciter que, plus de quarante ans après la loi Veil, l’avortement soit toujours au cœur du débat — ce que favorisent les socialistes eux-mêmes en cherchant à faire adopter avant la fin février un texte orwellien sur un prétendu délit d’entrave numérique à l’IVG : il n’est malheureusement pas sûr que ce soit uniquement, comme le disait Boutang, sur le mode du remords. Mais plutôt sur celui du repoussoir. Ce qu’ont très bien compris Juppé, la gauche... et Fillon le premier ! A tel point qu’il avait pris date dès 2014 avec ses détracteurs en intégrisme catholique en faisant partie des rares députés UMP à voter la proposition de résolution socialiste faisant de l’infanticide un « droit fondamental ». Et qu’il est aujourd’hui totalement silencieux sur le délit d’entrave numérique. Reconnaissant ainsi, avec cynisme, qu’il garde ses convictions pour lui, ce qui revient à ne pas en avoir, ou que celles-ci sont incompatibles avec le Bien commun — un comble !
LE PEN RINGARDISÉE
Avec Fillon, on est obligé de convenir que l’effet de cliquet est le propre d’un électorat catholique libéral-conservateur, finalement aussi convaincu que l’électorat de gauche d’un sens de l’histoire contre lequel il est vain de lutter, mais sur le mode du regret poli censé mériter l’indulgence. L’historien François Huguenin, soutien de Fillon et qui représente cette tendance, a ainsi écrit, dans Le Figaro, à la veille du second tour de la primaire : « Quant aux questions éthiques, les catholiques et les conservateurs ne doivent pas rêver. Aucun homme politique n’a jamais arrêté une évolution sociétale et Fillon en prend acte. » Au nom du même principe, demain ce sera, sur l’ordre de l’Europe, l’adoption plénière définitivement pour tous, l’euthanasie et la GPA...
Fillon a eu par ailleurs l’habileté de paraître plus courageux, voire identitaire sur la question de l’islam que Marine Le Pen. En affirmant que ce n’est pas la liberté religieuse qui pose problème et à laquelle il faudrait s’attaquer aux dépens des chrétiens et des juifs de France, comme veut le faire le FN, mais bien l’islam radical, il a ringardisé le discours intolérant de la présidente du FN sur la laïcité, montrant ainsi qu’il visait, lui aussi, à siphonner les voix du FN, notamment catholiques, que les attaques systématiquement agressives du clan Philippot n’auraient pas encore détournées de Marine Le Pen. Un Philippot affirmant de manière obsessionnelle ce lundi matin 28 novembre sur RMC que le soutien d’une partie de l’ « électorat catholique » à Fillon pose un vrai problème de laïcité !
LES CLASSES MOYENNES BIENTÔT RUINÉES ?
Sans compter les électeurs du FN frustrés du discours mariniste peu favorable à la liberté d’entreprendre des TPE et PME et qui pourraient être tentés d’aller voir ailleurs. Pourtant, le malentendu risque de se révéler cruel aussi en matière économique et sociale. Car favoriser, comme le veut Fillon, les autoentrepreneurs, c’est nuire directement aux artisans et aux TPE. Et priver les classes moyennes de sécurité sociale, c’est ruiner les familles nombreuses qui appartiennent à ces classes, grosses consommatrices d’actes médicaux pour leurs enfants. Fillon ? Pire qu’Hollande ! Il est vrai qu’il admire Thatcher — sans la complicité active de laquelle, soit dit en passant, les travaillistes n’auraient jamais pu légaliser l’avortement en 1967 au Royaume-Uni — et ce, au moment où les conservateurs britanniques retrouvent avec Theresa May la voie de l’Etat stratège et relèvent le SMIC ! Et il veut appliquer la politique d’austérité de Merkel, alors que celle-ci commence à s’apercevoir qu’il faut renouer avec les investissements. La ringardise de Fillon, c’est là qu’il faut la dénoncer. Pas sur les questions sociétales ! Quant à sa posture pro-russe, qu’en penser puisqu’il ne propose pas la sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN. De quelle marge de manœuvre disposera-t-il ?
