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mardi, 25 juin 2013

EXCLUSIF. "Clément Méric voulait vraiment en découdre"

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Le Point cliquez ici

Toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dire. Et celle-ci déplaira sans doute à quelques bonnes consciences politiques qui ont parlé trop vite... Les vraies raisons de la bagarre qui a abouti jeudi 6 juin au soir à la mort de Clément Méric sont en train de s'éclaircir. Et elles sont fort différentes de la version complaisamment servie les jours suivant le drame. Dans ce dossier, les témoignages concordent. D'après le vigile qui a assisté à la montée en puissance de l'altercation, "Clément Méric voulait vraiment en découdre". "Il semblait vraiment haïr ces gens", affirme-t-il sur le procès-verbal de son audition.

Ce témoin-clé raconte qu'avant que les choses ne dégénèrent il est allé voir le groupe des "antifafs", alors clairement identifiés comme étant les auteurs des troubles, afin de leur demander de quitter les lieux. Les militants de Ras ont fait semblant d'obtempérer, mais se sont repliés au rez-de-chaussée à droite du magasin Fred Perry, dans lequel Alexandre, Samuel et Katia faisaient leurs courses. Se sentant menacés, ceux-ci ont téléphoné à Esteban, qui les a rejoints, suivi d'une cinquième personne arrivée au moment où débutait la bagarre.

Toujours selon des témoignages concordants, les skins quittent le magasin en sortant à gauche afin de ne pas croiser les militants d'extrême gauche. Malheureusement, la bouche de métro est située sur la droite. Et c'est près d'elle que les jeunes gens se croisent et que tout dégénère. Selon nos informations, un certain Samuel (un des skins mis en examen) reçoit le premier coup. Les mêmes témoignages affirment : "Les mecs d'extrême droite ont cherché à échapper à l'affrontement, n'ont fait que se défendre, puis ont répliqué."

Un mystérieux site avait publié leurs photos

Ce matin, RTL révèle que la police judiciaire parisienne a mis la main sur les premières images de la rixe. La vidéo, tournée par une caméra de surveillance de la RATP dans une rue située au niveau de la station Havre-Caumartin, serait accablante pour le militant d'extrême gauche. D'après la radio, on y verrait notamment Clément Méric se précipiter vers son meurtrier présumé, le skinhead Esteban Morillo, alors de dos, pour lui porter un coup. Ce dernier se serait alors retourné avant de frapper son agresseur en plein visage. Un coup donné qui a laissé au sol Clément Méric, inconscient. Avec un poing américain ? L'enquête ne l'a pas encore démontré.

Le Point.fr est en mesure de révéler que les enquêteurs disposent de captures d'écran de sites internet "anti-fachos", notamment Vigilance Végane Antifasciste, très proche de la mouvance de Clément Méric, sur lesquels apparaissent dès le 2 décembre 2012 les photos d'Esteban et sa compagne Katia, au-dessus desquels figure la mention "Besoin d'identification please". Méric et ses amis les avaient-ils reconnus ? Ce qui changerait considérablement la donne... À noter que ces photos étaient encore accessibles sur le site mardi 25 juin à 11 heures !

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samedi, 22 juin 2013

Occupation allemande : RIVAROL et Le Pen définitivement condamnés

P1020998.JPGJérôme Bourbon

Directeur de Rivarol

Ce 19JUIN, juste au moment où nous nous apprêtions à boucler ce numéro, nous apprenons la décision de la cour de cassation dans l’affaire dite de l’occupation allemande en France. Le pourvoi que nous avions formé à la suite de notre condamnation en appel, le 16février 2012, a été rejeté. La sentence devient donc définitive et immédiatement exécutoire. Camille Galic, alors directrice de la publication de RIVAROL, est condamnée à 5000euros d’amende pour contestation de crimes contre l’humanité, votre serviteur à 2000 euros pour complicité de contestation et Jean-Marie Le Pen à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour complicité de contestation de crimes contre l’humanité pour avoir tenu les propos suivants en conclusion d’une grande interview de deux pages qui avait paru dans notre hebdomadaire le 7janvier 2005 il y a donc près de dix ans et où il était surtout question de l’actualité nationale et internationale : « En France, du moins, l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés […]. Il y a donc une insupportable chape de plomb qui pèse depuis des décennies sur tous ces sujets et qui, comme vous le dites, va en effet être réactivée cette année […]. Mais le plus insupportable à mes yeux, c’est l’injustice de la justice […]. Ce n’est pas seulement de l’Union européenne et du mondialisme que nous devons délivrer notre pays, c’est aussi des mensonges sur son histoire, mensonges protégés par des mesures d’exception. D’où notre volonté constante d’abroger toutes les lois liberticides, Pleven, Gayssot, Lellouche, Perben II. Car un pays et un peuple ne peuvent rester ou devenir libres s’ils n’ont pas le droit à la vérité dans tous les domaines. Et cela quoi qu’il en coûte. »

Nous devrons verser en tout près de 30 000 euros (200 000 francs !) car à ces amendes s’ajoutent d’exorbitants dommages et intérêts à verser au MRAP (5000 euros), à la Ligue des droits de l’homme (5000 euros également) et à la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP) à laquelle sont pareillement alloués 5000 euros. Et comme si cela ne suffisait pas nous devons insérer à nos frais une publication judiciaire dans Le Figaro à hauteur également de 5000 euros. C’est à une véritable mise à mort qu’ont voulu procéder les magistrats car ils savent parfaitement que RIVAROL est une modeste publication, certes très ancienne mais fort pauvre. Nous ne recevons en effet aucune aide de l’Etat, contrairement à notre confrère Présent qui bénéficie chaque année de subsides non négligeables en tant que quotidien à faibles ressources publicitaires. Nous ne vivons que de nos lecteurs.

En pleine affaire Méric, alors que les mouvements et organes de presse de droite nationale et radicale sont particulièrement dans le collimateur des pouvoirs publics et de Thémis, alors même que la police nous harcèle pour obtenir de nous le fichier des abonnés dans deux communes des Hauts-de-Seine à la suite de la découverte dans des boîtes aux lettres de Saint-Cloud et de Garches d’exemplaires de RIVAROL maculés de graffitis antisémites (sans doute l’œuvre de provocateurs !) — nous n’obtempérerons évidemment pas à cette demande illégitime—, la confirmation définitive de notre condamnation, même si elle ne constitue pas une énorme surprise, est incontestablement un coup dur. Nous ne nous faisions certes aucune illusion puisque déjà la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) que nous avions déposée à deux reprises, en 2010 et de nouveau en 2012, sur l’inconstitutionnalité de la loi Gayssot avait été rejetée d’un revers de la main par les juges de casse, mais ce n’est pas parce que l’on s’attend à une injustice qu’elle est acceptable.

Face aux sommes colossales que nous allons devoir verser si nous voulons que RIVAROL continue à vivre, nous en appelons sans fausse honte à votre générosité. Prévoyant cette issue judiciaire nous avons déjà pris des mesures d’économie mais qui risquent hélas de ne pas suffire sans l’aide de nos fidèles lecteurs. Que ceux qui le peuvent fassent des dons, même modestes, même symboliques, s’ils ne sont pas en mesure de faire davantage, à l’Association des Amis de RIVAROL. Et surtout que tous ceux qui achètent RIVAROL au numéro et qui peuvent s’abonner le fassent massivement. C’est la meilleure réponse que l’on peut apporter à la persécution judiciaire qui nous est infligée. Tenant compte de l’avis de la majorité des rivaroliens, à partir de la rentrée, début septembre, nous paraîtrons définitivement le jeudi, et non plus comme actuellement le vendredi. C’est une occasion de renouer avec une vieille tradition puisque l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne a paru tous les jeudis de sa création en janvier 1951 jusqu’en août 1982. C’est surtout un encouragement donné à nos lecteurs au numéro pour qu’ils s’abonnent. En avançant d’un jour la parution hebdomadaire de RIVAROL, nous permettrons aux lecteurs de recevoir le journal avant la fin de la semaine, même en cas de retard dans la distribution du courrier par La Poste. Avec une parution le vendredi, certains lecteurs, en province, se plaignaient de ne recevoir souvent le journal que le samedi voire le lundi. Cela ne devrait plus être le cas avec une parution anticipée de vingt-quatre heures. C’est donc l’occasion, en fonction de vos moyens, de souscrire des abonnements de deux ans (194 euros), d’un an (104 euros), de six mois (64 euros) ou de trois mois (36 euros) dans les jours et les semaines qui viennent. Nous savons pouvoir compter sur votre munificence. RIVAROL qui est un miracle permanent depuis plus de 62 ans et plus de trois mille semaines ne peut pas disparaître.

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vendredi, 21 juin 2013

Les amis cagoulés de Clément Méric

a069d384dea5a245079c87294bb310e9_S.jpgLionel Humbert

Minute cliquez ici

« C’est le premier meurtre de ce type en temps de paix depuis les années trente. » Dixit Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste et instigateur, depuis le début des années 1990, de la stratégie du « harcèlement démocratique » contre le Front national. Le rapport ? C’est que Clément Méric croyait certainement qu’il y a une menace fasciste en France. Ses potes « antifas » aussi. Et ceux-là sont prêts à tout. Comme Valls. Qui sait très bien que c’est faux.

La semaine dernière, à l’école communale de la rue Caumartin, un gamin a dit à un autre : « Viens te battre si t’es un homme. » Mais justement, lui n’était pas encore un homme. C’é­tait un gamin, à peine plus âgé que, à ses débuts, Alain Souchon, quand il avait dix ans : « Si tu m’crois pas hé / T’ar ta gueule à la récré. » Seulement l’autre, qui n’avait pas plus envie de se battre que ça, il l’a pris au mot. Et il lui a mis sur la gueule. Et le minot, qui n’avait pas dû voir Cent Mille Dollars au soleil, qui ne savait pas que « quand les types de 130 kg disent certaines choses, ceux de 60 kg les écoutent », il a pris un mé­chant coup et même plusieurs. Et il est mort.

Il n’y a eu ni assassinat, ni meurtre

La justice présentera les choses dans un autre style bien sûr, mais c’est à peu près comme cela que Clé­ment Méric est mort la semaine dernière rue Caumartin, en une ba­garre tragique qui aurait dû faire quel­ques lignes dans « Le Parisien » si, au soir du 5 juin, Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gau­che de Jean-Luc Mélenchon et conseiller de Paris, n’avait sonné l’a­lerte avec un communiqué : « L’horreur fasciste vient de tuer en plein Paris. » On remarquera que le mot de « fascisme » ayant déjà tellement servi qu’il ne fait plus peur, Alexis Corbière se doit de l’accompagner du mot « horreur » pour renforcer son propos.

On connaît la suite. Pendant près de vingt-quatre heures, on se serait cru dans l’après-Carpentras. Avec une mention toute particulière pour Manuel Valls qui, sur les pas d’A­lexis Corbière qui criait déjà « No pasaran » – en oubliant le très relatif succès que la formule avait eu en Es­pagne… –, déclarait, face caméra, sans rien savoir de ce qui s’était pas­sé : « Ce sont nos valeurs et le pacte républicain qui sont en cause. » Mazette. Il est temps, en effet, de graver la devise républicaine au fronton de toutes nos écoles communales… Et il parla d’« assassinat ».

Petit cours de droit. Un assassinat, c’est un « meurtre commis avec préméditation ». Un meurtre, c’est le fait de « donner volontairement la mort à autrui ». Dans le premier cas, on en­court la perpétuité ; dans le deuxiè­me, trente ans de placard. C’est simple à comprendre et c’est expliqué dans n’importe quel Code pé­nal en vente libre, y compris pour un ministre de l’Intérieur. Quand l’auteur des coups mortels a été ar­rêté, le parquet n’a même pas tenté de faire croire que ce fut un assassinat. Il a tenté le meurtre mais il n’a pas de quoi le prouver. Et, très logiquement, Esteban a été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Au matin de la déclaration du ministre engagé dans une guerre que ses parents avaient perdue, « L’Express » titrait, faisant référence à son ambition : « Valls prêt à tout ».

Un « d’une manière ou d’une autre » qui fait peur

Vraiment à tout. Y compris à justifier la violence quand elle est em­ployée pour de « bonnes raisons », des raisons… morales. Refusant le parallèle fait par certains, dont Jean-François Copé, le président de l’UMP, entre groupes radicaux de droite et de gauche, Manuel Valls a déclaré jeudi soir sur France 2 : « Ce sont des groupes d’extrême droite […] Il ne faut pas confondre ce discours avec ceux qui d’une manière ou d’une autre [souligné par nos soins, Ndlr] luttent contre le fascisme. »

Voilà des paroles que l’on aurait peut-être davantage attendues de la part d’Harlem Désir ou Jean-Christophe Cambadélis, qui n’ont certainement pas oublié que, dans les années 1980, les « redskins » ou « chasseurs de fafs » (dont les amis de Clément Méric se veulent héritiers) assuraient les basses œuvres pour leurs officines respectives, du service d’ordre au collage d’affi­ches…

De ces aînés, les militants ac­tuels ont surtout connu la reconver­sion musicale et commerciale à travers le groupe punk Brigada Flores Magon, qui n’hésitait pas à afficher sur ses pochettes de disques des couteaux à cran d’arrêt, des poings américains (qui ne seraient donc pas l’a­panage des « skins » de droite) ou des fusils à pompe ! Une imagerie tout ce qu’il y a de plus pacifique en somme, que l’on retrouve largement sur les affiches, t-shirts ou graffitis des désormais fameux « antifas » dont la France découvre peu à peu l’existence et le visage (si tant est qu’ils veuillent bien abaisser leurs foulards ou enlever leurs cagoules).

Quand le ministre de l’Intérieur lui-même semble légitimer l’emploi de méthodes musclées, à travers cet étonnant « d’une manière ou d’une autre », pour lutter contre les « fascistes », il y a de quoi s’inquiéter. Espérons que les « antifascis­tes » cagoulés ne se sentent pas dès lors renforcés dans leur impunité…

Et si on reparlait des Ultras du PSG ?

Car les « antifas » sont habitués à cette impunité, nourrie de compli­cités politiques ou médiatiques di­verses. Léo Kékéménis est la parfaite illustration de cet état d’esprit. Alors qu’il est l’une des pièces maitresses du groupe Action Antifasciste Paris-Banlieue, auquel Clément Méric appartenait, et a été au cœur de nombreux accrochages, Léo n’a pas hésité à faire la tournée des plateaux de télé pour dénoncer la violence et en appeler à la lutte ci­toyenne contre les vilains tout de noir vêtus.

