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mardi, 29 avril 2014

Manuel Valls sifflé à Rome : à qui la faute ?

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Gabrielle Cluzel

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On l’a vu à la télé, on l’a lu dans les journaux, Manuel Valls s’est fait siffler à Rome, et s’est même fait siffler par deux fois : lorsque son image est apparue sur les écrans géants dimanche matin, à son arrivée sur la place Saint–Pierre avant le début de la cérémonie, mais aussi (comme le montrent des images rapportées par le blog catholique Le Salon beige) la veille au soir, devant le château Saint-Ange : à France Info, Manuel Valls a confié avoir fait samedi, après un dîner avec son homologue italien Matteo Renzi, une petite visite de Rome « pour mieux sentir l’ambiance de cette ville incroyable ». Pour la sentir, il l’a sentie.

Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Comment imaginer que tout cela allait passer comme une lettre à la poste ? Que telle une enfant de Marie avec sa petite corbeille de fleurs, Manuel Valls allait, la mine modeste, faire ses civilités au pape pour que la presse puisse titrer « Valls et les cathos, la nouvelle lune de miel », sans que personne, parmi les milliers de pèlerins français venus pour la canonisation, ne bronche ?

Ceux-ci auraient dû rester tête baissée sans moufter, comme ces écoliers brimés par un instituteur rigide les ayant pris en grippe, affublés toute l’année d’un bonnet d’âne, raillés, humiliés, frappés sur les doigts à coups de règle mais qui, le jour où l’inspecteur passe dans la classe, se laissent tapoter gentiment la tête par le maître tout sourire – « braves petits ! » –, en essayant en sus de cacher leurs bleus ?

Pourquoi, en enfants confiants, n’auraient-ils pas le droit de se livrer au Saint-Père, de lui crier comme ils peuvent leur désarroi : « Il est là, il vous serre onctueusement la main, mais ne vous y trompez pas, c’est lui qui nous a méprisés, qui a sous-estimé nos manifestations, aspergé nos enfants de gaz lacrymogène, mis nos jeunes en garde à vue, laissé encore et toujours les Femen nous insulter ! »

Ces sifflets ont été « dénoncés » par Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, sur BFM TV. On lit par ailleurs, ici et là, que ces huées n’étaient pas « convenables », que ce n’était pas le lieu. À voir.

Car les deux papes que l’on canonisait ce jour-là n’avaient précisément pas la réputation d’être « convenus ». Et celui, en titre, qui officiait, n’est pas toujours très « convenable » ni à cheval sur le qu’en-dira-t-on, quand il s’agit de prendre les uns et les autres à rebrousse-poil pour leur asséner quelques bonnes vérités.

Alors, sans doute, il est des hautes fonctions dans l’Église de France qui n’autorisent pas à plaisanter avec les « convenances ». On se doit d’être sérieux, diplomate, de ménager la chèvre et le chou, et de ne fâcher personne. Las, les jeunes pousses, elles, sont impétueuses, insolentes, exigeantes, entières, facétieuses, cherchant une Église plus « véritable » que « convenable ». C’est épuisant pour qui doit ensuite justifier leur fougue auprès de ceux qui en font les frais.

Oui, mais la faute à qui ? Qui a labouré, semé, arrosé ? Qui a demandé sans ménagements à la France, quand, franchement, c’était un peu le cadet de ses soucis, où donc elle avait bien pu fourrer les promesses de son baptême ? Qui, de l’avis général, a galvanisé et décomplexé toute une génération montante ? Si certains veulent se plaindre, le bureau des réclamations est désormais là-haut, sur la stèle et sous l’auréole. Derrière l’écriteau « saint Jean-Paul ».

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Gagner l’Europe pour sauver la France. Un vote qui peut enfin changer les choses

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Dans les nations membres de l’Union, le vote en faveur des listes eurosceptiques est une occasion à ne pas manquer. Cela permettra aux peuples de rejeter une Europe qui ne correspond ni à leurs intérêts ni surtout à leurs attentes. Il faut construire l’Europe mais certainement pas cette Europe là. L’Europe ne peut pas être un simple rayon de supermarché économique et financier. Cette Europe là a échoué dans tous les domaines.

L’Europe doit être une communauté de destin dans une confédération impériale aux ambitions de puissance mondiale.

L’Europe doit être forte, avec une identité affirmée par son histoire et des frontières précises défendues pour que chaque composante réponde à cette belle  devise « nous voulons rester ce que nous sommes » sans jamais oublier que « l’union fait la force ».

Le vote européen peut être capital. Il peut en effet changer l’Europe par une modification radicale de la composante de son parlement. Il s’agira ensuite de concrétiser ce vote dans la composition de la commission européenne. Cela est rendu possible par le Traité de Lisbonne.

Le Traité de Lisbonne modifie le mode de désignation du président de la Commission en renforçant le poids du Parlement européen dans ce processus. Le Conseil européen (et non plus le Conseil réuni au niveau des chefs d’État ou de gouvernement, grâce à l’institutionnalisation du Conseil européen par le Traité de Lisbonne) propose au Parlement européen, à la majorité qualifiée, un candidat à la présidence de la Commission, « en tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées ».

Un parlement élu pour «  une autre Europe » pourra donc choisir ou influer sur la composition de l’exécutif. Or, 80% de la politique française se fait au niveau de l’Europe. Changer l’Europe c’est permettre de conserver la France que nous voulons dans une Europe politiquement choisie. Les partis qui veulent cette « révolution nationale et européenne » sont certes divers et parfois opposés. Ils ont des identités «  nationales »  mais une vision européenne commune. Le vote est un vote pour l’Europe. On ne vote pas pour Aube dorée en Grèce mais pour un parlement qui va  sauver l’Europe de la tyrannie bureaucratique et apatride. Il faut remettre l’Europe sur le chemin de son histoire en privilégiant ce qui a fait la civilisation européenne avant l’horrible système mondialiste.

Nous voulons une Europe civilisation contre une Europe système. Un vote peut l’affirmer et même l’imposer. C’est une chance historique de faire éclater également le verrou des élections nationales, notamment en France, où tout est fait pour que 40 % des Français des deux cotés de l’échiquier politique ne puisent jamais peser sur les décisions communes.

Cette Europe qui veut exporter la démocratie pour imposer la loi du marché mondial à tous les pays n’est pas démocratique. Mais elle doit, malgré tout, organiser parfois des votes et notamment  désigner son parlement. Les peuples sont prêts à déboulonner la fausse idole d’une Europe imposée par  les serviteurs du veau d’or mondialiste. Ce vote peut être historique et la victoire électorale pour les vrais européens, est à portée de l’urne, à portée de la main.

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lundi, 28 avril 2014

Corée du Sud : naufrage de l’honneur maritime

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Patrick Gofman

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Le temps semble très lointain, où le capitaine n’abandonnait jamais son navire, quitte à couler avec lui. De nos jours, le progrès fait rage, et le capitaine abandonne ses passagers avec son navire en perdition. On vient de le voir en Corée, deux ans après l’avoir vu en Italie.

Une différence notable, cependant : le Premier ministre sud-coréen, Chung Hong-won, a démissionné dimanche 27 avril 2014 en raison des critiques visant la gestion, par son gouvernement, du naufrage du ferry-boat Sewol, qui a fait plus de 300 morts ou disparus le 16 avril. La plupart des victimes du naufrage sont des lycéens en voyage scolaire qui avaient reçu ordre de rester dans leurs cabines en attendant d’autres instructions et l’ont payé de leur vie. Le Sewol, qui effectuait la liaison entre le port d’Incheon, près de Séoul, et l’île de Jeju, transportait 476 passagers et membres d’équipage, dont 339 lycéens et professeurs. Le nombre de corps repêchés était de 187 dimanche.

« Je voulais démissionner plus tôt, mais la gestion de la situation était la première priorité et j’ai pensé que c’était un acte responsable d’apporter mon aide avant de partir. Mais j’ai décidé de démissionner maintenant pour ne pas être un fardeau pour le gouvernement », a précisé Chung Hong-won.

