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jeudi, 08 janvier 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

Un grand article sur le nouveau livre de Gabriele Adinolfi

Années de plomb et semelles de vent cliquez ici

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mercredi, 07 janvier 2015

Attentat Charlie hebdo : réaction de Jean-Marie Le Pen

6a00d83451619c69e201b8d0ba160f970c-250wi.jpgLe Figaro a interrogé Jean-Marie Le Pen au sujet de l'attentat contre Charlie Hebdo :

"Quelle est votre réaction face à l'attentat contre Charlie Hebdo et au traumatisme national que celui-ci provoque ?

Nous avions averti de tout cela depuis longtemps. Il fallait s'y attendre. Cet attentat est probablement le début du commencement. C'est un épisode de la guerre qui nous est faite par l'islamisme. L'aveuglement et la surdité de nos dirigeants, depuis des années, est en partie responsable de ce genre d'attentats. C'est un attentat odieux et très violent mais nous devons comparer ce drame, dont les Français sont aujourd'hui victimes, à ce qui se passe partout où l'islamisme sévit, que ce soit en Syrie, en Libye, en Irak ou en Afghanistan, où des Chrétiens sont également massacrés.

Nombre de voix s'élèvent en réclamant l'union nationale. Vous y associez-vous ?

Je voudrais d'abord savoir quelles sont les limites de cette union nationale. Inclut-elle, cette fois, le Front national ? Ou s'arrête-t-elle, seulement, des anarchistes à l'UMP ? D'habitude, nous sommes tacitement exclus de ce que l'on appelle l'union républicaine. Je n'ai pas envie de soutenir l'action gouvernementale impuissante et incohérente face à un problème qui touche, évidemment de très près, à l'immigration massive subie par notre pays depuis quarante ans.

La France peut-elle lutter contre cette menace ?

Nous ne ferons pas face à la guerre qui nous est déclarée en diminuant, systématiquement tous les ans, les budgets militaires, policiers et judiciaires. Alors que l'on sait que la menace ira grandissant."

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lundi, 05 janvier 2015

Avis de tempête aux frontières de l'Europe

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Jean-Gilles Malliarakis - L'Insolent cliquez ici

En ce début d'année, chacun adresse ses vœux et c'est bien sincèrement que votre chroniqueur formule les siens aux amis. Pensons aussi aux gens qui nous semblent des ennemis et qui nous considèrent pour tels, car ils pataugent dans les erreurs dominantes de notre époque. Exprimons l'espoir qu'ils retrouvent la voie du bon sens.

Comment ne pas penser cependant que les choses ne pourront plus, en l'état, attendre 107 ans. Le monde se transforme et se construit à grande vitesse alors que la France sous le règne de la médiocrité hollandienne se détruit elle-même encore plus rapidement. Il paraît qu'au 31 décembre le petit bonhomme de l'Élysée s'est produit sur les ondes de la subvention. Qui donc prête encore attention à sa parole dévaluée ?

Les vents les plus violents ont soufflé ces derniers jours sur la Méditerranée. Après les drames qui se sont déroulés dans l'Adriatique en décembre, en ce premier janvier c'est le Borée des Anciens, fils de l'Aurore, un vent du nord de force 9, qui balayait à l'aube la mer Égée et contraignait de garder liés et attelés les bateaux dans les ports.

Or, le proverbe nous le rappelle : "à navire brisé tous les vents sont contraires." Car ces épisodes nous ont rappelé la fragilité de nos défenses. Le scénario du "Camp des saints", ce livre prémonitoire de Jean Raspail, publié en 1973 reprend son questionnement si clairement reformulé, – une fois n'est pas coutume, – par Rocard : "avons-nous vocation à accueillir toute la misère du monde ?" La réponse découle de l'interrogation elle-même. C'est non. Il faudra oser le dire aussi à tous ceux qui croient, dans ce genre de matières, à l'infaillibilité pontificale.

Mais il convient aussi de le répéter à cette pseudo-droite allemande. Nous la reconnaissons ordinairement moins lamentable que son homologue hexagonale. Ce n'est pas difficile. Mais, aujourd'hui, par la voie de la chancelière, sous prétexte de "combattre la haine" et d'assurer l'avenir des caisses de retraites, elle prétend désormais stigmatiser les adversaires de l'islamisation de l'Europe.

Quand des milliers d'Allemands se rassemblent, depuis des semaines, sans aucune référence inappropriée, sous le mot d'ordre et l'étiquette des "patriotes européens en lutte contre l'islamisation de l'occident", il leur est opposé le sophisme révélateur selon lequel la main-d’œuvre immigrée sera indispensable à nos économies.

Autant dire combien le conformisme répond ici à côté de la question : d'une part, les immigrés non-musulmans apprécieront ; et d'autre part aussi on retiendra l'absence d'arguments.

Mme Merkel, quand elle avait répudié en paroles le modèle "multikulti" (1) , nous aura fait illusion quelques années. La voici qui rejoint nos misérables chiraquiens. Triste perspective pour une Europe dont elle occupe la place centrale et où, très nettement, l'islamisme dans sa version terroriste et totalitaire se définit lui-même comme le premier ennemi.

Il est vrai aussi que l'Europe se voit confrontée à d'autres défis. Les budgets de défense sont rognés implacablement dans nos 28 pays, alors même que les besoins militaires augmentent à la mesure des dangers. On refuse de sacrifier à l'esprit de défense, sous le poids d'un socialisme de consommation, qui prétend évacuer les fonctions régaliennes des États au profit des pillages et gaspillages de la démagogie et du misérabilisme.

On ne voit plus très bien ce qui distingue une certaine droite du socialisme, avec laquelle elle gouverne.

Que vienne le temps de la clarté, voilà donc le vœu que l'on doit formuler en ce début d'année.

Note

(1) cf. L'Insolent du 21 octobre 2010 cliquez ici

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Sortie du n°4 de la revue "Conflits"

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samedi, 03 janvier 2015

L’autre visage de Thomas Piketty

French.jpgGuy Rouvrais

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On a les héroïsmes qu’on peut ! Il fut un temps où les hommes d’extrême gauche choisissaient l’exil, montaient sur les barricades ou tombaient sous les balles en criant « la liberté ou la mort ». Cela avait quelque allure… On nous a changé cela aussi. Le député socialiste Christian Paul a salué « l’acte politique » de Thomas Piketty – économiste et coqueluche de la gauche bobo – parce qu’il vient de refuser la Légion d’honneur. Quel rebelle ! Un rebelle bientôt multimillionnaire puisque son bouquin – modestement intitulé Le Capital du XXIe siècle – s’est vendu à un million et demi d’exemplaires. Sa révolte contre la loi d’airain du profit n’allant pas jusqu’à renoncer à ses confortables droits d’auteur…

Il fut précédé dans le refus de la médaille par Bourvil, entre autres, il y a quelques décennies. Le comique le fit par humilité. Piketty parce qu’il ne pense pas que « le rôle d’un gouvernement soit de décider qui est honorable » et qu’au lieu de le décorer le chef de l’Etat devrait « se consacrer à la relance de la croissance en France et en Europe ». La Légion d’honneur ou la croissance, il faut choisir, ton camp, camarade Hollande…

Notre économiste a voulu montrer à l’opinion son beau profil d’homme de gauche que l’on ne peut acheter avec ce hochet de la gloire mondaine dispensé par le pouvoir. Mais il a aussi une face sombre que nul ne rappelle, il est vrai qu’en son temps la presse fut d’une discrétion de violette sur ce visage-là. Ce qui est étonnant, c’est que le pouvoir ait cru devoir distinguer cet individu rien moins qu’honorable puisqu’il s’est rendu coupable de violences conjugales, en 2009, contre sa compagne de l’époque, le futur ministre Aurore Filippetti.

Mme Filippetti porte plainte le 6 février contre lui pour « violence entre conjoints ». Une enquête préliminaire est ouverte. L’économiste, conseiller économique de la candidate Ségolène Royal en 2007, est entendu pendant plusieurs heures et placé en garde à vue par les policiers de la brigade de répression de la délinquance contre la personne. La plainte est bientôt classée sans suite Piketty faisant l’objet d’un simple rappel à la loi. Motif ? « M. Piketty ayant reconnu les faits de violence à l’encontre de Mme Filippetti et s’étant excusé, Mme Filippetti, dans l’intérêt des familles et des enfants, n’a pas donné suite à la procédure », a fait savoir l’entourage de la femme battue à l’AFP.

L’économiste-vedette a continué son ascension autant médiatique que politique dans le sillage de François Hollande sans que personne ne s’en émeuve, même les féministes, qui, pourtant, sont en campagne permanente contre les violences faites aux femmes. Le chef de l’Etat, au courant bien entendu, n’a donc pas hésité à conférer la Légion d’honneur à ce cogneur. Alors que Piketty est à la « une » de l’actualité aucun journal français n’évoque cette affaire grave. En revanche, uu quotidien britannique a titré : « Cet économiste “rock star” de gauche c’est un agresseur de femmes ».

Tout cela éclaire peut-être d’un autre jour le refus de Thomas Piketty : redoutait-il qu’à cette occasion son autre visage ne vienne à la lumière ?

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jeudi, 01 janvier 2015

Dans le quotidien Présent daté du 30 décembre 2014 : UN GRAND ENTRETIEN AVEC GABRIELE ADINOLFI SUR SON NOUVEAU LIVRE "ANNEES DE PLOMB ET SEMELLES DE VENT"

SN G Adi 2014.jpgGabriele Adinolfi fut, dans les années 70, l’un des fondateurs du mouvement national révolutionnaire italien Terza posizione. Accusé d’être l’instigateur de l’attentat meurtrier de la gare de Bologne en 1980, il dut vivre pendant 20 ans dans la clandestinité en France. Lavé de tous soupçons depuis la chute de la Démocratie chrétienne, il dirige aujourd’hui l’Institut Polaris à Rome. Il vient de publier aux Bouquins de Synthèse nationale un livre passionnant dans lequel il nous confie ses souvenirs de vingt années de cavales.

- Années de plomb et semelles de vent (*) relate vos années de cavale. Tout commence le 2 août 1980, lorsqu’une bombe explose en gare de Bologne… Racontez-nous.

Ce n'est pas facile puisqu'il s'agit d'un imbroglio qui relève à la fois du machiavélisme  italien et de La mort aux trousses d’Alfred Hitchcock.

Pour essayer de comprendre, il faut commencer par faire table rase de tous les lieux communs véhiculés sur l’Italie durant la période communément appelée « les années de plomb » (années 70 et début des années 80). La version imposée par le Parti communiste et par les gauchistes insinue de responsabilité des américains qui auraient utilisé des nationalistes imbéciles pour freiner leur marche vers le pouvoir. Or les choses se sont déroulées bien autrement.

En réalité, les choses étaient beaucoup plus complexes. Les promoteurs internationaux de cette stratégie dite « de la tension » étaient des puissances étrangères à l'Otan (France, Israël, Allemagne de l'Est, Urss) qui réglaient ainsi leurs comptes sur la scène méditerranéenne. Les exécutants faisaient partie de l'Internationale trotskiste ou encore du Parti communiste et ils étaient protégés, je dis bien protégés, par Gladio, le réseau monté par les américains. Ceux-ci soutenant ouvertement dès le milieu des années 60 la participation des communistes au gouvernement italien.

Avec l'aide précieuse de quelques avocats, historiens et juges, nous avons effectué des recherches et nous sommes parvenus à ces conclusions en accédant aux dossiers judiciaires. Tout cela peut sembler confus 30 ou 40 ans après surtout pour des lecteurs français habitués à un cartésianisme rassurant.

En tout cas, le 2 aout 1980 à la gare de Bologne, nous savons maintenant que ce sont deux gauchistes qui portaient la bombe qui fit, rappelons-le, 81 morts et plus de 200 blessés. Mais très vite, le pouvoir et les medias aux ordres s’empressèrent d’attribuer la responsabilité de ce carnage au mouvement national-révolutionnaire Terza posizione dont j’étais l’un des fondateurs. Nous étions les parfaits boucs émissaires puisque nous étions les seuls en Italie à ne pas avoir de parrains au sein de l’oligarchie en place.