Or, si l’on va sur internet visiter son blog de photos, on se rend comp­te à travers les clichés dans lesquels il a immortalisé ses camarades que ceux-ci n’ont rien d’enfants de chœur. Membre du groupe de rock Time Bombs, ancien membre des Tigris Mystic de la tribune Auteuil du Parc des Princes, Léo Kékéménis n’est pas un simple ami éploré mais bien un leader dans « l’action de rue » et « la chasse ».


Lors des émeutes du Trocadéro, de nombreux journalistes et respon­sables ont pointé du doigt les ultras, notamment issus de la tribune cosmopolite Auteuil (la rivale de la tribune patriote Boulogne).
Désigner des supporters excités était plus facile que de reconnaître qu’une nouvelle fois c’était la ra­caille qui venait piller et saccager… Mais mystérieusement, alors que le groupe que fréquentait Clément Méric est largement composé d’anciens d’Auteuil, personne n’a jugé cette fois-ci utile de le mentionner.

Pourtant, le mode de fonctionnement, l’esthétique (notamment ves­timentaire) ou le type d’atta­ques et d’affrontements de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue relèvent de cet univers footballistique. Le groupe (ou plutôt la bande, le phénomène est davantage de cet or­dre) est composé pour moitié au moins d’éléments du « PUC » pour Paris United Colors, regroupement informel et bigarré – comme son nom l’indique – d’anciens ultras des différentes formations du virage Auteuil. Des anciens supporters dont certains ont été mêlés de près à l’assassinat de Yann Lorence (supporter patriote du kop de Boulogne, tué – lynché au sol précisément – lors d’une bagarre avec les ultras d’Auteuil), ce qui manifestement n’a pas suffi à les vacciner de la violence.
Après la dissolution de certains groupes ultras d’Auteuil puis leur re­jet par les instances du PSG, certains activistes d’extrême gauche ont vu une occasion inespérée de ré­cupérer des jeunes plus durs en leur faisant miroiter de nouvelles confrontations avec les ennemis de Boulogne.

Jean-Marc Rouillan : « Organisez-vous, préparez-vous »

Car l’Action Antifasciste Paris-Banlieue prône « l’action directe » et ne s’en cache pas. Sauf quand il s’agit de montrer le doux visage de sages étudiants en lutte contre la bê­te immonde dans les colonnes com­plices de « Libération » ou sur les plateaux tout aussi complices de Canal +. Jean-Marc Rouillan n’a d’ailleurs pas mis longtemps a ré­agir. Dès le 5 juin, l’ancien chef de l’organisation terroriste Action di­recte, que les socialistes ont eu la bon­ne idée de mettre en liberté con­ditionnelle, a tweeté : « La guerre est déclarée. » Puis : « Organisez-vous, préparez-vous. » Puis encore : « Non, je n’appelle ni au sang ni à la vengeance. Curieuse conception de la résistance qu’a la bourgeoisie fasciste. » Sur son profil Twitter, sur fond commu­nard, il est écrit : « La lutte armée est nécessaire à un moment du processus révolutionnaire. »

Les manifestations se voulant des hommages au jeune Méric au­ront permis une petite démonstration du potentiel démocratique des « antifas » à travers notamment des agressions de journalistes ou d’élus du PS. Fais du bien à Bertrand… Mais c’est bien entendu à l’extrême droite (et on aura compris que pour eux le concept recouvre un spectre politique très large !) que les cagoulés réservent leurs meilleurs coups, excusez le jeu de mots, com­me lorsque Clément Méric était allé manifester contre La Manif pour tous…

S’agissant des fameuses ventes privées de marques britanniques pri­sées par les deux camps ad­verses (les « antifas » se situant dans un troublant mimétisme face à leurs en­nemis jurés), celles-ci ont donné lieu l’an dernier à des attaques quasi quotidiennes contre des militants patriotes ou présumés tels ve­nus faire leurs emplettes. Les agresseurs d’extrême gauche traînaient en bande dans le quartier, à la re­cherche de proies isolées. Notons que ce « harcèlement démocratique » n’a pas manqué de faire des victi­mes innocentes, notamment une jeu­ne fille victime d’une confusion qui s’est vue ouvrir le crâne à coups de raquette de tennis…

Mais les attaques ne se limitent pas aux séances de shopping : plusieurs bars du XVe arrondissement ou du quartier Saint-Michel réputés accueillir une clientèle droitière ont fait l’objet de descentes, ainsi que des événements culturels ou po­litiques comme la traditionnelle mar­che aux flambeaux en hommage à Sainte-Geneviève ou encore un rassemblement contre la mainmise du Qatar organisé par les identitai­res. Toujours à la dispersion, toujours en surnombre ; ils ont retenu les leçons de la « guérilla ».

Reçu par Jean-Jacques Bourdin, Mélenchon évoquait au milieu de hurlements une horrible agression ayant été perpétrée par des milices fascistes le 1er mai dernier. Or une vidéo de ce qui se révèle être une bagarre est disponible sur internet. Qu’y voit-on ? Deux groupes de nom­bre égal se faisant face et s’affrontant violemment à travers plusieurs assauts, dans le style prisé par les hooligans. Et ce n’est pas pour rien, car au sein de ces deux ban­des politiques (très à droite et très à gauche vous l’aurez compris), les anciens agités du Parc des Princes – version Auteuil ou Boulogne selon la couleur politique ou la couleur tout court – forment le gros des troupes et en tout cas les plus belliqueux.

« Tout antifascisme n’était que du théâtre »

S’il est vrai que le groupe « antifa » finit par battre en retraite (bien que plusieurs de ses militants soient armés, ce qui ne semble pas être le cas en face), on est tout de même loin de la lâche agression de doux pacifistes que Mélenchon a ten­té de nous vendre.

On comprend la logique : si l’on gagne il s’agit d’une victoire prolétaire et populaire, si l’on perd il s’a­git d’une ignoble agression.

On aurait pu espérer que le dra­me du 5 juin marque un frein, ou au moins une pause, dans ces violences récurrentes. On ne semble pas en prendre le chemin. En plus de l’attitude pour le moins virulente constatée lors des différents rassemblements dédiés au jeune hom­me décédé, plusieurs attaques – d’in­tensités variées – ont été me­nées.

A Nantes, la librairie catholique Dobrée a été saccagée. A Lille, trois jeunes militants de l’UNI (proches aussi de Génération identitaire) ont été reconnus et attaqués par un grou­pe d’une trentaine de gauchis­tes revenant d’un hommage à Clément Méric. A Tours, 200 « antifas » se sont rassemblés devant le commerce de Pierre-Louis Mériguet, responsable du mouvement patriote local Vox Populi, aux cris de « Mé­riguet on va te tuer ! »

L’« antifascisme » a été réactivé, en France, sous couvert de faire bar­rage au FN, pour permettre aux socialistes de conserver le pouvoir. Ce n’était que du « théâtre ». L’aveu en a été fait en septembre 2007 par Lionel Jospin sur France Culture, dans l’émission d’Alain Finkielkraut : « Pendant toutes les années du mitterrandisme, nous n’avons jamais été face à une menace fasciste. Donc tout antifascisme n’était que du théâtre. Nous avons été face à un parti, le Front national, qui était un parti d’extrême droite, un parti populiste, aussi, à sa façon, mais nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste. »
La responsabilité de tous ceux qui se sont efforcés de faire avaler le con­traire, à des jeunes qui, souvent de bonne foi, y ont cru, est immense.

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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mercredi, 19 juin 2013

Retraites : haro sur ces dindons des classes moyennes !

Christian Vanneste

Boulevard Voltaire

Revoilà la question des retraites. Le gouvernement rose-vert va donc devoir procéder à une réforme qu’il n’avait nullement annoncée. Il va justifier ce revirement par la crise et le creusement de déficits que son prédécesseur n’avait pas anticipé.

Mais le devin plombier hollandais possède une boîte à outils magique d’où il va sortir un assortiment de solutions conformes à la devise Shadok : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » Il y aura d’abord, comme d’habitude, des prélèvements supplémentaires, comme une hausse du taux de CSG pour les retraités aisés. Entre seuils et plafonds qui multiplient opacité et inégalité, les retraités qui auront le mieux préparé leur départ de la vie active seront conviés à faire preuve de solidarité.

De même, pour ceux qui, par le nombre de leurs enfants, auront contribué aux cotisations d’aujourd’hui. Pourra s’y ajouter une hausse des cotisations salariales et patronales. Côté dépenses, les pensions, notamment pour les retraités aisés, augmenteront moins que l’inflation. Si l’âge légal du départ en retraite ne sera pas modifié, la durée de cotisation pourra croître jusqu’à 44 ans pour la génération née en 1966 qui ne prendra sa retraite qu’en 2028.

Ce bouquet n’embaume pas, il enfume : il évite les sujets qui fâchent, notamment ceux qui peuvent mettre le gouvernement en difficulté, comme l’âge légal, qui ne sera plus qu’un vestige symbolique, une borne témoin que l’immense majorité des travailleurs du privé observera en passant.

De même, il n’est nullement question d’aligner le calcul des pensions du public sur celles du privé ni de mettre fin aux privilèges exorbitants de certains régimes spéciaux. La hausse des cotisations comme la baisse des prestations porteront atteinte à la compétitivité et à la consommation, voire à l’épargne, c’est-à-dire aux moteurs de l’économie pour combler les conséquences de la mauvaise gestion publique : dans un pays structurellement socialiste, quoi d’étonnant ?

Les dindons des classes moyennes iront rejoindre les pigeons et les poussins dans la grande foule des plumés. Comment espérer faire partager le goût de l’effort et de la réussite à un peuple auquel on répète chaque jour que la richesse ou même l’aisance sont des péchés qu’il faut se faire pardonner ?

La solution courageuse existe. Elle a été mise en œuvre en Suède avec les « comptes notionnels »… en 1998 ! Elle repose sur l’égalité, sur la liberté (tiens ?) et sur la simplicité. Il n’y a plus de statut de la fonction publique. Tous les Suédois peuvent prendre leur retraite à 61 ans. Ils font alors leur choix en fonction de leur situation familiale et professionnelle, en se basant sur le nombre de points accumulés durant leurs années de travail. Ces points varient selon deux indices : le salaire moyen et l’espérance de vie. C’est un système fondé très majoritairement sur la répartition (7/8) qui permet à chacun de prendre sa décision en toute transparence et à l’ensemble de s’adapter automatiquement à la conjoncture.

Lors du débat de 2010, c’est la solution que j’avais préconisée, en y ajoutant une variable, celle d’un troisième indice, selon l’espérance de vie par profession, afin de tenir compte de la pénibilité.

La Suède, pays où les sociaux-démocrates et les libéraux ont alterné au pouvoir, a eu le courage de procéder à une réforme structurelle décisive, soutenue par les uns comme par les autres. Que la France n’en soit pas capable et que nos gouvernants demandent toujours plus aux Français sans savoir où ils vont n’est ni glorieux ni rassurant.

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Pour les Chinois, la France, c’est le Far West !

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Eric Miné

Boulevard Voltaire

En France, les Chinois ne sont pas à la fête. Agressions dès leur sortie de Roissy par des bandes qui les délestent de leurs espèces, vols en plein Paris de leurs achats par des gangs de « mendiants-quêteurs », carottages de monnaie au Louvre, rackets aux distributeurs de billets, le tout sur fond d’attaques de cars où des émeutiers fracturent les coffres à bagages devant les caméras : bienvenue au nouveau Far West !

Et quand ils viennent pour leurs études, c’est maintenant la peur au ventre qu’ils se barricaderont dans leurs logements, dans la crainte de les voir finir en autant de forts Alamo.

Car, dernier en date, l’assaut d’ivrognes en goguette contre la résidence bordelaise d’étudiants chinois en œnologie risque de ne pas passer inaperçu à Pékin. Parmi les victimes molestées se trouve en effet la fille d’un haut dignitaire, gravement blessée au visage. Ça sent le roussi pour nos Airbus. Manuel Valls ne s’y est pas trompé, qui s’est empressé de hurler à une odieuse provocation raciste.

C’est que, dans le pays des droits de l’homme, devant les parfums de luxe et autres châteaux de la Loire, le « vivre ensemble » harmonieux tient de l’incantation promotionnelle auprès d’un empire du Milieu si peu regardant chez nous de ses devises sonnantes et trébuchantes.

Faudrait voir quand même à ce que nos chers mécènes bridés ne se dessillent trop sur le sujet. Sait-on jamais, ils pourraient délaisser les devantures clinquantes de nos boutiques.

Le Comité Colbert, prestigieuse association des industries du luxe, s’est ému du risque, réclamant vertement au préfet de police de bien vouloir s’occuper un peu de la sécurité de la capitale. Car l’attractivité de notre beau pays pour les riches touristes venus d’Asie s’attiédit bel et bien. On leur flanquerait même franchement la pétoche.

Peut-être aussi pourrait-on toucher un mot de notre diversité apaisée du côté de Belleville. Là où la communauté asiatique manifeste régulièrement contre l’insécurité. Il est vrai qu’elle compte quelques inconscients qui croient encore qu’on peut se promener impunément dans Paris une chaîne en or autour du cou et du liquide en poche.

Des cibles toutes désignées, donc, qui se rebellent régulièrement avec force banderoles et drapeaux français, croyant sans doute – les benêts -, que le rôle d’un État et de sa police est d’assurer la paix et la sûreté des honnêtes gens contre les voyous. Police qui, à défaut d’arrêter les agresseurs, se charge tout aussi assidûment de rappeler aux contestataires, interpellations à l’appui, les règles de la bienséance républicaine. Ces Asiatiques n’osent-ils pas dénoncer dans leurs défilés la « délinquance afro-maghrébine » qui les viserait ?

Vocabulaire à tout le moins archaïque pour stigmatiser une jeunesse socialement défavorisée qui se livre à quelques incivilités compensatrices. Mais, apparemment, tout le monde n’est pas rompu aux subtilités de la novlangue française. Médias et communiqués officiels des États concernés non plus d’ailleurs, qui ne se privent pas, eux, d’appeler un chat un chat dans leurs mises en garde réitérées à leurs ressortissants en mal de romantisme hexagonal.

Mais là, ça va être plus compliqué de leur donner des cours d’expression. C’est que, des rodéos quotidiens avec ce qu’il est convenu d’appeler des « jeunes », aux voyageurs de RER détroussés façon attaques de diligences, jusqu’aux feux de camp rituels de nos cités qu’aucun calumet de la paix ne vient jamais éteindre, ça commence à roustir sérieusement aux abords de la tour Eiffel. Et les signaux de fumée se voient maintenant jusqu’à Pékin.

