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mardi, 22 février 2011

Fabienne Keller : Rêveuse bourgeoisie...

576680838_2.jpgPar Coclès

La Droite strasbourgeoise

 

Fabienne Keller, ancienne maire de Strasbourg, et ci-devant sénateur UMP, entre avec fracas en campagne électorale en faisant un "rêve". Un rêve burlesque. Tout en couleur.

 

Une phase d'observation l'a d'abord menée des cités de Clichy-sous-Bois à celles de Roubaix et de Marseille à la rencontre des enfants de l'immigration, puis elle a consulté quelques "sociologues" assermentés.

 

Si le rêve est la réalisation d'un désir selon Freud, de tous ces pèlerinages est sortie une idée. Un manuel d'histoire franco-africain (cliquez ici) utilisé sur les deux rives de la Méditerranée. Une sorte de nouveau catéchisme "républicain", cosmopolite par ses auteurs, hybride et métissé dans ses intentions.

 

"Il est important, nous dit-elle, de mettre l'accent sur le travail de mémoire et la relation à la double culture (...) ils ne peuvent se référer à une culture qui n'est pas la leur, celle du pays de leurs parents (...) en même temps ils n'arrivent pas totalement à acquérir la culture du pays où ils sont nés, la France. Parce qu'on nie leur histoire personnelle et parce qu'on ne leur parle pas de leur passé...

 

Avouant elle même le dénuement culturel de ces générations déracinées elle n'en célèbre pas moins, comme tout le monde, la richesse de la double culture. Fable dérisoire. Pieux mensonge que les élites répètent en boucle, refusant de s'avouer ce que tout enseignant finit par comprendre à ses dépens : ces nouveaux collégiens, pour nombre d'entre eux, refusent d'apprendre sous des prétextes divers emportés qu'ils sont par la culture concurrente, celle de la télévision, du portable et de l'internet, faite d'immédiateté et d'éphémère et de passion pour la thune vite acquise.

 

Le "manuel d'histoire franco-africain qui aborderait l'époque des colonies, les héroïques tirailleurs, la guerre d'Algérie, la décolonisation, les vagues d'immigration" risque bien de n'être qu'un compendium de tout le saint-frusquin victimaire avec comme chapitre phare ainsi que le souligne la sénatrice Keller, le méchant esclavagiste (tous les peuples ont pratiqué l'esclavage à commencer par les Arabes exemptés de contrition), l'abomination du colonialisme (qui n'a pas colonisé ?), la force noire servant de chair à canon (le taux de mortalité des unités coloniales durant la guerre de 14-18 est très inférieur à celles de l'infanterie autochtone). En résumé un nouvel exercice de morigénation de l'indigène européen. Le communautarisme parle désormais la langue de la République. Et madame Keller, ankylosée de sentimentalisme à vocation bienfaisante risque fort d'être son complice. 

 

A-t-on, pour les intégrer, enseigné les enfants d'italiens par des cours spécifique sur le Risorgimento ? A-t-on amadoué les enfants d'espagnols en leur contant par le menu les grandeurs du Siècle d'Or ? Non, et pourtant leur assimilation n'a pas fait problème. Mais peut-être étaient-ils moins rétifs ?

 

Bref, comme le dit Robert Grossmann : "Leur apprendre qu'ils vivent un malaise parce qu'ils sont coupés du pays d'origine de leurs grands parents différerait à l'infini leur intégration à la France". Le thème du "malaise" est d'ailleurs une vache sacrée de la sociologie de l'immigration. Il convient d'y souscrire pour être autorisé à parler. En fait de malaise il y a tout bonnement un rejet de l'autorité, que de nombreuses associations sont rémunérées pour lui trouver de bonnes raisons. Hélas, la réalité est plus confondante et met à mal la vulgate.

 

Ainsi le Haut Comité à l'Intégration a remis le 28 janvier dernier son rapport au premier ministre. Qu'y lit-on ? Qu'il n'est pas rare que dès l'école primaire, des parties du programme soient tout simplement refusées. Alors que le programme d'histoire en CM1 prévoit expressément "les Gaulois, la romanisation de la Gaule et la christianisation du monde gallo-romain", au même titre que l'étude "des conflits et échanges en Méditerranée au Moyen Âge : les croisades, la découverte d'une autre civilisation, l'islam", des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à l'étude, par leurs enfants, de la christianisation. Les problèmes rencontrés par les professeurs au collège sont bien pires montrant que l'école républicaine, dernier rempart à la communautarisation de la société, ne parvient plus, dans de nombreuses cités, à jouer son rôle. Elle se heurte, disons les choses, à un refus qui prend la forme d'un "rejet de la culture et des valeurs de la République française". 

 

Quel sera le contenu du manuel prônée par madame Keller ?

 

Elle dit son intention de le créer avec la participation de l'ensemble des pays concernés. Dans ce cas, il y a fort à parier que l'anachronisme des jugements moraux y côtoiera le plus flatteur des portraits africains. On en fait jamais assez dans la flagornerie et la courbette. Les historiens des nouveaux États ont le nationalisme sourcilleux à la différence des européens qui admettent bien volontiers leurs torts et poussent loin leur abnégation. Notre relativisme flirte souvent, il faut bien le reconnaître, avec un ethno-masochisme maladif. Quant à la réconciliation attendue, que faut-il en attendre ?

 

Il faudra s'entendre, par exemple, avec les algériens qui répètent depuis l'indépendance qu'ils furent victimes d'un "génocide", alors que nos meilleurs historiens s'accordent sur un chiffre de décès quatre fois moins élevé. Faudra-il laisser dans l'ombre les 17 millions de noirs déportés par la traite arabe ? Faudra-t-il expliquer que la totalité d'entre eux subissait une castration qui en tuait trois sur quatre, raison pour laquelle il n'y a pas de noirs dans le monde arabo-musulman alors qu'en Amérique du nord, aux Antilles, en Amérique latine ils atteignent aujourd'hui plus de cent millions. L'histoire dans bon nombre de ces pays n'a pas abandonné son statut d'auxiliaire de la propagande d'État et le rabibochage espéré  risque de n'aboutir qu'à des querelles sans fin qui nous vaudront l'accusation de néo-colonialistes. 

 

Cette niaiserie citoyenne en forme de parodie multiculturelle a bien peu à voir avec le manuel franco-allemand qui, soit disant, l'inspire (cliquez ici). Car il est bâti, lui, sur une conception commune des règles de l'historiographie. 

 

Cet "accommodement raisonnable" sera bien sûr pris pour une faiblesse supplémentaire et encouragera les victimaires à de nouvelles surenchères. La CDU allemande dont madame Keller prétend parfois s'inspirer, a elle-même reconnu l'échec du multi-culti. Il en va de même aux Pays-Bas et dernièrement au Royaume Uni qui fut un phare en ce domaine. La France innoverait donc en s'accrochant à un multiculturalisme, qui a fait partout en Europe la preuve de son échec. 

 

Outre la stupidité ou la candeur, un tel fourvoiement peut s'expliquer par les chausse-trappes que tend la doxa à qui fait mine de penser en demeurant dans les clous. En proie aux réquisitions de l'idéologie dominante l'humanisme de Fabienne Keller ignore la différence entre "civilisation de l'universel" et "civilisation universelle". Si la première a été conceptualisée par l'Europe à travers notamment la notion d'objectivité qui l'a conduite à décentrer le regard qu'elle portait sur elle même et sur les autres, elle débouche sur une aporie majeure : l'Europe est la seule à avoir voulu penser l'universel. Mais l'universel quand il n'est pas le simple masque d'un ethnocentrisme inconscient, est aussi ce qui la menace de ne plus savoir ce qu'elle est, de n'avoir plus d'identité propre. De cette impasse il est possible de s'extraire en soulignant que "civilisation de l'universel" et "civilisation universelle" ne sont pas synonymes. Selon l'adage souvent cité, l'universel, dans le meilleur sens du terme, c'est "le local moins les murs".