C'est alors qu’a commencé une terrible chasse aux sorcières qui obligea plusieurs dizaines de militants à choisir entre la prison (certains y sont restés plus de dix ans…) et l’exil. Pour ma part j’ai opté pour la seconde solution. S’en suivit « une cavale » à travers l’Europe et surtout à Paris qui dura près de vingt ans.

Les services secrets italiens tentèrent à trois reprises de me faire inculper pour le massacre de Bologne. Lors de la première tentative, ils bénéficièrent même du soutien de la CIA dans leur démarche. Tout cela est raconté dans le livre pour lequel vous m’interrogez ainsi que dans mon précédent ouvrage intitulé L’orchestre rouge édité chez Avatar en 2013.

Quoiqu’il en soit, il fallut attendre la chute de la Démocratie chrétienne au milieu des années 90 pour que toutes les charges qui pesaient contre nous soient levées. La déroute de la Loge P2 – de laquelle faisaient partie tous les dirigeants des services secrets italiens – fit qu'ils passèrent aux aveux et qu'ils furent condamnés. La justice italienne de l'époque démocrate chrétienne avait des points communs avec la justice stalinienne. Aujourd'hui je retrouve les mêmes similitudes dans la justice grecque qui s’acharne contre les dirigeants de l’Aube dorée.

- La cavale est un luxe exigeant, les voyous multiplient les « casses » pour tenir, alors  comment avez-vous pu financer ces années d’ « errance », quels ont été vos moyens d’existence ?

La cavale n'est pas vraiment un luxe. Elle est surtout une école qui vous apprends à la fois à vivre frugalement, à accepter la précarité de la vie, qui est précaire par définition malgré nos exorcismes quotidiens, et, enfin, à porter un regard détaché, à la fois ironique et métaphysique, sur l'existence.

Arrivé en France nous ne pouvions compter que sur l’aide de nos proches et sur la solidarité des réseaux nationalistes. Mais très vite nous dûmes nous organiser et, grâce à l’aide de camarades français qui ont servi de paravents, nous avons créé une entreprise spécialisée dans le tourisme international. Il faut dire que d’autres militants néo-fascistes s’étaient réfugiés en Angleterre et en Espagne ce qui fut utile pour cette entreprise. Rassurez-vous : aucun braquage pour vivre à notre actif !

- En France on vous attribue la paternité de la Casa Pound, est-ce la réalité ?

C'est plutôt flatteur. La Casa Pound a été créée par Gianluca Iannone et je n'en ai jamais fait partie. En revanche, j'ai toujours gardé une relation spéciale et préférentielle avec cette organisation dans laquelle milite d'ailleurs mon fils. J'ai la prétention tout de même d'avoir un peu contribué à en forger la mentalité et à orienter la formation de ses cadres. Je me surestime peut-être, ou je me fais plaisir, qui sait ?

Propos recueillis par Catherine Robinson

(*) Années de plomb et semelles de vent, Gabriele Adinolfi, Les Bouquins de Synthèse nationale, 200 pages, 24 € (+ 3 € de port) à commander à Synthèse nationale 116 rue de Charenton 75012 Paris (chèque à l’ordre de Synthèse nationale).

Site de Présent cliquez là

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samedi, 27 décembre 2014

Dédiabolisation ou capitulation au FN

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Emmanuel de Gourcy

Boulevard Voltaire cliquez ici

Lâcher la proie pour l’ombre, voilà comment le comportement des arrivistes qui se jettent sans réfléchir sur un leurre sont qualifiés par le bon sens multiséculaire.

Le spectacle politique nous a réservé des morceaux de choix à ce sujet : ainsi Sarkozy, le politicien retors promettant de relever et d’assainir le pays, alors qu’à peine élu, il s’est empressé de gouverner en piétinant ses engagements de la veille. Ses rodomontades masquant ses capitulations en coulisses lui ont assuré une défaite, inéluctable dès le départ. Mentir, en dépit de la réalité sue par tous, en promettant ce que les cercles mondiaux ne pourront tolérer, est autorisé pour accéder aux bonnes places. Au diable l’avenir ! L’électeur paillasson doit être flatté le temps d’un scrutin ; on s’essuiera les pieds sur lui durant cinq ans, en bonne démocratie dégénérative.

Le FN, sauce Marine, prend une voie tortueuse encore inédite : celle de l’abandon préalable des valeurs de responsabilité et de continuité, sa marque de fabrique contre les apôtres de la dilution mondialiste. Sous le fallacieux prétexte de dédiabolisation, notion forgée par les commissaires politiques dominants, Marine Le Pen n’ose plus développer les constats tirés de la simple réalité de tous les jours et proposer aux Français les remèdes pour relever une nation en état de déliquescence avancée.

Se former une nouvelle apparence, donner des gages aux obédiences, la pauvrette en est obsédée, et pour elle plus d’unité nationale morcelée, rien sur la famille si honorée et protégée. La lutte contre la culture de mort, cette lubie pour cathos, mais quelle perte possible de voix à gauche !

Le FN et son nouvel état-major feront toute la place aux transfuges militants des nouvelles libertés, l’admission dans le camp « républicain » vaut bien ces avancées.

Ne plus être la cible des agents de la destruction sociale et morale, pour le FN mutant, vaut bien ce virage délicat. Étatisme ringard vivant d’une fiscalité punitive pour l’investissement, ce brevet d’inaptitude à la gestion va le faire rentrer dans le club recherché des partis dits républicains.

Tout cela est un conte de fées politique, le succès ne serait-il pas garanti ? Les grincheux vous rabâcheront qu’oublier les simples règles de prudence morale, défier la famille, révérer le collectivisme étouffant l’activité économique, agiter la démagogie sociale en promettant la lune à un nouvel électorat de substitution, ne plus oser parler d’immigration, voilà beaucoup de gages donnés au système, qui en voudra toujours davantage.

Perdre son âme et ses valeurs, pour entrevoir seulement les prébendes qui s’annoncent, le calcul ne serait-il pas plus naïf que judicieux, car les électeurs méprisés risquent de rester chez eux pour rêver à une démocratie idéale, sans partis mais non sans vertu.

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mardi, 23 décembre 2014

Cette semaine Rivarol sort mercredi !

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16 pages - 3,50 € - chez votre marchand de journaux

Un grand article de Robert Spieler sur les 40 ans du PFN

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Sortie du n°4 des Cahiers d'histoire du nationalisme

consacré au PFN cliquez ici

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Dans l'Action française : un entretien avec Aramis sur son nouvel album "CA CALME..."

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Dans les kiosques ou en cliquant ici

En savoir plus sur l'album d'Aramis cliquez ici

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lundi, 22 décembre 2014

Deux photos et c’est déjà le Grand Remplacement

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Noël 1964 à l'Eysée

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Noël 2014 à l'Elysée

Floris de Bonneville

Boulevard Voltaire cliquez ici

Deux photos circulent sur les réseaux sociaux. Deux photos prises à 60 ans de différence. Deux photos qui résument l’état de la France, et ce qu’elle est devenue. Deux photos qui laissent présager un avenir encore plus sombre que ce qu’ose décrire Eric Zemmour dans son épais ouvrage sur la décrépitude de la France.

Les deux photos sont prises toutes les deux à l’Élysée, à l’occasion de la fête de Noël. La première montre le général de Gaulle entouré de petits Français, les petites filles sont en robes à smock et les garçons en costume sombre. Tous tendent les bras vers le Président dans la salle des fêtes. La photo est en noir et blanc. La seconde photo est forcément en couleur puisqu’elle est prise en décembre 2014 dans la cour de l’Élysée où le président Hollande avait convié des jeunes venus de diverses régions de France à venir assister à la mise en lumière de l’arbre de Noël. Et il n’y a pas que la photographie qui est en couleur, mais l’ensemble des enfants représentant la diversité. À une exception près : il n y a pas un enfant blanc…

Erreur de casting des services du protocole élyséen ou volonté délibérée d’illustrer le discours d’inauguration du musée de l’Immigration prononcé la veille à Paris ?

Pour ma part, je pense que le président Hollande, dans sa grande magnanimité, a voulu démontrer que la théorie de Renaud Camus sur le Grand Remplacement était déjà une réalité.

Et cette théorie, qui a coûté sa place de débatteur à Éric Zemmour sur une chaîne parait-il indépendante, nous éclate quotidiennement à la figure. Il suffit de lire les journaux, locaux notamment. Pas de regarder la télé très discriminatoire en matière de nouvelles, ni d’écouter vos radios d’État – n’en parlons même pas, tant elles sont le reflet de la « bobotisation » des cerveaux – ou vos radios dites libres qui se contentent de nous livrer les dépêches de l’AFP (« Agence Factice de Presse »). Vos journaux locaux dont les journalistes rapportent scrupuleusement les mains courantes ou autres rapports de police qui, eux, ne font pas dans le détail et rapportent la réalité des faits divers de notre vie quotidienne. Vie loin d’être triste car elle ne passe pas par la case censure dite « Cazeneuve ».

Et là, c’est un festival à peu près représentatif de la faune qui peuple nos prisons, ce qui est, somme toute, normal, vue que toutes les statistiques… Mais là, on va m’accuser de racisme, d’islamophobie, de zemmourisme ; mieux vaut me contenter de trois petit points à la ligne…

Eh oui, Mesdames et Messieurs de la gent journalistique et politicienne qui vivez avec œillères, boules Quies et pince-nez, vous vivez dans votre tour d’ivoire, entourés de vos « ismes », de vos beaux sentiments, refusant toute compassion au bon peuple de souche ou à celui qui s’est intégré si bien qu’on ne le distingue plus que comme français non pas de papier, mais de cœur, d’intelligence et de culture.

Pour vous, le Grand Remplacement à venir est déjà là dans de nombreuses villes et banlieues, et vous trouvez cela parfaitement normal car cela fait partie de la mondialisation et de la médiocratie que vous souhaitez. Car vous ne voulez pas que le peuple ait une âme. Ni un passé. Et encore moins une culture qui lui soit propre.

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jeudi, 18 décembre 2014

Dans son éditorial de Rivarol de cette semaine Jérôme Bourbon revient sur les affaires qui secouent le FN mariniste...

3126527616.10.jpgLe néo-FN est une vraie cage aux folles !