 

POUR INFORMATION :

Koh Chang la victoire perdue.jpgEric Miné dédicacera ses livres samedi prochain 22 juin, de 15 h à 18 h, à la Librairie Notre-Dame de France, 21 rue Monge à Paris (Ve).

02:40 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

mardi, 18 juin 2013

Une hypocrisie mise à nu...

imagesCAW3YUPC.jpgGeorges Feltin-Tracol

Europe Maxima

Le 26 avril 2013 s’est tenu à Paris le premier procès en correctionnel du racisme anti-blanc. Fait surprenant et révélateur, l’officine vertueuse subventionnée nommée L.I.C.R.A. y participait au titre de partie civile. Certes, l’accusé était d’origine européenne tout comme la victime. Mais c’était une nouveauté judiciaire : on a assisté à l’effondrement d’une muraille sémantique. Il y a à peine dix ans, mentionner le racisme anti-blanc relevait de la seule « extrêêêêêêêêêêêêêêême droite », ce qui disqualifiait le propos tant auprès des médiats officiels que des politiciens et des juges. À l’encontre de toute réalité, ils s’évertuaient à dénier toute existence manifeste à ce racisme-là. Suite à la campagne novatrice des Identitaires, reprise ensuite par le Front national, puis entérinée pour des raisons uniquement électoralistes par le politicard Jean-François Copé dans le cadre d’une soi-disant « droite décomplexée » (magnifique attrape-nigaud pour droitards sans cervelle), le racisme anti-blanc a enfin accédé à une visibilité certaine. Cette expression désigne dorénavant des faits vécus depuis plus d’un quart de siècle par des Français de racines européennes qui souffrent de ce phénomène odieux.

Maison d’éditions du Bloc Identitaire basée à Nice, IDées vient de publier un ouvrage de Gérald Pichon consacré à ce racisme toujours minoré par le cloaque politico-médiatique. Il est préfacé par Pierre Sautarel, l’animateur principal du site français le plus consulté de l’Hexagone, Fdesouche, malgré l’omerta médiatique permanente et les incessantes tracasseries judiciaires, administratives et policières.

Le livre de Gérald Pichon ne peut que soulever la colère du lecteur envers les sycophantes et les négateurs d’une atroce réalité. Étayé par une solide bibliographie d’ouvrages, d’articles, de discours, de sites, de thèses universitaires, d’études, de rapports officiels, de films, de reportages et même d’émissions de radio, ce travail démontre qu’en 2013 le racisme le plus présent dans l’Hexagone ne s’en prend pas aux juifs, aux musulmans, aux Noirs, aux Roms et encore moins aux homosexuels, mais aux Européens, aux Blancs, aux chrétiens !

Par un appareil de notes précises et référencées, Pichon apporte des preuves irréfutables, ce qui l’empêchera d’être invité aux émissions traquenards de Ruquier ou de Lapix. Le « Moulag » médiatique préfère pour la circonstance se taire sur la banalisation éhontée de ce racisme glorifié via des feuilletons, des téléfilms et des reportages. Le sujet est d’ailleurs sensible. Hormis l’A.G.R.I.F. de Bernard Antony qui porte en justice les actes anti-blancs et/ou anti-chrétiens sans grand succès du fait de la partialité de juges militants au très progressiste Syndicat de la magistrature, seuls deux résistants reconnus au conformisme intellectuel, Hervé Ryssen en 2011 et Henri de Fersan en 1997, avaient osé s’en emparer.

Dans l’Hexagone en 2013, les autorités occultent, minimisent ou déforment cette triste situation de crainte que sa médiatisation n’engendre de vives tensions communautaires. Les autochtones de France sont, chez eux, les principales victimes d’une haine tenace de la part de populations étrangères immigrées. Attisée pour des raisons différentes par les médiats et les politicards, cette leucophobie garantit non seulement l’impunité aux agresseurs, mais stigmatise et écarte les pauvres victimes blanches. Peu à peu s’instille alors dans les esprits formatés l’impression qu’être agressé par une « Chance pour la France » résulte d’un comportement guère repentant de l’agressé ! Car, bien entendu, les Français d’origine européenne, ces « Gaulois », ces « Fromages blancs », sont responsables de leurs malheurs. En ne montrant pas qu’ils condamnent l’action de leurs ancêtres, en n’acceptant pas la « discrimination positive », en refusant la « mixité sociale » par des déménagements vers des espaces péri-urbains, ils mécontentent les catégories allogènes chéries des médiats du Système.

Pour l’hyper-classe mondialiste favorable à la « diversité » faussée, outre le fait de terroriser les Blancs à l’école, dans l’entreprise, dans les loisirs, dans la rue, au cinéma, il importe d’effacer toute appartenance enracinée, gage de pluralité ethnique humaine, au profit d’ensembles consuméristes fictifs, mouvants et éphémères. Pour mieux retirer aux Européens toute conscience communautaire résolue, on pénalise désormais sous le sceau frelaté de l’anti-racisme la moindre intention discriminante. C’est de l’ethnomasochisme. Ainsi Pichon remarque-t-il que « dans la musique, pour chaque style allant du métal à la pop, en passant par la variété, les chanteurs et les groupes ne sont jugés par les maisons de disque, non pas selon leur talent, mais selon leur degré de soumission à l’idéologie de l’oligarchie financière qui les produit. Quel que soit le style musical, on retrouve la même idéologie francophobe avec parfois quelques nuances suivant les publics visés. Aux Gaulois, on donne pour modèle le chanteur de rock à midinettes, à l’instar d’un Raphaël (Bleu Blanc Rouge), d’un Saez (Fils de France) ou d’un Bénabar (Politiquement correct), qui n’ont de cesse de dénigrer leur pays et les Français de souche (p. 66) ».

Les exemples abondent dans des domaines variés. Le fameux – et fumeux – « Vivre ensemble », véritable tarte à la crème d’une société multiraciale et – contrairement à ce que l’on pense – monoculturelle, car régie par l’idéologie marchande, est en fait invivable. Cette bêtise favorise plutôt les tensions raciales. Cela permet de cette manière l’avènement d’une idéologie sécuritaire défendue par un État-Moloch des libertés publiques et privées. Et puis, comment un « vivre ensemble » collectif est-il viable au moment où tant de couples se déchirent et divorcent ?

L’essai de Gérald Pichon relate donc « une haine qui n’existe pas » officiellement. Stimulées par l’acuité croissante de la crise, les prochaines années risquent d’accroître les rivalités interethniques en Europe et en France. Pour des Européens dénués de toute solidarité communautaire s’imposera inévitablement l’impérieuse nécessité d’abandonner l’individualisme et de renouer avec une impersonnalité active. Avec le fol espoir de reconstituer une communauté conquérante, la communauté des Albo-Européens !

• Gérald Pichon, Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas, préface de Pierre Sautarel, IDées, Nice, 2013, 106 p., 12 €.

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lundi, 17 juin 2013

Violences politiques : Hollande, le pompier pyromane ?

84a5cc8eb0681dcfca827324151dccaa.jpegEric Miné

Boulevard Voltaire cliquez ici

Ce qu’il y a de bien, dans la France hollandaise, c’est que, si le show y est aussi permanent qu’avec celle de Sarkozy, au moins est-il moins flashy, plus sépia.

Photos jaunies et bande-son des années 30, Jean-Marc Ayrault, verbe haut et poigne à l’avenant, nous refait le coup des ligues factieuses et de la République en péril. Dissolution des JNR, de Troisième voie et, pourquoi pas, de l’extrême droite tout entière : le « fascisme » n’a plus qu’à numéroter ses abattis.

Car, chacun le sait, la violence, c’est le fascisme, cela nous est rabâché à longueur d’antenne dans le grand spectacle médiatico-politique qui tient lieu aujourd’hui d’actualités. La mort du jeune Méric ne pouvait pas mieux tomber pour ces virtuoses de l’illusionnisme.

Qu’importe qu’aujourd’hui l’on sache que, dans la rixe fatale invoquée, il n’y eut pas intention de tuer. Au contraire de la tentative d’assassinat au cutter d’un militaire à La Défense par un islamiste – acte prémédité, celui-là -, et autrement plus préoccupant pour la société française.

Qu’importe aussi que la vraie violence s’exerce au quotidien contre nos compatriotes, telle la mort, le 4 juin dernier à Châlons-en-Champagne, d’un élève ingénieur tué à coups de poing pour une cigarette. Meurtre odieux et si tristement banal de nos jours, complètement passé sous silence.

Peu chaut d’ailleurs à ces arbitres de la pensée correcte que vous croyiez ou non l’antienne, plus la ficelle sera grosse, mieux ce sera. Car, derrière ces grotesques tartarinades, se profile l’insidieuse manipulation politicienne amorcée avec le « mariage pour tous ».

Bien loin de l’apaisement revendiqué, la multiplication des conflits, la stratégie de la tension permanente, les dérapages brutaux, voilà la combine pour « tailler en pièces », non pas un fascisme opportunément ressuscité, mais la droite parlementaire. Cette prétendue droite à l’inculture politique crasse, qui s’empêtre à la moindre insinuation de collusion avec le Diable, que l’on fait lever comme un seul homme à la mémoire d’un gauchiste et que l’on traite impunément d’indigne dès qu’elle bredouille quelque parenté de l’extrême gauche avec la violence. Dans notre système bipolaire, c’est cette droite qui est perçue comme l’obstacle à la réélection de Hollande en 2017.

Le mariage gay avait dégagé la voie ; l’instrumentalisation de l’antifascisme et bientôt le vote des étrangers achèveront l’implosion de l’UMP au profit du Front national. Tel est le calcul de nos finauds prestidigitateurs.

Ce ne sont pas les JNR, que monsieur Ayrault veut dissoudre, c’est l’UMP.

Et au vu des piteuses circonvolutions de cette formation, la martingale a tout d’une pioche gagnante. Face au FN en 2017, les élections seront verrouillées, pense-t-on. Mais si l’escamotage tournait au vinaigre ? À jouer avec le feu…

 

Koh Chang la victoire perdue.jpgEric Miné dédicacera ses livres samedi prochain 22 juin, de 15 h à 18 h, à la Librairie Notre-Dame de France, 21 rue Monge à Paris (Ve).

19:41 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 14 juin 2013

Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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03:52 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

lundi, 10 juin 2013

L’extrême droite ne demande l’interdiction de personne...

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Nicolas Gauthier

Boulevard Voltaire cliquez ici

Mort dramatique du jeune Clément Méric oblige, voilà que le gouvernement nous ressort l’arlésienne de la dissolution des groupuscules d’extrême droite. On leur souhaite bien du plaisir, la majeure partie de ces derniers n’ayant aucune existence légale. Certains, tels Yves Thréard (patron du Figaro), évoquaient encore, ce dimanche sur RTL, la dissolution d’autres groupuscules, d’extrême gauche ceux-là, devant une Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, pas tout à fait à l’aise. À cause du parallèle – pour elle manifestement incongru ?

Alors, oui, dissoudre l’extrême droite et l’extrême gauche… Extrêmement crétin, surtout sachant que ces mouvements plus ou moins violents renaissent immanquablement sous d’autres enseignes. Le parallèle, ensuite, est des plus spécieux. On a toujours entendu l’extrême gauche exiger l’interdiction de l’extrême droite, mais jamais le contraire. Comme quoi la tolérance niche parfois là où on ne l’attend pas. C’est l’extrême gauche qui manifeste contre les réunions de l’extrême droite – voir le fameux meeting tenu par Ordre nouveau au palais des sports à Paris, le 21 juin 1973 – et pas l’inverse.

À l’époque, l’extrême droite est anticommuniste, à l’inverse de l’extrême gauche. On sait au moins qui soutenait les tyrans d’alors, qui niait la réalité du goulag. Quelques années plus tard, le Mouvement national-révolutionnaire de Jean-Gilles Malliarakis affine même le concept en ajoutant l’antiaméricanisme au combat anticommuniste d’origine. Bien vu. Et c’est là où le parallèle figaresque ne tient pas vraiment : l’extrême droite a toujours fait preuve de plus de lucidité politique que l’extrême gauche. Mieux : elle avait pour elle le culte de la déconne et ne s’est jamais vraiment prise au sérieux. Jack Marchal, figure historique du GUD et dessinateur de talent, mettait même en scène les travers de ses propres camarades dans Les rats noirs, BD proprement hilarante.

Chez les trotskistes de la LCR ou de l’OCI, une initiative équivalente aurait déclenché un procès politique pour se conclure en cassage de gueule. Et ne parlons même pas de ceux de Lutte ouvrière ou des maoïstes de la Gauche prolétarienne. Pauvres gars obligés de se taper du Grand Timonier et du Petit Léon à longueur de journée ; et gare à ceux qui avaient mal appris la leçon et oublié de réviser leurs devoirs.

Alors qu’en face, on lisait Marcel Aymé et Jacques Laurent, Michel Audiard et Antoine Blondin. Eh oui, les gars… le talent littéraire est à droite, surtout chez ces écrivains-là qui, à rebours d’un Jean-Paul Sartre, n’ont jamais exigé que tombent les têtes ! Au risque de peiner Najat Vallaud-Belkacem, on dira que si l’extrême gauche a la culture de la haine, l’extrême droite, elle, a toujours cultivé le mépris.

Ça a tout de même plus de gueule.

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Lettre ouverte d’un militant de Troisième Voie à Jean-Luc Mélenchon

bitmap-270x270.png« Tout le monde a sa place dans la société, mais toutes les idées n’y ont pas leur place. »

Jean-Luc Mélenchon.

J’aimerais vous rappeler, Monsieur Mélenchon, la célèbre phrase qu’un non moins célèbre philosophe formula : « Je pense, donc je suis. »

Si mes idées n’ont pas leur place dans la société alors, de facto, je n’y ai pas ma place. Car mes idées, mes pensées, et donc ma façon d’agir, font de moi ce que je suis.

Vous vous dites antifasciste, alors que vous voudriez que je m’intègre à cette société, tout en m’interdisant d’y penser ce que je pense. La liberté de penser ne vous intéresse que lorsqu’elle va dans votre sens. Ce mode de fonctionnement est digne d’une dictature fasciste.

Pour ma part, je resterai cohérent : je fais pipi sur votre tronche, et sur vos idées.

Cordialement,
Aurélien.

Source + Mélenchon cliquez là

12:18 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

vendredi, 07 juin 2013

Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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Chez votre marchand de journaux, 3,50 €

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Décès de Clément Méric : une insupportable hystérie politico-médiatique

ggghy.jpgThomas Joly

Secrétaire général du

Parti de la France cliquez ici

Depuis jeudi, on assiste au plus indécent et insupportable déchaînement médiatique depuis bien longtemps contre l'extrême-droite fantasmée, rappelant le parfum d'hystérie collective de l'entre-deux tours des élections présidentielles de 2002.

