lundi, 04 avril 2016
Le nouveau numéro (n°67) de "Terre et peuple magazine"
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samedi, 02 avril 2016
7 films à voir ou à revoir sur Pâques 1916 et l'Indépendance de l'Irlande
Virgil Cercle Non Conforme de Lille cliquez ici
On l'oublie trop souvent ! L'Irlande est peut-être le pays qui aura le plus contribué à la préservation de notre plus longue mémoire. A la suite de l'évangélisation de l'île par Saint Patrick au 5ème siècle, de nombreux moines fixent minutieusement par écrit les traditions orales du Nord de l'Europe dans des monastères qui comptent parmi les centres spirituels les plus effervescents du monde connu, contribuant ainsi à une meilleure connaissance des temps et des civilisations les plus anciens. Les temps troublés prennent place au 16ème siècle lorsque des navires chargés d'Anglais et d'Ecossais protestants déferlent sur la Green Erin et entreprennent sa colonisation. La langue gaélique cède progressivement sa place à l'idiome anglais. Plus qu'une volonté de résistance linguistique, c'est le facteur religieux qui va exacerber les passions. Farouchement catholiques, les Irlandais ne cessent de se révolter contre l'occupant protestant. Insurrections vaines face à la toute puissance de l'ennemi... Aussi, l'Histoire moderne de l'Irlande constitue-t-elle une longue litanie de massacres perpétrés par Oliver Cromwell et ses successeurs au service de Sa Majesté. Les massacres s'accompagnent d'une élimination politique. Composant 85% de la population insulaire, les Irlandais sont bannis du Parlement ; Parlement bientôt supprimé par l'Acte d'Union de 1801 qui intègre pleinement l'île dans le Royaume-Uni de Grande-Bretagne. Un pas supplémentaire est franchi lorsque l'élimination politique se mue en pratique génocidaire. S'il sera exagéré d'indiquer que la Grande Bretagne a "fabriqué" la grande et meurtrière famine qui sévit entre 1846 et 1848 et contraint nombre d'Irlandais à émigrer aux Etats-Unis, il ne le serait point d'affirmer que l'occupant se frottait les mains de voir les Irlandais disparaître ! Malgré tous ces malheurs, jamais le peuple irlandais n'aura abdiqué depuis la bataille de la Boyne en 1690 qui consacre la première défaite des rebelles. L'histoire de la résistance irlandaise est jalonnée de noms de héros : Wolfe Tone, Robert Emmett, Daniel O'Connell... Si chaque rébellion est un échec noyé dans le sang, c'est un coup de bélier supplémentaire qui fissure toujours un peu plus la citadelle assimilationniste britannique. En 1905 est fondé le Sinn Fein qui parvient très rapidement à obtenir des concessions de l'Empire britannique. En 1912, le Home Rule accorde une autonomie accrue à l'île. L'éclatement de la Première Guerre mondiale offre une fantastique opportunité d'attaquer un occupant déjà affaibli par la mobilisation de ses troupes sur le continent et de créer un arrière-front de guérilla. L'insurrection de Dublin, également appelée Pâques Sanglantes, éclate en ce lundi de Pâques, le 24 avril 1916. L'indépendance de l'Irlande est proclamée. Les volontaires républicains sont écrasés après une semaine d'intenses combats le 30 avril. Le socialiste et nationaliste James Connolly est arraché de son lit d'hôpital sur lequel sont pansées ses blessures, assis sur une chaise et fusillé. Exécutés également les autres chefs, Patrick Pearse, Tom Clarke, John MacBride, Sean McDiarmada, Joseph Plunkett et le lord protestant pro-irlandais Roger Casement. Perçue dans la mythologie nationaliste comme une bataille de grande envergure, les événements de Pâques constituent en réalité un affrontement miniature lors duquel 1.250 Irlandais font face à 16.000 soldats de la Couronne. 80 volontaires républicains furent tués, de même que 300 civils ; l'Empire dénombrant quant à lui 169 morts. Dublin, Guernica nationaliste ? Si les rebelles n'auront pas suscité d'embrasement généralisé, au moins l'insurrection aura-t-elle marquée de sa profonde empreinte la mémoire collective irlandaise. Et la rébellion de Pâques 1916 est certainement intéressante pour tout révolutionnaire à cet égard : il s'agit peut-être du meilleur exemple de l'émergence d'un sentiment révolutionnaire au sein d'un peuple. La proclamation de l'indépendance ne suscita guère l'enthousiasme parmi la foule irlandaise qui ne manqua pas de se gausser de voir quelques 800 volontaires de l'Irish Citizen Army et de l'Irish Volunteers Force, habillés en guenilles et armés de fusils qui manqueraient un cerf dans un pub bondé, défiler dans O'Connell street animés de leur volonté de défier le puissant Commonwealth. De la moquerie, le sentiment populaire se mue bientôt en colère lorsque la population dublinoise examine la détermination de ces bougres d'indépendantistes qui vont faire s'abattre sur la ville une féroce répression. En cela, ne s'étaient-ils pas trompés ! Mais c'est bien le courage romantique et sacrificiel de cette élite républicaine qui va faire germer le sentiment révolutionnaire au sein de tout le peuple d'Irlande. L'un des chefs républicains, McDiarmada, peut-il écrire dans sa dernière lettre à sa famille, "Au revoir chers frères et sœurs. Ne pleurez pas sur mon sort. Priez pour mon âme et soyez fiers de ma mort. Je meurs pour que la Nation irlandaise puisse vivre. Dieu vous bénisse, vous protège, et puisse-t-Il avoir pitié de mon âme." Comme toujours, le peuple fut attentiste avant de comprendre que c'est l'Irlande qui avait trop attendue... Mieux soutenue par le peuple, c'est désormais à l'Irish Republican Army de reprendre le flambeau de la révolte. Up the I.R.A. ! Mélange de romantisme révolutionnaire et de celtisme, la lutte de l'Irlande pour son auto-détermination a gagné les cœurs de nombre d'Européens de tous bords. Le cinéma a inévitablement joué un rôle d'adhésion à la lutte républicaine. Nombre de réalisateurs ont, avec le plus grand talent, rendu hommage aux volontaires des unités rebelles. En ce centenaire de l'insurrection de Pâques 1916, vous contribuerez à votre tour à ce salutaire devoir de mémoire en n'oubliant pas...
LA FILLE DE RYAN
Titre original : Ryan's daughter
Film anglais de David Lean (1969)
Kirrary est un petit village de la côte irlandaise la plus occidentale. L'année 1916, Tom Ryan est le tenancier sournois d'un pub dont la fille Rosy épouse Charles Shaughnessy, l'instituteur veuf de quinze ans son ainé. Curieuse union qui prend l'eau dès les premiers jours ; la sensuelle Rosy se désespérant aussitôt de la maladresse conjugale de son époux. Rosy fait bientôt la rencontre du taciturne major britannique Randolph Doryan, débarquant, gravement blessé, des tranchées de la Première Guerre mondiale afin de prendre la tête du commandement d'une garnison. La subite passion qui unit les deux êtres fait scandale dans la communauté villageoise après que le secret de leur liaison soit révélé par le benêt du coin, Michaël. Rosy est sévèrement tancée par le Père Collins tandis que les villageois, tous ultranationalistes, s'étranglent de cette relation contre-nature. Un autre scandale secoue bientôt le village. Tim O'Leary, volontaire républicain, dont la popularité est grande parmi la communauté, est arrêté tandis qu'il s'apprêtait à réceptionner une cargaison d'armes allemandes. Si Tom Ryan est le dénonciateur, les soupçons se portent immédiatement sur sa fille, coupable de pactiser avec l'ennemi protestant. La communauté villageoise, acquise à la cause indépendantiste, se retourne violemment contre Rosy...
Très libre adaptation de Madame Bovary de Gustave Flaubert, transposée de la Normandie dans la Green Erin. Le film fut assassiné par la critique, au point que Lean ne toucha plus une caméra pendant quinze longues années. Et l'on se demande bien ce qui motiva cette injustifiable exécution en règle tant le réalisateur livre une magnifique œuvre romantique et empreinte d'une forte émotion. La famille Ryan, c'est la duplicité d'un père délateur à laquelle s'ajoute la volonté émancipatrice de la fille, éprise de culture dans un univers rustre en même temps que d'un soldat ennemi. Le film est d'une irréprochable esthétique invitant au voyage en Irlande. La scène de la tempête figure au Panthéon du cinéma. Si l'œuvre ne fait pas référence de prime abord à l'insurrection dublinoise, elle retranscrit merveilleusement et avec une parfaite précision historique la fiévreuse mentalité nationaliste qui secoue l'île peu avant l'insurrection de 1916, et ce, en pleine Première Guerre mondiale, pendant que la perfide Albion est enterrée dans les tranchées outre-Manche.
IRISH DESTINY
Film irlandais de George Dewhurst (1925)
En 1919, la lutte pour l'indépendance de l'Irlande vient de débuter. Les sombres Black and Tans poursuivent inlassablement les rebelles indépendantistes. Le petit village de Clonmore est l'un des théâtres d'opération. Volontaire républicain, Denis O'Hara apprend au cours de la descente que la police investira le lieu d'une réunion secrète, qui doit se tenir non loin de Dublin, afin de discuter des actions à mener. Afin de déjouer l'arrestation de chacun, O'Hara tente de prévenir ses camarades mais est touché par une balle etbbientôt appréhendé. Son arrestation le fait échouer dans sa tentative. O'Hara est emprisonné à Kildare. Sans nouvelle du jeune homme, la famille du prisonnier le croit mort. Sa mère perd la vue sous le choc de la nouvelle tandis que sa fiancée Moira est enlevée par Gilbert Beecher, traitre acquis aux loyalistes. Le jeune O'Hara parvient néanmoins à s'échapper et regagner son village...
Première œuvre à évoquer la rébellion de Pâques 1916 et projetée pour la première fois le jour de Pâques 1926, dix années jour pour jour après les événements, la réalisation muette de Dewhurst rencontra immédiatement un fort succès malgré la censure britannique. O'Hara figure un jeune irlandais ordinaire qui accepte de mettre sa vie en péril pour la plus juste cause à ses yeux : l'indépendance de l'Irlande. Pour cela, il est prêt à tout sacrifier. Considéré comme perdu pendant plusieurs décennies, une bobine fut, par bonheur, miraculeusement retrouvée aux Etats-Unis, en 1991, restaurée et enrichie de fascinantes images d'archives de l'I.R.A. Le producteur et médecin dublinois Isaac Eppel y laissera toute sa fortune. L'œuvre est empreinte d'un certain côté propagandiste évidemment et est parfois prisonnière du cinéma mélodramatique muet mais n'en demeure pas moins un petit bijou dont on peut craindre qu'il ne soit jamais édité en France.
MA VIE POUR L'IRLANDE
Titre original : Mein Leben für Irland
Film allemand de Max W. Kimmich (1941)
Dublin en 1903, Michael O'Brien est capturé. L'activiste indépendantiste est suspecté d'un attentat meurtrier sur des policiers de Sa Majesté. La justice condamne le jeune O'Brien à mort après une parodie de procès. Pendant sa détention, sa fiancée enceinte Maeve Fleming le visite en prison et obtient l'autorisation de l'épouser avant qu'il ne soit pendu. O'Brien lui remet une croix d'argent qu'arborent les nationalistes irlandais et sur laquelle sont gravés les mots "Ma vie" et "Irlande". Puisse cette croix revenir un jour au fils qu'O'Brien ne verra jamais... 1921, O'Brien n'aura effectivement jamais connu son fils qui passe cette année-là son baccalauréat dans un collège anglais. Sa condition de fils d'un rebelle lui a imposé une éducation spécifique par l'occupant sous la férule de Sir George Baverly qui veut en faire un parfait Britannique. Ainsi sont éduqués les mauvais Irlandais comme Michael Jr. Il se peut qu'il en faille plus qu'un conditionnement sous haute surveillance pour transformer un fils de rebelle en fidèle sujet de la Couronne...
En 1941, avant que le Reich ne s'attaque à la Russie soviétique, la Grande-Bretagne représente le principal ennemi de l'Allemagne. Aussi, n'est-il pas anormal que le cinéma national-socialiste ait glorifié les autres ennemis du pouvoir londonien. Sorti la même année que Le Président Krüger de Hans Steinhoff, évoquant la Guerre des Boers, Ma vie pour l'Irlande s'intéresse bien évidemment aux combattants de la liberté irlandaise, perçus comme solidaires de la lutte antibritannique. L'œuvre de Kimmich se range résolument aux côtés des républicains. Dans la production de qualité inégale de l'art cinématographique nazi, il s'agit ici d'une réalisation très intéressante dans sa présentation de la vie clandestine et des motivations des luttes pour l'auto-détermination. L'atmosphère embrumée des ruelles dublinoises et parfaitement rendue et le film est servi par un rythme haletant dès la scène d'ouverture qui se poursuit jusqu'à la sublime scène finale. Un film remarquable mais difficile à revoir et uniquement distribué en D.V.D. par une société de Chicago...
