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vendredi, 12 avril 2013

Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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mardi, 09 avril 2013

L'Alsace restera une nation interdite...

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José Meidinger

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Malgré les idées reçues – et elles sont nombreuses –, il fait le plus souvent beau en Alsace et la météo était en ce dimanche l’alliée des adversaires du projet de fusion des assemblées départementales et régionale en un seul et unique Conseil d’Alsace. Certes, le temps printanier n’explique pas, à lui seul, l’échec de ce référendum marqué par une abstention importante qui n’aura pas permis au « oui » d’atteindre le seuil des 25 % des inscrits requis pour la ratification du projet.

Le Haut-Rhin, lui, a carrément dit « non » alors que le Bas-Rhin s’est largement prononcé pour le oui. On en revient au vieux clivage entre Alsaciens du Sud et ceux du Nord, les « sudistes » se méfiant depuis toujours de l’emprise de Strasbourg.

C’est aussi la victoire de Hansi, natif de Colmar, dont l’ultra-patriotisme semble avoir déteint sur le président du conseil général haut-rhinois : tout en ayant appelé à voter oui, il jubilait hier soir devant la victoire du non. Un échec qu’il espérait secrètement pour préserver son duché haut-rhinois…

L’Alsace, comme la Corse il y a dix ans, la Martinique et la Guyane en 2010, comme le Québec en 1980 et en 1995, n’a pas voulu saisir l’occasion de son autonomie face au pouvoir central. La Bretagne, la Normandie, les deux Savoies, qui comptaient sur l’exemple alsacien, en sont pour leurs frais. Le verdict des urnes est un désaveu et une humiliation pour le président du conseil régional d’Alsace, Philippe Richert qui, depuis dix ans, militait pour ce projet.

Quelque part, l’Alsace sera à n’en pas douter la risée de la France. Et les souverainistes de tout poil pourront s’en donner à cœur joie. Annexée en 1648 par la France, l’Alsace restera ce « beau jardin » salué par Louis XIV du haut du col de Saverne. Un beau jardin dont les « mauvaises herbes » régionalistes auront été extirpées.

L’Alsace restera une « nation interdite ».

NDLR SN : lire aussi la réaction du mouvement régionaliste Alsace d'abord cliquez ici

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FRIGIDE BARJOT FAIT-ELLE MARCHER LES ANTI MARIAGE POUR TOUS ?

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Michel Dantan

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Pour Frigide Barjot, l’égérie du mouvement contre le mariage homosexuel, l’UOIF n’a rien à voir avec les FM. « Non, pas proche des Frères Musulmans », a ainsi rétorqué Frigide Barjot sur BFMTV à la journaliste Ruth El Krief (1) qui au lendemain de sa prestation devant les musulmans rassemblés au Bourget à l’appel de l’UOIF, lui faisait remarquer que l’UOIF était proche des Frères Musulmans. A la question posée par la journaliste de savoir si le statut de la femme voilée, qui de surcroît « peut être soumise à une certaine loi rigoriste » la choquait autant que le mariage entre les homosexuels, Frigide Barjot a répondu avoir apprécié l’ambiance qui régnait au Bourget et s’être sentie en parfaite convergence d’opinion avec les discours qui s’y étaient tenus, précisant « Non… Tous les discours allaient dans le même sens qu’en France nous voulons la paix, la sécurité, le vivre ensemble, et ces femmes qui sont voilées aujourd’hui, c’est leur choix,… » , ajoutant, ce qui devrait résonner aux oreilles de ceux qui auront eu l’occasion de l’écouter sur BFMTV, comme un détournement de sens de leur engagement, « à la Manif Pour Tous, nous sommes en train de travailler au-delà de la loi Taubira, à ce que nous retrouvions tous ensemble en France, quelque soient nos origines culturelles, quelque soient nos opinions politiques, une façon de nous respecter et de savoir quel est la place pour chacun… Je vous assure, à l’UOIF, je suis venu délivrer un message de paix, d’accueil et justement de lutte contre l’homophobie… ». Se déclarant ainsi ouvertement favorable à l’avènement du communautarisme en tant que projet de société pour la France, Frigide Barjot est sorti des clous tout en donnant l’impression de se servir de la Manif Pour Tous comme marche pied pour assurer la promotion d’ambitions politiques personnelles. Il n’est pas certain dans ces conditions que les manifestants des 13 janvier et 24 mars se reconnaissent dans ce nouveau message que vient de délivrer la principale porte parole du mouvement contestataire de la Manif Pour Tous.

BFM télé cliquez là

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dimanche, 07 avril 2013

Les politiciens ne sont que des parasites !

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Sylvain Banducci

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Le système parlementaire actuel a atteint ses limites. La quasi-totalité des « élites » de la politique, de la finance, de l’économie ou des médias sortent des mêmes écoles, se fréquentent, se mélangent et se cooptent entre elles.

Il serait d’ailleurs amusant de faire la liste des unions entre ces trois castes qui n’en forment qu’une… Untel, politique a épousé un(e) journaliste, untel, financier a épousé un(e) politique, etc. Il y a donc forcément conflit d’intérêts. Ceux-là même qui sont censés nous représenter ne représentent désormais plus qu’eux-mêmes, leur caste et leurs privilèges.

Pas étonnant qu’il y ait un tel décalage entre la souffrance d’un peuple et les déclarations des politiques, le lavage de cerveau médiatique et les actions des financiers.

Dès lors, un tel système représentatif est faussé et n’est plus à même de gouverner un peuple. Il est donc temps d’en changer. Avons-nous encore besoin de représentants ? Ne sommes-nous pas à même de prendre notre destin en main ? Sommes-nous incapables de prendre de bonnes décisions (et parfois, de mauvaises) ? Sommes-nous des enfants incapables d’assumer nos choix, bons ou mauvais ?

Et si la solution était une démocratie directe, à la mode helvétique, avec ses référendums d’initiative populaire qui peuvent intervenir pour tous les aspects de la res publica ?

Cela signifiera, à terme, la fin d’une profession parasite : le métier de politique.

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samedi, 06 avril 2013

Salut Public : le numéro d'avril (cliquez sur l'image)...

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Le vautour de Bruxelles lorgne sur notre fric...

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Eric Miné

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À Chypre, une vieille légende affirme qu’une main céleste arracha le haut d’une montagne de l’île pour le jeter à la mer, et que de l’écume projetée sur l’océan par la chute de cet énorme rocher naquit Aphrodite, la déesse de l’Amour.

Difficile de dire si l’amour prévaut toujours chez nos amis chypriotes, mais on peut prétendre sans trop se tromper que cette noble inclination est fort éloignée du sentiment qu’ils nourrissent dorénavant envers leurs partenaires européens.

« Nous n’avons plus d’amis en Europe », clamait récemment un homme d’affaires lésé sur France 2. Six ans pourtant que la moitié hellénique de l’île s’est mariée à l’euro. On dirait que les noces de Chypre tournent là-bas au vinaigre !

Notons que l’ingrat qui s’exprimait ainsi semblait plutôt d’aspect local, et qu’on aurait été bien en peine d’en établir quelque filiation avec le mafieux russe, paraît-il omniprésent à Chypre et dont on nous rebat les oreilles sur les ondes. Vous savez, ce grossier blanchisseur qui pollue de ses pattes grasses la belle lessiveuse high-tech des petits amis de Goldman Sachs, la géniale entreprise qui, avec ses Draghi et autres franchisés, lave plus blanc que blanc aux fins louables de nous rendre transparents. Transparents comme le vent qu’ils troquent contre le fruit du travail des Européens, sans doute.

Mais depuis que le tabou de la sécurité des avoirs bancaires a été levé, le vent vire maintenant à la tempête et l’écume du rocher de Chypre au tsunami.

Dans la même séquence de France 2, une brave insulaire se révoltait : « Je ne vais plus mettre un sou en banque, je n’ai plus confiance. » Las, il apparaîtrait que la bonne dame sur sa moitié d’île ne soit pas la seule à remâcher cette vilaine pensée. Rien qu’en France, 40 % de nos compatriotes sont déjà convaincus qu’on fondra sur leurs économies si la situation venait à s’aggraver. Et comme pour enfoncer le clou, le président de l’Eurogroupe, monsieur Dijsselbloem, s’applique à bien nous faire comprendre que la ponction directe sur les comptes des particuliers est un modèle à suivre pour les prochaines crises. Il est vrai qu’il s’est depuis rétracté et qu’on l’appelle maintenant « Dijssel-bourdes ».