 

Que les innombrables idiots utiles mélangent ces deux notions, rien que de plus normal. C'est dans l'ère du temps qui veut que l'enseignement de l'ignorance débouche fatalement sur la production en série de nouveaux ilotes. C'est ce qui fait que l'Europe se trouve assignée à l'ignorance de soi et à la repentance pour ce dont elle est encore autorisée à se souvenir, tandis que la religion des droits de l'homme universalise l'idée du Même.

 

Un humanisme sans horizon s'est ainsi posé en juge de l'histoire, posant l'indistinction en idéal rédempteur, et faisant à tout moment le procès de l'appartenance qui singularise. Comme le dit Finkielkraut, "cela signifiait que, pour ne plus exclure qui que ce soit, l'Europe devait se défaire d'elle même, se désoriginer, ne garder de son héritage que l'universalité des droits de l'homme (...) Nous ne sommes rien, c'est la condition préalable pour que nous ne soyons fermés à rien ni à personne" (Débat avec Paul Thibaud dans le Monde des 11-12 novembre 2007).

 

"Vacuité substantielle, tolérance radicale" comme dit le sociologue Ulrich Beck, alors que c'est au contraire le sentiment du vide qui rend allergique à tout.. La France et l'Europe ne peuvent en effet être accueillantes aux autres que pour autant qu'elles sont consciente de leurs cultures et de leur modèle civilisationnel singulier. Comme l'écrit Slavoj Zizek "si la défense de l'héritage européen se limite à la défense de la tradition démocratique européenne, la bataille est perdue d'avance" (Slavoj Zizek, "Que veut l'Europe ? Réflexion sur une nécessaire réappropriation", Climats, 2005). 

 

Humanisme républicain, humanisme rhénan : même néant.

 

Dans l'émission de Hubert Huertas ("En toute franchise", le 13 janvier sur France-Culture) madame Keller s'indigne, au nom de son "humanisme", de la quote-part demandée aux clandestins pour éponger le déficit abyssal de l'AME (que financent les contribuables français dont on réduit les remboursements), elle s'indigne pareillement du discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble. On se souvient que sous le coup d'une émotion feinte, mais dont il attendait des retombées dans les sondages, le président avait annoncé sa décision d'expulser quelques centaines de Roms roumains et de déchoir de leur nationalité française une poignée de criminels d'origine étrangère, décisions postiches que l'on eut bien soin d'annuler depuis.

 

Porter en bandoulière son "humanisme républicain" selon l'habituelle formule langue de bois, c'est bien, mais qu'est ce que ça veut dire ? Cette formule cacochyme ne nous dit pas de quel humanisme il s'agit, pour quelle République ? Le vague rhétorique ressemble ici à un écran de fumée.

 

Par exemple, du temps où elle exerçait de hautes responsabilités dans la banque (années 90), on ne se souvient pas que madame Keller se soit indignée de la dérégulation massive et de la prise de pouvoir par l'industrie financière qui devait précipiter l'Occident dans le mur et réduire des millions d'hommes et de femmes à la précarité et au chômage. Là pourtant, son "humanisme rhénan" aurait trouvé son utlité.

 

Ses indignations, comme celles de Stéphane Hessel, dispensent ceux qui les formulent de s'interroger sur leur position grisante d'infaillibilité morale, et donc sur le sens de la démocratie dont la condition se trouve dans la reconnaissance par l'individu de sa faillibilité. Or madame Keller qui a laissé le souvenir de son autoritarisme et de son manque de concertation lorsqu'elle était à la tête de la ville ne semble pas prête à renoncer à ses travers. C'est dommage quand on prétend se relancer dans la course à la mairie.

 

NDLR SN : Lire aussi sur ce sujet : cliquez là

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lundi, 21 février 2011

Editorial de Bernard Lugan dans l'Afrique réelle n°14...

numero14.JPGPar Bernard Lugan

L'Afrique réelle (cliquez ici)

 

Le 5 janvier 2011, interrogé par Robert Ménard sur Itélé (la vidéo est visible sur mon blog - cliquez là), j’avais expliqué en quoi la position de Laurent Gbagbo était forte et comment, arcbouté sur la Côte d’Ivoire « utile », sa stratégie était de gagner du temps afin de mettre en évidence l’impuissance d’Alassane Ouattara. Contrairement à ce qui était alors affirmé par les « spécialistes » et les correspondants « sur place », j’avais également dit que Laurent Gbagbo n’était pas isolé et qu’il disposait de soutiens, tant en Afrique qu’ailleurs dans le monde. Dans ce numéro de l’Afrique Réelle nous revenons sur sa stratégie et sur celle de l’ONU dont le but est l’assèchement financier de son régime.


Le 16 janvier 2011, soit dix jours avant le début des évènements égyptiens, dans un communiqué consacré à la situation en Tunisie, j’écrivais : « Le prochain pays qui basculera sera l’Egypte (…) ». Or, si l’Egypte a été bousculée, elle n’a pas - encore ? - basculé car l’armée, au pouvoir depuis 1952 à travers Neguib, Nasser, Sadate et Moubarak demeure aux commandes. Dans la tradition historique égyptienne un « mamelouk » a donc remplacé un autre « mamelouk ».


Cependant, tout ne fait que commencercar la pression de la rue sert de paravent aux Frères musulmans et parce que l’armée est loin d’être monolithique.


Cette dernière est en effet composée de conscrits et de soldats de métier dont les préoccupations sont très différentes.


Quant au corps des officiers, il est divisé en trois courants aux forces largement inconnues : les officiers formés aux Etats- Unis et « théoriquement » garants de la paix avec Israël, les partisans d’une république islamiste et les nationalistes.


Comment vont-ils se positionner ? Là est la grande inconnue.


Les évènements de Tunisie et d’Egypte ont mis en évidence la double tare du journalisme français qui est le non recul par rapport à l’évènement et l’engagement partisan, les journalistes s’étant, sans la moindre distanciation, faits les porte voix des manifestants.


A ce sujet une distinction particulière revient à Catherine Coroller « envoyée spéciale » du journal Libération qui a intitulé son article en date du 7 février 2011 : « Comment les années Ben Ali ont pénalisé l’économie de la Tunisie ». Or, s’il est possible de considérer que le régime Ben Ali était autoritaire ou même dictatorial, on peut débattre de ce dernier point, il est en revanche insolite de lui reprocher d’avoir économiquement « pénalisé » la Tunisie. Je n’en veux pour preuve que le Rapport économique sur l’Afrique 2010 édité par la Commission économique de l’Afrique (ONU) et l’Union Africaine (voir la pièce jointe à cet envoi).


En ces temps d’emballements et de vapeurs démocratiques, méditons cette phrase prononcée le dimanche 30 janvier 2011 par Theodoro Obiang Nguema, le nouveau président de l’UA (Union africaine), lors de son discours de prise de fonction : « Les concepts de démocratie, des droits de l’homme, de bonne gouvernance, ne sont pas nouveaux pour l’Afrique, mais il convient plutôt de les adapter à la culture africaine ».