Dans ce jeu d’apparence qu’est la démocratie représentative, la victoire de Fillon ne nous renseigne que sur le ras-le-bol de ses électeurs devant la situation du pays, sur un besoin manifeste de changement et d’autorité, ainsi que sur les convictions, pour une large part attiédies, d’un électorat conservateur, qui s’apprête encore une fois à être la dupe enthousiaste d’un nouveau gourou. Peu importe son passé, pourvu qu’il présente bien. Que Patrick Buisson, à ce point lucide sur Sarkozy qu’il chercha à le vendre de nouveau aux Français en 2012 comme candidat patriote, voie désormais en Fillon le porte-parole de la révolution conservatrice en cours, devrait pourtant interroger l’électeur de droite. Mais celui-ci est ainsi fait qu’il a besoin de se chercher, tous les cinq ans, un sauveur parmi ceux qui l’ont le mieux trahi. Si bien que Fillon risque bien vite d’envoyer dans les limbes une droite « hors les murs » en voie de non-constitution...
FILLON : LA DROITE CANADA DRY
Fillon, ce n’est pas seulement la droite Canada Dry : son imposture représente un vrai danger pour le pays. Malheureusement, en démocratie représentative, le souci politique n’a que peu d’importance. Il faut savoir paraître. Or, sur ce plan, Fillon a pris une longueur d’avance. Nous ignorons si Valls se sera décidé à franchir le Rubicond à l’heure où paraîtront ces lignes. Les sondages indiquent depuis des mois un second tour LR-FN ? Marine Le Pen devrait se méfier !
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samedi, 03 décembre 2016
Être de gauche, c’est pas une vie
romancier,
EuroLibertés cliquez ici
S’il fallait démontrer qu’être de gauche, c’est encore pire qu’être de droite, les primaires auxquelles on vient d’assister en offriraient une preuve éclatante. Car même le type de droite le plus crevard n’aura jamais l’idée saugrenue d’aller voter aux Primaires de gauche, c’est-à-dire de signer un engagement à partager ses valeurs et de choisir avec une mine de chien battu entre M. Montebourg, M. Hamon ou M. Valls. Il a autre chose à faire, par exemple réfléchir à différentes stratégies de défiscalisation. Tandis que l’homme de gauche, fou d’abstraction, intoxiqué d’idées généreuses et fausses depuis plus de deux siècles, est désormais comme un drogué incapable de se passer de sa came plus de dix minutes. Si le dealer habituel n’est pas là, il va marcher deux heures sous la pluie pour aller en trouver un autre, même s’il sait que c’est de la merde.
Cela fait des mois que je vois avec stupeur des amis de gauche, toujours désormais en retard d’une guerre, retenir leur souffle à l’idée de battre Sarkozy. Que celui-ci puisse apparaître comme un danger pour quoi que ce soit, c’était déjà étonnant. Mais, une fois cette éviction acquise, j’ai eu la surprise de voir ces mêmes électeurs voter à nouveau au second tour, cette fois-ci pour « faire barrage » à Fillon, qui doit, cela m’avait échappé, être lui aussi constitutif d’un danger fasciste. Cela confirme en passant que la gauche n’a qu’une obsession, l’élimination totale de tous ses ennemis, même fantasmés, les uns après les autres. Sauf qu’elle rate désormais quasiment toutes ses cibles, ce qui est réconfortant.
L’homme de gauche en fait est complètement perdu : sous l’effet d’impulsions contradictoires subies depuis trop longtemps, il est comme un rat de laboratoire sur le point de succomber à l’expérience scientifique menée sur lui.
Ne manque désormais plus que la distrayante perspective suivante : qu’un jour il y ait une Primaire au Front National, comme d’ailleurs M. Collard vient de l’envisager pour 2022. On y verra alors nos amis de gauche aller, la mine grave, signer la charte des valeurs du Front, verser leurs deux euros, et ensuite choisir lequel des candidats semblera le plus sûr barrage à l’extrême droite.
« Que faire ? » titrait très justement le camarade Lénine. « N’importe quoi » semblent lui répondre ses épigones un siècle plus tard. Ils ont beaucoup de chance qu’il ne soit plus là.
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mardi, 29 novembre 2016
Pourquoi le « rassurant » François Fillon est-il dangereux ?
Arnaud Guyot-Jeannin Boulevard Voltaire cliquez là
Après la défaite d’Alain Juppé, le candidat libéral-libertaire aux élections primaires de la droite et du centre, il ne faudrait pas donner quitus à son vainqueur ultralibéral thatchérien François Fillon en lui permettant de remporter les prochaines élections présidentielles de 2017.