MICHAEL COLLINS
Film américain de Neil Jordan (1997)
Pâques 1916, l'atmosphère est lourde dans la cité dublinoise. Chacun sent bien que des événements vont se produire. Si la rébellion d'une poignée d'insoumis irlandais éclate bien, l'issue des combats ne laisse aucun doute tant la supériorité technique des troupes anglaises est remarquable. Nombre de patriotes irlandais sont tués dans les combats. Beaucoup d'autres sont arrêtés, tel Eamon De Valera, président du Sinn Fein. On fusille des prisonniers parmi lesquels le révolutionnaire national-syndicaliste Connolly. L'insurrection est noyée dans le sang et provoque une détermination infaillible chez les survivants. Parmi les jeunes insurgés à avoir échappé à la mort, Michael Collins se jure que 1916 constituera le dernier échec des indépendantistes. Face à un ennemi supérieur en armes, la surprise doit-elle prévaloir. Aussi, la priorité est-elle l'élimination des espions. Avec l'aide de son fidèle ami Harry Boland et l'appui d'un informateur anglais, Collins devient le héraut républicain, entreprend la neutralisation des traitres et prépare une véritable stratégie de harcèlement militaire qui porte ses fruits. Le traité de 1921 accorde l'indépendance à la majeure partie de l'île. L'Ulster reste sous domination britannique, faisant se déchirer la famille républicaine...
Somptueuse et rigoureuse épopée de la lutte du peuple irlandais pour son accession à l'indépendance dans la première moitié du vingtième siècle. Difficile de ne pas plonger corps et âme dans cette lutte pour la liberté qui se double d'une guerre fratricide entre nationalistes. On ne peut s'empêcher de regarder les frères d'hier s'entretuer sans un gros pincement. Collins est le héros d'un combat qui le transforme en victime expiatoire de sa propre lutte. Allez un petit bémol, Jordan peine à faire l'économie d'une histoire d'amour entre Collins et sa fiancée Kitty Kiernan qui alourdit considérablement une intrigue déjà fort spectaculaire. A plus forte raison, Julia Roberts n'est guère à son aise ! Le cinéaste prend quelques autres libertés avec l'Histoire, prêtant à moins de conséquences. Liam Neeson s'implique énormément dans son rôle. Enorme succès en Irlande, massacré en Angleterre, preuve s'il en est que le cinéma n'est pas qu'art. A voir absolument évidemment !
ON EST TOUJOURS TROP BON AVEC LES FEMMES
Film français de Michel Boisrond (1970)
Dublin, le Lundi de Pâques 1916. L'armée britannique attaque le bureau des Postes dans lequel sont retranchés sept insurgés républicains commandés par McCormack. Gertie Girdle, une employée qui utilisait les toilettes au moment inopportun, est prise en otage par les indépendantistes. La jeune femme se révèle être la fiancée du commandant Cartwright, qui n'est autre que l'officier à la tête du détachement de Sa Majesté assiégeant la cité. L'otage se mue bientôt en une pasionaria exhortant les révolutionnaires à se conduire au feu de la plus belle manière. La fougue des insurgés est dérisoire face à la puissance des troupes britanniques. Les canons ont raison de la rébellion. Mais Cartwright ne ressortira pas non plus indemne du combat...
Boisrond adapte à l'écran le roman éponyme paru en 1947 sous le pseudonyme de Sally Mara qui masqua un temps l'identité de Raymond Queneau. Curieux et plaisant roman de Queneau que Boisrond trahit allégrement en en faisant un film vulgaire avec le Jean-Pierre Marielle des mauvais jours. C'est bien dommage pour le seul film français sur le sujet ! Le synopsis est trompeur. Aussi, ne faut-il pas s'attendre à un film historique. Bien au contraire, le roman et le film évoquent plutôt un récit burlesque et grivois, empreint d'un soupçon d'érotisme, sur la manière de se comporter au feu en compagnie d'une dame de la haute société. Si quelques passages du film sont assurément plaisants, il sera permis de lui préférer le roman.
REVOLTE A DUBLIN
Titre original : The Plough and the Stars
Film américain de John Ford (1936)
Pâques 1916 en Irlande. Les troubles agitent Dublin. L'insurrection..., Nora Clitheroe aimerait s'en tenir la plus éloignée possible. Mais voilà..., son époux Jack vient d'être nommé par le général Connolly commandant d'une unité. L'époux doit prendre immédiatement ses fonctions. Les dirigeants du Sinn Fein viennent de proclamer l'indépendance. Une indicible peur envahit l'épouse lorsqu'elle apprend que l'homme qu'elle aime éperdument reçoit l'ordre d'investir le bâtiment des Postes. Les rebelles possèdent l'avantage de la surprise et se battent vaillamment. Mais les nombreuses forces loyalistes écrasent sans difficultés la hardiesse des volontaires irlandais. Poursuivi sur les toits de la cité, Jack peine à retrouver Nora tout en continuant de tirer ses cartouches. Son amour pour Nora ne le fera guère abandonner la lutte armée...
Libre adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Sean O'Casey, l'œuvre de Ford se révèle fort plus belliciste que la pièce du dramaturge nationaliste. Révolte à Dublin, c'est le tiraillement d'un homme entre le fol amour qu'il voue à son épouse et une cause révolutionnaire qui sublime toute autre perspective de vie. Un vrai bréviaire de la Révolution dans ses dialogues qui évite l'écueil de vouloir trop en faire, si ce n'est montrer et rendre hommage à la paradoxale froide passion des combattants irlandais. Ford ne manque pas de saluer la mémoire des oubliées des révolutions en la personne des épouses des rebelles. Les premiers rôles sont merveilleusement campés et la réalisation offre une truculente galerie de seconds roublards. Le propos est clairement favorable au camp républicain. Il est vrai que le réalisateur est né Sean O'Feeney avant d'adopter un patronyme plus digeste à Hollywood. Tout simplement un chef-d'œuvre d'un peu plus d'une heure. Quel regret qu'il soit malheureusement trop court !
LE VENT SE LEVE
Titre original : The Wind that shakes the Barley
Film anglais de Ken Loach (2006)
Les années 1920 en Irlande. Des bateaux entiers déversent leur flot de Black and Tans pour mâter les rebelles qui poursuivent la lutte pour l'indépendance après l'échec de l'insurrection de Pâques 1916. Les exactions sont nombreuses et la répression britannique impitoyable. A l'issue d'un match de hurling dans le comté de Cork, Damien O'Donovan voit son ami Micheál Ó Súilleabháin sommairement exécuté sous ses yeux. Malgré quelques hésitations, Damien plaque la jeune carrière de médecin qu'il devait débuter dans l'un des plus prestigieux hôpitaux londoniens pour rejoindre son frère Teddy, commandant de la brigade locale de l'I.R.A. Dans tous les comtés, des paysans rejoignent les rangs des volontaires républicains et bouter l'Anglais hors de l'île. Au prix de leur sang, et d'indicibles tourments, les volontaires de l'I.R.A. changeront le cours de l'Histoire...
The Wind that shakes the Barley est un poème de Robert Dwyer Joyce évoquant l'insurrection irlandaise de 1798. Nous ne saurions trop recommander également l'écoute du chant éponyme repris par nombre d'artistes de Dolores Keane à Dead Can Dance. Encore un film sur l'I.R.A., direz-vous ! Pas tout à fait, l'originalité de la réalisation du Loach, cinéaste militant, est de présenter la lutte nationaliste sous un angle socialiste, pour ne pas dire marxiste. Aussi, la lutte de libération anticolonialiste se double-t-elle chez les éléments les plus révolutionnaires d'une volonté de refonte radicale de la société bourgeoise quand d'autres estiment le départ de l'occupant suffisant. Pour le reste, c'est un film sur l'I.R.A. de très belle facture. Loach ne vola pas sa Palme d'or au Festival de Cannes 2006 qui contribua au succès de l'œuvre en Angleterre même ! A voir !
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vendredi, 01 avril 2016
Retour sur l'affaire Méric : Valls désavoué par la Justice
31/03/2016 – PARIS (NOVOpress) : Après la mort du militant antifasciste Clément Méric, le 5 juin 2013 à Paris, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait dénoncé un « assassinat », c’est-à-dire un meurtre avec préméditation. L’enquête judiciaire, qui s’est récemment achevée, pulvérise la thèse de l’actuel premier ministre.
Selon l’AFP, qui a pris connaissance des conclusions de la justice – et des zones d’ombre qui demeurent –, « les juges d’instruction se sont orientés vers la thèse d’une bagarre qui tourne au drame » et ont « écarté une intention de tuer ». Le scénario du drame a pu être en partie reconstitué et « selon plusieurs témoins, les invectives [sont parties] des militants d’extrême gauche » !
De même, l’utilisation des poings américains n’est pas avérée. Toujours selon l’AFP, « les expertises médicales n’ont pas aidé à y voir plus clair. Selon l’une d’elles, les blessures constatées chez les antifascistes, dont Clément Méric, “ne sont pas évocatrices et en faveur de coups portés avec un “poing américain“. »
A ce stade, quatre personnes demeurent cependant mises en examen, dont deux encourent la cour d’assises, mais « la fin de l’enquête judiciaire ouvre un délai théorique de trois mois durant lequel les parties peuvent faire des observations ou demander de nouveaux actes d’enquête. Ensuite, il appartiendra au parquet de Paris de prendre ses réquisitions, avant la décision des juges d’instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès ».
L’Agence France Presse ajoute aussi cet élément qui éclaire un peu plus les violences d’extrême gauche : « Signe des tensions récurrentes entre ces militants, l’un des skinheads mis en examen avait été violemment agressé le 12 avril 2015 dans le XIIIe arrondissement de Paris. Un jeune homme et une jeune femme, proches de la mouvance antifasciste, ont été mis en examen pour cette agression, à coups de planche, visiblement préparée. » La préméditation n’était décidément pas là où Manuel Valls prétendait l’avoir vue…
NDLR : A propos de cette affaire lire cliquez ici
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jeudi, 31 mars 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
3,50 €, chez votre marchand de journaux
RAPPEL : il reste encore quelques places
Réservations / renseignements cliquez ici
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jeudi, 24 mars 2016
Point de vue : Si Trump gagnait, les USA ne soutiendraient plus le Grand Remplacement en France
Source Riposte laïque cliquez ici
Continuant notre série d’entretiens, notre fondateur (NDLR Pierre Cassen, fondateur de Riposte laïque) a rencontré, ce dimanche, lors du salon de l’Agrif, Georges Clément, qui semble vouloir impulser un comité de soutien, en France, à la candidature de Donald Trump. D’où ce très intéressant échange.
Riposte Laïque : Vous êtes membre du Comité de soutien de Donald Trump en France ? Pouvez-vous nous dire, à ce jour, quelle est la nature de ce comité, et ce que vous a poussé à le rejoindre ?
Georges Clément : L’actuel comité de soutien à la candidature de Donald Trump est né d’au moins deux initiatives concomitantes. L’une vint de ceux qui créèrent la page facebook Donald Trump France, et l’autre celle des comités de Lépante. Dès que j’ai connu l’existence de Donald Trump France, je les ai contactés et nous nous sommes intégrés à ce groupe avec nos propres moyens de communication.
Nous souhaitons en réunir les membres dans le courant du mois d’avril pour que de virtuel, le comité se mue en un compagnonnage actif.
Pour ma part, j’ai de suite senti que Donald Trump bousculait les conventions et répondait au dégoût des électeurs américains pour leur classe politique qui ne cesse de trahir leurs aspirations depuis – au moins – le 11 septembre 2001.
La survie du monde occidental et du peuple européen sous ses espèces européenne, américaine et australienne est en jeu.
Dans cette entretien accordé à TV-Libertés (NDLR ci-dessous), vous expliquez votre première interview à RFI…
L’interview demandée par RFI fut bien courte (5 mn) et son contenu fut bien pauvre sur le plan politique. Mon interlocutrice s’obstinant à essayer de comprendre comment un Français « normal » avait pu s’enticher (qu’est-ce qui vous a « séduit » chez lui ?) de Donald Trump et voulait savoir si un cordon « sanitaire » avait pu être mis en place autour de moi, familial, amical et professionnel.
