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mercredi, 27 mars 2013

Lille : Robert Ménard en liberté… surveillée !

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Robert Ménard n’est pas persona grata à la Skema, l’école de commerce de Lille. Alors que le cofondateur de Boulevard Voltaire devait y tenir, mardi 26 mars au soir, une conférence sur le thème de la liberté de la presse en France, la directrice du campus, Isabelle Morvan, a prévenu in extremis les organisateurs qu’ils devaient chercher ailleurs une autre salle.

La raison – ou le prétexte – de cette volte-face ? « Des appels de protestation », « des appels plus insistants » de personnes « qui disaient vouloir nous alerter sur des dérives sectaires probables », a déclaré Isabelle Morvan.

« Dérives sectaires » ? On ignorait que l’esprit voltairien de l’ancien président de Reporters sans frontières était justiciable de la Miviludes, cet organisme officiel chargé d’identifier et de dénoncer les adorateurs de Satan et autres lucifériens dangereux. Ce n’est donc pas seulement sur les ondes et les plateaux de France Inter que l’on s’emploie, sous la tutelle de Patrick Cohen, à traquer et à chasser les « cerveaux malades »

Plus sérieusement, on ne peut que regretter que la direction de la Skema ait cédé à la pression de censeurs anonymes alors même qu’elle avait donné son accord, connaissant le nom de l’intervenant, les organisateurs (le Cercle bourguignon a déjà tenu une conférence dans cette école) et le sujet retenu. La seule liberté que l’on enseigne à l’École de Lille serait-elle celle du commerce ?

L’histoire, heureusement, ne s’arrête pas là. Une autre salle a été trouvée. Robert Ménard pourra s’y exprimer. En toute liberté.

Source Boulevard Voltaire cliquez ici

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mardi, 26 mars 2013

Frigide Barjot a-t-elle atteint son seuil d’incompétence ?

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Pierre Van Ommeslaeghe
Professeur de philosophie
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Ma Chère Frigide,

Vous avez de nouveau réussi, avec et grâce à d’autres, une mobilisation exceptionnelle ce dimanche. Mais cette puissance, vous la rendez impuissante et inutile par votre comportement et vos propos. Je vous ai entendue renier et traiter de fascistes ceux qui se sont confrontés à la police en haut des Champs-Élysées. J’étais parmi ces fascistes. Certes, j’y ai bien vu une vingtaine de militants du GUD. Mais surtout plusieurs centaines, quelques milliers, de jeunes Français, de moins jeunes aussi, sans doute un peu plus exaspérés par le mépris gouvernemental, peut-être un peu plus courageux et plus déterminés à ne pas voir disparaître l’antique civilisation française qui leur a tant donné que ceux, plus sages, de l’autre côté de l’Arc de triomphe. Mais pas différents.


Vous avez permis à la contestation populaire à la loi Taubira de se manifester. Mais une puissance dont on refuse de se servir, qu’on n’actualise jamais, ne sert à rien. On vous a frappée sur la joue droite en vous recevant en catimini suite au 13 janvier : vous avez tendu la joue gauche. On vous a frappée sur la joue gauche en jetant au panier 700.000 pétitions : vous avez tendu la joue droite. On vous a frappée la joue droite en vous refusant les Champs-Élysées : vous tendez la joue gauche…


Il vous suffisait pourtant d’un mot pour que la puissance du 24 mars devienne une force balayant le mépris d’un pouvoir arrogant. Vous aviez les troupes prêtes à se sacrifier pour ouvrir la brèche ; vous les avez insultées. Vous aviez la masse pour la maintenir ouverte ; vous l’avez maintenue dans une immobilité décourageante. 
Vous voulez une mobilisation pacifique et vous avez raison. Mais même Gandhi n’hésitait pas à guider le peuple hors de la légalité lorsque c’était légitime.

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dimanche, 24 mars 2013

Manif pour tous : le mépris affiché du Monde !

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Nicolas Gauthier

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Chez Jean-Luc Godard, Le Mépris peut être classieux, croupe de BB oblige ; au Monde, il est juste méprisable. Ainsi, en apprentis entomologistes, les tâcherons du fameux quotidien vespéral ont-ils entrepris de dresser une sociologie des associations formant le collectif de La Manif pour tous. Mépris, donc, qui évoque « La Grande Illusion », pour continuer de filer la métaphore cinéphilique.

Ces associations seraient donc au nombre de 37. Sous d’autres lieux et d’autres latitudes, cela serait tenu pour indéniable succès ; là, non : « En apparence, la Manif pour tous représente de larges pans de la population. En apparence seulement. Car en réalité, nombre de ces mouvements sont des coquilles vides qui n’ont aucune existence. Quant aux autres, ils sont presque tous liés à l’Église, soit directement, soit par les engagements de leurs responsables. » Ils attendaient quoi, les mecs, des adeptes de Raël, du Grand Orient de France ou de Riposte laïque ?

Et Le Monde de s’étonner, dans un graphique en forme de camembert, de ce tiers de « coquilles vides », les deux autres tiers étant le fait d’associations « religieuses ». Soit. Et alors ? Oui, la plupart de ces associations ont été montées dans l’urgence. Leurs sites Internet ne sont pas forcément quotidiennement remis à jour et certaines ont sûrement dû oublier de se faire enregistrer à la préfecture. Et alors, une fois de plus ? C’est du happening… Fait à la ramasse. Soit tout ce que Le Monde devrait aimer. Ras l’front, bidule antilepéniste, n’a jamais vraiment eu non plus, ni raison sociale officielle, ni pas-de-porte soumis à patente. Pas plus que les Femen, collectif inattendu, mais dont la légitimité administrative se limite à une seule page Facebook. Pourtant, ces deux « organisations » ont toujours eu table ouverte et ronds de serviette allant avec, dans le journal jadis fondé par un Hubert Beuve-Méry qui doit depuis se retourner dans sa tombe, façon centrifugeuse.

Les Femen, au fait, petites chéries de l’inénarrable Caroline Fourest, qui est un peu à l’homophilie ce que Riposte laïque est à l’islamophobie, déclarent ainsi, en forme de carnet de route intellectuel : « Nos seins sont nos armes. Sors, déshabille-toi et gagne ! » Bravo. C’est beau comme une vidéo de chez Marc Dorcel ; sauf que chez le pornocrate en question, les donzelles sont moins farouches qui, non contentes de dévoiler le haut, exhibent également le bas, tout en n’hésitant pas à s’en servir.

Il n’empêche que, pour les limiers du Monde, plus d’un million de Français de toutes origines, de toutes confessions et de toutes opinions, ce n’est rien. Élémentaire charité chrétienne, il est de notre devoir de leur rappeler que LGBT, c’est, par grand vent, 1 300 adhérents et Act Up, 150 seulement…

Dialoguer avec des cons participe immanquablement de l’exercice périlleux, sachant qu’on prend aussi le risque de les instruire. Nonobstant, ne barguignons pas et allons-y franco, tel qu’aurait dit le défunt général. Le Monde, toujours lui, s’étonne donc de la présence d’associations catholiques, protestantes et même musulmanes dans le collectif en question. Et se hérisse ensuite de la participation des Fils de France, association de Français de confession musulmane très en pointe dans l’affaire ; voire d’un autre collectif, Homovox, paraît-il composé d’homosexuels qui seraient catholiques de tradition. Et alors, être à la fois pédé et catho, ce ne serait pas une grande première.

Il y a encore un fait qui aurait pu faire figure d’étonnement d’enfant pour ces gens : la position des Français ultramarins. En effet, revenant juste de vacances martiniquaises, j’ai pu voir plusieurs camionnettes arborant le logo de la Manif pour tous, assorti de ce slogan : « La Martinique contre le mariage pour tous ». Après discussion autour d’un rhum vieux avec ces militants, cette simple réponse de bon sens : « Chez nous, il y en a autant qu’en métropole. On les appelle juste les “messieurs-dames”. Ils sont comme ils sont, personne ne les embête. Mais jamais ils n’auraient l’idée de fonder une famille. Parce que chez nous, la famille, c’est important. C’est papa dans maman… » Rhétorique un brin sommaire, certes. Mais qui ramène aux fondamentaux de ce qu’on peut appeler une civilisation. Après, allez seulement expliquer tout cela aux « journalistes » du Monde

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samedi, 23 mars 2013

Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko...

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Nicolas Gauthier

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En cas de doute existentiel, de crise de foie ou de foi, il est des matins plus ou moins joyeux où l’on sait que Dieu existe. Quand, par exemple, DSK se fait choper, slip à peine remonté des chevilles dans son avion. Ou quand M. Bruni se fait mettre en examen pour une autre histoire de filles.

Sauf que là, c’est encore moins glorieux, car à Nafissatou Bettencourt, ce n’est pas la vertu qu’il entendait ravir ; juste le coffiot. Bref, l’argent de la vieille, comme dans un film italien en noir et blanc, où l’on parle haut et où les portes claquent fort.

« Allez, maman, cherche pas, signe juste là…
« Oui, jeune homme, mais vous êtes qui, au fait ?
« Fais pas chier la vioque et signe !
« Ah ben, si c’est demandé gentiment… »

Liliane Bettencourt, la pauvre, c’était Lady Gaga. Trois minutes de lucidité par jour, entre le maréchal Pétain à Sigmaringen et Johnny au Cedars-Sinai de Los Angeles. On imagine le défilé des gigolpinces, de François-Marie Banier à Nicolas Sarkozy…

Pauvre Liliane… Que devait-elle penser devant ce cortège de gargouilles venu lui éponger son oseille ?

Est-ce qu’on lui faisait payer le passé d’extrême droite de la famille de son époux, qui ne barguigna pas à financer le CSAR, Comité secret d’action révolutionnaire, plus connu sous le sobriquet de Cagoule ? Mais dont le chef, Eugène Deloncle, assez proche de François Mitterrand, tomba néanmoins sous les balles de la Gestapo, quelques mois avant la Libération.

Aujourd’hui, ces questions sont finalement sans importance. En revanche, plus intéressant est de constater que, de Cahuzac en Sarkozy, l’hyper-classe aux commandes n’en finit plus d’édicter des règles qu’elle est la première à ne pas respecter. Cahu, ce n’est déjà pas bien beau, mais Sarko… Quand on sait les deux autres enquêtes qui lui collent au valseur : comptes de campagne présidentielle de Balladur plus que douteux et trafics à Karachi…

Dis donc, pépère, comme on assurait naguère dans la Coloniale, quand on veut grimper au cocotier, il faut avoir la culotte propre… Et dire que des couillons de droite – pléonasme – ont cru un instant que Nicolas Sarkozy avait vocation à incarner les valeurs de la vieille France, discours inspirés d’Henri Guaino et réception vaticane en compagnie du révérend père de Burnes, ou un cureton au nom approchant, obligent. Bien fait. Mort aux cons et clémence pour les éternels naïfs !

Il paraît que l’objet du délit risquerait dans les trois ans de zonzon. Fort bien. Carla pourra martyriser sa guitare, tandis que Nicolas continuera à nous jouer du pipeau. Je ne saurais dire pourquoi, mais j’ai une de ces pêches, aujourd’hui…

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jeudi, 21 mars 2013

Bobards d’or : cette année, il y avait du lourd…

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Gabrielle Cluzel

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Dans la catégorie mieux vaut en rire qu’en pleurer, salle comble et grosse partie de rigolade, mardi soir, rue d’Athènes, pour la quatrième édition des « Bobards d’or ». Pour cette cérémonie solennelle (organisée par le think tank Polémia, sous la houlette de Jean-Yves Le Gallou), qui vient décerner à un journaliste le trophée du plus gros mensonge médiatique, le jury — ambiance smoking et robe de soirée — a dû faire des arbitrages cornéliens. Parce que, cette année, chapeau bas, il y avait du lourd. Rien que des craques soignées, du pipeau de qualité, du bidon supérieur made in France.