Car c’est bien beau de fourguer son vent contre la dette des États. D’aucuns, parmi les petits génies de notre nouvelle hyper-classe, semblent se dire que la solvabilité de ces entités autrefois nationales commence sérieusement à battre de l’aile. Alors que le pactole qu’ils ont là sous leur nez, dispo, le vrai argent des Européens, ça pèse. Et pour ces prédateurs qui ratissent en meute, il y a belle lurette qu’ils savent que leur mauvaise monnaie chasse la bonne, celle des autres. Leur rabatteur stipendié ne leur ménagera pas non plus son aide, Marine Le Pen très lucidement nous met en garde : « Le vautour de Bruxelles lorgne désormais ouvertement sur l’épargne. »

Car l’épargne française est à portée de leurs griffes. Vous avez déjà essayé de vivre en France sans compte bancaire ? Dans la nasse donc, jusqu’au dernier picaillon. Suffit de remonter les casiers.

Mais le Président lui-même vient encore de nous le répéter : les avoirs en Europe sont garantis jusqu’à 100.000 euros ! Croix de bois, croix de fer…

Allo… Il y a encore quelqu’un ici qui croit en la parole de nos dirigeants ? Les premiers intéressés peut-être ? Avec tout cet argent qui n’existe pas se baladant vers Singapour, on finirait presque par avoir des doutes. Singapour, le temple de la finance internationale, pas un mauvais choix somme toute. Tant qu’à vivre la grande bastonnade qui s’annonce, autant être du côté du manche.

Ou alors, on la joue comme Depardieu. On place tout en roubles, on change en euros quand on a des petits achats à faire, par bonnes liasses de 15.000 parce qu’on est non-résident, on fait la nique aux banquiers, et le manche… on ne vous dira pas ce que Gégé pourrait en faire.

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mercredi, 03 avril 2013

Cahuzac et son pognon : la parole publique démonétisée

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Robert Ménard

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Jérôme Cahuzac a donc menti. Effrontément. Avec un culot sidérant. Il est bien détenteur d’un compte à l’étranger. Depuis une « vingtaine d’années », sur lequel « environ 600.000 euros » sont déposés. Rien que ça…

On a encore en mémoire, alors qu’il venait de démissionner, ses grandes déclarations, la main sur le cœur, sur son « innocence » et le « caractère calomniateur des accusations lancées ». Aujourd’hui, il explique qu’il a « été pris dans une spirale du mensonge » et s’y est « fourvoyé ». Ajoutant qu’il est « dévasté par le remords ». On l’espère bien.

Je dois l’avouer, j’en suis estomaqué. Peut-être encore naïf, j’ai toujours du mal à voir le mensonge partout, la cupidité chez chacun. Si j’accorde peu de crédit à nos politiciens, je tente de me garder de ce « tous pourris » qui me démange parfois. Cela va être de plus en plus difficile…

Mais, me répondra-t-on, cela n’enlève rien au sérieux, aux compétences, au talent de ministre de Monsieur Cahuzac. Qu’est-ce que j’en sais ? Pourquoi croirais-je l’homme public quand le même, concernant ses affaires privées, me raconte de tels bobards avec un tel aplomb ? C’est toute la parole politique qui s’en trouve dévaluée.

Celui-là même qui nous appelait à faire des sacrifices, à nous serrer la ceinture, faisait donc tranquillement prospérer son magot à l’étranger. Et en plus, dans un gouvernement de gauche, de cette gauche qui ne cesse de dire son dégoût pour l’argent, de témoigner son aversion pour les riches. Qui ne cesse de nous faire la morale, de se poser en donneuse de leçons. Ah oui ! Taper sur Depardieu, c’était facile… Mais on a quand même eu un exilé fiscal à la tête de Bercy !

Je sais, je suis injuste. À droite aussi, on a eu ses « affaires », ses « brebis galeuses ». Match nul donc ? Hors jeu général, plutôt ! Je n’ai plus confiance, je ne les crois plus. Ils sont disqualifiés. Les uns et les autres.

Je sors de cette histoire, comme sali, trompé. Ne sachant plus vers qui me tourner. Et la mise en examen de Jérôme Cahuzac pour « blanchiment de fraude fiscale » ne me console en rien.

Un mot encore. À l’adresse de Mediapart et d’Edwy Plenel. Bravo ! C’est vous qui aviez raison. Vous êtes suffisamment brocardé sur Boulevard Voltaire pour qu’on vous rende hommage quand vous faites – et bien – votre travail. Chapeau bas.

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Le nouveau numéro (n°55) de Terre et Peuple magazine est paru :

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vendredi, 29 mars 2013

Vincent Peillon, bonnet d’âne de l’Éducation…

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Gabrielle Cluzel

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Viens voir par là, Vincent Peillon, ton homologue de la communauté française de Belgique vient d’avoir une idée pour réformer l’école qui devrait drôlement te plaire. Elle est absurde, elle coûte du temps et de l’argent, elle n’améliore en rien l’enseignement, mais elle fait un doigt à la Belgique traditionnelle en mettant un grand coup de pied dévastateur dans l’héritage chrétien du pays. Je t’avais dit, mon chéri, que tu adorerais.

Attention…. Roulement de tambour… Le mode de fixation et la dénomination des vacances scolaires changent !

Les vacances de la Toussaint deviennent les vacances d’automne, celles de Noël les vacances d’hiver, les congés de carnaval se muent en vacances de « détente » (ah bon ? Parce que pendant les autres vacances, ils font quoi, les Belges ? Ils stressent en se rongeant les ongles ? ), et les vacances de printemps remplacent les vacances de Pâques.

D’autant que chez nous, la moitié du chemin est faite, les « vacances de Pâques » ayant été officiellement dégommées (même si, dans l’usage courant, le mot demeure), et surtout décorrélées, dans le calendrier, de la fête religieuse. Resterait bien sûr ensuite à rebaptiser (ce n’est pas le cas de le dire) ces jours fériés épars dans notre calendrier qui nous renvoient aux heures les plus obscurantistes de notre histoire. On pourrait prendre exemple sur les Belges, en déclinant le concept de « détente », autour de mots conviviaux évocateurs de farniente : exit la Pentecôte, on parlerait désormais de « lundi de glandouille », le jeudi de l’Ascension, qui marque vraiment le retour des beaux jours, pourrait s’appeler le « jeudi du barbecue », et l’Assomption, eu égard à son caractère estival, « la journée de la tong » (« Tu fais quoi, toi, pour le pont de la tong ? »).

L’excellente dame à l’origine du décret scellant cette nouvelle nomenclature des vacances en Belgique (même si elle prétend sur son blog ne faire qu’appliquer des dispositions prises depuis 2000) se nomme Marie-Dominique Simonet. Elle est membre du Centre démocrate humaniste et tient par ailleurs à ta disposition, dans le cas où tu en manquerais, tout un stock de vraies fausses bonnes idées qu’elle a tenté de mettre en place en Belgique : le décret « Robin des Bois », par exemple, forçant les écoles étiquetées « riches » à subventionner les écoles dites « pauvres » (si efficace qu’il a été abrogé), ou encore le décret « inscription », forçant chaque école secondaire à réserver 20 % de ses places à des enfants issus d’écoles primaires à indice socio-économique faible (ISEF) et prévoyant que ces « élèves ISEF » soient prioritaires dans l’établissement de leur choix (dispositif contre lequel 20.000 parents belges viennent de déposer une pétition…).

À dire vrai, elle et toi êtes comme ces cancres en échec scolaire dont vous prétendez venir à bout. Vous êtes les bonnets d’âne au fond de la classe, qui ont décroché depuis longtemps. Et, devant la somme de boulot qu’il faudrait abattre, le courage qu’il faudrait déployer pour permettre à l’Éducation nationale de sortir la tête de l’eau, vous baissez les bras par avance. Alors, quand vous ne faites pas mine de griffonner on ne sait quelle réforme inutile en prenant des airs sérieux pour tenter de donner le change, vous faites du boucan en parlant fort pour exister. Puis, vous persécutez les élèves du premier rang bien peignés qui ne font pas de bruit, vous leur piquez leurs feutres, leur rackettez leur goûter et arrachez leur médaille de baptême. Vous devriez pourtant savoir qu’à l’école, il y a toujours une justice immanente : à la fin, le bonnet d’âne se fait virer.

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Ah bon ! Salomon est juif ?

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Mélenchon s’inspire-t-il du De Funès de Rabbi Jacob ? En tout cas s’il n’existait pas il faudrait l’inventer. Ce trotskiste de formation aime jeter des pavés dans la mare. Son dernier pavé est de dimension grandiose : grâce à lui, nombre de Gaulois qui ignoraient que le ministre de l’économie est juif (comme le sont les ministres des Affaires étrangères et de l’Education, ainsi que l’épouse du ministre de l’Intérieur) le savent maintenant. Moscovici ayant été accusé par Mélenchon et ses copains d’avoir « le comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français, qui pense dans la langue de la finance internationale », du Figaro à Harlem Désir (la potiche bronzée censée être premier secrétaire du PS) on s’en étrangle d’indignation, en criant à l’antisémitisme… Serait-ce parce qu’on pourrait supposer un lien entre « la finance internationale » et le peuple élu ?

