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jeudi, 06 juin 2013

50 ans après… une critique positive toujours d’actualité ?

images.jpgMonika BERCHVOK.

Rivarol N° 3096 du 31 mai 2013

 

A partir d’avril 1961, un prisonnier est amené à faire le bilan sans concession de l’échec de son combat politique et activiste pour une cause perdue. Dominique Venner n’est pas encore l’historien et fondateur de la Nouvelle Revue d’Histoire qu’il est devenu par la suite, il est un condamné politique à la prison de la Santé.

 

UN “QUE FAIRE ?” NATIONALISTE

 

Responsable d’un mouvement nationaliste interdit par le régime gaulliste, Jeune Nation, son engagement dans le combat de l’Algérie française l’a conduit à être arrêté et d’écoper de 18 mois de prison. Symbole de courage pour une génération de jeunes militants nationalistes de Jeune Nation mais surtout de l’importante Fédération des Etudiants Nationalistes (FEN), il est un observateur impuissant de la fin du combat des partisans de l’Algérie Française. Dans sa cellule, il rédige une courte brochure qui est un solde pour tout compte avec la ligne stratégique adoptée jusque-là. La rédaction du texte s’accompagne de longues discussions avec ses camarades détenus pour tirer les leçons de leur engagement, son analyse s’affine et devient un véritable plan de reconquête de l’influence perdue. George Bousquet, journaliste à RIVAROL, sortira le document lors de sa libération de la Santé. Pour une critique positive se diffuse alors rapidement dans les réseaux nationalistes en pleine recomposition. Le texte est anonyme, mais il est fait sien par la majorité des étudiants de la FEN. « Ecrit par un militant pour les militants », il touche directement sa cible. Dominique Venner exprimait clairement la volonté d’une jeunesse en quête d’un idéal révolutionnaire. Sévère et lucide, ce texte n’est nullement fait pour s’apitoyer sur une défaite. Il affirme que le combat ne fait que commencer, que le nationalisme est au début de sa longue marche. Pour une critique positive reste une référence pour tout un courant activiste, rarement un texte politique influence plusieurs générations de militants nationalistes. Cette brochure connut plusieurs éditions dans les années 1970, plus ou moins artisanales, et elle est maintenant diffusée gratuitement sur Internet par de nombreux sites de téléchargement. Comment expliquer cette longue postérité d’un texte écrit dans une situation d’urgence ? Tout simplement parce qu’il pose les problématiques de base que rencontrent les militants nationalistes authentiques et révolutionnaires depuis 50 ans. Dès les premières lignes, Pour une critique positive établit une distinction fondamentale et sans équivoque entre les “nationaux” et les “nationalistes”. L’attitude des premiers est dénoncée en des termes très durs. La « confusion idéologique » des nationaux est critiquée sans appel : « Les “nationaux” s’attaquent aux effets du mal, pas à ses racines. Ils sont anticommunistes mais oublient que le capitalisme et les régimes libéraux sont les principaux artisans de la propagation du communisme. Ils étaient hostiles à la politique algérienne du gouvernement, mais oublient que cette politique était le produit d’un régime, de son idéologie, de ses intérêts, de ses maîtres réels financiers et technocrates, comme de ses structures politiques et économiques. Ils voulaient sauver l’Algérie française contre le régime, mais ils reprennent à leur compte ses principes et ses mythes ». L’opportunisme et la mythomanie de ces milieux (« Un bridge avec un général en retraite, un parlementaire ou un sergent de réserve devient une sombre et puissante conjuration ») n’ont d’égal pour Venner que leur arrivisme électoraliste. Sur la question de l’action violente, le texte est clair sur l’importance de rompre avec les pratiques “terroristes” désorganisées des derniers feux de l’OAS : « Le terrorisme aveugle est le meilleur moyen pour se couper d’une population. C’est un acte désespéré ». Mais c’est surtout le manque de discipline et d’organisation qui reste une constante dans les rangs de la mouvance. Dès lors le jugement est sans appel. « Zéro plus zéro, cela fait toujours zéro. L’addition des mythomanes, des comploteurs, des nostalgiques, des arrivistes, ne donnera jamais une force cohérente. »

 

POUR UNE NOUVELLE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE

 

On l’aura compris, Pour une Critique positive était sans concession. Dominique Venner s’appuyait sur l’exemple de rigueur de Lénine et des Bolcheviks russes à la veille de la Révolution d’Octobre 1917. Lecteur du « Que faire ? » du fondateur de l’URSS, il établit une nouvelle théorie révolutionnaire créant un unité entre réflexion et action radicale. Ce rôle est donnée à la « conscience révolutionnaire », elle est le cœur de la méthode qu’il veut mettre en place : « Le révolutionnaire est entièrement conscient de la lutte engagée entre le Nationalisme, porteur des valeurs créatrices et spirituelles de l’Occident et le Matérialisme sous ses formes libérales ou marxistes. Il est libéré des préjugés, des contre-vérités et des réflexes conditionnés par lesquels le régime se défend. L’éducation politique qui permet de s’en affranchir s’acquiert par expérience personnelle, bien sûr, mais surtout à l’aide de l’enseignement que seule l’étude permet de dégager. Sans cette éducation, l’homme le plus courageux, le plus audacieux, n’est plus qu’une marionnette manipulée par le régime […] Par une propagande permanente à sens unique, à laquelle chacun est soumis dès l’enfance, le régime, sous ses multiples aspects, a progressivement intoxiqué les Français.

 

Toutes les nations à direction démocratique en sont là. Tout esprit critique, toute pensée personnelle sont détruits. Il suffit que soient prononcés les mots-clefs pour déclencher le réflexe conditionné prévu et supprimer tout raisonnement ». Si des notions comme l’Occident ou le Régime (à lire dans le contexte de l’époque) sont datées, le fond reste d’une actualité intéressante. L’enjeu est donc de donner une direction révolutionnaire à toutes les forces nationalistes, dans la perspective d’un changement de la société sur des bases nouvelles. « Maintenir le moral offensif de ses propres partisans, communiquer ses convictions aux hésitants sont deux conditions indispensables au développement du Nationalisme. La preuve est faite que dans l’action ou en prison, quand la démoralisation guette, quand l’adversaire semble triompher, les militants éduqués, dont la pensée cohérente soutient la foi, ont une force de résistance supérieure ». Voulant doter le nationalisme d’une organisation centralisée et“monolithique”. tirant les enseignements de la période de Jeune Nation, le texte rappelle une règle fondamentale du militantisme : « La preuve est faite que cinq militants valent mieux que cinquante farfelus. La qualité des combattants, est, de loin, préférable à leur quantité. C’est autour d’une équipe minoritaire et efficace que la masse se rassemble, pas l’inverse. Que les mouvements révolutionnaires soient des minorités agissantes ne signifie évidemment pas que tous les groupes minoritaires soient, pour autant, révolutionnaires. C’est une excuse trop facile pour la médiocrité de certains. Les minorités agissantes ne sont pas des sectes stériles, elles sont en prise directe sur le peuple. » La définition même que Dominique Venner donne au nationalisme fit couler beaucoup d’encre et devait provoquer de nombreuses ruptures avec d’anciens camarades : « Fondé sur une conception héroïque de l’existence, le Nationalisme, qui est un retour aux sources de communauté populaire, entend créer de nouveaux rapports sociaux sur une base communautaire et bâtir un ordre politique sur la hiérarchie du mérite et de la valeur. Dépouillé de l’enveloppe étroite imposée par une époque, le Nationalisme est devenu une nouvelle philosophie politique. Européen dans ses conceptions et ses perspectives, il apporte une solution universelle aux problèmes posés à l’homme par la révolution technique. » L’orientation européenne et quasiment nietzschéenne du texte n’échappe pas, et laisse entrevoir l’évolution vers les premières formes de la pensée de la « Nouvelle Droite ». L’éthique de l’honneur de « l’homme européen » et l’appel à la naissance d’une « Jeune Europe » font encore débat. Mais comment ne pas souscrire à l’affirmation que l’Europe doit avoir un autre destin que la mondialisation. « L’unité est indispensable à l’avenir des Nations européennes. Elles ont perdu la suprématie du nombre ; unies, elles retrouveraient celle de la civilisation, du génie créateur, du pouvoir d’organisation et de la puissance économique. Divisées, leurs territoires sont voués à l’invasion et leurs armées à la défaite ; unies, elles constitueraient une force invincible […] La jeunesse d’Europe aura de nouvelles cathédrales à construire et un nouvel empire à édifier. ».

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La gauche l'écologisme et la répression anti-automobile...

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Jean-Gilles Malliarakis

L'Insolent cliquez ici

Premier test pour Mme Kosciusko-Morizet. La candidate désignée pour conduire l'opposition parisienne va devoir répondre à une nouvelle offensive de la gauche contre la liberté de circulation des automobilistes. La municipalité sortante a délibérément choisi de poursuivre cette politique inspirée par la secte écologiste.

Pensant que ce système reste populaire auprès des électeurs de la Capitale, la gauche manœuvre dans ce dossier à coup de provocations. La dernière en date porte sur la limitation de vitesse. Et bien sûr, la droite hésite à protester. Le ras-le-bol maximal concerne en effet surtout les gens qui, travaillant à Paris, n'y résident pas et n'y votent pas.

Les habitants du centre-ville n'ont guère souffert des restrictions systématiques imposées depuis 2001. L'équipe Delanoë-Hidalgo parie donc sur la maladresse que représenterait, pour la droite, une protestation jugée trop favorable aux très méchants automobilistes.

On doit bien constater, pourtant, que le ralentissement de la circulation, la diminution systématique des voies, la suppression de 90 000 places entraînant les difficultés grandissantes de stationnement, développant les encombrements ont aggravé la pollution là où le seul argument invoqué consiste à la combattre. Poursuivre cette aberrante politique conduira désormais à l'étouffement progressif de la vie urbaine, au dépérissement des activités artisanales, au recul de l'attractivité et au déclin du commerce parisien.

Dans un tel contexte le débat sur les transports dans la ville ne peut plus se cantonner à un cénacle d'architectes, d'urbanistes et d'écologistes, confrontés à quelques technocrates et autres utopistes.

Il devient économique et politique.

Du point de vue de l'économie la seule réponse à l'engorgement, à la rareté, aux embarras de la circulation, repose sur le développement de l'offre de transports collectifs concurrentiels : or celle-ci ne peut prendre son essor que sur la base de la rentabilité, sans subvention, donc sur une production de services privés.

Il y a plus d'un siècle, le schéma du métro parisien se révéla, sans contredit, un succès. Il doit donc être rappelé. Après un débat entre la Ville et l'État, il fut décidé que les travaux d'ouvrages d'art seraient confiés à la Ville ; ceux des accès, des voies et l'exploitation le seraient à un concessionnaire. Le conseil municipal choisit en 1897 le groupe belge Empain. Celui-ci s'associa avec les établissements Schneider du Creusot pour fonder en 1899 la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris. Cette entreprise construisit en 3 ans les premières lignes, et les exploita, sans aucun exercice déficitaire, jusqu'à leurs nationalisations en 1938. En concurrence à partir de 1910 avec le Nord-Sud, qu'elle rachètera en 1931, le réseau comptait au moment de son étatisation 13 lignes et 322 stations. On doit noter qu'il s'est fort peu développé depuis la mainmise complète de l'État en 1942-1945. Depuis lors, la RATP fonctionne sur la base de subventions, dont le VT versement transport des entreprises prélevant 2,7 % des salaires.

Il fallut attendre 1998 pour voir apparaître une 14e ligne. Quant au Réseau express régional imaginé dans les années 1960, on remarquera ses difficultés permanentes de financement et sa carence pour répondre aux besoins de liaisons inter-banlieues.

Reste alors la question politique. La gauche comme la droite se montrent tétanisées par l'impopularité supposée des solutions de concessions à des compagnies privées, – pire encore : à des groupes étrangers.

Plutôt que de répondre à de tels préjugés, il semble tellement plus facile à nos soi-disant élites de continuer la répression anti-automobile, de persister à asphyxier Paris et de culpabiliser, d'empoisonner l'existence de ceux qui ont besoin de s'y rendre pour y travailler.

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dimanche, 02 juin 2013

Charlie hebdo sur Dominique Venner : SURPRENANT !

images.jpgUne fois n’est pas coutume, nous vous proposons la lecture d’un article publié dans Charlie hebdo. En effet, dans la livraison de cette semaine de ce journal qui n’est pas vraiment notre tasse de thé, un article signé Jean-Yves Camus consacré à l’acte ultime de Dominique Venner a attiré notre attention. Soulignons que Charlie hebdo fait preuve, dans le cas présent, de beaucoup plus de retenue que certains commentaires déplacés émanant de notre famille d’idées publiés ici et là ces derniers jours. Cela peut surprendre, mais il en est ainsi…  

 

SN

 

Article de Jean-Yves Camus publié dans Charlie hebdo :

 

« Suicide d’un opposant au mariage pour tous », « suicide d’un ex-OAS »: ainsi a été annoncée la mort de Dominique Venner, qui s’est tiré une balle dans la bouche à Notre-Dame de Paris. Une analyse pour le moins superficielle.

 

Cet historien et essayiste avait été de tous les combats de l’extrême-droite du milieu des années 50 à celui des années 60, décrivant son idéal comme un « ordre militaire et mystique». Il avait ensuite cessé de militer dans des groupes voués selon lui à un activisme stérile et qui portaient leurs défaites comme des décorations. Avant de devenir une des figures de la « Nouvelle droite », dont il partageait l’ethno-différentialisme, le paganisme et l’élitisme.

 

Venner en imposait dans son milieu idéologique. Il était hors-partis et hors clans. Les motivations de son choix d’en finir sont, comme toujours en cas de suicide, du domaine de l’intime et imposent une certaine retenue dans les commentaires. Toutefois on peut dire sans ambages qu’elles sont quasiment incompréhensibles pour celles et ceux qui n’appartiennent pas à sa famille de pensée. Ses propos sur « la mort en face », parus en 2011 dans un livre d’entretiens intitulé Le Choc de l'histoire, Religion, mémoire, identité (Via Romana) semblent, à quiconque n’est pas mentalement de droite, venir d’un autre univers.

 

Son suicide comporte d’abord une dimension éthique de l’honneur et de la vie, celle des anciens Romains et des anciens Grecs, qui voulaient choisir leur mort. Il est cohérent avec son paganisme : un païen ne croit pas dans un « Autre monde », sa vie est ici et maintenant, son destin n’est pas entre les mains d’un maître mais est déterminé par la seule volonté. C’est un geste à portée politique, qu’il motive ainsi : « Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable ».