On n’a rien vu de tel en Italie, après le naufrage du navire de croisière Costa Concordia, en janvier 2012. Son capitaine peu courageux, Francesco Schettino, se gobergeait sur sa passerelle de commandement en compagnie de Domnica Cemortan, une jeune danseuse moldave qui voyageait sans payer (d’argent), quand il a décidé de frôler la côte, peut-être pour épater la blonde décolorée. Résultat : 32 morts et disparus, Schettino ayant fui le premier.

Si sa compagnie a versé de misérables indemnités à ses victimes, on attend encore le châtiment de « l’homme le plus haï d’Italie ». Mais il est allé se promener sur l’épave, il se déclare « un gentilhomme », et va jusqu’à réclamer qu’on lui rende son poste !

Il y eut des temps plus difficiles, il n’y en eut pas de plus vils.

 

couv2.jpgNDLR : Il n'y a pas que les traditions maritimes qui dérivent... lisez le livre choc de Patrick Gofman: Le trotskisme dégénéré

134 pages, 18,00€

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samedi, 26 avril 2014

Bruno MÉGRET : "Le projet du FN manque de crédibilité"

img_5355b8ac8e65e.jpgInterview de Ghislain DE VIOLET
Paris Match, le 14 avril 2014

L'ancien rival de Jean-Marie Le Pen au sein du Front national analyse la stratégie d'implantation engagée par sa fille. Et revient sur la campagne de 1995.

Il a d'abord hésité. Retiré de la vie politique depuis six ans, Bruno Mégret, 65 ans, ne se voyait pas mêlant sa voix au flot des commentaires d'actualité. Ni paraître régler de vieux comptes avec le clan Le Pen, pour qui l'ancien numéro 2 du FN reste à jamais le '' félon '' de la scission de 1999. Deux jours après le second tour des municipales, celui qui est toujours haut fonctionnaire au ministère de l'Ecologie accepte pourtant une rencontre dans un café du 7e arrondissement de Paris. L'occasion pour Bruno Mégret de revendiquer, avec un peu d'amertume, les bons résultats du mouvement bleu Marine. Car ces victoires sont aussi un peu les siennes.

Sans jamais citer son nom, Marine Le Pen a largement intégré une partie des préceptes mégrétistes. S'il a été l'homme fort de Vitrolles, dont lui et son épouse avaient fait un laboratoire frontiste dès 1997 (avec une polémique prime de naissance pour les enfants européens, cassée par la justice), Bruno Mégret a aussi été le premier à murir la stratégie de dédiabolisation, censée transformer le mouvement d'extrême-droite en un parti apte à gouverner. Plusieurs de ses fidèles à l'époque sont d'ailleurs aujourd'hui des proches de la présidente du FN. Comme Steeve Briois, responsable de la formation des militants et nouveau maire d'Hénin-Beaumont. Ou Nicolas Bay, directeur de la campagne des municipales.

De là à voir dans Marine Le Pen sa digne héritière, il y a un pas que Bruno Mégret ne franchit pas. Surtout en matière économique. Entre le frontisme d'inspiration plutôt libérale du technocrate Mégret et les accents prolétariens de la fille de Jean-Marie Le Pen, il y a visiblement bien plus qu'une génération d'écart.

Paris Match. Le Front national a remporté plusieurs villes et fait élire plus d'un millier de conseillers municipaux. C'est un retour à la situation de 1995 ?

Bruno Mégret. C'est une progression significative du Front national, après une décennie d'obscurité et de reflux. De ce point de vue, je m'en réjouis. Ceci étant, la configuration actuelle est tout à fait différente de celle de 1995. A l'époque, il y avait encore une classe politique qui, malgré toutes ses tares, tenait la route et un front républicain extrêmement virulent. Aujourd'hui, avec un pouvoir discrédité et une opposition inexistante, le système politique est en pleine décomposition. Lorsque mon épouse a été élue à Vitrolles en 1997, l'ensemble du gouvernement s'était mobilisé. Le Premier ministre en personne, Lionel Jospin, était venu faire campagne en faveur de notre adversaire. Ces villes avaient été conquises de haute lutte. Aujourd'hui, ce sont plutôt les digues qui cèdent ici ou là face à la marée qui monte.

Vous aviez engagé à l'époque un mouvement de professionnalisation, de formation de cadres locaux. Vous reconnaissez-vous dans la stratégie portée par Marine Le Pen ?

Il est indéniable qu'elle a mis en oeuvre deux axes qui étaient les miens lorsque j'étais au FN et ensuite au MNR (Mouvement national républicain, NDLR). Le premier c'est la dédiabolisation. J'ai toujours milité pour la fin des dérapages et des provocations. L'autre, c'est l'enracinement territorial. Nous avions accompli un travail considérable qui avait rendu possible l'implantation de cadres performants et formés un peu partout sur le territoire. Tous ces cadres sont d'ailleurs partis avec moi lors de la rupture de 1999. Il semble que ce travail d'enracinement ait repris.

Le Front national est-il dédiabolisé pour de bon ?

Il est certain que la diabolisation est de moins en moins crédible. D'une part parce que Marine Le Pen n'imite pas son père en multipliant les provocations, même si elle gère son parti un peu comme lui. D'autre part, parce qu'à force de crier au loup sans que jamais le loup ne vienne, la diabolisation perd de plus en plus de sa force.

Qu'est-ce qui vous a empêché de mener votre entreprise jusqu'au bout ?

C'est Jean-Marie Le Pen qui s'est opposé à la rénovation du Front national. Quand il a compris qu'une majorité du mouvement soutenait la ligne de dédiabolisation que je proposais, il a entrepris de m'éliminer. C'est ce qui a provoqué la scission. Et je regrette que le système ait soutenu Le Pen lors des élections européennes en 2000, car, si nous l'avions emporté, nous en serions bien plus loin aujourd'hui que ne l'est  le Front national.

Le bilan très contesté des municipalités FN n'a pas non plus aidé...

Dire que la gestion des villes FN a été mauvaise, c'est de la désinformation pure. Si je prends l'exemple de Vitrolles, que je connais le mieux, nous avons réduit l'endettement de 130 millions à 100 millions d'euros en six ans. Dans le même temps, il n'y a pas eu d'augmentation d'impôts. La taxe sur les ordures ménagères a été réduite de 25% et le prix de l'eau de 10%. C'est ce que j'appelle une gestion triple A. Et tout cela en continuant à investir, sans subventions ni du conseil régional ni du conseil général. Quant à la délinquance, elle a baissé de 17% sur la durée du mandat. Une bonne gestion qui a d'ailleurs valu à mon épouse d'être réélue en 2001 ! Même si un recours a ensuite cassé l'élection.

Le vote FN est-il aujourd'hui un vote d'adhésion, comme l'assurent ses dirigeants ?

Il y a une adhésion aux thèses traditionnelles sur la question de la sécurité et de l'immigration, c'est clair. Au delà, je ne le pense pas. Sur la question de l'économie ou celle de l'Europe, le projet du FN manque de crédibilité.

Vous pensez à la sortie de l'euro ? Ou à la retraite à 60 ans ?

Personnellement, je ne suis pas pour la sortie de l'euro. Je considère que la devise européenne devrait être utilisée pour servir les économies de l'Union comme le dollar sert l'économie américaine.  Il faut faire baisser le cours de l'euro d'au moins 30 % et obtenir que la Banque centrale européenne soutiennent financièrement les Etats, comme le font les autres banques centrales. Sur la retraite, je suis partisan d'aller au-delà des 62 ans, en instaurant par exemple un système de retraite par points, avec des départs à la carte dans une fourchette entre 60 et 70 ans.

Marine Le Pen, elle, a développé un discours beaucoup plus étatiste et antilibéral...

Le FN actuel, c'est le discours ancien de Jean-Marie Le Pen réorienté à gauche sur le plan économique. Moi je pense qu'il faut s'intéresser surtout à la situation des classes moyennes. La France, ce n'est pas seulement les classes défavorisées du nord de la France. C'est d'abord une majorité d'artisans, de chefs de petites entreprises, de cadres, de membres des professions libérales qui créent la richesse et qui sont systématiquement pénalisés.