Mais alors est sûrement aussi de l’antisémitisme le fait de mentionner, comme le fait Le Monde (26 mars), que Boris Abramovitch Berezovski, le richissime oligarque retrouvé mort en Angleterre où il s’était réfugié, était « issu de l’intelligentsia juive moscovite ». Ayant exercé un pouvoir exorbitant à la fin du règne d’un Eltsine imbibé de vodka, il avait pillé allègrement l’économie russe et bâti une fortune colossale, comme d’autres « hommes d’affaires » de même origine que lui. Il avait favorisé l’arrivée au pouvoir de Poutine, qu’il considérait comme un minus, car, déclarait-il, « miser sur Poutine, c’est un investissement » - ou encore « désormais, c’est l’argent qui donne le pouvoir en Russie, pas l’inverse ». Mais, patatras : Poutine ayant décidé de faire le ménage – pour la plus grande satisfaction des Russes – Berezovski et ses semblables furent vite confrontés à un choix simple : la prison ou la fuite. De son repaire anglais Berezovski inondait d’argent tous les opposants à Poutine, au nom, bien entendu, de la démocratie. Mais personne n’est à l’abri d’un accident de santé.

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jeudi, 28 mars 2013

VIOLENCES POLICIÈRES : UN COLLECTIF D’AVOCATS POUR SOUTENIR LES VICTIMES

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Un collectif d’avocats, s’est constitué afin d’engager des actions judiciaires à l’encontre des responsables des violences commises lors de la manifestation du 24 mars sur les Champs-Elysées.

Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue, presque sur les lieux du crime, Place de l’Etoile, Me Frederic Pichon entouré de quelques confrères a annoncé la création d’un collectif d’avocats pour venir en aide aux personnes, victimes de la violence policière lors de la manifestation du 24 mars dernier.

A titre personnel, Me Pichon a indiqué avoir déjà été saisi d’une dizaine de cas.

Cette conférence de presse a été également l’occasion pour Béatrice Bourges d’officialiser la naissance du collectif "Printemps Français".

La création de ce collectif intervient après que des divergences sont apparues entre la très médiatique Frigide Barjot et la présidente du "Collectif pour l’enfant", Béatrice Bourges sur l’occupation des Champs Elysées par des participants de la "Manif pour tous".

Interrogée sur son éviction de porte-parole de la "Manif pour tous", par Mme Barjot, Béatrice Bourges a jugé que c’était un "épiphénomène" et que "Manif pour tous" et "Printemps Français" étaient complémentaires.

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mercredi, 27 mars 2013

Lille : Robert Ménard en liberté… surveillée !

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Robert Ménard n’est pas persona grata à la Skema, l’école de commerce de Lille. Alors que le cofondateur de Boulevard Voltaire devait y tenir, mardi 26 mars au soir, une conférence sur le thème de la liberté de la presse en France, la directrice du campus, Isabelle Morvan, a prévenu in extremis les organisateurs qu’ils devaient chercher ailleurs une autre salle.

La raison – ou le prétexte – de cette volte-face ? « Des appels de protestation », « des appels plus insistants » de personnes « qui disaient vouloir nous alerter sur des dérives sectaires probables », a déclaré Isabelle Morvan.

« Dérives sectaires » ? On ignorait que l’esprit voltairien de l’ancien président de Reporters sans frontières était justiciable de la Miviludes, cet organisme officiel chargé d’identifier et de dénoncer les adorateurs de Satan et autres lucifériens dangereux. Ce n’est donc pas seulement sur les ondes et les plateaux de France Inter que l’on s’emploie, sous la tutelle de Patrick Cohen, à traquer et à chasser les « cerveaux malades »

Plus sérieusement, on ne peut que regretter que la direction de la Skema ait cédé à la pression de censeurs anonymes alors même qu’elle avait donné son accord, connaissant le nom de l’intervenant, les organisateurs (le Cercle bourguignon a déjà tenu une conférence dans cette école) et le sujet retenu. La seule liberté que l’on enseigne à l’École de Lille serait-elle celle du commerce ?

L’histoire, heureusement, ne s’arrête pas là. Une autre salle a été trouvée. Robert Ménard pourra s’y exprimer. En toute liberté.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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mardi, 26 mars 2013

Frigide Barjot a-t-elle atteint son seuil d’incompétence ?

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Pierre Van Ommeslaeghe
Professeur de philosophie
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Ma Chère Frigide,

Vous avez de nouveau réussi, avec et grâce à d’autres, une mobilisation exceptionnelle ce dimanche. Mais cette puissance, vous la rendez impuissante et inutile par votre comportement et vos propos. Je vous ai entendue renier et traiter de fascistes ceux qui se sont confrontés à la police en haut des Champs-Élysées. J’étais parmi ces fascistes. Certes, j’y ai bien vu une vingtaine de militants du GUD. Mais surtout plusieurs centaines, quelques milliers, de jeunes Français, de moins jeunes aussi, sans doute un peu plus exaspérés par le mépris gouvernemental, peut-être un peu plus courageux et plus déterminés à ne pas voir disparaître l’antique civilisation française qui leur a tant donné que ceux, plus sages, de l’autre côté de l’Arc de triomphe. Mais pas différents.


Vous avez permis à la contestation populaire à la loi Taubira de se manifester. Mais une puissance dont on refuse de se servir, qu’on n’actualise jamais, ne sert à rien. On vous a frappée sur la joue droite en vous recevant en catimini suite au 13 janvier : vous avez tendu la joue gauche. On vous a frappée sur la joue gauche en jetant au panier 700.000 pétitions : vous avez tendu la joue droite. On vous a frappée la joue droite en vous refusant les Champs-Élysées : vous tendez la joue gauche…


Il vous suffisait pourtant d’un mot pour que la puissance du 24 mars devienne une force balayant le mépris d’un pouvoir arrogant. Vous aviez les troupes prêtes à se sacrifier pour ouvrir la brèche ; vous les avez insultées. Vous aviez la masse pour la maintenir ouverte ; vous l’avez maintenue dans une immobilité décourageante. 
Vous voulez une mobilisation pacifique et vous avez raison. Mais même Gandhi n’hésitait pas à guider le peuple hors de la légalité lorsque c’était légitime.

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dimanche, 24 mars 2013

Manif pour tous : le mépris affiché du Monde !

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Nicolas Gauthier

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Chez Jean-Luc Godard, Le Mépris peut être classieux, croupe de BB oblige ; au Monde, il est juste méprisable. Ainsi, en apprentis entomologistes, les tâcherons du fameux quotidien vespéral ont-ils entrepris de dresser une sociologie des associations formant le collectif de La Manif pour tous. Mépris, donc, qui évoque « La Grande Illusion », pour continuer de filer la métaphore cinéphilique.

Ces associations seraient donc au nombre de 37. Sous d’autres lieux et d’autres latitudes, cela serait tenu pour indéniable succès ; là, non : « En apparence, la Manif pour tous représente de larges pans de la population. En apparence seulement. Car en réalité, nombre de ces mouvements sont des coquilles vides qui n’ont aucune existence. Quant aux autres, ils sont presque tous liés à l’Église, soit directement, soit par les engagements de leurs responsables. » Ils attendaient quoi, les mecs, des adeptes de Raël, du Grand Orient de France ou de Riposte laïque ?

Et Le Monde de s’étonner, dans un graphique en forme de camembert, de ce tiers de « coquilles vides », les deux autres tiers étant le fait d’associations « religieuses ». Soit. Et alors ? Oui, la plupart de ces associations ont été montées dans l’urgence. Leurs sites Internet ne sont pas forcément quotidiennement remis à jour et certaines ont sûrement dû oublier de se faire enregistrer à la préfecture. Et alors, une fois de plus ? C’est du happening… Fait à la ramasse. Soit tout ce que Le Monde devrait aimer. Ras l’front, bidule antilepéniste, n’a jamais vraiment eu non plus, ni raison sociale officielle, ni pas-de-porte soumis à patente. Pas plus que les Femen, collectif inattendu, mais dont la légitimité administrative se limite à une seule page Facebook. Pourtant, ces deux « organisations » ont toujours eu table ouverte et ronds de serviette allant avec, dans le journal jadis fondé par un Hubert Beuve-Méry qui doit depuis se retourner dans sa tombe, façon centrifugeuse.