Pour prétendre au titre de Mister Bobard 2013, les heureux nominés ne défilent pas sur l’estrade en maillot de bain et talons aiguille, mais ont le privilège de voir leur petite mystification (qui, pensaient-ils certainement, était passée, ni vu ni connu j’t’embrouille, comme une lettre à la poste) affichée sur grand écran, preuves du délit à l’appui. Énorme fou rire du public.

Las, Les Bobards d’or, comme tous les concours, sont bien injustes : quand il y a pléthore de candidats, il ne suffit pas d’être bon, il faut être excellent. Certains menteurs travailleurs et méritants ont été recalés, et il faut quand même reconnaître leurs efforts. Ainsi, par exemple, la copie « bobard du mythomane » de l’AFP qui, en troquant adroitement sa traduction, a tout bonnement inversé le sens d’une conversation entre Chávez et Ahmadinejad dont elle prétendait rendre compte, n’a pas trouvé grâce aux yeux du jury ; le « bobard par détournement d’image » (pourtant assez osé), de Morandini, illustrant le prétendu succès de la manifestation pour le mariage version Taubira par la photographie d’une foule compacte… prise le jour de la manifestation du camp adverse, n’a pas non plus remporté assez de suffrages pour prétendre au titre convoité. Pauvre Jean-Marc ! S’il s’accroche, persévère dans ses efforts, il pourra toujours se représenter l’an prochain, car il a du potentiel, le petit. Exit aussi, en même temps que quelques autres, le « bobard calculette » relatif aux décomptes respectifs de ces mêmes manifestations.

La barre est haute, les winners sont de vrais orfèvres. Le palmarès final ? Bobard de bronze pour Jean-Jacques Bourdin (RMC) qui, en traficotant quelques petits chiffres de l’INSEE, a pu prétendre qu’il y avait moins d’immigration en France en 2012 qu’en 1931, ce qui saute vraiment aux yeux.

Bobard d’argent pour Serge Le Luyer (Ouest France, Le Monde) qui, dans un article, a changé, comme il se doit, le prénom du meurtrier lui-même mineur d’un collégien. « Souleymane » est ainsi devenu sous sa plume… « Vladimir ». Un choix anodin qui ne peut être que le fruit du hasard, on s’en doute.

Mais la plus grosse des statuettes, le Pinocchio d’or, a été attribuée à Philippe Manière (France 3), dont la docte prestation dans l’émission « C dans l’air » a été littéralement plébiscitée par le public tant elle constitue un morceau d’anthologie digne d’être conservé dans votre cinémathèque pour égayer les dimanches pluvieux : « Nos flux migratoires en France sont extrêmement ténus », explique-t-il longuement, avec beaucoup de conviction. 200 000 arrivants par an, l’équivalent peu ou prou d’une ville comme Le Havre ou Reims, hein, pas de quoi en faire un fromage.

À cru exceptionnel, récompense exceptionnelle : cette année, eu égard à la très belle prestation occasionnée en mars 2012 par l’affaire Merah, un prix spécial du jury, un magnifique « mouton d’or » (en référence aux qualités d’indépendance et de réflexion bien connues de cet animal), a été attribué à l’ensemble des médias : Jean-Yves Le Gallou a ainsi rendu un vibrant hommage aux journalistes français qui sont sans doute les plus forts du monde, puisqu’ils sont capables de voir, malgré un casque intégral et une visière, le teint blanc et les yeux bleus d’un motard. D’où la « piste néonazie » privilégiée : quel flair mes amis ! Des qualités d’investigation et puis aussi des qualités de cœur : car sitôt la véritable identité du tueur connue, ces messieurs ont mis un point d’honneur à ne pas flétrir la mémoire de ce pauvre garçon. Une belle unité jusque dans le choix des mots (repris sans doute d’une dépêche AFP ?) : calme, gentil, respectueux, c’était ce qu’on disait de lui dans son quartier. Libération et Le Monde parlent même de « beauté sans nom », de « beauté fascinante », de « visage d’ange ». Une sorte de chérubin ?

À ce mouton d’or, s’est rajoutée in extremis une « muselière d’or », une distinction un peu hors concours pour une candidature arrivée très récemment, après la clôture officielle des dépôts. Mais le dossier justifie la dérogation : il s’agit de la réponse en trois lettres de Patrick Cohen (matinale de France Inter) face à Taddeï, à la question de l’animatrice « On a le droit de penser ce qu’on veut ? » : « Non ». Au moins, c’est clair. Celle-là, en dehors des films de science-fiction, aucun dictateur ne l’avait osée.

L’humour est l’ironie du désespoir dit-on, mais le discours d’accueil de Jean-Yves Le Gallou était pourtant plein d’espérance. Grâce à Internet et aux médias alternatifs, le mur érigé par « la tyrannie médiatique », comme il la nomme, est en train de se fissurer. Il finira, prédit-il, par s’effondrer d’un coup comme l’autre, à Berlin. Et l’heure est peut-être plus proche qu’on ne l’imagine.

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mercredi, 20 mars 2013

Attaque du RER : il est temps de remettre de l’ordre !

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Joris Karl

Boulevard Voltaire

Mes amis, je vous préviens tout de suite : ne stigmatisons pas ! Bon d’accord, une vingtaine de jeunes, sans doute en grande difficulté sociale, a attaqué le RER D à hauteur de Grigny, dans l’Essonne. Toute la presse affirme qu’ils sont « jeunes », ces encagoulés… Peut-être un groupe d’étudiants polonais, il faut se méfier de ceux-là. Ou des touristes norvégiens en mal de sensations ? En tout cas, sûrement pas des néo-nazis : des manifs auraient été organisées le soir même dans tout le pays, et dans nos écoles, on aurait observé une minute de silence…

Moi je penche plutôt pour des « sensibles » comme les appelle si joliment Renaud Camus. Des « sensibles » qui viennent des zones du même nom.

On imagine la scène, samedi soir vers 22 heures. Des loups dans une bergerie. Ils ont pour eux l’assurance de l’impunité, ils sont forts, agiles, vivent en meute. Face à eux, des individus isolés, la gorge nouée par la violence de l’assaut, paralysés dès les premières secondes. Des moutons sans réactions attendant que l’égorgement se passe le plus vite possible. Certains passagers lobotomisés par la télé ont, qui sait, pensé à ce que dit Aymeric Caron à longueur d’antenne : pas d’amalgames, surtout pas d’amalgames !!!

« Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. » raconte un témoin.

Selon un policier, « Cela ressemble à une attaque de diligence de l’époque mo­derne. Mais de cette ampleur, ce n’est pas habituel. » Pas « habituel » ? T’inquiète, ça va le devenir. Et pour le moment, que les victimes ne la ramènent pas trop, elles ont survécu. Faut pas non plus faire sa chochotte, du gaz lacrymo dans les yeux, des pains dans la tronche, des arrachages d’iPhone ou de sacs, une ponction de pognon, c’est pas la fin du monde ! Les « agresseurs » — encore que je trouve que ce mot soit un peu stigmatisant — sont sûrement des jeunes qui ont beaucoup souffert, faut les comprendre, ces chérubins. Dans un futur « débat » télé, un curé comme Bruno Roger-Petit nous dira sans doute qu’il ne s’agissait pas d’un fait divers, mais d’un banal fait culturel. Faut pas stigmatiser je vous dis !

D’aucuns disent quand même que ça rappelle le Far-West. Sauf que, en ce temps-là, bien souvent, on retrouvait les voyous gigotant au bout d’un corde. Ce n’était pas encore l’époque de la réinsertion à répétition, de l’excuse à vie pour ces pauvres délinquants. Il y a quelques jours, deux crapules ont attaqué un bus au Guatemala. Ça a mal tourné pour un des deux lascars, lynché et brûlé vif par les passagers. Terrible retour de bâton. Stefan Zweig le disait en méditant sur le Berlin des années folles : au bout d’un moment, à force de laisser-aller, de déliquescence morale, le peuple voudra un retour à l’ordre….

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dimanche, 17 mars 2013

People : démission des collaborateurs de Taubira excédés ?

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Source 24 h actu cliquez ici

Selon L'Express (cliquez ici) plusieurs membres du cabinet de Christiane Taubira seraient sur le point de démissionner à cause du comportement de diva irresponsable de la garde des sceaux. Un membre du gouvernement socialiste qui s’intéresse d’avantage à son image et à sa communication qu’à son pays et à la politique, quelle surprise !

A force de squatter les plateaux de télévision et de se prendre pour la nouvelle égérie Chanel, Christiane Taubira en oublie qu’un poste de ministre implique un certain travaille assorti de quelques responsabilités.

C’est en tout cas ce qu’estime Christian Vigouroux, son directeur de cabinet, qui devrait donner sa démission cette semaine, tout comme plusieurs autres personnalités du cabinet de Christiane Taubira, selon les journalistes de l’Express, qui précisent que Vigouroux reproche à Taubira d’être « soucieuse en priorité de son image politique », de ne s’impliquer « plus assez dans le fonctionnement interne du ministère » et de le laisser « gérer des dossiers et des décisions incombant normalement à la garde des Sceaux ». Autrement dit, il en a marre de faire le travail de Taubira pendant que cette dernière fanfaronne et s’oublie dans les mondanités.

Une information confirmée par Le Figaro (cliquez là) pour qui « Vigouroux n’en pouvait plus » des ses relations « très ombrageuses » avec Taubira qui l’aurait « engueulé à plusieurs reprises et en public ».

Venant d’un parti pour qui toute forme de patriotisme est assimilée à l’extrême droite et au fascisme, c’est logique qu’ils n’aiment pas leur pays… Surtout Taubira qui restera (ou pas) dans l’histoire comme la femme ayant lutté pour que la France s’agenouille encore plus devant les communautarismes et s’auto-flagelle jusqu’à ce que les Français perdent la foi en la France.

On a pu éviter Joly, mais pas Taubira…

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samedi, 16 mars 2013

24 mars : et si on se retrouvait malgré tout sur les Champs ?

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Gabrielle Cluzel

Boulevard Voltaire cliquez là

Même s’il n’y a pas encore d’arrêté préfectoral signifiant officiellement l’interdiction, la préfecture de police de Paris a tenu à faire savoir par communiqué de presse aux « éventuels » (sic) participants à la manifestation contre le mariage pour tous qu’ils ne pourraient pas, pour des raisons tenant à la préservation de l’ordre public, emprunter un itinéraire passant par les Champs-Élysées.

Mais la préfecture s’est-elle interrogée deux minutes sur les « éventuelles » conséquences du ton hautain de son avertissement sur les « éventuels » manifestants ? N’a-t-elle pas envisagé l’éventualité que cette posture intransigeante pourrait avoir un effet anabolisant sur des manifestants déjà dans les starting-blocks ? Aurait-elle oublié que la passion n’est rien d’autre, comme le disait Beaumarchais, qu’un désir irrité par la contradiction, et que cette posture coercitive peut, éventuellement, au lieu de dépassionner le débat, décupler le désir d’être entendu ?

Et si éventuellement, les « éventuels » manifestants commençaient à prendre ombrage d’être traités comme un camp de roms indésirables que l’on chasse d’ici parce qu’il a dégradé les espaces verts et de là parce qu’il va effrayer les touristes et les bourgeois ? Et si éventuellement, ces « éventuels » manifestants refusaient d’aller manifester sur la planète Mars, seul lieu, ou presque, que le gouvernement peut encore leur proposer pour éviter tout risque majeur d’endommager le revêtement au sol, de nuire au commerce et de rencontrer une caméra de télévision ?