Plutôt timoré sur les questions de société, il a notamment très peu parlé des problèmes d’immigration et de ses causes. En matière de géopolitique, il passe pour un non-aligné alors qu’il est partisan de la France dans l’OTAN. Il faut dire qu’elle l’a réintégrée les 3 et 4 avril 2009 lorsqu’il était le Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Au plan économique, il fait figure de candidat de la régression sociale et représentant des actionnaires apatrides du CAC 40, qui s’en réclament officiellement dans leur immense majorité. À lire son programme, il était le plus libéral des candidats libéraux de la droite et du centre.
En premier lieu, Fillon veut supprimer 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans. Ce qui signifie moins de services publics de proximité, de professeurs, d’agents hospitaliers, de policiers, etc.
En second lieu, il veut abroger les 35 heures pour les remplacer par 39 heures payées 37. Autrement dit : travailler plus pour gagner moins ! Il fallait y penser… Fillon ouvre aussi la possibilité, aux patrons d’entreprises privées, de faire travailler leurs employés jusqu’à 48 heures par semaine. Parallèlement, il propose que la retraite soit reportée à 65 ans. Travailler plus longtemps pour mourir plus vite ! La civilisation du travail quantitatif et du stress compétitif ne peut, alors, qu’arrêter l’allongement de la durée de la vie. Ce n’est pas à l’homme d’être au service du travail, mais c’est le travail qui doit être au service de l’homme !
En troisième lieu, Fillon propose d’augmenter la TVA de deux points dès 2017 (coût : 16 milliards d’euros) tout en retranchant l’impôt sur la fortune (ISF).
En clair, le pouvoir d’achat sera moindre (notamment les produits de première nécessité qui, ayant un coût plus élevé, seront inaccessibles aux plus défavorisés), tandis que les plus fortunés ne contribueront plus à l’effort de solidarité nationale.
François Fillon n’en reste pas à ces seules mesures hyperlibérales. Il veut éliminer l’aide médicale d’État, réformer les allocations chômage, simplifier les licenciements économiques, etc. « Je veux désétatiser le système de santé français », a-t-il dit lors du débat qui l’opposait à Alain Juppé, le jeudi 24 novembre dernier, à la télévision sur France 2. C’est donc qu’il est favorable à sa privatisation. Le prétendu gaulliste François Fillon veut le démantèlement du modèle social français issu du Conseil national de la Résistance (CNR). Inquiétant ! La Sécurité sociale ne remboursera plus les médicaments de base. Il faudra que les Français cotisent à des mutuelles privées pour que cela se fasse. Or, les dix millions de pauvres et les classes moyennes en voie de déclassement ne pourront pas se le permettre.
S’il est souhaitable de réhabiliter la notion de « responsabilité », de limiter la bureaucratie et de baisser la fiscalité des classes moyennes et des classes populaires qui décrochent, il serait fou de céder à un capitalisme prédateur engendrant la loi de la jungle et la casse sociale. Or, le programme économique et social de François Fillon ne peut qu’aboutir à un tel désastre. Plus généralement, la question n’est pas de savoir s’il faut plus ou moins d’État, mais mieux d’État associé à des coopératives à hauteur d’homme en vue du bien commun.
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dimanche, 27 novembre 2016
Ligne Philippot : 3 ans de perdus
Les initiateurs et les organisateurs des primaires pour la prochaine présidentielle devraient se réjouir : ils ont réussi à changer le champ habituel des élections en favorisant un outsider. La déception fut grande chez les pronostiqueurs et le succès de Marine Le Pen devient plus aléatoire. Voici comment Philippe Christele analyse les répercussions possibles du succès de François Fillon sur la stratégie adoptée par le FN.
Polémia
Un article de Philippe Christele publié sur Boulevard Voltaire
La politique est cruelle. Cruelle pour Sarkozy, l’humilié du premier tour. Cruelle pour Juppé, qui n’aura finalement couru toute sa vie que pour une chimère.
Cruelle, elle pourrait être aussi pour Marine Le Pen, à qui les échéances présidentielle et législative de 2017 promettaient beaucoup.
La politique est cruelle, mais elle a aussi ses lois. Comme c’est un système fini et que le total fera toujours 100%, ce que gagne l’un est perdu par un autre et réciproquement.