Le président équato-guinéen donne en quelques mots une leçon de d’ethnorelativisme à ces activistes de l’ingérence démocratique qui ont fait tant de mal à l’Afrique sud-saharienne. Plus encore, il enterre définitivement le diktat démocratique décrété à La Baule le 20 juin 1990 par François Mitterrand.


Qui osera contester la position de l’un des principaux producteurs d’or noir du continent au moment où les nuages s’amoncellent sur le pétrole arabe ?

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vendredi, 04 février 2011

Plus jamais ça !

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Par Caroline Parmentier -

Présent

C’est toute l’horreur du monde qui se lit dans les yeux des parents d’accueil de Laëticia, de ses parents biologiques qui n’avaient pas été considérés aptes à l’élever et de sa sœur jumelle Jessica, massacrée de chagrin. Là on touche à la réalité. Très concrètement. Les plongeurs repêchent la tête, les bras, les jambes de cette gosse de 18 ans qui a eu le malheur de croiser la route d’un criminel sexuel récidiviste qui n’avait plus rien d’humain depuis longtemps et qui n’aurait jamais dû se trouver dehors. Il y a trois semaines maintenant que Laëticia est un peu notre fille à tous.

 

Selon les premières conclusions des policiers, Tony Meilhon a étranglé Laëticia après l’avoir violée et l’a découpée en morceaux à la scie à son domicile avant de balancer ses restes dans un étang proche de Nantes. Le lac de Lavau-sur-Loire, encombré par la boue, va être asséché pour retrouver les autres parties du corps de la victime. Le principal suspect avait raconté avoir eu un accident avec le scooter de la jeune fille puis, pris de panique, s’être débarrassé du corps dans la Loire. On sait désormais qu’il avait volontairement orienté les policiers et les gendarmes vers de vaines recherches. Il était multi-récidiviste, treize fois, dont plusieurs crimes à caractère sexuel. Le tout dernier, préparant sa réinsertion, étant le viol de son codétenu. Il est sorti de prison quand même.

 

Va-t-on enfin cesser de nous dire que les crimes sexuels sadiques sont systématiquement des actes pathologiques relevant d’une maladie psychique ? Vouloir systématiquement que tout acte de ce genre relève forcément de la folie est absurde et dangereux. Ainsi que le relève très pertinemment Luc Ferry : « c’est tout simplement nier la possibilité de ce que l’on appelait naguère encore la méchanceté ». Eh oui, dans ce monde où il n’y a plus ni bien ni mal et où tout a été révisé selon les mœurs et les philosophies tendance, il existe pourtant bien des méchants. Des pervers qui savent parfaitement ce qu’ils font et qui agissent avec intelligence et conscience du mal. Ce mal qu’ils projettent et préméditent et c’est justement cela qui les fait jouir.

 

« Il n’est donc nullement certain, relève Luc Ferry, qu’il existe un traitement. » Ça peut même être une grave erreur à multiples responsabilités de le penser. Les lois en vigueur imposent au criminel de suivre une thérapie. Nicolas Sarkozy a fait voter six lois de ce genre en six ans. Un empilement législatif dénoncé par la gauche et le Front national et qui ne règle absolument rien. La perversion n’est pas une maladie. Comment peut-on penser une seconde que les grands délinquants sexuels qui enlèvent, qui séquestrent, qui torturent, qui violent, qui mutilent et qui tuent, vont « guérir » en voyant un « psy » deux fois par semaine en prison ? On se fout de nous. Et que dire de la vaste fumisterie du suivi psycho-judiciaire à la sortie. Si tant est qu’il ait la moindre utilité, il est presque systématiquement défaillant.

 

Le dangereux prédateur, lui, au bout de dix, quinze ans, a, comme on dit, « payé sa dette à la société ». Luc Ferry a raison de dire qu’« un homme qui tue sa femme par passion parce qu’elle le trompe, ne recommencera sans doute pas ». Alors que celui qui viole et tue une inconnue par plaisir, si. Il ne s’agit pas de payer sa dette à la société. Il s’agit de protéger la société.

 

Source Présent : cliquez ici

Illustration : Altermedia

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jeudi, 03 février 2011

L'INDISPENSABLE REVOLUTION !

020211_155429_PEEL_5XPxSB.jpgL'éditorial du dernier numéro de Militant

C’est une coutume ancestrale qui veut que nous souhaitions une bonne et heureuse année aux êtres qui nous sont chers. Cela devrait prouver, en principe, que la communauté familiale et amicale française n'est pas une simple formalité mais une démonstration évidente de notre perception identitaire. Qu'on le veuille ou non, qu’on en soit persuadé ou non, nous sommes tous embarqués, Françaises et Français dans un même bateau que les générations précédentes ont édifié et renforcé pour qu'il soit apte à se maintenir dans les multiples courants dont il se sert ou qu'il affronte à travers son long voyage au cours des siècles. Cet esquif a connu de multiples équipages expérimentés, des pilotes plus ou moins avisés, quelquefois téméraires. Nous ne reviendrons donc pas, en ce début d'année 2011, sur nos bonnes aventures et déboires du siècle précédent ainsi que sur les heurts ou les réussites de la dernière décennie. Ce qui est certain, c'est que notre route politique ne change pas de gouvernail, c'est que MILITANT continuera sans faiblir son combat contre le régime et le système qui le soutient. Les nationalistes sociaux que nous sommes considèrent que la prétendue démocratie qui nous "régit" est un leurre funeste dont nos compatriotes subissent les vicissitudes. Les appellations de droite ou de gauche sont totalement archaïques et ne correspondent aucunement à la réalité politique de notre temps. L'étiquette "droitière" est soutenue par une classe sociale possédante absolument conservatrice de l'ordre présent, totalement indifférente aux traditions patriotiques multiséculaires et absolument "dévouée" au capitalisme financier internationaliste et mondialiste. Ce que l'on qualifie de "droite nationale" ne désavoue aucunement le système financier en place et s'appuie uniquement sur le "problème", certes angoissant de l'immigration extra européenne envahissante, mais qui n’est traité par ses promoteurs que pour obtenir une place dans la démocratie politicienne qu’ils ne contestent nullement. Le nationalisme social considère qu'une "révolution" est obligatoire pour que le "Cap France" tienne sa route dans le monde actuel. Seul un changement de régime peut sauver notre nation. L'étiquette "gaucharde", quant à elle, ne conteste aucunement la pseudo démocratie qui nous gouverne. L'idéologie socialiste actuelle est totalement périmée parce que l'idée "révolutionnaire" du XIXème siècle, suscitée par le capitalisme "forcené", n'est plus de mise. Les socialistes actuels ne cherchent qu'à prendre la place de la droite conservatrice pour réguler un néo-capitalisme, tel que le pratiquent en réalité les démocrates américains. Dominique Strauss-Kahn, directeur du fonds monétaire international, en est le symbole le plus significatif. Quant à l'extrême gauche, elle se réclame toujours d’un marxisme qui n’est plus qu'une utopie dépassée. C'est ainsi que les nationalistes sociaux pensent que le bateau France "prend l'eau" aussi bien avec un pilote de gauche qu'un patron de navires droitiers. MILITANT est en total désaccord avec le système de la Vème République et soutient plus que jamais le combat des nationalistes sociaux pour que notre patrie entre dans une ère nouvelle et dans un monde nouveau à la mesure des grands enjeux continentaux. Il est aussi nécessaire de rappeler que le mondialisme apatride est le pire ennemi de notre identité nationale qui est en train de se désagréger quelle que soit l'étiquette des gouvernants en place. Ce n'est pas en se complaisant dans les palinodies électorales incessantes que notre peuple se sauvera. Aidons-le à se délivrer de ses chaînes. Sauvons-le. C'est notre seul devoir légal et notre unique préoccupation spirituelle.