Et si éventuellement certains, voire beaucoup, décidaient quand même, en ce premier week-end de printemps, d’aller prendre l’air à Paris et de déambuler en famille dans la plus belle avenue du monde, ordonnerait-on aux forces de l’ordre de charger des poussettes, de balancer des gaz lacrymogènes sur des femmes enceintes et des élèves de CM2, de disperser à la matraque des grands-mères à chignon blanc et des pères de famille portant enfant sur les épaules, de provoquer affolement et bousculade avec tous les risques de piétinement que l’on imagine dans une foule aussi compacte ?

Et dans l’éventualité où la politique du bras de fer intégral dans laquelle le gouvernement s’est lancé se révélait être une gaffe monumentale, le plan B de Hollande, ce serait quoi ?

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Alain de Benoist : Ils préfèrent les people au peuple…

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Un entretien avec Alain de Benoist, réalisé par Nicolas Gauthier, publié sur Boulevard Voltaire (cliquez ici)

Le comique Beppe Grillo grand vainqueur des dernières élections législatives en Italie… Qu’est-ce que cela dit sur la réalité de la politique locale ? Peut-on le résumer à sa simple qualité de comique, tel un Coluche, chez nous, il y a quelques décennies ? Au fait, « populisme » est-il forcément un gros mot ?

Il y a longtemps que Beppe Grillo n’est plus un « comique », contrairement à ce que s’imaginent la plupart des journalistes français qui le traitent de « clown » ou d’« histrion » pour faire oublier qu’ils n’ont découvert son existence qu’au soir des élections. Il n’est pas plus comparable à Coluche qu’il ne l’est à Poujade ou à Dieudonné. Avec 25,5 % des voix et plus de 160 parlementaires, députés et sénateurs, sa formation, qui n’existait même pas lors du précédent scrutin, est devenue d’emblée le premier parti d’Italie. Cela donne la mesure de la vague de fond qui l’a portée. Et c’est sur celle-ci que doit porter la réflexion. L’Italie a certes été un pays pionnier en matière de « populisme » (on se souvient de l’« uomo qualunque » des années 1950), mais le populisme du Mouvement 5 Etoiles ne ressemble à rien de ce que l’on a vu. Ce n’est pas un populisme de la peur, mais un populisme de la colère et de la révolte. Ce n’est pas non plus, comme souvent en Europe, un populisme qui divise la droite, car il a surtout rassemblé des électeurs venus de la gauche. Enfin, c’est moins un populisme qui prétend parler au nom du peuple qu’un populisme qui s’efforce de créer les conditions dans lesquelles le peuple peut s’exprimer. Quant aux esprits paresseux qui pensent que Grillo n’a pas de programme, ils montrent par là même qu’ils ne l’ont pas lu.

Le « populisme » est aujourd’hui le terme péjoratif qu’utilise la Nouvelle Classe politico-médiatique, élue par la globalisation, pour désigner avec dédain ceux qui s’entêtent à penser que la démocratie repose sur la souveraineté du peuple. La Nouvelle Classe n’a que faire du peuple (elle lui préfère les « people ») et n’aspire qu’à gouverner sans lui. C’est ce qui la rend incapable de mesurer l’ampleur du fossé qui sépare désormais les classes populaires de l’oligarchie dominante. L’erreur classique que l’on fait à propos du populisme est d’y rechercher une idéologie, alors que le populisme n’a pas de contenu idéologique prédeterminé : ce n’est pas une doctrine, mais un style. L’autre erreur est de l’analyser simplement en termes de « démagogie ». C’est oublier que la démagogie des élites vaut bien celle des populistes. C’est surtout passer à côté de l’essentiel, qui est la notion même de peuple, défini comme un demos uni par une sociabilité commune. Vincent Coussedière n’a pas tort d’écrire que « l’être-ensemble populiste correspond à ce moment des démocraties où le peuple se met à contrecœur à faire de la politique parce qu’il désespère de l’attitude des gouvernants qui n’en font plus ».

Insubmersible Silvio Berlusconi. Détesté par nos médias – quoique nombre de ceux qui l’insultent aujourd’hui ont peut-être été ses salariés à l’époque de sa chaîne de télévision française, La Cinq, au siècle dernier –, mais manifestement pas si impopulaire que ça chez lui. Quelles réflexions un tel paradoxe peut-il vous inspirer ?

Berlusconi a principalement surfé sur le thème de la démagogie fiscale. Son populisme est un populisme droitier d’essence bourgeoise bien différent du populisme « chimiquement pur » de Beppe Grillo. En prenant position pour la décroissance, la démocratie participative et le mandat impératif, le Mouvement 5 Etoiles s’est aussi prononcé pour l’autonomie et le primat du politique vis-à-vis de la « gouvernance » économique, de la finance de marché et de l’expertocratie. Berlusconi est un grand « communicateur », mais Grillo a ouvert un nouveau chapitre de la communication politique en refusant d’apparaître à la télévision et en s’appuyant avant tout sur Internet (l’« incendie numérique ») et sur les meetings de rue. Berlusconi reste un homme de droite, quand le succès des « Grillini » montre que le clivage gauche-droite n’a plus de valeur opérationnelle pour analyser les phénomènes politiques nouveaux.

Dans ce scrutin, il y a trois disparus dont on a peu parlé. Mario Monti, l’ancien banquier de Goldman Sachs, et son allié Gianfranco Fini, de l’Alliance nationale. Sans oublier Umberto Bossi, de la Ligue du Nord, empêtré dans des scandales de corruption que lui, l’Italien du Nord, imputait aux seuls Italiens du Sud… Quel bilan tirer de tout cela ?

Le rejet de Monti par 90 % des Italiens montre à quel point l’arrogance des technocrates est devenue insupportable pour les classes populaires et les classes moyennes auxquelles la Forme-Capital veut faire payer le prix d’une crise provoquée par l’endettement public et la folle course à l’austérité engendrée par la désubstantialisation de la valeur et la suraccumulation du capital fictif. La Lega conserve quelques bastions, mais se trouve maintenant confrontée à une crise d’identité très profonde. Quant à Fini, il mérite plus que jamais son nom. Cela ne signifie pas que l’Italie est définitivement entrée dans l’« ère Grillo », mais que tout retour en arrière est exclu. Aux dernières élections, c’est toute la classe politique italienne qui s’est trouvée disqualifiée par une nouvelle secessio plebis. Un signe annonciateur pour d’autres pays européens ?

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La France veut armer les rebelles syriens le plus vite possible !

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La France et l’Angleterre ont décidé de faire un pas supplémentaire dans l’ingérence concernant la Syrie. Persuadées que leur grille de lecture idéologique doit s’imposer au monde entier, et sans considération poussée plus avant sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques en présence, ni sur la fragile stabilité du Moyen Orient, Paris et Londres veulent armer les rebelles syriens contre l’État de droit d’un pays souverain et reconnu comme tel.

C’est ainsi que ces deux pays se sont accordés pour solliciter l’avancée de la prochaine réunion de l’Union européenne, afin de discuter de la levée de l’embargo sur les armes destinées la Syrie. Mais qu’à cela ne tienne, si l’Union européenne n’abondait pas dans leur sens, chacune des deux nations prendrait sur elle de livrer, à titre national, des armes aux rebelles. C’est ce qu’a annoncé en effet hier matin Laurent Fabius, chef de la diplomatie française -qui nourrit vraisemblablement une idée très singulière de la diplomatie.

La France et la Grande-Bretagne demandent « aux Européens, maintenant, de lever l’embargo pour que les résistants aient la possibilité de se défendre« , a ainsi déclaré le ministre français sur France Info. Et pour justifier la livraison d’armes, avec ou sans l’accord de l’Union, Laurent Fabius de déclarer que la France, de toute façon, « est une nation souveraine« . Grosse blague. Quand on sait que la quasi totalité de ses prérogatives régaliennes, expression de sa souveraineté, ont été abdiquées à Bruxelles.

« On ne peut pas accepter qu’il y ait ce déséquilibre actuel avec d’un côté l’Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l’autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre« , s’est défendu Laurent Fabius. « Lever l’embargo c’est un des seuls moyens qui restent pour faire bouger politiquement la situation« , a-t-il estimé. Il reste que l’idéologie, fut-elle couverte des meilleurs sentiments, est un critère de discernement un peu fragile dans le cas d’une déclaration de guerre : à quelle alternative aboutirait la victoire des rebelles ? Cette question a-t-elle seulement été posée ? Ont-ils donc déjà oublié l’épisode de la Libye ? N’ont-ils donc aucun écho, à Paris, sur la nature religieuse de la rébellion, sur ces massacres perpétrés par les islamistes armés par l’Occident contre les chrétiens ?

A l’idéologue, nous préférerons toujours l’homme prudent.

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vendredi, 15 mars 2013

Exit le vote des étrangers, reste la naturalisation au rabais...

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Gabrielle Cluzel

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Le gouvernement français vient de présenter plusieurs projets de loi de révision constitutionnelle. Le droit de vote des étrangers aux élections locales, 50e promesse du candidat François Hollande dans son programme, n’en fait pas partie.

La raison ? Sur cette réforme-là, le gouvernement sait pertinemment qu’il ne parviendrait pas à réunir les 3/5e des deux assemblées. Alors hein, c’est un peu comme les concours des grandes écoles, quand on est sûr de se planter, on ne se présente pas, ça évite des humiliations et des justifications désagréables, n’est-ce pas ?

Et puis, comme l’a concédé encore récemment Manuel Valls dans les colonnes du Monde, il ne s’agit pas « d’une revendication forte » de la société. Tu m’étonnes. Une litote pour dire qu’une majorité de Français y est fermement opposée, comme tous les sondages successifs le montrent, le démontrent et le remontrent.

Allez hop, emballé c’est pesé, Hollande a réussi à glisser au fond de sa poche avec son mouchoir par-dessus cette patate chaude refilée par le grand François 1er lui-même (pas le pape, ni le roi, mais le mari de Danielle), qui avait déjà fait en son temps la même promesse sans la tenir. Jusqu’à la prochaine.

Car disons-le, ce coup du vote des étrangers, c’est un nid à embrouilles inextricable. Il y a d’un côté ceux qui lui bottent le train, comme ces 75 députés qui, dans les colonnes du Monde, au mois de septembre dernier, le sommaient de se presser, fantasmant sur ce fantastique gisement de voix inexploité, et de l’autre le peuple français. Le peuple français qui n’a pas voté pour lui, dont, pour survivre, il faut soigneusement cultiver et arroser tous les matins les antagonismes… et c’est tout un art : pour le moment, c’est sous contrôle, électeurs du FN et de l’UMP se regardent en chiens de faïence. Mais si on les enferme tous deux dans le loft de l’opposition au vote des étrangers, ils vont finir, c’est certain, par s’embrasser sur la bouche.

Mais aussi le peuple français qui a voté pour lui, dont la belle unité pourrait sur cette question-là voler d’un coup en éclat. Les sondages, encore eux, sont formels : si les cadres sont tout à fait favorables au vote des étrangers, les ouvriers eux tirent la gueule, et pas qu’un peu. Cela s’appelle le socialisme version Comtesse de Ségur, et cela ressort dès qu’il est question d’immigration. D’un côté, Madame de Fleurville made in 7e arrondissement, toujours prête à accueillir les gueux d’où qu’ils arrivent, pourvu qu’ils aillent installer leur paddock dans les masures des manants et qu’elle-même puisse vite regagner, la conscience en paix, son château équipé d’un digicode doublé d’un interphone. De l’autre côté, pauvre Blaise qui commence à en avoir sérieusement sa claque de partager sans fin son pain bis et son logement HLM collé au périphérique.