Les Femen, au fait, petites chéries de l’inénarrable Caroline Fourest, qui est un peu à l’homophilie ce que Riposte laïque est à l’islamophobie, déclarent ainsi, en forme de carnet de route intellectuel : « Nos seins sont nos armes. Sors, déshabille-toi et gagne ! » Bravo. C’est beau comme une vidéo de chez Marc Dorcel ; sauf que chez le pornocrate en question, les donzelles sont moins farouches qui, non contentes de dévoiler le haut, exhibent également le bas, tout en n’hésitant pas à s’en servir.

Il n’empêche que, pour les limiers du Monde, plus d’un million de Français de toutes origines, de toutes confessions et de toutes opinions, ce n’est rien. Élémentaire charité chrétienne, il est de notre devoir de leur rappeler que LGBT, c’est, par grand vent, 1 300 adhérents et Act Up, 150 seulement…

Dialoguer avec des cons participe immanquablement de l’exercice périlleux, sachant qu’on prend aussi le risque de les instruire. Nonobstant, ne barguignons pas et allons-y franco, tel qu’aurait dit le défunt général. Le Monde, toujours lui, s’étonne donc de la présence d’associations catholiques, protestantes et même musulmanes dans le collectif en question. Et se hérisse ensuite de la participation des Fils de France, association de Français de confession musulmane très en pointe dans l’affaire ; voire d’un autre collectif, Homovox, paraît-il composé d’homosexuels qui seraient catholiques de tradition. Et alors, être à la fois pédé et catho, ce ne serait pas une grande première.

Il y a encore un fait qui aurait pu faire figure d’étonnement d’enfant pour ces gens : la position des Français ultramarins. En effet, revenant juste de vacances martiniquaises, j’ai pu voir plusieurs camionnettes arborant le logo de la Manif pour tous, assorti de ce slogan : « La Martinique contre le mariage pour tous ». Après discussion autour d’un rhum vieux avec ces militants, cette simple réponse de bon sens : « Chez nous, il y en a autant qu’en métropole. On les appelle juste les “messieurs-dames”. Ils sont comme ils sont, personne ne les embête. Mais jamais ils n’auraient l’idée de fonder une famille. Parce que chez nous, la famille, c’est important. C’est papa dans maman… » Rhétorique un brin sommaire, certes. Mais qui ramène aux fondamentaux de ce qu’on peut appeler une civilisation. Après, allez seulement expliquer tout cela aux « journalistes » du Monde

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samedi, 23 mars 2013

Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko...

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Nicolas Gauthier

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En cas de doute existentiel, de crise de foie ou de foi, il est des matins plus ou moins joyeux où l’on sait que Dieu existe. Quand, par exemple, DSK se fait choper, slip à peine remonté des chevilles dans son avion. Ou quand M. Bruni se fait mettre en examen pour une autre histoire de filles.

Sauf que là, c’est encore moins glorieux, car à Nafissatou Bettencourt, ce n’est pas la vertu qu’il entendait ravir ; juste le coffiot. Bref, l’argent de la vieille, comme dans un film italien en noir et blanc, où l’on parle haut et où les portes claquent fort.

« Allez, maman, cherche pas, signe juste là…
« Oui, jeune homme, mais vous êtes qui, au fait ?
« Fais pas chier la vioque et signe !
« Ah ben, si c’est demandé gentiment… »

Liliane Bettencourt, la pauvre, c’était Lady Gaga. Trois minutes de lucidité par jour, entre le maréchal Pétain à Sigmaringen et Johnny au Cedars-Sinai de Los Angeles. On imagine le défilé des gigolpinces, de François-Marie Banier à Nicolas Sarkozy…

Pauvre Liliane… Que devait-elle penser devant ce cortège de gargouilles venu lui éponger son oseille ?

Est-ce qu’on lui faisait payer le passé d’extrême droite de la famille de son époux, qui ne barguigna pas à financer le CSAR, Comité secret d’action révolutionnaire, plus connu sous le sobriquet de Cagoule ? Mais dont le chef, Eugène Deloncle, assez proche de François Mitterrand, tomba néanmoins sous les balles de la Gestapo, quelques mois avant la Libération.

Aujourd’hui, ces questions sont finalement sans importance. En revanche, plus intéressant est de constater que, de Cahuzac en Sarkozy, l’hyper-classe aux commandes n’en finit plus d’édicter des règles qu’elle est la première à ne pas respecter. Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko… Quand on sait les deux autres enquêtes qui lui collent au valseur : comptes de campagne présidentielle de Balladur plus que douteux et trafics à Karachi…

Dis donc, pépère, comme on assurait naguère dans la Coloniale, quand on veut grimper au cocotier, il faut avoir la culotte propre… Et dire que des couillons de droite – pléonasme – ont cru un instant que Nicolas Sarkozy avait vocation à incarner les valeurs de la vieille France, discours inspirés d’Henri Guaino et réception vaticane en compagnie du révérend père de Burnes, ou un cureton au nom approchant, obligent. Bien fait. Mort aux cons et clémence pour les éternels naïfs !

Il paraît que l’objet du délit risquerait dans les trois ans de zonzon. Fort bien. Carla pourra martyriser sa guitare, tandis que Nicolas continuera à nous jouer du pipeau. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai une de ces pêches, aujourd’hui…

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jeudi, 21 mars 2013

Bobards d’or : cette année, il y avait du lourd…

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Gabrielle Cluzel

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Dans la catégorie mieux vaut en rire qu’en pleurer, salle comble et grosse partie de rigolade, mardi soir, rue d’Athènes, pour la quatrième édition des « Bobards d’or ». Pour cette cérémonie solennelle (organisée par le think tank Polémia, sous la houlette de Jean-Yves Le Gallou), qui vient décerner à un journaliste le trophée du plus gros mensonge médiatique, le jury — ambiance smoking et robe de soirée — a dû faire des arbitrages cornéliens. Parce que, cette année, chapeau bas, il y avait du lourd. Rien que des craques soignées, du pipeau de qualité, du bidon supérieur made in France.

Pour prétendre au titre de Mister Bobard 2013, les heureux nominés ne défilent pas sur l’estrade en maillot de bain et talons aiguille, mais ont le privilège de voir leur petite mystification (qui, pensaient-ils certainement, était passée, ni vu ni connu j’t’embrouille, comme une lettre à la poste) affichée sur grand écran, preuves du délit à l’appui. Énorme fou rire du public.

Las, Les Bobards d’or, comme tous les concours, sont bien injustes : quand il y a pléthore de candidats, il ne suffit pas d’être bon, il faut être excellent. Certains menteurs travailleurs et méritants ont été recalés, et il faut quand même reconnaître leurs efforts. Ainsi, par exemple, la copie « bobard du mythomane » de l’AFP qui, en troquant adroitement sa traduction, a tout bonnement inversé le sens d’une conversation entre Chávez et Ahmadinejad dont elle prétendait rendre compte, n’a pas trouvé grâce aux yeux du jury ; le « bobard par détournement d’image » (pourtant assez osé), de Morandini, illustrant le prétendu succès de la manifestation pour le mariage version Taubira par la photographie d’une foule compacte… prise le jour de la manifestation du camp adverse, n’a pas non plus remporté assez de suffrages pour prétendre au titre convoité. Pauvre Jean-Marc ! S’il s’accroche, persévère dans ses efforts, il pourra toujours se représenter l’an prochain, car il a du potentiel, le petit. Exit aussi, en même temps que quelques autres, le « bobard calculette » relatif aux décomptes respectifs de ces mêmes manifestations.

La barre est haute, les winners sont de vrais orfèvres. Le palmarès final ? Bobard de bronze pour Jean-Jacques Bourdin (RMC) qui, en traficotant quelques petits chiffres de l’INSEE, a pu prétendre qu’il y avait moins d’immigration en France en 2012 qu’en 1931, ce qui saute vraiment aux yeux.

Bobard d’argent pour Serge Le Luyer (Ouest France, Le Monde) qui, dans un article, a changé, comme il se doit, le prénom du meurtrier lui-même mineur d’un collégien. « Souleymane » est ainsi devenu sous sa plume… « Vladimir ». Un choix anodin qui ne peut être que le fruit du hasard, on s’en doute.

Mais la plus grosse des statuettes, le Pinocchio d’or, a été attribuée à Philippe Manière (France 3), dont la docte prestation dans l’émission « C dans l’air » a été littéralement plébiscitée par le public tant elle constitue un morceau d’anthologie digne d’être conservé dans votre cinémathèque pour égayer les dimanches pluvieux : « Nos flux migratoires en France sont extrêmement ténus », explique-t-il longuement, avec beaucoup de conviction. 200 000 arrivants par an, l’équivalent peu ou prou d’une ville comme Le Havre ou Reims, hein, pas de quoi en faire un fromage.

À cru exceptionnel, récompense exceptionnelle : cette année, eu égard à la très belle prestation occasionnée en mars 2012 par l’affaire Merah, un prix spécial du jury, un magnifique « mouton d’or » (en référence aux qualités d’indépendance et de réflexion bien connues de cet animal), a été attribué à l’ensemble des médias : Jean-Yves Le Gallou a ainsi rendu un vibrant hommage aux journalistes français qui sont sans doute les plus forts du monde, puisqu’ils sont capables de voir, malgré un casque intégral et une visière, le teint blanc et les yeux bleus d’un motard. D’où la « piste néonazie » privilégiée : quel flair mes amis ! Des qualités d’investigation et puis aussi des qualités de cœur : car sitôt la véritable identité du tueur connue, ces messieurs ont mis un point d’honneur à ne pas flétrir la mémoire de ce pauvre garçon. Une belle unité jusque dans le choix des mots (repris sans doute d’une dépêche AFP ?) : calme, gentil, respectueux, c’était ce qu’on disait de lui dans son quartier. Libération et Le Monde parlent même de « beauté sans nom », de « beauté fascinante », de « visage d’ange ». Une sorte de chérubin ?

À ce mouton d’or, s’est rajoutée in extremis une « muselière d’or », une distinction un peu hors concours pour une candidature arrivée très récemment, après la clôture officielle des dépôts. Mais le dossier justifie la dérogation : il s’agit de la réponse en trois lettres de Patrick Cohen (matinale de France Inter) face à Taddeï, à la question de l’animatrice « On a le droit de penser ce qu’on veut ? » : « Non ». Au moins, c’est clair. Celle-là, en dehors des films de science-fiction, aucun dictateur ne l’avait osée.

L’humour est l’ironie du désespoir dit-on, mais le discours d’accueil de Jean-Yves Le Gallou était pourtant plein d’espérance. Grâce à Internet et aux médias alternatifs, le mur érigé par « la tyrannie médiatique », comme il la nomme, est en train de se fissurer. Il finira, prédit-il, par s’effondrer d’un coup comme l’autre, à Berlin. Et l’heure est peut-être plus proche qu’on ne l’imagine.

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mercredi, 20 mars 2013

Attaque du RER : il est temps de remettre de l’ordre !

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Joris Karl

Boulevard Voltaire

Mes amis, je vous préviens tout de suite : ne stigmatisons pas ! Bon d’accord, une vingtaine de jeunes, sans doute en grande difficulté sociale, a attaqué le RER D à hauteur de Grigny, dans l’Essonne. Toute la presse affirme qu’ils sont « jeunes », ces encagoulés… Peut-être un groupe d’étudiants polonais, il faut se méfier de ceux-là. Ou des touristes norvégiens en mal de sensations ? En tout cas, sûrement pas des néo-nazis : des manifs auraient été organisées le soir même dans tout le pays, et dans nos écoles, on aurait observé une minute de silence…

Moi je penche plutôt pour des « sensibles » comme les appelle si joliment Renaud Camus. Des « sensibles » qui viennent des zones du même nom.

On imagine la scène, samedi soir vers 22 heures. Des loups dans une bergerie. Ils ont pour eux l’assurance de l’impunité, ils sont forts, agiles, vivent en meute. Face à eux, des individus isolés, la gorge nouée par la violence de l’assaut, paralysés dès les premières secondes. Des moutons sans réactions attendant que l’égorgement se passe le plus vite possible. Certains passagers lobotomisés par la télé ont, qui sait, pensé à ce que dit Aymeric Caron à longueur d’antenne : pas d’amalgames, surtout pas d’amalgames !!!

« Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. » raconte un témoin.

Selon un policier, « Cela ressemble à une attaque de diligence de l’époque mo­derne. Mais de cette ampleur, ce n’est pas habituel. » Pas « habituel » ? T’inquiète, ça va le devenir. Et pour le moment, que les victimes ne la ramènent pas trop, elles ont survécu. Faut pas non plus faire sa chochotte, du gaz lacrymo dans les yeux, des pains dans la tronche, des arrachages d’iPhone ou de sacs, une ponction de pognon, c’est pas la fin du monde ! Les « agresseurs » — encore que je trouve que ce mot soit un peu stigmatisant — sont sûrement des jeunes qui ont beaucoup souffert, faut les comprendre, ces chérubins. Dans un futur « débat » télé, un curé comme Bruno Roger-Petit nous dira sans doute qu’il ne s’agissait pas d’un fait divers, mais d’un banal fait culturel. Faut pas stigmatiser je vous dis !

D’aucuns disent quand même que ça rappelle le Far-West. Sauf que, en ce temps-là, bien souvent, on retrouvait les voyous gigotant au bout d’un corde. Ce n’était pas encore l’époque de la réinsertion à répétition, de l’excuse à vie pour ces pauvres délinquants. Il y a quelques jours, deux crapules ont attaqué un bus au Guatemala. Ça a mal tourné pour un des deux lascars, lynché et brûlé vif par les passagers. Terrible retour de bâton. Stefan Zweig le disait en méditant sur le Berlin des années folles : au bout d’un moment, à force de laisser-aller, de déliquescence morale, le peuple voudra un retour à l’ordre….

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dimanche, 17 mars 2013

People : démission des collaborateurs de Taubira excédés ?

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Source 24 h actu cliquez ici

Selon L'Express (cliquez ici) plusieurs membres du cabinet de Christiane Taubira seraient sur le point de démissionner à cause du comportement de diva irresponsable de la garde des sceaux. Un membre du gouvernement socialiste qui s’intéresse d’avantage à son image et à sa communication qu’à son pays et à la politique, quelle surprise !

A force de squatter les plateaux de télévision et de se prendre pour la nouvelle égérie Chanel, Christiane Taubira en oublie qu’un poste de ministre implique un certain travaille assorti de quelques responsabilités.

C’est en tout cas ce qu’estime Christian Vigouroux, son directeur de cabinet, qui devrait donner sa démission cette semaine, tout comme plusieurs autres personnalités du cabinet de Christiane Taubira, selon les journalistes de l’Express, qui précisent que Vigouroux reproche à Taubira d’être « soucieuse en priorité de son image politique », de ne s’impliquer « plus assez dans le fonctionnement interne du ministère » et de le laisser « gérer des dossiers et des décisions incombant normalement à la garde des Sceaux ». Autrement dit, il en a marre de faire le travail de Taubira pendant que cette dernière fanfaronne et s’oublie dans les mondanités.

Une information confirmée par Le Figaro (cliquez là) pour qui « Vigouroux n’en pouvait plus » des ses relations « très ombrageuses » avec Taubira qui l’aurait « engueulé à plusieurs reprises et en public ».

Venant d’un parti pour qui toute forme de patriotisme est assimilée à l’extrême droite et au fascisme, c’est logique qu’ils n’aiment pas leur pays… Surtout Taubira qui restera (ou pas) dans l’histoire comme la femme ayant lutté pour que la France s’agenouille encore plus devant les communautarismes et s’auto-flagelle jusqu’à ce que les Français perdent la foi en la France.

On a pu éviter Joly, mais pas Taubira…

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samedi, 16 mars 2013

24 mars : et si on se retrouvait malgré tout sur les Champs ?

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Gabrielle Cluzel

Boulevard Voltaire cliquez là

Même s’il n’y a pas encore d’arrêté préfectoral signifiant officiellement l’interdiction, la préfecture de police de Paris a tenu à faire savoir par communiqué de presse aux « éventuels » (sic) participants à la manifestation contre le mariage pour tous qu’ils ne pourraient pas, pour des raisons tenant à la préservation de l’ordre public, emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées.

Mais la préfecture s’est-elle interrogée deux minutes sur les « éventuelles » conséquences du ton hautain de son avertissement sur les « éventuels » manifestants ? N’a-t-elle pas envisagé l’éventualité que cette posture intransigeante pourrait avoir un effet anabolisant sur des manifestants déjà dans les starting-blocks ? Aurait-elle oublié que la passion n’est rien d’autre, comme le disait Beaumarchais, qu’un désir irrité par la contradiction, et que cette posture coercitive peut, éventuellement, au lieu de dépassionner le débat, décupler le désir d’être entendu ?

Et si éventuellement, les « éventuels » manifestants commençaient à prendre ombrage d’être traités comme un camp de roms indésirables que l’on chasse d’ici parce qu’il a dégradé les espaces verts et de là parce qu’il va effrayer les touristes et les bourgeois ? Et si éventuellement, ces « éventuels » manifestants refusaient d’aller manifester sur la planète Mars, seul lieu, ou presque, que le gouvernement peut encore leur proposer pour éviter tout risque majeur d’endommager le revêtement au sol, de nuire au commerce et de rencontrer une caméra de télévision ?