Politiciens du Système (du Front de Gauche au Front mariniste) et médias aux ordres participent à un lynchage absolument insupportable alors qu'il apparaît de plus en plus clairement, d'après des témoignages concordants, que Clément Méric, accompagné d'autres militants d'extrême-gauche, a sciemment provoqué et agressé un petit groupe de jeunes nationalistes venus faire des achats de vêtements. Ceux-ci n'ont fait que se défendre contre leurs agresseurs et le jeune « antifasciste » a fait une chute malheureuse qui lui a été fatale.

Naturellement, toute la classe politique, au comble de l'excitation et l'écume aux lèvres, réclame l'interdiction de groupes nationalistes, fait des amalgames avec les manifestations contre le mariage gay. Bref le Système tente, en exploitant un fait divers et en travestissant la réalité des faits, de régler ses comptes avec cette vague de protestation populaire qui a pris une ampleur considérable ces derniers mois et qui échappe à son emprise.

Meric-masque.jpgClément Méric est mort de son idéologie dite « antifasciste », de son engagement violent et haineux contre des opposants politiques, de cette extrême-gauche qui l'a embrigadé et poussé à l'affrontement plutôt qu'au débat d'idées.

A titre de comparaison, en début de semaine, François Noguier, jeune étudiant français sans histoire, décédait quasiment dans les mêmes conditions : une lourde chute après un coup de poing asséné par un Nord-Africain alcoolisé. Outre une indifférence médiatique habituelle lorsqu'il s'agit du meurtre d'un Français par un allogène, on notera également qu'aucune grande conscience ne s'est élevée pour demander l'arrêt de la colonisation migratoire de notre pays...

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Si je dois avoir de la compassion ce sera d'abord à l'égard de ce jeune étudiant mais également à l'égard des jeunes nationalistes incarcérés et livrés à une vindicte politique, médiatique, policière, judiciaire et populaire absolument écoeurante et inique.

09:58 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |

jeudi, 06 juin 2013

50 ans après… une critique positive toujours d’actualité ?

images.jpgMonika BERCHVOK.

Rivarol N° 3096 du 31 mai 2013

 

A partir d’avril 1961, un prisonnier est amené à faire le bilan sans concession de l’échec de son combat politique et activiste pour une cause perdue. Dominique Venner n’est pas encore l’historien et fondateur de la Nouvelle Revue d’Histoire qu’il est devenu par la suite, il est un condamné politique à la prison de la Santé.

 

UN “QUE FAIRE ?” NATIONALISTE

 

Responsable d’un mouvement nationaliste interdit par le régime gaulliste, Jeune Nation, son engagement dans le combat de l’Algérie française l’a conduit à être arrêté et d’écoper de 18 mois de prison. Symbole de courage pour une génération de jeunes militants nationalistes de Jeune Nation mais surtout de l’importante Fédération des Etudiants Nationalistes (FEN), il est un observateur impuissant de la fin du combat des partisans de l’Algérie Française. Dans sa cellule, il rédige une courte brochure qui est un solde pour tout compte avec la ligne stratégique adoptée jusque-là. La rédaction du texte s’accompagne de longues discussions avec ses camarades détenus pour tirer les leçons de leur engagement, son analyse s’affine et devient un véritable plan de reconquête de l’influence perdue. George Bousquet, journaliste à RIVAROL, sortira le document lors de sa libération de la Santé. Pour une critique positive se diffuse alors rapidement dans les réseaux nationalistes en pleine recomposition. Le texte est anonyme, mais il est fait sien par la majorité des étudiants de la FEN. « Ecrit par un militant pour les militants », il touche directement sa cible. Dominique Venner exprimait clairement la volonté d’une jeunesse en quête d’un idéal révolutionnaire. Sévère et lucide, ce texte n’est nullement fait pour s’apitoyer sur une défaite. Il affirme que le combat ne fait que commencer, que le nationalisme est au début de sa longue marche. Pour une critique positive reste une référence pour tout un courant activiste, rarement un texte politique influence plusieurs générations de militants nationalistes. Cette brochure connut plusieurs éditions dans les années 1970, plus ou moins artisanales, et elle est maintenant diffusée gratuitement sur Internet par de nombreux sites de téléchargement. Comment expliquer cette longue postérité d’un texte écrit dans une situation d’urgence ? Tout simplement parce qu’il pose les problématiques de base que rencontrent les militants nationalistes authentiques et révolutionnaires depuis 50 ans. Dès les premières lignes, Pour une critique positive établit une distinction fondamentale et sans équivoque entre les “nationaux” et les “nationalistes”. L’attitude des premiers est dénoncée en des termes très durs. La « confusion idéologique » des nationaux est critiquée sans appel : « Les “nationaux” s’attaquent aux effets du mal, pas à ses racines. Ils sont anticommunistes mais oublient que le capitalisme et les régimes libéraux sont les principaux artisans de la propagation du communisme. Ils étaient hostiles à la politique algérienne du gouvernement, mais oublient que cette politique était le produit d’un régime, de son idéologie, de ses intérêts, de ses maîtres réels financiers et technocrates, comme de ses structures politiques et économiques. Ils voulaient sauver l’Algérie française contre le régime, mais ils reprennent à leur compte ses principes et ses mythes ». L’opportunisme et la mythomanie de ces milieux (« Un bridge avec un général en retraite, un parlementaire ou un sergent de réserve devient une sombre et puissante conjuration ») n’ont d’égal pour Venner que leur arrivisme électoraliste. Sur la question de l’action violente, le texte est clair sur l’importance de rompre avec les pratiques “terroristes” désorganisées des derniers feux de l’OAS : « Le terrorisme aveugle est le meilleur moyen pour se couper d’une population. C’est un acte désespéré ». Mais c’est surtout le manque de discipline et d’organisation qui reste une constante dans les rangs de la mouvance. Dès lors le jugement est sans appel. « Zéro plus zéro, cela fait toujours zéro. L’addition des mythomanes, des comploteurs, des nostalgiques, des arrivistes, ne donnera jamais une force cohérente. »

 

POUR UNE NOUVELLE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE

 

On l’aura compris, Pour une Critique positive était sans concession. Dominique Venner s’appuyait sur l’exemple de rigueur de Lénine et des Bolcheviks russes à la veille de la Révolution d’Octobre 1917. Lecteur du « Que faire ? » du fondateur de l’URSS, il établit une nouvelle théorie révolutionnaire créant un unité entre réflexion et action radicale. Ce rôle est donnée à la « conscience révolutionnaire », elle est le cœur de la méthode qu’il veut mettre en place : « Le révolutionnaire est entièrement conscient de la lutte engagée entre le Nationalisme, porteur des valeurs créatrices et spirituelles de l’Occident et le Matérialisme sous ses formes libérales ou marxistes. Il est libéré des préjugés, des contre-vérités et des réflexes conditionnés par lesquels le régime se défend. L’éducation politique qui permet de s’en affranchir s’acquiert par expérience personnelle, bien sûr, mais surtout à l’aide de l’enseignement que seule l’étude permet de dégager. Sans cette éducation, l’homme le plus courageux, le plus audacieux, n’est plus qu’une marionnette manipulée par le régime […] Par une propagande permanente à sens unique, à laquelle chacun est soumis dès l’enfance, le régime, sous ses multiples aspects, a progressivement intoxiqué les Français.

 

Toutes les nations à direction démocratique en sont là. Tout esprit critique, toute pensée personnelle sont détruits. Il suffit que soient prononcés les mots-clefs pour déclencher le réflexe conditionné prévu et supprimer tout raisonnement ». Si des notions comme l’Occident ou le Régime (à lire dans le contexte de l’époque) sont datées, le fond reste d’une actualité intéressante. L’enjeu est donc de donner une direction révolutionnaire à toutes les forces nationalistes, dans la perspective d’un changement de la société sur des bases nouvelles. « Maintenir le moral offensif de ses propres partisans, communiquer ses convictions aux hésitants sont deux conditions indispensables au développement du Nationalisme. La preuve est faite que dans l’action ou en prison, quand la démoralisation guette, quand l’adversaire semble triompher, les militants éduqués, dont la pensée cohérente soutient la foi, ont une force de résistance supérieure ». Voulant doter le nationalisme d’une organisation centralisée et“monolithique”. tirant les enseignements de la période de Jeune Nation, le texte rappelle une règle fondamentale du militantisme : « La preuve est faite que cinq militants valent mieux que cinquante farfelus. La qualité des combattants, est, de loin, préférable à leur quantité. C’est autour d’une équipe minoritaire et efficace que la masse se rassemble, pas l’inverse. Que les mouvements révolutionnaires soient des minorités agissantes ne signifie évidemment pas que tous les groupes minoritaires soient, pour autant, révolutionnaires. C’est une excuse trop facile pour la médiocrité de certains. Les minorités agissantes ne sont pas des sectes stériles, elles sont en prise directe sur le peuple. » La définition même que Dominique Venner donne au nationalisme fit couler beaucoup d’encre et devait provoquer de nombreuses ruptures avec d’anciens camarades : « Fondé sur une conception héroïque de l’existence, le Nationalisme, qui est un retour aux sources de communauté populaire, entend créer de nouveaux rapports sociaux sur une base communautaire et bâtir un ordre politique sur la hiérarchie du mérite et de la valeur. Dépouillé de l’enveloppe étroite imposée par une époque, le Nationalisme est devenu une nouvelle philosophie politique. Européen dans ses conceptions et ses perspectives, il apporte une solution universelle aux problèmes posés à l’homme par la révolution technique. » L’orientation européenne et quasiment nietzschéenne du texte n’échappe pas, et laisse entrevoir l’évolution vers les premières formes de la pensée de la « Nouvelle Droite ». L’éthique de l’honneur de « l’homme européen » et l’appel à la naissance d’une « Jeune Europe » font encore débat. Mais comment ne pas souscrire à l’affirmation que l’Europe doit avoir un autre destin que la mondialisation. « L’unité est indispensable à l’avenir des Nations européennes. Elles ont perdu la suprématie du nombre ; unies, elles retrouveraient celle de la civilisation, du génie créateur, du pouvoir d’organisation et de la puissance économique. Divisées, leurs territoires sont voués à l’invasion et leurs armées à la défaite ; unies, elles constitueraient une force invincible […] La jeunesse d’Europe aura de nouvelles cathédrales à construire et un nouvel empire à édifier. ».

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La gauche l'écologisme et la répression anti-automobile...

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Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Premier test pour Mme Kosciusko-Morizet. La candidate désignée pour conduire l'opposition parisienne va devoir répondre à une nouvelle offensive de la gauche contre la liberté de circulation des automobilistes. La municipalité sortante a délibérément choisi de poursuivre cette politique inspirée par la secte écologiste.

Pensant que ce système reste populaire auprès des électeurs de la Capitale, la gauche manœuvre dans ce dossier à coup de provocations. La dernière en date porte sur la limitation de vitesse. Et bien sûr, la droite hésite à protester. Le ras-le-bol maximal concerne en effet surtout les gens qui, travaillant à Paris, n'y résident pas et n'y votent pas.

Les habitants du centre-ville n'ont guère souffert des restrictions systématiques imposées depuis 2001. L'équipe Delanoë-Hidalgo parie donc sur la maladresse que représenterait, pour la droite, une protestation jugée trop favorable aux très méchants automobilistes.

On doit bien constater, pourtant, que le ralentissement de la circulation, la diminution systématique des voies, la suppression de 90 000 places entraînant les difficultés grandissantes de stationnement, développant les encombrements ont aggravé la pollution là où le seul argument invoqué consiste à la combattre. Poursuivre cette aberrante politique conduira désormais à l'étouffement progressif de la vie urbaine, au dépérissement des activités artisanales, au recul de l'attractivité et au déclin du commerce parisien.

Dans un tel contexte le débat sur les transports dans la ville ne peut plus se cantonner à un cénacle d'architectes, d'urbanistes et d'écologistes, confrontés à quelques technocrates et autres utopistes.

Il devient économique et politique.

Du point de vue de l'économie la seule réponse à l'engorgement, à la rareté, aux embarras de la circulation, repose sur le développement de l'offre de transports collectifs concurrentiels : or celle-ci ne peut prendre son essor que sur la base de la rentabilité, sans subvention, donc sur une production de services privés.

Il y a plus d'un siècle, le schéma du métro parisien se révéla, sans contredit, un succès. Il doit donc être rappelé. Après un débat entre la Ville et l'État, il fut décidé que les travaux d'ouvrages d'art seraient confiés à la Ville ; ceux des accès, des voies et l'exploitation le seraient à un concessionnaire. Le conseil municipal choisit en 1897 le groupe belge Empain. Celui-ci s'associa avec les établissements Schneider du Creusot pour fonder en 1899 la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris. Cette entreprise construisit en 3 ans les premières lignes, et les exploita, sans aucun exercice déficitaire, jusqu'à leurs nationalisations en 1938. En concurrence à partir de 1910 avec le Nord-Sud, qu'elle rachètera en 1931, le réseau comptait au moment de son étatisation 13 lignes et 322 stations. On doit noter qu'il s'est fort peu développé depuis la mainmise complète de l'État en 1942-1945. Depuis lors, la RATP fonctionne sur la base de subventions, dont le VT versement transport des entreprises prélevant 2,7 % des salaires.

Il fallut attendre 1998 pour voir apparaître une 14e ligne. Quant au Réseau express régional imaginé dans les années 1960, on remarquera ses difficultés permanentes de financement et sa carence pour répondre aux besoins de liaisons inter-banlieues.

Reste alors la question politique. La gauche comme la droite se montrent tétanisées par l'impopularité supposée des solutions de concessions à des compagnies privées, – pire encore : à des groupes étrangers.

Plutôt que de répondre à de tels préjugés, il semble tellement plus facile à nos soi-disant élites de continuer la répression anti-automobile, de persister à asphyxier Paris et de culpabiliser, d'empoisonner l'existence de ceux qui ont besoin de s'y rendre pour y travailler.