Hollande n’a pas tort. Pourquoi se presser pour faire passer en force cette loi à haute valeur symbolique, quand il existe déjà un moyen bien plus simple, bien plus doux, bien moins voyant de faire voter des étrangers — sinon administratifs, du moins de cœur —, un moyen qui a fait ses preuves et plus encore : la naturalisation au rabais.

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mardi, 12 mars 2013

En défense de Civitas

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Vivien Hoch

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Dans un papier nauséabond publié et mis en avant dans Le Plus du Nouvel Obs sous le titre « Civitas : nos impôts financent l’intégrisme et la haine. Il faut que cela cesse ! », l’auteur, manifestement un militant gauchiste, laisse transparaître sa vraie nature, celui d’un petit totalitariste haineux. Aujourd’hui, c’est Civitas qui en fait les frais : avec cette tribune et une pétition qui revendique plus de 10.000 signatures en moins de deux jours, il ne veut rien moins que d’empêcher les remises fiscales sur les dons qui lui sont alloués, affirmant que l’État n’a donc pas à financer « l’intégrisme et la haine ».

On sait déjà que les gauchistes sont fascinés par l’Institut Civitas : des chapelets, des croix, des soutanes, des jeunes filles et jeunes hommes biens peignés, des vieux cathos, bref, toute la France qu’ils détestent, qu’ils vomissent même, et qui pourtant existe encore – et même de plus en plus, à voir les chapelles traditionnelles se remplir. La stratégie consiste à les soupçonner a priori, à interpréter leur comportement de façon à les présenter comme des provocateurs, des individus qui menacent la paix de la société et dépassent les limites admises. Une phrase résume tout cela : « Devons-nous encore une fois tolérer qu’un tel déferlement d’homophobie, d’intolérance et de haine puisse se tenir devant le Sénat, symbole de notre République laïque, égalitaire et fraternelle ? »

Franchement, comment un gauchiste LGBT, qui vit et milite sous perfusion des subventions publiques, peut-il avoir l’outrecuidance de demander la suppression des remises d’impôts aux donataires de Civitas ? Sachant que Civitas est loin de toucher les millions versés quotidiennement aux milliers de satellites LGBT ou antiracistes — et même au Nouvel Obs — et que cette association fait déjà l’objet de toutes les pressions possibles et inimaginables, parce que ses adhérents osent prier dans la rue, rappeler la position du cathéchisme sur l’homosexualité ou se défendre face à l’agression des Femen. Bref, parce qu’ils sont parmi les derniers de la France de la chrétienté et du bon sens, à avoir encore une once de courage.

On finit par se demander, pour reprendre les mots de l’article en question, qui donc propage « l’intolérance et la haine en toute impunité » ?

Pour lire la prose en question :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/796728-civitas-nos-impots-financent-l-integrisme-et-la-haine-il-faut-que-cela-cesse.html 

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La conduite indécente du président iranien !

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Robert Ménard

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Pas moins de trente-deux chefs d’État se sont rendus au Venezuela pour assister aux funérailles d’Hugo Chavez. Parmi eux, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, grand admirateur du bolivariste de Caracas. Qui le lui rendait bien, le camarade presidente ayant un goût certain pour les dictateurs, pourvu qu’ils aient maille à partir avec Washington, sa seule véritable bête noire.

Notre bon Mahmoud Ahmadinejad doit aujourd’hui s’en mordre les doigts. Eh oui, figurez-vous qu’il est, depuis, l’objet d’une campagne des « conservateurs » de son pays, comme on baptise dans la presse ceux qui sont encore plus radicaux que lui…

Que lui reprochent-ils ? D’avoir pris dans ses bras la mère éplorée d’Hugo Chavez. Un geste, vous en conviendrez, tout ce qu’il y a de plus banal, de plus anodin, lors d’un enterrement. Mais vous n’y êtes pas du tout ! Parce que la maman d’Hugo est… une femme. Et on ne doit pas avoir « un contact physique déplacé avec une femme en public » se sont étranglés les ayatolahs.

Que faire face à la fureur d’un parlementaire de Téhéran expliquant qu’un « tel comportement n’était pas digne d’un fonctionnaire de haut rang iranien » ? Que répondre à un autre élu de la nation affirmant que vous avez « perdu le contrôle » lors de la cérémonie ? Difficile ! D’autant que le protocole est là qui vous rappelle à vos obligations, aux règles en vigueur, en un mot à la décence : vous auriez dû vous contenter de vous « incliner » devant la mère du défunt président vénézuélien.

Mahmoud Ahmadinejad, qui doit avoir d’autres préoccupations en tête, n’a pas, pour l’instant du moins, présenté ses excuses à son peuple et aux gardiens patentés de l’orthodoxie chiite. Il s’est contenté de faire savoir qu’il « n’avait pas embrassé la mère d’Hugo Chavez ». Encore heureux !

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samedi, 09 mars 2013

L'extrême droite traque le violeur de Lyon 8e : la police ne veut pas de milice

Capture-d-e-cran-2013-03-07-a-20_11_41_medium.pngSource  Fabien Fournier

Lyon capitale cliquez là

Alors que le GUD, syndicat étudiant, affirme organiser des patrouilles depuis mi-février afin d'interpeller le prédateur sexuel, la sûreté départementale précise que des rondes armées ou des contrôles d'identité sont illégaux. En revanche, l'interpellation d'un malfaiteur en flagrant délit relève du "comportement citoyen".

"Traque contre le violeur". Le syndicat étudiant d'extrême droite, le GUD, se mobilise contre le prédateur sexuel du 8e arrondissement. Les opérations auraient commencé, à en croire les réseaux sociaux, à la mi-février. En plus d'improviser des patrouilles à la nuit tombée, le GUD Lyon a tracté dans le centre-ville afin de mettre en garde les Lyonnais.

"Le GUD Lyon effectue des rondes afin de pouvoir s'assurer de la sérénité des quartiers où le fameux violeur du 8e agirait depuis le début du mois de février [la première agression remonte à octobre, ndlr], et tracte dans la ville afin d'alerter la population", précise le document. S'en prenant aux associations de gauche qui se rassemblaient ce jeudi, le syndicat étudiant conclut en disant que "le GUD n'a jamais attendu et a toujours été en première ligne face à l'insécurité, quitte à utiliser la violence, une violence légitime".

Interrogé jeudi par nos confrères du Progrès, le directeur de la sûreté départementale n'a pas mâché ses mots, rappelant que "dans ce pays, les milices n'existent pas". "Si certains de ces individus pensent se substituer aux policiers, ils en subiront les rigueurs de la loi", a-t-il ajouté, affirmant qu'il n'a "pas besoin de guignols pour assurer la sécurité".

"Nous n'avons pas remarqué d'équipes constituées, mais on ne va pas non plus les traquer, nous a expliqué ce jeudi un responsable de la sûreté départementale. S'ils se baladent dans la rue et qu'ils interpellent le criminel en flagrant délit, c'est un comportement citoyen – un devoir pour les forces de police et un droit pour les citoyens. S'ils se baladent armés, ou s'ils procèdent à des contrôles d'identité dans la rue, là, ils vont avoir des ennuis."

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PV : RAS LE BOL DU RACKET DES AUTOMOBILISTES !

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Nicolas Gauthier

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En France, il y a désormais quelques millions d’ennemis publics numéro un. Ce sont les automobilistes, citoyens d’autant plus dangereux qu’ils peuvent cumuler les déviances, apéro et pinard, porto et cigare. Des serial killers en puissance, on vous dit.

À défaut de pouvoir tous les mettre en prison, au moins peut-on les rançonner jusqu’au trognon, les peler jusqu’à l’os. Ainsi, pour financer ce « Grand Paris » dont on nous bassine depuis des décennies sans véritablement nous dire ce qu’en seront les contours futurs, allons-y pour le racket des automobilistes : le PV de stationnement parisien devrait passer de 17 à 35 euros.

C’est une idée de Denis Baupin, gourou écologiste à la mairie de Paris et, de fait, une idée parfaitement écologiste. C’est-à-dire une idée péremptoire et coercitive, n’ayant strictement rien à voir avec l’écologie authentique, celle d’un René Dumont ou des théoriciens de la décroissance, par exemple.

Car Denis Baupin a les moyens de vivre à Paris. Et comme tout bon Parisien, ne conduit pas : dans la capitale, marche à pieds, métro, bus et taxis suffisent ; parole d’ancien parisien. Mais les autres, les étrangers de banlieue ou des « quartiers » ? Quand ils doivent, pour leur travail ou leurs loisirs, monter à la ville, commence l’ascension du Golgotha. Entre Velib’ et Autolib’, les places leur sont chichement comptées. Ajoutez les places réservées aux handicapés, invalides de guerre, livreurs et autres convoyeurs de fonds, sans oublier les potelets, sortes de sex toys encombrant les trottoirs parisiens.

Pour se garer donc, deux solutions : des parkings qui vous coûtent un avant-bras la demi-heure, ou de l’aléatoire à l’arrache. Bien sûr, on peut toujours mettre des sous dans le parcmètre, sauf qu’aujourd’hui, ce n’est plus possible. Why ? Because qu’avant, nos chers petits Roumains travaillaient le bidule à la perceuse, juste histoire de récupérer la menue monnaie pour le compte de réseaux organisés. La municipalité aurait pu neutraliser lesdits réseaux, elle a opté pour le paiement par carte, laquelle vaut un autre avant-bras chez le buraliste du coin. On se gare donc comme on peut.

Comme le banlieusard, le bouseux, avant d’arriver au Graal, soit une place libre, a dû rouler comme il pouvait, contrôlé par des radars fixes ou mobiles, en attendant la nouvelle génération de radars embarqués. Faisant gaffe à ne pas oublier de mettre le clignotant au troisième rond-point en moins de deux cents mètres, d’avoir son gilet jaune à l’avant, son triangle orange à l’arrière et son éthylomètre entre les deux. Malheur à lui si les enfants sont mal sanglés dans leurs sièges ressemblant de plus en plus à des capsules spatiales, si les pneus qu’il n’a pu changer, faute de sous, sont trop lisses ou s’il manque, dans le coffre, la boîte à ampoules de rechange. Racketté à tous les étages, il devra de plus endurer les leçons de morale de gendarmes à l’esprit aussi délié qu’une corde à nœuds.

Après, on s’étonnera que tant de Français en soient réduits à rouler sans permis… Des compatriotes que les médias nous présentent comme des assassins, confondus, volontairement ou pas avec ces voyous ivres morts et chargés d’autres substances qui, au volant d’un 4X4, ont volontairement explosé une voiture de policiers après avoir franchi un barrage de nuit.

Mais les autres gens, les honnêtes gens, s’ils enfreignent la loi, c’est avant tout pour pouvoir continuer de travailler et de se nourrir. Ce ne sont pas des députés ayant toute aise de voter des lois liberticides ; ils s’en foutent, roulant en voitures de fonction avec chauffeur. Ce ne sont pas des Parisiens non plus : ils travaillent juste, car sans voiture, infirmières, ambulanciers et artisans, sans compter les simples mères de famille qui parfois roulent vite pour aller chercher les enfants à la crèche ou chez la nourrice, c’est le chômage garanti ; et la misère qui va avec.