Et si éventuellement certains, voire beaucoup, décidaient quand même, en ce premier week-end de printemps, d’aller prendre l’air à Paris et de déambuler en famille dans la plus belle avenue du monde, ordonnerait-on aux forces de l’ordre de charger des poussettes, de balancer des gaz lacrymogènes sur des femmes enceintes et des élèves de CM2, de disperser à la matraque des grands-mères à chignon blanc et des pères de famille portant enfant sur les épaules, de provoquer affolement et bousculade avec tous les risques de piétinement que l’on imagine dans une foule aussi compacte ?

Et dans l’éventualité où la politique du bras de fer intégral dans laquelle le gouvernement s’est lancé se révélait être une gaffe monumentale, le plan B de Hollande, ce serait quoi ?

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Alain de Benoist : Ils préfèrent les people au peuple…

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Un entretien avec Alain de Benoist, réalisé par Nicolas Gauthier, publié sur Boulevard Voltaire (cliquez ici)

Le comique Beppe Grillo grand vainqueur des dernières élections législatives en Italie… Qu’est-ce que cela dit sur la réalité de la politique locale ? Peut-on le résumer à sa simple qualité de comique, tel un Coluche, chez nous, il y a quelques décennies ? Au fait, « populisme » est-il forcément un gros mot ?

Il y a longtemps que Beppe Grillo n’est plus un « comique », contrairement à ce que s’imaginent la plupart des journalistes français qui le traitent de « clown » ou d’« histrion » pour faire oublier qu’ils n’ont découvert son existence qu’au soir des élections. Il n’est pas plus comparable à Coluche qu’il ne l’est à Poujade ou à Dieudonné. Avec 25,5 % des voix et plus de 160 parlementaires, députés et sénateurs, sa formation, qui n’existait même pas lors du précédent scrutin, est devenue d’emblée le premier parti d’Italie. Cela donne la mesure de la vague de fond qui l’a portée. Et c’est sur celle-ci que doit porter la réflexion. L’Italie a certes été un pays pionnier en matière de « populisme » (on se souvient de l’« uomo qualunque » des années 1950), mais le populisme du Mouvement 5 Etoiles ne ressemble à rien de ce que l’on a vu. Ce n’est pas un populisme de la peur, mais un populisme de la colère et de la révolte. Ce n’est pas non plus, comme souvent en Europe, un populisme qui divise la droite, car il a surtout rassemblé des électeurs venus de la gauche. Enfin, c’est moins un populisme qui prétend parler au nom du peuple qu’un populisme qui s’efforce de créer les conditions dans lesquelles le peuple peut s’exprimer. Quant aux esprits paresseux qui pensent que Grillo n’a pas de programme, ils montrent par là même qu’ils ne l’ont pas lu.

Le « populisme » est aujourd’hui le terme péjoratif qu’utilise la Nouvelle Classe politico-médiatique, élue par la globalisation, pour désigner avec dédain ceux qui s’entêtent à penser que la démocratie repose sur la souveraineté du peuple. La Nouvelle Classe n’a que faire du peuple (elle lui préfère les « people ») et n’aspire qu’à gouverner sans lui. C’est ce qui la rend incapable de mesurer l’ampleur du fossé qui sépare désormais les classes populaires de l’oligarchie dominante. L’erreur classique que l’on fait à propos du populisme est d’y rechercher une idéologie, alors que le populisme n’a pas de contenu idéologique prédeterminé : ce n’est pas une doctrine, mais un style. L’autre erreur est de l’analyser simplement en termes de « démagogie ». C’est oublier que la démagogie des élites vaut bien celle des populistes. C’est surtout passer à côté de l’essentiel, qui est la notion même de peuple, défini comme un demos uni par une sociabilité commune. Vincent Coussedière n’a pas tort d’écrire que « l’être-ensemble populiste correspond à ce moment des démocraties où le peuple se met à contrecœur à faire de la politique parce qu’il désespère de l’attitude des gouvernants qui n’en font plus ».

Insubmersible Silvio Berlusconi. Détesté par nos médias – quoique nombre de ceux qui l’insultent aujourd’hui ont peut-être été ses salariés à l’époque de sa chaîne de télévision française, La Cinq, au siècle dernier –, mais manifestement pas si impopulaire que ça chez lui. Quelles réflexions un tel paradoxe peut-il vous inspirer ?

Berlusconi a principalement surfé sur le thème de la démagogie fiscale. Son populisme est un populisme droitier d’essence bourgeoise bien différent du populisme « chimiquement pur » de Beppe Grillo. En prenant position pour la décroissance, la démocratie participative et le mandat impératif, le Mouvement 5 Etoiles s’est aussi prononcé pour l’autonomie et le primat du politique vis-à-vis de la « gouvernance » économique, de la finance de marché et de l’expertocratie. Berlusconi est un grand « communicateur », mais Grillo a ouvert un nouveau chapitre de la communication politique en refusant d’apparaître à la télévision et en s’appuyant avant tout sur Internet (l’« incendie numérique ») et sur les meetings de rue. Berlusconi reste un homme de droite, quand le succès des « Grillini » montre que le clivage gauche-droite n’a plus de valeur opérationnelle pour analyser les phénomènes politiques nouveaux.

Dans ce scrutin, il y a trois disparus dont on a peu parlé. Mario Monti, l’ancien banquier de Goldman Sachs, et son allié Gianfranco Fini, de l’Alliance nationale. Sans oublier Umberto Bossi, de la Ligue du Nord, empêtré dans des scandales de corruption que lui, l’Italien du Nord, imputait aux seuls Italiens du Sud… Quel bilan tirer de tout cela ?

Le rejet de Monti par 90 % des Italiens montre à quel point l’arrogance des technocrates est devenue insupportable pour les classes populaires et les classes moyennes auxquelles la Forme-Capital veut faire payer le prix d’une crise provoquée par l’endettement public et la folle course à l’austérité engendrée par la désubstantialisation de la valeur et la suraccumulation du capital fictif. La Lega conserve quelques bastions, mais se trouve maintenant confrontée à une crise d’identité très profonde. Quant à Fini, il mérite plus que jamais son nom. Cela ne signifie pas que l’Italie est définitivement entrée dans l’« ère Grillo », mais que tout retour en arrière est exclu. Aux dernières élections, c’est toute la classe politique italienne qui s’est trouvée disqualifiée par une nouvelle secessio plebis. Un signe annonciateur pour d’autres pays européens ?

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La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

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La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

« On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

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vendredi, 15 mars 2013

Exit le vote des étrangers, reste la naturalisation au rabais...

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Gabrielle Cluzel

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Le gouvernement français vient de présenter plusieurs projets de loi de révision constitutionnelle. Le droit de vote des étrangers aux élections locales, 50e promesse du candidat François Hollande dans son programme, n’en fait pas partie.

La raison ? Sur cette réforme-là, le gouvernement sait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à réunir les 3/5e des deux assemblées. Alors hein, c’est un peu comme les concours des grandes écoles, quand on est sûr de se planter, on ne se présente pas, ça évite des humiliations et des justifications désagréables, n’est-ce pas ?

Et puis, comme l’a concédé encore récemment Manuel Valls dans les colonnes du Monde, il ne s’agit pas « d’une revendication forte » de la société. Tu m’étonnes. Une litote pour dire qu’une majorité de Français y est fermement opposée, comme tous les sondages successifs le montrent, le démontrent et le remontrent.

Allez hop, emballé c’est pesé, Hollande a réussi à glisser au fond de sa poche avec son mouchoir par-dessus cette patate chaude refilée par le grand François 1er lui-même (pas le pape, ni le roi, mais le mari de Danielle), qui avait déjà fait en son temps la même promesse sans la tenir. Jusqu’à la prochaine.

Car disons-le, ce coup du vote des étrangers, c’est un nid à embrouilles inextricable. Il y a d’un côté ceux qui lui bottent le train, comme ces 75 députés qui, dans les colonnes du Monde, au mois de septembre dernier, le sommaient de se presser, fantasmant sur ce fantastique gisement de voix inexploité, et de l’autre le peuple français. Le peuple français qui n’a pas voté pour lui, dont, pour survivre, il faut soigneusement cultiver et arroser tous les matins les antagonismes… et c’est tout un art : pour le moment, c’est sous contrôle, électeurs du FN et de l’UMP se regardent en chiens de faïence. Mais si on les enferme tous deux dans le loft de l’opposition au vote des étrangers, ils vont finir, c’est certain, par s’embrasser sur la bouche.