Source cliquez ici

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vendredi, 19 novembre 2010

Revue de presse : Le christianisme est devenu, de loin, la religion la plus persécutée. Mais l'Occident fait l'autruche...

416145989_370.jpgPar Jacques Julliard - Le Nouvel Obs'

Ce n'est rien. Rien que des chrétiens qu'on égorge. Des communautés religieuses que l'on persécute. Mais où cela ? - Un peu partout. En Inde, au Bangladesh, en Chine, au Vietnam, en Indonésie, en Corée du Nord. Là où ils sont minoritaires. Et surtout en pays musulman. Et pas seulement en Arabie Saoudite où le culte chrétien est puni de mort. Mais en Egypte, en Turquie, en Algérie. Dans le monde actuel, le christianisme est de loin la religion la plus persécutés.

 Mais c'est au Proche-Orient, là même où le christianisme a pris naissance, que la situation est la plus grave. En Turquie, les communautés chrétiennes qui sont les plus anciennes, antérieures à l'islam, sont menacées de disparition. En Egypte (coptes), au Liban (maronites en particulier), elles se replient sur elles-mêmes ou émigrent en Occident. En Irak, la guerre a précipité les chrétiens dans le malheur. Près de 2 000 morts, des populations déplacées par centaines de mille, notamment vers le Kurdistan turc, plus accueillant. On ne compte plus, à travers le Proche-Orient, les communautés attaquées, les dignitaires religieux assassinés, les églises brûlées, les interdictions professionnelles, de droit ou de fait, dont sont victimes les chrétiens. Un génocide religieux à la petite semaine.

Ajoutez à cela que les divisions internes sont innombrables et donnent le vertige, rapportées à la faiblesse des effectifs. Sur environ 14 millions de chrétiens d'Orient, environ 5 millions sont catholiques. Les autres, orthodoxes, monophysites, nestoriens, portent la trace de l'immense débat christologique des IVe et Ve siècles de notre ère. Les nestoriens affirment la dualité des personnes dans le Christ : une personne divine, le logos, une personne humaine, Jésus.

En sens inverse, les monophysites affirment que l'humain et le divin constituent dans le Christ une seule nature. C'est le cas des coptes orthodoxes.

Pendant des siècles, les musulmans, venus ensuite mais devenus majoritaires, et les chrétiens ont fait bon ménage. Que se passe-t-il donc depuis cinquante ans ? D'abord, le réveil de l'islam sous une forme agressive et identitaire, comme si le Proche-Orient appartenait exclusivement aux musulmans.

Ce sont les Frères musulmans qui mènent les attaques contre les coptes égyptiens : à Nag Hammadi, à 60 kilomètres de Louxor, en Haute-Egypte, une voiture a mitraillé les fidèles qui sortaient de la messe de Noël (6 janvier 2010). Bilan : sept morts. Par un paradoxe qui n'est qu'apparent, la démocratisation des régimes renforce l'intolérance et l'exclusivisme musulmans : les chrétiens d'Irak étaient moins menacés sous la dictature de Saddam Hussein qu'ils ne le sont aujourd'hui. Les despotes étaient le plus souvent héritiers du pluralisme traditionnel. Dans la quasi-totalité de ces pays, l'islam est désormais la religion d'Etat. Et le djihad anti-occidental ainsi que l'agression américaine en Irak ont transformé les chrétiens en représentants de l'Occident maudit.

C'est à la lumière d'une disparition prévisible à court terme, si rien n'est fait, que le pape a convoqué un synode des évêques d'Orient (10 au 24 octobre 2010) pour tenter d'attirer l'attention sur ces persécutions et de passer un nouveau pacte pacifique avec les populations musulmanes.

Pendant ce temps, l'Occident fait l'autruche. Pour ma part, ayant passé la plus grande partie de ma vie militante à défendre des populations musulmanes (Tunisie, Algérie, Bosnie, Darfour), j'ai pu constater que, chaque fois qu'il fallait le faire pour des chrétiens (Liban, Sud-Soudan), on voyait, à quelques exceptions près (Bernard-Henri Lévy Bernard Kouchner), les professionnels des droits de l'homme se défiler. Une sorte de Yalta culturel d'un type nouveau est en train de s'instaurer de fait : en Orient, le monopole d'une religion unique de plus en plus intolérante, l'islam. En Occident, le pluralisme, la tolérance et la laïcité. Ce Yalta est, comme l'autre, générateur de guerre froide, pour ne pas dire davantage. Il faut donc, sans arrière-pensée ni faiblesse complaisante, défendre le droit des chrétiens d'Orient à l'existence.

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jeudi, 18 novembre 2010

Revue de presse : Marine Le Pen a demandé aux dirigeants européens de partis nationalistes de boycotter les meetings de Bruno Gollnisch !

Source Contre-Info.com

Nous avons appris, de source étrangère, que plusieurs dirigeants de partis qui sont en relation (formelle ou non) avec le Front national ont reçu un message de Marine Le Pen.

Peu de temps avant la tenue de la « fête des Patriotes », grand succès autour de Bruno Gollnisch, la vice-présidente du FN leur a signifié très clairement qu’aucun de leurs cadres ou représentants ne devait manifester une forme de soutien à son rival durant la campagne interne, par exemple en étant présent au cours de ses différents meetings.

Et ce, même à titre individuel.

Faute de quoi, si elle remportait la compétition interne, elle mettrait immédiatement fin à toute « connexion » entre le Front national et les mouvements concernés.

Une menace qui aura choqué, mais pas intimidé, puisque samedi dernier étaient présents à Villepreux, des représentants des partis Jobbik (Hongrie), FPOE (Autriche), PNR (Portugal), etc. 

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dimanche, 07 novembre 2010

Malheur aux peuples qui ne se connaissent pas d'ennemis...

thermopyles6at.jpgPar Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent

 

Au moment où nos dirigeants faisaient des ronds de jambe aux maîtres de la Chine, l'Assemblée nationale évoquait, ce 4 novembre, le budget de la défense nationale. Plusieurs intervenants ont affirmé une vérité fondamentale dans ce domaine : on ne saurait parler de ce sujet sous un angle exclusivement financier, sans penser aux soldats français engagés en Afghanistan et à leurs camarades déployés sur 24 missions hors métropole.

 

On doit aussi souligner la qualité du débat et, sur les points essentiels, la convergence des interventions. De la droite au parti socialiste, les divers parlementaires travaillant sur cette matière, régalienne par excellence, s'accordent.

 

La seule exception se situe dans les rangs communistes. Le camarade Candelier est ainsi intervenu ce jour-là en faveur de la Corée du nord : "ce pays représente la quatrième puissance militaire mondiale, forte de plus d’un million de militaires actifs et de l’arme nucléaire. Je pense qu’un dialogue non condescendant, un traité de paix et une reconnaissance diplomatique seraient plus efficaces qu’un bouclier antimissile, pour lequel l’OTAN fait le forcing, au service des industries américaines de défense." Faut-il commenter ? Personne ne parle jamais de ce genre de "dérapage" venant de ces gens-là.

 

À l'exclusion des continuateurs réconciliés du stalinisme et du trotskisme, donc, tous les intervenants estiment préoccupante la diminution constante des efforts de la nation, et du renoncement lancinant, de l'Europe face à la montée des périls. Certains parlent, pour le futur, de la perspective d'un condominium américano-chinois. Cette manière de présenter les choses répond au modèle naïf tendant à calquer l'avenir sur le passé. La situation qui prévalut entre le conférence de Yalta en 1945 et la disparition de l'Empire soviétique en 1991 n'existe plus. À cette date, Pierre Joxe, ministre du gouvernement Rocard enclencha le processus de retour de la France dans la bureaucratie de l'OTAN. En réalité, même une telle vision rétrospective se révèle aujourd'hui périmée. Les États-Unis portent actuellement encore 50 % en valeur des budgets de défense du monde entier. Mais, parallèlement, en Chine la croissance des dépenses militaires a atteint plus de 217 % en 10 ans. De 2001 à 2009, elles ont augmenté de plus 105 % en Russie, plus de 75 % aux USA, plus de 67 % en Inde et plus de 38 % au Brésil. En Europe elles reculent.

 

En dehors de ces considérations quantitatives on doit souligner aussi la nécessité de s'adapter à des risques nouveaux et aux nouvelles technologies opérationnelles : surveillance et militarisation de l’espace, défense informatique, évolution du renseignement, lutte contre le terrorisme et contre la prolifération nucléaire, ombre mortifère des armes chimiques et biologiques.


Cette année encore, cependant, l'effort militaire européen recule. La France passe pour l'un des rares pays à s'en préoccuper. Mais elle n'y consacre plus que 1,55 % de son produit intérieur brut. Les Américains 5 %. Les Chinois 10 %.

 

Chaque année à Paris les programmes de défense de la loi de finances diminuent dans le beau tableau des 34 missions du budget général de l'État. Au nom de la RGPP, "Révision générale des politiques publiques", annoncée en 2007, puis au nom de la crise en 2008, le recul n'a cessé de poursuivre une pente amorcée depuis les années 1960. Et l'on se propose désormais de financer une part de cet effort déclinant par des ventes de terrains à des promoteurs immobiliers ou de cessions de fréquences hertziennes à des opérateurs téléphoniques. Ces recettes se révèlent d'ailleurs, d'année en année, fort hypothétiques.


On passera ainsi, d'un budget de la défense de 32,2 milliards d'euros pour l'exercice 2010, à un montant de 31,2 pour 2011.

 

A-t-on édité en 2007-2008 un Livre blanc sur la défense ? A t-on voté en 2009 une loi de programmation militaire ? Dès 2010 on en décale d'importantes dispositions. Cela vaut, dans l'armée de terre, pour le programme SCORPION, destiné à la modernisation des groupements tactiques interarmes des unités du combat au sol de même que pour la surveillance et de commandement des opérations aériennes.

 

L'armée de l'air continue de pâtir de l'échec commercial du Rafale à l'exportation. On fait attendre la rénovation des Mirage 2000D. On diffère l'utilisation du ravitailleur airbus MRTT (1). On reporte aussi le satellite de renseignement CERES. etc.

 

Symboliquement les effectifs de l'armée de terre passeront cette année au-dessous de la barre des 110 000. Plus de 20 % de cet effectif est déployé loin de nos frontières. Ce lent déclin la place au niveau de ce que le pacte de Varsovie assignait à la Bulgarie en 1989.

 

De ce point de vue l'accord purement bilatéral franco-britannique signéà Londres ce 2 novembre a sans doute pu choquer certaines sensibilités fédéralistes continentales, en l'absence de tout symbole d'Europe. Mais on doit, par ailleurs, se représenter que les deux États disposent à eux seuls de 50 % du budget militaire de l'ensemble des 27, de 65 % des crédits d'équipements et de 70 % des efforts de recherche et développement.

 

On ne peut que constater la paralysie des institutions communautaires. On n'oubliera pas que d'ailleurs, depuis l'adhésion de 1973 l'euroscepticisme britannique et le souverainisme français depuis le référendum de 2005 y ont fortement contribué. L'Europe confédérale n'existe pas encore. Or, la défense du continent doit, entre-temps, être pensée et mise en œuvre. La faire exclusivement reposer sur le seul bon vouloir de M. Obama relève de l'aveuglement.

 

Dans quelques jours, les pays membres de l'OTAN, au sein de laquelle la France est devenue le quatrième contributeur, se réuniront à Lisbonne. Peut-être les questions stratégiques auront-elles, d'ici là et dans ce court laps de temps, bénéficié d'un traitement médiatique un peu plus attentif.


Sur France 5 (2), ce 4 novembre, on a entendu le général Henri Bentegeat, ancien chef d'État-Major des armées françaises de 2002 à 2006, soutenir le point de vue que pour la première fois de son Histoire la France ne se connaissait pas d'ennemi. Le scepticisme se lisait sur le visage d'un de ses interlocuteurs (3). Ceci amena notre sympathique stratège à préciser que le danger évident, – que nous nous autorisons à qualifier d'islamo-terroriste, – n'était plus représenté par un État.

 

Si l'on s'était préoccupé, entre 1917 et 1991, de songer que la politique mondiale de Moscou n'exprimait pas la géopolitique d'une nation mais "l'entreprise" (4) d'une idéologie totalitaire, on aurait évité bien des erreurs.

Malheur au pays qui ne se connaît pas d'ennemis.

 

Notes

 

1.      1 - Avions dit "multirôle de ravitaillement en vol et de transport" [sigle anglais : Multi-Role Transport Tanker] destinés à remplacer les 14 ravitailleurs actuels (KC-135R - 3 avions, C-135FR - 11 avions) aussi bien que les transporteurs.

2.       2 - cf. l'émission "C dans l'air" l'émission d'Yves Calvi traitait le 4 novembre" Paris et Londres font la bombe". 

3.       3 - M. Pierre Servent, lieutenant-colonel de réserve de l’armée de terre, qui fut de 1995 à 1997 porte parole du ministère de la Défense, et qui intervient souvent sur les questions stratégiques dans les médiats

4.       4 - Ce que démontrent les travaux de Jules Monnerot

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samedi, 12 décembre 2009

Présent : promotion pour Noël...

Le numéro de ce jour est gratuit en ligne. Vous pouvez bien sûr vous abonner tout de suite. Mais si vous n’avez jamais été abonné à Présent, vous pouvez demander un mois de lecture gratuite en ligne en  fournissant simplement votre adresse courrielle : vous serez abonnés à www.present.fr.

 

Exceptionnellement, Jeanne Smits mets en ligne sur son blog l’intégralité des informations importantes pour le droit de la vie parues vendredi en exclusivité dans Présent : le compte-rendu d’audience devant la Cour européenne des droits de l’homme de l’affaire par laquelle trois Irlandaises réclament le droit à l’avortement. Si leur demande est acceptée l’avortement devrait être considérée comme un droit dans les 47 pays du Conseil de l’Europe. Véritable Roe versus Wade européen, cette procédure fera l’objet d’un suivi complet dans Présent dans les semaines à venir.

Source Le Salon beige

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lundi, 15 juin 2009

NDP : QUE FAIRE ?

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Source : le NOUVEAU NH - Michel Dantan

 

Samedi dernier, s’est tenu à Paris le 2ème Conseil national de la Nouvelle Droite Populaire présidée par Robert Spieler, et qui avait pour thème "Quel avenir pour le combat national et identitaire ?" Devant une trentaine de délégués venus de la France entière, les responsables de cette nouvelle formation présente sur l’échiquier politique français depuis un an seulement ont réaffirmé leur volonté de faire de la NDP « la force de rassemblement et de renouveau », nécessaire au redressement de l’opposition nationale laissée en jachère selon elle par les échecs répétés du Front national. C’est dans cet esprit que seront organisées à la rentrée des Assises du renouveau auxquelles devraient participer tous les courants de l’opposition nationale, mouvements, groupes, clubs politiques ou culturels, militants de valeur pour construire selon les vœux du Délégué général de la NDP, Robert Spieler, « Une nouvelle espérance, dans l’égalité et la réconciliation ».

Les trois R de la NDP

Partant du constat que le principe du chef unique et charismatique a fait l’expérience de son inefficacité au bout de plusieurs décennies d’existence et fini par fourvoyer l’opposition nationale dans l’impasse politique et idéologique où elle se trouverait aujourd’hui, la NDP propose de « construire une organisation de résistance qui fonctionne sur un mode confédéral ». Pour ce faire, en rupture avec le passé, c’est à une « révolution organisationnelle » qu’appelle la NDP. « Apprendre le respect pour ceux qui dans notre famille ne partagent pas toutes nos idées », rechercher en somme le dénominateur commun qui permette de rassembler au lieu d’exclure, au nom du respect, de l’amitié et de l’esprit de camaraderie qui doit présider aux rapports entre nationaux. Tels sont les maîtres mots de ce que la NDP appelle « une révolution comportementale », et qui, dans l’unité retrouvée, devraient permettre d’affronter certaines échéances électorales ainsi qu’entreprendre des actions communes, destinées les unes comme les autres à asseoir toujours un peu plus le courant de la Résistance nationale sur l’échiquier politique de la France. « Une révolution idéologique » à mettre en œuvre s’impose également, rendue plus que jamais nécessaire par les défis que la France devra relever, tels que la puissance de l’Asie, le poids de l’impérialisme américain et l’invasion musulmane. Dans cet esprit, Robert Spieler a parlé de « la nécessaire Reconquista de notre terre » tout en prônant « l’Europe de la puissance ». La création d’une véritable école de cadres devrait à l’avenir faire partie des préoccupations de la NDP.

Espérance et Résistance

Cette journée dont les débats se sont tenus à huis clos dans sa première partie était présidée par Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, et animée par François Ferrier, conseiller régional de Lorraine, Jean-Claude Rolinat, membre du Bureau national de la NDP, Pierre Vial, membre du Bureau national de la NDP, et Robert Spieler. Lors de la séance de clôture, Roland Hélie s’est félicité de l’intérêt croissant suscité par la revue Synthèse nationale auprès des internautes, et a passé en revue les nombreuses opérations qui sous son égide avaient déjà eu lieu. François Ferrier a souligné quant à lui la nécessité d’investir le champ de l’économique et du social, d’autant qu’avec la crise les difficultés de nos compatriotes allaient encore s’accentuer. Jean-Claude Rolinat, montre en main, a décliné les 21 raisons de refuser l’entrée de la Turquie dans l’Europe et, pour sa part, Pierre Vial a tenu à souligner le caractère mortifère des dangers qui sur le plan culturel et civilisationnel guettaient la France.

Espérance et Résistance, c’est sous ces auspices que la NDP entend se présenter comme la cheville ouvrière du redressement auquel aspire selon ses dirigeants une grande partie de la droite nationale aujourd’hui démobilisée.

 

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jeudi, 28 mai 2009

Revue de presse : « Vous chantiez, j’en suis fort aise »

SOURCE : SEDCONTRA

 

Image2-5-ff073.jpgVoici cent ans qu’ils chantent, du sacré, du profane, pour le plus grand bonheur des hommes et des femmes de bonne volonté… Cent ans qu’ils ont dix ou douze ans… Cent ans qu’ils s’appliquent ensemble à toucher juste, sur les plus hauts registres de notre sensibilité… Cent ans que notre cœur rajeunit et s’élève avec eux, loin des brutalités carriéristes et des miasmes du quotidien.

En cent ans, pas une voix ne s’était élevée pour protester contre “l’exploitation commerciale” des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, pour la très bonne raison que celle-ci n’existe pas. Chacun est heureux de participer aux frais de scolarité des Chanteurs en acquittant un droit d’entrée aux temps forts des récitals, comme les enfants s’éblouissent de pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes à ce moment-là : la joie du don gratuit, de part et d’autre, constitue avec la beauté des œuvres le principal ressort du succès séculaire de cette manécanterie.

Chassez l’effort, la tension vers le Beau et la joie de donner de l’éducation des enfants, vous n’aurez plus rien – jamais – pour les tirer vers le haut. C’est ce que vient de faire le préfet de l’Oise, et d’aggraver sournoisement le ministre du Travail, en imposant que les Petits Chanteurs à la Croix de Bois soient rémunérés comme des intermittents du spectacle pour leurs prestations : “Vous chantiez ? J’en suis fort aise. Eh bien, bossez maintenant ! Pointez ! Cotisez ! Préparez votre retraite ! Faites respecter vos droits !”

En opposant ainsi le Code du Travail aux droits des plus nobles vertus de l’éducation artistique, de la discipline chorale et de l’élévation spirituelle puisée depuis des millénaires dans la beauté du chant, le gouvernement français vient de franchir une frontière que tout le monde sauf lui considère comme sacrée. La frontière des libertés de l’âme et de leur communion dans l’art, où Mammon n’a point de part et César non plus. Le droit de se laisser parler du ciel, même quand on n’y croit pas…

Il faudra mettre cette offensive emblématique du tout-à-l’égoût mercantile et réglementariste en bonne place dans l’analyse des métamorphoses du totalitarisme au XXIème siècle.

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mardi, 26 mai 2009

Revue de presse : Voisins, je vous hais !

SOURCE : LA CROIX

anciennes élèves.jpegLes voisins sont invités à trinquer ensemble ce 26 mai... mais tous ne seront pas d'humeur. Bruit, incivilités et paranoïa... les querelles de voisinage constituent le premier motif de plainte en France. Une guerre à huis clos, largement sous-estimée.

 

Un immeuble cossu des années 1910, façade en briques lustrées, deux étages pour quatre appartements... Boulevard de la Marne, dans ce quartier chic de la banlieue lilloise, le tramway fait moins de bruit que le souffle du vent sur les vastes pelouses. Les voisins ne s'entendent pas mieux pour autant. Entre la locataire du second, Catherine, réalisatrice âgée de 34 ans, et le jeune couple du premier, récents propriétaires, les hostilités sont ouvertes depuis plus de trois ans.

 

La mère célibataire d'un garçon de 11 ans a beau avoir posé de la moquette dans le salon et les chambres, collé des feutres sous ses pieds de chaise, renoncé au piano, aux dîners, aux amis, vivre en chaussettes, "plus j'en fais, moins ça va", s'essouffle-t-elle. Au moindre grincement, c'est tout l'immeuble qui tremble sous l'assaut des insultes. "Tarée ! Folle ! Mocheté ! Je vais te buter, toi et ton monstre !" Derrière la lourde porte de l'immeuble bourgeois, les bonnes manières restent au vestiaire.

 

La dictature de la promiscuité fait plus de victimes qu'on ne croit. Comme plus de 100 000 Français chaque année, Catherine a déposé une main courante au commissariat. En vain. Devant le conciliateur de justice, les propriétaires du dessous ont toujours pris l'ascendant sur la locataire du dessus. Catherine est à bout d'arguments. Et de nerfs. La dernière fois que son fils, inscrit au conservatoire, a tenté une note de musique, c'était en 2007, le soir de Noël : avant la fin de Douce Nuit, à 21 heures, une escouade de policiers lui infligeait une amende de 45 euros pour... "tapage nocturne".