Selon vous, le FN peut-il encore progresser ? Ou est-il arrivé à un plafond ?

Je pense que la configuration politique rend possible l'émergence d'une force alternative au système.

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vendredi, 25 avril 2014

Le temps des assassins en col blanc

3913186991.jpgAuran Derien

Metamag via Le Journal du Chaos cliquez là

La finance aime les monopoles. Londres avait réussi à installer, la “Londoner City”, la direction du marché mondial. Pas d’or, pas de révolution. Sans ce monopole du commerce mondial et de la finance, entre 1815 et 1914, il n’y aurait pas eu le déclenchement de la 1ère guerre mondiale décrit par Dominique Venner dans un ouvrage édifiant Le siècle de 1914  : « La guerre de 1914 fut l'événement fondateur du XXe siècle. Après avoir tué neuf millions d'hommes, cette guerre liquida les trois empires et les aristocraties qui charpentaient l'Europe ».

La psychopathie des dirigeants de la finance mondialiste s’auto-entretient dans des écoles de commerce où l'on enseigne à chacun la nécessité de tout contrôler, les fournisseurs, les techniques, la communication, les matières premières. Pour ces commerçants, seules les ententes et la répartition des tâches sont importantes ; cela se règle dans les « hauts lieux » à Davos ou autre Bilderberg.

Assassiner la concurrence

Plus ils parlent du libre commerce et de la libre concurrence, plus celle-ci est tuée au profit des monopoles. On sait, grâce aux travaux d’une équipe Suisse, que 40 firmes contrôlent l’économie mondiale. Où est passée la vertu de la concurrence? La violence commerciale augmente d’intensité à chaque nouvel accord : du traité de libre-échange USA-UE au Trans-Pacific Partnership (TPP) entre USA, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande et Mexique.. Chacun se prend pour un génie. La concurrence ? Impossible! Il faut  des monopoles! On est plus tranquille. Et beaucoup affirment que ces monopoles sont trop grands pour faire faillite quand le contraire est vrai.

Le monopole du mensonge

L’année 2014 - et celles qui suivent - est vouée à l’expansion de cette politique. Ils veulent imposer en particulier le traité euro-atlantique dont le contenu est un crime contre l’Europe car il prévoit de garantir durant 120 ans des droits d'auteur pour tous les contenus émanant des propagandistes de Hollywood. Ils ne créent rien. Ils pillent la culture mondiale. En pratique, ils font payer des droits de reproduction (et non de création).

Une note autoriserait les monopoles pharmaceutiques à bloquer la circulation de médicaments génériques, et obligerait à semer la graine monsantoide qui stérilisera l’humanité dans deux à trois générations. Les géants de l’énergie veulent aussi vendre et acheter n’importe où sans avoir à respecter les populations qui vivent sur les terres dont ils ont besoin pour leurs négoces.

Surtout, ils cherchent à transformer les fournisseurs d'accès internet en espions, délateurs et censeurs. Voilà le monde prévu pour 2014 et les années suivantes.

Vers la nuit et le brouillard

Cette année certainement, le réajustement des dettes sera organisé. La directrice générale du FMI a déclaré que leurs prévisions allaient être réajustées à la hausse. Cependant, les dettes accumulées dépassent toutes les richesses que l’on puisse créer sur plusieurs années.

Dévaluer toutes les dettes pour recommencer à spéculer, installer un pouvoir hors de contrôle, que chacun se batte contre son voisin pour que le pouvoir soit tranquille : ce programme est déjà réalisé en Europe où la Gréce a pris la direction tournante de l’Union Européenne. Cela ne suffit pas. La nuit qui s’étend sur l’occident n’est pas assez noire. L’oligarchie veut plus et Manuel  Barroso signera la perte de l’Europe, puis il se perdra dans le brouillard, dans le néant.

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jeudi, 24 avril 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

Une page consacrée au n°1 des Cahiers d'Histoire du nationalisme sur Léon Degrelle. A lire absolument...

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mardi, 22 avril 2014

UN PRIX NOBEL DE LA PAIX TOUJOURS AUSSI VA T-EN GUERRE

images.jpgMichel Dantan

Le nouveau NH cliquez ici

C’est bien la logique de la guerre plutôt que celle de la diplomatie que le Président Obama et de son administration continuent à privilégier pour régler le conflit qui en Syrie oppose depuis trois ans les défenseurs de ce pays martyre aux forces d’une coalition dont les djihadistes constituent le fer de lance. Les récents revers essuyés par les groupes islamistes alliés des USA ont conduit le Président des Etats-Unis à autoriser la livraison de systèmes de missiles de fabrication américaine au mouvement Harakat Hazm, l’une des composantes de l’opposition syrienne. Le Wall Street Journal qui rapporte ces informations, révèle qu’un membre de ce mouvement dit les avoir déjà utilisé. Toujours selon le même journal, ce sont les services de renseignements américains et saoudiens qui pilotent cette opération sur le terrain avec le concours de la Turquie et de la Jordanie. Le Wall Street Journal n’exclut pas le risque de voir un jour ces armes sophistiquées tomber entre les mains d’autres groupes d’opposition à Assad. Mais quelques soient les mains auxquelles ces armes sont destinées, elles ne serviront qu’à repousser le moment où la Syrie pourra enfin commencer à panser ses plaies dés lors qu’un règlement pacifique aura été trouvé entre les syriens eux-mêmes. De toute évidence ce n’est pas ce que souhaitent les Obama, Cameron, Fabius et autres princes va t-en guerre des pétro monarchies. Le Prix Nobel de la Paix se comporte comme si la guerre civile en Syrie n’avait pas provoqué assez de victimes et de destructions, agissant comme si le but à atteindre était de ramener la Syrie à l’âge de pierre, afin d’hypothéquer toute possibilité de redressement de ce pays à l’instar de ce qui s’est produit en Irak et en Lybie où le chaos s’est installé à la faveur de conflits inter communautaires et religieux ressuscités par l’interventionnisme de la « nation indispensable ». Les dictatures y ont certes été évincées mais dans le vide qui leur a succédé, l’anarchie et la terreur se sont installées pour mettre un terme à des dynamiques sociales et économiques que des dirigeants soucieux d’indépendance nationale étaient parvenus à susciter en dissociant le pouvoir politique du pouvoir religieux. Peu lui importe que les chrétiens, les minorités syriennes et la grande majorité du peuple syrien qui aspirent à la paix continuent à payer le prix de ces folies guerrières et criminelles, seul compte aux yeux du prix Nobel de la Paix les intérêts que les oligarchies qui dirigent son pays pensent pouvoir retirer de cette reconfiguration en marche du Grand Moyen orient à laquelle on assiste, et dans laquelle les djihadistes jouent le rôle macabre qui leur a été confié.

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lundi, 21 avril 2014

García Márquez : une discussion impossible ?

ihs-140420-garcia-castro.jpgEdouardo Mackenzie

Institut d'Histoire sociale cliquez là

Le torrent de louanges que reçoit Gabriel García Márquez à titre posthume quelques heures après sa mort au Mexique n’est pas imméritée si l’on pense au formidable homme de lettres qu’il était.

Cependant, le prix Nobel de littérature était aussi un militant qui a rejoint des thèses politiques répréhensibles qui l’ont conduit à commettre des erreurs dont les effets sont tombés sur son pays et ses compatriotes. Cet aspect de la vie de Gabriel García Márquez tente d’être transformé par certains en un tabou autour duquel toute discussion est interdite. Alors nageons donc à l’encontre de cela, de sorte que la liberté de pensée ne soit pas enterrée par le poids écrasant des éloges pour un homme qui prétendait lutter pour la liberté, tout en défendant la dictature la plus liberticide du continent américain.

Gabriel García Márquez, il faut le dire, n’a pas eu la force de caractère ni la grandeur morale pour rompre ses liens avec le castro-communisme. Son amitié avec Fidel Castro était indéfectible et ne se limitait pas au domaine littéraire.