Vous êtes féroce, plus largement, contre le monde médiatique, qui se permet de qualifier Donald Trump de crétin…
Comment ne pas être féroce avec ces gens là ? Donald Trump n’est plus un jeune homme, mais reste un grand de l’immobilier qui, comme Bouygues, a mis son nom en avant, prenant ainsi toute la responsabilité de sa gestion. Alors, que des journalistes salariés, qui ne font qu’obéir à leurs maîtres, se permettent de décerner des bonnets d’âne à un homme qui pourrait loger toutes leurs petites vies dans ses immeubles, me paraît grotesque. Surtout qu’ils ne montrent pas la même hargne à l’encontre de ses adversaires qui – pour beaucoup – ne sont que des fonctionnaires ou des professionnels de la politique.
Mais on ne pourra remédier à cette indigence journalistique que par une meilleure instruction de notre jeunesse, et ceci est une autre histoire…
On sent que Donald Trump dérange, au sein du Parti Républicain. Pensez-vous un mauvais coup encore possible, pour l’empêcher d’être candidat de ce parti ?
En effet, il gêne la vie de la « cité interdite » où s’ébattent les politiciens professionnels, leurs courtisans et leurs banquiers, je veux dire Washington DC.
Il faut savoir, comme l’a déclaré dans une très forte intervention le juge Jeannine Piro, que les Républicains et les Démocrates « couchent ensemble » (Ce sont ses termes) et que l’alternance n’est pas vitale (Sauf pour le pays, mais quelle importance ?). Pratiquement, nulle conséquence financière pour l’establishment, si Hillary Clinton est élue, non plus qu’aucune menace d’enquête ou de perte d’influence. Ils ont en commun un programme de liquidation de la souveraineté des Etats-Unis auquel ne souscrivent pas les Américains, ni certains états d’ailleurs.
Donald Trump met tout cela à risque. S’il arrivait au pouvoir, la géopolitique changerait du tout au tout, et l’ONU aurait beaucoup à craindre.
Ce combat, comme celui de Poutine, est une lutte à mort pour la liberté des peuples et des états historiques qu’ils ont fondés.
A l’heure où nous parlons, les mauvais coups en préparation sont multiples. Financements par Georges Soros des hordes d’extrême gauche et tiers-mondistes pour saboter les réunions de Trump aux fins de les faire interdire, réunion secrète à Sea Island en Georgie, du gratin entrepreneurial des Etats-Unis avec des membres éminents du parti Républicain, pour mettre en route une tactique afin d’arrêter Donald Trump par tous les moyens, recherche par le RNC d’une « contested convention » pour pouvoir nommer, en soudoyant les délégués, un homme de leur choix, etc, etc…
Oui, les risques sont énormes et ils perdureront après son élection, si elle se produit.
Pensez-vous qu’un candidat patriote, en France, pourrait parler comme le fait le candidat républicain aux Etats-Unis ?
La France ne se trouve pas dans le même état que les Etats-Unis : elle n’est pas une fédération d’états libres ayant plus de pouvoir qu’un pays européen au sein de l’Union européenne.
Le peuple américain est armé, et montre en ce moment qu’il sait transcender les partis quand l’enjeu est historique. Les Français ne se mobilisent pas facilement sans que des « institutions » ne les y poussent ou ne cautionnent leurs protestations. Ce fut le cas de la Manif pour Tous qui n’aurait pas eu le même succès sans l’appui de l’église, ou de celle de « Je suis Charlie » sans l’appui gouvernemental. Vous en savez du reste quelque chose avec les manifestations que vous avez suscitées lors des attentats de janvier et novembre.
Pour qu’un candidat de cette nature surgisse en France, il faudrait qu’il dispose d’une grande fortune personnelle, qu’il échappe aux lois scélérates anti-discrimination, qu’il sache désigner l’ennemi (On sait où il est et comment il se nomme) , qu’il ne se rétracte pas à la moindre mise en cause et qu’il puisse obtenir les signatures nécessaires pour se présenter, ce que même des partis « patriotes » l’empêcheraient de faire…
Je n’en vois aucun aujourd’hui.
Pour vous, quelles seraient les conséquences mondiales de l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche ?
Les conséquences seraient importantes à de nombreux égards.
Il est probable que les relations avec la Russie s’amélioreraient, ce qui aurait des implications au Moyen-Orient et en Ukraine.
L’Arabie Saoudite et la Turquie perdraient beaucoup des avantages de leurs statut d’alliés des Etats-Unis et l’Iran verrait son traité remis en cause.
Les traités transpacifique et transatlantique seraient annulés ou renégociés.
Mais surtout, l’immigration musulmane et sud-américaine verraient leurs flux inversés.
D’autre conséquences peuvent se produire pour Israël sans que son statut d’allié privilégié ne soit menacé, mais ISIS (l’Etat Islamique) sera balayé sans compassion.
Et en France ?…
La France, ou plutôt les Français pourraient respirer avec un gouvernement américain qui ne serait plus un ennemi ni un partisan du grand remplacement de la population française.
La politique de mise en avant des « élites » de banlieue et de leur formation par l’ambassade américaine prendrait fin et la liberté pour nous de retrouver une souveraineté afin résoudre le problème de notre survie en tant que peuple deviendrait une réalité.
Propos recueillis par Pierre Cassen
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Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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dimanche, 20 mars 2016
Un nouveau venu sur la toile : Eurolibertés
TV Libertés, dont le succès n'échappe à personne, se diversifie.
Comme l'avait annoncé son Président, Philippe Milliau, lors de la sympathique petite fête organisée pour les deux ans de la chaîne en janvier dernier, un site consacré à l'Europe, Eurolibertés, allait bientôt être créé.
Or, depuis ce dimanche, c'est chose faite. Et, comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, sachez que ce site est placé sous la direction d'un contributeur régulier de Synthèse nationale, à savoir notre ami Philippe Randa dont chacun apprécie à leur juste valeur ses chroniques hebdomadaires. On y retrouve aussi nos bons camarades Patrick Parment, Pieter Kerstens, Thierry Bouzard ainsi que le Dr Plouvier et bien d'autres.
Heureuse initiative à laquelle nous souhaitons donc longue vie.
Synthèse nationale
Pour consulter Eurolibertés cliquez ici
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A propos de la "colonie normande qui a mal tourné"...
Président du Mouvement Normand
Source Europe maxima cliquez là
On connaît le mot d’Alphonse Allais définissant l’Angleterre comme « la colonie normande qui a mal tourné ». Au-delà de l’humour « so british » de notre génial Honfleurais, considérons que cette manière de considérer le peuple de la Grande Île est certainement plus pertinente que l’approche par les médias français du problème de la présence des Britanniques au sein de l’Union européenne. On a vraiment l’impression que nos commentateurs gaulois sont dans la position des poules ne sachant que faire d’un couteau.
« Brexit or not Brexit ? » : les Anglais sont plus qu’attirés par le fait de s’éloigner de l’Europe de Bruxelles plutôt que de s’y fondre. Ce n’est pas d’hier. Le Général De Gaulle l’avait clairement pressenti dans les années soixante du XXe siècle et nous, Français, le savions bien en 1972 lorsque, par le référendum organisé par le Président Pompidou, nous avons répondu majoritairement OUI pour l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun. De ce fait, nous devrions être les derniers à nous plaindre de l’attitude britannique qui, depuis Margaret Thatcher, a été constante. Les Anglais sont entrés dans une zone de libre-échange et ont toujours refusé la supranationalité. De plus, ils sont allergiques à toute réglementation européenne qui, faut-il le souligner ?, est une accumulation de normes souvent intempestives, les agriculteurs en savent quelque chose !
Ont-ils tort, les Godons, ou ont-ils des raisons de se méfier ? La question n’est pas là : les Britanniques sont ce qu’ils sont et ils ne changeront pas. Contrairement à la tendance très française qui consiste à appliquer la formule très brechtienne « Le peuple a tort, changeons le peuple ! » (cf. les suites du NON au référendum sur la Constitution européenne), chez nos voisins d’outre-Manche, on respecte généralement l’opinion majoritaire de la population et nul ne peut nier que le mot « démocratie » ait un sens dans le Royaume-Uni…
Sur le « Brexit », le Mouvement Normand n’a pas à se prononcer : c’est aux Anglais de décider et, quel que soit le résultat de la consultation du mois de juin prochain, il est des constantes dont les Normands doivent tenir le plus grand compte.
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vendredi, 11 mars 2016
HOMMAGE AU COLONEL BASTIEN-THIRY
Alexandre Simonot
Rendons un hommage tout particulier au Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a aujourd’hui 53 années, le 11 Mars 1963.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, Polytechnicien, Lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines.
Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre.
Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce au Colonel BASTIEN-THIRY.
Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française.
Homme de foi, grand Catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Il sera le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.
Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de notre pays.
Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats.
Source cliquez ici
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jeudi, 03 mars 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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mardi, 01 mars 2016
Faits & Documents n°411 est sorti...
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vendredi, 26 février 2016
Dans Rivarol de cette semaine : un grand entretien avec Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France
Rivarol : Pourriez-vous expliquer pour quel motif vous avez été placé en garde à vue pendant 6 heures vendredi 19 février ?
Thomas Joly : J’étais convoqué à la gendarmerie de ma commune de résidence vendredi dernier pour être entendu à propos d'une soi-disant « diffusion de message violent accessible à un mineur ». On m’a signifié ma garde à vue dès mon arrivée. Il s'agissait en fait d'une procédure engagée par l'OCLCTIC (Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication) visant l'utilisation de deux photos pour illustrer des articles de mon blog (www.thomasjoly.fr) consacrés aux atrocités commises par DAECH et au meurtre par décapitation commis par l'islamiste Yassin Salhi en juin 2015. Les gendarmes qui m’ont reçu ont été extrêmement corrects et m’ont confié que ma garde à vue avait été réclamée par le Parquet. Lors de mon audition, j’ai signifié que je n’étais ni l’auteur de ces photos (trouvables en moins d’une minute sur Internet), ni l’auteur des crimes qu’elles illustraient. J’ai également déclaré que je n’avais fait qu’user de mon droit à la libre expression de mes opinions politiques tout en rappelant que la diffusion de ces photos n’avait pour objectif que d’accompagner en images des articles dénonçant la barbarie islamiste. Enfin, j’ai précisé que la diffusion jusqu’à la nausée de la photo d’un enfant mort échoué sur une plage turque n’avait semble-t-il pas scandalisé l’OCLCTIC ni le Parquet aux ordres de l’engeance socialiste, alors qu’elle était bien plus « accessible à un mineur » que celles que j’ai diffusées.
Cette minable petite intimidation politico-judiciaire est évidemment sans effet sur ma détermination à dire la vérité aux Français sur le danger islamiste dans un pays ravagé par la colonisation migratoire et dirigé par des irresponsables.
Marine Le Pen, Présidente du Front National, ayant diffusé ces mêmes photos sur son compte Twitter, il sera intéressant de voir si elle subit le même traitement que moi.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence, le Parti de la France semble être une cible privilégiée du gouvernement socialiste puisque certains de nos militants ont subi des perquisitions, d’autres une interdiction d’exercer dans le domaine de la sécurité (entrainant la perte de leur emploi). Des pressions ont aussi été exercées sur les établissements qui accueillaient nos réunions et nos activités sont étroitement surveillées par les services de renseignement.
Pendant que le terrorisme islamique prospère en France et en Europe, la police politique de Manuel Valls veille à traquer ceux qui entendent alerter les Français et résister à ce fléau. Le gouvernement socialiste et la justice française semblent avoir leurs priorités.
Toujours vendredi 19 février, des colleurs d’affiches du Parti de la France étaient attaqués à Marseille par des nervis d’extrême-gauche ? Que s’est-il passé ?
En effet, quatre de nos militants collaient des affiches du Parti de la France dans un quartier de Marseille lorsqu’ils ont été pris à parti par une bonne douzaine de voyous se prétendant « antifascistes », armés de battes de base-ball et de barres de fer. Les militants du PdF étant imperméables à la dévirilisation qui touche hélas une bonne partie de la jeunesse française, ceux-ci ont courageusement fait face à leurs agresseurs qui ont détalé comme des lapins à la première charge, ne laissant sur place que leurs militantes ! Cette anecdote est tout à fait significative de la lâcheté de ces individus qui, même en surnombre, prennent lamentablement la fuite dès qu’ils rencontrent la moindre résistance. L’adage « la rue appartient à ceux qui y descendent » prend ici tout son sens et doit être médité par tous les nationalistes qui se contentent de « militer » sur les réseaux sociaux.