 

Selon le dernier baromètre Santé et environnement publié par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, plus d'1 Français sur 2 se plaint de nuisances sonores à son domicile. Et plus de 14% de manière permanente. A quoi s'ajoutent les tensions quotidiennes récurrentes : jalousies, violences, paranoïa, incivilités, copropriétés dégradées, tout y passe. Les tribunaux d'instance, de grande instance et d'appel ont été saisis de plus de 75 000 litiges de voisinage en 2008. A Paris, le tiers des signalements enregistrés par la police concerne le cadre de vie : les problèmes de voisinage y figurent en tête, loin devant tous les autres maux de la vie urbaine.

 

Appels excédés et mains courantes

 

Dans le XXème arrondissement de la capitale, le fléau a pris une telle ampleur qu'un bureau des nuisances a dû être créé : il occupe trois agents à temps plein. Chaque jour, le trio reçoit jusqu'à 30 appels excédés et enregistre, en moyenne, cinq mains courantes. Comme à Lille, les plaintes frisent parfois le délire ; une femme manchote vivant seule s'est ainsi vue accusée de déménager ses meubles jour et nuit... La très grande majorité des dépositions est toutefois motivée. Alors, les policiers se déplacent, tentent de constater l'infraction, rencontrent les protagonistes. Récemment, boulevard Mortier, il leur a fallu frapper à toutes les portes d'un immeuble HLM : la haine et la défiance s'étaient propagées à tous les étages.

 

A la tête du Centre d'information et de documentation sur le bruit, Alice Debonnet-Lambert mesure les dégâts engendrés par la vie en communauté. Son site Internet accueille plus d'un million de visiteurs par an. Devant l'explosion des demandes, l'association a multiplié par six le nombre de ses permanents, passé de 2 à 12 en trente ans. "L'Etat s'est désengagé du problème", déplore celle qui attend toujours qu'une étude épidémiologique soit lancée pour mesurer l'impact des nuisances sonores sur la santé publique.

 

Une loi sur le bruit existe pourtant depuis 1992 : elle renvoie les pouvoirs d'intervention aux maires, bien souvent impuissants à pacifier les haines. Les agents des forces de l'ordre ne sont pas mieux armés. Seules les "agressions sonores caractérisées" sont considérées délictuelles et punies comme telles, depuis 2003. Mais cette sanction ultime est réservée aux cas de troubles graves à l'ordre public... Les différends de voisinage n'entraînent généralement que des contraventions "légères", inférieures à 450 euros.

Julie Joly

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dimanche, 24 mai 2009

Revue de presse : La minable improvisation sarkozyenne

SOURCE : PRESENT

 

tunel_pertus_la_jonquera_la_clau.jpgLes cartables et les élèves fouillés. Les portiques de sécurité à la sortie des écoles. Une énième loi contre les bandes. Deux petits garçons de 6 ans et 10 ans embarqués par les policiers parce qu’ils étaient soupçonnés d’un vol de vélo… On est dans la plus complète improvisation. Totalement inadaptée à la réalité. Le gouvernement fait la preuve de son incompétence, dépassé par le fait qu’il a créé une situation ingouvernable par les moyens ordinaires.

 

La proposition de Xavier Darcos d’autoriser la fouille des cartables est une mesure irréalisable. On est là dans le bla-bla sarkozyen, le « Kärcher », la « racaille », le cause toujours, tu m’intéresses. Et même si le gouvernement avait les moyens de contrôler tous les écoliers de France, en agissant ainsi, il taperait à côté. Il ne s’attaquerait pas aux vraies racines de la violence, de la haine et de la criminalité à l‘école qu’il a contribuées lui-même à implanter.

 

Les deux enfants de 6 et 10 ans conduits au poste de police à Floirac (Gironde) et auditionnés pendant deux heures – il faut dire qu’il n’est pas facile d’arracher des aveux à des pointures de cet acabit –, c’est du délire et du grand n’importe quoi. Apparemment, c’est plus simple d’arrêter un présumé voleur de bécane en herbe âgé de 6 ans que de retrouver les dangereux voyous qui ont ouvert le feu sur les policiers en 2005 à Villiers-le-Bel – blessant 85 d’entre eux par balles – et dont la très grande majorité court toujours.

 

Les médias ont alors beau jeu de hurler au zèle sécuritaire alors que l’insécurité, elle, galope. C’est surtout un zèle imbécile et contre-productif, à côté de la plaque.

 

Professeur poignardé à Toulouse, policier renversé par une voiture à Amiens, fourgon de police attaqué à la kalachnikov, les faits emblématiques les plus graves se banalisent et font monter encore de plusieurs crans la violence de la délinquance quotidienne.

 

Pour regagner tous les territoires perdus de la République française que sont les banlieues immigrées et les établissements scolaires, il faut autre chose que l’improvisation et les discours de matamore en campagne électorale devenus ridicules et insupportables à entendre.

 

Il faut déjà commencer par reconnaître que l’insécurité et l’immigration ingérée sont liées. Il faut observer – quelle perspicacité ! – que les membres des bandes par exemple sont à forte majorité immigrée et qu’une nette proportion de la délinquance en France est née d’une politique d’immigration criminelle et suicidaire. Il faut s’apercevoir que la plupart de ces délinquants sont maintenant Français et non expulsables selon nos lois. Et que ni nos lois ni l’idéologie dominante – la législation en vigueur n’est rien d’autre que la mise en œuvre de l’idéologie dominante – ne nous laissent aucune possibilité juridique, administrative, réglementaire de nous opposer à cet état de fait.

 

Jean Madiran l’a écrit dans Une civilisation blessée au cœur, « face à une continuelle et massive invasion démographique, la France officielle ne peut rien légalement, elle ne peut rien moralement ». Il lui faut d’abord retrouver son identité, restaurer l‘éducation et l’autorité, changer de morale et de légalité. Le reste ne sera qu’improvisation sarkozyenne.

 

Caroline Parmentier

lundi, 29 octobre 2007

Revue de presse : Différents articles et dépêches sur la réunion de Synthèse nationale...

L'extrême droite radicale cherche à se fédérer contre Marine Le Pen...

Le Monde, mardi 30 octobre 2007

a2d41ab4faa39bf84e4b5f94ddba0859.gifLa revue nationaliste et identitaire, Synthèse nationale, dirigée par Roland Hélie a réuni, samedi 27 octobre, à Paris, régionalistes, catholiques traditionalistes et racialistes qui, à l'extérieur comme au sein du Front national, ne se reconnaissent pas dans la ligne de "dédiabolisation" et du "ni droite ni gauche" promue par Marine Le Pen sur le parti d'extrême droite.

Thème de la rencontre : "Face aux dangers qui menacent notre civilisation : comment défendre notre identité ?" Une question qui en cachait une autre : comment envisager l'avenir de l'extrême droite française avec ou sans le Front national ?

L'une n'allait pas sans l'autre car, avant d'envisager un rassemblement, il fallait que les différentes composantes de la nébuleuse extrémiste dessinent le contour de ce qui fait leur socle. Quoi de commun en effet entre les nationalistes du Front national et les régionalistes de Robert Spieler, président d'Alsace d'abord ? Entre ceux qui, comme Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, prônent la grande Europe et ceux qui avec Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR), s'arrêtent à l'Etat nation ? Entre, enfin, les catholiques traditionalistes attachés au combat pour une civilisation chrétienne, représentés par Bernard Antony, le président de Chrétienté solidarité qui, en raison de la grève d'Air France, était absent samedi, et les païens rassemblés derrière Pierre Vial le président de Terre et peuple ? Pas grand-chose si ce n'est leur volonté "d'inverser le courant migratoire" et de "mettre fin au regroupement familial" comme l'ont martelé les intervenants.