L’écrivain colombien n’a jamais dénoncé les crimes de la dictature cubaine. Pourtant, il y avait maints motifs pour le faire. D’autres intellectuels latino-américains de sa génération et d’identique prestance, comme Octavio Paz, Mario Vargas Llosa, Julio Cortázar et Plinio Apuleyo Mendoza, attirés d’abord par l’« anti-fascisme » et « anti-impérialisme » de l’URSS, puis par la « révolution cubaine » (involution cubaine devrions-nous l’appeler), ont eu le courage et la perspicacité de rompre avec ce totalitarisme.

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LES DES ROULENT A NOUVEAU...

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Didier Patte

Président du Mouvement Normand

Source Europe Maxima cliquez ici

Nous ne retiendrons du discours – programme du nouveau Premier ministre, M. Manuel Valls, que le chapitre consacré à l’évolution souhaitée du « mille-feuille territorial », en faisant remarquer préalablement que maintes observations, déjà énoncées par le Président de la République le 15 janvier dernier, correspondaient aux positions du Mouvement Normand, rabâchées depuis des décennies et qui étaient contredites par les réticences des élus – de droite comme de gauche – dénonçant leur « utopie », multipliant les « impossibilités » pour déguiser leur immobilisme en la matière…

Que dit M. Valls ?

Il faut en finir « avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions de compétences » auxquels les citoyens ne comprennent plus rien.

Pour ce faire, il faut mettre fin à la clause de compétence générale de chacun de ces échelons, qui permet à une collectivité d’intervenir dans tous les domaines qu’elle juge de ses attributions. Les compétences seront donc « spécifiques et exclusives ». C’est une véritable révolution institutionnelle car, depuis les Lois Defferre de 1982 (Droits et Libertés des communes, des départements et des régions), la décentralisation avait été perturbée par une absence de hiérarchie des échelons, une complexité des interventions de chacune d’elles (financements croisés). Le rôle de « chef de file » de la région, pourtant, a émergé petit à petit et s’est imposé en de nombreux domaines. Il s’agit donc de la reconnaissance du rôle déterminant de la régionalisation dans la politique de décentralisation.

Manuel Valls « propose de réduire le nombre des régions de moitié dans l’Hexagone »… De 22, on passerait à 10 ou 11 régions (plus les régions d’outre – mer). En l’occurrence, référence est faite au rapport Balladur de mars 2009, qui préconisait 15 régions et, surtout, au rapport d’Yves Krattinger et Jean-Pierre Raffarin, d’octobre 2013, qui retenait l’hypothèse de 8 à 10 régions.

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dimanche, 20 avril 2014

Haine de soi...

valeurs4038_001_1.jpgEric Branca

L’affaire Finkielkraut en dit long sur la tolérance à géométrie variable des partisans de la “diversité”…

C’était au milieu des années quatre-vingt. La gauche régularisait déjà des milliers de sans-papiers… Et Jacques Faizant faisait encore la une du Figaro. Sur son dessin du jour, on voyait un Américain décomplexé agitant son drapeau en criant « Vive l’Amérique ! », un Marocain non moins enthousiaste agiter le sien au cri de « Vive le Maroc ! », et ainsi de suite pour une dizaine de personnages au-dessous desquels était inscrit : « bon patriote ». Seul le Français se risquant à un timide « Vive la France ! » avait droit à une mention à part : « présumé facho »

Humour prophétique puisqu’en 2014 la réalité a dépassé la fiction : dans le pays qui ouvre 208 bureaux de vote — dont 16 dans le seul département de la Seine-Saint-Denis — pour permettre à 815 000 “patriotes” algériens de participer à leur élection présidentielle, une cabale a tenté de barrer la route de l’Académie française à Alain Finkielkraut au motif qu’il avait osé évoquer l’angoisse identitaire des “Français de souche”.

C’est à ce scandale que Valeurs actuelles a choisi de consacrer son dossier d’actualité. Vous y découvrirez une bonne nouvelle : nos compatriotes ne sont pas près de sacrifier à la haine de soi que certains rêvent de leur inculquer. En effet 75 % d’entre eux, selon notre sondage, ne sont nullement choqués qu’on évoque l’existence de “Français de souche”. N’en déplaise à ceux qui n’ont à la bouche que le mot “diversité”, cette catégorie-là n’est pas moins éligible au respect que certaines minorités revendiquant, parfois bruyamment, le droit de vivre selon leurs propres lois !

Valeurs actuelles cliquez là

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samedi, 19 avril 2014

Le nouveau numéro d'Eléments...

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jeudi, 17 avril 2014

Dans Présent de demain, un grand entretien avec Serge Ayoub

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L'entretien avec Serge Ayoub cliquez là

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Jeudi, c'est le jour de Rivarol...

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mercredi, 16 avril 2014

Dans Présent d'aujourd'hui, une tribune libre de Roland Hélie sur le conflit en Ukraine

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Lire la tribune libre cliquez là

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jeudi, 10 avril 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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mercredi, 09 avril 2014

Charia au Brunei : la note de l’ambassade

8081-20140409.jpgCaroline Parmentier

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Présent s’est procuré la note datée du 7 avril, émise par l’ambassade de France au Brunei et signée de l’ambassadeur Jean-Yves Berthault, qui préconise à tous les ressortissants français de s’adapter radicalement à la loi islamique applicable à compter du 22 avril dans le Sultanat. Le richissime pays impose le code pénal islamique. Une décision qui s’inscrit dans la suite logique de la radicalisation du sultan. « Il sera d’autant plus important d’y veiller », précise l’ambassade non sans inquiétude, que « nombre d’actions parfaitement innocentes pour les occidentaux » sont « désormais criminelles ».

Première mesure : la « décence » selon la charia. L’ambassade de France demande aux femmes de « redoubler de prudence en matière d’habillement » :

« Les dames veilleront à privilégier les vêtements amples, à porter des manches longues et des robes ou jupes au-dessous du genou. Les maillots deux pièces sont désormais à exclure. (…) Le travestissement devient répréhensible (attention aux bals costumés !) (sic). Les interprétations pourraient être à craindre, en particulier sur le port des pantalons pour les femmes. »

Deuxième mesure : les mœurs. « Il conviendra désormais de bannir le baiser sur la joue pour saluer le sexe opposé. Les relations, même amicales, entre un homme et une femme brunéienne risquent désormais d’engendrer des conséquences imprévisibles et pénalement redoutables. Les relations homosexuelles sont désormais considérées comme un crime, avec la flagellation comme châtiment. »

Troisième mesure : l’interdiction de l’alcool. « Nos compatriotes doivent être conscients que l’ivresse publique ainsi que la consommation d’alcool en public seront durement châtiées et ils devront veiller à ne pas consommer d’alcool, même en privé, en compagnie de musulmans. En aucun cas ils ne doivent leur fournir de l’alcool. »

Quatrième mesure : la religion. « Il devient indispensable de se garder avec les brunéiens musulmans de toute conversation sur la religion. Tout propos pouvant être considéré soit comme insultant pour l’islam, soit comme une promotion d’une autre religion, peut désormais être criminalisé. Là aussi, dénonciations et interprétations arbitraires peuvent être à craindre. »

Le sultanat de Brunei est le premier pays d’Asie du Sud-Est à introduire la charia. « Avec l’entrée en vigueur de cette législation, nous remplissons notre devoir envers Allah », a déclaré le sultan Hassanal Bolkiah, un des hommes les plus fortunés au monde, connu pour ses voitures de luxe et ses harems. Les habitants, qui sont un peu plus de 400 000, sont musulmans aux deux tiers, avec une forte présence bouddhiste (13 %) et chrétienne (10 %). Dans le discours officiel, le nouveau code pénal islamique ne devait concerner que les seuls musulmans. On voit que l’ambassade de France sait ce qu’il en est réellement.