Heureusement, il existe encore des esprits, à la fois libres et sensés, qui luttent contre la dinguerie ambiante. Au rang de ces derniers, la Ligue de défense des conducteurs. C’était l’occasion ou jamais de saluer ici leur action, laquelle nous rappelle opportunément qu’il y a encore des Français refusant de se faire tondre. Bref, que nous ne sommes pas encore tous des moutons.

Pour en savoir plus : liguedesconducteurs.org

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vendredi, 08 mars 2013

Maintenant, vous pouvez lire "Salut public", le mensuel solidariste, en ligne :

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Il vous suffit de cliquer ici

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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3,50 €, chez votre marchand de journaux

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Paris, ville cosmopolite : un député socialiste propose un carnaval de la « diversité » !

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Via Terre et peuple Poitiers cliquez là

La ville de Paris est en quête d’identité : comment insuffler dans le « Grand Paris », qui est un territoire neuf créé à partir de collectivités existantes (ville, communautés de communes, agglomérations), un embryon d’identité commune ?

Hé bien Jean-Marie Le Guen, député socialiste du 13è arrondissement, semble avoir trouvé une solution. Et il la développe sur un site internet qu’il anime, dédié à la problématique du Grand Paris.

Ainsi, pour « mettre en valeur la diversité du Grand Paris« , le député d’extrême gauche propose un « carnaval annuel de toutes les cultures« , qui serait,une « vitrine d’un Paris ville-monde qui se partage, s’échange, et s’enrichit de ses différences« . Sur twitter, l’élu poste ainsi : « Je propose l’organisation d’un carnaval du GrandParis où toutes les cultures s’exprimeront dans un moment de cohésion et de partage »…

Il n’y a qu’un malheur : c’est qu’il existe déjà une culture française. Qu’une difficulté, c’est que la ville de Paris n’est pas vierge de coutumes, de codes et de traditions. Et donc un constat qui s’impose : l’étranger qui arrive à Paris est de facto héritier d’un tissu qu’il n’a pas contribué à fabriquer, mais dont il devient alors tributaire. Car Paris, Monsieur Le Guen, n’est pas un immense terrain vague où toutes les communautés étrangères seraient invitées à venir camper à leur guise. Paris n’est pas davantage une auberge espagnole. Et de ciment social, il n’y a en a qu’à condition que l’on admette des codes communs, ceux qui ont été sécrétés par l’histoire, laquelle a fait de nous des débiteurs.

Monsieur Le Guen, personne ne vous a investi pour créer, ex nihilo, une nouvelle société parisienne.

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jeudi, 07 mars 2013

Et si Détroit, l'afro-américaine en faillite, était... notre futur ?

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Joris Karl

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Cette fois-ci on y est presque. Détroit, l’ancienne « Motor City », fierté de l’Amérique des fifties, risque d’aller à la casse : Rick Snyder, le gouverneur de l’État devrait mettre la ville… sous tutelle, dernière étape avant la faillite !

À ce niveau-là, on n’est même plus dans l’urgence car la ville est en panne sèche. Pour l’exercice en cours, le déficit budgétaire a déjà crevé le plafond (100 millions de dollars) ; quant à la dette, elle dépasse 14 milliards ! Les tuteurs auront le pouvoir de décider unilatéralement de fermer des départements entiers de la municipalité, de modifier les contrats de travail, de vendre des actifs de la ville et de changer lois et règlements.

C’était couru d’avance : qu’un gouverneur blanc veuille mettre cette ville sous tutelle a enclenché une polémique raciale. Car l’ancienne capitale de l’automobile est devenue quasi noire en 30 ans. L’évolution démographique est effarante : de 1 850 000 en 1950, Détroit a plongé à 700 000 habitants aujourd’hui ! Autrefois blanche, la ville est composée désormais de Noirs à 90 %.

Tout a commencé par l’explosion raciale de 1967. 43 morts. Des combats de rue ultra violents. Les chars de l’US Army. Le gouverneur avait survolé la ville en hélico : « Merde, on dirait que Motown a été bombardée » avait-il lâché… Au sol, la loi martiale. Des mecs avec coupe afro et t-shirt moulant qui gueulaient. Des brigades avec des chiens fous furieux. Des snipers blacks Panthers sur les toits qui dégommaient les pompiers. Il fallait que ça crame. Que tout crame !

La descente aux enfers commençait. En 73, Coleman Young, le « Mother Fucker in charge » comme il s’appelait lui-même, fut élu… Enfin un afro-américain au pouvoir ! Young avait voulu affirmer l’identité noire de sa ville en rebaptisant des rues ou en érigeant des monuments à la gloire des figures du mouvement afro-américain. La population blanche commença à fuir le centre ville, s’éloignant toujours plus vers des banlieues « protégées ».

Pour ne rien arranger, les « nuits du diable », durant Halloween, étaient prétexte à des actes de petit vandalisme dans toute la ville. Mais à partir des années 70, ces drôles de fiestas dégénérèrent. En 84, ce fut l’apocalypse : 1 000 bagnoles avaient flambé, des viols, des meurtres et tout le tralala. Les flics n’en revenaient pas. Détroit devenait la ville la plus cinglée d’Amérique.

En 2013, le chaos urbain vous prend à la gorge. Les gens hagards, l’insécurité partout, les voitures laissées pour mortes dans les cours des maisons fantômes. Certains disent que l’endroit est à l’image du pays. Que le rêve est passé. Le pire, c’est peut-être la « chose qui faisait peur », la Michigan Central Station. L’énorme gare édifiée au temps de la splendeur, en 1913, voici plus d’un siècle. Ce bâtiment sent la poisse, sorte de Mary Céleste échouée à l’écart. Le dernier train est parti en 1988. Depuis, tout le monde est à quai. Détroit, ou la sensation malsaine de voir notre futur…

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mardi, 05 mars 2013

La cartomancienne Parisot dans les pas de Ceaucescu...

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Nicolas Gauthier

Boulevard Voltaire 

Ça sent le roussi au Medef depuis que Laurence Parisot ne se sent plus. Ainsi entend-elle briguer un troisième mandat, ce qui est pourtant interdit par les statuts de ce syndicat patronal. Et d’exiger, tant qu’à faire, que lesdits statuts soient changés à quelques jours du scrutin. Du coup, les autres prétendants dont les candidatures étaient officielles, Geoffroy Roux de Bézieux, Pierre Gattaz, Thibault Lanxade et Jean-Claude Volot, se rebiffent. Discrètement pour l’instant, préférant envoyer leurs lieutenants respectifs en première ligne ; mais discrètement, toujours. À coups de confidences anonymes distillées dans la presse, Paris Match, par exemple : « Faute de point de chute, Laurence Parisot veut s’incruster, garder des officiers de sécurité qui l’entourent comme Madonna un soir de concert. » Ambiance…

Du côté de la putschiste, cette déclaration : « Ma motivation est liée à la situation de notre pays, à son avenir, et au rôle potentiellement décisif des entrepreneurs. » Ben voyons… Voilà qu’elle se prend pour de Gaulle, maintenant. Elle n’a plus qu’à partir à Londres ! À ce détail près que, lorsque le Général s’y exilait, c’était pour sauver l’idée qu’il se faisait de la France, alors que si les copains du CAC 40 de la péronnelle en question s’y installent, c’est seulement pour payer moins d’impôts…

En revanche, là où Laurence Parisot parle d’or, c’est quand elle évoque le « rôle potentiellement décisif des entrepreneurs » ; lesquels, à l’instar de Carlos Ghosn, le patron de Renault, délocalisent leurs usines à l’étranger pour sous-payer des ouvriers fabriquant des Logan que les rescapés des plans sociaux n’auront bientôt plus les moyens de se payer.

Mais il est vrai que le Medef a davantage tendance à défendre les intérêts des grands groupes transnationaux que des véritables entrepreneurs, petits patrons traités en sous-prolétaires par ce syndicat.

Qu’il est loin, le temps du CNPF, dont les dirigeants étaient encore issus de l’économie réelle. Ce n’est peut-être pas un hasard si celle qui met ses pas dans ceux d’Elena Ceaucescu vient d’un tout autre monde : celui de la virtualité. Car l’ancienne directrice de l’IFOP, dont elle est toujours vice-présidente, ne faisait rien que de vendre l’air du temps. Une sorte de cartomancienne, dira-t-on pour rester poli.

D’ailleurs, à force de vendre des sondages d’opinion, elle a fini par avoir une opinion sur tout. À propos de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon : « Ils défendent deux philosophies inacceptables et dangereuses. Ils entretiennent et aggravent les clivages. » Et elle fait quoi au Medef, aujourd’hui, à part « aggraver les clivages » ? Évidemment, c’est encore elle qui se pince le nez devant un Vladimir Poutine ou un Hugo Chàvez qui, eux aussi, ont changé la loi électorale. Sauf qu’eux avaient fait avaliser la chose par voix référendaire. Nuance qui fait toute la différence. Mais Laurence Parisot n’a pas ces pudeurs. Elle se permet tout. Ose tout. Indécence et vulgarité.

À propos de ces gens qui finiraient par vous faire douter du genre humain, Keith Richards, le fameux guitariste en chef des Rolling Stones, a eu ces mots définitifs : « Même s’ils prenaient feu devant moi, je ne leur pisserais même pas dessus pour stopper l’incendie… » Propos certes un brin excessifs, mais d’un indéniable bon sens.

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samedi, 02 mars 2013

Russie : Hollande a fini de faire le comique…

Nicolas Gauthier

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François Hollande en visite officielle en Russie ou la quadrature du cercle. Comme Nicolas Sarkozy avant lui, en campagne électorale, il a succombé aux mêmes postures avantageuses : droits de l’homme et leçons de morale à tous les étages. François Mitterrand et Jacques Chirac n’avaient pas ces pudeurs ; normal, ils faisaient de la politique, de la realpolitik, dira-t-on.

Car la Russie pèse lourd. Sur le Vieux continent comme en Orient. Sans elle, moins de pétrole et encore moins de gaz. Sans compter les débouchés commerciaux sur lesquels les Allemands se sont déjà rués ; il n’est pas anodin que l’ancien Chancelier Gerhard Schroder, au terme de deux mandats, soit devenu une sorte de VIP de Gazprom, le complexe énergétique russe.

Certes, avant, c’était plus simple. Pour les gens de droite, la Russie était l’URSS, inéluctablement réduite au goulag. Pour leurs homologues de gauche, c’était l’espoir d’un monde meilleur : ils n’ont finalement jamais pardonné aux Soviétiques d’êtres redevenus Russes. Après la chute du Mur de Berlin, précipitée par l’incurie des dignitaires soviétiques, et un peu aidée par les services secrets américains, il y eut une longue période de déshérence, durant laquelle les voyous du KGB et les voyous tout court firent main basse sur les richesses du pays.

Les Russes, après les terribles années Boris Eltsine, eurent donc la chance d’avoir un Vladimir Poutine aux manettes dont le premier acte fondateur fut de faire accrocher, dans son bureau du Kremlin, le portrait grandeur nature du Tsar Pierre Le Grand. Cela, François Hollande, ou tout au moins ses conseillers du Quai d’Orsay le savent. Mais savent aussi qu’il y a une posture à défendre. D’où le premier acte public de François Hollande ayant consisté à accorder la primeur de la parole de la France à une radio d’opposition. Un peu comme si Vladimir Poutine, en cas de voyage en nos contrées, réservait ses premières mondanités à une Marine Le Pen et à un Jean-Luc Mélenchon tout en accordant son premier entretien médiatique à… Boulevard Voltaire !