Jérôme Bourbon

LORSQUE, dans un entretien au site e-deo, en octobre 2010, nous écrivions que « l’entourage de Marine Le Pen n’était composé que d’arrivistes sans scrupule, de juifs patentés et d’invertis notoires », combien d’attaques et d’insultes avons-nous reçues, y compris et surtout de faux amis ! Pourtant nous ne faisions que dire la vérité, ainsi que l’actualité récente le montre une nouvelle fois de manière éclatante. Le 12 décembre, dans une conférence de presse, la présidente du FN a annoncé le ralliement de Sébastien Chenu, homosexuel militant tout droit venu de l’UMP où il était secrétaire national à la culture. Il fut le soutien de Nathalie Kosciusko-Morizet aux municipales à Paris et de Bruno Le Maire pour la présidence du parti. Mais il est surtout connu pour être le fondateur du mouvement Gaylib, créé en 2001, structure interne à l’UMP qui milite pour les droits des homosexuels (“mariage”, adoption, PMA et GPA), qui est à l’origine de la création de la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et de l’institution d’un ahurissant délit d’“homophobie” et qui, en 2013, a rejoint les centristes de l’UDI. Chenu est l’ancien directeur de la stratégie de France 24 et consultant en communication politique. C’est d’ailleurs Gay-Lib qui avait convaincu Alain Juppé, alors président de l’UMP, d’envoyer très officiellement une délégation de son parti à la Gay Pride — ce qui avait entraîné cette boutade de Philippe de Villiers : « l’UMP défilera-t-elle dans le char de tête ou le char de queue de la manifestation ? »

La présidente du FN a confié à ce Sébastien Chenu qui rejoint le Rassemblement Bleu Marine (qu’il conviendrait de rebaptiser le Rassemblement Rose Marine) le soin de présider un « collectif culture » au côté du député franc-maçon Gilbert Collard. Il aura donc la même fonction qu’à l’UMP qu’il quitte en raison des positions de ce parti qu’il juge trop conservatrices sur le plan sociétal. En revanche, auprès de Marine Le Pen, l’homme se dit « hyper à l’aise » (sic). Il est vrai que l’UMP, essentiellement pour des raisons électoralistes, avait été globalement plus en pointe que le néo-FN dans le refus de la loi Taubira, ce qui est un comble. De même que Gianfranco Fini a terminé sa carrière politique à gauche de Berlusconi en Italie, il nous paraît tout à fait logique que Marine Le Pen, mixte de Gianfranco Fini et de Pim Fortuyn, finisse à la gauche de la pseudo-droite parlementaire voire à la gauche de la gauche ! Le fondateur de Gay-Lib, en rejoignant la présidente du FN, est toujours actif militant du “mariage” homosexuel mais, dit-il, « Marine Le Pen est favorable à un Pacs amélioré » et cela lui convient. Il a en effet bien compris que le Pacs amélioré, l’union civile que défend le numéro un du FN est exactement la même chose que le “mariage” civil pour les gays, seul le mot diffère. En effet, pendant son quinquennat, Sarkozy a accordé aux pacsés les mêmes avantages que les couples mariés sur le plan fiscal, successoral et patrimonial. Il n’y a donc plus aucune différence entre le Pacs et le mariage civil, si ce n’est que ce dernier a lieu en mairie. De même que la Gay Pride est subventionnée par la mairie de Paris et les principales institutions de la République et qu’elle est considérée comme un programme culturel, Chenu — que Marine Le Pen va présenter aux élections départementales dans l’Oise en mars dans un canton gagnable — pourra utilement proposer l’organisation de Gay Pride au sein du néo-FN. Nul doute que les personnes intéressées seraient nombreuses dans l’immédiat entourage de Marine Le Pen. Laquelle a vraiment gâté sa nouvelle recrue puisque, outre la présidence du collectif culture au RBM (Rassemblement Bleu Marine) et une candidature dans un canton de Picardie, le fondateur de Gay-Lib sera également candidat en position éligible aux régionales sur la liste qu’elle conduit dans le Nord Ouest et surtout il a été embauché avec, dit-on, un très bon salaire comme assistant parlementaire de l’eurodéputé FN Dominique Bilde, mère de Bruno Bilde, lequel est un intime de Steeve Briois !

Mais le fondateur de Gay-Lib n’arrive pas tout seul : selon Minute du 17 décembre « Sébastien Chenu a ainsi exigé et obtenu que son jeune “ami” Aymeric Merlaud, âgé de 22 ans et n’ayant strictement aucune expérience de la politique, soit investi pour les élections départementales dans un canton du Maine-et-Loire. La commission d’investiture du FN a validé cette candidature la semaine dernière. Aymeric Merlaud, qui habite à Paris, va donc porter les couleurs du FN au cœur de la Vendée militaire, dans le canton de Saint-Macaire-en-Mauges, près de Cholet, où demeurent ses parents, tout en essayant de poursuivre ses études de droit économique qu’il a débutées en septembre. Quant au candidat qui était pressenti, il a été prié de dégager le terrain pour permettre au protégé de Chenu de lancer sa carrière. » Toujours, selon notre excellent confrère, « l’arrivée  de Sébastien Chenu au Rassemblement Bleu Marine n’a pas entraîné que des grincements de dents. Ses “amis” se sont publiquement réjouis. Lui-même ne devait pas savoir qu’il avait déjà tant d’“amis” au Front national ou au RBM. Ainsi Damien Obrador (...) a-t-il twitté : « Je me réjouis de voir mon ami @sebchenu rejoindre la grande famille des patriotes et de faire bénéficier le #RBM de ses grandes compétences.» Chenu est son “ami” ? Première nouvelle. On ne savait pas le jeune élu FN de Gironde, “marieur” de deux colistiers gays (et qui n’a subi aucune sanction pour cela), si proche de Chenu. De même Pierre Ducarne, qui fut tête de liste aux municipales à Nancy et a bénéficié de l’intervention de Florian Philippot pour échapper à l’exclusion du FN après s’être fait photographier derrière un stand LGBT, s’est-il réjoui, ainsi que tout un tas d’autres jeunes pousses du FN, ravies de voir ainsi arriver leur “ami”. En fait, au sein du FN qui dit combattre tout « communautarisme », s’est manifestée une amicale solidarité due au seul fait que Sébastien Chenu est un des fondateurs de Gay Lib. Cela suffit manifestement à en faire leur « ami ». A part ça, il n’y a pas de lobby gay au FN » conclut avec pertinence l’hebdomadaire qui montre sur une photo Chenu dans une manifestation parisienne en faveur du « mariage pour tous » avec derrière lui une pancarte : « La PMA pour toutes ». A ses côtés défilaient Pascal Houzelot, le fondateur de Pink TV, chaîne homosexuelle militante, puis de Numéro 23, la chaîne de la “diversité”, le chanteur Dave et Steevy Boulay, le gay partenaire radiophonique de Laurent Ruquier. Que du beau monde ! Le 17 novembre, Chenu adressait encore ce texto à Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais : « Ce SMS pour te dire la désolation qui était la mienne en lisant tes propos sur le reniement d’une filiation d’enfants adoptés par des couples gays. Inutilement blessante, profondément choquante, ni républicaine ni humaniste, tu caricatures et enfermes cette pauvre UMP dans un conservatisme de mauvais aloi. » Voilà qui est l’homme que promeut Marine Le Pen !

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Talibans : le carnage

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Caroline Parmentier
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Chaque jour apporte son lot de barbarie islamiste aux quatre coins du monde. Les talibans pakistanais ont perpétré mardi la plus sanglante attaque terroriste de l’histoire du pays dans une école d’enfants de militaires, massacrant 141 personnes dont 132 enfants.

L’assaut de l’école de Peshawar s’est achevé après plus de sept heures de combat par la mort des six tueurs. Les récits de survivants racontent comment les talibans sont passés de classe en classe en abattant à la chaîne des enfants parfois âgés d’à peine dix ans. Les traquant jusque sous les bancs pour les achever. Une méthode dont s’était inspirée Mohamed Merah en assassinant chez nous les enfants de l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse.

Le carnage a été revendiqué par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), principal groupe islamiste du pays et auteur de l’attaque contre Malala en 2012, qui a choisi cette école car « les enfants de plusieurs hauts gradés de l’armée y étudient ». Islamabad a en retour réaffirmé sa détermination à éradiquer ce groupe dont les attaques ont tué plus de 7 000 personnes dans le pays depuis 2007.

Sur son lit d’hôpital, l’un des survivants, Shahrukh Khan, 16 ans, gardera longtemps en mémoire l’image de ce taliban qui criblait de balles les écoliers et comment lui-même s’est tordu de douleur mais retenu de crier lorsqu’il en reçut deux aux jambes, faisant le mort. Après avoir longtemps « attendu d’être fusillé, les yeux fermés », il perdra connaissance mais se réveillera à l’hôpital, miraculé.

Le bilan est effroyable : hors assaillants, l’attaque a fait 141 morts, dont 132 enfants et 124 blessés dont 121 enfants, a annoncé dans la soirée le porte-parole de l’armée, le général Asim Bajwa. L’hôpital public Lady Reading de Peshawar a été assailli par des parents noyés de chagrin en voyant arriver les dépouilles de leurs enfants aux uniformes trempés de sang.

" La charia la plus stricte "

Souvent accusée par le passé de liens troubles avec des groupes armés islamistes, l’armée s’est décidée en juin dernier après plusieurs années d’hésitation, à lancer une offensive contre le TTP dans le Waziristan du Nord, une zone tribale située à la frontière afghane et considérée comme son principal bastion. Le TTP n’a pas réagi pendant plusieurs mois et s’est même divisé en factions rivales dont certaines semblent avoir abandonné le « djihad » contre le gouvernement pakistanais décrété en 2007 pour le punir de son alliance avec les « infidèles » américains. Mais d’autres, extrêmement fanatisées et violentes, sont déterminées à massacrer méthodiquement les civils faute de pouvoir affronter l’armée.

Le TTP, qui réclame l’instauration dans le pays de « la charia la plus stricte », a détruit des centaines d’écoles ces dernières années. C’est ce groupe qui a tenté en 2012 d’assassiner Malala Yousafzaï, la jeune militante pour l’éducation couronnée cette année du Prix Nobel de la paix. Le chef actuel du TTP, le mollah Fazlullah, a encore accentué le radicalisme religieux du mouvement et sa sauvagerie.

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dimanche, 14 décembre 2014

Steve Degoulet, assassiné à Evreux

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Petits frissons chez les bobos : le congrès du GUD revu et corrigé par l'Obs et Rue 89

Le jour où extrême droite et néonazis européens se sont réunis à Nanterre

Source cliquez ici

Samedi 22 novembre se tenait le meeting de l’extrême droite européenne. Intitulé Réveil des nations, il avait lieu à Nanterre, à quelques kilomètres à peine de la capitale.

Le document que nous publions montre comment l’internationale de l’ultra-droite, allant jusqu’aux néonazis d’Aube dorée en Grèce, tente de s’organiser pour profiter de la crise européenne.

Ce rassemblement a eu lieu à huis clos, théoriquement sans journaliste. Ce compte-rendu (écrit sous pseudo) nous est néanmoins parvenu, et la teneur des discours montre les obsessions de cette mouvance et sa stratégie de noyautage des mouvements populaires, y compris la suggestion que l’extrême droite infiltre les ZAD (zones à défendre).

A lire pour comprendre ce qui se joue dans cette frange située à la marge du système. Pierre Haski

Les principaux partis d’extrême droite du continent ont répondu présent à l’appel du GUD (Groupe union défense), comme les Grecs d’Aube dorée et les Italiens de CasaPound.

Aucun journaliste n’était accepté à l’entrée. Une équipe du « Petit Journal » de Canal+ a bien tenté le coup, mais sans succès. Seul journaliste présent, incognito, j’ai réussi à pénétrer à l’intérieur et à enregistrer les discours que je rapporte ici.

Une plongée dans un microcosme méconnu qui prend de plus en plus d’ampleur en Europe, mais aussi en France, et a pu se réunir en toute impunité en banlieue parisienne.

Le lieu du meeting n’a été communiqué que le matin même sur Internet, comme c’est d’usage pour ce genre de rassemblement.

En sortant du RER, je rejoins à pied le lieu du meeting, un petit quart d’heure de marche dans une zone semi-industrielle, située derrière les voies de chemin de fer. Devant moi, deux jeunes marchent, suivis par un homme seul, puis par un couple. Tous se dirigent vers le lieu du meeting.

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Meeting de l’extrême droite européenne, le 22 novembre 2014 à Nanterre (DR)

Au bout d’une ruelle se trouve donc l’espace Jenny. Une salle connue il y a quelques années pour ses soirées de catch amateur. Aujourd’hui, elle abrite régulièrement des mariages : 300 places assises, une piste de danse, un podium…

Plus de 300 personnes (600 selon les organisateurs) s’étaient donné le mot : tout ce que l’Europe compte de nationalistes radicaux, nationaux révolutionnaires, identitaires, néofascistes ou encore néonazis avait donc rendez-vous à Nanterre pour une journée de discours, suivie d’une soirée de concerts.

A l’entrée, un petit portail qui ne laisse passer les gens qu’au compte-gouttes. Pas de fouille à ce stade, mais un regard appuyé qui n’incite pas à la camaraderie, ni aux échanges.

Sandwichs « garantis non halal »

Une petite cour où les fumeurs s’entassent pour en griller une dernière avant le début du « meeting européen 2014 » de l’extrême droite. Les cheveux sont souvent courts, voire rasés, les tatouages dépassent du col ou des manches, les habits sont noirs ou sombres, les chaussures en cuir sont renforcées au bout… De nombreux T-shirts, badges ou patches rappellent l’appartenance de ce petit monde à la culture d’extrême droite : croix celtiques, aigles, etc.