Le Parti de la France organise son IIIe Congrès le 7 mai prochain, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Les statuts de notre mouvement prévoient le renouvellement de nos instances dirigeantes tous les trois ans, de ce fait le Parti de la France organise son IIIe Congrès qui se déroulera à Paris. Nous demandons la mobilisation de nos militants de la France entière pour faire de cette journée une réussite politique qui lancera la campagne du PdF en vue des échéances électorales de 2017.
Le matin, l’entrée sera limitée aux adhérents du Parti de la France qui éliront les membres du Conseil National qui ensuite élira le Bureau Politique. L’élection du Président du Parti de la France par les adhérents sera également effectuée. Carl Lang est bien sûr candidat à sa succession.
L’après-midi, le Congrès sera ouvert au public et un certain nombre de cadres du Parti de la France prendront la parole pour des interventions thématiques. Ce sera l’occasion de mettre en avant de nouvelles têtes, notamment des jeunes, symboles du renouvellement de nos cadres et de nos militants. Martine Lehideux et Roger Holeindre, respectivement vice-présidente et Président d’honneur du Parti de la France interviendront également, tout comme des personnalités extérieures au PdF dont nous divulguerons l’identité dans quelques temps. Enfin, le Président du Parti de la France clôturera la journée.
Ce congrès est un événement important dans la vie de notre mouvement politique qui, depuis 2008, a su se structurer, recruter, s’organiser et perdurer avec des moyens dérisoires grâce au travail et au dévouement de ses militants.
Dès sa création, Carl Lang avait annoncé que le Parti de la France ne serait pas un feu de paille et qu’il n’avait pas pour objectif de retomber dans les travers d’un Front National devenu une écurie électorale au service d’un clan. Le PdF entend incarner la droite nationale de conviction dont le devoir est de dire la vérité aux Français. Nous sommes la structure d’accueil naturelle de tous les déçus d’un Front National dévoyé, du souverainisme trop tiède, de la fausse droite dite « républicaine », du groupuscularisme stérile et de tous ceux qui souhaitent une véritable alternative nationale, populaire et sociale.
Le lendemain de notre Congrès, le dimanche 8 mai, nous participerons comme chaque année au défilé en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc.
Que pensez-vous de l’évolution du Front National et de la mise à l’écart de son fondateur, Jean-Marie Le Pen ?
Le Front National d’aujourd’hui, aux mains d’une parvenue sans foi ni loi et d’un inverti socialo-gaulliste, n’a évidemment plus rien à voir avec le grand mouvement de résistance nationale que nous avons connu auparavant. Ses dirigeants sont prêts à tout renier pour obtenir quelques miettes de pouvoir et, au mieux, gérer le déclin et la décadence de notre Nation, comme le font tous ceux qui nous gouvernent depuis des décennies. La dédiabolisation voulue de manière obsessionnelle par Marine Le Pen s’est révélée être un échec total lors des dernières élections régionales. Dans un contexte on-ne-peut plus favorable (attentats islamistes, crise des migrants, ras-le-bol anti-Hollande, etc), le FN version Philippot-mariniste a subi, lors de l’entre-deux tours, le même traitement que Jean-Marie Le Pen en 2002 après sa qualification au 2nd tour des élections présidentielles, et n’a remporté aucune région. C'est-à-dire que toutes les reptations, les reniements, les courbettes médiatiques et maçonniques, l’épuration de tous les éléments sains de la direction du parti, n’ont servi strictement à rien. Ni même l’ignoble trahison infligée à Jean-Marie Le Pen de la part de celle à qui il a tout donné, dans un manque de lucidité stupéfiant, alors même que ses plus fidèles compagnons l’avaient mis en garde depuis bien longtemps. Après avoir tué le père, la Présidente du Front National n’hésitera plus à couper aucune tête, y compris celle de sa nièce Marion qui, si elle prend trop d’importance et gagne encore en popularité, subira elle-aussi les foudres hystériques de sa tante. En outre, il est aussi possible que l’ambitieux Florian Philippot profite des ennuis judiciaires de Madame Le Pen pour organiser son éviction si elle se retrouvait mise en examen puis inéligible. Tout est possible au sein de ce panier de crabes, de ce cloaque pestilentiel qui n’a plus rien à envier au PS ou à la fausse droite.
Les patriotes lucides doivent faire leur deuil du Front National, arrêter de se bercer d’illusions électorales et rejoindre les véritables forces de résistance afin, non pas de participer au Système comme le désirent Madame Le Pen et ses porte-cotons, mais de l’abattre pour entreprendre la reconquête nationale et identitaire de la France éternelle.
Propos recueillis par Jérôme Bourbon
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jeudi, 25 février 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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lundi, 22 février 2016
Sondage : 70% des Français jugent qu'il y a trop d'étrangers
Source FranceTVinfo cliquez ici
Une enquête Ipsos (cliquez ici) relayée par Le Monde, jeudi 24 janvier, dresse un portrait sombre de la France. Selon ce sondage réalisé avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) intitulée "France 2013 : les nouvelles fractures", les Français redoutent la mondialisation, la place que prend l'Europe, ne font pas confiance à leurs hommes politiques et montrent un franc repli identitaire.
"Les Français – du moins la grande majorité d'entre eux – semblent avoir peur de tout" et, quand ils se prononcent sur les "moyens de redressement, ils répondent : redressement de l'autorité et repli sur le pré carré", a commenté l'historien Michel Winock pour Le Monde. Francetv info a retenu trois enseignements de cette étude.
Ils trouvent qu'il y a trop d'étrangers en France
D'après l'étude, quelque 70% des sondés (et jusqu'à 83% chez les sympathisants de l'UMP) trouvent qu'il y a "trop d'étrangers en France". Ils sont 62% à estimer que l'on "ne se sent plus chez soi comme avant".
Par ailleurs, 29% seulement jugent que "l'immense majorité des immigrés qui se sont installés en France ces trente dernières années est bien intégrée". Pour 46%, "pour réduire le nombre de chômeurs, il faut réduire le nombre d'immigrés". Enfin, 57% jugent que "le racisme anti-Blanc est assez répandu en France".
La religion musulmane est particulièrement visée. Elle est considérée par 74% des sondés comme intolérante et incompatible avec la société française. Selon Michel Winock, "les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen".
Pour autant, "l'intégrisme religieux" ne représente un sujet préoccupant que pour 17% des sondés, et l'immigration 16%.
Ils pensent que les politiques privilégient leurs intérêts
Par ailleurs, les Français montrent une franche défiance vis-à-vis de leurs représentants politiques. Pour eux, "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France" (72%), car "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" (82%) et "la plupart" d'entre eux "sont corrompus" (62%). Un sentiment partagé par 51% de l'électorat de gauche.
Les médias sont aussi éreintés : 58% pensent qu'ils "font mal leur travail", 72% que les journalistes "sont coupés des réalités", 73% qu'ils "ne sont pas indépendants". Les jugements sont plus ambivalents à l'égard de l'argent et de la justice sociale. 71% des sondés trouvent que "c'est bien de vouloir gagner beaucoup d'argent" même s'il "a corrompu les valeurs traditionnelles".
Ils voient la France sur le déclin
Par ailleurs, une personne sondée sur deux (51% contre 49%) se dit certaine que "le déclin de la France est inéluctable". Cette conviction est même ancrée chez 77% des sympathisants du Front national. Ce sentiment est fondé sur la pénurie de travail, le chômage, cité par 56% des sondés, surpassant tous les autres sujets de préoccupation. Plus on entre dans le concret, plus ce sentiment est fort : 90% trouvent que "la puissance économique française" a décliné, 63% que tel est aussi le cas pour le rayonnement culturel.
Par ailleurs, 78% des sondés partagent l'avis qu'"on n'est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres", 61% perçoivent la mondialisation comme "une menace pour la France". Si 58% sont pour "prendre aux riches pour donner aux pauvres", ils sont presque aussi nombreux (56%) à penser que "les chômeurs pourraient trouver du travail s'ils le voulaient vraiment".
Pour s'en sortir, les sondés comptent sur l'Etat-nation : près des deux tiers (65%) estiment qu'"il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe". Mais très majoritairement (72%), ils sont pour le maintien de la France dans la zone euro.
Cette étude a été réalisée ce mois-ci par internet auprès d'un échantillon représentatif d'un millier de personnes.
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Libye : un gouvernement de dilution de l’Etat
Bernard Lugan, L'Afrique réelle cliquez ici
Dans une Libye disloquée par une guerre de tous contre tous, trois gouvernements s’opposent. A Tobrouk, siège la Chambre des représentants reconnue par la communauté internationale ; à Tripoli est installé le parlement de Salut national sous influence des islamistes d’Abdelhamid Belhadj et des Frères musulmans de Misrata. Quant au Gouvernement d’union nationale constitué le 19 janvier 2016 sous les pressions de l’ONU par le Conseil présidentiel de neuf membres dirigé par Fayez el-Sarraj, il n’est pas parvenu à se faire reconnaître par les Libyens. Composé de plus de trente membres, il a en effet été rejeté par les deux parlements rivaux de Tobrouk et de Tripoli.
Prié de « revoir sa copie », le 14 février, Fayez el-Sarraj a présenté un nouveau gouvernement de 13 membres plus cinq secrétaires d’Etat, dans lequel, en principe, chaque grande faction libyenne est représentée. Cependant, deux des neuf membres du Conseil présidentiel se sont opposés à sa composition. Il s’agit d’Omar lassoued (Omar Al Aswad), représentant de Zenten et d’Ali Kotrani (Ali al Gatrani) de Tobrouk qui reprochent à ce gouvernement de faire la part trop belle aux Frères musulmans de Misrata et aux islamistes de Tripoli.
La composition de ce Gouvernement d’union nationale a également buté sur le portefeuille de la Défense qui était brigué à la fois par le général Haftar, le chef de l’armée de Cyrénaïque soutenu par l’Egypte, et par l’ancien bras droit de Ben Laden, Abdelhakim Belhaj, le chef du GICL (Goupe islamiste de combat de la Libye) une des plus puissantes milices islamistes de Tripoli, soutenu par la Turquie et le Qatar. Finalement, le portefeuille est revenu au colonel Mehdi Brahim Barghethi (Mahdi al-Barghati), proche du gouvernement de Tobrouk mais que certains observateurs pensent être en froid avec le général Haftar. Quant au ministère de l’Intérieur, il a été attribué à El Aref Salah Khouja (Salel al-Khoja), un lieutenant d’Abdelhakim Belhaj. Les forces de sécurité libyennes vont donc dépendre de deux chefs dont les objectifs sont à l’opposé… La coupure entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque est donc inscrite dans les faits.
Concernant les autres ministères, chaque région, chaque grande faction a en principe obtenu d’être représentée. Dans cette dilution de l’Etat, certains sont favorisés, comme les Frères musulmans de Misrata, inconditionnellement appuyés par la Turquie et le Qatar. D’autres sont marginalisés, comme Zenten, qui détient prisonnier Saïf al Islam, le fils du colonel Kadhafi. De fait, la Tripolitaine est donc partagée entre Frères musulmans de Misrata et Milices de Tripoli apparentées à Al Qaïda. Le nouveau gouvernement devant s’installer à Tripoli, il sera donc, de fait, sous le contrôle de ces derniers, d’où d’inévitables tensions avec les forces de Cyrénaïque.
Mais peu importe ce bricolage issu d’un quasi marchandage de souk puisque la « communauté internationale » a enfin réussi à mettre en place une autorité « légale » qui va pouvoir lui demander d’intervenir contre l’Etat islamique. Une intervention refusée par l’Algérie et la Tunisie mais qui va se faire au profit des Frères musulmans et des diverticules d’Al Qaïda qui contrôlent la Tripolitaine. Tous espèrent que les forces spéciales occidentales les débarrasseront de l’Etat islamique afin qu’ils puissent reprendre ensuite leurs guerres internes et continuer à s’enrichir en acheminant des « migrants » en Europe.