Voilà pour rassurer Saint-Germain-des-Prés. Et d’enfoncer le clou en stigmatisant les tricheries électorales en Russie. Ah bon ? Les primaires au PS ou à l’UMP, c’était de la guerre en dentelles ? Sans oublier l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2002… On pourrait même rappeler la réélection pour la moins contestée du jeune Bush, en 2004. Mais, histoire de complaire aux exigences sociétales de l’hyper-classe française, François Hollande en a remis une autre couche sur le sort des Pussy Riot, sorte de Femen locales, et de faire les gros yeux quant aux velléités de la Sainte Russie « d’interdire la propagande homosexuelle »

Ce numéro de comique n’ayant évidemment fait rire personne, François Hollande a fini par entrer dans le vif du sujet : les contrats que quémandaient les patrons qu’il avait emmenés dans ses bagages et la Syrie. Pour les premiers, ce n’était pas forcément gagné et ça l’est sûrement moins aujourd’hui : on ne mord pas la main qui tient le stylo sur le chéquier. Quant à la seconde, notre Président normal ne paraît pas plus à l’aise. Disputant la palme de l’atlantisme à son prédécesseur, il va lui être délicat de faire avaler à Vladimir Poutine qu’il ne porte que la seule voix de la France et de l’Europe, surtout en exigeant des demandes que la Russie ne veut ou même ne peut satisfaire, soit l’éviction définitive du président syrien Bachar Al Assad, pour préalable à d’éventuelles négociations à venir.

Cela, la Russie ne peut l’accepter, pas plus la Chine que l’Iran, pays ne comprenant pas bien pourquoi ils devraient baisser culotte devant des USA étant en train de déstabiliser Proche et Moyen-Orient. En la circonstance, Bachar Al Assad, s’il fait partie du problème, est aussi partie prenante de la solution. Qui devra être finement négociée tout en ne froissant pas la Turquie et en évitant trop de frictions entre chiites, chrétiens et sunnites. Bref, cela s’appelle de la politique. Ce que manifestement, on n’enseigne pas forcément à l’ENA.

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vendredi, 01 mars 2013

Stéphane Hessel : à Médrano plutôt qu’au Panthéon !

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Nicolas Gauthier

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Saint Hessel est mort. Vive Stéphane ! Danube bleu de la pensée, phare indépassable en matière de vers de mirliton, et dont le célèbre Indignez-vous ! a bien failli faire détrôner Vincent Delerm dans la catégorie librairies de centre-villes friqués, tenues par des ébouriffés, redoublants en fac de lettres, à destination d’étudiants boutonneux à la recherche d’une première gorgée de bière ou d’un semblant de rébellion.

Bref, Stéphane Hessel n’est plus. Et Libération de ce 28 février d’en faire tout un fromage sur 30 pages. Il était « indigné » ; certes. Mais à peu près autant que les deux croulants du Muppet Show, Waldorf et Statler.

Stéphane Hessel résistait donc. À tout, hormis l’air du temps. Il avait choisi le camp du « Bien » contre celui du « Mal » : c’était un juste. Il avait résisté, à un peu près autant qu’un François Mitterrand et guère plus qu’un Eugène Deloncle. Il avait été déporté et s’était évadé. Tout comme le premier, mais pas flingué comme le second, sous les balles gestapistes. Peu importe… c’était un « Juste ».

Stéphane Hessel, plus célèbre inconnu de France, juste avant son best-seller plus haut évoqué, était donc surtout connu de sa concierge et de son proche voisinage.

Stéphane Hessel avait un logiciel de prêt-à-penser fort bien rodé. Il était pour les faibles contre les forts. Et racontait ses guerres passées, un peu comme ces anciens combattants qui n’en finissent plus de ruiner l’ambiance des fins de banquets.

Seule note discordante dans la Symphonie fantastique de Libération, le discret petit coup de flute de Ronny Brauman, stigmatisant chez lui une « vision du monde partagée entre victimes et oppresseurs ». Et l’ancien président de Médecins sans frontières de rappeler : « J’avais du mal à trouver des accords profonds avec ses derniers engagements. Et notamment avec la façon dont il envisageait le monde, comme marqué de droits auxquels il fallait impérativement accéder… »

Voilà un homme qui parle d’or. Parce qu’assimiler la « lutte » pour les sans-papiers à la Résistance, voilà qui a dû se faire retourner nombre de maquisards autrement plus crédibles dans leurs tombes, nos bastions de francs-tireurs n’ayant jamais été que de saines résistances xénophobes contre l’envahisseur d’alors. Idem pour la cause palestinienne, mais que Stéphane Hessel, en perpétuel ahuri, a toujours résumée à la lutte du sempiternel opprimé contre l’éternel oppresseur, alors qu’il ne s’agit jamais que d’une lutte de libération nationale ; un peu à la manière des Serbes de Yougoslavie qui, pourtant oppresseurs vis-à-vis des opprimés bosniaques et kosovars, ne faisaient jamais que revendiquer leur droit à la souveraineté sur la mère patrie. Une véritable résistance, celle-là.

Au fait, il paraît que des voix se lèveraient afin que la dépouille du grand homme soit transférée au Panthéon. Médrano ou Bouglione nous sembleraient être des sépultures autrement plus indiquées.

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Vendredi, c'est le jour de Rivarol...

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jeudi, 28 février 2013

Les eurosceptiques ne sont que des salauds de pauvres !

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Nicolas Gauthier

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Un homme politique peut mentir un temps, mais pas tout le temps. À quelques-uns, mais pas à tout le monde non plus. Et il est un fait que ceux qui ont « fait » l’Europe nous ont menti au-delà du raisonnable. La preuve, c’est que ça finit même par se voir.

Ainsi, ce sondage du 14 février dernier, commandé par l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques) et dont les résultats n’ont été que très chichement répercutés par les médias, à l’exception du Parisien, quelques jours plus tard.

Résultats : quand, en 2003, 61 % des Français considéraient encore l’Europe « comme une source d’espoir », ils ne sont plus que 38 % à le penser aujourd’hui, alors que 37 % la tiennent pour « source de crainte ». Du point de vue de l’efficacité des instances européennes, le verdict est plus cruel encore : 0 % des sondés la jugent « très efficace », 25 % « assez efficace », 56 % « peu efficace » et 19 % « pas efficace du tout ».

Évidemment, comme toujours, les commentateurs y vont… de leurs commentaires. Insistant bien sur le fait que les « eurosceptiques » ne sont jamais rien d’autre que des « salauds de pauvres », « ouvriers, employés aux revenus modestes, ruraux ». Bref, des cons, alors que les thuriféraires de la construction européenne seraient, eux des « cadres, seniors, urbains et hauts revenus »… Un tel racisme de classe, si crânement assumé, est décidément à dégueuler.

Mais, sans sacraliser on ne sait quel « bon sens populaire », le « peuple » ayant tout autant le droit de se tromper que des « élites » auto-proclamées faisant mine de le représenter, il n’est pas incongru de constater qu’il y aurait comme conjonction entre le ressenti de la France « d’en bas » et certaines analyses dissidentes de celle « d’en haut ».

Car c’est une Europe concoctée dans les dos de tous qui se mijote depuis tant d’années. Dirigée par des technocrates dépourvus de la plus élémentaire légitimité démocratique. Et dont le droit par eux pondu prime sur le nôtre. On nous aura donc vendu une Europe protectrice et source de mille futures félicités, alors que le machin se trouve de longue date ouvert aux quatre vents. D’autres encore nous ont refourgué une Europe politique, ce que le général de Gaulle voulait, lui, et c’est justement parce qu’il l’appelait de ses vœux qu’il refusa que l’Angleterre y entre.

Éternelle joute entre la thalassocratie, l’empire des mers, celui des Anglo-Saxons, et la tellurocratie, celui de notre Vieux continent. De Louis XIV à Napoléon, en passant même par Hitler et les califats ottomans, toute velléité « d’Europe puissance », aura été étouffée dans l’œuf.

Naguère, peu nombreux étaient les Français à ne pas s’en rendre compte. Maintenant, il semblerait que l’évidence s’impose à tout un chacun. Trop tard ? Peut-être… Ou peut-être pas, tout en sachant qu’en politique, l’expression « trop tard » peut parfois avoir valeur d’épitaphe.

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Le matraquage des automobilistes va s'accélérer...

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De nouveaux radars embarqués... sus aux automobilistes!

Installés à bord d'un véhicule banalisé, ils viseront les grands excès de vitesse.

L’info. C’est la nouvelle arme anti-chauffard des pouvoirs publics. Les radars mobiles de nouvelle génération, destinés à lutter contre les grands excès de vitesse, vont entrer en vigueur à partir du 15 mars dans une vingtaine de départements. Particularité de ces nouveaux modèles : ils sont invisibles et quasiment indétectables.

La nouveauté. Ces nouveaux radars embarqués à bord d'un véhicule banalisé qui se mêle à la circulation seront capables de photographier, sans flash et en roulant, tous les véhicules en grand excès de vitesse. Ils ont vocation à remplacer progressivement les radars ancienne génération déployés entre 2004 et 2005.

Traquer les chauffards. Depuis 2003, les radars automatiques ont contribué à une baisse des vitesses moyennes de plus de 10 km/h. "Cela représente 45 à 50% de morts en moins à cause de la vitesse. Mais certaines personnes n'ont pas évolué autant que la plupart des usagers, donc on est là pour cibler cette population", argumente Aurélien Wattez, chef du département du contrôle automatisé à la Sécurité routière.

"Il reste une minorité de gens qui ne respectent les limitations que là où il y a un radar fixe. Ce système est là pour leur rappeler qu'il faut respecter les vitesses partout et pas uniquement là où c'est signalé", ajoute-t-il. La vitesse excessive est une cause majeure de la mortalité routière, responsable de 26% des accidents mortels en 2012, soit près de 1.000 décès.

Une subtilité. Sur ce nouveau dispositif, l'antenne radar est cachée derrière la plaque d'immatriculation du véhicule, conduit par deux officiers qui seront malgré tout identifiables puisqu'en uniforme. La marge technique de ce nouveau dispositif étant plus importante que sur les anciens radars, seuls les grands excès de vitesse seront détectés.

Ainsi sur autoroute, une voie limitée à 130 km/h, un automobiliste qui roule à 138 km/h ne sera pas verbalisé, car la vitesse retenue (138 moins 10%) est égale à 124 km/h, en dessous de la vitesse autorisée. En revanche, le même automobiliste photographié à 146 km/h sera verbalisé avec une vitesse retenue de 131 km/h (146 moins 10%).

300 véhicules équipés sur trois ans. Les premières verbalisations commenceront le 15 mars mais dans un premier temps, seuls les véhicules qui doublent la voiture banalisée seront contrôlés. A l'été, les voitures contrôleront également la vitesse des véhicules roulant en sens inverse. Au total, 300 véhicules équipés de ces nouveaux radars devraient être déployés d'ici à trois ans, sur un rythme de 100 par an.

Source Europe 1, via Parti de la France cliquez là

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mardi, 26 février 2013

Revue de presse : L'Italie submergée par une vague populiste...

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Source le Nouvel Observateur cliquez ici

Submergée par la vague populiste, voilà l’Italie telle qu’elle se présente d’après les résultats du dépouillement au Sénat. Les voix des berlusconiens et des « grillini » - les partisans de l'ancien comique Beppe Grillo - atteignent ensemble plus de 50% des suffrages. Ils prônent l’un et l’autre la sortie de l’euro. Il faudra bien sûr attendre les résultats de la Chambre pour avoir une idée définitive mais on devine d’ores et déjà que la situation italienne ne pourra qu’être jugée inquiétante par le reste de l’Europe.