Caroline Parmentier et Emmanuel Ratier

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BANLIEUE : LA MACHINE SANS COMPTEUR... Des milliards engloutis dans une politique inefficace ?

banlieue_couv.jpgMichel Lhomme

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L'été approche mais l’arrivée constante de clandestins mettra à nouveau, dans quelques mois, la politique d’hébergement d’urgence au pied du mur. En Seine-Saint-Denis, il y avait 7 000 sans-papiers recensés au 31 juillet 2011 et, un an plus tard, 1 000 de plus, soit une progression de 15 %. Par la Libye désormais incontrôlée mais aussi par la Macédoine et la Grèce, on parle d’une arrivée de 300 réfugiés par jour. La France ayant signé tous les accords européens sur la question ne peut les expulser. 

Alors Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault avait demandé à Cécile Duflot, à l'époque ministre du logement, de demander aux officines administratives en charge du problème de gérer au mieux et le plus efficacement cet afflux supplémentaire. On réquisitionne donc de nouveaux lieux d’hébergement vite pleins et qui commencent à atteindre leurs limites. Alors on a commencé à placer certains réfugiés en grande banlieue ou à la campagne. 

Mais que se passait-il jusque là ? Principalement un hébergement provisoire : un hôtel à 70 euros la nuit, solution tue par les hôteliers qui y trouvent effectivement leur compte. L’hébergement d’urgence représente 20 à 30 % des chambres louées dans la région Ile-de-France ! Cela coûterait annuellement la coquette somme de 410 millions d’euros. Mais les caisses se vidant, Cécile Duflot, avant sa démission, avait réclamé un plan d’urgence supplémentaire de 50 millions d’euros.

Malika Sorel dans Le puzzle de l’intégration (Editions Mille et une nuits -2007) mettait déjà en garde «sur l’utilisation de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain». Mandaté par Nicolas Sarkozy, Arno Klarsfeld avait préconisé d’orienter « les demandeurs d’asile où il y a de la place, dans l’Yonne ou la Creuse par exemple ». Ce déplacement de population immigrée des villes de banlieue à la campagne a bien été entamé sous la mandature Sarkozy lorsqu’il était Président de la République et déjà, auparavant en tant que Ministre de l’Intérieur. L’application forcée du melting-pot américain sur un territoire comme celui de la France se heurtera rapidement, quoiqu'on fasse, à une limite géographique mais aussi à une limite budgétaire par l’asphyxie des finances locales, des mairies et des régions. Depuis trois décennies, les budgets affectés à la “politique de la ville” n’ont jamais connu la crise. Alors que l’armée doit renoncer cette année à 5,5 milliards d’euros de commandes, le budget affecté aux quartiers va augmenter, lui, de plus d’un demi-milliard. Le schéma hugolien appliqué aux banlieues est aussi à discuter. Si, dans ces quartiers, il y a assurément des fins de mois difficiles, c’est aussi dans ces mêmes quartiers que se déroulent les trafics illicites les plus rentables (drogues, métaux), générant une économie souterraine florissante que veulent ignorer les chiffres officiels. D'après les forces de police, circulent dans certaines cités, plus de voitures de luxe que dans les arrondissements parisiens réputés aisés. Depuis que François Mitterrand avait créé le ministère de la Ville, en y nommant notamment Bernard Tapie (1992-1993), des milliards se sont déversés en priorité sur ces quartiers « défavorisés », des stades de foot, des gymnases, des piscines et des médiathèques, équipements coûteux, souvent dégradés, les premiers à brûler à la moindre émeute, avant d’être aussitôt reconstruits. En trente ans, les sommes mobilisées sont pharaoniques : 50 milliards d’euros de 1989 à 2002 selon la Cour des comptes. A cela s’ajoute la loi Borloo (42,6 milliards d’investissement pour la période 2004-2012) et les 150 000 emplois d’avenir de 2013 qui seront essentiellement localisés en banlieue. Une machine sans compteur. 

Pour la Cour des comptes, « ces politiques de la ville terriblement dispendieuses n’atteignent jamais leurs objectifs ». En France comme aux Etats-Unis, la pauvreté n’explique pas tout. Selon le géographe Christophe Guilluy, auteur de l’indispensable Fractures françaises (Editions François Bourin) « 85 % des ménages pauvres n’habitent pas dans les quartiers sensibles » ! En fait, dans ces quartiers se déversent anarchiquement, depuis des années, les flux migratoires continus. Non maîtrisés, ce sont ces flux qui produisent l’insécurité structurelle de la banlieue et la faillite des politiques municipales.

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samedi, 05 avril 2014

Pascal Lamy et l'Allemagne : des modèles ? On commence à avoir faim en France

Lamy.jpgMichel Lhomme

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Il aurait pu être le ministre de l'économie de Manuel Valls. Il sera sans doute nommé un jour s'il faut, dans l'urgence, rassurer les marchés. Pascal Lamy, ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François Hollande, vient de plaider pour plus de « flexibilité » sur le marché du travail, avec notamment des « petits boulots » payés en dessous du Smic. 

Pascal Lamy n'est pas un hurluberlu. Il se place dans la droite ligne de l'Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013 signé par la CFDT, le patronat et le gouvernement. Il confirme à voix basse les propos de Goldman Sachs en janvier 2014 déclarant qu'il faudrait baisser les salaires français de 30%. Pascal Lamy a estimé ce mercredi qu’il fallait « accepter de franchir les espaces symboliques » pour réduire le chômage. C'est la ligne en sourdine du gouvernement.

Pour sortir de la crise, c'est la conviction intime de Pascal Lamy qui s'empresse d'ajouter : « Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu’il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic » (Questions d’info : LCP/France Info/le Monde/AFP). Le journaliste alors stupéfait lui demande : « C’est-à-dire moins que le Smic ? Oui absolument », répond Lamy, « un petit boulot, c’est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l’absolu, je n’aurais pas dit, ça, il y a dix ans ou il y a vingt ans, mais à ce niveau de chômage…» En fait, à ce niveau d'endettement, pour l’ancien commissaire européen socialiste, « il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer ».
 
Le but de l'Accord National Interprofessionnel de 2013 visait en fait cet objectif : faire baisser les salaires au plus vite, supprimer les CDI, installer la flexibilité. Piégé par ses engagements du Pacte Budgétaire européen ( la fameuse règle d'or !), le gouvernement se doit d'accélérer au plus vite sa logique de réduction des dépenses publiques et sociales. Même s'il avait obtenu des délais (2015) pour réduire le déficit à 3 %, on en est aujourd'hui loin, très loin. N'ayant aucune possibilité de dire non à Bruxelles, François Hollande et son Premier ministre doivent se plier au plus vite. Faire baisser les salaires, dégraisser les fonctionnaires, taxer les retraites, licencier plus facilement, réduire les coûts du travail, baisser les indemnités versées aux allocataires de l'assurance-chômage, c'est le ''programme de combat'' caché. D'ailleurs, il faudra ensuite rapidement libéraliser les services et supprimer des fonctionnaires (une vraie bombe à retardement puisque nos emplois sont à 70% des emplois de service).
 
En fait, François Hollande avec Manuel Valls est à un carrefour. On les teste avant les Européennes dans les instances économiques internationales et on trépigne du pied contre la France. Il faut que la France accepte le jeu des réformes sinon cette histoire des socialistes finira comme Berlusconi. On précipitera la sortie par la dissolution pour placer François Copé ou Alain Juppé, comme fidèles hommes-liges de la règle d'or.

Les modèles de Pascal Lamy, ce sont en fait les travailleurs détachés, les emplois low-cost, payés selon les salaires en vigueur dans leur pays d'origine, prolétaires déclassés autorisés par Bruxelles et le système du prêt de main d'œuvre. Leur nombre a augmenté de 17 % en 2012 et ils seraient déjà près de 300 000 en France. On les retrouve surtout dans le bâtiment, l'agro-alimentaire et le transport. En France, l'affaire avait été révélée l'année dernière par des soudeurs portugais payés 491 euros par mois pour 40 h de travail par semaine. 

L'Allemagne avait ouvert la voie aux travailleurs détachés avec les lois Hartz et ses chômeurs à un euro de l'heure entre 2000 et 2009. La France a, sur ce point, dix ans de retard ! Le miracle allemand n'a en effet été obtenu qu'en faisant baisser drastiquement les salaires de 18 %. Or, avec 491 euros par mois, on ne vit plus, on quémande la soupe populaire, on survit. La semaine dernière, dans plusieurs champs de province, des paysans ont retrouvé des vaches découpées sur place dont il ne restait que les os. C'est bien la preuve manifeste qu'on commence à avoir faim en France.

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vendredi, 04 avril 2014

Manifestations : le pavé parisien frise la surchauffe

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Source Le Figaro.fr cliquez ici

«Casse-toi, Taubira!» Huant et entravant le passage de véhicules officiels qui quittaient la Chancellerie, plus d'une centaine de manifestants se sont regroupés mercredi à l'appel de la Manif pour Tous pour fustiger la reconduction à son poste de la garde des Sceaux. La place est restée bloquée à la circulation plus d'une heure et la tension s'est tendue vers 20 heures lorsque CRS et gendarmes mobiles ont délogé les manifestants, dont Christine Boutin. Cinq interpellations ont ponctué cette opération coup-de-poing «non déclarée» en préfecture de police.

Quelques heures plus tôt, à proximité du Châtelet, cette fois, des dizaines de hooligans parisiens déclenchaient une violente bagarre avec des supporteurs anglais de Chelsea venus soutenir leur club en Ligue des champions. Semaine quasi «ordinaire» pour les experts de la Direction de l'ordre public et de la circulation, qui ont dû gérer depuis lundi deux mouvements sociaux de La Poste dans le VIIIe arrondissement, un rassemblement de Brésiliens aux abords de leur ambassade en souvenir du coup d'État de 1964, une sortie inopinée des «intermittents du spectacle, chômeurs et précaires», qui avaient déjà occupé le Carreau du Temple, ou encore une manifestation de soutien aux réanimateurs dans le VIIe arrondissement.

Grogne anti-Hollande

Agriculteurs ulcérés par la réforme de la PAC et la fiscalité, salariés de PSA menant des opérations coup-de-poing au siège de Peugeot ou à Pôle emploi, métallos de Florange qui veulent s'enchaîner aux grilles de Matignon, le pavé parisien est au bord de la surchauffe. La pression est d'autant plus forte que la grogne anti-Hollande électrise des collectifs plus ou moins contrôlables et sans meneurs identifiés. Les «bonnets rouges» hostiles à l'écotaxe disputent les meilleures artères parisiennes aux «gilets jaunes» vilipendant les rythmes scolaires, aux «pigeons» et autres «citrons pressés» vent debout contre les impôts. Selon un bilan porté à la connaissance du Figaro, le nombre de personnes défilant dans les rues de Paris a bondi de 9,5 millions à 11 millions entre 2012 et 2013. Soit une augmentation de 14 % en un an… et de 77,4 % par rapport à 1999 (6,2 millions de manifestants). Dans le lot, la Préfecture de police observe que le nombre des «grosses manifestations», dépassant les 5.000 participants, a quasiment doublé, pour atteindre les 25 en 2013. «Les rangs des cortèges abritant au moins 3.000 personnes ont, eux, quasiment triplé de volume, passant de 512.000 à 1,46 million de personnes», confie un haut responsable de la Préfecture de police, qui impute partiellement cette flambée aux manifestations liées à la loi sur le mariage pour tous, promulguée le 17 mai dernier. «Les anti-mariage gay n'ont pas la culture de la manifestation», déplore le directeur de cabinet Laurent Nunez, qui rappelle que le nombre des manifestations revendicatives est passé de 3.382 à 4.411 l'année dernière. Soit en moyenne un défilé ou rassemblement statique toutes les deux heures! Dans certains cas, le lait déborde de la casserole, comme ce «jour de colère» du 26 janvier dernier où les identitaires, nationalistes, membres de Civitas et soutiens de l'ex-humoriste Dieudonné s'étaient heurtés aux forces de l'ordre aux cris de «Hollande, démission» et «CRS, police des Juifs». Bilan: 250 interpellations et 30 policiers blessés.

Poignée de nostalgiques

Plus préoccupant encore, le nombre des manifestations «non déclarées» ne cesse de croître pour franchir la barre de 730 en 2013. «Nos techniciens du maintien de l'ordre, qui ont fait face à des mouvements de foule sans incident majeur, sont confrontés à un phénomène nouveau qui veut que de plus en plus de groupes s'affranchissent sciemment de respecter les règles du jeu avant de descendre dans la rue», déplore-t-on à la Préfecture de police, où l'on cite, pêle-mêle, les «actions inopinées des Veilleurs, du Printemps français, de Greenpeace, les Femen, les Anonymous, anarchistes, les autonomes ou encore la droite ultra». Une poignée de nostalgiques ont ainsi été délogés de la place de la Concorde lors d'une dépose de gerbe commémorant le 6 février 1934. Certains ministres ont été chahutés, comme Christiane Taubira - encore elle - devant le Théâtre du Rond-Point début décembre ou Manuel Valls le 25 février à la sortie du Gaumont Opéra.

Imprédictibles, ces coups d'éclat contraignent les services de renseignement à déminer le danger en multipliant les cyber-patrouilles. Des groupes d'enquête spécialisés explorent blogs, pages Facebook ou messages sur Twitter. «Prévoir nous oblige à des investigations plus poussées, concède un officier. Par mots-clés, nous tentons de cibler des profils à risque et des mots d'ordre, mais cela reste aléatoire.»«Pour corser l'affaire, chaque tension sur la scène internationale se traduit par des actions dans Paris», note-t-on au cabinet du préfet. Pro ou anti-Morsi qui fondent sur le centre culturel égyptien, opposants de la République démocratique du Congo, «euromaïdan» solidaires avec les insurgés ukrainiens investissant Beaubourg et les Invalides ou frères musulmans devant l'ambassade du Qatar: selon nos informations, les contentieux diplomatiques représentent 26 % des manifestations. Un vrai casse-tête pour les 1.500 experts de l'ordre public de la Préfecture de police, qui doivent composer avec une réalité de plus en plus complexe, imprévisible. Et à moyens constants. Napoléon Bonaparte se plaisait à répéter: «Je suis plus inquiet d'un rhume à Paris que d'une épidémie en province.» Jamais ce mot n'a été autant d'actualité.

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LA FRANCE EN AFRIQUE - Trois opérations militaires, trois échecs politiques

afrique_réelle.jpgBernard Lugan (*)

En Libye, l’incompréhensible « croisade pour la démocratie » lancée par BHL et Nicolas Sarkozy a provoqué le chaos. Le pays est aujourd’hui dans une situation de guerres régionales, tribales, claniques, religieuses et mafieuses. Un espace inespéré s’est ainsi ouvert pour  Aqmi et toutes les forces terroristes qui prospèrent désormais au milieu de l’anarchie ambiante avec des répercussions dans toute la zone sahélo-saharienne comme nous l’avons observé au Mali.

Si le cataclysme régional ne s’est pas encore produit c'est parce que le Tchad du président Déby constitue un maillon de résistance. Pour combien de temps encore ? Là est toute la question car la situation du pays est plus que complexe : - Au Sud, les évènements de Centrafrique vont immanquablement connaître une contagion dans les régions limitrophes frontalières.- A l’Est, la question du Darfour est toujours brûlante.- A l’Ouest, le Niger apparaît bien fragile.- Au Sud-Ouest, le jihad de Boko Haram s’étend chaque jour un peu plus.- Au Nord, la tâche grise du Sahara libyen s’enfonce à l'intérieur du Tchad par le biais de la question toubou.

Au Mali, après avoir bloqué les colonnes d’Ansar Eddine qui fonçaient sur Bamako, Paris n’a pas voulu conditionner la reconquête de Gao et de Tombouctou à l’acceptation par les autorités maliennes de l’impératif d’un changement constitutionnel qui aurait une fois pour toutes réglé le problème nord-sud. Tous les ingrédients d’un futur conflit demeurent donc.

En Centrafrique, au mois de mars 2013, François Hollande a ordonné à l’armée française présente à Bangui de laisser les pillards du Seléka prendre la ville alors que, depuis plusieurs mois, il aurait été facile de les « traiter » par une opération limitée et ciblée. Résultat : les chrétiens - 95% de la population de souche -, furent persécutés. Début 2014, face au désastre humanitaire, le président français décida finalement d’intervenir, mais en ne donnant à nos forces ni les moyens nécessaires, ni une mission claire et en prenant bien soin de ne désigner ni l’ « ami », ni l’ « ennemi ». Résultat : les bandes  du Séléka se sont repliées vers le Nord avec armes et bagages et adossées au Soudan, elles ont fait du triangle de Birao une zone de déstabilisation de toute la sous-région.

(*) Directeur de L'Afrique réelle. Au sommaire du numéro 52 : Le Nigeria, pays « émergent » ou pays en cours de désintégration ? La Tripolitaine et la Cyrénaïque peuvent être indépendantes, Sahel : le grand retour du Maroc, Génocide du Rwanda : où en est l’historiographie ? et le dossier consacré à Libye, Mali, Centrafrique : trois échecs politiques.

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jeudi, 03 avril 2014

UN REMANIEMENT AU FORCEPS Manuel Valls, héros d’un jour ?

manolo-valls.jpgMichel Lhomme

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La déroute de la gauche s’est transformée en débâcle. Fait sans précédent dans l’histoire de la Ve République, la gauche a perdu 151 villes de plus de 10 000 habitants et parmi celles-ci des bastions jugés jusque-là imprenables comme Limoges (à gauche depuis 1912), Nevers (socialiste depuis 1971), Belfort (à gauche depuis 1977) et Pau (détenu par le PS depuis 1971 et que gagne le caméléon François Bayrou).

La gauche perd pas moins de dix villes de plus de cent mille habitants : Toulouse, Saint-Etienne, Angers, Reims, Caen, Tours, Limoges, Argenteuil, Amiens. En Outre-mer, elle se donne même le luxe de perdre Saint-Paul à La Réunion.
 
Si les socialistes conservent finalement Paris, Lyon, Lille et Strasbourg, les présidences des communautés urbaines de ces quatre métropoles sont fortement menacées. Pour François Hollande et toute la majorité présidentielle, cela a donc été une claque, une vraie dérouillée.
 
Alors, fallait-il dissoudre ou remanier ? On attendra les Européennes et on menacera de dissoudre afin de garder la mainmise sur le groupe PS et les élus verts. En attendant, on monte un « gouvernement de combat » et l’on file à Bruxelles demander des délais supplémentaires pour réduire la dette.

Nommer Manuel Valls premier ministre n'est-il pas dangereux ? François Hollande, désavoué par les électeurs, a été obligé de changer de fusible en nommant l'irascible et ambitieux Manuel Valls. C’est un choix risqué parce que Manuel Valls est une personnalité conflictuelle qui cristallisera les oppositions beaucoup plus rapidement que l’incolore maire de Nantes. 

Manuel Valls serait apprécié de la droite. Oui, sans doute, de la droite provinciale des retraités mais surtout pas de la jeune droite qui se souvient des violences policières lors des manifestations contre la loi Taubira. 

Enfin dans les banlieues et les quartiers sensibles, Manuel Valls incarne l’image du ministre de l’intérieur, responsable des forces policières. Il est en somme le ''céfran'', l'ennemi absolu qui a persécuté Dieudonné en demandant au Conseil d’Etat d’interdire de manière préventive ses spectacles, violant l’une libertés fondamentales.
 
Le républicain Valls est en réalité un tueur politique. D'origine catalane, il apprécie la corrida. Cela lui donne un sacré atout au sens qu'il sait, lui, affronter le taureau. Il saura donc répondre et donner des coups. Reste à savoir à qui et contre qui ? Valls, héros d’un jour ou sauveur de François Hollande.

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"Conflits", la nouvelle revue géopolitique dirigée par Pascal Gauchon est sortie...

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Le nouveau numéro de "Terre et peuple magazine" est paru...

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Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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mercredi, 02 avril 2014

La mythologie du progrès repose sur l’idolâtrie du nouveau…

592bfe96545823139a07ac761c088575.pngUn entretien avec Alain de Benoist publié dans Boulevard Voltaire cliquez ici

À chaque élection, les hommes de gauche prétendent rassembler les « forces de progrès ». Mais un cancer peut, lui aussi, progresser ! Le progrès serait-il une fin en soi ?

Les malheureux ne savent même plus de quoi ils parlent ! Historiquement, l’idée de progrès se formule autour de 1680, avant de se préciser au siècle suivant chez des hommes comme Turgot ou Condorcet. Le progrès se définit alors comme un processus accumulant des étapes, dont la plus récente est toujours jugée préférable et meilleure, c’est-à-dire qualitativement supérieure à celle qui l’a précédée. Cette définition comprend un élément descriptif (un changement intervient dans une direction donnée) et un élément axiologique (cette progression est interprétée comme une amélioration). Il s’agit donc d’un changement orienté, et orienté vers le mieux, à la fois nécessaire (on n’arrête pas le progrès) et irréversible (il n’y a pas de retour en arrière possible). L’amélioration étant inéluctable, il s’en déduit que demain sera toujours meilleur.

Pour les hommes des Lumières, étant donné que l’homme agira à l’avenir de façon toujours plus « éclairée », la raison se perfectionnera et l’humanité deviendra elle-même moralement meilleure. Le progrès, loin de n’affecter que le cadre extérieur de l’existence, transformera donc l’homme lui-même. C’est ce que Condorcet exprime en ces termes : « La masse totale du genre humain marche toujours à une perfection plus grande. »

La mythologie du progrès repose ainsi sur l’idolâtrie du nouveau, puisque toute nouveauté est a priori jugée meilleure du seul fait qu’elle est nouvelle. La conséquence en est le discrédit du passé, qui ne peut plus être regardé comme porteur d’exemples ou de leçons. La comparaison du présent et du passé, toujours à l’avantage du premier, permet du même coup de dévoiler le mouvement de l’avenir. La tradition étant perçue comme faisant, par nature, obstacle au progrès, l’humanité doit s’affranchir de tout ce qui pourrait l’entraver : s’arracher aux « préjugés », aux « superstitions », au « poids du passé ». C’est déjà tout le programme de Vincent Peillon ! À l’hétéronomie par le passé, on substitue en fait une hétéronomie par l’avenir : c’est désormais le futur radieux qui est censé justifier la vie des hommes.

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mardi, 01 avril 2014

L'ORDRE ET LA FINANCE : Manuel Valls à Matignon

valls 11 téléchargement.jpgMichel Lhomme

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Certains s'étonnent de la nomination de Manuel Valls à Matignon, avec un gouvernement resserré et un grand ministère à Bercy. On décidera dans les premières semaines d'une réformette sociale mais on ne changera pas d'un iota la politique de la France. Qu'on ne s'y méprenne pas, Manuel Valls ne rétablira pas l'ordre citoyen des villes. Il garantira les devantures des banques. Il fichera les citoyens mais protègera les hommes d'affaires. C'est l'ordre de mission mondialiste qu'il a reçu et surtout qu'il a très bien compris.

Ce n'est pas François Hollande qui préside et Manuel Valls qui gouverne mais Bruxelles. Le PS, Parti Stupéfiant, comme l’Ump auparavant, ne sont que des partis d’un même système. Le PS n'est plus de gauche. Il n'y a d'ailleurs plus de gauche en France depuis bien longtemps. Il n'y a même plus d'écologistes ''purs'' quand on voit les gesticulations déplacées, c'est le cas de le dire, de Jean-Vincent Placé pour obtenir un maroquin. Or, il faut préparer 2017 et la vraie réalité pour le gouvernement, c'est de renflouer les caisses vidées par les gouvernements successifs. Or, le gouvernement ne peut plus prélever plus d'impôts. On vient même d'évoquer une ''pause fiscale''. Pour cela, il faut un homme lige, un homme obéissant et servile.

Toutes les décisions prises par François Hollande, y compris le pacte de compétitivité, sont jugées timides par les économistes libéraux et elles n'ont fait que creuser le déficit du pays. Hollande n'a pas pratiqué une réelle politique d'austérité. Il n'a pas gelé ni baissé les salaires des fonctionnaires. Il n'a pas touché à la classe politique, supprimé les échelons départementaux, dégraissé la préfectorale. Or, c'est de boucler au plus vite le budget dont il est question maintenant : trouver des sous, des sous perdus dans le paiement des intérêts de la dette. Manuel Valls jouera la figure de l'ordre, mais il protègera avant tout les banques et les financiers. Lorsque les socialistes sont arrivés au pouvoir en 2012, les Français avaient sans doute pensé à leur argent. Ils n'ont pas vu les impôts venir. Les fonctionnaires ont voté socialiste pour défendre leur statut. Ironie de l'histoire, c'est sous les socialistes qu'ils perdront leur pouvoir d'achat. Manuel Valls n'est pas la main de l'ordre républicain. Il sera la main détachée de la finance. Il lui faudrait presque, pour parfaire le tout, nommer Pascal Lamy à Bercy. L'idée de prélever 8% sur nos comptes a déjà été évoquée à la Commission européenne. C'est une proposition qui fut officiellement avalisée en mars 2013 lors de la dernière réunion annuelle de la Trilatérale à Berlin dont le président de la section européenne n'était autre que Jean-Claude Trichet, ancien patron de la Banque Centrale Européenne. Or, Manuel Valls a toujours suivi les travaux de la Trilatérale, du Siècle et du groupe Bilderberg. 

Il est bien informé et il sait, lui, pour qui il travaille. Et puis, que ce soit à Evry ou à l'Intérieur, notre prochain ministre a un défaut : il en fait toujours trop.

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samedi, 29 mars 2014

Avez-vous pensé à acheter Rivarol de cette semaine ?

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mardi, 25 mars 2014

Manuel Valls, gardez donc vos leçons de morale !

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Gabriel Robin

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Anticipant probablement la sévère déconvenue électorale du premier tour des élections municipales, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a décidé de reprendre vertement un pompier qui refusait de lui serrer la main à Grenoble. Le ton de l’échange fut houleux et caractéristique de la nature rigide du pouvoir socialiste depuis deux ans. Sourds aux cris du peuple, enfermés dans une tour d’ivoire, les gouvernants répondent de plus en plus abruptement aux critiques qui leur sont formulées.

Quand le jeune pompier a refusé de saluer le ministre, celui-ci lui a répliqué à sa façon toujours autoritaire : « Quand on refuse de serrer la main à une personne, c’est qu’on a perdu ses valeurs. […] Il y a une hiérarchie chez les sapeurs-pompiers, et vous devez la respecter ! Et si je viens ici pour dialoguer avec des sapeurs-pompiers, ce n’est pas pour qu’on refuse de me tenir la main… de me serrer la main. » Cette réaction épidermique témoigne de la grande fébrilité actuelle du gouvernement ; pris au piège d’un calamiteux bilan politique, Manuel Valls se dévoile en autocrate vexé. Ce n’est pas courtois pour ce pompier, de refuser de serrer la main du ministre, mais nous sommes en démocratie et sa réaction peut être analysée comme une objection de conscience, lancée en réaction à un pouvoir qu’il juge certainement indigne. En effet, les corps constitués sont abandonnés à la violence des rues, et n’ont pas les moyens d’exercer correctement les fonctions auxquelles ils sont assignés.

Manuel Valls en appelle au respect des « valeurs », de la « hiérarchie », quand lui même et son parti n’ont pour seul programme que d’empêcher le Front national d’accéder à des mairies. C’est-à-dire de refuser au peuple de France sa libre détermination politique. Leurs fidèles serviteurs s’ajoutent dans cette lutte, qu’ils souhaiteraient symbolique d’un affrontement quasi biblique, opposant le « bien socialiste » au « mal populaire ».

On peut citer, par exemple, le cas du directeur du Festival d’Avignon, monsieur Olivier Py, qui a déclaré que si le candidat du Front national devenait maire d’Avignon, il ferait déménager son festival annuel. Du chantage et un profond dégoût du peuple. Car, en creux, se fait jour le discours qui voudrait que les électeurs du Front national et leurs représentants ne soient que des semi-débiles effrayés par la culture !

Le mépris de ce sapeur-pompier n’est qu’une réponse à ce constant mépris de classe qu’affichent ostensiblement les bobocrates socialistes. Tout infatués de leur pouvoir, de leur supposée supériorité morale, de leurs abstraites valeurs, ou de cette « culture » qu’ils pensent être leur monopole. Les tensions n’iront qu’en s’intensifiant tant que Manuel Valls et les siens répondront aux attentes légitimes des Français par des leçons de morale vides de sens. Et moi-même, si l’occasion m’en était donnée, je refuserais pareillement de serrer la main du ministre, en préférant le mot de Cambronne : « Merde » !

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samedi, 22 mars 2014

La France, championne du monde des donneuses de leçons

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Christophe Servan

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Mon passeport arrivant bientôt à expiration je suis allé sur le site de mon consulat pour m’enquérir des démarches à suivre, lorsque je suis tombé sur ça : « La France a fait de l’abolition universelle de la peine de mort une des priorités de sa politique étrangère en matière de droits de l’Homme. » La suite, poncifs niaiseries et autres billevesées, je vous en fais grâce.

Plus intéressant, cet encart renvoyait au site du quai d’Orsay sur lequel je trouvai un autre lien du même tonneau : « La France, candidate au Conseil des droits de l’Homme pour le mandat 2014-2016 » Suivait une profession de foi qui vaut vraiment son pesant de cacahuètes. Extraits : « Les droits de l’Homme font partie des valeurs fondatrices de la République française. Leur respect est au cœur de l’exercice de la démocratie en France et de notre engagement au sein de l’Union européenne. »

Si la France est élue, elle s’engage à :
- Poursuivre son engagement en faveur des droits de l’enfant…
- Promouvoir la liberté d’opinion et d’expression…
- Encourager les États à lutter contre les détentions arbitraires…
- Intensifier la lutte contre l’impunité et promouvoir le droit à la justice, à la vérité…

Comme la France est en réalité 37e au classement mondial pour les droits de l’homme (11e en 2002) et qu’elle est devancée par des pays aussi prestigieux que la Namibie, l’Uruguay, l’Estonie, le Ghana, je me suis demandé qu’elle mouche avait piqué notre coq national.

Utilisé dès l’Antiquité, le coq servit d’enseigne aux Gaulois à la suite d’un jeu de mots facile ; le terme latin gallus signifiant à la fois coq et Gaulois. Quelques siècles passent et le Roman de Renard fait du coq Chantecler la dupe attitrée du goupil. Luxure, folie et sottise sont ses attributs que l’héraldique réserve aux familles de bas état. C’est que notre oiseau est l’exemple paradoxal d’un emblème qui n’a pas été choisi, mais imposé par les ennemis du royaume. Le calendrier Romuléen indique que le gallus signifie le nombre infini des sots et des fous qui, en toutes circonstances, montrent leur imbécillité. Aux XIIIe et XIVe siècles, le coq connaît un succès grandissant dans les prophéties italiennes hostiles à la présence française dans la péninsule : il est alors l’inverse dérisoire de l’aigle impériale (1).

Plus près de nous, Edmond Rostand met en scène un coq nommé Chantecler qui détient un terrible secret : en chantant, il peut faire se lever le soleil. Peut-être qu’après tout Fabius, Ayrault et Hollande croient encore qu’il leur suffit de faire cocorico pour que le soleil se lève.

(1) Source Encyclopaedia Universalis

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jeudi, 20 mars 2014

Jeudi, c'est le jour de Rivarol :

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