Devant la porte de la salle, un homme et une femme sont prédisposés à la fouille. Palpations réglementaires, je passe le contrôle sans trop de difficultés. Ils n’ont pas trouvé mon enregistreur, et je peux m’approcher de la caisse. 20 euros l’entrée, un bracelet bleu en souvenir. On peut aussi y acheter des tickets pour le bar, 10 euros les quatre tickets, que l’on échange contre des bières ou des sandwichs « garantis non halal », me glisse un participant.

Le tout est géré par le GUD, qui a dû, selon nos estimations, réaliser une belle recette pour le coup. Au passage, signalons qu’aucun récépissé d’achat n’est fourni, ni contremarque, rien. Toute la recette se fait donc visiblement au black.

Plusieurs partis ou groupes européens avaient répondu à l’appel du GUD Paris, et pas des moindres :

· pour la première fois, les Grecs d’Aube dorée, troisième formation politique du pays lors des dernières élections européennes, étaient de passage en France ;

· les Italiens de CasaPound, groupe néofasciste revendiquant 5 000 adhérents ;

· les Espagnols du MSR et de la Liga Joven qui, bien que d’une envergure moindre, commencent à trouver de plus en plus d’écho de l’autre côté des Pyrénées ;

· les Belges de Nation ;

· les Chypriotes d’Elam ;

· les Français du Mouvement d’action sociale et de Synthèse nationale, site web bien connu dans la fachosphère.

Dans la salle, les gens discutent, l’ambiance est bon enfant (« On est entre nous ! » entends-je à plusieurs reprises). Les « congressistes » parcourent les quelques stands où chacun des partis peut vendre des « goodies », chaque groupe de musique aussi.

« Yes we can »... avec Hitler

On y distribue des autocollants (« Manger halal nuit gravement à la santé »), on fait la promo de son association comme dans le cas de Martial Roudier (condamné en 2012 pour avoir poignardé un militant de gauche à six mois de prison) qui présente Réseaux Identités, dont le programme semble assez clair.

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Un peu plus loin, un stand vend des autocollants reprenant l’imagerie de l’affiche et le slogan « Yes We Can » de Barack Obama… Sauf que le président des Etats-Unis est remplacé par Adolf Hitler.

Un stand pour Présent, un autre pour Synthèse nationale, qui proposent une littérature assez marquée : François Duprat, Dominique Venner, des livres négationnistes (NDLR : ???)... Tout le catalogue est présent sur Internet.

Au-dessus de la petite scène sur laquelle les orateurs vont prendre place, les banderoles des partis présents : Aube dorée, MAS, GUD, MSR…

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Les banderoles des mouvements représentés à Nanterre, le 22 novembre 2014 (DR)

Aucune trace de celui de CasaPound, le mouvement néofasciste italien, dont le chef, Gianluca Iannone, est pourtant la grande star de ce meeting.

Mais ce mouvement qui prend beaucoup d’ampleur en Italie a toujours réfuté avoir des relations avec les groupes néonazis, encore plus aujourd’hui que le parti cherche à trouver un accord électoral avec le puissant parti de la Ligue du Nord.

Xénophobie, patriotisme et complotisme

Tout au long des interventions, je constate que si les idées sont diverses et variées, les références parfois surprenantes, les ennemis sont fréquemment les mêmes, bien qu’ils ne soient pas nommés directement. La langue est étrangement policée, comme si eux aussi cherchaient une sorte de dédiabolisation qui devrait leur permettre de gagner un peu plus les consciences.

Plus qu’une idéologie commune, c’est une culture qui associe xénophobie, patriotisme et vision complotiste du monde qui sera servie tout au long de l’après-midi.

La peur du « grand remplacement », thèse de l’idéologue d’extrême droite Renaud Camus, est une des thématiques fortes du jour. Les martyrs de l’extrême droite sont sans cesse cités, applaudis, comme pour mieux marquer encore la valeur de l’engagement pris par ces militants radicaux.

Les références sont parfois biaisées, dites sur le ton de la confidence potache, avec un clin d’œil. On moque les morts de Clément Méric ou de Rémi Fraisse sans les citer directement, on abjure le pouvoir des apatrides de la finance, on charge les sionistes et les francs-maçons…

Autre surprise, personne ne prend de notes. Personne. Tout le monde écoute dans le calme, presque religieusement, rigole quand il le doit, et applaudit quand il doit applaudir.

Et dans mon cas, il ne faut pas oublier de le faire, sous peine d’être découvert.

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Logan Djian, chef du GUD Paris, le 22 novembre à Nanterre (DR)

Bienvenue au « réveil des nations » 2014

Celui qui prend la parole en premier est le chef du GUD Paris, Logan Djian. Militant d’extrême droite, il est le leader du Groupe union défense, ce groupuscule fasciste ultra-violent interdit pendant de nombreuses années.

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Capture d’écran d’une photo de Logan Djian avec Marion Maréchal Le Pen (Compte Facebook de Logan Djian)

Sans être connu, il est une figure de ce microcosme d’extrême droite. On l’a vu notamment lors du procès contre Dieudonné, où on l’y a entendu crier « Shoananas » en défense de l’« humoriste ».

On le voit ci-contre sur sa photo de profil Facebook aux côtés d’une Marion Maréchal Le Pen tout sourire.

Aujourd’hui, il ne fera pas de discours, mais il va donner le ton :

« Ce premier congrès européen en France a pour premier but de créer des liens entre pays européens, entre Espagnols, Italiens, Grecs, Français et Belges.

Deuxième but, c’est évidemment de comprendre les problèmes qu’il y a en Europe, que ce soient des problèmes de répression, comme on le voit en Grèce en ce moment, que ce soient les problèmes économiques avec la crise sociale en Europe, et que ce soient aussi les problèmes liés à tout ce qui est immigration massive, et remplacement de la population. Tout ce qui est aussi d’un point de vue aussi délinquance. Car il n’y a pas qu’en France que c’est n’est pas drôle tous les jours. »

C’est parti pour deux heures de discours entrecoupées d’une pause. Au programme de l’acte 1 : les Belges de Nation, les Espagnols du MSR (Mouvement social républicain) et ceux de la Liga Joven, et Roland Hélie, de Synthèse nationale. Puis viendra l’entracte.

Des Belges proches de Civitas

Premier intervenant, le mouvement belge Nation : mouvement d’extrême droite belge francophone, Nation est fondé en 1999 par Hervé Van Laethem, une figure connue de l’extrême droite belge, condamné pour racisme par la justice de son pays à deux reprises, en 1997 et en 2006.

Proche du mouvement catholique intégriste Civitas, Nation se présente aux élections sans pour l’instant parveni au succès électoral. Après avoir fait l’éloge des martyrs de la cause d’extrême droite, et notamment de l’écrivain et ancien numéro deux du Front national François Duprat, le représentant de Nation va se lancer dans un plaidoyer en faveur de l’armée syrienne. Celle de Bachar el-Assad :

« En parlant de sacrifice, et même si ce n’est pas le thème du jour, je tenais à vous apporter, parce que l’on m’a demandé de le faire, partout où je vais en Europe, devons apporter le salut de l’armée syrienne. A Damas, où j’étais il y a trois semaines, c’est ce que l’on m’a demandé de faire. Dire aux Européens que cette guerre, c’est aussi la guerre de l’Europe. Si la Syrie tombe demain, les djihadistes se tourneront vers l’Europe.

D’ailleurs, ils sont déjà en Europe. Et quelque part, indirectement, l’armée syrienne se bat aussi pour l’Europe. C’est donc non seulement le devoir mais aussi l’intérêt des pays européens de soutenir le régime syrien. »

Suit une « private joke » d’extrême droite, en référence aux décès du militant antifa Clément Méric et du zadiste Rémi Fraisse :

« Pour l’anecdote, nous avons vu au mois d’avril nos militants qui se sont durement confrontés avec des militants antifas, qui ont pris la branlée de leur vie. C’est intéressant parce que j’ai cru comprendre que les vôtres, d’antifas, ils étaient un peu fragiles [rires dans la salle)…

Y a ceux qui meurent d’une claque, y a ceux qui meurent quand y a un gros pétard qui explose à côté d’eux [re-rires dans la salle], donc le conseil que je vous donne, en tant qu’étranger, c’est de bien les nourrir, parce que sinon, à terme... »

Espagnols mâtinés de franquisme

Après quelques applaudissements, les Belges passent la parole aux Espagnols du MSR, un petit parti d’extrême droite espagnol né en 1999. Partisan d’une idéologie nationale-révolutionnaire, il intègre des nationaux révolutionnaires, des phalangistes dissidents (partisans du dictateur Franco) et des anarcho-syndicalistes.

C’est le leader du mouvement, Jordi de la Fuente, qui a fait le déplacement :

« Ce sont vous, nous, camarades européens ici présents, avec le souvenir des camarades tombés au combat, qui sommes condamnés à vivre dans les ténèbres. Condamnés à vivre sous les menaces d’une “ vérité ” qui est fausse, et qui assassine. Condamnés à être écrasés par le lobby apatride, qui assassine les enfants syriens, palestiniens, ukrainiens, pendant qu’il adore son Dieu argent. Nous serons donc les méchants de l’Histoire.

Camarades, embrassez ces condamnations, embrassez vos chaînes, et levons-nous dans ce monde en ruines, faisons bouillir le sang européen qui coule dans nos veines pour écraser ce système. Nous avons en nous trois ingrédients que le système ne peut pas contrôler : la jeunesse, l’amour et la révolution ! »

A la fin de l’intervention du MSR, Logan Djian fait couper les caméras du GUD qui filment le congrès, afin que les « camarades » de la Liga Joven prennent la parole.

Ce petit groupuscule d’extrême droite, constitué de jeunes travailleurs et d’étudiants, est la section jeunesse du MSR, bien qu’ils gardent une organisation séparée et une certaine forme d’indépendance. Ils sont en plein milieu d’une investigation en Espagne pour association illicite et divers actes de violence.

Du coup, ils ne sont sur aucune des photos que l’on peut trouver sur les sites web de ces groupes ou sur leurs pages Facebook. Le nom de son représentant ne sera pas prononcé au micro. Ce dernier va s’en prendre à ses meilleurs ennemis, les syndicats espagnols de gauche, qui les « diabolisent » en les traitant de fascistes :

« En juin 2014, le syndicat étudiant de gauche en Espagne a porté plainte devant l’Etat espagnol contre la Liga Joven, pour se plaindre qu’à chacune de leurs manifestations, la Liga Joven venait pour tout foutre en l’air. Selon eux, notre objectif serait toujours de créer des problèmes.

Pourquoi ont-ils porté plainte en réalité ? Parce qu’ils ont peur de perdre leur monopole. Ils touchent des subventions de l’Etat, et ils ne veulent pas les perdre. Cela fait 30 ans qu’ils travaillent pour les étudiants, et malgré toutes leurs subventions, ils ne sont arrivés à rien. […]

Après cette plainte, en juin 2014, quinze membres de la Liga Joven ont été arrêtés pour les motifs “d’association illicite”, bien que la Liga Joven soit officiellement inscrite comme un parti. Ils disent que nous sommes toujours à la recherche du conflit, quasiment un groupe terroriste… Ils ont aussi porté plainte pour nous empêcher de manifester, car selon eux, notre présence serait une atteinte à leur liberté d’expression. Ce qui est ironique, car nous n’avons pas droit de manifester, ils nous expulsent. »

Roland Hélie : Nanterre, une « revanche »

La première partie sera clôturée par Roland Hélie. Figure de l’extrême droite radicale française, il a collaboré à de nombreuses revues (National Hebdo, Initiative nationale) de cette mouvance, avant de devenir l’animateur du site Synthèse nationale, quotidien d’informations nationalistes et identitaires.