Le pays a vécu un moment de temps suspendu, lundi vers 16 heures 30, lorsque le dépouillement des bulletins de vote a fait émerger avec une certitude de plus en plus claire que le Movimento5Stelle du comique Beppe Grillo se situait autour de 25%, et qu’il représentait donc un électeur sur quatre au moins au Sénat.

Dans la ville de Rome, tout semblait immobile dans cet après midi pluvieux et froid, comme pour un match de foot. Même si de nombreux Romains s’étaient rendus compte depuis déjà deux semaines que les tendances annoncées par les sondages (la victoire du centre-gauche) commençait à changer de direction.

Les leçons de cette élection ont été vite tirées par la bourse de Milan qui avait grimpé de 3,6% en début d’après midi avec la victoire annoncée du centre gauche et qui plongeait à moins 0,7% vers 17 heures, tandis que le « spread » des bons du Trésor italien avec les bons allemands passait de 261 à 275.

Les trois leçons du scrutin

Mais il y a d’autres leçons. Et d’abord l’échec des sondeurs qui avaient tous prédit une indéniable victoire du centre gauche, en sous-évaluant la récupération opérée par Silvio Berlusconi à travers une campagne sans scrupules et en sous-estimant l’attraction exercée par Grillo, un vote pas facile à avouer, exactement comme le vote pour Le Pen en France.

Deuxième leçon : l’échec des partis traditionnels avec des électeurs qui expriment désormais une haine viscérale pour la partitocratie. Une haine qui a favorisé d’abord l’habile Cavaliere qui a toujours l’art de se présenter comme un éternel outsider et n’a jamais hésité à ce titre à faire des promesses insensées comme le remboursement immédiat des sommes versées en 2012 au titre de l’IMU, l’impôt sur la résidence principale.

Sans penser un instant aux problèmes d’équilibre budgétaire.

La troisième leçon : avec le score faible de Mario Monti – autour de 10% - il se confirme que les démocraties occidentales sont de plus en plus bipolaires et que le centre a du mal à exister, en Italie comme ailleurs.

Un gouvernement compliqué à former

Les conséquences ? Dans l’immédiat une situation pour le moins complexe pour la formation du gouvernement, étant bien entendu qu’il sera impossible de faire un gouvernement de centre gauche; ni un gouvernement des « populistes », car Grillo n’est pas intéressé par une implication directe dans la politique; ni un gouvernement d’union nationale.

Certains observateurs se demandaient en fin d’après midi s’il ne faudrait pas aller voter à nouveau dans les prochains mois . Comme en Grèce lors des dernières législatives. Oui, l’Italie risque de se rapprocher de plus en plus dangereusement de la Grèce, et pas seulement pour des raisons d’instabilité politique.

Marcelle Padovani - correspondante à Rome pour le "Nouvel Observateur"

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lundi, 25 février 2013

Revue de presse. Ouest-France censure : le magazine "Bretons" retiré des kiosques

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Yann Goap (depuis la Bretagne)

Le numéro de Février du magazine Bretons, qui comportait une manchette "autonomiste" en une, a été retiré des kiosques. Pour la CFDT d'Ouest-France, il s'agit d'un acte de censure.

Depuis des lustres le jacobinisme triomphe en France, suite à un fâcheux quiproquo datant du 13 juillet 1793 lorsque les courageux girondins s’enfuirent à toutes jambes devant les montagnards de Vernay à la « bataille » de Pacy-sur-Eure, qui ne fit aucun mort. De nos jours ce centralisme est très légèrement écorné par un pseudo-régionalisme qui fait rigoler toute l’Europe très en avance sur ce point.

À l’Ouest, rien de nouveau : la Bretagne s’est depuis longtemps endormie dans la quiétude de l’annexion française de 1532, c’est vous dire. De temps en temps, d’un côté comme de l’autre quelques exaltés frémissent en évoquant l’indépendance, l’autonomie et autre rêverie celtique, puis l’on revient aux choses sérieuses, à savoir les fins de mois à assurer. Les Bretons sont contents, leur « fest-noz » est classé patrimoine de l’Humanité, il n’y a jamais eu autant de sonneurs et de cercles celtiques, tout le monde trouve sympa la celtitude, les Parisiens connaissent le festival des Vieilles Charrues, la langue bretonne se meurt au milieu de mille soupirs de compassion.

MAIS ! Faut pas pousser trop loin, le feu couve, la braise de Breizh rougeoie. Le mensuel Bretons, société, culture, politique, économie, branché et de bon ton affiche à sa une de février 2013 « un résultat surprenant : 18% des Bretons pour l’indépendance ! » Le sondage est commenté, entre autres, par Romain Pasquier, en couverture, talentueux chercheur en gouvernance régionale et décentralisation, habitué des médias et des séminaires internationaux. On commence à en parler sur le Net mais l’Affaire débute avec la disparition des étalages de la revue en question…

Explication officielle de son directeur : des malfaçons l’ont contraint à retirer les exemplaires (tirage 10 000 ex.) précipitamment pour les remplacer par un nouveau tirage de qualité. Ben non, c’est pas vrai, hou, le menteur ! Parce que de suite il y a le buzz sur Internet. Vous pensez : un magazine qui titre sur l’indépendance et qui s’évapore dans la brume ouest-francienne… Mais Merlin intervient, le magazine reparaît en kiosque… avec une légère différence pour l’œil du lecteur averti. Toujours le beau gosse en couverture, mais le titre est devenu « 69% des Bretons ignorent leur histoire »… Ce qui est exact. D’autant qu’on leur cache la chose avec soin dans l’éducation « nationale ».

Alors un petit peu d’histoire locale pour comprendre. L’Ouest de la France est entre les pages du quotidien Ouest-France, premier de France avec un tirage qui tutoie parfois le million d’exemplaires. C’est la face émergée d’un empire de presse qui a fait main basse sur toutes les « petites » parutions régionales : 4 journaux régionaux, 58 parutions diverses, une maison d’édition puissante « Edilarge », etc. (avec, tout de même, un déficit du journal O-F de 5 millions en 2012 !) ET 30% de participation du magazine Bretons. À la tête François-Régis Hutin, sa famille, ses amis regroupés dans l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste, qui est une association française de type loi 1901, fondée en avril 1990, qui chapeaute le groupe Ouest-France (cliquez ici).

Sans rire, Hutin a fait adopter une charte de déontologie intitulée « Dire sans nuire, montrer sans choquer, témoigner sans agresser, dénoncer sans condamner ». Serait-ce lui qui, avalant de travers son hostie en lisant le titre autonomiste, a fait retirer, dans les deux sens du terme, la revue blasphématoire ? Pour la CFDT d’Ouest-France, pas de doute, il s’agit “d’un acte de censure inadmissible de la part du patron d’un journal qui ne cesse de plaider pour la liberté d’informer”. Dans un tract, publié mardi 29 janvier et dont des extraits sont relayés par le site du Mensuel de Rennes, le syndicat dénonce le retrait de la vente du magazine Bretons et pointe un doigt accusateur sur François-Régis Hutin, démocrate-chrétien humaniste sourcilleux propre sur lui.

À Paris, on s’en fout, ce n’est qu’une anecdote de bouseux, mais en Bretagne, il y a une censure. Personne ne peut s’en prendre à la toute-puissance du groupe monopolistique. Il y en a qui ont essayé, personne n’en a jamais rien su, vu que ce n’était pas dans le journal.

Source Contrepoints cliquez ici,

via Alsace d'abord cliquez là

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dimanche, 24 février 2013

Revue de presse : Beppe Grillo, le comique qui pourrait devenir le troisième homme des élections italiennes...

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Juliana Prtoric

FranceTVinfo cliquez ici

Il ne fait plus vraiment rire. Avec 18 à 20% d'intentions de vote aux législatives italiennes des 24 et 25 février, l'humoriste Beppe Grillo et son parti Movimento 5 Stelle (Mouvement 5 étoiles, "M5S") ne manquent pas de légitimité. Ils ont bouclé leur campagne vendredi soir en rassemblant "800 000 personnes", selon les organisateurs, dans le centre de Rome.

Comique, blogueur, acteur, grande gueule, Grillo, 64 ans, est un homme politique hors du commun. Qu’on le traite de démagogue ou qu’on le suive d’un meeting à l’autre, ce Coluche transalpin ne laisse personne indifférent. Comment un politicien amateur réussit-il à conquérir autant d'Italiens ? Francetv info s’est penché sur la question.

Parce que les Italiens se méfient de la classe politique

Un technocrate - Mario Monti - qui imposait des mesures d'austérité impopulaires, un ancien Premier ministre - Silvio Berlusconi - entaché de scandales, une gauche qui n'inspire pas confiance… Facile, pour Beppe Grillo, d'être un bon élève face à une telle concurrence. "Cette percée, selon la presse italienne, prouve que l'homme serait le grand bénéficiaire d'une défiance ambiante des citoyens à l'égard de la politique", analyse Courrier international, qui cite l’éditorialiste Eugenio Scalfari dans L’Espresso : "Il surfe sur la vague de l’antipolitique, lance ses hurlements rauques et ses insultes contre l'Etat, contre les partis, contre le Parlement, contre le président de la République."

Pour Giuliano Santoro, journaliste et auteur de l'ouvrage Un Grillo qualunque ("Un Grillo quelconque"), contacté par francetv info, le succès du Movimento 5 Stelle tient au personnage de Beppe Grillo et non au programme du parti : "J'oserais même avancer que la plupart des gens ne savent pas quel est le programme politique de son parti."

Et si son programme existe bel et bien, il ne propose que des mesures qui trouvent un écho favorable : créer un revenu minimum pour les chômeurs, abolir la taxe immobilière créée par Monti, éliminer les "privilèges" de la classe politique, sortir de l'euro… sans pour autant détailler leur financement. Pas question de ressembler à ses adversaires politiques et de déplaire au peuple.

Parce que son populisme dépasse le clivage droite-gauche

Devinette : quelle phrase Beppe Grillo n'a-t-il pas prononcée ? (Les liens ci-dessous sont en italien.)

- "Donner la nationalité italienne à ceux qui sont nés dans le pays, sans que leurs parents aient une nationalité italienne, n'a aucun sens."

- "L'immigration, c'est une bombe à retardement."

- "[Les Français] vont bombarder les Touaregs et les musulmans pour aider un gouvernement né d’un coup d’Etat au Mali, un pays riche en uranium et en or. Ils sont impérialistes. Et nous sommes contre tout type de guerre."

Réponse : il est l'auteur des trois phrases, alors que son côté contestataire le fait passer le plus souvent pour un candidat de l'extrême gauche, comme ici dans Paris Match. "D'un côté il se positionne à l'extrême gauche, défendant un discours anti-impérialiste, anti-establishment et pacifiste, explique Giuliano Santoro. De l’autre, il s'attaque à l'immigration. On observe aussi que son discours change en fonction de la région où il le prononce."

Certains éléments de langage restent constants : sa critique de la "caste" politique au pouvoir et son positionnement proche des gens. Son discours repose sur une logique populiste, explique Gianluca Giansante, conseiller en communication et auteur de Le parole sono importanti ("Les mots sont importants") joint par francetv info : "C'est toujours nous, le peuple, contre eux, les hommes politiques." A cette accusation, Grillo répond vertement : "Ils disent que je suis populiste ? Je m’en branle !", rapporte Libération.

Parce qu’il excelle en communication sur le web

Au début, il y avait un blog. Créé un 2004, beppegrillo.it (lien en italien) est vite devenu le blog le plus visité en Italie et l'un des plus consultés dans le monde, selon le magazine Time (lien en anglais). Aujourd'hui, Grillo développe aussi ses points de vue sur les réseaux sociaux : il compte plus de 903 000 abonnés sur Twitter et plus d’un million sur Facebook (liens en italien). Il lance régulièrement sur le web des appels à manifester ou à assister à ses meetings.