 

Le malentendu est de croire qu’il réduisait cette « léthargie » au vote du mariage pour tous. Comme la majorité de son camp politique, il était persuadé que cette loi s’inscrivait dans un contexte général, celui de la destruction programmée, voire déjà largement achevée, de la civilisation européenne par le « mondialisme ». Pour lui cette fin imminente de civilisation résultait au premier chef de ce qu’il appelait «  le crime visant au remplacement de nos populations ». C'est-à-dire le changement, selon lui imposé, structurel et définitif du substrat ethnique français et européen par l’immigration et le métissage.

 

Il avait soutenu le Printemps français tout en distinguant bien en son sein deux composantes: une catholique, conservatrice et bourgeoise dont il n’attendait rien et une » identitaire » de laquelle il espérait un sursaut. Le lieu qu’il a choisi pour se tuer, une cathédrale, a surpris, venant d’un homme qui ne faisait pas mystère de son rejet des religions monothéistes. Or son choix est cohérent : pour lui comme désormais pour nombre de militants de sa mouvance, le catholicisme n’est pas affaire de croyance mais de culture et les églises sont l’expression du génie européen. C’est ce que n’a pas compris Christine Boutin, qui espère que Venner s’est converti au dernier moment.

 

Certains élus UMP sont d’accord avec une partie des idées du défunt. Thierry Mariani évoque un homme qui « avait des convictions et une vraie conception de la France » et Hervé Mariton admet « quelques points sur lesquels il peut s’accorder » avec lui. Réduisent-ils Dominique Venner à un nationaliste épris d’ordre et à un adversaire du mariage pour tous, alors que le coeur de son engagement était une vision ethnoculturelle de l’Europe et de l’identité? Quand Marine Le Pen réagit en évoquant un geste « éminemment politique », commis pour « tenter de éveiller le peuple de France », c’est bien à la question du « remplacement » de population qu’elle fait référence, même si le discours du FN « en voie de normalisation » n’évoque plus la question de l’immigration en ces termes. Toute une frange de l’UMP reste sur ce sujet dans la suggestion et le non-dit. Jusqu’à quand ?

 

Jean-Yves Camus

 

 

Autres articles à lire sur le sujet : celui publié sur 4 pages signé Sahid Mahrane dans Le Point de cette semaine cliquez ici  ainsi que le très bel hommage rendu par Bruno de Cessole dans Valeurs actuelles cliquez là

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mercredi, 29 mai 2013

Armes chimiques en Syrie : il est urgent de ne rien faire...

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Nicolas Gauthier

Boulevard Voltaire cliquez ici

Assez mollement, comme toujours, l’Europe vient de lever l’embargo relatif aux livraisons d’armes à l’ASL, la fameuse Armée syrienne libre. Mollement et en prenant son temps, sachant que le camp de la rébellion est plus que divisé, c’est le moins qu’on puisse prétendre. Dans la foulée, Vladimir Poutine entend fournir le régime de Damas en missiles anti-aériens S-300, l’équivalent russe des Patriot américains. Missiles dont l’Iran, par les moyens tortueux qui sont les siens, s’est déjà doté, malgré tous les efforts à peine moins tortueux des services secrets israéliens pour faire échouer l’affaire.

Pour aller court, un pays doté d’un tel armement se retrouve, de fait, quasiment sanctuarisé de toutes frappes aériennes ennemies. D’où le peu d’entrain, nonobstant les rodomontades de rigueur de l’Occident, à s’en aller pratiquer la politique de la canonnière à Téhéran.

Car, tel que noté avec l’intelligence bainvillienne en matière de géopolitique qu’on lui connaît, Hubert Védrine rappelait récemment sur les ondes de France Inter qu’il est bien fini, le temps où l’Occident – comprendre l’axe Washington-Tel Aviv – pouvait de force imposer ses seules visions au reste du monde. Bienvenue dans un monde multipolaire, dans lequel il faut désormais compter avec Moscou, Pékin, New Delhi et même Brasilia. En effet, échaudés par les récentes équipées néocoloniales en Libye, voire au Mali, ces États entendent désormais peser de tout leur poids.

Cela est encore plus complexe à Damas qu’à Tripoli. Car il ne s’agit pas d’États-nations au sens où on l’entend en Europe, mais d’anciennes provinces des califats de jadis, omeyyades, abbassides puis ottomans, ensuite transformées en protectorats, terres administrées sous mandats internationaux. Quant à l’habituel référent politique — ces régimes se revendiquent d’un nationalisme laïc à forte connotation socialiste —, force est de constater qu’ils n’étaient au mieux que parenthèses, au pis des leurres.

Et c’est toute l’inextricable complexité de la région qui revient aujourd’hui en boomerang, dans la tête de géopoliticiens du dimanche, façon Bernard Kouchner, pour lesquels il y a, d’un côté de la barricade, gentils démocrates laïcs, avides de vivre à l’occidentale ; et de l’autre, barbus assoiffés de sang. Armer les rebelles syriens ? Oui, mais pour aboutir à quelle sorte de régime ? Un régime wahhabite ? L’horreur absolue ! Quoique ce même Occident, Israël y compris, puisse fort bien s’en accommoder dans la péninsule arabique, là où il y a du pétrole, au contraire de la Syrie.

Jouant habilement de ces contradictions, Bachar el-Hassad est en train de se refaire la cerise en préparant un futur réduit alaouite (islam chiite dissident), qui jouxterait le Liban. Les Iraniens, qui ont oublié d’être sots, appuient la manœuvre en envoyant les troupes d’élites du Hezbollah. Les chrétiens ? L’opposition sunnite les verrait bien à Beyrouth, tout en promettant le cercueil à leurs frères ennemis chiites. Et les Iraniens ? S’ils sont en partie le problème, ils feront, à plus ou moins long terme, partie de la solution, comme assené par le même Hubert Védrine.

À ce propos, lorsque l’on parle d’oumma, communauté mythique censée rassembler tous les musulmans du monde, au-delà des frontières et des ethnies, qu’il nous soit aussi permis de rigoler sous cape : ils n’ont vraiment besoin de personne pour se couvrir de ridicule en s’entretuant, un peu comme ces Européens, de confession ou de culture chrétiennes, dont le legs à l’humanité aura aussi été celui consistant à mettre la planète à feu et à sang par deux guerres mondiales, et même une troisième, plus « froide » mais qui jamais n’aura dit son nom.

En attendant, toujours les mêmes bobards de guerre. Les troupes « loyalistes » qui utiliseraient des armes chimiques, alors que leurs ennemis « rebelles » s’en serviraient aussi. Et le lacrymomètre qui se met en branle. Ce qui se passe en Syrie est décidément bien trop crucial pour qu’on en laisse l’analyse aux enfants. Ou à certains journalistes.

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mardi, 28 mai 2013

Revue de presse. Exclusif : une infiltrée chez les Femen

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Source Valeurs actuelles cliquez ici

Exclusif. Iseul fait partie des "Antigones". Cette jeune étudiante en droit a infiltré le mouvement des Femen pendant deux mois. Récit d’une immersion dans un système qui tient de la secte et de l’agence de com.

« Beaucoup de personnes dans mon entourage désapprouvaient les actions des Femen, mais personne ne faisait rien. J’ai voulu m’engager. Les voir de près, pouvoir en parler ». Jeune étudiante en droit de 21 ans, Iseul – un prénom d’emprunt – a rejoint les Femen début avril. « Je les ai d’abord contactées pour leur dire que je voulais participer à leur lutte. Pas de réponse. J’ai alors décidé d’aller les voir, en prétextant une demande d’autographe. Je me suis présentée au Lavoir Moderne Parisien, un ancien squat qu’elles occupent, dans le quartier de la Goutte-d’Or. Quand Oksana, l’une des Ukrainiennes fondatrices du mouvement, m’a signé mon autographe, je me suis lancée, je lui ai dit que je voulais les rejoindre. Elle ne m’a pas posé de questions, elle m’a simplement répondu : "Viens demain à l’entraînement". »

Car les Femen s’entraînent. Tous les samedis, les « soldates » - une vingtaine de jeunes filles –passent plus de deux heures à améliorer leur résistance physique et à intégrer les modes d’actions des féministes ukrainiennes. Iseul a participé à six de ces séances. « On court en rond en criant des slogans comme « Pope no more », « In gay we trust » ou « Topless Jihad ! », raconte-t-elle. On fait des pompes, des abdos. On apprend aussi comment obtenir des photos spectaculaires : comment tomber au sol, comment disposer les bras, comment se comporter avec les policiers… » Sur le terrain, l’intervention de la police est un moment-clé. Les militantes ont ordre de demeurer sur le « théâtre d’opération » jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre. « Inna [Chevtchenko, la fondatrice] le répète sans cesse : la police n’est pas notre ennemi mais un partenaire, un moyen de faire des images, du bruit médiatique. »

Cette obsession de l’image est depuis le départ, en Ukraine, au cœur de la  mécanique des Femen. Leurs entraînements hebdomadaires au Lavoir Moderne sont toujours filmés et ouverts aux journalistes. « Alors que je venais de participer à mon premier entraînement, que je ne connaissais donc personne, et que personne ou presque ne me connaissait, j’ai dû m’exprimer face à une télévision flamande voir la vidéo, dire pourquoi je menais ce combat, etc. C’était insensé », raconte Iseul. Être prête à parler, à se montrer, à se dénuder. « Elles ont besoin de visages et de paires de seins. Comme ce n’est pas facile de se mettre nues, une sélection s’installe entre les filles qui sont prêtes à le faire, qui pourront donc participer aux actions, et les autres, qui quittent alors le mouvement ou sont cantonnées à des tâches administratives. »

Comme de nombreuses organisations militantes, les Femen fonctionnent sur le principe des cercles concentriques. Il y a d’abord les milliers de sympathisantes, essentiellement actives sur les réseaux sociaux, outil indispensable à tout mouvement de ce type, mais sans réelle proximité. Les militantes actives constituent le deuxième cercle, beaucoup plus restreint : une vingtaine de jeunes femmes.  Enfin, au cœur du dispositif, se trouve le premier cercle, formé par deux des fondatrices ukrainiennes, Inna et Oksana, et trois Françaises. Ces cinq personnes maintiennent un contact permanent avec la "base" restée en Ukraine, qui constitue encore la tête pensante du mouvement, mais elles communiquent très peu avec le second cercle. « Il n’y a pas de dialogue, ni d’échanges d’infos, explique Iseul. Pour une militante, c’est presque angoissant. On ne sait pas ce qui se prépare, ou seulement au dernier moment. Le mouvement est très hiérarchisé et très opaque. »

Un combat pour quelles idées ? « Ce qui m’a le plus surpris, raconte Iseul, c’est précisément qu’on ne parle pas beaucoup d’idées. Rien à voir avec le féminisme intello auquel on est habitué en France. Elles sont beaucoup plus dans l’action. » Et de décrire une ambiance où le narcissisme, amplifié par la nécessité d’exposer son corps et le désir d’être à l’affiche, les querelles d’ego et l’autoritarisme presque militaire des meneuses supplantent largement tout débat. Du reste certaines idées vont de soi ; elles font partie du manifeste du groupe ou des questions systématiquement posées aux nouvelles candidates : êtes-vous prêtes à lutter contre la prostitution, contre les dictatures, contre l’Église ? « Les fondatrices reprochent aux Françaises d’être trop bourgeoises. Elles éprouvent une véritable haine pour ceux qu’elles considèrent comme leurs ennemis », explique Iseul qui pense que cette violence, théâtrale, peut aussi s’expliquer par l’histoire personnelle de certaines de ces Femen.

Pour les approcher, Iseul s’était créé sur Facebook un profil de féministe plus vrai que nature, y glissant notamment des photos où elle posait, seins nus, avec sur son ventre un message de soutien à Amina, une militante tunisienne. Un passeport presque suffisant. Hormis un chèque d’inscription (« que par chance j’ai pu régler en liquide ») et un entretien sommaire, on ne lui a pas demandé de prouver son identité. « En fait, on ne pose pas de questions sur le passé, sur les parcours. On est dans le présent, dans la préparation des actions à venir ou le débriefing des actions menées. ». Des militantes françaises elle a pu dessiner le profil. « Il y avait des profs, une pigiste, des intermittentes, des filles qui avaient connu la prostitution, aussi…  Mues par un désir d’un engagement un peu nouveau, un peu punk, avec une prise de risque. Des filles qui cherchent une certaine reconnaissance, ou qui s’ennuient », analyse-t-elle. Dans cet état d’esprit, le lien de confiance établi, ou pas, avec les leaders du mouvement, joue un rôle décisif. L’organisation du mouvement repose plus sur l’affect, le don de soi (« On demande aux militantes les plus actives d’emménager au Lavoir, de tout quitter ») que sur une organisation rationnelle.

Se définissant comme « une catholique normale », rentrée dans le mouvement précisément en réaction au « traitement médiatique trop indulgent », de l’épisode des Femen à Notre-Dame, Iseul a pu juger de près la complaisance de la majorité des médias. « Ce qui est significatif, raconte-t-elle, c’est que la cote médiatique des Femen a grimpé après les actions anti-Civitas ou anti-catho, mais a subi un coup d’arrêt après l’affaire du drapeau brûlé devant la Grande Mosquée de Paris ». 

Pour Iseul, l’infiltration a pris fin ce samedi, à 15 heures. « J’étais sur le point de participer à une action sur le terrain, explique-t-elle. Éthiquement, je ne voulais pas. On n’a que sa personne à offrir aux Femen. J’y ai passé près de deux mois, parce que je voulais voir. Cela suffit. » Alors qu’elle participait à l’entraînement ce samedi, Iseul a quitté le groupe et décidé de faire connaître sa démarche au public : elle a révélé son appartenance aux "Antigones", un rassemblement de jeunes femmes qui ont conduit cet après-midi une première action spectaculaire contre les Femen, devant le Lavoir moderne. Un mouvement qui affirme que « la femme a sa dignité [qui] ne passe ni par l’exhibitionnisme, ni par l’hystérie » .

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lundi, 27 mai 2013

Dominique Venner ou la fondation de l’avenir...

Dominique Venner-.pngGeorges Feltin-Tracol

Le 21 septembre 1972, jour de l’équinoxe d’automne, se suicidait Henry de Montherlant. C’est au lendemain de la Pentecôte chrétienne qui marque la montée du Christ au Ciel, un mardi – jour de Mars – et au mois de la Vierge Marie – mai -, que Dominique Venner s’est donné la mort dans « un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire », précise-t-il dans son testament politique.

À 78 ans, Dominique Venner a librement choisi de se retirer définitivement de ce monde dont il voyait poindre l’avènement du nihilisme triomphant. Il est mort comme il a toujours vécu : en homme debout qui ne plia jamais face à l’adversité. Toute sa vie, il a montré, il a été l’exemple même de la virilité, et pratiqué cette virtu chère à Machiavel et aux vieux Romains. La verticalité faisait sens en lui et a ordonné son existence jusqu’à la fin.