Regardons en effet les choses en face : le résultat de la calamiteuse guerre décidée en 2011 par Nicolas Sarkozy et BHL est que, aujourd’hui, nous allons intervenir en Libye, certes contre l’Etat islamique, mais d’abord au profit d’une coalition rassemblant Al-Qaïda et Frères musulmans…
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dimanche, 21 février 2016
Syrie: la Turquie torpille les accords de Munich
Martial Roudier Lengadoc info cliquez ici
Point de situation numéro 3 – Depuis que les pourparlers de Genève pour la Syrie ont été interrompus pour être reportés, un espoir de cessez le feu est apparu lors des accords de Munich le vendredi 12 février. En effet, les deux grandes puissances que sont les Etats Unis et la Russie avaient convenu d’un arrêt des bombardements hormis sur les troupes d’Al Qaida et de Daesh. Etant convenu que Daesh est devenu le « meilleur ennemi des grandes puissances », cet accord apparaissait tout de même comme une grosse avancée en terme diplomatique.
Syrie: situation à la frontière turque
Las! il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que cet espoir ne vole en éclats. En éclats d’obus plus précisément ! Et de la part d’un intervenant dont nous avions déjà souligné la duplicité.
En effet, deux jours seulement après ces accords, la Turquie s’est empressée d’intervenir depuis sa frontière et s’est mise à bombarder massivement afin de contrer une offensive d’ampleur qui a eu lieu la semaine dernière au sud de son territoire. Les troupes de l’Etat Islamique auraient elles trouvées un regain d’énergie sous forme de fanatisme religieux dopé au Captagon ? Si tel avait été le cas, l’armée turque aurait eu le soutien de la Communauté Internationale et même le mien! Mais les troupes bombardées sont celles des forces kurdes (PYD et YPG) qui sont l’ennemi générationnel du président turc M. Erdogan.
En effet, bénéficiant de l’avancée des forces pro-gouvernementales au nord d’Alep autour de l’ex-poche de Zarhaa ainsi que de l’appui aérien russe, les forces kurdes de la province d’Afrin ont fait mouvement en direction de l’Est. Elles se sont emparées d’un territoire important et se trouvent désormais directement au contact de l’Etat Islamique dans ce fameux couloir tenu il y a peu par les FSA et le Front Al-Nosra. La teneur des accords entre les forces kurdes et les forces loyalistes ainsi que celles de Moscou n’est pas très claire mais il est indéniable que les forces kurdes bénéficient d’un régime de faveur. Ils « bénéficient » également de bombardements incessants de la part de la Turquie qui n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu pour son propre intérêt en prétextant un attentat à la voiture piégée survenu dans la capitale Ankara mercredi 17 février.
Déploiement massif de matériel militaire donc à la frontière turco-syrienne coté turc. Beaucoup d’artillerie ainsi que des chars et de l’aviation qui pourraient présager d’une invasion terrestre du nord de la Syrie. Rappelons que la Turquie est bien évidement membre de l’OTAN (depuis 1952) et que ses multiples provocations envers la Russie et les bombardements des forces kurdes pourraient avoir de graves conséquences par le fait des liens unissant les pays membres du traité nord atlantique en cas d’agression de l’un des signataires. Rappelons également pour illustrer la complexité locale, que les forces kurdes sont armées et formées directement, entre autres, par les Etats Unis.
Syrie: état sur le reste du front
Les combats sont âpres à l’Ouest d’Alep qui reste la ville à libérer pour les forces loyalistes… Et par conséquent, à conserver pour les forces adverses. Des troupes rebelles venues du front sud sont en route par l’autoroute M5 pour renforcer cette zone.
Au nord immédiat d’Alep subsiste le quartier kurde de Sheikh Maqsoud complètement enclavé par les loyalistes au sud et par les rebelles pour le reste. Les combattants de ce quartier ont tenté il y a une semaine une percée en territoire rebelle qui fut un échec cuisant.
Directement à l’Est autour de l’aéroport de Qweires, l’avancée loyaliste poursuit son cours et la fameuse centrale thermique a été libérée des forces jihadistes.
Au nord ouest du pays, les forces de Bachar El-Assad ont progressé dans les montagnes et ont libéré la ville de Kinsabba situé à dix kilomètres au nord de Salma qui était le verrou de toute la zone montagneuse aux mains des rebelles. Cette zone est capitale puisqu’elle est frontalière avec la Turquie et permettra l’accès à la ville d’Idlib.
Le reste du front reste stable, c’est à dire que de durs combats ont lieu un peu partout mais qu’aucune avancée significative n’est signalée. Un point malgré tout, complètement au Nord Est de la Syrie, où les forces kurdes ont effectué une avancée majeure en territoire tenu par Daesh et viennent de s’emparer de la ville d’Ash Shaddadi et d’une usine de production de gaz.
Sans tomber dans un alarmisme de roman de gare, les termes de « Guerre Froide » et de « Troisième Guerre Mondiale » n’auront pas été autant d’actualité depuis longtemps.
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vendredi, 19 février 2016
Un entretien entre Pierre Cassen de Riposte laïque et le dessinateur Pierre Pinatel
Source Riposte laïque cliquez ici
Quand De Gaulle m’a poursuivi, Faizant, Effel et Moisan m’ont soutenu...
Nous poursuivons les entretiens divers et variés avec des personnalités toutes plus passionnantes les unes que les autres. Ce jour, Pierre Cassen a rencontré Pierre Pinatel, le plus ancien dessinateur de l’Hexagone, qui nous raconte, avec des anecdotes passionnantes, et beaucoup d’humilité, 60 ans de carrière…
Riposte Laïque : Dans un récent entretien à notre site, David Miège vous a présenté comme le plus ancien dessinateur de la profession. Quelle a donc été votre carrière ?
Pinatel : En matière artistique, je ne pense pas que la prime d’ancienneté soit une valeur ajoutée. On a simplement un peu plus de recul pour regarder les choses.
Je suis monté de mon Lubéron natal en 1951. J ‘ai débuté par deux affiches anticommunistes pour le mouvement PAIX et LIBERTE, que dirigeait le député radical Jean Paul DAVID. Puis après service militaire et petits boulots divers de survie comme tous les provinciaux venus tenter leur chance dans la capitale, je suis entré à DIMANCHE matin, petit hebdo que venait de lancer Roger CAPGRAS et presque simultanément au très sérieux quotidien COMBAT. C’est dire que cette époque était moins sectaire et conformiste qu ‘aujourd’hui : A DIMANCHE matin, je côtoyais Pierre-Antoine COUSTEAU et Lucien REBATET, tandis qu’à COMBAT, le rédacteur en chef Max ZETLAOUI, qui aimait mes dessins et m’avait pris en amitié, m’avait imposé au directeur Henri Smadja, qui aurait préféré conserver à COMBAT le caractère austère et sans illustration qu’avait alors LE MONDE, son concurrent dans le style sérieux. Plantu n’était pas né.
Et puis j’ai enchaîné à AUX ECOUTES de Paul LEVY, au CHARIVARI de Noël Jacquemart , à JOURS DE FRANCE du général de Bénouville, et à VALEURS ACTUELLES de Raymond Bourgine, et enfin à MINUTE. Jean François DEVAY et Jean BOIZEAU me confièrent la dernière de couverture que mon PINATELESCOPE occupa près de quinze ans avant d’être transplanté à NATIONAL-HEBDO où Roland Gaucher le conserva plus de huit ans, jusqu’à sa mort suivie de peu par la disparition du titre lui même. Entre-temps, dès 1962, me sentant plus à l’aise chez moi que chez les autres, j’avais créé ma propre revue dessinée LE TRAIT, dont GALTIER-BOISSIERE qui reprenait souvent mes dessins dans son CRAPOUILLOT, tint à être un des premiers abonnés. Son chèque était le plus précieux autographe.
Et c’est sous l’enseigne du TRAIT qu’ont été édités la plupart de mes albums.
Parallèlement, j’ai collaboré à la presse quotidienne régionale, DERNIERES NOUVELLES D’ALSACE, Le MERIDIONNAL, LE HAVRE PRESSE, L’EST REPUBLICAIN, LA REPUBLIQUE DU CENTRE, Le TARN LIBRE…
La GALERIE 55, fameux cabaret de Saint Germain des Prés, dont GAULT et MILLAU avaient écrit » une soirée à la Galerie 55 permet de prendre l’exacte température de l’humour à Paris », était dirigée par René Le Gueltel, chercheur passionné de talents nouveaux. M’ayant vu faire un numéro chez des amis, il m’a invité à me produire sur sa scène.
Ce fut le départ d’une carrière bis, qui m’a amené à passer mes soirées dans pas mal de cabarets de l’époque pour y faire le caricaturiste-chansonnier.
Ensuite, mon confrère et ami JANBRUN, numéro 1 de la caricature en évènementiel m’introduisit dans cette branche d’activité qui mit de la margarine, sinon du beurre, dans mes épinards.
Voici pour ma carrière, les curieux trouveront plus de détails concernant mon caricaturiculum vitae sur mon blog « dessins-de-pinatel.fr ». Carrière avec des hauts et des bas comme toutes les carrières artistiques, mais stabilisée par la patience et le soutien d’une épouse professeur de l’Enseignement public.
Quel est votre regard sur l’évolution du dessin politique depuis votre jeunesse jusqu’à ce jour ?
Le dessin a suivi la courbe descendante. Sous la 4e République, la presse, même si son déclin était déjà amorcé, était encore une industrie rentable. Elle était encore un pouvoir. Ce quatrième pouvoir qu’elle se flattait d’être. « Mon fauteuil vaut un trône’ » aimait dire Bunau-Varilla, directeur du MATIN ». Aujourd’hui, non rentable par ses seules ventes aux lecteurs, la presse fait partie du pouvoir .
Donc, plaire au lecteur n’est ni son premier but ni son premier rôle. Il lui faut plaire et SURTOUT NE PAS DEPLAIRE à ceux qui assurent ses fins de mois : PUBLICITAIRES et COMMANDITAIRES. Précaution d’ailleurs inutile. Aucune des personnalités politiques que j’ai rencontrées après les avoir brocardées ne s’est plainte. Georges Bidault, François Mitterrand, Michel Poniatowski, Robert André Vivien, Jean-Marie Le PEN etc… avaient à la fois fois le sens de l’humour et l’intelligence de comprendre qu’une caricature dans la presse, c’est pour le politicien ce qu’est pour le cuisinier une étoile au Michelin. Un signe de reconnaissance .
Actuellement le dessin n’ est plus dans une mise en page qu’un bouche-trou.
Or un dessin a besoin d’espace. Les splendides dessins de FORAIN et CARAN D’ACHE publiés dans leur journal commun « PSSIT » avaient besoin du grand format choisi par PLON. Publiés en format A5 , ils n’auraient pas la puissance et la force qu’ils ont eues.
Je pense que le succès de CHARLIE HEBDO tient à cette option de donner au dessin son espace vital.
Croyez-vous que le dessin, somme toute banal, qui a déclenché l’affaire CHARLIE aurait-eu un tel retentissement s’il avait été publié au format d’un timbre poste, coincé entre 4 colonnes de texte compact ? Le FIGARO publiait en une les dessins de SENNEP, puis les dessins de FAIZANT. Plus rien ensuite. Rendons grâce au MONDE (et à l’Express) de donner au dessin une place de choix.Le dessinateur a besoin de connaître les dimensions de parution de son dessin pour le réaliser en conséquence.
J’ai eu, pour ma part, une chance que peu de confrères ont eue : pendant des dizaines d’années, la page entière d’un hebdo à ma disposition. Avec une liberté quasi-totale.
Qu’a changé pour vous le fait que tout le monde aujourd’hui ait un ordinateur ?
Cela a changé que, désormais hors du circuit de la presse, je peux continuer à me défouler en mettant en ligne mes crobards. Donc une liberté totale, ou presque, car je dois me surveiller et m’auto-censurer. Et puis au lieu de millier (rarement au pluriel) de lecteurs pour mes albums-papier, c’est par dizaines de milliers (largement au pluriel) que les internautes visitent mon site « les dessins-de-pinatel.fr ».
Seul bémol : si les lecteurs-papier savent que tout a un prix, les internautes ne le savent pas encore. Or il faudra bien que les générations futures d’internautes l’admettent. Même l’information a un prix, même l’information libre. Surtout l’information libre. Ne serait-ce que pour faire face aux procès que lui intentent les ligues de « vertu-républicaine ».
Comment avez-vous vécu l’affaire des caricatures du prophète au Danemark en 2006 et les menaces de mort contre les dessinateurs ?
Soljenytsine nous avez prévenus : « Vous entrez d’où nous sortons »
Nous entrons effectivement dans un monde totalitaire pire que le communisme dont nous sommes (momentanément) débarrassés. L’Islamisme (comme on dit pour éviter de dire l’ISLAM) a pourtant annoncé la couleur : Sourate 4,verset 89 : « les infidèles, prenez-les et tuez-les où que vous les trouviez ».