Depuis 3 ans, la ligne Philippot règne sans partage à la tête du Front National. La rupture a été assumée au moment de la Manif pour Tous et ne s’est pas démentie depuis. Positionnement ouvert (c’est-à-dire libertaire) sur les mœurs, gauchisation du discours au nom de l’anti-Système, mise en sourdine de la ligne identitaire pour essayer de faire propre sur soi.
Ce choix est issu d’une triple combinaison : la nécessité classiquement partisane de brider toute concurrence à l’intérieur ; le logiciel personnel de Florian Philippot, qui, à force de travail, mais aussi de rapports de force permanents et de coups de main médiatiques, s’est installé dans l’intimité intellectuelle de la présidente ; et enfin la croyance naïve, qu’ont eue tous les ralliés au FN historique, que la diabolisation pourrait s’arrêter un jour, si l’on était gentil et qu’on arrêtait les blagues nulles.
Le résultat aujourd’hui, c’est que l’électorat qui rêve d’une droite autoritaire, enracinée, décente et traditionnelle, s’est trouvé un champion avec François Fillon, et rien n’indique qu’elle ne le lâchera d’ici le terme du cycle électoral de 2017.
L’autre résultat, c’est le double échec de la stratégie de dédiabolisation. Ceux qui ont suivi le débat Fillon-Juppé auront noté que, dans sa conclusion, Juppé a invoqué l’identité heureuse et la France apaisée (sic). Cela ne l’empêchera pas d’être battu et cela précipitera son échec. Le second échec s’appelle l’histoire. Ni les Anglais du Brexit, ni les Américains de Trump n’ont choisi des candidats et des programmes apaisés. Et c’est folie d’imaginer que les 30 prochaines années, en France ou dans le monde, seront apaisées. Peut-être n’est-ce même pas souhaitable, mais c’est un autre débat.
Enfin, comment peut-on rêver de dédiabolisation lorsque Pierre Bergé, dans la bienveillance médiatique générale, compare Fillon à Pétain ?
Faute de mouvements ou de gestes vers lui, le FN a abandonné à la manip’ Fillon ses gisements naturels d’expansion électorale. Le refus de la Manif pour Tous a débouché sur la Manip’ pour tous.
Comme tout discours assis sur la dénonciation du programme économique de Fillon ne sera jamais que pâle imitation du discours de gauche sur le sujet, elle-même relayée par les médias et syndicats, ce n’est pas sur ce terrain-là, où beaucoup de conquêtes électorales ont déjà été faites, qu’il faut attendre des leviers de progression.
La seule carte qui reste à jouer, c’est celle de l’immigration, l’identité, la sécurité. Mais alors il faudra parler comme Trump, et pas comme Juppé. Comme Le Pen père, et pas comme Philippot. Et il faudra continuer à donner des signes aux « marches » électorales qui restent la droite de conviction fatalement déçue par Fillon, et ce peut-être dès le soir du premier tour de la présidentielle.
Bref, il va falloir retrouver le discours d’il y a trois ans. Retour à la case Départ. Trois années de perdues à courir après une respectabilité médiatique que seuls les bons résultats et la force font plier. Trois années de perdues à insulter la droite traditionnelle et à envoyer le bataillon sacré chanter l’Internationale à Sciences-Po, soutenir les campagnes LGBT ou insulter ceux qui ne pensent pas comme eux. Trois années de perdues à instiller en interne le doute, la tension ou l’affrontement.
Fine mouche et pas dupe, Marine Le Pen est restée très discrète ces derniers temps. On la dit très agacée de devoir sans cesse céder au chantage affectif et arbitrer des conflits de cour d’école. Il est urgent pour elle de siffler la fin de la récréation. De faire preuve d’autorité. De regagner en confiance personnelle et de montrer à la France qu’elle dirige. Au-delà de tout programme, c’est aussi sur ce type de posture qu’on choisit un président – ou une présidente.
Philippe Christèle
25/11/2016
Source Polémia cliquez ici
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samedi, 26 novembre 2016
La mort de Fidel-Castro
Patrick Gofman
Hospitalisé fin juillet 2006, Fidel Castro, 81 ans, a passé la main le 19 février 2008 à son frère Raul Castro, 75 ans dont 50 comme ministre de la Défense. Une brochure publiée par Fidel en 1953 s'intitulait "La Historia me absolvera". L'Histoire l'absoudra-t-elle ?
"Autopsie du castrisme", de Léo Sauvage, est paru dès 1962 chez Flammarion. Mais personne n'y fit attention. C'était tellement plus amusant d'écouter Jean-Paul Sartre et René Dumont. Et ils gueulaient tellement plus fort ! Retour de Cuba, en 1960, le "grand philosophe" s'extasiait sur le génie de Castro, qui ne craignait pas de « parler aux représentants des syndicats ouvriers, à La Havane, et demander qu'ils sacrifiassent une partie de leur salaire pour les premiers investissements qui donneraient le départ à l'industrialisation. » Ces ouvriers auxquels dans le maquis il avait promis, au contraire, de substantielles augmentations…
Pas plus tard que le 25 juillet 1960, à Santiago de Cuba, un barbudo déçu expliquait ainsi à Sauvage : « Notre rêve à nous tous était une république libertaire d'où toute oppression serait bannie à jamais et que guideraient les principes de José Marti (1). Ce que nous avons eu à la place, c'est un État totalitaire jouissant de moins de libertés que la Pologne… »
Pour ce maquisard en retraite, Castro avait trahi la révolution cubaine, et il en blâmait aussi « les flatteurs, les lâches, les imbéciles et les Jean-Paul Sartre. Sans eux, il n'y aurait pas eu de traître, parce qu'il n'y aurait pas eu de fou, ou parce que le fou n'aurait pas été à même de trahir. Et notre révolution n'aurait pas sombré dans un cloaque. »
En mars 1960, en escale à New York, après Cuba, Sartre, auteur soit dit en passant des "Chemins de la liberté", déclarait à Sauvage : « …je suis partisan de la suppression de journaux [cubains indépendants] tels que le "Diario de la Marina". Il s'agit là d'organes aux tendances périmées et dont les attaques font perdre du temps au gouvernement révolutionnaire. Les libertés bourgeoises doivent être sacrifiées aux intérêts de la révolution, et seules peuvent être tolérées des critiques constructives, conformes à la volonté du peuple. »
L'été suivant, Juan Arcocha, interprète de Castro (et Sartre), engueulait le même Sauvage pour avoir évoqué de prétendues menaces contre la liberté de la presse à Cuba… Cinq ans plus tard, cet Arcocha est en exil à Paris ; il appelle Sartre au secours des intellectuels cubains. Le philosophe se déclare inapte à convaincre Fidel et Beauvoir préfère « garder vivant le souvenir de la lune de miel de la révolution » ! Arcocha confesse : « J'en conclus que ces deux monuments intellectuels que j'avais placés sur un piédestal n'étaient que des touristes éclairés. Je brûlai donc mes idoles et ne les revis plus. » (2).
René Dumont, candidat écolo à la présidentielle de 1974, et conseiller agronomique (peu écouté) de Castro, écrivait quant à lui dans "L'Express" (22 septembre 1960) : « On peut dire dès maintenant que la révolution cubaine est en train de rattraper, sur le plan économique, le niveau très élevé qu'elle avait déjà atteint sur le plan politique. » Mais dès 1963, il publie un violent réquisitoire contre le castrisme, "Cuba est-il socialiste ?" Que s'est-il passé ? Un familier de Castro à l'époque m'affirme que Dumont se vengeait de la frayeur mortelle que Fidel lui avait causée en lui reprochant avec une extrême violence ses conciliabules avec un agronome cubain, ancien ministre de l'Agriculture et opposé à la collectivisation.
Un fameux agronome lui-même, le Lider Maximo, alias le Dealer Maximo (3) ! Cuba l'avait attendu pendant des siècles, pour briser enfin sa monoculture sucrière. Fidel mobilise femmes et enfants pour coudre une « ceinture de café » autour de La Havane. Chaque récolte est plus désastreuse que la précédente, et il met quatre ans pour découvrir que les plaines calcaires empoisonnent le caféier ! Qui aurait osé le lui dire à temps ?
Personne non plus n'osa lui rappeler que les communistes cubains avaient donné des ministres à Batista (fantoche US), désapprouvé l'insurrection castriste, été chassés par les ouvriers de la direction de leurs syndicats… puisqu'il avait décidé de les imposer dans tous les rouages du pouvoir.