Le jeune parachutiste volontaire qui traquait le fellagha dans le djebel, l’expert renommé des armes, l’activiste pro-Algérie française qui rêvait de renverser par l’opération « Gerfaut » la Ve République naissante, le militant politique qui sut renouer et réinscrire la tradition française dans la continuité européenne, le chasseur réputé dont le patronyme se rapproche si symboliquement de la vénerie, l’écrivain et l’historien à la riche bibliographie, le fondateur et responsable d’Enquête sur l’Histoire, puis de La Nouvelle Revue d’Histoire, l’homme privé, père et grand-père heureux, représentent diverses facettes qui, loin de se contredire, expriment en réalité une cohérence intérieure d’une rare intensité.

En observateur attentif de la longue durée des peuples, Dominique Venner s’inquiétait des signes chaque jour plus visibles de la langueur mortifère de ses compatriotes autochtones. Ce guetteur de l’imprévu historique désirait les voir se réveiller le moment venu. C’est dans cette perspective salvatrice qu’il commit en pleine lucidité un acte ultime.

Par cette action sacrificielle, il a voulu secouer la psyché des Européens, car toute guerre est d’abord psychologique, culturelle, idéologique. Il savait que ce serait le don de soi absolu, l’affranchissement total des siens, de leur amour et de leur amitié, et l’acceptation sereine que son sang vienne, tel un nouveau Saint Chrême, oindre une mémoire collective pas encore amnésique.

« Dans toute guerre, des hommes sont volontaires pour des missions sacrifiées, note-t-il dans Le cœur rebelle (p. 85) ». Cette décision héroïque, Dominique Venner l’a nourrie, méditée, réfléchie patiemment. Dans son billet du 23 avril 2013, « Salut à toi, rebelle Chevalier ! », interrogeant, après Jean Cau, la superbe gravure d’Albrecht Dürer Le Chevalier, la Mort et le Diable, il conclut que « l’image du stoïque chevalier m’a souvent accompagné dans mes révoltes. Il est vrai que je suis un cœur rebelle et que je n’ai pas cessé de m’insurger contre la laideur envahissante, contre la bassesse promue en vertu et contre les mensonges élevés au rang de vérités. Je n’ai pas cessé de m’insurger contre ceux qui, sous nos yeux, ont voulu la mort de l’Europe, notre civilisation millénaire, sans laquelle je ne serais rien ». Il comprend que, au-delà de l’adoption du mariage contre-nature, s’opère un changement d’essence civilisationnelle contre lequel seule peut contrecarrer une ardente et ferme résolution.

S’il a commis le geste irréparable devant l’autel de Notre Dame de Paris, lui le païen qui ne se sentait aucune affinité avec le monothéisme, c’est peut-être parce qu’il a saisi l’urgence du Katékhon, cette figure eschatologique qui retient l’Antéchrist afin de maintenir l’ordre normal du cosmos.

« Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. » Il ajoute dans son ultime billet, « La manif du 26 mai et Heidegger », mis en ligne sur son blogue ce mardi 21 mai dans la matinée qu’« il faudra certainement des gestes nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes ». Il y souligne en outre qu’on trouvera « dans mes écrits récents la préfiguration et les explications de mon geste ».

Dominique Venner n’était pas un désespéré. Il en était même aux antipodes. Déjà, dans Le cœur rebelle, il insistait, lui l’admirateur de Maurice Pinguet, auteur de La mort volontaire au Japon, sur la haute figure du samouraï et de sa dernière métamorphose historique, le kamikaze, le combattant d’assaut qui, au nom de ses principes, se dépasse une dernière fois. « Mourir en soldat, avec la loi pour soi, exige moins d’imagination et d’audace morale que de mourir en rebelle solitaire, dans une opération suicide, sans autre justification intime que l’orgueilleuse certitude qu’on est le seul à pouvoir accomplir ce qui doit être fait (Le cœur rebelle, p. 85) ». Dans des circonstances qu’il a estimées propices, il a proclamé qu’« il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un “ autre monde ”. C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien ». « Je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable », répond-il par avance à tous ses détracteurs.

« On ne meurt pas chacun pour soi, mais les uns pour les autres, ou même les uns à la place des autres (p. 57) » rappelle Georges Bernanos dans Le Dialogues des Carmélites. L’altruisme héroïque, combattant et radical défendu par Dominique Venner se concrétise par un acte décisif qui transcende toute une œuvre d’écriture et de réflexions pour rejoindre les antiques préceptes des vieux Romains, en particulier ceux du stoïcien Sénèque pour qui « bien mourir, c’est échapper au danger de mal vivre ». Or, ce mal vivre, par-delà la simple condition personnelle, affecte toute la société française et européenne. Arrive le temps que, « le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes ». Dans ce contexte mortel pour l’esprit et pour les âmes, « apprendre aux gens à bien mourir est la grande affaire du stoïcisme, écrit Gabriel Matzneff (« La mort volontaire chez les Romains » dans Le Défi, p. 147) ».

Gabriel Matzneff distingue par ailleurs qu’« il y a ceux qui se tuent au nom d’une certaine idée qu’ils se font de la morale privée et publique, au nom d’une certaine idée qu’ils se font de l’homme : ils quittent un monde où les valeurs à quoi ils sont attachés n’ont plus cours et où partout triomphent celles qu’ils méprisent (pp. 164 – 165) ». Dominique Venner appartient à ces derniers. Il récuse en effet avec vigueur l’antagonisme artificiel et fallacieux entre le postmodernisme sociétal hyper-individualiste et le holisme conquérant de communautés allogènes, parfois musulmanes, sur notre continent. Il s’élève contre cette submersion migratoire qui bouleverse la physionomie européenne habituelle. « Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge contre le crime visant au remplacement de nos populations. »

En mettant fin à ses jours, Dominique Venner témoigne qu’une troisième voie autochtone identitaire française et européenne est la seule apte à préserver nos traditions plurimillénaires. Non, ce n’est pas en entérinant l’institution de l’homosexualité, de la famille monoparentale et de l’avortement de masse qu’on fera reculer l’islam et l’immigration extra-européenne. Et ce n’est pas en acceptant l’implantation de minorités étrangères aux mœurs exotiques qu’on rétablira les principes traditionnels de l’Être européen. C’est en les affrontant simultanément que les Européens ne sombreront pas dans le néant de l’histoire. Mais il faudra beaucoup de force morale pour mener de front ce double combat.

Dominique Venner n’a pas manqué de force morale. En allant, une arme à la main, jusqu’au chœur d’un espace consacré, depuis longtemps profané par des masses de touristes, il a resacralisé le lieu. Avait-il en ses derniers instants le souvenir du seppuku du Japonais Yukio Mishima en novembre 1970, et des immolations anti-communistes du Tchèque Jan Palach en janvier 1969 et du militant solidariste français Alain Escoffier en février 1977 ? Plus que marquer l’opinion, Dominique Venner qui savait que toute fondation pérenne exige un sacrifice préalable a surtout semé par sa disparition assumée les germes d’un renouveau continental et poser les assises d’un nouveau cycle boréen au XXIe siècle.

Source Europe Maxima cliquez ici

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vendredi, 24 mai 2013

Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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dimanche, 19 mai 2013

Face à l’arrogance du pouvoir, tous dans la rue !

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Robert Ménard

Boulevard Voltaire cliquez ici

« Tous mes vœux de bonheur aux futur(e)s marié(e)s ! » écrit Jean-Marc Ayrault dans un tweet, après la validation du mariage gay par le Conseil constitutionnel. Dans la foulée, François Hollande a promulgué la loi Taubira sans attendre, dès samedi matin. Dans les rangs socialistes, on se bat pour savoir qui célèbrera le premier mariage homo. Aux dernières nouvelles, Montpellier tiendrait la corde. À gauche, on est à la fête. Et on le fait savoir. Sans aucune retenue.

Au point qu’on peut s’interroger : s’ils voulaient mettre le feu au poudre, nos gouvernants ne s’y prendraient pas autrement. Comme si les centaines de milliers de manifestants de ces derniers mois comptaient pour du beurre. Comme s’il fallait à tout prix humilier, rabaisser, blesser ceux qui ne partagent pas leur avis. Oui, si, le 26 mai, la manifestation devait dégénérer, on saura qui en porte la responsabilité.

Frigide Barjot a raison de parler d’une « provocation ». Il n’y a pas d’autres mots. La « France bien élevée », décrite par Gabrielle Cluzel, ne peut que se sentir maltraitée, comme giflée. Et, croyez-moi, elle saura s’en souvenir. D’autant qu’elle n’est pas prête à se contenter de prendre acte de la décision des « sages » du Conseil constitutionnel, comme a commencé par le faire un Jean-François Copé, manifestement soulagé que toute cette affaire se termine et qu’on passe à autre chose.

Le problème pour nos stratèges de droite, c’est que les marcheurs de la Manif pour tous ne sont pas prêts à passer à autre chose. Il y aura du monde, beaucoup de monde dimanche prochain. Certains, n’en doutons pas, seront là pour en découdre. Je ne leur ferai pas la morale. D’autres, le plus grand nombre, viendront dire leur rejet, non seulement de ce mariage à la mode gay pride, dont ils ne veulent pas tant il est une insulte au simple bon sens, mais, plus généralement, d’un pouvoir d’une suffisance insupportable.

De François Hollande, on pouvait attendre, au minimum, qu’il apaise, qu’il pacifie les rapports entre les Français, ce que son prédécesseur n’avait pas vraiment fait, il faut en convenir. Sur ce plan aussi, il aura échoué. Derrière le « pépère » se cache un dogmatique, un arrogant, un sectaire. Nous serons dans la rue le 26 mai – et après – pour lui dire, au fond, une seule chose : il est temps qu’il s’en aille !

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samedi, 18 mai 2013

Revue de presse : Sexes et races, deux réalités

images.jpgNancy Huston

et Michel Raymond

Le Monde cliquez ici

Sciences humaines et sciences naturelles ne font pas bon ménage. Quand les biologistes s'aventurent dans les domaines de l'anthropologie et de la psychologie, ils extrapolent souvent abusivement des causes matérielles aux conséquences sociales. L'homme fait certes partie de la nature, mais les lois biologiques expliquent-elles tous les comportements ? L'hérédité est certes un facteur puissant, mais comment nier que l'histoire des sociétés comme celle des individus a un impact sur notre identité ? Les analyses sociobiologiques des arts et des cultures, à force de se croire capables de tout expliquer à leur aune, laissent souvent sceptique.

Du côté des sciences humaines et sociales, c'est moins la boulimie que l'anorexie qui fait des ravages : penseurs et philosophes contemporains semblent avoir adopté pour devise la célèbre formule "Commençons par écarter tous les faits". D'où vient cette cécité volontaire, obstinée, parfois loufoque, vis-à-vis des sciences naturelles ? En grande partie, bien sûr, de la catastrophe qu'a représentée, au XXe siècle, l'interprétation finaliste de la découverte darwinienne, qui a débouché sur l'idéologie nazie et sur sa traduction dans le réel.

Hitler croyait au déterminisme biologique, Hitler était un salaud, donc le déterminisme biologique n'existe pas : le caractère spécieux du raisonnement saute aux yeux. On aurait pu aussi bien tirer la conclusion inverse à partir des pratiques adoptées en Russie communiste au cours des mêmes années, où l'on envoyait les généticiens dans les camps et idolâtrait l'agronome Trofim Lyssenko (1898-1976), d'après qui l'hérédité était inexistante et la nature des plantes pouvait être modifiée à volonté par les conditions environnementales et les hommes. Malgré ces excès, l'idée que l'intervention volontariste peut être utile n'a pas été pourfendue autant que celle de la pertinence du biologique.

UNE DIFFÉRENCE BIOLOGIQUE

Certains domaines sont tout simplement désossés de toute influence biologique ; la thèse qui en résulte n'est pas bien différente d'une mythologie moderne. Ainsi de l'idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites ("la théorie du genre", introduite depuis peu dans les manuels scolaires français). Dans le monde vivant, mâles et femelles diffèrent toujours biologiquement, y compris pour une partie de leurs comportements, car chaque sexe a une façon spécifique de se reproduire, ainsi chez les gorilles, chimpanzés et bonobos, dont nous sommes les plus proches cousins.

Quelle force mystérieuse aurait effacé ces différences dans notre espèce à nous ? Les faits, quand on cherche à les connaître, nous montrent que déjà à la naissance – donc avant toute influence sociale – filles et garçons n'ont pas les mêmes comportements. Et comment ne pas reconnaître que le pic d'hormones de la puberté, que partagent les adolescents humains avec les adolescents chimpanzés, a une origine biologique et un effet marqué sur les comportements ? A cela s'ajoute bien évidemment une forte intervention sociale, qui aura le plus souvent tendance à exacerber les différences biologiques.

Autre exemple : celui des différences entre groupes humains. Il existe une multitude de races de chiens, neuf sous-espèces de girafes, quatre de chimpanzés, quelques variétés de mésanges bleues, une liste impressionnante de sous-espèces de ratons laveurs. Quel que soit le mot employé, il s'agit là de différences génétiques. Et chez Homo sapiens ? La fiction actuellement à la mode nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée.

"AUSSITÔT TAXÉ D'ESSENTIALISME"

Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits. La diversité de l'espèce humaine est grande : une partie de notre héritage génétique est largement partagée, mais une autre est caractéristique de groupes géographiques. D'ailleurs, il suffit de séquencer le génome d'un inconnu pour savoir d'où proviennent ses ancêtres. Comment nommer ces différences ? Le mot "race" fait peur – il va du reste prochainement disparaître de la Constitution française, on se demande s'il sera suivi par "sexe" –, mais peu importe le terme, il s'agit de ne pas enseigner des inanités.

Ces mythes modernes ont en commun avec les religions de reposer sur la dénégation tranquille de faits physiques et biologiques avérés et irréfutables. Ils ont aussi en commun avec les religions de nous flatter et nous rassurer sur notre statut "unique", "choisi", "élu" parmi les espèces terriennes : loin de faire partie du règne animal et de la nature, nous assurent-ils, les humains jouiraient d'un statut à part. Les races et les sexes, c'est bon pour les plantes et les animaux. Nous, on est supérieurs ! On décide de notre propre sort !

Cet orgueil inné de l'humain est particulièrement coriace en France, où il se combine avec la certitude nationale de disposer d'une intelligence exceptionnelle. Ainsi les faits biologiques ont-ils tendance, ici, à être instantanément traduits en concepts philosophiques.

Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu'elles, ce n'est ni spéculer quant à l'"essence" de l'un ou l'autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l'infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que les femmes soient tenues à l'écart de l'armée et les hommes des crèches, c'est énoncer des faits ! Des faits qui, en l'occurrence, ont eu un impact décisif sur l'histoire de l'humanité – son organisation sociale (patriarcat), familiale (mariage, primogéniture), politique (guerre). Nier la différence des sexes, c'est s'interdire toute possibilité de comprendre, donc d'avancer.