Avez-vous été surpris dans ce contexte de l’exécution de vos confrères de Charlie Hebdo ? Les connaissiez vous bien ?
Surpris, bien sûr. Qui ne l’a pas été ? Mais certainement moins qu’eux-mêmes qui s’attendaient à un commando de curetons les poursuivant, goupillon au poing, devant la justice française. Pas à être chariassassinés à la kalachnikov .
Nous ne fréquentions pas les même salles de rédaction. Je connaissais seulement Wolinski pour l’avoir rencontré dans des festivals de dessins et surtout pour avoir été invité avec lui par la Bibliothèque Nationale à exposer nos points de vue réciproques devant une assemblée d’universitaires passionnés par notre métier. Rencontres très confraternelles. Mais Wolinski n’était plus un jeunot. Je ne suis pas sûr que la confraternité eût été la même avec les jeunes confrères .
J’ai été sous QUIVOUSAVEZ le caricaturiste le plus poursuivi et le plus condamné pour offenses au chef de l’Etat (Pour des dessins dans LE TRAIT, puis pour des cendriers !). A mon procès témoignèrent en ma faveur le gaulliste Jacques FAIZANT, comme le communiste Jean EFFEL et le grand MOISAN du Canard enchaîné. Ce dernier est même venu chez moi pour m’assurer de son soutien. Il était accompagné du chansonnier Charles BERNARD, lui aussi collaborateur du CANARD et qui devint un ami.
Un regret : ne pas avoir connu Cabu, dont on pourrait dire (si l’expression n’avait pas été dévaluée) qu’il était « le meilleur d’entre nous ».
Propos recueillis par Pierre Cassen
Site de Pinatel cliquez ici
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jeudi, 18 février 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
08:35 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mercredi, 17 février 2016
Sortie prochaine du nouveau numéro de "Réfléchir et Agir"
08:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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lundi, 15 février 2016
Le vent s’essouffle dans l’emploi éolien
Michel Gay Métamag cliquez ici
Éolien : mauvaise nouvelle pour les emplois en France qui vont se concentrer en Allemagne.
La concentration des acteurs du marché de l’éolien offshore et la sortie d’Areva de ce secteur se confirme, comme le prédisaient les opposants, et certains professionnels de la branche. Mauvaise nouvelle pour les emplois en France qui vont se concentrer en Allemagne.
Quand des entreprises sont en avance sur un marché, comme Siemens (plus de 1.000 éoliennes offshore) et le géant danois Vestas, alors ceux qui sont partis trop tard, comme Areva ou Alstom, ne peuvent plus être compétitifs. Il était donc à prévoir que le marché s’adapterait aux règles économiques.
Le rachat d’Adwen/Gamesa par Siemens n’est pas une bonne nouvelle pour les opposants à l’éolien. Siemens aura les moyens financiers de développer la turbine de 8 mégawatts (MW) de puissance promise dans les appels d’offre français. Le prototype Adwen était toujours à l’étude et Areva / Gamesa n’avait pas les moyens financiers de développer à la fois la turbine de 8 MW, dont le coût de développement est d’environ 100 millions d’euros (M€), et de mettre en place son seul projet éolien offshore « Vikinger ».
Malheureusement, l’éolien offshore n’apportera presque pas d’emplois en France. Les habitants de la région qui escomptaient du travail peuvent se faire du souci. Il ne faudra pas compter sur les postes locaux de maintenance : c’est l’entreprise allemande Siemens qui en sera responsable. Les Allemands vont d’abord utiliser leurs effectifs, et ils ne formeront des « locaux » à la marge que pour des tâches subalternes. Il n’est en effet pas économiquement pertinent pour une entreprise de former quelques dizaines de personnes éparpillées ici et là. Le personnel doit être transférable, « mutualisable ».
Par ailleurs, Siemens a déjà ses outils de production et ses fournisseurs pour construire les éoliennes, et ils ne se sentiront pas obligés d’embaucher des Français. Si l’État français demande des garanties d’emplois locaux dans les accords de rachat avec Gamesa / Adwen / Areva, ce sera juste une façade rutilante pour rassurer la population et calmer les esprits.
C’est affligeant mais, en clair, il n’y a aura pas d’emplois locaux. Les élus avaient été prévenus il y a un an, mais ils ne savaient comment allait se dérouler le scénario. Maintenant, ils savent. L’éolien offshore en France sera allemand, danois, mais pas français.
Alstom sortira de l’éolien quand cette entreprise aura mené à terme les trois projets offshore français promis, à contre-cœur, au gouvernement français par General Electric lors du rachat d’Alstom Power… sauf s’ils trouvent une solution de sortie d’ici là.
Les turbines des six projets français d’éoliennes devaient être de fabrication française (trois projets avec Alstom et trois autres avec Areva). Mais maintenant, adieu la filière éolienne française et les emplois locaux avec la sortie de notre fleuron français Areva.
En revanche, les nuisances visuelles, le tourisme sacrifié, les dégâts environnementaux, les prix d’électricité en hausse, les populations divisées, et les élus décrédibilisés sont une réalité.
Et tout ça pour des projets inutiles, ruineux pour les contribuables, et… si peu d’emplois français.
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dimanche, 14 février 2016
Au moment où il semble reprendre les choses en mains, le Président Bachar al-Assad s'explique
Le Président syrien, Bachar al-Assad, a accordé un entretien à l'AFP. Cet entretien fort intéressant est repris aujourd'hui par l'agence syrienne SANA. A lire cliquez ici
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samedi, 13 février 2016
Un nouveau venu dans la presse non-conformiste : Raskar Kapac
Saluons la parution d'un nouveau bi-mestriel dans le paysage médiatique non-conformiste. Il s'agit de Raskar Kapac qui se définit lui-même comme étant "une gazette artistique et inflammable". Le premier numéro, huit pages, grand format, maquette agréable, est en grande partie consacré à l'oeuvre de Jean-René Huguenin.
On le trouve dans les "bonnes librairies", dans certains kiosques parisiens ou en le commandant (3 € l'exemplaire, 25 € l'abonnement) à Raskar Kapac 48, rue Condorcet 75009 Paris
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jeudi, 11 février 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
10:36 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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mardi, 09 février 2016
CALAIS : LÂCHÉS PAR PIQUEMAL, QUATRE MANIFESTANTS CONDAMNÉS HIER
Forum SI cliquez là
Que s’est-il passé dans les geôles républicaines où nous avions laissé le général Piquemal (cf. notre article du 7 février cliquez ici) ? Hier, on apprenait que l’intéressé avait eu un malaise et que sa comparution devant les juges était reportée au 12 (et non au 13…) mai. Ce malaise était-il dû à l’un de ces traitements de type stalinien qui amènent un accusé à s’auto-flageller ? Toujours est-il que, malaise ou pas, le Général, libéré hier, a trouvé la force d’aller s’expliquer à RTL, où il s’est livré à une lamentable séance d’autocritique politiquement correcte (cf. cliquez ici).
Mais d’autres manifestants du 6 février n’ont pas eu de « malaise », quant à eux, qui ont été jugés hier à Boulogne-sur-Mer. Nous apprenons ainsi cliquez là que quatre condamnations ont été prononcées, dont deux à des peines de prison-ferme. Ces deux-là, lâchés par un général qui les avait encouragés à manifester, ne seront sûrement pas interviewés par RTL... Ils ont néanmoins bénéficié du soutien des nombreux légionnaires et parachutistes présents qui, venus pour appuyer le Général, ont finalement apporté leur appui à d’autres manifestants, semble-t-il bien plus honorables que lui.
Plutôt sympathique au départ, il semble que Piquemal soit dépourvu de toute formation politique, ce qui devrait suffire à expliquer la facilité avec laquelle il a été retourné. Il est certes toujours malsain de séjourner dans une prison républicaine, mais ce n’est pas une excuse suffisante pour retourner sa veste. Finalement, tout comme Boulanger, le brav’général Piquemal n’est qu’un officier républicain : n’est pas Salan qui veut !
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lundi, 08 février 2016
Affaire Piquemal : les chacals craignent pour leur peau
Marc Noé - Le Gaulois cliquez là
Par leurs actes répétés de trahison, ils ont désormais perdu toute légitimité et ne sont plus dignes d’être qualifiés de « gouvernement ». Tout au plus s’agit-il d’une bande organisée ayant fait main basse sur les rouages de l’État. Un gang anti-Français qui s’attache à la désintégration du Pays. Leur attitude est tout simplement criminelle, comme le souligne Philippe de Villiers.
À Calais, le gang anti-Français qui tente de ressembler à un « gouvernement » a, une nouvelle fois prouvé sa capacité de nuisance. Ainsi, un lamentable ramassis de traitres et d’incapables se permet-il de faire arrêter et juger le Général PIQUEMAL représentant reconnu, lui, de l’Élite de l’Armée Française.
Il faut vraiment relever d’une engeance minable pour s’autoriser pareille forfaiture !...
Tous ces bipèdes boursoufflés de suffisance qui se pavanent aujourd’hui prétentieusement sous les lambris de notre République n’ont décidément pas compris que ce n’est pas le titre qui honore l’homme mais que c’est l’homme qui se doit d’honorer le titre.
Ce faisant, ils ont eux-mêmes révélé aux yeux de tous ce qu’ils sont profondément : des individus sans relief et sans Honneur. Et s’il est normal d’avoir de la considération pour les fonctions, force est de constater que ceux qui les occupent si mal ne méritent pas la moindre once de respect.
Pas plus qu’eux-mêmes n’en ont témoigné au Général PIQUEMAL.
La prochaine fois, feront-ils tirer sur les manifestants comme certains l’ont déjà fait auparavant sur les Pieds-Noirs rue d’Isly, à Alger, le 26 Mars 1962 ?... Tout le monde n’a pas la mémoire courte.
Désormais, tout le monde en a conscience : pendant qu’ils saccagent, agressent et manifestent armés de barres de fer (Voir), les clandestins hors-la-loi ont des droits. Pendant qu’il manifeste pacifiquement en faveur de la France, un Général a des menottes. Telles sont les valeurs de la racaille au Pouvoir qui confond « état de droit » avec « tous les droits à l’État »..
Quoi qu’il en soit, par leurs actes répétés de trahison, en ne défendant pas leur propre population, ils ont désormais perdu toute légitimité et ne sont plus dignes d’être qualifiés de « gouvernement ». Tout au plus s’agit-il d’une bande organisée ayant fait main basse sur les rouages de l’État. Un gang anti-Français qui s’attache à la désintégration du Pays. Leur attitude est tout simplement « criminelle », comme le souligne Philippe de Villiers.
Le « Tartarin de l’Élysée », alias « Capitaine de pédalo » selon Mélenchon (74% d’opinions défavorables), pourra bien continuer de se croire « Chef de guerre », que pèsera-t-il objectivement face à la renommée d’un VRAI « Chef de guerre » auquel il n’arrive pas à la cheville, malgré tous les propos laudatifs des médias dégoulinant de servilité. Des médias pour lesquels fayotage et copinage sont les deux gamelles inséparables.
Le « Don Quichotte de Matignon », alias « l’électrocuté » selon Gilbert Collard (66% d’opinions défavorables), pourra bien se draper dans ce qu’il est bien le seul à considérer comme étant « SES propres Valeurs de la République », tout son verbiage n’est rien d’autre qu’un fatras de préjugés et de rancœurs personnels assaisonnés d’une sauce idéologique nauséabonde qui n’a rien à envier à la soupe servie par les régimes totalitaires. Lui se croit toujours au temps de la guerre civile d’Espagne.
Le « Sancho Pansa de la Place Beauvau », quant à lui, pourra bien continuer de s’évertuer à se faire passer pour quelqu’un de responsable, sachant prendre des décisions et donner des leçons à tout le monde, il n’en sera pas moins regardé comme étant un personnage insignifiant qui ne brille que par les pâles lueurs de sa fonction.
Ainsi va la France d’aujourd’hui : plus quelque-chose est bas, plus « on » nous le montre en exemple. Et plus les chevilles sont enflées, plus les têtes sont vides.
Et ce sont ces gens-là qui, confortablement juchés sur leur éphémère perchoir à serins –la seule hauteur qu’il faille leur reconnaitre-, se permettent d’insulter tous ceux qui ne pensent pas comme eux, les traitant de « racistes », de « fascistes », de « nazis ». Le tout arbitrairement ficelé sous l’appellation fumeuse d’« extrême droite ». Chez eux, la malhonnêteté n’a pas de limite… si ce n’est celle de leur étroitesse d’esprit qui leur fait prendre leur propre lâcheté pour de la tolérance et leur faux humanisme pour de la grandeur d’âme.
En cela, ces « tristes sires » ne font que surfer sur la peur de choses supposées qu’ils ont eux-mêmes inventées pour mieux enfumer l’opinion publique et jouer aux « grands courageux ». On offre sa poitrine à des fusils qui n’existent pas. Ça fait toujours bien et ça donne bonne conscience…
Dans les faits, ces individus ne sont que des chacals qui se repaissent des malheurs de la France tout en la détruisant un peu plus chaque jour. Pendant la Révolution, sous la houlette de l’accusateur public Fouquier-Tinville, ils eussent été jugés puis condamnés pour trahison envers la Patrie et leurs biens saisis puis revendus comme « Biens Nationaux ».
C’est bien pour ça que « les chacals craignent pour leur peau ! »… car ils subodorent que « l’heure des comptes viendra bientôt ! »
17:51 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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Etienne Desplanques, le valet du Système responsable de l'agression de samedi contre les patriotes à Calais
Vincent Vauclin cliquez ici
Voici Etienne Desplanques, dit "la sous-préfète", se réjouissant sur iTélé de la dispersion de la manifestation contre l'invasion migratoire qui se tenait à Calais samedi dernier.
Se réjouissant également de l'interpellation d'une vingtaine de manifestants, dont le général Piquemal, ancien commandant de la Légion Étrangère, ancien para, notamment officier de la Légion d'Honneur et commandeur de l'Ordre National du Mérite.
Etienne Desplanques, lui, c'est l'archétype du (dys)fonctionnaire républicain, du technocrate tatillon et pernicieux, tout droit sorti de l'ENA soit le degré zéro de la légitimité morale et de la street-crédibilité.
Son occupation du moment, et grassement rémunérée (environ 3 à 4 SMIC par mois), c'est de s'assurer que les immigrés clandestins ne soient pas trop dérangés par les Français excédés de voir leur pays s'abîmer dans le chaos du multiculturalisme.
Car pour lui cette manifestation était "intolérable".
Le fait que 6 000 à 8 000 immigrés clandestins se soient installés en toute illégalité dans le Calaisis et avec la complicité d'autorités traîtres à la France, ça lui pose beaucoup moins problème, manifestement.
On pourrait se dire que sa priorité, ce serait de procéder aux interpellations et aux expulsions manu militari de ces immigrés clandestins.
L'article L621-1 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers déclare en effet que "le fait de séjourner de manière irrégulière sur le territoire constitue un délit, passible d'un an de prison, de 3 750 € d'amende et de 3 ans d'interdiction du territoire". Si la Cour européenne de justice a néanmoins affirmé "que le seul séjour irrégulier ne peut pas entrer dans le champ d'une incrimination pénale punie d'emprisonnement", il n'en demeure pas moins que les autres dispositions législatives restent très claires et d'actualité, et devraient normalement permettre des reconduites aux frontières sans délai (du reste, les décisions de la "Cour européenne de justice", on devrait s'en balancer, normalement, dans un pays souverain, mais c'est autre débat).
Les manifestants par contre, eux, avaient leurs papiers. Ils étaient pour la plupart Français depuis 30 générations, au moins.
Mais voyez-vous c'était "intolérable", donc il fallait les disperser, les interpeller ces "extrémistes", y compris lorsqu'il s'agit d'un général 4 étoiles ayant donné sa vie à la France et à la Légion. C'est ce qu'on appelle l'État de droit à géométrie variable.
Etienne Desplanques nous rassure tout de même, dans sa grande mansuétude : "il n'a pas été besoin d'utiliser des moyens lacrymogènes" déclare-t-il.
350 vidéos prouvent le contraire, mais ce n'est pas grave.
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samedi, 06 février 2016
De retour, Bruno Mégret dresse la liste des «erreurs» de Marine Le Pen
Source Le Figaro cliquez ici
LE SCAN POLITIQUE - Au moment où le FN se réunit en séminaire pour déterminer sa stratégie pour 2017, l'ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen publie un roman relatant une victoire de la droite nationale. Mais il n'imagine pas Marine Le Pen en situation.
Alors que le FN s'apprête à ouvrir ce vendredi un séminaire de deux jours et demi pour tenter de trouver des solutions au «plafond de verre» et gagner l'Élysée en 2017, un ouvrage paru cette semaine pourrait attirer l'attention des cadres du parti. Il s'agit du Temps du Phoenix (éditions Cité Liberté), un roman d'anticipation politique qui raconte par le menu la victoire à la prochaine présidentielle d'un candidat issu de rangs de la droite nationaliste et sa gestion du pouvoir. De quoi inspirer les séminaristes, bien que l'auteur ne soit pas des plus appréciés dans la maison frontiste. Tantôt surnommé «Brutus» ou «le félon» et écarté du FN depuis janvier 1999, Bruno Mégret fut longtemps considéré comme le successeur de Jean-Marie Le Pen. Avant sa rupture avec le «Menhir», en raison notamment du «favoritisme familial» en vigueur au FN. S'il romance aujourd'hui la victoire d'un champion nationaliste, il n'envisage pas en l'état que Marine Le Pen puisse l'incarner.
La victoire rêvée du nationalisme
«Si je me suis mis en retrait de la politique, je ne me suis pas pour autant désintéressé du sort de notre nation», explique d'emblée au Scan le fondateur du MNR. Il se défend cependant de vouloir polémiquer avec la famille Le Pen. «J'ai surtout écrit ce livre parce que je suis frappé par l'impuissance des responsables politiques actuels. Le gouvernement est phagocyté par les contraintes institutionnelles et juridiques. Même si un président de rupture, issu des rangs de la droite nationale arrivait au pouvoir en 2017, rien ne serait possible de faire en l'état», juge-t-il.
Dans Le Temps du Phoenix, l'ancien responsable politique détaille les mesures et les méthodes qui selon lui ouvriraient la voie du succès à l'extrême droite. Mégret plaide d'abord pour la préférence nationale en matière de politiques sociales, et l'extinction des flux migratoires, légaux et clandestins: «Quand une inondation sévit, on ferme la voie d'eau avant de réparer les dégâts», glisse-t-il. Jusque-là, rien de très différent du programme frontiste. C'est sur l'Europe et l'économie que son dessein est «totalement différent». L'ancien député de l'Isère veut le maintien de l'Union européenne et de l'euro, mais plaide pour une évolution vers une «Europe confédérale», et la subordination du droit européen au droit national. Le roman défend par ailleurs un retrait du pouvoir de censure du conseil constitutionnel, «un tribunal idéologique», et le renforcement du pouvoir parlementaire.
Les erreurs du FN selon Mégret
«Ce sont là tout un tas d'idées que j'aurais proposées au séminaire si j'avais encore été au FN», assure-t-il. Une manière de dire que les orientations qui se profilent pour la prochaine campagne, avec le nouveau slogan «la France apaisée», ne lui conviennent pas. «Je ne crois pas vraiment que la France ait besoin d'apaisement ou de tranquillité. Il faut de la rupture là où c'est nécessaire». «Sur la sortie de l'euro, sur l'offre de mesures sociales aussi démagogiques que peu crédibles, sur le refus des réformes économiques et de l'abandon des combats de sociétaux, je pense que le Front national actuel commet un certain nombre d'erreurs stratégiques», juge-t-il, en désignant les orientations qui ont été impulsées sous la houlette de Florian Philippot.
Bruno Mégret poursuit sur sa lancée : «Beaucoup de gens ont été choqués de ne pas voir le Front national uni au premier rang des manifestations contre le mariage homosexuel (…) Il est regrettable que le FN actuel ne soit pas plus clair dans ses positionnements. En politique, il faut des discours limpides. On ne peut pas affirmer, par exemple, vouloir lutter contre l'immigration pour ensuite brouiller le message sous la pression des antiracistes». Comme au moment de son départ du FN, Bruno Mégret reste convaincu que l'avenir du courant national passe des alliances avec le reste de la droite. «C'est aussi une erreur politique que d'avoir refusé de hiérarchiser les opposants. On ne peut pas combattre sur un même plan la droite et la gauche, qui reste l'adversaire prioritaire», juge-t-il, pour dénoncer l'argumentaire «anti-UMPS».
Une chose est sûre, l'ancien numéro 2 du FN semble n'avoir rien perdu de son ressentiment envers la firme Le Pen, et ne démontre aucune compassion pour son ancien compagnon de route Jean-Marie Le Pen. «Il subit la situation qu'il a lui-même voulue et provoquée en nommant Marine Le Pen à la tête du FN», tranche-t-il. Il promet néanmoins d'envoyer son livre «à un certain nombre de cadres du parti que ça devrait intéresser».
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jeudi, 04 février 2016
Jeudi, c'est le jour de Rivarol
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lundi, 01 février 2016
Saint-Brieuc : le préfet interdit la manifestation patriotique de samedi prochain
Saint-Brieuc (Breizh-info.com) – Le préfet des Côtes d’Armor, Pierre Lambert, a décidé d’interdire la manifestation de Pegida contre l’islamisation et l’immigration. Une manifestation prévue le 6 février prochain, de 10h à 12h devant la préfecture de Saint-Brieuc.
Si l’interdiction d’une manifestation est légalement possible surtout en période d’état d’urgence, ce sont les motivations de Pierre Lambert qui posent question : « L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. » explique le représentant du gouvernement. Impossible de savoir si la contre-manifestation de gauche et d’extrême gauche sera elle aussi interdite.
« Il faut attendre de voir quel est le motif d’interdiction. Mais un préfet n’a pas a exprimer ses opinions politiques comme il le fait là. C’est son droit de ne pas croire en la menace de l’islamisation de l’Europe. Mais on ne lui demande pas de juger du bien fondé de telle ou telle manifestation par rapport à ses idées politiques », nous indique un avocat quimpérois.
« Si le risque de trouble à l’ordre public est invoqué, il faudra alors que M. le Préfet explique pourquoi depuis deux semaines, il laisse – par exemple – les agriculteurs se rassembler sur la voie publique et créer de véritables troubles à l’ordre public cette fois-ci en brûlant du mobilier urbain et en mettant le feu partout. »
Dans un communiqué adressé à la presse, Résistance républicaine, association dont est membre Mickael Bussard, organisateur de la manifestation, s’indigne également : « Nous nous étonnons vivement que le préfet des Côtes d’Armor qui représente l’Etat justifie cette interdiction par des commentaires et des prises de positions personnelles. Est-il habituel, en France, que les préfets n’acceptent que les manifestations avec lesquelles ils sont en phase et en accord intellectuel ? ». Avant d’avertir : « Il s’agit là d’une instrumentalisation et d’une intrusion du politique dans la liberté de manifester reconnue par la constitution que nous ne pouvons accepter. Nous nous réservons d’ailleurs également le droit d’engager une procédure pour injures publiques.»
Plusieurs participants font état, sur les réseaux sociaux, de leur volonté de se présenter à la manifestation, malgré l’interdiction : « il n y a aucune raison de se plier à une décision arbitraire comme celle-ci. Qu’ils viennent nous faire arrêter, eux qui sont incapables d’appliquer les mêmes méthodes à d’autres manifestations. M. Lambert laisse des clandestins se promener en toute liberté dans les rues de Saint-Brieuc et il veut nous empêcher de sortir dans la rue pour défendre nos idées ? Nous allons arrêter de jouer les moutons. » écrit Denis R.
À l’origine de la demande d’interdiction, la Ligue des Droits, de l’Homme se félicite dans un communiqué de l’interdiction de la manifestation.
Le préfet Lambert a-t-il commis une faute en interdisant la manifestation ? Oui, selon l’avocat de Quimper : « Un Préfet se doit de garder une neutralité politique absolue et d’appliquer la politique du gouvernement en place sans exprimer ses propres opinions ; l’inverse de ses déclarations publiques donc – il a même qualifié la manifestation de raciste. Les personnes s’estimant lésées peuvent ainsi tenter de se retourner juridiquement contre lui. Je conseille aux organisateurs de déposer un référé liberté».
Lors de ses voeux aux Costarmoricains, le préfet des Côtes d’Armor a récemment annoncé l’installation d’un : « comité départemental de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, qui doit être le corollaire de nos actions de prévention et de lutte contre la radicalisation. »
NDLR : RAPPEL
Rungis, Montpelier, Bordeaux.... Plus d'infos cliquez là
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dimanche, 31 janvier 2016
Il était une fois le solidarisme
Un entretien avec Francis Bergeron publié dans Rivarol :
A la fin des années 1960, les militants solidaristes affirmaient la nécessité d'une révolution. A la recherche d'une troisième voie entre le capitalisme et le communisme bureaucratique, ils rejetaient la logique des Blocs de la Guerre Froide. Durant dix ans, ils allaient être à la pointe de la réflexion et de l'action révolutionnaire. Francis Bergeron fut l'un d'entre eux.