Le quotidien "Présent" a accusé le Council on Foreign Relations (think tank du State Department, les Affaires étrangères US) d'avoir "fabriqué" Castro. Mais que dire alors de la CIA et de son débarquement de 1 400 nostalgiques de Batista, dans les marais de la baie des Cochons ? En évinçant la résistance démocratique cubaine (majoritaire dans l'île comme en exil), l'Agence offrait à Fidel un triomphe militaire sans péril mais pas sans gloire sur le géant américain (Kennedy dut en endosser la responsabilité), et redorait, pour longtemps, son blason de "héros du peuple cubain". Que dire aussi de l'occupation militaire US de Cuba (1898-1934), de la mainmise coloniale et mafieuse sur son économie ? Et que dire, enfin, du blocus seulement levé par Obama ?
Aujourd'hui, « dans l'île trompeuse, le temps s'est arrêté. Les touristes adorent : les vieilles Cadillac, les palais décrépis, les slogans de leur jeunesse en grandes lettres noires sur fond de poing levé s'affichent çà et là au détour d'un carrefour, d'une avenue… Les Cubains, eux, triment, inventent le quotidien pour ne pas sombrer dans la désespérance », écrit un couple de correspondants de presse (1996-99) aujourd'hui indésirable à Cuba (4).
Après un demi-siècle de puissante réflexion, la gauche découvre que le castrisme serait quelque peu totalitaire, et elle le lâche. Quand soixante-quinze dissidents collectionnent 1 453 années de prison, en mars 2003, Human Rights Watch, Amnesty International, Reporters sans frontières et compagnie ripostent par un cruel "Livre noir".
Il ne reste guère à Fidel que le soutien de la Veuve Rose, Danielle Mitterrand. Pour elle, il « n'a rien d'un dictateur », c'est même un « démocrate convaincu » qui, affirmait-elle en 1996, a réalisé « le summum de ce que le socialisme pouvait faire » !
Bien vu, mémère : en 1959, Cuba était le 3e pays d'Amérique latine en richesse. À présent, on y manque de tout (sauf de flics), et même de… sel et de poisson, le comble dans une île. Le dollar, la drogue, le crime organisé, la prostitution y sont de retour : Cuba n'est plus "le bordel des USA", elle est devenue celui de l'Europe et de l'Amérique du Sud. Sa première source de devises ? Les envois en dollars, à leurs familles, des exilés, officiellement remerciés du sobriquet de "vers de terre" (gusanos) ! Le tourisme est loin derrière (chaque dollar gagné coûte 75 cents d'investissement), contrairement à ce que raconte au "Monde 2" un inepte hagiographe du tyran, Volker Skierka.
Quel avenir attend la belle Caraïbe ? En principe la présidence du poivrot Raul Castro. Mais en 1991 Martin Cruz Smith lui donnait « trois mois, maxi », dans le "Financial Times" : « Une fois que Fidel ne sera plus là, Raul aura l'air d'un poulet qui attend d'être plumé » (par ses chers amis de l'armée).
"Le Monde" ne pouvait manquer de recueillir pieusement l'oracle stupide du compañero M. C. Morua, nègre socialaud, et drôle d'opposant qui geignait hier que « les Noirs pourraient être les grands perdants d'un changement » et prédit maintenant le passé avec aplomb : « Raul pourrait impulser des réformes économiques étroitement contrôlées par le pouvoir politique, à la chinoise. » C'est ce qu'il fait (tourisme de masse, dollarisation, économie mixte, etc.) depuis quinze ans. Merci pour le tuyau, Blackie.
Dans leur excellent livre (4) de l'an 2000, Cumerlato et Rousseau ont moins de sotte arrogance et proposent déjà six scénarios possibles : « Une transition menée par Castro (le scénario chilien) – La révolution de palais (le scénario tunisien) – Le chaos (le scénario haïtien) – Le scénario constitutionnel – Le pacte de transition (le scénario espagnol) – Le scénario politico-militaire. » Faites votre choix…
1.- José Marti (1853-1895), franc-mac, journaliste, poète, chef de la guerre d'indépendance contre l'Espagne. Le régime castriste s'en réclame, comme ses opposants.
2.- "La Havane 1952-1961", collectif, éd. Autrement, 1994.
3.- Le Guide suprême, "Lider Maximo", de la révolution cubaine a récolté le sobriquet de "Dealer Maximo" après l'affaire de drogue pour laquelle le général Ochoa et trois autres officiers furent exécutés avec une hâte suspecte…
4.- "L'Île du Dr Castro", Stock.
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samedi, 19 novembre 2016
Réfléchir et agir, en kiosque...
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Sortie aujourd'hui du nouveau numéro (n°163) d'Eléments
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