L'IDENTITÉ, RÉSULTAT DE NOS INTERACTIONS

De même, affirmer que Homo sapiens, à partir d'une même souche africaine voici soixante-dix mille à cent mille années, a évolué de façon relativement autonome dans différentes parties du globe et s'est peu à peu diversifié en sous-espèces, ou variétés, ou – pardon ! – races différentes, ce n'est pas une opinion, encore moins un décret politique, c'est une simple réalité. Elle n'implique aucun jugement de valeur ; la génétique moderne se contente de décrire.

Le racisme hitlérien, scientifiquement aberrant, s'enracinait – comme toutes les autres formes de racisme – dans des convictions autrement anciennes et tribales.

Notre identité biologique est elle-même le résultat, non seulement de l'hérédité, mais aussi de l'interaction avec le milieu dans lequel nous vivons. Depuis des millénaires, les populations humaines se sont adaptées au terrain, au climat et aux conditions de vie extrêmement variables d'une partie du globe à l'autre. Aujourd'hui, les différentes populations humaines n'ont ni la même pilosité, ni la même couleur de la peau, ni les mêmes maladies et systèmes de défense contre celles-ci.

Les médecins savent qu'il existe une variation dans la réponse aux médicaments – les psychotropes par exemple – selon le groupe auquel appartient le malade. Les Inuits sont adaptés au froid, tout comme les sherpas de l'Himalaya sont adaptés à la vie en altitude. Même si des traits culturels interviennent également, ces adaptations sont génétiques.

DÉPASSER UNE CÉCITÉ RÉCIPROQUE

L'évolution ne s'arrête jamais. Ces différents groupes humains donneront-ils à l'avenir de véritables espèces ne pouvant plus se croiser ? C'est une possibilité, assez banale dans l'histoire des mammifères et plusieurs fois observée dans notre lignée évolutive récente. A l'inverse, si les reproductions entre les groupes actuels deviennent très fréquentes, cela pourrait homogénéiser l'ensemble. On en est bien loin, même aux Etats-Unis. A l'heure actuelle, donc, les groupes humains génétiquement différenciés existent.

Soulignons au passage que la différence des sexes est d'une autre nature que celle-là, car les sexes ne se métissent pas : en croisant un mâle et une femelle, on n'obtient ni un hermaphrodite ni une transsexuelle mais, dans la quasi-totalité des cas, un mâle ou une femelle. La connaissance du vivant n'a pas à se soumettre au choix politique entre droite conservatrice, qui exagère toujours le poids du donné, et gauche révolutionnaire, qui croit tout transformable. Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie. L'antagonisme entre nature et culture est intenable. L'être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d'accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps !

Comme l'on ne disposera jamais d'un discours unique, capable de rendre compte de sa complexité, au lieu de se cantonner dans le sectarisme et le dogmatisme qui conduisent à la cécité réciproque, nous avons tout intérêt à partager nos différents savoirs. Ceux d'entre nous qui gagnent leur vie par la pensée devraient donner l'exemple en matière de modestie et de curiosité.

Auteurs

Née à Calgary au Canada, Nancy Huston vit à Paris depuis 1973. Romancière et essayiste, son dernier ouvrage paru est "Reflets dans un œil d'homme" (Actes Sud). En août paraîtra son nouveau roman, "Danse noire", chez le même éditeur.

Directeur de recherches au CNRS, Michel Raymond est spécialiste de biologie évolutionniste à l'Institut des sciences de l'évolution de Montpellier. Dernier livre paru : "Pourquoi je n'ai pas inventé la roue" (Odile Jacob, 2012). Il est aussi connu pour ses travaux sur la génétique de l'adaptation.

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Revue de presse : Jean-Yves Camus, «L’ultradroite est une nébuleuse»

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Le politologue expert de l'extrême droite décrypte la pluralité des mouvements radicaux en marge du FN.

Recueilli par Amandine CAILHOL

Libération cliquez ici

Jeudi soir, environ 400 militants anti-mariage pour tous s'étaient donné rendez-vous place de la Sorbonne (cliquez ici). Parmi les manifestants, des mouvements qui se veulent pacifistes – les Veilleurs, Camping pour tous, les Hommen ou encore les Salopards. Mais aussi, quelques éléments plus radicaux, venus se greffer ; l’appel au rassemblement ayant notamment été relayé sur les réseaux sociaux par les Jeunesses nationalistes. Des groupuscules issus de l’extrême droite sont en effet présents depuis quelques mois en marge de la contestation du mariage homosexuel.

Dimanche dernier, ces mouvements se sont rassemblés à Paris, à l’occasion du défilé annuel de l’ultradroite pour commémorer Jeanne d’Arc, — qui donna lieu à une confrontation avec les Femen (cliquez là). Entre eux mais séparément : au fil de cette journée, cinq cortèges s’étaient succédé – les Jeunesses nationalistes et l’Œuvre française d’un côté, partis de la place de la Concorde, l’Action française et les royalistes, en provenance d’Opéra, le Renouveau français, venant de Madeleine, suivi d’un cortège présenté comme unitaire, regroupant Europe identitaire, la Nouvelle droite populaire, les Jeunes nationalistes révolutionnaires (JNR), Troisième Voie et divers petits mouvements, et enfin, en début d’après-midi, les membres de Civitas qui s’étaient donné rendez-vous sur la place Saint-Augustin.

Jean-Yves Camus, politologue français, spécialiste de l’extrême droite, suit ces mouvements depuis de nombreuses années. Des groupuscules aux positionnements variés qui ont trouvé une certaine tribune lors des Manifs pour tous et des actions du Printemps français. Regroupés sous l’étiquette extrême droite ou ultradroite, leurs lignes idéologiques ne sont pourtant pas toutes identiques. Jean-Yves Camus, en revenant sur cette manifestation du 12 mai 2013, relativise l’unité de ces mouvements qui restent éclatés.

Plusieurs mouvements d'extrême droite se sont illustrés en participant à la contestation du mariage pour tous, en marge des diverses manifestations. Pourquoi cette mobilisation ?

Ces différents groupes étaient tous opposés au projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe, mais pas pour les mêmes raisons. Pendant les principales manifestations, le Renouveau français et l’Action française étaient plutôt présents sous la bannière Printemps français. Ils fustigeaient la destruction du sacrement de l’institution du mariage et de la famille. De leur côté, l’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes étaient mobilisés pour lutter contre la destruction de la base de la société, sans pour autant se référer à la religion. Les JNR et Troisième voie, quant à eux, n’étaient pas présents, ou seulement à titre individuel.

Dimanche dernier, l’ultradroite, bien que découpée en différents cortèges, s’est donné rendez-vous le même jour autour de Jeanne d’Arc. Qu’est-ce qui unit ces différents mouvements ?

Ceux qui ont défilé dimanche partagent un minimum commun : l’opposition au système et aux partis qui le font vivre. Ils se placent en opposition contre l’ensemble de l’échiquier politique, jusqu’au Front national. A ce sujet, une première divergence existe, mais la grande majorité de ces groupes est désormais très critique à l’égard de ce qu’est devenu le parti depuis l’arrivée de Marine Le Pen, notamment sur la question de la composition ethnique de la France et, plus largement, sur le style employé. Certains l’accusent d’avoir fait trop de concessions au système. La démarcation est de plus en plus visible entre l’ultradroite et le FN.

Dans quelles mesures s’éloignent-ils les uns des autres ?

L’ultradroite est une nébuleuse composée de diverses sensibilités. Les divisions portent notamment sur la nature du régime défendu : sur ce point, le clivage est net entre les royalistes de Civitas et de l’Action française et ceux qui promeuvent un régime certes autoritaire, mais non monarchiste. Autre division : le poids de la religion. Le Renouveau français est clairement dans une tradition catholique. A l’inverse, pour d’autres mouvements, le combat est d’abord celui du nationalisme ; la question de la doctrine religieuse n’étant pas ou peu présente. Dans cette mouvance, Troisième Voie et les JNR se présentent comme des nationalistes révolutionnaires : ils sont contre la mondialisation, le libéralisme, la financiarisation, la dérégulation, l’argent. Dans leur revendication, la priorité est donnée aux problématiques économiques et sociales.

Les références qu’utilisent certains sont parfois empruntées à la gauche. Dimanche dernier, Serge Ayoub de Troisième Voie se félicitait même du programme du Front populaire...

Serge Ayoub fait surtout référence à la notion d’Etat social. C’est un appel à un socialisme populaire, au solidarisme, qui ne doit pas être confondu non plus avec le national socialisme. Citer le Front populaire reste cohérent, même s’il y a un certain anachronisme si l’on se souvient du comportement de l’ultradroite de l’époque à son égard. Il y a recherche d’une synthèse, à la manière de Jacques Doriot, fondateur du Parti populaire français dans les années 1930. En fait, ces partis ne pensent pas tant en termes de division gauche versus droite, mais plutôt centre contre périphérie. Le centre, ce sont les partis qui gravitent dans le système, les libéraux de gauche comme de droite. La périphérie, ce sont eux, les opposants au système politico-économique libéral. Pour autant, aucun amalgame n’est possible entre l’extrême droite et l’extrême gauche. La grande distinction repose sur la définition du peuple français. L’ultradroite se différencie par son antimulticulturalisme. S’il peut y avoir des convergences sémantiques entre les deux sur le discours d’opposition au système, elles restent superficielles.

Richard Roudier du Réseau identité et de la Ligue du midi, disait, lui, devant la statue de Jeanne d’Arc : «Je préfère défiler sur la place rouge avec Poutine que manger un hamburger halal avec Obama devant la Maison Blanche.»

Il s’agit d’une phrase empruntée à Alain de Benoist [figure emblématique du mouvement de la «Nouvelle Droite», ndlr], légèrement détournée. Elle souligne l’opposition de Richard Roudier à tout ce qui symbolise l’Amérique, de l’économie de marché à la politique de melting pot. La phrase originale a été formulée dans les années 1980 : bien sûr, Roudier est profondément anticommuniste, et s’éloigne ici de l’URSS. Pour autant, la Russie de Vladimir Poutine, pays vu comme européen, son aspect autoritaire et dirigiste lui font écho.

Peut-on parler d’un certain éloignement entre ces divers groupes ?

Lors des cérémonies pour Jeanne d’Arc, les groupes défilent, depuis longtemps, le même jour, conjointement, mais tout en essayant de ne pas trop se coller les uns les autres. Cette année, il y avait une tendance à l’éparpillement, à l’effritement. L’enjeu, c’est aussi la visibilité : il s’agit de montrer quel cortège sera le plus dense, quel groupe poussera la contestation le plus loin. Une certaine concurrence demeure. Et puis, ces mouvements ont une tendance intrinsèque à la groupusculisation. Ils représentent au maximum 3 000 personnes à l’échelle nationale, avec quelques entités un peu plus visibles et plusieurs micro groupuscules de quelques personnes seulement.

Quelle est l’ambition de ces mouvements et de leurs leaders ?

Certains participent au système électoral, c’est le cas de la Nouvelle droite populaire qui a présenté des candidats aux dernières élections régionales et législatives. La ligue du Midi, ainsi que Troisième Voie sont également dans cette logique, et Civitas a annoncé son souhait de participer aux élections municipales de 2014. Mais cela demande des moyens qu’ils n’ont pas. En dessous d’un seuil de voix, ils ne peuvent pas se faire rembourser les frais de campagne, ce qui rend compliqué cet objectif électoral. En général, les élections sont plus une tribune pour se faire connaître. Ils ne sont pas en mesure d’aller jusqu’au bout et sont conscients qu’ils ont plus de chance de progresser par la contestation, en dehors de l’expression du système électoral. Leur objectif est surtout de faire vivre leurs idées. Ce sont des militants pour qui le pouvoir importe peu. Ils veulent surtout maintenir une tradition. Porter la flamme.

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Un projet de loi sur l'immigration avant l'été...

419121_288245464580800_100001860456369_698757_256760556_n.jpgSource Le Point cliquez ici

Un projet de loi sur l'immigration sera présenté au Conseil des ministres "avant l'été", a annoncé mardi soir Matignon dans un communiqué. Le député PS Matthias Fekl a remis mardi à Jean-Marc Ayrault un rapport sur l'immigration, qui préconise notamment de généraliser les titres de séjour de quatre ans pour faciliter la vie des étrangers et désengorger les préfectures.

"Le gouvernement a souhaité aborder la question de l'immigration avec un esprit d'apaisement et de responsabilité", souligne Matignon dans un communiqué.

Stopper les "réformes incessantes"

"Tous ces éléments participent d'une volonté du gouvernement de réorienter la politique d'immigration de notre pays en privilégiant la concertation et l'analyse plutôt que les réformes incessantes et finalement inefficaces", ajoutent les services du Premier ministre. Parmi les pistes étudiées par M. Fekl, "le projet de création d'un titre pluriannuel de séjour constituera, conformément à l'engagement du président de la République, une des dispositions de la future loi relative à l'immigration qui sera présentée en Conseil des ministres avant l'été".

"Les propositions qu'il contient alimenteront le travail interministériel qui permettra d'aboutir à la présentation par le ministre de l'Intérieur du projet de loi immigration", conclut Matignon.

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vendredi, 17 mai 2013

PSG : Le Monde ment, les ultras n’y sont pour rien.

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Serge Ayoub

Boulevard Voltaire cliquez ici

Le Monde ment et tout le monde le sait. Ce qui s’est passé ce 12 mai, au Trocadéro, n’est pas l’œuvre des « ultras » du PSG. Le « Kop de Boulogne » n’est pas coupable. Et surtout, le PSG, Valls et la mairie de Paris ne sont pas les victimes.

D’abord, les « ultras » de Boulogne sont à l’agonie. La répression qu’ils subissent depuis des années les a décimés. De plus, un simple coup d’œil innocente, aussitôt, nos « hooligans d’extrême droite ». Ceux qui se sont fait filmer n’ont pas le « profil » de la tribune Boulogne. Surtout, aucun « ultra » ne porterait un maillot du club qui l’a exclu et qu’il boycotte depuis le plan Leproux. Il s’en fait un devoir.

Évidemment, les vrais coupables sont ailleurs.

Depuis des années, le profit ne se fait plus dans les stades mais dans les retransmissions télévisées. Les « ultras », qui ont fait la réputation du club et rempli ses tribunes, dérangent. Ils sont parigots, populaires et souvent nationalistes : c’en est trop pour le club, l’esprit « Canal », la mairie de Paris, la région et Le Parisien. La chasse aux « hooligans » est ouverte.

D’abord, on crée une tribune artificielle : Auteuil. Elle sera un contre-feu à Boulogne car on pense que la diversité festive se vendra mieux que la colère française… L’idée ravit tout le monde : le club et le conseil régional (dont Valls) offrent, aux frais du contribuable, des tombereaux de billets pour motiver cette jeunesse des banlieues qui sera, après la France, une chance pour Paris… Ensuite, Le Parisien stigmatise chaque bousculade qu’oserait commettre Boulogne. Ces campagnes de presse entraînent naturellement un émoi, et la répression policière. Le club finit par être purgé de ses éléments politiquement incorrects, et le Qatar, après avoir acheté le PSG, les banlieues et notre honneur, peut enfin triompher au Trocadéro. Il le veut et l’a payé assez cher.

Mais ce 12 mai, tout déraille, car la réalité est une fille rancunière. Marchands et politiques ont mis en place un club consumériste, sans autre identité que celle qu’il vend. Ils ont évincé une tribune française au bénéfice d’une clientèle disparate et prétendument docile. Messieurs, vous récoltez ce que vous avez semé. Sans la moindre identité, votre création se fout de tout, même de vous, elle veut jouir, consommer vite, quitte à piller, c’est plus facile, plus marrant. Le Qatar qui finance les banlieues les voit se retourner contre lui, Delanoë en est le témoin et Valls le dindon. Il y a une justice dans ce monde, et elle n’est pas dénuée d’humour.

Alors pour sauver la face, on tire sur les ambulances, on attaque des supporters sans moyens et sans argent, on agite un fantasme fasciste qui permet à un gouvernement qui est tout, sauf socialiste, de donner l’illusion d’un combat de gauche. En somme, ils font ce qu’ils savent le mieux faire : nous prendre pour des cons.

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jeudi, 16 mai 2013

Syrie : un rebelle, oui, un rebelle mange le cœur d’un soldat !

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Gabrielle Cluzel

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Horreur et malédiction. Stupeur et tremblements. Une vidéo dont, pour le moment, nul n’est parvenu à mettre en doute l’authenticité, montre un chef de mouvement rebelle syrien arracher le cœur d’un soldat et le porter à sa bouche. Après avoir mutilé le corps vêtu de l’uniforme de l’armée syrienne, le rebelle s’exprime en ces termes devant la caméra : « Je vous promets devant Dieu, vous les soldats de Bachar, vous les chiens, que nous mangerons vos cœurs et vos foies… » et joint le geste à la parole.

Ah non, ça ne va pas être possible ! Qui m’a écrit ce foutu scénario ? Ce n’était pas du tout ce qui était prévu dans le synopsis. Que l’on fasse appeler tout de suite Spielberg qui tue le temps sur la Croisette, qu’il nous remette tout ça d’aplomb. Parce que, ce qu’il faut pour l’opinion publique, c’est un bon film américain, avec des gentils très gentils et des méchants très méchants. Et il était convenu, c’était dans le contrat, que Bachar el-Assad et lui seul camperait Dark Vador. Vous comprenez bien que si les chevaliers Jedi se mettent à faire frire en rognons les viscères de Palpatine, cela brouille le message.

C’est comme cela, et pas autrement, que se mènent les guerres en Occident. Il y a, tout au début, le coup de starter : une séquence émotion, relayée en format XXL par les chaînes de télévision, où il est question de liberté bafouée, d’opposants assassinés, de femmes en pleurs, d’enfants opprimés (et même de couveuses débranchées, cela s’est vu, quand on a affaire à des scénaristes vraiment perfectionnistes qui soignent les détails) et d’un croque-mitaine sanguinaire au pouvoir. Avec, à la clé, une morale binaire quelque part entre Bonanza et La petite maison de la prairie, partant du postulat que la finesse d’analyse de l’occidental moyen ne dépasse pas le niveau entrée en 6e.

Il y a ensuite, à rythme régulier, les piqûres de rappel : la liberté assassinée, les opposants bafoués, les enfants en pleurs et les femmes opprimées… Parce qu’il est entendu qu’aucun pays occidental digne de ce nom n’entre en conflit (ni ne soutient en sous-main une insurrection) pour défendre des intérêts géostratégiques, financiers, politiques, diplomatiques, et choisit de ce fait de jouer opportunément et ponctuellement la carte de la peste contre celle du choléra.

Un pays occidental est forcément un justicier blanc désintéressé droit sorti du générique d’Avengers. Le malheur est qu’il faut composer avec un casting complexe, et des acteurs locaux aux mœurs et à la philosophie générale de vie passablement éloignées des nôtres, pour le dire pudiquement, qui ont un peu de mal à rentrer dans leur rôle. Et faire passer un rebelle syrien — comme en son temps un rebelle libyen — pour le clone jovial de Charles Ingalls, même auprès d’un téléspectateur confiant et de bonne volonté, n’est pas toujours chose aisée. Surtout lorsque la formidable fluidité de circulation des films et clichés induite par Internet vient se mettre en travers de votre chemin.

Allez, pas de panique. Ces jolies légendes dorées, aujourd’hui comme hier, sont ciselées par des orfèvres. Il faut plus que les manies un peu gore de certains pour atteindre leur blancheur immaculée. Au hasard… qui se souvient encore de Mgr Asensio Barroso, émasculé vivant avant d’être assassiné le 9 août 1936 ? Qui se souvient encore de l’embuscade de Palestro et de ses cadavres éviscérés et mutilés ? Tout cela empêche-t-il les républicains espagnols et les Algériens du FLN de passer pour des héros ? Non, n’est-ce pas ? Alors ce ne sont pas les fredaines somme toute assez modestes d’un obscur rebelle syrien qui vont mettre en péril la nouvelle superproduction.

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mercredi, 15 mai 2013

Du CRAN à SOS Racisme : ras le bol de la « société civile » !

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Robert Ménard

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Les délires du président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN) assignant en justice la Caisse des dépôts et consignation pour « complicité d’un crime contre l’humanité ».

La condamnation de cette initiative par Patrick Lozès, fondateur de cette même association, s’inquiétant de « cette dérive qui consiste à réduire la mémoire de l’esclavage à une transaction matérielle et à des considérations financières ».

En quelques jours, la société civile, tellement chère à nos médias, aura montré, jusqu’à la caricature, ce dont elle était capable. Ses élucubrations. Ses bisbilles.

S’il est un secteur qui n’est pas en récession en France, c’est bien celui des associations. Du club de boulistes aux différentes chapelles des french doctors, on en compte des centaines de milliers. Dont certaines pèsent d’un poids certain dans le débat politique et intellectuel. D’autant qu’à l’heure du discrédit qui frappe la parole politique comme médiatique, les représentants autoproclamés de la société civile passent pour être les derniers porteurs d’une parole « vraie ».

Parole « vraie », loin de la langue de bois reprochée aux politiques ? Rien n’est plus faux. De SOS Racisme au CRIF, de la Ligue des droits de l’homme au MRAP, c’est tout au contraire les tenants des plus orthodoxes des discours qui font loi. Antichambre du pouvoir pour certains, retraite dorée pour d’autres, les responsables des « grandes associations » sont, presque toujours, les gardiens vigilants du bien penser. Et ils en administrent la preuve.

Dotés du pouvoir d’« ester » en justice – de porter plainte en lieu et place des victimes elles-mêmes –, ils sont aujourd’hui les plus redoutables des censeurs. Qui n’ont même plus besoin de poursuivre en justice ceux qui ont eu le malheur de leur déplaire. Il leur suffit d’évoquer la possibilité d’une plainte pour terroriser quiconque est attaché à faire carrière. Ne reste plus aux malheureux qu’à faire amende honorable.

Si Louis-Georges Tin et son CRAN ont quelque chose de ridicule – et, du coup, d’inoffensif -, il n’en est pas de même de cette société civile dont on nous rebat les oreilles. Et si l’on veut vraiment entendre les gens, le peuple, il suffit de l’interroger. Cela s’appelle le référendum. Et cela marche plutôt bien. Mais, c’est vrai, dans des contrées lointaines : en Suisse, me semble-t-il…

RAPPEL : Robert Ménard sera ce soir au Local (92, rue de Javel 75015 Paris) où il donnera à 19 h 30 une conférence. Venez nombreux. A ce soir. RH

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lundi, 13 mai 2013

Revue de presse : LA DROITE NATIONALE EN ORDRE DISPERSÉ

Axel Richter

Le nouveau NH cliquez ici

Plusieurs défilés se sont succédés au pied de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides, dimanche à Paris.

C’est à un curieux ballet de la droite nationale auquel ont pu assister les Parisiens et les touristes devant la statue de Jeanne d’Arc, une sorte de remake du film « Un jour sans fin ». Pas moins de quatre cortèges dimanche matin entre la Madeleine et la place des Pyramides pour rendre hommage à Jeanne d’Arc et un cinquième défilé avait lieu l’après-midi à l’appel des catholiques de l’institut Civitas.

Une journée sans incident notable à l’exception du spectacle offert par les Femen en fin de matinée.

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L’Œuvre française et les Jeunesses nationalistes ont ouvert le bal des défilés et des allocutions. (Photo D.R.)

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Fidèle à son habitude de défiler seule l’Action française a rendu hommage à Jeanne entre les Jeunesses nationalistes et le Renouveau français. (Photo D.R.)

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Au départ de la Madeleine, le cortège du Renouveau français, qui organisait la veille le Ve Congrès nationaliste. (Photo D.R.)

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De loin le cortège le plus nombreux, l’Union sacrée des patriotes français rassemblait sous sa bannière les mouvements, 3e Voie, Nouvelle Droite Populaire, Europe Identité, France nationaliste, Réseau identitaire, MNR. (Photo D.R.)

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mardi, 07 mai 2013

Lille : une Synthèse réussie...

timthumb.jpgFranck Abed cliquez ici

Une synthèse réussie, une diérèse pour nos ennemis

D’un côté, il y a la République, entité sûre d’elle et dominatrice, dont le projet connu et reconnu est la mise à mort de la fille aînée de la Maison de Dieu… De l’autre, il y a Synthèse Nationale, un groupe d’hommes de bonne volonté, courageux, dont l’antienne déjà ancienne est « vive la France »… Entre eux, le fossé est grand, presque insurmontable, et le dénouement incertain…  Clotho file et Atropos prépare ses ciseaux… Et aucun oracle n’est rendu…

Une synthèse réussie.

Le dimanche 28 avril 2013 s’est joué un nouvel acte de la tragédie républicaine qui oppose depuis plus de 200 ans les sectateurs du Grand Architecte aux fidèles de Saint Michel Archange, saint patron et protecteur de la France… En effet, furent réunis près de Lille, dans une ancienne bâtisse champêtre, sous l’égide bienveillante de Roland HELIE, Arnaud RAFFARD de BRIENNE (écrivain, spécialiste de la désinformation) – Lionel BALAND (un camarade belge spécialiste des droites nationalistes européennes) – Luc PECHARMAN (responsable régional de la Nouvelle Droite Populaire) – Thomas JOLY (secrétaire général du Parti de la France) – Serge AYOUB (porte-parole de 3e Voie ) – Robert SPIELER (délégué général de la NDP) – Filip DEWINTER (invité d’honneur, député et porte-parole du Vlaams Belang) – et Franck ABED, lors de la première journée régionale de Synthèse Nationale. Et cette grande première fut une réussite ! Car, malgré les pressions politiques, policières, journalistiques, malgré la lâcheté d’un élu républicain de « l’Union Militante Philosémite », et malgré les menaces et la corruption dont furent victimes les propriétaires qui louaient aimablement leur local, chacun d’entre nous a pu discourir librement et apporter sa pierre à l’édifice français, sapé continuellement depuis la révolution prétendument française. Et c’est cela que nous retenons !

Fi des divergences, des différences, des discordances, des dissonances, et rassemblons nous sous une même bannière, celle de la France éternelle, éducatrice et évangélisatrice des peuples !

Et en nom Dieu, que les hommes d’armes combattent, et Dieu donnera la victoire !

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dimanche, 05 mai 2013

Dans l'Hexagone de François Hollande...

ps-hollande.jpgGeorges Feltin-Tracol

Europe Maxima

Dans l’Hexagone de François Hollande, il ne fait pas bon être opposant. Ce triste constat se vérifiait déjà au temps de l’atlantiste Nicolas Sarközy. À cette époque oubliée par quelques demeurés droitards sans cervelle, ni mémoire, désormais fans d’une véritable imposture appelée la « Droite forte », C.R.S. et gendarmes arrêtaient avec une violence certaine les manifestants hostiles aux pièces de théâtre blasphématoires, en particulier la pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu. Des manifestants courageux tentèrent d’interrompre certaines représentations et se firent arrêter. Prévenus d’entraves de manière concertée à la liberté d’expression, par voies de fait, destruction ou dégradation et violence, ces victimes du politiquement correct risquent d’après l’article 431 – 1 du Code pénal  45 000 € d’amende et trois ans d’emprisonnement. Qu’en pensent Amnesty International, la Ligue internationale des droits de l’homme et Human Rights Watch si prompts en général à dénoncer les législations iranienne, russe et bélarussienne ?

Pigiste à l’hebdomadaire bourgeois mondialiste Charlie Hebdo, Sigolène Vinson rapporte que « leur action se doublait d’actes subversifs constituant à balancer des poules puantes ou à souffler dans des sifflets à roulette (1) ». De vrais actes terroristes… « À l’audience, la présidente rappelle les termes de la commission rogatoire, faisant état de propos tenus par les manifestants : “ Le Seigneur vous pardonne ” “ Allez au diable ”, etc. (2) ». De pareils mots bafouent vraiment la sacro-sainte (sic !) laïcité républicaine et la dignité de policiers guère habitués à de telles « injures » probablement plus scandaleuses que les insultes proférées par la racaille des banlieues de l’immigration…

Ce « deux poids deux mesures » est une caractéristique constante de la part des pseudo-autorités ripoublicaines. Alors que quatre militants de Génération Identitaire pâtissent de conditions draconiennes inacceptables de contrôle judiciaire parce qu’ils ont osé organiser l’occupation pacifique du chantier de la future grande mosquée de Poitiers, les FemHaine qui investissent, seins nus, la nef de Notre-Dame de Paris, beuglent leur joie à l’abdication de Benoît XVI et saccagent les nouvelles cloches, n’ont qu’un simple contrôle d’identité…

Ces faits ne sont pas isolés; ils se répandent plutôt. Le 18 octobre 2012, le président d’Entraide-Solidarité, François Maris, fut placé en garde à vue pendant dix-sept heures. Pourquoi ? Parce qu’il défendait un couple de harkis à Gorniès dans l’Hérault. Les gendarmes l’accusèrent d’« installation en réunion sans autorisation d’un mobil-home » (un délit puni de six mois de prison !), et de… « génocide » ! Vite conscients de l’absurdité des accusations, les pandores enquêtèrent alors sur le « vol d’une banderole » ! Puis, comprenant que l’objet du délit avait été récupéré dans une décharge, ces Sherlock Holmes de bas-étage retinrent finalement une banale « installation d’une habitation légère en un lieu non autorisé ».

Le Régime aime terroriser. Outre des pressions psychologiques et sociales sur l’entourage de ses proies, il n’hésite pas à instrumentaliser le fisc contre ceux qui lui tiennent tête. Suite à un redressement fiscal, l’humoriste Dieudonné a été condamné à une amende d’un million d’euros. On cherche ainsi à museler les grandes gueules. À leur faire peur aussi. Le 18 novembre 2012, les FemHaine agressaient les paisibles manifestants de Civitas qui, voyant l’inaction des policiers, réagirent avec vigueur. Or, raconte Aurélien, l’une des victimes de ces hystériques, « le mercredi 28 novembre à six heures précise, j’ai été réveillé par les forces de l’ordre (le S.I.T. [Service d'investigation transversale, une unité de la police nationale hexagonale chargée des enquêtes pour motif politique] plus précisément) qui m’ont menotté dans mon lit, une arme à feu braquée sur ma tempe. J’ai ensuite fait quarante-huit heures de garde à vue et quinze heures de dépôt (une sorte de prison sous le tribunal de Paris) et je suis désormais sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir du territoire Français, et l’obligation de pointer tous les quinze jours au commissariat de ma ville, tant que le jugement ne sera pas rendu. J’ai un travail, je n’avais pas de casier judiciaire, j’ai été traité comme un terroriste, alors que c’est nous qui avons été agressés ! Il y a eu quatre autres interpellés ce même jour… […] Nous risquons 45 000 € d’amende et trois ans de prison, sans compter les dommages et intérêts (3) ».

L’action policière contre des personnes solvables et honnêtes a atteint son point culminant au moment des démonstrations de force de la « Manif pour tous ». Suite à des manœuvres provocatrices d’agents infiltrés parmi les manifestants, le 24 mars 2013, des enfants ont été gazés par les lacrymogènes des forces du « désordre » établi ! Conditionné à s’élever à la seconde près contre les soi-disant violences policières à l’Est ou ailleurs dans le monde, le Parlement européen, cette pétaudière inutile, a gardé un silence éloquent et n’a nullement protesté contre la centaine d’interpellations et les six gardes à vue ! La République a maintenant ses prisonniers politiques.

Quant aux prisonniers d’opinion, après l’historien dissident Vincent Reynouard, voici le président de l’Œuvre française, Yvan Benedetti, et le responsable des Jeunesses nationalistes, Alexandre Gabriac, d’être poursuivis pour des motifs futiles par une justice devenue par enchantement d’une rare intransigeance. Incapables d’empêcher les « nouvelles attaques de diligence » dans le R.E.R. D en Île-de-France ou des T.E.R. en Provence – Alpes – Côte d’Azur ou l’épidémie de kalachnikovite aiguë dans les quartiers marseillais, le Pouvoir préfère réprimer les « factieux ». Il faut dire que les risques sont souvent bien moindres face aux familles, aux jeunes gens sympathiques et aux « veilleurs » que devant la voyoucratie des banlieues lourdement armée.

Les responsables du désordre public légal ont en effet reçu des consignes précises, iniques et grotesques. Le 1er avril dernier, venu depuis l’Aisne pour passer quelques jours dans la capitale avec son épouse et leurs six enfants, Franck Talleu est arrêté par les agents du parc du Luxembourg, conduit une heure au poste et poursuivi par le ministère public. Qu’a donc commis cet honorable père de famille ? A-t-il agressé une personne âgée qui promenait son chien sous le contrôle vigilant des pervenches des caniveaux ? Entraîné ses enfants dans une salle de shoot ou bien payé son séjour parisien grâce au compte singapourien de Jérôme Cahuzac ? Non, Franck Talleu a fait pire. Il portait, ce jour-là, un maillot de corps sans slogan, ni inscription, de la « Manif pour tous ». Il a d’abord été verbalisé pour « port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs ». On hallucine ! Voilà pourquoi la Gay Pride ne passe jamais par ces jardins… Devant l’énormité du motif, le procès-verbal a ensuite été modifié (4). Fort de ce précédent incroyable, les gendarmes ont ensuite réprimé une douzaine de personnes au même endroit pour le port de maillots semblables. « Interpellés, emmenés au poste, écrit Delphine de Mallevoüe, certains ont été fouillés et ont subi un interrogatoire de une à deux heures, avant de recevoir un P.V. [pour] organisation d’une manifestation ludique sans autorisation spéciale [ou] gêne à la tranquillité des promeneurs par affichage ostentatoire d’éléments relatifs à une manifestation interdite (5) ». Ces zélés fonctionnaires auraient-ils ainsi agi devant les solides gaillards des Jeunesses nationalistes, de Génération Identitaire, du Renouveau français ou du G.U.D. ?

Une telle entrave à la liberté d’expression réelle (on n’est pas dans un théâtre subventionné !) est somme tout cohérente venant d’un Système mortifère qui proscrit le voile intégral musulman. La police du vêtement et des tenues va de pair avec le flicage de la pensée. La peste du politiquement correct contamine tout. En raison d’un risque supposé de troubles à l’ordre public (toujours la même rengaine), la journée régionale de Synthèse nationale dans le Nord a été interdite, Synthèse nationale devant même payer un millier d’euros au maire U.M.P. de Marcq-en-Barœul. Fort heureusement, l’équipe nordiste a pu trouver une autre salle, ailleurs, et la réunion prévue du 28 avril s’est bien tenue. Elle a été un succès. Le fait est révélateur qu’il est maintenant difficile pour les résistants au Nouvel Ordre mondial d’organiser des réunions publiques et de trouver des salles.

Sous le prétexte fallacieux de maintenir la « légalité républicaine », le Régime entend frapper fort afin de contenir, voire d’étouffer, tout mouvement protestataire durable. Dans la nuit du 14 au 15 avril, soixante-sept « campeurs illégaux », les « veilleurs », âgés de 18 à 25 ans, ont été raflés et placés en garde à vue. Stéphane Kovacs évoque des gardes à vue de quarante-quatre heures ! Outre « la fouille – intégrale -, la prise d’empreintes, les photos de face et de profil, “ comme des criminels ” (6) », ces nouveaux prisonniers politiques « ont dû se soumettre à des tests A.D.N. et seront inscrits au fichier (7) ». Or le fichage génétique ne concernait à l’origine que les affaires de terrorisme et les crimes sexuels. « La Manif pour tous n’est pas du tout appréciée en haut lieu… » avance Amicie, une étudiante de 25 ans interpellée qui a eu droit à une confidence de policier (8). Sur la même place près du Palais-Bourbon se tiennent régulièrement des manifestations d’étrangers clandestins sous l’œil placide des policiers. « Les délinquants sont ici ceux qui ont le front de s’opposer au Pouvoir pour des raisons de conviction », écrit la philosophe Chantal Delsol (9). Taubira adore tellement les délinquants qu’elle en crée de nouveaux…

Les exactions policières témoignent de l’étroite connivence de l’appareil d’État aux mains de l’hyper-classe mondialiste avec les racailles allogènes des banlieues annoncée en son temps par Éric Werner qui voit son hypothèse validée. La protection des sites officiels implique pour l’heure « moins de sécurisation des cités et plus de mission pour protéger les palais nationaux (10) », affirme un officier des forces mobiles.

Un an après l’élection du « capitaine de pédalo (heureuse expression de Jean-Luc Mélenchon) » « Flamby le Pépère », une ambiance de fin de règne s’installe dans la population. Des comités de hués de ministres se lèvent partout dans le pays. Certes, les conditions de 1992 quand les membres du gouvernement socialiste ne pouvaient plus circuler ne sont pas encore réunies. En outre, parier sur une convergence des luttes entre les opposants de l’Ayraultport à Notre-Dame des Landes, la colère sociale incitée par la fermeture massive d’entreprises et l’Accord national interprofessionnel (A.N.I.) qui nie les droits des salariés, et le combat sociétal contre le mensonger « Mariage pour tous » relève de l’impossibilité tactique, faute d’investissements militants tangibles dans le syndicalisme et l’action écolo-agricole. Les tensions actuelles traduisent néanmoins un ras-le-bol patent du pays réel. Son réveil pourrait à terme provoquer un anti-Mai 68 ou un contre-4 Septembre 1870. On comprend que pour les hiérarques faillis du Pouvoir, la répression, c’est maintenant !

Notes

 

1 : dans Charlie Hebdo, 6 février 2013.

2 : Idem.

3 : entretien d’Aurélien avec Laurent Bayard, La Voix de la Russie, 13 décembre 2012.

4 : La contravention porte sur « organisation d’une manifestation ludique dans le jardin du Luxembourg sans autorisation spéciale », dans Emmanuel Ratier, Faits & Documents, du 15 au 30 avril 2013, p. 9.

5 : dans Le Figaro, 9 avril 2013.

6 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

7 : Stéphane Kovacs et Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.

8 : Stéphane Kovacs, dans Le Figaro, 24 avril 2013.

9 : dans Le Figaro, 25 avril 2013.

10 : cité par Jean-Marc Leclerc, dans Le Figaro, 16 avril 2013.

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Derrick interdit : et si on fermait Volkswagen ?

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Philippe David

Boulevard Voltaire

Horst Tappert, le célèbre inspecteur Derrick, a donc appartenu à la Waffen-SS. Aussitôt l’information révélée, la ZDF, qui produisait la série, a décidé de suspendre toute rediffusion de cette série – vendue dans une centaine de pays -, ce qui en fait, semble-t-il, la série non américaine la plus diffusée au monde. Quant à la chaîne néerlandaise Omroep MAX, elle a décidé de déprogrammer la série, tout comme France 3

Reste quelques questions. Si Derrick doit disparaître des écrans de la chaîne publique allemande au nom de la dénazification, il faudrait que nos voisins d’outre-Rhin fassent plus. Ils devraient, par exemple, fermer Volkswagen, fondée sous l’impulsion de Hitler, et qui fournissait les Kübelwagen à la Wehrmacht et à la SS.

Ils devraient aussi exiger la fermeture de ThyssenKrupp, leader européen de l’acier, puisque les deux familles Thyssen et Krupp finançaient le parti nazi et fabriquaient l’acier des chars et des balles qui semaient la terreur partout en Europe.

Il faudrait également dissoudre BMW et Mercedes, ces deux sociétés ayant fabriqué, entre autres joyeuseries, les moteurs des Focke-Wulf Fw 190 et des Messerschmitt Bf 109, les deux chasseurs les plus produits par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Sans oublier, cela va de soi, la quasi-totalité de l’industrie chimique allemande qui fabriqua à cette époque une vaste gamme de produits, de l’essence synthétique au Zyklon B.

Enfin, si on bannit Horst Tappert des écrans, ne devrait-on pas également interdire la diffusion des « Carmina Burana » (Carl Orff ayant été le « compositeur officiel » du régime nazi), interdire les livres de Günther Grass (prix Nobel de littérature, qui fut lui aussi membre de la Waffen-SS), et bannir Heidegger des cours de philo de terminale (celui-ci ayant été adhérent au NSDAP) ?

Mais, peut-être qu’interdire Derrick d’écran cinq ans après sa mort devrait valoir à ceux qui pratiquent cette censure d’un nouveau genre la médaille de la Résistance…

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samedi, 04 mai 2013

Bouteflika exècre la France sauf… quand il est malade !

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Gabrielle Cluzel

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Nous venons de l’apprendre par Algérie Presse Service, Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé au Val-de-Grâce depuis samedi, a rassuré et remercié les citoyens algériens. « Alors que je continue à recevoir des soins médicaux, je tiens à remercier Dieu tout-puissant de m’avoir permis de me rétablir et d’être à présent sur la voie de la guérison », a écrit le président de la République algérienne dans un message à l’occasion de la fête des travailleurs. « Je tiens également à rassurer mes chers compatriotes et à les remercier pour leurs prières et leurs messages de sympathie », a-t-il ajouté.

C’est drôlement gentil, ça, de penser à remercier tout ce monde-là. Mais l’agence algérienne de presse a sûrement oublié un petit paragraphe. Je ne vois nulle mention – comme c’est étrange – des médecins militaires français qui l’ont pris en charge, des contribuables français qui rémunèrent ces derniers, des pov’ soldats, dont certains revenaient peut-être blessés du Mali, que l’on a bien dû pousser un peu pour lui faire une place VIP, et de la République française toujours aussi bonne fille et hospitalière. Parce que, soyons clairs, si Abdelaziz n’avait réellement compté, pour sa guérison, que sur son Dieu tout-puissant et sur les prières et la sympathie de ses compatriotes, on ne voit pas bien pourquoi il aurait quitté son cher pays et se serait envolé fissa vers la France.

Il est vrai qu’étant mieux placé que personne pour connaître l’état des hôpitaux de son pays, il s’est peut-être dit que, pour lui aussi désormais, c’était la valise ou le cercueil. On peut aimer Allah et ne pas avoir envie de le rejoindre trop vite. Las, tout le monde n’a pas la latitude d’en faire autant. Car s’il peut remercier ses compatriotes d’avoir veillé sur sa santé, je ne sais si la réciproque est vraie. Quel que soit le regard que l’on puisse porter sur la colonisation en Algérie, il est néanmoins à peu près unanimement reconnu qu’il fut un temps où il n’était pas besoin d’être président de la République ni de faire partie de l’élite algérienne, pour être soigné, et bien soigné, par des médecins militaires français. Un temps où il n’était pas besoin de prendre l’avion pour cela. Enfin grâce à Dieu et à Bouteflika, tout cela est révolu.

Je ne sais du reste qui sort la plus humiliée de cette déclaration : la France, toujours cocue, toujours battue, toujours contente dès lors qu’il est question de près ou de loin de l’Algérie, s’empressant par la voix cauteleuse de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de souhaiter un bon rétablissement à Bouteflika, « qui en tant que président de l’Algérie, est un ami de la France » (autant vous dire que si la France n’a que des amis comme ça…) et se prenant, en retour, ce camouflet… Ou l’Algérie, dont le Président, sitôt qu’il se sent en petite forme — il a déjà été opéré fin 2005 à —, fausse compagnie à ses compatriotes, déserte les hôpitaux locaux tout juste bons sans doute pour la plèbe (je vous aime bien les gars, merci pour « vos prières et vos messages de sympathie », mais il faut bien dire que question médecine, vous êtes quand même de vraies billes…), et vient toquer — pourquoi se gêner — à la porte de la France qu’il va arrêter d’exécrer et de conspuer cinq minutes, juste le temps du scanner. Enfin vous savez ce que c’est, la santé, ça prime sur tout, même sur l’idéologie et la décence.