Rivarol : Le solidarisme est un courant politique très particulier. Comment le définissez-vous ?
Francis Bergeron : C’est un mot en « isme », qui entend marquer la préoccupation sociale au sein du courant national, et l’idée d’une convergence possible entre deux courants trop souvent opposés dans le passé.
Le mot « socialisme » était employé avant la guerre de 14 par beaucoup de patriotes. Chez Maurice Barrès, par exemple. Mais à présent c’est un mot connoté à gauche. Il est notamment revendiqué par le courant communiste. Or le « socialisme réalisé », ce fut le Goulag, les famines, les millions de morts, la plus grande catastrophe de l’histoire de l’humanité. Quant à l’accoler avec l’adjectif « national », ce ne serait peut-être pas une bonne idée…
A la fin des années soixante, nous n’étions « ni de droite ni de gauche mais en avant ! », et ne voulions « ni trusts ni soviets », « ni capitalisme, ni marxisme » ; mais nous souhaitions aussi pouvoir nous définir par un mot résumant cette troisième voie que nous prétendions construire.
Le mot « nationalisme », utilisé par les maurrassiens et l’extrême droite traditionnelle ne mettait l’accent que sur le côté patriotique.
Nous avions trouvé ce mot « solidarisme » chez les Russes anticommunistes du NTS (Le Narodny Troudovoy Soyouz ou Union Populaire du Travail), et les Flamands du DSB (Joris van Severen). Au début de la IIIe République, en France, Léon Bourgeois avait également essayé de populariser ce mot, en tant que troisième voie (mais positionnée au centre).
D’autre part le mot « nationalisme » renvoyait à l’idée de la France seule, alors que notre courant était très européiste (face au bloc communiste) et favorable au concept d’Eurafrique, l’idée que l’Europe et l’Afrique avaient un destin commun. Thème que l’on trouvait chez Pierre Sergent et dans la littérature OAS
Vous avez participé à plusieurs organisations de cette mouvance dans votre jeunesse. Que gardez vous de cet engagement radical ?
J’en garde d’abord ce que gardent tous ceux qui sont passés par des mouvements extrémistes, dans leur jeunesse, de droite ou de gauche, d’ailleurs : le goût de l’action, l’absence de la peur physique, une certaine indifférence au « qu’en dira-t-on », une hiérarchie des valeurs quelque peu différente de celle du commun des mortels, et aussi une capacité à parler en public et à écrire.
La politique, le scoutisme et le service militaire (quand il existait), sont d’excellentes écoles de formation au management et leadership comme on dit aujourd’hui. Les extrémistes de droite et de gauche des années soixante dix n’étaient pas bien nombreux, en fait. Quarante ans plus tard, ils sont partout, jusqu’à la présidence du vénérable Sénat !
Bernanos dit quelque part que celui qui n’a pas été extrémiste avant trente ans est un salaud ou un saint. Je n’étais ni un salaud ni un saint…
Je me rends bien compte de la part d’utopie et d’immaturité de nos idées de l’époque. Vouloir construire un corpus doctrinal de A à Z ! Mais je garde la nostalgie d’une époque où je voyais le monde en noir et blanc, les « bons » et les « méchants ». Comme dans Tintin. La découverte que le monde est trop rarement noir ou blanc, mais surtout gris, est finalement assez pénible !
Pouvez-vous retracer les principales étapes de ce courant à partir de la fin des années 1960 ?
Le Mouvement Jeune Révolution (devenu Mouvement Solidariste Français par la suite) a été constitué par des anciens de l’OAS Métro Jeunes ou OMJ. Leur grand homme – notre grand homme - était Pierre Sergent. Quand Sergent est revenu d’exil, il semble ne pas avoir été très séduit par ce groupuscule. Et du coup le mouvement s’est cherché d’autres causes faisant un peu appel aux mêmes ressorts que l’OAS : esprit de résistance, action secrète ou au moins discrète etc. Et nous avons rencontré les Russes du NTS et toute l’action (parfois clandestine) tournée vers l’Europe de l’Est.
Parmi les plus activistes, le Groupe Action Jeunesse ( GAJ) se fit remarquer en son temps par son style musclé. A quoi tenait le succès de ce groupe de « jeunes turbulents » ?
Le GAJ a été au départ une scission du GUD. Ce dernier mouvement était accusé par certains de ses militants d’être trop proche du pouvoir giscardien (pour faire simple). Les scissionnistes ont rejoint le Mouvement Solidariste.
Mais c’était surtout l’esprit de la bande, les valeurs viriles de la bagarre qui motivaient tout ce petit monde. A l’époque, aux deux extrêmes, nous étions beaucoup plus violents qu’aujourd’hui. Les batailles rangées à coups de manches de pioche étaient fréquentes. Le pouvoir laissait faire. Peut-être les moyens de la police n’étaient-ils pas aussi sophistiqués qu’aujourd’hui.
Entre GAJ et GUD, ce fut une surenchère d’activisme ; puis GAJ et GUD s’affrontèrent, comme deux bandes de quartier se disputant un trafic de drogue. Ce qui était parfaitement ridicule.
Les solidaristes prirent fait et cause pour les dissidents d'Europe de l'Est durant la Guerre Froide. Quelles furent les formes de cette action de solidarité ?
Cette partie est la plus intéressante de l’histoire du solidarisme. Le mouvement solidariste a constitué un véritable vivier pour les organisations de résistance à l’Est. Chaque semaine des hommes et des femmes partaient en URSS, emportant des livres, des lettres, des revues, dissimulés dans leurs bagages ou à même le corps. Il n’y avait pas de scanners, à l’époque !
Et ils repartaient à l’Ouest, en rapportant d’autres courriers, des photos, ou encore des samizdats, ouvrages autoédités, que des maisons d’édition russes implantées en Occident pouvaient alors éditer et diffuser (Possev ou Ymca, notamment). C’est dans ce cadre que j’ai croisé la route de quelques dissidents qui eurent leur heure de gloire, comme Maximov et Guinzburg, ou encore Vadim Delaunay.
Le job était risqué et les jeunes militants du mouvement solidariste avaient peut-être moins froid aux yeux que la moyenne. C’est pour cela que les solidaristes russes venaient y chercher des volontaires.
Vous avez été expulsé d'URSS après une opération spectaculaire sur la Place Rouge. Comment avez vous vécu cette aventure ?
Ces allers-retours entre Paris et Moscou ou Paris et Léningrad (le plus souvent) pouvaient mal se terminer : une filature, une fouille, une arrestation. Et il y avait parfois des opérations spectaculaires et symboliques, des manifestations publiques de jeunes Occidentaux, en soutien à des prisonniers du Goulag. Ces jeunes Occidentaux risquaient tout de même moins que les gens du pays. Au maximum : six mois de prison, peut-être. C’est dans ce cadre que j’ai été arrêté, sur la Place Rouge, avec mon ami Jacques Arnould (qui dirige aujourd’hui les fameux Chœurs Montjoie Saint-Denis). C’était il y a 35 ans, déjà…Nous avons été très rapidement relâchés. Les relations entre la France et l’URSS, à cette période-là n’étaient pas mauvaises…
Les solidaristes français étaient en contact avec les solidaristes russes du NTS. Pouvez-vous rappeler l'histoire et l'originalité de ce groupe très particulier ?
Le NTS – ou Narodny Troudovoy Soyouz – (Union Populaire du Travail) était un mouvement de résistance clandestin, dans la mouvance du grand ministre réformateur du Tsar, Piotr Stolypine. Stolypine était un visionnaire et un homme de convictions. Il aurait pu sauver la Russie de la catastrophe bolchevique. Mais il a été assassiné en septembre 1911 par un agent bolchevique nommé Bogrov.
Le NTS a été créé par des exilés russes, en particulier Arcady Stolypine, le fils de Piotr.
L’intérêt du NTS, c’est qu’il ne s’agissait pas uniquement d’un mouvement politique de l’émigration russe. Il y avait, en URSS même, des résistants clandestins du NTS. Tous ceux qui ont été pris, ont été liquidés par les communistes.
Rue Blomet à Paris, au siège français du NTS, on pouvait voir les photos de tous ces martyrs. Le NTS a été très actif pendant plus de cinquante ans. Et ses principaux militants sont partis s’installer en Russie après la chute du mur de Berlin.
Alain Escoffier, le 10 février 1977, fit le choix de s'immoler par le feu pour attirer l'attention de l'opinion française sur la situation en URSS. Quel était le sens profond de cet acte et comment ce sacrifie fut- il perçu par les militants solidaristes ?
Alain Escoffier fait partie de ces solidaristes très marqués par ces actions en direction de l’Est. L’une de nos idoles était Jan Palach, ce jeune Tchèque qui s’était immolé par le feu, place Venceslas, en janvier 1969, face aux chars soviétiques. Il est bien certain que tout ceci a influencé notre camarade.
J’ai porté son cercueil à l’église. Je ne crois pas du tout que son sacrifice ait été inutile.
En France sa mort avait eu un certain retentissement. Mais plus encore dans les pays de l’Est, où les opposants cherchaient constamment des raisons d’espérer. Les informations parvenaient de l’autre côté du rideau de fer ; et l’idée que de jeunes Occidentaux luttaient pour leur liberté était un puissant réconfort pour les résistants anticommunistes.
Vous avez participé, avec d'autres militants solidaristes ou nationalistes français et européens, aux combats de la guerre du Liban au coté des milices chrétiennes. Pourquoi cet engagement, qui a conduit Stéphane Zanettaci, ancien responsable du SO du GAJ, à tomber les armes à la main ?
Stéphane Zanettacci est mort lors du siège de Tall El Zaatar, le camp palestinien « nettoyé » par les chrétiens. C’est à cause de moi qu’il est parti là-bas. Quand je suis revenu de mon premier séjour (avec Jacques Arnould et quelques autres, nous étions les tout premiers Français engagés dans ce combat), je l’ai raconté à Stéphane… qui m’a dit que la cause des chrétiens du Liban n’était pas notre cause ! Quelques mois plus tard, j’apprenais sa mort au combat, dans ces mêmes troupes libanaises !
A l’époque, dans la presse « progressiste » française, les chrétiens du Liban étaient présentés comme des sortes de colonialistes ou de « sud-africains », faisant suer le burnous aux pauvres musulmans exploités. Evidemment, aujourd’hui, plus personne ne ferait ce genre d’analyse. La réalité de la montée de l’islamisme – dont les chrétiens libanais furent les premières victimes – n’est plus contestée.
Comment expliquer la disparition du solidarisme au début des années 1980 ? Quel bilan tirez-vous de cette fantastique expérience ? Pensez-vous que l'esprit solidariste est encore vivant ?
Il faut bien comprendre que l’âge moyen, dans ces groupuscules, tournait autour de 20 ans. J’y ai milité de 1969 à 1977, soit de 16 à 24 ans, et je crois être une sorte d’ « échantillon représentatif ». La fin des études, le service militaire, le mariage constituaient des ruptures du mode de vie qui éloignaient de fait, et souvent définitivement, les anciens camarades. Car il n’y avait pas de « branche adulte » du solidarisme français.
Beaucoup d’anciens solidaristes sont partis explorer les horizons lointains, avec la Guilde européenne du raid, et les missions en l’Afghanistan, auprès du commandant Massoud. Quelques-uns ont poursuivi des engagements politiques, une minorité, au fond.
Et Jean-Pierre Stirbois – qui était l’un des rares adultes : il était né en 1945 – a ramené quelques rescapés du solidarisme dans le giron d’un Front national naissant.
Propos recueillis pour Rivarol par Monika Berchvok
Sous le signe du Trident
C'est en 1970 que le MJR prend comme insigne le trident, déjà adopté par le NTS russe. Il signifie l'union dans un même combat des forces vives de la nation : Les ouvriers, les paysans et les intellectuels. Le trident est un symbole de lutte populaire : luttes paysannes et de libérations nationale. Pour le MJR, le MSF et le GAJ il s'agit également de se distinguer des nationalistes qui ont chois la croix celtique.
Le dernier livre de Francis Bergeron « Georges Remi dit Hergé » est disponible aux éditions Pardès ( 44 rue Wilson – 77880 Grez-sur-Loing) , coll. Qui suis-je ?, 128 pp., illustré, 12 euros.
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