Certains, au nom de la civilisation chrétienne mise en péril selon eux "par l'islam", d'autres sur des critères raciaux.

Pierre Vial, qui parle d'"invasion des allogènes qui veulent voler la terre" des Français, soutient ainsi que "l'identité", repose sur des "composantes biologiques, génétiques et ethniques".

"La substance même de notre peuple est aujourd'hui atteinte par l'immigration non européenne" s'est plaint ainsi Robert Spieler. "Cette immigration incontrôlée risque d'engendrer un ethnocide européen" a renchéri Roland Hélie. "L'âge d'or ethnique n'existe pas. L'identité est un héritage, une construction" a défendu Bruno Larebière, rédacteur en chef du Choc du mois avant de demander toutefois que l'"on se préoccupe de la modification génétique imposée à notre peuple" par l'immigration et explique que le peuple français "de race blanche et de culture grecque, latine, européenne" est "en train de disparaître". Plus prosaïque, Fabrice Robert s'est fait applaudir à tout rompre en dénonçant sans périphrase "le métissage".

Question perspectives, l'assistance était moins unanime. Si tous les présents étaient d'accord sur l'idée d'union, les avis étaient plus partagés sur le cadre dans lequel celle-ci doit se faire. Quelques-unes comme Jean-François Touzé, membre du bureau politique du FN croient encore en l'avenir du parti. A l'opposé, Fabrice Robert pense que c'est à l'extérieur qu'il faut mener le combat. Transformé en Monsieur Loyal, Pierre Vial a proposé d'organiser des actions communes "ponctuelles" pour se donner "l'habitude d'agir ensemble". Une suggestion soutenue par Roland Hélie qui a annoncé la création d'un comité de coordination.

Christiane Chombeau

 

Le titre de cet article n'engage que la rédaction du journal Le Monde (NDLR-SN)

Selon l'AFP : Une partie de l'extrême droite cherche son avenir, avec ou sans le FN

6d1fc597a60ac2a138a37c4e6e546811.gifPar Laurent BARTHELEMY AFP

Dimanche 28 octobre, 13h14

PARIS (AFP) - Après avoir longtemps soutenu le FN ou milité en son sein, les différentes mouvances identitaires de l'extrême droite, régionalistes, catholiques, ethnicistes, se cherchent désormais de nouvelles voies d'action, avec ou sans le parti de Jean-Marie Le Pen.

Un colloque organisé samedi à Paris par la revue d'extrême droite Synthèse nationale a réuni plusieurs centaines de personnes, rassemblées par leur hantise d'une fin de la civilisation européenne par la "substitution de population" que va provoquer, selon eux, l'immigration et la "décadence" morale du vieux continent.

A la tribune, sous une grande banderole "défendre notre identité", Pierre Vial, ancien responsable FN avant la scission mégretiste, a défendu une "identité nationale" en partie "biologique, ethnique, génétique".

A ses côtés, parmi les orateurs, le régionaliste alsacien Robert Spieler - ex-député FN en 1986-88 -, le président du Bloc identitaire Fabrice Robert, Hilde de Lobel, députée du parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang.

Le catholique traditionaliste Bernard Antony, ex-député européen FN, empêché par la grève d'Air France, a fait lire un message.

"Un Grenelle de l'identité", s'est félicité à la tribune Bruno Larébière, rédacteur en chef de l'heddomadaire d'extrême droite Minute et du mensuel Choc du mois.

Mais à ce "Grenelle" suivi dans la salle par quelques secrétaires départementaux du FN, pas d'orateurs représentant officiellement le parti de Jean-Marie Le Pen.

Car il y a des différends entre ces mouvances et le FN, évoqués par exemple par le nationaliste Thibaud de Chassey.

Celui-ci a dénoncé "l'offensive" dans les milieux nationalistes d'une "conception républicaine" de la nation, au détriment d'une conception "charnelle", "physique".

Une critique visant entre autre le discours de Jean-Marie Le Pen à Valmy en septembre 2006, ou celui-ci avait appelé "les Français d'origine étrangère" à se joindre à lui, invoquant les noms de "Platini" et de "Zidane".

La direction du FN avait demandé à ses cadres de ne pas se rendre au colloque, soupçonné d'être une étape dans la constitution d'un nouveau mouvement d'extrême droite, concurrent du parti.

Le délégué général adjoint du FN, Martial Bild, qui avait annoncé sa présence, a renoncé à venir.

Seul était présent à la tribune Jean-François Touzé, membre du bureau politique, mais en disgrâce avec son parti pour avoir demandé une clarification de la ligne politique du Front.

"Une grande partie de la famille nationale est aujourd'hui hors du Front" et "je milite pour que le Front soit à nouveau le lieu de rassemblement de cette famille", a-t-il expliqué aux journalistes pour justifier sa présence.

A la tribune, M. Touzé a mis en garde les participants contre les "tentations groupusculaires". "Les partis politiques demeurent irremplaçables", et "le FN demeure un vecteur essentiel du combat national", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du MNR (mégretiste) Nicolas Bay a pour sa part expliqué qu'il fallait "réinventer la droite nationale" en construisant un rassemblement "sans arrière-pensée hégémonique".

S'il a évoqué les "divergences de vue" très importantes des mégretistes avec Marine Le Pen - dont le nom a provoqué quelques huées - il a souligné aussitôt "les qualités politiques évidentes" de la fille de Jean-Marie Le Pen, qui "a toute sa place" dans le "rassemblement des patriotes sincères", a-t-il dit.

Le Salon Beige :  Le Grenelle de la Droite nationale ?

 

Le Salon Beige, 28 octobre 2007

 

5e1c78cbb0d4d01be946ffd6e0be3586.jpgDifférentes mouvances de la droite nationale se sont réunies hier à Paris, à l'initiative de la revue Synthèse nationale. Parmi les personnalités présentes, on note Robert Spieler, le président du Bloc identitaire Fabrice Robert, Odile Bonnivard, Jérôme Bourbon, Olivier Pichon, Hilde de Lobel, députée du Vlaams Belang, Nicolas Bay (MNR) et Jean-François Touzé (FN). Bernard Antony, empêché par la grève d'Air France, a fait lire un message.

 

"Un Grenelle de l'identité", s'est félicité à la tribune Bruno Larebière, rédacteur en chef de Minute et du Choc du mois.

 

La direction du FN avait demandé à ses cadres de ne pas se rendre au colloque et le délégué général adjoint du FN, Martial Bild, qui avait annoncé sa présence, a renoncé à venir. Seul était présent Jean-François Touzé, membre du bureau politique, qui a dit :

 

"Une grande partie de la famille nationale est aujourd'hui hors du Front. Je milite pour que le Front soit à nouveau le lieu de rassemblement de cette famille [...] le FN demeure un vecteur essentiel du combat national".

 

Le secrétaire général du MNR, Nicolas Bay a expliqué qu'il fallait "réinventer la droite nationale" en construisant un rassemblement "sans arrière-pensée hégémonique" :

 

Le pape Benoît XVI le soulignait récemment : « L’Occident montre disait-il une haine envers lui-même qui paraît étrange et peut être considérée uniquement comme un phénomène pathologique ; l’Occident ne s’aime plus. Dans son histoire, il voit uniquement ce qui est blâmable et destructif, et il n’est plus capable de reconnaître ce qui est grand et pur.»"

 

S'il a évoqué les "divergences de vue" avec Marine Le Pen, il a souligné "les qualités politiques évidentes" de la fille de Jean-Marie Le Pen, qui "a toute sa place" dans le "rassemblement des patriotes sincères".

 

 Michel Janva