Mais aussi le peuple français qui a voté pour lui, dont la belle unité pourrait sur cette question-là voler d’un coup en éclat. Les sondages, encore eux, sont formels : si les cadres sont tout à fait favorables au vote des étrangers, les ouvriers eux tirent la gueule, et pas qu’un peu. Cela s’appelle le socialisme version Comtesse de Ségur, et cela ressort dès qu’il est question d’immigration. D’un côté, Madame de Fleurville made in 7e arrondissement, toujours prête à accueillir les gueux d’où qu’ils arrivent, pourvu qu’ils aillent installer leur paddock dans les masures des manants et qu’elle-même puisse vite regagner, la conscience en paix, son château équipé d’un digicode doublé d’un interphone. De l’autre côté, pauvre Blaise qui commence à en avoir sérieusement sa claque de partager sans fin son pain bis et son logement HLM collé au périphérique.

Hollande n’a pas tort. Pourquoi se presser pour faire passer en force cette loi à haute valeur symbolique, quand il existe déjà un moyen bien plus simple, bien plus doux, bien moins voyant de faire voter des étrangers — sinon administratifs, du moins de cœur —, un moyen qui a fait ses preuves et plus encore : la naturalisation au rabais.

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mardi, 12 mars 2013

En défense de Civitas

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Vivien Hoch

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Dans un papier nauséabond publié et mis en avant dans Le Plus du Nouvel Obs sous le titre « Civitas : nos impôts financent l’intégrisme et la haine. Il faut que cela cesse ! », l’auteur, manifestement un militant gauchiste, laisse transparaître sa vraie nature, celui d’un petit totalitariste haineux. Aujourd’hui, c’est Civitas qui en fait les frais : avec cette tribune et une pétition qui revendique plus de 10.000 signatures en moins de deux jours, il ne veut rien moins que d’empêcher les remises fiscales sur les dons qui lui sont alloués, affirmant que l’État n’a donc pas à financer « l’intégrisme et la haine ».

On sait déjà que les gauchistes sont fascinés par l’Institut Civitas : des chapelets, des croix, des soutanes, des jeunes filles et jeunes hommes biens peignés, des vieux cathos, bref, toute la France qu’ils détestent, qu’ils vomissent même, et qui pourtant existe encore – et même de plus en plus, à voir les chapelles traditionnelles se remplir. La stratégie consiste à les soupçonner a priori, à interpréter leur comportement de façon à les présenter comme des provocateurs, des individus qui menacent la paix de la société et dépassent les limites admises. Une phrase résume tout cela : « Devons-nous encore une fois tolérer qu’un tel déferlement d’homophobie, d’intolérance et de haine puisse se tenir devant le Sénat, symbole de notre République laïque, égalitaire et fraternelle ? »

Franchement, comment un gauchiste LGBT, qui vit et milite sous perfusion des subventions publiques, peut-il avoir l’outrecuidance de demander la suppression des remises d’impôts aux donataires de Civitas ? Sachant que Civitas est loin de toucher les millions versés quotidiennement aux milliers de satellites LGBT ou antiracistes — et même au Nouvel Obs — et que cette association fait déjà l’objet de toutes les pressions possibles et inimaginables, parce que ses adhérents osent prier dans la rue, rappeler la position du cathéchisme sur l’homosexualité ou se défendre face à l’agression des Femen. Bref, parce qu’ils sont parmi les derniers de la France de la chrétienté et du bon sens, à avoir encore une once de courage.

On finit par se demander, pour reprendre les mots de l’article en question, qui donc propage « l’intolérance et la haine en toute impunité » ?

Pour lire la prose en question :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/796728-civitas-nos-impots-financent-l-integrisme-et-la-haine-il-faut-que-cela-cesse.html 

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La conduite indécente du président iranien !

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Robert Ménard

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Pas moins de trente-deux chefs d’État se sont rendus au Venezuela pour assister aux funérailles d’Hugo Chavez. Parmi eux, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, grand admirateur du bolivariste de Caracas. Qui le lui rendait bien, le camarade presidente ayant un goût certain pour les dictateurs, pourvu qu’ils aient maille à partir avec Washington, sa seule véritable bête noire.

Notre bon Mahmoud Ahmadinejad doit aujourd’hui s’en mordre les doigts. Eh oui, figurez-vous qu’il est, depuis, l’objet d’une campagne des « conservateurs » de son pays, comme on baptise dans la presse ceux qui sont encore plus radicaux que lui…

Que lui reprochent-ils ? D’avoir pris dans ses bras la mère éplorée d’Hugo Chavez. Un geste, vous en conviendrez, tout ce qu’il y a de plus banal, de plus anodin, lors d’un enterrement. Mais vous n’y êtes pas du tout ! Parce que la maman d’Hugo est… une femme. Et on ne doit pas avoir « un contact physique déplacé avec une femme en public » se sont étranglés les ayatolahs.

Que faire face à la fureur d’un parlementaire de Téhéran expliquant qu’un « tel comportement n’était pas digne d’un fonctionnaire de haut rang iranien » ? Que répondre à un autre élu de la nation affirmant que vous avez « perdu le contrôle » lors de la cérémonie ? Difficile ! D’autant que le protocole est là qui vous rappelle à vos obligations, aux règles en vigueur, en un mot à la décence : vous auriez dû vous contenter de vous « incliner » devant la mère du défunt président vénézuélien.

Mahmoud Ahmadinejad, qui doit avoir d’autres préoccupations en tête, n’a pas, pour l’instant du moins, présenté ses excuses à son peuple et aux gardiens patentés de l’orthodoxie chiite. Il s’est contenté de faire savoir qu’il « n’avait pas embrassé la mère d’Hugo Chavez ». Encore heureux !

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samedi, 09 mars 2013

L'extrême droite traque le violeur de Lyon 8e : la police ne veut pas de milice

Capture-d-e-cran-2013-03-07-a-20_11_41_medium.pngSource  Fabien Fournier

Lyon capitale cliquez là

Alors que le GUD, syndicat étudiant, affirme organiser des patrouilles depuis mi-février afin d'interpeller le prédateur sexuel, la sûreté départementale précise que des rondes armées ou des contrôles d'identité sont illégaux. En revanche, l'interpellation d'un malfaiteur en flagrant délit relève du "comportement citoyen".

"Traque contre le violeur". Le syndicat étudiant d'extrême droite, le GUD, se mobilise contre le prédateur sexuel du 8e arrondissement. Les opérations auraient commencé, à en croire les réseaux sociaux, à la mi-février. En plus d'improviser des patrouilles à la nuit tombée, le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais.

"Le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s'assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février [la première agression remonte à octobre, ndlr], et tracte dans la ville afin d'alerter la population", précise le document. S'en prenant aux associations de gauche qui se rassemblaient ce jeudi, le syndicat étudiant conclut en disant que "le GUD n'a jamais attendu et a toujours été en première ligne face à l'insécurité, quitte à utiliser la violence, une violence légitime".

Interrogé jeudi par nos confrères du Progrès, le directeur de la sûreté départementale n'a pas mâché ses mots, rappelant que "dans ce pays, les milices n'existent pas". "Si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi", a-t-il ajouté, affirmant qu'il n'a "pas besoin de guignols pour assurer la sécurité".

"Nous n'avons pas remarqué d'équipes constituées, mais on ne va pas non plus les traquer, nous a expliqué ce jeudi un responsable de la sûreté départementale. S'ils se baladent dans la rue et qu'ils interpellent le criminel en flagrant délit, c'est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. S'ils se baladent armés, ou s'ils procèdent à des contrôles d'identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis."

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PV : RAS LE BOL DU RACKET DES AUTOMOBILISTES !

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Nicolas Gauthier

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En France, il y a désormais quelques millions d’ennemis publics numéro un. Ce sont les automobilistes, citoyens d’autant plus dangereux qu’ils peuvent cumuler les déviances, apéro et pinard, porto et cigare. Des serial killers en puissance, on vous dit.

À défaut de pouvoir tous les mettre en prison, au moins peut-on les rançonner jusqu’au trognon, les peler jusqu’à l’os. Ainsi, pour financer ce « Grand Paris » dont on nous bassine depuis des décennies sans véritablement nous dire ce qu’en seront les contours futurs, allons-y pour le racket des automobilistes : le PV de stationnement parisien devrait passer de 17 à 35 euros.

C’est une idée de Denis Baupin, gourou écologiste à la mairie de Paris et, de fait, une idée parfaitement écologiste. C’est-à-dire une idée péremptoire et coercitive, n’ayant strictement rien à voir avec l’écologie authentique, celle d’un René Dumont ou des théoriciens de la décroissance, par exemple.

Car Denis Baupin a les moyens de vivre à Paris. Et comme tout bon Parisien, ne conduit pas : dans la capitale, marche à pieds, métro, bus et taxis suffisent ; parole d’ancien parisien. Mais les autres, les étrangers de banlieue ou des « quartiers » ? Quand ils doivent, pour leur travail ou leurs loisirs, monter à la ville, commence l’ascension du Golgotha. Entre Velib’ et Autolib’, les places leur sont chichement comptées. Ajoutez les places réservées aux handicapés, invalides de guerre, livreurs et autres convoyeurs de fonds, sans oublier les potelets, sortes de sex toys encombrant les trottoirs parisiens.

Pour se garer donc, deux solutions : des parkings qui vous coûtent un avant-bras la demi-heure, ou de l’aléatoire à l’arrache. Bien sûr, on peut toujours mettre des sous dans le parcmètre, sauf qu’aujourd’hui, ce n’est plus possible. Why ? Because qu’avant, nos chers petits Roumains travaillaient le bidule à la perceuse, juste histoire de récupérer la menue monnaie pour le compte de réseaux organisés. La municipalité aurait pu neutraliser lesdits réseaux, elle a opté pour le paiement par carte, laquelle vaut un autre avant-bras chez le buraliste du coin. On se gare donc comme on peut.

Comme le banlieusard, le bouseux, avant d’arriver au Graal, soit une place libre, a dû rouler comme il pouvait, contrôlé par des radars fixes ou mobiles, en attendant la nouvelle génération de radars embarqués. Faisant gaffe à ne pas oublier de mettre le clignotant au troisième rond-point en moins de deux cents mètres, d’avoir son gilet jaune à l’avant, son triangle orange à l’arrière et son éthylomètre entre les deux. Malheur à lui si les enfants sont mal sanglés dans leurs sièges ressemblant de plus en plus à des capsules spatiales, si les pneus qu’il n’a pu changer, faute de sous, sont trop lisses ou s’il manque, dans le coffre, la boîte à ampoules de rechange. Racketté à tous les étages, il devra de plus endurer les leçons de morale de gendarmes à l’esprit aussi délié qu’une corde à nœuds.

Après, on s’étonnera que tant de Français en soient réduits à rouler sans permis… Des compatriotes que les médias nous présentent comme des assassins, confondus, volontairement ou pas avec ces voyous ivres morts et chargés d’autres substances qui, au volant d’un 4X4, ont volontairement explosé une voiture de policiers après avoir franchi un barrage de nuit.

Mais les autres gens, les honnêtes gens, s’ils enfreignent la loi, c’est avant tout pour pouvoir continuer de travailler et de se nourrir. Ce ne sont pas des députés ayant toute aise de voter des lois liberticides ; ils s’en foutent, roulant en voitures de fonction avec chauffeur. Ce ne sont pas des Parisiens non plus : ils travaillent juste, car sans voiture, infirmières, ambulanciers et artisans, sans compter les simples mères de famille qui parfois roulent vite pour aller chercher les enfants à la crèche ou chez la nourrice, c’est le chômage garanti ; et la misère qui va avec.

Heureusement, il existe encore des esprits, à la fois libres et sensés, qui luttent contre la dinguerie ambiante. Au rang de ces derniers, la Ligue de défense des conducteurs. C’était l’occasion ou jamais de saluer ici leur action, laquelle nous rappelle opportunément qu’il y a encore des Français refusant de se faire tondre. Bref, que nous ne sommes pas encore tous des moutons.

Pour en savoir plus : liguedesconducteurs.org

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vendredi, 08 mars 2013

Maintenant, vous pouvez lire "Salut public", le mensuel solidariste, en ligne :

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Il vous suffit de cliquer ici

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

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Paris, ville cosmopolite : un député socialiste propose un carnaval de la « diversité » !

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Source Contreinfo.com cliquez ici

Via Terre et peuple Poitiers cliquez là

La ville de Paris est en quête d’identité : comment insuffler dans le « Grand Paris », qui est un territoire neuf créé à partir de collectivités existantes (ville, communautés de communes, agglomérations), un embryon d’identité commune ?

Hé bien Jean-Marie Le Guen, député socialiste du 13è arrondissement, semble avoir trouvé une solution. Et il la développe sur un site internet qu’il anime, dédié à la problématique du Grand Paris.

Ainsi, pour « mettre en valeur la diversité du Grand Paris« , le député d’extrême gauche propose un « carnaval annuel de toutes les cultures« , qui serait,une « vitrine d’un Paris ville-monde qui se partage, s’échange, et s’enrichit de ses différences« . Sur twitter, l’élu poste ainsi : « Je propose l’organisation d’un carnaval du GrandParis où toutes les cultures s’exprimeront dans un moment de cohésion et de partage »…

Il n’y a qu’un malheur : c’est qu’il existe déjà une culture française. Qu’une difficulté, c’est que la ville de Paris n’est pas vierge de coutumes, de codes et de traditions. Et donc un constat qui s’impose : l’étranger qui arrive à Paris est de facto héritier d’un tissu qu’il n’a pas contribué à fabriquer, mais dont il devient alors tributaire. Car Paris, Monsieur Le Guen, n’est pas un immense terrain vague où toutes les communautés étrangères seraient invitées à venir camper à leur guise. Paris n’est pas davantage une auberge espagnole. Et de ciment social, il n’y a en a qu’à condition que l’on admette des codes communs, ceux qui ont été sécrétés par l’histoire, laquelle a fait de nous des débiteurs.

Monsieur Le Guen, personne ne vous a investi pour créer, ex nihilo, une nouvelle société parisienne.

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jeudi, 07 mars 2013

Et si Détroit, l'afro-américaine en faillite, était... notre futur ?

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Joris Karl

Boulevard Voltaire cliquez ici

Cette fois-ci on y est presque. Détroit, l’ancienne « Motor City », fierté de l’Amérique des fifties, risque d’aller à la casse : Rick Snyder, le gouverneur de l’État devrait mettre la ville… sous tutelle, dernière étape avant la faillite !

À ce niveau-là, on n’est même plus dans l’urgence car la ville est en panne sèche. Pour l’exercice en cours, le déficit budgétaire a déjà crevé le plafond (100 millions de dollars) ; quant à la dette, elle dépasse 14 milliards ! Les tuteurs auront le pouvoir de décider unilatéralement de fermer des départements entiers de la municipalité, de modifier les contrats de travail, de vendre des actifs de la ville et de changer lois et règlements.

C’était couru d’avance : qu’un gouverneur blanc veuille mettre cette ville sous tutelle a enclenché une polémique raciale. Car l’ancienne capitale de l’automobile est devenue quasi noire en 30 ans. L’évolution démographique est effarante : de 1 850 000 en 1950, Détroit a plongé à 700 000 habitants aujourd’hui ! Autrefois blanche, la ville est composée désormais de Noirs à 90 %.

Tout a commencé par l’explosion raciale de 1967. 43 morts. Des combats de rue ultra violents. Les chars de l’US Army. Le gouverneur avait survolé la ville en hélico : « Merde, on dirait que Motown a été bombardée » avait-il lâché… Au sol, la loi martiale. Des mecs avec coupe afro et t-shirt moulant qui gueulaient. Des brigades avec des chiens fous furieux. Des snipers blacks Panthers sur les toits qui dégommaient les pompiers. Il fallait que ça crame. Que tout crame !

La descente aux enfers commençait. En 73, Coleman Young, le « Mother Fucker in charge » comme il s’appelait lui-même, fut élu… Enfin un afro-américain au pouvoir ! Young avait voulu affirmer l’identité noire de sa ville en rebaptisant des rues ou en érigeant des monuments à la gloire des figures du mouvement afro-américain. La population blanche commença à fuir le centre ville, s’éloignant toujours plus vers des banlieues « protégées ».

Pour ne rien arranger, les « nuits du diable », durant Halloween, étaient prétexte à des actes de petit vandalisme dans toute la ville. Mais à partir des années 70, ces drôles de fiestas dégénérèrent. En 84, ce fut l’apocalypse : 1 000 bagnoles avaient flambé, des viols, des meurtres et tout le tralala. Les flics n’en revenaient pas. Détroit devenait la ville la plus cinglée d’Amérique.

En 2013, le chaos urbain vous prend à la gorge. Les gens hagards, l’insécurité partout, les voitures laissées pour mortes dans les cours des maisons fantômes. Certains disent que l’endroit est à l’image du pays. Que le rêve est passé. Le pire, c’est peut-être la « chose qui faisait peur », la Michigan Central Station. L’énorme gare édifiée au temps de la splendeur, en 1913, voici plus d’un siècle. Ce bâtiment sent la poisse, sorte de Mary Céleste échouée à l’écart. Le dernier train est parti en 1988. Depuis, tout le monde est à quai. Détroit, ou la sensation malsaine de voir notre futur…

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