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dimanche, 02 juin 2013

Charlie hebdo sur Dominique Venner : SURPRENANT !

images.jpgUne fois n’est pas coutume, nous vous proposons la lecture d’un article publié dans Charlie hebdo. En effet, dans la livraison de cette semaine de ce journal qui n’est pas vraiment notre tasse de thé, un article signé Jean-Yves Camus consacré à l’acte ultime de Dominique Venner a attiré notre attention. Soulignons que Charlie hebdo fait preuve, dans le cas présent, de beaucoup plus de retenue que certains commentaires déplacés émanant de notre famille d’idées publiés ici et là ces derniers jours. Cela peut surprendre, mais il en est ainsi…  

 

SN

 

Article de Jean-Yves Camus publié dans Charlie hebdo :

 

« Suicide d’un opposant au mariage pour tous », « suicide d’un ex-OAS »: ainsi a été annoncée la mort de Dominique Venner, qui s’est tiré une balle dans la bouche à Notre-Dame de Paris. Une analyse pour le moins superficielle.

 

Cet historien et essayiste avait été de tous les combats de l’extrême-droite du milieu des années 50 à celui des années 60, décrivant son idéal comme un « ordre militaire et mystique». Il avait ensuite cessé de militer dans des groupes voués selon lui à un activisme stérile et qui portaient leurs défaites comme des décorations. Avant de devenir une des figures de la « Nouvelle droite », dont il partageait l’ethno-différentialisme, le paganisme et l’élitisme.

 

Venner en imposait dans son milieu idéologique. Il était hors-partis et hors clans. Les motivations de son choix d’en finir sont, comme toujours en cas de suicide, du domaine de l’intime et imposent une certaine retenue dans les commentaires. Toutefois on peut dire sans ambages qu’elles sont quasiment incompréhensibles pour celles et ceux qui n’appartiennent pas à sa famille de pensée. Ses propos sur « la mort en face », parus en 2011 dans un livre d’entretiens intitulé Le Choc de l'histoire, Religion, mémoire, identité (Via Romana) semblent, à quiconque n’est pas mentalement de droite, venir d’un autre univers.

 

Son suicide comporte d’abord une dimension éthique de l’honneur et de la vie, celle des anciens Romains et des anciens Grecs, qui voulaient choisir leur mort. Il est cohérent avec son paganisme : un païen ne croit pas dans un « Autre monde », sa vie est ici et maintenant, son destin n’est pas entre les mains d’un maître mais est déterminé par la seule volonté. C’est un geste à portée politique, qu’il motive ainsi : « Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable ».

 

Le malentendu est de croire qu’il réduisait cette « léthargie » au vote du mariage pour tous. Comme la majorité de son camp politique, il était persuadé que cette loi s’inscrivait dans un contexte général, celui de la destruction programmée, voire déjà largement achevée, de la civilisation européenne par le « mondialisme ». Pour lui cette fin imminente de civilisation résultait au premier chef de ce qu’il appelait «  le crime visant au remplacement de nos populations ». C'est-à-dire le changement, selon lui imposé, structurel et définitif du substrat ethnique français et européen par l’immigration et le métissage.

 

Il avait soutenu le Printemps français tout en distinguant bien en son sein deux composantes: une catholique, conservatrice et bourgeoise dont il n’attendait rien et une » identitaire » de laquelle il espérait un sursaut. Le lieu qu’il a choisi pour se tuer, une cathédrale, a surpris, venant d’un homme qui ne faisait pas mystère de son rejet des religions monothéistes. Or son choix est cohérent : pour lui comme désormais pour nombre de militants de sa mouvance, le catholicisme n’est pas affaire de croyance mais de culture et les églises sont l’expression du génie européen. C’est ce que n’a pas compris Christine Boutin, qui espère que Venner s’est converti au dernier moment.

 

Certains élus UMP sont d’accord avec une partie des idées du défunt. Thierry Mariani évoque un homme qui « avait des convictions et une vraie conception de la France » et Hervé Mariton admet « quelques points sur lesquels il peut s’accorder » avec lui. Réduisent-ils Dominique Venner à un nationaliste épris d’ordre et à un adversaire du mariage pour tous, alors que le coeur de son engagement était une vision ethnoculturelle de l’Europe et de l’identité? Quand Marine Le Pen réagit en évoquant un geste « éminemment politique », commis pour « tenter de éveiller le peuple de France », c’est bien à la question du « remplacement » de population qu’elle fait référence, même si le discours du FN « en voie de normalisation » n’évoque plus la question de l’immigration en ces termes. Toute une frange de l’UMP reste sur ce sujet dans la suggestion et le non-dit. Jusqu’à quand ?

 

Jean-Yves Camus

 

 

Autres articles à lire sur le sujet : celui publié sur 4 pages signé Sahid Mahrane dans Le Point de cette semaine cliquez ici  ainsi que le très bel hommage rendu par Bruno de Cessole dans Valeurs actuelles cliquez là

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mercredi, 29 mai 2013

Armes chimiques en Syrie : il est urgent de ne rien faire...

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Nicolas Gauthier

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Assez mollement, comme toujours, l’Europe vient de lever l’embargo relatif aux livraisons d’armes à l’ASL, la fameuse Armée syrienne libre. Mollement et en prenant son temps, sachant que le camp de la rébellion est plus que divisé, c’est le moins qu’on puisse prétendre. Dans la foulée, Vladimir Poutine entend fournir le régime de Damas en missiles anti-aériens S-300, l’équivalent russe des Patriot américains. Missiles dont l’Iran, par les moyens tortueux qui sont les siens, s’est déjà doté, malgré tous les efforts à peine moins tortueux des services secrets israéliens pour faire échouer l’affaire.

Pour aller court, un pays doté d’un tel armement se retrouve, de fait, quasiment sanctuarisé de toutes frappes aériennes ennemies. D’où le peu d’entrain, nonobstant les rodomontades de rigueur de l’Occident, à s’en aller pratiquer la politique de la canonnière à Téhéran.

Car, tel que noté avec l’intelligence bainvillienne en matière de géopolitique qu’on lui connaît, Hubert Védrine rappelait récemment sur les ondes de France Inter qu’il est bien fini, le temps où l’Occident – comprendre l’axe Washington-Tel Aviv – pouvait de force imposer ses seules visions au reste du monde. Bienvenue dans un monde multipolaire, dans lequel il faut désormais compter avec Moscou, Pékin, New Delhi et même Brasilia. En effet, échaudés par les récentes équipées néocoloniales en Libye, voire au Mali, ces États entendent désormais peser de tout leur poids.

Cela est encore plus complexe à Damas qu’à Tripoli. Car il ne s’agit pas d’États-nations au sens où on l’entend en Europe, mais d’anciennes provinces des califats de jadis, omeyyades, abbassides puis ottomans, ensuite transformées en protectorats, terres administrées sous mandats internationaux. Quant à l’habituel référent politique — ces régimes se revendiquent d’un nationalisme laïc à forte connotation socialiste —, force est de constater qu’ils n’étaient au mieux que parenthèses, au pis des leurres.

Et c’est toute l’inextricable complexité de la région qui revient aujourd’hui en boomerang, dans la tête de géopoliticiens du dimanche, façon Bernard Kouchner, pour lesquels il y a, d’un côté de la barricade, gentils démocrates laïcs, avides de vivre à l’occidentale ; et de l’autre, barbus assoiffés de sang. Armer les rebelles syriens ? Oui, mais pour aboutir à quelle sorte de régime ? Un régime wahhabite ? L’horreur absolue ! Quoique ce même Occident, Israël y compris, puisse fort bien s’en accommoder dans la péninsule arabique, là où il y a du pétrole, au contraire de la Syrie.

Jouant habilement de ces contradictions, Bachar el-Hassad est en train de se refaire la cerise en préparant un futur réduit alaouite (islam chiite dissident), qui jouxterait le Liban. Les Iraniens, qui ont oublié d’être sots, appuient la manœuvre en envoyant les troupes d’élites du Hezbollah. Les chrétiens ? L’opposition sunnite les verrait bien à Beyrouth, tout en promettant le cercueil à leurs frères ennemis chiites. Et les Iraniens ? S’ils sont en partie le problème, ils feront, à plus ou moins long terme, partie de la solution, comme assené par le même Hubert Védrine.

À ce propos, lorsque l’on parle d’oumma, communauté mythique censée rassembler tous les musulmans du monde, au-delà des frontières et des ethnies, qu’il nous soit aussi permis de rigoler sous cape : ils n’ont vraiment besoin de personne pour se couvrir de ridicule en s’entretuant, un peu comme ces Européens, de confession ou de culture chrétiennes, dont le legs à l’humanité aura aussi été celui consistant à mettre la planète à feu et à sang par deux guerres mondiales, et même une troisième, plus « froide » mais qui jamais n’aura dit son nom.

En attendant, toujours les mêmes bobards de guerre. Les troupes « loyalistes » qui utiliseraient des armes chimiques, alors que leurs ennemis « rebelles » s’en serviraient aussi. Et le lacrymomètre qui se met en branle. Ce qui se passe en Syrie est décidément bien trop crucial pour qu’on en laisse l’analyse aux enfants. Ou à certains journalistes.

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mardi, 28 mai 2013

Revue de presse. Exclusif : une infiltrée chez les Femen

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Source Valeurs actuelles cliquez ici

Exclusif. Iseul fait partie des "Antigones". Cette jeune étudiante en droit a infiltré le mouvement des Femen pendant deux mois. Récit d’une immersion dans un système qui tient de la secte et de l’agence de com.

« Beaucoup de personnes dans mon entourage désapprouvaient les actions des Femen, mais personne ne faisait rien. J’ai voulu m’engager. Les voir de près, pouvoir en parler ». Jeune étudiante en droit de 21 ans, Iseul – un prénom d’emprunt – a rejoint les Femen début avril. « Je les ai d’abord contactées pour leur dire que je voulais participer à leur lutte. Pas de réponse. J’ai alors décidé d’aller les voir, en prétextant une demande d’autographe. Je me suis présentée au Lavoir Moderne Parisien, un ancien squat qu’elles occupent, dans le quartier de la Goutte-d’Or. Quand Oksana, l’une des Ukrainiennes fondatrices du mouvement, m’a signé mon autographe, je me suis lancée, je lui ai dit que je voulais les rejoindre. Elle ne m’a pas posé de questions, elle m’a simplement répondu : "Viens demain à l’entraînement". »

Car les Femen s’entraînent. Tous les samedis, les « soldates » - une vingtaine de jeunes filles –passent plus de deux heures à améliorer leur résistance physique et à intégrer les modes d’actions des féministes ukrainiennes. Iseul a participé à six de ces séances. « On court en rond en criant des slogans comme « Pope no more », « In gay we trust » ou « Topless Jihad ! », raconte-t-elle. On fait des pompes, des abdos. On apprend aussi comment obtenir des photos spectaculaires : comment tomber au sol, comment disposer les bras, comment se comporter avec les policiers… » Sur le terrain, l’intervention de la police est un moment-clé. Les militantes ont ordre de demeurer sur le « théâtre d’opération » jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. « Inna [Chevtchenko, la fondatrice] le répète sans cesse : la police n’est pas notre ennemi mais un partenaire, un moyen de faire des images, du bruit médiatique. »

Cette obsession de l’image est depuis le départ, en Ukraine, au cœur de la  mécanique des Femen. Leurs entraînements hebdomadaires au Lavoir Moderne sont toujours filmés et ouverts aux journalistes. « Alors que je venais de participer à mon premier entraînement, que je ne connaissais donc personne, et que personne ou presque ne me connaissait, j’ai dû m’exprimer face à une télévision flamande voir la vidéo, dire pourquoi je menais ce combat, etc. C’était insensé », raconte Iseul. Être prête à parler, à se montrer, à se dénuder. « Elles ont besoin de visages et de paires de seins. Comme ce n’est pas facile de se mettre nues, une sélection s’installe entre les filles qui sont prêtes à le faire, qui pourront donc participer aux actions, et les autres, qui quittent alors le mouvement ou sont cantonnées à des tâches administratives. »

Comme de nombreuses organisations militantes, les Femen fonctionnent sur le principe des cercles concentriques. Il y a d’abord les milliers de sympathisantes, essentiellement actives sur les réseaux sociaux, outil indispensable à tout mouvement de ce type, mais sans réelle proximité. Les militantes actives constituent le deuxième cercle, beaucoup plus restreint : une vingtaine de jeunes femmes.  Enfin, au cœur du dispositif, se trouve le premier cercle, formé par deux des fondatrices ukrainiennes, Inna et Oksana, et trois Françaises. Ces cinq personnes maintiennent un contact permanent avec la "base" restée en Ukraine, qui constitue encore la tête pensante du mouvement, mais elles communiquent très peu avec le second cercle. « Il n’y a pas de dialogue, ni d’échanges d’infos, explique Iseul. Pour une militante, c’est presque angoissant. On ne sait pas ce qui se prépare, ou seulement au dernier moment. Le mouvement est très hiérarchisé et très opaque. »

Un combat pour quelles idées ? « Ce qui m’a le plus surpris, raconte Iseul, c’est précisément qu’on ne parle pas beaucoup d’idées. Rien à voir avec le féminisme intello auquel on est habitué en France. Elles sont beaucoup plus dans l’action. » Et de décrire une ambiance où le narcissisme, amplifié par la nécessité d’exposer son corps et le désir d’être à l’affiche, les querelles d’ego et l’autoritarisme presque militaire des meneuses supplantent largement tout débat. Du reste certaines idées vont de soi ; elles font partie du manifeste du groupe ou des questions systématiquement posées aux nouvelles candidates : êtes-vous prêtes à lutter contre la prostitution, contre les dictatures, contre l’Église ? « Les fondatrices reprochent aux Françaises d’être trop bourgeoises. Elles éprouvent une véritable haine pour ceux qu’elles considèrent comme leurs ennemis », explique Iseul qui pense que cette violence, théâtrale, peut aussi s’expliquer par l’histoire personnelle de certaines de ces Femen.

Pour les approcher, Iseul s’était créé sur Facebook un profil de féministe plus vrai que nature, y glissant notamment des photos où elle posait, seins nus, avec sur son ventre un message de soutien à Amina, une militante tunisienne. Un passeport presque suffisant. Hormis un chèque d’inscription (« que par chance j’ai pu régler en liquide ») et un entretien sommaire, on ne lui a pas demandé de prouver son identité. « En fait, on ne pose pas de questions sur le passé, sur les parcours. On est dans le présent, dans la préparation des actions à venir ou le débriefing des actions menées. ». Des militantes françaises elle a pu dessiner le profil. « Il y avait des profs, une pigiste, des intermittentes, des filles qui avaient connu la prostitution, aussi…  Mues par un désir d’un engagement un peu nouveau, un peu punk, avec une prise de risque. Des filles qui cherchent une certaine reconnaissance, ou qui s’ennuient », analyse-t-elle. Dans cet état d’esprit, le lien de confiance établi, ou pas, avec les leaders du mouvement, joue un rôle décisif. L’organisation du mouvement repose plus sur l’affect, le don de soi (« On demande aux militantes les plus actives d’emménager au Lavoir, de tout quitter ») que sur une organisation rationnelle.

Se définissant comme « une catholique normale », rentrée dans le mouvement précisément en réaction au « traitement médiatique trop indulgent », de l’épisode des Femen à Notre-Dame, Iseul a pu juger de près la complaisance de la majorité des médias. « Ce qui est significatif, raconte-t-elle, c’est que la cote médiatique des Femen a grimpé après les actions anti-Civitas ou anti-catho, mais a subi un coup d’arrêt après l’affaire du drapeau brûlé devant la Grande Mosquée de Paris ». 

Pour Iseul, l’infiltration a pris fin ce samedi, à 15 heures. « J’étais sur le point de participer à une action sur le terrain, explique-t-elle. Éthiquement, je ne voulais pas. On n’a que sa personne à offrir aux Femen. J’y ai passé près de deux mois, parce que je voulais voir. Cela suffit. » Alors qu’elle participait à l’entraînement ce samedi, Iseul a quitté le groupe et décidé de faire connaître sa démarche au public : elle a révélé son appartenance aux "Antigones", un rassemblement de jeunes femmes qui ont conduit cet après-midi une première action spectaculaire contre les Femen, devant le Lavoir moderne. Un mouvement qui affirme que « la femme a sa dignité [qui] ne passe ni par l’exhibitionnisme, ni par l’hystérie » .

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lundi, 27 mai 2013

Dominique Venner ou la fondation de l’avenir...

Dominique Venner-.pngGeorges Feltin-Tracol

Le 21 septembre 1972, jour de l’équinoxe d’automne, se suicidait Henry de Montherlant. C’est au lendemain de la Pentecôte chrétienne qui marque la montée du Christ au Ciel, un mardi – jour de Mars – et au mois de la Vierge Marie – mai -, que Dominique Venner s’est donné la mort dans « un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire », précise-t-il dans son testament politique.

À 78 ans, Dominique Venner a librement choisi de se retirer définitivement de ce monde dont il voyait poindre l’avènement du nihilisme triomphant. Il est mort comme il a toujours vécu : en homme debout qui ne plia jamais face à l’adversité. Toute sa vie, il a montré, il a été l’exemple même de la virilité, et pratiqué cette virtu chère à Machiavel et aux vieux Romains. La verticalité faisait sens en lui et a ordonné son existence jusqu’à la fin.

Le jeune parachutiste volontaire qui traquait le fellagha dans le djebel, l’expert renommé des armes, l’activiste pro-Algérie française qui rêvait de renverser par l’opération « Gerfaut » la Ve République naissante, le militant politique qui sut renouer et réinscrire la tradition française dans la continuité européenne, le chasseur réputé dont le patronyme se rapproche si symboliquement de la vénerie, l’écrivain et l’historien à la riche bibliographie, le fondateur et responsable d’Enquête sur l’Histoire, puis de La Nouvelle Revue d’Histoire, l’homme privé, père et grand-père heureux, représentent diverses facettes qui, loin de se contredire, expriment en réalité une cohérence intérieure d’une rare intensité.

En observateur attentif de la longue durée des peuples, Dominique Venner s’inquiétait des signes chaque jour plus visibles de la langueur mortifère de ses compatriotes autochtones. Ce guetteur de l’imprévu historique désirait les voir se réveiller le moment venu. C’est dans cette perspective salvatrice qu’il commit en pleine lucidité un acte ultime.

Par cette action sacrificielle, il a voulu secouer la psyché des Européens, car toute guerre est d’abord psychologique, culturelle, idéologique. Il savait que ce serait le don de soi absolu, l’affranchissement total des siens, de leur amour et de leur amitié, et l’acceptation sereine que son sang vienne, tel un nouveau Saint Chrême, oindre une mémoire collective pas encore amnésique.

« Dans toute guerre, des hommes sont volontaires pour des missions sacrifiées, note-t-il dans Le cœur rebelle (p. 85) ». Cette décision héroïque, Dominique Venner l’a nourrie, méditée, réfléchie patiemment. Dans son billet du 23 avril 2013, « Salut à toi, rebelle Chevalier ! », interrogeant, après Jean Cau, la superbe gravure d’Albrecht Dürer Le Chevalier, la Mort et le Diable, il conclut que « l’image du stoïque chevalier m’a souvent accompagné dans mes révoltes. Il est vrai que je suis un cœur rebelle et que je n’ai pas cessé de m’insurger contre la laideur envahissante, contre la bassesse promue en vertu et contre les mensonges élevés au rang de vérités. Je n’ai pas cessé de m’insurger contre ceux qui, sous nos yeux, ont voulu la mort de l’Europe, notre civilisation millénaire, sans laquelle je ne serais rien ». Il comprend que, au-delà de l’adoption du mariage contre-nature, s’opère un changement d’essence civilisationnelle contre lequel seule peut contrecarrer une ardente et ferme résolution.

S’il a commis le geste irréparable devant l’autel de Notre Dame de Paris, lui le païen qui ne se sentait aucune affinité avec le monothéisme, c’est peut-être parce qu’il a saisi l’urgence du Katékhon, cette figure eschatologique qui retient l’Antéchrist afin de maintenir l’ordre normal du cosmos.

« Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. » Il ajoute dans son ultime billet, « La manif du 26 mai et Heidegger », mis en ligne sur son blogue ce mardi 21 mai dans la matinée qu’« il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes ». Il y souligne en outre qu’on trouvera « dans mes écrits récents la préfiguration et les explications de mon geste ».

Dominique Venner n’était pas un désespéré. Il en était même aux antipodes. Déjà, dans Le cœur rebelle, il insistait, lui l’admirateur de Maurice Pinguet, auteur de La mort volontaire au Japon, sur la haute figure du samouraï et de sa dernière métamorphose historique, le kamikaze, le combattant d’assaut qui, au nom de ses principes, se dépasse une dernière fois. « Mourir en soldat, avec la loi pour soi, exige moins d’imagination et d’audace morale que de mourir en rebelle solitaire, dans une opération suicide, sans autre justification intime que l’orgueilleuse certitude qu’on est le seul à pouvoir accomplir ce qui doit être fait (Le cœur rebelle, p. 85) ». Dans des circonstances qu’il a estimées propices, il a proclamé qu’« il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un “ autre monde ”. C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien ». « Je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable », répond-il par avance à tous ses détracteurs.

« On ne meurt pas chacun pour soi, mais les uns pour les autres, ou même les uns à la place des autres (p. 57) » rappelle Georges Bernanos dans Le Dialogues des Carmélites. L’altruisme héroïque, combattant et radical défendu par Dominique Venner se concrétise par un acte décisif qui transcende toute une œuvre d’écriture et de réflexions pour rejoindre les antiques préceptes des vieux Romains, en particulier ceux du stoïcien Sénèque pour qui « bien mourir, c’est échapper au danger de mal vivre ». Or, ce mal vivre, par-delà la simple condition personnelle, affecte toute la société française et européenne. Arrive le temps que, « le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes ». Dans ce contexte mortel pour l’esprit et pour les âmes, « apprendre aux gens à bien mourir est la grande affaire du stoïcisme, écrit Gabriel Matzneff (« La mort volontaire chez les Romains » dans Le Défi, p. 147) ».

Gabriel Matzneff distingue par ailleurs qu’« il y a ceux qui se tuent au nom d’une certaine idée qu’ils se font de la morale privée et publique, au nom d’une certaine idée qu’ils se font de l’homme : ils quittent un monde où les valeurs à quoi ils sont attachés n’ont plus cours et où partout triomphent celles qu’ils méprisent (pp. 164 – 165) ». Dominique Venner appartient à ces derniers. Il récuse en effet avec vigueur l’antagonisme artificiel et fallacieux entre le postmodernisme sociétal hyper-individualiste et le holisme conquérant de communautés allogènes, parfois musulmanes, sur notre continent. Il s’élève contre cette submersion migratoire qui bouleverse la physionomie européenne habituelle. « Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

En mettant fin à ses jours, Dominique Venner témoigne qu’une troisième voie autochtone identitaire française et européenne est la seule apte à préserver nos traditions plurimillénaires. Non, ce n’est pas en entérinant l’institution de l’homosexualité, de la famille monoparentale et de l’avortement de masse qu’on fera reculer l’islam et l’immigration extra-européenne. Et ce n’est pas en acceptant l’implantation de minorités étrangères aux mœurs exotiques qu’on rétablira les principes traditionnels de l’Être européen. C’est en les affrontant simultanément que les Européens ne sombreront pas dans le néant de l’histoire. Mais il faudra beaucoup de force morale pour mener de front ce double combat.

Dominique Venner n’a pas manqué de force morale. En allant, une arme à la main, jusqu’au chœur d’un espace consacré, depuis longtemps profané par des masses de touristes, il a resacralisé le lieu. Avait-il en ses derniers instants le souvenir du seppuku du Japonais Yukio Mishima en novembre 1970, et des immolations anti-communistes du Tchèque Jan Palach en janvier 1969 et du militant solidariste français Alain Escoffier en février 1977 ? Plus que marquer l’opinion, Dominique Venner qui savait que toute fondation pérenne exige un sacrifice préalable a surtout semé par sa disparition assumée les germes d’un renouveau continental et poser les assises d’un nouveau cycle boréen au XXIe siècle.

Source Europe Maxima cliquez ici

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vendredi, 24 mai 2013

Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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Chez votre marchand de journaux, 3,50 €

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dimanche, 19 mai 2013

Face à l’arrogance du pouvoir, tous dans la rue !

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Robert Ménard

Boulevard Voltaire cliquez ici

« Tous mes vœux de bonheur aux futur(e)s marié(e)s ! » écrit Jean-Marc Ayrault dans un tweet, après la validation du mariage gay par le Conseil constitutionnel. Dans la foulée, François Hollande a promulgué la loi Taubira sans attendre, dès samedi matin. Dans les rangs socialistes, on se bat pour savoir qui célèbrera le premier mariage homo. Aux dernières nouvelles, Montpellier tiendrait la corde. À gauche, on est à la fête. Et on le fait savoir. Sans aucune retenue.

Au point qu’on peut s’interroger : s’ils voulaient mettre le feu au poudre, nos gouvernants ne s’y prendraient pas autrement. Comme si les centaines de milliers de manifestants de ces derniers mois comptaient pour du beurre. Comme s’il fallait à tout prix humilier, rabaisser, blesser ceux qui ne partagent pas leur avis. Oui, si, le 26 mai, la manifestation devait dégénérer, on saura qui en porte la responsabilité.

Frigide Barjot a raison de parler d’une « provocation ». Il n’y a pas d’autres mots. La « France bien élevée », décrite par Gabrielle Cluzel, ne peut que se sentir maltraitée, comme giflée. Et, croyez-moi, elle saura s’en souvenir. D’autant qu’elle n’est pas prête à se contenter de prendre acte de la décision des « sages » du Conseil constitutionnel, comme a commencé par le faire un Jean-François Copé, manifestement soulagé que toute cette affaire se termine et qu’on passe à autre chose.

Le problème pour nos stratèges de droite, c’est que les marcheurs de la Manif pour tous ne sont pas prêts à passer à autre chose. Il y aura du monde, beaucoup de monde dimanche prochain. Certains, n’en doutons pas, seront là pour en découdre. Je ne leur ferai pas la morale. D’autres, le plus grand nombre, viendront dire leur rejet, non seulement de ce mariage à la mode gay pride, dont ils ne veulent pas tant il est une insulte au simple bon sens, mais, plus généralement, d’un pouvoir d’une suffisance insupportable.

De François Hollande, on pouvait attendre, au minimum, qu’il apaise, qu’il pacifie les rapports entre les Français, ce que son prédécesseur n’avait pas vraiment fait, il faut en convenir. Sur ce plan aussi, il aura échoué. Derrière le « pépère » se cache un dogmatique, un arrogant, un sectaire. Nous serons dans la rue le 26 mai – et après – pour lui dire, au fond, une seule chose : il est temps qu’il s’en aille !

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samedi, 18 mai 2013

Revue de presse : Sexes et races, deux réalités

images.jpgNancy Huston

et Michel Raymond

Le Monde cliquez ici

Sciences humaines et sciences naturelles ne font pas bon ménage. Quand les biologistes s'aventurent dans les domaines de l'anthropologie et de la psychologie, ils extrapolent souvent abusivement des causes matérielles aux conséquences sociales. L'homme fait certes partie de la nature, mais les lois biologiques expliquent-elles tous les comportements ? L'hérédité est certes un facteur puissant, mais comment nier que l'histoire des sociétés comme celle des individus a un impact sur notre identité ? Les analyses sociobiologiques des arts et des cultures, à force de se croire capables de tout expliquer à leur aune, laissent souvent sceptique.

Du côté des sciences humaines et sociales, c'est moins la boulimie que l'anorexie qui fait des ravages : penseurs et philosophes contemporains semblent avoir adopté pour devise la célèbre formule "Commençons par écarter tous les faits". D'où vient cette cécité volontaire, obstinée, parfois loufoque, vis-à-vis des sciences naturelles ? En grande partie, bien sûr, de la catastrophe qu'a représentée, au XXe siècle, l'interprétation finaliste de la découverte darwinienne, qui a débouché sur l'idéologie nazie et sur sa traduction dans le réel.

Hitler croyait au déterminisme biologique, Hitler était un salaud, donc le déterminisme biologique n'existe pas : le caractère spécieux du raisonnement saute aux yeux. On aurait pu aussi bien tirer la conclusion inverse à partir des pratiques adoptées en Russie communiste au cours des mêmes années, où l'on envoyait les généticiens dans les camps et idolâtrait l'agronome Trofim Lyssenko (1898-1976), d'après qui l'hérédité était inexistante et la nature des plantes pouvait être modifiée à volonté par les conditions environnementales et les hommes. Malgré ces excès, l'idée que l'intervention volontariste peut être utile n'a pas été pourfendue autant que celle de la pertinence du biologique.

UNE DIFFÉRENCE BIOLOGIQUE

Certains domaines sont tout simplement désossés de toute influence biologique ; la thèse qui en résulte n'est pas bien différente d'une mythologie moderne. Ainsi de l'idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites ("la théorie du genre", introduite depuis peu dans les manuels scolaires français). Dans le monde vivant, mâles et femelles diffèrent toujours biologiquement, y compris pour une partie de leurs comportements, car chaque sexe a une façon spécifique de se reproduire, ainsi chez les gorilles, chimpanzés et bonobos, dont nous sommes les plus proches cousins.