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HYPERCLASSE : le fils Fabius se fait encore griller...

thumb_small_thomas_fabius_pics_390.jpgSerait-il moins doué que son père ? « Déjà condamné en 2011 pour une affaire d’ »abus de confiance » dans laquelle il avait opté pour une procédure de « plaider-coupable », Thomas Fabius est de nouveau dans le collimateur de la justice.

Cette fois, le parquet de Paris s’intéresse aux conditions d’achat d’un somptueux pied-à-terre acquis l’an passé pour sept millions d’euros. En juin 2012, le fils de Laurent Fabius, tout juste âgé de 31 ans, s’offre l’ancien appartement du réalisateur Claude Zidi. Un 280 mètres carrés situé au 199 bis d’une des artères les plus huppées de la capitale. Thomas Fabius a expliqué au Point avoir financé son achat par un emprunt bancaire assorti d’une mystérieuse garantie. D’autres sources impliquées dans la vente évoquent des gains de jeu…

Comment le fils du numéro deux du gouvernement, qui ne paie pas d’impôt sur le revenu alors qu’il est résident fiscal en France, a-t-il pu acquérir un bien de sept millions d’euros sans que les services de Bercy cherchent à en savoir plus ? À notre connaissance, Thomas Fabius n’a fait l’objet d’aucune enquête fiscale. Et cela, malgré un signalement de Tracfin, le service chargé de repérer les circuits financiers clandestins. »

 

Source Le Point, via PdF cliquez ici

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jeudi, 02 mai 2013

VENDREDI, C'EST LE JOUR DE RIVAROL...

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

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mardi, 30 avril 2013

L'union nationale ? Oui. Mais contre les politiciens !

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Nicolas Gauthier

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S’il est connu pour fort mal gouverner, force est d’observer que le système se défend avec une habileté des plus rouées. D’où ce sondage sorti du chapeau, dimanche dernier, nous assurant, à en croire Le Journal du dimanche, que 78 % des Français appelleraient de leurs vœux « un gouvernement d’union nationale », dont le Premier ministre idéal serait le pittoresque François Bayrou. Le bidule rassemblerait donc droite et gauche – mais évidemment pas le Front national ; bref, une gauche et une droite dont les meilleurs techniciens feraient don de leur personne à la France en ces temps de crise.

La publication d’un tel sondage est peut-être à mettre en regard avec celui publié le même jour par Ouest France, selon lequel 70 % des mêmes Français redouteraient « une explosion sociale ». Un peu comme si cette classe politique décrédibilisée et en passe de se voir honnie tentait une ultime opération de sauvetage. Cette martingale, son homologue italien vient de la mettre en œuvre avec son nouveau gouvernement de coalition emmené par le nouveau Président du Conseil, Enrico Letta, qui succède à Mario Prodi, ancien employé de la banque Goldman Sachs.

Comme un Raffarin, un Fillon, un Ayrault ou naguère un DSK, Letta est un homme interchangeable, un homme sans visage : ancien de la Démocratie chrétienne devenu chef de file du Parti démocrate, il oscille entre centre-gauche et centre-droit sans jamais se départir de son cap : l’Europe supranationale.

Ainsi, ses premières déclarations sont-elles parfaitement univoques, assurant que son gouvernement est « européen et européiste » et que ses premières visites officielles seront pour « Bruxelles, Berlin et Paris ». Paris, c’était d’ailleurs sûrement une clause de style… Car le plus important demeure bien ceci : « La réponse aux problèmes de l’UE réside en une plus grande intégration menant vers une Europe fédérale » ; en un mot comme en cent, il s’agit là de rassurer les marchés financiers. Et de ne surtout pas fâcher l’Allemagne. Allemagne dont la chancelière, Angela Merkel, demeure populaire, à en croire un autre sondage, cité par Le Figaro, « parce qu’en temps de crise elle a surtout défendu les intérêts du peuple allemand »… Fort bien, mais voilà qui devrait déciller les yeux des naïfs persuadés que les véritables décideurs de l’Europe défendent les intérêts de « tous » les peuples européens.

En attendant, une large partie de l’UMPS s’inquiète que l’on puisse froisser la puissante Allemagne. Bizarre, en d’autres temps, on attendait au moins que la guerre ait été perdue avant de collaborer…

En France, que cette « union nationale » soit ou non instaurée, peu importe, le gouvernement de François Hollande continuant de mener la même politique, celle d’Enrico Letta aujourd’hui, celle de Nicolas Sarkozy hier. Le tout, évidemment avec l’actuelle complicité à peine tacite de la droite. D’ailleurs pourquoi exiger avec tambours et flonflons une « union nationale » existant déjà, sauf qu’elle n’a de « nationale » que le nom ?

En Italie, le peuple a tranché. À sa façon. Alors qu’à Rome, Enrico Letta prêtait serment devant le Palais Chigi, siège de la présidence du Conseil, un Calabrais, maçon au chômage depuis trop longtemps, quitté par sa femme et n’ayant plus le droit de voir son enfant, a ouvert le feu et, visant probablement Enrico Latta, n’a heureusement blessé que deux gendarmes et une passante.

Les services de polices ont aussitôt évoqué un « acte isolé », et c’est manifestement le cas. Mais cet « acte isolé » peut aussi être considéré comme signe avant-coureur : après tout, le printemps arabe n’a-t-il pas démarré en Tunisie par un autre « acte isolé » autant que désespéré ? Et Marianne de nous apprendre que, chaque année, 1.200 patrons de PMI et de PME se suicident en même temps qu’ils déposent le bilan. Un jour viendra où ce ne sera pas sur leur tempe qu’il dirigeront le pistolet…

Le principe des révolutions, c’est qu’on sait rarement quand elles viennent et d’où elles surviennent. Mais quand elles arrivent, il est souvent trop tard pour jouer les étonnés.

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mercredi, 24 avril 2013

Vote de la loi Taubira : extension du domaine de la lutte...

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Jean-Yves Le Gallou

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Le vote de la loi Taubira ne sonne pas le retour à l’ordre LGBT protégé par les CRS. Il précède la poursuite, l’amplification, l’approfondissement et l’extension du domaine de la lutte. Le gouvernement va avoir du mal à faire rentrer le dentifrice dans le tube ! Chaud, chaud, le printemps sera chaud !

Poursuite du domaine de la lutte : la bataille pour le référendum, le vote pour tous

Une loi votée n’est pas une loi promulguée. Une loi promulguée peut être suspendue (comme le fut le CPE en 2006). Une loi promulguée peut être abrogée. Trois raisons pour les adversaires de la loi Taubira de maintenir la pression au moins durant tout le mois de mai, et de réclamer « le vote pour tous », le vote pour tous les Français, et non pas pour les seuls élus d’assemblées de moins en moins représentatives : rappelons que les députés socialistes qui ont voté la loi Taubira ont réuni seulement 16% des électeurs inscrits au premier tour des élections législatives de juin 2012. Pour apaiser les esprits, il faut faire les Français juges de la loi Taubira et les consulter par référendum. Laissez-nous voter !

Approfondissement du domaine de la lutte : la bataille pour remettre l’école à l’endroit, la bataille pour les familles

Le gouvernement promeut d’autres projets hostiles à la famille : mise en cause des principes fondateurs des allocations familiales, enseignement de la théorie du genre à l’école (dès la maternelle !). Depuis 30 ans les familles subissent les dérives aberrantes de l’Education nationale, dans l’enseignement public comme dans l’enseignement privé. Elles doivent relever la tête et s’opposer aux peillonneries. Les réunions de parents d’élèves et les réunions parents/profs doivent servir à faire entendre le point de vue des majorités. La France des invisibles doit cesser d’être silencieuse. Il faut aussi combattre mairie par mairie, département par département et région par région les subventions publiques accordées aux lobbies qui imposent leurs lubies.

Extension du domaine de la lutte : la contestation et l’imagination ont changé de camp

La bataille contre la loi Taubira a fait émerger de nouvelles formes d’action : veilleurs, happenings de rue, printemps français, mères en colère, apéros pour tous, mères pour la paix, Hommen, interpellations démocratiques de personnalités conformistes. Il est légitime de demander des comptes à ceux qui prétendent représenter le peuple et qui gouvernent au service des minorités, qu’elles soient sexuelles, ethniques, religieuses, sectaires, financières ou immobilières. Le temps est venu de l’opposition « au quotidien » et sur tous les grands sujets, économiques, sociaux, sociétaux, fiscaux, urbanistiques. Ce n’est pas seulement « on ne lâche rien », c’est aussi « on ne lâche sur rien ». Y compris contre les médias quand ils se comportent en organes de propagande et non pas d’information. Il n’y a aucune raison de continuer à accepter sans mot dire les bidonnages et les Bobards. La crainte doit changer de camp. L’arme fatale : le rire, la dérision, la bonne humeur.

Mai 2013, la revanche de Mai 1968 ?

Mai-68 a engendré un cycle de ruptures : ruptures morales (« Jouissons sans entraves »), rupture des identités (« Nous sommes tous des juifs allemands »), rupture des protections économiques (« Frontière=répression »). Les projets de François Hollande – dénaturation du mariage, droit de vote des étrangers, grand marché transatlantique – représentent l’aboutissement de ce cycle. La mobilisation du printemps 2013 peut en marquer la fin.

C’est une rupture idéologique : le retour du sens, le retour des traditions, le retour des enracinements, la révolte de la majorité contre la dictature des minorités. C’est aussi une rupture technologique : c’est la classe médiatique qui a imposé l’idéologie Mai-68, ce sont les médias alternatifs qui la balayent. C’est enfin une rupture générationnelle : la génération 1968 – de Valls, ministre de l’Intérieur, à Bergé, ministre du nouvel ordre moral et médiatique – est bousculée par une génération de trentenaires ardents. La lotta continua ? Non, la lutte commence ! Sempre Avanti !

Via Terre et peuple Poitiers cliquez là

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Ce n’est qu’un début, continuons le combat...

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Robert Ménard

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Jour de deuil. Ce mardi 23 avril est un jour de tristesse et de colère. Le vote sans surprise des députés, la fureur et les menaces de Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, quand des opposants au texte essaient de déployer, dans la tribune du public, une banderole réclamant un référendum, les applaudissements réservés à Christiane Taubira, nouvelle égérie d’une gauche manifestement soulagée de s’en être sortie, tout est là pour nous accabler.

Du coup, le soir, aux Invalides, comme beaucoup, je suis partagé entre l’envie d’aller hurler avec ceux qui viennent narguer les CRS barrant la rue de l’Université et la tentation de rejoindre les « Veilleurs », silencieux, recueillis, comme coupés de l’agitation qui les entoure. Chanter La Marseillaise à tue-tête ou fredonner L’Espérance ? Rêver d’un mois de mai tout en revanche ou hausser les épaules, sûr de ses convictions ?

Bref, qu’est-ce qu’on fait ? On continue, sous quelque forme que ce soit, mais on continue. Pour effacer le sourire de Valérie Trierweiler, présente au rassemblement des pro mariage gay. Pour en finir avec la morgue d’un Pierre Bergé, fort de son fric, de ses relations, de ses réseaux. Pour clouer le bec à ces journalistes qui s’étonnent, comme sur le site du Monde, que les manifestants les traitent de « collabos » et de « pourris » quand ils ont usé leurs plumes, des mois durant, à dénigrer et à mentir.

Mais avec qui et comment ? Sûrement pas avec cette droite qui, à quelques rares exceptions, n’a vu dans la « Manif pour tous » que l’occasion d’une revanche. Non, c’est de nous et de nous seuls que dépend cet avenir que nous préparons à nos enfants. Nous avons des rendez-vous. À commencer par le 5 mai. Rien n’est perdu. Ne les croyons pas qui nous annoncent – tant ils en rêvent – lassitude et démobilisation.

La rue est à nous. La rue est pour nous. Nous ? Pas seulement les opposants au mariage gay mais les ouvriers trompés, les retraités abandonnés, les chômeurs désespérés, les petits commerçants à bout de souffle, les agriculteurs étranglés, les mères effrayées par la violence, les jeunes privés de lendemains. Plus de trois Français sur quatre ne se font plus d’illusions sur un Président comme égaré à l’Élysée. Il nous reste à les convaincre de nous rejoindre.

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lundi, 22 avril 2013

LIQUIDER MAI 68, C'EST MAINTENANT !

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Adrien Abauzit

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L’été dernier, votre serviteur discutait avec des militants engagés dans la lutte contre le mariage gay de la probabilité de voir le peuple de France sortir de sa léthargie. L’élection de Flanby Ier nous rendait sceptiques.

Mais force est de constater que, depuis la manifestation du 24 mars, la contestation du mariage gay a changé de nature. Elle n’est plus simplement la contestation d’une loi absolument grotesque. Elle est le centre de cristallisation et de fédération de l’opinion catholique française qui, depuis plusieurs décennies, était atomisée et avalait les couleuvres du libéralisme-libertaire.

Le mariage gay est la couleuvre qui a fait déborder le vase.

Alors, à quoi assistons-nous ? À un début de contestation de l’ordre moraliste dont la gôgôche est le défenseur depuis mai 68 et que la droite officielle, complexée d’être elle-même, n’ose critiquer que du bout des lèvres quand elle ne l’accepte pas honteusement.

C’est tout le paradigme libéral-libertaire qui est actuellement menacé. Opposition au mariage gay, sentiment anti-union européenne, hostilité du peuple à la venue de nouveaux Roms, tout cela participe du même mouvement de contestation de l’idéologie dominante.

On le voit, le pouvoir commence à paniquer. La répression policière de plus en plus violente, non contre les racailles, mais contre les manifestants, l’annulation des visites en province de divers ministres qui craignent de se faire « lyncher » ou encore le surcroît de propagande pro mariage gay sur les divers plateaux de télévision sont des preuves irréfutables que le gouvernement prend la mesure de sa perte de contrôle sur les événements.

N’en déplaise aux électeurs du Front de gauche, la révolution en France ne peut être que de droite. Et pour cause : les chiens de garde de l’idéologie dominante libérale-libertaire sont de gauche (Canal +, PS, Ruquier, intelligentsia, Commission européenne, etc.). La prochaine révolution sera donc faite par la France de droite. Nous disons bien de droite. L’UMP n’a rien à voir là-dedans puisque sa tête est de gauche malgré une base de plus en plus proche du Front national.

Il est certain que les épaules de Frigide Barjot ne sont pas assez larges pour mener à terme ce contre-mai 68. On la voit déjà s’excuser devant les caméras lorsqu’on évoque certains groupes « nationalistes » (entendre des patriotes qui en ont ras le bol du rabaissement de la France) qui pourraient défiler à ses côtés. Frigide Barjot les réduit, à l’instar de notre classe médiatique, politique et intellectuelle, au rang d’Untermensh, qui n’ont pas droit de cité et à qui on dénie les droits fondamentaux dont tout Français est censé pourtant jouir.