Il est le plus âgé des intervenants de ce meeting, et il va rappeler une anecdote qui montre l’attachement des partisans du GUD à l’histoire du mouvement :

« Nous sommes aujourd’hui réunis à Nanterre. Certainement que les plus jeunes d’entre vous n’étaient pas encore là le 12 décembre 1980. Ce jour-là, le GUD est descendu à l’université pour distribuer des tracts. Ça s’est très mal passé. Il y a eu des dizaines de blessés, des dizaines d’arrestations, il y a eu une rame de RER détruite – ce n’est pas le plus grave, vous me direz –, surtout ça a été une défaite militaire pour le GUD. Aujourd’hui, nous sommes réunis à Nanterre, et bien je considère que c’est une victoire, une revanche sur cette défaite, que l’on peut applaudir [applaudissements]. »

Après la pause, c’est au tour d’Arnaud de Robert, le représentant du Mouvement d’action sociale (MAS), qui sera le plus applaudi de la journée.

Le MAS est un groupuscule qui cherche à aller sur les terrains sociaux, culturels, politiques et syndicaux pour convaincre le « peuple » de se réveiller face à ceux qui veulent « assassiner notre race ».

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Arnaud de Robert, représentant du MAS, le 22 novembre à Nanterre (DR)

Après avoir salué les victoires électorales des mouvements nationalistes en Europe (« Les mouvements nationalistes marquent des points. C’est l’insurrection des peuples. C’est une sorte de protestation populaire, diffuse, multiforme, mais profonde et de grande ampleur, bien plus grande que l’on ne le croit. »), il a appelé les participants à une remise en question de la méthode de lutte. Les bonnets rouges, les coopératives agricoles, les nationalistes devraient aussi être présents dans les ZAD :

« J’irai même jusqu’à dire que les ZAD, les zones à défendre, sont issues en quelques sortes de ce mouvement.

Soyons bien d’accord, je n’ai aucune sympathie pour les clowns à dreadlocks qui dansent devant les forces de l’ordre. Mais je crois que j’ai encore moins de sympathie pour les forces du désordre que représentent les forces de l’ordre.

Et donc, en tout cas, en lieu et place de ces guignols dans les ZAD, on aurait peut-être dû y être, nous. Parce que qui sont les premiers défenseurs de la terre ? Qui sont les défenseurs de LEUR terre ? Qui sont les premiers défenseurs des racines qui fondent notre identité ? NOUS ! NOUS ! PAS EUX ! [...]

Eux veulent le chaos. Ils ont toujours voulu ça. Nous on veut un ORDRE NOUVEAU. C’est ce qui va nous différencier jusqu’au bout, et c’est ce qui nous empêchera de penser la même chose à la fin, mais sur certains points leurs analyses sont justes. Et notamment sur la désignation de l’ennemi. »

L’ennemi invisible

L’ennemi… Il a différents noms tout au long de la journée. Il est invisible, sournois, caché. Ce n’est ni un homme, ni une institution. C’est, à écouter les interventions, un « système » qui crée des boucs-émissaires.

« Je ne crois pas à cette jolie histoire poussée par le pouvoir de l’islam qui serait l’ennemi absolu. Non, je ne le crois pas. C’est un instrument, un instrument majeur de l’oligarchie pour nous détruire, ça c’est sûr. C’est certain. Pour nous remplacer, pour détruire l’ensemble des peuples européens. Avec la violence économique, avec le remplacement de population, ce sont les armes de ceux qui nous dirigent, encore aujourd’hui.

Notre ennemi, il est à peu près identifié depuis le milieu du XIXe siècle, c’est-à-dire qu’en fait, il n’a pas de visage. Il s’appelle Junker, il s’appelle Macron, paradoxe qu’un ministre de l’Economie socialiste soit issu de Rothschild, c’est dire qu’on arrive à des choses extraordinaires, c’est grandiose. Il s’appelle Rothschild, il s’appelle Lehman Brothers, il s’appelle FMI, il s’appelle BCE, il s’appelle comme vous voulez, ils sont interchangeables. »

« L’islam, un outil de ces gens-là »

« L’islam ! », crie un homme au crâne rasé assis dans la salle.

« L’islam est un outil de ces gens-là, monsieur, ne l’oubliez pas. On ne peut pas taper que sur les finalités, il faut aussi taper sur les causes. Un groupe de musulmans, s’ils arrivent à construire une mosquée, c’est qu’on leur a donné le droit, qu’un banquier a signé [applaudissements]. »

Enfin, il va faire l’éloge d’une mesure proposée par certains partis d’extrême droite en Europe, la « remigration », renvoyer les immigrés dans leur pays d’origine (« C’est excellent. Voilà une idée qui est un vrai contre-pied. »). Car l’heure est selon lui très grave.

Cette guerre menée contres les peuples « blancs » d’Europe est à une phase décisive :

« Et elle nous verra soit triompher, soit tout simplement disparaître en tant que civilisation, en tant que culture, en tant que peuple, en tant que race ! »

Après le MAS, qui remportera la victoire incontestée de la journée à l’applaudimètre, les deux vedettes de la journée vont s’exprimer. Gianluca Iannone, le président de CasaPound, et Konstantinos Boviatsis, du parti grec Aube dorée. C’est la première fois que CasaPound et Aube dorée sont invités en France, la première fois qu’ils vont prendre la parole publiquement.

CasaPound, en direct d’Italie

CasaPound est un parti d’extrême droite italien qui existe depuis le début des années 80. Se réclamant explicitement de l’idéologie et de l’histoire du fascisme, il opère une sorte de mélange entre idées d’extrême droite et références à un discours social. Il a pris de l’ampleur à Rome après avoir occupé un bâtiment dans le centre de la capitale fin 2003.

L’organisation revendique 5 000 adhérents et de nombreux sympathisants. Ciblant en particulier les 14-20 ans, le parti utilise un discours social pour s’attirer la sympathie de jeunes de gauche pour les rabattre à l’extrême droite, l’argument ultime étant de « s’opposer au système ».

Aujourd’hui, CasaPound cherche à passer à l’étape suivante et à transformer dans les urnes ses succès auprès de la population. L’organisation serait en discussion avec le parti de la Ligue du Nord en Italie.

Le président de CasaPound a le crâne rasé et une longue barbe. Il parle d’une voix de stentor, lentement, pour marquer chacun des mots qu’il utilise. Il a des airs de gourou devant cette salle conquise qui boit ses paroles.

Après avoir invité la salle à bannir le mot « impossible » de son vocabulaire, et à réintroduire celui de « volonté », il va faire une proposition : de créer un calendrier de commémorations des « camarades européens » martyrs de la cause nationaliste et identitaire.

« Ce serait magnifique que l’on puisse parler d’une Europe, d’une véritable Europe. Pour faire ceci, il est important de commencer par s’inspirer du sang de nos martyrs. D’établir un calendrier annuel avec plusieurs rendez-vous qui seraient l’occasion pour nous de nous rencontrer.

Le 7 janvier, pour nous à Rome, c’est la cérémonie de la via Acca Larentia. Le 7 janvier on a perdu deux camarades, tués par des fascistes, des commandos, et un autre assassiné par la police. Et c’est ce drame-là qui a commencé une longue lutte armée en Italie.

Le 9 mai, je ne vous apprends rien, c’est la mort de Sébastien Deyzieu à Paris. Le 1er novembre avec Emmanuel Kapelonis et Giorgos Foudoulis, nos camarades grecs qui ont été assassinés à Athènes, et le 24 octobre à Madrid. Alors, cela représente le sang versé par les martyrs.

Mais on y trouvera aussi notre futur. Une simple parole peut changer le sens de la volonté. Cette parole qui va signer notre destin, celui de la victoire. La même qui nous permet de forger une forme de camaraderie qui dépasse les frontières, qui dépasse le monde. Nous avons des camarades en prison en France, en Italie, en Grèce où toute la direction d’un parti a été enfermée sans raisons ni motifs. Alors nous devons trouver la force de déclarer devant la presse et qui que ce soit, pour défendre nos camarades sur le principe de la victoire. »

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Sébastien de Boëldieu et Gianluca Iannone de CasaPound, Konstantinos Boviatsis d’Aube dorée (DR)

Aube dorée, néonazis grecs

De son côté, Aube dorée, de son vrai nom Association populaire Aube dorée, est un parti politique grec d’extrême droite né dans les années 80. Qualifié de néonazi par la presse et les spécialistes de l’extrême droite, ses membres en ont toujours rejeté l’appellation.

Sous le slogan « Pour une Grèce qui appartiendra aux Grecs », il défend le nationalisme, le droit du sang, les thèses xénophobes. Il effectue dans les quartiers populaires des actions sociales qui lui attirent le soutien de la population.

A la fin des années 90, il participe aux élections, gagnant peu à peu dans les années 2000 de plus en plus de suffrages dans les différents scrutins, tout en restant sous la barre des 5% de voix.

A partir de 2011, s’engouffrant dans les failles laissées par la grave crise que traverse le pays, Aube dorée va prendre encore plus d’ampleur à mesure qu’il enchaîne les succès électoraux. Cinquième force politique du pays avec 7% des voix aux législatives de 2012 (21 députés sur 300 au parlement grec), quatrième lors des municipales à Athènes en 2014, Aube dorée, avec 9,4%, est devenue la troisième force politique grecque aux dernières européennes.

L’assassinat par un militant d’Aube dorée du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas et l’arrestation de plusieurs membres importants du parti (son fondateur Nikólaos Michaloliákos, quatre autres députés) en 2013 n’ont pas enrayé ses succès électoraux.

Aujourd’hui, les vingt-et-un députés du parti sont sous le coup de poursuites judiciaires pour appartenance à une organisation criminelle. Le procès doit se tenir prochainement.

Le représentant envoyé par Aube dorée aujourd’hui est Boviatsos Konstantinos, attaché parlementaire du député européen grec du parti, Georges Epitideios.

Il va s’exprimer en italien. Après avoir exprimé son dégoût pour son lieu de travail (en l’occurrence le Parlement européen, « une grande farce »), il s’est lancé dans un plaidoyer pour les membres de son parti qui sont derrière les barreaux pour des raisons « injustes » :

« Il y a encore huit députés et près de 60 camarades emprisonnés. Leur seule faute, c’est d’être nationalistes et d’aimer leur patrie. Mes camarades et frères de lutte ont dit qu’il n’y a pas de chef d’inculpation. Chaque jour, ils inventent des accusations sans preuves. Nous sommes accusés d’être une“bande criminelle”.

Ça fait dix-huit mois qu’ils sont en train de chercher dans la montagne les sous-marins, des bombes, des chars d’assaut… Ils n’ont rien trouvé pour le moment. La seule chose que nous avons comme arme c’est notre âme. Ils ont essayé de nous enlever notre âme. Ils ont essayé de nous corrompre. Mais ils n’ont pas pu empêcher le peuple. Nous sommes une force laïque, d’un nationalisme laïque.

Nous sommes un mouvement qui est né du peuple, pour le peuple, et qui mourra avec le peuple.

Ils ont peur de nous et chaque jour, ils mentent devant la presse. Nous ne pouvons plus écouter ni la radio ni la télé en paix. Car nous sommes des criminels, des assassins. 600 000 voix sont considérées comme des criminels. 10% des voix aux dernières élections européennes, sont considérées des criminels. Nous avons trois députés au Parlement à Bruxelles, donc, selon le système, ils sont des criminels. »

Du « rock contre le communisme »

A ce moment, mon enregistreur n’avait plus de piles, et il était impossible d’en changer sans révéler à mes voisins dans la salle la présence de cet appareil strictement interdit en ces lieux.

De mémoire, après avoir appelé la foule à applaudir les « frères russes » qui se battent en Ukraine, l’orateur d’Aube dorée a interpelé le skinhead qui avait crié « l’islam » lors du discours du MAS pour lui redire que les musulmans n’étaient « qu’une invention du système pour tromper le peuple, et le dévier de son vrai combat, contre son vrai ennemi invisible ».

Plus tard, alors que la nuit est tombée sur les tours de La Défense, les premiers accords de guitare résonnent, les concerts vont commencer. Au programme, les Français de Baignade interdite, les Italiens de Bronson et de Blind Justice.

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samedi, 13 décembre 2014

FN et culture gay

présent logo 2.pngCaroline Parmentier

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A force de donner des postes aux ennemis de nos valeurs, le Front national de Marine Le Pen risque d’y perdre son âme. La culture gay est assez répandue comme ça pour que le responsable culture au FN n’en soit pas. Le mouvement a-t-il vraiment besoin d’un Jack Lang bis ?

Plus que son homosexualité c’est bien l’homosexualisme de Sébastien Chenu qui pose un problème. Son profil d’ancien secrétaire national de l’UMP et fondateur de Gaylib (association LGBT de droite et de centre droit) fait grincer les dents de nombreux militants du Front dont plusieurs ont menacé de partir. Le bureau politique de ce vendredi promettait d’être chaud. A ceux qui lui objectent qu’il s’agit d’une spectaculaire prise de guerre, Bruno Gollnisch s’agace :

 « Je suis extrêmement étonné, pour ne pas dire stupéfait. Le reste de mes réactions je les réserve à notre présidente. Il incarne tout ce que nous avons combattu. Il se déclarait européiste, militait contre le rapprochement de la droite avec le FN… Il incarne tout ce que nous avons combattu depuis des années. Je sais bien que saint Paul est subitement devenu un apôtre du christianisme sur le chemin de Damas… mais de là à lui confier un secteur aussi essentiel ! »

Pourquoi prendre le risque d’une telle erreur politique, morale et culturelle, s’interrogent plusieurs cadres et élus.

« Son ralliement est la preuve de l’ouverture du RBM et que de plus en plus d’anciens adhérents UMP nous rejoignent », se félicite pour sa part Gilbert Collard.

Sébastien Chenu rejoint donc le seul parti qui a annoncé qu’il abrogerait la Loi Taubira sur le mariage pour tous et qui est opposé à tout communautarisme. Il explique l’avoir fait d’abord à cause de la soumission totale de l’UMP à l’Europe technocratique mais aussi de sa position sur le mariage homosexuel, qu’il juge « consternante ».

« Chasse aux pédés »

Florian Philippot s’est pour sa part félicité que le Rassemblement des patriotes soit en marche. Lequel Florian Philippot a fort à faire de son côté avec les révélations du magazine Closer qui publie des photos volées de son « week-end amoureux à Vienne » et qui balance ainsi au grand public son homosexualité. Car quand il s’agit du Front national on peut faire la « chasse aux pédés ». Et lâcher les chiens. Dans la sphère politico-médiatique, il est préférable d’être un homo PS, de gauche ou d’extrême gauche, que du FN, forcément… Quant aux associations si promptes à se rebiffer, curieusement elles sont muettes.

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jeudi, 11 décembre 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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mercredi, 10 décembre 2014

Le vrai scandale d'Ebola

mali-bernard-lugan-chez-menard-sur-sud-radio-video1.jpgBernard Lugan
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Les médias nous disent que si l'Afrique ne parvient pas à combattre Ebola c'est parce qu'elle manque de médecins. Faux ! L'Afrique a des médecins, mais ils ont émigré en Europe ou aux Amériques. Ceux qui furent formés en Afrique sont partis vers des cieux meilleurs et ceux qui le furent en Europe y sont restés... La vérité est que l’Afrique exporte ses personnels médicaux alors qu’en moyenne, elle compte moins de 15 médecins pour 100 000 habitants contre 380 en France[1].
 
En 2008, le Center for Global Development chiffrait à 135 000 les personnels médicaux africains (médecins, infirmiers et autres) exerçant hors d'Afrique, dont 28_000 médecins originaires d'Afrique sud-saharienne. S'il n'y a pas de médecins au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et au Mali c'est parce que ces déserteurs ont abandonné leur continent pour aller s'employer dans les pays du Nord[2].
 
Les conséquences de ce scandale sont clairement apparues le 26 novembre 2014, quand, pour tenter d'enrayer la propagation d'Ebola, la Commission européenne proposa de mobiliser 5000 (!!!) médecins européens. Le Commissaire à l'Aide humanitaire, M. Andriukaitis déclara ainsi qu'il avait « (...) appelé les ministres de 14 Etats membres pour les exhorter à envoyer plus de personnel médical dans les pays frappés par Ebola ».
 
Avant de faire appel aux médecins européens, pourquoi M. Andriukaitis n'a t-il pas songé à exiger des milliers de médecins africains exerçant au sein de l'UE, de se porter volontaires pour aller soigner leurs frères dans le malheur ?
 
L'exemple d'Ebola n'est pas isolé. Impuissantes, les autorités de Madagascar qui font actuellement face à une épidémie de peste viennent de lancer un appel à l'aide à l'Europe alors que des centaines de médecins malgaches exercent dans les limites de l'UE. Rien qu'en France, ils sont 770 (!!!)[3]. Ne seraient-ils pas plus utiles dans leur pays ? Pour les remplacer, l'UE va donc devoir faire appel à des médecins européens. Comme toujours.
 
Cette question des médecins africains dans l'UE est révélatrice de ce « grand remplacement » qui se fait à tous les niveaux de la société et que certains considèrent comme un « fantasme ». En 2008, le président sénégalais Abdoulaye Wade la qualifia de « pillage des élites des pays en voie de développement », ajoutant « (...) ce n'est pas honnête de vouloir prendre nos meilleurs fils ».
 
Disons le clairement, cette nouvelle forme de la traite des Noirs, porte sur les plus précieux des Africains, ses diplômés, et elle se fait avec l’habituelle complicité des « gentils » de l’anti-ségrégation et des requins du capitalisme associés pour la circonstance. Au nom du paradigme de la culpabilité qui les hante, les premiers s’interdisent de voir qu’en les accueillant, ils saignent l’Afrique. Les seconds les encouragent à venir au nom des lois du marché, du travail global et de la mobilité de la main d’œuvre.
 
Madame Taubira et le Cran sont étrangement silencieux sur cette question. Pourquoi ?
 
Notes
 
[1] Center for Global Development (CGD), 2008.
[2] Contrairement à l'idée-reçue, ils ne vont pas combler le désert médical français, ce résultat d'une stupide et suicidaire politique de numerus clausus, puisqu'ils vont quasiment tous s'installer en ville, là où l'on ne manque pas de praticiens (Ordre des médecins, novembre 2014).
[3] Atlas national de la démographie médicale, Conseil de l'ordre des médecins, 4 juin 2013. Concernant les 19.762 médecins exerçant en France et titulaires de diplômes étrangers hors Union européenne, 31,5% étaient originaires d'Afrique du Nord dont 22,2% d'Algérie, 5,8% du Maroc, 2,5% de Tunisie et 1% d'Egypte.

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lundi, 08 décembre 2014

Présent parle de notre numéro 3 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Doriot et au PPF

Cahier-d-histoire_3.jpgDans le numéro de Présent de samedi et dimanche dernier, nous avons lu un article signé Alain Sanders sur le n°3 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Jacques Doriot et au PPF :

Le dernier numéro des Cahiers d’Histoire du nationalisme, revue de Synthèse nationale, est consacré à Jacques Doriot et au PPF (Parti populaire français).

Etonnant destin, incroyable trajectoire de cet homme venu du Parti communiste dont il fut un des leaders les plus acharnés. Maire de Saint-Denis en 1931, il commença à prendre ses distances avec la ligne du parti en 1934.

Tout en lançant à Saint-Denis, car l’homme reste un féroce bolcho, un Comité de vigilance antifasciste. Exclu du parti par Thorez, il fonde le PPF qui s’embarquera dans l’aventure de la Collaboration.

Une aventure qui s’achèvera pour lui le 22 février 1945 : ce jour-là, sa voiture est mitraillée. Le « Grand Jacques » vient de terminer une vie peu banale sur une route allemande.

Pour lire ce numéro de Présent cliquez ici

Sur le Cahiers consacré à Doriot et au PPF cliquez là

La commander en ligne cliquez ici

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Crèche : nous nous battrons

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Caroline Parmentier

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C’est le combat du moment. Un très fort symbole. Et bien plus que cela. Encouragé par le climat au pouvoir, les laïcards haineux de La Libre Pensée attaquent et persécutent en systématique. Ils veulent faire totalement interdire la Crèche des lieux publics en France. En attendant les lieux privés comme pour les feux de cheminée ? Après celle du Conseil général de Vendée que le tribunal administratif a obligé à démanteler, c’est la mairie de Bézier qui est dans le collimateur. Et demain qui ?

« J’ai choisi les modalités. J’ai placé cette crèche dans le cadre de l’ensemble de la politique culturelle de la ville des fêtes de fin d’année. » Le courageux Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières, est déterminé à garder coûte que coûte la crèche de Noël installée dans le hall de sa mairie. Il a pourtant reçu une lettre du préfet lui demandant de « reconsidérer son projet » parce qu’il contrevient aux principes de laïcité. Et les associations laïques le pressent de retirer son « emblème religieux ».

C’est le conseiller municipal Aimé Couquet (Front de gauche) appuyé par les communistes qui dès la fin octobre par courrier a joué les délateurs auprès de la préfecture. Ces laïcs à deux vitesses qui hurlent contre les crèches mais se félicitent des menus sans porc ou de la viande halal dans les cantines scolaires. Entre autres.

L’association La Libre Pensée, forte de sa première victoire, se dit toute puissante : « Si le Préfet de l’Hérault ne fait pas respecter la laïcité républicaine, La Libre Pensée le fera déférer devant la juridiction administrative. Et gageons que les mêmes causes produiront les mêmes effets. »

Les ayatollahs de la laïcité

Robert Ménard a qualifié de « grotesque » la décision d’interdire la crèche de Vendée et pointe un « deux poids deux mesures » dans l’application de la laïcité. « Quand la mairie de Paris organise une soirée festive pour le début du Ramadan, c’est considéré comme un événement culturel par Manuel Valls lui-même, et quand il s’agit d’une crèche on dit “c’est religieux” », s'indigne-t-il, dénonçant les « ayatollahs de la laïcité ».

« Quand j’ai inauguré la crèche, il y avait des représentants du culte musulman, qui n’ont rien trouvé à redire », souligne-t-il. « Demain, je vais devoir enlever les guirlandes Joyeux Noël des rues de Béziers ? Et puis, il va falloir revoir notre calendrier, qui commence à la naissance du Christ ? » Robert Ménard est très populaire à Béziers et les habitants sont derrière lui dans cet acte de résistance. L’agitation sur les milieux sociaux bat son plein et déjà des jeunes se disent prêts à monter la garde autour des crèches. Attention, ces bobos gauchos laïcards vont finir par définitivement réveiller un peuple de France attaché à son identité chrétienne, sa légitimité et ses traditions.

La Libre Pensée s’apprête à saisir à nouveau le préfet pour lui demander de « faire appliquer la loi d’ici à Noël ».  « Y compris manu militari s’il le faut. » C’est tout à fait clair. Pour défendre la crèche, il faudra donc se battre ? Alors il faut qu’ils sachent que nous nous battrons

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vendredi, 05 décembre 2014

La Crèche interdite...

Creche.jpgFranck Deletraz

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Jugée « incompatible avec la neutralité du service public » par le tribunal administratif de Nantes, la traditionnelle Crèche de Noël installée tous les ans dans le hall d’accueil du Conseil général de Vendée a dû être démontée mardi. Une décision profondément scandaleuse au moment où la fameuse loi de 1905 est quotidiennement piétinée par les musulmans en France, contre laquelle Bruno Retailleau, actuel président du Conseil, est bien décidé à se battre.

Christianophobie ambiante

A l’origine de ce jugement, un recours déposé par Jean Regourd, président de la fédération de la « Libre pensée » de Vendée. Brandissant mardi la loi de 1905, cet obscur laïcard devait expliquer que la Crèche « est un emblème religieux » et qu’« a priori, elle ne respecte pas ce que doit être la neutralité des bâtiments publics (…) et ne respecte pas la liberté de conscience d’un citoyen qui, rentrant au Conseil général, se voit quasiment imposer un emblème religieux et caractérisé comme tel ». De quoi faire rire nos concitoyens qui voient régulièrement leur liberté de conscience piétinée dans leur mairie lors de ces mariages musulmans accompagnés de youyous, drapeaux algériens et autres femmes voilées…

Bref, une décision grotesque, mais qui s’inscrit aussi dans un climat de christianophobie croissante et qui a suscité une importante vague d’indignation. A commencer par celle de Philippe de Villiers qui, tout en invitant « les élus du département à ne pas appliquer cette décision inique », a récusé « ce laïcisme totalitaire, qui est une forme de terreur moderne aux conséquences incalculables ». Une colère partagée par le SIEL, qui a déploré dans un communiqué que le juge administratif n’ait « pas suivi la voie de jurisprudences qui reconnaissent un héritage culturel pour admettre le maintien de traditions en dépit de leur conflit avec des règles plus récentes ».

« Nous irons jusqu’au bout »

En attendant, Bruno Retailleau, président du Conseil général, n’est pas décidé à céder. Soulignant mercredi que « de très nombreux Vendéens se sont émus, par mail, par téléphone ou sur les réseaux sociaux, du jugement du tribunal administratif », il a déclaré contester « avec la plus grande force cette décision » et annoncé que le Conseil général allait donc « utiliser tous les recours juridiques possibles pour faire annuler cette décision. Une demande de sursis à exécution va être déposée dans les jours qui viennent, en appui de l’appel du Conseil général devant la Cour administrative d’appel. Nous irons jusqu’au bout, devant le Conseil d’Etat et jusqu’à la Cour européenne des droits de l’domme s’il le faut ».

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mercredi, 03 décembre 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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jeudi, 27 novembre 2014

A l'occasion de la sortie de son nouvel album, Aramis répond aux questions du quotidien Présent

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Je me souviens de la parution de votre excellent recueil de dessins parus dans Minute intitulé Un pastiche, sinon rien ! Il s’agissait du Minute de quelle époque ?

Du Minute de Serge de Beketch, dans les années 1990-1993. A cette époque, avec ADG, on rigolait bien. Et puis ces pastiches m’amusaient beaucoup, même si j’en bavais quelque fois pour les faire. Enfin, je n’ai jamais été censuré. Et la liberté de ton est quand même quelque chose d’appréciable.

Avez-vous fait paraître d’autres recueils de dessins de presse, avant ce tout dernier, Ça calme ?

Je suis un intermittent du dessin. Donc il y a forcément des coupures dues à mes autres occupations. Mais, en publiant deux recueils avec vingt ans d’écart, je colle au plus près de l’esprit Dumas (Alexandre, pas Roland).

Vous avez longtemps été dessinateur de presse : pour Minute à diverses époques, ou pour Présent. Mais quel est ce Journal du chaos que vous mentionnez en fin de volume, en indiquant que les dessins de ce dernier recueil sont parus dans Minute et dans le Journal du chaos ?

Il s’agit du blog d’un de mes amis. Une fois par semaine, il reprenait un de mes cinq dessins hebdomadaires.

Quels sont vos meilleurs souvenirs de la longue période durant laquelle vous avez dessiné pour Présent ?

Je conserve d’excellents souvenirs de la période François Brigneau, pour lequel j’ai toujours éprouvé une grande affection.

Nous plaisantions alors beaucoup les uns avec les autres, peut-être plus avec Sanders, Jean Cochet et Pierre Durand. On ne se prenait pas au sérieux et on y croyait.

Nous passions aussi de bons moments après le bouclage, même si nous nous levions tôt, trop tôt à mon goût. Il nous arrivait de gueuletonner autour de François et de refaire le monde, ou de parler littérature jusqu’à plus soif. J’avais alors le sentiment que nous ne nous quitterions jamais.

Enfin, nous côtoyions des personnages de grande qualité : François Leger, Georges Laffly, Claude Adam, Pierre Monnier, Yves de Verdilhac, l’auteur du Prince Eric. Sans oublier mon bon maître, Georges-Paul Wagner. Tous aujourd’hui disparus.

Quelle est votre tête de turc préférée ?

Le marché est saturé.

Vous arrive-t-il d’illustrer des oeuvres littéraires ?

Parfois, mais peu. J’ai illustré des couvertures de livre aux éditions de L’Age d’homme. Un ouvrage de Pol Vandromme publié par Marc Laudelout du Bulletin Célinien, une édition pour bibliophiles de La Varende. J’ai aussi été pillé pour un album sur Jacques Laurent paru chez Veyrier.

Propos recueillis par Anne Le Pape

Aramis, Ça calme !, Les bouquins de Synthèse nationale, 23 euros (+ 3 € de port).

Commandez-le en ligne cliquez ici

Entretien paru dans Présent du 22 novembre 2014 cliquez là

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Carl Lang à Nice : un entretien avec Dtom

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Par Jean-René LAGET, Directeur de Dtom cliquez ici

Je rencontrais Samedi 22 Novembre 2014 dans un restaurant à Nice le Président du Parti de la France, Carl LANG venu rencontrer ses troupes maralpines et le nouveau responsable de sa toute nouvelle section mentonnaise. Des troupes remontées à bloc venues acclamer l’Espoir d’une fédération de la Droite Nationale et patriote déjà débutée en 2011 avec la création de l’UDN, Union de la Droite Nationale, dont le MNR jadis de Bruno MEGRET et la NDP, Nouvelle Droite Populaire font partie.

JRL : Bonjour Monsieur le Président

CL : Bonjour. 

JRL : En ce jour de lancement de la section mentonnaise et de votre visite dans les Alpes Maritimes, dtom.fr vous a proposé de vous rencontrer et de réaliser votre interview. Tout d’abord, nous allons procéder à votre présentation. 

CL : Le Parti de la France a été fondé en 2009. Pour ce qui me concerne, de 1978 à 2008, c’est à dire entre ma vingtième et ma cinquantième année, j’ai été membre du FN. A deux reprises son Secrétaire Général de 1988 à 1995 et de 1998 à 2005. Député Européen de 1994 à 2009 et Conseiller Régional du Nord Pas de Calais de 1992 à 2010. J’exerce, et de nouveau, ma profession de masseur-kinésithérapeute. 

JRL : Présentez-nous votre parti, le Parti de la France ainsi que l’UDN, l’Union de la Droite Nationale. 

CL : Le Parti de la France est un parti de Droite Nationale et Européenne. J’insiste sur : Droite, Nationale et Européenne. Dans le domaine économique, il défend les valeurs de Droite de promotion de l’entreprise, du travail, des libertés économiques, du refus de l’étatisme, du fiscalisme et du collectivisme. Des valeurs pour sortir la France de l’ornière économique et sociale dans laquelle elle se trouve. A la fois national et européen car je considère en effet qu’il faut réaffirmer les droits du Peuple Français à disposer de lui-même et à rester lui-même. Fier de son histoire, de son identité, de sa culture. Mais cette démarche nationale s’inscrit dans un enjeu de civilisation. Notamment de la défense des valeurs européennes et chrétiennes. Tous les patriotes des nations d’Europe devront relever ensemble au cours du 21 ème siècle les mêmes défis : démographique, migratoire, culturel, islamique et économique et social. 

JRL : Aujourd’hui, quelles sont les relations que vous entretenez avec le FN, notamment depuis Brignoles ? Jean-Paul DISPARD, ancien Conseiller Général frontiste, puis candidat du Parti de la France lors des élections cantonales partielles d’Octobre 2013 est-il toujours en relation avec ce dernier ? 

CL : A ma connaissance, non et je conserve un certain nombre de relations personnelles avec des dirigeants et militants du FN. Mais le FN de Marine LE PEN refuse tout contact avec la véritable Droite Nationale et ce au nom de son obsession à la normalisation médiatique d’où la dérive toujours plus à Gauche de son discours. Pour le reste le Parti de la France est favorable au rassemblement le plus large possible de toutes les composantes de la Droite Nationale et patriotique. Nous devons nous organiser ensemble au nom de l’intérêt national et quelques soient nos différences de sensibilités afin de préparer le redressement français.

JRL : Outre les relations que vous entretenez avec le MNR et la NDP et des associations politiques ou des non relations avec le FN, entretenez-vous des relations avec d’autres partis comme DLF (Debout La France), le RPF, Ligue du Sud, CPNT ou bien des associations politiques et mouvements tels que la Manif Pour Tous, le Printemps Français ou bien l’Avenir Pour Tous de Virginie TELLENNE alias Frigide BARJOT ? 

CL : Par principe, le Parti de la France est favorable au développement de toute forme de coopération et d’action avec les organisations, associations et politiques qui agissent dans le sens du redressement national et de la défense de la Patrie. Je crois que l’avenir, par souci d’efficacité, imposera les modes de collaborations et d’actions communes. Je crois à l’Union des droites. Je n’ai pas d’ennemi à Droite. 

JRL : On l’a vu récemment, le Parti de la France se relance sur les réseaux internet : nouveau compte officiel twitter, le Réinfo, la nouvelle présentation du site national, pouvez-vous nous en dire plus ?

CL : Nous constatons la Politique du système d’omerta pratiqué à l’endroit du Parti de la France par les grands médias partisans du système et nous ne pouvons donc que compter sur nous même. Le système médiatique a concédé pour des raisons stratégiques utiles à la Gauche un monopole à Marine LE PEN en dehors de l’UMP et des autres partis du système. Nous avons donc mis en place un nouveau pôle de communication sur notre site internet avec des magazines bimensuels de réinformation et 1 ou 2 fois par mois des invités politiques qui ne sont pas nécessairement membres du Parti de la France. Nous espérons à ce titre avoir le plaisir de recevoir le Président du RPF dans le souci d’établir des liens politiques plus importants parmi les représentants de la vraie Droite Française. 

JRL : Le Parti de la France sera-t-il sur la ligne de départ des départementales (ex cantonales) et régionales et aux côtés de qui ? 

CL : La réponse à cette question est liée à nos capacités de financements des campagnes électorales. Nous ne disposons pas de financements publics. Ce sont les militants qui financent. Nous concentrerons probablement nos efforts dans certains secteurs ciblés de ce que j’appelle « le harcèlement électoral » et ce dans l’attente de pouvoir dans le futur mener de grandes batailles rangées politiques. Dans cet esprit, le Parti de la France et l’UDN peuvent soutenir d’autres secteurs de candidats patriotes qui défendent les principes et nos valeurs. Je reste favorable à l’Union à la base des patriotes de la Droite Nationale. 

JRL : Si on vous dit aujourd’hui « Jean-Marie LE PEN », cela vous inspire quoi ? 

CL : Je pense que Jean-Marie LE PEN a eu l’immense courage de fonder et porter le FN depuis plus de 40 ans. Aujourd’hui il est marginalisé dans son propre mouvement. Sa fille et son entourage n’attendent avec impatience qu’une chose : qu’il disparaisse de la vie politique. 

JRL : On a notamment lu votre communiqué concernant l’élection de Monsieur Pierre-Marie VERDIER à la tête de la commune de Besmont (02) sur une liste d’intérêt communal. Combien d’élus composent votre parti, et notamment de maires, maires adjoints, élus Parti de la France ou Divers Droite (DVD), etc… ? 

CL : Je ne peux répondre à cette question puisque nombre ont été élus sur des listes d’intérêts communaux. Ce qui est clair aujourd’hui c’est que nous recrutons beaucoup d’élus locaux, déçus ou trahis par l’actuel FN et qui ne se retrouvent plus du tout dans le discours de souverainisme de Gauche de Marine LE PEN et Florian PHILIPPOT. Nous sommes un pôle de ralliement pour beaucoup de militants de la Droite Nationale, militant pendant des années au FN

JRL : Serez-vous candidat à la Présidentielle et si oui, quelles sont vos espérances pour ce scrutin ? Si élu, quelles seraient les premières mesures que vous prendriez et quels seraient les noms sur lesquels vous pourriez compter pour former un gouvernement ? 

CL : Au moment où nous parlons, notre objectif pour 2017 est de présenter des candidats aux élections législatives avec le souci de contribuer au rassemblement le plus large possible de candidats de la Droite Nationale. Concernant l’Election Présidentielle, je ne suis pas aujourd’hui en mesure de vous indiquer quelle sera notre attitude et nos marges de manœuvre. 

NDLR Lire aussi NDP 06 cliquez là

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samedi, 22 novembre 2014

Revue de presse : Le congrès du GUD à Nanterre

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Le GUD invite Aube dorée pour son congrès

Le Figaro.fr cliquez ici

LE SCAN POLITIQUE - Le mouvement de jeunesse nationaliste organise ce samedi un congrès à Paris, en présence de nombreux groupes radicaux européens.

C'est une réunion peu courante qui doit se tenir près de Paris, samedi. A l'invitation du Groupe union défense, plus connu sous son acronyme de GUD, plusieurs formations politiques, à l'orientation nationaliste-révolutionnaire, sinon néofasciste, ont prévu de se retrouver pour un “congrès européen” intitulé “le réveil des nations”.

Ce congrès vient rappeler l'existence du syndicat étudiant après une période de moindre activité. Le GUD avait pourtant réussi à faire parler de lui, sur et hors des campus parisiens, lors de sa refondation en 2010: tractages parfois musclés et présence sous la bannière à la croix celtique lors de certaines manifestations assuraient la présence du syndicat sur le terrain. En 2011, une branche lyonnaise était créée. Mais l'année suivante, les dirigeants parisiens s'orientent vers un militantisme plus politique (le grand public les découvre, notamment, par la publication d'une photo de la soirée des 40 ans du FN où ils apparaissent à côté de Marion Maréchal-Le Pen). Le GUD Paris est alors repris en main par Logan Djian, qui revendique aujourd'hui une trentaine de membres.

Le GUD change régulièrement de visage, ainsi que le rappelle Nicolas Lebourg, historien spécialiste des droites extrêmes: «Le nom GUD n'est qu'une référence à un mythe, à celui des années 1970 à la fois violent et brillant dans sa propagande. Aujourd'hui, il n'y a plus de combats contre les gauchistes sur les campus. Depuis 30 ans il y a en réalité eu plusieurs GUD: est GUD qui réussit à tenir la marque avec l'aval des anciens.» «Le GUD se réorganise, estime de son côté un cadre du milieu nationaliste, qui sera présent samedi. Souvent, dans l'histoire de ce mouvement, de grands congrès ont été organisés de la sorte afin de le relancer.»

De nombreux invités

Le GUD s'offre un plateau européen de choix parmi divers mouvements radicaux pour son congrès. Outre les Français du MAS et de la revue Synthèse nationale, seront présent des Espagnols de la Liga Joven et du Mouvement social républicain. Les Belges de Nation seront également présents, tout comme la CasaPound, mouvement italien peu connu en France mais très populaire chez les jeunes nationalistes. Ses militants, qui se présentent eux-mêmes comme les “fascistes du IIIe millénaires”, ont adopté des pratiques plus courantes à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite: squates d'immeubles, importance donnée à la musique et au culturel.

Enfin, deux assistants parlementaires grecs de l'Aube dorée, classée comme néonazie par certains chercheurs, seront à Paris alors que le parti n'est pas au mieux: plusieurs dizaines de ses membres, dont le président du parti et sa vingtaine de députés, dans le collimateur de la justice de leur pays.

“L'ambition de ce congrès, c'est de tisser des liens entre patriotes et nationalistes européens, de prendre conscience des problèmes qui existe dans chaque pays”, explique Logan Djian, leader du GUD. L'évènement est présenté sur la page Facebook du mouvement comme “le premier sommet de l'Europe réelle”. Pour la petite histoire, “L'Europe réelle” fut la revue du Nouvel ordre européen, un parti néonazi paneuropéen créé dans les années 1950.

Logan Djian reconnait que la référence n'a pas été placée par hasard, mais explique qu'elle va au-delà de la simple reprise. “L'Europe réelle que nous défendons, n'est pas celle du capital, des banques ou de Merkel. Elle est différente de celle vantée par les médias, qui déforment ce que sont des mouvements comme Aube dorée. Pour nous, ce ne sont des patriotes et des nationalistes.”

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vendredi, 21 novembre 2014

Décapitations islamiques : le silence de Badinter…

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Pierre Cassen

Boulevard Voltaire cliquez ici

Personne n’a oublié la date du 9 octobre 1981, où Robert Badinter, garde des Sceaux du gouvernement Mauroy, obtint l’aboutissement du combat de sa vie : l’abolition de la peine de mort, considérée par lui et son camp comme un acte barbare indigne d’une civilisation évoluée. François Mitterrand et ses alliés surent imposer cette décision à une opinion majoritairement hostile, dans un contexte où on ne guillotinait plus que deux ou trois personnes par septennat.

On se disait que le fait de couper la tête à des hommes – acte naturellement révoltant pour tout humaniste – aurait disparu à jamais de l’horizon français. Or, en quelques semaines, notre pays a été confronté à la décapitation du guide Hervé Gourdel, qui a bouleversé l’opinion, et a obligé, devant l’émotion, les dignitaires musulmans, derrière Boubakeur, à nous faire le coup, la larme à l’œil, de « L’islam, ce n’est pas cela… ». Puis on vient d’apprendre que deux Français convertis, prénommés Maxime et Mickaël, auraient fait partie des égorgeurs-décapiteurs de l’otage Peter Kassig et de soldats irakiens.

On attendait donc de l’abolitionniste Badinter une prise de parole forte, exprimant son indignation devant la justice barbare islamique. D’autant que son épouse Élisabeth avait défendu la crèche Baby Loup, et milité pour une loi contre le voile intégral. On se rappelle que l’avocat ne s’était pas gêné pour condamner – et avec quelle violence – la justice américaine lorsque celle-ci avait osé arrêter, menotter et jeter en prison son ami Dominique Strauss-Kahn. Il est sans doute plus grave, pour ce grand bourgeois du 16e, d’arrêter le président socialiste du FMI que de couper la tête à ceux que les soldats d’Allah appellent les mécréants.

À ce jour, nous n’avons encore rien entendu. Mais ce silence ne marque-t-il pas une gêne devant la contradiction de sa vie ? Robert Badinter, en tant que juif, ne peut ignorer ce qu’est l’islam, et le sort que Mahomet et ses disciples ont fait subir à ses ancêtres. Il ne peut pas ne pas connaître l’histoire de la tribu juive de Médine : « L’Envoyé d’Allah les fit chercher et les décapita dans les fossés alors qu’ils lui étaient amenés par groupes. Ils étaient 600 à 900 », rapporte l’historien musulman Ibn Ishaq dans sa biographie de Mahomet (« Sîrat Rasûl Allah », c’est-à-dire « Biographie du Messager de Dieu »), écrite entre l’an 740 et l’an 770.

L’ancien garde des Sceaux ne peut ignorer que le Coran ordonne aux disciples de l’islam d’égorger et de décapiter tout ce qui n’est pas musulman : « Frappez-les au-dessus des cous [décapitez-les] et frappez-les sur tous les bouts des doigts [amputations]. Cela, parce qu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager » (Sourate 8,12-13).

Autrement dit, Robert Badinter l’abolitionniste et ses amis politiques ont permis l’implantation massive sur le territoire français de millions de personnes dont les textes sacrés réclament la peine de mort par égorgement et décapitation pour tous les infidèles, même si, fort heureusement, une majorité de musulmans prennent quelques libertés avec l’application stricte du Coran.

Conclusion : si les fanatiques passent à l’action en France, on risque d’avoir bien davantage d’innocents décapités par les fous d’Allah que d’assassins guillotinés par l’État français dans les années 1970. Et cela parce que des gens comme lui ont fait venir sur notre territoire des milliers de Fofana-Merah-Nemmouche.

On comprend mieux le silence de Robert Badinter…

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jeudi, 20 novembre 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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mercredi, 19 novembre 2014

Parution du n°92 du bulletin du Cercle Franco-hispanique

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Commandez le en envoyant trois timbres à

Cercle Franco Hispanique 4 bis, rue Caillaux 75013 Paris

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vendredi, 14 novembre 2014

État islamique : l’incohérence des Occidentaux

Bruno Mégret.jpgL'éditorial de Bruno Mégret

Le Chêne n°78 cliquez ici

Une fois de plus, les événements du Moyen-Orient révèlent l’impéritie de nos dirigeants qui, avec le trop fameux État islamique, semblent surpris de découvrir l'existence d'un nouveau mouvement islamiste agressif et conquérant. Une telle réalité n'a pourtant rien de surprenant : le courant djihadiste ne cesse de prendre de l'ampleur un peu partout dans le monde musulman. Et peu importe le nom et la nature des organisations qui l’incarnent, le pro- jet ne change pas de nature, même s’il devient de plus en plus ambitieux. Il s’agit de créer partout où c'est possible un État théocratique régi par la charia et d’organiser à terme l'union de ces États pour fonder un nouveau califat.

Quand la démocratie fait le lit des djihadistes

Le processus d’émergence est d’ailleurs toujours le même. Il commence par la contestation d’un régime autoritaire et prend la forme d’une «révolution» ou d’une insurrection lancée officiellement au nom de la liberté et de la démocratie. Aussitôt les gouvernements occidentaux approuvent, soutiennent et se réjouissent, ignorant les cris «Allah Akbar» qui retentissent dans les manifestations et chez les combattants. Puis, si la révolution l’emporte, chacun constate alors que la seule force politique organisée susceptible de prendre le pouvoir même démocratiquement est celle des islamistes qui, une fois enplace, commencent à restreindre les libertés et à imposer la loi du Coran. C’est ce scénario que l’on a déjà observéen Égypte ou en

Tunisie, mais aussi sous une forme un peu différente en Irak et en Libye, sans parler de l’Iran il y a maintenant plusieurs décennies.

Des dirigeants aveugles et incohérents

Or, les dirigeants du monde occidental ne semblent avoir tiré aucune leçon de la répétition de ces scénarios. En Syrie, par exemple, ils continuent à vouloir chasser Bachar el-Assad du pouvoir alors que ses opposants, chacun peut le constater, sont majoritairement des djihadistes et que l’éviction du dictateur syrien provoquera inévitablement l'arrivée à la tête du pays d'un régime théocratique islamique.

Certes, parce que le groupe «État islamique» s'en est pris à des Occidentaux, en assassinant de façon ignoble plusieurs otages européens et américains, il est devenu une cible prioritaire de la «communauté internationale». Les

États-Unis et la France notamment ont même entrepris de mener des actions militaires contre les djihadistes de ce groupe appelé pudiquement Daesh.

On devrait donc s’en réjouir car tout ce qui peut faire reculer le djihadisme et l’islamisme est bénéfique mais, malheureusement, l’action des pays occidentaux demeure complètement incohérente. Car ces mêmes gouvernements qui envoient des avions bombarder les combattants de l’Etat islamique continuent de militer pour la chute de Bachar el-Assad. Or, il s’agit là d’une absurdité politique totale. Une guerre civile est en effet engagée qui oppose, qu’on le veuille ou non, le régime autoritaire de Damas aux forces islamiques. La France, comme les autres pays occidentaux, devrait donc choisir son camp.

Refuser de le faire est aussi absurde que l’attitude de ces supporters assistant à une finale de football entre l'Allemagne et le Brésil qui encouragerait l’équipe d’Espagne déjà éliminée.

La négation du politique

Il s'agit là d'une grave méconnaissance de la nature même du politique. Car l'essence du politique est de gérer le réel et donc de tenir compte de ce qui est et non pas de ce que l'on souhaiterait qu'il soit. La politique c'est aussi de faire des choix et d'en assumer les conséquences. Dans le cas d’espèce, faire chuter le dictateur syrien c’est assurer l'arrivée au pouvoir des fanatiques islamistes. Les politiques oublient qu’ils ne sont pas des journalistes. Ils ne sont pas là pour commenter les événements et porter sur eux des jugements moraux. Ils ne peuvent donc pas condamner le régime autoritaire de Damas, provoquer sa chute qui entraînera l’arrivée au pouvoir des islamistes du groupe Daesh et ensuite condamner ces derniers comme si de rien n’était. La politique n'est pas le commentaire moralisateur c'est l'action responsable.

Faute de quoi on ne fait plus de politique et, en agissant comme ils le font, nos responsables gouvernementaux, Hollande et Valls, trahissent les obligations de leur charge.

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