Quelle force mystérieuse aurait effacé ces différences dans notre espèce à nous ? Les faits, quand on cherche à les connaître, nous montrent que déjà à la naissance – donc avant toute influence sociale – filles et garçons n'ont pas les mêmes comportements. Et comment ne pas reconnaître que le pic d'hormones de la puberté, que partagent les adolescents humains avec les adolescents chimpanzés, a une origine biologique et un effet marqué sur les comportements ? A cela s'ajoute bien évidemment une forte intervention sociale, qui aura le plus souvent tendance à exacerber les différences biologiques.

Autre exemple : celui des différences entre groupes humains. Il existe une multitude de races de chiens, neuf sous-espèces de girafes, quatre de chimpanzés, quelques variétés de mésanges bleues, une liste impressionnante de sous-espèces de ratons laveurs. Quel que soit le mot employé, il s'agit là de différences génétiques. Et chez Homo sapiens ? La fiction actuellement à la mode nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée.

"AUSSITÔT TAXÉ D'ESSENTIALISME"

Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits. La diversité de l'espèce humaine est grande : une partie de notre héritage génétique est largement partagée, mais une autre est caractéristique de groupes géographiques. D'ailleurs, il suffit de séquencer le génome d'un inconnu pour savoir d'où proviennent ses ancêtres. Comment nommer ces différences ? Le mot "race" fait peur – il va du reste prochainement disparaître de la Constitution française, on se demande s'il sera suivi par "sexe" –, mais peu importe le terme, il s'agit de ne pas enseigner des inanités.

Ces mythes modernes ont en commun avec les religions de reposer sur la dénégation tranquille de faits physiques et biologiques avérés et irréfutables. Ils ont aussi en commun avec les religions de nous flatter et nous rassurer sur notre statut "unique", "choisi", "élu" parmi les espèces terriennes : loin de faire partie du règne animal et de la nature, nous assurent-ils, les humains jouiraient d'un statut à part. Les races et les sexes, c'est bon pour les plantes et les animaux. Nous, on est supérieurs ! On décide de notre propre sort !

Cet orgueil inné de l'humain est particulièrement coriace en France, où il se combine avec la certitude nationale de disposer d'une intelligence exceptionnelle. Ainsi les faits biologiques ont-ils tendance, ici, à être instantanément traduits en concepts philosophiques.

Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu'elles, ce n'est ni spéculer quant à l'"essence" de l'un ou l'autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l'infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que les femmes soient tenues à l'écart de l'armée et les hommes des crèches, c'est énoncer des faits ! Des faits qui, en l'occurrence, ont eu un impact décisif sur l'histoire de l'humanité – son organisation sociale (patriarcat), familiale (mariage, primogéniture), politique (guerre). Nier la différence des sexes, c'est s'interdire toute possibilité de comprendre, donc d'avancer.

L'IDENTITÉ, RÉSULTAT DE NOS INTERACTIONS

De même, affirmer que Homo sapiens, à partir d'une même souche africaine voici soixante-dix mille à cent mille années, a évolué de façon relativement autonome dans différentes parties du globe et s'est peu à peu diversifié en sous-espèces, ou variétés, ou – pardon ! – races différentes, ce n'est pas une opinion, encore moins un décret politique, c'est une simple réalité. Elle n'implique aucun jugement de valeur ; la génétique moderne se contente de décrire.

Le racisme hitlérien, scientifiquement aberrant, s'enracinait – comme toutes les autres formes de racisme – dans des convictions autrement anciennes et tribales.

Notre identité biologique est elle-même le résultat, non seulement de l'hérédité, mais aussi de l'interaction avec le milieu dans lequel nous vivons. Depuis des millénaires, les populations humaines se sont adaptées au terrain, au climat et aux conditions de vie extrêmement variables d'une partie du globe à l'autre. Aujourd'hui, les différentes populations humaines n'ont ni la même pilosité, ni la même couleur de la peau, ni les mêmes maladies et systèmes de défense contre celles-ci.

Les médecins savent qu'il existe une variation dans la réponse aux médicaments – les psychotropes par exemple – selon le groupe auquel appartient le malade. Les Inuits sont adaptés au froid, tout comme les sherpas de l'Himalaya sont adaptés à la vie en altitude. Même si des traits culturels interviennent également, ces adaptations sont génétiques.

DÉPASSER UNE CÉCITÉ RÉCIPROQUE

L'évolution ne s'arrête jamais. Ces différents groupes humains donneront-ils à l'avenir de véritables espèces ne pouvant plus se croiser ? C'est une possibilité, assez banale dans l'histoire des mammifères et plusieurs fois observée dans notre lignée évolutive récente. A l'inverse, si les reproductions entre les groupes actuels deviennent très fréquentes, cela pourrait homogénéiser l'ensemble. On en est bien loin, même aux Etats-Unis. A l'heure actuelle, donc, les groupes humains génétiquement différenciés existent.

Soulignons au passage que la différence des sexes est d'une autre nature que celle-là, car les sexes ne se métissent pas : en croisant un mâle et une femelle, on n'obtient ni un hermaphrodite ni une transsexuelle mais, dans la quasi-totalité des cas, un mâle ou une femelle. La connaissance du vivant n'a pas à se soumettre au choix politique entre droite conservatrice, qui exagère toujours le poids du donné, et gauche révolutionnaire, qui croit tout transformable. Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie. L'antagonisme entre nature et culture est intenable. L'être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d'accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps !

Comme l'on ne disposera jamais d'un discours unique, capable de rendre compte de sa complexité, au lieu de se cantonner dans le sectarisme et le dogmatisme qui conduisent à la cécité réciproque, nous avons tout intérêt à partager nos différents savoirs. Ceux d'entre nous qui gagnent leur vie par la pensée devraient donner l'exemple en matière de modestie et de curiosité.

Auteurs

Née à Calgary au Canada, Nancy Huston vit à Paris depuis 1973. Romancière et essayiste, son dernier ouvrage paru est "Reflets dans un œil d'homme" (Actes Sud). En août paraîtra son nouveau roman, "Danse noire", chez le même éditeur.

Directeur de recherches au CNRS, Michel Raymond est spécialiste de biologie évolutionniste à l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier. Dernier livre paru : "Pourquoi je n'ai pas inventé la roue" (Odile Jacob, 2012). Il est aussi connu pour ses travaux sur la génétique de l'adaptation.

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Revue de presse : Jean-Yves Camus, «L’ultradroite est une nébuleuse»

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Le politologue expert de l'extrême droite décrypte la pluralité des mouvements radicaux en marge du FN.

Recueilli par Amandine CAILHOL

Libération cliquez ici

Jeudi soir, environ 400 militants anti-mariage pour tous s'étaient donné rendez-vous place de la Sorbonne (cliquez ici). Parmi les manifestants, des mouvements qui se veulent pacifistes – les Veilleurs, Camping pour tous, les Hommen ou encore les Salopards. Mais aussi, quelques éléments plus radicaux, venus se greffer ; l’appel au rassemblement ayant notamment été relayé sur les réseaux sociaux par les Jeunesses nationalistes. Des groupuscules issus de l’extrême droite sont en effet présents depuis quelques mois en marge de la contestation du mariage homosexuel.

Dimanche dernier, ces mouvements se sont rassemblés à Paris, à l’occasion du défilé annuel de l’ultradroite pour commémorer Jeanne d’Arc, — qui donna lieu à une confrontation avec les Femen (cliquez là). Entre eux mais séparément : au fil de cette journée, cinq cortèges s’étaient succédé – les Jeunesses nationalistes et l’Œuvre française d’un côté, partis de la place de la Concorde, l’Action française et les royalistes, en provenance d’Opéra, le Renouveau français, venant de Madeleine, suivi d’un cortège présenté comme unitaire, regroupant Europe identitaire, la Nouvelle droite populaire, les Jeunes nationalistes révolutionnaires (JNR), Troisième Voie et divers petits mouvements, et enfin, en début d’après-midi, les membres de Civitas qui s’étaient donné rendez-vous sur la place Saint-Augustin.

Jean-Yves Camus, politologue français, spécialiste de l’extrême droite, suit ces mouvements depuis de nombreuses années. Des groupuscules aux positionnements variés qui ont trouvé une certaine tribune lors des Manifs pour tous et des actions du Printemps français. Regroupés sous l’étiquette extrême droite ou ultradroite, leurs lignes idéologiques ne sont pourtant pas toutes identiques. Jean-Yves Camus, en revenant sur cette manifestation du 12 mai 2013, relativise l’unité de ces mouvements qui restent éclatés.

Plusieurs mouvements d'extrême droite se sont illustrés en participant à la contestation du mariage pour tous, en marge des diverses manifestations. Pourquoi cette mobilisation ?

Ces différents groupes étaient tous opposés au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, mais pas pour les mêmes raisons. Pendant les principales manifestations, le Renouveau français et l’Action française étaient plutôt présents sous la bannière Printemps français. Ils fustigeaient la destruction du sacrement de l’institution du mariage et de la famille. De leur côté, l’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes étaient mobilisés pour lutter contre la destruction de la base de la société, sans pour autant se référer à la religion. Les JNR et Troisième voie, quant à eux, n’étaient pas présents, ou seulement à titre individuel.

Dimanche dernier, l’ultradroite, bien que découpée en différents cortèges, s’est donné rendez-vous le même jour autour de Jeanne d’Arc. Qu’est-ce qui unit ces différents mouvements ?

Ceux qui ont défilé dimanche partagent un minimum commun : l’opposition au système et aux partis qui le font vivre. Ils se placent en opposition contre l’ensemble de l’échiquier politique, jusqu’au Front national. A ce sujet, une première divergence existe, mais la grande majorité de ces groupes est désormais très critique à l’égard de ce qu’est devenu le parti depuis l’arrivée de Marine Le Pen, notamment sur la question de la composition ethnique de la France et, plus largement, sur le style employé. Certains l’accusent d’avoir fait trop de concessions au système. La démarcation est de plus en plus visible entre l’ultradroite et le FN.

Dans quelles mesures s’éloignent-ils les uns des autres ?

L’ultradroite est une nébuleuse composée de diverses sensibilités. Les divisions portent notamment sur la nature du régime défendu : sur ce point, le clivage est net entre les royalistes de Civitas et de l’Action française et ceux qui promeuvent un régime certes autoritaire, mais non monarchiste. Autre division : le poids de la religion. Le Renouveau français est clairement dans une tradition catholique. A l’inverse, pour d’autres mouvements, le combat est d’abord celui du nationalisme ; la question de la doctrine religieuse n’étant pas ou peu présente. Dans cette mouvance, Troisième Voie et les JNR se présentent comme des nationalistes révolutionnaires : ils sont contre la mondialisation, le libéralisme, la financiarisation, la dérégulation, l’argent. Dans leur revendication, la priorité est donnée aux problématiques économiques et sociales.

Les références qu’utilisent certains sont parfois empruntées à la gauche. Dimanche dernier, Serge Ayoub de Troisième Voie se félicitait même du programme du Front populaire...

Serge Ayoub fait surtout référence à la notion d’Etat social. C’est un appel à un socialisme populaire, au solidarisme, qui ne doit pas être confondu non plus avec le national socialisme. Citer le Front populaire reste cohérent, même s’il y a un certain anachronisme si l’on se souvient du comportement de l’ultradroite de l’époque à son égard. Il y a recherche d’une synthèse, à la manière de Jacques Doriot, fondateur du Parti populaire français dans les années 1930. En fait, ces partis ne pensent pas tant en termes de division gauche versus droite, mais plutôt centre contre périphérie. Le centre, ce sont les partis qui gravitent dans le système, les libéraux de gauche comme de droite. La périphérie, ce sont eux, les opposants au système politico-économique libéral. Pour autant, aucun amalgame n’est possible entre l’extrême droite et l’extrême gauche. La grande distinction repose sur la définition du peuple français. L’ultradroite se différencie par son antimulticulturalisme. S’il peut y avoir des convergences sémantiques entre les deux sur le discours d’opposition au système, elles restent superficielles.

Richard Roudier du Réseau identité et de la Ligue du midi, disait, lui, devant la statue de Jeanne d’Arc : «Je préfère défiler sur la place rouge avec Poutine que manger un hamburger halal avec Obama devant la Maison Blanche.»

Il s’agit d’une phrase empruntée à Alain de Benoist [figure emblématique du mouvement de la «Nouvelle Droite», ndlr], légèrement détournée. Elle souligne l’opposition de Richard Roudier à tout ce qui symbolise l’Amérique, de l’économie de marché à la politique de melting pot. La phrase originale a été formulée dans les années 1980 : bien sûr, Roudier est profondément anticommuniste, et s’éloigne ici de l’URSS. Pour autant, la Russie de Vladimir Poutine, pays vu comme européen, son aspect autoritaire et dirigiste lui font écho.

Peut-on parler d’un certain éloignement entre ces divers groupes ?

Lors des cérémonies pour Jeanne d’Arc, les groupes défilent, depuis longtemps, le même jour, conjointement, mais tout en essayant de ne pas trop se coller les uns les autres. Cette année, il y avait une tendance à l’éparpillement, à l’effritement. L’enjeu, c’est aussi la visibilité : il s’agit de montrer quel cortège sera le plus dense, quel groupe poussera la contestation le plus loin. Une certaine concurrence demeure. Et puis, ces mouvements ont une tendance intrinsèque à la groupusculisation. Ils représentent au maximum 3 000 personnes à l’échelle nationale, avec quelques entités un peu plus visibles et plusieurs micro groupuscules de quelques personnes seulement.

Quelle est l’ambition de ces mouvements et de leurs leaders ?

Certains participent au système électoral, c’est le cas de la Nouvelle droite populaire qui a présenté des candidats aux dernières élections régionales et législatives. La ligue du Midi, ainsi que Troisième Voie sont également dans cette logique, et Civitas a annoncé son souhait de participer aux élections municipales de 2014. Mais cela demande des moyens qu’ils n’ont pas. En dessous d’un seuil de voix, ils ne peuvent pas se faire rembourser les frais de campagne, ce qui rend compliqué cet objectif électoral. En général, les élections sont plus une tribune pour se faire connaître. Ils ne sont pas en mesure d’aller jusqu’au bout et sont conscients qu’ils ont plus de chance de progresser par la contestation, en dehors de l’expression du système électoral. Leur objectif est surtout de faire vivre leurs idées. Ce sont des militants pour qui le pouvoir importe peu. Ils veulent surtout maintenir une tradition. Porter la flamme.

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Un projet de loi sur l'immigration avant l'été...