Derrière cette stratégie 2.0 se cache Gianroberto Casaleggio, propriétaire d’une agence de marketing sur internet. Dans ce pays où le pouvoir politique passe par les médias traditionnels, Casaleggio a su trouver une brèche. "Sans internet, Beppe et moi n'aurions pu rien faire", a-t-il avoué au Guardian (lien en anglais), parlant d'une "nouvelle démocratie où la relation est directe entre élus et électeurs".

Ce n'est pas l'avis de Giuliano Santoro. Pour lui, "Grillo utilise internet comme il utiliserait la télévision, dans la logique d’une communication verticale. Il ne répond pas aux commentaires ou aux critiques. Et s'il n'apparaît pas sur les plateaux télévisés, c’est surtout parce qu’il n’a pas envie de discuter. Il n’a aucun problème avec les caméras quand c'est lui qui mène le jeu."

Parce qu’il utilise un langage simple

Quand il a créé la journée nationale de contestation en Italie, il l’a surnommée "Vaffanculo Day" (la "journée va-te-faire-foutre"). Il a traité le secrétaire national du Parti démocrate de "zombie" et de "cadavre", le président de la République de "dépouille" et Silvio Berlusconi de "nain psychopathe", relate La Repubblica dans un article traduit par Courrier international.

"Il utilise la blague et l'ironie comme une arme politique. Ce n'est pas une nouveauté : en France, on avait Coluche, au Brésil en 2010 il y avait le clown Tiririca, élu à la Chambre des députés, explique le conseiller en communication Gianluca Giansante. Ses blagues ont pour objectif de faire perdre leur crédibilité à ses adversaires politiques."

De même, son langage familier - et parfois grossier - le rend plus proche du grand public. "Les Italiens aiment les termes simples qui les rassurent, ironise Giuliano Santoro. Le langage que les hommes politiques utilisent d’habitude, 'il politichese', est un jargon très soutenu mais difficile à comprendre, qui ne parle pas du tout aux gens. Comme Berlusconi, Grillo utilise un langage simple qui s'adresse à un vaste public : riches, pauvres, jeunes, âgés, diplômés ou non."

Parce qu'il ne se présente pas lui-même

"Nous ouvrirons le Parlement comme on ouvre une boîte de thon", proclame Beppe Grillo (lien en italien). Mais sans compter lui-même y entrer. L'humoriste dit servir une cause plus qu'un destin personnel et promeut d'autres candidats. La cause, c'est de "faire entrer le peuple au Parlement". Le peuple se trouve dans son Movimento, évolution du mouvement des Amis de Beppe Grillo, qui avait présenté des listes "citoyennes" aux élections de 2008.

Les futurs députés ont été élus en ligne par les adhérents du mouvement en décembre. Tous ceux qui s’étaient déjà présentés aux élections municipales ou régionales ont pu se porter candidats, à condition qu’ils n'aient pas été condamnés, ne soient pas inscrits dans un autre parti et qu’ils soient domiciliés dans la circonscription où ils sont candidats. Parmi les têtes de liste recensées sur le blog de Grillo, des cadres, des étudiants et une chômeuse, avec plus de femmes que d'hommes (17 sur 31 candidats).

Encore un point fort de sa communication : ces futurs députés ne semblent pas courir après l'argent. Sur le site du Movimento 5 Stelle, une bannière précise : "Nous ne touchons pas d’argent public." Dans le Guardian (en anglais), le conseiller web Gianroberto Casaleggio va plus loin : "Nos députés toucheront 5 000 euros par mois et rendront le reste", sachant que les parlementaires italiens touchent plus de 11 000 euros brut mensuels. Dans un pays gangrené par la crise et par la corruption, cette promesse fait mouche. 

Sur les élections italiennes : lire Lionel Baland cliquez là

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samedi, 23 février 2013

Maurice contre Arnaud : un duel de Titans...

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Nicolas Gauthier

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Bon, ça twiste couillu entre les deux rives de l’Atlantique. D’un côté, Arnaud Montebourg, qui a un nom de mousquetaire. Et de l’autre, Maurice Taylor – riche comme tout tailleur se respectant un tant soi peu, rappelait Dominique Jamet, il y a peu –, mais dont le prénom fleurerait plutôt celui du cégétiste alcoolique et gréviculteur.

« Si les Ricains n’étaient pas là, nous serions tous en Germanie », chantait naguère Michel Sardou, philosophe de droite bien connu et que le monde entier nous envie. Mais le débarquement de Maurice dans l’usine Goodyear d’Amiens ayant avorté – pas comme celui de Rochambeau et La Fayette –, nous serions toujours occupés par la Cégétie, foi de Maurice…

Sans blaguer, tout cela ne serait pas bien sérieux, si n’était en jeu le sort de centaines d’ouvriers, cégétistes ou non. Car entre Maurice et Arnaud, les noms d’oiseaux continuent de voler au ras des taupinières. L’un assure à l’autre qu’il est « extrémiste » et l’autre répond à l’un que « c’est celui qui le dit qui l’est »… Appelés à leur corps défendant, les experts de Davos, sorte de bidule mondialiste se réunissant une fois l’an, juste histoire de dire que les riches ne sont pas encore assez riches, alors que les pauvres, compétitivité oblige, devraient l’être plus encore. Même si la montée du syndicalisme chinois pourrait bientôt leur faire comprendre que les esclaves du premier atelier au monde commencent, eux aussi, à se rebeller. Tout comme ils devraient aussi se rendre compte que les belles théories néolibérales nous annonçant Paradis sur Terre, comme hier les marxistes-léninistes, commencent à connaître aujourd’hui un brin de mou dans la corde à nœuds.

Alors, dans cette histoire qui dit vrai et qui dit faux ?

Les « experts » de Davos auraient plutôt tendance à louer la puissance de travail de nos bras gaulois. C’est bien gentil, en admettant qu’on ne sait quel conclave discret puisse s’arroger de noter la France. À ceux-là, comme à notre pote Maurice, on rétorquera que les USA sont une des nations les plus syndiquées de la planète. Et que, même à Hollywood, vitrine du gendarme du monde, les techniciens du Septième art sont d’une telle souplesse que nombre de cinéastes américains préfèrent encore tourner au Canada ou en France, là où nos artisans cégétistes font, à leurs collègues américains comparés, figure de fées des plateaux.

Alors qu’Arnaud Montebourg est dans son rôle (le serait même un peu plus en ralliant le Front national, s’il allait jusqu’au bout des idées qu’il prétend défendre), Maurice Taylor est finalement dans le sien, et pas seulement dans celui du prédateur, lorsqu’il affirme : « J’aime la France. C’est juste que vos politiciens sont un peu comme les nôtres. Ils ne savent pas dire la vérité… »

Et cette vérité consisterait peut-être à rappeler, tel que l’assénait en privé François Mitterrand, dès 1987 : « Nous sommes en guerre contre les États-Unis, le problème c’est que personne ne s’en rend compte… » Propos confirmés à l’auteur de ces lignes par Roland Dumas : « C’est une idée qu’il avait. Mais en même temps, il était très respectueux de l’Alliance. Cela n’allait pas jusqu’à un climat de guerre… »

En gros, tout est dit. Certains osent dire la vérité. Mais jamais trop fort…

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La manipulation idéologique jusque dans Plus Belle La Vie...

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Source cliquez ici,

via Le Blog de Thomas Joly cliquez là

L’historien Jean-Yves Le Naour a publié un ouvrage sur le téléfilm de France 3, Plus Belle La Vie, intitulé « Plus belle la vie : la boîte à idées », qui est sorti le 13 février. Fasciné, l’intello bienpensant est à deux doigts de l’érection en découvrant que les fictions populaires françaises contiennent la même idéologie progressiste que l’art élitiste parisien.

Quel est le point commun entre une série télévisée bas de gamme pour ménagère de moins de 50 ans provinciale et le vernissage d’une galerie d’art contemporain parisienne ? On nous explique dans les deux cas comme il est formidable, égalitaire et tolérant de permettre aux homosexuels de se marier et d’avoir des enfants. On nous explique dans les deux cas que les jeunes « racailles de banlieue » sont en fait des victimes du racisme des Français.

Bref, l’art subventionné français partage la même bienpensance, qu’il soit populaire ou élitiste !

C’est ce que vient de découvrir Jean-Yves Le Naour, qui dans son mépris parisianiste pensait sans doute qu’une émission pour le peuple était forcément truffée de références à Johnny et de blagues homophobes. " J’ai découvert que, loin d’être aussi politiquement correcte que le prétendent ses détracteurs, « Plus belle la vie » est une série relativement audacieuse pour la production nationale" , explique ainsi le chercheur (également subventionné). On sent d’ailleurs dans cette phrase toute la condescendance d’un homme qui méprisera toujours la série mais qui lui accorde désormais un bon de bonne moralité. Puis sur le fond, quelle phrase idiote : peut on être plus politiquement correct qu’en défendant le mariage homo ?

« On y voit des jeunes filles avorter, des homosexuels en veux-tu en voilà, une apologie de l’amour libre et du métissage, des plaidoiries pour les sans-papiers, etc. Même la question de l’islam, minée par la propension des fondamentalistes à parler au nom de tous les musulmans et à jeter l’anathème à tout ce qui ne correspond pas à la vulgate rigoriste, est abordée dans le feuilleton. Au centre du récit, on trouve le vivre-ensemble, le rejet du communautarisme, la promotion de ce que l’on appelle la « diversité », et ce n’est pas un hasard si la plupart des couples de « Plus belle la vie » sont mixtes. Les scénaristes ont même poussé la perversion démocratique jusqu’à faire tomber amoureux un flic raciste et une policière beurette. »

Tout est dit dans cette analyse béate quant à la nature de Plus Belle La Vie, qui n’est rien d’autre qu’un outil de propagande destiné aux classes « inférieures » qui n’ont pas l’intelligence pour accéder à la subtilité des artistes indépendants, afin que ces dernières comprennent quand même que la droite (la patrie, les frontières, l’ordre, la religion…) c’est le mal. Les poncifs idiots de la doxa de gôche, l’idéologie répugnante des enfants de 68ards sont bien distillés via la société du spectacle à absolument toutes les couches de la société. Voilà Le Naour rassuré !

Il n’y a bien que lui pour croire que c’est une surprise : s’il regardait un peu plus les médias de masse, il se rendrait compte que de Christophe Dechavanne à Jean-Marc Morandini, en passant par Miss France et toutes les émissions de téléréalité, l’idéologie distillée aux « beaufs provinciaux » qu’il exècre, est pourtant exactement la même que celle qu’il reçoit sur Arte ou dans Technikart. Les Michael Youn, les Shy’m, les Elie Semoun et autres vedettes de la TNT qui plaisent tant à la populace, défendent avec autant de conviction (et de résonance) le mariage pour tous les homosexuels et l’homoparentalité pour tous, que les Torreton, Thomas Fersen, Anaïs et autres La Grande Sophie, qui fascinent nos bobos.

Au final, Plus belle la vie est le versant populaire et provincial du grand journal (d’ailleurs les deux émissions sont diffusées à la même heure) : l’idée est, sous couvert de divertissement, de servir l’idéologie ambiante et de dénoncer le politiquement incorrect de ces ordures de réacs et de cathos !

De PBLV à Tracks, la propagande libérale-libertaire ne fait pas de discrimination sociale !

12:25 Publié dans Revue de presse | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | |