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jeudi, 29 octobre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Dans ce numéro de Rivarol, un article sur le n°7 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à la croix celtique cliquez ici

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mercredi, 28 octobre 2015

Hollande et sa clique à Puisseguin : l’indécent « hommage républicain »

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Nicolas Kirkitadze Riposte laïque cliquez ici

Le Président François Hollande s’est rendu ce 27 octobre en Gironde, suite à la tragique catastrophe routière qui a coûté la vie à 43 personnes.

Notons que plusieurs ministres ont également été du voyage : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Christiane Taubira, Marisol Touraine, Alain Vidalies (transports) et Laurence Rossignol (famille et personnes âgées). C’est à se demander qui est resté à Paris pour s’occuper des affaires du pays… peut-être est-ce Philae le labrador présidentiel

Au Petit-Palais, puis à Puisseguin, le Président et sa cohorte de ministres ont rendu un « hommage républicain » aux malheureuses victimes et ont assuré les familles de leur « solidarité républicaine ».

J’aimerais tout d’abord réagir à cette gabegie, qui fait qu’en dehors du président, six ministres ont fait le voyage de Paris à la Gironde. Le plus ridicule est que Valls, Cazeneuve et Vidalies s’y étaient déjà rendus le jour de l’accident !

Sous couvert de compassion et d’humanisme, dès qu’une catastrophe survient, une légion de politicards se précipite sur place, soucieux d’être vus parmi les premiers. Avec le Président et les ministres, il faut compter les chauffeurs, les gardes du corps, les personnels des cabinets. Ces déplacements au coût faramineux sont financés par l’argent du contribuable. Si le gouvernement est tellement compatissant à l’égard des victimes, n’aurait-il pas meilleur compte de reverser tout cet argent à leurs familles au lieu de les gaspiller dans ce tourisme politique de catastrophe ?

Parlons ensuite de ce fameux « hommage républicain »… Le qualificatif « républicain » est le plus galvaudé dans la vie politique actuelle. Ainsi, tout comportement découlant du simple bon sens est qualifié de « républicain ». Le perdant d’une élection félicité le gagnant, on parle de « courtoisie républicaine » ; un pompier sauve un chat de la noyade, on lui prête un « courage républicain » ; un policier arrête des brigands, il est félicité pour avoir rétabli « l’ordre républicain »… Comme si la discipline, le courage et le fair-play étaient des qualités réservées aux républicains… Ainsi, les monarchistes, militaristes, anarchistes et autres personnes sceptiques face au régime républicain en place, seraient des lâches, désordonnés et mauvais perdants. L’adjectif « républicain » est devenu synonyme de « Bien ».

Là encore, on voit toute la cohorte ministérielle rendre un « hommage républicain » aux victimes. Une telle rhétorique était compréhensible lors des attentats de janvier, puisque c’est la République qui a été attaquée à travers ces victimes. Il était donc normal que le Président remette le coté républicain sur la scène. Mais aujourd’hui, j’aimerais qu’on m’explique le rapport entre la république (régime politique consistant à être dirigés par des représentants que l’on a élus) et un car d’octogénaires qui s’enflamme… Il s’agit d’un tragique accident, non d’une attaque terroriste ou d’une faute de l’État.

Le déplacement présidentiel ainsi que le fameux hommage « républicain » paraissent donc être les reflets d’une instrumentalisation politique, mis en œuvre par un président sortant, désireux de briguer un second mandat. A l’heure de « l’idiot visuel » et du « festivisme » dénoncé par le regretté Philippe Muray, il faut montrer au peuple qu’on a des sentiments, qu’on est humain… Un discours avec des tremolos dans la voix, quelques promesses, ajoutez-y un soupçon d’hypocrisie, deux ou trois larmichettes à la Cazeneuve, et vous pouvez déguster la propagande socialiste avec sa sauce de mensonges.

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mardi, 27 octobre 2015

L’ISLAM Une religion de culture médiévale ?

Renan_l_islam et la science.jpgDr Bernard Plouvier

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En 1883, Ernest Renan écrivait (in L’islam et la science) : « L’islam a été libéral, quand il a été faible ; il a été violent, quand il a été fort ». Il tentait alors de combattre les sottises de Jules Michelet qui, par haine pathologique du christianisme, avait fait croire que la culture européenne devait beaucoup au monde musulman.

Renan fut le premier à démontrer que les études philosophiques et scientifiques (médicales ou mathématiques) en terres musulmanes, aux XIe-XIIIe siècles, n’avaient été que des commentaires de textes grecs antiques ou hindous. Ces commentaires avaient été rédigés pour l’essentiel par des Persans, obligés d’utiliser la langue arabe, toute autre langue que celle du prophète étant alors interdite.

Dans tous les pays où des États islamiques se sont implantés depuis le VIIIème siècle, ont été détruits les fondements de la civilisation antérieure (hellénistique, romaine ou persane) : le coût culturel de la conquête musulmane fut énorme. Averroès, Avempace, Ababucer, puis Avicenne eurent de gros ennuis avec les autorités religieuses et n’eurent en pratique aucune postérité en terres islamiques, avant leur redécouverte aux XIXème et XXème siècles. Nombreux furent les poètes et les auteurs mystiques condamnés à mort par l’effet du fanatisme religieux, tel Schrawardî en 1191, sur l’ordre du Kurde Saladin, ou en l’an 922 le soufi al-Halladj et  des centaines d’autres soufis crucifiés en la ville de Damas. L’idée même d’une philosophie islamique est une absurdité pour un musulman : toute réflexion métaphysique est superflue, car tout ce qui est utile à l’homme est écrit dans le Coran ou dans les hadîths.
  
C’est ce que répondit à l’étude de Renan, l’imam Djamal ad-Dîn al-Afghani, dans une lettre publiée par Le Journal des débats le 18 mai 1883 : « Tant que l’humanité existera, la lutte ne cessera entre Dogme et Libre examen, entre Religion et Philosophie… Lutte dans laquelle le triomphe ne sera pas pour la Libre Pensée parce que la raison déplait à la foule ». On a rarement aussi bien argumenté en faveur du fanatisme religieux, qui sait excellemment maintenir les peuples dans l’ignorance et la superstition. L’homme avait quitté son pays, l’Afghanistan, menacé par les empires russe et britannique, et s’était réfugié à Istanbul, où il posa les fondements du panislamisme, devenant le grand ancêtre des fanatiques musulmans des XXe  et XXIe siècles.
  
À ce sectaire, qui mourut en 1897, Renan répliqua par un article intitulé Mahomet et l’origine de l’islamisme, en appelant les élites musulmanes à faire leur Renaissance culturelle, leur conseillant de délaisser la charîa et de dissocier la religion de l’étude des sciences et de la philosophie. « Émanciper le musulman de sa religion est le meilleur service qu’on puisse lui rendre ». Cela reste, de nos jours, un vœu, bon ou impie, au gré de chacun ! 

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samedi, 24 octobre 2015

Contrairement à ce que prétendent certains, les catholiques traditionalistes dénoncent la pédophilie...

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Source Altermédia cliquez là

Contrairement à ce qu’on s’imaginait, il semble que certains milieux catholiques « traditionalistes » ne soient pas épargnés par le fléau des abus sexuels et surtout sur mineurs.

Nous ne savons ce qu’il faut penser de cette page web mais elle donne tout de même plusieurs précisions référencées qui, nous imaginons, sont facilement vérifiables. Comptez sur notre sagacité. Nous creuserons pour vous ces affaires peu ragoûtantes.

N’y va-t-il pas de la sécurité de nos enfants ?

Le blog en question cliquez ici

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Le nouveau numéro d'Eléments est sorti

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jeudi, 22 octobre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol !

Rivarol 22 novembre 2015

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mercredi, 21 octobre 2015

Allons-nous intervenir en Libye au profit d’Al Qaïda et des frères musulmans ?

Par  Bernard Lugan

Bernard-Lugan.jpgEn Libye, près de 300 kilomètres de littoral sont aux mains d’un État islamique que rien ne semble pouvoir arrêter. Á partir de cette fenêtre sur la Méditerranée, des terroristes mêlés aux clandestins rebaptisés « migrants » s’infiltrent en Europe. Contrairement aux annonces de la presse internationale, les efforts désespérés de M. Bernardino Leon, émissaire des Nations unies pour la Libye, et qui, depuis plus d’un an, cherche à obtenir un accord inter-Libyen, n’ont pas débouché sur une solution politico-militaire viable.

Face à cette situation plus que périlleuse pour notre sécurité, une opération militaire serait donc envisagée. Or, celle à laquelle pensent nos diplomates aurait pour résultat de donner le pouvoir à des islamistes aussi dangereux que ceux de l’Etat islamique… Comme en Syrie où, si le président Poutine n’avait pas sifflé la fin de la récréation, le Quai d’Orsay voulait faire remplacer le président Assad par de « gentils démocrates » salafistes. En Libye, ce serait au profit des Frères musulmans et d’Al-Qaïda (ou de ses diverticules) que nos forces pourraient être engagées. Comme elles le furent hier à l’avantage des musulmans de Bosnie et du Kosovo…

L’idée française serait en effet  de miser sur la cité-État de Misrata, fief des Frères musulmans et base avancée turque en Libye. Ses milices (ce sont elles qui lynchèrent le colonel Kadhafi) sont certes parmi les plus opérationnelles du pays, mais elles sont détestées par la plupart des tribus de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Intervenir en appui de Misrata permettrait peut-être de freiner les forces de l’État islamique, mais en nous aliénant les vraies forces vives du pays.

Ce plan envisagerait également un renforcement de la coopération avec les islamistes de Tripoli qui reçoivent actuellement des renforts jihadistes acheminés par voie aérienne depuis la Turquie. Comme si, pressé en Syrie par la Russie, le président Erdogan voulait ouvrir un second front en Libye.

Or, et il importe de ne pas perdre de vue deux éléments essentiels :

1) Comme notre ami-client égyptien est en guerre contre les Frères musulmans d’Egypte, l’arrivée au pouvoir de cette organisation en Libye ferait courir un danger mortel au régime du général Sissi.

2) Aucune intervention franco-européenne ne peut se faire sans, au moins, la neutralité de l’Algérie. Or, qui commande à Alger ? Les clans qui guettent la mort du président Bouteflika pour s’emparer du pouvoir ont en effet des positions contradictoires à ce sujet. Certains sont farouchement opposés à toute intervention étrangère, d’autres l’accepteraient sous certaines conditions, cependant  que ceux qui espèrent obtenir le soutien des islamistes feront tout pour torpiller une opération franco-européenne.

La réalité est donc cruelle. Ce n’est pourtant pas en la niant que nous avancerons. Face au chaos libyen il n’existe en effet pas de solution miracle qui permettrait de refermer les plaies ouvertes par MM. Sarkozy et BHL.

La solution consisterait peut-être à « renverser la table » et à changer de paradigme en oubliant les « solutions électorales » et les constructions européo-centrées fondées sur les actuels acteurs libyens. Comme rien ne pourra se faire sans les tribus, c’est donc en partie sur ces dernières que toute opération viable devrait être fondée. Autrement, dans le théâtre d’ombres libyen, nos figurants politiques ne feront que traiter avec des figurants locaux.

Le problème de fond est que les alliances tribales sur lesquelles reposait l’ordre socio-politique libyen ont été éclatées par l’intervention franco-otanienne de 2011. Dans le vide alors créé se sont engouffrés des acteurs secondaires devenus artificiellement les maîtres du jeu. Qu’il s’agisse de Misrata, des islamistes de Tripoli et de Derna, puis ensuite de ceux de l’Etat islamique.

Toute pacification de la Libye passe donc par :

1) Le rééquilibrage entre les vrais acteurs tribaux et ces acteurs secondaires devenus incontournables et qu’une intervention franco-européenne aboutirait à installer seuls au pouvoir.

2) La levée du mandat d’arrêt international lancé contre Saïf al-islam Kadhafi qui est le seul actuellement en situation de pouvoir reconstituer les alliances tribales libyennes.

Très modestement, il faut bien voir que ce sont là des mesures de long terme. Or, dans l’immédiat, il est urgent de bloquer la progression de l’État islamique tout en coupant le flot migratoire partant essentiellement des zones tenues par ceux que nos diplomates considèrent déjà comme nos « alliés », à savoir les  islamistes de Tripoli et les Frères musulmans de Misrata…

Alors, oui à une intervention, mais à la condition de ne pas la lancer à la légère.

(Source : site Metamag)

 

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jeudi, 15 octobre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Le nouveau numéro du magazine Terre et peuple est sorti

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En savoir plus cliquez ici

Terre et peuple organisera sa prochaine table ronde le dimanche 29 novembre à Rungis

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lundi, 12 octobre 2015

À Sainte-Rita la mobilisation citoyenne prend une ampleur inattendue

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Le Figaro cliquez ici

Les fidèles de Sainte Rita, occupée nuit et jour depuis le 5 octobre, ont assisté dimanche à la première messe célébrée depuis avril. L'église parisienne est défendue par un véritable mouvement de citoyens, Anonymous à l'appui, luttant contre sa démolition.

Jamais messe dominicale n'a été si surréaliste. Dans les fumées d'encens, au son des chants en Latin et des gémissements des nombreux chiens venus avec leurs maîtres à l'office, devant le drapeau tricolore et une statuaire flambant neuf de Sainte-Jeanne d'Arc et de Sainte-Rita, une foule hétéroclite chante d'un même chœur. Les messieurs vieille France comme les altermondialistes, les riverains comme les touristes, les militants pour la démocratie comme les nostalgiques de l'Ancien Régime. Deux Anonymous, masques derrière la tête et caméras en main, sillonnent les rangées de bancs pour filmer les deux heures de cette célébration eucharistique haute en couleurs.

Un parking et des logements

A Sainte-Rita, au cœur du XVème arrondissement de Paris, cause désespérée depuis deux ans après son rachat par un promoteur (3,3 millions d'euros) pour en faire un parking et des logements, l'ambiance est à la liesse. La nef est pleine, on ajoute des chaises. Pour entrer, chacun a dû passer les palissades en tôle,érigées six jours plus tôt en vue de la démolition de l'église, puis la trouée du porche, muré de parpaings depuis le printemps pour sceller l'expulsion des paroissiens. Même le célébrant, Mgr Samuel Pouhé, prêtre de l'église catholique gallicane de Paris, reste coi face à cette nouvelle et insolite communauté venue aider le quartier à sauvegarder son église.

C'est la première fois depuis avril qu'une messe est dite dans ses murs.Les paroissiens, mobilisés depuis des mois, continuaient à venir aux célébrations sur le trottoir, avec l'autorisation de la préfecture de police de Paris. Mais depuis l'occupation, lundi, de l'édifice par un collectif de citoyens venus de tous horizons, la communauté brave les interdits administratifs et reprend sa place. D'autant qu'elle a tenu en échec les ouvriers venus lundi commencer les travaux de démolition. Avec l'appui de l'ancien ministre Frédéric Lefebvre (LR) et du député-maire (LR) du XVème arrondissement, Philippe Goujon, qui a porté plainte après des échauffourées avec les ouvriers du promoteur.

Une quinzaine de personnes occupent nuit et jour

Désormais, une quinzaine de personnes occupent Sainte-Rita nuit et jour, notamment des membres du Mouvement du 14 juillet, des «indignés» apolitiques prêts à «la révolution pacifiste» pour redonner parole et place aux citoyens. Sainte-Rita, sacrifiée sur l'autel de la «spéculation immobilière» en étant promise à la démolition contre l'avis des riverains, explique David Pastor, membre du Mouvement du 14 juillet, est un «symbole», «un nouveau lieu de lutte» pour qu'«on arrête de tout nous imposer». «Nous dénonçons la trahison du peuple, qui est pourtant souverain dans une démocratie, et le manque de consultation populaire», dit-il. Les Anonymous aussi veillent au grain, pour restaurer «la démocratie du peuple français». Ils dorment sur place. «On est là pour préserver ce patrimoine religieux», dit Jul, l'un d'eux, en distribuant des tracts. Fabrice, un habitant est venu avec ses deux fillettes, «en soutien» face à «ce danger immédiat» pour «le patrimoine et les valeurs menacés par le profit».

«Le mouvement du 14 juillet avait besoin de prendre sa Bastille, avec Sainte-Rita c'est fait!», se félicite Nicolas Stoquer, président délégué de l'association de défense Les Arches de Sainte-Rita. Mgr Pouhé y voit une bénédiction. «Je ne sais pas si c'est la Providence ou les larmes du cœur qui nous les a amenés, avant cela je ne les connaissais pas, mais aujourd'hui ils sont les soldats de Marie, des anges venus combattre». Et qui savent renvoyer les policiers à leurs affaires courantes. Lors de la messe, trois d'entre eux ont tenté d'entrer, sans succès malgré leur uniforme. Pascal, membre du Mouvement du 14 juillet, dédié à la surveillance à l'entrée, leur a dit «non, tout se passe bien ici, les paroissiens prient». Ite, missa est.

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jeudi, 08 octobre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Un entretien avec Roland Hélie à propos

de la 9e Journée de Synthèse nationale

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Programme de la journée cliquez ici

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dimanche, 04 octobre 2015

Le nouveau numéro de "La Lettre des Amis de Léon Degrelle" est sorti

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Ecrire à CALD BP n°92733

21027 Dijon cedex

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jeudi, 01 octobre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Il y aura un stand de Rivarol dimanche 11 octobre à Rungis à la 9e Journée de Synthèse nationale programme

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mercredi, 30 septembre 2015

Revue de presse : Jean-Marie Le Pen prend la défense de la «pauvre Madame Morano»

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Source Le Figaro.fr cliquez là

LE SCAN POLITIQUE - Le co-fondateur du FN, exclu de son parti pour avoir notamment évoqué un «monde blanc», estime que la polémique qui entoure les propos de Nadine Morano sur la «race blanche» illustre la «gauchisation des esprits».

C'est un soutien dont Nadine Morano se serait probablement passée. Mais force est de constater que Jean-Marie Le Pen est l'un des seuls politiques à prendre la défense de l'eurodéputée Les Républicains, après ses propos sur le «pays de race blanche» que serait la France.

«Pour avoir énoncé une évidence historique multiséculaire, Madame Nadine Morano subit un feu nourri de critiques, d'autant plus véhémentes qu'elles viennent de son propre camp. Elle peut ainsi mesurer à ses dépens ce que pèse la ‘gauchisation des esprits' dans les rangs de l'ex-UMP», assure-t-il dans un communiqué. «En le féminisant, un célèbre refrain du chanteur Guy Beat, ‘Elle a dit la vérité, elle doit être exécutée', prend tout son sens, que la pauvre Madame Morano aura sans doute le temps de méditer durant la stricte mise en quarantaine que les Républicains lui préparent».

Une prise de position qui n'est pas gratuite. Elle permet d'abord au «Menhir» de se défendre lui-même : en effet, la procédure d'exclusion du FN dont Jean-Marie Le Pen a été victime a notamment eu pour origine ses propos dans Rivarol sur «l'Europe boréale» et le «monde blanc». «Des concepts désormais bannis», regrette-t-il aujourd'hui. Soutenir Nadine Morano, c'est aussi l'occasion pour le co-fondateur du parti de prendre une nouvelle fois ses distances avec son meilleur ennemi au FN, Florian Philippot qui, régionales oblige, n'a pas hésité à attaquer la tête de liste des Républicains en Meurthe-et-Moselle. «Je n'ai pas une vision raciale de la France. La France, c'est aussi son outre-mer. Ce n'est pas une race», assurait ce mardi matin sur France info le candidat du FN dans la région Alsace Lorraine Champagne-Ardenne.

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lundi, 28 septembre 2015

Invasion migratoire : la Bavière préfère Orbán à Merkel

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Jean-Yves Le Gallou Boulevard Voltaire cliquez ici

Il s’est passé un événement majeur le 24 septembre 2015 en Bavière. Horst Seehofer, ministre-président du gouvernement bavarois, a officiellement reçu Viktor Orbán – l’homme d’État qui a tenté d’appliquer les accords de Schengen (et oui !) en contrôlant les frontières extérieures de l’Europe grâce à la construction d’un mur de protection.

En Allemagne, et devant les alliés de Merkel, le Premier ministre hongrois s’est présenté comme « le capitaine garde-frontière » et a fustigé « l’impérialisme moral » de Merkel.

Horst Seehofer lui a répondu qu’il n’avait « pas de critique » à faire sur la politique hongroise et qu’elle avait gagné « le soutien du gouvernement bavarois ».

En clair : le land le plus puissant d’Allemagne est entré en dissidence du gouvernement fédéral ; et Merkel risque de perdre le soutien des 56 députés de la CSU, alliée bavaroise de la CDU.

L’événement est d’importance : il a fait l’objet de 83.700 occurrences sur Google. Les presses allemande et anglo-saxonne ont largement commenté l’événement. Certes, d’un point de vue critique, mais ils en ont parlé !

À l’heure où j’écris (dimanche 27 septembre au matin), pas un seul article français postérieur à l’événement n’était répertorié sur Google. Les médias de propagande français ne se contentent pas de désinformer. Ils ont purement et simplement cessé d’informer. Ils sont devenus autistes.

Pourtant, il deviendra de plus en plus difficile de cacher l’opposition des peuples européens et de certains de leurs gouvernements à la folle politique migratoire de la Troïka Merkel/Juncker/Hollande.

NDLR SN, pour info :

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jeudi, 24 septembre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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mardi, 22 septembre 2015

SI VIS PACEM, PARA BELLUM…

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Dr Bernard Plouvier Métamag cliquez là

L’adage n’est certes pas nouveau, il a même une remarquable ancienneté, fruit d’une antique sagesse. Il serait outrancier de prétendre que la guerre civile a débuté en France. On n’y constate qu’une guérilla. L’adage antique et la situation présente méritent deux commentaires. 

Tout d’abord, il paraît bon de déterminer qui, en France et d’une manière générale, en Occident, détient le Pouvoir. Sûrement pas les « élus du peuple » ! Pas plus la virago allemande que notre président et son premier ministre (quel dommage que nous ayons tant d’académiciens et aucun La Fontaine : il y aurait une fable à écrire sur le petit colérique et le dodu libidineux).
 
En Occident, le Pouvoir appartient à la trinité, dorée à défaut d’être sainte, des financiers, des négociants internationaux et des grands producteurs, aux intérêts enchevêtrés, car tout financier est devenu, par la puissance et la diversité de ses placements, aussi bien un gros entrepreneur en transformation de matières premières qu’un transporteur international et un patron de la grande distribution. C’est même pour cette raison que la trinité dominante a ordonné aux honorables élus de favoriser l’immigration extra-européenne, dès les années 1975, et continue perpétuellement de le faire.
 
Tirant prétexte de la dénatalité des autochtones d’Europe occidentale, nos maîtres omnipotents ont fait venir, non pas des « travailleurs », encore moins de futurs cotisants pour alimenter les caisses de retraite – comme nous le serinent les ineptes ou les machiavels qui créent puis alimentent la désinformation -, mais des millions de nouveaux consommateurs. Comme ces hôtes exotiques sont, pour l’écrasante majorité d’entre eux, ignares ou inaptes aux emplois lucratifs, on pallie la fort logique médiocrité de leur salaire par une multitude d’allocations. On reconnaît volontiers que tous les rejetons d’immigrés ne sont pas des voyous et que certains immigrés sont des hommes et des femmes de talents, mais pourquoi ne les exercent-ils pas dans leur continent d’origine, pour le civiliser et le faire progresser ? 

Le quart de ces immigrés perçoit ces allocations de chômage dont la création, durant l’Entre-deux-Guerres, avait pour finalité de faire passer un triste état transitoire aux seuls compatriotes, les immigrés devant automatiquement quitter le territoire national en cas de pénurie de travail : c’était l’un des dogmes du Front Populaire. Qu’on relise les discours d’un Thorez ou d’un Salengro. Allocataire à plein temps ou de façon partielle pour raison de médiocrité d’emploi, reflet d’une médiocrité personnelle, le secouru haït davantage encore le pays d’accueil, car il faut être ignare en matière de psychologie sociale ou bête comme un soixante-huitard pour croire en une quelconque reconnaissance du sujet secouru. Sa fierté en est offusquée, surtout s’il est davantage enclin à causer, à gémir et à pester, qu’à œuvrer.
 
La haine de cette sorte d’immigrés pour les pékins accueillants, nos bons maîtres n’en ont cure. 
 
Pour enrichir leurs véritables maîtres, les Occidentaux doivent supporter, depuis le début des années 1980, une guérilla urbaine qui, à tout moment, peut se transformer en guerre civile.
 
Or, pour éviter une guerre, qu’elle soit extérieure ou civile, un gouvernement véritablement dévoué à la chose publique n’a jamais eu qu’un seul moyen à sa disposition : la Force. Nos policiers et gendarmes ne sont plus des agents de la « force publique », mais des témoins de notre déclin. 

Si vis pacem, para bellum, c’est d’abord et avant tout, se constituer de véritables forces de l’ordre, physiquement et moralement solides. Tout va mal dans notre pays. C’est une évidence, sauf pour ceux qui s’enrichissent à nous gouverner fort mal. Pour que tout n’aille pas encore plus mal, il faut réfléchir à ce que depuis cette Antiquité gréco-romaine, notre mère spirituelle, on nomme le Devoir d’insurrection contre des gouvernants injustes, corrompus, ineptes et/ou malfaisants. La constitution de milices d’autoprotection, voire la révolution sont des moyens dont, depuis toujours, ont usé des citoyens malheureux. Le retour au dogme : un continent-un peuple, ou, si l’on préfère, au dogme : chacun chez soi, semble s’imposer à l’observateur rigoureux.

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dimanche, 20 septembre 2015

Revue des blogs : VERS UNE AFRICANISATION DE L'EUROPE

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Julien Rochedy

Tribune publiée dans Valeurs actuelles, reprise sur le site La Faute à Rousseau cliquez là

Pour qualifier le changement de population qui s’opère en France et en Europe, la locution “grand remplacement” a fait florès parmi tous ceux que l’optimisme béat de la néomodernité ou l’ethnomasochisme flagrant de l’antiracisme n’ont pas embrumés de leurs poisons. Pourtant, ce n’est qu’un emballage lyrique, un doux surnom pour qualifier une réalité beaucoup plus brute et crue. Après tout, cela se comprend : il s’agit d’un mot d’écrivain. Mais regardons les choses en face : ce que l’on appelle le “grand remplacement”, c’est tout bonnement l’africanisation de l’Europe.

Lorsque j’étais jeune et que j’apprenais l’Histoire chez les grands maîtres, je n’étais pas choqué de lire, par exemple, entre les lignes de Michelet, que la victoire d’Octave sur Marc Antoine était la victoire de l’Occident sur l’Orient ; ou encore, chez Grousset, que Byzance fermait l’Europe au déferlement asiatique, etc. Les grands historiens n’hésitaient pas à parler en termes de civilisation, de dynamisme des continents, de victoires ou de défaites de l’un sur l’autre — bref, ils embrassaient l’Histoire entière pour juger selon des critères qui, s’ils ont disparu de nos consciences néomodernes, n’en demeurent pas moins les seuls qui s’appliquent vraiment à la compréhension des expériences historiques.

Or, que constate-t-on aujourd’hui ? Que le continent africain, qui longtemps a stagné démographiquement, est en plein boum. Grâce aux techniques et à la médecine européennes, les Africains sont passés de 100 millions en 1900 à plus de 1 milliard en 2015. Selon les projections démographiques, ils seront environ 2,5 milliards en 2050 puis 4,4 milliards en 2100. Face à ce continent, l’Europe, elle, décline considérablement. Entre le vieillissement de ses populations, le non-renouvellement des générations et la disparition de ses anticorps mentaux (patriotisme, conscience identitaire, volonté de se défendre), elle s’apprête à être submergée petit à petit. Les milliers de clandestins qui se pressent sur nos côtes en ce moment, couplés à l’immigration légale déjà extrêmement forte (et sans parler de tous les Africains qui déjà sont entrés en Europe depuis quarante ans) font que l’Europe est, qu’on le veuille ou non, en voie d’africanisation.

Alors, bien sûr, les néomodernes, qui ne font pas de différences entre les hommes, ne le voient pas de cette façon. Pour eux, un Africain arrivé sur le sol européen devient un Européen dans la minute. Or, les leçons des grands historiens nous montrent plutôt que chaque continent détermine une ou des civilisations particulières et que l’avancée démographique de l’une d’entre elles signifie l’avancée de celle-ci dans le monde. Actons donc que nous assistons à l’avancée des civilisations africaines dans le monde, avec l’Europe en première ligne.

L’islamisme, qui effraie aujourd’hui nos populations et nos gouvernements, n’en est qu’une conséquence. Ce vecteur idéologique n’est qu’un aiguillon qui opère sur des mouvements bien plus profonds, qui auront seuls une véritable incidence. Ce n’est pas le drapeau qui compte : c’est le bataillon qui le porte. En somme, à nous arrêter exclusivement sur les dangers que nous font courir les extrémistes islamistes, nous nous concentrons sur l’écume quand il faudrait voir la vague.

La vérité est celle-ci : si l’Europe ne se ferme pas dès maintenant à la progression africaine — ce qui nécessitera, certes, beaucoup de dureté — alors, dans cinquante, cent ou deux cents ans, nos petits-enfants se réveilleront dans des campagnes et des faubourgs qui seront africains. Peut-être d’ailleurs seront-ils eux-mêmes africains. Certains de nos enfants s’y réveillent déjà aujourd’hui, mais demain, ce sera le cas de tous.

Je me garderai bien de juger, mais il faut avoir conscience de cette réalité et ne surtout pas se voiler la face. Au moins, afin de rendre le dernier écot possible à notre civilisation européenne, c’est-à-dire à celle qui, avant toutes les autres avec Hérodote, a découvert que l’Histoire existe.

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jeudi, 17 septembre 2015

Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

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dimanche, 13 septembre 2015

20 bonnes raisons d’être anti-américain.

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Camille Galic, Polémia cliquez ici

Avec Qui instrumentalise l’Eglise ? (1), puis L’Antichristianisme juif (2), le catholique Martin Peltier avait déjà abordé la question du sabotage (et du sabordage) de l’Eglise apostolique et romaine sous l’influence judéo-maçonne si puissante aux Etats-Unis. Dans 20 bonnes raisons d’être anti-américain, son nouveau livre qu’on aurait tort de prendre pour un simple pamphlet malgré la vivacité du style et le sens des formules chocs propres à l’auteur, c’est de front qu’il attaque le moloch, quitte à désespérer les nationaux nostalgiques de John Wayne, amateurs de musique Country ou fervents du rock identitaire puisque, pour lui, tout aspect de la culture (prise au sens germanique du terme : kultur), vînt-il à l’origine de la Vieille Europe, est subverti et utilisé pour inféoder celle-ci au Nouveau Monde, mentalement, intellectuellement et donc politiquement, en créant un « imaginaire mondial » dont la mission est de satelliser toute la planète.

Idée fixe d’un anti-américain primaire, objectera-t-on. Outre qu’il n’est pas sûr que l’épithète gêne notre essayiste, ses chapitres fourmillant d’exemples concrets (par exemple l’impact des accords Blum-Byrnes sur le cinéma français) sur « La maîtrise des images, objectif prioritaire », car il fait primer l’émotion sur la raison, ou sur « L’américain, de la communication impériale à la confusion de la pensée » sont éclairants.

Egalement convaincants car toujours étayés de faits avérés pris dans l’histoire ou l’actualité, les chapitres intitulés « L’Amérique espionne et désinforme le monde » (sur les inexistantes armes chimiques de Saddam Hussein ou la récente tuerie de Ferguson, chef-d’œuvre d’intox obamienne ici exactement démonté), « Les ONG, mains sales du mondialisme US » et « Les juges, nouveaux rois du monde » – qui doit beaucoup au maître-livre de l’avocat Eric Delcroix, Le Théâtre de Satan (3), qui montre la pollution puis la subversion des droits romain et germanique par le juridisme états-unien fondé sur la morale, morale sélective, partisane et circonstancielle même si le Premier Amendement donne l’illusion d’une totale liberté d’expression. Ce qui nous renvoie au chapitre « Contre la morale américaine » et la pédagogie qu’elle induit : cette « pédagogie de rupture » désormais privilégiée dans et par notre système éducatif, visant à « éloigner les générations les unes des autres » pour éviter la naturelle transmission pratiquée autrefois, et qui « fait qu’un homme de soixante ans, s’il a conservé malgré le goutte à goutte des médias la forme mentale que lui ont donnée ses parents, se trouve forcément haï par les Balilla de l’antiracisme, la VallaudBelkacemjugend ». D’où, selon l’auteur, la crise actuelle au Front national car, « malgré qu’elle en ait, la génération Marine n’est pas indemne » de la contamination.

Martin Peltier, qui dédie son livre à Marcel Aymé, clin d’œil à Travelingue, n’est pas le premier Européen à montrer les ravages de l’American Way of life et surtout of mind (pensée). Le Hongrois Thomas Molnar (professeur à l’Université de Columbia à New York), dans son livre L’Amérique, le modèle défiguré (PUF 1978), et le Russe Alexandre Soljenitsyne, dans son célèbre Discours de Harvard (1978 également), avaient évoqué les dangers d’un alignement qui, depuis, n’a cessé de s’aggraver comme l’a aussi dénoncé plus récemment l’universitaire et ancien diplomate croate Tomislav Sunic dans son Homo americanus (4), spécimen déclinable à l’infini de Bangkok à Varsovie et qu’il qualifie de « rejeton de l’ère postmoderne ».

Le mérite de Martin Peltier est de décrire le caractère protéiforme du phénomène et de faire un bilan complet des dommages infligés à nos pays, y compris dans nos rapports, aujourd’hui explosifs, avec « toute la misère du monde » – voir le chapitre VIII : « Les USA nous apprennent à vivre ensemble »… à grands coups de cette massue culpabilisatrice qui a si bien réussi avec l’Allemagne.

D’aucuns lui reprocheront d’ailleurs d’aborder un sujet scabreux entre tous : l’asservissement de la Libre Amérique au messianisme juif, et de s’inscrire par là-même dans les pas du maudit Pierre-Antoine Cousteau et de son Amérique juive (Ed. de France 1942). Ne traite-t-il pas des « origines juives » des Etats-Unis, et de la « collusion judéo-maçonne et protestante contre Rome » ?

Mais c’est oublier que certains des Pères fondateurs de la jeune République se méfiaient déjà du peuple élu. Ainsi l’historien Paul del Perugia affirmait-il dans son Louis XV (Albatros 1976) que « dans les débats préliminaires à la Constitution américaine, Benjamin Franklin demandera en 1787 d’interdire aux Juifs l’entrée des Etats-Unis ».

Il ne fut pas suivi. Si le nez de Cléopâtre eût été plus court et la voix de Benjamin Franklin plus forte, l’histoire du monde en eût été totalement changée. Et peut-être Martin Peltier n’eût-il jamais lancé son réquisitoire.

Camille Galic
1/09/2015

Martin Peltier, 20 bonnes raisons d’être anti-américain, éditions Die, juin 2015, 210 pages, avec deux annexes mais sans index ni bibliographie. Rens. 

info@die-livres.com

Notes : 

(1) Martin Peltier, Qui instrumentalise l’Eglise ? éd. Godefroy de Bouillon, 1/12/2012, 315 pages

(2) Martin Peltier, L’Antichristianisme juif, ed. DIE, 2014, 350 pages. (voir 

www.polemia.com/lantichristianisme-juif-lenseignement-de-la-haine-de-martin-peltier/

(3) Eric Delcroix, Le Théâtre de Satan, éd. de L’Æncre 2002, 448 pages.

(4)Tomislav Sunic, Homo americanus, éd. Akribeia, 2010, 288 pages (Voir :

http://archives.polemia.com/article.php?id=3324

Pour information :

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Pour se procurer le livre de Martin Peltier cliquez ici

Vous pouvez le commander à Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris (correspondance uniquement) 26,00 € + 3,00 € de port (chèque à l'ordre de Synthèse nationale).

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jeudi, 10 septembre 2015

A la petite fille allemande violée par un migrant

Julien Rochedy Son blog cliquez ici

ob_d7a266_rduction-petite-marie-2.jpgIl y a un mois, une petite fille Allemande de 7 ans a été violée à Chemnitz (saxe) par un migrant. Sa maman l'avait laissé jouer dans un parc dédié à la mémoire des victimes des fascismes, comme il y en a beaucoup en Allemagne.

L'information n'a pas fait grand bruit, et ce n'est qu'un mois après que nous en prenons connaissance.

J'ai eu envie de lui écrire.

Ma chère petite européenne,

Ma petite sœur,

Tu ne sais pas, toi.

Mon petit ange, tu ne dois pas comprendre ce qu'il vient de t'arriver. Alors, pour plus tard sans doute, permets moi de t'expliquer.

Pour que tu comprennes, il va d'abord falloir que je te raconte un peu d'Histoire. Vois-tu, au siècle dernier, il y a eu deux grandes guerres qui ont traumatisé les Européens. La seconde, qui est le fruit de la première, a particulièrement choqué les consciences. Un homme a voulu redresser son pays et porter l'Europe et ses peuples au firmament de leur puissance, au mépris de tous les autres hommes et de tous les autres peuples. Il a commis beaucoup de crimes. Oh ! Ce n'était pas le seul, mais les gens n'ont retenu que les siens. Ils ont appelé cela « le fascisme ».

Puis, cet homme, qui était Allemand comme toi, a perdu la guerre. Les Etats-Unis ont pris pied en Europe et pris en charge, pour beaucoup, la politique et la culture des pays de l'Europe. Quant aux Européens, ils sont entrés peu à peu dans un immense sentiment de contrition à l'égard du passé. Ils se sont mis à se détester. A penser qu'ils étaient des méchants. Et tu sais ma chérie, quand on se déteste, on a envie de mourir, c'est tout simple. Quand tu t'intéresseras à la philosophie ma belle, tu pourras comprendre un peu ce qui s'appelle « le nihilisme européen » ou « la crise européenne » vu par des grands messieurs comme Husserl ou Nietzsche. Mais en attendant, tout que tu dois savoir est que tu es née à un moment où les grandes personnes autour de toi vivent dans la culpabilité et dans un état de ce que l'on appelle « schizophrénie », c'est à dire qu'ils sont à la fois contents de vivre dans des sociétés évolués, mais à la fois un peu honteux d'être ce qu'ils sont. Et puis aussi ils pensent que leur passé, et leur identité qui en découle, ne donnent pas de quoi être fiers.

C'est pour ça ma chérie qu'ils font des parcs comme dans lequel tu jouais. Des parcs pour leur rappeler à quel point ils ont été méchants, à quel point ce sont des mauvaises personnes. Ils sont même contents de se détester, ils sont fiers de s'en vouloir à ce point. Quand tu feras un peu de psychologie à la faculté, tu sauras que c'est ce que l'on appelle un état pervers, une fierté morbide. Il faut que tu saches que cet état est celui de beaucoup d'Européens.

A cause de cet état qui les pousse à se suicider, figures toi que les grandes personnes ont décidé de faire venir des millions et des millions de gens d'autres pays dans le tien. Pourquoi vas-tu me demander ? Eh bien parce qu'ils ont envie de se mélanger avec des gens vraiment différents pour disparaître, et aussi parce que ça sert les intérêts de gros puissants qui manipulent les peuples. Je ne vais pas entrer dans ces explications, tu te renseigneras un peu plus tard et tu comprendras vite.

Au milieu de tout cela, ma chérie, il y a des petites filles comme toi. Des petits anges européens, porteur de plein de promesses comme tes ancêtres qui ont à peu près tout inventé sur cette planète. Mais je dois être honnête avec toi ma petite chérie : à cause de tout ce que je viens de te raconter, les grandes personnes se moquent un peu de toi mon cœur. Tu passes après les gens qui viennent par millions d'Afrique, tu passes après l'intérêt qu'ils portent à des gens comme celui qui t'a fait du mal. D'ailleurs, on cache des tragédies comme celle que tu as vécue. On ne le fait pas savoir aux gens. En revanche si ton grand frère avait fait du mal à quelqu'un comme le migrant qui t'a fait du mal, sache que cela aurait fait la une de partout. On aurait incriminé « le fascisme ». C'est comme ça mon ange.

En somme, cette histoire se résume ainsi : pendant que les grandes personnes pleurent sur les "méchancetés" de leurs ancêtres, leur petite fille se fait violer par un étranger. 

Tu ne savais pas tout cela petite chérie, tu n'y es pas pour rien, tu n'es fautive ni des actes de tes ancêtres ni de la bêtise des adultes. Mais, en grandissant, tu comprendras. Tu verras un peu tout le mal que les grandes personnes ont fait, en pensant parfois bien agir, mais en confondant souvent l'étiolement de leur âme pour de l'humanisme et de la générosité, comme disait Stendhal, un autre grand monsieur qui compte parmi tes ancêtres européens.

Ma chérie, en revanche, je veux te dire une dernière chose : malgré les apparences et le monde horrible dans lequel tu es née, tu n'es pas seule. Il y a de plus en plus de gens pour qui tu comptes, et qui seraient prêts à mourir pour une petite Européenne comme toi. Et ces gens n'oublieront pas ce qu'il t'est arrivé.

Je t'embrasse ma petite sœur en Europe.

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jeudi, 03 septembre 2015

"Salut public", le mensuel solidariste dirigé par Serge Ayoub reparait !

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Salut public n°17

L'actualité vue par le courant solidariste français

Des articles de Serge Ayoub, Anthonin Lamoureux, Nicolas Tandler, Georges Feltin-Tracol, Pierre Hillard, Jean-Claude Rivière...

Après deux ans d'interruption, Salut public reparaît. La formule est différente mais les idées sont les mêmes. On se souvient de la vague de répression qui, lors de l'été 2013, s'était abattue sur les mouvements patriotiques. L'une des conséquences de cet allucinant été liberticide fut la mise en sommeil de ce journal militant original.

Mais le réveil vient de sonner...

Salut public n°17, septembre 2015, 88 pages,10,00 €

Vous pouvez le commander en ligne cliquez ici ou auprès de Synthèse nationale 116, rue de Charenton 75012 Paris (correspondance uniquement) pour la somme de 13,00 € (10,00 € + 3,00 € de port). Chèque à l'ogre de Synthèse nationale.

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Jeudi, c'est le jour de Rivarol

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Numéro de rentrée

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mercredi, 02 septembre 2015

LA RENTRÉE SCOLAIRE Voyage dans une France en crise

scolarite.jpgMichel Lhomme

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C'est la rentrée des classes et chacun cette année y va de ses  « dix propositions pour changer l'école ». On y retrouve les péda-gogos du désastre actuel, (François Dubet et Marie Durut Bellat - Les sociétés et leur école. Emprise du diplôme et cohésion sociale aux éditions du Seuil) mais aussi - il aura finalement tous les toupets ! - l'incompétent et prétentieux Alain Juppé . La liste de Dubet est caricaturale dans la langue de bois. On s'attendrait à des propositions  chocs et on nous serine ses dix chapitres : « Transmettre et préparer à la vie ; faire, plus que jamais, l’éloge de la pédagogie ; choisir le métier d’enseigner ; éduquer ensemble ; construire l’égalité des sexes ;former des citoyens ; combattre l’hégémonie du diplôme ; bâtir une école plus juste ; réinventer l’institution scolaire ; rétablir la confiance démocratique ».  C'est la petite voix de son maître, incapable de tirer les leçons de ses erreurs. C'est l'universitaire besogneux aux mots creux servant la caste syndicale.

Avec la démocratisation généralisée du baccalauréat, tous les Français ont à peu près passé quinze ans dans le système scolaire. Ils le connaissent donc bien. Ils connaissent les tares rédhibitoires de son fonctionnement. Ils savent que les réformes s'accumulent sans jamais remettre en question les présupposés pédagogiques. Ils savent aussi que les réformes actuelles sur les découpages horaires des disciplines sont avant tout une manière de casser le décret des fonctionnaires de 1950 et d'appliquer à l'éducation le raisonnement budgétaire à la Macron.

La crise du recrutement, la dévalorisation du métier de professeur des écoles ou du secondaire a amené les gouvernements successifs à élever la formation universitaire des maîtres mais sans envisager un instant le crucial problème de la rémunération bloquée depuis près de dix ans. Nos jeunes professeurs logent donc dans des HLM et ne consultent les livres spécialisés qu'en bibliothèque, faute d'un budget adéquat. La formation des maîtres à travers les ESPE (Ecole supérieure professionnelle de l'Education) peine à trouver un style différent du formatage des IUFM d'autrefois (Institut Universitaire de formation des maîtres), souvent véritables caricatures du divorce entre la théorie éducative et la pratique de terrain. La formation des professeurs souffre de la spécialisation par matières mais en même temps sans maîtrise disciplinaire, le professeur reste démuni et très souvent dépassé devant ses élèves. L'élève sait très bien quand le professeur ne sait pas.

L'une des causes principales du naufrage de l'Education nationale française reste l'apprentissage de la lecture avec l'usage de méthodes hybrides ou semi-globales qui expliquent toutes les dyslexies et les dysorthographies dont raffolent les cliniciens et les orthophonistes privés. En fait, tous les pays de l'OCDE suivent sur le plan éducatif la même feuille de route et malgré l'augmentation sensible des budgets consacrés à l'éducation et l'accumulation des réformes pédagogiques, le niveau global ne s'est guère amélioré depuis deux décennies (rapport McKinsey de 2007, p.9). Le rapport McKinsey illustre d'ailleurs sa conclusion en citant le cas emblématique des Etats-Unis qui, dans les années 70, réduisit le nombre de matières enseignées et la durée des cours pour améliorer les apprentissages dits de compétence (le nouveau dada de la rue de Grenelle), sans vrais résultats. Le Ministère de l'Education américain recruta plus de professeurs et en arriva même à 15,4 élèves par classe en 2005 (le chiffre était de 22,3 élèves par classe en 1970) ce qui impliqua une augmentation de 73 % de la dépense par élève. Or, objectivement, les résultats des élèves ne manifestèrent aucune avancée notable.

Pour cette rentrée 2015, la réforme du collège est lancée 

Elle transformera peu à peu le collège en une grande garderie, une école primaire supérieure. Les autorités sont assurées par l'égalitarisme de gauche (le collège unique) du bien-fondé de leurs présupposés. On peut rénover facilement les bâtiments mais on change difficilement les certitudes idéologiques. Elles sont tenaces et collent aux décideurs bien-pensants. On parie de toutes évidences sur le pourrissement de l'ensemble et l'arrivée des nouvelles technologies, voire même pour les cyniques sur le développement du privé, y compris confessionnel et surtout islamique. Mais, à moins de rénover les supports numériques en permanence, les nouveaux outils apparaîtront vite obsolètes aux générations digitales à venir. On vise indirectement la fin du cours magistral et on pousse à l'individualisation des parcours d'élève dans des classes à 38 où l'on demeure, de par le nombre et l'exigence de la discipline, contraint au cours frontal. Le professeur qui sait donner de bonnes conférences est souvent incapable de personnaliser son enseignement en petits groupes. On a vu cela très souvent à l'Université. Une telle personnalisation du cours implique du matériel pédagogique sans cesse adapté et renouvelé or on laisse cela sans réelle planification au marché des éditeurs privés.
 
Autre point qu'on oublie sérieusement. Pour le professeur, la question cruciale des années à venir sera de capter l'attention. Pour cela, il faut aussi des professeurs originaux. Or, on vise à les formater, à les couler dans le moule de la bien pensance et de la moraline du vivre-ensemble. Au niveau de l'élève, l'idée de ''promo'', ciment du groupe classe est remplacée par l'hyper-individualisation du parcours de l'élève que permettent des outils informatiques comme Pro-Note. On va jusqu'à personnaliser l'emploi du temps de l'élève de peur qu'il ne se définisse par le groupe. Les éléments classiques de formation à la rationalité comme le grand art du commentaire de texte qui exige le temps rigoureux du déploiement de soi à travers la pensée de l'autre est mis au rebut. L'école forme décidément à la culture selfie par ces nouveaux paradigmes éducatifs que sont la pédagogie par compétences, l'interdisciplinarité sans discipline, le formatage citoyen humaniste et humanitaire. On parle de moins en moins d'instruction ou d'éducation mais de techniques pédago-éducatives avec l'emphase de la découverte de nouveaux concepts d'apprentissage. Par expérience, nous savons qu'ils sécrèteront l'ennui mortifère de  l'adolescent et donc sa rébellion salutaire.

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mercredi, 26 août 2015

Vous avez dit Le Pen ?

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Gabriel Matzneff Le Point cliquez ici

J'allume la radio. Jean-Marie Le Pen parle. Une heure et demie d'entretien où sont abordés les sujets les plus sérieux. Jusque-là, rien que de très banal, tous les hommes politiques font ça, c'est leur métier.

Ce qui n'est pas banal, c'est qu'à la fin de l'interview, en grande forme, Jean-Marie Le Pen a, impromptu, récité un poème de Charles d'Orléans, puis, dans la foulée, chanté une chanson de corsaires. L'écoutant, je songeais : qui, parmi les hommes politiques de sa notoriété, serait capable d'une telle liberté, d'une pareille spontanéité ? En Italie, Berlusconi et Pepe Grillo. En France, je n'en vois guère. On n'imagine pas Hollande ou Sarkozy, ou encore Juppé, dans un tel exercice. Peut-être Mélenchon.

Le Pen en maillot de bain

J'apprécie Mélenchon, je l'ai voté en 2012, mais je ne le connais pas. En revanche, je connais bien Le Pen, depuis l'époque où, publiant mes premiers livres, je buvais force whisky au bar du Pont-Royal en compagnie d'Antoine Blondin, de Jacques Laurent, de Roland Laudenbach, de Jacques de Ricaumont, de Jean-Marc Varaut et, parfois, de Jean-Marie Le Pen qui, à l'époque, directeur d'une maison de disques, la Serp, située rue de Beaune, à côté donc de Gallimard et de La Table ronde, était, lui aussi, un habitué de ce célèbre bar aujourd'hui disparu. J'avais même, le 29 décembre 1966, à la une de Combat, écrit un article enthousiaste intitulé « Vive l'Empereur, monsieur ! » sur l'un des disques de la Serp, consacré aux marches militaires de la Russie impériale.

Les journalistes qui écrivent des biographies de Jean-Marie Le Pen ne me consultent jamais. Ils ont tort. Le président d'honneur du Front national et moi, outre nos nombreux amis communs, morts ou, grâce à Dieu, bien vivants, nous avons eu la même manucure, une jolie Finlandaise prénommée Margareta, le même diététicien, et peu d'écrivains français peuvent se flatter d'avoir, comme moi, dans une piscine, en maillot de bain, chanté en chœur avec Jean-Marie Le Pen « Étoile des neiges, mon cœur amoureux » à une jolie blonde qui, au bord de ladite piscine, admirait nos évolutions aquatiques.

Le Saint-Graal

Vous me l'accorderez, une telle complicité, ça crée des liens. Un jour, à la fin des années 1970, mon ami Christian Cambuzat, le célèbre nutritionniste qui, en Suisse, faisait perdre ses kilos surnuméraires à la chanson – de Johnny Hallyday à Guy Béart – et à la littérature – de Frédéric Dard à Bibi, m'avait dit :

« Vous qui connaissez Jean-Marie Le Pen, conseillez-lui de venir chez moi. Il doit mincir, changer de style, d'allure, à la télévision il apparaît col ouvert, débraillé, cela déplaît aux femmes. » Je n'étais pas assez intime avec Le Pen pour lui dire directement que Cambuzat le jugeait trop gros, mais je confiai le message à deux des amis nommés ci-devant et, quelques semaines plus tard, Le Pen suivait sa première cure dans ce haut lieu du bien-être que, dans mes romans, je nomme Saint-Graal, et dont il allait devenir, comme moi, l'un des plus fidèles pénitents.

Tout le monde se souvient de l'apparition publique de Le Pen après cette fameuse première cure chez Cambuzat. Mince, élégant, il était comme métamorphosé.

Les infréquentables

Parfois, après notre frugal dîner dans notre monastère du Mont-Pélerin, nous étions, Jean-Marie Le Pen et moi invités à passer la soirée chez les Cambuzat, Christian et son adorable jeune femme, Dominique. Nous causions, cela va de soi, des bienfaits des protéines et des méfaits du sucre, de la stratégie de la minceur (titre du livre que Cambuzat publiera en 1994 chez Lattès), mais aussi de bons vins, d'art, de voyage et même de politique.

Je me souviens d'une de nos soirées à l'époque du traité de Maastricht. Les propos que nous tint Jean-Marie Le Pen étaient la raison même, la justesse même, l'avenir allait nous le prouver, et ce soir-là je pris conscience à quel point était absurde l'image d'excité extrémiste que la presse purée de droite et de gauche s'appliquait à donner de lui.

Dans la vie française, en littérature comme en politique, il y a les gens qui sont blanc-bleu, les bien-pensants, les vertueux ; et puis il y a les sulfureux, les infréquentables. Jean-Marie Le Pen fait partie de ces derniers. Même si je n'avais pas déjà des raisons personnelles d'avoir de l'amitié pour cet homme, son éternel statut d'excommunié suffirait à me donner l'envie de le défendre, et quand il a raison (en ce moment sur la Russie, par exemple), de l'applaudir.

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mardi, 25 août 2015

LE FN REPENTI ET SON GRAND REMPLACEMENT Le chêne et le roseau ou le loup et le chien !

afficheFN.jpgRaoul Fougax Métamag cliquez ici

Marine Le Pen ne croit pas au grand remplacement, un fantasme, selon elle, de l’extrême droite raciste. Le grand remplacement, cependant, elle le pratique au sein même du FN en commençant par exclure son père qui en est le fondateur.

C’est politiquement dangereux et éthiquement inexcusable. Dans les états africains décolonisés trop hâtivement, les putschs se sont multipliés à partir des années 60… Mais les militaires qui renversaient le président répugnaient à porter la main sur le père de la nation, celui qui était là à sa fondation lors de l’indépendance.

Marine Le Pen n’a pas cette retenue et le nouveau Fn non plus. Florian Philippot, petit chouchou des médias, a donné libre cours à une haine accumulée au fil des petites phrases assassines du menhir sur ses préférences sexuelles. Nicolas Bay, sans doute un des véritables espoirs du nouveau FN, tient enfin sa vengeance de l’épuration mégrétiste. Quant aux autres, ils sacrifient sans états d’âmes, l’ancien à l’air du temps.

Car le Fn de Marine est un Fn de repentis. Ils sont de leur époque et veulent en être acceptés. Ils acceptent donc la vision du monde de ceux qu’ils prétendent remplacer. Le Fn se rêve d’être une nouvelle Ump plus droitière et sociale. Il ne s agit pas de remplacement mais de substitution, calife à la place du calife, ce n’est pas vouloir supprimer le califat.

Il va y avoir donc une place à la droite du Fn pour ceux qui refusent les dogmes politiques et historiques du système. Un mouvement est en cours de formation. Il sera électoralement très marginal. La grande masse des électeurs du FN préfèrent Marine et se moquent, comme de leur premier cocufiage électoral, de la lecture de l'histoire et du débat idéologique. Le Fn annonçait un raz de marée, le néo-Fn veut surfer sur la vaguelette de la déception. Cela peut mener sur la rive du pouvoir mais pas très loin à l’intérieur des terres. Sauf que certains signaux électoraux ne sont pas très bons pour les tacticiens de la dédiabolisation. Le cauchemar du syndrome Fini hante les nuits de Philippot. 

Piétiner la statut du commandeur pour s’y hisser et monter une marche de plus dans la normalisation peut, certes, être efficace mais pour quoi faire et pour combien  de temps. Ou sont-ils les crétins haineux qui ont déboulonné à Bagdad la statut de Saddam Hussein ? Que pensent-ils si certains ont échappés à l’avenir d'horreur de leur pays, de leur geste médiatique ? Il faut se méfier des grands remplacements sans lendemain. On n’efface pas si facilement six décennies de vie politique…. On ne parle plus de Saddam !

L’exclusion de Jean-Marie Le Pen du Front national, décrétée jeudi 20 août par le bureau exécutif du parti d’extrême droite, devait permettre à sa présidente de tourner définitivement la page de l’ère paternelle. Le départ, enfin formalisé, du fondateur du parti, qui en incarne aussi le courant le plus provocateur, visait un double objectif, que poursuit Marine Le Pen depuis dix ans : la dédiabolisation, ou banalisation, du Front national et sa professionnalisation. Sur ces deux fronts, cependant, l’opération a échoué se félicite le journal Le Monde. Il a raison même si cela le sert. Pour le reste le journal  ne croit pas en la volonté de dédiabolisation de Marine qui, selon lui, reste à l’écoute des extrêmes droites.

A cette fin précise le quotidien vespéral de la gauche bobo, elle prend soin de ponctuer ses discours de références familières aux identitaires, telles que la mise en valeur de certains épisodes de l’histoire de France ou le lien charnel avec la nation. Elle a, sur ce point, été à bonne école : c’est aussi ce que, avant elle, faisait son père. Il lui faudra donc plus que tuer le père, tuer la nation et nier son histoire. Là, Marine n’est certes pas au bout de ses peines.

Elle a choisi la compromission pour faire évoluer le système. Elle se voit roseau et se moque du chêne.

Elle ferait mieux de relire une autre fable, celle du chien et du loup.

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lundi, 24 août 2015

L'économiste communiste Sapir paie à Marine Le Pen le prix de son parricide

Selon Libération :

Figure bien connue parmi les économistes «hétérodoxes», Jacques Sapir a jeté un pavé dans la mare en appelant vendredi à la constitution d’un «front de libération nationale» anti-euro. Pour cet ancien soutien du Front de gauche devenu une référence des milieux souverainistes, cette alliance devra dépasser le clivage gauche droite et ne pourra se dispenser d’un rapprochement avec le Front national.

Comprenez-vous les réactions troublées à votre proposition d’un «front de libération nationale» comprenant notamment le FN ? 

Je trouve qu’il y a beaucoup de mauvaise foi dans les cris d’orfraie qui sont poussés. D’abord, je ne dis pas qu’il faut faire une alliance maintenant avec le Front national : j’évoque même un possible parti «issu du FN». Le Front national peut continuer à évoluer ou pas, c’est cela qui déterminera une éventuelle alliance. Quand bien même celle-ci existerait, chaque membre conserverait évidemment son autonomie et sa personnalité.

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En quoi le FN vous semble-t-il désormais un partenaire acceptable, ou proche de l’être ? 

Il faut distinguer le comportement des militants et le discours officiel du FN. Dans ce dernier, voilà plusieurs années que l’on ne relève aucun caractère raciste ou xénophobe. Ce parti juge, certes, qu’il faut faire une distinction entre les Français et les autres. Aux Etats-Unis, une personne naturalisée ne peut être élue présidente, et personne ne s’en offusque. C’est une question d’appréciation. Au-delà, on ne peut plus nier que le FN ait changé ces dernières années. Cela ne veut pas dire que cette mutation soit achevée. Aujourd’hui, l’alliance que je préconise n’est d’ailleurs pas possible, il y aurait trop de divergences. Cela ne veut pas dire qu’elle ne le sera jamais. S’il y a une chose j’ai apprise, c’est à ne pas insulter l’avenir.

Quoi qu’il en soit, il n’est plus possible aujourd’hui d’ignorer un phénomène politique qui représente 25% des suffrages. Et je préfère que les militants du FN lisent Frédéric Lordon, Emmanuel Todd et Jacques Sapir plutôt que les vieux auteurs antisémites du XIXsiècle.

Quelles évolutions la rendraient possible selon vous ?

Il y a dans le discours frontiste un grand flou sur la question des Français musulmans. Manque une déclaration ferme pour dire que les Français peuvent avoir la religion qu’ils souhaitent, dans le cadre de la loi. Autre point : sur l’économie et le social, il est facile de relever des incohérences dans le programme du FN. Je pense par exemple à la baisse du coût du travail, qui provoquerait un phénomène dépressionnaire et ne permettrait pas de lutter contre le chômage. De manière générale, on sent qu’un débat entre deux lignes existe au Front national. Il pourrait être keynésien ou libéral, cela se comprendrait, mais on ressent plutôt une certaine indétermination dans leurs choix, qui ne doit rien au hasard et beaucoup à ces divergences. Reste que la question se pose tout autant pour le Parti socialiste. 

Vous revendiquez-vous toujours de gauche ? 

Bien sûr, sans ambiguïté. Que des gens ne comprennent pas, c’est leur problème. Mais la situation politique a pivoté en raison de ce qui s’est passé en Grèce. La question de l’euro va imposer des alliances qui vont transcender la distinction entre gauche et droite. Je discute donc aussi avec des gens de l’UMP. Sur certains sujets, la position du Front de gauche me semble la plus intéressante. Sur la souveraineté, je suis en accord avec Debout la France [parti de Nicolas Dupont-Aignan, ndlr].

Avez-vous rencontré Marine Le Pen ? 

Je n’ai jamais rencontré Marine Le Pen ou tout autre dirigeant du FN. Les ragots qui font état d’un dîner entre nous sont absolument faux. Je ne les rencontrerai qu’en cas de demande précise de leur part sur des questions économiques. En revanche, il m’est arrivé de rencontrer des économistes du FN dans des colloques, voilà tout.

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dimanche, 23 août 2015

Le lion n’est toujours pas mort ce soir

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Maxime de la Devèze Boulevard Voltaire cliquez ici

Entre le roi père et la reine fille, le torchon brûle ? Soit, voilà une affaire qui devait se régler entre gens de bonne compagnie, avec quelque médiation élégante, derrière le huis clos de Montretout. Las, le pathos familial s'étale dans la presse.

Cela ressemble à ces exécutions ratées, quand cela n’en finit plus, que la main tremblante du bourreau manque son coup, que la ciguë ne fait pas effet ou que le peloton tire en l’air. De sorte que l’on ne peut que trouver le condamné sympathique et les exécutants lamentables. Des mois que cela dure. Il y aurait un FN respectable, moderne, républicain, gay-friendly, appelé au pouvoir, et l’autre, interlope, sombre, passéiste, provocateur. Transfuges, quadras, technocrates et adhérents de la veille sonnent l’hallali contre un fondateur en fin de carrière dont il n’ont eu qu’à cueillir les fruits. Frémissants d’accéder à un pouvoir qui leur semble à portée de sondage, les voilà enhardis qui dégainent les dagues pour occire le vieux souverain dans un couloir. Craignant que ses inconduites ne compromettent les chances d’un succès aussi important qu’inattendu dans leur carrière, leurs lames luisent dans l’ombre. Ne dissertons pas sur la légitimité de l’une ou de l’autre, de la lucidité du père qui pensait que le système politique français était verrouillé, que jamais « l’établissement » ne laisserait « son » parti gouverner, et sur les ambitions de la fille qui songe au pouvoir. Que seraient l’un sans l’autre ? Le crépuscule glorieux du père n’aura pas lieu sans le triomphe de la fille. Las, la belle page d’Histoire de France ne s’écrira pas. Voici désormais le FN promis aux encombrements de l’axe périphérique Chevènement – Mélenchon – Ciotti – Dupont-Aignan, avec Florian Philippot comme chauffeur.

Les valeurs et les principes incarnés par ce mouvement inédit dans l’Histoire de France sont irrémédiablement atteints par ce triste spectacle. La famille, la continuité de la nation, le respect des règles, la mémoire des anciens, c’est tout cela qui semble disparaître à coups de petites phrases sur BFM TV. « On l’enterre à Nanterre »; indécence, vulgarité et mesquinerie. Les petites phrases du vieux chef contre celles de la nouvelle vague : le temps de parole sur les chaînes d’info en continu est l’enjeu. Quelle est cette drôle de guerre de succession ? L’héritière du trône est déjà en place. Entre le roi père et la reine fille, le torchon brûle ? Soit, voilà une affaire qui devait se régler entre gens de bonne compagnie, avec quelque médiation élégante, derrière le huis clos de Montretout. Las, le pathos familial s’étale dans la presse. La France est toujours traumatisée de son trône vide et de ses familles régnantes décimées. Et voici qu’à nouveau ce syndrome de malheur la frappe. La dynastie Le Pen n’aura pas de suite, elle s’éteint sans grandeur, à la deuxième génération.

Et dans la jungle, terrible jungle, le lion n’est toujours pas mort ce soir…

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samedi, 22 août 2015

Les Le Pen, une histoire machiavélique

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Nicolas Lebourg Slate cliquez ici

Pour comprendre l'erreur commise par la présidente du FN en excluant son père, il faut lire l'auteur du «Prince».

Avant de se rendre devant le Bureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen a pris soin de tweeter un message de condoléances pour la mort d'Emmanuel Ratier, écrivain cherchant l'influence sioniste ou franc-maçonne dans la vie politique. Le message est clair : pas de concession, jamais.

La mort d'Emmanuel RATIER. est une perte immense pour la cause nationale. Affectueuses condoléances à sa famille et ses amis.

Le voilà exclu. Nombre de militants du FN peuvent se demander comment le parti en est arrivé là. Les autres s'interrogent sur les répercussions de cette tragicomédie familiale.

Comment en sont-ils arrivés là ? En politique, Nicolas Machiavel (1469-1527) demeure assurément l’un des meilleurs maîtres. Florian Philippot et Marine Le Pen ne l'ont probablement pas lu, et c'est fort dommageable pour eux.

Dans le domaine de la cruauté, le maître florentin est explicite : «Il y a des cruautés bien pratiquées et des cruautés mal pratiquées.» Les premières sont étendues et commises au début du règne afin de pourvoir à la sûreté du nouveau prince (par exemple, Hitler, en massacrant à la fois sa droite et sa gauche le 30 juin 1934, appliqua parfaitement ce principe). Le prince arrivant au pouvoir doit déterminer posément toutes les cruautés qu'il lui est utile de commettre et les exécuter en bloc pour n'avoir pas à y revenir.

Dégât moral

En acceptant de confier à son père la présidence d'honneur du parti en 2011, et en ne prévoyant pas à l'avance de voie de sortie, Marine Le Pen a emprunté le chemin inverse de celui décrit par Machiavel. Mais, pis, l'auteur italien nous enseigne sur l'étendue des problèmes posés par une faiblesse initiale. Il nous explique que les cruautés mal pratiquées, de peu nombreuses au début, « se multiplient avec le temps au lieu de cesser ». Les sujets sont alors rongés par une continuelle inquiétude. Le prince est désormais contraint de toujours « tenir le couteau en mains »... ce qui finit par mal tourner. Voilà le meilleur éditorial sur l'état de la lepénie.

Une fois l'erreur commise, comment se débarrasser de celui que l'on a été trop faible pour éliminer dès le départ ? Ce que Machiavel exprimera en termes brutaux dans l'Histoire de Florence (« Quant aux hommes puissants, ou il ne faut pas les toucher, ou quand on les touche il faut les tuer»), il l'enveloppe davantage dans Le Prince, mais c'est exactement la même pensée, et elle est très claire : «Sur quoi il faut remarquer que les hommes doivent être ou caressés ou écrasés ; ils se vengent des injures légères ; ils ne le peuvent quand elles sont très grandes ; d'où il suit que, quand il s'agit d'offenser un homme, il faut le faire de telle manière qu'on ne puisse redouter sa vengeance. »

Florian Philippot et Marine Le Pen se sont mis dans cette situation. Pis, Marine Le Pen, en rejoignant son vice-président dans la position d'absents au Bureau exécutif, avalise les bruits qui l'accusent d'être sous son emprise (même si les frontistes présentent cela comme une élégance pour qu'ils ne soient pas «juges et parties»). Et, même dépendante, sa main paraît tremblante... alors qu'elle a en compétiteur un Nicolas Sarkozy dont ce n'est pas le défaut.

Avant d'entrer dans le siège du parti, Jean-Marie Le Pen a lâché à la presse : « Les chefs sont aux abris, il n’y a que les fantassins ici ». Dans son allocution devant le Bureau exécutif, Bruno Gollnisch, toujours fidèle quoique lui-même trahi par l'ancien président du FN au bénéfice de sa fille, en appelait à la «décence» de ceux qui, sans Jean-Marie Le Pen, ne seraient rien. Le dégât moral est patent.

César et Brutus

Quelle aurait été l'attitude d'un leader politique empreint de la pensée de Machiavel ? Marine Le Pen aurait demandé à Florian Philippot d'assumer le meurtre du père. Puis elle l'eût éliminé. Il aurait porté seul la charge du sacrifice du père, et l'opprobre qui couvre le parricide. Du même coup, elle se serait débarrassé d'un encombrant conseiller désavoué par sa base (il n'a obtenu que la quatrième place au congrès de l'automne 2014) et dont la stratégie a été perdante dans les urnes (la contre-performance des élections départementales). Elle se serait recentrée entre ses ailes libérale-conservatrice et souverainiste-interventionniste. « Tête haute », elle aurait eu les « mains propres »... et libres. Mais, plutôt que Machiavel, la voici Lady Macbeth, cette héroïne de Shakespeare qui ne parvient pas à laver ses mains de tout le sang qu'elle a fait couler pour arriver au sommet.

Est-ce à dire que le chaos présent va gêner politiquement la dynamique frontiste ? Pas exactement. Demeurons pragmatiques. Les statuts du Front national donnent tout pouvoir à sa présidente, en particulier en ce qui concerne les investitures. Soutenir Jean-Marie Le Pen contre Marine Le Pen serait donc renoncer aux capitaux financiers et sociaux que permet aujourd'hui d'obtenir une investiture FN. Certes, nombre de militants peuvent être consternés que Florian Philippot, si virulent à l’encontre de Jean-Marie Le Pen sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux, paraisse ne pas avoir accepté d'affronter yeux dans les yeux le cofondateur du FN. Cela apparaît comme une dérobade, et ce n'est pas là la représentation de l'honneur que se fait un homme d'extrême droite.

Quand les mégretistes croyaient avoir quasiment vaincu Jean-Marie Le Pen en décembre 1998, le vieux chef d'extrême droite lança sa contre-charge par ces mots : « Ce qui me différencie de César, qu’approchait Brutus le couteau à la main et qui releva sa toge pour se couvrir la tête, c’est que, moi, je sors mon épée et je tue Brutus avant qu’il me tue ! » S'il n'est plus en mesure aujourd'hui de rééditer ce contre-coup de force, il conçoit toujours la vie comme un combat. Il ne désarmera pas. Malin, il est sorti du Bureau exécutif en prenant un ton magnanime, réunificateur, faisant montre de cette « clémence de César » – pour reprendre une expression qu'il affectionne. Cette attitude est probablement à même d'attirer des sympathies parmi les militants, mais non des soutiens de cadres. Il n'y aura donc pas de dynamique au sein de l'appareil pour soutenir un homme âgé de 87 ans. Marine Le Pen ne peut que mécaniquement gagner le rapport de forces avec son père, le renouvellement des adhésions depuis 2011 jouant aussi en sa faveur.

Jean-Marie Le Pen ne cédera pas

En revanche, il peut y avoir un trouble de l'électorat conservateur. Marine Le Pen a besoin d'en arracher une partie pour réussir le premier tour de l'élection présidentielle de 2017. Le problème sera sans doute moins l'évacuation d'un ténor âgé, qui a souvent dit lui-même qu'il était l'homme le plus haï de France, que l'incapacité de sa fille à faire fonctionner les statuts d'une association.

Les partis politiques sont juridiquement de simples associations sans but lucratif. Or, des associations loi 1901, il y en a 1,1 million en France, rassemblant 23 millions de personnes : nos concitoyens connaissent la réalité associative. Marine Le Pen se positionne comme une candidate crédible, sérieuse, et s'est même plusieurs fois offert le plaisir de critiquer des positions de la droite conservatrice en les traitant de démagogiques ou d'amatrices. Il ne sera pas forcément aisé d'arriver devant l'électorat conservateur en lui demandant de la préférer à Nicolas Sarkozy, pour un poste où elle veut sortir la France de l'euro, ou elle jouerait un rôle essentiel au Conseil de sécurité de l'ONU en rapprochant la France de la Russie, alors qu'elle n'arrive pas à faire fonctionner une association... Aussi, si l'effet parricide sera sans doute sans guère d'incidence électorale directe, on ne voit pas comment un homme politique aussi décomplexé dans sa brutalité que Nicolas Sarkozy se priverait de marteler cet argument.

En outre, le document que Jean-Marie Le Pen a adressé aux membres du Bureau exécutif, mis en ligne par le journal libéral L'Opinion, montre sans ambages qu'il ne cédera jamais. Mobilisant la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, le président d'honneur du FN y tient un raisonnement baroque assimilant la commission disciplinaire d'une association à un procès judiciaire. La mauvaise foi est absolue, certes, mais elle fait partie des armes politiques.

Le FN a décidé de ne pas faiblir. L'ex-frontiste Jean-Marie Le Pen n'en restera pas là. Car, et c'est chose fâcheuse pour Florian Philippot et Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a une excellente culture classique. Il a lu Machiavel.

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vendredi, 21 août 2015

FN : "L'exclusion de Jean-Marie Le Pen aura un impact négatif"

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Source Le JDD.fr cliquez ici

INTERVIEW - Présente jeudi au bureau exécutif du FN, à la suite duquel Jean-Marie Le Pen a été exclu du parti, l'eurodéputée Marie-Christine Arnautu, pourtant vice-présidente du FN, a appris par les journalistes la décision prise. Elle "déplore" la décision, réagissant "à chaud" pour leJDD.fr.Comprenez-vous l'exclusion, jeudi soir, de Jean-Marie Le Pen du Front national ?

Je viens de l'apprendre en lisant le communiqué publié. Je suis très surprise, d'autant qu'en quittant le siège du parti, tout à l'heure, j'avais compris que le bureau exécutif devait se retrouver vendredi matin pour discuter de nouveau le sujet.

Le communiqué publié jeudi soir indique que le bureau exécutif a pris sa décision "à la majorité requise". Et pourtant, vous n'avez pas été mise au courant ?

Certains, comme Louis Aliot ou moi-même, sont partis avant la fin des débats. Mais, encore une fois, nous devions nous revoir vendredi matin ou communiquer par mail. Je trouve très étonnant que le communiqué soit sorti aussi vite. C'est comme s'il avait été préparé en avance. Je réagis à chaud, mais je déplore cette décision et la méthode opérée. Tout cela est assez surprenant.

"Nous donnons l'image d'un parti divisé"

Vous étiez donc présente dans l'après-midi au siège du parti. Comment se sont passés les échanges ?

Chacun a exprimé son point de vue. Contrairement à ce qui a été dit, les échanges n'étaient pas tendus. Il y avait une écoute respectueuse et tout le monde a pu faire valoir sa position. Pour ma part, j'ai estimé que Jean-Marie Le Pen devait rester dans le mouvement. Son exclusion du parti aura un impact négatif sur le plan moral - on ne jette pas comme ça, à 86 ans, le père fondateur de son parti - mais aussi sur le plan politique pour le FN.

C'est-à-dire ?

Je peux me tromper, mais les candidats FN aux prochaines régionales risquent de subir les conséquences directes de cette décision. Nous donnons l'image d'un parti divisé et une partie de nos militants peuvent être déçus.

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