Il est temps que la droite authentique, la droite de droite et non la droite de gauche (UDI, UMP) se décomplexe définitivement et qu’elle balaye la gôgôche libérale-libertaire dont l’UMPS est le cœur.

La banquise craquèle. Ne relâchons pas la pression. Liquider mai 68, c’est maintenant ou jamais.

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dimanche, 21 avril 2013

Cours camarade, le vieux monde est derrière toi !

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Robert Ménard

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On nous ment. Ils nous mentent. Qui ? Les politiciens, les journalistes, les juges. Les syndicats, les partis, les associations de ceci et de cela. Pas tous ? Presque tous ! Sur l’insécurité, sur l’immigration, sur l’islam, sur l’école, sur l’Europe, sur l’état de la France. Ils nous racontent des craques. Ils nous cachent la vérité. Pour s’assurer de leurs privilèges. Pour défendre leur pré carré. Pour sauver leur peau. Ils se foutent de nous. Ils ne pensent qu’à eux.

Et le pire, c’est que nous le savons ! D’ailleurs, combien d’entre nous ne vont même plus voter. Et quand nous le faisons, c’est pour virer le sortant, même si nous avons bien compris que le suivant ne fera pas mieux. On les a essayés presque tous et nous savons ce qu’ils valent. Rien. Ils s’engagent tout en sachant que c’est du vent, du bluff. Ils nous la jouent à l’esbroufe. Ils ont toujours des excuses : le marché, la crise, les puissants, Bruxelles… Ah ça oui, pour parler, des champions ! Surtout quand, à tour de rôle, ils sont dans l’opposition.

Alors pourquoi les supportons-nous ? Pourquoi ne pas les virer ? Un nettoyage par le vide. Place nette. Tout de suite. Sans attendre. La situation est trop grave. Désespérée pour certains. Impossible pour le plus grand nombre.

On vous l’accorde : il n’y aurait pas que le président, les ministres, les députés, les sénateurs et tous les petits barons de France et de Navarre dont il faudrait se débarrasser. Mais aussi ces journalistes qui leur servent la soupe, qui dînent aux mêmes tables, qui viennent des mêmes écoles, qui finissent dans les mêmes lits. Et ces magistrats qui trouvent toujours des excuses aux voyous, à la racaille ! Dehors, comme les autres. Tiens, et si on les élisait, nos juges ? Ils seraient bien obligés de nous écouter !

On veut essayer autre chose. D’autres têtes. D’autres façons de penser. D’autres façons de poser les problèmes. On ne veut plus qu’on nous prenne pour des imbéciles. On veut qu’on appelle un chat un chat. On veut qu’on pense d’abord à la France et aux Français. Qu’on se soucie de nous, qu’on s’inquiète de nous. Qu’on nous écoute. Qu’on arrête de nous étiqueter « réacs », « fachos », « racistes » dès que nous osons dire ce que nous voyons, ce que nous vivons.

La situation est mûre. Il faut courir, camarade, leur vieux monde est derrière nous. Et le nôtre, peut-être, à portée de main. Rendez-vous ce dimanche place Denfert-Rochereau !

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samedi, 20 avril 2013

Frigide, arrête de balancer tes copains !

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Gabrielle Cluzel

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Frigide Barjot, via le journal Le Monde, demande à Manuel Valls des « mesures de précaution » avant les prochaines manifestations : elle lui demande que « tous les groupuscules identitaires et nationaux soient préventivement mis hors d’état de nuire à son mouvement », elle exige que les « skinheads homophobes soient mis en taule».

Ben alors, Dame Frigide, ce n’est pas le moment de flancher. Ce n’est pas en leur lançant en pâture d’autres que toi, que les hordes qui te harcèlent cesseront de te poursuivre. Fortifiés, au contraire, ils ne pourront que mieux se retourner contre toi.

Je te comprends, tu es fatiguée, affolée, aux abois, on t’insulte, on te raille, on te menace, on menace tes enfants et des Torquemadas en jupons se mettent à huit contre toi sur les plateaux de télévision. Plus d’une, dont moi, aurait déjà cent fois jeté l’éponge.

Mais il ne faut pas que tu piétines d’un coup ta formidable intuition de la « Manif pour tous ». Oui pour tous, les porteurs de chapelet, de kippa, de tchador et ceux qui n’ont rien de tout cela, les blancs et les noirs, les pauvres et les riches, les gros et les maigres, les beaux et les moches, les pieds bots et les manchots, alors pourquoi pas, après tous, les « identitaires » qui ne sortent ni banderoles ni pancartes ? Tu parles de groupuscules infiltrés, mais les seuls infiltrés dans cette manif, les seuls qui n’aient rien à y faire et qui se moquent de cette cause comme de leur première matraque, ne sont-ils pas les flics en civil qui viennent chercher l’embrouille ?

Si Manuel Valls voulait du bien à la Manif pour tous, depuis le temps, cela se saurait, non ? Valls t’a reçue. Sans doute parce qu’il a perçu à mille signes — tes larmes, tes écarts de langages, ta façon de balancer tes copains — ton épuisement (bien légitime). Et il s’imagine, à tort ou à raison, que de fer de lance tu t’es muée en maillon faible. Et qu’il tient peut-être là le ferment de division. Et parce qu’il se sait né la même année que toi, parce que vous avez connu la même jeunesse, celle de l’âge d’or des skinheads (et des punks) bien avant la chute du mur de Berlin, il agite ces épouvantails désuets en t’y sachant sensible, comme ces anciens combattants de 90 ans qui dormaient avec leur fusil sous l’oreiller en attendant le retour des boches.

La Manif pour tous est peuplée de jeunes, c’est sa force mais aussi sa faiblesse. On est plus vif, on a le sang plus chaud à 20 ans qu’à 40. Et canaliser tout cela n’est sans doute pas sans embûches. Mais si certains brûlent d’en découdre et n’ont pas compris que la seule, l’unique façon de résister à cette mécanique en route est la résistance passive et non violente, que tout autre comportement — même apparemment légitime eu égard aux provocations — ne serait qu’une faute grave, lourde de conséquences, c’est qu’il faut le leur expliquer, encore et encore, inlassablement. Mais à quoi sert de jeter l’anathème, pratiquer l’amalgame et faire du zèle en étant plus vallsiste que Valls et en réclamant une interpellation préventive au motif de délit d’opinion, digne des pires heures de l’Union soviétique ?

Cette jeunesse que ta joie et ton enthousiasme ont soulevée, unifiée, et emmenée jusque-là, il ne s’agit pas que tu l’abandonnes. Et maintenant que tu lui as montré la voie, c’est elle qui te montre l’exemple. Et pas seulement par son calme et son courage. Une radio bien connue demandait avec aigreur à une certaine Marguerite — à moins que ce fût une Jeanne, enfin un de ces beaux prénoms éternels qui vous donne du courage aux petites-filles — si cela ne la dérangeait pas de manifester aux côtés de militants d’extrême droite. Et la petite Jeanne, à moins que ce soit Marguerite, de répondre de sa douce voix de jeune fille sage qu’elle voulait bien marcher à côté de quiconque s’opposant à cette loi. « Nous n’avons pas d’ennemis parmi les défenseurs du mariage naturel », disait récemment Guillaume de Thieulloy.

Et au hasard des rencontres fleurant le gaz lacrymogène, il arrive que la tranquille sérénité de la génération JMJ, qui confine parfois à la sainteté quand on voit la façon dont on la traite, apaise les ardeurs de plus d’un militant qui se croyait « remonté ». Il faut dire que les Marguerite et les Jeanne qui la composent sont bien mignonnes.

Tu redoutes un « dérapage » Frigide ? Mais je te dis, moi, que bien que n’ayant pas le moindre tatouage (mon Dieu, ma pauvre maman…) ni le crâne rasé, comme vous pouvez le voir sur la photo, bien que titulaire d’un sac Vanessa Bruno à paillettes, d’une carte famille nombreuse, et d’une collection, non pas d’insignes militaires mais de moules flexipan, je ne suis pas (encore) une sainte. Et je ne sais si je saurais avoir le même self-control si d’aventure on me tirait par les bras, les cheveux et les oreilles, si l’on me poussait à grands coups de matraques dans le métro et que l’on m’y gazait copieusement. Oui, je l’avoue avec honte, je ne sais si je pourrais me retenir de donner ici et là quelques coups de parapluie (cadeau Cyrillus hiver 2012). S’il te prend l’idée de demander à Valls d’emprisonner préventivement toutes les mères de famille potentiellement factieuses, pourrais-tu attendre que je finisse de border mon petit dernier ?

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Hollande, homophobe ?

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Eric Miné

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On peut être rompu à la mauvaise foi journalistique, il est des moments où la duplicité du bobardier de service ferait sortir de ses gonds la meilleure des natures. Sur France 5, lors de son émission du 13 avril dernier, Paul Amar étala sentencieusement devant Béatrice Bourges les visages tuméfiés du couple d’homosexuels parisiens tabassés dans le XIXe arrondissement. Une rouerie de plus, pour cette caste médiatique qui distille la bonne parole comme en d’autres temps l’Église la sainte absolution ; il est clair que la recrudescence des violences homophobes ne peut être due qu’aux Manif pour tous et autres Printemps français.

Béatrice Bourges rappela pourtant la « violence absolument considérable » qui sévit aujourd’hui dans le pays. Qui oserait dire, en effet, qu’un couple, homo ou hétéro d’ailleurs, peut à toute heure baguenauder impunément la main dans la main, dans tous les quartiers et au vu de toutes les populations ? Le « changement de civilisation », si cher à dame Taubira, ça commence par l’insécurité pour tous.

Mais, comme pour chaque grosse ficelle qui se respecte, il faut bien que le journaleux fasse sa pelote d’un fond de vérité ; la progression de l’homophobie en France est à ce titre incontestable.

Seulement, à qui la faute ? Quand un pouvoir se défausse sur une minorité-alibi comme faire-valoir d’une politique destructrice des fondements vitaux de la société et qu’il use des tensions qui s’ensuivent pour masquer sa propre impuissance face aux vrais problèmes, n’est-on pas dans un jeu de dupes ? En propageant la fable de l’aspiration des gays au mariage par le truchement d’associations lilliputiennes à sa botte, il instrumentalise les homosexuels en les plaçant sciemment en situation d’accusés, sans souci des conséquences, et il fait ensuite mine de s’étonner d’une réaction condamnable qu’il a ainsi sollicitée. Alors, du manipulé ou du manipulateur, du peuple ou du pouvoir, lequel est homophobe ?

Ce pouvoir malveillant assène enfin sans vergogne que le grand chambardement qu’il entend imposer contre vents et marées serait pour l’égalité des droits.

Bobard, encore !

Ou alors, le droit de faire les pitres devant monsieur le maire, de parader enturbannés en décapotable blanche comme les regrettés Coluche et Le Luron. Mais en leur temps, c’était de la parodie. Demain, tout couple homosexuel qui n’a pas d’emblée vocation à la débauche carnavalesque devra se plier, bon gré mal gré, à cette pantalonnade s’il souhaite se prémunir des atteintes de la vie : il n’aura pas le choix.

Et que dire quand le couple ainsi dûment enregistré à l’état civil abordera une frontière un peu exotique où le policier de l’immigration demandera, goguenard, lequel des deux fait l’homme ou la femme ?

Un PACS amélioré n’eût-il pas été plus discrètement approprié si l’on avait sincèrement voulu permettre à tout un chacun de désigner la personne de son choix pour bénéficier des protections réservées jusque-là au conjoint légal ?

En optant a contrario pour la voie aussi burlesque que conflictuelle du Mariage pour tous, le pouvoir peut être sûr que, par peur du ridicule ou des représailles, les intéressés ne se presseront pas au portillon.

Serait-ce que les libéralités induites d’une vraie extension des droits, fiscaux notamment, rebutent nos impécunieux dirigeants ? C’est bien beau de promettre la lune, mais livrer ainsi les homosexuels à la vindicte des naïfs pour une filouterie de plus, n’est-ce pas de l’homophobie, ça ?

Monsieur Hollande, vous qui, par votre fonction, personnifiez l’incurie de ce pouvoir combinard, méfiez-vous qu’on ne vous accuse un jour d’être un homophobe. Mais peut-être plaiderez-vous alors que vous étiez responsable mais pas coupable…

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vendredi, 19 avril 2013

MARIAGE HOMO : DES VIOLENCES, QUELLES VIOLENCES ?

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a accusé mardi sur RTL certains "groupuscules" opposés au mariage homosexuel de vouloir "déstabiliser la République" avec des "actions violentes". Ce week-end, lors du Conseil national du PS, Jean-Marc Ayrault et Harlem Désir avaient déjà dénoncé les manifestants comme étant "des groupes fanatisés, des groupes fascisants".

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17 heures de garde à vue pour ces jeunes "campeurs" qui font si peurs à la République, que le ministre de l’Intérieur n’hésite pas à les désigner comme des "fanatisés", "fascisants"…

Pour démontrer ses dires, le ministre de l’Intérieur a cité en guise d’"actions violentes" : la présence bruyante d’opposants au mariage homo lors des déplacements des ministres, ou le réveil en fanfare de certains députés favorable à la loi et horresco referens, le salut nazi (dont personne, à l’exception du ministre, n’a vu la moindre image, ni au 20H ni sur les réseaux sociaux pourtant bien pourvus…) qui aurait accueilli Caroline Fourest à son retour mouvementé de Nantes.

Un journaliste aussi expérimenté que Jean-Michel Aphatie aurait pu au moins lui poser la question du bilan de ces manifestations. Combien de policiers blessés, combien de voitures brulées, combien de vitrines brisées, combien de milliers d’euros de dégâts ? Mais non, le journaliste a préféré rester "apathique". Manuel Valls ou plutôt Manuel Gaze comme l’on surnommé les manifestants après le 24 mars [1] a fait état également de 201 interpellations pour l’ensemble de la période dont pour la seule soirée de dimanche, 70 paisibles campeurs raflés sans ménagement par les gendarmes et 19 piétons suspectés de vouloir gâcher la sortie dominicale du ministre et de sa femme. Un bilan plutôt maigre pour toutes ces semaines de manifestations pendant lesquelles de "dangereux groupuscules" s’emploieraient à "déstabiliser la République".

Notes

[1] Déjà après le 24 mars, le ministre de l’Intérieur avait expliqué pour justifier l’usage de gaz lacrymogène, par les forces de l’ordre, par la "volonté de certains groupes d’en découdre", mettant ainsi en cause "des militants d’extrême droite qui ont lancé des boulons sur les forces de l’ordre". Aucune image ne viendra, bien sûr, prouver les dires du ministre, mais comme personne ne viendra le contredire.

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