419121_288245464580800_100001860456369_698757_256760556_n.jpgSource Le Point cliquez ici

Un projet de loi sur l'immigration sera présenté au Conseil des ministres "avant l'été", a annoncé mardi soir Matignon dans un communiqué. Le député PS Matthias Fekl a remis mardi à Jean-Marc Ayrault un rapport sur l'immigration, qui préconise notamment de généraliser les titres de séjour de quatre ans pour faciliter la vie des étrangers et désengorger les préfectures.

"Le gouvernement a souhaité aborder la question de l'immigration avec un esprit d'apaisement et de responsabilité", souligne Matignon dans un communiqué.

Stopper les "réformes incessantes"

"Tous ces éléments participent d'une volonté du gouvernement de réorienter la politique d'immigration de notre pays en privilégiant la concertation et l'analyse plutôt que les réformes incessantes et finalement inefficaces", ajoutent les services du Premier ministre. Parmi les pistes étudiées par M. Fekl, "le projet de création d'un titre pluriannuel de séjour constituera, conformément à l'engagement du président de la République, une des dispositions de la future loi relative à l'immigration qui sera présentée en Conseil des ministres avant l'été".

"Les propositions qu'il contient alimenteront le travail interministériel qui permettra d'aboutir à la présentation par le ministre de l'Intérieur du projet de loi immigration", conclut Matignon.

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vendredi, 17 mai 2013

PSG : Le Monde ment, les ultras n’y sont pour rien.

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Serge Ayoub

Boulevard Voltaire cliquez ici

Le Monde ment et tout le monde le sait. Ce qui s’est passé ce 12 mai, au Trocadéro, n’est pas l’œuvre des « ultras » du PSG. Le « Kop de Boulogne » n’est pas coupable. Et surtout, le PSG, Valls et la mairie de Paris ne sont pas les victimes.

D’abord, les « ultras » de Boulogne sont à l’agonie. La répression qu’ils subissent depuis des années les a décimés. De plus, un simple coup d’œil innocente, aussitôt, nos « hooligans d’extrême droite ». Ceux qui se sont fait filmer n’ont pas le « profil » de la tribune Boulogne. Surtout, aucun « ultra » ne porterait un maillot du club qui l’a exclu et qu’il boycotte depuis le plan Leproux. Il s’en fait un devoir.

Évidemment, les vrais coupables sont ailleurs.

Depuis des années, le profit ne se fait plus dans les stades mais dans les retransmissions télévisées. Les « ultras », qui ont fait la réputation du club et rempli ses tribunes, dérangent. Ils sont parigots, populaires et souvent nationalistes : c’en est trop pour le club, l’esprit « Canal », la mairie de Paris, la région et Le Parisien. La chasse aux « hooligans » est ouverte.

D’abord, on crée une tribune artificielle : Auteuil. Elle sera un contre-feu à Boulogne car on pense que la diversité festive se vendra mieux que la colère française… L’idée ravit tout le monde : le club et le conseil régional (dont Valls) offrent, aux frais du contribuable, des tombereaux de billets pour motiver cette jeunesse des banlieues qui sera, après la France, une chance pour Paris… Ensuite, Le Parisien stigmatise chaque bousculade qu’oserait commettre Boulogne. Ces campagnes de presse entraînent naturellement un émoi, et la répression policière. Le club finit par être purgé de ses éléments politiquement incorrects, et le Qatar, après avoir acheté le PSG, les banlieues et notre honneur, peut enfin triompher au Trocadéro. Il le veut et l’a payé assez cher.

Mais ce 12 mai, tout déraille, car la réalité est une fille rancunière. Marchands et politiques ont mis en place un club consumériste, sans autre identité que celle qu’il vend. Ils ont évincé une tribune française au bénéfice d’une clientèle disparate et prétendument docile. Messieurs, vous récoltez ce que vous avez semé. Sans la moindre identité, votre création se fout de tout, même de vous, elle veut jouir, consommer vite, quitte à piller, c’est plus facile, plus marrant. Le Qatar qui finance les banlieues les voit se retourner contre lui, Delanoë en est le témoin et Valls le dindon. Il y a une justice dans ce monde, et elle n’est pas dénuée d’humour.

Alors pour sauver la face, on tire sur les ambulances, on attaque des supporters sans moyens et sans argent, on agite un fantasme fasciste qui permet à un gouvernement qui est tout, sauf socialiste, de donner l’illusion d’un combat de gauche. En somme, ils font ce qu’ils savent le mieux faire : nous prendre pour des cons.

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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3,50 €, chez votre marchand de journaux...

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jeudi, 16 mai 2013

Syrie : un rebelle, oui, un rebelle mange le cœur d’un soldat !

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Gabrielle Cluzel

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Horreur et malédiction. Stupeur et tremblements. Une vidéo dont, pour le moment, nul n’est parvenu à mettre en doute l’authenticité, montre un chef de mouvement rebelle syrien arracher le cœur d’un soldat et le porter à sa bouche. Après avoir mutilé le corps vêtu de l’uniforme de l’armée syrienne, le rebelle s’exprime en ces termes devant la caméra : « Je vous promets devant Dieu, vous les soldats de Bachar, vous les chiens, que nous mangerons vos cœurs et vos foies… » et joint le geste à la parole.

Ah non, ça ne va pas être possible ! Qui m’a écrit ce foutu scénario ? Ce n’était pas du tout ce qui était prévu dans le synopsis. Que l’on fasse appeler tout de suite Spielberg qui tue le temps sur la Croisette, qu’il nous remette tout ça d’aplomb. Parce que, ce qu’il faut pour l’opinion publique, c’est un bon film américain, avec des gentils très gentils et des méchants très méchants. Et il était convenu, c’était dans le contrat, que Bachar el-Assad et lui seul camperait Dark Vador. Vous comprenez bien que si les chevaliers Jedi se mettent à faire frire en rognons les viscères de Palpatine, cela brouille le message.

C’est comme cela, et pas autrement, que se mènent les guerres en Occident. Il y a, tout au début, le coup de starter : une séquence émotion, relayée en format XXL par les chaînes de télévision, où il est question de liberté bafouée, d’opposants assassinés, de femmes en pleurs, d’enfants opprimés (et même de couveuses débranchées, cela s’est vu, quand on a affaire à des scénaristes vraiment perfectionnistes qui soignent les détails) et d’un croque-mitaine sanguinaire au pouvoir. Avec, à la clé, une morale binaire quelque part entre Bonanza et La petite maison de la prairie, partant du postulat que la finesse d’analyse de l’occidental moyen ne dépasse pas le niveau entrée en 6e.

Il y a ensuite, à rythme régulier, les piqûres de rappel : la liberté assassinée, les opposants bafoués, les enfants en pleurs et les femmes opprimées… Parce qu’il est entendu qu’aucun pays occidental digne de ce nom n’entre en conflit (ni ne soutient en sous-main une insurrection) pour défendre des intérêts géostratégiques, financiers, politiques, diplomatiques, et choisit de ce fait de jouer opportunément et ponctuellement la carte de la peste contre celle du choléra.

Un pays occidental est forcément un justicier blanc désintéressé droit sorti du générique d’Avengers. Le malheur est qu’il faut composer avec un casting complexe, et des acteurs locaux aux mœurs et à la philosophie générale de vie passablement éloignées des nôtres, pour le dire pudiquement, qui ont un peu de mal à rentrer dans leur rôle. Et faire passer un rebelle syrien — comme en son temps un rebelle libyen — pour le clone jovial de Charles Ingalls, même auprès d’un téléspectateur confiant et de bonne volonté, n’est pas toujours chose aisée. Surtout lorsque la formidable fluidité de circulation des films et clichés induite par Internet vient se mettre en travers de votre chemin.

Allez, pas de panique. Ces jolies légendes dorées, aujourd’hui comme hier, sont ciselées par des orfèvres. Il faut plus que les manies un peu gore de certains pour atteindre leur blancheur immaculée. Au hasard… qui se souvient encore de Mgr Asensio Barroso, émasculé vivant avant d’être assassiné le 9 août 1936 ? Qui se souvient encore de l’embuscade de Palestro et de ses cadavres éviscérés et mutilés ? Tout cela empêche-t-il les républicains espagnols et les Algériens du FLN de passer pour des héros ? Non, n’est-ce pas ? Alors ce ne sont pas les fredaines somme toute assez modestes d’un obscur rebelle syrien qui vont mettre en péril la nouvelle superproduction.

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mercredi, 15 mai 2013

Du CRAN à SOS Racisme : ras le bol de la « société civile » !

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Robert Ménard

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Les délires du président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) assignant en justice la Caisse des dépôts et consignation pour « complicité d’un crime contre l’humanité ».

La condamnation de cette initiative par Patrick Lozès, fondateur de cette même association, s’inquiétant de « cette dérive qui consiste à réduire la mémoire de l’esclavage à une transaction matérielle et à des considérations financières ».

En quelques jours, la société civile, tellement chère à nos médias, aura montré, jusqu’à la caricature, ce dont elle était capable. Ses élucubrations. Ses bisbilles.

S’il est un secteur qui n’est pas en récession en France, c’est bien celui des associations. Du club de boulistes aux différentes chapelles des french doctors, on en compte des centaines de milliers. Dont certaines pèsent d’un poids certain dans le débat politique et intellectuel. D’autant qu’à l’heure du discrédit qui frappe la parole politique comme médiatique, les représentants autoproclamés de la société civile passent pour être les derniers porteurs d’une parole « vraie ».

Parole « vraie », loin de la langue de bois reprochée aux politiques ? Rien n’est plus faux. De SOS Racisme au CRIF, de la Ligue des droits de l’homme au MRAP, c’est tout au contraire les tenants des plus orthodoxes des discours qui font loi. Antichambre du pouvoir pour certains, retraite dorée pour d’autres, les responsables des « grandes associations » sont, presque toujours, les gardiens vigilants du bien penser. Et ils en administrent la preuve.

Dotés du pouvoir d’« ester » en justice – de porter plainte en lieu et place des victimes elles-mêmes –, ils sont aujourd’hui les plus redoutables des censeurs. Qui n’ont même plus besoin de poursuivre en justice ceux qui ont eu le malheur de leur déplaire. Il leur suffit d’évoquer la possibilité d’une plainte pour terroriser quiconque est attaché à faire carrière. Ne reste plus aux malheureux qu’à faire amende honorable.

Si Louis-Georges Tin et son CRAN ont quelque chose de ridicule – et, du coup, d’inoffensif -, il n’en est pas de même de cette société civile dont on nous rebat les oreilles. Et si l’on veut vraiment entendre les gens, le peuple, il suffit de l’interroger. Cela s’appelle le référendum. Et cela marche plutôt bien. Mais, c’est vrai, dans des contrées lointaines : en Suisse, me semble-t-il…

RAPPEL : Robert Ménard sera ce soir au Local (92, rue de Javel 75015 Paris) où il donnera à 19 h 30 une conférence. Venez nombreux. A ce soir. RH

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lundi, 13 mai 2013

Revue de presse : LA DROITE NATIONALE EN ORDRE DISPERSÉ

Axel Richter

Le nouveau NH cliquez ici

Plusieurs défilés se sont succédés au pied de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, dimanche à Paris.

C’est à un curieux ballet de la droite nationale auquel ont pu assister les Parisiens et les touristes devant la statue de Jeanne d’Arc, une sorte de remake du film « Un jour sans fin ». Pas moins de quatre cortèges dimanche matin entre la Madeleine et la place des Pyramides pour rendre hommage à Jeanne d’Arc et un cinquième défilé avait lieu l’après-midi à l’appel des catholiques de l’institut Civitas.

Une journée sans incident notable à l’exception du spectacle offert par les Femen en fin de matinée.

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L’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes ont ouvert le bal des défilés et des allocutions. (Photo D.R.)

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Fidèle à son habitude de défiler seule l’Action française a rendu hommage à Jeanne entre les Jeunesses nationalistes et le Renouveau français. (Photo D.R.)

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Au départ de la Madeleine, le cortège du Renouveau français, qui organisait la veille le Ve Congrès nationaliste. (Photo D.R.)

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De loin le cortège le plus nombreux, l’Union sacrée des patriotes français rassemblait sous sa bannière les mouvements, 3e Voie, Nouvelle Droite Populaire, Europe Identité, France nationaliste, Réseau identitaire, MNR. (Photo D.R.)

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mardi, 07 mai 2013

Lille : une Synthèse réussie...

timthumb.jpgFranck Abed cliquez ici

Une synthèse réussie, une diérèse pour nos ennemis

D’un côté, il y a la République, entité sûre d’elle et dominatrice, dont le projet connu et reconnu est la mise à mort de la fille aînée de la Maison de Dieu… De l’autre, il y a Synthèse Nationale, un groupe d’hommes de bonne volonté, courageux, dont l’antienne déjà ancienne est « vive la France »… Entre eux, le fossé est grand, presque insurmontable, et le dénouement incertain…  Clotho file et Atropos prépare ses ciseaux… Et aucun oracle n’est rendu…

Une synthèse réussie.

Le dimanche 28 avril 2013 s’est joué un nouvel acte de la tragédie républicaine qui oppose depuis plus de 200 ans les sectateurs du Grand Architecte aux fidèles de Saint Michel Archange, saint patron et protecteur de la France… En effet, furent réunis près de Lille, dans une ancienne bâtisse champêtre, sous l’égide bienveillante de Roland HELIE, Arnaud RAFFARD de BRIENNE (écrivain, spécialiste de la désinformation) – Lionel BALAND (un camarade belge spécialiste des droites nationalistes européennes) – Luc PECHARMAN (responsable régional de la Nouvelle Droite Populaire) – Thomas JOLY (secrétaire général du Parti de la France) – Serge AYOUB (porte-parole de 3e Voie ) – Robert SPIELER (délégué général de la NDP) – Filip DEWINTER (invité d’honneur, député et porte-parole du Vlaams Belang) – et Franck ABED, lors de la première journée régionale de Synthèse Nationale. Et cette grande première fut une réussite ! Car, malgré les pressions politiques, policières, journalistiques, malgré la lâcheté d’un élu républicain de « l’Union Militante Philosémite », et malgré les menaces et la corruption dont furent victimes les propriétaires qui louaient aimablement leur local, chacun d’entre nous a pu discourir librement et apporter sa pierre à l’édifice français, sapé continuellement depuis la révolution prétendument française. Et c’est cela que nous retenons !

Fi des divergences, des différences, des discordances, des dissonances, et rassemblons nous sous une même bannière, celle de la France éternelle, éducatrice et évangélisatrice des peuples !

Et en nom Dieu, que les hommes d’armes combattent, et Dieu donnera la victoire !

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